XV de France - Club des Supporters

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XV de France - Club des Supporters
3€
DU 8 AU 14 SEPTEMBRE 2014
Midi Olympique N° 5250 - Espagne 3,30€ - Polynésie - 1080 XPF - Suisse 5,10 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 3,30€ - Italie : 3,20€
Midol mag
XV de France
Rory Kockott futur Bleu !
36
Les vérités
de Boudjellal
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Les véri
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Lundi
Les débats
Clermont
L’incroyable
semaine
de Rougerie
15
du Midol
RUGBY AMATEUR, UNE RÉFORME POUR QUELS EFFETS ?
LE JEU À LA FRANÇAISE EST-IL MORT?
BASTIONS EN DANGER, L’ÈRE DES MÉGALOPOLES ?
François Trinh-Duc
« J’espère
que le regard
du sélectionneur
a changé »
33
Pro D2
Bourgoin
surprend,
Albi confirme
19
3€
M 00709 - 5250 - F: 3,00 E
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LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Débat
JEUDI, À BORDEAUX, ET VENDREDI, À LABASTIDE-DE-SÉROU (ARIÈGE), SE SONT TENUS LES TROIS PREMIERS DÉBATS
DE NOTRE JOURNAL DE LA SAISON RUGBYSTIQUE. ANIMÉS PAR JACQUES VERDIER, CES DÉBATS ONT DONNÉ LIEU
À DES PASSES D’ARMES SUPERBES ET À DES RÉFLEXIONS DE HAUT NIVEAU. ACTION.
Éditorial
Jacques VERDIER
[email protected]
Pavé dans la mare
Q
ue faut-il retenir ? Que faut-il
évacuer ? Trois débats en deux
jours, une quinzaine d’intervenants, des sujets hybrides, contrastés, grinçants : la palette est
large. Des hommes montent sur
l’estrade comme on entre en
prière (Etcheto, Trillo), d’autres
y vont comme dans une arène (Camou) : seuls
changent les rugissements, les feulements. Le
résultat se lit dans les regards des spectateurs
où se devinent des sourires, de l’émotion, de l’admiration, de l’ennui peut-être aussi, quand la
conversation dérape, que les digressions se
f o n t t r o p n o m b r e u s e s. U n e s y n t h è s e ?
Impossible, tellement les sujets sont différents,
les avis partagés. Et puis à chacun son interprétation, ses préférences. De sorte que je choisis de mettre en exergue dans ce fatras de choses dites, d’informations, de contradictions, un
propos qui pourra sembler anecdotique, presque un aparté mais que je tiens pour passionnant tellement il s’éloigne des pensées à la
mode, de la mouvance bêlante du moment.
Cette réflexion, exprimée par un autre, passerait pour ringarde, désuète, hors de propos,
mais dite par Vincent Etcheto, le coentraîneur
de l’UBB, qui bluffa soit dit en passant l’assistance bordelaise pour la clarté de son discours,
l’intelligence de son message, vaut son pesant
d’arachide. Sur quoi roulait la conversation ?
Sur le jeu trop bridé, sur le règlement mal
adapté, sur l’avantage toujours donné aux défenses, quand Vincent émit l’idée selon laquelle il faudrait supprimer les remplaçants
- exception faite des blessures, bien sûr.
Les remplaçants ? My God ! Serait-il devenu
fou ? Certes l’idée n’est pas totalement neuve.
Elle fut développée en son temps par Serge
Blanco, Jean-Pierre Rives, l’Académie des premières lignes mais n’avait valu aux défenseurs
de la chose, que des sourires polis, des mines
désenchantées… Et le coaching, coco ? Que
faisaient-ils du coaching ? Mais voilà donc que
Vincent Etcheto, le fils de Roger, le petit-fils
de Jean Dauger, remet le sujet sur le tapis, professe que le rugby est un sport d’usure et qu’il
ne viendrait à l’idée de personne de changer
un boxeur en plein combat, un toro en pleine
faena, que les espaces se trouvent en fin de
rencontre quand les organismes sont usés, que
l’économie du rugby s’y retrouverait aussi, tant
on se doute qu’il est plus facile d’assumer la gestion de trente bonhommes que de quarantecinq et tout cela, qui tombe sous le sens, me
semble d’une logique telle que je m’étonne
que nos élus n’y attachent pas plus d’importance.
Le foot avec ses trois remplaçants seulement
pourrait peut-être pourtant servir d’exemple.
Mais peut-on sans risque attenter à la pensée
du nombre, dans son triomphe contemporain
de « modernisme » et de « jeunisme », cette
douce, très douce et indolore tyrannie ? ■
Sommaire
● P. 2 à 6 Le dossier Les débats du Midol. Pages 2 à 6.
● P. 8 à 16 Top 14 Le point. Pages 8 et 9. Grenoble - La
Rochelle. Page 10. Lyon - Oyonnax. Page 11. Paris -Bayonne.
Page 12. Toulon - Bordeaux-Bègles. Page 13. Montpellier Castres. Page 14. Clermont - Racing-Metro. Page 15. Brive Toulouse. Page 16.
● P. 17 à 21 Pro D2 3e journée. Pages 17 à 21.
● P. 22 International Nouvelle-Zélande - Argentine. Page 22
● P. 23 à 28 Ovalie Fédérale 1. Page 23 et 24. Nord Paris.
Page 25. Sud-Est. Page 26. Centre Sud. Page 27. Grand
Ouest. Page 28 ● P. 29 Treize Actualité. Page 29.
● P. 30 à 36 Horizons Opinions. Page 30. Technique. Page
31. Le premier match du Top 14. Page 32. Entretien. Page 33.
● P. 34 et 35 Cris & chuchotements Pages 34 et 35.
● P. 36 XV de France Page 36.
Labastide sur rugby
Vendredi soir à Labastide de Sérou, en Ariège, c’est
l’ensemble des forces vives du rugby français et de la FFR
pour les 15es rencontres en Séronais chères à Henri
Nayrou, notre ancien rédacteur en chef et ancien député de
l’Ariège, et son armée de bénévoles. Outre le débat qui
mobilisa les clubs amateurs face à Pierre Camou et Serge
Blanco, la journée fut riche et joyeuse. Débutée avec l’open
de golf souvenir Paparemborde et terminée lors d’une belle
et longue soirée qui réunissait les Jauzion (vainqueur du
trophée Paparemborde), Jo Maso, Dintrans, Garuet,
Marconnet, Estève, Villepreux et Jean Lassalle député des
Pyrénées-Atlantiques. On a longtemps chanté, dans la nuit
ariégeoise. ■
Les débats du Midol
LE RUGBY AMATEUR
DANS TOUS SES ÉTATS
Propos recueillis par David BOURNIQUEL, Simon VALZER, Guillaume COURSELLE
Jacques Verdier _ On prétend
le rugby amateur en grandes difficultés. Manque d’éducateurs,
absence de ressources, bénévoles de moins en moins nombreux,
obligation de répondre à des nor-
mes sociétales devenues grotesques, nos clubs se plaignent de
licences trop chères, d’un manque d’aide de la part des conseillers techniques, des incessantes réformes liées à la
catégorie d’âge, aux compétitions.
Quelle est la part du faux et du
vrai dans ces doléances ? Avec
les nombreuses personnes présentes dans la salle ce soir, dont
les présidents de Saint-Girons,
L ave l a n e t , Fo i x , Pa m i e r s,
Saverdun, entre beaucoup d’autres, nous allons, MM. Camou,
Blanco et Duzan, vous soumettre au feu roulant des questions
qui fâchent…
La réforme des compétitions
Jacques Verdier _ Commençons ce
débat par la réforme des compétitions,
et notamment la modification. Quels
principes ont présidé à ces changements ?
Pierre Camou, président de
Fédération _ Nous avons lancé cette
réforme parce que nous nous sommes
aperçus qu’à mesure que le temps passait, les poules étaient de plus en plus
nombreuses. De dix poules, nous sommes passés à onze, puis douze, puis
treize parce qu’il fallait toujours sauver
le petit qui allait descendre. Résultat,
on se retrouvait avec des championnats
comportant de trop gros ventres mous.
Il fallait agir pour rendre les compétitions à nouveau intéressantes jusqu’au
bout. Nous n’avons pas cédé aux
demandes des clubs de Fédérale 1 qui
voulaient une élite amateur réservée
uniquement à quelques équipes, nous
avons tenu à garder des championnats
jeunes nationaux. Cela a fonctionné : le
championnat a été disputé jusqu’à la
dernière journée. Je reste persuadé
que la compétition est la meilleure des
formations. La Fédérale 1 forme des
jeunes. Ces derniers ont d’ailleurs intérêt à y passer plutôt que d’aller faire
banquette dans les clubs de Top 14 ou
de Pro D2.
Jacques Miquel, coprésident de
Saverdun (Fédérale 2) _ J’adhère à
votre discours. Nous perdions trop de
jeunes entre 18 et 19 ans. Mais la
réforme des catégories d’âge nous
oblige à rajouter une catégorie, et cela
demande des moyens financiers.
P. C. _ Nous n’avons pas créé de nouvelle catégorie. Les Bélascain existent
depuis 15 ans. Par ailleurs, vous parlez
des catégories territoriales, et donc du
comité Midi-Pyrénées. Mais je tiens à
rappeler que chaque comité a le pouvoir de décider de son organisation
pour répondre spécifiquement à ses
besoins. La Fédération n’entre en jeu
qu’au niveau du championnat de
France. Le reste revient à la liberté des
comités.
G. D. _ Heureusement que nous avons
eu cette catégorie pour « éponger » le
flot de jeunes arrivé sur le marché, du
fait du changement de catégories
d’âge. Ensuite, il y a eu la suppression
de l’équipe Reichel dans les associations supports de clubs pros, il y a eu
donc beaucoup de monde sur le côté, et
on a mis en place des mesures
d’accompagnement pour que tous ces
jeunes soient récupérés. En clair, on a
repris les Bélascain au niveau fédéral.
L’année dernière, il y avait soixantedeux équipes sur la France entière, ce
n’était pas une compétition obligatoire.
Cette année, on en est à 165 équipes
avant la clôture des inscriptions. Cela
fait donc 3 000 joueurs qu’on va ainsi
fidéliser La FFR est une des rares fédérations à proposer une compétition
pour ces jeunes seniors, compétition
qui n’est pas obligatoire.
J. M. _ Le fait d’avoir reculé l’âge va
nous obliger à créer une catégorie car à
Saverdun, nous avons beaucoup de jeunes de 18 ans qui ne se sentent pas
capables de jouer en seniors. Il faudra
bien faire quelque chose. Mais comme
permet, dans ces compétitions, les
rassemblements entre plusieurs
clubs, on va arriver à des sélections.
Or les sélections, c’est le problème
des comités. Il y en a suffisamment.
Dans le niveau 2 intercomité et le
niveau 3 inter grandes zones géographiques, là on peut travailler, et faire
des détections. Mais en Balandrade,
on s’inscrit seul.
De gauche à droite, Serge Blanco, Pierre Camou et Georges Duzan.
à l’heure actuelle nous ne sommes pas
en mesure de créer cette équipe, nos
joueurs vont partir dans d’autres clubs.
P. C. _ Je vais me répéter, mais la
catégorie Bélascain existait avant le
redécoupage des catégories de tranche d’âge. Je peux comprendre que
cette catégorie pose des problèmes de
moyens financiers. Mais ces problèmes sont avant tout des problèmes
d’envie, car ils demandent de savoir où
l’on choisit de mettre de l’argent. Je
crois qu’on ne peut pas sortir cette
catégorie Bélascain de la vision
d’ensemble d’un club que nous avons,
et notamment des mesures que nous
avons mises en place -dontla la
licence blanche- qui garantissent
l’attachement à un club. Si mon club
de Baïgorry est encore vivant, c’est
grâce aux Bélascain car cette tranche
d’âge, qui n’était pas encore prête
pour jouer en première ou en réserve,
a pu continuer de jouer au rugby. Ces
joueurs sont restés, et ont aidé
d’autres à éclore. Cette mesure permet de ne laisser personne au bord de
la route.
G. D. _ Ce système basé sur le nombre
et le pourcentage de licences blanches
nous a permis de reverser une prime
aux clubs qui ont des équipes
Bélascain. Certes, l’enveloppe n’est
pas extensible, on avait prévu 130
équipes, on ira au-delà. Alors, la
somme sera un peu moins importante,
mais plus on aura de clubs, plus on
pourra faire des poules géographiques.
Jérôme Cazalbou, ancien demi de
mêlée de Toulouse _Pourquoi ne pas
être allé au bout de la réforme en conservant les moins de 21 ans et ne pas
passer aux moins de 20 ? Enfin, je
vous entends prôner les ententes
d’équipes de Bélascain, mais pourquoi
ne pas permettre des ententes dans la
catégorie Balandrade ?
P. C. _ Je ne prône pas les rassemblements, je les permets. C’est différent.
Balandrade et Bélascain sont radicalement différents. Ces derniers sont
libres. Tu n’es pas obligé de participer.
Alors que les Balandrade font partie
des obligations que doivent remplir les
équipes de Fédérale 1. Ceux qui jouent
en Balandrade en Fédérale 1 jouent
seuls, parce qu’ils ont des ambitions,
et ne font pas d’entente avec des
clubs de Fédérale 2 par exemple parce
qu’ils ne structureront en rien leurs
clubs. Il s’agit d’avoir une compétition
où l’on joue avec les mêmes règles.
G. D. _ D’ailleurs, c’est Nafarroa qui
fut sacré champion de France
Balandrade cette saison, soit un club
de Fédérale 2. Ce qui prouve qu’on
peut jouer en Balandrade seul. Si on
Richard Senssac, vice-président
du comité Midi-Pyrénées _ Dès
qu’il y a réforme, il y a discussion. Il
faut laisser du temps au temps pour
l’assimiler. Quand il y a eu un resserrement Fédérale 2 - Fédérale 3, personne n’était content. Aujourd’hui le
resserrement de la Fédérale 3 qui a
envoyé certains clubs en Honneur a
peut-être permis à Saint-Girons
d’être champion de France… Les
comités territoriaux ont créé suffisamment de compétitions pour que tout le
monde y trouve son compte et puisse
jouer au niveau où il le souhaite. Il faut
adapter au niveau des « tout petits ».
C’est plus facile quand on est en
fusion ou en entente car cela divise les
besoins en éducateurs. Quand tout le
monde aura admis que réétaler ces
compétitions est une nécessité, chacun y trouvera son compte. ■
Le clash Bouscatel - Camou
Invité à s’exprimer au cœur des débats, René Bouscatel, le président du Stade toulousain, s’est lancé dans un long réquisitoire à l’encontre de la Fédération, donnant
lieu à un échange musclé avec Pierre Camou et Serge Blanco. Extraits :
René Bouscatel : J’ai quelques certitudes.D’abord Il n’y a pas obligatoirement un
conflit d’intérêt entre le XV de France et le rugby professionnel. L’objet même de la
convention FFR/LNR est l’intérêt de l’équipe de France. Sauf qu’en Angleterre, une
telle convention se mue en un véritable plan sur huit ans pour que l’équipe
d’Angleterre soit championne du monde et que le championnat anglais soit le premier championnat européen ; avec des concessions faites de part et d’autre. Ce
n’est pas le cas en France. Nous n’avons pas de démarche consensuelle entre
l’équipe de France et les clubs. La convention émane d’en haut et vient s’imposer
aux clubs. Toutes les règles faites aujourd’hui dans le rugby semblent dictées pour
casser les clubs formateurs qui fournissent des joueurs aux XV de France par rapport à ceux qui ne le font pas. Cela ne va pas dans le sens de la paix.
Ensuite, pourquoi y a-t-il des joueurs étrangers en France ? Parce que nous comptons plus de 1000 joueurs professionnels. Pour tous les autres pays, en dehors de
l’Angleterre, c’est entre 120 et 150. A-t-on 1000 joueurs français capables de jouer
au plus haut niveau ? Je ne le pense pas. Nous en avons beaucoup, mais pas suffisamment. D’où l’apport d’étrangers pour compléter. On va me dire, et je pense à
Jean-Claude Skrela, qu’il y a des lacunes à certains postes. Est-ce la faute des
clubs qui recrutent à ces postes ou y’a t-il un problème en France de formation et
de détection à certains postes ? Moi je pense que c’est le cas.
Dès lors que la Fédération ne considèrera pas qu’elle est le dieu suprême parce
qu’elle a une délégation de service public et dès lors que l’on pourra parler sereinement de ce qui nous intéresse à tous –car le XV de France intéresse tous les clubs
au plus haut point- cela ira mieux. Ce n’est pas parce que le XV de France est primordial que nous pouvons faire n’importe quoi : par exemple, dire que des joueurs
français ne pourront plus jouer que 19 matchs avec leur club. La règle des 20 minutes jouées comptant pour un match est une aberration. En Angleterre c’est 40
minutes. De grâce, arrêtons d’imposer.
Pierre Camou : Je vous remercie, maître, de votre plaidoirie. Je n’avais pas compris que nous étions dans un tribunal, je viens de le comprendre. Je pensais
qu’avec l’âge venait la sagesse, mais je constate que vous vivez toujours dans la
haine et dans le rejet. Enfin, je voudrais vous remercier pour l’hommage que vous
avez rendu à la formation française, à Jean-Claude Skrela et au pôle France pour
les Camara, Fickou ou Fritz qui n’ont pas été formés chez vous, et dont vous ignoriez le potentiel international au moment où vous les avez fait signer.
Serge Blanco : Je ne veux pas entrer dans la polémique. Je suis là pour défendre
les intérêts du rugby. René, tu ne peux pas te faire passer pour le chevalier blanc.
Je mets un mouchoir dessus. Ce n’est pas avec tes thèmes et tes phrases que l’on
va avancer.. ■
Débat 3
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Le XV de France
Jacques Verdier _ Nous proposons au public de
poser directement ses questions à Serge Blanco, à
propos du XV de France.
Patrick Garnier, président de Lavelanet _ Que
pensez-vous du XV de France, de son fonctionnement, de son système de jeu ? Nous nous
posons tous des questions. Où veut-elle aller ?
Serge Blanco, vice-président de la FFR_ On ne
va pas se mentir, on ne peut pas être satisfait. Il y a
besoin de travailler, de restructurer. Cela passe par
les hommes. Il faut aider les gens en difficulté et
partir sur une vision de développement pour que le
XV de France finisse cette saison dans des conditions idéales, avec des ambitions fortes. C’est pourquoi le président a étendu mes prérogatives. Les
entraîneurs peuvent s’appuyer sur moi. Il faut être en
adéquation avec ce rugby qui a changé, faire en
sorte que l’on trouve une envie exceptionnelle pour
que ce XV de France ait des résultats probants.
Jean-Claude Skrela, directeur technique national, intervenant du débat Midol à Labastide de Sérou. à droite, Jacques Verdier,
directeur délégué de Midi Olympique, animateur du débat. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia.
La formation
Jacques Verdier _ Que peut faire la FFR pour
résoudre le problème du manque d’éducateurs ?
décennies, les éducateurs ne recevaient pas
une formation aussi lourde mais qu’ils étaient
tout aussi bons...
Pierre Camou _ Que l’on se place à l’école,
en centre aéré, ou ailleurs, on est en responsabilité, et on se trouve au tribunal toutes les cinq
minutes. Pour se protéger, on rajoute des exigences, des diplômes. Nous essayons d’alléger
le dispositif pour les écoles de rugby, mais cela
prend du temps.
Jean-Claude Skrela, ancien DTN _ La formation a bon dos. Beaucoup ont appris à jouer
au rugby sans éducateur, avec le jeu de rue. On
jouait comme on voulait, quand on voulait.
Aujourd’hui, tout est fermé. On ne peut plus
rentrer sur un stade. On dit que nos joueurs
manquent de technique, mais je ne crois pas
qu’alléger la formation va augmenter leur
niveau. Ce serait donner moins de compétences aux jeunes joueurs. Ce qui est dommageable, c’est de reproduire le modèle des seniors
dès l’école de rugby. Il faut laisser jouer le
« gamin » à son propre niveau, comme il
l’entend ! On est obligé d’avoir des entraîneurs
diplômés en cas d’accident. Le rugby français a
une chance énorme, c’est que l’assurance soit
mutualisée par la LNR. Il ne faut pas se voiler
la face, beaucoup d’éducateurs n’ont pas de
diplôme. Ils prennent beaucoup de risque, ils
assumeront.
J. V. _ Mais les clubs n’ont pas les éducateurs
pour cela, ou ne disposent que de quelques
anciens joueurs qui viennent rendre service…
P. C. _ C’est un problème d’homme. Il faut trouver les hommes, dans un contexte social et
économique compliqué. Et les responsabilités
sont énormes…
Stéphan Novello, coprésident de
Pamiers _ C‘est difficile de créer des vocations chez des bénévoles qui sont obligés de
prendre sur leurs congés pour aller se former
afin d’éluder les problèmes de responsabilité.
Comment rendre attractive la formation des
éducateurs ?
Pierre Villepreux, ancien sélectionneur
du XV de France _ Ce qui me préoccupe plus,
c’est que des enfants de 13-14 ans vont jouer
à XV, et donc imiter les grands. Concernant les
entraîneurs, oui il faudrait alléger la formation.
Qu’une personne compétente fasse le tour des
clubs pour former « à domicile ». La démarche
d’enseignement du jeu en France est bonne,
bien meilleure que celle proposée par l’IRB.
mais il faut la rendre accessible.
P. C. _ La formation dont vous parlez appartient
aux comités, pas à la Fédération ! Ce sont à
eux d’organiser les stages de formation de
façon à ce que personne ne soit obligé de poser
des congés pour suivre spécialement ces formations ! Ce sont aux comités d’imaginer
d’autres modes d’organisation.
Richard Senssac _ Je voulais nuancer : il y a
deux catégories de formations : le brevet fédéral d’entraîneur jeune qui dure six week-ends,
et le brevet fédéral d’entraîneur senior. Là, il
faut souvent prendre des congés mais le coût
est compensé.
Henri Nayrou, président de l’association des
Rencontres en Séronais _ J’ai l’impression
que les deux mondes, professionnel et amateur, ne se comprennent plus. N’avez-vous pas
le sentiment qu’il existe une vraie fracture ?
S. B. _ On ne va pas refaire l’histoire. Moi, je parle
de complémentarité. Il n’y a pas de concurrence
entre le monde amateur et le Top 14 et le Pro D2. Ce
qui m’intéresse, c’est l’échelle de valeur. Le système
a changé. Avant, c’était amateur, il y avait 48 clubs
et tout le monde était content. Avec le professionnalisme, le Top 14 et le Pro D2 ont émergé mais la
Fédérale 1 est un championnat valorisant. Et le
champion de Fédérale 1 n’a pas besoin d’être valorisé. Par contre, il faut permettre aux candidats à la
Pro D2 de monter sereinement.
Question du public _ Allez-vous longtemps
résister à la tentation de naturaliser des
joueurs étrangers pour les intégrer à l’équipe
de France ?
S. B. _C’est une question qui s’est toujours posée.
L’histoire de l’équipe de France compte déjà une
dizaine d’étrangers internationaux. Il faut regarder la
valeur du joueur, sans écarter l’éventualité de prendre un étranger mais cela doit se faire sur des critères sportifs. Il y a des règles que l’on ne maîtrise pas,
qui permettent de sélectionner un joueur qui passe
trois ans en France… Pour autant, il faut défendre le
potentiel français. ■
Le prix des licences
Christophe Mirouse, coprésident de La Bastide-de-Sérou
_ Notre budget annuel équivaut
à un mois de salaire d’un bon
joueur de Top 14. Cette année,
on lance une équipe B avec 43
joueurs. Selon le trésorier, nous
sommes à 33 % du budget du
club pour 43 joueurs et 3 dirigeants. Un dégrèvement est-il
prévu en fonction du niveau du
club ?
Pierre Camou _ C’est déjà fait.
Les prix des licences sont déjà
différents selon les différentes
divisions, du Top 14 à la 4e Série.
En Top 14, une licence coûte
750 euros, contre 120 en série...
Mais dans les deux cas, le prix
réel de la licence est le même, et
il s’élève à 20 euros. Le reste,
c’est l’assurance. Non loin d’ici,
à Lannemezan, un jeune pilier
est aujourd’hui tétraplégique. Il
va toucher 6 millions d’euros. Les
400 000 licenciés le monde
bénéficient de la même couverture, des mêmes garanties. C’est
ça, la solidarité. Faire une
licence à zéro euro, c’est impossible. Car qui acceptera de nous
assurer ? Nous passerions à un
système anglo-saxon d’assurance individuelle, dans lequel
seuls les plus fortunés pourront
jouer. Nous ne le voulons pas. ■
J. V. _ Jean-Claude Skrela, cette formation
est-elle vraiment impérative ? Pendant des
S. N. _ Je suis d’accord. Rendre la formation
attractive ne doit pas la rendre plus légère.
Mais comprenez, c’est difficile pour les gens de
faire dix jours de formation pour entraîner des
Bélascain.
Vincent Bozon, président de SaintGirons _ Il est inadmissible que l’on parle de
compétition en dessous de 10 ans, ou même de
plan de jeu. C’est un jeu, il n’y a rien à gagner
hormis le goûter…
J. V. _ Cela passe par quoi ?
S. B. _ Par un partage. J’ai n’ai pas l’impression qu’il
y en ait au sein du XV de France et du rugby français.
Au cours de ma carrière, j’ai eu la chance de côtoyer
beaucoup de grands joueurs et j’ai toujours eu
l’impression de faire partie d’un système où le partage était au centre de tout. Quand j’ai été touché
par le malheur, tous mes coéquipiers l’ont été aussi.
Quand j’ai été heureux, ils étaient heureux. Cette
symbiose n’existe plus aujourd’hui. La vie a changé.
La problématique est profonde : je ne me reconnais
pas, on ne se reconnaît pas, dans le jeu du XV de
France. Mais je ne me reconnais pas non plus dans
le championnat que j’ai aidé à mettre en place... On
n’y retrouve pas nos jeunes. Il faut mettre un système en place qui leur permettrait de monter, et aux
clubs de les conserver. J’ai été un des précurseurs
de la formation française représentée au niveau professionnel mais aujourd’hui certains clubs contournent la règle. On forme localement sauf que l’on
prend des jeunes venus de l’étranger et qu’au bout
de trois ans en France, ils entrent dans le cadre.
Il y a une question de génération. A-t-on des joueurs
doués ? Que peut-on leur demander ? Il faut mettre
en place des règles pour permettre à la formation de
repartir et aux joueurs français de briller. L’équipe de
France a besoin de soutien et de travail. Je suis convaincu qu’elle est capable de se reprendre lors des
deux gros tests-matchs de novembre. Il faut convaincre staff et joueurs qu’ils en sont capables. Les
remettre sur les rails avec l’envie féroce d’y parvenir.
Il faut relancer le secteur professionnel dans son
ensemble. Le monde amateur suivra.
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4 Débat
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bordeaux
MIDI OLYMPIQUE ORGANISAIT À BORDEAUX UN DÉBAT SUR LE FAMEUX JEU À LA FRANÇAISE AVEC TROIS INTERLOCUTEURS DE QUALITÉ : JEAN TRILLO, RAPHAËL IBAÑEZ ET VINCENT
ETCHETO. VISIBLEMENT, IL N’EST PAS MORT MÊME SI CERTAINES FORCES DU RUGBY MODERNE LE MENACENT.
« LE JEU À LA FRANÇAISE,
C’EST BLANCO ! »
Propos recueillis par Jérôme PREVOT, Gérard PIFFETEAU, Damien CHABBERT et Guillaume COURSELLE
Jacques Verdier _ On prétend aujourd’hui que le rugby s’uniformise, comme on tend à penser que le jeu à la française, ce fameux « french flair » dont l’expression même nous vient des
Anglais, est en voie de disparition. Mais c’est quoi le french flair ?
Encore faudrait-il, avant d’en débattre, le définir pour savoir s’il
existe vraiment. J’ai la faiblesse de penser que oui au regard de
certains essais qui ont marqué l’histoire de notre rugby. Entre
beaucoup d’autres, citons l’essai d’André Herrero contre Galles
en 1965 ; celui de Blanco en demi-finale du Mondial 1987 ; de
Saint-André, à Twickenham, en 1991 ; de Sadourny contre les
Blacks en 1994. Ces types d’essais qui tiennent beaucoup à l’improvisation, à la technique au service de l’improvisation, me semblent typiquement français. Même les All Blacks, avec la magie
qui est la leur, n’ont peut-être pas cette espèce de feeling collectif. Or, ce jeu-là qui débouche sur des essais semblables, et
qui tend, me semble-t-il, à disparaître, relève-t-il d’une chimère,
d’un hasard, ou vous semble-t-il au contraire traduire une identité française ?
Quelle définition du jeu
à la française proposeriez-vous ?
Vincent Etcheto, ancien demi d’ouverture du
Racing et de Bayonne et entraîneur de l’UBB _
Ma définition du jeu à la française serait la suivante : un jour, des joueurs se sont emparés d’une
certaine vision du jeu, portée par l’esthétisme, le jeu
de ligne, la recherche du décalage et ils ont été cautionnés par certains journalistes. Ils avaient tous
envie de faire du « beau ». Ou plutôt de mêler le
beau et l’efficace. Mais tout cela n’était réalisable
qu’avec des talents. Je crois que nous avions alors
un avantage en France : c’était le nombre de
joueurs. Quand il y beaucoup de pratiquants, il y a
forcément deux ou trois joueurs exceptionnels qui
émergent. Pour ma génération, c’était Serge Blanco
qui était la figure de proue
après les Lourdais des frères
Prat et les Montois d’André
Boniface. Serge ne savait pas
toujours jouer les deux contre
un. Il était peut-être même
meilleur à un contre trois
qu’en deux contre un. Mais
c’était un magicien. Un
joueur hors-norme. La France
a eu la chance de pouvoir
compter sur ce genre de
joueurs pendant des années.
Ils étaient uniques.
Maintenant, avec la mondialisation, tout le monde se
connaît. Tout le monde se
regarde à travers la vidéo.
Même les Fidjiens jouent
Raphaël Ibañez
comme des Européens. Mais
il reste quand même quelque
chose de ce jeu à la française, oui. Cette envie de privilégier l’esthétique, de rechercher l’espace et
l’intervalle. De faire valoir l’instinct créatif.
avec Jo, on s’inscrivait dans une école, on était
dans la transmission.
J. V. _ Et ce jeu de ligne, ce souci du décalage,
cette soif des espaces, ce regard esthétique, c’était
ça le jeu à la française ?
V. E. _ Oui. Je crois à ce jeu à la française d’autant
plus quand j’entends Jean Trillo parler du décalage
sur la passe de Maurice Pat. Ceci me fait penser à
la nécessité du jeu sans ballon. Actuellement, je
parle sans arrêt à mes joueurs de jeu sans ballon,
dans les déplacements notamment. On parle de profondeur bien sûr mais on parle aussi beaucoup aussi
de ligne d’avantage. C’est ce
qui est nouveau et c’est ce
qui fait croire que ces données, pourtant très anciennes,
auraient disparu. Il faut
gagner la ligne d’avantage et
on peut la gagner en une
passe en jouant au près. On
peut aussi viser certaines
zones. Si on dit, on vise le
couloir des 5 mètres opposés,
il faut de la profondeur pour
échapper à la défense qui
monte très haut. Les temps
de départs sont aussi très
importants, ils doivent être
décalés parce que si on se
met trop en profondeur,
l’arrière va devoir être obligé
à faire une course de
soixante mètres. Mais dans le
rugby moderne et professionnel, on a du temps. On peut travailler plus qu’autrefois, c’est l’avantage. Et ça me rend optimiste. Le
but ultime en rugby, c’est de trouver le décalage, le
deux contre un. Nous avons le choix, casser la
défense avec une passe après contact par exemple,
mais je préfère par la qualité des passes ou des
courses. En ça, je crois que nous nous inscrivons
dans cette tradition à l’UBB.
« Le jeu à la
française est
pour moi
plutôt lié à
une certaine
idée de caste,
de seigneurs
du jeu. »
Jaques Verdier _ Qui n’est d’ailleurs pas latin
comme on le croit souvent à tort. Ni les Italiens, ni
les Argentins n’adhèrent à ces formes de jeu…
Jean Trillo, ancien centre de l’équipe de France
(28 sélections) et de Bègles _ C’est vrai. Et Vincent
a également raison de parler de Blanco. Le jeu à la
française, c’est lui. Il symbolise parfaitement cette
idée du jeu. Mais pour moi, le jeu à la française,
c’est une façon de vivre le rugby à travers des émotions partagées. Je pense que certains joueurs nous
ont donné l’envie de les imiter, de les copier. Moi
cela m’est arrivé à 10 ans, lors d’un France - Italie à
Agen. Il y avait un joueur qui s’appelait Maurice
Prat. Sur une action, il s’est décalé sur la passe qu’il
recevait et j’ai eu une telle émotion esthétique que
je n’ai cessé toute ma carrière d’essayer de reproduire des actions similaires, de travailler ma technique individuelle à partir de ce souvenir. Mais nous
vivions à une époque où le jeu était fait pour éduquer la jeunesse anglo-saxonne et l’endurcir. On a
essayé de copier ce jeu en essayant d’y mettre une
connotation plus française. On n’a eu de cesse que
de travailler la technique individuelle pour se rapprocher de cet idéal. Et c’est peut-être cette forme
d’idéal qui constitue le jeu à la française. Il remonte
aux Lourdais, sinon à Jean Dauger et fut perpétué
par les Boniface. Nous étions quelques joueurs de
ma génération à avoir aussi cette passion. C’était un
sentiment d’appartenance qu’on s’était constitué
avec certains journalistes, c’est vrai, et qui représentaient une forme de référence à laquelle il fallait
participer pour être reconnu dans la famille. J’en
faisais clairement partie avec un partenaire idéal
comme Jo Maso. Quand j’ai croisé Jo, j’ai su ce que
la complicité, l’empathie voulaient dire. On réagissait aux mêmes choses, on avait la même sensibilité. Claude Dourthe et Jean-Pierre Lux étaient nos
copains de l’époque en sélection mais ils étaient
différents de Jo Maso et de moi-même. Eux, ils
étaient plus individualistes. Jean-Pierre avait des
qualités individuelles et Claude des qualités morales
un peu au-dessus des nôtres et ils avaient une
forme d’indépendance par rapport à ça. Mais nous,
J. V. _ Et vous vous situez donc dans un jeu estampillé France ?
Raphaël Ibanez, ancien talonneur de l’équipe de
France (98 sélections) et manager de l’UBB _
Pardonnez-moi mais le jeu à la française est pour
moi plutôt lié à une certaine idée de caste, de seigneurs du jeu. À l’origine, c’est une idée qui est née
dans les années 60, 70 et 80. J’ai été touché par les
souvenirs de Jean Trillo quand il évoquait sa première sélection en Afrique du Sud et la capacité de
son équipe à se transcender face à la peur des
Boks. J’ai aussi connu en sélection des moments
épiques. Et cette faculté de réaction dans l’affectif,
c’est plutôt ça, à mon idée, « le jeu à la française ».
Le french flair, c’est une image un peu désuète pour
moi, ou plutôt charmante, poétique, qui existe
encore en certaines circonstances et ça peut guider
toute une vie. C’est ce qui fait toute sa grandeur. En
ce sens, le jeu à la française ce serait le talent d’un
joueur au service du collectif avec beaucoup d’affectif, d’émotions parce que c’est encore ça qui guide
la majorité des joueurs français à travers les âges.
Le jeu à la française n’est donc
pas une chimère ?
R. I. _ Non, déjà il y a des mots qui m’interpellent.
Nous avons parlé d’émotion, de beau, de rugby
esthétique, de poésie. Nous sommes dans ce registre-là pour moi avec le jeu à la française. C’est un
jeu fait d’émotions, c’est une image, ce n’est pas
contrôlé et j’aime bien cette idée d’inspiration, d
une inspiration collective.
J. T. _ Non, ce n’est pas une chimère, d’ailleurs, si
je dois trouver une spécificité aux équipes de France
à travers l’histoire, ce serait la suivante. Il me semble que quand on est dans une situation désespérée, on a toujours une réaction qui fait qu’on devient
une équipe complètement différente et qu’on arrive
à trouver des solutions alors qu’il n’y en avait pas.
Je me souviens de mon premier match en Afrique
du Sud, c’est le souvenir dont parlait Raphaël. Je ne
jouais pas les deux premiers tests, on prend deux
valises énormes, nous sommes ridicules. Je rentre
pour le troisième test et je me rappelle la trouille
qui nous animait. Un esprit de corps est né de tout
cela, de cette peur, de sorte qu’on entre sur le terrain et, miracle, on gagne le match alors que nous
n’avions aucune chance. Rationnellement, ce n’était
pas possible. Qu’est-ce qui nous fédère ce jour-là ?
La trouille. Mais on arrive à un élément essentiel,
c’est cette solidarité qui naît de l’émotion partagée
et donc on se dit qu’on joue notre vie. Ce sentiment
circule, on entre sur le terrain et tout change. Ce
sont des souvenirs qui te laissent penser qu’en
France, il en est ainsi. Donc, Raphaël Ibanez a raison, si on est dans une situation vraiment difficile,
on retrouve les valeurs de fond qui font finalement
les grandes équipes. Je dirais que c’est là l’autre
aspect du jeu à la française.
J. V. _Mais ça, c’est plus un sentiment identitaire,
une caractéristique de notre tempérament, qu’une
forme de jeu…
V. E. _ C’est vrai mais je suis aussi d’accord avec ce
que je dis Jean. Si on devait préciser ce qui fait que
le rugby à la française existe toujours et n’est pas
une chimère, on pourrait le résumer ainsi : être bon
dans l’urgence. Puisque nous ne sommes pas capables d’être aussi pragmatiques que les AngloSaxons, il faut nous adapter aux situations par notre
technique individuelle, sous une pression affective.
Puisque nous ne sommes pas bons dans un cadre
engoncé, il faut prévoir un cadre large et canaliser
notre folie. Jouer la carte de la liberté « encadrée ».
Mais il faut s’adapter à l’évolution du jeu. Le nouveau critère, c’est la vitesse. Il faut être capable
tout faire pour se sortir de toutes les situations.
Cette idée est complémentaire de ce que nous
disions précédemment. C’est l’alliance des deux, la
recherche du beau jeu dans l’espace et cette faculté
à jouer dans l’urgence. ■
Midi Olympique remercie le Casino Barrière de
Bordeaux-Lac et son dirigeant Marc Karcher,
partenaire des Oscars du rugby et l’Union
Bordeaux-Bègles.
Vincent Etcheto Raphaël Ibanez, Jean Trillo et Jacques Verdier ont évoqué
les figures du passé avec la conviction que le jeu moderne reste compatible
avec ce qui faisait la spécificité du jeu à la française.
Débat 5
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Est-ce une réalité ? Est-ce seulement une impression ? Qu’est ce qui nous fait dire que le jeu à la française tend à disparaître. Raphaël Ibañez pense que les entraîneurs ont tendance à se rassurer à tout prix. Vincent Etcheto évoque
les remplacements. Mais il ne croit pas à un sentiment général de frilosité qui gagnerait la société tout entière. Pour lui, c’est une question de volonté du staff tout simplement. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia et Orane Cazalbou
Pourquoi avons-nous l’impression que ce jeu tend à disparaître ?
Raphaël Ibañez _ On a l’impression qu’il disparaît car il y
a cette idée chez les éducateurs, les entraîneurs voire les
managers, qu’on dirige le rugby à l’économie, donc on se
rassure. La compétition est tellement acharnée et la compétition ne pardonne aucune erreur, donc qu’est-ce que
font les responsables des équipes pro ? Ils se rassurent sur
les fondamentaux : conquête, défense, jeu au pied. Mais je
pense qu’aujourd’hui, les ballons qui donnent cette idée de
jeu à la française, ce sont les ballons de récupération.
Pourquoi ? Car on est là dans le désordre, on n’est plus
dans un jeu préétabli, on est dans un instant de créativité
pour les joueurs et moi j’aime quand ils s’engouffrent dans
cet espace-là. Et j’aime l’idée de risque calculé. Voilà, il
faut qu’il y ait une part de risque mais calculée.
Jean Trillo _ Je ne suis pas sûr qu’il ait complètement disparu. Quand je regarde l’UBB jouer, je vois des choses assez
ressemblantes à ce que l’on faisait, dans l’initiative, la créativité. C’est vrai qu’on n’a plus les mêmes apprentissages.
Nous étions sur des modèles émotionnels parce qu’on n’avait pas
d’images pour donner l’information.
Ce n’était pas le règne de la vidéo. Il
me semble que la prise de profondeur
des trois-quarts est réalisée avec des
moyens techniques différents des
nôtres. Cette prise de profondeur,
nous, on la prenait sur le premier
temps de jeu par une maîtrise du
temps de départ qui était une forme
d’obsession. Cela représentait énormément de travail à l’entraînement et
de répétition de quelque chose qui
était très difficile à acquérir.
Aujourd’hui, c’est la même chose, la
profondeur existe, mais elle est donnée par des moyens différents. Ce
sont les lancements de jeu qui diffèrent, c’est ce qui donne l’impression
fausse qu’il est en voie de disparition.
quand je jouais, on me disait : passe la balle au début et au
fil du match, le troisième ligne, de plus en plus fatigué, en
aura marre de monter sur toi, tu verras qu’il y aura des espaces qui s’ouvriront. C’est pareil au tennis, Nadal il bat ses
adversaires sans être forcément plus talentueux qu’eux.
Mais il les domine à l’usure, en les épuisant physiquement.
