LE TRANSPORT EN COMMUN AU CANADA : LE TRANSPORT EN
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LE TRANSPORT EN COMMUN AU CANADA : LE TRANSPORT EN
w w w . c u t a a c t u . c a E X P O S É A N A LY T I Q U E 12 LE TRANSPORT EN COMMUN AU CANADA : U N E I N DUSTRI E EN MOUVEM ENT Le système léger sur rail (SLR) d’Edmonton (Alberta), inauguré en 1978, a été la première installation moderne de SLR en Amérique du Nord Ensemble vers une meilleure qualité de vie Transporter les Canadiens de manière efficace et rentable es transports en commun sont le moteur des villes canadiennes – ils permettent aux gens d’aller au travail ou à l’école, réduisent la congestion et la pollution de l’air, soutiennent la croissance intelligente et maintiennent le dynamisme de nos centres-villes. Propres, sûrs et efficaces, ils sont notre laissez-passer vers une meilleure qualité de vie. L Les services de transports en commun n’ont jamais été aussi étendus : plus de 20 millions de Canadiens, soit 80 % des résidents des zones urbaines, peuvent utiliser un réseau de transport collectif. Les Canadiens les utilisent pour effectuer 78 déplacements en moyenne par année, pour un total national de plus de 1,5 milliard de déplacements (voir figure 1). L’Association canadienne de transport urbain (ACTU) est la voix des réseaux, fournisseurs et organismes du secteur canadien du transport collectif. Fondée en 1904 sous le nom de l'Association canadienne des réseaux ferroviaires urbains, l’ACTU a célébré son 100e anniversaire en 2004. De nombreux Canadiens vivant en milieu urbain utilisent les transports en commun pour leurs déplacements quotidiens. Dans les 27 plus grandes zones métropolitaines du pays, environ 15 % des migrants journaliers (1,35 millions de personnes) utilisent les transports en commun pour se rendre au travail, davantage que les adeptes de la marche, du vélo et les passagers automobiles réunis.a Dans plusieurs des plus importants centres-villes du Canada, les migrants sont encore plus nombreux – plus de 50 % dans la plupart des cas – à utiliser le transport collectif pour éviter la congestion et les frais de stationnement élevés. Nous avons fait du chemin Les Canadiens bénéficient de services de transport collectif depuis plus de 140 ans. Depuis que la Toronto Street Railway Co. a mis sur pied un service de tramways hippomobiles, en 1861, notre pays a vu défiler les trolleybus électriques, les autobus motorisés, les métros à roues d’acier et à pneus, les systèmes de métro automatisé et même des autobus à hydrogène n’émettant que de la vapeur d’eau. Au fil des ans, le Canada a connu de nombreuses percées en matière de transport collectif. Parmi nos principales réalisations à l’échelle nordaméricaine, citons le premier tramway électrique du continent (Windsor, Ontario), le premier réseau moderne de trains légers (Edmonton, Alberta), le premier métro pneumatique (Montréal, Québec) et le premier système de métro automatisé (Vancouver, Colombie-Britannique). Sur la scène mondiale, les Canadiens peuvent se targuer de posséder l’un des premiers système rapide par bus (Ottawa, Ontario) et le premier système de trains légers mu par énergie éolienne (Calgary, Alberta). Figure 1 Achalandage des réseaux de transport collectif au Canada 1.6 En milliards de déplacements L’ACTU offre des services de formation, de communications, de recherche et de représentation au nom de plus de 100 réseaux de transport collectif, de 250 entreprises privées et de 75 organismes gouvernementaux, institutions et particuliers. Elle a pour mandat de promouvoir le transport collectif comme solution de mobilité au Canada et d’aider les membres à atteindre leurs objectifs. 1.55 1.5 1.45 1.4 1.35 1.3 1.25 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Remarque : Le présent exposé analytique est une version révisée et mise à jour de l’exposé 4 (publié en avril 2003) et présente de l’information sur les services offerts par les membres de l’ACTU. Les chiffres excluent le nombre relativement faible de réseaux et de fournisseurs de transport collectif canadiens non membres de l’Association. Sauf indication contraire, l’information opérationnelle sur les réseaux de transport collectif au Canada a été fournie par les membres. Le Résumé statistique du transport urbain au Canada annuel de l’ACTU (voir www.cutaactu.ca) synthétise l’information connexe. Pour les réseaux de transport, la tâche de servir efficacement un grand nombre de passagers est un objectif complexe et considérable. Tous les jours, les 12 200 autobus et les 2 600 véhicules ferroviaires du Canada parcourent des millions de kilomètres avec une rentabilité qui éclipse celle de la plupart des autres pays. Les droits de passage des usagers