ESSONNE BALAINVILLIERS CHAPTER Bruno MIR BCR le 30/08
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ESSONNE BALAINVILLIERS CHAPTER Bruno MIR BCR le 30/08
ESSONNE BALAINVILLIERS CHAPTER Bruno MIR BCR le 30/08/10 « Les éditions du Chapmed » Historian, Historian, qu’y disaient !! C’est HistoriEn avec un grand E qu’y faut dire !! Après Guédelon, Eperlecques Après le Moyen Age, la Seconde Guerre Mondiale Après les pierres pif-paf-pouf (je vous ai déjà dit que c’est vrai !), le béton armé voir surarmé Après les hallebardes et catapultes, le missile V2. Mais laissez moi vous raconter la prestigieuse histoire de ce Run (voix off d’Alain Decaux 1 ) Tout commença un matin du 28 août 2010. Ce matin là, les rescapés de l’EBC (Essonne Ballainvilliers Chapter…pour ceux qui ne le savent pas encore), se retrouvent à leur habitude à la station BP de la RN 20. Je parle de rescapés car les effectifs se sont étiolés au fil des jours et des semaines. Sur un prévisionnel de 30 motos, puis 20, non 15, euh! 10, puis 8, nous sommes 7 motos, soit dix personnes à nous retrouver. D’accord la qualité compense la quantité, mais bon !! Au fur à mesure que les effectifs fondaient comme peau de chagrin, notre Bernard sombrait dans le stress et l’ulcère. Mais bref ! Nous y voici enfin! Entre celui qui est arrivé à 07h30 !!! et ceux arrivés à 08h30 !!!, (non ! non ! pas de nom !) on peut dire que le départ a eu lieu à 08h00 (moyenne des deux extrêmes). C’est beau les maths ! Notre sympathique organisateur, Bernard, s’impose derechef comme chef. Jacky se propose spontanément comme serre-file. Les mauvaises langues de se dire que, comme il y a ainsi des motos devant lui, la probabilité d’embrasser une belle biche s’en trouve fortement réduite … mais non, je plaisante : Jacky, on t’aime !!! En avant donc, le groupe s’ébranle suivant le GPS de Bernard, tout droit dans les lignes droites et tournant dans les ronds-points (parfois jusqu’à trois fois). D’ailleurs, bouclant et rebouclant le trajet, on finit par se demander si Bernard suit son GPS, ou si c’est le GPS qui suit le Bernard. 1 Crédit photo: Claude Courouve, libre de droit en citant la source …mais non, je plaisante : Bernard , on t’aime !!! La route défile, dévoilant monts et vallées ; veaux, vaches, chevaux, forêts, blés moissonnés, odeur d’étable et de lisiers, remplacés par odeurs de pain chaud et poulet rôti dans les villes et villages. Ce qui nous conduit habilement… et presque directement à Frévent, halte du midi, ou notre GO a réservé au « Manathan » (Amérique quand tu nous tiens !). Rassasiés, nous rejoignons alors notre objectif : Eperlecques et son Blockhaus. Arrivé une demi heure à l’avance, si ! si ! Ça vaut la peine d’être souligné, et ce malgré le GPS et son Bernard, ou plutôt Bernard et son GPS. Dans l’attente de notre guide, nous investissons la boutique, et le responsable du site nous fait démarrer un side-car d’époque, qui montre que les mécaniques anciennes n’ont rien à envier aux modernes. La visite qui s’ensuivit capta notre attention pendant une heure et demi, mélangeant habilement, commentaires, enregistrement sonores et diaporama. Eperlecques, sa base de lancement de missiles V2, un blockhaus de 72m de long, 35 de large et 33 de hauteur, 86000 m3 de béton, représentant le 1/3 du projet initialement conçu. Projet qui devait à terme permettre de fabriquer le carburant (oxygène liquide), l’armement et le lancement des V2. Le 28 juin 1943, 3600 T de bombes s’abattent sur le site une heure durant entre 18h46 et 19h46 dont deux bombes Tallboy de 6T chacune. Le commandant Mouchotte , premier français à commander un escadron d’aviation des forces françaises libres n’en reviendra pas. L’opération est un succès. Le blockhaus souffre mais résiste. Les ouvrages avoisinant et la centrale à béton sont détruits. Les militaires décident d’abandonner le projet de lancement, mais continue et finisse la réalisation de l’ouvrage existant, dans l’optique d’en faire une usine de fabrication de carburant pour ces même missiles. Suivant la technique dite de la tortue (eh oui Philippe ! C’est la même que les romains dans Astérix !) , ils érigent un toit de 5m d’épaisseur, composé de couches de béton et couches d’acier (aujourd’hui on pourrait appeler ça un blindage composite). Soulevant ce gigantesque ouvrage sur vérins hydrauliques, ils achèvent la partie d’ouvrage à l’avancement, au fur et à mesure de la levée de ce toit, se trouvant ainsi à l’abri des bombes, qui continueront à tomber durant quelques semaines, contraignant définitivement les Allemands à quitter le site neuf mois plus tard. Les yeux écarquillés par le gigantisme de cette construction, le cœur serré par l’émotion de ces milliers d’ouvriers, de déportés et prisonniers ayant laissé la vie sur le site (35000 se sont succédés durant ces neuf mois), nous partons pour une destination plus bucolique, le moulin de Watten, et sa table d’orientation (table que n'avons pas trouvée ou bien qui a disparue !! le saura-t-on jamais ?) avant de rejoindre Wisques, ses abbayes… et notre hôtel surtout. Et là ! Horreur ! Notre Pascal se rend compte qu’il a perdu son Delanoë arrière (ndlr : Delanoë = petite pédale de gauche, alias le sélecteur arrière) Du coup Bruno, à qui pareille mésaventure a déjà failli arriver, contrôle et s’aperçoit qu’il est en train de perdre son Lang arrière (ndlr : Lang = autre petite pédale de gauche). Mais un bon repas nous attend, et nous faisons fi de ces contrariétés passagères. Ainsi se termine cette première journée et ne doutons pas que la seconde sera aussi riche que celle-ci. Au petit matin alors que les trombes d’eau de la nuit se sont éloignées, après avoir mis à rude épreuve l’étanchéité des selles, et surtout celle du casque de Philippe (n’est ce pas ?), nous voici repartant direction Arras, où nous prendrons un léger pique-nique (dixit notre GO). En raison de la proximité de cette ville, nous décidons de faire un détour par Cassel, son mont, son moulin flamand…et son vide grenier imprévu. Le GPS de Bernard tiendra-t-il le coup ? Je ne vous fais pas plus languir ; oui ! Bien qu’il nous ait fait passer deux fois à travers la brocante. Une visite du mont, quelques achats à l’Estaminet Flamand, et un café plus tard, cette fois-ci nous voici à Arras, où nous tombons sur….non ! non ! pas un vide grenier ! mais ...la fête à l’Andouillette. Ce qui nous vaut de déguster, attablé au comptoir d’un pub irlandais fort sympathique, des spécialités locales : andouillettes, pot je velche, et Picon-bière, et de fêter la Ste Sabine. Ca change de la Saint Patrick ! Quel pique-nique les amis !! Mais le récit touche à sa fin, et il est temps de conclure. Nos amis rentrèrent par l’autoroute, sans trop de bouchons, contents une fois encore d’avoir augmenté leur savoir historique, et ne doutant pas de se retrouver très prochainement pour une autre aventure. Merci, bonne soirée et à très bientôt Un grand merci à Bernard Un grand merci à ces dames pour leur agréable compagnie et leur sourire Un grand merci à mes compagnons de route Un grand merci à Alain Decaux pour sa participation involontaire et imaginaire … et une andouillette d’Arras à ceux que j’oublie.