Outil pour la relecture, l`écriture, la mise en œuvre du

LA MISSION PASTORALE DES ETABLISSEMENTS
DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
DU DIOCESE DE BAYONNE
« Feuille de route » pour nos communautés éducatives.
Outil pour la relecture, l’écriture, la mise en œuvre du Projet Pastoral et Educatif.
« Je suis le bon pasteur, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent…et je donne ma vie
pour mes brebis »
(Jean 10, 14-15)
A/ PROJET DE DIEU, VISION DE L’HOMME : LA SOURCE.
L’Eglise porte une vision de la personne et de la société fondée sur la révélation biblique et la personne du
Christ, elle reconnaît ainsi à chaque homme (personne humaine) « une dignité et une grandeur au-dessus
de toute créature, parce que œuvre de Dieu, élevé(e) à l’ordre surnaturel comme fils de Dieu, par
conséquent en possession d’une origine divine et d’un destin éternel qui transcende tout l’univers » (cf
Concile Vatican 2. Gaudium et spes12,14,22. Congrégation pour l’Education Catholique : Dimension
Religieuse de l'Education dans l'Ecole Catholique 56)
Cette perspective fonde depuis toujours le Projet Educatif de l’Enseignement Catholique et de chacun de nos
établissements, elle indique aussi l’évidente exigence de la cohérence éducative portée par une action
pastorale qui doit inspirer et conduire la vie quotidienne de nos Communautés Educatives.
B/ PASTEURS ET MISSION PASTORALE.
Le mot « pastorale » vient de pasteur. Pour les chrétiens, le Christ est l’unique bon pasteur. Il est le
Chemin, la Vérité et la Vie, c’est-à-dire qu’il guide, enseigne et sanctifie. Cette affirmation de la Foi
résonne d’une façon particulière dans nos établissements où par la mise en œuvre d’une éducation intégrale
de la personne, nous voulons éduquer, enseigner, donner du sens.
« Le Christ a confié à ses apôtres et à leurs successeurs la charge d’enseigner, de sanctifier, de gouverner
en son nom et par son pouvoir » (Concile Vatican 2 - décret sur l’apostolat des laïcs 2). C’est ainsi et pour
cela qu’évêques et prêtres sont pasteurs configurés au Christ Bon Pasteur : il leur revient donc en propre la
charge d’enseigneur au nom du Christ, de sanctifier, c’est-à-dire, de mettre en contact avec le Christ à
travers les sacrements, et de conduire le troupeau dans la charité pastorale du Christ , plein de bienveillance
et de sollicitude, le cœur débordant de tendresse, particulièrement attentif à la brebis fragile et vulnérable,
toujours soucieux d’appeler, aller chercher et sauver celle qui était perdue.
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Pour ces raisons, notre évêque a le souci et la volonté de missionner un prêtre auprès de chacun de nos
établissements.
Les diacres, quant à eux, configurés au Christ Serviteur par leur ordination, reçoivent « la force de servir le
peuple de Dieu dans la " diaconie " de la liturgie, de la parole et de la charité » (catéchisme de l’Eglise
Catholique 875). La diaconie est définie par le pape Benoît XVI comme « le service de l’amour du prochain
exercé d’une manière communautaire et ordonnée » (encyclique Deus caritas est – 21).
C/ MISSION APOSTOLIQUE ET ACTION PASTORALE.
« Mais les laïcs rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ assument,
dans l’Église et dans le monde, leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier. Ils
exercent concrètement leur apostolat en se dépensant à l’évangélisation et à la sanctification des
hommes ; il en est de même quand ils s’efforcent de pénétrer l’ordre temporel d’esprit évangélique et
travaillent à son progrès de telle manière que, en ce domaine, leur action rende clairement témoignage au
Christ et serve au salut des hommes. » (Concile Vatican 2 – décret sur l’apostolat des laïcs 2)
C’est au titre de cette mission apostolique, et par analogie avec le ministère des pasteurs, que les Chefs
d’Etablissements reçoivent la responsabilité pastorale dans leur établissement, précisément parce que
l’action pastorale est la colonne vertébrale de leur responsabilité éducative. C’est d’ailleurs la lettre de
mission qu’ils reçoivent de l’évêque et qui leur confère cette responsabilité pastorale, qui les établit
comme Chefs d’Etablissements.