génèrent 61 % des 3,4 milliards de dollars mis à contribution par les réseaux de transport collectif canadiens en frais d’exploitation annuels. Ce niveau de recouvrement des coûts représente presque le double du taux de 34 % atteint par les réseaux américains en 2003.b Cette réalisation est le fruit des efforts soutenus déployés par les réseaux de transport collectif canadiens au cours de la dernière décennie dans le but d’améliorer leur rendement et d’optimiser leurs ressources financières limitées. La rentabilité des systèmes de transport public canadiens a été confirmée par une comparaison effectuée récemment entre cinq grands réseaux canadiens et de nombreux autres des États-Unis, d’Europe, d’Australie et d’Asie.c Le coût de fonctionnement moyen des réseaux canadiens par passager-kilomètre de service était inférieur à celui des villes d’Australie, d’Europe et des États-Unis – et presque aussi performant que celui de villes asiatiques comme Hong Kong et Tokyo. Offrir la mobilité à ceux qui en ont besoin Le transport collectif ouvre de grandes possibilités aux Canadiens ayant une incapacité. Pour mieux les servir, les réseaux conventionnels se font plus accessibles. Près de 40 % des autobus sont dotés d’un plancher surbaissé, qui facilite l’embarquement et le débarquement. De plus, le nombre de véhicules à plancher surbaissé augmente de manière significative chaque année. Cependant, de nombreux Canadiens ont des besoins en matière de mobilité qui ne peuvent être comblés par les transports en commun conventionnels. Les membres de l’ACTU comptent 60 fournisseurs de services adaptés desservant environ 240 000 utilisateurs inscrits dans 130 collectivités. Plus de 40 % de leurs clients ont besoin d’un fauteuil roulant ou d’un triporteur et 55 % peuvent marcher, mais ont besoin d’aide pour se déplacer. Au total, les fournisseurs de services de transport adapté transportent près de 12 millions de passagers chaque année. Ils emploient 2 500 travailleurs et disposent d’un parc de 1 900 véhicules, constitué d’automobiles et d’autobus de taille moyenne, à plancher surbaissé ou dotés d’une plate-forme élévatrice. Les coûts annuels d’exploitation et d’infrastructure en transport adapté dépassent les 250 millions de dollars. Les municipalités fournissent 70 % du financement servant à l’exploitation des réseaux de transport adapté, 20 % provenant des provinces et le reste, des droits d’utilisation. Bâtir une économie vigoureuse Le transport collectif est un secteur important au Canada : les réseaux y investissent près de 5 milliards de dollars chaque année en dépenses d’exploitation et d’infrastructure. Quelque 43 000 Canadiennes et Canadiens travaillent dans ce secteur – chiffre comparable à celui du montage des voitures et camions légers, de la radiodiffusion, de la publicité ou de l’extraction du pétrole – et vivent dans les collectivités qu’ils desservent. Des milliers d’autres travailleurs œuvrent dans les nombreuses entreprises privées qui lui fournissent les produits et services essentiels. Ce secteur procure des retombées économiques positives grâce à la recherche, au développement et aux ventes internationales, mais également en réduisant la congestion, en améliorant la mobilité personnelle, en revitalisant les centres-villes et en améliorant la santé publique et la sécurité. Les 250 membres d’affaires de l’ACTU comprennent de nombreux chefs de file du marché international. Ils offrent une gamme complète de produits et services spécialisés dans le domaine du transport collectif : • Autobus et automotrices • Systèmes de cartes à puce • Moteurs, freins, vitres, pneus et autres pièces de véhicules • Logiciel d’établissement d’horaires et de répartition • Systèmes de chauffage et d’éclairage • Ingénierie de la signalisation ferroviaire • Fixations de fauteuil roulant • Systèmes de nettoyage de véhicules • Bancs et abris • Billets et autres articles imprimés • Services de planification et de conception • Commercialisation et publicité Le Canada accueille trois importants fabricants d’autobus, qui emploient environ 2 000 travailleurs et vendent près de 2 700 autobus par année, soit plus de la moitié du volume des six principaux constructeurs nordaméricains.e Les ventes sur le marché américain représentent 80 % de leur chiffre d’affaires et comptent pour une large part de l’industrie canadienne d’exportation de rail et d’autobus, d’une valeur de 2 milliards de dollars. Un environnement plus sain Au nom de l’ensemble de l’industrie du transport public, l’ACTU a reçu en 2004 le Prix de performance environnementale décerné aux associations industrielles par la GLOBE Foundation. Cette distinction est remise à « une association représentant un secteur industriel qui