monsieur chasse - Théâtre populaire romand

Transcription

monsieur chasse - Théâtre populaire romand
MONSIEUR
CHASSE !
Vendredi 18 février - 20h
Samedi 19 février - 18h
Théâtre L’heure bleue
MONSIEUR
CHASSE !
De Georges Feydeau
Mise en scène Robert Sandoz
Cie L’Outil de la Ressemblance
Avec :
Samuel Churin
Cécile Bournay
Blaise Froidevaux
Baptiste Gilliéron
Laurence Iseli
Joan Mompart
Scénographie et accessoires :
Création musicale te sonore :
Costumes :
Lumières et régie générale :
Nicole Grédy
Olivier Gabus
Anne-Laure Futin
Stéphane Gattoni
Vendredi 18 février - 20h
Samedi 19 février - 18h
Théâtre L’heure bleue
Durée : environ 2H10
Coproduction : Théâtre de Carouge - Atelier de Genève
L’outil de la ressemblance
Théâtre du Passage Neuchâtel
Avec le soutien de la Banque Wegelin & co
EN DEUX MOTS
PROFITANT DU DEPART DE SON AMI DUCHOTEL POUR UNE PARTIE
DE CHASSE, MORICET COURTISE SA FEMME LEONTINE. CELLE-CI SE
REFUSE ET N’ENVISAGE DE TROMPER SON MARI QU’EN VERTU DE LA
LOI DU TALION : QUE SON MARI S’ABANDONNE EN PREMIER A
L’ADULTERE. C’EST BIEN CE QU’ELLE APPREND A LA FIN DU PREMIER
ACTE QUAND CASSAGNE, L’AMI AVEC LEQUEL SON MARI EST CENSE
CHASSER, VIENT LUI DEMANDER CONSEIL SUR SON DIVORCE ET
AFFIRME NE PAS AVOIR VU SON MARI DEPUIS LONGTEMPS...
SOIT :
- DUCHOTEL, PRETEXTANT DES PARTIES DE CHASSE, REJOINT SA
MAITRESSE AU… 40 RUE D’ATHENES.
- MORICET, DESIRANT ATTIRER LA FEMME DE SON MEILLEUR AMI
DANS SA GARÇONNIERE DU… 40 RUE D’ATHENES.
- LEONTINE DUCHOTEL PRETE A CEDER AUX AVANCES DE MORICET
PAR VENGEANCE, AU 40… RUE D’ATHENES.
- CASSAGNE CONVOQUANT UN COMMISSAIRE POUR PRENDRE SA
FEMME EN FLAGRANT DELIT AU… 40 RUE D’ATHENES. CAR LA
MAITRESSE DE DUCHOTEL N’EST AUTRE QUE MME CASSAGNE.
COMÉDIE DÉSOPILANTE EN TROIS ACTES.
DOSSIER DE PRODUCTION MONSIEUR CHASSE ! - PAGE 2
LA PIÈCE
Ce vaudeville fait partie des plus huilés de Georges Feydeau. Avec peu
de personnages, il crée un maximum de situations. L’horlogerie tant
vantée est à l’œuvre. Mais cette pièce a bien d’autres vertus que son
architecture.
Comme il y a peu de protagonistes, Feydeau prend le temps de
développer de vrais personnages, loin des figures ou coquilles vides
peuplant d’ordinaire ce type de théâtre. À la manière d’un peintre de
son temps, il le fait par touches furtives.
Avec Moricet, on explore l’amour frustré, la joie de la conquête et la
désillusion du succès.
Avec Léontine, les capacités de vengeance ou de pardon d’un cœur
blessé.
Avec Duchotel, le besoin de maintenir l’ordre et le confort dans sa vie,
quitte à trahir et à mentir.
Avec Cassagne... que le rire est fédérateur.
