ROSEMARY`S PLACE Rosemary`s place est un - esbama
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ROSEMARY`S PLACE Rosemary`s place est un - esbama
ROSEMARY’S PLACE Rosemary’s place est un dispositif immersif d’architecture sous vidéo surveillance. Il propose une transposition de l’appartement de Rosemary dans le film « Rosemary’s baby » de Roman Polanski sous la forme d’une architecture monobloc filmée en temps réel. L’espace est traité comme une projection mentale de l’appartement telle un espace générique et qui en constitue une restitution filmique en temps réel par une série de webcams. De l’appartement du film « Rosemary’s baby », il ne reste que l’enchaînement de ses espaces, la perception de son lieu. Il a été vidé de ses objets, de la décoration de ses murs, ses ouvertures ont été obturées. C’est un espace uniformisé, lissé par la couleur blanche, une « white cube » aveugle ; une architecture décomposée puis recomposée, définie par les mouvements des caméras et de la lumière. A l’espace d’expérimentation se superpose un dispositif autonome de diffusion et d’enregistrement d’images vidéo dont la trame structurelle et temporelle est la succession des plans de Rosemary dans le film de Polanski. Des webcams sont placées dans l’appartement transposé et restituent en temps réel sous la forme de deux projections distinctes à l’extérieur de l’appartement : d’une part les points de vues du lieu dans un splitscreen démultiplié et d’autre part un film à travers la succession des séquences cinématographiques de Rosemary montées (en cut) à partir des webcams du lieu. Ainsi, chaque jour plusieurs films sont automatiquement enregistrés et archivés. Différentes trames de « lecture », de temporalités et d’appropriations de l’espace se mélangent et constituent des projections d’architectures fictionnelles, telles des allégories, où narration et perception se superposent. Ainsi la référence au film de Rosemary’s baby dont le titre Rosemary’s place est un emprunt direct forme ce premier point d’entrée commun et collectif. La notion de « Home sweet home », schizophrénique / paranoïaque et familier en est un autre. Dans cette démarche de trames fictionnelles, lors de workshops à l’école supérieure des Beaux Arts de Montpellier, une série de pièces (musicales, écrites et graphiques) a été élaborée par les étudiants sur une proposition de Laetitia Delafontaine et Grégory Niel, et est présentée en résonance avec l’installation. Ces différentes trames soumises aux visiteurs, multiplient les hypothèses de parcours et la perception du lieu. A travers l’utilisation d’images anodines et familières de webcams dans l’espace générique du « home sweet home » et leur diffusion composée et montée sur un principe cinématographique, l’installation pose un regard sur les liens entre espace, perception, et narration dans leur rapport à l’image, et plus particulièrement sur la dimension projective et fictionnelle de l’espace générique. DN / Laetitia Delafontaine & Grégory Niel – www.a-dn.net - [email protected] LE FILM « ROSEMARY’S BABY » DE ROMAN POLANSKI Ce film hollywoodien de 1968, adapté du roman éponyme de Ira levin, est l’histoire d’une jeune femme Rosemary Woodhouse (Mia Farrow) victime apparemment d’un complot démoniaque, organisé par ses voisins dans l’immeuble où elle vient d’emménager avec son mari, pour faire naître l’enfant de satan. Ce film a tous les éléments du film d’horreur : un jeune couple, de classe moyenne américaine de province, débarquant dans la capitale, rencontre ses voisins (Sidney Blackmer et Ruth Gordon), vieux couple troublant new-yorkais connaissant tous les rouages et les notables de la ville, et faisant partie d’une société secrète satanique. Un complot se trame : Ils vont corrompre le mari (John Cassavetes) en lui offrant la réussite sociale, dans le but de se servir de sa femme pour enfanter le monstre, celui qui amènera le chaos sur terre. Le caractère subjectif des malheurs peut laisser croire à une simple paranoïa : Rosemary a peut-être tout imaginé. Tout le film sera donc vu à travers ses yeux. Polanski exploitera toutes les ressources, à commencer par la thématique du secret, et de son corollaire le complot, pour maintenir l’équivoque. « le roman de Ira Levin