a fait preuve de leadership en dépassant les exigences réglementaires pour susciter un engagement collectif à améliorer sa performance environnementale par l’intermédiaire de la recherche, du développement et de l’éducation en partenariat avec les gouvernements, les organismes non gouvernementaux, les collectivités et d’autres intervenants ».d Le prix GLOBE reflète la valeur que les collectivités du Canada accordent au transport public dans la recherche d’une plus grande durabilité sociale, environnementale et économique. De même, il témoigne de la grande importance qu’accorde notre secteur à la protection de l’environnement et à l’innovation industrielle. Les membres de l’ACTU se sont employés sans relâche à mettre au point de nouvelles technologies pour les véhicules et les carburants afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les polluants causant le smog et à diminuer la consommation de carburant en formant les conducteurs. Les fournisseurs et les exploitants de services de transport collectif au Canada sont devenus des chefs de file internationaux dans le domaine de la recherche, de la mise à l’essai et du déploiement de technologies qui contribuent à préserver l’environnement et la santé publique : diesel propre, bio-diésel, propulsion hybride diésel-électrique, gaz naturel, piles à combustible. L’un des arrêts d’autobus à plancher surbaissé de TransLink à Richmond Centre, un important point d’embarquement de cyclistes dans la région du Grand Vancouver Michael Roschlau, président-directeur général de l’ACTU, s’est vu remettre le prix GLOBE 2004 par l’ex-ministre fédéral de l’Environnement, David Anderson En faire plus avec moins Pendant des années, le gouvernement fédéral du Canada a peu investi dans les transports en commun. Il demeure le seul membre du G-7 à ne pas disposer de programme spécialisé d’investissement direct dans les transports en commun. La situation s’est quelque peu améliorée au cours des dernières années grâce à une série d’investissements fédéraux dans des projets d’infrastructure de transport collectif. En effet, le gouvernement fédéral a annoncé des contributions additionnelles de plus de 800 millions de dollars en 2004, alors qu’il n’y en avait aucune en 2001. L’engagement à transférer une partie de la taxe fédérale sur l’essence aux collectivités canadiennes pour des projets d’infrastructures durables, annoncé dans le budget fédéral de 2005, est très prometteur. Les récents investissements faits par les gouvernements provinciaux et fédéral dans les transports en commun sont appréciés. Cependant, ils ne contrebalancent pas entièrement la diminution des investissements de fonctionnement enregistrée au cours de la décennie précédente. Au cours de cette période, de nombreuses municipalités ont été forcées d’équilibrer le budget de fonctionnement de leur réseau de transport collectif en abolissant des services, en augmentant l’impôt foncier ou en haussant les tarifs. D’ailleurs, de 1994 à 2003, le tarif moyen des transports en commun au Canada a connu une hausse de 40 % alors que le coût de la vie n’a augmenté que de 20 % (voir figure 2). Le maintien de cette tendance pourrait freiner considérablement les prochaines hausses d’achalandage et nuire à la qualité de vie en milieu urbain. L’un des effets les plus prononcés de l’insuffisance des investissements a été la détérioration de l’infrastructure des transports en commun au Canada. L’âge moyen des véhicules de transport collectif au Canada est de dix ans alors qu’il est de sept ans aux États-Unis, où l’administration des états et les autorités fédérales ont apporté une contribution financière plus importante.f Au Canada, la durée de vie utile des autobus est généralement de 18 à 20 ans, alors qu’elle est de 12 à 15 ans aux États-Unis. Bien que nous devions nous soucier d’entretenir et de renouveler l’infrastructure actuelle, il est tout aussi important que notre secteur soit en mesure de répondre aux futures hausses de l’achalandage. Un sondage mené auprès des réseaux membres de l’ACTU montre que les plans financiers actuels ne pourraient couvrir que 41 % des 14,1 milliards de dollars nécessaires pour accroître leurs infrastructures et répondre à la demande grandissante prévue de 2004 à 2008.g La figure 3 montre que le manque à gagner des investissements prévus dans l’expansion de l’infrastructure s’élève à 8,3 milliards de dollars pour cette période, alors qu’il était de 3,7 milliards de dollars pour la période précédente de cinq ans. Figure 3 Besoins d’expansion de l’infrastructure du transport collectif du Canada Couverts par les plans actuels Valeur (en milliards $) Au cours des années 1990, les gouvernements provinciaux du Canada ont réduit considérablement