Cette responsabilité pastorale ne saurait donc être limitée à un espace clos, à un temps, ou à
l’engagement de quelques spécialistes.
Pour que la responsabilité pastorale du Chef d’Etablissement soit bien référée au ministère pastoral de
l’Eglise, Chef d’Etablissement et prêtre en mission sont appelés à former un binôme « soudé » au sein de la
communauté éducative. C’est ainsi qu’est soulignée la complémentarité entre le sacerdoce ministériel des
prêtres et le sacerdoce commun des fidèles.
D/ MISE EN ŒUVRE.
Afin de mettre en œuvre la dimension pastorale de leur mission, nos établissements sont appelés, sous la
conduite de leur Chef d’Etablissement, à contempler l’attitude de Jésus empreinte de confiance,
d’humanité et de compassion (croire, espérer, aimer). C’est donc d’abord et avant tout une question d’état
d’esprit, de climat, d’atmosphère, de relation éducative bienveillante. Il est primordial que les valeurs prônées
par nos projets pastoraux et éducatifs d’établissements s’incarnent dans des paroles, des attitudes, des
manières d’être qui « sentent l’amour du Christ et répandent le doux parfum de l’évangile » (pape François).
La pastorale est donc d’abord le témoignage des différents acteurs de la communauté éducative ; il
constitue le terreau idéal pour une annonce explicite de l’Evangile: l’Ecole Catholique est en effet un lieu
privilégié où l’enfant, le jeune peut faire la découverte du Christ et de son message, apprendre à le célébrer
et à le prier, entrer en contact avec sa Parole.
Il y a mille manières d’annoncer l’Evangile! Beaucoup d’écoles, de collèges et de lycées s’efforcent de
proposer des temps de réflexion, de catéchèse, de culture chrétienne, de prière ou de célébration, sans
parler de la rencontre de témoins ou de leur participation à des projets caritatifs…
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E/ LA PASTORALE AU QUOTIDIEN.
En référence au Projet Educatif de l’établissement, chacun aura le souci, sous la responsabilité des Chefs
d’Etablissements, d’articuler pédagogie et pastorale dans l’acte d’enseigner et d’éduquer en évitant
d’enfermer la pastorale dans un espace clos et séparé du quotidien éducatif des établissements. Pour cela
chacun veillera à :
1. « Créer un climat évangélique de liberté et de charité » (Vatican II, déclaration sur l’Education
Chrétienne N°8) par le seul fait que l’Evangile n’est pas seulement enseigné, mais également
vécu dans l’ensemble, et dans tout acte, de la communauté éducative (accueil,
accompagnement, évaluation, orientation, gestion…). C’est ce « climat » qui permet de
construire tout le reste. Ouvrir régulièrement les évangiles permettra aux enfants, aux jeunes et
à leurs éducateurs de remonter jusqu’à la source d’où émanent les valeurs chrétiennes à vivre
au quotidien.
2. Mettre en valeur le fait religieux, spécialement la culture chrétienne, à travers l’ensemble des
disciplines enseignées. Le christianisme a marqué le patrimoine littéraire, philosophique,
artistique, politique de notre pays. Croyants ou non, nous devons connaître ce patrimoine si
nous voulons nous comprendre. Il est donc particulièrement important que les jeunes découvrent
la dimension religieuse de la culture. Les enseignants veilleront donc à intégrer cette dimension
dans la transmission du savoir. Ils le peuvent d’autant plus que cette démarche ne sollicite ni
leur adhésion à la foi, ni leurs convictions.
3. Suivre une formation initiale et continue à la mission pastorale et à la culture chrétienne. La
DDEC proposera chaque année un programme de formation pastorale ouvert à tous. Le chef
d’établissement rappellera chaque année, avec insistance, l’importance de cette formation aux
enseignants et aux éducateurs et les encouragera à y participer.
F/ LES ACTIVITES PASTORALES SPECIFIQUES.
