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LES
PROCHAINS
CONCERTS
mercredi
24 et 25 mai
Cathédrale Notre-Dame de Paris - 20 h
9 j uin
jeudi
Théâtre des Champs-Élysées - 20 h
Requiem à Notre-Dame
Autour de Mozart
Fauré
Mozart
MacMillan
Boieldieu
Cantique de Jean Racine
Credo
Symphonie no 25 en sol mineur
Fauré
Concerto pour harpe
en ut majeur
John Nelson
Concerto no 1 pour hautbois
en ré mineur
Requiem
direction
Matthew Brook
basse-baryton
Claire Macé
soprano de la Maîtrise
Notre-Dame de Paris
Maîtrise Notre-Dame de Paris
Henri Chalet
chef de chœur
Émilie Fleury
279
Lebrun
Mozart
Concerto pour flûte et harpe
en ut majeur (transcription pour
hautbois et harpe)
François Leleux
direction et hautbois
Isabelle Moretti
harpe
Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176
mardi
17 mai 2016 \ Théâtre des Champs-Élysées
chef du chœur d’enfants
orchestredechambredeparis.com
la musique nous rapproche
LE
CONCERT
La
direction
Mélodies romantiques
Lawrence Foster Deborah Nemtanu
direction violon
Momo Kodama
piano
Schubert
Symphonie no 1 en ré majeur
Chopin
Concerto pour piano no 2
en fa mineur
Entracte
Dvořák
Quatre Pièces romantiques
pour violon et piano
Schubert
Symphonie no 2
en si bémol majeur
© Marc Ginot
Lawrence Foster
chef d’orchestre
Depuis 2013, Lawrence Foster occupe le poste de directeur musical de l’Opéra de Marseille et de l’Orchestre
philharmonique de Marseille.
Ces dernières années, il s’est notamment produit avec l’Orchestre
national de Lyon, le Philharmonique de Copenhague, le Dallas
Symphony, le Montreal Symphony, l’Orchestre philharmonique de
Monte-Carlo, le Hong Kong Philharmonic, l’Orchestre national du
Danemark, le MDR Sinfonieorchestrer Leipzig, et dans le cadre du
Beijing Music Festival.
Lawrence Foster a été nommé chef lauréat de l’Orchestre de
la Fondation Gulbenkian après un mandat de dix ans en tant que
directeur artistique et chef d’orchestre. Au cours des dix dernières
années, l’orchestre et lui ont participé à de nombreuses tournées,
avec des apparitions au Festival Enescu de Bucarest ainsi qu’au Kissinger Sommer Festival, parmi beaucoup d’autres. Sa discographie
avec l’orchestre comporte de nombreux enregistrements pour PentaTone Classics, notamment un disque d’œuvres pour violon de Bruch,
Chausson et Korngold, ainsi qu’un autre comprenant Deux Portraits
de Bartók, le Concerto roumain de Ligeti, les Danses de Galánta et la
suite de Háry János de Kodály.
Il a précédemment occupé les postes de directeur musical de
l’Orquestra Simfònica de Barcelona, de l’Orchestre philharmonique
de Monte-Carlo, du Jerusalem Symphony, du Houston Symphony, de
l’Orchestre de chambre de Lausanne et du Aspen Music Festival and
School.
Lawrence Foster a dirigé plusieurs grands opéras à travers le
monde. Ces engagements pour la saison 2014-2015 ont inclus
La Traviata de Verdi au Savonlinna Opera Festival ainsi que des représentations du Hollandais volant de Wagner et de Falstaff de Verdi
à Marseille. À l’automne 2015, il a dirigé La Flûte enchantée de
Mozart, La Chute de la maison Usher de Debussy et Usher House de
Getty au San Francisco Opera.
LES
œuvreS
Franz Schubert
Symphonie no 1 en ré majeur
à
l’âge de onze ans, Schubert intègre le collège municipal de
Vienne, le Stadtkonvikt, qui accueille plus d’une centaine
d’adolescents. Lorsque l’orchestre du Stadtkonvikt joue
les symphonies de Haydn et de Mozart, Schubert tient la partie de
second violon.
