LA NOUVELLE VAGUE, portrait d`une jeunesse

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LA NOUVELLE VAGUE, portrait d`une jeunesse
LA NOUVELLE VAGUE, portrait d’une jeunesse
du 6 au 26 mai 2009 au cinéma Le Champo
autour de 26 films & des soirées-rencontres
photo : Raymond Cauchetier
La Nouvelle Vague a 50 ans, mais reste d’une jeunesse revigorante, presque provocante. Sans doute parce qu’elle a représenté, en quelques
années, de 1958 à 1962 essentiellement, un inégalable afflux de nouveauté dans l’histoire du cinéma mondial. La Nouvelle Vague est le premier
mouvement de cinéma à avoir ainsi stylisé, au présent, dans l’immédiateté de son histoire, le monde dans lequel vivaient ses contemporains. Il s’est
passé quelque chose d’unique, une double reconnaissance : une génération de spectateurs – qu’on a appelé « nouvelle vague » dans les journaux,
les enquêtes, les reportages – s’est retrouvée synchrone avec une idée et une pratique du cinéma – qu’on a nommé « Nouvelle Vague » dans
l’histoire de l’art.
Cette rétrospective en 26 films fait revivre cet élan, cette impression que, soudain, tout est possible au cinéma. On voit dans ces oeuvres, qui jamais
n’ont renoncé dans leur forme, des corps, des habitudes, des mœurs, des histoires, des acteurs et des actrice qui ont redonné brusquement sa
jeunesse à un cinéma français qui en avait besoin. Et qui en a toujours besoin : cette liberté formelle et ce souci de réalité, mêlés, restent un modèle
pour le présent, un bréviaire pour temps de crise, un manifeste contre la routine du cinéma moyen.
Actualité de la Nouvelle Vague, puisque cette phrase de Jean-Luc Godard semble toujours aussi juste, quand il enjoint les jeunes cinéastes de 1959
à « filmer des filles comme nous les aimons, des garçons comme nous les croisons tous les jours, des parents comme nous les méprisons ou les
admirons, des enfants comme ils nous étonnent ou nous laissent indifférents, bref, les choses telles qu’elles sont. »
Pour voir les « choses telles qu’elles sont » en 1959, il y a tout juste 50 ans, mais avec de bons dialogues, des travellings en forme de morale, des
grands petits sujets, de beaux acteurs et des jolies actrices, voici 26 films qui riment avec le présent.
Antoine de Baecque. La Nouvelle Vague, histoire d’une jeunesse à paraître le 6 mai aux Editions Flammarion.
A bout de souffle
1960 1h29 interdit au moins de 12 ans réal., sc., dial. : Jean-Luc Godard d’après un sujet de
François Truffaut photo : Raoul Coutard mus. : Martial Solal avec : Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Daniel Boulanger, Henri-Jacques Huet,
Roger Hanin, Jean-Pierre Melville, Jean-Luc Godard, Richard Balducci, André S.Labarthe, François Moreuil,… synopsis : Michel Poicard, voleur
d’autos, meurtrier d’un gendarme, drague à Paris, Patricia, américaine, vendeuse de journaux à la criée. Godard savait parfaitement ce qu’il faisait,
mais le faisant sans le savoir : il donne au cinéma une nouvelle naissance.
Adieu Philippine
1962 1h46 réal. : Jacques Rozier sc. & dial. : Michèle O’Glor et Jacques Rozier photo : René
Mathelin mus. : Jacques Denjean, Paul Mattei, Maxime Saury avec : Jean-Claude Aimini, Daniel Descamps, Yveline Cery, Stéfania Sabatini,
Vittorio Caprioli, David Tonelli, Annie Markhan, Maurice Garrel, Arlette Gilbert et la participation de Robert Hirsch, Michel Piccoli, Jean-Claude Brialy,
Maxime Saury et, Stellio Lorenzi et Jean-Christophe Averty (non crédités) synopsis : Deux amies inséparables, comme deux amandes philippines, se
disputent pourtant Michel, technicien à la télévision. Dernier été, 1960, avant le départ pour la guerre en Algérie. Le plus talentueux des
manifestes de la Nouvelle Vague, entre document et critique, grâce et légèreté, gravité et politique.
