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LES PROCHAINS CONCERTS mercredi 24 et 25 mai Cathédrale Notre-Dame de Paris - 20 h 9 j uin jeudi Théâtre des Champs-Élysées - 20 h Requiem à Notre-Dame Autour de Mozart Fauré Mozart MacMillan Boieldieu Cantique de Jean Racine Credo Symphonie no 25 en sol mineur Fauré Concerto pour harpe en ut majeur John Nelson Concerto no 1 pour hautbois en ré mineur Requiem direction Matthew Brook basse-baryton Claire Macé soprano de la Maîtrise Notre-Dame de Paris Maîtrise Notre-Dame de Paris Henri Chalet chef de chœur Émilie Fleury 279 Lebrun Mozart Concerto pour flûte et harpe en ut majeur (transcription pour hautbois et harpe) François Leleux direction et hautbois Isabelle Moretti harpe Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176 mardi 17 mai 2016 \ Théâtre des Champs-Élysées chef du chœur d’enfants orchestredechambredeparis.com la musique nous rapproche LE CONCERT La direction Mélodies romantiques Lawrence Foster Deborah Nemtanu direction violon Momo Kodama piano Schubert Symphonie no 1 en ré majeur Chopin Concerto pour piano no 2 en fa mineur Entracte Dvořák Quatre Pièces romantiques pour violon et piano Schubert Symphonie no 2 en si bémol majeur © Marc Ginot Lawrence Foster chef d’orchestre Depuis 2013, Lawrence Foster occupe le poste de directeur musical de l’Opéra de Marseille et de l’Orchestre philharmonique de Marseille. Ces dernières années, il s’est notamment produit avec l’Orchestre national de Lyon, le Philharmonique de Copenhague, le Dallas Symphony, le Montreal Symphony, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, le Hong Kong Philharmonic, l’Orchestre national du Danemark, le MDR Sinfonieorchestrer Leipzig, et dans le cadre du Beijing Music Festival. Lawrence Foster a été nommé chef lauréat de l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian après un mandat de dix ans en tant que directeur artistique et chef d’orchestre. Au cours des dix dernières années, l’orchestre et lui ont participé à de nombreuses tournées, avec des apparitions au Festival Enescu de Bucarest ainsi qu’au Kissinger Sommer Festival, parmi beaucoup d’autres. Sa discographie avec l’orchestre comporte de nombreux enregistrements pour PentaTone Classics, notamment un disque d’œuvres pour violon de Bruch, Chausson et Korngold, ainsi qu’un autre comprenant Deux Portraits de Bartók, le Concerto roumain de Ligeti, les Danses de Galánta et la suite de Háry János de Kodály. Il a précédemment occupé les postes de directeur musical de l’Orquestra Simfònica de Barcelona, de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, du Jerusalem Symphony, du Houston Symphony, de l’Orchestre de chambre de Lausanne et du Aspen Music Festival and School. Lawrence Foster a dirigé plusieurs grands opéras à travers le monde. Ces engagements pour la saison 2014-2015 ont inclus La Traviata de Verdi au Savonlinna Opera Festival ainsi que des représentations du Hollandais volant de Wagner et de Falstaff de Verdi à Marseille. À l’automne 2015, il a dirigé La Flûte enchantée de Mozart, La Chute de la maison Usher de Debussy et Usher House de Getty au San Francisco Opera. LES œuvreS Franz Schubert Symphonie no 1 en ré majeur à l’âge de onze ans, Schubert intègre le collège municipal de Vienne, le Stadtkonvikt, qui accueille plus d’une centaine d’adolescents. Lorsque l’orchestre du Stadtkonvikt joue les symphonies de Haydn et de Mozart, Schubert tient la partie de second violon. C’est dans cet univers encore protégé par les études que Schubert compose sa Première Symphonie, à la demande de l’un de ses professeurs, Antonio Salieri (1750-1825). L’œuvre n’est aucunement destinée au concert public. Schubert choisit la tonalité de ré majeur, tonalité réputée facile et brillante. L’orchestre