C’est dans cet univers encore protégé par les études que Schubert
compose sa Première Symphonie, à la demande de l’un de ses professeurs, Antonio Salieri (1750-1825). L’œuvre n’est aucunement
destinée au concert public.
Schubert choisit la tonalité de ré majeur, tonalité réputée facile et
brillante. L’orchestre aux pupitres par deux (à l’exception d’une seule
flûte) emprunte son architecture et ses timbres aux symphonies et
concertos de Haydn, Mozart et Beethoven.
L’énoncé de la première phrase musicale de l’Adagio est d’une sûreté sidérante de la part d’un musicien de seize ans. Schubert anime
avec un lyrisme magnifique le beau thème principal. Le modèle est
assurément celui des dernières symphonies de Haydn.
Bien qu’il soit difficile d’y déceler l’écriture plus tardive de Schubert,
on remarque déjà ses emprunts à la danse populaire, aux ländler. Le
Menuetto dont la progression énergique rappelle à nouveau les symphonies de Haydn met en valeur de superbes mélodies dont celle
confiée au hautbois.
Le finale repose sur l’élan beethovénien, Eroïca. D’une fraîcheur
toute juvénile, il associe le caractère intimiste des mouvements médians avec la volonté de montrer que les leçons ont été retenues !
Satisfait de son travail, le jeune élève Schubert écrit ces trois mots
après les deux barres de mesures conclusives de la symphonie :
« Finis et Fine ».
Franz Schubert (1797-1828)
Symphonie no 1 en ré majeur, D. 82
Composition : achevée le 28 octobre 1813.
Dédiée à Franz Innocenz Lang, directeur du Stadtkonvikt
Création : probablement au Stadtkonvikt en 1813.
Création publique en 1877, au Crystal Palace de Londres
sous la direction de Sir August Friedrich Manns
Mouvements : Adagio – Allegro vivace, Andante, Menuetto :
Allegretto – Trio, Allegro vivace
Durée : 30 minutes
Frédéric Chopin
Concerto pour piano et orchestre no 2 en fa mineur
É
lève au conservatoire de Varsovie dans la classe de chant,
Constance Gladkowska fut le premier amour de Chopin. Une
valse, déjà, en ré bémol majeur lui fut dédiée. Ce ne fut pas
suffisant. L’Adagio du Concerto en fa mineur offre lui aussi un portrait
sonore de la jeune femme. Tout le concerto d’une allure si passionnée semble construit autour de cet Adagio, l’un des plus beaux de
toute la littérature romantique pour piano.
L’œuvre débute de manière imposante avec un premier mouvement Maestoso, presque aussi long que les deux autres réunis. Fiévreux, l’orchestre développe longuement son thème aux cordes. C’est
un orchestre dont Hector Berlioz a sévèrement critiqué la prétendue
pâleur. Il l’a trouvé selon ses propres termes « comme un accompagnement morne et presque superflu ». Il est vrai que l’orchestre de
Chopin est plus proche de celui de Mozart que de Beethoven. Le
compositeur polonais ne concevait pas que le soliste et les pupitres
s’opposent.
Trois minutes presque ont passé et le piano entre de manière solennelle puis, intimidé par ses propres accords fracassants, il nous
confie bientôt son chant d’une étonnante beauté. Les nombreux
élèves de Chopin se souvinrent de l’un des conseils de leur maître :
« Il faut chanter avec les doigts ! » Et le chant prend ici l’allure d’une
conversation puis d’une confidence qui n’exclut pas les brusques excès de passion, l’épanchement juvénile. Chopin les contient avec, par
exemple, l’entrée du basson dont les couleurs nostalgiques adoucissent les peines de l’âme du jeune amoureux.
Au cœur du concerto, la découverte du Larghetto fascine après
un Maestoso aussi puissamment affirmé. Nous quittons l’univers de
la salle de concert pour celui du salon particulier. Construit comme
un nocturne, ce mouvement étouffe l’émotion des cordes et des
vents, concentrant toute son énergie dans l’expression du chant. Il
s’agit d’une longue mélodie italianisante qui a pris son envol à partir
d’une série de trilles. Puis, progressivement, le son s’éteint comme
on souffle les bougies d’une pièce et l’on quitte le lieu de l’extase
poétique.