La saison passée, contre Toulon à Bordeaux, nous avons
mené 17 à 3 en jouant un rugby que je juge, très immodestement, remarquable. Mais en fin de match, Toulon a fait
entrer huit remplaçants de niveau international : résultat,
nos avions tout à reprendre à zéro et on a perdu. Je préconise donc, pour retrouver ce rugby identitaire, que l’on supprime les remplaçants, hors blessure. Même si je reconnais
que pour nous, entraîneurs, le coaching a un côté génial.
Nous pouvons donner du temps de jeu à tout le monde.
Jacques Verdier _ Si les équipes jouent assez peu, si l’on
ne retrouve plus assez souvent ce jeu à la française tel que
vous le définissiez, n’est-ce pas lié soit au problème des
étrangers de plus en plus nombreux,
soit à un problème de société ?
Boris Cyrulnik me disait : « Le rugby
ressemble à sa société. La France
est aujourd’hui frileuse. Les gens
n’osent pas trop prendre de risques
et s’exposer. Et le rugby n’échappe
pas à sa société. »
« Nous avons
cette impression à cause
des remplacements généralisés. En rugby,
on peut faire
entrer huit
remplaçants,
donc huit
défenseurs.. »
V. E. _ J’ai du mal à abonder à ces
arguments. Si certaines équipes
« jouent » assez peu, c’est une question de volonté tout simplement. On a
coutume de dire que le jeu tue le jeu.
C’est la phrase bateau. Mais c’est
vrai. Ça me fait penser à Thomas
Lombard sur Canal + qui dit, chaque
fois qu’il voit une passe : « Ils prennent des risques. » Pour moi, la passe
c’est l’essence même du rugby. Que
la baisse de qualité de jeu soit liée au
climat social, c’est une mauvaise
Vincent Etcheto _ Nous avons
excuse. Ça dépend du message qu’on
cette impression que le jeu à la franfait passer, tout simplement. Pierre
Vincent Etcheto
çaise a tendance à disparaître à
Villepreux, que j’aime beaucoup, parle
cause des remplacements généralid’un « référentiel commun ». Nous, à
sés. L’évolution du rugby me fait penBègles, nous avons trouvé ce référenser à la corrida. C’est comme si on
tiel commun. On l’a un peu modifié
disait à un torero, tu plantes des banderilles, tu fais une
parfois, vers moins de latéralité à un moment donné, avec
faena et puis… on te met un taureau nouveau. En rugby, on
plus de prise d’axe. Mais fondamentalement, le président a
peut faire entrer huit remplaçants, donc huit défenseurs. Moi pris un staff pour jouer ce jeu-là. C’est l’homme qui est au
centre de tout. Bordeaux ne subit peut-être pas la crise de
plein fouet mais si nous étions dans le nord ou dans l’est de
la France, avec des usines qui ferment, nous jouerions de la
même façon. Je ne crois pas que ça aurait la moindre
influence.
R. I. _ Sur l’argument des étrangers,
je suis sceptique. Ce qui compte,
c’est le talent, c’est la qualité du
joueur, quelle que soit sa nationalité.
Après, je comprends aussi la problématique des entraîneurs. Pour faire
un rugby offensif, il faut arriver à
faire jouer les joueurs ensemble; ça,
c’est la priorité, oui. Si le joueur est
étranger et qu’il découvre un nouvel
environnement, pour l’intégrer, il
faut bien sûr lui donner un cadre, lui
donner des repères. Peut-être cela
prend un peu de temps, en effet.
Mais je pense que même si nous, on
peut revendiquer une certaine fierté,
une certaine idée du jeu à la franJean Trillo
çaise, c’est une étiquette peu facile.
N’oublions pas que les autres
nations avancent aussi de leur côté.
Notamment les Anglais en vue de
leur Coupe du monde en 2015. Ils évoluent énormément.
Maintenant, c’est vrai, c’est un jeu très établi, tous leurs lancements de jeu, après deux-trois phases, on est encore dans
l’organisation collective. Mais ils ont aussi cette tendance de
regarder ce qui se fait ailleurs, et maintenant ils sont capables de jouer en fonction de ce qu’ils voient en face d’eux, de
s’adapter et faire confiance à leur inspiration. C’est en gros
une définition du jeu à la française mais en british. Il peut
donc s’exporter.
arrêté. Pour moi, le sommet doit donner l’exemple. Est-ce que
Philippe Saint-André pense qu’il peut être champion du
monde en jouant à la française ? C’est un autre débat.
J. V. _ Est-ce que vous partagez cette inquiétude selon
laquelle le rugby serait en train
d’aller dans un mur à force de combattre. « Le rugby était sport de
combat et d’évitement, disait
Gareth Edwards. C’est devenu un
sport de combat uniquement… »
Est-ce que vous partagez ça ? Et, de
fait, la menace du VII, autrement
ludique, ne serait-elle pas palpable ?
« Quand je
regarde l’UBB
jouer, je vois des
choses assez ressemblantes à ce
que l’on faisait,
dans l’initiative,
la créativité. »
Faut-il un modèle qui donne l’exemple ?
V. E. _ Je pense en effet qu’il faut des modèles aux équipes.
Je voudrais que notre équipe nationale soit la vitrine de notre
jeu en général. Actuellement, je ne suis pas sûr que les
joueurs de l’équipe de France soient des modèles pour nos
joueurs car chez les Bleus, il n’y a pas de manière. Quand je
vois ce que font les Gallois ou les Écossais, avec moins de
moyens, je me dis qu’on devrait faire mieux, avec un vrai
style de jeu qui perdure au-delà sélectionneurs. Je repense à
Marc Lièvremont. Il avait voulu lancer un projet de jeu pour
son premier match contre l’Angleterre. Il a perdu et il a tout
R. I. _ Moi je vois dans l’avènement
du rugby à VII, notamment en vue
des jeux Olympiques, une vraie
chance, parce qu’on va révéler aux
yeux du monde entier ce que peut
être le rugby du point de vue du
spectacle, de la gestuelle, du côté
athlétique aussi des joueurs. Ça,
c’est une vraie chance et ça peut
aussi être une source d’inspiration
pour nos meilleurs joueurs de rugby à
XV. Je crois que c’est comme ça qu’il faut le voir. Je n’ai pas
vraiment de crainte. Après, on ne revendique rien, sinon que
l’on peut gagner des matchs en jouant. Ça me gêne que
récemment, un joueur francilien ait déclaré : « Oui à l’UBB ça
joue, c’est sympa quoi, mais nous, on gagne. » Ça me gêne
beaucoup car c’est un joueur en plus de talent et extrêmement offensif. Il ne faut pas perdre de vue que le rugby est un
jeu extrêmement compliqué, que nous essayons de rendre le
plus attractif possible pour se faire plaisir et pour plaire, si
c’est possible, aux gens qui viennent nous voir.
V. E. _ Je voudrais ajouter quelque chose qui me rend optimiste : quand nous sommes arrivés en Top 14, nous avons
un peu agacé, c’est vrai. Surtout les grosses équipes. Nous
étions capables de les titiller en jouant et, modestement,
j’ai l’impression que de plus en plus d’équipes explorent la
même voie que nous. j’ai beaucoup apprécié ce que vient de
faire La Rochelle contre Toulouse et ce qu’a fait Brive en fin
de saison dernière quand ils ont servi leurs attaquants fidjiens si rapides. Peut-être que les « petits » vont comprendre qu’on peut jouer et, peut-être, que ça va se retourner
contre nous d’ailleurs car ils vont peut-être se révéler bien
meilleurs que l’UBB dans ce style. ■
6 Débat
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
LES BASTIONS EN DIFFICULTÉ,
L’ÈRE DES MÉGAPOLES ?
Matthias Rolland, manager de Castres, Jean-Robert Cazaux, président du Stade montois, Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux et Laurent Marti, président de l’UBB, ont participé au deuxième débat sur lequel planait
un sentiment de nostalgie : la nécessité de séduire les grandes villes et l’amour de ces petits patelins « où l’adversaire vous mettez en insécurité », comme dit Laurent Marti. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia et Orane Cazalbou
L’avenir des clubs de rugby
est-il dans les grandes métropoles ?
Débat animé par Jacques VERDIER ; retranscrit par Jérôme PRÉVÔT, Gérard PIFFETEAU, Guillaume COURSELLE et Damien CHABBERT
Jaques Verdier _ Quand on regarde la carte
de France du championnat, on s’aperçoit qu’il
y a une dizaine d’années, des clubs comme
Biarritz, Colomiers, Auch, Albi, Agen ou Montde-Marsan participaient de la première division. On voit que ces clubs-là ont disparu du
Top 14 et ont été remplacés par Bordeaux,
Lyon, Grenoble, Toulon, le Racing. Ceci laisse à
penser que le rugby serait aujourd’hui le propre des grandes cités. Le paradoxe, si on
pousse l’analyse un peu plus loin, c’est qu’on
s’aperçoit qu’il y a le contre-exemple de
Castres, champion de France il y a deux ans et
finaliste cette année. Castres qui est aidé par
les Laboratoires Fabre. Mais si on pousse un
peu plus encore l’analyse, on s’aperçoit que ce
n’est pas véritablement un contre-exemple
parce que, que serait le Racing sans
Lorenzetti, que serait le Stade français sans
Thomas Savare, que serait Montpellier sans
Mohed Altrad, etc. ? Il est donc permis de penser que ce n’est pas vraiment le problème des
grandes villes puisque Paris n’a pas réussi, au
Stade français ou au Racing-Metro, à avoir, à
ce jour, une multitude de partenaires un peu à
la façon dont Toulouse a essayé, et plutôt
réussi, à asseoir son budget aujourd’hui. Tout
ceci mélangé laisse apparaître la somme de
paradoxes dont se nourrit le rugby. De sorte
que si Monsieur Cazeaux trouve demain matin
un mécène auprès du Stade montois, le club
pourra retrouver ses couleurs d’antan sans
trop de problèmes. Est-ce cela la réalité ou
bien, selon vous, la porte est-elle inexorablement ouverte aux grandes villes ?
Pierre Goguet, président de la Chambre de
commerce et d’industrie de Bordeaux _ Il
ne suffit pas d’être une grande métropole pour
avoir une grande équipe. Il
y a besoin d’avoir derrière
une réelle alchimie. Au
sein de l’équipe bien sûr,
mais aussi autour, derrière… Nous à la CCI, on
s’intéressait à l’UBB avant
qu’elle soit en Top 14. Par
ailleurs, il faut y croire. Je
me rappelle m’être entretenu avec Nicolas
De Tavernost, le soutien
des Girondins de Bordeaux,
lequel m’avait répondu à
l’époque qu’il pensait qu’il
ne pouvait y avoir qu’une
seule grande équipe de
sport dans une métropole.
Je pense que depuis il a dû
Laurent Marti
évoluer sur Bordeaux…
Mais cette réussite, il fallait la vouloir.
de 5,5 millions en Pro D2. Il y a quatre ans, on
avait le septième budget de Pro D2. Et l’année
dernière, on a frôlé la sixième place avec le
onzième budget. La taille de la ville ne fait pas
tout. Je crois que l’envie qui y règne fait beaucoup. Après, soyons un peu mathématiques : si
tu as Castres sans Fabre,
tu es en difficulté. Et pour
compenser cette difficulté, il n’y a que la grande
ville. Il y a le potentiel
public et il y a le potentiel
de partenaire économique. Mais c’est un des
paramètres mais ce n’est
pas tout.
« Si tu as
Castres sans
Fabre, tu es
en difficulté.
Et pour compenser, il n’y a
que la grande
ville. »
Laurent Marti, président de l’Union
Bordeaux-Bègles _ Il y a un budget minimum
à avoir mais paradoxalement, on a beau être à
Bordeaux, nous sommes montés avec un budget
Jean-Robert Cazeaux,
président de Mont-deMarsan _ Je pense qu’il
ne faut pas rêver : les
grandes villes, les agglomérations, c’est la
meilleure façon d’avoir
des gros moyens. Cela
ne veut pas dire, et j’en
suis convaincu, que le
rugby moyen doit disparaître. Mais on ne va pas chercher à rivaliser
avec les plus riches, de toute façon on n’y arrivera pas. Donc à nous de défendre d’autres
valeurs, qui sont des valeurs du terroir, de culture, de formation. ■
Est-ce une erreur de faire confiance aux mécènes ?
Jacques Verdier _ Que faut-il penser des mécènes ? C’est l’un des
gros avantages de notre rugby mais en même temps, une vraie fragilité,
non ?
Laurent Marti _ Je crois que les mécènes ont toujours existé dans le
rugby. Ils étaient moins riches, moins médiatisés, ça coûtait moins cher.
Après, moi je les vois plutôt ces gens qui investissent dans leurs clubs
comme une chance. Si Jacky Lorenzetti n’était pas arrivé au Racing,
celui-ci ne serait toujours pas en Top 14. Peut-être que derrière l’excellent travail de Max Guazzini - qui a fait de un super boulot, on n’en
parle pas assez -, si Thomas Savare, n’arrive pas, le Stade français n’y
serait peut-être plus non plus. Mourad Boudjellal a repris Toulon, un des
clubs les plus faciles et en même temps les plus difficiles à faire vivre.
Il a repris Toulon en Pro D2, encore fallait-il remonter. Olivier Ginon à
Lyon met beaucoup d’argent et permet d’avoir du rugby dans ce coin de
la France, on en a besoin. Je vois ces mécènes comme une vraie
chance.
Matthias Rolland, directeur général de Castres _ À Castres, nous
avons un mécène, c’est clair. Mais il faut comprendre que nous sommes
une petite ville et que nous ne sommes pas le club de toute une région.
Nous recevons très peu de subventions publiques. Nous sommes le club
d’un demi-département en fait. Le fait d’être une petite ville peut aussi
devenir un avantage. Cela permet, culturellement, de cultiver la convivialité. Les joueurs ne peuvent pas se disperser comme dans une
grande ville. Alors, ils vont se retrouver entre eux plus facilement. Mais
il ne faut pas se raconter d’histoires. Si Richie Gray, Siviveni Svivatu et
Rory Kockott sont venus, ce n’est pas pour boire des bières à la réception. Ils sont aussi venus parce qu’il y avait ce qu’il fallait sportivement
et financièrement, il ne faut pas se le cacher. Mais il y a la place pour
d’autres modèles de développement : ceux d’Oyonnax et de Brive par
exemple. Ils s’en sortent sans mécènes majeurs. ■
Faut-il des clubs dans les
métropoles du Nord et de l’Est ?
Laurent Marti _ Oui, je crois notamment
beaucoup à Lille. J’ai très envie que le rugby
français sorte des frontières du Sud-Ouest. Je
vais même aller plus loin, je crois que pour
gagner la Coupe du monde un jour, il faudra
plus de ferveur et un vivier qui arrive des
régions de France un peu différentes, où on
ira chercher des potentiels un peu différents,
des gens un peu plus grands et costauds pour
s’aligner sur les caractéristiques du rugby
moderne. Il me semble
que dans le nord et
dans l’est, il y en a
beaucoup.
Jean-Robert
Cazeaux _ Oui, je
rejoins Laurent Marti,
je pense que c’est
nécessaire au développement du rugby. Je
n’y suis pas du tout
opposé, ce n’est pas
pour autant qu’il faut
que le Sud-Ouest disparaisse. Qu’il y ait
deux ou trois clubs du
nord supplémentaire,
ça ne va pas remettre
en cause le rugby. Mais
nous n’en sommes pas
encore là. Il va passer
encore un peu d’eau
sous les ponts avant
que ça n’arrive.
Matthias Rolland _ Je pense qu’il faut de
la diversité. Il ne faut pas qu’il y ait que des
Castres. Il faut aussi des Bordeaux, des
Racing, des Toulon, des clubs qui intéressent les masses et non pas que les spécialistes. C’est une question de soutien populaire. Mais il ne faut pas se couper de la
base des connaisseurs. Je pense que nous
sommes un « vrai » club de rugby. Non pas
pour dénigrer les
autres mais pour
dire que beaucoup
de gens se reconnaissent dans le CO.
Je pense aussi que
dans cette optique,
le salary cap est un
très bon instrument.
«Je pense qu’il
faut de la
diversité. Il ne
faut pas qu’il y
ait que des
Castres. Il faut
aussi des clubs
qui intéressent
les masses et
non pas que les
spécialistes. »
Jean Robert
Cazeaux _ Je conçois le rugby professionnel à trente
clubs et non à quatorze. Le Pro D2,
c’est un championnat
qui fait ses preuves
aujourd’hui. Je pense
que c’est à nous de
faire encore progresser cette division
pour qu’elle devienne
plus reconnue et
Matthias Rolland
qu’elle attire le
public et les partenaires. Un point fondamental pour nous,
Matthias Rolland _ Par mes origines qui
c’est la solidarité entre les clubs. La volonté
sont en Bourgogne, je connais bien le rugby
de redistribuer de façon équitable les ressourdu Grand Est : il a formé les Parra, Lapandry
ces et notamment les droits télévisés permetet Buttin. Il ne manque là-bas qu’une locomo- tra la survie des clubs de nos tailles. J’ai le
tive.
sentiment que les très hauts budgets vont
commencer à décroître un petit peu et que
nous en bas on a peut-être une marge de progression. Je vois donc un resserrement, surEst-ce la fin des bastions
tout si on continue à limiter les budgets du
traditionnels ?
club avec le salary cap.
Laurent Marti _ Je vais utiliser une phrase
d’un ancien joueur qui m’a beaucoup fait rire.
Jacques Verdier _ Les médias, comme les
Son équipe avait reçu un autre club de
partenaires, préfèrent le nombre, les grandes
manière agressive et on lui disait : vous êtes
villes. Vivez-vous le fait d’être à Castres
allés un peu loin, il y a eu des mauvais gescomme une ségrégation médiatique ?
tes. Lui a répondu : « Pas du tout, nous les
avons mis en insécurité. » Finalement, j’aime
M. R. _ Non, ça ne nous dérange pas vraime retrouver en insécurité à certains endroits. ment. C’est la culture du club de rester humJe suis le premier à prôner une évolution géo- bles. Mais on parle quand même un peu de
graphique mais moi ce qui me plaît encore,
nous, quand même. Après tout, c’est normal
quand même, c’est que tu te fais du souci
de voir la presse parler davantage des joueurs
avant d’aller à Brive ou à Oyonnax. Ça me
internationaux que des gars qui ne sont que
plaît de savoir que Mont de Marsan n’a
de très bons joueurs de Top 14. Et puis, quand
gagné que deux matchs quand il a passé une
Rory Kockott a déclenché tout un tapage
saison en Top 14 mais a posé des problèmes
médiatique la saison dernière, on a aussi eu
à beaucoup d’équipes. Ça me plaît que
envie que ça se calme. Cette discrétion n’est
Castres soit champion de France, qu’on dise
pas un motif de plainte. Sincèrement, j’ai
que c’est un accident, et que la saison
l’impression que nous sommes reconnus spord’après, ils sont encore en finale. C’est ce qui tivement, c’est le plus important à nos yeux.
fait l’essence de notre sport et si on ne perd
Pour le reste, c’est très bien comme ça. Et les
pas ça, on devrait vivre encore de grands
Laboratoires Fabre n’ont jamais souhaité que
moments.
ça change. ■
$UWZRUN 6WXGLR
8
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Top 14 4e journée
Le point
MONTPELLIER
EN TÊTE
XV
présente le
de la semaine
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
Fall
Rougerie
Mignardi
Estebanez
Smith
Wisniewski
Péjoine
Lapandry
Parisse
Puricelli
Taofifenua
Marais
Zirakashvili
Ivaldi
Nariashvili
Par Jean-Marc PIQUEMAL
[email protected]
Pour la première fois de la saison, le
calme semble revenu sur les terres du
Top 14. Aucune victoire à l’extérieur
et pas davantage de match nul ne
sont venus contrarier les desseins
des clubs jouant à domicile. Quatre
victoires bonifiées (Montpellier,
Clermont, Grenoble, le Stade français)
ont témoigné d’un vrai spectacle, tandis que trois bonus défensifs
(Bayonne, Oyonnax, Bordeaux-Bègles)
sont venus confirmer l’âpreté des
combats.
Nous sommes donc loin des exploits
précédents, de Paris à Castres, du
Racing-Metro à Montpellier, de
Clermont à Brive et de Montpellier à
Clermont. Les victoires pour le moins
contrastées de Paris, Lyon et Toulon
laissent à penser que de nombreux
protagonistes n’ont pas encore trouvé leur rythme de croisière. C’est si
vrai que Toulouse, battu à
La Rochelle la semaine dernière, a
déjà concédé à Brive sa deuxième
défaite de la saison. Un match que
les Haut-Garonnais auraient pu remporter sans l’exploit personnel de
l’ailier fidjien Masilevu auteur d’un
cadrage-débordement d’école devant
Gaël Fickou.
Pour le reste, cette 4e journée avait
débuté sous les meilleurs auspices,
puisque le MHR, mis en confiance
Montpellier
Clermont
Brive
Lyon
Toulon
Grenoble
Brive
Clermont
Paris
Lyon
Toulon
Brive
Clermont
Montpellier
Montpellier
Land Rover,
Voiture Officielle du Top 14
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
▲
▲
▼
▲
▲
▼
▲
▼
▲
▼
▼
▼
●
●
MONTPELLIER
CLERMONT
TOULON
PARIS
GRENOBLE
TOULOUSE
LYON
BORDEAUX-BÈGLES
BRIVE
RACING-METRO
OYONNAX
CASTRES
BAYONNE
LA ROCHELLE
Pts
14
14
13
13
12
9
9
9
9
8
7
6
6
4
J.
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
G.
3
3
3
3
2
2
2
2
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1
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3
3
3
p.
100
103
117
88
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63
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c.
66
59
64
104
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88
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105
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1
1
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2
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0
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0
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1
1
0
0
2
1
1
0
par son exploit au Michelin, n’a fait
qu’une bouchée (six essais) de
Castres. Les Tarnais sont déjà dans
le dur, un seul succès contre
Bayonne leur impose une inattendue
avant-dernière place au classement.
L’expulsion sévère de Johnnie
Beattie n’explique pas tout. Les
joueurs du CO seront attendus au
tournant la semaine prochaine à
La Rochelle !
On retiendra encore avec plaisir les
beaux comportements d’Oyonnax,
Bayonne et Bordeaux-Bègles. Les
Girondins ont marqué le seul essai
du match à Mayol. Les six buts de
Frédéric Michalak ne satisferont pas
Bernard Laporte qui remontera les
pendules avant la réception du Stade
français. On a enfin apprécié la confrontation entre les anciens pensionnaires de Pro D2 que sont Lyon et
Oyonnax. Devant plus de 10 000
spectateurs (nouvelle tribune),
Rhodaniens et joueurs de l’Ain ont
largement justifié leur présence en
Top 14. On ne passera pas sous
silence le réveil clermontois
contre le Racing-Metro qui occupe
logiquement la première place du
classement.
La semaine prochaine, le déplacement
des Clermontois à Toulouse ne manquera pas de sel. Castres, en revanche, devra se sortir du piège que ne
manqueront pas de leur tendre les
Rochelais. Malheurs aux vaincus ! ■
À DOMICILE
Pts J.
G.
10
3
2
10
3
2
9
2
2
9
2
2
10
2
2
9
2
2
8
2
2
8
2
2
9
3
2
4
1
1
5
1
1
6
2
1
5
2
1
4
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1
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78
57
67
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48
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33
52
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37
c.
46
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0
Coup d’éclat
Goosen imite Steyn
9e minute du match entre Clermont et le Racing-Metro. Le tableau d’affichage est
encore vierge. Johan Goosen, l’ouvreur sud-africain des Ciel et Blanc vient de manquer sa première tentative de pénalité, le ballon ayant été repoussé par le poteau
dans le champ de jeu. L’action se poursuit et Goosen récupère le ballon à l’intérieur
de ses propres 40 mètres. Il s’avance légèrement et déclenche un drop de 56
mètres, accordé après arbitrage vidéo. Un drop-goal de mammouth qui rappelait
celui inscrit par son compatriote François Steyn en mai 2010 lors du match de barrage entre Clermont et le Racing-Metro. Le polyvalent sud-africain, titularisé à
l’ouverture à cette occasion, avait lui aussi récupéré le ballon au-delà des
60 mètres avant de s’avancer pour réussir un coup de pied monstrueux, permettant
à son équipe de prendre cinq points d’avance juste après l’heure de jeu. Même
endroit, même distance, les deux ouvreurs du Racing-Metro ont réussi le même
drop-goal. Si François Steyn était réputé pour ses coups de pied hors normes, son
compatriote, arrivé au Racing-Metro à l’intersaison, est en passe de le supplanter.
En effet, il avait déjà réussi un drop-goal de 52 mètres lors de la 1re journée du Top
14 sur la pelouse de Montpellier. À la 53e minute, son coup de pied venu d’ailleurs
avait permis au Racing-Metro de reprendre l’avantage (10-9) dans un match remporté au final par les Franciliens (16-19). N. A. ■
b.d.
1
1
0
0
0
0
0
0
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0
1
0
0
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
4
1
1
4
1
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2
1
4
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2
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21
39
31
43
44
29
36
6
46
54
16
35
46
c.
20
6
32
55
50
63
41
55
24
78
84
78
64
127
b.o.
0
0
0
0
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0
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1
1
0
0
2
0
1
0
LES ÉTOILES
★★★ Marais (Brive) ; Wisniewski, Roodt (Grenoble) ; Lopez, Lapandry (Clermont) ; Timani (Montpellier) ; Parisse (Stade français) ; R. Taofifenua (Toulon)
★★ Péjoine, Laranjeira (Brive) ; Vanderglas, Alexandre (Grenoble) ; Audy (La Rochelle) ; Rougerie, Domingo, Vahaamahina (Clermont) ; Nariashvili, Mowen, Donnelly (Montpellier) ; Januarie, Estebanez, Smith, Puricelli
(Lyon) ; Jenneker, Le Bourhis (Oyonnax) ; Dupuy, Pyle, Burban (Stade français) ; Steewart, Taele, Senekal (Bayonne) ; Menini, D. Smith (Toulon) ; Brousse (Bordeaux-Bègles)
★ Ribes, Hauman, Koyamaibole, Namy, Mignardi, Germain, Masilevu (Brive) ; Harinordoquy, Nyanga, Alabacete (Toulouse) ; Héguy, Choirat, McLeod (Grenoble) ; Goujon (La Rochelle) ; Cudmore, Lee, Bonnaire, Zirakashvili,
Fofana, Nalaga (Clermont) ; Thomas, Dumoulin, Metz (Racing-Metro) ; Galletier, Trinh-Duc, Ivaldi, Fall (Montpellier) ; Gray, Mach, Diarra (Castres) ; Arnold, Basson, Castex, Nallet, Bonrepaux (Lyon) ; Clerc, Browne, Missoup,
Cibray (Oyonnax) ; Sempéré, Vuidravuwalu, Plisson (Stade français) ; Iguiniz, Etrillard (Bayonne) ; Hayman, Mermoz, Michalak, J. Smith (Toulon) ; Ledevedec, Tuifua, Madaule (Bordeaux-Bègles).
Résultats
Jiff alignés par équipe
MONTPELLIER (BO) - CASTRES
43 - 10
BRIVE - TOULOUSE
CLERMONT (BO) - RACING METRO
26 - 19
32 - 6
GRENOBLE (BO) - LA ROCHELLE
32 - 12
STADE FRANCAIS (BO) - BAYONNE (BD)
LYON - OYONNAX (BD)
34 - 29
26 - 23
TOULON - BORDEAUX-BÈGLES (BD)
18 - 13
Prochaine journée (5 ) - 12, 13 et 14 septembre
e
La Rochelle - Castres
Toulouse - Clermont
Bayonne - Brive
Oyonnax - Grenoble
Racing-Metro - Lyon
Toulon - Stade français
Bordeaux-Bègles - Montpellier
Nombre de joueurs issus des filières de formation qui ont disputé
la 4e journée de Top 14 dans chaque équipe (moyenne cumulée).
Bayonne > 12 (11,5). Bordeaux-Bègles > 15 (14,8).
Brive > 11 (12,3). Castres > 10 (12,3). Clermont > 12 (13,3).
Grenoble > 11 (10,8). La Rochelle > 15 (12,5). Lyon >
13 (10). Montpellier > 14 (14,3). Oyonnax > 10 (11).
Racing-Metro > 14 (14). Stade français > 14 (14,5).
Toulon > 14 (12,8). Toulouse > 16 (15,8).
La LNR veut une moyenne d’au moins douze Jiff sur la feuille de match
sur la saison.
ven. 20 heures- Canal + Sport - M. Berdos
sam. 14 h 45 - Canal + - M. Attalah
sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Marchat
sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Poite
sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Chalon
sam. 20 h 45 - Canal + Sport - M. Raynal
dim 14 h 15 - Canal + Sport - M. Berdos
Les points > Victoire : + 4 ; nul : + 2 ; défaite : 0.
Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 6 points : +1.
Phase finale > Le 1er et le 2e sont qualifiés directement pour les demi-finales. Les quatre suivants disputent des barrages sur le terrain des clubs classés 3e et 4e.
La grille finale > 1er contre vainqueur du match 4e - 5e. 2e contre vainqueur du match 3e - 6e.
H Cup > Les six premiers joueront la H Cup 2014-2015.
Relégations > le 13e et le 14e descendent en Pro D2.
Groupe XV de France
Nombre de matchs disputés par les 30 joueurs
6 matchs. Chouly, Fofana, Vahaamahina (Clermont) ; Dulin (Racing-Metro) ;
Slimani (Paris) ; Ouedraogo (Montpellier) ; Huget (Toulouse).
5 matchs. Guirado, Bastareaud (Toulon) ; Parra, Domingo (Clermont) ; Mas
(Montpellier) ; Nyanga (Toulouse).
4 matchs. Lamerat, Tales (Castres) ; Debaty, (Clermont) ; Claassen, Le Roux,
Machenaud
; Maestri,
Dusautoir
; Trinh-Duc
Hors phases(Racing-Metro)
finales, avec au
moins 20
minutes(Toulouse)
de jeu, depuis
le 1er juin 2014.
(Montpellier).
3 matchs. Flanquart, Papé (Paris) ; Kayser (Clermont) ; Médard (Toulouse) ;
Michalak (Toulon).
2 matchs. Szarzewski (Racing-Metro) ; Burban (Paris).
1 match. Picamoles (Toulouse).
Oscar
L’
de la semaine
JONATHAN WISNIEWSKI
OUVREUR DE GRENOBLE
Un joueur ordinaire, Jonathan
Wisniewski, comme a cru pouvoir
le dire un consultant sur Canal
+ ? Pour Grenoble, qu’il a rejoint
à l’intersaison, c’est tout le contraire. Depuis son arrivée, il
tourne au super. Il est le numéro 10 - certes classique - qui faisait défaut au club de l’Isère.
Contre La Rochelle, il a inscrit
vingt des trente points de la victoire du FCG (30-12) avec un essai,
trois pénalités et trois transformations. Avec 55 points à son actif, il est,
après quatre journées, le meilleur réalisateur du Top 14. En venant se relancer après
sept saisons au Racing-Métro, il devrait aussi
relancer le FCG, à la recherche d’un rugby de grand
large. La certitude, c’est qu’après une dernière saison
difficile au Racing-Metro, l’homme a retrouvé le sourire.
Ses performances témoignent d’ailleurs de son plein épanouissement sous le maillot rouge et bleu. F. L. ■
Top 14 4e journée 9
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
COUP DE GUEULE UN PUBLIC TROP SILENCIEUX Avant le coup d’envoi, seuls les
500 supporters de l’Ain, sur plus de 10 000 spectateurs, se firent entendre. Le manque
de réaction du public lyonnais au célèbre « Ici, ici, c’est Oyonnax » a été peu goûté
dans l’entourage du Lou. « Il faut que ce soit la dernière fois que des supporters adverses fassent plus de bruit que nous », râlait un observateur après la rencontre…
COUP DE CHANCE IGUINIZ EN MARCHANT... Il n’en attendait pas tant, Aretz Iguiniz. Et pour cause. Le pilier bayonnais a sans doute inscrit l’essai le plus
facile de ce début de Top 14 (6e). Pour cela, il a bénéficié d’une offrande de l’alignement parisien à cinq mètres de la ligne d’essai. Une offrande consécutive à une
combinaison annoncée sur Hugh Pyle, fraîchement débarqué d’Australie quinze jours plus tôt. Las, le néo-Parisien a oublié de sauter. La suite ? Le ballon a fini entre
les mains d’Iguiniz qui n’a eu que cinq mètres à faire sans opposition pour inscrire le premier essai. Cinq mètres qu’il aurait pu faire quasiment en marchant…
« C’est mon quatrième essai en Top 14 », a-t-il annoncé fièrement. Et d’ironiser : « Mais c’est surtout la première fois que je fais cinq mètres avec le ballon. »
Coup de force
Coup de sifflet
LAPANDRY,
PREMIER DE LA CLASSE
S
Par Léo FAURE
[email protected]
i Lapandry a brillé, samedi, c’est que Clermont a
joué son rugby. Rythmé et insatiable. La réciproque est aussi vraie. Si Clermont a brillé, samedi,
c’est que Lapandry a joué son rugby. Celui du marathonien, qui colle au ballon comme la mouche à
la croupe de l’âne. Pour pratiquer un rugby ambitieux, il faut assurer la continuité sur les extérieurs et donc les
soutiens offensifs. Un exercice dans lequel Lapandry excelle.
Nalaga profite d’une contre-attaque pour faire exploser le rideau défensif ? C’est Lapandry qui se présente le premier au
soutien et en profite pour inscrire un essai. Kayser créé un
point de fixation autour duquel les Racingmen tardent à se regrouper ? Lapandry encore, premier sur les lieux et qui flaire
le bon coup en relevant le ballon plein axe, pour servir Parra
d’une passe après contact. Essai de Rougerie.
Cet état de forme superbe, pourtant, ne lui avait jusque-là
pas ouvert les portes d’une première titularisation. Le troisième ligne international ne souhaite pas polémiquer. « Le
début de saison a été long… Je voulais vraiment jouer, j’étais
prêt, après une grosse préparation physique. Mais cela n’arrivait pas… Le coach m’avait prévenu que ce n’était pas une pu-
Coup
nition, qu’il voulait instaurer une rotation. Mais cela reste
malgré tout difficile à encaisser. On ne m’a pas donné
d’autres explications et d’ailleurs, je n’en ai pas demandées.
Je ne veux pas créer de tensions. J’ai simplement attendu
mon tour. Et ce mardi, quand ils me l’ont annoncé, j’étais
content comme un jeune qui va jouer son premier match. »
BONNAIRE, LE PÈRE
Quand il évoque son soulagement, Alexandre Lapandry
jette un œil sur sa droite et voit passer Julien Bonnaire,
l’arcade ouverte et le sourire de mise. Il rebondit : « Ça aussi, cela m’a fait plaisir. Jouer avec Julien, cela fait longtemps que cela ne m’était plus arrivé. Depuis deux ans,
nous étions en rotation. C’était soit l’un, soit l’autre. Pourtant,
j’adore jouer avec lui ! On se comprend et on se trouve bien. »
L’ancien Berjallien le lui rend bien. En visite en Écosse,
lors du dernier Tournoi des 6 Nations et alors qu’il rendait
visite aux Bleus, il avait pris le parti de son jeune coéquipier. Quand le sélectionneur le questionnait sur l’état de
forme de Lapandry, Bonnaire dégainait : « S’il est prêt pour
l’équipe de France ? Mais cela fait deux ans qu’il est prêt ! »
Samedi, voyant l’intérêt qu’il générait chez les journalistes, Julien
Bonnaire s’approchait : « Lapandry, il est énorme ! Ça, vous
pouvez l’écrire sans risque de vous tromper. » C’est fait. ■
de foudre
Masilevu dépose Fickou
« Lui, il est capable de mettre une mine à tout moment. Là, il en a posé une… » Métaphore
d’Arnaud Mela, capitaine de Brive, pour illustrer le terrible démarrage et le double-crochet
de son ailier fidjien Benito Masilevu, à la 73e contre Toulouse, sur lequel il ridiculisa un
Gaël Fickou tombé sur les fesses (au sens propre du terme) - lequel s’est entravé les pieds
dans ceux de Flood - et offra le succès au CABCL. Grand spécialiste du VII et débarqué en
Corrèze à l’intersaison, il n’était entré en jeu que cinq minutes avant, quand son équipe
souffrait. Deux semaines après avoir déposé Guildford, il s’est payé Fickou. Excusez du
peu ! « On connaissait ses appuis et savait qu’il pouvait faire la différence tout seul »,
assure Godignon. Et d’ajouter : « Nous sommes contents de l’avoir pour deux années avec
nous. » Ce dont se réjouissait un partenaire, dans un sourire : « On a trouvé notre « joker
interville » ! » Il n’y a pas que les vachettes qui en perdent le nord. J. Fa. ■
Coup
Le RCT gagne
mais Mayol gronde...
On connaît l’ambiance surchauffée de l’enceinte toulonnaise. Le
pilou-pilou repris à plein poumons par tout un stade. Mais le
public varois est aussi connaisseur et sait se faire entendre
aussi quand il est mécontent, même les soirs de victoire. Les
joueurs du RCT ont quitté la pelouse sous une bronca
impressionnante samedi soir après leur courte victoire face
à une équipe bordelaise remaniée (18 à 13). La réconciliation
est programmée pour la semaine prochaine et la venue du
Stade français. P.-L. G. ■
Statistiques
individuelles
Réalisateurs
Joueur
Grenoble : et de quatre !
Quatre matchs, quatre bonus pour le FCG. L’équivalent d’une victoire. Personne ne
fait mieux cette saison. Deux bonnus défensifs (Clermont et Montpellier) et deux
bonus offensifs (Bordeaux-Bègles et La Rochelle). Du coup, le club de l’Isère apparaît
à la cinquième place du classement. Avec douze points, il devance Toulouse, le
Racing-Metro, excusez du peu, mais aussi Lyon, Bordeaux-Bègles ou Brive. On ne
manquera pas de noter que les deux leaders du Top 14 après quatre journées,
Montpellier et Clermont (14 points chacun), sont les deux premières équipes que le
FCG a affronté à l’extérieur et qu’il fut chaque fois en mesure de les battre. Le fait
étant plus flagrant à Montpellier (défaite 20-17) qu’à Clermont (défaite 30-26). Ces
quatre points supplémentaires ne peuvent que nourrir la confiance des Grenoblois
avant leur périlleux déplacement à Oyonnax samedi. F. L. ■
Pts Journée
Grenoble
Brive
55
50
+20
+16
3. T. Flood
Toulouse
49
+14
4. B. Urdapilleta
5. F. Trinh-Duc
Oyonnax
Montpellier
45
40
+11
+13
- J. Audy
7. B. Stewart
8. M. Giteau
9. L. Munro
placé
Club
1. J. Wisniewski
2. G. Germain
La Rochelle
40
+12
Bayonne
Toulon
38
36
+19
Lyon
31
+16
10. A. Ratini
- B. James
Grenoble
Clermont
30
30
+5
12. L. Beauxis
Bordeaux-Bègles
27
+8
- P. Bernard
Bordeaux-Bègles
27
Marqueurs
Joueur
Club
Essais Journée
1. A. Ratini
Grenoble
6
+1
2. T. Arnold
- S. Spedding
Lyon
Bayonne
3
3
+1
+1
- A. Alofa
La Rochelle
3
- D. Smith
- D. Fourie
Toulon
Lyon
3
3
7. 8 joueurs
2
+1
10 Top 14 4e journée
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Grenoble - La Rochelle : 30 - 12
Macro...
> Comment sort-on
d’un match ?
➠
➠
> Casser le rythme Depuis le
coup d’envoi du Top 14, le FCG est efficace par la vitesse qu’il met dans la circulation du ballon. Ses adversaires le
savent et cherchent les parades. La première est le ralentissement des ballons.
Les Rochelais en avaient fait la priorité
tactique de leur préparation (lire la présentation du match dans le Midi
Olympique de vendredi dernier). S’ils
réussirent assez bien dans cette entreprise, ils utilisèrent un autre moyen :
celui de casser le rythme de la partie.
Comment ? En traînant pour se placer
en touche, en traînant pour se mettre
en mêlée, en prolongeant plus que de
raison les interventions sur un joueur
touché… Si on ajoute à ces méthodes
licites mais tueuses du jeu, un nombre
élevé de pénalités, des fautes de
mains, on obtient un match haché.
Sans rythme. Tempo qui aurait dû faire
l’affaire des Maritimes s’ils s’étaient
montrés plus réalistes. F. L. ■
En s’enflammant. Pour les Grenoblois,
l’événement déclencheur se passa à la
13e minute. Jusque-là, il n’y avait eu
qu’une seule équipe sur le terrain : le
FCG. Deux minutes ne s’étaient pas
écoulées depuis le coup d’envoi que
McLeod était déjà passé derrière la
ligne et Wisniewski avait transformé,
7-0. Cinq minutes plus tard,
Wisniewski avait ajouté une pénalité,
10-0. La pénalité réussie par Audy ne
semblait pas pouvoir enrayer la belle
mécanique iséroise. À 10-3 à la
13e minute, elle se vit offrir une pénalité qu’au lieu de tenter elle tapa en
touche. Mauvais choix, la pénaltouche
fut mal négociée, le ballon perdu au
profit des Rochelais. À partir de là, les
Grenoblois perdirent le fil de leur
rugby jusqu’à la pause, commirent des
fautes de main, rendirent des ballons,
se firent pénaliser. Une bouillie de
rugby qui alimenta les Maritimes en
bons ballons qu’ils mirent à profit pour
s’installer dans le camp du FCG mais
sans scorer autant qu’ils auraient dû.
F. L. ■
Micro...