aux pupitres par deux (à l’exception d’une seule flûte) emprunte son architecture et ses timbres aux symphonies et concertos de Haydn, Mozart et Beethoven. L’énoncé de la première phrase musicale de l’Adagio est d’une sûreté sidérante de la part d’un musicien de seize ans. Schubert anime avec un lyrisme magnifique le beau thème principal. Le modèle est assurément celui des dernières symphonies de Haydn. Bien qu’il soit difficile d’y déceler l’écriture plus tardive de Schubert, on remarque déjà ses emprunts à la danse populaire, aux ländler. Le Menuetto dont la progression énergique rappelle à nouveau les symphonies de Haydn met en valeur de superbes mélodies dont celle confiée au hautbois. Le finale repose sur l’élan beethovénien, Eroïca. D’une fraîcheur toute juvénile, il associe le caractère intimiste des mouvements médians avec la volonté de montrer que les leçons ont été retenues ! Satisfait de son travail, le jeune élève Schubert écrit ces trois mots après les deux barres de mesures conclusives de la symphonie : « Finis et Fine ». Franz Schubert (1797-1828) Symphonie no 1 en ré majeur, D. 82 Composition : achevée le 28 octobre 1813. Dédiée à Franz Innocenz Lang, directeur du Stadtkonvikt Création : probablement au Stadtkonvikt en 1813. Création publique en 1877, au Crystal Palace de Londres sous la direction de Sir August Friedrich Manns Mouvements : Adagio – Allegro vivace, Andante, Menuetto : Allegretto – Trio, Allegro vivace Durée : 30 minutes Frédéric Chopin Concerto pour piano et orchestre no 2 en fa mineur É lève au conservatoire de Varsovie dans la classe de chant, Constance Gladkowska fut le premier amour de Chopin. Une valse, déjà, en ré bémol majeur lui fut dédiée. Ce ne fut pas suffisant. L’Adagio du Concerto en fa mineur offre lui aussi un portrait sonore de la jeune femme. Tout le concerto d’une allure si passionnée semble construit autour de cet Adagio, l’un des plus beaux de toute la littérature romantique pour piano. L’œuvre débute de manière imposante avec un premier mouvement Maestoso, presque aussi long que les deux autres réunis. Fiévreux, l’orchestre développe longuement son thème aux cordes. C’est un orchestre dont Hector Berlioz a sévèrement critiqué la prétendue pâleur. Il l’a trouvé selon ses propres termes « comme un accompagnement morne et presque superflu ». Il est vrai que l’orchestre de Chopin est plus proche de celui de Mozart que de Beethoven. Le compositeur polonais ne concevait pas que le soliste et les pupitres s’opposent. Trois minutes presque ont passé et le piano entre de manière solennelle puis, intimidé par ses propres accords fracassants, il nous confie bientôt son chant d’une étonnante beauté. Les nombreux élèves de Chopin se souvinrent de l’un des conseils de leur maître : « Il faut chanter avec les doigts ! » Et le chant prend ici l’allure d’une conversation puis d’une confidence qui n’exclut pas les brusques excès de passion, l’épanchement juvénile. Chopin les contient avec, par exemple, l’entrée du basson dont les couleurs nostalgiques adoucissent les peines de l’âme du jeune amoureux. Au cœur du concerto, la découverte du Larghetto fascine après un Maestoso aussi puissamment affirmé. Nous quittons l’univers de la salle de concert pour celui du salon particulier. Construit comme un nocturne, ce mouvement étouffe l’émotion des cordes et des vents, concentrant toute son énergie dans l’expression du chant. Il s’agit d’une longue mélodie italianisante qui a pris son envol à partir d’une série de trilles. Puis, progressivement, le son s’éteint comme on souffle les bougies d’une pièce et l’on quitte le lieu de l’extase poétique. Le finale, Allegro vivace, s’ouvre dans la forme d’un rondo et sur un rythme de mazurka. Brillant, dansant, il provoque