Le finale, Allegro vivace, s’ouvre dans la forme d’un rondo et sur
un rythme de mazurka. Brillant, dansant, il provoque des variations
particulièrement imaginatives. Chopin nous entraîne dans ses élans
d’allégresse et submerge l’auditeur par un torrent de notes par lequel
il n’est pas mécontent de montrer sa virtuosité.
Frédéric Chopin (1810-1849)
Concerto pour piano et orchestre no 2 en fa mineur, op. 21
Composition : 1830
Création : 17 mars 1830 à Varsovie avec le compositeur
au piano
Mouvements : Maestoso, Larghetto, Allegro vivace
Durée : 33 minutes
Anton Dvořák
Franz Schubert
Quatre Pièces romantiques pour violon et piano
Symphonie no 2 en si bémol majeur
C
es quatre charmantes pièces sont inspirées en grande partie de la romance schumanienne. Dvorák les composa tout
d’abord pour alto et piano avant de les transcrire au violon.
D’emblée, on croit reconnaître le beau thème de la première pièce,
Allegro moderato. L’élégance de cette « promenade » pastorale est
portée par le doux rythme de la main gauche du piano.
L’Allegro maestoso s’apparente à une sorte de scherzo aux accents folkloriques marqués. L’idée musicale emprunte probablement
à quelque air ou danse tzigane.
L’Allegro appassionato est plus proche de la « schubertiade ». Rien
ne semble altérer la couleur rayonnante du violon comme la volubilité
de l’accompagnement.
Composé dans la tonalité de sol mineur, le Larghetto prend congé
de l’auditoire. Confession pudique, cette fois-ci aux teintes hongroises, la partition recèle une atmosphère nostalgique profondément touchante.
Anton Dvorák (1841-1904)
Quatre Pièces romantiques pour violon et piano, op. 75, B. 106
Composition : janvier 1887
Création : 30 mars 1887 à Prague par Karel Ondrícek (violon)
et Anton Dvorák (piano)
Mouvements : Allegro moderato, Allegro maestoso, Allegro
appassionato, Larghetto
Durée : 14 minutes
Â
gé tout juste de dix-sept ans, Schubert se lance dans sa
Seconde Symphonie. Tout comme la Première Symphonie, la
nouvelle partition n’est pas destinée à être jouée en public.
En cinq mouvements, la Symphonie en si bémol majeur déploie non
seulement une énergie remarquable, mais démontre aussi les facilités d’écriture d’un jeune compositeur, si maître du développement
musical et des tensions rythmiques. La clarté de la structure et les
transitions abruptes rappellent Haydn, mais aussi Mozart. On songe
ici à la Symphonie « Jupiter ». La détermination du Largo – Allegro
vivace est des plus saisissantes. Bâti sur un thème et cinq variations,
l’Andante est le seul exemple de l’emploi de cette forme dans le
répertoire symphonique de Schubert.
La progression énergique du Menuetto – Allegro vivace en mode
mineur offre un contraste saisissant. Cette marche inspirera profondément non seulement Felix Mendelssohn mais aussi, quelques
décennies plus tard, Anton Bruckner. À noter, la très belle mélodie
portée dans ce mouvement par le hautbois. Le finale, particulièrement brillant, est irrésistible !
Textes : Stéphane Friederich
Symphonie no 2 en si bémol majeur, D. 125
Composition : de décembre 1814 au 24 mars 1815.
Dédiée à Franz Innocenz Lang, directeur du Stadtkonvikt
Création : probablement au Stadtkonvikt en 1815.
Création publique en 1877, au Crystal Palace de Londres
sous la direction de Sir August Friedrich Manns
Mouvements : Largo – Allegro vivace, Andante, Menuetto :
Allegro vivace – Trio, Presto vivace
Durée : 30 minutes
LES
ArtisteS
Momo Kodama
piano
a inauguré une nouvelle série de concerts à Tokyo et Kyoto en 2011,
qui a reçu le prix Keizo Saji de la Fondation Suntory.
Les plus grands festivals l’ont accueillie : Marlboro, Verbier, Bad
Kissingen et Schleswig-Holstein. En musique de chambre, elle se produit avec les violonistes Christian Tetzlaff, Renaud Capuçon, Augustin
Dumay et Rainer Honeck, les violoncellistes Gautier Capuçon, Steven
Isserlis, sa sœur, la pianiste Mari Kodama, et le clarinettiste Jörg
Widmann.