L’interview
Malgré quelques fautes de discipline, les Isérois de Charl McLeod ont réussi une bonne performance face à des Rochelais en manque de réalisme. Photo Icon Sport
GRENOBLE ET UN DEUXIÈME BONUS OFFENSIF EN DEUX MATCHS À DOMICILE. POURTANT LE FCG, CINQUIÈME
DU TOP 14, AFFIRME NE PAS ÊTRE ENCORE AU POINT.
« A-t-on vraiment eu
POUR LA PALME D’OR,
PATIENCE
L
Par Francis LARRIBE
[email protected]
a version 2012 de la superproduction Grenoble La Rochelle avait été un chef-d’œuvre de tension
dramatique. Commencée moderato, elle s’était achevée en apothéose : victoire (35-3), bonus offensif (quatre essais à zéro), accession à l’élite validée et sentiment euphorisant du travail bien fait. Public et joueurs
communiant dans l’allégresse de la mission de reconquête accomplie. La version 2014 ne laissera pas les mêmes fortes émotions, les mêmes puissants souvenirs. Pourtant, plusieurs acteurs
de l’épisode précédent étaient présents samedi, le tournage se déroulait au même endroit, le Stade des Alpes. Autre temps, autres
enjeux, la rencontre n’eut pas la même fluidité, la même exubérance ! La faute au fait que l’histoire ne se situe plus en Pro D2
mais dans le Top 14. Que le niveau a monté de plusieurs crans,
que la barre est si haute qu’il n’est pas faux de qualifier cette
compétition de la meilleure du monde. Du coup, les standards
des attentes de la critique et du public sont très élevés.
« IL NOUS FAUT DU TEMPS »
Ces observateurs vont devoir apprendre à cesser de faire la fine
bouche. Même imparfaite, la production grenobloise mérite l’attention. Sans lui valoir la palme d’or, elle contient des séquences mémorables. Le metteur en scène, Fabrice Landreau, admettait avoir dû repréciser le rôle de chacun à la pause. « Il m’a
fallu recadrer certaines attitudes, dit-il. Je crois que le message
est passé. Cela s’est vu à la reprise. Nous avons repris notre rugby par le bon bout. » Fabien Alexandre, le flanker, excellent de-
GRENOBLE > 15. Gengenbacher (cap.) ;
14. Ratini, 13. Willison (21. Farrell 55e),
12. Hunt, 11. Aplon (22. Diaby 71e) ;
10. Wisniewski, 9. McLeod ; 7. Alexandre,
8. Faure (19. Grice 55e), 6. Vanderglas ; 5. Roodt,
4. Kimlin (18 Rey 59e) ; 3. Choirat (23. Goze 74e),
2. Héguy (16. Bouchet 55e), 1. Buckle (17. Hugues
63e).
LA ROCHELLE > 15. Cestaro ; 14. Alofa (22. Cler
54e), 13. Lagarde (21. Barraque 59e), 12. Vulivuli,
11. Bobo ; 10 Grant, 9. Audy (20. Berger 70e) ;
7. Guyot, 8. Goujon (19. Gourdon 43e), 6. Djebaïli
(18. Eaton 54e) ; 5. Grobler, 4. Sazy (cap.) ;
3. Kaulashvili (23. Bourrust 55e),
2. Gélédan (16. Van Vuuren mt), 1. Pelo
(17. Synaeghel 44e).
envie de gagner ? »
La Rochelle a eu des occasions sans les concrétiser. Ce match ne
vous laisse-t-il pas des regrets ?
Non. Parce que jouer c’est une chose. Jouer pour gagner c’en est une autre. Estce qu’aujourd’hui on a eu vraiment envie de gagner ce match. On en a eu l’opportunité, mais je ne suis pas absolument sûr que nous avons voulu la prendre.
puis le début de la saison, était plus explicite quant aux erreurs
grenobloises face à La Rochelle. « Nous avons mis la charrue
avant les bœufs après notre premier essai dès la deuxième minute. Nous avons fait la passe de trop. Les Rochelais nous ont imposé un faux rythme, nous ont endormis. Sans parler des fautes inhabituelles que nous avons commises. »
Inhabituelles, vraiment ? Non. Un des secteurs dans lequel le
FCG doit faire des progrès c’est celui de la discipline. Même
large vainqueur de Bordeaux-Bègles huit jours plus tôt (32-23),
il avait concédé beaucoup plus de pénalités que son adversaire
(13 contre 6). Bis repetita contre La Rochelle (15 contre 7). Pour
autant, Fabrice Landreau voulait être indulgent avec sa troupe.
Et de justifier sa mansuétude. « Nous jouons beaucoup parce que
nous avons opté un jeu de mouvement. Alors nous jouons parce
que dans deux mois nous ne pourrons plus. Cela sera le temps des
ballons portés et des chandelles. Nous commettons des fautes pour
une raison très simple. Nous sommes en construction. Nous sommes en phase d’apprentissage. L’effectif a été renouvelé en profondeur, les joueurs n’ont pas encore tous les repères de la communication non verbale entre eux sur le terrain. Il nous faut du temps. »
Bref, avant d’obtenir la Palme d’or, le FCG demande de la patience
à ses rugbyphiles.
Ceux-là vont en faire preuve sachant qu’ils ont décelé dans sa
distribution plusieurs têtes d’affiche qui leur ont déjà procuré énormément de plaisir. Avec des Wisniewski, des McLeod,
des Héguy, des Aplon, des Grice, en attendant Willemse, des
artistes, associés aux valeurs sûres que sont Edwards, Buckle,
Roodt, Alexandre, Vanderglas, Ratini, Hunt, Caminati, Thiéry,
Gengenbacher et consorts, les séances rugby cette saison promettent d’être excitantes. ■
À GRENOBLE - Samedi 18 h 30
11 510 spectateurs.
Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Note : ★
Évolution du score : 7-0, 10-0, 10-3, 10-6, 13-6 (MT) ;
13-9, 16-9, 23-9, 23-12, 30-12.
GRENOBLE : 3E McLeod (2e), Ratini (49e), Wisniewski
(73e) ; 3T, 3P (7e, 35e, 46e) Wisniewski.
Non entré en jeu : 20. Courrent.
Blessés : Aplon (douleurs adducteurs), Kimlin (protocole commotion).
LA ROCHELLE : 4P Audy (9e, 31e, 43e, 54e).
Blessé : Goujon (genou droit).
LES ÉTOILES
★★★ Wisniewski, Roodt.
★★ Vanderglas, Alexandre ; Audy.
★ Héguy, Choirat, McLeod ; Goujon.
LES BUTEURS
Wisniewski : 3T/3, 3P/3. Audy : 4P/5.
TEMPS DE JEU :
29 MN ET 13 S
Pénalités concédées
Grenoble
La Rochelle 7 (3+4)
Plaquages
Grenoble
La Rochelle
Turnovers concédés
Grenoble
9 (4+5)
La Rochelle
14 (9+5)
Passes
Grenoble
La Rochelle
15 (6+9)
112 (59+53)
86 (40+46)
Franchissements
Grenoble
5 (3+2)
La Rochelle 3 (1+2)
131 (64+67)
117 (53+64)
Voulez-vous dire que vos joueurs n’ont pas fait tout ce qu’il fallait
pour remporter ce match ?
Ce que je veux dire c’est que Grenoble a marqué sur ses quelques temps forts,
pas nous. Dans la semaine, on avait martelé qu’il ne fallait pas tourner les
épaules. Or, sur l’action du premier essai, nous les avons tournées et avons
pris sept points. Nous sommes venus cinquante fois dans le camp de Grenoble
sans jamais marquer.
La Rochelle manque de réalisme sur ce match. Quel est le remède ?
On nous félicite pour notre état d’esprit, notre volonté de jouer. De ça j’en ai
un peu marre, la tape dans le dos, les félicitations pour la qualité de notre jeu,
c’est bon. Je suis là pour gagner des matchs. Je ne nous ai pas senti dix classes en dessous de Grenoble. J’aimerais, lorsqu’on a l’occasion de faire basculer une saison, qu’on le fasse. Qu’on n’ait pas peur de le faire. J’ai l’impression
qu’on n’ose pas gagner. Quand on va chez le champion d’Europe et qu’on prend
soixante points, on monte dans l’avion et on se tait. Dans la semaine, on avait
vu que contre Grenoble il y avait des possibilités en tapant par-dessus. Il a fallu attendre la 78e minute pour qu’on pense à utiliser cette arme. Malheureusement
le joueur commet un en-avant. A-t-il eu assez la volonté de marquer ? On a eu
des occasions, mais on les a remises à plus tard. Je connais un peu ce jeu,
quand on a des occasions, il faut les prendre. C’est peut-être la différence entre une équipe qui possède l’expérience du Top 14 et une autre qui ne l’a pas.
C’est peut-être la différence entre une équipe qui joue pour gagner et l’autre
qui joue pour ne pas perdre.
On vous sent en colère contre votre équipe.
La défaite m’insupporte. Je n’ai pas envie de féliciter mes joueurs car nous
avons perdu. Même s’il y a eu des bonnes choses, je ne veux pas en faire état
pour ne pas banaliser cette défaite. Il nous a fallu trois ans en Pro D2 pour apprendre à gagner des matchs à l’extérieur. À un moment, il faut forcer le destin. Contre Grenoble, nous n’avons pas su. Nous allons travailler pour apprendre à le forcer. Propos recueillis par F. L. ■
Le match
30 - 12 Les stats
Grenoble - La Rochelle
PATRICE COLLAZO - ENTRAÎNEUR DE LA ROCHELLE
L’ASR A SUBI UNE LOURDE DÉFAITE À GRENOBLE
COMME À TOULON. IL FUT LE SEUL À S’EXPRIMER.
Wisniewski, le match winner
À lui seul, le nouvel ouvreur du FCG
a marqué plus de points qu’il n’en fallait pour battre les Rochelais : vingt sur
les trente de la victoire. Le buteur a été
présent dans le secteur où il excelle,
celui des tirs au but. Il a tenté et réussi trois pénalités, tenté et réussi trois
transformations. Pour conclure son œuvre, il s’est invité au milieu des avants
à la 73e minute pour inscrire le dernier
essai du match, l’essai du bonus offensif. Sur ce match, le FCG a eu besoin
de son ouvreur magique puisqu’il a bafouillé son rugby près d’une heure, ne
le maîtrisant réellement que deux fois
dix minutes. À l’entame du match avec
l’essai de McLeod à la conclusion d’une
séquence de deux minutes avec Aplon
en perce défense. Et au retour des vestiaires avec la sixième réalisation en
quatre matchs de Ratini terminant une
action initiée par Kimlin et prolongée
par Faure et Vanderglas (49e). Le reste
du temps, ce sont les Rochelais qui ont
eu le ballon, ont dominé territorialement, se sont créé des occasions sans
savoir les concrétiser. Seul Audy trouvant le chemin des poteaux à quatre
reprises sur cinq tentatives. Les
Rochelais jouant aussi de malchance. Un
ballon botté par Gard aurait dû permettre à Barraque de marquer un essai à la 79e minute et ainsi priver le
FCG du bonus offensif si la protection
du poteau n’avait modifié sa trajectoire.
Quand rien ne va… F. L. ■
Top 14 4e journée 11
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Lyon - Oyonnax : 26 - 16
OYONNAX BATTUS, LES OYONNAXIENS VEULENT RETENIR
LEUR CAPACITÉ À REVENIR DANS LE MATCH ET DÉCROCHER
LEUR DEUXIÈME BONUS DÉFENSIF EN TROIS SORTIES.
CARACTÈRE
MAJUSCULE
I
Toby Arnold, l’ailier lyonnais, file inscrire le premier essai des siens, suivi par Fabrice Estebanez. Les Oyonnaxiens Coux et Nemecek sont
pris de vitesse. Photo Max PPP
LYON APRÈS UNE PREMIÈRE PÉRIODE JOUÉE COMME DES « PAPYS », SELON OLIVIER AZAM, LES LYONNAIS ONT SU
RENVERSER UNE SITUATION DÉLICATE ET METTRE FIN À UNE SÉRIE DE SEPT MATCHS SANS VICTOIRE CONTRE L’USO.
LES « PAPYS »
FONT DE LA RÉSISTANCE
L
Par Sébastien FIATTE
yon a battu Oyonnax. C’est peut-être un détail à
l’échelle de la planète rugby, ou plus simplement
du Top 14, mais pour le LOU, ces quatre mots veulent dire beaucoup. Cette victoire, lors de la première confrontation des deux clubs dans l’élite, met
d’abord fin à une série de sept matchs sans victoires des Lyonnais contre leur voisin, dont trois défaites consécutives à domicile ! Leur évocation suffit à raviver un tas de
mauvais souvenirs aux – rares – supporters lyonnais. Surtout,
ce succès, rassure sur le potentiel du promu lyonnais, qui aurait
hypothéqué ses chances de maintien en cas de défaite. En engrangeant huit points à domicile contre Brive et Oyonnax, il a
assuré l’essentiel : la victoire contre deux adversaires directs
pour le maintien. C’est peu, et beaucoup à la fois. Et tant pis, si
la prestation est loin d’être aboutie et si le voisin est reparti
avec le point de bonus défensif au terme d’un scénario toujours palpitant quand les deux équipes partagent la même affiche.
« Oyonnax mérite le bonus défensif sur l’ensemble du match, trancha, avec raison, l’entraîneur des avants lyonnais, Olivier Azam.
Ce soir, on va savourer. Une victoire à domicile contre eux, ça faisait longtemps… » Le Lou a construit sa victoire sur sa constance en conquête, sa mêlée faisait preuve de solidité, sa touche (six ballons volés) et sa discipline. La victoire fut pourtant
longue à se dessiner, la faute à sa fébrilité comme à la réception
de ces renvois mal négociés (36e, 44e), cette touche non trouvée
sur une pénalité (38e), ou ce bras cassé concédé sur une touche avant le lancer lyonnais (40e).
Longtemps, le spectre d’un nouveau revers contre les empê-
Lyon - Oyonnax
LYON > 15. Martin (21. Brett 51e) ; 14.
Arnold, 13. Bonnefond, 12. Estebanez,
11. Ratuvou (22. Romanet 73e) ; 10.
Munro, 9. Januarie (20. Lorée 64e) ; 7. Smith,
8. Matadigo (19. Fourie 51e, 23. Roux 57e-68e), 6.
Puricelli ; 5. Nallet (cap) (Ghezal 56e), 4.
Basson ; 3. Castex (23. Roux 68e), 2.
Bonrepaux (16. Colliat 69e), 1. Balan (17.
Felsina 54e).
OYONNAX > 15. Denos (cap) ; 14. Le Bourhis,
13. Aguillon, 12. Hansell Pune (22. Paea 69e),
11. Coux ; 10. Urdapilleta (21. Lespinas 76e), 9.
Cibray (20. Figuerola 51e) ; 7. Missoup, 8.
Wannennurg (19. Maafu 51e), 6. Faasavalu
(17. Du Preez 57e-68e) ; 5. Browne, 4. Nemecek
(18. Power 64e) ; 3. Clerc (17. Du Preez
68e), 2. Jenneker (16. Jullien 70e), 1.
Tonga’uiha (23. Tichit 51e).
cheurs de gagner en rond mené par Christophe Urios plana
sur le Matmut Stadium. « Nous avons joué comme des papys en
première mi-temps, grogna Olivier Azam. Ensuite, nous avons
su élever notre niveau de jeu. L’équipe a bien réagi en seconde
période. »
RENVERSEMENT DE SITUATION
La capacité de révolte du LOU est peut-être le principal enseignement de ce match. Longtemps en difficulté, au bord de
la rupture - « On a mis le LOU à genoux mais on n’a pas su porter l’estocade », regretta Christophe Urios - il a su renverser une
situation délicate et faire enfin tourner la roue dans son sens,
une rareté contre les Oyomen. « En première mi-temps, on ne gagnait pas de terrain, reconnut Julien Puricelli. Leur défense était
très agressive. On jouait sous pression dans le deuxième ou le
troisième temps. On n’a jamais réussi à prendre la ligne d’avantage. Ce fut un rude combat pour réussir à renverser la tendance
en seconde période. En deuxième mi-temps les libérations étaient
meilleures parce qu’on a réussi à avancer sur les premiers temps
de jeu. »
Les papys ont finalement su faire de la résistance, à l’image
de ses nombreux trentenaires toujours aussi fringants : Smith,
Puricelli, Januarie, Estebanez, Castex, Bonrepaux, Nallet. Ils
ont également toujours gardé à l’esprit qu’à leur âge les erreurs de d’inattention n’étaient plus permises. « Nous n’avons
pas douté, assure Fabrice Estebanez. Oyonnax a marqué sur
nos fautes, sur un mauvais renvoi, un contre dans les vingt-deux.
Nous nous sommes mis en danger tout seul et derrière nous avons
pris des points. C’est normal. On a laissé tomber beaucoup de
ballons. Quand on les tient, on est dangereux. Il faut être plus
rigoureux. » ■
LYON : 2E Arnold (64e), Fourie (69e) ; 2T, 4P (9e, 16e, 35e,
43e) Munro.
Carton jaune : Felsina (57e)
OYONNAX : 2E Browne (28 e ), Lespinas (80 e ) ;
2T Urdapilleta (28e), Lespinas (80e) ; 3P Urdapilleta (12e,
18e, 51e)
Cartons jaunes : Clerc (57e), Missoup (69e)
LES ÉTOILES
★★ Januarie, Estebanez, G. Smith, Puricelli ; Jenneker,
Le Bourhis.
★ Arnold, Basson, Castex, Nallet, Bonrepaux ; Clerc,
Browne, Missoup, Cibray.
LES BUTEURS
Munro : 2T/2, 4P/4.
Urdapilleta : 1T/1, 3P/3 ; Lespinas : 1T/1.
TEMPS DE JEU :
30 MN ET 5 S
Pénalités concédées
Lyon
10 (5+5)
Oyonnax
10 (7+3)
Plaquages
Lyon
Oyonnax
90 (38+52)
116 (72+44)
Franchissements
Lyon
7 (1+6)
Oyonnax
10 (7+3)
Turnovers concédés
Lyon
18 (6+12)
Oyonnax
14 (7+7)
Passes
Lyon
Oyonnax
l y a bien sûr des regrets dans le camp oyonnaxien alors
qu’avec quatre points d’avance à l’heure de jeu le club de l’Ain
semblait avoir les moyens de faire plier le Lou. Christophe
Urios les résume d’une formule « Nous avons réussi obliger
le Lou à mettre un genou à terre mais au moment de porter
l’estocade nous n’avons pas su le faire. Sur l’ensemble du
match, nous avons été plus dangereux que le Lou. » Mais il y a aussi une forme de satisfaction au regard du point rapporté du plus court
déplacement de la saison. « Quand on est dans le bonus défensif,
on n’est pas loin du succès.
Nous allons nous en contenter », poursuit le manager du
Haut-Bugey en livrant deux
réflexions sur les raisons pouvant expliquer ce résultat :
« Nous avons manqué d’efficacité en première période et
de gaz en deuxième mi-temps. »
Pourtant, un autre sentiment
prédomine dans le camp oyonnaxien. « Nous pouvons être
fiers de ce bonus rapporté de
Lyon car il traduit le caractère
de notre équipe », explique le
pilier Antoine Tichit. Son propos semble faire l’unanimité.
Christophe Urios évoque lui
aussi cette caractéristique précieuse de son groupe, « l’essai que nous inscrivons en fin
de match démontre la force de
Le pilier oyonnaxien Antoine Tichit,
caractère d’un groupe qui ne lâ- satisfait du caractère affiché par son
che rien. Face au Lou nous avons
équipe. Photo Icon Sport
toujours proposé des matchs
spectaculaires. »
Fabien Cibray sans éluder « l’indiscipline dont l’équipe a fait preuve
en première période et la difficulté rencontrée à gérer les temps faibles » relaye lui aussi le sentiment général. « Nous avons fait preuve
de fierté et de caractère pour aller chercher ce bonus sur la dernière
action du match. Cela démontre notre état d’esprit. Nous avons appris de la saison passée. Il y a forcément de la déception, puisque
nous étions venus pour gagner, mais le bilan comptable reste bon
avec un deuxième bonus défensif en trois matchs à l’extérieur. »
Ce bonus, les « Oyomen » l’ont arraché grâce à l’essai pointé par
Régis Lespinas, un ancien Lyonnais : « Cela relève de l’anecdote,
l’important est d’avoir pris un point. »
Dans le derby du Lyonnais, l’US oyonnaxienne a su faire preuve d’un
caractère majuscule. Un autre derby est programmé ce samedi à
Mathon, face à Grenoble. Les mêmes qualités seront attendues de
la part des joueurs du Haut-Bugey qui savent aussi qu’ils auront
à régler les problèmes de discipline et d’efficacité en touche rencontrés face aux Lyonnais. « Ils se sont servis de nos erreurs », témoigne Régis Lespinas. ■
En bref...
SOIR DE PREMIÈRE
Dix joueurs ont effectué leur premier pas sur un terrain cette saison. Oyonnax est
l’équipe qui avait renouvelé le plus son équipe. Cinq joueurs de l’Ain disputaient
leur premier match : Coux, Le Bourhis, Power, Lespinas et Paea ; trois ont connu
leur première titularisation : Nemecek, Cibray et Aguillon. À Lyon, Romanet et
Lorée ont connu leur première entrée en jeu. À noter également l’entrée en jeu du
Sud-Africain, Deon Fourie, au poste de troisième ligne centre. Lors des trois premières journées, il était entré en jeu au poste de talonneur. Il n’a pas perdu ses
repères pour autant et inscrit son troisième essai en quatre matchs.
COMPLÈTEMENT TOKEN
Depuis le début de saison, les buvettes du Matmut Stadium n’acceptent plus
d’argent liquide. À la place, les consommations s’échangent contre des Token, qui
valent trois euros pièces. Déjà présentes à Lyon, au Festival de musique électronique, « Les Nuits Sonores », les Token ont été personnalisés par le club lyonnais.
Au verso, figure le loup, emblème du club. Au recto est représenté le visage d’un
joueur de l’effectif lyonnais. Quatre distributeurs automatiques ont été installés
dans le stade, en plus de guichets pour échanger l’argent contre les jetons.
Le match
26 - 16 Les stats
À VENISSIEUX - Samedi 18 h 30 - 10 228 spectateurs
Arbitre : M. Minéry (Périgord-Agenais). Note ★★
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 6-13, 9-13
(MT) ; 12-13, 12-16, 19-16, 26-16
Par Jean-Pierre DUNAND
139 (62+77)
85 (38+47)
Coups pour coups
L e s d e u x o u v r e u r s, M u n r o e t
Urdapilleta, meublèrent le score en
d é b u t d e m a t c h ( 6 - 6 , 1 8 e) .
Dominateurs en touche (six ballons
volés), le Lou vit son ancien talonneur, Jenneker, récupéré un ballon
cafouillé après un de ses lancers, au
niveau de la ligne médiane. Le jeu
rebondit sur la ligne lyonnaise où le
travail de sape des avants finit par
envoyer Browne à l’essai (6-13, 28e).
Lyon parut touché, enchaînant les
erreurs et les approximations. Il parvint à recoller sur deux pénalités de
Munro, dont une de la ligne médiane,
avant d’offrir trois points à
Urdapilleta, suite à une pénalité en
mêlée après un renvoi mal négocié
(12-16, 51 e). En souffrance, le Lou
trouva l’ouverture après l’heure de
jeu, quand les deux équipes évoluaient
à quatorze après les exclusions de
Felsina et Clerc. Sur un ballon de récupération, Arnold, très en jambe,
marqua son troisième essai en deux
matchs et donna l’avantage à son
équipe (19-16, 64e). Lyon enfonça le
clou cinq minutes plus tard, par Fourie,
entré en jeu pour la première sur l’aile
de la troisième ligne, après une touche
à cinq mètres (26-16). Juste avant la sirène, Oyonnax arracha le bonus défensif, par Régis Lespinas, tout juste entré en jeu. S. F. ■
12 Top 14 4e journée
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Stade français - Bayonne : 34 - 29
> Dupuy, coaching gagnant
➠
Dans une rencontre hachée, truffée de fautes, il est celui qui a éclairé le jeu parisien. Une éclaircie apparue à l’heure de jeu, quand Julien Dupuy fit son entrée en
jeu. Les Parisiens venaient de se faire doubler au tableau
d’affichage et l’inquiétude commençait à gagner
les rangs stadistes. Dupuy a su redynamiser
son équipe, alternant parfaitement les différentes formes de jeu, inscrivant un essai
lui-même et assurant une réussite totale
face aux perches. Il est, avec son partenaire fidjien, Waisea Vuidravuiwalu, le
symbole d’un coaching gagnant permettant de remporter un troisième succès
et de décrocher le premier bonus offensif de la saison. A. B. ■
Micro...
BAYONNE SI L’AVIRON EST PASSÉ TOUT PRÊT D’UN
EXPLOIT, IL LE DOIT EN GRANDE PARTIE À SA MÊLÉE.
LA MÊLÉE
SELON NORIEGA ?
A
Les Parisiens de l’arrière Djibril Camara, ici devant son coéquipier Jonathan Danty, ont parfois eu du déchet dans leur jeu. Mais ils ont assuré
l’essentiel en s’imposant dans leur antre face à des Bayonnais qui méritaient peut-être mieux qu’un point de bonus défensif… Photo Icon Sport
STADE FRANÇAIS CERTES, PARIS L’A EMPORTÉ FACE À BAYONNE AVEC LE BONUS OFFENSIF. MAIS LES JOUEURS
DE LA CAPITALE DEMEURENT ENCORE EXTRÊMEMENT FRAGILES. LE TOP 6 PARAÎT TOUJOURS BIEN LOIN…
UN BONUS
JEAN-FRÉDÉRIC DUBOIS : « ARBITRAGE ANTI-SLIMANI »
EN TROMPE-L’ŒIL
«
N
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
ous ne pourrons pas atteindre nos objectifs si
nous ne sommes pas capables de gagner des
matchs en mettant 40 points quand il y a la
place pour le faire. » Cette déclaration en
guise de signal d’alarme est signée Gonzalo
Quesada et date de mercredi dernier, quelques jours avant la venue de Bayonne au Stade Jean-Bouin.
Autant dire que la voix du technicien argentin a semble-t-il
porté. Pour la première fois de la saison, le Stade français a décroché un point de bonus offensif, inscrivant la bagatelle de 34
points. Une satisfaction d’autant plus grande que les Parisiens
avaient l’an passé toutes les peines du monde à atteindre cet objectif. Et que la première sortie à domicile cette saison contre Lyon
sonnait comme une vieille rengaine. Celle des difficultés stadiste
à s’imposer contre « les sans-grade » du Top 14.
Toutefois, il flottait samedi soir comme une impression étrange
à l’issue de la rencontre. D’un point de vue comptable, les hommes du président Savare ont atteint leur objectif, tout en flirtant
avec la correctionnelle. Une défaite aurait pu tout aussi bien
se dessiner sans quelques sursauts d’orgueil au cœur d’une
partie truffée d’approximations. « Je retiens tout de même le
point de bonus offensif, rétorque Jean-Frédéric Dubois, l’entraîneur des trois-quarts. L’an passé, nous ne l’aurions peut-être pas
pris. Maintenant, ce qui est frustrant c’est qu’il faut attendre d’être
en danger au tableau d’affichage pour qu’on se remette à jouer. »
Au cours de cette rencontre, le Stade français a joué sur courant
alternatif, capable des pires dérives comme cette action où
Stade français - Bayonne
STADE FRANÇAIS > 15. D. Camara
(21. Mallet 73e) ; 14. Arias, 13. Danty,
12. Bosman, 11. D. Ioane (22. Vuidravuiwalu
54e) ; 10. Plisson, 9. Tomas (20. Dupuy 58e) ;
7. S. Nicolas, 8. Parisse (cap.), 6. Burban
(19. LaValla 46e) ; 5. Mostert (18. Papé 46e),
4. Pyle ; 3. Slimani (23. Oléon 56e), 2. Sempéré
(16. Bonfils 63e), 1. H. Van der Merwe (17. Taulafo
56e).
BAYONNE > 15. Spedding ; 14, Rokococo,
13. Ugalde (22. Larrart 75e), 12, Fernandez,
11. Elissalde ; 10. Stewart, 9. Loustalot
(20. Rouet 69e) ; 7. Chisholm (cap.), 8. Haare
(18. Fonua 65e), 6. Gayraud (21. Ollivon 45e) ;
5. Taele, 4. Senekal (19. Marmouyet 45e) ;
3. Jgenti, 2. Arganese (16. Etrillard 1re),
1. Iguiniz (17. Van Rensburg 54e).
utant son départ du Stade français s’est effectué en
toute discrétion, autant son retour à Jean-Bouin a bien
failli sonner comme un coup de tonnerre. L’ancien entraîneur des avants parisien, Patricio Noriega, aujourd’hui manager de Bayonne a (presque) réussi son
coup. Ses joueurs ont glané un précieux point de bonus défensif, flirtant même avec une victoire qui n’aurait pas souffert d’une grande contestation.
Surtout, l’ancien adjoint de Gonzalo Quesada a construit la performance des siens autour d’un domaine qu’il chérit et qu’il maîtrise. L’an
passé, il avait fait de la mêlée du Stade français l’une des toutes
meilleures du Top 14, sinon la meilleure. Il avait su assembler différentes pièces du puzzle, offrant sa confiance à Rabah Slimani pour
en faire un international en puissance, donnant à Laurent Sempéré
des responsabilités dans la structuration de l’édifice et s’appuyant sur
la solidité d’un Heinke Van der Merwe. « C’est lui qui nous connaît le
mieux, a assuré samedi à l’issue de la rencontre le talonneur parisien.
Il sait tout dans les moindres détails de nos forces, de nos faiblesses
dans le secteur de la mêlée. Je ne vois pas comment il n’a pas pu utiliser ses connaissances pour nous contrer. » Parce que, pour le coup,
force est de constater que la mêlée parisienne a été mise en échec.
Pénalisée à cinq reprises, elle a également concédé deux coupsfrancs. Des chiffres très inhabituels depuis deux ans.
Julien Tomas se retrouve à chercher Jules Plisson désespérément,
avant de servir Julien Arias qui passait par là (27e). Et ce dernier
de voir son dégagement contré, créant un danger à quelques
mètres de la ligne d’essai parisienne. Mais une équipe aussi
susceptible d’enflammer une bien triste rencontre comme sur
cette touche audacieusement jouée par Jules Plisson dans ses
22 mètres se concluant, après un enchaînement de jeu en mouvement séduisant, quatre-vingts mètres plus loin par une mésentente entre Camara et Ioane (18e). Deux actions diamétralement opposées qui stigmatisent autant les insuffisances parisiennes
que l’immense potentiel parfois affiché. « C’était un match fou,
a d’ailleurs avoué le jeune trois-quarts centre Jonathan Danty.
Mais il y a eu beaucoup de déchets. »
ENCHAÎNER CONTRE TOULON PUIS MONTPELLIER
Justement, c’est là que le bât blesse. Le Stade français va devoir
trancher, basculer dans un camp ou dans un autre. De deux
choses l’une : ou bien le club de la capitale gagne en constance
et tente de s’immiscer dans la cour des grands ou bien les
Parisiens continuent ainsi et resteront dans le ventre mou du
championnat, au milieu des « sans-grade » du Top 14, ceux qui
ne peuvent prétendre aux phases finales du championnat.
« Nous avons fait beaucoup trop de cadeaux à ces Bayonnais,
glisse encore Jean-Frédéric Dubois. C’est dommage car nous
sommes capables de hisser notre niveau de jeu en fonction de notre adversaire. » Justement, ça tombe bien. Le Stade français se
déplace samedi prochain à Toulon, avant de rendre visite à
Montpellier, deux des cadors du Top 14.
On en saura sans doute un peu plus sur le potentiel parisien à
l’issue de ces deux rencontres… ■
STADE FRANÇAIS : 5E Parisse (8e), Burban (34e),
Slimani (38e), Vuidravuiwalu (65e), Dupuy (71e) ; 3T Plisson
(8e), Dupuy (65e, 71e) ; 1P Dupuy (68e).
Carton jaune : S. Nicolas (77e).
BAYONNE : 2E Iguiniz (7e), Spedding (75e) ; 2T, 5P (20e,
47e, 58e, 63e, 81e) Stewart.
Cartons jaunes : Spedding (32e), Ollivon (67e).
Non entré en jeu : 23. Lapeyrade.
LES ÉTOILES
★★★ Parisse.
★★ Dupuy, Pyle, Burban ; Spedding, Steewart, Taele,
Senekal.
★ Sempéré, Vuidravuwalu, Plisson ; Iguiniz, Etrillard.
LES BUTEURS Plisson : 1T/3, 0P/1 ; Dupuy : 2T/2,
1P/1. Stewart : 2T/2, 5P/9.
TEMPS DE JEU :
24 MN ET 17S
Pénalités concédées
Stade français
19 (7+12)
Bayonne 7 (6+1)
Plaquages
Stade français 56 (39+17)
Bayonne
129 (64+65)
Franchissements
Stade français
Bayonne 1 (0+1)
En bref...
ARGANÈSE ET LE NOMBRE
Bayonne aurait pu perdre son match
face au Stade français sur tapis vert :
son talonneur, Grégory Arganèse, sorti
après trente secondes de jeu, a débuté
la rencontre pour faire le nombre.
Blessé lors de l’échauffement, ce dernier ne pouvait pas tenir sa place, à
cause d’une vive douleur au mollet
droit. L’Aviron ayant l’obligation d’aligner sur la feuille de match trois remplaçants de première ligne dont un pouvant évoluer au poste de talonneur, le
club basque n’avait pas les moyens de
changer ses plans.
LA COUPE DAVIS EN ROSE
Le Stade français a pu compter sur
des supporters de marque samedi soir
face à Bayonne. À une semaine d’une
demi-finale de Coupe Davis contre la
République tchèque, l’équipe de
France de tennis est venue en voisin
depuis Roland-Garros, pour assister à
la rencontre entre Parisiens et
Bayonnais. Ainsi, Richard Gasquet et
Julien Benneteau, mais aussi leur
entraîneur, Arnaud Clément, se sont
vus offrir un maillot du club de la capitale par le président Thomas Savare à
la mi-temps de la rencontre.
Le match
34 - 29 Les stats
À PARIS - Samedi 18h360 - 10 098 spectateurs.
Arbitre : M. Péchambert (Périgord-Agenais). Note : 0
Évolution du score : 0-7, 7-7, 7-10, 12-10, 17-10 (MT) ;
17-13, 17-16, 17-19, 24-19, 27-19, 34-19, 34-26, 34-29.
Cette domination a souvent permis aux Basques de contenir le Stade
français dans son camp et de moins jouer sous pression. Pourtant, à
l’issue de la rencontre, Pato Noriega a assuré que la bonne tenue de
sa mêlée n’était en rien le fruit de son passage durant une année à
la tête des avants parisiens : « Nous avons beaucoup travaillé cette
semaine. Mais les deux séances ont été dirigées par Jean-Michel Gonzalez.
Je n’ai pas donné de clé particulière par rapport à la mêlée du Stade français. » La façon dont Iguiniz a constamment attaqué ses mêlées, en
cherchant à dérober son épaule sous celle de Rabah Slimani, relève
alors probablement d’une simple coincidence… Mais une heureuse
coïncidence. Le pilier du XV de France a d’ailleurs été sanctionné
pour cela, ce qui a eu le don d’agacer Jeff Dubois. « À un moment donné, il y a eu de l’anti-Slimani au niveau de l’arbitrage, a-t-il dit. J’espère
que cela va s’arrêter sinon il faudra qu’on en discute. » Toujours estil que la mêlée parisienne a tout de même laissé apparaître quelques signes de friabilité. Et ça, promis, juré, craché, Noriega n’y est
pour rien… A.B. ■
13 (8+5)
Turnovers concédés
Stade français
15 (7+8)
Bayonne 10 (6+4)
Passes
Stade français
148 (64+84)
Bayonne
58 (33+25)
Peur jusqu’au bout...
Dix premières minutes de jeu pour à
peu près autant de fautes et de maladresses de chaque côté donnaient le ton
d’une rencontre assez pauvre techniquement. Résultat : un essai partout
(Iguiniz pour Bayonne, 6e ; Parisse pour
le Stade français, 7e). Mais les deux essais parisiens en fin de mi-temps, signés Burban (33e) et Slimani (38e) durant l’infériorité numérique bayonnaise
en raison du carton jaune de Spedding,
laissait augurer une victoire aisée du
Stade français. Raté.
À vingt minutes du coup de sifflet final, c’est en effet Bayonne qui menait
(17-19) grâce à la botte de Stewart. Mais
le spectre d’une première défaite à domicile a sans doute mis un coup de fouet
aux parisiens. En six minutes,
Vuidravuwalu (65e) puis Dupuy (71e)
inscrivaient deux essais pour finalement prendre le large (34-19), bien aidés tout de même par le second carton
reçu par les bayonnais (Ollivon, 67e).
Une fin de match que l’on pensait tout
en maîtrise. Encore une fois, raté.
Les Stadistes trouvaient le moyen de
se faire peur jusqu’au bout, concédant
un nouvel essai de Spedding et une dernière pénalité de Stewart, synonyme
de bonus défensif mérité pour l’Aviron.
Finalement, à chacun son bonus, à chacun ses questions. Les Bayonnais peuvent s’interroger sur une belle occasion
manquée, les Parisiens sur la qualité
du jeu proposé… A. B. ■
Top 14 4e journée 13
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Toulon - Bordeaux-Bègles : 18 - 13
L’interview
« Si je veux jouer,
il me faut travailler »
Qu’est-ce que vous retenez de ce match ?
Il y avait beaucoup d’émotion. C’était la première
fois que j’affrontais mon petit frère et toute la semaine, j’ai pas mal appréhendé ce rendez-vous.
Quand nous nous sommes retrouvés dans le couloir et que je l’ai vu dans l’équipe d’en face,
c’était difficile à vivre.
COUP
DE BILLARD
Réellement ?
Oui !
L’UBB vous a donné du fil à retordre alors que
l’on pouvait attendre un score fleuve ?
Ce match démontre une fois de plus qu’il n’y a pas
rencontres faciles dans le Top 14, pas de petits
adversaires. Après, nous n’avons pas été performants dans l’utilisation de nos ballons de manière collective. Il y a eu trop de ballons perdus
de notre part. Bon, il y avait une certaine humidité combinée à de la chaleur mais en même
temps, les conditions étaient les mêmes pour
les deux équipes..
Vous attendiez-vous à être autant titularisé en ce début de Top 14 ?
Non, clairement. Je suis conscient que je profite aussi de la blessure d’Ali Williams et du fait
que Bakkies Botha soit avec la sélection sudafricaine pour disputer le Four Nations. J’ai aussi la confiance de Bernard. Je suis heureux de
bénéficier d’autant de temps de jeu, j’ai pu bien
Toulon - Bordeaux-Bègles
TOULON 15. O’Connor, 14. Mitchell,
13. Bastareaud (20. Wulf 62e), 12. Mermoz,
11. D. Smith, 10. Michalak, 9. Claassens
(22. Escande 71e), 7. Vosloo (19. Masoe 41 e),
8. S. Armitage, 6. J. Smith ; 4. Suta,
5. R. Taofifenua (18. Mikautadze 72e) ; 3. Hayman
(cap.), 2. Orioli (16. Burden 62e), 1. Menini
(17. Chiocci 62e).
BORDEAUX-BÈGLES 15. Lonca, 14. Talebula,
13. Brousse (22. Guitoune 49e), 12. Rey (21. Bernard
63e), 11. Connor, 10. Beauxis (12. Rey 69e),
9. Lesgourges (20. Serin 59e) ; 7. Chalmers
(19. Lespinasse 69 e), 8. Tuifua (16. Avei 51 e ;
3 . Navrozashvili 75 e), 6. Madaule (cap.) ;
5. B. Botha (18. Jaulhac 59e), 4. Ledevedec ;
3. Navrozashvili (23 Toetu 23e- 35e, 49e),
2. Maynadier, 1. S. Taofifenua
(17. Poirot 49e).
Micro...
BORDEAUX-BÈGLES AVEC UNE ÉQUIPE RETOUCHÉE, LES
GIRONDINS ONT FRÔLÉ L’EXPLOIT. MAIS SEULE UNE VICTOIRE
FACE AU MHR VALIDERA CE MORCEAU DE BRAVOURE.
Avez-vous réussi à faire abstraction de sa
présence, après le coup d’envoi ?
J’ai essayé de ne pas y penser mais c’était difficile de ne pas le voir car en mêlée fermée, je
poussais en face de lui. J’avais surtout un peu peur
de le plaquer et de lui faire mal mais bon, j’ai
réussi à ne pas avoir à le plaquer. C’est mon petit frère ! Il y a encore quelques mois, à Perpignan,
je faisais attention à lui, c’était dur de jouer contre lui. Bon, je l’ai évité mais cela s’est vu et à la
mi-temps, je me suis fait engueuler (rires).
Romain Taofifenua,
deuxième ligne du RCT
> Pluie de pénalités
Si Bordeaux avait gagné, cela aurait
été un cas d’école. On a sans doute
jamais vu une équipe de Top 14
s’imposer en subissant un tel différentiel de pénalités. M.Marchat les a
sanctionnés vingt-et-une fois, dont
cinq fois en mêlée. Il n’a sifflé en
leur faveur qu’à six reprises (dont un
coup franc). Pire, les Girondins ont
subi deux cartons jaunes pour fautes
répétées. Prendre un bonus défensif
avec autant d’indiscipline et donc
aussi peu de ballons, c’est l’exception qui confirme la règle la plus fondamentale du rugby. J.P. ■
➠
Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU,
à Toulon
[email protected]
Certes, il a dû suppléer au pied levé le
demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde
mais le Sud-Africain a raté son match.