des variations particulièrement imaginatives. Chopin nous entraîne dans ses élans d’allégresse et submerge l’auditeur par un torrent de notes par lequel il n’est pas mécontent de montrer sa virtuosité. Frédéric Chopin (1810-1849) Concerto pour piano et orchestre no 2 en fa mineur, op. 21 Composition : 1830 Création : 17 mars 1830 à Varsovie avec le compositeur au piano Mouvements : Maestoso, Larghetto, Allegro vivace Durée : 33 minutes Anton Dvořák Franz Schubert Quatre Pièces romantiques pour violon et piano Symphonie no 2 en si bémol majeur C es quatre charmantes pièces sont inspirées en grande partie de la romance schumanienne. Dvorák les composa tout d’abord pour alto et piano avant de les transcrire au violon. D’emblée, on croit reconnaître le beau thème de la première pièce, Allegro moderato. L’élégance de cette « promenade » pastorale est portée par le doux rythme de la main gauche du piano. L’Allegro maestoso s’apparente à une sorte de scherzo aux accents folkloriques marqués. L’idée musicale emprunte probablement à quelque air ou danse tzigane. L’Allegro appassionato est plus proche de la « schubertiade ». Rien ne semble altérer la couleur rayonnante du violon comme la volubilité de l’accompagnement. Composé dans la tonalité de sol mineur, le Larghetto prend congé de l’auditoire. Confession pudique, cette fois-ci aux teintes hongroises, la partition recèle une atmosphère nostalgique profondément touchante. Anton Dvorák (1841-1904) Quatre Pièces romantiques pour violon et piano, op. 75, B. 106 Composition : janvier 1887 Création : 30 mars 1887 à Prague par Karel Ondrícek (violon) et Anton Dvorák (piano) Mouvements : Allegro moderato, Allegro maestoso, Allegro appassionato, Larghetto Durée : 14 minutes  gé tout juste de dix-sept ans, Schubert se lance dans sa Seconde Symphonie. Tout comme la Première Symphonie, la nouvelle partition n’est pas destinée à être jouée en public. En cinq mouvements, la Symphonie en si bémol majeur déploie non seulement une énergie remarquable, mais démontre aussi les facilités d’écriture d’un jeune compositeur, si maître du développement musical et des tensions rythmiques. La clarté de la structure et les transitions abruptes rappellent Haydn, mais aussi Mozart. On songe ici à la Symphonie « Jupiter ». La détermination du Largo – Allegro vivace est des plus saisissantes. Bâti sur un thème et cinq variations, l’Andante est le seul exemple de l’emploi de cette forme dans le répertoire symphonique de Schubert. La progression énergique du Menuetto – Allegro vivace en mode mineur offre un contraste saisissant. Cette marche inspirera profondément non seulement Felix Mendelssohn mais aussi, quelques décennies plus tard, Anton Bruckner. À noter, la très belle mélodie portée dans ce mouvement par le hautbois. Le finale, particulièrement brillant, est irrésistible ! Textes : Stéphane Friederich Symphonie no 2 en si bémol majeur, D. 125 Composition : de décembre 1814 au 24 mars 1815. Dédiée à Franz Innocenz Lang, directeur du Stadtkonvikt Création : probablement au Stadtkonvikt en 1815. Création publique en 1877, au Crystal Palace de Londres sous la direction de Sir August Friedrich Manns Mouvements : Largo – Allegro vivace, Andante, Menuetto : Allegro vivace – Trio, Presto vivace Durée : 30 minutes LES ArtisteS Momo Kodama piano a inauguré une nouvelle série de concerts à Tokyo et Kyoto en 2011, qui a reçu le prix Keizo Saji de la Fondation Suntory. Les plus grands festivals l’ont accueillie : Marlboro, Verbier, Bad Kissingen et Schleswig-Holstein. En musique de chambre, elle se produit avec les violonistes Christian Tetzlaff, Renaud Capuçon, Augustin Dumay et Rainer Honeck, les violoncellistes Gautier Capuçon, Steven Isserlis, sa sœur, la pianiste Mari Kodama, et le clarinettiste