Feydeau accumule les échecs théâtraux depuis six ans lorsqu’il renoue
avec le succès grâce à Monsieur chasse ! Alors qu’il a 29 ans, cette
treizième pièce marque le début d’une période de succès. Feydeau a
trouvé son équilibre entre une mécanique rapide et l’originalité de ses
situations. Son triomphe vient du fait que cette pièce est autant un
vaudeville qu’une comédie d’observation. Feydeau dira de Monsieur
chasse ! que c’est sa pièce préférée, certainement pour ces qualités,
mais aussi pour le symbole qu’elle représente dans son parcours.
La pièce est représentée pour la première fois à Paris, sur la scène du
Palais-Royal, le 23 avril 1892. Elle sera reprise de nombreuses fois dès
1894. Publiée en 1896 chez Ollendorff, elle a été recueillie en 1951
dans le tome V des œuvres de Feydeau, aux Editions du Bélier.
DOSSIER DE PRODUCTION MONSIEUR CHASSE ! - PAGE 3
NOTE D’INTENTION
DU METTEUR EN SCÈNE
" Comment le rythme et la mécanique de Feydeau vont-ils entrer en
dialogue avec ma poésie, mes images et ma volonté de raconter
l'indicible ? Comment - éternel optimiste - vais-je fréquenter ces êtres
lâches, vils et cruels ? Comment s’expriment, dans l’univers du
vaudeville, l’amour et l’idée que nous sommes constamment au cœur
de nos propres épopées ? Je l’ignore, mais je sais que le théâtre dans
sa vivacité, dans son plaisir, dans son foisonnement de possibles nous
apportera une réponse. Quelques pistes pourtant :
L’incarnation en réponse à la distance ou la mécanique du jeu
Quand on évoque Feydeau, on parle souvent d’horlogerie de précision.
On évoque son humour comme une mécanique. Dès lors, on estime
que la difficulté et les solutions sont d’ordre rythmique. C’est réduire le
talent de Feydeau à sa dimension technique. Notre exploration de son
œuvre se base sur la certitude que ses pièces sont inscrites au
répertoire, parce qu’elles parlent de l’être humain, de sa façon de réagir
à la pression ainsi qu’à ses pulsions. Un jeu extérieur ne cherchant que
le rythme et la blague ne répond pas à cette ambition. Le personnage
doit être incarné. L’acteur doit défendre la réalité de ses émotions et
une rationalité de ses choix alors même qu’ils sont de plus en plus
absurdes. Cette interprétation constructive est aussi l’unique façon
d’éviter l’ennui dans les pièces à plusieurs actes de Feydeau. Le
spectateur doit ressentir des enjeux sur la longueur de la
représentation, il doit avoir de l’empathie ou de la haine face à certains
personnages afin d’éviter la succession de sketchs qui aboutit
systématiquement à une lassitude.
Trouver une humanité en équilibre
Les personnages de Feydeau sont des funambules en équilibre entre
leurs pulsions et leur volonté de confort. À un moment de la pièce, leur
est posée une question : «Fais-tu voler ta vie en éclat en révélant ta
vérité (ton désir d’une autre, ta lâcheté, tes regrets) ou inventes-tu les
pires mensonges pour maintenir ton ordre social ?» Cette lutte
constante de l’anarchie du désir et de la construction de la raison
s’applique chez Feydeau dans ce que l’humain a de plus intime :
l’amour et la sexualité. Si l’on prend ces enjeux au sérieux, l’œuvre de
Feydeau est vertigineuse et l’on n’explique plus uniquement la folie de
ses dernières années par les conséquences d’une syphilis. Dans
Monsieur chasse !, face à cette question, on trouve un homme
persuadé de pouvoir vivre ses pulsions et son confort simultanément.
On y trouve une femme n’envisageant que l’un ou l’autre. Les deux
courent à l’échec. La vie est faite de rebondissements et rien ne s’y
passe jamais tranquillement, quels que soient nos choix moraux.
L’homme est par nature un funambule tiraillé entre le ciel et la terre.