Lent dans ses choix, il n’a pas su être
un accélérateur de jeu. Pis, ses passes, que ce soit pour son ouvreur
Frédéric Michalak ou pour ses avants,
ont souvent été très laborieuses et
imprécises. Dans la hiérarchie des
numéros 9, Claassens est la doublure
de Tillous-Borde mais à ce rythme-là,
le jeune Français Escande pourrait voir
son temps de jeu augmenter de
manière exponentielle. P.-L.G. ■
➠
ROMAIN TAOFIFENUA - DEUXIÈME LIGNE DE TOULON AUTEUR D’UN BEAU DÉBUT DE SAISON, L’ANCIEN
PERPIGNANAIS A BEAUCOUP TRAVAILLÉ PHYSIQUEMENT CET ÉTÉ POUR S’IMPOSER DANS LA ROTATION DU RCT.
« Ici, à Toulon, la
concurrence est
rude. Je savais en
signant que ce ne
serait pas facile
pour faire ma
place. Mais c’est
pour cela que je
suis venu »
> Mauvais tempo
pour Claassens
Macro...
L
Délesté d’une douzaine de kilos, Romain Taofifenua se sent mieux dans ses déplacements sur le terrain. Cela se voit et son abattage actuellement est impressionnant.
Photo Icon Sport
prendre mes repères, bien connaître les annonces et je crois que je me suis bien intégré. En
arrivant ici, je n’ai pas pris beaucoup de vacances car je voulais pouvoir commencer ma préparation le plus rapidement possible.
Pourquoi ?
Ici, à Toulon, la concurrence est rude. Je savais
en signant que ce ne serait pas facile pour faire
ma place. Mais c’est pour cela que je suis venu. À Perpignan, je suis conscient que j’étais
tombé dans une routine. Je savais que chaque
week-end, je serai pris dans les 23 et qu’il y avait
de grandes chances que je commence la rencontre. Il me fallait prendre un coup de pied aux fesses.
Cela a été le message de Bernard Laporte
à votre arrivée ?
Très clairement, il m’a dit que si je voulais jouer,
il me fallait travailler. J’ai donc augmenté mes charges de travail au niveau physique tout l’été et
j’en bénéficie maintenant. Je me sens mieux
dans mes déplacements sur le terrain.
Du coup vous poursuivez vos efforts ?
Oui, de toutes les façons Bernard et Jacques
sont là si j’aimais je comptais me relâcher. Et
puis, je vois que j’ai plus de rendement. Les
matchs sont plus faciles pour moi, notamment
au niveau cardio.
Le XV de France est votre nouvel objectif ?
Pour le moment, je me concentre à obtenir le
plus de temps de jeu avec le RCT. Je débute mon
aventure. Après, bien sûr que j’y pense que c’est
dans un coin de ma tête. Le XV de France, cela
ne viendra qu’après de bonnes prestations avec
le club. ■
TOULON : 6P Michalak (7e, 16e, 33e, 38e, 42e, 53e).
Non entrés en jeu : 21. D. Armitage, 23. Chilachava.
BORDEAUX-BÈGLES : 1E Rey (14e) ; 1T, 2P (5e, 45e)
Beauxis.
Cartons jaunes : Maynadier (47e, fautes répétées),
Toetu (71e, faute technique).
LES ÉTOILES
★★★ R. Taofifenua.
★★ Menini, D. Smith ; Brousse.
★ Hayman, Mermoz, Michalak, J. Smith ; Ledevedec,
Tuifua, Madaule.
LES BUTEURS
Michalak : 6P/9.
Beauxis : 1T/1, 2P/2 ; P. Bernard : 0DG/1.
a saison d’un club, c’est parfois une somme de calculs.
L’UBB ne peut pas y échapper, elle doit construire son
parcours à coups de billard à trois bandes. Pourquoi le
cacher ? À Toulon, les Bordelais pensaient au prochain
match qui les opposera à Montpellier. « Oui, ce sera un vrai
tournant, si on les bat, on bascule du bon côté car on aura battu deux « gros » à la maison. Si nous perdons, nous serons partis pour la galère » a dit Laurent Marti. Ce rendez-vous explique les
compositions d’équipes retouchées de Grenoble et de Toulon. Ce fut
un échec cuisant dans les Alpes et tout le monde pensait que ce serait pareil dans le Var. « Si on pouvait en prendre moins de quarante »,
nous avait confiés un dirigeant. Mais cette préservation rend le résultat de Toulon presque ambigu. Qu’auraient donc fait ces Bordelais
avec les Adams, Marais, Clarkin et Poux, tous laissés au repos ? Les
Toulonnais étaient tellement empruntés… « Non, il ne faut avoir aucun regret. Nous avons trente-cinq joueurs et n’oubliez pas que nous devons jouer neuf matchs d’affilée » poursuivit Laurent Marti.
UN CHOIX ASSUMÉ
« Oui, nous n’avions pas tous les atouts pour renverser ce match, raison de plus pour penser que les joueurs qui étaient là ce soir peuvent
se regarder dans une glace », a confié Raphaël Ibanez qui alignait un
pilier droit débutant, Zaza Navrozashvili, et un flanker remplaçant,
Jean-Blaise Lespinasse, qui n’avait joué qu’une seule fois en Top 14,
il y a un an. Le manageur assumait parfaitement ce coup de poker :
« Je voulais voir des gars en situation, Barend Botha, Lesgourgues,
Beauxis. Nous venons de vivre une séquence de quatre matchs, deux à
domicile, deux à l’extérieur, ça nous situe. Mais le match de dimanche
va compter aussi, ne l’oubliez pas. » Être entraîneur, c’est aussi se
comporter comme un joueur d’échecs, choisir une ligne de conduite
et s’y tenir, quitte à risquer de prendre des « piquettes » à l’extérieur,
comme on sacrifie des pièces.
Après Grenoble, les Bordelais n’ont pas cédé à la panique. Dans la semaine, ils ont travaillé avec Joe Worsley pour remettre au point tout
le système défensif des avants et leur redistribution sur le premier
temps de jeu après la phase de conquête. C’était la clé du comportement héroïque des Bordelais à Mayol. Et les doublures qui l’ont mis
en pratique savent que ce bonus précieux leur appartient. Dimanche,
même s’ils ne jouent pas, ils auront peut-être validé le coup de billard
à trois bandes de leur staff. ■
Le match
18 - 13 Les stats
À TOULON - Samedi 20 h 45 - 13 963 spectateurs.
Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées). Note : ★★
Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-10, 6-10, 9-10,
12-10 (MT) ; 15-10, 15-13, 18-13.
Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial
[email protected]
TEMPS DE JEU :
27 MN ET 10 S
La mêlée et le désert
Pénalités concédées
Toulon
6 (4+2)
Bordeaux-Bègles
21 (10+11)
Plaquages
Toulon
52 (34+ 34)
Bordeaux-Bègles
Franchissements
Toulon
1 (0+1)
Bordeaux-Bègles
122 (41+81)
4 (4+0)
Turnovers concédés
Toulon
Bordeaux-Bègles
11 (5+6)
20 (6+14)
Passes
Toulon
Bordeaux-Bègles
141 (45+96)
64 (40+24)
Bordeaux-Bègles a frôlé le « casse
du siècle ». Les Girondins, saoulés
de pénalités (21) et parfois mis au
supplice en mêlée, ont manqué deux
balles de match dans les dix dernières minutes. Lonca fut d’abord un
peu court en débordement, puis
Guitoune gâcha un surnombre pour
taper droit devant. Ça paraît incroyable mais c’est ainsi, l’UBB privée de
plusieurs cadres et qui a joué vingt minutes à quatorze, a été en position
de gagner pour la première fois de
son histoire à Mayol. Elle le doit à
une défense héroïque et à quelques
ballons bien volés en touche et l’on
n’oubliera pas non plus que c’est Rey
qui a marqué le seul essai de la partie après une double feinte de Charles
Brousse. Si l’on parle de « casse du siècle », c’est que les Girondins ne méritaient pas pour autant de gagner.
Ils ont aussi bénéficié des pénalités
manquées de Michalak et d’un essai
refusé à Menini pour un passage à
vide de Hayman sur Ledevedec. Plus
généralement, l’UBB a surfé sur une
forme de désinvolture des Toulonnais
parfois très médiocres dans l’utilisation du ballon (quel festival d’enavants). Mais avec un matelas aussi
rembourré que leur force en mêlée.
Il ne pouvait rien leur arriver. La
preuve. J.P. ■
14 Top 14 4e journée
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Montpellier - Castres : 43 - 10
MIKHEIL NARIASHVILI - PILIER DE MONTPELLIER LE GAUCHER GÉORGIEN EST L’UN DES HOMMES DE BASE
DU NOUVEAU SUCCÈS DES HÉRAULTAIS, QUI LES INSTALLE EN TÊTE DU TOP 14.
CASTRES DEUXIÈME CORRECTION À L’EXTÉRIEUR. FACE
AUX ÉCARTS D’ENGAGEMENT ET À L’INCONSTANCE, LE
STAFF VA METTRE CHACUN DEVANT SES RESPONSABILITÉS.
SOLDAT
LES ÉTATS
DE L’OMBRE
DÉSUNIS
Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial
[email protected]
P
«
rendre deux grosses claques de suite ne nous arrivait jamais pas le passé. Voire même dans une saison… » Au
travers de cet amer constat castrais transpire un dépit empreint d’inquiétude et de nostalgie : l’irréductible village ne cesse de voir sa cohésion et son abnégation s’effriter, avec le temps, au fil de ses errances
et au gré de ses absences. Deux semaines après la déculottée de
Toulouse, le CO a tendu l’autre fesse. Si l’intransigeance de M. Raynal
a scellé sa chute, son faux départ l’avait précipité. « Les gars étaient
pourtant prévenus », soufflait, après coup, David Darricarrère.
Dès lors, comment expliquer la piteuse entame ? La question a brûlé les lèvres tarnaises tout au long de la soirée de vendredi. Une interrogation parmi tant d’autres. Comment la défense a-t-elle pu ainsi voler en éclat sur deux renversements de jeu héraultais ? Comment
un joueur du calibre de Max Evans peut-il s’égarer autant sur son placement ? Pourquoi Yohan Montes a-t-il attendu un quart d’heure
pour se réveiller et s’activer ? Pourquoi tant de hargne chez l’un et
d’égarement chez son voisin ? Et on en passe…
PAS DE « RÉUNIONITE » MAIS UNE SÉANCE VIDÉO PIMENTÉE EN VUE
Véritable force de la nature, Mikheil Nariashvili est aussi discret dans la vie qu’il est efficace sur les terrains. Le gaucher de Montpellier est
en train de s’imposer comme un des meilleurs piliers du championnat. Photo M. O. - D. P.
C
«
Par Julien LOUIS
on-Trex », son partenaire révélateur : « Lorsque
« Micha » a passé ses tests pour entrer au centre de formation (2010), il avait bloqué le ConTrex, une machine qui évalue la force musculaire. Génétiquement, il y avait déjà quelque chose »,
se remémore Didier Bès, entraîneur des avants
de la Géorgie : « Face à Castres tu le vois peu, mais sur les phases
statiques, les déblayages, les soutiens, il a été très présent et efficace
(dix rucks, trois ballons récupérés et six plaquages, N.D.L.R.).
C’est le type de joueur, qui, par son boulot obscur, te permet de développer du jeu. » Mikheil Nariashvili, dit « Misha » : « Ce n’est
pas un surnom, juste une contraction de mon prénom », est un enfant de Koutaïssi, fils d’un directeur d’école et d’une employée de
mairie, vivait jusqu’alors un quotidien classique selon ses mots :
« rythmé par le rugby, que j’ai débuté à 12 ans sur les conseils
d’amis à l’Aia Koutaïssi, et les études. Jusqu’à ce que je tente ma
chance en France à 20 ans… » Son nom arriva alors aux oreilles
de Mamuka Gorgodze : « J’avais entendu parler d’un jeune Géorgien
qui faisait des essais à Agen et Auch. Je ne le connaissais pas, mais
je l’ai tout de même conseillé au club… » La naissance d’une relation fusionnelle.
BAROMÈTRE DE LA MÊLÉE…
« Mamuka est devenu un ami très proche. Ce fut un immense plaisir de jouer à ses côtés. Et si je me sens très bien à Montpellier, que
j’adore mes coéquipiers, j’ai été très attristé par son départ (à
Toulon). Il me manque, mais heureusement on se retrouvera en sélection et très fréquemment en dehors du terrain. » Mikheil Nariashvili
signait en juillet 2010 un contrat espoir au MHR (trois ans), mais
Gorgodze refuse d’être lié à l’éclosion son protégé : « Sa réussite, Misha ne la doit qu’à lui-même ! Je me reconnais en lui, car
au départ, ses qualités ne sont pas innées. Pour nous améliorer, on
doit bosser toujours plus. » Une vision partagée par l’ancien coach
héraultais : « Au départ, on ne savait pas s’il était talonneur ou pi-
lier. Personne ne comptait réellement sur lui, mais il s’est accroché là où beaucoup auraient lâché Misha est un opiniâtre, aux valeurs devenus rares, qui écoute tous les conseils sans parler. » Après
une année d’apprentissage, le jeune homme faisait ses premiers
pas avec le groupe pro (2011-2012). Avant « d’exploser » et de
prolonger son contrat jusqu’en 2016 l’année suivante (un an espoir et deux ans pro, mais pas encore considéré comme JIFF à
cause d’un oubli administratif du club). Et de confirmer l’an passé (vingt-deux matchs, dix-huit titularisations), qu’il avait bien
changé de dimension : « Il a évolué sur sa position en mêlée et y
a ajouté de l’intelligence et une grande technicité », note Bès.
Pour devenir un international géorgien incontournable (18 sélections) à 24 ans et un cadre des Cistes : « C’est l’un des meilleurs
gauchers du championnat, sinon le meilleur. Quand il est absent on
s’en ressent, car ce qu’il fait est énorme », explique Fulgence
Ouedraogo. Souvent utilisé cette saison (4 titularisations, 69 minutes jouées par rencontre), Nariashvili a récolté vendredi soir
trois pénalités directes en mêlée où le MHR a dominé Castres et
brillé dans les tâches obscures dixit son capitaine : « Il ne fait pas
de grandes actions, mais il ne rechigne jamais à multiplier les efforts. » Bès poursuit : « Micha est l’un des éléments les plus réguliers
et actifs (entre six et dix plaquages par match, très peu pénalisé).
Sa prochaine évolution passera par une plus grande participation au
jeu offensif. » En toute discrétion : « Il est calme et discret, mais
Misha est très apprécié du vestiaire. C’est un colosse géorgien (1,86 m
et 118 kg), qui sait rigoler avec le groupe et a paradoxalement, un tout
petit bulldog français », s’amuse Ouedraogo. « Lui il préfère son
gros chien de décoration », répond l’intéressé. Trêve de plaisanteries et de flatteries, Nariashvili remet les points sur les i : « Je dois
beaucoup travailler pour progresser et grandir, car je n’ai encore
rien prouvé. Je ne veux donc pas trop parler… » Un leitmotiv pour
Mikheil Nariashvili, dont les mots à la presse sont aussi rares que
les essais (aucun marqué en quatre ans). La légende du soldat de
l’ombre. ■
CASTRES > 15. Dumora ; 14. Evans (22. Grosso
mt), 13. Combezou, 12. Tuatara-Morrison
(21. Decrop 60e), 11. Garvey ; 10. Kirkpatrick,
9. Kockott (20. Garcia 60e) ; 7. Diarra, 8. Beattie,
6. Bornman ; 5. Capo Ortega (cap.) (18. Samson
mt), 4. Gray ; 3. Montès (23. Fa’anunu
48e), 2. Mach (16. Bonello 67e),
1. Taumoepeau (17. Lazar 48e).
BEATTIE : « PAS FAIT EXPRÈS »
réaction : « Je ne l’ai pas fait exprès. Je
ne voulais pas faire mal. » L’Écossais,
consolé de toutes parts, sera suspendu
pour le déplacement de La Rochelle.
BAPTÊMES MÉMORABLES
Chris Tuatara-Morrison et Louis Decrop
se souviendront de cette première.
Dans la difficulté, le joker australien,
titularisé au centre, aura au moins
montré de belles attitudes. L’arrière
Louis Decrop, 18 ans, débarqué de
Toulouse, l’a remplacé à l’heure de jeu
pour son baptême dans l’élite.
À MONTPELLIER - Vendredi 20 h 45 - 12 319 spect.
Arbitre : M. Raynal (Languedoc-Roussillon). Note : ★
Évolution du score : 3-0, 8-0, 15-0, 15-3, 22-3, 29-3
(MT) ; 29-10, 36-10, 43-10.
MONTPELLIER : 6E Galletier (5e), Mowen (13e), Timani
(31e), Pelissié (36e), de pénalité (68e), Ebersohn (78e) ; 5T (13e,
31e, 36e, 68e, 78e), 1P (2e) Trinh-Duc.
Blessé : Nagusa (K.-O.).
CASTRES : 1E Dumora (48 ) ; 1T, 1P (15 ) Kockott.
Carton jaune : Garvey (40e).
Carton rouge : Beattie (11e).
Non entré en jeu : 19. Fa’asalele.
Blessés : Evans (mollet), Garvey (épaule).
e
LES ÉTOILES
★★★ Timani.
★★ Nariashvili, Mowen, Donnelly.
★ Galletier, Trinh-Duc, Ivaldi, Fall ; Gray, Mach, Diarra.
LES BUTEURS
Trinh-Duc : 5T/6, 1P/2. Kockott : 1T/1, 1P/1.
TEMPS DE JEU :
23 MN ET 18 S
Pénalités concédées
Montpellier 8 (2+6)
Castres
16 (9+7)
Plaquages
Montpellier
Castres
72 (36+36)
72 (48+24)
Franchissements
Montpellier
Castres 1 (0+1)
À la 11e minute de la rencontre,
Johnnie Beattie a vu rouge après un
plaquage sans les bras et à l’épaule sur
Timoci Nagusa. M. Raynal a ainsi justifié sa décision : « Délibérément,
l’épaule va vers la tête du joueur, c’est
carton rouge. » Au coup de sifflet final,
le troisième ligne centre castrais,
ancien Montpelliérain, n’a pas souhaité
s’éterniser sur cette décision. Sa seule
PÉNURIE D’AILIERS À CASTRES
Déjà dégarnies pour le déplacement à
Montpellier (absences de Sivivatu,
Cabannes, Martial, Palis), les lignes
arrière du CO vont voir leur contingent
de joueurs disponibles réduit à peau de
chagrin, notamment sur ses ailes. Ainsi,
Max Evans (mollet) sera indisponible et
Marcel Garvey (épaule) paraît très
incertain. Romain Martial (cuisse) et
Geoffrey Palis (béquille) ne reviendront
pas. Niveau retour, seul le centre
Romain Cabannes (côtes) est espéré.
Le match
43 - 10 Les stats
e
En bref...
… ET « ROI » DES RUCKS
Montpellier - Castres
MONTPELLIER > 15. Fall (22. Ebersohn
53e) ; 14. Nagusa (21. Bérard 14e),
13. Ranger, 12. Olivier, 11. Dupont ;
10. Trinh-Duc, 9. Pélissié (20. Paillaugue 69e) ;
7. Galletier (19. Tulou 52e), 8. Mowen,
6. Ouedraogo (cap.) ; 5. Timani, 4. Donnelly
(18. Privat 38e-mt, 60e) ; 3. King (23. Leleimalefaga
69e), 2. Ivaldi (16. Bianchin 58e), 1. Nariashvili
(17. Watremez 69e).
Marqués par l’inconstance et l’irrégularité de leurs protégés depuis
l’ouverture du championnat, les entraîneurs entendent, cette semaine, placer chacun face au miroir de sa réalité du moment. Des
questions pour des vice-champions, en espérant des réponses et,
surtout, des réactions. Des paroles et des actes. De l’action avant
réaction. « Je pense que, dès la fin du match, les entraîneurs ont trouvé les mots justes. Il faut que tout le monde ait conscience de son niveau actuel. Il n’est pas question de faire la politique de l’autruche », annonce Matthias Rolland. Pas de « réunionite » aiguë programmée
au Lévezou mais la séance vidéo de ce lundi est censée ouvrir les
yeux des présumés fautifs, les niveaux d’investissement et d’engagement étant jugés trop disparates. Un grand écart de comportement
préjudiciable à la cohésion du collectif.
Au-delà de l’ampleur des corrections, la situation mathématique et
le calendrier rendent la remobilisation obligatoire. Avec des déplacements à La Rochelle, Lyon, Bordeaux et Brive d’ici le 1er novembre, les Castrais doivent impérativement devenir conquérants pour
retrouver la confiance et un bilan équilibré. L’opération responsabilisation connaîtra son premier verdict, très attendu, à La Rochelle,
ce vendredi. Deflandre, juge de paix. Attention, ça va trancher ! ■
11 (7+4)
Turnovers concédés
Montpellier
14 (7+7)
Castres
11 (5+6)
Passes
Montpellier
92 (56+36)
Castres
65 (34+31)
Des entames opposées
« On a passé vingt minutes dans les
nuages et cela nous coûte le match »,
précise Thomas Combezou. Après huit
minutes, Montpellier menait déjà 8-0
grâce à un essai de Galletier, consécutif à une inversion de jeu de Pélissié
et un cadrage de Mowen servi par
Trinh-Duc. Le tournant du match survint peu de temps après (13e) : Beattie
était exclu définitivement pour un
plaquage à l’épaule dangereux sur
l’ailier fidjien qui sortait K.-O. Dans
la foulée, Mowen s’échappait derrière
une mêlée pour doubler la mise. Timani
marquait derrière un groupé-pénétrant rageur et Pélissié s’offrait une
échappée en solitaire de soixante mètres en contre. Le MHR avait le bo-
nus offensif à la pause, malgré trois
occasions gâchées et démarrait le second acte à 13 contre 15 (carton jaune
de Garvey, 39e). Son relâchement se
transformait alors en cacophonie collective durant 25 minutes, certainement due à un excès de confiance, incarnée par son centre Néozélandais.
Dumora relançait les siens et la rébellion du C. O, mettait alors en grand
danger le bonus héraultais. Jusqu’à
ce que les locaux reviennent à leurs
fondamentaux pour obtenir un essai
d e p é n a l i t é s u r m a u l ( 6 7 e) e t
qu’Ebersohn ne corse l’addition (79e).
Le MHR mettait ainsi fin à une série
de cinq revers consécutifs face à
Castres. J. L. ■
Top 14 4e journée 15
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Clermont - Racing-Metro : 32 - 6
RACING-METRO AU-DELÀ DE LA LEÇON REÇUE
SUR LA PELOUSE DE MARCEL-MICHELIN, LES FRANCILIENS
ONT AUSSI PERDU DES HOMMES.
LEÇON
À CRÉDIT
Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial
[email protected]
L
a tête des mauvais jours. Fessée violente, sort du match
scellé à la pause, erreurs individuelles grossières sur
deux essais pour offrir une avance confortable aux
Auvergnats, les Franciliens ont vécu « un calvaire », à
Marcel-Michelin selon les propres mots du président
Jacky Lorenzetti : « Il faut être humbles, nous avons pris une
leçon. » Surtout la note douloureuse de cette défaite clermontoise
n’a pas encore dévoilé son prix définitif. Car si ce revers sévère n’est
pas catastrophique sur le plan comptable au soir de cette quatrième
journée, il pourrait avoir des conséquences dans les prochaines semaines. Le Racing-Metro n’a pas pu défendre ses chances comme il
l’aurait souhaité à Michelin. La faute à des sorties prématurées sur
blessures. À la pause, le pilier Davit Khinchagishvili et l’ouvreur
Johan Goosen avaient déjà quitté leurs partenaires et Casey Laulala
les imitait dès la 46e minute. Désorganisation assurée alors que les
Clermontois avaient clairement décidé de prendre à la gorge l’ouvreur sud-africain, obligé de quitter le terrain groggy à la suite « d’un
coup de coude volontaire » pour le président du Racing. De son côté,
Laurent Labit avouait que « Benjamin Dambielle n’avait pas beaucoup travaillé avec Mike Philipps et cela s’est ressenti sur la conduite
du jeu. »
Aurélien Rougerie a signé un doublé, samedi. Son premier depuis plus de quatre ans. Photo Icon Sport
CLERMONT CENTRE OU AILIER, CAPITAINE OU NON, IL SEMBLE INUSABLE ET CONTINUE DE FAIRE LES BEAUX
JOURS DES AUVERGNATS, MALGRÉ SES 34 ANS BIENTÔT ACTÉS.
ROUGERIE,
CASEY LAULALA PLÂTRÉ
LA DRÔLE DE SEMAINE
O
Par Léo FAURE
[email protected]
n a promis de tout à Aurélien
Rougerie. L’épectase sportive,
au coin du sentier estival qui
avait vu Jonathan Davies, un
Lions à l’appétit international, se joindre à la bande. La
perte du capitanat au profit de Damien
Chouly devait être le coup de grâce à un
statut de titulaire indécrottable, qu’il tient
depuis quatorze saisons avec l’effectif professionnel auvergnat. « Je serai certainement du prochain wagon des partants », assume le grand blond, bientôt 34 ans. Mais
Rougerie en a vu d’autres, et il faudrait être
pris de démence pour lui promettre une
saison dans l’anonymat. Sa prestation, samedi, couronnée d’un doublé, atteste de ce
pressentiment. Récit d’une drôle de semaine, qu’il évoque dans un détachement
que l’ancienneté lui autorise.
LE POSTE : RETOUR AUX SOURCES
Ses premières sorties, amicales puis officielles, laissaient entrevoir un Rougerie en
pleine bourre. Au centre, toujours. Puis à
l’aile, samedi. Ce replacement à « son »
poste, où il n’a commencé une rencontre que
six fois lors des quatre dernières années,
Rougerie l’a appris le mardi précédant la
rencontre. Il assure ne pas s’en être formalisé. « Toute la semaine, on nous parle
d’adaptation. À des défenses qui montent
vite, à des adversaires qui ferment le jeu. À
la pluie, pourquoi pas. L’adaptation, il faut
que ce soit aussi une réalité individuelle. » Le
positionnement n’est pas une inconnue.
Loin de là. Ailier de formation, Rougerie
Clermont - Racing-Metro
CLERMONT > 15. Abendanon ;
14. Rougerie (cap.) (22. Guildford 68e),
13. J. Davies, 12. Fofana, 11. Nalaga ;
10. Lopez, 9. Parra (20. Radosavljevic 60e) ;
7. Lapandry, 8. Lee (19. Kolelishvili 68e),
6. Bonnaire (19. Kolelishvili mt-52e) ;
5. Vahaamahina, 4. Cudmore (18. Jacquet 52e) ;
3. Zirakashvili (23. Kotze 58e), 2. Kayser
(16. Ulugia 55e), 1. Domingo (17. Chaume 64e).
RACING-METRO > 15. Lapeyre ; 14. Planté,
13. Laulala (22. Dumoulin 46e), 12. Roberts,
11. Thomas ; 10. Goosen (21. Dambielle 32e),
9. Phillips ; 7. Le Roux (19. Gérondeau 55e),
8. Claassen, 6. Lydiate ; 5. Metz, 4. Kruger ;
3. Mujati (23. Desmaison 52e), 2. Szarzewski
(cap.) (16. Maurouard 49e),
1. Khinchagishvili (17. Brugnaut 19e ;
3. Mujati 77e).
y disputa deux Coupes du monde. « Je connais le boulot. Finir les coups, fermer les extérieurs… » Franck Azéma prolonge : « Peu
de joueurs peuvent s’adapter sur deux postes aussi facilement qu’Aurélien. C’est le
fruit de son expérience mais aussi sa force
de caractère. Il ne se pose pas mille questions. Il est sur le terrain et il fait le nécessaire, sans douter. »
LE CAPITANAT : INTÉRIM ASSUMÉ
Autre petit événement du week-end : ce
brassard de capitaine, que Rougerie retrouvait après avoir demandé d’en être délesté.
« Le capitaine, c’est Damien (Chouly, N.D.L.R.).
Je ne faisais que de l’intérim. Nous étions
prévenus que Damien, touché par la règle
des 30 matchs pour l’équipe de France, allait
devoir passer quelques matchs en tribune.
Dès le départ, j’ai donné mon accord pour
assurer cette transition et le suppléer si nécessaire. » Sur ce point, Franck Azéma lui
rend un hommage poignant. « Le changement était à l’initiative d’Aurélien. Être capable de s’effacer, de passer le relais et de
faciliter la tâche du suivant, c’est grand. Je
ne connais pas beaucoup de mecs qui sortent de la lumière et se remettent au service
d’un groupe, après en avoir été le leader. C’est
la marque des grands joueurs et des grands
mecs. » Les grands joueurs, paraît-il, choisissent leur sortie. « Aurélien fait partie de
ceux-là », ponctue Azéma.
LE GESTE : LE ROI DES AIRS
Le match n’avait encore rien de la démonstration sur laquelle il s’est conclu. Avec seulement sept points d’avance au score (136) et après une bonne demi-heure à se
rassurer, les Clermontois poussaient sur la
ligne d’en-but francilienne, que seul le jeu
au pied de Phillips soulageait. Quand
Rougerie surgit. Dans les airs, sur la tête
de Teddy Thomas, à la réception impeccable d’une chandelle. Avant d’enclencher la
marche avant, au contact de deux joueurs.
Coup d’éclat. Il relativise. « À l’aile, cela faisait partie de mon rôle. Les airs, c’est un secteur primordial parce qu’il permet souvent de
bénéficier de bons ballons de contre-attaque, face à une défense désorganisée et qui
laisse des espaces. Et puis, je fais tout de
même 1,94 m ! Si je ne profite pas de cet
avantage et que je ne suis pas bon dans les
airs, autant que je reste à la maison ! » L’avantage fut net. Même éclatant.
L’ANECDOTE : « L’HOMMAGE » DE BACHELOT
Les images ont fait le tour de la toile. Dans
une émission de l’animateur vedette Cyril
Hanouna, sur les ondes d’Europe 1,
Aurélien Rougerie intervenait en direct
pour répondre d’un hommage bien inhabituel : Roselyne Bachelot, ex-ministre
des Sports, venait de vanter à l’antenne
la qualité de son anatomie, au sortir des
douches. « Ce n’est rien d’important… »,
balayait d’abord l’intéressé. Avant de
s’étendre : « Hanouna, je l’avais croisé une
fois. De là à dire que je le connaissais… Ils
étaient en train de faire les « cons » et ils
m’ont appelé. Ils avaient bien prévu leur
coup mais moi, je n’étais au courant de rien.
Il a fallu improviser. » Une improvisation
à s u c c è s, a v e c c e t t e p o n c t u a t i o n « Roselyne, elle avait la dalle » (sic)- qui
déclencha l’hilarité de l’ancienne ministre. « C’est le show-business. Vous connaissez bien ça, vous, les journalistes ! » En
fait, pas vraiment. ■
CLERMONT : 4E Rougerie (28e, 43e), Zirakashvili (35e),
Lapandry (40e) ; 3T (28e, 40e, 43e), 2P (12e, 16e) Parra.
Non entré en jeu : 21. James.
RACING-METRO : 1P (18e), 1DG (9e) Goosen.
Non entrés en jeu : 18. Dubarry, 20. Machenaud.
Blessés : Khinchagishvili (genou droit), Laulala (avantbras droit).
LES ÉTOILES
★★★ Lopez, Lapandry.
★★ Rougerie, Domingo, Vahaamahina.
★ Cudmore, Parra, Bonnaire, Zirakashvili, Fofana,
Nalaga ; Thomas, Dumoulin, Metz.
LES BUTEURS Parra : 3T/4, 2P/3. Goosen : 1P/2,
1DG/1; Dambielle : 0P/1.
TEMPS DE JEU :
32 MN ET 59S
Déclas...
LA RÉPONSE
DE MORGAN PARRA
Jusque-là, Morgan Parra avait laissé
le tir au but à Brock James (face à
Grenoble et Montpellier) et l’avait
abandonné en cours de rencontre à
Camille Lopez, à Brive, après une
entame en demi-teinte (1 sur 3).
Samedi, c’est bien le demi de mêlée
de l’équipe de France qui reprenait la
responsabilité. « On se décide au
dernier moment, suivant les sensations » entame l’intéressé. « J’avais
aussi besoin de temps pour retrouver
quelques sensations de frappe, après
ma blessure au pied. » Dans l’exercice, Parra a assuré, décrochant un 5
sur 7 avec une seule pénalité en
position très favorable. Un premier
message, à quelques jours de
l’annonce de la liste du XV de France
pour la tournée de novembre, alors
qu’on lui promet une concurrence
accrue à son poste, avec le retour en
force de Tillous-Borde et le spectre
de Rory Kockott qui se profile.
Jamie ROBERTS
Clermont retrouvé
Pénalités concédées
Clermont
8 (3+5)
Racing-Métro 8 (4+4)
Plaquages
Clermont
96 (46+50)
Racing-Métro 95 (48+47)
Franchissements
Clermont
Racing-Métro 3 (1+2)
En bref...
Centre du Racing-Metro
En tournant à la pause à 6-6, tout
aurait été différent. Mais notre fin de
première période nous est fatale. En
revenant sur la pelouse, on essaie de
relever la tête mais immédiatement ils
marquent à nouveau. Mentalement,
c’est devenu très dur. Ici, il faut être
très fort défensivement et surtout très
précis pour espérer revenir avec des
points. Nous n’avons fait ni l’un, ni
l’autre. Il ne faut pas dramatiser, simplement repartir au boulot.
Franck AZÉMA
Entraîneur de Clermont
Nous n’avions pas perdu le championnat face à Montpellier, nous ne
l’avons pas gagné face au Racing. La
satisfaction, c’est d’avoir rectifié le tir
par rapport à ce que nous n’avions
pas produit la semaine précédente. En
tenant le ballon, nous avons pu mettre
de l’alternance. C’est positif.
Le match
32 - 6 Les stats
À CLERMONT - Samedi 17 heures
15 934 spectateurs.
Arbitre : M. Berdos (Armagnac-Bigorre). Note : ★★
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 6-6, 13-6, 18-6,
25-6 (MT) ; 32-6.
Après avoir perdu Jonathan Sexton pour quatre à six semaines face
à Toulon (fracture de la mâchoire), un vent de panique a traversé
les rangs franciliens lorsque leur deuxième ouvreur international
n’est pas revenu du protocole commotion, laissant craindre le pire avant
les réceptions de Lyon et de Toulouse. « Le protocole commotion a
révélé que les tests effectués dans les vestiaires étaient bons. En raison
du score à la pause, nous avons préféré ne pas le faire revenir sur le terrain », confiait Laurent Labit, optimiste sur la présence du SudAfricain face au Lou. En revanche, l’inquiétude était plus grande
pour le pilier géorgien. Suspicion de rupture des ligaments croisés d’un
genou. Six mois d’absence si les examens médicaux de ce début de
semaine confirment ce premier diagnostic. Aussi la fracture de l’avantbras droit de Casey Laulala ne faisait aucun doute puisque le troisquarts centre samoan quittait le stade déjà plâtré. Lorenzetti évoquait déjà une absence de quatre mois. Mauvaise journée donc pour
le Racing-Metro déstabilisé par ces faits de match, mais aussi battu
dans les duels et les rucks. « Nous n’allons pas larmoyer sur notre
sort, poursuivait le président francilien avec un sourire qui se voulait rassurant. Nous devons remonter au plus vite sur le cheval pour sauter le prochain obstacle. » En espérant que la chute clermontoise n’ait
pas laissé des séquelles encore indécelables. ■
12 (6+6)
Turnovers concédés
Clermont
10 (4+6)
Racing-Métro 12 (4+8)
Passes
Clermont
172 (76+96)
Racing-Métro 119 (40+79)
Très attendu après l’annonce du départ de Jonathan Sexton, l’ouvreur
sud-africain Johan Goosen est passé par toutes les émotions ce samedi à Clermont. Tout d’abord auteur
d’un drop-goal de mammouth, il a
ensuite été la cible de la défense
clermontoise. Parfaitement chassé,
il finissait par commettre une erreur
grossière en voulant dégager son
camp avec son pied gauche. Une munition offerte à Nick Abendanon qui
offrait le premier essai de la rencontre à Aurélien Rougerie. Un essai qui
sonnait le début du cavalier seul des
Auvergnats présents dans le jeu au
sol mais aussi spectaculaires au large.
Conscients qu’ils se devaient une re-
vanche (mais aussi à leur public)
après l’accroc montpélliérain, les
joueurs de Franck Azéma parvenaient à mettre le Racing-Metro avant
la pause avec trois essais déjà inscrits et un Goosen déjà aux vestiaires. Avec dix-neuf points d’avance à
la mi-temps, le second acte était
moins abouti, d’autant plus
qu’Aurélien Rougerie, bien servi par
un Morgan Parra intelligent, réussissait un doublé dès la reprise et
protégeait le point de bonus offensif.
Les Clermontois pouvaient alors maîtriser les événements en lançant
quand même quelques mouvements
lointains avec notamment Nalaga.
N. A. ■
16 Top 14 4e journée
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Brive - Toulouse : 26 - 19
Macro...
> Sévère contre Toulouse,
M. Poite ?
➠
Si les Toulousains ne peuvent s’en prendre qu’à
eux pour ne pas avoir su faire pencher la
balance dans les dix dernières minutes, certaines décisions prises par M. Poite à l’encontre
de ses hommes restaient en travers de la
gorge du manager Guy Novès. En premier
lieu, évidemment, l’essai de Masilevu, entaché d’un en-avant de Mignardi et d’un avantage peu avantageux… Explication de Romain
Poite : « Je suis sûr de baisser le bras, moins de
l’avoir communiqué par la voix. Toutefois, le problème ne réside pas dans la communication mais dans
la décision et pour moi, l’avantage était terminé. » Le hic ?
C’est que Toulouse était à quatorze sur cette action, les assesseurs de M. Poite
n’ayant pas accepté avant la touche le retour sur le terrain de Tialata à la place de
Kisi Pulu, victime de crampes et en train de quitter le terrain. « Ils auraient tout de
même pu attendre dix secondes pour que nous évoluions à quinze, regrettait
Novès. Notre remplaçant était prêt à entrer… Globalement, l’arbitrage a été plutôt
sévère. Il y a aussi une mêlée sur laquelle il ne dit rien alors qu’il a très bien sanctionné les nôtres, une pénalité sur un plaquage sans ballon peu évident de Yohan
Huget… On peut aussi discuter du carton jaune : était-il mérité ? Probablement.
Mais alors, pourquoi leur talonneur n’a-t-il pas été sanctionné de la sorte lorsqu’il
prend Imanol Harinordoquy en l’air sur le coup d’envoi ? Cela contribue à la frustration. » Laquelle ne se trouve qu’amplifiée par l’absence de point de bonus défensif,
que Toulouse aurait obtenu avec le règlement de la saison dernière… N. Z. ■
TOULOUSE SANCTIONNÉ D’UN CARTON ET DÉFICIENT
DANS SA GESTION, TOBY FLOOD A ÉTÉ PLACÉ DEVANT SES
RESPONSABILITÉS. MAIS EST-IL LE SEUL COUPABLE ?
Propre dans l’animation, l’ouvreur briviste Thomas Laranjeira a surtout été très précieux dans l’occupation du terrain au pied, dans les temps
faibles, pour renvoyer les Toulousains dans leur camp. Symbole de ses progrès dans la gestion du jeu corrézien. Photo Orane Cazalbou
THOMAS LARANJEIRA - OUVREUR DE BRIVE DEUX SEMAINES APRÈS SON ÉCHEC CONTRE CLERMONT, LE JEUNE
JOUEUR A JUSTIFIÉ LA CONFIANCE DU STAFF ET DU GROUPE. ENTRE ÉVOLUTION ET DEMANDE DE CONFIRMATION.
PREUVES
U
n dimanche de janvier 2013, en Pro D2, il portait le
numéro dix face à Carcassonne. À 21 ans. Ce jour
de revers à domicile, Thomas Laranjeira avait flanché. Son équipe s’était magistralement relevée mais
lui n’avait pas digéré... « C’est un garçon doué à qui
on a donné des responsabilités jeune, c’est pesant, juge
Arnaud Mela. Il lui manquait la confiance. Quand il prend une décision, il doit aller au bout car à chaque fois, ça passe. Je suis le premier à lui dire. » Voilà deux semaines, à l’image du CABCL, Laranjeira,
impuissant, est passé au travers face à l’ASMCA. Le staff lui a
pourtant à nouveau confié l’ouverture samedi. « Les coachs ont
gardé le flou jusqu’à jeudi matin sur la composition pour laisser tout
le monde concerné, pose l’intéressé. Je me suis concentré sur ce que
j’avais à faire. » Avec sentiment de rachat : « Le haut niveau, c’est
quoi ? Se remettre en cause chaque semaine. Après une bonne ou
une mauvaise performance. Ça ne s’est pas bien passé contre Clermont,
pour moi le premier, et j’avais à cœur de prendre une petite revanche. » La fierté, raison et moteur de cette titularisation ? « Pas uniquement, rétorque Nicolas Godignon. Thomas a mûri, ce n’est plus
un gamin mais un vrai pro, avec toutes les aptitudes pour ce poste.
Il prend de l’assurance et maîtrise mieux en mieux le projet de jeu.
» Cette fois, il a justifié. Preuve de son évolution.