Jörg Widmann. Son dernier enregistrement, « La Vallée des cloches », paru chez ECM, a recueilli les lauriers de la critique. Tous ont salué le talent exceptionnel et la justesse d’interprétation de la pianiste japonaise dans la musique du xxe siècle. Deborah Nemtanu violon © Marco Borggreve Née à Osaka au Japon, Momo Kodama a grandi et étudié en Europe. Elle fait toutes ses études musicales au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avant de se perfectionner auprès des plus grands maîtres : Murray Perahia, András Schiff, Vera Gornostaeva et Tatiana Nikolaïeva. Elle est, en 1991, la plus jeune lauréate du Concours international ARD de Munich. Momo Kodama a été invitée à jouer avec les plus grands orchestres dans le monde entier : Orchestre philharmonique de Berlin, Boston Symphony Orchestra, Bayerisches Staatsorchester, et sous la direction de Seiji Ozawa, Eliahu Inbal, Charles Dutoit, Kent Nagano et André Previn. En 2016, elle fait ses débuts au Musikverein de Vienne sous la direction de Jun Märkl. Son répertoire s’étend de la période classique et romantique jusqu’à la création contemporaine. En concert, Momo Kodama s’est distinguée dans l’interprétation des œuvres majeures pour piano seul et piano et orchestre d’Olivier Messiaen et a créé, à la demande d’Yvonne Loriod, la Fantaisie pour violon et piano avec Isabelle Faust en 2006. Au Japon, Momo Kodama © Jean-Baptiste Millot Née dans une famille passionnément musicienne, Deborah Nemtanu a quatre ans lorsqu’elle choisit le violon. Son parcours est synonyme de précocité dans la réussite et de diversité dans le talent. Après un prix mention très bien obtenu à l’unanimité en 2001 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, son talent ne tarde à être reconnu à l’échelle internationale : prix de l’Académie internationale de musique Maurice Ravel, quatrième prix agrémenté Deborah Nemtanu joue sur un violon de Domenico Montagnana de 1740, généreusement prêté par Monceau Investissements Mobiliers, société du groupe Monceau Assurances. www.agencemixte.com © Jean-Marie Racon de deux prix spéciaux au concours Jacques Thibaud en 2002. En août 2007, elle est sélectionnée au sein du prestigieux Perlman Program aux États-Unis. En avril 2008, elle remporte le deuxième prix du Concours international Benjamin Britten de Londres accompagnée par le Royal Philharmonic Orchestra. Elle a été acclamée dans le solo de Schéhérazade avec le prestigieux London Symphony Orchestra. Depuis 2005, elle est violon solo super soliste de l’Orchestre de chambre de Paris. Elle a marqué les esprits en jouant au Théâtre des Champs-Élysées notamment le Troisième Concerto de SaintSaëns avec John Nelson, la Symphonie espagnole de Lalo avec Joseph Swensen, Tzigane de Ravel avec Louis Langrée, le Concerto de Brahms avec Juraj Valcuha et les concertos de Bach avec sa sœur Sarah Nemtanu. Curieuse, passionnée, Deborah Nemtanu va encore plus loin : en dirigeant elle-même l’orchestre, elle privilégie la connivence entre la soliste qu’elle est et les musiciens et donne au concerto un véritable esprit chambriste. Elle multiplie aussi, au fil des saisons et des festivals – comme ceux des Folles Journées de Nantes et Tokyo –, les rencontres musicales fécondes avec, entre autres, Boris Berezovsky, Stephen Kovacevich, François Leleux, Emmanuel Pahud ou Jian Wang. En 2013 paraît un CD de musique française pour le label Mirare, ovationné par la critique : outre le Premier Concerto de Saint-Saëns, il comprend des pièces de Fauré sous la direction de Thomas Zehetmair avec l’Orchestre de chambre de Paris. En décembre 2014 sort un enregistrement des concertos pour violon de Bach et Schnittke, dans lequel elle s’illustre avec sa sœur Sarah Nemtanu. la musique nous rapproche ABONNEZ-VOUS 