était déjà découpé comme un film. (…) un thriller admirablement bien construit (…) [mais] étant agnostique, je ne croyais pas plus à Satan comme incarnation du mal qu’en l’existence d’un dieu personnifié ; tout cela entrait en conflit avec ma vision rationnelle du monde. Pour la crédibilité, je décidai donc de préserver une équivoque : la possibilité que les expériences surnaturelles de Rosemary soient un pur produit de son imagination. » (Roman par Polanksi, Ed Livre de poche, 1985, p.355) Roman Polanski est l’un des premiers réalisateurs à amener le film d’horreur dans le « home sweet home » américain faisant de ce genre, au cœur même des studios d’Hollywood, le moyen de rendre compte des nouvelles réalités politiques et sociales. En 1968, ce sont les jeunes de la classe populaire qui se battent au Vietnam et affrontent le chaos, l’époque qui lâche sans scrupule les bombes au napalm sur la population et la jungle sans se soucier de leurs retombées humaines et écologiques. Le « home sweet home » devient alors le terreau d’un mal qui provient de ses entrailles. La mise en scène du genre ne pouvait sortir indemne de cette nouvelle origine de la menace. Lorsque la paranoïa réelle ou imaginaire envahit Rosemary, le familier devient L’autre et le « home sweet home » devient un environnement anxiogène. Polanski fait un film d’horreur sans horreur sans monstre, sans violence, sans sang…il ne nous montre que du banal, des petits intérieurs bourgeois, un placard à balais, un couple de retraités, un pédiatre… Les hors champ du film, dépositaires classiquement d’une menace toujours extérieure, un-american, ne débouchent ici sur rien d’inconnu, d’extraordinaire voire d’irrationnel. Même la scène finale lorsque Rosemary ouvre le voilage noire du berceau du monstre, le contrechamp tant attendu (le visage de son enfant) ne vient pas - notons que le désir de hors champ est tellement fort que certains spectateurs furent persuadés d’avoir vu le « monstre ». Source : le cinéma américain des années 70, Jean Baptiste Thoret / cahiers du cinéma - essais DN / Laetitia Delafontaine & Grégory Niel – www.a-dn.net - [email protected] DELAFONTAINE NIEL / DN Depuis la création de DN, fin 2001, Laetitia Delafontaine et Grégory Niel développent un travail d’expérimentation où se croisent architecture, arts visuels, nouvelles technologies dans la conception de dispositifs perceptifs, d’installations qui interfèrent fiction et réalité. Ils travaillent sur les langages actuels comme la simulation, l’immersion, l’interactivité, le temps réel, le plug, l’autonomie, le mix,… et leur influence sur la création de nouveaux objets culturels. Ils utilisent ainsi les pratiques issues de ces langages, qu’ils détournent, manipulent, juxtaposent, transposent, ou hybrident avec d’autres vecteurs culturels existants. Il s’agit pour eux de réaliser des installations, des dispositifs, qui interrogent ces pratiques et ces comportements. Le médium utilisé découle alors du scénario ou de la proposition qu’ils ont mis en place. QUELQUES REALISATIONS PRESENTEES EN IMAGES CI-JOINTES REACTIVE SPACE / RS, Aux frontières de l’architecture radicale, REACTIVE SPACE est une réflexion sur un espace flexible et sensible, qui fonctionne comme une architecture déformable, dans laquelle les surfaces peuvent se reconfigurer sans cesse selon les stimuli et les paramètres définis par ses occupants. Transposition des simulateurs virtuels de déformations spatiales, REACTIVE SPACE propose la création d’un catalogue de diagrammes tridimensionnels, vocabulaire de formes et de déformations. Ce projet s’appuie sur la création d’espaces prototypes, de dispositifs perceptifs, dont le dernier, RS-3, a été présenté au musée d’art contemporain de Tallinn en Estonie dans le cadre du festival « ISEA 2004 » (International Symposium on Electronic Art) (Reactive space a été réalisé avec la collaboration de France Télécom R&D et ces recherches ont obtenu la bourse de recherche du PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture) du Ministère de l’Equipement et de l’Urbanisme). SOLEIL VERT, En référence à la fin du film d’anticipation de Richard Fleicher (Soleynt Green, 1973), propose un montage d’images de paysages de nature capturées sur les