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En prévente exceptionnelle et à prix spécial découvrez le dernier opus du Label Ambronay. JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750) Clavier Sonaten mit obligater Violine, BWV 1014-1019 MIRA GLODEANU, VIOLON (MARCIN GROBLICZ, 1604) FRÉDÉRICK HAAS, CLAVECIN (HENRI HEMSCH, 1751) Miracles d’équilibre, labyrinthes de créativité, gestes de l’esprit, les six Sonates pour violon et clavecin de Bach sont presque de notre temps. Richesse des émotions, foisonnement des techniques et des textures... Musique de l’imagination et de l’art... Interprété par Mira Glodeanu et Frédérick Haas sur deux instruments exceptionnels, le Groblicz de 1604 et le Hemsch de 1751, voici le plus beau cadeau de Bach aux violonistes et clavecinistes réunis... et pour vous ! Retrouvez aussi les précédents opus, tous salués par la critique et le public et profitez de nos promotions de Noël ! ABBAYE D’AMBRONAY Centre culturel de rencontre Place de l’Abbaye - BP 3 01500 Ambronay Réservations : 04 74 38 74 04 www.ambronay.org CONCERT DE NOËL “LA NATIVITÉ” Ensemble Ausonia Frédéric Haas - Mira Glodeanu Jeudi 21 décembre Espace culturel C.-J. Bonnet Jujurieux 20h Sonates du Rosaire Heinrich Ignaz Franz Biber Ensemble Ausonia Mira Glodeanu, violon Nicolas Achten, baryton, théorbe James Munro, violone Frédérick Haas, clavecin et orgue Masato Matsuura, acteur Nô Passagaglia a violino solo l’Ange gardien Heinrich Schütz Eile mich, Gott, zu erreten Heinrich Ignaz Franz Biber Sonata 1, Annonciation Praeludium, Variatio Dietrich Buxtehude Magnificat primi toni, BuxWV 204 Heinrich Schütz Historia von der Geburt Christi, Introduction Heinrich Ignaz Franz Biber Sonata II, Visitation Sonata, Allamande, Presto Nô : Matsukaze (Zeami) Johann Jakob Froberger Méditation faite sur ma mort future Heinrich Ignaz Franz Biber Sonata III, Nativité Sonata, Courente, Double, Adagio Nô : Matsukaze Heinrich Ignaz Franz Biber Sonata IV, Présentation au Temple Ciacona Heinrich Schütz O misericordissime Jesu Johann Jakob Froberger Toccata XI Heinrich Ignaz Franz Biber Sonata V, Jesus au Temple Praeludium, Allamande, Guigue, Sarabande, Double nous surprendre, et n’est en aucun cas contradictoire avec l’ampleur unique de leur dimension artistique : simplement, le recueil n’a pas été pensé pour le concert ni peut-être même pour le public : il a été structuré selon des critères différents. Ce qui appelle une solution en tant d’interprètes : présenter ce cycle en concert. Question philosophique. Cette musique destinée à la contemplation et à la méditation, mais aussi à la joie, à l’émerveillement, à la jubilation est extrêmement codifiée et choisie. Chaque élément y est pesé, ciselé, et mérite notre admiration. L’étude nous en procure une joie incomparable et sans limite. Mais comment en rendre perceptible la grandeur, la puissance à un public d’aujourd’hui. Préparer, alterner, introduire les sonates du cycle par des pièces vocales et instrumentales apparentées, issues du monde germanique, de la même époque, ou du moins d’une esthétique comparable ou identique – Nativité de Schütz, Lamentations de Rosenmüller, pièces de clavier de Froberger : tout cela s’imposait en quelque sorte. Mais il fallait autre chose. Il est maintenant admis qu’une musique du plus grand raffinement, incompréhensible pour ainsi dire au premier instant, peutêtre parfois rendue accessible dans l’espace limité du concert grâce à la juxtaposition de ses racines populaires, dont l’expression plus physique nous prend par surprise. Mais pour le Rosaire de Biber, il fallait conserver, selon nous, une unité de clima et de spiritualité. Il importait aussi de trouver un rythme. Que peut donc bien signifier encore la mystique du Rosaire pour les Européens d’aujourd’hui ? En raconter l’histoire lors de nos premières répétitions à un grand artiste du Nô venu du Japon nous a conduit à d’intéressantes réponses. Il est évident que nous parlons le même langage. Il est évident qu’audelà des différences de formes, nos démarches sont d’une similitude totale. Le dévouement, la spiritualité inavouée et secrète qui sous-tend une quête artistique se partage d’un seul coup d’œil. Au cours des soirées et des nuits sans fin de nos conversations, cette évidence puissante mais encore inconsciente pris forme, devenant un réseau infini de liens. Nous