Son dernier enregistrement, « La Vallée des cloches », paru chez
ECM, a recueilli les lauriers de la critique. Tous ont salué le talent
exceptionnel et la justesse d’interprétation de la pianiste japonaise
dans la musique du xxe siècle.
Deborah Nemtanu
violon
© Marco Borggreve
Née à Osaka au Japon, Momo Kodama a grandi et étudié
en Europe. Elle fait toutes ses études musicales au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avant de
se perfectionner auprès des plus grands maîtres : Murray
Perahia, András Schiff, Vera Gornostaeva et Tatiana
Nikolaïeva. Elle est, en 1991, la plus jeune lauréate du
Concours international ARD de Munich.
Momo Kodama a été invitée à jouer avec les plus grands orchestres
dans le monde entier : Orchestre philharmonique de Berlin, Boston
Symphony Orchestra, Bayerisches Staatsorchester, et sous la direction de Seiji Ozawa, Eliahu Inbal, Charles Dutoit, Kent Nagano et André Previn. En 2016, elle fait ses débuts au Musikverein de Vienne
sous la direction de Jun Märkl. Son répertoire s’étend de la période
classique et romantique jusqu’à la création contemporaine. En concert, Momo Kodama s’est distinguée dans l’interprétation
des œuvres majeures pour piano seul et piano et orchestre d’Olivier
Messiaen et a créé, à la demande d’Yvonne Loriod, la Fantaisie pour
violon et piano avec Isabelle Faust en 2006. Au Japon, Momo Kodama
© Jean-Baptiste Millot
Née dans une famille passionnément musicienne,
Deborah Nemtanu a quatre ans lorsqu’elle choisit le
violon. Son parcours est synonyme de précocité dans la
réussite et de diversité dans le talent.
Après un prix mention très bien obtenu à l’unanimité en 2001 au
Conservatoire national supérieur de musique de Paris, son talent ne
tarde à être reconnu à l’échelle internationale : prix de l’Académie
internationale de musique Maurice Ravel, quatrième prix agrémenté
Deborah Nemtanu joue sur un violon de Domenico Montagnana de 1740, généreusement prêté par Monceau Investissements Mobiliers, société du groupe Monceau
Assurances.
www.agencemixte.com
© Jean-Marie Racon
de deux prix spéciaux au concours Jacques Thibaud en 2002. En
août 2007, elle est sélectionnée au sein du prestigieux Perlman
Program aux États-Unis. En avril 2008, elle remporte le deuxième
prix du Concours international Benjamin Britten de Londres accompagnée par le Royal Philharmonic Orchestra. Elle a été acclamée dans
le solo de Schéhérazade avec le prestigieux London Symphony
Orchestra.
Depuis 2005, elle est violon solo super soliste de l’Orchestre de
chambre de Paris. Elle a marqué les esprits en jouant au Théâtre
des Champs-Élysées notamment le Troisième Concerto de SaintSaëns avec John Nelson, la Symphonie espagnole de Lalo avec
Joseph Swensen, Tzigane de Ravel avec Louis Langrée, le Concerto
de Brahms avec Juraj Valcuha et les concertos de Bach avec sa
sœur Sarah Nemtanu.
Curieuse, passionnée, Deborah Nemtanu va encore plus loin : en
dirigeant elle-même l’orchestre, elle privilégie la connivence entre
la soliste qu’elle est et les musiciens et donne au concerto un véritable esprit chambriste. Elle multiplie aussi, au fil des saisons et des
festivals – comme ceux des Folles Journées de Nantes et Tokyo –,
les rencontres musicales fécondes avec, entre autres, Boris Berezovsky, Stephen Kovacevich, François Leleux, Emmanuel Pahud ou
Jian Wang.