chaînes de télévision. SOLEIL VERT est un dispositif de sélection sur les chaînes télévisuelles d’images « idylliques ». Il s’agit d’un filtre de lecture automatique qui scanne les chaînes à la recherche de paysages. SOLEIL VERT a été présenté au festival « BO #2 » d’Annexia à Toulouse, au festival « arborescence » d’Aix-en-provence. VIDEODRONE, Est une série de vidéos réalisées à partir d’un dirigeable téléguidé dont un composant de son circuit imprimé a été volontairement brûlé. A la suite de cette intervention, le déplacement du dirigeable s’effectue de façon autonome et aléatoire. Une caméra embarquée sur le drone enregistre ses déplacements et témoigne de sa vision. VIDEODRONE a été présenté à la galerie Volksystem à Toulouse, à La Galerie Vanves. DN / Laetitia Delafontaine & Grégory Niel – www.a-dn.net - [email protected] BIO Laetitia Delafontaine et Grégory Niel, respectivement nés en 1968 et 1970, vivent et travaillent à Paris. Expositions <2007> « Rosemary’s place », galerie de l’école supérieure des Beaux Arts de Montpellier / « Soleil vert », exposition « paysages paradoxaux », centre d’art contemporain Iselp, Bruxelles / invitation « empilement » par Claude Courtecuisse, exposition « détours d’objets », Centre Pompidou – galerie jeune public <2006> « The most dangerous game », exposition « riches et célèbres », La bellevilloise, Paris / Publication article bourse du PUCA <2005> « 00.42.20 », exposition « les filles et les garçons », La bellevilloise, Paris / « RCX 1.0 » et « Mars », performance-exposition « cosmogarden 3 » de Aki Kuroda, Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau dans le cadre de RESONANCE à LA BIENNALE DE LYON / galerie VKS – Volksystem, festival « BO # » organisé par Annexia, Toulouse <2004> “RS-3 / reactive space”, festival « ISEA 2004 » (International Symposium on Electronic Art), Musée d’art contemporain de Tallinn www.isea2004.net (Estonie) - Exhibition Hall in Rotterman Salt Storage - / « Soleil Vert », festival ARBORESCENCE, école des Beaux Arts d’Aix en Provence - www.arborescence.org / « UHS », exposition « jeune création », grande halle de la Villette, Paris <2003> « MISTER O », La Galerie, ville de Vanves / « UMWELT », exposition « jeune création », grande halle de La Villette, Paris / « UMWELT », exposition « Black Garden », galerie Mori, Kyoto <2002> « reactive space », festival e-motion à Rennes / «reactive space », manifestation SAD « european’s ways of life », Carrousel du Louvre, Paris / « reactive space » , « jardins de l’innovation », Issy-les-Moulineaux / « Zappa », Galerie OmniQ à Tokyo / Invités au cinem@demain au Centre Georges Pompidou sur la création numérique <2001> Création de DN / « RCX », exposition AKI KURODA, Carré Saint Vincent, Orléans / « Pulp » Prix de la Biennale d’art contemporain d’Issy / «Voyages en paysage » au Centre Pompidou, atelier des enfants http://voyagesenpaysage.cnac-gp.fr/ <2001-1999> Création de la communauté virtuelle beflux, - espace expérimental (VRML) / « les voisins », galerie virtuelle panoplie, www.panoplie.org / « HYPERLINK ROOM », exposition « vivre en stéréo-réalité » organisée par Odile Fillion et parrainé par Paul Virilio, Imagina 1999, Paris / rencontres « Transarchitectes » par Odile Fillion, web bar, Paris. Bourses Bourse du PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture) du Ministère de l’Equipement, 2004 - 2006 Collaboration de recherche du Studio Créatif / Rennes de FRANCE TELECOM R&D pour le projet « Reactive space», 2002 – 2003 Bourse du F.I.A.C.R.E. du Ministère de la Culture, 1994 Parutions collectives <2006> catalogue « jeune création » <2005> catalogue « BO#2 », catalogue « jeune création » <2004> catalogue «ISEA 2004 » (International Symposium on Electronic Art) / catalogue « arborescence » / catalogue « jeune création » accompagné de « regards critiques » par Sylvie Bétard de paris-art.com <2003> "Cosmissimo 13", chez Arte Adrien Maeght sous la direction artistique de AKI KURODA / catalogue « jeune création » / catalogue « émergences » < 2002> catalogue du festival « e-motion » à Renne s / catalogue « european ways of life » de la SAD <2001> - catalogue « biennale d’Issy » DN / Laetitia Delafontaine & Grégory Niel – www.a-dn.net - [email protected]