Speaking out on spanking
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« Speaking out on spanking » Traduit de l’anglais par le Bureau de la Traduction, Gouvernement du Canada The Leader-Post (Regina) Vendredi 9 octobre 2009 Page : B10 Section : Viewpoints Source : The StarPhoenix www.leaderpost.com/technology/Speaking+span king/2084674/story.html Immédiatement après la publication d’une autre étude scientifique sur les effets néfastes de la fessée donnée aux enfants, Kelly Block, députée de Saskatoon—Rosetown—Biggar, a amorcé un débat dans lequel elle prend carrément position pour les châtiments corporels. À vrai dire, la députée recluse, qui a refusé de prendre part à la plupart des forums réunissant tous les candidats dans sa circonscription au cours de la période qui a précédé l’élection de cette année, ne dit pas qu’elle appuie les parents qui donnent la fessée à leurs enfants. En fait, elle ne dit rien, à part d’accuser les libéraux de croire que la « fessée est un acte criminel ». Dans un dépliant incendiaire et trompeur qu’elle distribue dans sa circonscription éloignée, Mme Block demande à ses commettants si les parents devraient avoir le droit de choisir la discipline qu’ils souhaitent pour leurs enfants ou s’ils sont d’accord avec les sénateurs libéraux de Michael Ignatieff, qui jugent que la fessée devrait être illégale. Oublions pour l’instant l’idée que le Sénat est en tous points une créature du chef libéral actuel, lequel doit encore nommer un seul sénateur et semble n’avoir qu’une faible poigne sur son cadre de députés. Le projet de loi S-209 aurait pour effet de resserrer les limites des contraintes physiques que les adultes peuvent employer envers leurs enfants, et le fait que Mme Block laisse entendre qu’il équivaut à criminaliser les parents démontre soit une capacité de lecture limitée, soit un faible souci d’honnêteté. Difficile de trancher. Toutefois, comme on pouvait s’y attendre vu sa stratégie électorale, Mme Block a évité de s’adresser directement à ses commettants ou au StarPhoenix, qui, pendant trois jours ouvrables, a tenté maintes et maintes fois d’obtenir des précisions sur sa position dans cet important dossier. L’indifférence du député libéral Ralph Goodale à cet égard est presque aussi déconcertante que la position ambiguë de Mme Block sur le niveau de contrainte physique qu’elle est prête à tolérer en matière de discipline. M. Goodale signale que le remaniement de la loi en ce qui concerne la fessée n’est même pas -1- au programme du parti libéral. Et cela, en dépit de la preuve scientifique qui s’accumule au sujet de l’efficacité de la fessée et, tout récemment, au sujet de l’impact que peut avoir cette forme de punition sur le développement intellectuel des enfants. Il lui incombe à tout le moins de justifier et de clarifier sa position controversée. - Cet éditorial a été publié dans StarPhoenix de Saskatoon. © Copyright (c) The Regina Leader-Post Il s’agit peut-être d’une position lâche de la part des libéraux fédéraux, mais le fait qu’on semble prôner clairement le recours à la force sans en définir les limites, comme le fait Mme Block dans son dépliant, est particulièrement troublant. Sans précisions de sa part, on pourrait penser qu’elle préconise une forme de discipline pour laquelle il n’existe absolument aucune donnée scientifique indiquant qu’elle est sans effet préjudiciable. Que cette position émane d’une ancienne représentante de la région sanitaire de Saskatoon, qui devrait contribuer directement à dépister les comportements potentiellement dangereux, ajoute au caractère troublant de sa missive parlementaire. Comme l’a souligné en entrevue Marvin Bernstein, protecteur des enfants en Saskatchewan, l’ensemble de la preuve s’accroît chaque année, indiquant que la fessée infligée aux enfants augmente la probabilité de blessures, de problèmes de santé mentale, de comportements antisociaux, d’intimidation et d’actes de violence reproduits à l’âge adulte. Si cette preuve n’est pas pertinente, comme le soupçonne Mme block, il lui incombe en tant que représentante élue par le peuple d’en démontrer le contraire. -2-