avons été émerveillés et heureux en constatant jusqu’à quel point la significations des histoires, au-delà des mots nous tentons de raconter, est fondamentalement, totalement, identique. Matsukaze, c’est le souffle du vent dans les pins. Matsukaze, c’est l’attente de dieux, c’est l’attente de la venue des dieux. C’est la rencontre de la vie et de la mort, et des hommes avec les dieux. C’est l’amour que l’on pleure. C’est l’espoir que l’on pleure, et l’amour qui se transforme en danse. Ranbyôshi, c’est la jalousie et le destin. La violence, la révolte, l’équilibre que l’on perd. Mais c’est aussi : la patience. Hagoromo, c’est l’harmonie. Le rituel, la fête qui prépare la rencontre des hommes et de l’esprit du ciel, la joie de cette rencontre. C’est la surprise que l’esprit du ciel, si parfait, soit pourtant destiné aussi à mourir. C’est l’histoire d’un cadeau fait au genre humain par l’esprit du ciel : ce cadeau est la danse et la musique du ciel. Et puis Hagoromo, c’est aussi le paysage, le merveilleux paysage – toute la nature, joyeuse, du printemps. Frédérick Haas L’institut culturel roumain Acteur majeur de la culture roumaine, l’Institut Culturel Roumain nous invite la découvrir. Grâce à son engagement international et ses programmes spécifiques, il développe les talents et produits culturels roumains les plus appréciés tout en conservant une incidence forte sur leur rayonnement et contenu L’Institut Culturel Roumain joue un rôle d’émetteur: il transmet la vivacité de la culture roumaine au niveau international. Organisateur de programmes et d’événements culturels dans des domaines aussi variés que le théâtre, le film, les arts plastiques, la musique, l’édition, il soutient aussi les auteurs roumains sur le marché international du livre avec son programme finançant les traductions des grandes oeuvres de la littérature roumaines. Il fait aussi connaître la langue et la civilisation roumaines à travers ses formations à destination des publics non-roumains. L’Institut Culturel Roumain est un point de référence pour les communautés roumaines à l’étranger: il soutient les initiatives culturelles des Roumains expatriés, organise des formations professionnelles, des festivals, des symposiums, des colloques, des manifestations culturelles et finance des publications de culture roumaine. L’Institut Culturel Roumain dispose d’un programme de bourses destinées aux meilleurs créateurs roumains, aux étudiants universitaires de talent et à toute autre personne étrangère désireuse de promouvoir la culture roumaine notamment des traducteurs, des journalistes culturels. L’Institut Culturel Roumain représente le lieu parfait de rencontre entre culture roumaine et culture universelle. Le rideau de la scène culturelle roumaine s’ouvre aux musiciens, passionnés de théâtre, écrivains de renommée internationale invités en Roumanie pour donner libre cours à leur point de vue artistique. Si l’un des grands thèmes de l’Institut est de communiquer avec le monde, de lui transmettre quelque chose sur la culture roumaine, sur la Roumanie et sa spiritualité du sud-est de l’Europe, il est naturel d’explorer le langage facilitant peutêtre le plus d’adéquation entre son esprit et des sensibilités culturelles extérieures à la Roumanie, celui des sonorités. L’Institut culturel roumain s’est engagé dans la promotion de la musique tant au concert qu’à l’église, du folklore dont la musique entrelacée à la danse porte des rythmes archaïques, du jazz, de la musique avantgardiste, de la musique des stades, des chanteurs d’opéra, des instrumentistes virtuoses. L’intégration de la Roumanie à l’Union Européenne par un possible entrelacement des vies musicales des différentes régions européennes et mondiales a été réalisée par le programme « Roumanie de l’Avent ! ». Ce programme avait vu le jour dans l’espoir d’une Roumanie aspirant à rejoindre l’Union Européenne. Dans des églises et cathédrales des pays européens, des instrumentistes de musique baroque, des Roumains – accompagnés à l’occasion par des musiciens des pays hôtes – des chanteurs de musique ancienne, spécialisés dans la musique byzantine, habillés des vêtements orthodoxes, et même des petits chœurs interprétant des extraits du répertoire international, - tous ont joué et chanté sous le signe de l’attente de Noël. Ausonia Fondé et dirigé par Frédérick Haas et Mira