leur niveau d’investissement dans les transports en commun. Avant 2001, ils ne finançaient que 15 % des coûts d’investissement du transport collectif et 5 % de ses coûts de fonctionnement. Des progrès ont été réalisés avant 2003, le financement provincial s’élevant à 35 % des frais d’investissement, mais demeurant inférieur à 5 % des coûts de fonctionnement. De plus, quelques provinces transfèrent la taxe sur le carburant ou les revenus tirés de l’immatriculation des véhicules aux villes aux fins du transport collectif. Manque à gagner 15 12 9 6 3 0 2000 - 2004 2004 - 2008 Période examinée Figure 2 Tarif moyen pour adulte par rapport à l’indice des prix à la consommation 150 Tarifs IPC Coût indexé (1994 = 100) 140 130 120 110 100 90 80 Un autobus à plancher surbaissé en cours de fabrication à l’installation de Nova Bus à Saint-Eustache, au Québec 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Textes de référence a) Statistique Canada. Où travaillent les Canadiens et comment s'y rendent-ils?, 2003 (www.statcan.ca). b) American Public Transportation Association. Public Transportation Fact Book, 2005 (www.apta.com). c) Kenworthy J. et F. Laube. « The Millennium Cities Database for Sustainable Transport », Union Internationale des transports publics (UITP), cité par le Centre pour un transport durable dans le Bulletin du transport durable, n- 7, 2002 (www.cstctd.org). d) Information tirée du www.globe2004.com e) Information provenant des membres de l’ACTU. f) Information provenant des membres de l’ACTU et du www.apta.com. g) Association canadienne du transport urbain. Rapport d’un sondage sur les besoins en infrastructures du transport collectif pour la période 2004-2008, 2003 (www.cutaactu.ca). L'Association canadienne du transport urbain (ACTU) se fait le porte-parole du secteur du transport en commun au Canada. Pour obtenir un complément d'information rapports de recherche, mises à jour du secteur, bulletins de nouvelles et autres - veuillez communiquer avec nous ou visiter notre site Web. Bureau 1401 • 55 rue York • Toronto ON • M5J 1R7 • Canada Tél. : 416-365-9800 • Téléc. : 416-365-1295 [email protected] • www.cutaactu.ca Chronologie du transport en commun :" 1752 à 2005 2004 L’ACTU célèbre 100 ans à titre de voix de l’industrie du transport public du Canada. 2002 Les Saskatoon Transit Services lancent leur projet BioBus, grâce auquel deux autobus alimentés au biodiesel à base de canola sont mis en circulation. 1998 La Société de transport de l’Outaouais (STO) introduit un laissez-passer pour le transport en commun destiné aux résidents de Gatineau sous forme d’une carte à puce réutilisable. 1974 La société Orion Bus Industries fabrique son premier modèle : l'Orion. 1966 Le métro de Montréal ouvre le premier métro pneumatique à l’extérieur de l’Europe. 1930 Fondation de Western Auto & Truck Body Works, le prédécesseur de New Flyer Industries Ltd. 1905 Lancement du service de tramway de Vancouver sur la ligne Richmond. Lorsqu’il ferme en 1958, le transport ferroviaire électrique pour passagers disparaît de la Colombie-Britannique jusqu’au début du Skytrain en 1986. 1886 Windsor (Ontario) introduit le premier tramway électrique en Amérique du Nord. Imprimé au Canada sur du papier recyclé. Mai 2005 2001 À Victoria, BC Transit inaugure les premiers autobus à étage modernes au Canada 2001 Le C-Train de Calgary devient le premier système de train léger mu par énergie éolienne au monde. 1983 Le Transitway d’Ottawa fait ses débuts et devient le principal système de transport public rapide par autobus au monde. 1974 La Division du transport en commun de Bombardier voit le jour à Montréal. 1954 La Toronto Transit Commission célèbre l’ouverture historique du premier métro du Canada sur la rue Yonge, de la Union Station à l’avenue Eglinton. 1912 Introduction d’un service de tramway à Lethbridge (Alberta). Le coin de la 3rd Avenue et de la 5th Street South, près de Galt Gardens, est l'endroit où tous les événements et les célébrations de la ville ont lieu. 1892 Le Port Arthur Electric Street Railway (maintenant Thunder Bay Transit) commence ses activités à titre de l’un des premiers chemins de fer municipalisé en Amérique du Nord. 1752 Le traversier du port de Halifax de Metro Transit, connu à l’origine sous le nom de Dartmouth Ferry, commence à offrir un lien vital entre la collectivité de Dartmouth et la garnison militaire britannique de Halifax, de l’autre côté du port. Il est maintenant reconnu comme le plus ancien service continu de traverser à passagers maritime en Amérique du Nord. À l’origine, le service était offert par une grande chaloupe dotée d’une voile, et à un moment donné a été actionné par des chevaux qui faisaient tourner une roue à aube.