Voilà la clé du choix, plutôt que de maintenir Swanepoel, aligné à
Lyon en chef d’orchestre : la semaine passée, les Corréziens ont revu leur plan et déterminé de revenir aux bases. Laranjeira devenant précieux dans l’occupation. « On a failli dessus sur les premiers matchs où on jouait un peu trop et on avait du mal à occuper
sur les temps faibles », explique-t-il. « Étant plus âgé que lui, je dois
prendre plus la pression, plaide Jean-Baptiste Péjoine, partenaire
de charnière. On a surjoué face à l’ASM et je lui ai envoyé trop de ballons. C’est de ma faute et lui était obligé de composer. Là, on a réduit
Brive - Toulouse
BRIVE > 15. Germain ; 14. Radikedike
(22. Masilevu 68e), 13. Mignardi,
12. Ma’ilei (21. Swanepoel 42e), 11. Namy ;
10. Laranjeira, 9. Péjoine (20. Neveu 66e) ;
7. Luafutu (19. Hirèche 67e), 8. Koyamaibole,
6. Hauman ; 5. Mela (cap.)
(18. Waqaniburotu 56e), 4. Marais ; 3. Buys
(23. Jourdain 56e), 2. Ribes (16. Acquier 61e),
1. Shvelidze (17. Asieshvili 56e).
TOULOUSE > 15. Poitrenaud ; 14. Huget,
13. Y. David (21. Palisson 72e), 12. McAlister,
11. Fickou ; 10. Flood, 9. Doussain
(20. Vermaak 61e) ; 7. Dusautoir (cap.),
8. Harinordoquy (22. E. Maka 61e), 6. Nyanga
(19. Lamboley 61e) ; 5. Albacete, 4. Millo-Chluski
(18. Maestri 61e) ; 3. Pulu (1. Tialata 75e),
2. Flynn (16. Tolofua 56e), 1. Tialata
(17. Neti 56e).
et lui s’en est hyper bien sorti. » Rendant une copie juste, marquée
par un coup de pied vital à la 72e minute quand Brive était au supplice. « Quand tu gagnes soixante mètres alors que tu es en difficulté depuis vingt minutes, ça fait un bien fou, souffle Arnaud Mignardi.
On l’a tous remercié. » Péjoine poursuit : « Un pied comme ça à la
20e, c’est bien, mais à la 75e, c’est mieux. Malgré la fatigue et la pression, sortir ce geste technique est significatif. » Surtout que l’action
a abouti à l’essai salvateur de Masilevu. « Thomas a pris la responsabilité, assumé et tapé non pas avec peur mais envie de faire reculer l’adversaire, note Godignon. C’est le signe qu’il a la maturité
pour être plus qu’un suppléant en dix. » Défi qui s’offre à lui.
« CE POSTE DE DIX ME TIENT À CŒUR »
Pour l’heure, l’international chez les moins de 20 ans alterne numéros dix et douze mais vient d’enchaîner une quatrième titularisation, comme Ribes, Mela, Hauman, Mignardi et Germain. Ça place
un homme. « Aujourd’hui, je joue mais je sais qu’il me reste beaucoup
de travail, surtout à ce poste », avoue Laranjeira. Car lui veut s’imposer dix : « Ouvreur, ça me plait, ça m’a toujours plu. Si on me met
douze, je suis content car je veux du temps de jeu. Mais ce poste de
dix me tient à cœur, car il faut avoir une grosse panoplie. C’est excitant. » Parvenir à ses ambitions passera peut-être par plus de fantaisie pour un joueur victime d’une image robotisée, lui le mec sérieux et efficace par essence. « Il se lâche déjà, corrige Péjoine. À Lyon,
il met un coup de pied par-dessus qu’il récupère. Là, il n’était pas
loin de le faire encore. Il est bon dans le un contre un. C’est quelqu’un de timide et charmant mais surtout un très, très gros travailleur,
avec de grandes qualités physiques, qui excelle en défense. Quand je
vois qu’il était en face de Flood, McAlister et David... Ce n’est jamais
passé dans sa zone. Simplement, il ne brûle pas les étapes, est irréprochable dans son hygiène de vie. Moi, je prends les mauvais côtés
dans cette charnière (rires). Je crois aussi que c’est en dix qu’il pourra exprimer tout son potentiel. Il a encore une marge de progression
tactique mais il va faire une très longue carrière en Top 14. » ■
BRIVE : 2E Mignardi (20e), Masilevu (73e) ; 2T, 4P (30e,
36e, 40e, 55e) Germain.
Blessé : Ma’ilei (mollet)
TOULOUSE : 1E Maka (64e) ; 1T, 4P (7e, 34e, 56e, 63e)
Flood.
Carton jaune : Flood (36e).
Non entré en jeu : 23. Baille
LES ÉTOILES
★★★ Marais.
★★ Péjoine, Laranjeira.
★ Ribes, Hauman, Koyamaibole, Namy, Mignardi,
Germain, Masilevu ; Harinordoquy, Nyanga, Albacete.
LES BUTEURS
Germain : 2T/2, 4P/6 ; Laranjeira : 0DG/1.
Flood : 1T/1, 4P/4.
Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial
[email protected]
TEMPS DE JEU :
25 MN ET 40S
Pénalités concédées
Brive
13 (7+6)
Toulouse
11 (7+4)
Plaquages
Brive
86 (35+49)
Toulouse
55 (26+29)
Franchissements
Brive
3 (0+3)
Toulouse
5 (0+5)
Turnovers concédés
Brive
Toulouse
Passes
Brive
Toulouse
oupable de plusieurs fautes de goût qui avaient remis les
Rochelais dans la partie le week-end dernier, Luke
McAlister en avait été décalé au centre à Brive, où son
association avec Toby Flood semblait prometteuse d’une
gestion plus sage. Le hic ? C’est que l’Anglais a reproduit plus ou mois les mêmes erreurs, au point de s’attirer les foudres sybillines de Guy Novès. « Pour le coup, il a été plus
Toulousain que Britannique, il va peut-être falloir lui demander de se
souvenir de ses racines. » Les chiffres sont là pour en attester : alors
que la balance des sanctions est plutôt favorable à Toulouse, le CAB
a disposé de six pénalités « tentables » contre seulement quatre au
Stade, preuve s’il en est de sa faible occupation du terrain. « À l’extérieur, il faut probablement moins prendre le jeu à notre compte, convenait Yohan Huget. Il aurait probablement été plus simple d’occuper
et de défendre, notamment en première période. »
Il faut dire que Flood n’a utilisé que huit fois son pied de toute la
partie, dont trois fois avec des conséquences désastreuses... La première pour trouver une toute petite touche (qui lui valut d’ailleurs de
perdre ses nerfs et d’infliger un plaquage dangereux à Radikedike,
logiquement sanctionné d’un carton jaune), la deuxième pour vendanger un surnombre sitôt après son retour sur la pelouse, et la troisième en dévissant un dégagement pour rendre le ballon de la victoire à Masilevu. Ajoutez à cela que Fickou perdit ses appuis sur le
cad’deb’ du Fidjien en marchant sur le pied droit de Flood, et vous conviendrez que ce soulier a aussi involontairement que largement précipité la chute du Stade...
LE VRAI PROBLÈME DES PILIERS
Toutefois, la déveine de Flood suffit-elle à expliquer la défaite ? Loin
s’en faut. Au vrai, on se demande encore comment le Stade a pu laisser s’envoler la victoire, alors qu’il venait d’inscrire dix points en deux
minutes pour revenir à 19-19 et que Swanepoel venait de propulser
le renvoi directement en touche. On peut bien sûr évoquer ici les dernières fautes de main de Dusautoir et Lamboley, rappelant que Toulouse
en commit le total de onze sur l’ensemble du match. Mais on doit surtout souligner les difficultés d’effectif en première ligne, qui ont contraint Toulouse à évoluer à quatorze sur l’action de l’essai briviste,
Pulu se trouvant perclus de crampes... Lesquelles ont rappelé que ce
dernier hésitait il y a peu encore entre Narbonne et Pau, et que
Toulouse, en l’absence de Johnston, Kakovin, Ferreira et Steenkamp,
est actuellement privé de ses quatre premiers choix. La bonne entrée de Neti ne doit à ce titre pas faire oublier que le recrutement de
Tialata ressemble de plus en plus à un flop. Et qu’au moment de recevoir le monstre à seize pattes clermontois, le nœud des soucis réside davantage en première ligne que dans le pied droit de son ouvreur.
Dès lors, il ne reste plus qu’à prier pour que Kakovin ou Johnston,
indisponibles ce week-end, guérissent d’ici samedi... ■
Le match
26 - 19 Les stats
À BRIVE - Samedi 14 h 45 - 12 570 spectateurs.
Arbitre : M. Poite (Midi-Pyrénées). Note : ★★
Évolution du score : 0-3, 7-3, 10-3, 10-6, 13-6,
16-6 (MT) ; 19-6, 19-9, 19-12, 19-19, 26-19.
OR NOT TO BE ?
C
À L’APPUI
Par Jérémy FADAT, envoyé spécial
[email protected]
TOBY
16 (7+9)
18 (7+11)
74 (26+48)
161 (82+79)
Fusillés par deux balles perdues
À quoi se mesure la domination d’une
conquête par rapport à l’autre ?
D’abord, évidemment, d’un point de
vue statistique. Or à ce titre, il semble au final difficile de donner un
avantage à une équipe sur l’autre. En
mêlée, par exemple, Brive a récupéré
quatre pénalités et deux ballons tandis que Toulouse en a volé un, récupérant par ailleurs trois pénalités et autant de coups-francs. Difficile donc,
sur le papier, d’accorder un avantage
à l’un ou à l’autre des camps, ainsi
qu’en touche, les deux équipes ayant
perdu deux ballons chacune pour un
nombre de conquêtes sensiblement
équivalent (neuf contre sept). Et pourtant, c’est bien ce secteur de la con-
quête directe qui a pesé de tout son
poids sur le gain du match. Pourquoi ?
Tout simplement parce que certains
ballons valent plus chers que d’autres... Les Brivistes en ont fait la démonstration puisque deux de leurs
quatre ballons récupérés sur conquête
adverse ont débouché sur un essai
(celui de Mignardi après mêlée, celui
de Masilevu après touche). Ajoutez à
cela les deux pénalités marquées par
Germain grâce à une mêlée dominatrice (30e, 51e) et celle fruit d’un maul
écroulé (40e), et vous constaterez que
vingt-trois des vingt-six points inscrits par les Corréziens doivent directement à leur conquête, contre seulement six côté stadiste... N.Z. ■
17
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Pro D2 3e journée
Résultats
DAX - BOURGOIN
20 - 26
AURILLAC (BO) - MONTAUBAN
COLOMIERS - CARCASSONNE (BD)
25 - 9
20 - 17
MASSY (BD) - ALBI
16 - 19
TARBES - PERPIGNAN (BD)
BIARRITZ - MONT-DE-MARSAN (BD)
16 - 15
24 - 20
NARBONNE - BEZIERS
25 - 15
PAU (BO) - AGEN (BD)
26 - 21
NARBONNE LANCÉ,
L’USAP TRÉBUCHE
Par Nicolas AUGOT
[email protected]
Prochaine journée (4e) - 13 et 14 septembre
Bourgoin - Aurillac
Carcassonne - Biarritz
Demi-finalistes en mai dernier, les
Narbonnais ont enfin lancé leur saison.
Après deux défaites, ils ont réussi à mater
le voisin biterrois, pourtant euphorique
depuis la reprise, grâce à un essai libérateur de Rattez en fin de match. Le RCNM
peut souffler et aborder son déplacement
à Agen (revanche de la dernière demifinale) avec un peu plus de sérénité. Autre
équipe à enfin ouvrir son compteur de victoire : Aurillac. Les Cantaliens, derniers de
la classe après deux journées, ont corrigé
le promu montalbanais en décrochant
l’unique point de bonus offensif de la journée.
Battus en ouverture du championnat, les
Berjalliens confirment leur redressement
spectaculaire. Après une victoire sur le fil
arrachée à Agen, les Isérois ont récidivé
sur la pelouse de Dax. Deux succès en
deux déplacements qui laisse penser qu’il
faudra compter avec le CSBJ cette saison.
Confirmation aussi pour Albi sur la
pelouse du promu massicois. Les joueurs
d’Ugo Mola décroche leur troisième vic-
sam. 18 h 30 - M. Datas
sam. 18 h 30 - M. Mallet
Mont-de-Marsan - Massy
sam. 18 h 30 - M. Boyer
Albi - Dax
Béziers - Pau
sam. 18 h 30 - M. Gasnier
sam. 18 h 30 - M. Hourquet
Montauban - Perpignan
sam. 19 heures - M. Rosich
Tarbes - Colomiers
Agen - Narbonne
dim. 15 heures- M. Blondel
dim 17 h 05 - M. Descottes
Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0.
Bonus offensif > Trois essais de différence : +1.
Bonus défensif > Défaite de moins de 5 points : +1.
Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc.
Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et
accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase
éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14.
Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.
Classement
1
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3
4
5
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11
12
13
14
15
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●
●
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▲
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▼
★
XV ★
★
Le point
Pts
14
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8
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6
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5
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3
2
PAU
ALBI
PERPIGNAN
BÉZIERS
BOURGOIN-JALLIEU
COLOMIERS
BIARRITZ
TARBES
MONT-DE-MARSAN
MONTAUBAN
AURILLAC
CARCASSONNE
NARBONNE
DAX
AGEN
MASSY
J.
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
G.
3
3
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2
2
2
2
2
1
1
1
1
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1
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0
N.
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1
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2
2
3
3
p.
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79
87
85
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61
64
51
43
45
50
59
81
49
c.
36
55
46
69
85
63
69
78
62
55
66
63
50
66
93
75
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2
1
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0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
0
b.d.
0
0
1
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0
0
0
2
1
1
1
1
0
3
2
À DOMICILE
Pts J.
G.
10
2
2
5
1
1
8
2
2
8
2
2
0
1
0
4
1
1
8
2
2
8
2
2
1
1
0
5
1
1
5
1
1
4
1
1
4
2
1
4
2
1
1
1
0
2
2
0
Le
de la semaine
toire, la deuxième à l’extérieur, grâce
notamment à leur arrière Mathieu
Peluchon décisif en fin de rencontre.
LES PALOIS SEULS EN TETE
Pour autant, les Albigeois laissent les
Palois prendre seuls la tête du championnat, grâce à leur succès bonifié face à
Agen, toujours à la recherche d’un premier
succès. Un match très tendu (six cartons
jaunes) qui a fini par basculer en faveur de
la Section paloise.
En revanche, Perpignan manque la passe
de trois à Tarbes. Longtemps devant au
tableau d’affichage, les Catalans ont manqué la balle de match dans les dernières
minutes. Les Bigourdans, sécoués la
semaine précédente à Béziers, s’offre une
belle victoire de prestige pour se relancer.
Pour sa première à domicile, Colomiers a
eu quelques difficultés à venir à bout
d’une formation carcassonnaise accrocheuse. Comme le TPR, le Biarritz olympique s’est bien repris après sa lourde
défaite la semaine passée en déplacement. À Aguilera, les hommes d’Eddie
O’Sullivan ont fini par s’imposer face à
Mont-de-Marsan. ■
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
★
★
★
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1
1
1
2
p.
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64
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44
24
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15
37
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33
28
c.
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16
30
44
32
17
35
37
26
13
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13
35
38
36
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1
2
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
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1
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0
1
0
Peluchon
Rattez
Fumat
Taumoepeau
Davies
Peyrelongue
Alcacebe
Evans
Lemalu
Haddon
Souza
Boutaty
Castellina
Levi
Fournier
N.
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0
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2
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p.
14
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15
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35
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21
18
30
13
22
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21
Albi
Narbonne
Pau
Albi
Biarritz
Dax
Bourgoin
Biarritz
Bourgoin
Tarbes
Bourgoin
Pau
Colomiers
Biarritz
Aurillac
c.
12
39
16
25
53
46
34
41
36
42
57
50
15
28
57
42
b.o.
0
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0
0
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0
0
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0
0
0
0
0
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1
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1
1
1
1
1
0
2
0
LES ÉTOILES
★ ★ ★ Lemalu (Bourgoin) ; Peluchon (Albi) ; Haddon (Tarbes) ; Davies (Biarritz) ; Dubié (Mont-de-Marsan) ; Amosa (Colomiers) ; McPhee (Aurillac) ; Boutaty (Pau).
★ Sousa, Bosviel (Bourgoin) ; Peyrelongue (Dax) ; Bonnet, Taumeopau, Tavalea (Albi) ; Coudol, Vakaloa, Meïté (Massy) ; Cocagi, Rubio (Tarbes) ; Eadie, Rattez (Narbonne) ; Gerber (Béziers) ; Levi, Evans, Molcard (Biarritz) ; Lucu, Dut (Mont-de-Marsan) ; Lafforgue, Castellina (Colomiers) ; V. Tuilagi (Carcassonne) ;
Valentin, Gaston, Maninoa (Aurillac) ; Tuifua, Sergueev (Montauban) ; Fumat, Bouilhou (Pau) ; Francis (Agen).
★ Leonte, Alcacebe, Gondrand, Puyo (Bourgoin) ; Maignien, Salle-Canne, Adrillon (Dax) ; M. André, Farré, Damiani (Albi) ; Sutiashvili, Macovei, Latorre (Massy) ; Domec, Manu, Koberidze (Tarbes) ; Piukala, Terrain, Duvenage, Belie (Perpignan) ; Jenkins, Erasito, Edmonds (Narbonne) ; Battye, Vakacegu (Béziers) ;
Vivalda, Bolakoro, Czekaj, Nicot (Colomiers) ; C. Raynaud, Saby, Lima (Carcassonne) ; Roussel, Maréchal, Hézard, Fournier, Escur (Aurillac) ; F. Cazeaux, Chaput, Tekassala (Montauban) ; Niko, Coughlan, Ramsey, Natsarashvili (Pau) ; Vaquin, Demotte (Agen) ; Marie, Couet-Lannes, Baby (Biarritz) ; Dargier, Brethous,
Chedal-Bornu, Béal (Mont-de-Marsan).
Réalisateurs
Joueur
Club
Pts Journée
1. J. Bosviel
2. C. Eadie
Bourgoin-Jallieu
Narbonne
42
40
+16
+20
3. M. Peluchon
Albi
37
+14
4. D. Gerber
5. R. Lagarde
Béziers
Agen
36
30
+15
6. E. Hickey
Massy
29
+11
7. M. James
8. G. Bosch
Mont-de-Marsan
Carcassonne
27
25
+3
+5
- A. Moeke
Tarbes
25
+2
- M. Petitjean
11. Y. Lafforgue
Aurillac
Colomiers
25
24
+10
+15
12. J. Bousquet
Perpignan
22
+5
13. F. Cazeaux
- B. Francis
Montauban
Agen
21
21
+9
+21
Biarritz
21
+9
Pau
Perpignan
21
20
+11
- K. Boulogne
- S. Marquès
17. T. Allan
Marqueurs
Joueur
Club
Essais Journée
1. N. Price
- T. Tupuola
Bourgoin-Jallieu
Montauban
3
3
3. J.B. Peyras
Béziers
2
- R. Davies
- G. Lacroix
Biarritz
Albi
2
2
+1
- B. Pourailly
Pau
2
+1
- J.B. Dubié
- F. Nicot
Mont-de-Marsan
Colomiers
2
2
+1
- S. Piukala
Perpignan
2
+1
- A. Balès
Agen
2
+1
Étoile
L’
de la semaine
GENESIS LEMALU
NUMÉRO 8 DE BOURGOIN
Il a été, face à Dax, le joueur que chaque
équipe recherche, bien utile à sa formation, et le genre d’homme qui a manqué
aux Landais. Le numéro 8 berjallien a joué
en leader, en stratège, derrière son pack. Il
a souvent, grâce à sa puissance et à sa tonicité, franchi la défense adverse et ses coéquipiers ont pu ainsi jouer dans son sillage.
Venu à l’intersaison pour pallier le retrait de Camille Levast, Genesis Pelepele Lemalu
s’impose comme titulaire indiscutable et a signé, face à Dax, une impressionnante feuille
de match. 1,92 m, 108 kg, le Néo-Zélandais est arrivé en France en janvier dernier, à Mont-de-Marsan, en qualité de joker médical. Il s’épanouit totalement
dans son nouveau club en ce début de saison.
C’est le profil qui manquait, la saison dernière, au club isérois. Avec la
force collective qui se dégage du pack ciel et grenat, la recrue ne
peut qu’exprimer des qualités rares. J.-M. M. ■
★
Prochain match de Pro D2
sur Eurosport samedi 13 septembre
Montauban - Perpignan à 19 heures LIVE et en exclusivité
18 Pro D2 3e journée
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Biarritz - Mont-de-Marsan : 24 - 20
Pau - Agen : 26 - 21
PAU GRÂCE À SON SUCCÈS BONIFIÉ, LA SECTION A PRIS
SEULE LA TÊTE DU CLASSEMENT. MAL ENGAGÉE, ELLE PEUT
REMERCIER SES LEADERS BOUILHOU, BOUTATY OU FUMAT.
MERCI
PATRONS !
J
Takudzwa Ngwenya, la flèche américaine de la ligne de trois-quarts biarrote, est resté muet. Mais cela n’a pas empéché les siens de triompher des Montois et de respecter sa feuille de route. Photo Photo Bernard
BIARRITZ AVEC CETTE DEUXIÈME VICTOIRE À DOMICILE, LE BO RESPECTE SON TABLEAU DE MARCHE.
MAIS S’IL VOULAIT SE RASSURER SUR SON JEU, C’EST ENCORE RATÉ.
PAS DUPES,
LES BIARROTS...
D
antérieure, auront pourtant suffi au BO pour
inverser la vapeur et s’octroyer le gain du
match. Et encore, ce fut grâce à leurs seules qualités individuelles : l’explosivité d’Elvis
Levi qui s’extirpa d’un maul pour inscrire
le premier essai (63e) et revenir à 14 à 17 ;
la vitesse et le sang-froid de Rodney Davies
qui conclut un ballon tapé à suivre pour
passer devant 21-17 (66e) ; mais aussi la vision du jeu de Paul Couet-Lannes, entré à
la 64e minute et qui sut préserver les siens
d’un retour montois.
Par Sylvain LAPIQUE
éjà passé près d’une grosse
désillusion contre Aurillac
lors de la première journée,
le BO a encore senti le vent
du boulet ce dimanche aprèsmidi sur sa pelouse. Dominés
territorialement pendant près d’une heure,
sevrés de ballons, incapables de gagner du
terrain lorsqu’ils l’avaient en leur possession,
transpercés à plusieurs reprises par les
trois-quarts adverses et, pour couronner le
tout, chahutés en mêlée tout au long de la
seconde période, les Biarrots se demandent
sans doute encore comment ils ont pu gagner ce match.
Dix petites minutes d’absence des Montois
autour de l’heure de jeu, que l’on mettra
sur le compte de leur débauche d’efforts
TROUVER DES REPÈRES
De fait, les Biarrots n’étaient pas dupes de
leur succès : « C’est important de pouvoir
compter sur des joueurs de talent pour nous
sortir de la pression et faire basculer un
match, indiquait le capitaine Mathias Marie.
Mais on n’a pas su mettre notre jeu en place.
Les coachs mettent la barre très haut et l’équipe
a le potentiel pour. On a encore du boulot làdessus. »
Car collectivement, les Biarrots ne se sont
pas rassurés. « On a été inexistants en attaque, on n’arrive pas à tenir le ballon, on manque d’ambition, constatait Benoît Baby. Ça
aurait pu tourner autrement et ça ne suffira
pas pour gagner certains matchs. »
C’était aussi l’avis de Pierre Chadebech :
« On a su exploiter quelques ballons de contre mais il reste encore beaucoup de secteurs
où a besoin de trouver des repères. Il faut arriver à être plus réguliers, notamment en conquête, si on veut faire un bon parcours cette
année. »
Par bonheur pour le BO, ses tatônnements
de début de saison ne prêtent pas, pour
l’heure, à conséquence. Mais ça ne saurait
durer éternellement. ■
MONT-DE-MARSAN DOMINATEURS, LES LANDAIS MÉRITAIENT MIEUX QU’UN POINT DE BONUS DÉFENSIF.
ÇA VA FINIR PAR PAYER
À
9 à 17 à la 57e minute, on
voyait mal comment les
Montois pouvaient laisser
échapper un match dominé de la tête et des épaules
jusqu’alors. Mais une courte
absence, sans doute physique (à l’image
de Vunisa ne trouvant pas les ressources pour disputer un ballon à la course
avec Davies), ruinèrent un succès qui
leur semblait promis.
Car tous les ingrédients étaient présents :
l’agressivité en défense et dans le jeu au
sol (trois pénalités récupérés sur des
rucks biarrots aux 12e, 15e et 37e), la solidité en conquête (deux mêlées volées
aux Biarrots furent à l’origine des deux
essais montois) et surtout des attaques
tranchantes sur les extérieurs où les troisquarts montois nous régalèrent de plusieurs passes après contact, prises d’intervalles et franchissements.
À leur charge, on notera toutefois un
nombre trop important de ballons perdus
à l’impact ou dans les transmissions (10
en-avant) et une poignée de mauvais
choix en sorties de ruck. Rien de rédhibitoire en somme.
Car pour le reste et malgré la défaite, le
Stade montois rentre de Biarritz sans
doute plus rassuré sur son potentiel collectif que son hôte du jour. « On a perdu
ce match mais avec ce genre de performance, on en gagnera d’autres », estimait
Christophe Laussucq. Difficile de lui donner tort. S.L. ■
Par Jérémy FADAT
[email protected]
ean Bouilhou avait tiré la
sonnette d’alarme à la
pause, quand son équipe
était menée 9-15 : « Il va
falloir se discipliner et arrêter de tomber dans le faux
rythme imposé par Agen. On devra
produire et jouer quelques ballons
pour s’en sortir. » Le flanker n’a pas
été une tête pensante du Stade
toulousain pendant une décennie pour rien. Il avait tout vu à
l’avance le capitaine palois, lui
qui était de retour de blessure
(adducteurs) et effectuait ses premiers pas dans le championnat
2014-2015. Effectivement, jusque-là embourbée et embrouillée
à souhait par une formation du
SUALG en quête de rachat, la
Section ne parvenait pas à s’exprimer. À vrai dire, la révolte est
venue des leaders. De Bouilhou,
bien sûr, mais aussi de l’ancien
capitaine Julien Fumat. Quand, à
la 52e minute, l’ouvreur agenais
Burton Francis trouvait le poteau
sur une tentative de drop-goal,
c’est le trois-quarts centre béarnais qui récupérait le ballon et
en profitait pour (enfin !) amorcer une action d’envergure dans
cette rencontre des plus fermées
et ennyeuses pour les spectateurs
du Hameau… Initiative individuelle certes mais cette fois décisive. C’est juste que la troupe paloise, apathique pendant plus
d’une mi-temps, avait besoin d’être
secouée par ses patrons. Alors
Fumat a assumé. Une touche et
deux temps de jeu plus tard, les
hommes de Simon Mannix ins-
crivait le premier par… Bouilhou.
Il en est souvent ainsi… Aussi favori soit-on pour la montée en
Top 14, aussi bien placé soit-on
pour s’emparer de la première
place au classement, aussi fragile
soit votre adversaire du jour, il
faut parfois s’en remettre à ses
commandants en chef quand le
bateau tangue.
« GARDER CET ÉTAT D’ESPRIT »
À ceux qui ont l’habitude de ce
genre de situations périlleuses.
Ceux qui ont le tempérament et
le caractère pour mener un
groupe. Ceux qui ont aussi l’expérience. La fameuse expérience…
C’est le cas d’un garçon comme
Abdellatif Boutaty, guerrier hors
normes débarqué de Bayonne à
l’intersaison. Tout sauf un hasrad si c’est lui qui marquait le
deuxième essai palois quand les
siens se retrouvaient à nouveau
menés (67e). « J’ai coûté neuf points
à l’équipe, je voulais les effacer,
plaide l’intéressé. Il faut garder
cet état d’esprit. » Jusqu’au bout,
jusqu’à l’ultime seconde, la morale
de l’histoire s’est répétée. Parce
que sur l’essai du bonus offensif
(77e), c’est l’inclassable Taniela
Moa qui faisait la différence avec
un retour intérieur à l’aveugle.
Surtout, parce que, même encore
sous la menace des Agenais, c’est
l’inévitable Bouilhou qui volait
un ballon sur une touche adverse
à cinq mètres de l’en-but béarnais (78e). Et parce que c’est une
nouvelle fois Boutaty qui grattait
un ballon chaud sur sa ligne à la
dernière minute. Alors, si les Palois
ont retrouvé le fauteuil de leader,
on dit quoi ? Merci patrons ! ■
Le match
Agen, la guerre sans les nerfs
Tout le paradoxe de ce Pro D2 réside dans ce genre de raccourci :
c’est en effet au terme d’un match terne que la Section, qui s’est
fait des frayeurs devant des Agenais en mode combat, s’est finalement octroyé le bonus offensif. La faute en revient en grande partie aux Agenais, trop indisciplinés (quatre cartons jaunes) pour ne
pas voir leur ligne franchie à trois reprises…
Et si Burton Francis a fait le métier au pied (7/8), les Lot-et-Garonnais
regretteront probablement longtemps ce drop du pied gauche de leur
ouvreur heurtant le poteau (50e) qui fut le point de départ de la révolte paloise. Toutefois, il ne s’agit pas ici de faire porter le chapeau au Sud-Africain… Agen a d’ailleurs disposé de deux balle de
match, mais une pénaltouche fut volée par Bouilhou, avant qu’un
dernier ballon soit arraché sur sa ligne par Boutaty. Un final ô combien symbolique d’une équipe agenaise imprécise et trop peu maîtresse de ses nerfs pour l’emporter. N. Z. ■
Pau - Agen
Biarritz - Mont-de-Marsan
À BIARRITZ - Dimanche 15 heures
7 463 spectateurs.
Arbitre : M. Noirot (Languedoc).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-10, 6-10 (MT) ; 9-10,
9-17, 14-17, 21-17, 24-17, 24-20.
BIARRITZ : 2E Levi (63e), R. Davies (66e) ; 1T Baby (66e),
4P Boulogne (5e, 8e, 43e), Baby (76e).
Carton jaune : Cabarry (80e).
Non entrés en jeu : 19. I. Fono, 20. Rousarie, 22. Haget.
MONT-DE-MARSAN : 2E Dut (24 ), Dubié (56 ), 2T Dut ;
2P Dut (2e), M. James (78e).
Carton jaune : Brethous (70e).
e
e
BIARRITZ 15. Baby ; 14. Ngwenya, 13. Gimenez,
12. De Luca, 11. R. Davies ; 10. Boulogne
(21. Couet-Lannes 64e), 9. Lucu ; 7. Evans, 8. U. Fono,
6. Molcard ; 5. Soqeta (18. Hewitt 57e), 4. Marie
(cap.) ; 3. Van Staden (17. Clément 26e; Cabarry 74e),
2. Noirot (16. Levi mt), 1. Cabarry (23. Broster 57e).
MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Cabannes
24 - 20
(22. Chedal-Bornu 33 ), 13. Dubié, 12. Mirande,
11. Vunisa ; 10. Dut (21. M. James 69e),
9. A. Ormaechea (20. Briscadieu 64e) ; 7. Bost,
8. Béal (19. Tastet 57e), 6. Brethous ; 5. Liebenberg
(18. Tutaia 54e), 4. Dargier ; 3. S. Ormaechea
(23. Rameau 69e), 2. Blanchard (16. Caudullo 67e),
1. Fiorini (cap.) (17. Mailau 49e).
e
LES ÉTOILES
★★★ Davies ; Dubié.
★★ Levi, Evans, Molcard ; Lucu, Dut.
★ Marie, Couet-Lannes, Baby ; Dargier, Brethous,
Chedal, Béal.
L’INFIRMERIE
Biarritz Pas de blessé à déplorer.
> Carcassonne - Biarritz, samedi 18 h 30
Mont-de-Marsan Julien Cabannes (épaule droite) et
Julian Fiorini (coup) sont sortis prématurément.
> Mont-de-Marsan - Massy, samedi 18 h 30
Le match
Parenthèse inattendue
Entre ces deux équipes en quête de confiance, le
BO sur ses repères collectifs, le Stade montois sur
ses comportements individuels, c’est sans aucun
doute ce dernier qui sort de ce match avec le plus
de certitudes. Dominateurs territorialement, omniprésents dans le combat, intraitables en conquête et en défense, tranchants ballon en main,
les Montois ont réalisé le match qu’il fallait, inscrivant deux superbes essais par Dut (24e) puis
Dubié (56e) sur des mêlées volées aux Biarrots et
menant 9-17 à la 56e sans jamais être inquiétés.
Pourtant en cinq minutes, et alors que plus personne
ne les attendait, les Biarrots parvinrent à inverser la vapeur grâce à un rush d’Elvis Levi derrière
un maul (63e) puis une course folle de Rodney
Davies derrière un ballon de récupération (66e).
Un petit miracle au regard du match. S. L. ■
À PAU - Dimanche 18 h 45
11 000 spectateurs.
Arbitre : M. Blondel (Languedoc).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 6-9,
9-9, 9-12, 9-15 (MT) ; 16-15, 16-18, 21-18,
21-21, 26-21.
26 - 21
60 ), 2. Campo (16. Boundjema 56e),
1. Jacquot (17. Hurou 62e).
e
PAU : 3E Bouilhou (48e), Boutaty (67e), Pourailly
(77e) ; 1T (48e), 3P Marques (5e, 17e, 32e).
Cartons jaunes : Natsarashvili (26e), Campo
(36e).
Non entré en jeu : 21. Fajardo.
AGEN 15. Lamoulie ; 14. Mchedlidze
(22. Pelesasa 14e), 13. Petre, 12. Mazars,
11. Paris ; 10. Francis, 9. Balès ; 7. Erbani
(19. Giraud 60e), 8. Hamilton (17. Tetrashvili
26e-37e, 23. Telefoni 48e-59e), 6. Vaquin ;
5. Demotte, 4. Ratuniyawara (18. Bastien
59e) ; 3. Joly (23. Telefoni 75e), 2. Narjissi
(16. Barthomeuf 59e), 1. Nnomo
(17. Tetrashvili 77e).
AGEN : 7P Francis (8e, 19e, 24e, 37e, 40e, 63e,
70e).
Cartons jaunes : Hamilton (3e), Nnomo (26e),
Joly (47e), Balès (66e).
Non entrés en jeu : 20. Ferrary, 21. Lagarde.
LES ÉTOILES
★★★ Boutaty
★★ Fumat, Bouilhou ; Francis
★ Niko, Coughlan, Ramsay, Natsarashvili ;
Vaquin, Demotte.
PAU 15. Acébès ; 14. Niko, 13. Fumat,
12. Vatubua (22. Bonnet 53e),
11. Pourailly ; 10. Lescalmel,
9. Marques (20. Moa 59e) ; 7. Bouilhou
(cap.), 8. Coughlan (18. Pierce 80e),
6. Bernad (23. Charlet 26e-37e,
19. J. Domolailai 60e) ; 5. Ramsay,
4. Boutaty ; 3. Natsarashvili (23. Charlet
L’INFIRMERIE
Pau Rien que des bobos à déplorer.
> Béziers - Pau, samedi 18 h 30
Agen Gêné à une cuisse, Caucaunibuca n’a
pas joué. Son remplaçant Mchedlidze a dû
quitter le terrain (commotion).
> Agen - Narbonne, dimanche 17 h 05
Pro D2 3e journée 19
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Narbonne - Béziers : 25 - 15
Massy - Albi : 16 - 19
ALBI LES TARNAIS ONT POURSUIVI LEUR MARCHE
EN AVANT GRÂCE AU 100% DE LEUR BUTEUR.
L’EFFET
PELUCHON
C
Par Guillaume CYPRIEN
Les Narbonnais de Quentin Étienne ont profité du manque de rigueur biterrois pour s’adjuger ce derby. Photo Alain Pernia
NARBONNE LE RACING A REMPORTÉ SA PREMIÈRE VICTOIRE DE LA SAISON. AVEC CE SUCCÈS, ET LA CONFIANCE
RETROUVÉE, LES AUDOIS REPRENNENT DES COULEURS.
UNE VICTOIRE
QUI RASSURE
S
Par Robert FAGES
uite à deux défaites consécutives dont une à domicile
en ouverture du championnat, les Narbonnais commençaient à douter. Hier, en battant le voisin biterrois, ils se sont rassurés. Certes, on pouvait s’y attendre, ce ne fut pas un grand match sur le plan du
spectacle. C’était un derby et comme tout derby, ce
fut un match à part. Si la rencontre n’a pas donné lieu à de
grandes envolées, elle a été le théâtre d’une opposition très
physique entre deux formations qui n’ont pas ménagé leur engagement dans le combat.
Les Orange et Noir voulaient cette victoire. Il ont réussi à gagner
un match qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre
jusqu’à l’heure de jeu, quand les deux équipes étaient encore
à égalité (15-15). C’est à ce moment-là que le capitaine septimanien Ted Postal et ses coéquipiers ont passé la vitesse supérieure jusqu’à l’essai de Vincent Rattez à seulement six minutes de la fin du match, transformé par Clint Eadie et qui prive
les Biterrois du bonus défensif. Cette victoire des Audois est la
première de la saison et pourrait bien lancer enfin leur saison
qui avait mal débuté.
À la fin de la rencontre, le coentraîneur Justin Harrison, bien
qu’heureux du résultat, n’était pas complètement satisfait de la
prestation de ses joueurs qui ont encore commis trop de fautes.
Il reconnaissait toutefois qu’il y avait du positif mais que le collectif allait devoir continuer à travailler. De son côté, Vincent Rattez,
se félicitait du score de son équipe qui est bon pour le moral.
« ON LES A USÉS EN DÉFENSE »
Une victoire qui redonne des couleurs à un Racing qui commençaient à pâlir et à susciter des interrogations. Et l’ailier narbonnais, d’ajouter « Nous avons fait une seconde période de jeu meilleure
que la première où nous avons été beaucoup pénalisés. À la mitemps, Justin nous a dit qu’on pouvait gagner ce derby. On a resserré les rangs et on s’est davantage appliqué dans la construction de nos
actions face à une équipe biterroise de caractère qui n’a rien lâché.
On a usé les Biterrois en défense et la chaleur aidant, ils ont cédé
petit à petit jusqu’à cet essai inscrit en fin de partie. Aujourd’hui,
tout le monde est rassuré et j’espère que nous avons fait plaisir au public. » Ce succès qui toutefois a été long à se dessiner et qui a été
acquis au prix d’une bataille sans merci ou personne ne s’est fait
de cadeau, permet aux Narbonnais de relever la tête et de reprendre confiance. À confirmer. ■
BÉZIERS PLOMBÉE PAR SON INDISCIPLINE, L’ASBH REPART BREDOUILLE DE CE COURT DÉPLACEMENT.
UN VRAI SABORDAGE !
Q
uatre cartons jaunes, un rouge
(deux jaunes) et quinze pénalités concédées. Fébriles et
indisciplinés, les Biterrois sont
tombés dans le piège du derby, confirmant ainsi, qu’ils restent leur pire ennemi. « Il faut
que certains joueurs grandissent
par-rapport à la gestion de l’évènement. Cette
défaite est uniquement liée à un manque de
force mentale », regrette Christophe Hamacek.
Une absence de maîtrise individuelle fa-
tale, qui vient renforcer un fait déjà entrevu face à Tarbes en fin de match.
Béziers doit gagner en maturité pour grandir : « Nous sommes dans la continuité du dernier match, alors qu’on s’était dit cette semaine que l’équipe passait en premier. Et les
mecs sont tout de même sortis du collectif »
Un acte manqué rageant car Béziers avait
les armes pour triompher et surfer ainsi
sur la vague de son début de saison canon
à la Méditerranée. « Il y a des choses propres,
comme la touche et la mêlée. Mais nous n’avons
pas su mettre de la vitesse à cause de nos infériorités numériques. C’est une grosse frustration », poursuit Hamacek.
L’ASBH repart bredouille de Narbonne et devra donc patienter encore une saison avant
de réaliser un coup dans l’Aude (dernier
succès le 8 décembre 2007). Et au moins un
week-end, dans l’espoir de glaner enfin un
succès en déplacement à Colomiers le 20 septembre (dernière victoire le 3 mars 2012 à
Tarbes). Deux pas en avant, un en arrière…
J. L. ■
omme à Bourgoin,
et aussi à la maison
contre Biarritz, ce
deuxième succès à
l’extérieur a tout de
même révélé que
cette équipe d’Albi ne dispose
pas à ce jour de tous les arguments qui ont fait les grands leaders des saisons précédentes. Les
gens du Tarn se montrés globalement trop malléables en mêlée
fermée durant ces trois premières sorties. Ballotés et souvent
tournés sur leurs propres introductions, tant que les Massicois
ont disposé de leur première ligne
titulaire, ils n’ont jamais pu faire
de cette phase de jeu une rampe
lancement de leurs actions. Pire :
c’est sur l’une de ces mêlées chahutées qu’ils ont encaissé leur
essai et ruiné leur très bon début de match.
UNE TOUCHE AÉRIENNE
La nécessité de progresser dans
ce secteur est d’autant plus manifeste qu’il est leur seul défaut.
Ils disposent de toutes les autres
obligations fondamentales nécessaires à poursuivre leur chemin de victoires chez les autres.
Ils se sont montrés tellement aériens en touche, où Farré plane
comme un aigle, tellement à l’aise
dans le jeu d’occupation, que le
demi d’ouverture Hough gère
avec une facilité déconcertante,
et tellement supérieurs au but.
Le taux de réussite de l’arrière
Mathieu Peluchon depuis le départ de la saison est très élevé :
88 %. Il avait débuté en manquant
deux fois la cible à Bourgoin lors
du match inaugural. Il avait tout
mis ensuite contre Biarritz (6/6).