DOSSIER DE PRODUCTION MONSIEUR CHASSE ! - PAGE 4
Éviter les morales et luttes sociales
Toute mise en scène doit être au cœur de son époque. Après une
période de désintérêt, Feydeau a réintégré le répertoire dans la
deuxième moitié du vingtième siècle grâce à des metteurs en scène
engagés. Bien des créateurs ont lu dans son œuvre une critique des
bourgeois et de leur vanité. Peut-être. Ma lecture sera influencée par
les deux grandes obsessions de nos dernières années, l’individualisme
et la conviction sourde d’un universalisme. Ces deux notions peuvent
connaître des dérives effrayantes, mais elles permettent aussi de parler
de l’humain et de son lien avec le monde. Le théâtre qui en résulte n’a
pas de morale. Il raconte une histoire individuelle qui doit rappeler en
chacun son lien aux autres. Un personnage me séduit particulièrement
dans Monsieur chasse ! : Mme Latour, ancienne aristocrate devenue
logeuse ou concierge après avoir été répudiée par son mari pour avoir
aimé un dompteur de lions au cirque Fernando. Voilà un destin unique,
faisant du personnage le plus bas socialement, le plus raffiné. Elle
donne même une leçon de piano à Léontine. Feydeau cherche l’humain
sans concession, où qu’il se trouve. S’il nous le présente risible, c’est
parce qu’il l’aime.
Explorer l’amour et la culpabilité
Ce spectacle permet de varier avec beaucoup de finesse notre
approche de l’amour. Si on souligne l’humour et la cruauté de Feydeau,
on oublie souvent que ses pièces parlent d’amour. Quoiqu’avec
légèreté et cynisme mais on y parle toujours d’amour. Feydeau propose
des situations amoureuses très variées. Dans le théâtre français, on
peut dessiner un mouvement de pièces traitant du mariage en partant
de Molière jusqu’à Feydeau en passant par Marivaux. Tous se posent,
à différentes époques, la question de la légitimité sociale du mariage,
de la raison des unions. Mais tous aussi, touchant à des émotions plus
universelles, s’intéressent à la naissance, aux jeux et à la mort de
l’amour. On réduit trop souvent Feydeau à son humour, ce qui empêche
de réaliser la richesse et l’acuité de ses descriptions d’êtres amoureux.
Les personnages amoureux chez Feydeau (tous?) se retrouvent
souvent face à des questions de culpabilité qu’elle soit morale, sociale,
ou intime. S’ils l’ignorent parfois, elle semble resurgir comme un réflexe
essentiel du comportement humain. Le troisième acte de «Monsieur
chasse !» s’apparente à une enquête, voire un procès, qui s’achève par
la condamnation d’un innocent après moult chantages et corruptions.
Traiter de la culpabilité dans le troisième acte, c’est être au cœur du
«système Feydeau».
Nous visons un théâtre hétéroclite. Seul un travail rigoureux peut lui
assurer une cohérence. Nos outils sont donc la lumière, la vidéo, les
couleurs, les objets, l’espace, la musique interprétée par un musicien
ou les comédiens, les univers sonores, les registres de jeu des
comédiens. Mais nous n’utiliserons ces outils que s’ils nous semblent
pertinents pour la pièce. Il faut définir son caractère et l’amplifier par
l'intermédiaire adéquat. Ces domaines créatifs ne servent pas
uniquement une recherche esthétique poussée, mais avant tout une
narration. Feydeau, par son rythme et ses situations absurdes, nous
ouvre un univers très large, mais aussi très manufacturé. Il faudra
suivre sa folie, sans gripper la mécanique. L’enjeu n’est pas simplement
de mêler notre créativité à celle de Feydeau, mais principalement de le
faire sans que cela ne se voie, de manière à créer ainsi un nouvel objet
cohérent.
ROBERT SANDOZ
DOSSIER DE PRODUCTION MONSIEUR CHASSE ! - PAGE 5
PARCOURS DE COMPAGNIE
La compagnie de théâtre L’OUTIL DE LA RESSEMBLANCE s’est
fondée en 2002 sur les cendres de La Servante, pièce de 24 heures
écrite par Olivier Py et montée au Théâtre du Passage à Neuchâtel.