Glodeanu, Ausonia réunit dans des projets originaux des musiciens partageant le même goût pour l’exploration du répertoire des XVIIe et XIIIe siècles. Des recherches organologiques les amènent à explorer des timbres encore peu connus, dont la richesse éclaire magnifiquement la poétique musicale des années 1600. En 2006 une production, pour le Centre de musique baroque de Versailles, de Rebel et Francœur, a pemis de découvrir la valeur insoupçonnée d’une musique d’opéra de la plus grande qualité. Ausonia est régulièrement invité du festival d’Ambronay. Frédérick Haas Fréquentant assidûment les ateliers de facteurs, il apprend à exploiter le potentiel sonore du clavecin. Il développe ainsi un idéal sonore très riche et apporte une contribution décisive à la redécouverte des possibilités expressives de cet instrument. Frédérick Haas participe aux concerts et enregistrements de plusieurs ensembles de musique ancienne et se produit dans toute l’Europe, en soliste, ou à la tête de l’ensemble Ausonia. Mira Glodeanu Formée par les meilleurs maîtres de l’école roumaine de violon, elle s’intéresse très tôt à la musique ancienne et forme en 1993, à Bucarest un groupe de recherche et d’interprétation. Elle rencontre alors les représentants marquants de différents courants comme Jordi Savall ou Manfredo Kraemer lors de l’Académie baroque européenne 1993. La variété de son expérience lui a permis d’acquérir une maîtrise remarquable du violon baroque, dans sa version la plus historiquement puriste. James Munro Après des études de contrebasse à Sidney il arrive en Europe pour se spécialiser dans l’interprétation de la musique ancienne. Il participe activement à de nombreuses formations de musique ancienne dont il est très régulièrement première contrebasse, ou soliste lors de concertos (La Petite Bande, Anima Eterna, Freiburger Barockorchester, La Chapelle Royale); ainsi qu’à des ensembles comme l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, The Amsterdam Bach Soloists et le Combattimento Consort. Nicolas Achten Né à Bruxelles en 1985, Nicolas Achten étudie le chant, le théorbe le clavecin et la harpe triple aux Conservatoires Royaux de Bruxelles et La Haye. Sa pratique musicale va de la musique renaissance à la musique contemporaine En 2004, Il tient le rôle de Compagno di Piacere pour l’enregistrement de La Rappresentatione di Anima e di Corpo de Cavalieri avec L’Arpeggiata. L’année dernière il participe à l’Orfeo Dolente de Belli avec le Poème Harmonique. Masato Matsuura Né en 1965 à Takarazuka au Japon, Masato Mastuura a été apprenti ushi dechi de théatre Nô sous la direction de Tetsunojo Kanze. Depuis 1992, tout en continuant le Nô, il participe à des spectacles de théatre classique et moderne. Il a étudié les arts martiaux, notamment le sabre et le iaï, et a pratiqué le Daitoryu aïkijyujitsu. Ses recherches actuelles tendent à réunir l'Aïki (l'essence des arts martiaux japonais) tant dans le sabre que dans l'expression corporelle du théatre.Il donne régulièrement des stages de théatre Nô et de l'art de l'épée. Le théâtre Nô Les sonates du Rosaire Le Nô est un art théâtral dramatique hautement stylisé, chanté et dansé, joué le plus souvent masqué, dans lequel la beauté du mouvement et de la voix est à son point culminant. Voilà pour la définition officielle. Traditionellement, cinq pièces de Nô étaient présentées dans la même journée. Pour contraster avec les pièces dramatiques, des pièces comiques, appelées Kyôgen, étaient jouées entre les pièces de Nô. Ces deux formes évoluèrent côte à côte. On se réfère collectivement aux deux sous le nom de Nôgaku. Les thèmes apportés incluent la piété filiale, l'amour, la jalousie, la vengeance et l'esprit des samouraïs. Tout cela est présenté sous la forme d'une simple émotion, grâce au chant, à la danse et à la musique. Les pièces de Nô n'ont ainsi souvent pas d'intrigue. Les pièces de Nô ont toujours été écrites, composées et chorégraphiées par les acteurs eux-mêmes. Les plus anciennes remonteraient au XIVe mais La plus grande partie des pièces connues date des XVe et XVIe siècles. Le Rosaire de Biber est une œuvre majeure. La musique a souvent servi à raconter des histoires, profanes ou sacrées, et s’est faite le soutien ou l’accompagnement de textes. Elle a appris peu à peu à apprivoiser et à exalter des mots : leur résonance, leurs rythmes, leurs