Cléo de 5 à 7
réal. & sc.: Agnès Varda photo : Jean Rabier mus. : Michel Legrand chansons : Agnès Varda
ass-réalisateur : Marin Karmitz, Bernard Toublanc-Michel avec : Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, Dominique Davray, Dorothée Blank, JoseLuis de Villalonga, Michel Legrand, Serge Korber, et Jean-Luc Godard, Anna Karina, Eddie Constantine, Samy Frey, Danièle Delorme, Jean-Claude
Brialy, et Yves Robert (non crédité) synopsis : Cléo, une jeune chanteuse, attend les résultats d’une analyse médicale. Elle a peur, elle traverse
Paris, rencontre un soldat, qui a aussi peur qu’elle. Varda transforme l’angoisse du cancer et de la guerre en parcours de toute beauté dans les
rues et les jardins de Paris.
1962 1h30
Hiroshima mon amour
réal.: Alain Resnais sc.,dial. : Marguerite Duras photo : Sacha Vierny
(France), Takahashi Michio (japon) mus. : Giovanni Fusco, Georges Delerue
avec : Emmanuelle Riva, Eiji Okada, Bernard Fresson, Stella
Dassas, Pierre Barbaud synopsis : Une jeune femme française, à Hiroshima, rencontre un Japonais. La nuit, elle évoque par bribes son passé
traumatique. Ecrit par Duras, réalisé par Resnais, le film Nouvelle Vague prend une profondeur inédite et s’arroge le droit de faire récit
d’histoire. Hors Compétition au Festival de Cannes 1959, Hiroshima mon amour a reçu le Prix de la Presse Internationale, ainsi que le Prix
de la Société des Ecrivains.
1/4
1959 1h31
Jules et Jim
1962 1h45 réal. : François Truffaut sc. : François Truffaut et Jean Gruault d’après le roman de Henri-Pierre
Roche photo : Raoul Coutard mus. : Georges Delerue chanson Le tourbillon de Boris Bassiak avec : Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre,
Marie Dubois, Boris Bassiak, Sabine Haudepin, …et la voix de Michel Subor synopsis :1912.Jules, l’Allemand, et Jim, le Français, rencontrent et
aiment Catherine dans le Paris de la Belle Epoque. La guerre les sépare, puis l’amour les réunit à nouveau. Mais comment vivre ce « pur amour à
trois »? L’un des rares films d’époque de la Nouvelle Vague, et pour cela une démonstration : on peut filmer au présent le passé, et le
passé peut revenir hanter le présent.
L’année dernière à Marienbad
1961 1h33 réal.: Alain Resnais sc. : Alain Resnais et Alain Robbe-Grillet
d’après le roman Jalousie de Alain Robbe-Grillet photo : Sacha Vierny deuxième ass-réalisateur & ass-opérateur : Volker Schlöndorff mus.:
Francis Seyrig avec : Delphine Seyrig, Giorgio Albertazzi, Pierre Barbaud, Sacha Pitoëff,… Synopsis : Dans un bel hôtel baroque, un homme tente
de persuader une femme qu’ils se sont connus et aimés autrefois, l’année dernière à Marienbad. Entre travellings et strates de mémoire, entre
ellipses temporelles et circonvolutions spatiales, Resnais s’affirme maître du cinéma Rive Gauche, bordant d’un côté le fleuve Nouvelle
Vague. Lion d’Or à Venise en 1961 et nominé aux Oscars du meilleur scénario en 1963.