Sa première création, Monsieur Malaussène au Théâtre de Daniel
Pennac, tourne sur deux saisons en Suisse romande. Puis la
compagnie continue de monter des auteurs contemporains français, tel
Jean-Luc Lagarce, et suisses, tels Odile Cornuz ou Antoine Jaccoud.
Durant cette première période, la compagnie multiplie les expériences
sur la notion de durée théâtrale (pièce de 24 heures, feuilleton,
représentation tant qu’il y a des spectateurs) ainsi que le détournement
de lieux pour en faire des théâtres (adaptation de l’Évangile de Jean
dans des temples, lectures dans des endroits insolites, création dans un
chantier).
Ces dernières années, dans le cadre d’un second cycle, elle a focalisé
son travail sur l’importance de la narration : raconter en utilisant tous les
arts concernés par le théâtre actuel, mais en privilégiant l’incarnation,
essence même du jeu d’acteur. Les concrétisations les plus probantes
de ce travail ont été réalisées au Théâtre du Passage dans le cadre
d’une invitation en résidence pour trois saisons ainsi qu’au Théâtre
Populaire Romand. Il s’agit de Kafka sur le rivage d’après Haruki
Murakami et La Pluie d’été de Marguerite Duras.
2002 Monsieur Malaussène au théâtre – En chantier 2003 Nous, les
héros 2004 Les Fleurs de Jean – Dysfonctions et maltraitances 2005
Espace d’une nuit 2006 Hamione – Fred ou l’amour de Matt Amour – La
Nuit au cirque – Océan Mer 2008 La Pluie d’été 2009 Kafka sur le
rivage
Avec notre précédente production, la compagnie a conclu un cycle
d’adaptations de romans. Pendant quatre ans, nous avons approfondi
l’utilisation des outils théâtraux contemporains mis au service de
narrations. Adaptant le texte, nous lui inventions une nouvelle
dramaturgie.
C’est forts de cette expérience que nous entamons une nouvelle
recherche que nous pourrions intituler «Classique?». Mettre en scène
un roman, c’était créer une pièce avec une référence commune entre
les artistes et le spectateur. Ce matériau de base (le roman) permettait
une confrontation d’univers scéniques et imaginaires. Nous désirons
poursuivre ce dialogue avec les spectateurs en utilisant le répertoire
classique. Ainsi se rencontrent les attentes inconscientes d’un public
avec notre univers esthétique et rythmique.
Ce retour à un texte écrit pour le théâtre nous réjouit. Il est temps pour
notre compagnie d’appliquer à des pièces le langage cohérent,
l’esthétique pointue, la forte présence de la musique et le mélange des
registres de jeu que nous avons acquis ces quatre dernières années en
incarnant de vastes épopées romanesques. C’est aussi l’envie de créer
une comédie qui nous meut, car elle s’inscrit dans la suite logique de
notre rapport au comédien.
site internet : www.loutil.ch
DOSSIER DE PRODUCTION MONSIEUR CHASSE ! - PAGE 6
NOTES BIOGRAPHIQUES
L’AUTEUR
GEORGES FEYDEAU
Issu d’une famille d'ancienne noblesse, les Feydeau de Marville,
Georges est le fils d’Ernest Feydeau, coulissier en bourse et écrivain, et
d’une belle Polonaise, Léocadia Zelewska, qui à l’époque de son
mariage était la maîtresse du duc de Morny. La vocation dramatique de
Feydeau est précoce. Il interrompt ses études avant le baccalauréat
pour se consacrer au théâtre. Il fonde avec son condisciple de lycée
Adolphe Louveau le cercle des Castagnettes, association dont l’objet
est de donner des représentations dramatiques et des concerts. Il
s’essaie à l’écriture de pièces en un acte ou de monologues qu’il lui
arrive d’interpréter lui-même. Il fréquente des acteurs et des auteurs
débutants comme Maurice Desvallières, avec lequel il écrira plusieurs
pièces. Par ailleurs, il rencontre chez sa mère, remariée au chroniqueur
Henri Fouquier après le décès de son père, des personnalités du
monde des lettres et notamment Alexandre Dumas fils. Il se produit
avec ses monologues dans un certain nombre de salons parisiens où il
se fera de précieuses relations. En 1882, à dix-neuf ans, il donne sa
première pièce Par la fenêtre, qui reçoit un accueil favorable. En 1886,
il remporte un assez beau succès avec Tailleur pour dames avant de
connaître une suite d’années difficiles.