En concertation étroite avec les services et propositions pastorales du diocèse, et si possible en lien avec les
paroisses, les Chefs d’Etablissement organiseront les activités pastorales spécifiques en référence aux trois
pôles de la mission de l’Eglise : annoncer, célébrer et servir.
1. Annoncer,
En mettant en œuvre les approches traditionnelles de la foi :
➢ l’éveil à la foi, comme dimension permanente de l’éducation chrétienne en cette période
de nouvelle évangélisation.
➢ l’annonce explicite de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ dans le respect des
consciences.
➢ la catéchèse pour tous les enfants et les jeunes qui sont en route vers une étape
sacramentelle (baptême, 1ère communion, profession de Foi, confirmation)
➢ le catéchuménat pour les enfants et les jeunes non baptisés ou non confirmés qui font la
demande d’être accompagnés vers le baptême et/ou la confirmation. Les
établissements s’organiseront sur un ou plusieurs réseaux pour les accueillir en vue
d’un cheminement catéchuménal.
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2. Célébrer.
L’Enseignement Catholique doit rester le lieu d’une initiation sérieuse des enfants et des jeunes à l’intériorité,
à la prière personnelle, à la rencontre sacramentelle avec le Christ et aux célébrations.
Les chefs d’établissement auront soin de susciter dans chaque établissement ou réseau une Equipe
d’Animateurs (trices) avec mission de préparer, en lien étroit avec les prêtres en mission auprès des
établissements, des célébrations (à l’occasion de la rentrée, de Noël, de la Semaine Sainte, de Pâques,
etc…), des temps de prière, de les proposer et d’en assurer l’animation. Une formation spécifique des
animateurs (trices) en pastorale sera prévue chaque année par la Direction Diocésaine de l’Enseignement
catholique. La DDEC aura le souci d’offrir aux Chefs d’établissement et aux différents acteurs de la pastorale
scolaire des temps de ressourcement spirituel.
La DDEC, aidée des Commissions Pastorales 1er et 2nd degré, proposera régulièrement des documents et
parcours pour la proposition, l’approfondissement et la célébration de la Foi.
3. Servir et témoigner
Par l’éducation au sens de l’universel, au partage (notamment à travers des activités de solidarité), à
l’engagement au service des plus pauvres « ici et ailleurs », au respect de l’environnement, par la rencontre
de témoins engagés, d’associations caritatives…
La DDEC fera régulièrement des propositions en ce sens.
G/ QUELQUES POINTS DE VIGILANCE...
➢ Faire du message évangélique une clef d’interrogation permanente des pratiques les plus ordinaires de
la vie de l’établissement, et des temps forts de la pastorale..
➢ Veiller à ce que les cadres intermédiaires de l'établissement puissent être "des chrétiens professionnels
en actions".
➢ Veiller à ce que les membres des Conseils de Directions puissent et sachent promouvoir et enrichir le
Projet Pastoral et Educatif de l'établissement.
➢ Assurer la présence régulière de l'Animatrice ou Animateur en Pastorale au Conseil de Direction.
➢ Texte du Conseil de Tutelle concernant le prêtre en mission auprès d'un établissement de
l'Enseignement Catholique.
➢ Lutter contre le parti pris de l’ignorance religieuse en ouvrant les jeunes à la dimension chrétienne de la
culture et en intensifiant la formation pastorale des enseignants et des animateurs (trices) en pastorale.
➢ S’assurer que la culture chrétienne revête bien un caractère obligatoire pour tous.
➢ Veiller à proposer la formation pastorale à tout le personnel.
➢ Associer le plus souvent possible les parents aux propositions d’animation pastorale.
➢ S’assurer de l’existence d’un conseil pastoral au sein de chaque établissement avec présence d’un
représentant du Conseil Pastoral Paroissial.
➢ Favoriser l’émergence d’une communauté chrétienne vivante au sein de l’établissement.
➢ …
Dimanche 27 mars, jour de Pâques 2016
Monseigneur Marc Aillet
Evêque de Bayonne Lescar et Oloron
Jean-Marc Aphaule -diacreDélégué Episcopal -DDEC
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Le Conseil de Tutelle Diocésain