0 800 42 67 57 orchestredechambredeparis.com La rencontre Momo Kodama Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument au quotidien ? Le piano est un instrument aux possibilités infinies lorsqu’il s’agit d’exprimer toute la profondeur d’œuvres composées par des génies comme Mozart ou Chopin. J’aime passer du temps avec lui, à la fois pour le son qu’il produit, pour la sensation qu’il procure au toucher et pour en explorer les multiples facettes. Dès que l’attention ne lui est pas entièrement dédiée, il réagit tout de suite ! Pour ce concert, vous jouez le Concerto pour piano no 2 de Chopin. Quel est votre rapport avec ce concerto et avec ce compositeur dont vous avez déjà enregistré plusieurs œuvres ? Chopin a été mon premier amour. Le premier concerto que j’ai voulu apprendre en entrant au Conservatoire de Paris était de lui. Lorsque j’ai gagné mon prix au concours de Munich, j’ai joué son Concerto en fa mineur pour la finale, ainsi que pour mes débuts à Berlin et Tokyo. Il y a des compositeurs auxquels on revient toute sa vie et, pour moi, Chopin est de ceux-là. En tant que pianiste, je le remercie constamment d’avoir composé pour mon instrument ! Y a-t-il des moments où, dans votre travail d’interprète, vous éprouvez la sensation d’être proche du compositeur, d’établir un lien fort avec lui ? En tant qu’interprète, on passe beaucoup de temps avec le compositeur, on essaie de l’approcher, de comprendre ce qu’il a voulu exprimer à travers sa musique. Au cours de ce processus, on est sans cesse émerveillé, ému mais aussi parfois désespéré. Toutes ces émotions créent un lien fort. Je crois qu’on ne peut vraiment interpréter en profondeur que les compositeurs que l’on aime. © Marco Borggreve Vous rappelez-vous votre premier contact avec la musique ? Pourquoi avez-vous choisi le piano ? J’ai commencé le piano en Allemagne à l’âge de trois ans. Ma mère avait trouvé une jeune professeure qui avait étudié la pédagogie : je lui ai un peu servi de cobaye ! Nous nous sommes d’abord concentrées sur le contact avec les sons, avec beaucoup d’imagination, avant même de commencer le solfège. Par exemple, pour me faire travailler le staccato, elle me disait de penser à une grenouille qui saute. Pour le legato, elle utilisait l’image des doigts qui marchent sur le clavier, etc. J’ai adoré ses cours. Ma mère enseignait le piano au Japon avant que l’on s’installe en Allemagne pour le travail de mon père. Ma sœur aînée Mari est également pianiste, aussi pratiquer cet instrument a été très naturel pour moi, un peu comme j’ai appris à me brosser les dents ! Quelques mots sur les Quatre Pièces romantiques pour violon et piano de Dvorák également au programme de ce concert ? Ce sont quatre pièces courtes mais d’une infinie poésie dans leur simplicité. Dans la quatrième, il est étonnant de voir à quel point le compositeur arrive à exprimer autant de sentiments différents avec le même petit motif. Je découvre beaucoup d’œuvres de Dvorák en ce moment et, selon moi, c’est un compositeur qui mérite d’être plus souvent donné en concert. C’est aussi la première fois que j’ai l’occasion de jouer en duo avec Deborah Nemtanu et je m’en réjouis ! En 2009, vous vous êtes produite sur cette même scène du Théâtre des Champs-Élysées avec l’Orchestre de chambre de Paris, également dirigé par Lawrence Foster. Quel est votre sentiment à l’idée de les retrouver ? À l’époque, nous avions joué avec ma sœur Mari le Concerto pour deux pianos de Martinu. Depuis nous avons également interprété le Concerto pour deux pianos de Mozart, suivi d’une tournée en Espagne. Ces expériences créent des liens avec les musiciens, elles nous permettent de faire en quelque sorte de la musique de chambre élargie. Maestro Lawrence Foster est un chef