En 2013 paraît un CD de musique française pour le label Mirare,
ovationné par la critique : outre le Premier Concerto de Saint-Saëns,
il comprend des pièces de Fauré sous la direction de Thomas Zehetmair avec l’Orchestre de chambre de Paris. En décembre 2014 sort
un enregistrement des concertos pour violon de Bach et Schnittke,
dans lequel elle s’illustre avec sa sœur Sarah Nemtanu.
la musique
nous rapproche
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orchestredechambredeparis.com
La
rencontre
Momo Kodama
Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument au quotidien ?
Le piano est un instrument aux possibilités infinies lorsqu’il s’agit
d’exprimer toute la profondeur d’œuvres composées par des génies
comme Mozart ou Chopin. J’aime passer du temps avec lui, à la fois
pour le son qu’il produit, pour la sensation qu’il procure au toucher et
pour en explorer les multiples facettes. Dès que l’attention ne lui est
pas entièrement dédiée, il réagit tout de suite !
Pour ce concert, vous jouez le Concerto pour piano no 2 de Chopin. Quel
est votre rapport avec ce concerto et avec ce compositeur dont vous
avez déjà enregistré plusieurs œuvres ?
Chopin a été mon premier amour. Le premier concerto que j’ai voulu
apprendre en entrant au Conservatoire de Paris était de lui. Lorsque
j’ai gagné mon prix au concours de Munich, j’ai joué son Concerto
en fa mineur pour la finale, ainsi que pour mes débuts à Berlin et
Tokyo. Il y a des compositeurs auxquels on revient toute sa vie et,
pour moi, Chopin est de ceux-là. En tant que pianiste, je le remercie
constamment d’avoir composé pour mon instrument !
Y a-t-il des moments où, dans votre travail d’interprète, vous éprouvez
la sensation d’être proche du compositeur, d’établir un lien fort avec lui ?
En tant qu’interprète, on passe beaucoup de temps avec le
compositeur, on essaie de l’approcher, de comprendre ce qu’il a
voulu exprimer à travers sa musique. Au cours de ce processus, on
est sans cesse émerveillé, ému mais aussi parfois désespéré. Toutes
ces émotions créent un lien fort. Je crois qu’on ne peut vraiment
interpréter en profondeur que les compositeurs que l’on aime.
© Marco Borggreve
Vous rappelez-vous votre premier contact avec la musique ? Pourquoi
avez-vous choisi le piano ?
J’ai commencé le piano en Allemagne à l’âge de trois ans. Ma mère
avait trouvé une jeune professeure qui avait étudié la pédagogie : je lui
ai un peu servi de cobaye ! Nous nous sommes d’abord concentrées
sur le contact avec les sons, avec beaucoup d’imagination, avant
même de commencer le solfège. Par exemple, pour me faire travailler
le staccato, elle me disait de penser à une grenouille qui saute. Pour
le legato, elle utilisait l’image des doigts qui marchent sur le clavier,
etc. J’ai adoré ses cours. Ma mère enseignait le piano au Japon avant
que l’on s’installe en Allemagne pour le travail de mon père. Ma sœur
aînée Mari est également pianiste, aussi pratiquer cet instrument a été
très naturel pour moi, un peu comme j’ai appris à me brosser les dents !
Quelques mots sur les Quatre Pièces romantiques pour violon et piano
de Dvorák également au programme de ce concert ?
Ce sont quatre pièces courtes mais d’une infinie poésie dans leur
simplicité. Dans la quatrième, il est étonnant de voir à quel point le
compositeur arrive à exprimer autant de sentiments différents avec
le même petit motif. Je découvre beaucoup d’œuvres de Dvorák en
ce moment et, selon moi, c’est un compositeur qui mérite d’être
plus souvent donné en concert. C’est aussi la première fois que j’ai
l’occasion de jouer en duo avec Deborah Nemtanu et je m’en réjouis !
En 2009, vous vous êtes produite sur cette même scène du Théâtre
des Champs-Élysées avec l’Orchestre de chambre de Paris, également
dirigé par Lawrence Foster. Quel est votre sentiment à l’idée de les
retrouver ?
À l’époque, nous avions joué avec ma sœur Mari le Concerto pour
deux pianos de Martinu. Depuis nous avons également interprété
le Concerto pour deux pianos de Mozart, suivi d’une tournée en
Espagne. Ces expériences créent des liens avec les musiciens, elles
nous permettent de faire en quelque sorte de la musique de chambre
élargie. Maestro Lawrence Foster est un chef merveilleux. C’est
toujours enrichissant musicalement et humainement de partager
la scène avec lui.