La pointe courte
1954 1h15 réal., sc. & dial.: Agnès Varda photo : Louis Stein mus.: Pierre Barbaud avec : Philippe
Noiret, Sylvia Montfort et les habitants de la Pointe Courte synopsis : A Sète, un homme et une femme se retrouvent pour faire le point sur leur
couple. Entre réalisme urbain et poésie de la mer, réalisme de la mer et poésie urbaine, Agnès Varda, 26 ans, invente littéralement la
Nouvelle Vague.
Le beau Serge
réal., sc. & dial. : Claude Chabrol mus. : Emile Delpierre photo : Henri Decae 1er assréalisateur : Philippe de Broca avec : Gérard Blain, Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Michèle Meritz, Edmond Beauchamp, Philippe de Broca,
Claude Chabrol synopsis : François, tuberculeux, revient à Sardent, bourgade creusoise de son enfance. Il y retrouve son ami Serge, qui sombre
dans l’alcoolisme. Chabrol affirme son thème de toujours : comment se sauver de la déchéance. Dès le premier film, voici la marque d’un
auteur. Prix de la mise en scène au Festival de Locarno en 1958 et Prix Jean Vigo en 1959.
Les cousins
1958 1h33
réal. & sc. : Claude Chabrol dial. : Paul Gégauff photo : Henri Decae 1er ass-réalisateur :
Philippe de Broca mus. : Paul Misraki, Mozart et Wagner avec : Gérard Blain, Jean-Claude Brialy, Juliette Mayniel, Claude Cerval, Geneviève Cluny,
Guy Decomble, Michèle Meritz, Corrado Guarducci et Stéphane Audran, Françoise Vatel, Jeanne Perez, Jean-Pierre Moulin, Jean-Louis Maury,
André Jocelyn, Paul Bisciglia synopsis : Charles, provincial sérieux, débarque à Paris chez son cousin Paul, viveur et cynique. Ils préparent leur
droit. Un manifeste dandy, un brûlot gégauvien, l‘un des films les plus perversement intelligents de la Nouvelle Vague. Ours d'Or au Festival
de Berlin, en 1959.
1958 1h50
Les quatre cents coups
1959 1h33 réal.: François Truffaut sc. : François Truffaut, Marcel Moussy photo :
Henri Decae mus. : Jean Constantin avec : Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier, Albert Rémy, Guy Decomble, Pierre Repp, Jean Douchet, Henri
Virlojeux, Jeanne Moreau, Jean-Claude Brialy, Jacques Monod,… synopsis : L’enfance d’Antoine Doinel, entre une mère qui ne l’aime guère, un
faux père sympathique mais impuissant, et l’école qui ne l’attire pas. L’enfance est le temps du désespoir, mais aussi de la sincérité absolue :
un film aussi personnel qu’une empreinte digitale.
Le petit soldat
1960 1h28 réal., sc. & dial. : Jean-Luc Godard photo : Raoul Coutard mus. : Maurice Leroux avec :
Michel Subor, Anna Karina, Henri-Jacques Huet, Paul Beauvais, Laszlo Szabo, Georges de Beauregard, Jean-Luc Godard synopsis : En 1958, à
Genève, tandis que la guerre d’Algérie bat son plein, Bruno Forestier, proche d’un réseau terrotiste d’extrême droite, doit abattre un journaliste de
gauche. Il rencontre Véronica Dreyer, qui milite elle pour le FLN, l’aime et la séduit. Le premier film politique de Godard, où le cinéma sert à
filmer l’ambiguïté. Et le manifeste d’une cinéaste amoureux, d’une ville et d’une fille. LE PETIT SOLDAT, interdit par la Censure jusqu'en 1963.
Le signe du lion
1959 1h40 réal. & sc. : Eric Rohmer photo : Nicolas Hayer mus. : Louis Saguier avec : Jess Hahn,
Van Doude, Michèle Girardon, Jean Le Poulain, Paul Bisciglia, Jill Olivier, Gilbert Edard, Paul Crauchet, Stéphane Audran, Malka Ribowska,
Françoise Prévost synopsis : Un musicien américain débonnaire finit seul et à bout de ressources dans un Paris où il erre, invisible aux autres.