merveilleux. C’est toujours enrichissant musicalement et humainement de partager la scène avec lui. Dans quel état d’esprit abordez-vous le concert de ce soir et qu’en attendez-vous ? Chaque concert est unique. On ne peut rien prévoir. C’est la magie de l’instant et du concert en direct ! Propos recueillis par Yanis Dufoix Les Musiciens Violons Violoncelles Philip Bride Premier violon solo Franck Della Valle Violon solo chef d’attaque Olivia Hughes Violon solo Nicolas Alvarez Jean-Claude Bouveresse Hubert Chachereau Marc Duprez Sylvie Dusseau Nicole León Hélène LequeuxDuchesne Gérard Maitre Florian Maviel Mirana Tutuianu Giacomo Tesini Benoît Grenet Violoncelle solo Étienne Cardoze Livia Stanese Yovan Markovitch Miwa Rosso Altos Contrebasses Eckhard Rudolph Contrebasse solo Ricardo Delgado Herng-Yu Pan Flûtes Marina Chamot-Leguay Flûte solo Bernard Chapron Cors Nicolas Ramez Cor solo Emmanuel Tricheux Trompettes Pierre Désolé Trompette solo Jean-Michel Ricquebourg Trompette solo honoraire Trombones Patrick Sabaton Timbales Nathalie Gantiez Timbales solo Hautbois Clarisse Moreau Hautbois solo Claire Bagot Clarinettes Serge Soufflard Alto solo Sabine Bouthinon Aurélie Deschamps Philippe Dussol Claire Parruitte Julien Dabonneville Florent Pujuila Clarinette solo François Pascal Bassons Fany Maselli Basson solo Henri Roman Présidente du conseil d’administration Brigitte Lefèvre Directeur général Nicolas Droin Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com © Jean-Baptiste Millot Orchestre de chambre de Paris Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses quarante-trois musiciens permanents, s’affirme depuis comme l’orchestre de chambre de référence en France Ses programmes ambitieux et son approche « chambriste », sa volonté de décloisonner les répertoires et les lieux, et la composante citoyenne de son projet sont les marqueurs d’une identité forte et originale. Son directeur musical depuis 2015, Douglas Boyd, succède à des chefs renommés tels que Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan ou encore John Nelson. Au fil des concerts, l’orchestre s’associe avec des artistes qui partagent sa démarche. En 2016-2017, il retrouve notamment Sir Roger Norrington, François Leleux, Jonathan Cohen, Lorenzo Viotti et entame de nouvelles collaborations avec le compositeur Pierre-Yves Macé, le pianiste François-Frédéric Guy et le chœur Les Cris de Paris. Des solistes renommés, Anne Gastinel, Kolja Blacher, Bernarda Fink, Michael Schade, Henri Demarquette, Natalie Dessay ou Sarah Connolly, rencontrent au cours des saisons les talents de demain. Acteur engagé de la vie culturelle à Paris, l’orchestre y assure une présence de proximité. Associé à la Philharmonie de Paris, il se produit également au Théâtre des Champs-Élysées, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre du Châtelet, au Centquatre, au Théâtre 13, au Monfort Théâtre, à la salle Cortot… Il cultive une forte identité en France et en Europe en prenant part à des tournées et à de grands festivals. Investi dans le renouvellement de la relation aux publics, il développe des passerelles entre les différents genres musicaux, les expressions artistiques et propose de nouvelles formes de concerts participatifs ou d’expériences immersives. Sa démarche citoyenne constitue l’autre face de ce même projet artistique et rayonne dans le nord-est de la métropole. Elle s’articule autour de l’éducation, des territoires, de l’insertion professionnelle et de la solidarité. L’orchestre se distingue par une cinquantaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocal, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui. L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis. La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris.