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Communauté d’agglomération de la Vallée de Montmorency PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT INTERCOMMUNAL Janvier 2005 MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI SOMMAIRE PRÉAMBULE…………………………………………………………………………..……3 DEMOGRAPHIE : l’essoufflement de la croissance démographique………………………………..5 REVENU ET STATUT SOCIAL : des niveaux de revenus élevés……………………………….12 MIGRATIONS DOMICILE-TRAVAIL : 80% des actifs travaillent à l’extérieur de la CAVAM...15 EMPLOI : une dynamique de l’emploi localisée au Sud-Ouest du territoire………………………..…17 ACTIFS ET EMPLOIS : un volume d’emploi faible et de plus en plus insuffisant par rapport à celui des actifs résidents……………………………………………………………………………………....19 DESSERTE ET TRANSPORT : un territoire bien positionné sur les axes de transport, mais inégalement irrigué par la desserte en transport en commun……………………………………………..21 STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENT : un parc résidentiel valorisé………………………29 PARC LOCATIF PRIVE : une part du parc locatif privé joue le rôle de parc social de fait………………………………………………………………………………………………………………...29 DYNAMIQUE DU MARCHE IMMOBILIERS : un marché sélectif, orienté vers l’accession à la propriété dans les maisons individuelles……………………………………………………………………..35 LOGEMENT SOCIAL : un parc ancien et concentré sur le sud du territoire…………………..…..43 LOGEMENT ET PRECARITE : logements des populations défavorisées ………………………53 ETAT DES LIEUX DE LA PRODUCTION DE LOGEMENT ENTRE 1990 ET 2004 : …………………..……………………………………………………………………………………...56 CONTENU DES DOCUMENTS D’URBANISME : des objectifs partagés de stabilité démographique et de préservation des espaces verts …………………………………….………………61 BILAN ET MOBILISATION DU FONCIER.................................................................64 SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET QUESTIONS CLEFS……………………..…...….73 Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI A PROPOS DES SOURCES Un certain nombre de sources ont été mobilisées pour renseigner le diagnostic. Le recensement général de la population 1999 a été utilisé pour des données de cadrage. Il renseigne une partie des données socio-économiques et logement. Néanmoins, les informations datent de 1999 et ont été réactualisées par des sources complémentaires (données unédic, fiscales…). Les principales sources mobilisées SITADEL : Système d'information et de traitement automatisé des données élémentaires sur les logements et les locaux. Le fichier permet d’avoir un suivi de l' ensemble des opérations faisant l' objet d' un permis de construire, des principales caractéristiques des opérations de construction de logements et de locaux non résidentiels. Elle permet en outre d’étudier l' évolution de la construction neuve. ECLN : Enquête sur la commercialisation des logements neufs. Elle traite du suivi trimestriel du marché de logements neufs offerts à la vente. EPLS : Enquête sur le parc locatif social. Cette enquête statistique, déclarée d' intérêt général, est effectuée auprès de tous les organismes qui gèrent le parc locatif social occupé par des ménages ordinaires. Elle est réalisée par le service statistique des DRE. Cette enquête ne couvre pas les logements-foyers, les résidences pour personnes âgées ou handicapées, etc. Elle renseigne principalement les caractéristiques du parc de logements sociaux : nombre, âge, financement initial, conventionnement, loyers, travaux, mobilité, nouvelles mises en location, vacance. OPS : Occupation du parc social. Cette enquête donne des informations sur les occupants du parc social (composition des ménages, revenus, emploi…) FILOCOM : Le Fichier des Logements par Communes est construit par la DGI et est constitué à partir du fichier de la taxe d’habitation auquel sont rapprochés : le fichier foncier, le fichier des propriétaires et le fichier de l’Impôt sur les Revenus des Personnes Physiques (IRPP). La source FILOCOM délivre entre autre des indications sur l’occupation sociale du parc de logements, à partir des catégories de revenus, ventilés par rapport aux plafonds de revenus HLM, en fonction du statut d’occupation (parc locatif privé, parc locatif public, parc des propriétaires occupants). CAF : Les données de la Caisse des Allocations Familiales fournissent des indicateurs de précarité grâce au nombre de bénéficiaires de minima sociaux (RMI, AAH, API). Elles peuvent par ailleurs mesurer la répartition des ménages les plus précarisés entre le parc public et parc privé. OPERA : C’est le bilan de l’activité de l’ANAH entre 1992 et 2003. Il permet de mesurer les dynamiques de réhabilitation du parc privé ancien sur le territoire. EDF : Les relevés EDF permettent de réactualiser les données relatives à la vacance. UNEDIC/ASSEDIC : Les données diffusées à N-2 par l’UNEDIC permettent chaque année de mesurer le nombre d’emplois salariés par branche d’activités. Disponibles depuis 1993, elles permettent de retracer l’évolution de l’emploi privé. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI PREAMBULE ! " # $ % La Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency s’engage dans l’élaboration d’un Programme Local de l’Habitat Intercommunal. Cette démarche intercommunale vise à une meilleure adéquation entre l’offre et la demande de logements. Il convient au préalable de comprendre le fonctionnement global du territoire pour mieux appréhender les tenants et les aboutissants d’une politique locale de l’habitat adaptée au contexte territorial. Ce diagnostic fait suite à un pré-diagnostic, qui s’appuie largement sur les principaux indicateurs socio-économiques disponibles et/ou qui figurent dans le Porter-à-Connaissance des services de l’Etat. Le diagnostic étoffe ce premier document par des approfondissements sur les thématiques spécifiques déterminées par le pré-diagnostic et débattues par des groupes de réflexion, réunis à l’occasion d’un séminaire. Le diagnostic fait un état des lieux de la situation communautaire. Ce document est complété par une série de monographies communales, qui ont examiné les situations communales et les ont mises en perspective avec la situation communautaire. Des regroupements communaux ont été réalisés dès lors que des points de convergence ou des dynamiques comparables émergeaient. ! ! # # !& ' ' ' La CAVAM a été créée par arrêté du Préfet du Val d’Oise le 26 Décembre 2001. Elle regroupe huit communes : ANDILLY, DEUILLA-BARRE, GROSLAY, MARGENCY, MONTMAGNY, MONTMORENCY, SAINTGRATIEN, SOISY-SOUS-MONTMORENCY. Le périmètre intercommunal coïncide avec celui du bassin habitat de la Vallée de Montmorency sud, qui inclut en outre ENGHIEN-LES-BAINS. Le territoire appartient à l’aire urbaine de PARIS selon la définition de l’INSEE. source : INSEE Ci- contre : en hachuré, les EPCI, En rose : l’unité urbaine de Paris L’aire communautaire est densément peuplée : la densité de population s’élève à 4102 habitants au km2, alors que celle de l’aire urbaine est de 770 habitants au km2. La vallée a été précocement urbanisée. Elle constitue l’un des premiers axes de développement de la banlieue parisienne au XIXème siècle. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI L’armature urbaine présente une typologie de commune diversifiée, qui intègre des communes aux accents ruraux préservés comme des villes importantes au tissu urbain achevé. • • • • Au recensement de 1999, deux villes dépassent le seuil de 20.000 habitants : MONTMORENCY et DEUIL-LA-BARRE. Elles occupent le centre géographique du territoire. Deux villes dépassent le seuil des 15.000 habitants : SOISY-SOUS-MONTMORENCY et SAINT-GRATIEN. Elles sont situées au sud-ouest du territoire. ANDILLY et MARGENCY, localisées à la pointe Nord-Ouest du Territoire et dont la population est inférieure à 3.000 habitants, offrent un profil périurbain plus marqué. Quant à GROSLAY et MONTMAGNY, les deux villes frontalières avec la Seine-Saint-Denis, elles présentent une taille inférieure à 15.000 habitants (dont 7.385 habitants pour la ville de GROSLAY). Les paysages diffèrent entre ANDILLY, SAINT-GRATIEN ou MONTMAGNY. Et les problématiques communales peuvent sensiblement contraster en termes d’évolutions démographiques, socioéconomiques, d’offre d’habitat… Pourtant, le territoire tire une certaine cohérence autour d’une fonction résidentielle affirmée, valorisée sur le marché francilien, et qui type fortement le cadre de vie. Le présent document soulignera les contrastes entre groupes territoriaux, les points d’unité et de divergence qui forment l’identité du territoire. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI DEMOGRAPHIE L’ESSOUFFLEMENT DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE CC Ouest de la Plaine de France Andilly CA Val et Forêt Margency Montmorency Soisy Groslay CAVAM Deuil Saint-Gratien CA Val de France Montmagny Enghien Evolution annuelle de la population 90-99 CA Plaine de France Répartition par quartiles > ou = à 1.5% de 0.75 à 1.49 % de 0 à 0.74% perte de population D’après INSEE 1999 – Traitement GTC A. Un gain continu de population, mais une croissance qui se tarit sur les deux tiers du territoire communautaire entre 1990 et 1999 140 La CAVAM enregistre une hausse continue de population depuis 1975. Néanmoins, le rythme de la croissance est inférieur à celui connu par le département. De plus, la croissance s’est tassée entre 1990 et 1999, après la dynamique particulièrement positive des années 80 : si la croissance annuelle entre 1990 et 1999 atteint 0,40%, elle est de 0.87% entre 1982 et 1990. 130 120 110 100 90 80 1975 1982 1990 1999 Val-d'Oise Aire urbaine CA de la Vallée de Montmorency Ce ralentissement de la croissance ne s’observe pas uniquement sur la CAVAM : il se constate à l’échelle départementale et régionale. Evolutions démographiques comparées entre 1975 et 1999 (source INSEE) Le territoire intercommunal est au contact de secteurs aux dynamiques démographiques différenciées. Globalement, les territoires à l’Ouest et au Nord-Ouest de la CAVAM poursuivent leur croissance, alors que les territoires de première et deuxième couronnes, au Sud-Est du secteur, perdent de la population. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI Si la CAVAM continue à gagner de la population entre 1990 et 1999, c’est grâce aux communes du Sud-Est qui jouent le rôle de « locomotive démographique ». En effet, GROSLAY présente la croissance la plus importante avec un taux de variation annuelle de 2,51%. C’est la seule commune en développement. MONTMAGNY contribue à la croissance du territoire avec un taux de variation annuel de 1,44% - bien que ce dernier ait reculé de moitié par rapport à la précédente période intercensitaire. Ce sont les deux communes qui ont connu la plus forte progression de leur population. A l’exception de ces communes, les dynamiques s’essoufflent, voire se détériorent ; les évolutions peuvent être classées en trois catégories : Rupture : la croissance positive observée sur la décennie 80 s’est effondrée pour devenir négative. Les petites communes au nord-ouest de la CAVAM (ANDILLY et MARGENCY) sont concernées. MONTMORENCY intègre cette typologie, dans une moindre mesure. Tassement : la croissance se poursuit dans un rythme moins soutenu qu’à la période intercensitaire précédente. C’est le cas de MONTMAGNY, SOISY-SOUS-MONTMORENCY et DEUIL-LA-BARRE. Si la croissance est positive, les dynamiques s’érodent. Amélioration : Si la commune de SAINT-GRATIEN continue à perdre de la population, elle tend à contracter son déficit, et à redresser la courbe de la croissance vers une dynamique positive. GROSLAY, en raison de la poursuite de son fort développement, intègre cette typologie. Seules les communes dont le taux de construction a été suffisant sont parvenues à maintenir une dynamique positive. B. L’évolution 1999 – 2004 : les tendances lourdes se poursuivent, avec des renversements de situation d’une commune à l’autre Taux annuel d'évolution de la population de la CAVAM 1.00% 0.90% Evo. 82-90 0.80% 0.70% 0.60% 0.50% 0.40% Evo.90-99 Evo 99-04 (estim ée) 0.30% 0.20% 0.10% 0.00% Source : INSEE , DGI (traitement GTC) D’après les simulations démographiques basées sur la taxe d’habitation, le territoire communautaire continue à gagner de la population. Mais la croissance se maintient, bien qu’un léger fléchissement des dynamiques s’amorce. Elles confirment l’érosion des dynamiques de croissance de deux communes du groupe « tassement » : DEUIL et MONTMAGNY. La commune de MONTMAGNY enregistre une perte significative de population. En revanche, la commune de SOISY SOUS MONTMORENCY connaît un regain de croissance important. Deux des trois communes en « rupture » de croissance bénéficient d’un renversement de situation, ANDILLY et MARGENCY, qui est à relier à la reprise de la construction neuve ces quatre dernières années. Quant à MONTMORENCY, elle accentue son déficit démographique. L’amélioration amorcée sur la décennie 90 à SAINT-GRATIEN se confirme sur la dernière période quinquennale. L’effort de construction neuve sur cette commune explique en partie le redressement des dynamiques. Quant à la commune de GROSLAY, la croissance commence à se tasser. En vingt-deux ans, en dépit des variations annuelles, des tendances lourdes apparaissent : Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency - PLHI l’Est du territoire est la locomotive démographique du territoire, le Nord-Ouest du territoire soutient la croissance, le Centre et le Sud-Est sont en retrait des dynamiques de croissance. Population 1982 CAVAM Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency Bassin d'habitat Aire urbaine Val-d'Oise Population 1990 91 600 1 590 16 388 4 909 2 455 8 958 20 792 20 621 15 887 101 339 10 000 462 840 885 98 179 2 115 19 058 5 905 2 745 11 501 20 919 19 341 16 595 108 256 10 861 022 1 049 716 Population 1999 Evo. Evo.9082-90 99 101 782 0.87% 2 013 3.63% 20 150 1.90% 7 347 2.34% 2 585 1.41% 13 085 3.17% 20 576 0.08% 19 219 -0.80% 16 807 0.55% 112 150 0.83% 11 173 886 1.04% 1 105 224 2.81% 0.40% -0.55% 0.62% 2.46% -0.67% 1.44% -0.18% -0.07% 0.14% 0.39% 0.32% 0.57% Evo 99- Estimation Evolution 04 population 82-2004 (estimée) 2004 0.38% 0.83% 0.26% 1.61% 2.35% -0.24% -0.27% 0.79% 0.41% 0.49% - 103750 2098 20416 7956 2903 12929 20304 19987 17158 114907 - Sources : INSEE 99 – DGI (traitement GTC) Taux de variation annuelle de population 1982 - 2004 (d' après INSEE et DGI) Croissance forte (> à 1.0%) Croissance significative (de 0.5 à 1.0%) Croissance modérée (de 0 à 0.5%) Perte de population Andilly Margency Soisy sous Montmorency Montmorency Groslay Enghien les Bains Deuil-la-Barre Saint-Gratien Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Montmagny 0.57% 1.27% 1.00% 2.22% 0.76% 1.68% -0.11% -0.14% 0.35% 0.57% - Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI C. Des communes qui ne maintiennent pas leur population et qui vieillissent Population 1999 CAVAM Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency Bassin d'habitat Aire urbaine Val-d'Oise Evo.90-99 101 782 2 013 20 150 7 347 2 585 13 085 20 576 19 219 16 807 112 150 11 173 886 1 105 224 0.40% -0.55% 0.62% 2.46% -0.67% 1.44% -0.18% -0.07% 0.14% 0.39% 0.32% 0.57% Dont Solde Naturel Natalité (pr Mortalité (pr 1000 hab) 1000 hab) Dont Solde Migratoire 5691 0.63% -145 -0.78% 1480 0.84% 309 0.58% 75 0.30% 1312 1.21% 266 0.14% 1236 0.69% 1158 0.75% 6142 0.61% 795017 0.79% 89449 0.91% -2022 42 -382 1166 -233 273 -587 -1348 -953 -2182 -479933 -33583 -0.23% 0.22% -0.22% 2.02% -0.98% 0.26% -0.32% -0.80% -0.65% -0.23% -0.50% -0.36% 14.6 10.0 15.3 16.7 9.9 16.6 13.8 13.3 15.0 14.3 15.2 15.4 Source : INSEE 1999 #( & )! '' '' Le ralentissement de la croissance démographique s’explique par le déficit migratoire, qui atténue les effets d’une natalité active. Le solde naturel se maintient au même niveau depuis 1975 (0,63%) et alimente la croissance du secteur. Taux de variation de la population dû au solde migratoire 1.20% 0.80% Taux de variation de la population dû au solde naturel 1.00% 0.60% 0.80% 0.40% 0.60% 0.40% 0.20% 0.20% 0.00% 0.00% -0.20% -0.20% -0.40% -0.40% -0.60% -0.60% -0.80% CA de la Vallée de Montmorency Aire urbaine 75-82 82-90 Val-d'Oise CA de la Vallée de Montmorency Aire urbaine Val-d' Oise 90-99 75-82 82-90 90-99 Source : INSEE – RGP 1999 Cette tendance générale de la CAVAM est le dénominateur commun de tous les territoires référents. Mais la moyenne masque des logiques de développement différenciées d’une commune à l’autre. Ainsi, ANDILLY perd de la population en dépit d’un solde migratoire positif. Si MONTMAGNY et GROSLAY poursuivent leur développement démographique, elles répondent à des logiques opposées : le principal moteur de la croissance de GROSLAY est un solde migratoire excédentaire et largement supérieur au solde naturel, alors que MONTMAGNY présente un solde naturel particulièrement élevé. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 8.2 17.8 6.9 11.5 6.8 4.7 12.4 6.2 7.3 8.3 7.1 6.2 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI Les communes attractives (Est territoire) : GROSLAY et MONTMAGNY captent des populations nouvelles. Ces communes accueillent essentiellement des familles constituées, si l’on juge la taille moyenne des ménages (2,7 et 3,02) et l’indice de jeunesse (1,76 et 3,11). La taille moyenne des ménages a augmenté entre 1990 et1999. Les communes en érosion (Ouest territoire) : La perte de population est provoquée par l’exode. La majorité des communes de la CAVAM s’inscrit dans cette tendance. Le phénomène se vérifie particulièrement sur l’Ouest du secteur. La taille des ménages diminue et tend à se rapprocher de la moyenne de l’aire urbaine. ANDILLY présente une dynamique inverse, mais les effets sur la démographie sont identiques. Les communes à évolution lente (Centre territoire) : le déficit migratoire est moindre que les communes de l’Ouest et est compensé par une natalité encore active. DEUIL-LA-BARRE et MONTMORENCY, les deux villes les plus peuplées du territoire, s’inscrivent dans les tendances générales des communes du nord parisien. '' ' # ' )! & # * + '' ! Taille moyenne des ménages 1999 Evolution / an 19901999 (desserrement) 2.55 2.70 2.48 2.70 2.67 3.02 2.44 2.42 2.52 2.51 2.38 2.74 -0.42% -0.84% -0.15% 0.15% -0.62% 0.07% -0.61% -0.98% -0.43% -0.39% -0.40% -0.50% CAVAM Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency Bassin d'habitat Aire urbaine Val-d'Oise 0-19 ans % 60 ans et + % 26.57% 23.70% 26.11% 28.79% 28.67% 32.98% 24.47% 24.68% 25.89% 26.01% 25.31% 29.07% 17.79% 16.99% 17.75% 16.35% 16.09% 10.60% 21.72% 18.36% 18.95% 18.48% 16.59% 14.18% Indice de jeunesse 99 (*) 1.49 1.39 1.47 1.76 1.78 3.11 1.13 1.34 1.37 1.41 1.53 2.05 (*)L’indice de jeunesse se calcule comme suit : moins de 20 ans / plus de 60 ans Variation brute / an des ménages selon les charges de famille 445 450 400 Var.an 90/99 350 Var.an 99/04 300 250 200 165 150 100 58 19 50 0 -50 54 26 25 -7 0 PAC 1 PAC 2 PAC 19 9 -7 3 PAC 4 PAC -4 5 PAC + Source : d’après DGI, traitement GTC Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 La moitié des ménages est composée d’une à deux personnes. Pour mémoire, la moyenne francilienne avoisine les deux tiers. La population est donc plutôt familiale, mais elle n’échappe pas au phénomène de contraction des ménages. Le desserrement de la taille des ménages est corrélé au recul de l’indice de jeunesse, signe du vieillissement de la population. Mais il est surtout l’expression de la décohabitation : les années 80 et 90 ont vu l’arrivée massive de ménages avec enfants. Aujourd’hui, les enfants quittent le foyer parental. L’analyse du solde migratoire annuel par âge confirmera cette interprétation. Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI La diminution de la taille moyenne des ménages exprime également le vieillissement global de la population. Seule la commune de GROSLAY enregistre un rajeunissement de la population. Les autres communes présentent un indice sensiblement inférieur à celui des territoires voisins et du Val d’Oise. L’indice de jeunesse bas de la commune de MONTMORENCY s’explique par la présence de plusieurs maisons de retraites. Variation annuelle comparée des plus de 75 ans et des moins de 20 ans entre 1990 et 1999 4.0% 3.0% 2.0% 1.0% 0.0% -1.0% Soisy-sousMontmorency Saint-Gratien Montmorency Montmagny Margency -4.0% Groslay -3.0% Deuil-la-Barre Andilly -2.0% Evolution annuelle 90-99 des plus de 75 ans Evolution annuelle 90-99 des moins de 20 ans La part des plus de 75 ans progresse plus rapidement que celle des moins de 20 ans – sauf à GROSLAY. Ce constat achève de corroborer les dynamiques précédemment analysées. La diminution des moins de 20 ans associée à une augmentation des plus de 75 ans concerne prioritairement l’Ouest territoire, et, dans des proportions moindres, le Centre territoire. La dynamique inverse s’applique sur les communes en développement démographique (Est territoire). Source : INSEE 1990-1999, traitement GTC D. L’analyse des profils migratoires : une opposition marquée entre l’Est et l’Ouest du Territoire Le fléchissement de la croissance démographique entre 1990 et 1999 s’explique essentiellement par le déficit des flux résidentiels. L’analyse du solde migratoire par profil d’âge permet une qualification plus fine des phénomènes migratoires qu’absorbe le territoire. CA de la Vallée de Montmorency : SOLDE MIGRATOIRE 1990-1999 40 20 0 -20 -40 -60 -80 G.T.C, d' après INSEE, RGP90-99 0 -4 5-9 10-14 15-19 2 024 2 529 30 34 3 539 40 44 4 549 5054 55-59 Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 6 064 6569 70 74 75et + Tendance générale de la CAVAM La Communauté d’Agglomération accueille principalement des ménages dont les enfants sont déjà pré-adolescents. Cela est à rapprocher des coûts de l’immobilier, qui sont peu favorables aux primo-accédants. En revanche, on observe une évaporation importante des décohabitants et des jeunes couples dès le premier enfant. Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI Les retraités, comme partout en Ile-de-France, sont largement sur le départ : les retraités revendent leur maison pour investir la plus-value réalisée sur leur patrimoine immobilier dans un bien très souvent localisé près des attaches familiales ou dans leur région de villégiature. Une particularité est la part croissante des plus de 75 ans sur le territoire. La présence de structures d’hébergement adaptées permet de maintenir une partie de cette population sur le territoire ou de l’attirer. Cette lecture générale de la CAVAM mérite d’être nuancée par groupe territorial. En effet, les profils migratoires varient d’un secteur à l’autre, voire s’opposent. Centre-Territoire : SOLDE MIGRATOIRE 1990-1999 30 20 10 0 -10 -20 -30 G.T.C, d' après INSEE, RGP90-99 0-4 5-9 10-14 15-19 2024 2529 3034 3539 4044 4549 5054 55-59 6064 6569 7074 75et+ Centre-Territoire (communes de DEUIL LA BARRE et MONTMORENCY) C’est le profil qui se rapproche le plus de la tendance de l’aire communautaire : les familles constituées ne restent pas au-delà du second enfant, les retraités partent, et la part des plus de 75 ans s’accentue. On assiste à des flux croisés sur le territoire. Est-Territoire (communes GROSLAY et MONTMAGNY) Est-Territoire : SOLDE MIGRATOIRE 1990-1999 de 40 35 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 G.T.C, d'après INSEE, RGP90-99 0 -4 5-9 10-14 15-19 2024 2 529 3034 3 539 4044 4 549 50 54 55-59 6064 6 569 70 74 75et + Ouest-Territoire : SOLDE MIGRATOIRE 1990-1999 0 -5 -10 -15 -20 -25 -30 -35 -40 -45 G.T.C, d' après INSEE, RGP90-99 0-4 5-9 10 -14 15-19 2 024 2 529 3 034 3 539 4044 4549 5054 55-59 6 064 Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 6569 7074 75et + Le secteur se démarque par un solde migratoire particulièrement positif sur toutes les tranches quinquennales antérieures à 55 ans : ménages en début de parcours résidentiel et familles constituées s’y installent, car le territoire a su développer une offre en logement suffisante. La part des plus de 75 ans s’y développe également. Ouest-Territoire (communes d’ANDILLY, MARGENCY, SAINT GRATIEN et SOISY) Le secteur fait face à des départs massifs sur toutes les tranches d’âge. Le déficit touche plus particulièrement les familles constituées et les retraités. Cette tendance est particulièrement lourde pour les communes de SAINTGRATIEN et SOISY-SOUSMONTMORENCY (Sud-Ouest Territoire). Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI Et, contrairement aux autres groupes territoriaux, une accélération du déficit est observable sur la dernière classe d’âge. Les communes péri-urbaines d’ANDILLY et de MARGENCY (Nord-Ouest Territoire), communes de petite taille au développement plus récent, accueillent encore des ménages avec enfants en bas-âge. La part relative des plus de 75 ans est en développement. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI REVENU ET STATUT SOCIAL DES NIVEAUX DE REVENUS ELEVES Revenu imposable moyens 2003 (en € 2000) CAVAM Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy Enghien-les-Bains Aire urbaine Val-d'Oise Evolution Revenu Rapport annuelle 90déclaratif inter03 (en € médian 2001 décile (M) 2000) des ménages 21 160 € 25 744 € 19 786 € 20 708 € 27 719 € 16 892 € 25 815 € 18 931 € 21 341 € 28 000 € 21 047 € 18 162 € 0.07% -0.23% 0.05% 0.50% -0.06% -0.02% 0.31% -0.30% 0.43% NC 0.05% 0.01% 30 647 € 39 794 € 29 696 € 32 722 € 43 136 € 27 923 € 33 799 € 28 221 € 29 740 € 31 280 € 17 985 € 28 844 € 5.7 7.2 5.8 5.3 4.6 5.6 6.9 5.4 5.7 8.0 6.8 5.8 Taux de salariés précaires 1999 11.5% 11.0% 11.4% 10.5% 8.8% 12.7% 11.2% 11.5% 12.0% 10.0% 12.7% 12.3% Taux de chomage global 10.4% 10.1% 9.4% 8.6% 6.4% 13.4% 9.1% 11.9% 10.6% 9.0% 11.5% 12.0% Bac +2 diplom sup (%) 22% 24% 21% 20% 30% 15% 29% 20% 21% 35% 24% 17% Source : Revenus des ménages – INSEE 2001, RGP 1999, DGI 2003 Le revenu moyen par foyers fiscaux en 2003 est très nettement supérieur à la moyenne départementale et parisienne. Le contraste est particulièrement fort avec les intercommunalités à l’Est du territoire. Ce niveau de revenu est à corréler avec un taux de salariés précaires moindre que la tendance départementale et de l’aire urbaine et un niveau de qualification supérieur (22% pour la CAVAM contre 17% pour le Val d’Oise). Bien qu’il ait chuté lors de la période de crise de 1990 à 1996, il s’est maintenu à une moyenne relativement élevée par rapport aux territoires référents. La reprise économique de 1996 s’est accompagnée d’une progression de ce revenu moyen. Evolution des revenus des foyers fiscaux (en Euros 2000) 22 000 € 21 000 € 20 000 € 19 000 € 18 000 € 17 000 € 16 000 € 90 91 92 93 94 CA de la Vallée de Montmorency 95 96 97 98 PARIS 99 00 Val-d' Oise Depuis 2000, alors que les revenus continuent à croître sur l’ensemble des référents, le niveau moyen de la CAVAM tend à fléchir…. tout en restant supérieur à moyenne de l’aire urbaine et du Val d’Oise. Cette moyenne cache néanmoins des disparités entre les communes. Les communes de MONTMORENCY, SOISY-SOUS-MONTMORENCY et de GROSLAY ont connu une forte progression, respectivement de 0,31%, 0,50% et de 0,43%, alors que le niveau moyen des revenus d’ANDILLY accuse un recul de -0,23%. Le niveau de revenu des foyers des autres communes recule également, mais dans des proportions sensiblement inférieures à celles de la tendance départementale. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI Les habitants des communes d’ANDILLY, MARGENCY et MONTMORENCY présentent les plus hauts revenus de l’aire communautaire : un niveau de qualification plus élevé qu’ailleurs et des taux de chômage et d’emploi précaire plus bas contribuent à expliquer ces scores. La commune de MARGENCY émerge du lot par des taux de chômage et d’emplois précaires particulièrement bas et le revenu médian le plus élevé. Les ménages des communes localisées plus au Sud proposent des revenus moyens compris entre 17.000 €. et 21.000 €.. Corrélativement, les taux de salariés précaires et de chômage y sont plus élevés qu’ailleurs. Ils s’inscrivent dans la moyenne départementale. C’est à MONTMAGNY que les signes de précarité sont les plus marqués. Cette commune se démarque d’un ensemble plutôt homogène. La répartition des richesses ne présente pas d’écarts importants. Pour la majorité des 1 communes, le rapport interdécile avoisine 5,7 (moyenne communautaire). Répartition des foyers fiscaux par tranche de revenus en 2001 35% 30% Ces différents éléments ne doivent pas méconnaître l’existence de ménages en situation de précarité. En effet, un quart des foyers fiscaux en 2001 déclare des revenus annuels inférieurs à 9.000 Euros. 25% 20% 15% 10% 5% 0% < à 9 000 9001 à 12 000 CAVAM 12 001 à 19 000 19 001 à 31 31 001 à 78 000 000 Val d' Oise Enfin, si le taux de chômage est inférieur à la moyenne départementale, il demeure significatif et est en progression. > à 78 000 RIF CC Ouest de Plaine de France CA Val et Forêt Andilly Margency Montmorency Soisy CAVAM Groslay Deuil la Barre Revenu des ménages en 2000 Saint-Gratien CA Val de France Montmagny Médiane, en €uros > 20300 de 18 200 à 20 300 de 16 200 à 18 199 < à 16200 CA Plaine Commune D’après INSEE/DGI 2000 1 Le rapport interdécile est le ratio entre le revenu des plus riches et celui des plus modestes Dans les monographies communales, le rapport interdécile et le revenu médian sont appréhendés en Unité de Consommation, ce qui explique les différences quantitatives. Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency PLHI MIGRATIONS DOMICILE-TRAVAIL 80% DES ACTIFS TRAVAILLENT A L’EXTERIEUR DE LA CAVAM, Les actifs de la CAVAM sont très mobiles. Un peu moins d’un cinquième d’entre eux travaillent dans leur commune de résidence ou dans la CAVAM. Même commune Population active Origine Flux Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency Total CAVAM Communauté d’Agglomération (migrants internes) 1025 9902 3516 1247 6262 9652 9383 8127 49114 Part des actifs 126 1271 440 119 626 1623 1098 1063 6366 Part des actifs Flux 12% 135 13% 616 13% 251 10% 96 10% 351 17% 563 12% 223 13% 611 13% 2846 Mobiles (travaillant à l'extérieur) Flux Dont principales destinations Part des actifs Lieu 75% 81% 80% 83% 84% 77% 86% 79% 81% Paris Paris Paris Paris Paris Paris Paris Paris Paris 13% 764 6% 8015 7% 2825 8% 1032 6% 5285 6% 7466 2% 8062 8% 6453 6% 39902 Flux 175 2 426 814 227 1 499 1 175 2 155 1 580 10 051 Source : RGP 1999 ' (' ' - " $ #( + '' , ' ' '' ' PARIS draine plus d’un tiers du volume des flux sortants. C’est le pôle d’attraction majeur des flux domicile-travail. Parmi les déplacements banlieue à banlieue, les actifs de la CAVAM privilégient les déplacements courts, émis à la faveur des communes limitrophes. Les autres flux se dirigent essentiellement vers les communes de première couronne desservies par l’A86, et notamment des communes de Hauts-de-Seine organisées autour de la Défense, pôle économique de premier ordre. Ces sites sont des gisements d’emploi pour les cadres et les CSP supérieures, ce que corrobore le profil des actifs de la CAVAM. Lieu de travail Communes d’origine Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Andilly Deuil-laBarre Groslay Margency Montmagny Montmorency SaintGratien Soisy- Total 126 22 5 21 3 42 3 19 1271 58 13 131 226 48 6 47 440 3 52 85 18 6 8 1 119 3 27 9 13 121 40 13 626 103 31 32 148 53 31 41 1623 64 14 38 12 8 10 69 1098 74 82 16 72 35 252 80 290 1737 625 280 901 2427 1351 Soisy- 39 121 40 42 30 194 72 1063 1601 Total 261 1887 691 215 977 2186 1321 1674 9212 Diagnostic général - GTC – Janvier 2005 – MaJ Avril 2005 " $ + ' , (& ! ' (' Les flux internes sont ténus. Aucune polarité n’émerge au sein de la CAVAM. Quant aux flux entrants, c’est-à-dire les actifs travaillant dans la CAVAM et résidants à l’extérieur, ils sont faibles : ils ne représentent, en volume, que 30% des flux sortants de la CAVAM. Les entrées sont donc très largement inférieures aux sorties. PARIS et les communes limitrophes sont les principaux pôles émetteurs de ces flux, qui sont, au demeurant, de maigre envergure et diffus. La lecture des flux démontre le caractère résidentiel de la Vallée de Montmorency, que confirme un taux d’emploi particulièrement bas : 0.45. La CAVAM ne propose pas suffisamment d’emploi pour fixer ses actifs résidents et en capter d’autres. D’après RGP 1999 – Traitement GTC Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 16 EMPLOI UNE DYNAMIQUE DE L’EMPLOI LOCALISEE AU SUD-OUEST DU TERRITOIRE L’emploi salarié privé enregistre une progression de 14% entre 1993 et 2003 d’après les données UNEDIC. Le développement de l’emploi a été particulièrement important entre 2000 et 2001. Cette dynamique récente a permis de réduire l’écart avec les territoires référents. Néanmoins, depuis 2002, l’emploi amorce un recul. Evolution de l'emploi UNEDIC 1993 - 2003 130 125 120 115 110 Cette progression s’accompagne d’une recomposition du tableau économique de l’aire communautaire Certaines branches d’activité ont totalement disparu, suite au départ d’activités du territoire : c’est le cas de l’industrie automobile et du domaine de l’énergie. 105 100 95 Paris 2003 2002 2000 2001 1999 1997 CAVAM 1998 1996 1994 1995 1993 90 95 La part de l’emploi pour les activités liées aux biens de consommation, d’équipements et aux biens intermédiaires est en recul. L’aire communautaire n’accueille pas de grands centres commerciaux. Les services économiques constatent une évaporation vers des pôles commerciaux limitrophes, SAINT BRICE et ENGHIEN LES BAINS notamment. Ces pertes sont en partie absorbées par le fort développement des activités de transports (+300%). Les secteurs de la construction et du service aux entreprises ont connu également un essor significatif. De façon générale, le domaine des services s’est développé et l’emploi est porté par beaucoup de TPE/PME. . #+ # )! ! ! Evolution de l'emploi privé salarié par communes entre 1993 et 2003 (UNEDIC) 100% 80% 60% 40% 20% 0% -20% Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 Soisy-sousMontmorency Saint-Gratien Montmorency Montmagny Margency Groslay Deuil-la-Barre Andilly CA de la Vallée de Montmorency -40% ! ' ! A l’instar des thématiques précédentes analysées, les situations communales divergent. SAINT-GRATIEN et SOISY-SOUSMONTMORENCY jouent le rôle de locomotive en accueillant 2327 salariés supplémentaires alors qu’à l’échelle de l’aire communautaire, on enregistre un gain de 1655 salariés. Le taux d’évolution entre 1993 et 2003 est respectivement de + 87% à SAINT-GRATIEN et + 46% à SOISY. Ces deux villes concentrent 45% de l’emploi de l’aire communautaire pour 35% de la population. 17 La dynamique de SAINT-GRATIEN est à corréler à l’essor des filières du transport et du service aux entreprises ; celle de SOISY tient davantage au développement des activités liées à la construction et aux services aux entreprises. Cette commune accueille le plus gros employeur de la CAVAM : FAYOLLE, avec 833 salariés. Elles forment l’entité territoriale Sud-Ouest Territoire précédemment identifiée. ' ! ' / ' ! ( #' Les communes de MONTMORENCY et de DEUIL-LA-BARRE, qui totalisent 29% de l’emploi du secteur pour 40% de la population communautaire, perdent de l’emploi. Elles concentrent leur perte sur les emplois du commerce (132 des emplois sur 510 emplois perdus). La concurrence des zones commerciales périphériques, notamment celle de SAINT-BRICE, pénalise les commerces urbains au potentiel de développement limité. ENGHIEN-LES-BAINS est le principal pôle commercial du secteur. L’activité liée à l’industrie automobile a disparu. Le poste « éducation, santé, action sociale » se développe. + '( + # # )! , ' ! L’Est du territoire, composé des communes de GROSLAY et de MONTMAGNY, a gagné de l’emploi. Il représente en 2002 15% de l’emploi salarié de l’aire communautaire pour un poids de population de 20%. Les 117 emplois nouveaux se répartissent dans des domaines assez divers : activités liées au service aux entreprises, à la construction, aux commerces et aux activités intermédiaires (électronique, chimie, électrique….). Cela témoigne d’une diversification de l’activité économique dans des domaines favorables aux emplois pour les cadres. Ces secteurs ont un important potentiel de développement grâce au projet de requalification du parc Saint Leu à MONTMAGNY et à la création d’une zone de 18 ha, les Monts de Sarcelles, à GROSLAY. Ce sont des zones d’activités communautaires. #+ # )! 0 ! ' #' " $ Le nombre d’employeurs et le taux d’emploi diminuent. Or, la CAVAM enregistre une demande d’implantation d’entreprise, mais qui n’est pas toujours satisfaite en raison d’une offre foncière et immobilière insuffisante. La CAVAM est un lieu de création d’entreprises : quand elles s’agrandissent, elles quittent le territoire. C’est pourquoi la Communauté d’Agglomération œuvre à améliorer les conditions d’accueil des entreprises, et notamment en valorisant les zones d’activités communautaires (et notamment le Parc Saint Leu à MONTMAGNY). CA de la Vallée de Montmorency Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency Aire urbaine Val-d'Oise Emploi 99 RGP Evo emploi 9099 RGP 19 701 914 3 125 1 391 797 1 820 5 010 3 080 3 564 5 087 025 373 839 - 1 167 - 182 - 517 7 - 207 172 - 246 98 - 292 - 30 643 41 996 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 Taux d'emploi 90 RGP 0.47 1.16 0.42 0.51 0.78 0.32 0.57 0.32 0.51 1.03 0.70 Taux d'emploi 99 RGP 0.45 1.00 0.35 0.43 0.69 0.34 0.57 0.37 0.49 1.03 0.79 Emploi Unedic 1993 11 505 822 1 894 807 860 1 030 2 465 1 611 2 024 1 263 082 205 772 Emploi Unedic 2003 13 160 798 1 839 840 603 1 110 2 010 3 011 2 951 1 302 559 254 129 Evo emploi unedic en Tx 14% -3% -3% 4% -30% 8% -18% 87% 46% 3% 24% 18 ACTIFS ET EMPLOIS UN VOLUME D’EMPLOI FAIBLE ET DE PLUS EN PLUS INSUFFISANT PAR RAPPORT A CELUI DES ACTIFS RESIDENTS Les navettes domicile-travail sont portées quasi-exclusivement par les flux sortants. Evolution du taux d' emploi 1.10 1.00 0.90 0.80 0.70 0.60 0.50 0.40 CA de la Vallée de Montmorency Aire urbaine Taux d' emploi 90 RGP Val-d' Oise Taux d' emploi 99 RGP Source : INSEE, RGP 1990 et 1999 Le taux d’emploi (rapport entre le nombre d’emplois et le nombre d’actifs du territoire) de 0.45 en 1999 illustre ce phénomène. Il est en léger recul par rapport à 1990 (0.47), alors que sur la même période, il progressait sur le Département. Entre 1990 et 1999, la population active et la part d’emploi ont progressé dans des proportions similaires. En 1999, à l’exception d’ANDILLY, le taux d’emploi est inférieur à 0,7 pour l’ensemble des communes. Ce taux confirme le caractère résidentiel de la Vallée. Toutefois, cette tendance est partagée par l’ensemble des territoires limitrophes, sauf ENGHIEN , en raison de sa fonction commerciale. CC Ouest de Plaine de France CA Val et Forêt CA Val de France CAVAM Taux d' emploi dans les communes en 1999 Nombre d' emplois/Nombre d' actifs >1 de 0.7 à 0.99 de 0.5 à 0.69 de 0.4 à 0.49 de 0 à 0.39 CA Plaine Commune Source : d’après INSEE 1999 – Traitement GTC Il confirme également l’inadéquation entre la structure de l’offre d’emploi du territoire et le profil socio- professionnel des actifs résidents. 20,4% des actifs résidents appartiennent à la catégorie socio-professionnelle des cadres et professions intellectuelles supérieures. Cette moyenne est largement supérieure à celle du Val d’Oise et contraste avec les territoires limitrophes de Seine-Saint-Denis. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 19 Les professions intermédiaires sont également légèrement sur-représentées : 28,3% pour la CAVAM contre 27,5 pour le Val d’Oise. Ecart entre la position socio-professionnelle des emplois offerts et de la population résidente (% ) 6% 4% 2% 0% -2% -4% -6% -8% agriculteurs exploitants artisan commerçant chef entr cadres professions intellect sup profession intermédiaire employés ouvriers L’écart entre la position socio-professionnelle des emplois offerts et de la population résidente est déficitaire pour ces deux catégories dans des proportions importantes. Cet écart témoigne entre autre du caractère sélectif d’un secteur résidentiel valorisé à l’échelle du marché immobilier francilien. Les catégories moins aisées semblent davantage en difficulté pour se loger dans le territoire (phénomène de déficit résidentiel) Les cadres sont surreprésentés sur les communes d’ANDILLY, MARGENCY et MONTMORENCY. Ces mêmes communes présentaient le revenu moyen par foyers fiscaux le plus élevé. Les écarts sont particulièrement prononcés entre le taux d’actifs résidents. Les écarts se tassent pour les autres communes qui jouxtent MONTMORENCY, bien que les CSP supérieures conservent leur prédominance. Enfin, les deux pointes sud du territoire, dont le taux d’emploi figure parmi les plus bas du territoire, se rapprochent des tendances du Département en 1999. La carte de la « part des cadres parmi les actifs en 1999 » coïncide avec la carte des revenus moyens. Les communes de la CAVAM s’opposent avec les communes de Seine-Saint-Denis et de première couronne qui la bordent. Il existe un phénomène de frontière. CC Ouest de la Plaine de France Andilly CA Val et Forêt Margency Soisy CA Val de France Montmorency Groslay Deuil Part des cadres parmi les actifs Saint-Gratien Enghien Montmagny Classes décroissantes en effectifs > à 30% de 25 à 30 % de 15 à 25 % de 0 à 15% CA Plaine Commune Source : d’après INSEE 1999 – traitement GTC Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 20 STR STR DESSERTE ET TRANSPORT UN TERRITOIRE BIEN POSITIONNE SUR LES AXES DE TRANSPORT, MAIS INEGALEMENT IRRIGUE PAR LA DESSERTE EN TRANSPORT EN COMMUN DATH – CAVAM – 2005 ' ' ( ! + + ' ' ( 0 ' )! ( ' , L’attractivité de la Communauté d’Agglomération s’explique en partie par la qualité des liaisons routières et ferroviaires avec la Capitale. Les gares SNCF et RER mettent les communes desservies à moins d’un quart d’heure en moyenne de Paris - Gare du Nord. Les habitants de la Communauté d’Agglomération ont facilement accès au réseau ferroviaire francilien. Pas moins de sept gares leur sont accessibles, dont trois sont situées sur des communes limitrophes : Epinay-Villetaneuse qui jouxte Deuil et Montmagny, Enghien-les-Bains et ErmontEaubonne. Les autres gares implantées dans l’espace communautaire sont les gares de la Barre d’Ormesson, d’Enghien Champ de Course, de Deuil-Montmagny, et de Groslay. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 21 La CAVAM au cœur du réseau transilien Nord (source : Transilien) Source : RATP/ SNCF – Le Transilien La Communauté d’Agglomération s’inscrit au cœur du réseau ferré francilien Nord. Les quatre principales lignes au départ de Gare du Nord desservent l’une des gares fréquentées par les habitants de la Communauté d’Agglomération : Ligne Gare du Nord – Persan Beaumont via Valmondois Gare du Nord - Pontoise Gare du Nord - Luzarches Gare du Nord – Person Beaumont via Montsoult Gares desservies • Epinay Villetaneuse • La Barre Ormesson • Enghien les Bains • Champ de Courses d’Enghien • Ermont Eaubonne • Epinay Villetaneuse • La Barre Ormesson • Enghien les Bains • Champ de Courses d’Enghien • Ermont Eaubonne • Epinay Villetaneuse, • Deuil-Montmagny, • Groslay • Epinay Villetaneuse, • Deuil-Montmagny, • Groslay Un train dessert ces gares tous les quarts d’heure en moyenne. Les intervalles peuvent se resserrer à 8 minutes au moment des heures de pointe. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 22 Le territoire est également desservi par le RER C (branche en direction Argenteuil et Pontoise), qui a deux points d’ancrage dans le territoire : - la gare d’Ermont-Eaubonne, - la gare de Saint-Gratien. Mais le RER C est utilisé de façon plus marginale par les usagers du réseau ferré de la Communauté d’Agglomération. L’offre de liaisons avec Paris est donc dense : fréquence resserrée des passages de train, rapidité de connexion avec la gare du Nord, qui est l’un des points principaux de redistribution des flux franciliens avec Châtelet, notamment grâce aux interconnexions rapides avec les RER B, D, et E et de nombreuses lignes de métro (4, 5, 7). Néanmoins, ces gares sont disposées en périphérie de la CAVAM, que le réseau ferré enserre sans jamais vraiment irriguer. Le réseau ferré forme une fourche à partir de la gare d’Epinay Villetaneuse, située à l’extrême pointe sud du territoire, et les deux branches tangentent plus qu’elle ne franchissent l’espace communautaire. C’est ainsi qu’en dépit d’une offre plutôt dense, trois communes sur les huit ne sont pas desservies par une gare RER ou SNCF : Andilly, Margency et Montmorency. Cette dernière est pourtant l’une des principales villes de la CAVAM. Ainsi, environ la moitié nord du territoire se situe en position d’angle mort par rapport à la desserte ferroviaire. !# ( ' ! '' !'0 ' ! !& !+ ! # ' Le réseau bus assure néanmoins le rabattage des actifs vers les gares : deux lignes de bus rabattent les actifs d’Andilly vers les gares d’Ermont-Eaubonne (ligne TVO n° 10) et d’Enghien (ligne TVO n° 13), trois lignes rabattent les actifs de Montmorency vers la gare d’Enghien (lignes TVO n° 12, 13, 15). Quant à Margency, deux lignes assurent une liaison avec la gare d’Ermont (ligne TVO n° 10 et ligne n° 3801). Les entretiens réalisés en commune confirment que les actifs des deux communes du Nord-Ouest territoire fonctionnent davantage avec la gare d’Ermont, sur le territoire de Val et Forêt, qu’avec les gares d’Enghien et de Soisy. Ces lignes s’inscrivent dans un maillage composé par les itinéraires de 19 bus, dont 17 assurent une connexion à au moins une gare fréquentée par les habitants de la CAVAM. La moitié des lignes est gérée par la société TVO – Valmy. Ce sont essentiellement les lignes qui desservent les communes à l’ouest de l’axe Enghien / Montmorency. C’est dans cette partie du territoire que circulent également les trois bus de la compagnie locale « les cars rose » L’autre moitié du territoire est principalement traversée par des lignes de bus gérées par la RATP (6 lignes au total), qui assurent des liaisons avec les communes de première couronne, voire avec les portes de Paris. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 23 CAVAM, Direction Voirie – Transports – Environnement Ces réseaux sont complétés par les bus scolaires. N° de ligne 10 11 12 13 14 Direction Ermont / Eaubonne RER SNCF Soisy, parc des sources Soisy, dr. Schweitzer Epinay, Gare RER Ermont / Eaubonne RER SNCF Montmorency, la Chênée Enghien SNCF - Ecouen Maillol Enghien SNCF Ermont/Eaubo nne RER SNCF Gestionnaire de ligne Communes de la CAVAM traversées Rabattement gare de la CAVAM Ligne Valmy Saint-Gratien, Soisy, Margency, Andilly Ermont Eaubonne RER SNCF + Champ de Course SNCF Ligne Valmy Soisy Enghien SNCF Ligne Valmy Saint-Gratien, Soisy, Montmorency Ermont Eaubonne RER SNCF + Champ de Course SNCF Ligne Valmy Montmorency, Andilly Enghien SNCF Ligne Valmy Soisy Enghien SNCF + Champ de Course SNCF + Ermont Eaubonne Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 Liaison 1ère couronne et Paris Liaisons communes Val d' Oise 24 N° de ligne 15A 15M SOISY BUS 37 3801 Direction Argenteuil RER SNCF Enghien SNCF Enghien SNCF Montmorency, La Chênée Champ de Course SNCF Soisy, parc des Sources Epinay / Villetaneuse Montmagny, JB Clément Domont Eaubonne Gestionnaire de ligne Communes de la CAVAM traversées Rabattement gare de la CAVAM Ligne Valmy Saint-Gratien Enghien SNCF + Saint Gratien RER Ligne Valmy Montmorency Enghien SNCF Ligne Valmy Soisy Champ de Course SNCF Ligne TVO Deuil, Montmagny Epinay-Villetaneuse SNCF Cars rose Margency Ermont Eaubonne RER SNCF 3802 MontsoultMontmorency Cars rose Margency, Soisy, Montmorency 3804 Eaubonne bus Cars rose Limite de Soisy 254 Mairie de Montmagny Saint Denis, Porte de Paris RATP Montmagny 256 Gare d' Enghien RATP - La Courneuve Deuil, Montmagny Enghien SNCF + La Barre d' Ormesson SNCF + Deuil-Montmagny SNCF 356 Deuil la Barre RATP Saint Denis Deuil, Montmagny Epinay-Villetaneuse SNCF + La Barre d' Ormesson SNCF RATP Deuil, Montmagny La Barre d' Ormesson SNCF + DeuilMontmagny SNCF RATP Saint-Gratien Ermont Eaubonne RER SNCF + Saint-Gratien RER RATP Saint-Gratien Saint-Gratien RER Autres Montmorency, Groslay Groslay SNCF 556 138 238 9502 Deuil la Barre, ZA du Moutiers - Deuil la Barre, Aubépine Ermont/Eaubo nne RER SNCF - Porte de Clichy RER Saint-Gratien RER - Asnières Gennevilliers Métro Montmorency Aéroport Roissy CDG Liaison 1ère couronne et Paris Liaisons communes Val d' Oise Ermont Eaubonne RER SNCF + Champ de Course SNCF Source : Les transports en Commun, lignes semaine, 04 Mars 2004, CAVAM, Direction Voirie – Transports – Environnement L’analyse des itinéraires montre que les liaisons sont assez cloisonnées et fractionnées au sein de l’espace communautaire : - Saint-Gratien est peu reliée aux autres communes de la CAVAM, et aucun lien n’existe avec les trois communes situées à l’Est du Territoire, - Groslay est également assez peu reliée au reste du territoire, si ce n’est la ligne Montmorency – Roissy CDG dont les horaires ne sont pas adaptés à une desserte locale, Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 25 - Une césure nette apparaît entre l’est et l’ouest de l’axe formé par les communes d’Enghien et de Montmorency, que formalise le tracé de la ligne 13 : o Un circuit Nord-Sud entre Andilly, Margency et Montmorency, polarisé par la gare d’Enghien, qui se révèle être le barycentre de l’organisation des flux sur le territoire, o Un circuit Est/Ouest entre Deuil la Barre et Montmagny, largement ouvert sur les communes de première couronne de Seine Saint Denis. La couverture du réseau de bus est inégale en fonction des communes. La commune de Soisy présente le taux de couverture le plus satisfaisant de la communauté d’agglomération. Elle bénéficie en outre d’une ligne locale, le Soisy-Bus, qui permet de désenclaver les quartiers plus excentrés par rapport aux axes principaux. La commune de Montmagny jouit aussi d’une bonne couverture, ainsi que Deuil la Barre – à l’exception des secteurs dans le haut de la commune. A l’inverse, les communes d’Andilly et de Groslay disposent d’un réseau de bus assez réduit. Les lignes de bus de Saint Gratien, de Montmorency et de Margency ne circulent que très peu dans les épaisseurs du tissu résidentiel, et suivent des tracés Nord/Sud. Les principales doléances exprimées par les usagers, d’après les entretiens réalisés en commune, sont l’insuffisance des fréquences, notamment passé 20h00, et le manque de fiabilité et de souplesse des horaires. Cela s’explique notamment par l’encombrement des axes routiers aux heures de pointe. # ' #' !& * ! (' ! ' ' Andilly Deuil la Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-ss-Montmorency Total ! + ! ! ' , ! + 1 ' & ' 2 Part des actifs utilisant la voiture 61,0% 46,4% 52,1% 64,4% 47,7% 58,7% 44,4% 53,5% 51,0% Part des actifs utilisant les TC 12,3% 30,1% 26,2% 12,5% 30,4% 17,5% 32,3% 22,6% 25,7% Source : INSEE 99, Recensement de la population, exploitation complémentaire En effet, un quart seulement des actifs utilise les transports en commun pour se rendre au travail… alors que 80% des actifs travaillent à l’extérieur de la CAVAM, dont une grande majorité sur Paris. La voiture reste le principal mode de locomotion. C’est sans surprise que ce taux est le plus bas sur les trois communes qui ne sont pas directement desservies par une gare RER ou SNCF. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 26 La Communauté d’Agglomération jouit d’un très bon positionnement sur le réseau routier du Nord-Ouest de l’Ile-de-France. La commune de Saint-Gratien a un accès direct sur l’A15, qui assure une connexion rapide dans des conditions normales de circulation sur l’A86 et au périphérique parisien au niveau de la Porte de Clichy. Lorsque le trafic est fluide, il faut 35 minutes pour gagner le centre de Paris. Elle est également tangentée par les RN1 et RN14, qui relient le territoire à l’A1 et au nord de Paris. Mais, à l’instar du réseau ferré, ces grands axes frôlent les périphéries du territoire sans toutefois l’innerver. Ce qui induit des flux intra-communautaires nombreux, avec, en conséquence, la saturation des axes structurants à l’heure de pointe. Les difficultés sont principalement observées sur la RD 109 et l’itinéraire RD 125- RD 144. Les analyses réalisées dans le cadre des études de définition de tracé routier ont permis de constater une dégradation progressive des conditions de circulation avec le développement des circulations est-ouest. Projet : Le Boulevard Intercommunal du Parisis pour désengorger les axes de la vallée de Montmorency Mais la Communauté d’Agglomération est concernée par le tronçon central du Boulevard Intercommunal du Parisis, qui relie l’A15 à Roissy (accroche sur l’A1). Une première amorce a été réalisée sur le territoire communautaire entre Saint-Gratien et Soisy-sousMontmorency. Elle a pour objet de rabattre les flux de Saint-Gratien et de Soisy sous Montmorency sur l’A15. Elle a permis en outre de délester la commune de Saint-Gratien du trafic routier qui engorgeait le centre ville. Le deuxième tronçon du BIP, le « BIP centre », a une vocation plus locale, qui doit à terme offrir un axe routier davantage dimensionné aux flux de circulations qui existent actuellement, et désengorger ainsi les axes aujourd’hui saturés. Ce tronçon fait la jonction entre la RD 109 et la RN1, et a été intégré dans les documents d’urbanisme locaux au travers la définition d’emplacements réservés. Le tronçon « Bip Centre » « devrait à terme délester l’ensemble des voiries locales de la vallée de Montmorency de 100 à 200 véhicules à l’heure de pointe, ce qui permet de retrouver une fluidité sur 2 ces axes et d’en diminuer les nuisances » . Projet : le passage de la tangentielle Nord à la gare d’Epinay-Villetaneuse Si de nombreux ménages ont recours à leur automobile pour effectuer leur déplacement, cela est à relier également à la faible performance des liaisons banlieue à banlieue par les transports en commun. Aussi, la tangentielle nord, qui relie Sartrouville à Noisy-le-Sec, devrait-elle contribuer à inciter à la fréquentation des transports en commun en améliorant les liaisons intra-banlieues et en offrant une alternative aux déplacements automobiles. En effet, le projet propose une rame toutes les cinq minutes en heure de pointe, une plus grande rapidité (30 minutes pour relier Sartrouville à Noisy le Sec), des interconnexions optimisées avec les lignes de RER et du transilien… La Communauté est directement concernée par le projet, grâce à la mise en service à la gare d’Epinay-Villetaneuse d’une gare pour la tangentielle nord. Ce sont les communes de Deuil la Barre et de Montmagny qui sont le plus directement impliquées dans le projet. 2 Note éditée par la Direction des Routes, Région Ile-de-France, 27 Mars 2003 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 27 Notons toutefois que la tangentielle Nord contribue à renforcer l’offre de transport déjà abondante au sud du territoire, et accentue la nécessité de réfléchir à la question des lignes de rabattement sur les nodalités : amélioration des performances (notion de site propre), capacité de draînage, adaptation et assouplissement des horaires, réflexion sur l’option « mobilien » etc… pour inciter les habitants à délaisser leur automobile au profit des transports en commun. Si le BIP déleste une partie du trafic de surface dans les axes du territoire, peut-être serait-il judicieux d’imaginer des aménagements permettant d’améliorer les performances des axes. ' ' ! # ' ' 3 " $ Si la Communauté poursuit son développement démographique, notamment au travers d’une offre renouvelée d’habitat sur le territoire, il lui incombe d’inscrire ce développement en accord avec les orientations du Plan de Déplacements Urbains de l’Ile-de-France (PDUIF), outil de régulation des déplacements au service des orientations fondamentales du SDRIF, actuellement en cours de révision. Le PDUIF, approuvé en 2000, définit notamment les objectifs suivants pour réduire les dysfonctionnements en matière de déplacements : - une diminution de 3% du trafic automobile, différenciée selon les zones de l’agglomération et leur desserte en transports collectifs : elle s’élève à 5% pour les déplacements à l’intérieur de Paris, et des départements entre la Petite Couronne et Paris, et à 2% pour les déplacements internes à la Grande Couronne et entre la Petite et la Grande Couronne. - Une augmentation de 2% de l’usage des transports collectifs, leur part modale devrant représenter le tiers des déplacements domicile-travail et domicile-école… Pour ce faire, il préconise en particulier de mettre davantage en cohérence la localisation des projets d’aménagement avec leurs dessertes, de systématiser une procédure de type étude d’impact pour les grands projets et d’élaborer un plan de gestion des déplacements avant toute implantation d’un pôle générateur de trafic. La déclinaison locale du PDUIF n’est pas encore formalisée, puisque la Communauté n’a pas encore mené son Plan Local de Déplacement, bien qu’elle participe au Comité de Pôle de la gare d’Epinay-Villetaneuse et au Comité d’axe de la ligne 9502 (Montmorency – Roissy CDG). Les projets de la Tangentielle Nord et du BIP centre vont certes dans le sens du PDUIF, mais il reste à élaborer la réflexion pour les accompagner dans les épaisseurs du tissu, où le PLH est appelé à définir une programmation de logements, et notamment quelques opérations d’aménagement structurantes qui poseront la question de l’accessibilité et de la desserte. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 28 STR STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENT UN PARC RESIDENTIEL VALORISÉ Logts construits avant 1949 % de logts collectifs % logts vacants % résidences secondaires % T1-T2 % T5 % résidences principales inconfortables CAVAM 23.3% 57.8% 6.9% 1.5% 19.5% 25.9% 5.3% Andilly 30.7% 26.7% 7.7% 0.8% 21.1% 44.5% 8.8% Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy Bassin d'habitat Aire urbaine Val-d'Oise 28.4% 55.7% 7.0% 1.2% 20.8% 23.3% 5.6% 30.3% 38.1% 5.3% 1.4% 16.0% 31.8% 8.2% 11.2% 37.6% 5.5% 1.0% 8.3% 45.1% 6.5% 15.4% 52.7% 7.5% 1.5% 15.8% 25.8% 7.0% 33.1% 60.7% 8.1% 1.8% 19.6% 29.8% 5.3% 12.6% 72.5% 6.5% 1.7% 23.8% 18.8% 3.2% 20.9% 56.2% 6.2% 1.2% 17.7% 26.0% 4.5% 27.1% 59.1% 7.6% 1.6% 20.7% 25.6% 5.8% 35.7% 68.8% 8.0% 3.3% 31.8% 19.9% 9.8% 19.8% 49.4% 6.3% 1.5% 16.9% 27.7% 7.2% Source : INSEE – RGP 1999 # ! 1! + ! 4' #' En 1999, le parc de logements de la CAVAM comporte 42700 logements, dont 23,3% ont été construits avant 1949. Pour le Val d’Oise, 19,8% du parc a été édifié pendant cette période. Ce parc ancien correspond essentiellement aux centres anciens des communes et aux lotissements édifiés avant la première guerre mondiale : la vallée de Montmorency a été l’un des premiers axes d’urbanisation de l’agglomération parisienne, guidée par la voie ferrée. Le parc ancien représente encore un tiers des logements de MONTMORENCY, de GROSLAY et d’ANDILLY. A l’opposé, il est plus marginal à SAINT-GRATIEN, où 64% des logements datent de 1949-1974. Cet habitat est associé à des logements collectifs, dont une partie appartient au parc social. La part de logements sociaux (30% en 1999) y est la plus importante de la CAVAM. A l’échelle de la Communauté d’Agglomération, près de la moitié des logements a été édifiée à l’époque des Trente Glorieuses. Ce développement s’est prioritairement réalisé sur les communes à l’ouest de MONTMORENCY. Ce parc a été complété ensuite par l’urbanisation par voie pavillonnaire des communes qui jouxtent MONTMORENCY au Nord et à l’Est. La représentation des logements individuels dans l’ensemble du parc (42%) confirme la vocation résidentielle préservée de la vallée. Le modèle pavillonnaire domine sans partage sur les communes périphériques périurbanisées dans les années 80 et 90. Le logement collectif demeure bien représenté dans les communes les plus urbaines (SAINT-GRATIEN, MONTMORENCY et DEUIL-LABARRE), qui ont reçu une partie de l’effort de construction dans les années 50 et 60. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 29 ! ! 1 ! 5 # # ' ! ' ' ' ! ' ' Les propriétaires occupants sont majoritaires dans toutes les communes, à l’exception de 60% SAINT-GRATIEN. La CAVAM s’inscrit en cela 50% dans les moyennes départementales. A MARGENCY, « commune pavillonnaire », la part 40% des propriétaires occupants atteint 80%. 30% Autrement dit, on s’installe pour le plus ou moins long terme dans la vallée. 20% Cette conclusion mérite toutefois d’être nuancée, 10% car les communes observent une tendance à 0% la volatilité des ménages. La rotation des propriétaires est évidemment plus faible que CA de la Vallée de Aire urbaine Val-d'Oise Montmorency celle des locataires, mais en moyenne, 40% des habitants des communes de la CAVAM ont quitté leur commune de résidence entre 1990 et Propriété Loc. priv é Loc. HLM 1999, et 62% leur logement. Ceci est par ailleurs concordant avec le déficit migratoire qui ralentit Source : INSEE 1999 la croissance. Ces communes sont plus fermées aux jeunes ménages et décohabitants, qui initient volontiers leur parcours résidentiel sur le segment locatif, faute d’une capacité d’accueil insuffisante du parc locatif. Statut d'occupation Le parc locatif social représente 21% des résidences principales à l’échelle de la CAVAM. En réalité, la majorité des communes se trouve sous le seuil de 20%. Le déficit est compensé à l’échelle communautaire par les taux élevés de logements sociaux des communes de SAINT-GRATIEN et de MONTMAGNY. ' ' ! . ' !' ! #' Taille des logements 60,0% L’importance du parc individuel augure de logements de grande taille. A l’échelle de la CAVAM, les T5 représentent un quart du parc contre 28% pour le Val d’Oise. La typologie est assez équilibrée. 50,0% 40,0% 30,0% 20,0% 10,0% 0,0% CA de la Vallée de Aire urbaine Val-d'Oise Montmorency T1-T2 T3-T4 Les grands logements sont surreprésentés dans les communes résidentielles d’ANDILLY et de MARGENCY, où la part des T5 avoisine les 44%. Ils le sont également à MONTMORENCY (présence de grandes villas) et à GROSLAY (lotissements pavillonnaires des années 80 et 90). T5+ Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 30 La taille moyenne des ménages est de 2,55 et la taille moyenne des logements est de 4 pièces. Le nombre moyen de personnes par pièce est de l’ordre de 0.69, ce qui est inférieur aux deux référents. La tendance est globalement à la sousoccupation des logements. C’est une conséquence directe de la décohabitation, déjà lisible au travers le solde migratoire annuel par âge. 20% du parc de logements a été construit dans les années 80 et 90 : ce sont essentiellement des pavillons investis par des familles. Depuis, les enfants ont grandi, et ont quitté « le nid ». Nombre moyen de personnes par pièce 0,80 0,75 0,70 0,65 0,60 0,55 0,50 CA de la Vallée de M o ntmo rency A ire urbaine Val-d' Oise ( Taux de résidences principales auxquelles il manque un élément de confort (hors chauffage central) 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% CA de la Vallée de M o ntmo rency A ire urbaine Le parc de logements de la Communauté d' agglomération est en regard du département et de l’aire urbaine, globalement confortable. Trois communes ont néanmoins des taux élevés d’inconfort en 1999 : il s’agit d’ANDILLY, de GROSLAY et de MONTMAGNY. Sur les deux premières, la part importante de leur parc ancien (30% et plus) peut être un élément d’explication. Sur MONTMAGNY, le parc datant d’avant 1949 n’est que de 15%. De plus il faut noter sur MONTMORENCY que le parc dont le tiers date d’avant 1949, est néanmoins en état correct. Val-d' Oise Mais il existe un phénomène de mal-logement dans le territoire communautaire particulièrement délicat : les groupes de gens du voyage sédentarisés à GROSLAY et MONTMAGNY, sur le site de la butte pinson. L’amélioration des conditions de ce groupe de population est une problématique du PLH. Quant au parc privé, nous verrons comment il peut jouer le rôle de parc social de fait, dans des conditions d’hébergement pas toujours satisfaisantes. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 31 + '' 0 ' Evolution du taux de vacance 7.00% < 2=89 :2;89 8.00% 62789 6.00% 5.00% 4.00% 3.00% 2.00% 1.00% 0.00% 1990 1999 2003 Source : RGP 1990 et 1999 – EDF / DDE 95 Evolution du parc vacant depuis 19994 (vacance globale et vacance longue durée) en base 100 Base 100 105 100 95 90 85 80 1999 2000 2001 2002 2003 Année Vacance globale Vacance longue durée Source : EDF – DDE 95 + ! Taux 5.9% 6.5% 10.2% 10.5% 7.7% 7.4% 5.6% 6.7% 6.8% ! La vacance est en progression sensible depuis 1990, en dépit de la pression du marché immobilier. Néanmoins, cette lecture mérite d’être nuancée. Le graphe en courbe ci-contre montre une évolution comparée de la vacance globale et la vacance longue durée (une vacance supérieure à trois années). Cette dernière tend à reculer, alors que la vacance globale se relève. Les taux sont élaborés à un instant T, et sont donc sensibles aux variations conjoncturelles du marché du logement. A côté d’une vacance structurelle qui se résorbe face à une demande croissante, grâce aux opérations de reconquête du parc ancien, il existe une vacance conjoncturelle plus aléatoire, liée à la rotation des habitants. Or, depuis 2001, les professionnels de l’immobilier ont observé une accélération des transactions, les communes une plus grande volatilité des administrés. Ce phénomène se vérifie à travers la vacance relevée par EDF. 1999 Andilly Deuil Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint Gratien Soisy Total CAVAM ! # 5.5% 5.7% 10.0% 2.7% 7.5% 6.9% 5.9% 5.0% 6.3% 12.0% 6.5% 11.2% 2.8% 7.8% 7.6% 7.0% 5.4% 7.4% 2003 Dont vacance longue durée 32.7% 53.8% 66.0% 66.7% 50.5% 56.2% 46.4% 46.2% 50.6% Source : EDF – DDE 95 – vacance relevée à la fin du dernier trimestre Plus la vacance de longue durée pondère la vacance globale, plus celle-ci est faible (les effets déformants de la vacance de rotation jouent moins). Seule la commune de GROSLAY constitue l’exception : le taux de vacance est très largement supérieur à la moyenne de la CAVAM, et cette vacance correspond essentiellement à une vacance longue durée. Elle est essentiellement localisée dans le parc ancien de la commune, en dépit d’une OPAH. En revanche, la situation de la commune de MARGENCY est particulièrement tendue : la vacance résiduelle est une vacance incompressible. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 32 PARC LOCATIF PRIVE UNE PART DU PARC LOCATIF PRIVE JOUE LE ROLE DE PARC SOCIAL DE FAIT ( ' + ménages dont les revenus < 9,15 K€ FILOCOM 2001 CAVAM Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy/Montmorency Enghien-les-Bains Source : FILOCOM 2003 – DDE 95 ' +# % dans le parc de résidences principales 5 726 79 1 289 372 35 729 1 086 1 169 967 790 + ( ' + !'2 % ménages dont les revenus < 9,15 K€ parc locatif HLM SEM parc locatif sect.privé parc propriétaire occupant 26% 16% 28% 28% nr 25% 28% 24% 25% 29% 24% 32% 27% 25% nr 37% 19% 21% 24% 24% 7% 5% 8% 8% 4% 8% 7% 7% 8% 8% 14% 11% 15% 14% 3% 17% 13% 15% 15% 16% En 2001, selon les données Filocom, 14% des résidences principales sont occupées par des ménages dont les revenus annuels sont faibles, n’excédant pas 9 150€. Ce taux de ménages à revenus faibles est équivalent dans le parc locatif public et dans le parc locatif privé. Ce dernier remplit donc une fonction de parc social de fait, plus ou moins accusée selon les communes. Le poids des ménages précarisés dans le parc locatif privé atteint, voire dépasse, les 25% sur GROSLAY, DEUIL, ANDILLY et MONTMAGNY. Ces données doivent être rapprochées de l’existence de plusieurs « marchands de sommeil », qu’ont repérés les services des villes de GROSLAY, MONTMAGNY, SAINT GRATIEN et DEUIL LA BARRE sur leur territoire. Val d' Oise Ile de France Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy/Montmorency CAVAM Alloc ALF Alloc ALS Alloc APL 17 489 162 935 13 991 292 570 18 343 106 16 261 208 288 162 1 402 20 281 78 11 129 416 275 162 1 372 Répartition des allocataires par stat.d'occupation % parc public % parc privé % accession 52 806 435 540 45% 41% 31% 42% 16% 8% 26 615 147 12 590 422 1 165 609 3 586 34% 42% 24% 21% 38% 38% 47% 57% 43% 44% 36% 45% 41% 33% 36% 24% 24% 31% 11% 16% 26% 0% 24% 9% 7% 12% 13% Source : CAF 2002 – DDE 95 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 33 Selon les données de la CAF en 2002, parmi les ménages bénéficiant d’une aide au logement, près d’un tiers résident dans le parc locatif privé à l’échelle de la CAVAM, avec des taux beaucoup plus élevés sur des communes peu dotées en locatif public. Dans le parc locatif privé de MONTMAGNY toutefois, en dépit d’un parc locatif social développé, le poids des bénéficiaires d’une aide au logement (50%) est bien supérieur au taux communautaire de 27% % allocataires (aides au logement) dans accession parc public parc privé 38% 47% 6% 22% 26% 2% 40% 26% 4% 45% 28% 5% 26% 17% 0% 50% 37% 10% 32% 19% 2% 35% 30% 3% 34% 22% 3% 36% 27% 4% Val d' Oise Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy/Montmorency CAVAM Source : CAF 2002 – DDE 95 '' ' ' # # ' !# ' * ' ! # ! 2 Les aides de l’ANAH hors OPAH concernent 230 logements par an en moyenne sur la CAVAM. Seules deux opérations ont vu le jour sur le territoire de la CAVAM, l’une à GROSLAY qui s’est achevée en 1999 et l’autre à MONTMAGNY qui s’est déroulée de décembre 2000 à décembre 2003. Le bilan à octobre 2003 de cette dernière OPAH faisait état pour des objectifs de réhabilitation de 25 logements propriétaires occupants et 45 logements propriétaires bailleurs, de résultats très faibles à hauteur de 15 logements améliorés pour les premiers et de 9 pour les seconds. Entre 1993 et 2002, les travaux de réhabilitation réalisés par des propriétaires bailleurs de la CAVAM et subventionnés par l’ANAH ont concerné plus de 2300 logements, soit un impact annuel sur le parc locatif privé de l’ordre de 3%, supérieur de 1 point au taux départemental. La part des logements conventionnés est faible à l’échelle de la CAVAM (4%) en regard des référents. En revanche, celle des logements intermédiaires est largement supérieure avec 22%. Val-d' Oise Ile-de-France Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy / Montmorency CAVAM %subventionné s /an /parc locatif privé total logt subventionnés 1993-2002 % LC / subventionn és 2.1% 2.4% 0.3% 2.1% 2.0% 0.0% 2.0% 3.9% 2.3% 6.1% 3.1% 11 709 279 792 3 357 106 0 133 778 316 619 2 312 12% 4% 0% 4% 6% 0% 41% 0% 0% 0% 3% % dont autres intermédiaires PST et conventionnés / LIP subventionnés 231 1 204 0 16 4 0 0 1 0 0 21 1 129 9 144 0 0 2 0 54 1 0 0 57 11% 15% 0% 0% 0% 0% 0% 22% 63% 22% 22% LI remis sur marché (hors 2002) 1 268 42 845 0 0 0 0 0 168 200 138 506 1 002 27 519 1 46 38 0 18 28 8 6 145 Source : Bilan de l’ANAH 1993 – 2003 – Opéra (LI : logements à loyer intermédiaire – LC : à loyer conventionné) Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 34 DYNAMIQUES DU MARCHE IMMOBILIER UN MARCHÉ SELECTIF, ORIENTE VERS L’ACCESSION A LA PROPRIETE DANS LES MAISONS INDIVIDUELLES Le secteur de la vallée de MONTMORENCY appartient aux marchés valorisés de l’Ile-de-France. La structure du parc de logements, dominée par le modèle pavillonnaire, favorise la présence de logements de grande taille à proximité de Paris, assez courus sur la scène immobilière francilienne. Un premier aperçu du niveau du marché privé a pu être réalisé en s’appuyant sur l’analyse des logements proposés à la location ou à la vente par les agences. Cela permet d’obtenir un tableau des tendances de l’offre, en terme de niveaux de prix, et en terme de localisation. *# ( +# ! '! ' ' ' L’offre de logement est composée à 58% de petits logements (T1 et T2), dont un tiers de deux pièces. C’est la typologie la plus représentée. Ce qui explique, en dépit de la mise sur le marché de très grands logements, que la taille moyenne des logements mis à la location n’excède pas 57 m2. Cette offre est essentiellement localisée sur SAINT-GRATIEN, DEUIL-LA-BARRE et MONTMORENCY. Le prix au m2 est nettement plus élevé sur les T1 et T2 que sur les autres types logements, signe d’une tension particulière sur les petits logements. Il faut compter en moyenne 503 €uros en moyenne pour un studio, et 686 €uros pour un deux pièces. C’est la conséquence directe du desserrement des ménages observé précédemment. A l’échelle de la Vallée de Montmorency, les communes les plus à l’Est, au contact de la Seine-SaintDenis, proposent un prix au m2 plus bas que les autres communes du territoire. C’est à MARGENCY et ANDILLY que les prix ramenés au m2 sont les plus élevés. L’offre y est plus restreinte ; or, ces communes sont recherchées. Le marché y est plus sélectif, en atteste le revenu moyen par foyer fiscal… L’offre reste diversifiée en terme de prix, de taille et de localisation. Elle est répartie de façon équilibrée sur le territoire. *# '' , # # # + ' La spécificité résidentielle de la vallée de Montmorency stimule le marché de l’accession à la propriété. Des familles constituées s’installent. On distinguera les appartements et les maisons. Appartements L’accession à la propriété dans les appartements s’appuie sur deux types de marchés : celui des primo-accédants et de celui des jeunes retraités. La typologie la plus représentée dans l’offre est le T4. La taille moyenne des appartements en vente avoisine 85 m2 pour un prix moyen de 2811 euros au m2. A l’instar de la location, les trois quarts de l’offre émanent de SAINT-GRATIEN et de MONTMORENCY. Ces communes proposent des prix plus élevés au m2 que les autres communes – Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 35 à l’exception d’ANDILLY et MARGENCY, où les appartements sont des produits rares et de standing. Mais cela est aussi à lier à la structure du parc. Les logements collectifs y sont plus nombreux. Des écarts de prix sensibles au sein d’une même commune s’observent, témoignant de marchés très localisés (quartiers huppés et tropisme d’ENGHIEN) Les niveaux de prix des appartements s’arrêtent où commencent ceux des maisons. Maisons individuelles L’offre en maisons individuelles est plus abondante, et se répartit de façon équilibrée sur la vallée dont le caractère résidentiel forge l’identité locale. Les grands et très grands logements de bon standing composent la majorité de l’offre. Les pavillons de 6-7 pièces dominent l’offre, pour une taille moyenne de 150 m2. Les prix au m2 sont sensiblement équivalents à ceux des appartements, en dépit des prestations complémentaires incluses dans les pavillons : jardin, garage, … En matière de gamme de prix, MONTMORENCY tient le haut du pavé, en raison notamment de villas directement héritées des lotissements de luxe dans les parcs de MONTMORENCY, créés sous le second empire. Le marché autour d’ENGHIEN-LES-BAINS/ MONTMORENCY est encore prisé et demeure sélectif. En revanche, le marché vers MONTMAGNY et GROSLAY est plus accessible. Peut-être le voisinage de villes décotées, comme VILLETANEUSE ou SARCELLES, pénalise-t-il ces communes. Quant à MARGENCY et ANDILLY, qui offrent les plus beaux volumes du secteur, le prix au m2 apparaît faible au regard des communes voisines. Le pavillon y est peut-être un produit plus banalisé. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 36 MARCHÉ DE L’ACCESSION (PRIX 2004) Appartement Typologie de l’offre de la CAVAM Type de logement Superficie moyenne Prix minimum T1 T2 T3 T4 T5 T6 48 69 84 116 130 65 553.00 € 79 300.00 € 122 800.00 € 230 000.00 € 246 900.00 € Prix moyen 146 086 € 189 258 € 228 458 € 363 641 € 347 533 € Nature de l’offre par commune (moyenne) Nombre de pièces Andilly/Margency Deuil-la-Barre Groslay Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency CAVAM Superficie 2.50 4.00 3.20 3.33 4.03 3.87 3.67 3.85 Prix moyen 55.25 85.88 64.40 68.67 92.80 82.53 71.56 84.68 Prix max 170 150 € 212 496 € 142 260 € 109 617 € 280 433 € 243 556 € 192 761 € 240 680 € 206 000 € 577 500 € 400 000 € 577 500 € 401 000 € Prix moyen au M2 3 170 € 2 430 € 2 256 € 1 586 € 3 032 € 2 850 € 2 691 € 2 811 € Prix moyen au M2 3 061 € 2 675 € 2 693 € 3 140 € 2 732 € Références Ile-de-France fin 2004 : Prix moyen petite couronne : 2.788 €/m2 (+15.3% entre 2003 et 2004) Prix moyen grande couronne : 2.171 €/m2 (+16.6% entre 2003 et 2004 Maison Typologie de l’offre de la CAVAM Type de logement Superficie moyenne Prix minimum Prix moyen Prix max Prix moyen au M2 < ou égal à 4 pièces 5 pièces 6 pièces 7 pièces 8 pièces 9 pièces 10 pièces et plus 122 120 141 158 227 230 346 232 000 € 192 200 € 282 000 € 336 000 € 376 168 € 380 000 € 384 000 € 389 718 € 338 489 € 400 920 € 458 697 € 639 997 € 549 043 € 890 383 € 720 300 € 544 000 € 640 500 € 731 755 € 1 100 000 € 750 000 € 1 600 000 € 3 344 € 2 874 € 2 862 € 2 908 € 2 900 € 2 380 € 2 667 € Nature de l’offre par commune (moyenne) Nombre de pièces Andilly/Margency Deuil-la-Barre Groslay/Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency CAVAM Superficie 7.89 6.00 6.86 7.21 6.11 6.64 6.77 197 138 158 206 177 158 170 Prix moyen 473 074 € 404 539 € 384 432 € 609 149 € 592 452 € 435 870 € 475 234 € Prix moyen au M2 2 458 € 2 914 € 2 538 € 3 091 € 3 412 € 2 802 € 2 853 € MARCHÉ DE LA LOCATION (PRIX 2004) Typologie de l’offre de la CAVAM Type de logement T1 T2 T3 T4 T5 T6 Superficie moyenne Loyer minimum Loyer moyen 33.5 50 65 78 119 140 350.00 € 473.00 € 689.00 € 854.00 € 1 500.00 € 1 700.00 € Nature de l’offre par commune (moyenne) Nombre de pièces Andilly/Margency Deuil-la-Barre Groslay Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency CAVAM Superficie 2 2 2 3 3 2 3 2 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 30 46 52 74 63 48 61 57 Loyer max 503 € 686 € 814 € 997 € 1 603 € 1 848 € Prix moyen 788 € 660 € 661 € 990 € 868 € 651 € 834 € 784.9 € Prix moyen au M2 18 € 15 € 14 € 13 € 14 € 14 € 14 € 14.2 € Part dans la totalité des offres 12% 22% 44% 17% 6% 620 € 1 080 € 1 101 € 1 172 € 1 832 € 1 995 € Part dans la totalité des offres 5% 17% 27% 32% 10% 6% 7% Références Ile-de-France fin 2004 : Prix moyen petite couronne : 2.788 €/m2 (+12.5% entre 2003 et 2004) Prix moyen grande couronne : 2.171 €/m2 (+12.5% entre 2003 et 2004) Loyer moyen au M2 15 € 14 € 12 € 13 € 14 € 13 € Part dans la totalité des offres 24% 34% 27% 11% 5% 3% Références Ile-de-France fin 2004 : Prix moyen 78,92,93 : 15.7€/m2 Source : OLAP 37 *# ! !( 1 ' & '' ' ' ' ' ('2 Les prix dans le neuf ont connu une progression significative ces quatre dernières années. 3000 350 2500 300 250 2000 200 1500 150 1000 100 500 50 0 Logements individuels Logements collectifs Evolution des prix entre 1999 et 2003 des logements neufs 0 1999 2000 2001 Logement collectif (en €/m2) 2002 2003 Logement individuel (en K€) Source : DREIF - Enquête ECLN – 1999 à 2003 Les appartements : des prestations qui s’agrandissent Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency CAVAM Val d' Oise Prix au m2 des logements collectifs neufs en 2003 2 694.00 € 2 337.00 € 2 573.01 € 2 482.22 € 2 065.00 € 2 836.00 € 2 475.00 € 2 626.68 € 2 492.00 € 2 315.00 € Source : DREIF - OCLN D’après l’enquête ECLN (enquête sur la construction neuve), le prix moyen au m2 des logements collectifs de la CAVAM en 2003 s’élève à 2492 €, alors que la moyenne départementale s’élève à 2315 €. Depuis 1999, les prix ont connu une augmentation annuelle de + 5,11% sur l’ensemble du territoire communautaire. Cette progression est de l’ordre de la moyenne départementale (5.30%) La géographie du marché de l’immobilier des prix dans le neuf coïncide avec celle du marché de l’ancien. Aussi, MONTMORENCY est-elle incontestablement la commune la plus chère de la CAVAM, suivie de SOISY et d’ANDILLY. En revanche, MONTMAGNY reste la commune meilleur marché de la CAVAM. Le produit le plus fréquemment mis à la vente est le 3 pièces. La taille moyenne des logements oscille entre 60 et 70 m2. La taille des appartements tend à s’agrandir, comme pour compenser la raréfaction de logements individuels. Les logements individuels : un produit qui se raréfie et sous tension La construction de logements individuels s’est tassée depuis le début des années 1990. L’offre est donc aujourd’hui plus réduite, et, de fait, la pression se traduit par un taux d’augmentation annuel des Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 38 prix de 5.87%, alors que pour le Val d’Oise, cette progression est de l’ordre de 5%. Aujourd’hui, il faut compter 262 000 € pour un pavillon de 112 m2, alors qu’en 1999, le même produit revenait à 244 000€. Le niveau du marché est supérieur à celui de la moyenne départementale. Il faut compter 208.000 € en moyenne pour acquérir un pavillon sur le département. Les logements individuels mis à la vente depuis 1999 représentent à peine 12% de l’ensemble. Le pavillon de trois pièces fait son apparition sur le marché, et la taille des pavillons tend à se réduire. Deux facteurs expliquent le phénomène : la réduction des disponibilités foncières et la pression du marché qui élève les prix au mètre carré. Répartition par taille des logem ents individuels m is à la vente entre 2000 et 2003 Répartition par taille des logem ents collectifs m is à la vente en 2000 et 2003 80 40 70 35 30 60 25 50 20 40 15 30 10 20 5 0 10 1 pièce 0 3 pièces 4 pièces 2000 2001 5 pièces 2002 3 pièces 4 pièces 2000 2003 6 pièces et + 2003 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 2 pièces 5 pièces 6 pièces et + 39 UN PARCOURS RESIDENTIEL DIFFICILE ENTRE PARC PUBLIC ET MARCHE IMMOBILIER 1! #( ' # * ' ' 5 ! ' ! ' L’analyse des migrations entre 1990 et 1999 a permis de démontrer que la CAVAM accueillait principalement des ménages dont les enfants sont déjà pré-adolescents. En revanche, les décohabitants et les jeunes couples dès le premier enfant tendaient à quitter le territoire de la Vallée de Montmorency dans la mesure où leur niveau de revenu cumulé à des besoins en surfaces plus importantes pour les familles les situait dans un segment de marché particulièrement difficile. * > )! ' *# ! ' # ' Les simulations d’investissement permettent de préciser les niveaux de revenus de cette population en voie d’éviction. En effet, sur la base d’une offre moyenne à DEUIL LA BARRE de 320 000 € pour une maison de 5 pièces, avec un apport initial de 30% et un prêt sur 20 ans on s’aperçoit que seulement 40% des ménages de 4 personnes actuellement résidents ont théoriquement les moyens d’investir raisonnablement dans un logement compte tenu des prix du marché. Ce même pourcentage est retrouvé pour les communes de Montmorency et pour des ménages de 2 personnes de SAINT GRATIEN. La même démonstration pourrait être faite avec le marché de la location privée. Hors nombreux sont parmi ces ménages ceux qui n’ont pas accès au logement social. Au final, 20% des ménages sur DEUIL LA BARRE et sur SAINT GRATIEN et 30% sur MONTMORENCY sont « hors marché » : soit leurs conditions de logement sont inadaptées (taille du logement, qualité), soit ils bénéficient d’un logement social bien que leur revenu ait dépassé les plafonds d’accès. En tout état de cause, le marché de l’accession leur est très difficilement accessible. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 40 REVENU DECLARATIF 2000 Simulation d' investissement Prix d' achat Apport initial Taux d' intérêt Durée (années) Remboursement mensuel Coût annuel Part des revenus Revenu déclaratif correspondant Offre moyenne Maison 5 pièces 320 000 € 30% 5% 20 1 500 € 18 000 € 33% 54 500 € MENAGE DE 4 PERSONNES DEUIL-LA-BARRE 120 000 € 100 000 € 80 000 € 60 000 € 40 000 € 20 000 € 0€ 1er décile 2ème décile 3ème décile 4ème décile Médiane 6ème décile Prix d' achat Apport initial Taux d' intérêt Durée (années) Remboursement mensuel Coût annuel Part des revenus Revenu déclaratif correspondant Offre moyenne Maison 5 pièces 370 000 € 30% 5% 20 1 700 € 20 400 € 33% 61 800 € 8ème décile 9ème décile dans le marché dans les plafonds HLM Simulation d' investissement 7ème décile MENAGE DE 4 PERSONNES MONTMORENCY 120 000 € 100 000 € 80 000 € 60 000 € 40 000 € 20 000 € 0€ 1er décile 2ème décile 3ème décile 4ème décile Médiane 6ème décile Prix d' achat Apport initial Taux d' intérêt Durée (années) Remboursement mensuel Coût annuel Part des revenus Revenu déclaratif correspondant Offre moyenne Appartement 3pièces 220 000 € 30% 5% 20 1 000 € 12 000 € 33% 36 400 € 8ème décile 9ème décile dans le marché dans les plafonds HLM Simulation d' investissement 7ème décile MENAGE DE 2 PERSONNES SAINT-GRATIEN 3900 65 70 000 € 60 000 € 50 000 € 40 000 € 30 000 € 20 000 € 10 000 € 0€ 1er décile 2ème décile 3ème décile dans les plafonds HLM Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 4ème décile Médiane 6ème décile 7ème décile 8ème décile 9ème décile dans le marché 41 Les enjeux majeurs concernant le parc privé Les différents constats énoncés précédemment soulèvent un certain nombre de questions : comment développer une offre nouvelle en accession plus adaptée à la demande, notamment à celles des jeunes familles, des décohabitants et des ménages à revenus intermédiaires ? Comment développer une accession à prix maîtrisés en évitant les achats spéculatifs ? Comment développer efficacement une offre locative nouvelle ? Comment éviter les effets pervers du chaînon manquant dans le parc de logements actuel ? Ces problématiques peuvent être formulées sous la forme de quatre enjeux majeurs : • • • • Fluidifier le marché. L’un des axes d’intervention est la commercialisation de produits à prix minorés, grâce à des opérations concertées avec les opérateurs. L’autre axe est la valorisation du potentiel du parc ancien, grâce à des outils suffisamment incitatifs auprès des propriétaires bailleurs pour remettre sur le marché des logements vacants et permettre la sortie de logements à loyers maîtrisés. Agir sur les copropriétés dégradées. Les communes sont souvent mises devant le fait accompli, car elles n’ont pu anticiper les évolutions. La mise en place d’un observatoire du logement permettrait d’anticiper les évolutions. L’observatoire sert in fine à enclencher des mesures de vérification effectives et la recherche de solutions adaptées. Par ailleurs, elles n’ont pas les moyens de réaliser la maîtrise foncière des immeubles sur lesquels une intervention s’impose. Les copropriétés dégradées sont une problématique transversale à la CAVAM. Une action d’envergure communautaire sous la forme d’une procédure encadrée, type « OPAH copro », permettrait d’augmenter la force de frappe sur des situations complexes. Diversifier l’offre nouvelle : Les programmes intégrants aux opérations privées des logements publics puisant dans toute la gamme de financement sont à favoriser. Lutter contre les marchands de sommeil. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 42 LOGEMENT SOCIAL UN PARC ANCIEN ET CONCENTRÉ SUR LE SUD DU TERRITOIRE Le parc locatif social sera désigné dans ce chapitre par l’abréviation LLS ((# ' ' ( ' ! ' ! " $ ' ' ( ( ' # #' ' ' LES LOGEMENTS LOCATIFS SOCIAUX AU 01/01/2003 (définition de l’article 55 de la loi SRU) ANDILLY DEUIL GROSLAY MARGENCY MONTMAGNY MONTMORENCY ST GRATIEN SOISY TOTAL CAVAM Bassin d’habitat Total LLS (selon inv SRU) Patrimoin e HLM 104 1361 277 69 1167 1417 2558 1574 8527 104 1182 273 40 990 1233 2247 1478 7547 don non conv autres conv nonHLM Autres bailleurs 0 0 12 3 0 113 4 0 0 132 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 32 118 8 165 logements-foyers Total logt / logts lits equiv lits 0 155 0 29 64 174 160 96 678 0 38 0 0 18 455 511 0 167 0 29 64 180 311 96 847 % LLS dans le parc RP au 1/01/2003 Obligation constructi on 20012004 14.0% 16.0% 9.8% 6.4% 26.8% 16.8% 31.3% 23.2% 21.0% 19.0% 6 53 42 20 0 39 0 0 160 265 Source: DDE 95 pour les LLS- DGI Taxe d' habitation 2003 pour les RP er Le parc locatif social (au sens de la loi SRU) représentait au 1 janvier 2003, 21 % des résidences principales (selon la Taxe d’Habitation) de la Communauté, ce qui constitue une proportion tout à fait significative. Cependant ce parc est très inégalement réparti au sein du territoire communautaire : - - Cinq communes n’atteignent pas le seuil des 20 % de LLS et sont donc de ce fait soumises à une obligation de construction de LLS au titre de la loi SRU, tout comme la commune voisine d’Enghien. La commune de Saint-Gratien atteint un taux de 31 % de LLS avec une concentration significative de logements-foyers. Le déploiement du parc locatif social dans les secteurs où il est insuffisamment représenté peut cependant se heurter à certaines contraintes, notamment celles relatives à la révision du Plan d’Exposition au Bruit (PEB) de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Les dispositions relatives au PEB grèvent d’inconstructibilité partielle ou totale les parties du territoire concernées. L’étude d’environnement sonore préalable au projet du PEB montre que six communes sont concernées : ANDILLY, DEUIL-LA-BARRE, GROSLAY, MARGENCY, MONTMORENCY et SOISY SOUS MONTMORENCY. La commune de GROSLAY est la plus touchée – plus de la moitié de son territoire communal est concerné - et l’obligation la concernant pourrait être revue en fonction du futur PEB. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 43 Loyers moyens des logements sociaux par commune Exprimés en €uros/m2 - d' après PAC > à 3.0 de 2.60 à 3.0 de 2.10 à 2.59 NC Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 (1) (4) (3) (1) 44 )! ? ' ' ' ' ! ! ' Périodes de construction des logements locatifs sociaux Le parc locatif social de la Communauté est globalement plutôt ancien avec 70 % de logements construits entre 1948 et 1977. 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 avt 1915 19151948 19491967 19681974 19751981 19821989 19901999 Ceci explique assez largement les structures physiques de ce parc, constitué à 98 % de logements collectifs, souvent concentrés en grands ensembles, pour un parc à vocation plutôt familiale où les 3 et 4 pièces occupent une place prépondérante. Source : PAC DDE 95– juillet 2003 Taille des logements du parc social de la CAVAM Les petits logements (1 et 2 pièces) sont nettement sous-représentés avec moins de 20 % du parc (25 % sur le département), ce qui peut poser problème pour accueillir les décohabitants d’un secteur plutôt jeune. C’est plus particulièrement le cas sur SAINT-GRATIEN et MONTMORENCY. La part des grands logements est également assez restreinte (moins de 10%), en particulier à MONTMAGNY et GROSLAY. 40.0% 35.0% 30.0% 25.0% 20.0% 15.0% 10.0% 5.0% 0.0% 1 et 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et + % logts construits entre 1948 et 1977 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces ANDILLY DEUIL GROSLAY 71% 45% 33% 10% 3% 6% 41% 16% 23% 24% 43% 45% 19% 29% 21% 6% 9% 5% MARGENCY MONTMAGNY MONTMORENCY ST GRATIEN 0% 63% 75% 83% 3% 5% 3% 12% 11% 15% 42% 36% 28% 35% 34% 43% 8% 13% 12% SOISY 78% 1% 16% 44% 32% 7% CAVAM 70% 3.1% 15.1% 37.3% 34.9% 9.7% ENGHIEN 46% 5% 20% 36% 23% 16% Nc Source: DRE IDF-EPLS 2002 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 45 # ' ' ! ' (' ' !& La construction de LLS a été particulièrement faible dans les années 90 : ainsi seulement 25 logements ont été construits par an en moyenne entre 1990 et 2001 inclus. La faible production de ces années a largement contribué à la relative pénurie de LLS actuelle et à la tension sur ce marché. Toutefois une reprise très sensible et très récente est perceptible au niveau du nombre de logements financés ces dernières années (cf. graphe ci-dessous). Alors que de 1995 à 2001 environ une cinquantaine de logements était financée en moyenne annuelle, les années 2002 à 2004 voient le nombre de LLS financés dépasser les 100 logements et même les 200 en 2002. Cette reprise est pour une bonne part alimentée par les logements PLS. Cette reprise des financements de LLS concerne la plupart des communes de la CAVAM, à l’exception de MARGENCY et ANDILLY. -CAVAMEVOLUTION Du NOMBRE DE LOGEMENTS LOCATIFS SOCIAUX FINANCES 300 source: DDE du Val d' Oise PLA-PLUS :jusqu' en 1999 inclus, PLA - à partir de 2000, PLUS 250 PLS 200 PLA-PLUS PLAI 150 100 50 0 1995 $ ' ! 1996 + 1997 ! % 1998 ' 1999 2000 2001 2002 2003 2004 ( Bien qu’assez daté par le type de logements offerts, le parc locatif social reste attractif, notamment à cause d’un écart de niveau de loyer qui se creuse par rapport à un parc privé où prix et loyers reflètent une très forte tension. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 46 Répartition du logement par type de financement initial 100.0% 78.8% 80.0% 60.0% 40.0% 0.2% 0.6% 1.5% PLS/PPLS/PLA CFF Autres PLA LM/ PLATS/PLAI 1.0% PLA intégration 0.4% PLI 1.6% ILM HLM/O 0.0% PLR/PSR 1.5% PLUS/PLA social 15.2% 20.0% Le niveau moyen des loyers dans le bassin d’habitat y est inférieur à celui du département (2,35 € contre 2,63 € au 01/10/2000). Ceci est plus particulièrement le cas à SAINT-GRATIEN, et à un moindre degré à MONTMORENCY et SOISY-SOUS-MONTMORENCY. Cela s’explique par l’ancienneté relative du parc locatif social sur ces communes et par l’importance des anciens financements de type HLMO. Inversement dans les communes où le parc y est plus récent, les loyers y sont généralement sensiblement plus élevés, comme à GROSLAY ou ENGHIEN. Cette attractivité se traduit par un taux de vacance assez faible, 1,8 % pour une moyenne départementale de 2,2 % en 2000. La mobilité y est également très modeste, avec un taux de 9,2 %, en particulier sur les villes comme Saint-Gratien (8,1%) et Montmorency (8,4%), où les loyers sont les plus modérés. ( '' 3 L’exploitation du fichier des demandes en instance dans le Fichier Préfecture laisse apparaître un fort niveau de tension : - - On compte en effet un nombre très élevé de demandes en instance (2515) par rapport au parc existant (7286, hors foyers), soit une demande pour 3 logements. Une exploitation du Fichier Préfecture au 31/12/2004 a pu être réalisée en croisant les caractéristiques de la demande ou des demandeurs avec leur ancienneté. Cette méthode permet d’apprécier les segments pour lesquels la tension est plus forte (ancienneté plus importante que la moyenne). Une ancienneté moyenne des demandes en instance de l’ordre de 17 mois avec des écarts à la moyenne assez marqués et qui illustre des difficultés accentuées pour certaines catégories de demandes ou de demandeurs : - l’ancienneté des demandes est plus importante pour les ménages déjà locataires du parc HLM (ancienneté de 22 mois) et du parc privé. - les familles nombreuses (3 enfants et +) ont une ancienneté de leur demande nettement plus importante que la moyenne, soit de l’ordre de 22 mois pour celles qui sont duoparentales et de 26 mois pour celles qui sont monoparentales . - à un moindre niveau, l’ancienneté des demandes est supérieure à la moyenne pour les demandes de logements de 2 pièces et de 6 pièces et plus. Compte-tenu d’un taux de mobilité global de 9 % environ, ce sont 655 logements qui se libèrent dans l’année par la rotation. Or, la demande en instance est quatre fois plus importante. Tout ce passe donc comme si seulement un quart des demandes pouvait être satisfaites dans l’année. 3 Si les mises à jour des demandes qui ne sont plus valides se font avec un certain retard dans ce fichier, majorant par là-même l’importance de la demande en instance, inversement, une part appréciable des demandes de mutations internes à ce parc, notamment celles internes à chaque organisme, échappe largement à ce fichier, en minorant sa représentativité. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 47 demandes HLM fichier Préfecture 1er choix 2003 parc LLS 2002 ANDILLY DEUIL GROSLAY MARGENCY MONTMAGNY MONTMORENCY SAINT-GRATIEN SOISY ENGHIEN 18 496 178 0 309 289 506 285 434 103 1130 271 0 887 1207 2009 1460 219 0.2 0.4 0.7 TOTAL Source: DDE 95 2515 7286 0.3 nb demandes / LLS emménagts avec tx de mobilité égal à 9% demandes/emménag ements 0.3 0.2 0.3 0.2 2.0 655 4 Le faible niveau de construction de logements locatifs sociaux depuis une décennie ne fait qu’accentuer cette faiblesse de l’offre : à côté des 6 à 700 LLS libérés par la rotation, on ne peut offrir aujourd’hui chaque année que moins d’une cinquantaine de LLS neufs. Toutefois, l’augmentation du nombre des LLS financés à partir de 2002 (avec une part notable de PLS) et constatée plus haut, devrait permettre, à partir de 2005, d’augmenter l’offre nouvelle, au moins pour les demandeurs les plus solvables. )!# demande totale 2515 dont # # INTERNE au bassin 1920 (76 %) dont sans logement autonome hébergés, SDF, hôtel 881 (35 %) locataires du privé 1049 (42 %) locataires HLM 402 (16%) source: DDE fichier Préfecture 2004 L’attractivité du bassin d’habitat se lit également à travers l’importance des demandes émanant de ménages qui n’y résident pas encore, soit près d’un quart du total. Par ailleurs plus du tiers des demandes relève de ménages en situation de précarité au niveau du logement, sans logement autonome : hébergés, logés en hôtels ou meublés, sans domicile fixe…La situation apparaît plus particulièrement marquée à DEUIL-LA-BARRE et à SOISY-SOUS-MONTMORENCY, ainsi qu’à SAINT-GRATIEN. Les locataires du secteur locatif privé constituent également comme une composante majeure de la demande (42 % du total). Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 48 Ils constituent la majeure partie des ménages qui trouvent leur logement trop petit, trop cher ou 4 insalubre (sur GROSLAY et MONTMAGNY, notamment) . POUR 100 MOTIFS DE DEMANDE (1.8 motifs /demandeur) 22 10 48 16 POUR ABSENCE DE LOGEMENT AUTONOME NOUVEAUX MENAGES LOGEMENT INSATISFAISANT MOBILITE RESIDENTIELLE OU PROFESSION- dont NELLE 20 Trop petit (Montmorency, Deuil..) (Groslay, Margency) (Montmagny) dont 7 Divorce-séparation 16 Hébergés (Andilly, Enghien..) (Groslay, Montmagny) Mariage-vie maritale 3 (Deuil, Soisy) 6 10 Trop cher (Enghien) Meublé-hôtel habitat précaire-sdf expropr.expulsion (St Gratien) (Groslay) 7 Insalubre (Montmagny, Groslay..) (Montmagny) 4 Autres Source : Fichier Préfecture 2003 L’ampleur et l’acuité de la demande émanant du parc privé social de fait montre la nécessité d’une prise en compte de celui-ci dans le développement d’une offre sociale nouvelle. Plusieurs outils à vocation sociale permettent aujourd’hui d’agir sur les conditions de logement dans le parc privé dégradé, mentionnons notamment : - la production de logements à loyers conventionnés ou intermédiaires dans le cadre des OPAH, qui permettent de réhabiliter des logements dont les loyers restent maîtrisés. - l’acquisition- amélioration de logements anciens par des bailleurs sociaux, à l’aide de prêts PLUS ou PLAI. Ceci permet la remise aux normes de ces logements qui sont loués et attribués dans le cadre de la législation propres aux logements HLM. Cette procédure nécessite cependant une maîtrise du foncier impliquant fortement la commune ou la Communauté. # '' ' @ ' ' #' ! ' La baisse continue de la mobilité dans le parc locatif social, jointe à un faible niveau de construction de LLS, se traduit par une accumulation du stock des demandes en instance et par un écart croissant entre celui-ci et les capacités d’attribution de nouveaux logements et donc par des délais moyens d’attribution qui ne cessent de s’allonger. Si les données à ce sujet ne sont pas disponibles pour l’ensemble de la CAVAM, la commune de Montmagny a pu nous fournir des informations qui illustrent parfaitement ce qui est une situation assez générale sur la Communauté. 4 Dans le tableau ci-dessous, les indications figurant en rouge émanent des rencontres et entretiens effectués en commune par le bureau d’études. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 49 COMMUNE DE MONTMAGNY- STOCK DE DEMANDES HLM ET CAPACITE D'ATTRIBUTIONS source: Ville de Montmagny -CCAS 300 250 stock de demandes de logement HLM en base 100 en 1996 200 150 total attributions connues 100 attributions via la Mairie données au 05/10/2004 50 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source : Commune de Montmagny – Octobre 2004 ( ' ( ' # + ! ! ' ! ( +# Le graphe ci-dessous croise les revenus imposables des ménages, classés par tranches, avec le statut d’occupation de ces ménages. Le parc locatif social, qui loge 15 % des ménages selon la DGI, en abrite une proportion beaucoup plus importante appartenant aux trois tranches de revenus les plus modestes, à savoir de 25 à 29 %. Mais, dans la catégorie aux revenus les plus bas, la surreprésentation du parc locatif privé apparaît très nettement. Ces ménages à très bas revenus, logés le plus souvent dans des meublés ou des copropriétés dégradées, alimentent alors une demande pour des logements HLM d’un meilleur rapport qualité-prix. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 50 PROP OCC LOC PRIVE HLM AUTRES BASSIN D'HABITAT DE MONTMORENCY LOCALISATION DES MENAGES SELON LA TRANCHE DE REVENU IMPOSABLE source: DGI- Min Equipement FILOCOM 2001 100% 90% 25% 30% 38% 80% 50% 70% 56% 63% 60% 81% 44% 50% 37% 32% 40% 27% 25% 30% 21% 20% 25% 29% 25% 20% 10% 13% 13% 15% 4% TOTAL 6% 3% 4% 4% 3% 4% 2% < 4, 57 4,57 à 9,15 9,15 à 15,24 15,24 à 21,34 21,34 à 30,49 > 30,49 0% revenus imposables en milliers d' euros ' 5 ' !+ ! Si l’on considère les fractions du parc nécessitant soit des travaux d’amélioration soit de restructuration urbaine, soit le parc d’avant 1980, il apparaît qu’une fraction assez significative du patrimoine, 65 %, a bénéficié d’un conventionnement avec travaux. L’effort de réhabilitation restant est cependant encore assez substantiel et pourrait porter au 01/01/2002 sur environ 1500 logements. logts d'avant 80 (hors acqusitionamélioration) ANDILLY 74 DEUIL 787 GROSLAY 92 dont conventionnés avec travaux conventionnés sans travaux ou NC démolitions envisagées 74 441 48 298 68 24 259 MARGENCY MONTMAGNY 683 201 223 MONTMORENCY 982 497 485 SAINT-GRATIEN 1829 1324 505 SOISY 1206 1206 ENGHIEN 102 54 48 TOTAL 5755 3723 1451 581 Total en % 100 65 25 10 sources: DDE 95-EPLS 2002- entretiens communaux Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 51 Les projets de renouvellement urbain actuellement connus portent sur près de six cents logements, soit environ 1/10 des logements d’avant 1980. C’est donc une part assez significative du parc qui est appelée à disparaître à court ou moyen terme. Les deux communes les plus directement concernées sont MONTMAGNY et DEUIL-LA-BARRE, qui s’engagent dans une Opération de Renouvellement Urbain (ORU). • • • A MONTMAGNY, 259 logements doivent être démolis dans le cadre de l’ORU et 274 reconstruits dont 68 hors site. A DEUIL-LA-BARRE, deux tours de 15 étages du quartier de la Galathée, comprenant 260 logements doivent être démolies. Les objectifs de reconstruction devraient être supérieurs à ceux de la démolition, la commune soumise à l’obligation triennale de construction de LLS et consciente de l’insuffisance de ce type de parc souhaite accroître l’offre en LLS, que ce soit dans le cadre de l’ORU ou en dehors.254 locatifs sociaux doivent être reconstruits dont 60 PLS auxquels s’ajouteraient 60 locatifs libres. Parallèlement, environ 400 logements en accession à la propriété doivent également être livrés. A GROSLAY, ce sont 24 logements du bâtiment HLM le plus ancien qui doivent être démolis dans l’ensemble Warocquier. La reconstruction reconstituera le même nombre de logements mais avec une typologie plus diversifiée (petits collectifs, maisons de ville). Si sur ces trois opérations de renouvellement urbain, l’offre neuve en LLS devrait compenser quantitativement les destructions, il faudra tenir compte, par rapport à une demande à forte composante précarisée, de la disparition d’une offre principalement à loyers très modérée qui ne sera que partiellement reconstituée en tant que telle. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 52 LOGEMENT ET PRECARITE LE LOGEMENT DES PERSONNES DÉFAVORISÉES ET LOGEMENTS SPÉCIFIQUES La situation se caractérise actuellement sur le territoire communautaire par : (( '' A ' ( + ' !'' 4' % # 4 On compte 847 équivalents-logements selon l’inventaire de la loi SRU. Toutefois, une part très importante de ce patrimoine est constituée des deux grosses structures que sont les deux foyers de Saint-Gratien, le foyer de travailleur migrants « Rousseau » (293 places), aujourd’hui à statut de résidence hôtelière, et le foyer de jeunes travailleurs des « Raguenets » (172 places). L’offre en résidences pour personnes âgées à vocation sociale est mieux répartie sur le territoire de la Communauté (DEUIL-LA-BARRE, SAINT-GRATIEN, MONTMORENCY, SOISY). '!(( ' ': 4' )!# (( ' ! 0 ' 5 Celle-ci qui n’est pas propre à la CAVAM, puisque l’étude sur les besoins en résidences sociales réalisée dans le cadre du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes 6 Défavorisées a pointé ce déficit sur l’ensemble du département. urgence SAINT GRATIEN temporaire spécifique "115" 17 places 10 25 CADA 75 DEUIL LA B. FT ROUSSEAU 293 FJT RAGUENETS 172 hôt.soc 7 hôt.soc 10 MONTMORENCY MONTMAGNY foyers de travailleurs Foyer du Vert-Logis-21 Villa Vernon-18 EDVO 28 source: DDE 95- P.A.C 2003 réactualisé 2005 On dénombre ainsi sur le territoire de la CAVAM : - une grande faiblesse en logements d’urgence avec 10 places dans le ‘’115’’ de SAINTGRATIEN (ALJT – aide pour le logement des jeunes travaileurs). 5 Direction Départementale de l’Equipement du Val d’Oise- CITEMETRIE, Etude des besoins en résidences sociales dans le Val d’Oise, oct-déc.2001. Préfecture et Conseil Général du Val d’Oise, Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées 2001-2003. 6 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 53 - - L’offre est notamment insuffisante au niveau du Plan Grand Froid en niveau III où il est nécessaire de disposer d’une offre complémentaire, mobilisable quelques jours par an, du type centre de vacances. une absence complète d’offre en CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale). 7 une cinquantaine de places en ALT (DEUIL-LA-BARRE, MONTMAGNY, SOISY). L’insuffisance d’offre d’urgence et d’insertion dans un contexte où le parc locatif social voit son taux de mobilité baisser se traduit par une saturation croissante de ces structures et par une stagnation sur place de leurs occupants qui n’accèdent que de plus en plus difficilement au parc HLM. Des séjours qui ne devraient y être que momentanés atteignent souvent deux ou trois ans. On estime qu’un quart des occupants de ces structures sont aptes à accéder à un logement autonome mais ne peuvent actuellement le faire faute de disponibilités. C’est notamment le cas pour des familles nombreuses. Il convient de signaler par ailleurs selon les services sociaux l’existence de ménages qui ne se manifestent pas auprès du 115 : personnes vivant en caravanes, sans chauffage, ou vivant en voitures ou encore dans des cabanes dans les forêts du secteur. L’offre en logements temporaires (résidences sociales, maisons-relais) apparaît également très déficiente sur le territoire communautaire. Un recensement des structures et des besoins en logements d’urgence, d’insertion et temporaires doit être réalisé en 2005 sous l’égide de la DDE. Elle sera déclinée au niveau des bassins d’habitat. • Une forte concentration de ces structures sur la commune de Saint-Gratien, par ailleurs déjà dotée d’un parc LLS conséquent. Cette commune accueille également un Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) de 75 places. Cependant plusieurs expériences récentes méritent d’être démultipliées, comme le Centre Maternel de Montmorency ou l’hôtel social de Deuil-la-Barre. Il existe par ailleurs un problème d’habitat spécifique aux gens du voyage sédentarisés. Ainsi, les communes de GROSLAY et MONTMAGNY accueillent de 250/300 personnes du voyage sédentarisées sur la Butte Pinson. Les conditions d’habitat y sont particulièrement 8 dégradées et indignes. Des études ont été réalisées il y a plus de cinq ans mais elles n’ont pas débouché sur le plan opérationnel et méritent d’être réactualisées sur trois aspects : le profil socio- démographique des ménages, leurs conditions d’occupation actuelle des terrains, leurs attentes et souhaits par rapport à l’évolution de leur habitat. 7 ALT : Aide au logement temporaire. C’est une aide forfaitaire financée par le ministère chargé du logement. Elle est attribuée à des organismes gestionnaires qui s’engagent, dans le cadre d’une convention passée avec l’Etat, à offrir des places ou des logements disponibles en permanence, pour l’accueil de personnes en difficultés. 8 Voir : Commune de Montmagny- ARHOME, Elaboration d’un programme d’accueil pour les gens du voyage, rapport final, avril 1998. et Commune de GROSLAY – ARHOME - 2000 Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 54 Les enjeux majeurs concernant le parc locatif social et le logement des personnes défavorisées • L’inégale répartition du parc locatif social sur le territoire pose le problème d’un redéploiement de ce type d’offre vers les communes et quartiers insuffisamment pourvus mais à partir de produits mieux adaptés à la diversité de la demande actuelle, marquée par la jeunesse de la population et la diversité des situations économiques. • L’ampleur de la demande insatisfaite nécessite une relance de la construction en général, et notamment celle de logements locatifs sociaux qui devra prendre en compte les effets du renouvellement urbain non seulement sur le plan quantitatif mais aussi sur celui de la disparition d’une offre à loyers très modérés. • L’offre en logements d’urgence, d’insertion et temporaires est nettement insuffisante. Son développement peut se faire par la construction de nouvelles unités mais la mobilisation d’un bâti existant peut également permettre d’insérer plus facilement ces structures dans le tissu urbain existant. • Dans un marché très tendu, les ménages les plus fragiles accèdent au logement par les secteurs les plus dégradés. La lutte contre toutes les formes d’habitat indigne y revêt donc un enjeu majeur et nécessite une bonne connaissance de situations souvent occultes et un repérage précis des copropriétés, meublés ou hôtels en question. L’outil de l’acquisitionamélioration de bâtiments dégradés par des bailleurs sociaux est particulièrement adapté pour y produire du logement social de qualité. Il nécessite cependant une forte réactivité des collectivités locales et une capacité des organismes HLM à monter des dossiers complexes. • Les très mauvaises conditions d’habitat des gens du voyage sédentarisés à Groslay et Montmagny nécessitent, après actualisation des données les concernant, de passer à une phase opérationnelle active dans une démarche de traitement différencié en fonction des attentes et des capacités des ménages. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 55 ETAT DES LIEUX DE LA PRODUCTION DE LOGEMENTS ENTRE 1990 ET 2004 Bouffémont Ezanville Le Plessis-Gassot Domont Taverny Ecouen Saint-Leu-la-Forêt CC Ouest de la Plaine de France Bouqueval Saint-Prix Piscop Montlignon CA Val et Forêt Villiers-le-Bel Andilly Le Plessis-Bouchard Saint-Brice-sous-Forêt Margency CA Val de France Ermont Franconville Eaubonne Saint-Gratien Enghien-lesBains Deuil-la-Barre Montmagny Pierrefitte-sur-Seine Villetaneuse Tx de construction 90-99 (quartiles) Nb. de log. construit pour 1000 hab. Arnouville-lès-Gonesse Groslay CAVAM Sannois eilles-en-Parisis Sarcelles Montmorency Soisy-sousMontmorency Garges-lès-Gonesse Bonneuil-en-France Stains Epinay-sur-Seine 6,9 et + Argenteuil 5.0 - 6,8 3,5 - 4.9 0 - 3,4 Dugny CA Plaine Commune Le Bourget D’après INSEE 1999 – Traitement GTC Entre 1990 et 1999 + ! ! ! # ' ! # !+ )! B;;8 ' B;;; #+ # * )! A l’échelle de la CAVAM, sur la décennie 1990-2000, 4,3 logements ont été construits pour 1000 habitants. Le rythme de production neuve reste inférieur à la moyenne départementale – tirée par le haut par le rythme de construction actif de la ville nouvelle de CERGY-PONTOISE sur cette période (7,67). La production en logements sur la CAVAM est supérieure à l’ensemble des communes qui l’entourent (3,16). Le nombre de logements produits a chuté par rapport à la décennie précédente. Une période de creux au début des années 90 s’est ensuivie d’une forte reprise de la construction dans les années 95-96, parallèlement à la reprise économique. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 56 L'écart entre les besoins endogènes et la construction neuve explique l'équilibre démographique 500 L o g e m e n ts co n stru its p a r a n 400 300 Point mort : limite de l'équilibre démographique 200 Desserrement des ménages Construction neuve 100 Variation RS-LV Besoins endogènes Logements constuits 1990-1999 Source : d’après Insee 1999, traitement GTC La construction de 424 logements supplémentaires par an a permis de soutenir la croissance démographique. En moyenne, 154 logements par an ont alimenté les besoins générés par le desserrement des ménages : la taille moyenne des ménages en 1999 est de 2,55 personnes, et fait suite à une diminution annuelle de 0,42% en l’espace de dix ans. La construction neuve a également compensé le renouvellement du parc de logements, à hauteur d’une dizaine de logements par an, et absorbé l’augmentation du stock de logements vacants et de résidences secondaires, à hauteur de 89 logements par an. L’addition de ces trois postes (renouvellement, desserrement, variation des résidences secondaires et des logements vacants) donne un point mort annuel de 254 logements. La différence de 170 logements par an permet d’asseoir le développement démographique de l’aire communautaire. 1990-1999 CA de la Vallée de Montmorency Variation Logements Point Effet Renouvellement des R.S. Desserrement Logements construits Mort démographique annuel et LV. annuel construits pour 1000 annuel annuel Annuel hab annuels 10 89 3 15 10 Andilly Deuil-la-Barre 154 254 170 424 4.2 6 9 11 36 - 3 6 2.9 48 85 4.3 Groslay 3 4 3 4 58 62 9.4 Margency 2 3 6 10 - 6 4 1.5 58 71 5.8 17 50 2.4 Montmagny - 9 6 - 3 13 Montmorency - 21 39 49 67 Saint-Gratien - 16 26 74 84 8 93 4.8 17 -2 27 43 11 53 3.2 13 218 6 273 17 515 37 006 14 854 51 860 4.7 566 615 2 197 5 232 4.9 Soisy-sous-Montmorency Aire urbaine Val-d'Oise 1 854 3 035 - Source : d’après INSEE 1999 – Traitement GTC Mais la CAVAM est un territoire de contrastes, et l’impact de la construction neuve varie en fonction des groupes territoriaux. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 57 # ' ! !+ '' # * )! ' 4' ( 2 • Une construction active pour dynamiser le développement démographique (EstTerritoire) Les communes de GROSLAY, MONTMAGNY et DEUIL-LA-BARRE ont bénéficié d’une construction neuve suffisamment importante pour autoriser une croissance démographique entre 1990 et 1999 • Une construction suffisante pour maintenir l’équilibre démographique (Sud-Ouest Territoire) L’effort de la construction neuve à SOISY-SOUS-MONTMORENCY et SAINT-GRATIEN est plus modeste, mais permet d’atteindre l’équilibre démographique. • Une construction neuve trop timorée pour atteindre l’équilibre démographique (Centre et Nord-Ouest territoire) Les autres communes (ANDILLY, MARGENCY et MONTMORENCY) ont un taux de construction annuel qui varie de 1,5 à 2.9 logements pour 1000 habitants par an. La quantité de logements produits est insuffisante par rapport aux besoins du point mort, et par conséquent : l’équilibre démographique n’est donc pas atteint. Ces communes se trouvent en rupture de croissance. Les communes au Nord-Ouest du territoire ont privilégié le développement par voie pavillonnaire dans des proportions limitées, occupés par des ménages plutôt aisés. LES EVOLUTIONS DEPUIS 1999 #+ ' ' (' ! ' ' ! Le rythme de la construction neuve est erratique depuis 1990, alternant creux et pics. Nombre de logements commencés (SITADEL) Les années 2000-2001 voient une reprise de la construction neuve, avec une moyenne de 552 logements commencés par an. La production annuelle de logements ces cinq derniers est plus soutenue que les années précédentes : il y a eu accélération de la construction neuve. 1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 1988 1993 collectifs 1998 2003 Depuis ces dernières années, les logements collectifs représentent 88% des logements mis à la vente. La taille moyenne des logements s’est contractée. La pénurie foncière et la taille réduite des ménages obligent les promoteurs à densifier les formes urbaines produites. individuels L’étroite corrélation entre construction neuve et croissance démographique se confirme. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 58 Les réactualisations démographiques pour l’année 2003 réalisées à partir du fichier Taxe d’Habitation ont montré que les communes d’ANDILLY, de MARGENCY, et de SAINT-GRATIEN gagnent à nouveau de la population depuis ces dernières années. Or, ce sont dans ces communes où l’on a construit le plus, notamment à SAINT GRATIEN. En effet, 47% des logements collectifs commencés dans la CAVAM depuis 1998 l’ont été dans cette commune. L’effort de construction a donc contribué à redynamiser la démographie. Nombre de logements commencés entre 1998 et 2003 Andilly Deuil-la-Barre Groslay Margency Montmagny Montmorency Saint-Gratien Soisy-sous-Montmorency CAVAM Collectifs 62 181 145 105 161 282 900 76 1912 Individuels 49 53 107 85 129 93 76 254 846 Nombre de logements construits par an 22 47 50 38 58 75 195 66 552 Source : SITADEL Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 59 ! Commune ANDILLY DEUIL LA BARRE GROSLAY MARGENCY MONTMAGNY Capacités Date du Dernière théoriques POS/PLU modification d'extension Extensions potentielles à venir # Evolutions réglementaires, Objectifs démographiques formes urbaines Zone INA au centre de la commune maintenue, mais disparition d' une zone NA en limite de SOISY Urbanisation des Flanets en cours de réalisation Obtenir une continuité de l' urbanisation, maîtriser un développement urbain progressif Le PLU a été approuvé en novembre 2004 Non Le projet de renouvellement urbain 1992 PLU en cours d' élaboration 1997 2000. Mise à l' étude du PLU dans les prochaines années Urbanisation d' une zone N déclassée, Oui, par récupération déclassement d' un ER, de zones classement en UE d' une zone à vocation économique Préserver le caractère résidentiel et exploiter les opportunités de renouvellement urbain (centre ancien et Galathée) 2001 2004 1995 POS modifié vaut PLU Non PLU en cours d' élaboration Oui (4 zones INA et 1 zone NAC) MONTMORENCY 2001 Pas de projet de passer au PLU Limitées aux zones NA résiduelles à l' est du territoire SAINT GRATIEN 1994 2004, PLU en cours d' élaboration Non 1999 Pas de projet de passer au PLU Zones NA au nord SOISY - SOUSMONTMORENCY " Aucune Ouverture à l' urbanisation de 3 secteurs à l' urbanisation sur des zones NA du POS Ouverture à l' urbanisation du secteur des Pampelunes et de la place de l' Europe Pas de possibilités d' évolution Urbanisation des zones NA en voie d' achèvement Contenir la croissance de la commune à 3000 habitants Maintien de la population Maîtriser le devenir des zones bâties à forte Entre 9000 et 10000 habitants pression urbaine, et restructurer les secteurs dégradés Diversifier l' offre d' habitat pour l' accueil de tranches d' âge différentes 3000 habitants Favoriser la mixité de l' habitat entre petits collectifs et maisons de ville Ne pas dépasser le seuil de 15.000 habitants Renforcer la structure de la ville et redonner les éléments d' armature manquant Maîtriser l' urbanisation dans les cœurs d' îlots Maintenir le caractère pavillonnaire et densifier les secteurs ouest Maintien de la population 21.000 habitants Ne pas dépasser le seuil de 18000 habitants Source : Entretiens communaux octobre/novembre 2004 – POS et PLU des communes Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 60 CONTENU DES DOCUMENTS D’URBANISME DES OBJECTIFS PARTAGÉS DE STABILITÉ DÉMOGRAPHIQUE ET DE PRÉSERVATION DES ESPACES VERTS Le territoire de la CAVAM est un territoire presque achevé : les potentialités d’extension urbaine inscrites aux différents POS sont réduites, quand elles ne sont déjà consommées. Les orientations fortes des documents d’urbanisme se posent aujourd’hui en termes de renouvellement urbain (densification des cœurs d’îlot, reconquête des espaces mutables….), de préservation des espaces verts et de maintien des équilibres socio-urbains. ' ! ')! ' ' !+ ' )! # ' ' ' ' #+ !' !' ! ' ! ' 2 L’urbanisation du territoire doit composer avec un certain nombre de contraintes physiques. L’activité liée à l’exploitation des carrières a creusé des cavités souterraines aujourd’hui plus ou moins comblées. Elles sont à l’origine d’un risque d’effondrement reconnu et cartographié par des campagnes géologiques. Le risque de mouvement de terrain lié à la karstification du gypse affecte l’intégralité du territoire, à l’exception de SAINT GRATIEN. La prise en compte de ces différents risques impose des études de sol préalables à l’aménagement et peut être à l’origine de PPR, où la problématique est plus sensible (MARGENCY, SOISY, MONTMORENCY). Ces risques ne constituent toutefois pas un handicap majeur à l’urbanisation. Ainsi, à ANDILLY, une partie de la zone d’extension urbaine, les Flanets, est soumise à un risque d’effondrement lié à la karstification du gypse. La quasi-totalité des permis a été accordée dans le cadre du lotissement après étude de sol. #' ' ! ! + ' #)! ' ! ' 1 + # ' + ' ' ' + ' ' L’ensemble des documents d’urbanisme en vigueur et en projet donne désormais la priorité à la préservation des espaces naturels et des zones vertes. L’Agence des Espaces Verts est un acteur très présent dans le territoire, notamment sur les 89 hectares du plateau d’ANDILLY, classés en Espace Naturel Sensible, et sur la Butte Pinson à MONTMAGNY et GROSLAY, qui fait l’objet d’un projet de parc régional. A l’échelle communale, l’ensemble des communes tente de compenser le caractère minéral de l’espace urbain. Les communes affichent dans leurs documents d’urbanisme leur volonté de préserver des espaces verts en cœur de ville, en créant ou en aménageant des parcs urbains comme à SAINTGRATIEN, des jardins, comme à SOISY, ou une coulée verte à DEUIL LA BARRE. Un projet de jardin à MONTMAGNY est une hypothèse d’aménagement pour l’une des réserves foncières inscrites au projet de PLU. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 61 ' ( ! ' + #' # )! ' La concurrence entre usages contribue également à limiter les marges de manœuvre en matière de production de logements. La CAVAM présente un taux d’emploi très faible, de l’ordre de 0.45. Le développement de l’activité économique est donc l’une des priorités communautaires. Pour y parvenir, l’une des actions menée par la CAVAM est l’acquisition d’un patrimoine foncier à vocation économique. C’est l’un des postes d’investissement les plus importants. Les zones réservées à l’accueil de l’activité économique représentent : Commune Nom de la zone Foncier Foncier consommé disponible/valorisable ANDILLY ZA Les Cures ANDILLY ZAC de la Berchère GROSLAY ZA des Ecricrolles 4.7 ha GROSLAY ZA république 4.0 ha 0.2 ha GROSLAY ZA Champs Saint Denis 3.5 ha 0.5ha GROSLAY Le Mont de Sarcelles 8.8 ha 2.5 ha (extension) 3.5 ha 18.0 ha MONTMORENCY ZA la Croix VIgneron 2.1 ha MONTMAGNY Parc Saint Leu 6.5 ha SOISY Vieujot 3.5 ha 2.2 ha SOISY ZA artisanale 6.7 ha DEUIL LA BARRE ZA Le Moutier 1.0 ha SAINT GRATIEN Entrepreneurs 1.0 ha 3 ha Total 40.3 ha 31.4 ha Source : Service économique - CAVAM Les communes développent les zones d’activités : des espaces à vocation économique le long de la du boulevard Pasteur à SAINT GRATIEN, l’extension de la zone des Cures à ANDILLY, le développement d’un village artisanal à DEUIL, la réservation de zones d’activités dans les zones à urbaniser de MONTMAGNY, la création de la zone des Monts de Sarcelles (18 ha) à GROSLAY…. 4 #' )! ' ' #' Par ailleurs, les densités autorisées par les documents d’urbanisme, qui sont parfois faibles, ne permettent pas toujours réellement de mettre à profit les quelques opportunités mobilisables au gré des mutations. #+ ! # ! )! ! ( ' ( ( 4 ! * En terme d’évolution réglementaire, la moitié des communes environ élabore leur PLU. Cette démarche ne conduira pas pour autant à un changement fondamental en matière de développement urbain. Les zones d’extension urbaines inscrites dans des documents d’urbanisme sont concentrées à l’Est du territoire : MONTMAGNY et GROSLAY ouvrent des secteurs à l’urbanisation et/ou déclassent des espaces naturels ou des espaces boisés classés pour autoriser le développement urbain. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 62 Pour les autres communes qui avaient réservé des zones NA dans leur POS, ces dernières sont en cours d’urbanisation, comme à SOISY, SAINT-GRATIEN ou ANDILLY. Les principales orientations sont désormais d’accompagner le renouvellement urbain des communes, en densifiant les dents creuses existantes au gré des opportunités foncières. Les opérations de renouvellement urbain de MONTMAGNY et de DEUIL LA BARRE constituent un nouveau gisement foncier. Les disponibilités foncières sont désormais contenues dans le tissu urbain, dans les espaces mutables : reconquête de hangars, de friches ponctuelles, d’immeubles anciens dégradés…. Le PLU innove en autorisant la création d’emplacements réservés pour l’habitat au même titre qu’il existait des réserves pour les équipements publics et les infrastructures par exemple. Cette opportunité offerte par le PLU n’a été utilisée par aucune commune. En revanche, le PLU de la commune de DEUIL a instauré un périmètre d’attente dans la perspective de restructurer un îlot de logements et de commerces dans un site privilégié. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 63 BILAN ET MOBILISATION DU FONCIER A. UNE ACTION FONCIÈRE LIMITÉE PAR DE FAIBLES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES ET DES MARGES DE MANŒUVRES FINANCIÈRES RÉDUITES Le territoire communautaire est marqué par sa fonction résidentielle : les activités sont peu développées, ce que traduit un taux d’emploi de 0.45. La conséquence est que la taxe professionnelle est peu rémunératrice ' ! ' " $ ! > ' ( 4 # Globalement, les communes ne sont pas d’importants propriétaires fonciers. Leur patrimoine se limite aux équipements communaux. Les communes s’inscriraient davantage dans une optique de cession du patrimoine foncier : MONTMAGNY a rétrocédé ses terrains à l’Agence des Espaces Verts dans le cadre du projet d’aménagement du parc régional de la Butte Pinson, DEUIL LA BARRE s’est séparé des terrains en sa possession sur la ZAC multisites, ce qui représente une recette conséquente pour la commune. Les communes ne cherchent pas à constituer des réserves foncières pour l’habitat, car elles n’en ont guère les moyens. Deux communes font exception à la règle dans le cadre de leur Opération de Renouvellement Urbain : DEUIL LA BARRE et MONTMAGNY. Dans le cadre de la programmation de logements dans le cadre de l’ORU, les communes de MONTMAGNY et de DEUIL assurent la maîtrise foncière des secteurs à enjeux : les Trois Cornets à MONTMAGNY, la rue de Saint Denis à DEUIL LA BARRE dans la zone UG 3C de l’ORU. Pour cette dernière, la Commune porte la ZAC en régie, et le portage foncier est lourd. La Caisse des Dépôts devrait relayer la commune pour réaliser le portage foncier des opérations. De façon générale, les opérations d’aménagement à maîtrise d’ouvrage publique (ZAC ou lotissement) n’ont guère cours sur le territoire. Cette méthode, qui permet de maîtriser directement la conception et la réalisation d’une opération, ne correspond pas aux moyens financiers des communes et n’est pas adaptée aux petites opérations aujourd’hui envisageables dans les petites communes. Dans les sites nécessitant une réflexion d’ensemble, les partenariats publics/privés sont privilégiés. Les opérations d’aménagement se réalisent au gré des opportunités. ' # # )! ' ( 4 # '! ' # ' )! ' # + L’ensemble des communes dispose du Droit de Préemption, et certaines ont instauré le DPU renforcé sur le centre ville. L’usage de DPU est plus ou moins volontariste, en fonction des enjeux communaux. La problématique des immeubles dégradés, notamment les ensembles immobiliers détenus par des propriétaires indélicats, motive l’exercice du droit de préemption. La stratégie communément partagée est la réalisation de petites unités de logements sociaux (10 à 30 logements), bien intégrées dans le tissu urbain existant, par l’acquisition de terrains ou de biens immobiliers à démolir ou à réhabiliter en partenariat avec des organismes HLM. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 64 Les communes agissent en priorité sur les espaces mutables (hangars, friches, immeubles dégradés). C’est notamment le cas à SAINT-GRATIEN , où la commune a acquis un immeuble dégradé rue Custine. Elle a monté en partenariat avec un bailleur social une opération de réhabilitation pour y réaliser six logements sociaux. De même une copropriété privée a été rachetée par la ville, et en partenariat avec Valestis, 70 logements sociaux ont été ainsi réalisés après réhabilitation de l’ensemble. Toutes les communes sont sensibilisées à la problématique acquisition-amélioration de petites unités immobilières en centre ancien pour y réaliser des logements en partenariat avec des bailleurs sociaux. Mais certaines sont démunies face aux coûts induits par le portage foncier. D’autres communes conservent une position plus attentiste, face à la pression de la demande pour des terrains à construire. Les communes sont ouvertes à une stratégie d’acquisition ponctuelle en centre ville ou sur des copropriétés dégradées, mais s’interrogent sur les moyens à allouer à l’action foncière : le foncier est rare, très valorisé par les mécanismes du marché libéral, et les ressources communales sont très souvent insuffisantes pour réaliser une action foncière volontariste. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 65 B. ESTIMATION DU POTENTIEL FONCIER MOBILISABLE Méthodologie du recensement du foncier Pour quantifier le gisement foncier, deux démarches ont été mises en oeuvre successivement : 1. d’abord un repérage des disponibilités théoriques dans les documents d’urbanisme : toutes les possibilités égales ou supérieures à 0.5 ha ont été cartographiées, en extension urbaine et en tissu existant ; 2. ensuite, une enquête auprès des mairies pour apprécier la nature réelle de ces disponibilités et leur affectation totale ou partielle au logement et pour faire ressortir les autres espaces mutables non apparus sur la cartographie (en renouvellement urbain, sur des unités foncières inférieures à un hectare ou dans le cadre de reclassement ou d’extensions de zones non repérables sur les documents d’urbanisme en cours de validité). Cette enquête a permis aussi d’évaluer le délai probable de sortie des terrains : court et moyen termes (jusqu’à six ans, c’est-à-dire le terme du PLH), long terme lorsque le déblocage du foncier passe par le montage d’opérations complexes, par la réalisation d’équipements non programmés, par la restructuration foncière, par la modification de documents tels que le plan de prévention des risques (PPR) ou pour des raisons liées à la structure de la propriété. Dans ces différents cas de figure, le foncier repéré a été considéré comme mobilisable à long terme, c' est-à-dire dans un délai dépassant la période du PLH (6 ans). Aux surfaces considérées comme potentiellement utilisables à court terme ont été appliqués des ratios en nombre de logements à l’hectare pour déterminer les capacités approximatives. Ceux-ci ont été définis empiriquement à la parcelle en tenant compte des projets existants s’il y a lieu, ou des opérations récentes comparables. Les projets de renouvellement urbain sont pris en compte et peuvent constituer un potentiel de développement à venir important. Considérant que la totalité du foncier relevé ne sera pas consommé pour des raisons de concurrence ou de délais de mobilisation inhérents au marché, on applique un coefficient de fluidité (1,3) qui réduit le potentiel foncier finalement pris en compte. On obtient ainsi le nombre de logements par commune utilisé in fine dans les estimations : le potentiel foncier mobilisable. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 66 Le foncier disponible ou mutable dans le territoire de la CAVAM Foncier mobilisable dans la période du PLH Foncier mobilisable au delà de la période du PLH Dernières zones d' extension urbaine en cours d' urbanisation Limite de la zone C du PEB (LDEN 57) (hypothèse favorable) Ligne de partage du territoire : l’essentiel des disponibilités foncières sont à l’est de cette ligne Source : entretiens communaux – POS/PLU des communes – Octobre/Novembre 2004 # ' ' #' ( 4 ' C ' Est du territoire En valeur En % par rapport à la CAVAM +' Reste du territoire En valeur Surface en hectares 22.6 84.5% 4.14 Estimation du potentiel de logement 669 69.5% 293 Densité de logements/ha 29.6 70.8 Ces données constituent une hypothèse de travail Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 D En % par rapport à la CAVAM CAVAM 15.5% 30.5% 26.74 962 36.0 67 LE GISEMENT FONCIER À VENIR DE LA CAVAM SE SITUE À L’EST DU TERRITOIRE, SOUS RÉSERVE DE L’APPLICATION DU PLAN D’EXPOSITION AU BRUIT ' ! # ' ! ' C: 'D ! ( ' ' )! #' '! ' ( ' ' ' ' ' ! La production de logements de 2004 (opérations en cours) à 2011 (estimation provisoire) Nombre de logements autorisés et/ou commencés en 2004 et livrés en 2005 Estimation du potentiel de logements pour les six années à venir Total de la production de logement 698 962 1660 Soit une production annuelle estimée de 277 logements / an entre 2005 et 2011 La production de logements de la CAVAM se caractérise par son caractère erratique. Les communes continuent à construire, sur la lancée de la dynamique observée ces dernières années. Dans le court terme, près de 700 logements vont être mis sur le marché. Cela correspond pour moitié aux dernières grandes opérations d’ensemble sur le territoire ou la densification des espaces fonciers disponibles. Cette production immédiate est surtout localisée dans les communes urbaines au tissu constitué. Lorsque ces opérations seront achevées, le territoire disposera d’un potentiel foncier mobilisable sur le court et le moyen termes moindre essentiellement localisé sur l’Est d’une diagonale entre les communes à potentiel de développement et les communes saturées. ! ' 0 !+ ! 1E ' ! ' ' ! # ' F Etat des disponibilités : 15.5% de l’offre foncière du territoire. Production de logement estimée (provisoire) : 293 Densité de logement par ha : 71 • • • Le territoire de SAINT GRATIEN est aujourd’hui saturé. Les espaces fonciers disponibles le long de la RD 64 serviront au développement de l’activité économique. Quelques opportunités pourront faire jour, mais la commune est aujourd’hui au taquet. Le territoire de MONTMORENCY voit les opportunités se réduire comme une peau de chagrin. Les secteurs de l’Esplanade de l’Europe et des Pampelunes constituent les derniers réservoirs fonciers. Si le dossier de l’Europe aboutira dans le court terme, la complexité du dossier des Pampelumes augure une urbanisation dans le long terme. Si le foncier communal « nu » est consommé, la commune de SOISY met à profit la délocalisation d’équipements pour reconstituer un foncier à vocation d’habitat. Le groupe des communes rurales, qui s’inscrit dans une logique périurbaine, dispose finalement de marges de manœuvre limitées en terme de terrains « nus ». • MARGENCY est une commune qui n’a plus de terrain nu. Des opportunités s’entrevoient sur la reconquête d’immeubles à reconvertir, et le déclassement de zones naturelles non sensibles. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 68 • Le territoire d’ANDILLY possède du foncier vierge d’urbanisation en quantité, mais qui n’est pas pour autant mobilisable : une partie du territoire est classée en ENS. La commune ne souhaite pas instaurer de dichotomie entre le nord et le sud du territoire par une urbanisation mal maîtrisée, en dépit des possibilités existantes. Si en volume, le foncier mobilisable est moindre, la production de logements se réalise dans des proportions plus denses (opération de petits collectifs ou maisons de ville) que sur l’autre partie du territoire. #' + ( , ' ! Etat des disponibilités : 84.5% de l’offre foncière du territoire. Production de logements estimée (provisoire) : 669 Densité de logement par ha : 30 Les deux communes en ORU bénéficient encore d’un volant foncier. La commune de DEUIL LA BARRE dispose encore d’un certain nombre d’opportunités foncières, en bonne partie composées d’espaces mutables et de terrains libres interstitiels. C’est à GROSLAY et MONTMAGNY que demeurent les dernières grandes zones vides d’une superficie supérieure à 2 ha. Cependant, les densités globales d’urbanisation sont inférieures à la moyenne du territoire communautaire. Les densités estimées sur les opérations à venir correspondent aux formes programmées dans le secteur, à savoir des logements individuels. Les marges d’évolution des densités restent donc théoriquement importantes, et pourraient s’orienter vers des conditions de réalisation requérant une moindre consommation d’espace, dans les limites posées par les capacités d’accueil des équipements et les choix communaux et communautaires. E #' + ( F " $ ' # '# G La cartographie des réserves foncières montre que le gisement foncier à venir est dans l’Est du Territoire, et notamment sur la commune de GROSLAY. Or, une incertitude pèse sur la mobilisation du foncier de cette commune, concernée de plein fouet par le tracé de la zone C élaboré dans le cadre de la révision du Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. L’appartenance à la zone C impose des règles strictes en matière de constructibilité. Il serait impossible pour la commune de poursuivre la densification urbaine de son territoire par des opérations d’habitat collectif ou de maisons de ville. Or, les premières simulations basées sur un scénario tendanciel montrent que l’ensemble des réserves foncières actuelles, majoritairement localisées à l’Est du Territoire, sont à peine suffisantes pour maintenir l’équilibre démographique. Autrement dit, si l’on applique le PEB, les équilibres sont rompus. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 69 H ! )! ' ! # ' ( '0 ' )! ' ' ' ! ' # + ' 2 L’état des propriétés sur la CAVAM montre finalement que les deux principaux propriétaires fonciers présents sur le territoire sont l’Agence des Espaces Verts et l’Etat. Le premier a reçu délégation de DPU pour réaliser les acquisitions nécessaires à la mise en œuvre du projet de Parc Régional. La mutabilité de ses terrains n’est pas envisageable. Le second est propriétaire des emprises réservées au tracé du Boulevard Intercommunal du Parisis, qui gèlent une partie des terrains. Ces terrains seront consommés une fois les infrastructures réalisées. Les autres propriétaires institutionnels (hôpitaux, clergé, EDF, RFF…) n’ont pas de velléités aujourd’hui lisibles de cession de leur patrimoine. Que ce soit à court ou à long terme, les conditions de développement de la CAVAM sont désormais majoritairement suspendues à la capacité de la collectivité à rentrer en négociation avec des acteurs privés, mais aussi publics, dont les choix correspondent à des logiques régionales ou nationales et bien souvent à la réalisation d’actifs dans les conditions financières les plus favorables. Mais grande inconnue de l’équation mobilisation du foncier / développement du territoire est le PEB. SI ce dernier est appliqué, la CAVAM sera amputée de ses principales ressources foncières, et la production neuve sera lourdement hypothéquée… Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 70 C. CONSÉQUENCES DÉMOGRAPHIQUES : LE SCENARIO TENDANCIEL DE REFERENCE FONDE SUR LES DISPONIBILITES FONCIERES IDENTIFIEES Le repérage des potentiels fonciers reste provisoire et ne constitue qu’une hypothèse de travail. De plus, son évolution dépend précisément des politiques publiques communale, intercommunale et supra communale qui peuvent changer notamment dans le cadre de démarches partenariales comme le PLH. D’un point de vue théorique, il est instructif d’observer les conséquences possibles des conditions actuelles de développement de l’habitat. Sur la base d’un scénario démographique tendanciel, c' est-à-dire reproduisant les mêmes profils migratoires mais dans les limites des capacités foncières repérées aujourd’hui, on peut simuler les conséquences démographiques. Sur la période 1999 – 2011, le rythme annuel de production de logements est de l’ordre de 400, soit un indice de construction de 4 logements par an pour 1000 habitants. Cette production correspond à la moyenne entre la production annuelle de logements de 552 logements entre 1999 et 2004 et la production annuelle estimée de 277 logements / an entre 2005 et 2011. En s’inscrivant dans la continuité des profils migratoires observés sur la décennie précédente qui représentent les mécanismes à l’œuvre sur le territoire (scénario tendanciel), nous avons pu simuler les besoins du point mort. La taille moyenne des ménages passe de 2.55 à 2.37. Le poste le plus important est le desserrement des ménages, et absorbe un besoin en logement annuel de 270 logements. Le renouvellement du parc et la variation des résidences secondaires et des logements vacants n’impactent pas autant la constitution du point mort. La production de logement, telle que provisoirement estimée, permet la stabilité démographique du territoire communautaire, en dépit de l’augmentation des besoins du point mort imputable au desserrement des ménages. Cette vision communautaire ne s’applique pas à chaque commune, compte-tenu de l’inégale répartition des possibilités de construction. Par ailleurs, elle fait totalement abstraction du PEB. Autrement dit, l’équilibre démographique est fortement fragilisé par les incertitudes pesant sur le tracé des zones du PEB. 1990-1999 1999-2010 Production annuelle de logements 424 390 Tx construction / an /1000 hab, 4.2 3.8 RENOUVELLEMENT ANNUEL 10 60 VARIATION ANNUELLE RS-LV 89 -1 DESSERREMENT ANNUEL 154 247 POINT MORT 254 306 EFFET DEMOGRAPHIQUE ANNUEL 170 84 0.40% 0.20% -0.42% -0.66% Variation annuelle de population Evolution de la taille moyenne des ménages NB : Ces hypothèses de travail font abstraction de l’application du PEB Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 71 Enjeux majeurs concernant la mobilisation du foncier • La question foncière est totalement suspendue au Plan d’Exposition au Bruit. Il est difficile d’établir une vision prospective tant que les conclusions ne seront pas prononcées, tant les impacts attendus varient considérablement en fonction du PEB. • La question foncière joue le paradoxe. Comment concilier la préservation des équilibres naturels, la réponse aux besoins en logements et le développement économique ? Les communes souhaitent globalement maintenir les effectifs actuels de population. Et le foncier théoriquement disponible suffit à peine à garantir la stabilité démographique si l’on reste dans les tendances à l’œuvre depuis une quinzaine d’années. Et ce foncier est fortement fragilisé par le PEB. Par ailleurs, les communes qui souhaitent intervenir sur l’offre en logements par des opérations d’acquisition-amélioration sont freinées par des ressources financières insuffisantes - conséquence d’une taxe professionnelle peu rémunératrice. L’implantation d’activités est un enjeu communautaire… qui passe par la mobilisation de disponibilités foncières, afin d’offrir aux entreprises la possibilité de s’agrandir. La CAVAM est un lieu de création d’entreprises, mais celles-ci partent dès qu’elles s’agrandissent, faute de place. La prospection foncière est donc un enjeu économique de premier ordre. Enfin, les communes souhaitent préserver les équilibres environnementaux. Ce qui se traduit par une volonté de conserver, voire développer les espaces verts. Aussi, les orientations foncières dépendent des orientations globales de l’aménagement du territoire communautaire, qu’un SCOT doit édictées. Autrement dit, la question foncière nécessite une clarification des enjeux à une échelle supracommunale, nourrie par un projet de territoire. • La question foncière est aussi une question de moyens. On a vu que les communes peuvent contribuer à fluidifier le marché du logement et à diversifier le parc social grâce à des interventions pour le renouvellement du tissu existant. Les outils pour faire levier sur le foncier sont nombreux. Mais elles ne peuvent mener jusqu’au bout le portage foncier, qui est un préalable indispensable notamment dans la lutte des marchands de sommeil. Elles sont pénalisées par un manque de moyens financiers et techniques. En réalité, l’échelon communal n’est pas l’échelon adapté. La mise en service de l’établissement public foncier régional (EPFR) arrivera trop tard par rapport aux échéances du PLH, aussi faut-il développer l’ingénierie communautaire, pour prêter une assistance technique et un soutien financier pour la mise en œuvre des outils de l’action foncière. Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 72 SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ! ' + * * . + & & $ + & ( DEMOGRAPHIE ET SOCIO-ÉCONOMIE &, - & * ( $" % & . $ %% ( * $ & ( & $" & ( / 0 1 & & & ! " $/ 1 & 2 17 $/" . 6 % . ! $ % / * 4 ' $ * # % ) ' & & & & - & & 23 . 1 / & & 5 * " - & % % * & ' * / & * , , , ' # - $ ) $" 9 & 8 % & * & % ' : , * && % % %% , ; $" * $ / . % * & - . , + ( $ $" $ + * ' / , - & . %/ & & % % 5 / Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 73 $ $ G 3 H 6 & ! 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Dans quelle mesure la puissance publique peut-elle intervenir ? Comment développer efficacement une offre locative nouvelle ? Quels sont les obstacles à lever ? Faut-il s’appuyer sur les opérateurs publics ou privés ? Faut-il inciter les opérateurs à développer une gamme plus large de logements en accession et en location ? La réglementation d’urbanisme est-elle adaptée ? Comment résorber la vacance ponctuelle dans certains secteurs ? Comment réduire l’inconfort encore dans le parc de logements de certaines communes ? Enjeux : Fluidifier le marché • en proposant des prix à l’accession maîtrisés, • en permettant des produits à prix minorés par des opérations concertées avec les promoteurs et une aide à la commercialisation par les collectivités ou les entreprises locales, • en menant une action sur le parc ancien pour sortir des logements à loyers conventionnés ou intermédiaires en nombre suffisant. Identifier en amont les processus de dégradation des copropriétés dégradées pour agir efficacement (objectif transversal) Renforcer l’offre nouvelle sur des produits peu présents (petits logements collectifs, maisons de ville…) Lutter contre les marchands de sommeil (objectif transversal) PARC LOCATIF SOCIAL Comment redéployer l’offre de logements sociaux sur le territoire ? Sous quelle forme ? Est-il possible de mieux répondre à la demande ? Comment fluidifier l’accès au parc social ? Faut-il conforter le rôle social dans le parc locatif privé ? Comment créer une offre satisfaisante dans le parc locatif privé pour les ménages intermédiaires, complémentaire au parc locatif social ? Quelle offre d’habitat pour les gens du voyage sédentarisés ? Quelles conditions de logement sont les plus adaptées à leur mode de vie, à leurs besoins ? Comment développer l’offre de résidences sociales et résorber les carences, notamment dans l’hébergement d’urgence ? Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 75 Enjeux : • Poursuivre la reprise de la production de logements sociaux, • Développer une offre de produits mieux adaptés à la diversité de la demande actuelle, avec un effort sur les PLAi et les PLS (logement intermédiaire), • Favoriser les partenariats public/privé, • Lutter contre l’habitat indigne dans le parc social de fait par des opérations d’acquisition-amélioration des bâtiments dégradés en partenariat avec les bailleurs sociaux (enjeu transversal) • Entrer dans une phase opérationnelle active pour développer une offre d’habitat adaptée aux gens du voyage sédentarisés, en s’inspirant des expériences réussies en la matière. MOBILISATION DU FONCIER Le passage au PLU peut-il permettre une adaptation réglementaire des objectifs du PLH ? L’utilisation du nouvel article 123-2 concernant les réserves foncières pour habitat est-elle une opportunité à saisir ? La collectivité doit-elle se doter de moyens techniques et financiers afin d’être plus réactive vis-à-vis des opportunités foncières ? Comment ? Comment répondre aux besoins en logement des décohabitants, des jeunes couples et aux besoins fonciers pour le développement économique, tout en respectant les équilibres naturels ? Comment gérer à l’échelle intercommunale l’impact du Plan d’Exposition au Bruit ? Enjeux : Une politique foncière dans l’attente des conclusions de la révision du PEB • Respecter l’équilibre entre les fonctions du territoire (économie, habitat, environnement) pour maintenir la qualité du cadre de vie. • Inscrire les orientations foncières du territoire dans d’aménagement et de développement territorial (ex : SCOT) • Savoir mobiliser les outils fonciers en s’appuyant sur une ingénierie communautaire • Favoriser le renouvellement urbain sur des espaces mutables dévalorisés (hangars, bâtiments dégradées) (objectif transversal) Diagnostic général – GTC Janvier 2005 – Maj Décembre 2005 un document cadre 76