Première fable rohmérienne, un film sur la déréliction et l’indifférence à la misère d’autrui. Et les plus longs plans d’un Paris de plein air,
surprenant et étrange.
Le bel age
1960 1h40 réal. : Pierre Kast sc., adapt., dial. : Pierre Kast, Jacques Doniol-Valcroze d’après Un vieil imbécile de
Alberto Moravia (pour le premier sketch) photo : Ghislain Cloquet, Sacha Vierny cadreur : Pierre Lhomme mus. : Georges Delerue, Alain Goraguer
ass.-réalisateur :Noël Burch avec : Françoise Prévost, Françoise Brion, Jacques Doniol-Valcroze, Gianni Esposito, Hubert Noël, Boris Vian,
Alexandra Stewart, Jean-Claude Brialy, Marcello Pagliero, Loleh Bellon, Ursula Kubler, Virginie Vitry, Edith Scob synopsis : De Paris à Deauville, de
Saint-Tropez l’été à Megève l’hiver, la chasse à l’amour de trois mâles aux aguets. Un ballet libertin, filmé avec autant de brio que de vice par un
auteur secret de la Nouvelle Vague.
2/4
Lola
1960 1h30 réal., sc. & dial. : Jacques Demy photo : Raoul Coutard mus.: Michel Legrand avec : Anouk Aimée, Marc Michel,
Elina Labourdette, Alan Scott, Corinne Marchand, Carlo Nell,… synopsis : A Nantes, Lola, chanteuse de cabaret, élève son fils, et attend un grand
amour, Michel, qui doit revenir. Elle rencontre Roland Cassard, ami d’enfance, qui veut l’épouser. Elle préfère attendre Michel. Demy installe
d’emblée le romantisme et la grâce d’un monde en-chanté.
L'eau à la bouche
1959 1h23 réal., sc., adapt. & dial. : Jacques Doniol-Valcroze photo : Roger Fellous musique
et chanson : Serge Gainsbourg avec : Françoise Brion, Alexandra Stewart, Jacques Riberolles, Bernadette Lafont, Michel Galabru, Paul Guers,…
synopsis : Un notaire réunit dans un château héritiers, héritières et soupirants, pour un billet mondain et libertin. Un film qui distille l’ennui le plus
distingué du moment : on séduit, on aime, on couche, mais comme si de rien n’était. Saganisme à tous les étages. Reste un must : la
chanson de Gainsbourg.
Les bonnes femmes
1960 1h44 réal. : Claude Chabrol sc. : Paul Gégauff adapt. : Claude Chabrol et Paul
Gégauff dial. : Paul Gégauff photo : Henri Decae mus. : Paul Misraki et Pierre Jansen avec : Bernadette Lafont, Stéphane Audran, Clotilde Joano,
Lucile Saint-Simon, Ave Ninchi, Claude Berri, Mario David, Sacha Briquet, Claude Chabrol synopsis : Quatre jeunes femmes, Jane, Ginette,
Jacqueline, Rita, sont vendeuses dans un magasin d’électroménager près de la Bastille, mais pensent surtout à la sortie. Chabrol ose beaucoup
dans ce film, qui fut aussi défendu par les jeunes Turcs que détesté par le public. Les premiers en riaient aux éclats; les seconds eurent
l’impression qu’on riait d’eux.