L’auteur, qui connaît alors de graves difficultés financières, songe à se
faire comédien, mais les projets qu’on lui propose n’aboutiront pas.
Cette année-là, il épouse la très belle Marianne Carolus-Duran, fille
d’un des plus célèbres artistes peintres de l’époque. Ce mariage
d’amour s’accompagne d’heureuses retombées financières, car la dot
de Marianne lui permet d’envisager plus sereinement une carrière
d’auteur dramatique. Le triomphe viendra enfin en 1892 avec, coup sur
coup, Monsieur chasse !, Champignol malgré lui, Le Système Ribadier.
Dès lors, Feydeau connaît une suite ininterrompue de succès, tant en
France qu’en Europe, et même aux Etats-Unis.
Mais si l’auteur est comblé, l’homme est plutôt taciturne. Son mariage
bat de l’aile. Bien que l’on manque singulièrement d’informations sur sa
vie, il semblerait que son existence de noctambule et sa passion du jeu
soient à l’origine de cette dégradation. Chez Maxim’s, il a une table
réservée en permanence et il peut observer jusque tard dans la nuit
une faune cosmopolite qui attire sa curiosité. "Feydeau chez Maxim’s,
c’est Molière à Pézenas", dira l’un de ses contemporains. Le jeu, son
autre passe-temps favori, lui procure des émotions fortes. Il joue à tous
les jeux, aussi bien dans les tripots les plus mal famés que dans les
cercles les plus aristocratiques. Il y engloutira des sommes énormes.
Les disputes avec Marianne éclatent à tous propos, notamment au
sujet de l’éducation des enfants.
En 1904, sa femme demande la séparation judiciaire afin de préserver
sa propre fortune. En 1909, Feydeau quitte le domicile conjugal et
s’installe à l’hôtel Terminus. Le divorce est prononcé en 1916 aux torts
du mari qui doit verser à son épouse une pension alimentaire. À l’hiver
1918-1919, il contracte la syphilis et sombre dans la folie. Il est interné
dans un centre à Rueil-Malmaison où il décédera le 5 juin 1921 à l’âge
de 58 ans.
DOSSIER DE PRODUCTION MONSIEUR CHASSE ! - PAGE 7
METTEUR EN SCÈNE
ROBERT SANDOZ
Après une maturité scientifique, Robert Sandoz étudie le français,
l’histoire et la philosophie à l’Université de Neuchâtel. Lors de la
dernière année d’étude, il se spécifie dans l’étude théâtrale. Mémoire
avec mention sur la notion de sacré dans le théâtre de Jean Genet et
d’Olivier Py. Il devient professionnel sous les encouragements de
Charles Joris au Théâtre Populaire Romand (TPR) et Francy Schori au
Centre de Culture ABC. En 2004 et 2005, il assiste Olivier Py à
Orléans, Lyon, Paris et au festival In d’Avignon.
Après un quadriptyque sur la fratrie de plus de trois heures, il s’est
attaqué à l’intégralité de La Servante d’Olivier Py au Théâtre du
Passage en 2002. Il créé des ambiances en utilisant le lieu de
représentation comme lieu de vie, par exemple dans En chantier sur le
chantier de L’Heure Bleue en plein hiver, ou Les Fleurs de Jean joué
dans des églises. Sans cesse, il explore de nouveaux rapports au
spectateur, notamment avec un feuilleton théâtral, Dysfonctions et
maltraitances. Il monte principalement des auteurs contemporains, plus
particulièrement de jeunes suisses (O. Cornuz, A. Rychner, T.
Huguenin-Elie). Depuis 2007, il applique son fort sens musical à la mise
en scène d’opéras comme La Serva Padrona et Il Segreto de Susana. Il
s’est spécialisé dans l’adaptation de romans dont : Océan Mer d’après
Alessandro Baricco, La Pluie d’été d’après Marguerite Duras et Kafka
sur le rivage en 2009.