Il a récidivé contre Massy (5/5). Et
Auteur de déjà 37 points, Mathieu
Peluchon réalise un excellent
début de saison. Photo Icon Sport
tandis que son duelliste du jour,
l’Irlandais Hickey, qui doit sa présence sur le pré à la justesse de sa
mire, s’était manqué dans les grandes largeur (50 % de réussite), lui
passant sa dernière tentative, à
quarante mètres en coin, a fait
de ce pauvre match nul un succès
trébuchant.
Il avait le sourire, Mathieu
Peluchon. Ce Français international ibérique – huit sélections
grâce sa maman espagnole – a
été intronisé buteur principal
cette saison pour la première fois
de sa vie. À Auch, il était barré
par l’incontournable Dut. À Albi
la saison dernière, la réussite de
Marques était trop insolente pour
lui confier la tâche.
Et puisque les buteurs ne sont
grands qu’à la condition de pouvoir profiter de grandes occasions,
il ne pouvait pas le devenir. À
Massy, il n’a pas raté la première
qui lui est passée entre les pieds.
Ce fait d’arme est une belle pierre
dans son jardin. ■
Le match
Massy battu sur le gong
L’équipe d’Albi a disposé des moyens de mieux s’adjuger la rencontre. Mais elle s’est d’abord embourbée en concédant un essai grossier (16e). Falefa, Rick, et Rokuduru, sur une sortie de balle perturbée
en mêlée fermée, se sont manqués tous les trois. Coudol a poussé
du pied. Massy est revenu. Plus tard, le deuxième ligne Tonga a commis deux vilains en-avant, sur les deux seules occasions franches
de cette partie assez stérile (24e, 55e). Les Franciliens n’ont pas disposé d’autant de moyens pour scorer. Mais ils ont opposé une très belle
défense, disciplinée, solide et maîtrisés, et leur détermination offensive, a défaut de créer des brèches, a provoqué des fautes. Le buteur
Hickey n’a pas su mettre la chose à profit. Le match nul devait être
une logique conclusion. Mais l’arbitre a décidé d’offrir à Albi une
pénalité franchement déplacée juste après la sirène, sur une intervention au sol très propre de Massy. À quarante mètres en coin,
Peluchon n’a pas manqué cette balle de match. G. C. ■
Massy - Albi
Narbonne - Béziers
À NARBONNE - Dimanche 15 heures
8 500 spectateurs.
Arbitre : M. M. Trainini (Côte-d’Azur)
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 9-6, 9-9, 129, 12-12 (MT), 15-12, 15-15, 18-15, 25-15 (score final).
NARBONNE : 1E Rattez (75e) ; 1T, 6P Eadie (6e, 17e, 27e,
33e, 49e, 62e) ;
Cartons jaunes : Navakadretia (36e), Strauss (37e).
BÉZIERS : 5P Gerber (9e, 25e, 30e, 36e, 60e).
Cartons jaunes : Pinto Ferrer (17e, 46e), Aho (33e), Martin (64e).
Carton rouge : Pinto Ferrer (46e).
Non entré en jeu : 20. Bisman.
NARBONNE 15. Etienne ; 14. Rattez, 13. Fainifo
(22. Foley 71e), 12. Fekitoa (21. Ruiz 60e),
11. Navakadretia ; 10. Eadie, 9. Rouet
(20. Sheehan mt-51e, 68e) ; 7. Jenkins (19. Kafotamaki,
61e-65e), 8. Merjean, 6. Erasito (cap.) (19. Kafotamaki
76e) ; 5. Manchia (18. Nkinsi 66e), 4. Strauss
(18. Nkinsi 25e-31e) ; 3. Wright (23. Zanon mt ;
1. Fichten 63e), 2. Edmonds (16. Vuli 72e), 1. Fichten
(17. Raynaud 31e ; 23. Zanon 69e)
25 - 15
BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet ; 14. Max,
13. Puletua (22. S. Chevtchenko 51e), 12. Gerber,
11. Vakacegu ; 10. Suchier (21. Fournil 51e),
9. Valentine ; 7. Ramoneda (19. Martin 51e),
8. Lomidze, 6. Zouhair (cap.) (23. Boughanmi
34e-35e , 16. Fualau 51e) ; 5. Battye, 4. Toevalu
(18. Moore 51e) ; 3. Aho, 2. Pinto Ferrer,
1. Fernandes Moreira (17. Stragiotti 59e).
LES ÉTOILES
★★ Eadie, Rattez ; Gerber.
★ Jenkins, Erasito, Edmonds ; Battye, Vakacegu.
L’INFIRMERIE
Narbonne Rouet est touché à l’épaule et Jenkins, sorti
sur K.-O., a pu reprendre sa place. Erasito est sorti avec
des crampes, comme beaucoup de ses coéquipiers.
> Agen - Narbonne, dimanche 17 h 05
Béziers Aucun blessé à signaler. Marco Pinto Ferrer
sera suspendu pour la réception de Pau.
> Béziers - Pau, samedi 18 h 30
Le match
Un duel de buteurs
Jusqu’à l’essai de l’ailier Vincent Rattez (74e), le
match s’est réduit à un duel de buteurs entre Clint
Eadie et Danré Gerber. Si l’Audois n’a pas affiché
100% de réussite, l’Héraultais, fidèle a sa réputation, a notamment réussi deux magnifiques coups
de pied, un de soixante mètres (24e) et quelques minutes plus tard un autre de cinquante mètres.
Durant une heure de jeu, les deux équipes, qui
ont été de nombreuses fois sanctionnées et qui se
sont vues infligées une série de cartons, ont joué
à une course poursuite au tableau d’affichage.
L’écart entre les deux formations n’a jamais dépassé les trois points. Un derby très engagé où
chaque équipe n’a rien lâché. On n’a pas eu droit
à beaucoup d’actions d’envergure. Les rares qui
ont pu se développées se sont toutes heurtées à un
rideau défensif bien en place, d’un côté comme
de l’autre. R. F. ■
À MASSY - Samedi 18 h 30
1 640 spectateurs.
Arbitre : M. Charabas (Côte basque-Landes).
Évolution du score : 0-7, 0-10, 7-10, 10-10,
10-13, 13-13 (MT) ; 16-13, 16-16, 16-19.
ALBI : 1E Farré (10e) ; 1T, 4P (13e, 21e, 60e,
80e) Peluchon.
Carton jaune : Rokoduru (49e).
Non entré en jeu : 22. Davetawalu.
MASSY : 1E Vailea (16e) ; 1T, 3P (19e, 35e,
59e) Hickey.
MASSY 15. Hickey ; 14. Vailea
(22.Diemer 64e), 13. Ratinaud (20. Tidjini
61e), 12. Lilomaiava, 11. Vakaloa ;
10. Latorre ; 9. Coudol (21. Prier 52e) ;
7. Macovei (19. Dibel 69e), 8. Meïté
(cap.), 6. Sutiashvili ; 5. Molitika
(18. Purdy 52e), 4. Huete ; 3. Ashvetia
(23. Akhobadze 56e), 2. Tadjer
(16. Denoyelle 66e), 1. Kuparadze
(17. Bonnot 75e).
ALBI 15. Peluchon ; 14. Lacroix,
16 - 19
13. Taumeopeau, 12. Bonnet,
11. Rokoduru (21. Naqiri 62e) ;
10. Hough ; 9. Rick (20. Entraygues 52e) ;
7. Calas, 8. Faleafa (19. Tavalea mt),
6. Farré (8. Faleafa 57e-64e) ; 5. Tonga
(18. Damiani 56e), 4. M. André (cap.) ;
3. Hamadache (23. Sheklashvili 68e),
2. Ponnau (17. El Jaï 74e), 1. Lafoy
(16. Gau 74e).
LES ÉTOILES
★★★ Peluchon.
★★ Bonnet, Taumeopau, Tavalea ; Coudol,
Vakaloa, Meïté.
★ André, Farré, Damiani ; Sutiashvili,
Macovei, Latorre.
L’INFIRMERIE
Massy Seul Latorre est sorti un peu abimé. L’ouvreur a été touché à une cheville
mais a pu terminer la rencontre.
> Mont-de-Marsan - Massy, samedi 18 h 30
Albi Rien à signaler.
> Albi - Dax, samedi 18 h 30
20 Pro D2 3e journée
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Tarbes - Perpignan : 16 - 15
Dax - Bourgoin : 20 - 26
BOURGOIN DEUXIÈME VICTOIRE HORS DE SES BASES
ET AVEC LA MANIÈRE. LES BERJALLIENS SURPRENNENT
AUSSI PAR LA QUALITÉ DE LEUR JEU.
COMME
DES CHEFS
B
Par Jean-Marie MENDI
Sur la dernière mêlée du match, les Tarbais traversent leurs adversaires et leur infligent leur première défaite de la saison. Photo Orane Cazalbou
TARBES LE TPR L’EMPORTE D’UN POINT, AU TERME D’UN MATCH INDÉCIS JUSQU’AU BOUT. À DEFAUT
DE BRILLER, LES PYRÉNÉENS ONT RETROUVÉ LEURS VALEURS POUR REPOUSSER LES CATALANS.
UNE MÊLÉE,
UN SYMBOLE
L
Par Georges DUTHU
«
es matchs à quatorze heures, c’est bon pour la télé. »
Le mot est de Nicolas Nadau et Nicolas Vergallo
qui récupère à côté ne va pas le contredire. Non plus
que Chris Siale, sorti à l’heure de jeu « complètement cramé ». Mais l’on n’est pas sûr que les télespectateurs y aient trouvé plus de plaisir, avec tous
ces ballons lâchés, ce jeu au pas, parfois, et autres touches longues à s’engager faute d’alignement formé. Puisque l’on parle de
ballon lâché, autant commencer par celui qui a échappé au contrôle d’Ash Moeke, à trois minutes de la fin, à la réception d’un tir
manqué de Mathieu Belie. La bévue n’aura échappé à personne,
pour un joueur réputé adroit comme un singe. La mêlée aux cinq
mètres tarbais allait manifestement décider du match, un seul
point séparant les deux camps. Eh bien la tarbaise piqua le ballon
à la catalane, d’une pure poussée comme on en voit peu en pareil
cas. Tarbes venait de gagner un match qu’il aurait très bien pu
perdre sans qu’il y ait tellement à redire, car l’Usap avait eu ses occasions de faire la différence. La victoire est donc maigre, mais la
satisfaction énorme. D’abord, celle d’avoir vu le TPR redresser la
barre après la misérable production de Béziers. « C’est ce que l’on
avait demandé à nos joueurs, de retrouver des valeurs bafouées ce jour-
là. » De sorte que, même en cas de défaite ce dimanche, la désespérance n’aurait gagné personne dans le club. Le petit point préservé est donc un plus. La façon de le conserver, une réelle source
de reconnaissance. « Ash fait une faute de cadet et, derrière, c’est le
collectif qui la rattrape, souligne Frédéric Garcia, le mentor des
avants. C’est l’image du match, celle que nous voulions voir de nos joueurs
après leurs absences du match précédent. » La mêlée, le plus souvent décriée jusqu’ici, a bien tenu sa partition d’un bout à l’autre.
L’EXEMPLE DE RICHARD HADDON
La défense a partout manifesté une belle présence, et il le fallait
quand les athlètes den face, ceux de l’arrière surtout, lâchaient les
chevaux et multipliaient les défis. « Défensivement, on commence à
se mettre bien en place. On s’accroche, on est parfois naïfs, mais on
a beaucoup de cœur. C’est ainsi que l’on a mis plusieurs fois nos rivaux à la faute. » Les jeunes joueurs ont été au diapason de leurs
aînés. À l’image de Richard Haddon, impérial à la touche, capable de tenir le ballon et auteur de l’essai qui remit définitivement
les siens en tête. L’ex-champion du monde des moins de vingt ans
avec la Nouvelle-Zélande, est l’illustration-même du redressement exigé : « On a été durs avec lui dans la semaine, et il n’est pas
le seul. Plusieurs, comme lui, se sont alors transcendés », explique Nicolas
Nadau. Pour du meilleur jeu, rendez-vous en soirée ? ■
PERPIGNAN COMME LE TENNISMAN FRANÇAIS À L’US OPEN, LES CATALANS ONT GÂCHÉ TROP D’OCCASIONS.
LES ENFANTS DE MONFILS
Par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
O
n ignore si les Catalans ont
une passion pour le tennis,
mais à l’issue de match contre Tarbes, on aurait juré qu’il
y a du Gaël Monfils en eux.
Comme le tennisman qui a
eu deux balles de match en quart de finale
de l’US Open contre Roger Federer la semaine dernière, les Usapistes n’ont pas
réussi à tuer le match : « C’est frustrant,
d’autant que nous avions su nous donner les
moyens de bénéficier de ces deux balles de
match. » Et encore, en se remémorant la
rencontre on jurerait que les Catalans ont
eu bien plus que deux occasions d’achever
leurs adversaires. D’ailleurs, même l’entraîneur Grégory Patat peinait à en dresser une
ligne exhaustive dans les couloirs de MauriceTrélut : « Il y a eu cet en-avant de Votu, qu’il
aurait pu éviter en gardant un peu de profondeur alors qu’il était tout proche de la ligne, il y a eu également deux actions chaudes
en première mi-temps… » Et encore, l’entraîneur a eu la délicatesse de ne pas évoquer les quatorze points manqué au pied, ni
même ce drop manqué juste en face des
poteaux tarbais… Et puis il y cette ultime
mêlée introduction catalane à cinq mètres
de la ligne tarbaise, alors qu’il ne restait
qu’une minute de jeu.
Une dernière balle de match. Sauf que le
pack haut-pyrénéen traversa de part en
part son homologue Sang et Or. Le pilier
lourdais Jean-Pierre Garuet, à qui la scène
n’avait pas échappé, nous glissait après la
rencontre dans un sourire malicieux : « Non,
mais vous savez, ce n’est pas important la
mêlée… Ce n’est pas ça qui fait gagner des
matchs… » Sacrée Garuche. ■
ourgoin a montré
que sa victoire à
Agen n’était pas
due au hasard.
Confirmer, exercice
souvent le plus difficile, voilà la tâche qu’il s’était
fixée en venant dans les Landes.
Les berjalliens ont, en plus,
mieux maîtrisé les événements
qu’à Agen. « On était encore
mieux, confirme Grégory Puyo.
On était bien défensivement et, à
l’extérieur, c’est une arme imparable. Dax a aussi gâché ses occasions et cela nous a bien aidés.
E tous cas, on signe deux grosses performances. On est heureux. »
Un dernier mot simple mais pas
banal dans la bouche du capitaine. Car les Berjalliens ont surmonté les difficultés nées après
une défaite inaugurale à domicile. Au point même de leurs
donner des regrets d’avoir laissé échapper des points toujours
précieux ? « Pas du tout, avance
sans remords Pascal Peyron.
Cette défaite a déclenché une prise
de conscience. Et peut-être n’aurait-on pas gagné ces deux derniers matchs ! En tout cas, l’objectif de cette rencontre était de
reproduire ce que l’on avait montré à Agen, mais de la première à
la dernière minute. »
16 - 15
À TARBES - Dimanche 14 heures
5 060 spectateurs.
Arbitre : M. Blasco-Baqué (MPY).
Évolution du score : 3-0, 3-5, 6-5, 6-8 (MT) ; 9-8,
9-15, 16-15 (score final).
TARBES : 1E Haddon (62e) ; 1T Moeke ; 3P Laharrague
(13e, 30e, 42e).
Non entré en jeu : 20. B. Chevtchenko.
PERPIGNAN : 2E Michel (15 ), Piukala (49 ) ; 1T (49 ),
1P (39e) Bousquet.
Carton jaune : Taumalolo (12e, plaquage haut)
Non entré en jeu : 21. Allan.
e
e
e
TARBES 15. Domec ; 14. Cocagi, 13. Poi,
12. Siale (22. Moeke 13e-17e, 21. Lilo 63e),
11. Rubio ; 10. Laharrague (22. Moeke 59e),
9. Vergallo ; 7. Manu, 8. Bézian (19. Collet 68e),
6. Haddon ; 5. I. Domalaïlaï (cap.) (18. Nemsadze
56e), 4. Timani (18. Nemsadze 11e-16e) ; 3. Tourreau
(23. Koberidze 48e), 2. Casals (17. Grobler 48e),
1. Schuster (16. Costa Repetto 54e).
PERPIGNAN 15. Michel ; 14. Bousquet
(22. Marty 66e), 13. Mafi, 12. Piukala, 11. Votu ;
10. Belie, 9. Duvenage (20. Ecochard 63e) ;
7. Perez (19. Brazo 73e), 8. Basilaia, 6. Rabat
(17. Forletta 20e-22e) ; 5. Koulemine, 4. Vilaceca
(cap.) (18. Charlon 66e), 3. Ion (23. Chéron 64e),
2. Terrain (16. J.-Ph. Genevois 54e-66e),
1. Taumalolo (17. Forletta 64e).
LES ÉTOILES
★★★ Haddon.
★★ Cocagi, Rubio.
★ Domec, Manu, Koberidze ; Piukala, Terrain,
Duvenage, Belie.
L’INFIRMERIE
Tarbes Pas de blessé
> Tarbes - Colomiers, samedi 18 h 30
Perpignan Jean-Philippe Genevois a été touché à la
tête, le protocole commotion a été engagé.
> Montauban - Perpignan, samedi 19 heures
Le match
Sur un coup de force
On peut dire que, outre les deux réussites d’essais, deux faits ont marqué cette partie. L’un en
tout début de match, quand Taumalolo « décapita » Laharrague bien parti pour aller à l’essai, ou
le faire marquer : la mansuétude de M. BlascoBaqué évita à l’Usap de jouer à quatorze pendant
soixante-dix minutes, car la manchette volontaire
et agressive, véritable « coup de la corde à linge »,
pour reprendre une expression de Jean-François
Imbernon en son temps, méritait le carton rouge.
L’autre, à trois minutes de la fin ; quand Moeke
relâcha le ballon flottant botté court et tordu par
Belie : alors, la mêlée tarbaise qui avait appelé depuis une bonne demi-heure son colosse Koberidze,
démonta sa rivale, obtint la pénalité et gagna le
match sur ce coup de force. Dans l’intervalle, chaque équipe avait marqué son essai, les deux bien
amenés, collectivement. G. D. ■
UN CALENDRIER FAVORABLE
Dans la lignée de la saison dernière. Avec un groupe homogène et une ossature conservée
à 80 % et renforcée justement.
Qui lui a ouvert bien des perspectives. Sans penser, en outre,
à ces fameux dix points de sanction au classement qui le menacent. « On ne se focalise que
sur nous, continue Pascal Peyron.
Notre jeu devient cohérent, séduisant, la preuve avec nos deux
essais. On gomme également nos
imperfections au fur et à mesure,
et on gère aussi bien nos temps
forts que nos temps faibles. »
Bourgoin a-t-il fait le plus dur
avec ces deux victoires à l’extérieur, à la veille de recevoir
Aurillac et de se déplacer à
Massy ? En tout cas, le calendrier semble favorable aux
Berjalliens pour rester en haut
de tableau. ■
Le match
Dax a trop gâché
Dax avait une occasion en or de se lancer sereinement dans cette
saison, à condition de conclure victorieusement, après Montauban,
cette série de deux réceptions. Comme l’an passé, Bourgoin est venu contrarier ses plans. En tête déjà à la mi-temps, les Isérois ont
fait le trou à la sortie des vestiaires, grâce à un essai de Puyo venu d’une
belle offensive des trois-quarts, avec une passe à l’intérieur gagnante
de Kamea pour son capitaine. Le matelas de points, déjà confortable
à la pause, était passé à 15 (23-8). Dès lors, la course poursuite des landais allait s’avérer vaine. Même s’ils se donnaient un infime espoir
de retour avec l’essai de Cazeaux et la rage de tout un pack. Bosviel
passait encore une pénalité décisive et l’essai dacquois de la dernière minute, inscrit par Salle-Canne, ne changeait rien. La première
période avait déjà fixé l’échelle des valeurs. Si Dax avait pris les devants au bout de vingt minutes de jeu, petit à petit, les berjalliens
tissaient leur toile et viraient en tête à la pause, avec un essai de belle
facture, pour ne plus être rejoints. Dax se place donc dans le dur
après seulement trois journées de championnat. Mais Dax sait s’exporter, même chez les meilleurs. Alors peut-être que les deux déplacements à venir seront salutaires. J.-M. M. ■
Dax - Bourgoin
Tarbes - Perpignan
Si Bourgoin est la surprise de
ce début de championnat, elle
l’est pour tout le monde… sauf
pour l’entraîneur berjallien. « Vu
l’investissement que nous avons
mis durant la préparation je ne
suis pas étonné. Et durant ce
match, nous avons montré de belles qualités. Certes, un bon travail
des avants, une défense très présente mais aussi une belle occupation au pied. On savoure ce
genre de prestation. »
À DAX - Samedi 18 h 30
3 250 spectateurs.
Arbitre : M. Millotte (Ile-de-France).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 8-6,
8-13, 8-16 (MT) ; 8-23, 13-23, 13-26, 20-26.
BOURGOIN : 2E Price (32e), Puyo (41e) ; 2T, 4P
(5e, 17e, 40e, 65e) Bosviel.
Cartons jaunes : Khribache (54e, brutalité),
Nolan (80e, fautes répétées).
DAX : 3E August (20e), C. Cazeaux (54e), SalleCanne (80e) ; 1T Peyrelongue (80e) ; 1P Perraux
(13e).
Cartons jaunes : Ch. Ternisien (54e,brutalité).
DAX 15. Alcalde ; 14. S. Ternisien,
13. Devade (22. Klemenczak 74e),
12. Perraux, 11. Ragamate ;
10. Peyrelongue, 9. Pic (20. Salle-Canne
48e) ; 7. August (18. Coletta 60e),
8. C. Ternisien, 6. Chollon (19. Adrillon
mt) ; 5. Singer, 4. Bert (21. C. Cazeaux 47e) ;
3. Boyoud (cap.) (17. Schlotz 68e),
2. Maignien (16. Lespiaucq 71e), 1. Lafon
(23. Arias mt).
20 - 26
BOURGOIN 15. Bosviel (21. Moinot 65e) ;
14. Eymond (22. Bouet 50e), 13. Kamea,
12. Puyo (cap.), 11. Price ; 10. Gondrand
(20. Bouillot 56e), 9. Albacebe
(19. Recordier 68e) ; 7. Guillot, 8. Lemalu,
6. Leonte (23. Pivot 58e-65e) ; 5. Sousa
(18. Nolan 57e), 4. L. Cotte ; 3. Spachuk
(17. Holtzinger 48e), 2. Janaudy
(16. Montagnat 50e), 1. Khribache (23. Pivot
78e).
LES ÉTOILES
★★★ Lemalu.
★★ Sousa, Bosviel ; Peyrelongue.
★ Leonte, Alcacebe, Gondrand, Puyo ;
Maignien, Salle-Canne, Adrillon.
L’INFIRMERIE
Dax Laousse-Azpiazu s’est blessé à un mollet à l’échauffement. Bert a pris un coup à un
genou et August souffre d’une lombalgie.
> Albi - Dax, samedi 18 h 30
Bourgoin Holtzinger s’est donné une entorse à une cheville.
> Bourgoin - Aurillac, samedi 18 h 30
Pro D2 3e journée 21
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Colomiers - Carcassonne : 20 - 17
Aurillac - Montauban : 25 - 9
AURILLAC BALLOTTÉS À PAU LE WEEK-END DERNIER, LES
STADISTES ONT SU RESSERRER LES BOULONS POUR SIGNER
UN INDISPENSABLE SUCCÈS FACE À MONTAUBAN.
CONTRAT
D’AVENIR ?
C
Par Thierry JOUVENTE
Le troisième ligne centre columérin Afaesetiti Amosa, élément-clé du succès des siens, défie la défense carcassonnaise. Photo M. O. - B. G.
COLOMIERS POUR LEUR PREMIER MATCH À DOMICILE, LES HAUT-GARONNAIS SE SONT IMPOSÉS DANS LA DOULEUR
FACE À CARCASSONNE. LA MÊLÉE ET LA BOTTE DE YANNICK LAFFORGUE ONT ÉTÉ LES CLÉS DE LA VICTOIRE.
DU TRAVAIL
DE « GROS »
I
Par Didier NAVARRE
ls ont eu beau mener au score tout au long de la rencontre,
posséder un écart flatteur dans le dernier quart d’heure (2010) et jusqu’à l’ultime seconde du temps réglementaire, les
Columérins n’ont pas pu s’empêcher de pousser un « ouf »
de soulagement en retournant aux vestiaires. Avant de passer sous la douche réparatrice, les hommes du pack étaient
particulièrement éprouvés, portant les stigmates d’un combat engagé. « Ils sont coriaces ces Carcassonnais, confiait Yohan Vivalda,
le guerrier de la Colombe. Pendant les cinq dernières minutes, nous
n’avons pas vu le ballon. Ce point de bonus, ils ne l’ont pas volé. Il faut
se contenter des quatre points de la victoire. Sincèrement, merci à
Yannick, ces cinq pénalités nous sortent une belle épine du pied. »
Une victoire que le capitaine Aurélien Beco apprécie toutefois à sa
juste mesure. « Tout n’a pas été parfait, mais l’important c’était de
valider la performance de Mont-de-Marsan. » Colomiers a rempli
son contrat en décrochant son second succès consécutif. Cette
performance laisse un peu sceptique l’adjoint de Bernard Goutta,
Philippe Filiatre. « Heureusement que la mêlée a fait la différence.
Cette supériorité dans ce secteur s’est concrétisée au tableau d’affichage. D’ailleurs, l’essai d’Ilikena Bolakoro est consécutif à un lancement où notre mêlée a largement pris le dessus sur l’adversaire. Après,
sur le contenu, il y a des choses à dire. En touche, Carcassonne nous
a parfaitement contrés. En attaque, nous n’avons pas trouvé de solutions pour inquiéter la défense audoise. Cette semaine, il faut se
remettre en question. »
UNE INFIRMERIE BIEN GARNIE
Avec quelle équipe la Colombe va-t-elle effectuer le déplacement
à Tarbes ? L’infirmerie est déjà bien garnie (Skrela, Berneau,
Lewaramu, Belzunce). Or, quatre joueurs présents samedi soir sur
la feuille de match pourraient ne pas effectuer le déplacement en
Bigorre. Fabrice Culinat et Chris Czekaj ont tous deux été victimes d’un K.-O. et soumis au protocole de commotion. Tandis que
Afaesetiti Amosa et Sosefo Fatatea se plaignaient d’une douleur à
l’épaule. Cette semaine, il n’y a pas que l’encadrement qui va avoir
du pain sur la planche… ■
CARCASSONNE LES AUDOIS DÉCROCHENT LEUR PREMIER POINT À L’EXTÉRIEUR.
ENTRE DEUX EAUX
L
e cœur balance chez les
Carcassonnais entre frustration et satisfaction. « On peut
nourrir des regrets, on aurait
pu concrétiser avant cet essai
de pénalité », regrette le pilier
roumain Ionel Badiu. Mais outre les regrets, les Audois sont allés chercher l’essentiel dans les derniers instants. « On ne
crache pas sur ce point de bonus défensif »,
lâche Carol Reynaud. En effet, ce bonus
glané est d’une importance capitale en
vue du maintien. « On l’a vu l’année dernière,
chaque point est important », rajoute le demi de mêlée.
UNE FIN DE MATCH PARADOXALE
Mais comme le dit le manager sportif
Christian Gajan, Carcassonne peut avoir
quelques satisfactions. La touche audoise
a bien contré celle de Colomiers et a été impeccable sur ses lancers. La mêlée a su se
ressaisir pour aller chercher le point de
bonus et la défense a montré une certaine
Colomiers - Carcassonne
20 - 17
À COLOMIERS - Samedi 18 h 30 - 3 500 spectateurs.
Arbitre : M. Datas (Armagnac-Bigorre).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-5, 9-7, 12-7,
12-10 (MT) ; 15-10, 20-10, 20-15, 20-17.
11. Brana ; 10. G. Bosch (21. Caminati 65e),
9. Raynaud (20. Allabert 71e) ; 7. Koffi (cap.) (3. Laval
47e-56e), 8. V. Tuilagi (19. Etien 44e), 6. Gimeno ;
5. Guironnet (18. Tisseau 36e-38e, 65e), 4. Coste ;
3. Laval (23. Kouider 44e), 2. Saby (16. Bissuel 54e),
1. Ursache (17. Badiu 65e).
COLOMIERS : 1E Bolakoro (63e) ; 5P Lafforgue (8e, 13e, 19e,
29e, 44e). Cartons jaunes : Vivalda (51e), Weber (80e).
CARCASSONNE : 2E V. Tuilagi (25e), de pénalité (80e) ;
2T G. Bosch (25e), Caminati (80e) ; 1P G. Bosch (33e).
Carton jaune : Kouider (46e).
COLOMIERS 15. Czekaj (20. Bolakoro 51e) ;
14. Lagain, 13. Piron, 12. Nicot, 11. Battle ;
10. Lafforgue (21. Coll 67e), 9. Culinat (22. Cazenave
51e) ; 7. Puech, 8. Amosa (3. Castellina 80e), 6. Béco
(cap.) (18. Bortolaso 60e) ; 5. Mémain, 4. Vivalda
(19. Baluc-Rittener 63e) ; 3. Castellina (23. Brits
26e-33e, 51e), 2. Rioux (16. Van der Westhuizen 53e),
1. Weber (17. Falatea 62e-80e).
CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Lazzarotto,
13. Tatupu (22. Butonidualevu 65e), 12. Lima,
LES ÉTOILES
★★★ Amosa.
★★ Lafforgue, Castellina, V. Tuilagi.
★ Vivalda, Bolakoro, Czekaj, Nicot, Raynaud, Saby,
Lima.
L’INFIRMERIE
Colomiers Czekaj et Culinat (K.-O.) ont été soumis au
protocole de commotion et seront absents pendant
trois semaines. Falatea (voûte plantaire) et Amosa
(épaule) font également partie des blessés.
> Tarbes - Colomiers, samedi 18 h 30
Carcassonne Guironnet est sorti sur saignement
(deux points de suture)
> Carcassonne - Biarritz, samedi 18 h 30
solidité, contrairement aux derniers matchs.
« On a eu la fierté de s’accrocher », conclut Carol Raynaud. Sur les vingt points encaissés par Carcassonne, neuf ont été
concédés à la suite de pénalités concédées en mêlée. L’essai columérin vient
également d’une domination dans ce secteur de jeu en début d’action.
Et pourtant, c’est la mêlée carcassonnaise
qui a obtenu le bonus défensif dans les
dernières secondes grâce à un essai de
pénalité. G.C. ■
Le match
Question de réalisme
À défaut d’avoir remporté ce duel, Carcassonne
a repris le chemin de la cité avec quelques certitudes. Au regard du contenu de la rencontre, les
Audois peuvent avoir des motifs de satisfaction.
La défense si décriée lors de la première journée a parfaitement relevé le défi à MichelBendichou. Dans l’animation offensive, les hommes de Joël Koffi ont été également à la hauteur
du débat. Cependant, c’est Colomiers qui est
rentré aux vestiaires avec le sourire et les quatre points du succès. Une victoire dans laquelle
l’ouvreur et buteur Yannick Lafforgue a apporté sa pierre à l’édifice en inscrivant un capital de
quinze unités. Dans le dernier quart d’heure,
Bolakoro intercalé a porté le coup de grâce (2010). Sur la sirène, le pack carcassonnais dans
un ultime défi a décroché un bonus défensif
amplement mérité. D. N. ■
’est fait ! Les
Aurillacois viennent de remporter
leur première sortie dans un stade
Jean-Alric « new
look ». Dans la lignée d’une sévère défaite en Béarn puis dans
la perspective d’un déplacement annoncé solide à
Bourgoin-Jallieu, il était devenu indispensable de s’affranchir d’une équipe montalbanaise venue se jauger à
l’extérieur. Alors, même si la
délivrance mathématique n’est
apparue qu’à l’heure de jeu, la
copie de rentrée vaudra la mention « satisfaisante ».
Bien sûr, tout ne fut pas parfait dans l’utilisation locale du
cuir, mais en s’appuyant sur
une mêlée de fer, une défense
en béton et sur un plan de jeu
privilégiant les retours dans le
f e r m é , l a b a n d e à Je r e m y
Davidson a su user puis abuser son adversaire d’un soir.
UN BONUS PRÉCIEUX
Même pas peur, malgré le retour au planchot des MidiPyrénéens à la pause. Car, au
sortir des citrons, la patte des locaux allait s’avérer aussi pesante qu’une truffade en plein
mois d’août. Voilà comment,
Jack McPhee, tout d’abord, puis
Conor Gaston, ensuite, ont su
tuer, en quelques enjambées,
match et suspens.
Bonus dans le cartable, les
Cantaliens n’avaient plus qu’à
gérer une fin de rencontre à
sens unique. Pourtant, le parfum
de vendanges précoces ayant
perturbé la récolte aurillacoise
et les nombreuses occasions
tombées du camion stadiste
vont sûrement donner matière
à réflexion.
« Bien sûr, nous sommes satisfaits de notre bilan comptable
après trois journées de championnat dont deux jouées à l’ext é r i e u r, l â c h a i t u n Th i e r r y
Peuchlestrade étonnamment
calme malgré son expulsion du
banc stadiste par l’arbitre à la
40 e minute de jeu. Ces cinq
points vont faire du bien dans
les têtes et nous permettre de
travailler un peu plus sereinement. Quand sait que la vie d’un
groupe carbure au moral, ce succès était devenu indispensable.
Maintenant, quand on regarde
le contenu, on s’aperçoit qu’il y
a encore du boulot. »
Déchets par ci, ballons rendus
par là, incompréhensions et péchés de gourmandise ailleurs, la
marge de progression auvergnate reste énorme. Et c’est
bien là l’autre motif de satisfaction.
En effet, si deux des trois réalisations locales proviennent
d’un réalisme certain, une paire
de faute de mains et de dernières passes contrariées ont empêché la déroute tarn-et-garonnaise. L’avenir passera donc
par une meilleure finition. ■
Le match
Conseil d’indiscipline
Il n’aura fallu qu’une petite mi-temps aux Aurillacois pour prendre définitivement la mesure d’une équipe montalbanaise certes joueuse mais beaucoup trop indisciplinée. En effet, venus
avec de légitimes ambitions, les Tarn-et-Garonnais auront finalement manqué de souffle, de jambes et de sang-froid malgré
une première mi-temps encourageante. Voilà comment les hommes du tandem Mothe-Pémeja ont encaissé trois essais sans jamais être en mesure de tutoyer la ligne stadiste. Pire, au cours
d’un deuxième acte délicat, ces derniers n’ont jamais pu s’installer dans les quarante mètres auvergnats. Pourtant, à la pause,
les Vert et Noir ne comptaient qu’un tout petit point de débours.
Las, avec deux cartons jaunes successifs collés aux fesses, la
mission est subitement devenue impossible. La facture aurait
même dû s’avérer bien plus salée sans un manque criard de finition dans la maison d’en face. Th. J. ■
Aurillac - Montauban
25 - 9
À AURILLAC - Samedi 18 h 30
4 900 spectateurs.
Arbitre : M. Delpy (Ile-de-France).
Évolution du score : 3-0, 10-0, 10-3, 10-6,
10-9 (MT) ; 17-9, 20-9, 25-9.
MONTAUBAN 15. F. Cazeaux ;
14. Ascarat, 13. Tuifua (21. Platek 66e),
12. F. Domenech, 11. Ben Letaïef
(20. Ruel-Gallay 50e) ; 10. Urrutu,
9. Chaput (22. Fortunel 58e) ; 7. Gibouin,
8. Serguev, 6. Barthère (18. Delarue
3e) ; 5. Penalva (cap.) (19. Vaingalo 60e),
4. Snyman ; 3. Rayssac (17. Make 50e),
2. Rochier (16. Philippart 57e),
1. Tekassala (23. Agnési 59e).
AURILLAC : 3E Sharikadze (17e), McPhee
(53e), Gaston (71e) ; 2T (17e, 53e), 2P (5e, 64e)
Petitjean.
Carton jaune : Taukeihao (80e).
Carton rouge : Peuchlestrade (40e, entr.).
MONTAUBAN : 3P F. Cazeaux (22e, 38e, 40e).
Cartons jaunes : Rayssac (50e),
F. Domenech (64e).
AURILLAC 15. McPhee ; 14. Valentin,
13. Sharikadze, 12. Kemp (cap.)
(21. Tokula 65e), 11. Gaston ; 10. Petitjean
(22. Renaud 75e), 9. Boisset (20. Nanette
75e) ; 7. Roussel, 8. Lescure, 6. Maninoa
(19. Maïtuku 65e) ; 5. Hézard
(18. Datunashvili 50e), 4. Maréchal ;
3. Tokotuu (23. Taukeihao 3e-6e, mt),
2. Pélissié (16. Leiataua 54e), 1. Fournier
(17. Escur 54e).
LES ÉTOILES
★★★ McPhee.
★★ Valentin, Gaston, Maninoa ; Tuifua,
Sergueev.
★ Roussel, Maréchal, Hézard, Fournier,
Escur ; F. Cazeaux, Chaput, Tekassala.
L’INFIRMERIE
Aurillac Rien à signaler dans le vestiaire.
> Bourgoin - Aurillac, samedi 18 h 30
Montauban Rien d’alarmant si ce n’est la
« bobologie » habituelle.
> Montauban - Perpignan, samedi 19 heures
22
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
International Actualité
Résultats & classements
Four-Nations
ITM Cup
Classement
1. Nouvelle-Zélande, 13 pts; 2. Afrique du
Sud, 9 pts ; 3. Australie, 6 pts;
4. Argentine, 1 pt .
4e journée (5-6 septembre)
Tasman - Waikato
Auckland - Wellington
Taranaki- Suthland
Manawatu - Counties
Northland - Hawkes Bay
Otago-Canterbury (jeudi)
Manawatu-Bay of Plenty (mercredi)
Angleterre
Classement
3e journée
Nouvelle-Zélande - Argentine
Australie - Afrique du Sud
28-9
24-23
1re journée (5-7 septembre)
Northampton (o) - Gloucester
Leicester (o) - Newcastle
London Irish (d) - Harlequins
Sale - Bath
Saracens (o) - London Wasps (d)
London Welsh - Exeter (o)
Classement
1. Northampton
2. Exeter
3. Leicester
4. Saracens
5. Harlequins
6. Bath
7. London Wasps
8. London Irish
9. Sale
10. Newcastle
11. London Welsh
12. Gloucester
Pts
5
5
5
5
4
4
1
1
0
0
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
53-6
36-17
15-20
20-29
34-28
0-52
G.
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P. Bon.
0 1
0 1
0 1
0 1
0 0
0 0
1 1
1 1
1 0
1 0
1 0
1 0
● Dimanche, les London Welsh, pour leur retour
S’il est très bon balle en main, c’est surtout par son jeu au pied toujours judicieux que le jeune ouvreur des Blacks s’est illustré pour sa première
titularisation à ce poste plutôt inhabituel pour lui. Photo Icon Sport
NOUVELLE-ZÉLANDE TITULARISÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS À L’OUVERTURE, BEAUDEN BARRETT, L’HABITUEL
REMPLAÇANT AU POSTE D’ARRIÈRE, A MONTRÉ QU’IL AVAIT LE TALENT POUR CONDUIRE L’ATTAQUE DES BLACKS.
LES PROMESSES
DE BARRETT
Les premières notes d’un récital qui déboucha sur quatre essais,
dont trois sur lesquels il a été directement impliqué. Pas mal pour
un début…
Beauden Barrett n’est finalement que la représentation d’une
équipe dont le réservoir de talents semble intarissable. Au moment où l’attelage formé par Sam Whitelock et Brodie Retallick
domine outrageusement le reste du monde en termes de puissance, de mobilité et de technicité, la blessure du premier nommé
(sérieusement touché aux côtes contre les Pumas) n’a même pas
eu d’incidence sur le rendement du pack all black. Pourquoi ?
Parce que son remplaçant, Jeremy Thrush, a signé une entrée proprement fracassante. En seulement cinquante-trois minutes, le
deuxième ligne des Hurricanes a asséné treize plaquages sans en
manquer un seul, un bilan qui fait de lui le meilleur défenseur
noir devant l’inoxydable Richie McCaw (onze plaquages, deux
manqués). À l’image de Barrett, avec qui il partageait jusqu’ici ce
statut d’éternel remplaçant en sélection, le géant des Hurricanes
a prouvé en un seul match qu’il méritait une seconde chance. Idem
pour le flanker des Chiefs, Sam Cane, qui a supplanté son capitaine
de club, Liam Messam qu’il remplaça au retour des vestiaires.
Littéralement intenable, Cane s’est multiplié pour totaliser onze plaquages en seulement trente-sept minutes de jeu. Si les remplaçants s’avèrent être meilleurs que les titulaires, on se demande
bien qui arrêtera ces Blacks-là… ■
Par Simon VALZER
[email protected]
O
n a beau être pétri de talent, il n’est jamais simple de
passer du statut de remplaçant à celui de numéro
un. Surtout quand il s’agit de remplacer des maîtres
du jeu comme le sont Dan Carter ou Aaron Cruden,
tous deux blessés. C’est pourtant le périlleux défi
qu’a relevé avec brio le jeune arrière des Hurricanes,
Beauden Barrett qui, à 23 ans et pour sa toute première titularisation à la tête de l’attaque néo-zélandaise (sa deuxième sur un total de 21 sélections) a mené les siens vers une vingtième victoire
consécutive dans les Four-Nations.
Dans la semaine, il avait volontiers avoué « savourer cette petite
pression supplémentaire ». Quand d’autres auraient pu céder à la
pression, Barrett, lui savourait… voilà qui donne une idée du sangfroid de ce fils de fermiers de la région de Taranaki. Pourtant, en
le titularisant à l’ouverture, c’est un peu comme si le boss des
Blacks, Steve Hansen, avait placé un jeune conducteur dans le
cockpit d’une Formule 1. Et pour couronner le tout, le minot s’élancerait sur une piste complètement détrempée, face à une meute d’adversaires frustrés d’être passés aussi près d’une première victoire
qui les fuit depuis trois ans. Rien que ça…
L’ENTRÉE FRACASSANTE DE THRUSH
Des conditions dantesques qui parurent n’avoir aucune prise sur
le nouvel enfant terrible du Sud qui, dès le début de la partie, a livré un véritable récital de passes au pied millimétrées et ainsi
symboliser à merveille le jeu avec lequel les Blacks matent toutes
les équipes du monde (lire page 31). Sous une pluie battante, le
minot des Hurricanes n’a attendu que quelques minutes pour allumer la première mèche : un « petit par-dessus » pour son centre Conrad Smith, qui déboucha sur la première pénalité du match.
En bref...
MESSAM ET WHITELOCK BLESSÉS !
Liam Messam et Sam Whitelock ne devraient pas jouer le week-end prochain
contre l’Afrique du Sud à Wellington. Messam est touché à un quadriceps et
Whitelock souffre, lui, de ses côtes. A priori, Steven Latua devrait débuter en
troisième ligne et Jeremy Trush formera l’attelage avec Retallick.
ANGLETERRE - 1RE JOURNÉE DÉBUTS RÉUSSIS POUR LES SARRIES, VAINQUEURS À LA DERNIÈRE MINUTE,
ET POUR BATH, DOMINANT À L’EXTÉRIEUR, À SALE.
LES SARACENS DANS LE BAIN
L
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
e traditionnel double rendezvous de Twickenham a donné
lieu à un match fantastique. Les
Saracens ont dominé les London
Wasps (34-28) après avoir compté onze points de retard à la
pause. Un succès sur le fil forgé par le triplé de David Strettle, déjà 31 ans et seulement 14 sélections. À la dernière minute, il
a plongé dans le coin gauche, obligeant l’arbitre vidéo à se repasser cinq fois les images avant de mettre fin au suspense. « Nous
avions quitté ce stade sur une note dramatique et nous le retrouvons sur une note dramatique, mais dans l’autre sens », a déclaré l’ailier blond. Il faisait allusion bien sûr à la
défaite des Sarries en finale du champion-
nat contre Northampton en mai dernier, sur
un essai de dernière minute. Au moment
de qualifier la performance de son joueur,
son entraîneur Mark McCall n’y est pas allé par quatre chemins : « Bien sûr que David
doit être rappelé en équipe nationale. Ça crève
les yeux. » Stuart Lancaster ne l’a pas appelé une seule fois la saison dernière.
GEORGE FORD IMPÉRIAL
L’autre performance notable est à mettre
au crédit de Bath, désigné outsider, qui est
allé s’imposer à Sale, autre outsider (29-20).
Le résultat a tenu à un homme, le demi d’ouverture George Ford. Il a réussi un sept sur
sept au pied et fut l’auteur d’une passe décisive pour son ailier fidjien Rokoduguni.
« Il n’y a pas de doutes, c’est lui qui a fait la
différence aujourd’hui », a reconnu le manager de Sale, Steve Diamond. Le jeune in-
ternational (21 ans, 2 sélections) a gagné
son duel avec Danny Cipriani qui disputait
son centième match d’élite.
Bath attend de pouvoir faire jouer sa vedette, l’ancien treiziste Sam Burgess, acheté 340 000 € aux South Sydney Rabbitohs. Cet
Anglais du Yorkshire, formé à Bradford, n’a
pas caché son intention de postuler pour
le XV de la Rose. Il débarquera le 15 octobre. Avec lui, les gars du Somerset peuvent
espérer retrouver les demi-finales pour la
première fois depuis 2010. Cette équipe dispose déjà d’une ligne de trois-quarts de feu
avec notamment Kyle Eastmond (4 capes)
ou Anthony Watson (présélectionné pour
le dernier Tournoi). La preuve, figuraient
samedi sur le banc deux joueurs à la carrière
bien remplie : Matt Banahan (16 sélections)
et surtout l’ineffable Gavin Henson (34 capes avec le pays de Galles) ■
en élite, se sont noyés à domicile (52-0). Ils ont
encaissé sept essais sans en rendre un seul. Le
pauvre Piri Weepu s’est sans doute demandé ce
qu’il faisait dans cette galère. Il formait la charnière
avec l’ancien international anglais Olly Barkley,
passé par le Racing-Metro et par Grenoble.
Ligue celte
Munster (d) - Edinburgh Rugby
Ospreys (o) - Trévise
Connacht - Newport Dragons (d)
Glasgow - Leinster (d)
Scarlets (o) - Ulster (o)
Zebre - Cardiff (o)
Pts
5
5
4
4
4
3
3
1
1
1
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1. Canterbury, 19 pts ; 2. Taranaki, 18 pts
(4m) ; 3. Tasman, 16 pts ; 4. Auckland, 11 pts
(4m) ; 5. Waikato, 10 pts; 6. Counties, 8 pts;
7. Wellington, 2pt.
NRC
3e journée (7 septembre)
Brisbane City - Melbourne (o)
18-79
North Harbour - Nouvelle Galles du Sud 21-33
Perth - Sydney Rams
34-44
Vikings - Queensland Country (d)
26-21
Sydney - Exempt
Classement - 1. Melbourne, 15 pts, 3 m;
2. Nouvelle Galles du Sud, 14 pts, 3 m; 3. Vikings,
9 pts, 3 m; 4. Brisbane City, 8 pts, 3 m; 5. Perth,
5 pts, 3 m; 6. Sydney Rams, 4 pts, 3 m;
7. Queensland Country, 1 pt, 2 m; 8. North
Harbour, 0 pt, 2 m; 9. Sydney, 0 pt, 2 m.
Japon
3e journée (6 septembre)
GROUPE 1
Brave Lupus - Spears
18-23
Fukuoka Sanix Blues - Green Rockets 36-31
Jubilo - Wildknights
9-14
Shining Arcs - Shokki Shuttle
30-6
Classement - 1. Jubilo, 11 pts, 3 m; 2. Brave
Lupus, 10 pts, 3 m; 3. Shining Arcs, 10 pts, 3 m;
4. Wildknights, 9 pts, 3 m; 5. Green Rockets, 6
pts, 3 m; 6. Shokki Shuttle, 5 pts, 3 m; 7. Fukuoka
Sanix Blues, 5 pts, 3 m; 8. Spears, 4 pts, 3 m.
GROUPE 2
1re journée (5-7 septembre)
Classement
1. Ospreys
2. Cardiff
3. Connacht
4. Glasgow
5. Edinburgh Rugby
6. Scarlets
7. Ulster
8. Munster
9. Leinster
10. Newport Dragons
11. Zebre
12. Trévise
23-16
31-30
41-19
26-10
23-21
16-23
29-27
13-14
44-13
16-11
22-20
32-32
26-41
G.
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
N.
0
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0
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0
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0
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0
0
P. Bon.
0 1
0 1
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0 0
0 0
0 1
0 1
1 1
1 1
1 1
1 0
1 0
Currie Cup
5 journée (5-6 septembre)
e
Western Province - Eastern Province
49-14
Blue Bulls - Lions
36-26
FS Cheetahs - Steval Pumas
17-31
Natal - Griquas
18-21
Classement - 1. Western Province, 23 pts, 5 m;
2. Steval Pumas, 18 pts, 5 m; 3. Lions, 15 pts,
5 m; 4. Natal, 14 pts, 5 m; 5. FS Cheetahs, 12 pts,
5 m; 6. Blue Bulls, 10 pts, 5 m; 7. Griquas, 7 pts,
5 m; 8. Eastern Province, 1 pt, 5 m.
Sungoliath - Eagles
20-17
Liners - Black Rams
28-23
Red Hurricanes - Verblitz
19-31
Red Sparks - Steelers
0-31
Classement - 1. Steelers, 13 pts, 3 m;
2. Sungoliath, 12 pts, 3 m; 3. Verblitz, 10 pts, 3 m;
4. Liners, 8 pts, 3 m; 5. Eagles, 7 pts, 3 m; 6. Red
Sparks, 5 pts, 3 m; 7. Black Rams, 2 pts, 3 m;
8. Red Hurricanes, 2 pts, 3 m.
Belgique
Match avancé (6 septembre)
Frameries - Soignies
6-28
Supercoupe de Belgique
Waterloo - Boitsfort
30-0
Coupe européenne Nations
Division 1B
Pologne - Suède
29-17
Consur B
Finale
Colombie - Venezuela
27-10
Petite finale
Pérou - Equateur
24-17
Déjà joués
Colombie - Pérou
56-6
Venezuela - Equateur
68-3
Colombie - Equateur
112-0
Venezuela - Pérou
33-28
● La Colombie succède au Paraguay.
Four-Nations 3e journée
Nouvelle-Zélande - Argentine
À NAPIER - Samedi 9 h 30 - NouvelleZélande bat Argentine 28-9
(13-6). Arbitre : M. Gaüzère (France).
Nouvelle-Zélande : 4E Savea (26e, 43e),
Messam (40e), A. Smith (72e) ; 1T Slade
(72e) ; 2P Barrett (15e), Slade (64e).
Argentine : 3P Sanchez (18e, 32e, 62e).
NOUVELLE-ZELANDE Dagg ; B. Smith,
C. Smith, Nonu, Savea ; (o) Barrett (Slade 55e),
A. Smith (Perenara 73 e) ; McCaw, Read,
Messam (Cane 43e) ; Whitelock (Thrush 27e),
Retallick ; O. Franks (B. Franks 65e), Coles
28 - 9
(Mealamu 65e), Crockett (Moody 58e). Non
entré en jeu : Fekitoa.
ARGENTINE Tuculet ; H. Agulla (Imhoff
65 e ), M. Bosch, Hernandez, Gonzalez
Amorosino ; (o) Sanchez (Iglesias 73e), (m)
Landajo (Cubelli 54e), Fernandez Lobbe,
Senatore (Baez 65e), Leguizamon ; Lavanini,
Galarza (Alemanno 73e) ; Herrera (Tetaz 66e),
Creevy (Cortese 73e), Ayerza (Noguera Paz
65e).
LES BUTEURS Slade : 1T/1, 1P/2 ; Barrett :
0T/3, 1P/2. Sanchez : 3P/3, 0DG/1 ; Gonzalez
Amorosino : 0DG/1.
Et le pied de Steyn trembla...
Les Boks y croyaient. Ils avaient fait le plus dur. Ils menaient de six points à quatre
minutes de la fin du match et avaient résisté, au prix d’efforts monumentaux, à une
ultime opération de pilonnage des avants wallabies sur leur ligne. Ils avaient même
récolté une pénalité qui devait leur donner suffisamment d’air pour tenir jusqu’au
coup de sifflet final, après lequel l’ailier Bryan Habana aurait pu fêter sa centième
sélection par une victoire. Ils y croyaient, et puis le pied de Morné Steyn trembla.
L’ouvreur parisien manqua de trouver la touche sur cette ultime pénalité. La suite
fut terrible : un point de fixation sur la droite du terrain à hauteur de leurs 40 m, un
service à l’intérieur pour Folau repris in extremis, une première passe après contact
lumineuse de celui-ci, suivi d’une deuxième de l’ouvreur Foley pour le centre
Kuridrani qui sert l’ailier Horne à hauteur, lequel ridiculisera les deux derniers
défenseurs sud-africains avant de s’effondrer dans l’en-but, avant que Foley ne
transforme l’essai. Foley, lui, n’a pas tremblé… S. V. ■
Australie - Afrique du Sud
À PERTH - Samedi 12 h 05 - Australie bat
Afrique du Sud 24-23 (11-14). Arbitre :
M. Clancy (Irlande).
Australie : 2E Folau (1re), Horne (77e) ; 1T
(77e), 4P (16e, 27e, 41e, 61e,) Foley.
Afrique du Sud : 1E Hendricks (12e) ; 6P
M. Steyn (6e, 18e, 24e, 44e, 48e, 62e). Carton
jaune : Habana (65e)
AUSTRALIE Folau ; Ashley-Cooper, Kuidrani,
Toomua (Beale 72e), Horne ; (o) Foley, (m) Phipps ;
Hooper (cap.), Palu (Higginbotham 59e), Fardy
(Hodgson 70e) ; Simmons, S. Carter (Horwill
24 - 23
59e) ; Kepu (Alexander 66e), Hanson, Slipper
(Cowan 52e). Non entré en jeu : Man-Rea,
White.
AFRIQUE DU SUD W. Le Roux ; Hendricks,
Serfontein, De Villiers (cap.), Habana ; (m)
M. Steyn, (o) Pienaar ; Coetzee, Vermeulen,
Louw (Lambie 69e) ; Matfield, Etzebeth (De Jager
72e) ; J. Du Plessis (Van der Merwe 66e),
A. Strauss (B. Du Plessis 60e), Mtawarira
(Nyakane 69e). Non entrés en jeu : Hougaard,
Lambie, De Allende.
LES BUTEURS Foley : 1T/2, 4P/4. M. Steyn :
0T/1, 6P/6.
23
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Ovalie Fédérale 1 > 1re journée
Poule 1
Bergerac (d) - Tulle
Bobigny (o) - Libourne
Limoges - Périgueux
Lormont (d) - Montluçon
Nevers (o) - Lille
Classement
1. Nevers
2. Bobigny
3. Limoges
4. Montluçon
5. Tulle
6. Bergerac
7. Lormont
8. Périgueux
9. Libourne
10. Lille
13-20
38-24
34-23
3-10
38-16
Pts
5
5
4
4
4
1
1
0
0
0
J.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
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G.
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1
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Bd
0
0
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0
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1
1
0
0
0
● Les promus, comme on dit familièrement,
ont été renvoyés à leurs chères études. Rien
de dramatique pour Libourne en déplacement du côté de Bobigny. Plus ennuyeux en
revanche pour Bergerac qui baisse pavillon
sur les bords de la Dordogne. Mais si l’on daigne se souvenir du parcours de Tulle l’an
dernier, on se dit que rien n’est perdu pour
les ambassadeurs du Périgord pourpre.
Auteurs de plusieurs coups d’éclat l’an passé, les Montluçonnais sont repartis sur des
bases analogues, au même titre que Nevers.
Après avoir marqué les esprits aux dépens
de Massy en match amical, les Bourguignons
ont de nouveau fait très, très fort en disposant de Lille. Pas mal non plus, l’arrêt-buffet infligé aux Périgourdins par Limoges sur
les bords de la Vienne. Ph. A. ■
CE WEEK-END
Lormont - Libourne (sam. 20h)
Lille - Limoges
Montluçon - Bergerac
Périgueux - Bobigny
Tulle - Nevers
FÉDÉRALE 1B
Bergerac (d) - Tulle
14-15
Bobigny (o) - Libourne
34-6
Limoges - Périgueux
6-16
Lormont - Montluçon
31-23
Nevers (o) - Lille
41-13
Classement - 1. Nevers, 5 pts, 1 m; 2. Bobigny,
5 pts, 1 m; 3. Périgueux, 4 pts, 1 m; 4. Lormont,
4 pts, 1 m; 5. Tulle, 4 pts, 1 m; 6. Bergerac, 1 pt,
1 m; 7. Montluçon, 0 pt, 1 m; 8. Limoges, 0 pt,
1 m; 9. Libourne, 0 pt, 1 m; 10. Lille, 0 pt, 1 m.
Nevers - Lille
À SERMOISE-SUR-LOIRE – Dimanche 15 h 30 - Nevers bat Lille
38-16 (25-16). Arbitre : M. Carrillo (Ile-de-France).
Nevers : 4E Autagavaia (22e, 28e), Bonvalot (38e), Derrieux (77e) ;
3T Duvallet (22e, 38e), Vuillemin (77e) ; 3P Duvallet (7e, 13e, 46e,
49e). Carton blanc : Praud (56e).
Lille : 1E Chkhaidze (4e) ; 1T et 3P (16e, 26e, 40e + 2) Dilhan.
Carton blanc : Maumus (20e).
NERVERS 15. Autagavaia ; 14. Smales, 13. San Martin, 12. Bosch,
11. Bonvalot (22. Derrieux 17e-30e 71e) ; 10. Duvallet (21. Vuillemin 74e),
9. Viazzo (20. Nxumalo 71e) ; 7. Wasserman (5. Praud 66e), 8. Diotallevi,
6. Bastide ; 5. Praud (18. Carpentier 56e), 4. Aurignac (cap.) (19. Geldenhuys
66e) ; 3. Lakepa (23. Colati 61e), 2. Bonet (16. Stolz 54e), 1. Maury
(17. Neel 57e).
LILLE 15. Sylvain Romain ; 14. Ralago (22. Kandé 65e), 13. F. Romain,
12. Ahotaeiloa, 11. Klur ; 10. Dilhan (20. Defives 72e), 9. Billot (20. Defives
38 - 16
20e-24e) ; 7. Leblon (cap.), 8. Chkhaidze, 6. Sordia (17. Garcia 20e31e ; 19. Beaumont 52e) ; 5. Pierre, 4. August (18. Lefèbvre 52e),
3. Pretkowski (23. Jadot 52e), 2. Ringot (16. Noe 60e), 1. Maumus
(17. Garcia 71e).
LES MEILLEURS À Nevers, Maury, Wasserman, Diotallevi, Duvallet,
Bosch, Autagavaia ; à Lille, Dilhan, Leblon.
● Mise à part l’entame, Nevers n’a pas manqué son entrée dans l’exercice 2014-2015. Si les Lillois refroidirent d’entrée un Pré-Fleuri écrasé
de chaleur, ils ne purent, par la suite, que constater les dégâts. Le moindre ballon à disposition des arrières neversoiss mit en exergue la qualité de ces dernières. À l’essai surprise de Chkhaidze, les Jaunets répliquèrent à trois reprises par leurs flèches Autagavaia et Bonvalot.
Le soleil plomba sans doute la seconde période même si chacun des deux
camps s’efforça à faire vivre le cuir. A ce jeu, ce furent les Nivernais qui
terminèrent en boulet de canon. Antoine DESCHAMPS ■
Lormont - Montluçon
A LORMONT - Dimanche 15 heures - Montluçon bat Lormont
10-3 (3-3). Arbitre : M. Crabos (Cote basque-Landes)
Montluçon : 1E Ioannides (45e) ; 1T, 1P (33e) Baldy (33e). Cartons
jaunes : Siepelski (13e), Ramone (80e)
Lormont : 1P Arthaud (43e). Cartons jaunes : Labbé (15e), Persico
(80e).
LORMONT 15. Ferreres (21. Ferrero 62e) ; 14. B. Rouhet, 13. Denolet,
12. Herredia, 11. Duluc ; 10. Arthaud, 9. Roussillon (20. Deguin mt), ;
7. Forgues (cap.) (22. Lafforgue 72e), 8. Beyries, 6. Dinga, (19. Fouquet 56e) ;
5. Porterie, 4. Aisake (18. Persico 68e) ; 3. Ninidze (23. Dhahri 50e),
2. Guerrero, 1. Labbé (16. Hugues 57e).
MONTLUÇON 15. Pszonak ; 14. Catelin, 13. Williams, 12. Perrin,
11. Ioannides (20. Bouhraoua 57e) ; 10. Baldy, 9. Larroque ; 7. Cubizolles
(19. Prunie 79e), 8. Lansade, 6. Berot ; 5. Lombard, 4. Michaux
(18. Cabantous 65e) ; 3. Moreno, 2. Saaoui (17. Ramone mt), 1. Siepelski
Bobigny - Libourne
À BOBIGNY - Samedi 19 heures - Bobigny bat Libourne 38-24
(13-15). Arbitre : M. Robin (Flandres)
Bobigny : 4E Tixier (22e, 51e, 78e), Blot (48e) ; 3T (22e, 51e, 78e),
4P (4e, 9e, 63e, 70e) Daguin. Cartons blancs : Navarro (28e),
Dufrenois (42e). Cartons jaunes : Kopaliani (38e), Ferrer (67e).
Libourne : 8P Guenin (15e, 17e, 20e, 29e, 39e, 44e, 68e, 74e).
Cartons jaunes : Monteil (39e), Kurka (42e).
BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Tixier, 13. Dicka (22. Chazarein 66e),
12. Gomez Lopez, 11. Rivier ; 10. Navarro (20. Pichot 65e) ; 9. Rubio
(21. Razafindrafahatra 68e) ; 7. Colleaux (23. Ferrer 42e-48e ;
17. Favoino 76e), 8. Koss (19. Azor 55e), 6. Auvergnas (cap.), 5. Smidt,
4. Blot (18. Arabat 60e) ; 3. Kopaliani (23. Ferrer 60e), 2. Lalanne
(16. Belloc 60e), 1. Dufresnois (17. Favoino 75e).
LIBOURNE 15. Crabol ; 14. Monteil (22. Carre 49e), 13. Gelade, 12. Fitte,
11. Ryder ; 10. Guenin ; 9. Clarac (20. Sourouille 65e) ; 7. Brignoni
Bergerac - Tulle
Poule 2
3 - 10
(cap.) (23. Modebadze 72e).
LES MEILLEURS À Montluçon, Moreno, Lombard, Berot, Larroque,
Baldy, Williams ; à Lormont, Guerrero, Porterie, Beyries, Dinga, Herredia,
B. Rouhet.
● Les Lormontais redoutaient ce match face à une des grosses écuries de la poule. Leurs doutes étaient bien fondés car les visiteurs
prennent le jeu à leur compte dès l’entame en emballant le match
par leur charnière omniprésente. Lormont en est rendu à défendre
becs et ongles sur l’homme pour annihiler les attaques successives montluçonnaises qui restent stériles. 3-3 à la pause, on ne s’ennuie pas
pour autant, Lormont tente à la reprise de faire jeu égal avec son adversaire mais se fait prendre sur un renversement d’attaque pour encaisser un essai dur à digérer. Malgré une meilleure fin de partie les
Girondins ne parviendront pas à percer le rideau défensif visiteur.
Georges BONHOURE ■
38 - 24
Romans/Isère - Chalon/Saône (d)
19-12
Chambéry - La Voulte-Valence
36-18
Hyères-Carqueiranne (d) - La Seyne
16-18
Mâcon - Aubenas-Vals
33-20
Pierrelatte-St-Paul-Tr.-Châ. - Bourg-en-Br. 10-18
Classement
Pts
1. Chambéry
4
2. Mâcon
4
3. Bourg-en-Br.
4
4. Romans/Isère
4
5. La Seyne
4
6. Hyères-Carqueiranne1
7. Chalon/Saône
1
8. Pier.-St-Paul-Tr.-Châ. 0
9. Aubenas-Vals
0
10. La Voulte-Valence 0
J.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
1
1
1
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0
0
0
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N.
0
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0
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P.
0
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0
0
0
1
1
1
1
1
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0
0
0
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0
0
0
Bd
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0
0
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0
1
1
0
0
0
● Il y a quelques mois encore, deux divisions séparaient Pierrelatte-Saint-Paul-Trois
Châteaux de Bourg-en-Bresse. D’une certaine manière, l’écart s’est maintenu en faveur du dernier nommé, relégué du Pro D2
et appelé à porter haut les couleurs de l’Ain.
Pour le reste, l’expérience a également joué
en faveur de La Seyne-sur-Mer lors du derby au sommet face à Hyères-Carqueiranne.
Chalon-sur-Saône entre dans le vif du sujet en s’inclinant sur les bords de l’Isère
face aux légendaires « Damiers » de la Drôme
alors que Chambéry, proximité du col du
Granier oblige, se lance dans une première
ascension des plus intéressantes. Autre départ en boulet de canon, celui de Mâcon qui
affirme ses ambitions en privant Aubenas
du bonus défensif. Et nettement qui plus
est. Ph. A. ■
À MACON - Dimanche 15 heures - Mâcon bat Aubenas-Vals
33-20 (9-13). Arbitre : M. Marboh (Provence).
Mâcon : 3E Fono (46e), Santallier (51e), Perkins (77e) ; 3T Cachet ;
4P Perkins (7e), Cachet (36e, 40e+3, 67e)
Aubenas-Vals : 2E Andreu (5e), Alvarez (73e) ; 2T Alvarez (5e),
Bourlon (73e) ; 2P Alvarez (2e, 25e). Carton blanc : Pleindoux
(32e). Carton jaune : Merabet (40+3e), Mynhard (61e).
MÂCON 15.Cachet ; 14.Santallier, 13. Mathuriau, 12. Baleinadogo
(Traini 56e), 11. Brunel ; 10. Perkins (20.Solana 81e), 9. Campeggia
(cap.) ; 7. Aguilar, 8. Pommerel ; 6. Fono (Nowicki 74e) ; 5. Spencer,
4. Birembaut (18. Salellas mt) ; 3. Facundo (23. Popescu 52e), 2. Blanchard
(17. Verri 80e+1), 1. Kavidze (16. Popescu 52e).
AUBENAS-VALS 15.Andreu ; 14. Rolland (20. Durif 43e), 13. Verot,
12. Tao (21.Bourlon 18e), 14.Wemama ; 10. Alvarez, 9. Bourliaud (20. Durif
33 - 20
67e) ; 7. Pleindoux, 8. Marut, 6. Braille (23. Basile 43- 47e ;
19. Saussaut 58e) ; 5. Mynhardt (18. Mejean 50e), 4. Taverna (cap.) ;
3. Merabet (23. Basile 78e). 2. Suarez (17. Dorey 56e), 1. Guarez
LES MEILLEURS À Mâcon, Fono, Salellas, Santallier, Aguilar, Blanchard ;
à Aubenas-Vals, Andreu, Alvarez, Braille.
● Des Mâconnais amorphes nous ont infligé une première période
insipide en pointant aux abonnés absents, laissant le ballon à un
adversaire accrocheur et efficace avec Alvarez et Andreu. Malgré
deux cartons, Aubenas vire en tête aux citrons. Salellas revient à la
place de Birembaut et le groupe mâconnais propose mieux quand
les visiteurs semblent sortis du match jusqu’à la pause boisson de
la 67e minute. Entre-temps, deux essais transformés et une pénalité pour l’ASM contre un carton. Dès lors Aubenas fait le forcing pour
le point bonus qu’il entrevoit à la 73e, mais aussitôt effacé par
Perkins. Jean-Luc FERRET ■
Chambéry - La Voulte-Valence
À CHAMBÉRY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat La VoulteValence 36-18 (24-6). Arbitre : M. Vanamandel (Alsace).
Chambéry : 4E Mangione (26e, 40e, 52e) Pongi (68e) ; 2T (40e,
52e), 4P (2e, 6e, 9e, 36e) Decarre. Carton blanc : Husquin (40e).
Cartons jaunes : Garcia (58e), Pongi (77e).
La Voulte-Valence : 2E Bard (45e), Manoa (76e) ; 1T (45e), 2P Bard
(21e, 40e). Carton blanc : Habert (38e). Cartons jaunes :
Camberabero (8e), Balan (29e), Michel (58e).
CHAMBÉRY 15. Decarre ; 14. Klouchi (21. De Beer 66e), 13. Mangione
(22. Husquin 53e), 12. Michelluzzi, 11. Pongi ; 10. Berchesi ; 9. Arthus
(19. Colliat 70e) ; 7. Blanc-Mappaz (20. Gonzalez 57e),
8. Perez-Galeone (18. Rey-Gorrez 64e), 6. Vicente (cap.) ; 5.Venter
(22. Koroilogavatu 60e), 4. Souvent ; 3. J. Garcia. (16. Kartvelishvili 47e),
2.L’Hospital (17. Q. Garcia 47e), 1.Caldaroni (23. Jacquet 47e).
LA VOULTE-VALENCE 15. L. Allegre ; 14. Tamghart, 13. Tuilevuka,
36 - 18
12. Labbi, 11. Bard ; 10. Camberabero ; 9. B. Alcade ; 7. Manta,
8. Manoa (cap.), 6. Pierson (19. Michel 56e) ; 5. Brielle (20. Titia mt),
4. Passaportis ; 3. Crozat, 2. Asensi, 1. Balan (17. Gouagout mt).
LES MEILLEURS À Chambéry, Mangione, Decarre, Vanter ; à La
Voulte-Valence, Bar, Passaportis.
● Les Chambériens ont gagné largement leur premier match officiel
de la saison. Ce n’est que justice tant la domination des Savoyards
fut grande, même si les Drômois ont privé les locaux du bonus offensif dans les dix dernières minutes. Leur capitaine Manta marquait leur
deuxième essai, perçant la défense chambérienne suite à une pénaltouche et un maul bien construit. La chaleur avait eu plus d’effet sur
les locaux qui ont produit beaucoup de jeu, avec une défense compacte et une attaque efficace, dont Mangione fut le finisseur et
Decarre l’artificier. Paul RAGINEL ■
Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteax - Bourg-en-Bresse
A TRICASTIN - Dimanche 15 heures - Bourg-en-Bresse bat
Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux 18-10 (3-3). Arbitre :
M. Brayelle (Île-de-France).
LES MEILLEURS À Bobigny, Tixier, Daguin, Colleaux, Blot ; à Libourne,
Correia, Guenin, Rongerias.
Bourg en Bresse : 6P Kotze (2e, 47e, 53e, 58e, 67e et 78e)
Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux : 1E Bonin (62e) ; 1T, 1P
(40e) Gomez. Carton jaune : Chabanne (60e).
13 - 20
FÉDÉRALE 1B
Romans/Isère (o) - Chalon/Saône
41-6
Chambéry (o) - La Voulte-Valence
40-7
Hyères-Carqueiranne - La Seyne
3-12
Mâcon (d) - Aubenas-Vals
10-14
Pierrelatte-St-Paul-Trois-Châ. (o) - Bourg-enBr.
39-7
Classement - 1. Romans/Isère, 5 pts, 1 m;
2. Chambéry, 5 pts, 1 m; 3. Pierrelatte-St-PaulTrois-Châ., 5 pts, 1 m; 4. La Seyne, 4 pts, 1 m;
5. Aubenas-Vals, 4 pts, 1 m; 6. Mâcon, 1 pt, 1 m;
7. Hyères-Carqueiranne, 0 pt, 1 m;
8. Bourg-en-Br., 0 pt, 1 m; 9. La Voulte-Valence,
0 pt, 1 m; 10. Chalon/Saône, 0 pt, 1 m.
Mâcon - Aubenas-Vals
(21. Labarere 55e), 8. Rongerias (cap.), 6. Williamson (19. Ghaouti 60e) ;
5. Vervoort, 4. Kurka (18. Mene 55e) ; 3. Ryan (17. Pitton 58e), 2. Granier
(16. Porte 55e), 1. Correia (23. Dubernet 68e).
● Face au promu libournais, Bobigny se devait de réussir son entame de saison à domicile. Forts d’une mêlée surpuissante, les
Girondins ont très souvent mis au supplice les avants locaux. Malgré
le manque de munitions, les Balbyniens ont réussi à faire parler la
vitesse d’exécution de leurs arrières en marquant quatre essais avec
mention spéciale à l’ailier Tixier auteur d’un hat-trick. Libourne ne parviendra à meubler le score que par la botte de son ouvreur sans pouvoir prendre à défaut la défense locale. Une première victoire des Rouge
et Noir synonyme d’espoir pour la suite. Alain SAUDIN ■
CE WEEK-END
Aubenas-Vals - Hyères-Carqueiranne
Bourg-en-Bresse - Romans/Isère
Chambéry - Chalon/Saône
La Seyne - Pierrelatte-St-Paul-Trois Chateaux
La Voulte-Valence - Mâcon
PIERRELATTE-SAINT-PAUL-TROIS-CHÂTEAUX 15. Seville ;
14. Bonin (Waldberger 77e), 13. Tormo (Surel 67e), 12. Mendes-Tavares,
11. Timoteo ; 10. Gomez, 9. Chabanne (Arnaud 75e) ; 7. Barrera Howarth,
8. Pourret, 6. Duchaud ; 5. Alarcon (Ferdinand 74e), 4. Flouret ; 3. Gelantia
(Didier 74e), 2. Zanini (cap.) (Cotta 74e), 1. Lafuye
BOURG-EN-BRESSE 15. Stott (Perret 44e) ; 14. Dingley, 13. Frenet
(cap.), 12. Cailleaud, 11. Lecler ; 10. Kotze, 9. Maiquez (Le Bourhis 62e) ;
7. L. Mondoulet (Buatier 62e), 8. Vailloud, 6. Bornuat ; 5. Giraud
(Dufour 15e-25e ; 80e), 4. J. Mondoulet ; 3. Acosta (Harmse 53e-80e),
10 - 18
2. Franklin (Deliege 62e), 1. Drancourt (Decoux 32e).
LES MEILLEURS À Bourg-en-Bresse, Vailloud, Kotze, Frenet ; à
Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux, Lafuye, Barrera Howarth, Mendes
Tavares et Bonin.
● Le menu proposé aux Tricastins en ouverture de ce championnat
était copieux avec la réception de Bourg-en-Bresse, fraîchement relégué de Pro D2. Les Drômois, promus, l’avaient annoncé, gagner à la Cité 3
ne serait pas chose facile. Les Bressans en ont fait l’expérience, s’imposant 18-10, face à une équipe qui n’a pas à rougir de sa prestation.
Une belle résistance qui aurait merité un point de bonus défensif. Car
si les visiteurs ont tenu le ballon, les Drômois ont livré un combat de
tous les instants, faisant douter leurs adversaires jusqu’au bout.
Corentin VAISSIERE ■
Hyères-Carqueiranne - La Seyne-sur-Mer
16 - 18
● Plus de 2000 personnes s’étaient déplacées sur la pelouse de
Gaston-Simounet pour le premier match en Fédérale 1 de Bergerac.
Mais les locaux ont souffert face à des Tullistes aguerris à ce niveau de la compétition. Des Corréziens qui se sont tout de même
fait peur en fin de match. Tout fut, en fait, une question de discipline, et c’est là que l’expérience corrézienne s’est faite sentir. Dix
minutes à peine s’étaient écoulées, que le buteur tulliste Papon avait
déjà eu l’occasion de s’essayer à quatre reprises face aux perches.
S’il ne réussissait que deux tentatives, son équipe prenait un avance
que l’on pensait définitive, jusqu’à l’essai Broudiscou qui, s’il ne
conduisait pas à la victoire, récompensait au moins la courageuse prestation des locaux. ■
À HYÈRES - Dimanche 15 heures - La Seyne-sur-Mer bat
Hyères-Carqueiranne 18-16 (12-6) Arbitre : M.Courbier
(Pays catalan).
8. Capdeillayre (cap.), 6. Willem (19. Bidard 21e) ; 5. Archimbeau
(18. Charlier 58e), 4. Sénac ; 3. Ramel (17. Bodere 51e), 2. Carrat
(16. Feldis 59e), 1. Calais (23. Kervarec 59e).
La Seyne-sur-Mer : 6P Arniaud (17e, 26e, 32e, 35e, 58e, 71e).
Carton jaune : Sénac (60e).
Hyères-Carqueiranne : 1E Jagr (64e) ; 1T, 3P (5e, 11e, 44e) Le
Guevel. Cartons jaunes : Human (20e), Vial (80e).
LES MEILLEURS À La Seyne-sur-Mer, Arniaud, Capdellayre, Sénac,
Ormea, Viard ; à Hyères-Carqueiranne, Le Guevel, Le Corvec, Seguin,
Jagr.
HYÈRES-CARQUEIRANNE 15. Chouquet (22. Oderda 73e) ; 14. Jagr,
13. Sililo, 12. Human (21. Halse 69e), 11. Quinon ; 10. Latapie,
9. Le Guevel ; 7. Le Corvec (cap.), 8. Ameur (19. Boulay 51e), 6. Poquet
(20. Plantade 61e) ; 5. Van Jaarsveld (18. Gachechiladze 61e),
4. Seguin ; 3. Schonenberger (23. Vial 65e), 2. Piraux (16. Fouque
65e), 1. Cazes (17. Gaskin 65e).
LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Mouchel (20. Santolini 64e),
13. Pouilles, 12. Viard, 11. Horb ; 10. Arniaud, 9. Delmonte ; 7. Ormea,
● L’expérience seynoise a fini par payer. Pourtant, le promu HyèresCarqueiranne a pu se croire en mesure de remporter ce derby varois. Après avoir effectué une bonne entame (6-0, 17e) obligeant La
Seyne à se mettre à la faute, les locaux ont payé cash leur indiscipline et leur position en mêlée, perrmettant aux Seynois de virer en
tête à la pause (6-12). En seconde période, profitant d’une belle
moisson dans l’alignement, le promu a pu envoyer Jagr à l’essai
(16-14, 64e). Mais la Seyne a su accélérer au bon moment et Arniaud
a pu faire la différence. Pierre SAVIDAN ■
34 - 23
Romans-sur-Isère - Chalon-sur-Saône
19 - 12
À LIMOGES - Samedi 19 heures - Limoges bat Périgueux
34-23 (17-6). Arbitre : M. Castel (Centre).
5. Hikila, 4. Berrino ; 3. Etchegaray (23. Le Picaut 68e), 2. Campergue
(16. Le Guen 48e), 1. Guion (17. Legras 52e).
4. Genevois ; 3. Haurie (17. A. Martin 66e), 2. Tukafa (16.Juillet 60e),
1. Wende (23. Wey 60e).
Limoges : 4E Moulinjeune (9e), Fabrègue (16e), Biscay (44e,
53e) ; 4T, 2P (14e, 47e) Fenner.
Périgueux : 2E de pénalité (67e, 79e) ; 2T, 3P (19e, 37e, 52e)
Bourgeois.
LES MEILLEURS À Limoges, Pautard, Biscay, Fabrègue, Leite,
Moulinjeune ; à Périgueux, Legras, Berrino, Costanzo.
À ROMANS-SUR-ISÈRE - Samedi 18 h 30 - Romans-sur-Isère
bat Chalon-sur-Saône 19-12 (9-6). Arbitre : M. Ducouret
(Midi-Pyrénées).
À BERGERAC - Samedi 18h30 - Tulle bat Bergerac 20-13
(14-6). Arbitre : M. Dufort (Côte basque-Landes)
Tulle : 1E Rosoline (29e) ; 4P (7e, 10e, 35e, 59e), 1DG (79e)
Papon. Carton blanc : Demoulin (40e+3).
Bergerac : 1E Broudiscou (73e) ; 1T Farmer ; 2P Boudot (20e,
35e). Carton blanc : Petrichei (28e).
BERGERAC 15. Ezyiar ; 14. Poey, 13. Xiffre (Bargoza 60e), 12. Denêtre,
11. Marty ; 10. Farmer, 9. Boudot (Bertin mt) ; 7. Casagrande,
8. Broudiscou, 6. Borderie ; 5. Sallaberry, 4. Petrichei ; 3. Gabelia
(Ouali mt), 2. Sisombath, 1 Zaabra (Jgenti mt).
TULLE 15. Naves ; 14. Noailhac (Couturier, 2e), 13. Rebotton,
12. Vialle, 11. Lagnoux (Lecareux 61e) ; 10. Papon, 9. Farfart ;
7. Domingo, 8. Balthazar (Lecalvez 66e), 6. Azoulay ; 5. Demoulin,
4. Peyrat (Lafont 75e) ; 3. Moala (Menabdishvili 56e), 2. Lozupone
(Pouget 45e), 1. Rosolini (Harbut 47e),
Limoges - Périgueux
LIMOGES 15. Fenner ; 14. Atayi (21. Urjukashvili 68e), 13. Gervais,
12. Rifleu, 11. Moulinjeune ; 10. Durcan, 9. Leite (22. Faltrept 65e) ;
7. Biscay (23. Martins 64e-75e ; 19. Brachet 75e), 8. Fabrègue,
6. Chaouch (20. Fierro 50e) ; 5. Samisoni, 4. Chabrier ; 3. Seuteni
(23. Martins 75e), 2. Pautard (16. Viozelange 65e), 1. Pétin (17. Rai
65e).
PÉRIGUEUX 15. Peyret ; 14. Laffitte, 13. Manteaux, 12. J. Brethous
(21. Tallet 52e), 11. Barthé ; 10. Bourgeois (cap.), 9. Hueber
(20. Chapon 45e-50e) ; 7. Costanzo, 8. Reinhard (19. Cros 48e), 6. Donnars ;
● Limoges a fait parler le réalisme pour démarrer du bon pied sa
saison devant Périgueux. Les Limougeauds ont construit leur succès en s’appuyant sur une défense intraitable et un bel opportunisme qui ont causé la perte des Périgourdins, menés 17-6 à la pause
après un exploit individuel de Moulinjeune et un contre de quatrevingts mètres conclu par Fabrègue. Le score gonfla encore au retour
des vestiaires puisqu’un doublé de Biscay mit l’USAL sur la voie du
bonus offensif (34-9, 53e). Un bonus que Périgueux, dans le sillage
d’un pack dominateur, s’appliqua à annihiler dans une fin de partie
à son avantage. Jean-François DARTHOUX ■
Romans-sur-Isère : 1E Soqeta (55e) ; 1T, 4P (2e, 21e, 40e, 45e)
Vernissat.
Chalon-sur-Saône : 4P Paquelet (11e, 27e, 54e, 70e)
ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14. Vernissat, 13. Thevenot
(21.Lacour 52e), 12. Lotito, 11. Besson (22. Terchi 58e) ; 10.Quinnez,
9.Quiniou (20. Servien 70e) ; 7. Loutongo (19. Loursac 44e ; 5. Talasinga 77e),
8. Soqeta (18. Souquet 15e-18e), 6. Bezert ; 5. Talasinga (18. Souquet 56e),
4. Verschelden ; 3. Ruyssen (17. Schiano de Cola 31e), 2. Testa, 1. Baffou
(23. Scapaticci 52e)
CHALON-SUR-SAÔNE 15. Paquelet ; 14. Jeuvrey, 13. Renaud,
12. Grimaud, 11. Marot ; 10. Catinot (20. Lopez-Herrero 75e), 9. Achahbar ;
7. Bayle (21. J. Martin 55e), 8. Pelizzari (19. Duhin 64e), 6.Takai ; 5. Naude,
LES MEILLEURS À Romans, Verschelden, Soqeta, Testa, Dupont,
Lacour ; à Chalon-sur-Saône, Paquelet, Pellizzari.