Le feu follet
1963 1h50 réal. & sc. : Louis Malle d’après le roman de Pierre Drieu La Rochelle collaboration à la mise en
scène : Philippe Collin photo : Ghislain Cloquet mus. : Erik Satie
avec : Maurice Ronet, Jeanne Moreau, Bernard Noël, Alexandra Stewart,
Hubert Deschamps, Ursula Kubler, Yvonne Clech, Romain Bouteille, Henri Serre, René Dupuy, Alain Mottet,…synopsis : Alain Leroy, en cure de
désintoxication, décide de mettre fin à ses jours. Le plus beau héros dandy de la Nouvelle Vague, inspiré autant par Drieu La Rochelle que par
Nimier : la beauté en désarroi, le malaise face à l’époque et à l’histoire. Prix Spécial du Jury à Venise. Prix de la critique italienne: meilleur
film étranger de l’année. Nomination pour l’Oscar du meilleur film étranger.
Le mépris
1963 1h43 interdit - de 12 ans réal. & sc. : Jean-Luc Godard d’après le roman de Alberto Moravia photo :
Raoul Coutard mus. : Georges Delerue avec : Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jack Palance, Fritz Lang, Georgia Moll, et non crédités, Raoul
Coutard, Jean-Luc Godard synopsis : Camille se met à mépriser Paul, son mari, scénariste qui accepte une commande d’une producteur américain
à Cinecitta. Le film devenu le classique des classiques de la Nouvelle Vague. Bardot, Capri, Lang, L’Odyssée, le mythe.
Les amants
1958 1h28 interdit - de 16 ans réal. :Louis Malle sc. : Louis malle, Louise de Vilmorin d’après Point de
lendemain de Dominique Vivant-Denon (1977), dial. : Louise de Vilmorin photo : Henri Decae 1er ass-réalisateur : Alain Cavalier mus. : Johannes
Brahms avec : Jeanne Moreau, Alain Cuny, José-Luis de Villalonga, Jean-Marc Bory, Judith Magre, Lucienne Hamon, Jean-Claude Brialy,,…
synopsis : A Dijon, par une nuit d’été, une jeune femme de la haute société locale, rencontre un anticonformisme. Louis Malle explore et libère le
corps des amants, métamorphosant le libertinage en un film d’un type nouveau. Lion d’Argent à Venise, partagé avec Le défi de F. Rosi.
Moi un noir
1959 1h10 réal. : Jean Rouch avec : Oumarou Ganda (Robinson), Petit Toure (Eddie Constantine), Alassane
Maiga (Tarzan), Amadou Demba (Elite), Seydou Guede (le facteur) synopsis : Le portrait d’un groupe de jeunes gens africains de Treichville,
faubourg populaire d’Abidjan. On ne dira jamais assez l’influence décisive du cinéma de Jean Rouch sur la Nouvelle Vague, Godard en
particulier. La liberté de ton est totale, le filmage brillant, et le sentiment d’y être miraculeux. Prix Louis-Delluc 1958.
Paris nous appartient
1961 2h15 réal. : Jacques Rivette sc. & dial.: Jacques Rivette, Jean Gruault photo :
Charles Bitsch mus. : Philippe Arthuys avec : Betty Schneider, Gianni Esposito, François Maistre, Françoise Prévost, Daniel Crohem et JeanClaude Brialy, Claude Chabrol, Jacques Demy, Jean-Luc Godard, Malka Ribowska,… synopsis : Paris, juin 1957, Anne, jeune provinciale montée à
Paris pour ses études, fait une série de rencontres : tous et toutes ne parlent que de la disparition mystérieuse de Juan… Premier complot rivetien,
Paris nous appartient est aussi un manifeste : comment tourner un film avec rien dans les poches, tout dans la tête.