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CRÉATION MUSICALE
ET SONORE
OLIVIER GABUS
Olivier Gabus écrit depuis quelques années de la musique à vocation
variée. Musique de situation pour le théâtre, de mouvement pour la
danse, de fête pour la rue et d’auteur pour la chanson. Une musique
peinture pour les lectures et plus large pour le cinéma.
Il partage sa recherche avec plusieurs compagnies et insiste dans sa
voie avec la Cie Sous-sol qu’il fonde avec Susi Wirth en 2001. Il vit
entre scène et composition, attiré par l’absurde. Il collabore depuis
quatre ans avec L’outil de la ressemblance.
LUMIÈRES ET RÉGIE
GÉNÉRALE
SCÉNOGRAPHIE
STÉPHANE GATTONI
Né à La Chaux-de-Fonds en 1976, Stéphane Gattoni y revient après
une formation à l'ENSATT (Ecole Nationale supérieure des Arts et
Techniques du Théâtre) de Lyon dans le département Lumière entre
2001 et 2004.
Intéressé par toute forme de spectacles vivants, il éclaire depuis 2002
des spectacles de théâtre, de danse ou des concerts. Ses activités
englobent des conceptions lumière, de la régie générale et de la régie
lumière. Il travaille principalement en Suisse romande, mais part avec
plaisir s’enrichir à l’étranger. Il travaille entre autres avec Robert
Sandoz, Eric Massé, Marielle Pinsard, Fabrice Gorgerat, la Cie ObjetsFax, Jérôme Ricca,…
Il est également coordinateur technique du festival de spectacle de rue
La Plage des 6 pompes de La Chaux-de-Fonds.
NICOLE GRÉDY
Née en 1971, Nicole Grédy passe son bac à La Chaux-de-Fonds et
étudie la scénographie pendant cinq ans à l’Ecole Nationale Supérieure
des Arts Visuels de La Cambre, à Bruxelles. Elle obtient son diplôme de
scénographe en 1998 avec mention distinction.
De retour en Suisse, elle collabore à une multitude de projets de
théâtre, d'expositions et de cinéma. Récemment on a pu voir son travail
sur l’expo de Plonk et Replonk La face cachée du Léman au Musée du
Léman de Nyon, sur Chambre froide de Valérie Poirier au Théâtre du
Pommier de Neuchâtel, ou encore sur L'effet coquelicot ou la
perspective de l'abattoir de Thierry Romanens, mise en scène d'Olivier
Periat, en tournée sur les scènes romandes.
Kafka sur le rivage marque sa cinquième collaboration avec Robert
Sandoz. Monsieur chasse ! la sixième en perspective.
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78∑CE QU’EN PENSE
√√√
Décevant
√√√
Intéressant
√√√
Excellent
DISQUES
expositions
Bloodhound
Gang
PASSIONS
√√√
rock Entre trash façon
Jackass et blagues
Carambar, cette
compilation de
Bloodhound Gang
érige l’humour potache
en ligne de conduite
électrique. De la parodie
des années new-wave
The Bad Touch à la lettre
d’amour à la porn-star
Chasey Lain, en passant
par un clin d’œil aux
Pixies sur Fire Water
Burn, le groupe américain
s’amuse, sans trop
s’écarter des sonorités
skatecore d’un autre
temps. On rigole un
moment, puis l’on passe
à autre chose,
sans regret.√cs
Show Us Your Hits.
Geffen/Universal.
Prix fédéraux de design
√√√
«Monsieur chasse!»
avec succès
exposition Sur 240 dossiers
déposés en 2010, 28 ont
été récompensés, dont
11 en design graphique
et 6 en mode. Parmi les
lauréats figurent plusieurs
noms déjà connus, et
d’autres à découvrir.