Dans quel état d’esprit abordez-vous le concert de ce soir et qu’en
attendez-vous ?
Chaque concert est unique. On ne peut rien prévoir. C’est la magie
de l’instant et du concert en direct !
Propos recueillis par Yanis Dufoix
Les
Musiciens
Violons
Violoncelles
Philip Bride
Premier violon solo
Franck Della Valle
Violon solo chef
d’attaque
Olivia Hughes
Violon solo
Nicolas Alvarez
Jean-Claude
Bouveresse
Hubert Chachereau
Marc Duprez
Sylvie Dusseau
Nicole León
Hélène LequeuxDuchesne
Gérard Maitre
Florian Maviel
Mirana Tutuianu
Giacomo Tesini
Benoît Grenet
Violoncelle solo
Étienne Cardoze
Livia Stanese
Yovan Markovitch
Miwa Rosso
Altos
Contrebasses
Eckhard Rudolph
Contrebasse solo
Ricardo Delgado
Herng-Yu Pan
Flûtes
Marina Chamot-Leguay
Flûte solo
Bernard Chapron
Cors
Nicolas Ramez
Cor solo
Emmanuel Tricheux
Trompettes
Pierre Désolé
Trompette solo
Jean-Michel
Ricquebourg
Trompette solo
honoraire
Trombones
Patrick Sabaton
Timbales
Nathalie Gantiez
Timbales solo
Hautbois
Clarisse Moreau
Hautbois solo
Claire Bagot
Clarinettes
Serge Soufflard
Alto solo
Sabine Bouthinon
Aurélie Deschamps
Philippe Dussol
Claire Parruitte
Julien Dabonneville
Florent Pujuila
Clarinette solo
François Pascal
Bassons
Fany Maselli
Basson solo
Henri Roman
Présidente du conseil
d’administration
Brigitte Lefèvre
Directeur général
Nicolas Droin
Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com
© Jean-Baptiste Millot
Orchestre de chambre de Paris
Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses
quarante-trois musiciens permanents, s’affirme depuis
comme l’orchestre de chambre de référence en France
Ses programmes ambitieux et son approche « chambriste », sa
volonté de décloisonner les répertoires et les lieux, et la composante
citoyenne de son projet sont les marqueurs d’une identité forte et
originale.
Son directeur musical depuis 2015, Douglas Boyd, succède à des chefs
renommés tels que Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan ou encore John
Nelson. Au fil des concerts, l’orchestre s’associe avec des artistes qui
partagent sa démarche. En 2016-2017, il retrouve notamment Sir Roger
Norrington, François Leleux, Jonathan Cohen, Lorenzo Viotti et entame de
nouvelles collaborations avec le compositeur Pierre-Yves Macé, le pianiste
François-Frédéric Guy et le chœur Les Cris de Paris. Des solistes renommés, Anne Gastinel, Kolja Blacher, Bernarda Fink, Michael Schade, Henri
Demarquette, Natalie Dessay ou Sarah Connolly, rencontrent au cours des
saisons les talents de demain.
Acteur engagé de la vie culturelle à Paris, l’orchestre y assure une présence de proximité. Associé à la Philharmonie de Paris, il se produit également au Théâtre des Champs-Élysées, à la cathédrale Notre-Dame, au
Théâtre du Châtelet, au Centquatre, au Théâtre 13, au Monfort Théâtre, à
la salle Cortot… Il cultive une forte identité en France et en Europe en
prenant part à des tournées et à de grands festivals.
Investi dans le renouvellement de la relation aux publics, il développe
des passerelles entre les différents genres musicaux, les expressions
artistiques et propose de nouvelles formes de concerts participatifs ou
d’expériences immersives. Sa démarche citoyenne constitue l’autre face
de ce même projet artistique et rayonne dans le nord-est de la métropole.
Elle s’articule autour de l’éducation, des territoires, de l’insertion professionnelle et de la solidarité.
L’orchestre se distingue par une cinquantaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocal, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de
musique d’aujourd’hui.
L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris,
de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo,
cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis.
La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris.
L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris.

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