Paris vu par…
1965 1h35 réalisé par Pollet, Rouch, Douchet, Rohmer, Godard, Chabrol
I –Rue Saint Denis – réal. & sc. : Jean-Daniel Pollet avec Claude Melki, Micheline Dax II – Gare du Nord – réal. & sc. : Jean Rouch avec
Nadine Ballot, Barbet Schroeder III – Saint-Germain-des-prés – réal. & sc. : Jean Douchet avec Barbara Wilkind, François Chapey, JeanPierre Andréani IV – Place de l’Etoile – réal. &t sc. : Eric Rohmer avec Jean-Michel Rouzière
V – Montparnasse-Levallois – réal. & sc. :
Jean-Luc Godard avec Johanna Shimkus, Philippe Hiquilly, Serge Davri VI – La Muette – réal. & sc. : Claude Chabrol avec Claude
Chabrol, Stéphane Audran, Gilles Chusseau Six sketches réalisés par six cinéastes de la vague : Gare du Nord par Rouch (le mieux), Place
de l’Etoile par Rohmer (le plus tenu), Montparnasse-Levallois par Godard (le plus foutraque), Rue Saint-Denis par Pollet (le plus intrigant),
La Muette par Chabrol (le plus sarcastique), Saint-Germain-des-prés par Douchet (le plus libertin). Un genre en vogue, le film à sketches,
favorable à la «politique des copains», ici illustrée par un tout jeune producteur, Barbet Schroeder.
3/4
Pierrot le fou
1965 1h52 réal. & sc. : Jean-Luc Godard d’après le roman de Lionel White photo : Raoul Coutard mus. :
Antoine Duhamel chansons : Bassiak avec : Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, et non crédités Dirk Sanders, Raymond Devos, Pascal Aubier,
Samuel Fuller, Jean-Pierre Léaud, Laszlo Szabo,… synopsis : Ferdinand, qui vient de perdre son travail, renoue avec un amour de jeunesse,
Marianne. Ils doivent fuir vers le Sud, une bande mystérieuse aux trousses. Le film somme de la Nouvelle Vague, aboutissement aussi radical
que suicidaire, aussi libre que tragique, aussi pictural que moderne. Et l’œuvre dans laquelle s’est reconnue une génération, comme le
portrait d’une jeunesse. Prix de la Critique à Venise en 1965.
Tirez sur le pianiste
1960 1h25 réal. : François Truffaut sc. : François Truffaut, Marcel Moussy d’après le roman
Down there de David Goodis photo : Raoul Coutard mus. : Georges Delerue avec : Charles Aznavour, Marie Dubois, Nicole Berger, Daniel
Boulanger, Michèle Mercier, Boby Lapointe, et Alice Sapritch (non créditée),… synopsis : Edouard Saroyan était un pianiste virtuose. Il est
désormais un pianiste de bar, la vie brisée quand sa femme, Térésa, s’est suicidée. Il tente de survivre. Le vrai manifeste Nouvelle Vague de
Truffaut : mélange des genres, de styles, filmage vif, dialogues à vif, musique en contre-point.
Une femme est une femme
1961 1h18 réal. & sc. : Jean-Luc Godard d’après une idée de Geneviève
Cluny photo : Raoul Coutard mus. : Michel Legrand avec : Anna Karina, Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Brialy, Nicole Paquin, Ernest Menzer, et
la participation de Jeanne Moreau, Marie Dubois synopsis : Angela strip-teaseuse, veut un enfant de son mari, Emile Récamier, qui le lui refuse.
Elle pense alors à l’ami Alfred Lubitsch, un conctractual bohème qui pourrait faire l’affaire. La seule comédie de Godard, musicale, radicale, en
couleurs. Le film d’un couple heureux. Prix Spécial du Jury et Anna Karina, Prix de la meilleure actrice au festival de Berlin 1961
Vivre sa vie
1962 1h25 interdit - 16 ans réal. & sc. : Jean-Luc Godard photo : Raoul Coutard mus. : Michel Legrand
avec : Anna Karina, Sady Rebbot, André S.Labarthe, Guylaine Schlumberger, Peter Kassovitz, Jean Ferrat,… synopsis : Nana, vendeuse dans un
magasin de disques, se prostitue, ayant besoin d’argent. Elle entre peu à peu dans le milieu, et nous entraîne avec elle. En douze chapitres,
Godard écrit l’histoire de Nana, qui est aussi Anna, qui est également une prostituée, qui est enfin la France.
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