Système d’étagères
élémentaire des lausannois
Big-Game ou tissus
sensuels aux couleurs
audacieuses de la styliste
alémanique Claudia
Caviezel, les travaux
primés font l’objet d’une
belle exposition dont la
scénographie est signée
Nicolas Le Moigne.√Md
Au Théâtre de Carouge, le metteur en scène
Robert Sandoz tire de la pièce de Georges Feydeau
deux heures de grand bonheur.
√√√
sa place», aiment à fredonner
les enfants malicieux. Dans
Monsieur chasse! de Georges
Feydeau, les choses sont un peu
plus complexes et ceux que l’on
croyait tout destinés à s’entretromper sans vergogne finissent par se déclarer mutuellement leur amour. Pour le reste,
l’intrigue est assez classique.
Un homme courtise une femme
mariée bien résolue à lui résister. A moins qu’elle ne découvre
que son mari, le premier, l’a
trompée. Ce qui est le cas, on
s’en doute, le thème de la chasse
étant à prendre au sens large.
Par un jeu de hasards dont le
vaudeville a le secret, les deux
couples illégitimes se retrouvent le même soir au 40, rue
d’Athènes, déclenchant un
magnifique bal de quiproquos,
de portes claquées, de fenêtres
enjambées et de pantalons
échangés. Avant que tout ce
petit monde ne finisse par se
réconcilier.
Pure convention sociale d’une
bourgeoisie soucieuse avant
tout de respecter les apparences? Robert Sandoz n’y croit
pas, et nous en propose une
autre lecture. Pour le metteur
en scène neuchâtelois, l’œuvre
de Feydeau n’est en effet pas
que rythme et mécanique bien
huilée. Si elle veut conserver sa
pertinence et son efficacité, elle
a besoin de chair et d’émotion.
Par instants, simples - et
magnifiques - marionnettes,
les acteurs expriment donc
aussi le doute, le désarroi, voire
l’amour. Un va-et-vient entre
authenticité et caricature où
Joan Mompart (en Moricet) fait
merveille dans un sobre et astucieux décor aux couleurs Burberry où tout glisse, s’ajuste et
s’emboîte. Comme la vérité.√
Mireille Descombes
Zurich. Museum für Gestaltung.
Jusqu’au 20 février, ma-di 10-17 h (me 20 h).
MGZ
Comédie «Qui va à la chasse perd
Claudia Caviezel Création
textile.
Carouge. Théâtre de Carouge.
Jusqu’au 5 février.
Neuchâtel. Théâtre du Passage,
les 8 et 9 février.
La Chaux-de-Fonds. L’Heure Bleue,
les 18 et 19 février.
Chantal Michel
√√√
Photographie L’artiste
Scène de Séduction Entre Moricet (Joan Mompart) et Léontine (Laurence Iseli).
marc vanappelghem
Trux Reverb.
Defer Records/Irascible.
théâtre
Disco Doom
√√√
Rock De retour d’une
longue tournée aux
Etats-Unis, le groupe
zurichois ramène un
album dense et varié,
à la production duquel
on retrouve Jim Roth,
membre de Built To Spill,
groupe mythique
de la scène indie-rock.
Puissant, sombre et
vibrant, Trux Reverb
impressionne par
l’ampleur du spectre
qu’il explore. En six
titres seulement,
Disco Doom passe
du post-rock à la pop,
du songwriting au doom.
Le tout sans perdre
le cap. Et toujours
en convainquant.√cs
bernoise Chantal Michel,
qui se met elle-même en
scène, investit le Château
de Gruyères avec ses
photographies et quelques
vidéos. L’occasion de
découvrir un dialogue
inédit entre une œuvre
lestée de références à
l’histoire de l’art et des
salles également
imprégnées par le passage
des siècles.√Ld
Gruyère. Du 22 janvier au 15 mai. Rens.
www.chateau-gruyeres.ch
L’Hebdo 20 janvier 2011
Contact Presse
Sylvie Marsat / Mélanie Gollain
Chargées de communication
T +41 (0) 32 912 57 57
F +41 (0) 32 913 57 52
E [email protected] / [email protected]
Serveur Presse
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spectacles de la saison sur :
http://aes.tpr.ch/download.php

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