couleurs, leur élasticité et leur courbure, leur richesse propre, plus importante que le sens extérieur du message dit dans les phrases, leur incantation plutôt que leur narration. Un langage purement instrumental dès lors est devenu possible, s a n s plus de recours aux paroles mais irradié par leur richesse mouvante et kaléïdoscopique : on parle donc de rhétorique baroque. Il va de soi que le développement d’un véritable cycle de musique instrumentale n’a de sens qu’au moment où une telle qualité de discours est consciemment établie, et lorsque la connaissance, l’exploration et la maîtrise de l’instrument sont poussées à un degré de perfection représentant en propre un aboutissement. A cet égard, l’œuvre de Biber se place dans un contexte remarquable, puisqu’il semble de plus en plus évident que le violon et l’art du violon sont nés dans l’Est de l’Europe, là où de nos jours encore, les traditions les plus exubérantes, les plus folles, et les plus virtuoses sont toujours vivantes. D’autre part, si l’on considère le Rosaire de Biber du point de vue de notre perspective historique, filtrée lentement par les goûts, les modes et les pratiques, nous nous trouvons en présence d’un fondement, d’une école, d’une tradition et d’un répertoire : l’art du violon polyphonique de Biber nous paraît ouvrir la porte du vaste édifice où se succèdent entre autres Bach, Enesco ou Bartòk. Les Sonates du Rosaire illustrent le cœur même de l’histoire sainte chrétienne, un des fondements culturels majeurs de l’Occident européen. Cette histoire, celle d’un dieu fait homme, sacrifié à la brutalité sanglante du genre humain, est montrée dans le Rosaire du point de vue de la femme – la Vierge, la Mère. Ce choix n’est certainement pas indifférent, car l’œuvre de Biber n’est pas une simple paraphrase, ni une description littérale : elle est une vision, une contemplation, une rêverie. Ce poème en musique, ou pour mieux dire peut-être, cette fresque en musique, n’est en aucun cas un décor destiné à l’ameublement ordinaire des services festifs de l’Eglise autrichienne. L’usage au contraire en est réservé, privé, secret : ainsi la forme est libre de toute servitude, sauf celle d’élever au plus haut la méditation, la réflexion. La Nativité est habituellement illustrée par de la musique pastorale et rafraîchissante : pour l’enfant né, on fait sonner les Glockenspiele. Biber suit là aussi une voie radicalement différente : il choisit pour le violon un accord tendu, ramassé, complètement anormal (un accord parfait de si mineur), pour une sonate qui par sa couleur et sa densité transparente, est l’une des plus poignantes de tout le cycle. Poignante, bouleversante, déchirante, mais ni triste, ni agitée : nous y atteignons l’essence même du tragique, au sens le plus vrai, au sens antique. Apparaîut aussi une citation textuelle de la future crucifixion. Cette nativité offre ainsi la vision d’une incarnation. Dans notre programme, elle sera précédée de la mystérieuse Méditation sur ma mort future de Froberger. Nous avons dû alors penser un programme : comment présenter en concert ce cycle, cette matière plus que riche ? Les questions sont multiples. Question pratique : dans chacune des quinze sonates du recueil, Biber adopte pour le violon un accord différent. Cette contrainte totalement inhabituelle, fascinante, et magique, puisque le violon dans chaque sonate change de couleur, de personnalité pour ainsi dire, de voix, cette contrainte qui unifie le cycle dans l’exploration de tous les modes sonores possibles et imaginables sur l’instrument violon, cette contrainte devient un problème agaçant lorsqu’on veut jouer les sonates ensembles. Car il est évident qu’un tel traitement défie la stabilité de n’importe quel violon – et tout aussi évident qu’à un tel niveau musical l’intonation doit pourtant être impeccable. Question esthétique : chaque sonate est un morceau de musique parfait. Chaque sonate se différencie des autres à travers une variété d’invention éblouissante. Chaque sonate jouée séparément dans un concert sera toujours le moment du concert dont on se souviendra, celui où le public et les interprètes auront vibré à l’unisson. Pourtant l’unité stylistique, l’unité de manière est telle d’une sonate à l’autre, que de leur succession simple se dégage un sentiment aussi inévitable qu’inavouable d’ennui. Ce qui ne doit pas d’ailleurs