● Les Damiers n’ont pas manqué leur premier rendez-vous à Guillermoz.
Face à des Chalonnais athlétiques, ils ont eu du mal à élever le rythme
en première période. Les visiteurs s’attelaient à ralentir le jeu. Les deux
équipes s’en remettaient alors à leurs buteurs respectifs, Vernissat et
Paquelet. En seconde période, les Romanais, en plusieurs fois, acculaient
leurs adversaires dans leur camp. Ils prenaient des iniatives sur des
relances à l’instar de Dupont. Et étaient récompensaient de leurs efforts
par Soqeta. À la 55e minute, après plusieurs temps de jeu, le troisième
ligne romanais s’arrachait pour inscrire l’unique essai de la rencontre.
Malgré une nouvelle pénalité de Paquelet, Chalon ne pouvait inquiéter Romans dans les dernières minutes. Denis RAVANELLO ■
24 Fédérale 1 1re journée
Poule 3
Langon - Tyrosse (d)
Saint-Nazaire (o) - St-Sulpice/Lèze
Soyaux-Angoulême - Cognac
St-Jean-de-Luz - Rodez
Vannes - Castanet
Classement
Pts
1. Saint-Nazaire
5
2. Soyaux-Angoulême 4
3. Rodez
4
4. Vannes
4
5. Langon
4
6. Tyrosse
1
7. St-Jean-de-Luz
0
8. Castanet
0
9. Cognac
0
10. St-Sulpice/Lèze
0
J.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
G.
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
17-10
45-14
26-13
13-22
21-12
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
Bo
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Bd
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
● D’aucuns s’attendaient à un derby hyperserré entre Cognaçais et coalisés d’Angoulême
et de Soyaux. Pourtant, il n’y a pas eu photo sur la ligne d’arrivée puisque le promu finit à huit longueurs du point de bonus défensif. Autre performance significative, celle
de Rodez, tombeur de Saint-Jean-de-Luz.
L’an passé déjà, les Aveyronnais avaient fait
des misères aux Basques du littoral. Rebelote
en quelque sorte. Satisfecit également pour
Langon, qui, du fait de la mise en application du nouveau barème, fait rentrer son
hôte tyrossais « bredouille ». Enfin, le remake ovale d’« Il était une fois dans l’Ouest »
n’a pas fait le bonheur des cinéphiles de
Haute-Garonne. Si Castanet a bien résisté
dans le Golfe du Morbihan, Saint-Sulpice,
lui, a essuyé les plâtres dans le haut-lieu de
la construction navale. Ph. A. ■
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
CE WEEK-END
Castanet - Langon
Cognac - St-Jean-de-Luz
Rodez - Saint-Nazaire
Tyrosse - Soyaux-Angoulême
Vannes - St-Sulpice-sur-Lèze
Poule 4
FÉDÉRALE 1B
Classement
Pts J. G. N. P. Bo Bd
1. Auch
4 1 1 0 0 0 0
2. Valence-d'Agen
4 1 1 0 0 0 0
3. Bagnères-de-Bigo. 4 1 1 0 0 0 0
4. Aix-en-Pro.
2 1 0 1 0 0 0
5. Mauléon
2 1 0 1 0 0 0
6. Blagnac
2 1 0 1 0 0 0
7. Graulhet
2 1 0 1 0 0 0
8. Agde
1 1 0 0 1 0 1
9. Oloron
1 1 0 0 1 0 1
10. Lannemezan
0 1 0 0 1 0 0
Agde (d) - Bagnères-de-Bigo.
Graulhet - Blagnac
Lannemezan - Auch
Mauléon - Aix-en-Pro.
Valence-d'Agen - Oloron (d)
Langon - Tyrosse (d)
27-24
Saint-Nazaire (d) - St-Sulpice/Lèze
21-23
Soyaux-Angoulême - Cognac (d)
28-26
St-Jean-de-Luz (o) - Rodez
68-0
Vannes - Castanet
3-16
Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 5 pts, 1 m;
2. Castanet, 4 pts, 1 m; 3. Langon, 4 pts, 1 m;
4. Soyaux-Angoulême, 4 pts, 1 m ;
5. St-Sulpice/Lèze, 4 pts, 1 m; 6. Saint-Nazaire,
1 pt, 1 m; 7. Cognac, 1 pt, 1 m; 8. Tyrosse, 1 pt,
1 m; 9. Vannes, 0 pt, 1 m; 10. Rodez, 0 pt, 1 m.
9-12
9-9
13-26
18-18
13-9
● Les augures avaient prévenu leur petit
monde dans ces mêmes colonnes. Bagnères,
le Bagnères de Marc Dantin et Patrick
Bentayou, c’est du solide. Le promu agathois
l’a vérifié à ses dépens. Dans le genre «costaud de chez costaud», Auch et Valenced’Agen ne donnent pas leurs parts respectives aux chiens non plus. Les Gascons ont
surclassé Lannemezan alors que les Tarnet-Garonnais ont repoussé les assauts oloronais. Chose assez rare, deux matchs nuls
ont couronné cette journée inaugurale.
Mauléon, une nouvelle fois héroïque, a tenu
tête au favori aixois sur les bords de saison.
De leur côté, les protagonistes du seul derby midi-pyrénéen de ce premier acte ont lutté à armes égales. La bonne opération est
toutefois à mettre à l’actif des visiteurs
Blagnacais. Ph. A. ■
Saint-Nazaire - Saint-Sulpice-sur-Lèze
45 - 14
À SAINT-NAZAIRE - Dimanche 15 heures - Saint-Nazaire bat
Saint-Supice sur Lèze 45-14 (24-7). Arbitre : M. Praderie (Cote
basque-Landes).
9. Dejean (cap.) ; 7. Fourthiès, 8. Péréa (18. Galetto mt), 6. Destara ;
5. Lecornu (23. Pons 47e), 4. Faure ; 3. Perles, 2. Menhegel (17. Wiecorec
51e), 1. Sahli (16. Labat mt).
Saint-Nazaire : 6E de pénalité (29e, 69e), Hulme (2e), SanchèsPereira (38e), Parriel (77e), Lepage (80e) ; 6T, 1P (14e) Dorbeaux.
Saint-Sulpice-sur-Lèze : 2E Carpégianno (34e), Galetto (50e) ; 2T
Rouillon. Carton blanc : Roquebert (63e). Carton jaune : Lecornu
(11e).
LES MEILLEURS À Saint-Nazaire, Hulme, Rabaj, Parriel, Dorbeaux,
Veuillet, Sanchès-Pereira ; à Saint-Sulpice-sur-Lèze, Boyer, Rouillou,
Capegianno.
Bagnères-de-Bigorre : 4P Malagarudzé (12e, 40e), Bats (56e,
68e). Carton jaune : Brua (43e).
Agde : 3P Abela (10e, 43e, 58e). Carton blanc : Delhoume (72e).
Carton jaune : Ferret (45e).
● Pour cette première sortie à domicile, le SNRLA avait besoin de se
rassurer. Objectif atteint avec un pack solide emmené par un très bon
Hulme. Les six essais inscrits par les Nazairiens sont là pour le prouver,
les locaux ont dominé leur sujet même s’il s’agit de six essais avec zéro passe. De leur côté, les visiteurs ont essayé de faire illusion mais il est
évident que cette équipe de Saint-Sulpice n’a (pour l’instant) pas le niveau de la Fédérale 1. Jamais les visiteurs n’ont inquiété des locaux qui
ont récité un rugby minimaliste mais diablement efficace. Les 2 000 spectateurs présents n’en demandait pas plus. Gilles DAVID ■
AGDE 15. Brun (22. Pereira 52e) ; 14. Ortega, 13. Haghedooren,
12. Janik, 11.Tognaccini ; 10. Abela, 9. Solis (20. Caussé 46e) ; 7.
Hiéronimus, 8. Balhoul, 6. Chabaud (19. Ortin 63e), 5. Su’a (21. Carence
40e), 4. Changeat ; 3. Parmène (16. Auque 40e, 18. Isidro 72e), 2. Ferret,
1. Villaz (17. Delhoume 19e).
BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Vignes ; 14. Jourdan, 13. Dubarry,
12. Malaguradzé, 11. Dumestre ; 10. Bats, 9. Arnauné ; 7. Geledan
(19. Pène 28e), 8. Bonnecarrère, 6. Bonan, 5. Pettigianni (18. Gumez
55e), 4. Brua (23. Szabo 35e), 3. Sayman, 2. Panbrun (16. Chaubard
SAINT-NAZAIRE 15. Canivet ; 14. Margueray, 13. Coisy (22. Haentjens
77e), 12. Bellestre, 11. Bolis (21. Lebreton 77e) Lebre ; 10. Dorbeaux (cap.),
9. Pourchasse (20. Fornier 51e) ; 7. Veuillet, 8. Rabaj (19. Lepage 70e),
6. Troadec ; 5. E.Gauché, 4. Hulme (18. Diakité 70e) ; 3. Ney, 2. SanchèsPereira (16. Parriel mt), 1. Drogon.
SAINT-SULPICE-SUR-LÈZE 15. Rouillon ; 14. Juberviol, 13. Roquebert
(20. Claux 46e), 12. Louefife (21. Séguier 69e), 11. Carpegianno ; 10. Boyer,
Soyaux-Angoulême - Cognac
26 - 13
CE WEEK-END
Auch - Valence-d’Agen (sam. 18 h 30)
Aix-en-Provence - Agde
Bagnères-de-Bigorre - Graulhet
Blagnac - Lannemezan
Mauléon - Oloron
FÉDÉRALE 1B
Agde - Bagnères-de-Bigo. (o)
0-19
Graulhet - Blagnac
0-26
Lannemezan - Auch
20-30
Mauléon - Aix-en-Pro.
14-29
Valence-d'Agen (d) - Oloron
10-15
Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 5 pts, 1 m;
2. Blagnac, 4 pts, 1 m; 3. Aix-en-Pro., 4 pts, 1 m;
4. Auch, 4 pts, 1 m; 5. Oloron, 4 pts, 1 m; 6.
Valence-d'Agen, 1 pt, 1 m; 7. Lannemezan, 0 pt, 1
m; 8. Mauléon, 0 pt, 1 m; 9. Agde, 0 pt, 1 m; 10.
Graulhet, 0 pt, 1 m.
Agde - Bagnères-de-Bigorre
À AGDE - Dimanche 15 heures - Bagnères-de-Bigorre bat Agde
12-9 (3-6). Arbitre : M. Simon (Côte d’Azur).
9 - 12
70e), 1. Simon (17. Miro 40e).
LES MEILLEURS À Bagnères-de-Bigorre, Panbrun, Brua, Bats, Bonan ;
à Agde, Chabaud, Ferret, Changeat, Abela, Tognacinni, Delhoume.
● Ce fut un duel de buteurs, chaque équipe prenant tour à tour l’avantage. À ce jeu, ce sont les Bigourdans qui firent la différence. Les
Languedociens commirent trop de fautes (dix-huit pénalités concédées contre dix aux Bagnérais). S’est rajouté un gros problème en mêlée. Agde étant décimé par les absences des piliers droits géorgiens,
c’est Villaz, gaucher et relevant de blessure, qui tint avec courage la
droite de la mêlée jusqu’à ce qu’il sorte sur blessure. La règle de la carence fut alors appliquée avec la sortie du puissant Su’a. Mêlées simulées donc, et Agde en infériorité numérique subit des groupés pénétrants, sources de pénalités. La fin du match était pourtant à l’avantage
des Maritimes mais il manquait toujours une étincelle pour franchir une
défense bien en place. Henri GEOFFROY ■
Graulhet - Blagnac
9-9
À ANGOULÊME - Dimanche 16 heures - Soyaux-Angoulême
bat Cognac 26-13 (16-3). Arbitre : Me Bigaran (Midi-Pyrénées).
5. Cosson (18.Couvret 49 ), 4. Bray ; 3. Millet (17.Negrotto 49 ), 2.
Richard, 1. Javelaud (16.Foulquier 70e).
À GRAULHET - Dimanche 15 heures - Graulhet fait match nul
avec Blagnac 9-9 (6-6). Arbitre : M. Cormier (Limousin).
5. Dachary (18. Pradel 63e), 4. Sirbe ; 3. Nuesto-Fotso (21. Punch 50e),
2. Piffero (17. Sentous 75e), 1. Raynaud (16. Martin 54e).
Soyaux-Angoulême : 3E Laulhé (20e), Wieprecht (47e, 58e) ; 1T
(20e), 3P (5e, 35e, 40e + 3) Duca. Cartons jaunes : Mareuil (32e),
Malafosse (78e).
Cognac : 1E Kanté (55e) ; 1T (55e), 2P (2e, 45e) Tardy. Carton
blanc : Couvret (77e). Carton jaune : Lafite (32e).
LES MEILLEURS À Soyaux-Angoulême, Larrieu, Daures, Laulhé,
Ayestaran, Wieprecht ; à Cognac, Kanté, Aguillera, Javelaud
Graulhet : 3P Dumont (9e), Bille (30e, 67e). Carton blanc : Lagikula
(35e). Carton jaune : Micalef (71e).
Blagnac : 3P Fuertès (11e, 35e, 56e). Carton blanc : Raynaud
(38e). Carton jaune : Piffero (71e).
LES MEILLEURS A Graulhet, Buéno, Avarguez, Icher, Barthélémy ; à
Blagnac, Dachary, Vachon, Sourouille, Lyet.
SOYAUX-ANGOULÊME 15. Wieprecht ; 14. Matalau (21.Christophe
68e), 13. Chabat, 12. Roger (20.Ric 57e), 11. Louvet ; 10. Duca (22.Vletter
43e), 9. Ayestaran ; 7. Daures, 8. Larrieu, 6. Laulhé ; 5. Wognitsch
(18.Horn 57e), 4. Gay (19.Malafosse 75e) ; 3. Stastny (23.Boutemane
mt), 2. Mareuil (16.Veniat 57e), 1. Paquet (17.Bousquet 57e).
COGNAC 15. Séré ; 14. Kiaska, 13. Aguillera (22.Alerte 51e), 12.
Lafite, 11. Graulout ; 10. Gatuingt (21.Vergnaud 61e), 9. Tardy ; 7.
Kanté, 8. Baudin (23.Martin 75e), 6 Letellier (19.Pompermeir 49e) ;
Saint-Jean-de-Luz - Rodez
À SAINT-JEAN-DE-LUZ - Dimanche 15 h 15 - Rodez bat SaintJean-de-Luz 22-13 (6-16). Arbitre : M. Coussan (ArmagnacBigorre).
Rodez : 1E Pallares (20e) ; 1T, 5P Boscus (7e, 12e, 27e, 41e, 72e).
Carton jaune : Favre-Trosson (50e).
Saint-Jean-de-Luz : 1E Bordagaray (54e) ; 1T, 2P (6e, 15e) Irazoqui.
Cartons jaunes : Deboaisne (50e), Pages (62e), Bajja (76e).
SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Acedo ; 14. Bordagaray, 13. Irazoqui,
12. Deboaisne (23. Albistur 60e), 11. Etcheverrigay (22.David 63e) ;
10. Ibarduru, 9. Alliot (20. Roige 53e) ; 7. Goya, 8. Elissalde (17. Tescher
60e), 6. Da Costa ; 5. Swanepoel, 4. Elghoyen, 3. Dupont (19. Sonet 60e),
2. Didillon (16. Edwards 47e), 1. Nerocan.
RODEZ 15. Aiuta ; 14. Favre-Trosson, 13. Pallares, 12. Bertrand
(21. Pratmarty (57e), 11.Garcia ; 10. Boscus, 9. De Barros (20. Molinié
74e) ; 8. Auréjac, 7. Pages, 6. Jean-Etienne (19. Fabre 58e), 5. Bajja,
Vannes - Castanet
e
e
● Pour sa première prestation en Fédérale 1, et surtout dans le derby de la Charente, Soyaux-Angoulême n’a pas failli. Meilleurs en
conquête et faisant parler la puissance de leurs avants, ils se sont
logiquement imposés. Trois essais de Laulhé et Wieprecht sont
venus concrétiser leur domination. Les Cognaçais marquaient de
leur côté un seul essai qui privait les Angoumoisins du bonus offensif. Dans un match engagé comme peut l’être un derby, mais toujours correct, Soyaux-Angoulême, sur la dynamique de la saison
dernière, a montré de réelles possibilités. Les joueurs ont déjà
pris leurs marques et répondu présent physiquement. JeanFrançois CHRÉTIEN ■
13 - 22
4. Lacroix (18. Blondin 56e) ; 3. Boyadjis (17. Moretto 62e), 2. Esteriola
(16. Hollet 56e), 1. Abadie (23. Rocca 62e).
LES MEILLEURS À Saint-Jean-de-Luz, Bordagaray, Acedo, Ibarduru ;
à Rodez, Boscus, Auréjac, Bajja, Burtila.
Auch : 2E Naikadawa (42e), Thierry (56e) ; 2T, 4P (8e, 28e, 31e,
40e) Lagardère. Carton jaune : Naikadawa (12e).
Lannemezan : 1E Cazenave (67e) ; 1T, 2P (12e, 36e) Dasque.
Carton blanc : Etcherbault (21e).
LES MEILLEURS A Auch, le pack, Lagardère, Ford ; à Lannemezan,
Plo, Viau, Doumenjou, Cazenave.
● Saint-Jean-de-Luz a ouvert sa saison par une défaite contre Rodez
battu dans les impacts et souvent impuissant dans les remontées de
balle. La raison : une défense agressive des visiteurs qui ont su imposer leur puissance et leur détermination. Le seul essai du match est
d’ailleurs l’illustration de cet état d’esprit avec un groupe aveyronnais poussant Pallares à l’en-but. Le buteur Boscus a ajouté sa griffe
alors que son homologue Irazoqui a été moins en réussite manquant
de précision sur des points déterminants. La seconde mi-temps, marquée de trois cartons jaunes contre Rodez, n’a pas permis aux locaux
d’exploiter cet avantage numérique. Saint-Jean-de-Luz qui pleure,
Rodez qui rit, la saison est lancée. Stéphane HUREL ■
21 - 12
Vannes : 2E Platon (1re), Paagalua (15e) ; 1T Olivier (15e) ; 3P
Olivier (80e, 21e), Mistura (80e+2).
Castanet : 2E Ducousso (37e), Vaysse (62e) ; 1T Vernetti (37e).
● Avec seulement un seul match de préparation, le RC Vannes a soufflé le chaud et le froid hier pour son entrée en championnat. Vingtcinq premières minutes d’un rugby léché avec deux essais à la clé
avant de succomber au rythme imposé par les banlieusards toulousains. Le retour à 15-7 à la pause (essai de Ducousso) aurait dû être
un avertissement sans frais. Mais les Bretons retombèrent dans certains de leurs travers en seconde période, malgré une entame intéressante mais stérile. La lutte d’influence trouva son épilogue dans les dix
dernières minutes. Privé d’une pénalité sur une mêlée superbement enfoncée, sanctionné deux fois sur des fautes vannetaises, Castanet, la
rage au cœur, laissait le RCV construire sa victoire, pas illogique au demeurant, mais terriblement laborieuse sur la fin. Castanet repartait
même les mains vides après avoir un instant cru en une victoire. Un comble. Didier LE PALLEC ■
À LANGON - Samedi 18 heures - Langon bat Tyrosse 17-10 (7-3).
Arbitre : M. Bruyère (Pays de Loire).
Langon : 2E Lauseille (10e), Andrieux (57e) ; 2T, 1P (52e) Dulong.
Carton blanc : Cabannes (39e). Carton jaune : Berthélémy (78e).
Tyrosse : 1E Dubert (70e) ; 1T Lacoste ; 1P Saore (8e). Cartons jaunes : Durquet (47e), Khan (78e).
LANGON 15. Pampouillle ; 14. Beauvalon (22. Blondet 56e), 13. Lacaze,
12. Raillard (21. Chiarandini), 11. Balangue ; 10. Dulong, 9. Cabannes
(20. Inda 50e) ; 7. Lauseille (18. Gach 48e), 8. Dessis, 6. Berthélémy ;
5. Andrieux, 4. Malterre (19. Gérard 53e) ; 3. Baquet (17. Alvarez Egana
63e), 2. Cazalot (16. Bellambre 65e), 1. Audignon (23. Badel 53e).
TYROSSE 15. Albaladejo ; 14. Durquet, 13. Rouge, 12. Descazeaux
(21. Lacoste 72e), 11. Dechavanne (22. Hirigoyen 43e) ; 10. Argel,
9. Savre (20. Dubert 50e) ; 7. Gayon, 8. Sainte-Croix (cap.), 6. Samson
(18. Vivensang 40e) ; 5. Veeckman, 4. Khan ; 3. Attia (17. Prieto 64e),
13 - 26
À LANNEMEZAN - Dimanche 16 heures - Auch bat Lannemezan
26-13 (12-6). Arbitre : M. Rouquié (Midi-Pyrénées).
LES MEILLEURS À Vannes, Paagalua, Phélipponneau, Grobler, Delangle ;
à Castanet, Vaysse, Cazabat, Edmond-Samuel.
Langon - Tyrosse
Lannemezan - Auch
4. Teriitahoia (18.Magnes 51e) ; 3. Burtila (16. Cromie 67e), 2. Larrieu
(17. Theron 73e), 1. Martinet (23. Donadze 55e).
À VANNES - Dimanche 15 heures - Vannes bat Castanet 21-12
(15-7). Arbitre : M. Desvaux (Normandie).
VANNES 15. Platon ; 14. Duplenne, 13. Paagalua (22. Mistura 57e),
12. Burgaud, 11. Omondi ; 10. Olivier, 9. Payen (cap) ; 7. Brazier, 8. Stoltz,
6. Bourdrel (19. Cochereau 51e), 5. Lagioiosa (18. De Bruin 60e), 4. Delangle ;
3. Pacheco (16. Loubéry 51e), 2. Grobler, 1. Phélipponneau (17. Garcia
56e).
CASTANET 15. Vernetti ; 14. Vaysse, 13. S. Edmond (22. Delpech 59e),
12. San Vicente, 11. Villetorte ; 10. Cortes (20. Ducousso 17e), 9. Sentenac
(cap.) (21. Peres 49e), 7. Brody, 8. Cazabat (18. Batchali 59e), 6. Vergnaud,
5. Mazur (19. Pautou 49e), 4. Bageag ; 3. Belhaouari (23. Trassoudaine mt),
2. De Freitas (17. Moealiola mt), 1. Turini (16. Tarroque mt).
GRAULHET 15. Bille ; 14. Barthélémy, 13. A. Pauthe,
12. A. Montbroussous (22. Urios 70e), 11. Paul (20. J. Montbroussous
60e) ; 10. Dumont, 9. Icher (21. Duvignacq 60e) ; 7. Maréchal, 8. Teyssier
(16. Vaton 36e-45e), 6. Avarguez (19. Montels 76e) ; 5. J. Pauthe
(cap.) (18. Regnier 60e), 4. Revailler ; 3. Lagikula, 2. Buéno (17. Delbecq
70e), 1. Gouvéia (23. Micalef 59e-71e).
BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Simon, 13. Lassalle, 12. Sourouille (cap.),
11. Laguerre ; 10. Fuertés (22. Durand 76e), 9. Morisson ; 7. Lane
(19. Cabot 50e), 8. Vachon, 6. Jouve (16. Martin 44e-48e, 20. Meurin 50e),
● Après trois saisons en Fédérale 2, les Graulhétois envisageaient la
montée à l’échelon supérieur avec une certaine appréhension sur le
physique et les Haut-Garonnais les savaient vulnérables. Légèrement
supérieurs en conquête, les Tarnais auraient pourtant pu l’emporter
sur une ultime pénalité de Bille échouée au pied des poteaux, en sanction d’une mêlée blagnacaise emportée à quelques minutes de la fin
du match. Mais le score nul sanctionne 80 minutes de stérilité offensive, le jeu se cantonnant durant la première demi-heure dans un tout
petit périmètre. Ensuite, tour à tour, les deux équipes ont tenté l’aventure au large sans s’exposer. Le sérieux des défenses restera finalement
la seule satisfaction de l’après-midi. Gérard DURAND ■
17 - 10
2. Rodriguez (16. Belestin 64e), 1. Claireaux (16. Lagain 34e).
LES MEILLEURS À Langon, Cazalot, Baquet, Dulong, Pampouille ; à
Tyrossse, Sainte-Croix, Savre, Dubert, Lacoste.
● Après quelques minutes d’observation entre les deux formations,
c’est le buteur landais qui ouvre le score sur pénalité. Il ne faut attendre que deux minutes pour voir la réaction de leurs hôtes qui, sur une
« quille » bien récupérée en l’air par Balanqué aux 50 mètres, s’échappent pour offrir un caviar à Lauseille qui va applatir sous les poteaux.
Grâce à un énorme travail de leurs avants, les Girondins font douter
les visiteurs qui auraient pu concéder deux essais sans deux fautes de
main des lignes arrières dans les 22 mètres adverses. À la reprise, les
Langonais continuent de mettre la pression et sont récompensés par un
bel essai de leur deuxième ligne Andrieux. Néanmoins, les Rouge et Blanc
maîtrisent la fin de rencontre pour s’approprier un succès mérité. Le
favori se contente du bonus défensif. Michel COSTOBOUNEL ■
LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Cazenave, 13. Duhen, 12. Dubarry,
11. Laran (20. Quintana 51e) ; 10. Hernandez, 9. Cieutat (21. Laffitte
72e) ; 7. Malaret (19. Seite 72e), 8. Viau (20. Lin), 6. Plo (cap.) ;
5. Dasté (18. Lépine 62e), 4. Doumenjou ; 3. Etcherbault
(23. Oosthuizen 51e), 2. Ducasse (17. Pujo 51e), 1. Gabarre
(16. Jambaqué 51e).
AUCH 15. Ford (21. Griffould 72e) ; 14. Kitutu, 13. Thierry, 12. André,
11. Eberland ; 10. Lagardère, 9. Salobert (20. Doubrère 62e) ; 7. Medvès
(cap.), 8. Naikadawa (19. Touton 62e), 6. Dastugue ; 5. Guffroy,
● La logique a été respectée. Devant quelque deux mille spectateurs, les Auscitains l’ont emporté en s’appuyant avant tout sur une
mêlée dominatrice mais sans tellement se montrer convaincants
dans le jeu. Ils doivent aussi beaucoup à leur demi d’ouverture
Lagardère, impliqué dans la construction des deux essais et auteur
d’un carton plein au tir. Après une première période assez mièvre, les
Gersois ont mis plus d’application dans leur entreprise et fait la différence dès la reprise avant de lâcher un peu de lest à une équipe
locale généreuse comme à son habitude, mais un peu courte face à
un effectif mieux armé. Le CAL a dû s’incliner quand sa rivale a haussé son niveau de jeu. Georges DUTHU ■
Mauléon - Aix-en-Provence
À MAULÉON - Dimanche 15 heures - Mauléon et Aix-enProvence font match nul 18-18 (12-6). Arbitre : M. Frayssinet
(Côte d’Argent).
Mauléon : 6P Claverie (9e, 25e, 29e, 39e, 54e). Carton jaune :
Achigar (75e). Carton blanc : Chabannes (35e).
Aix-en-Provence : 6P (20e, 32e, 43e, 59e, 67e, 75e). Carton
jaune : Havea (78e). Carton blanc : Longepee (39e).
MAULÉON 15. Juhan ; 14. Laplace-Claverie, 13. Guiresse, 12. Achigar,
11. Guérin ; 10. Claverie, 9. Loustaunau ; 7. Héguiaphal, 8. Cazobon
(cap.), 6. Montois (20. Orabé 68e) ; 5.Gesse (19. Dartigues 60e),
4. Béguerie (18. Zabaloy 50e) ; 3. Aboïttiz (23. Chabannes 35e),
2. Bellocq (17. Pocorena 58e), 1. Goyheneche (16. Raffault 52e).
AIX-EN-PROVENCE 15. Levy (21. Clément 62e), 14. Labarthe,
13. Uys, 12. Vakacegu, 11. Zebango (22. Poujol 50e) ; 10. Bouillon,
9. Naude ; 7. Longépée, 8.Havea, 6. Driollet (19. Guillaume 50e),
18 - 18
5. Potente, 4. Navickas (18. Barriol 60e), 3. Cossia (23. Albertse 48 e),
2. Bisciglia (cap.) (16. Lescadieu 60e), 1. Zakashvili (17. N’Diaye 48e).
LES MEILLEURS A Mauléon, Juhan, Claverie, Loustaunau, Montois,
Cazobon, Béguerie ; à Aix-en-Provence, Levy, Zebango, Bouillon,
Havea, Potente, Zakashvili.
● Pour cette ouverture à Marius-Rodrigo, le SAM avait le privilège
d’accueillir une équipe aux ambitions avouées de montée en Pro D2.
Dans quelques mois, on saura si Mauléon a réalisé une belle opération. Une chose est certaine, ce match nul avait comme une saveur
de victoire côté basque. Entre les deux buteurs, Sylvain Bouillon et Arnaud
Claverie, le mano a mano aboutira à ce match nul logique après des
débats très intenses. C’est en toute fin de rencontre que va se jouer
l’issue de ce farouche combat, les Aixois ayant laissé passer leur
chance sur leurs temps forts, et les Mauléonais arrachant logiquement
le nul dans les arrêts de jeu. Jean-Henri ETCHEBERRY ■
Valence-d’Agen - Oloron
À VALENCE-D’AGEN - Dimanche 15 h 15 - Valence-d’Agen bat
Oloron 13-9 (10-3). Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent).
Valence-d’Agen : 1E Gaston (16e) ; 1T, 2P (23e, 71e) Lacombe.
Cartons jaunes : Gaston (44e), Gorcioaia (57e).
Oloron : 3P Picabea (3e), Seyre Périgain (44e, 58e). Cartons jaunes : Tauzin (39e), Lacave (44e), Picabea (58e).
VALENCE-D’AGEN 15. Bouquet ; 14. Quittard (21. Lacombe 59e),
13. Vives, 12. Ancelin (22. Folliot 62e), 11. Furini ; 10. J. Lacombe,
9. Dulay ; 7. Gorry (19. Solans 71e), 8. Gorcioaia, 6. Thuery ; 5. Nyatto
(18. Salse 81e), 4. Deltour ; 3. Lebrequier (23. Bousignac 69e), 2. Gaston
(16. Maizuradse 71e), 1. Ben Amor (17. Mensan 58e).
OLORON 15. Serre-Perigain ; 14. Fourtine, 13. Chantereau, 12. Dies,
11. Pouyenne (21. Etchegoyen 65e) ; 10. Picabea, 9. Cruzalebes
(20. Labaigs 65e) ; 7 Tauzin, 8. Chabat, 6. Lacave (19. Quintana 67e),
5. Sestiaa, 4. Monto (18. Casassus 46e) ; 3. Tomuli (17. Aleo 69e),
13 - 9
2. Vitalla, 1. Berhabe (16. Penicaud 64e).
LES MEILLEURS À Valence-d’Agen, Gaston, Nyatto, Gorry, Dulay,
Lacombe ; à Oloron, Vitalla, Sestiaa, Chabat, Picabea.
● Les Valenciens étaient conscients que les Béarnais allaient tenter
de brouiller les cartes ce qui faillit leur réussir. La première période
fut à l’avantage des locaux qui auraient du avoir un score plus avantageux en leur faveur mais de nombreuses fautes de mains les privèrent de cette possibilité. En conquête, les hommes de Nicolas Deltour
ont démontré qu’ils avaient fait du bon travail car ils ne furent jamais
surpris. Mais en deuxième période, alors que la chaleur devenait gênante, les Béarnais tentaient de revenir. Ils ont bien failli y parvenir mais
les gros points forts de cette équipe valencienne, la défense et le
cœur, ont empêché les visiteurs de progresser. En fin de rencontre,
les locaux furent les plus réalistes et ce premier succès fait du bien.
Michel BONY ■
Ovalie Nord Paris 25
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Vannes : la FFR au pilori Les dirigeants vannetais ont adressé un carton rouge à la
FFR en ce début de saison. « Les services administratifs se sont montrés incapables de fournir
toutes les licences des joueurs à huit jours du début de la Fédérale 1 pour ce qui nous concerne.
Un véritable scandale. Certains de nos joueurs ont été recrutés en juin et n’ont pas pu participer
aux matchs de préparation », expliquait un dirigeant. La colère gronde à Vannes, et ailleurs…
Metz : le paquet renforcé Outre l’apport du deuxième ligne
Yannick Festor (Pontault-Combaut), le club mosellan a enregistré trois nouvelles recrues venant du club voisin de Thionville-Yutz : le troisième ligne Combes
et les première ligne Gavray et Kremer. Par ailleurs, le deuxième ligne Ronchi
(23 ans), parti pendant un an en Nouvelle-Zélande, a fait son retour.
STRASBOURG - FÉDÉRALE 2 AVANT LA REPRISE DE CE WEEK-END, LES AMBITIEUX ALSACIENS ONT DÉJÀ EFFECTUÉ
QUATRE MATCHS AMICAUX CONTRE DES ÉQUIPES ÉTRANGÈRES.
PRÉPARATION
Le Havre : le tournoi Marcel-Chalut-Natal reporté
Le premier tournoi Marcel-Chalut-Natal, qui devait être organisé hier, a été
annulé. Un nombre insuffisant de clubs avait répondu aux invitations lancées par Le Havre RC, pour célébrer la mémoire de cette figure du rugby
havrais. Ce tournoi sera reporté au mois de février ou mars 2015.
Rugby féminin
GENNEVILLIERS LES FRANCILIENNES NE SAVENT PAS
ENCORE SI ELLES POURRONT PRÉSENTER UNE ÉQUIPE EN
CHAMPIONNAT DE DEUXIÈME DIVISION.
FORFAIT
TRÈS EUROPÉENNE EN AUCLAIR ?
L
L
Par Guillaume CYPRIEN
es Strasbourgeois se sont donné l’objectif ultime de devenir
champion de France de Fédérale
2. Il avait été décidé sans fard, annoncé en interne, sans tambour
ni trompette, juste après leur
élimination par Niort, en huitième de finale, qui leur avait fermé sous le nez les
portes de la Fédérale 1. Cette défaite au retour avait fait mal, alors que le match aller
s’était si bien déroulé. Les Alsaciens étaient
restés sur leur faim. Ils ont décrété de rebondir et de suivre une trajectoire lumineuse.
Et c’est pourquoi Christian Loth, le nouveau patron depuis la saison dernière, avait
refusé l’offre de la Fédération d’accepter
une promotion sur tapis vert, durant l’intersaison, quand Niort avait été privé de
son bien pour des motifs économiques.
Champion de France ! Rouen, Dijon ou
Niort, toujours, et bien d’autres encore, tenteront de leur barrer la route. Mais une
chose est certaine : les Alsaciens ont vraiment
préparé leur affaire.
UN RECRUTEMENT HAUT DE GAMME
Si Julien Chastanet et Benjamin Schaub,
les deux entraîneurs, pouvaient déjà compter sur un effectif très compétitif, ils ont été
suivis complètement dans leurs demandes
de recrutement par la direction. Trois départs seulement, tous consentis, et seize arrivées, qui font un effectif largement plus
fourni et dans lequel il faut compter quelques têtes de gondoles. Au centre, le Fidjien
Vinaya Wakanivuga, champion de France
de Pro D2, qui affichait encore quatorze
feuilles de matchs la saison dernière avec le
Lou. Il en a joué une quinzaine en Top 14.
C’est assez épais pour la Fédérale 2. Un associé potentiel avec lui : le centre d’Albi
Nicolas Kayser, 24 ans seulement, mais déjà une quarantaine de matchs de Pro D2 à
a réunion de rentrée des filles de Gennevilliers s’est
déroulée mercredi dernier et cette reprise de contact a dévoilé une situation très floue. L’équipe francilienne n’est pas du tout certaine de pouvoir disputer le championnat Armelle-Auclair dans lequel
elle est engagée. Elles n’étaient que seize filles pour
ce premier rendez-vous. D’autres reviendront plus tard mais
parmi ces seize, certaines ont dit vouloir tirer leur révérence.
Parmi elles, l’emblématique Françoise Gomez. Joueuse à
Gennevilliers depuis 1999, elle a décidé de quitter son équipe
en raison d’un désaccord avec son bureau directeur. « Je ne fais
plus confiance, explique-t-elle. J’ai le sentiment que nous ne comptons pas. Ce n’est pas nouveau mais il ne me reste plus beaucoup
d’années de rugby et je ne veux pas les faire dans ces conditions.
Selon les discussions que nous avons en interne, nous devrions
être huit à nous désister et partir jouer ailleurs. » Ce qui amoindrirait considérablement l’effectif et l’empêcherait sans doute de
tenir son rôle.
DÉCISION IMMINENTE
Le Fidjien Vinaya Wakanivuga, ici en match de préparation contre Arras, a débarqué en Alsace
après son titre de Pro D2 obtenu avec le Lou. Il est la recrue phare de cette équipe.
son compteur. Lui avait été remercié à l’arrivée d’Ugo Mola. Strasbourg a sauté sur
cet Alsacien d’origine, qui a été intégré au
processus de développement du club dans
les jeunes catégories. L’ouvreur expérimenté Pujo (ancien de Montluçon, Nevers et
Colomiers), le troisième ligne Wavrin et le
pilier Bouris, de Bobigny (Fedérale 1), figurent aussi dans cette liste. « On a voulu
panacher la jeunesse et l’expérience dans
l’apport que nous faisions à l’équipe. Nous
sommes très satisfaits », dit pudiquement
Chastanet. Il a jouté à ce recrutement haut
de gamme une préparation idoine.
Les Strasbourgeois s’étaient retrouvés dès
le début du mois d’août pour suivre ensemble un stage commando dans un fort désaffecté dirigé par des membres du GIPN et
des forces spéciales, avant d’enchaîner sur
une préparation plus classique, et très européenne. Quatre matchs ont été disputés.
Le premier contre Heildelberg, le champion d’Allemagne, très en forme avant le
démarrage de la saison allemande (défaite
50-28). La sélection allemande contrainte
de se décommander la semaine suivante,
les Strasbourgeois sont ensuite partis disputer en Belgique une triangulaire contre
Dendermondse (victoire 47-0) et Arras (victoire 3-0), avant un ultime rendez-vous face
au champion des Pays-Bas la semaine dernière (victoire 67-0). Ce grand tour européen a accouché de quelques certitudes. Il
faudra attendre le premier déplacement officiel de ce dimanche, au Puc, pour savoir
si les Alsaciens ont vraiment la carrure de
leurs ambitions. Mais les moyens, ils se les
sont donnés, assurément. ■
Un tour de table doit encore être organisé d’ici la semaine prochaine. Une décision sera prise assez rapidement. « Au pire, nous
jouerons en Fédérale 1 », explique Djemaï Tebani, le nouvel entraîneur, qui a construit un staff à l’intersaison. « Notre projet est
très motivant et il se fera. Nous aurons assez de joueuses pour faire
notre équipe et j’attends les confirmations d’autres venues. Notre niveau général nous permettra de très bien figurer en Fédérale si
nous ne pouvons pas aller en Armelle-Auclair. »
La cause du divorce entre certaines joueuses et le bureau remonte à quelques mois. Depuis deux ans, Françoise Gomez occupait le poste d’entraîneur, qui était vacant. Elle a fait une proposition à la fin de la saison dernière pour réintégrer l’entraîneur
Rémy Macias, responsable de l’équipe entre 2009 et 2012, avant
d’être remercié. Le bureau et son nouveau président Marc Hourson
ont refusé. Au mois de juillet, Djemaï Tebani a été recruté pour
reprendre le groupe. Ce n’était pas un inconnu puisque ce dernier était l’entraîneur des juniors de Gennevilliers, en entente
avec Clichy. « Je ne connais pas Djemaï et je n’ai rien contre lui,
dit Gomez. Mais je suis fatiguée de devoir lutter contre ma direction qui ne nous écoute jamais. Organiser un stage est devenu une
épreuve pour nous. Si Djemaï y arrive, tant mieux. Mais il ne peut
pas effacer notre passé et la pointe de ressentiment que nous avons
à l’égard du bureau. » À suivre. G. C. ■
Tour d’Ovalie
Alsace-Lorraine
NANCY-SEICHAMPS > Le bel élan
Ils étaient plus de vingt-cinq joueurs à
la reprise de l’entraînement de NancySeichamps, à la mi-août, sur le stade
Louis-Revello de Seichamps. Le président Olivier Heyd, les entraîneurs
Franck Palau et Pierre Marciniak et le
préparateur physique Jean-François
Pénin se sont montrés ravis de tant
d’enthousiasme.
VERDUN > Changement d’entraîneur Xavier Terrier ayant décidé de
prendre du recul, les nouveaux entraîneurs de Verdun seront deux avants de
l’équipe : Alexandre Kalus et Richard
Guadello. Ils ont pris leur fonction au
début du mois d’août.
NANCY > Les belles retrouvailles
Durant l’été, à Nancy, s’est déroulé un
grand rassemblement de plus de cent
cinquante anciens dirigeants et joueurs
de Villers-lès-Nancy et de Seichamps,
deux clubs associés durant la période
1985-1990. Ce fut un très bon moment
pour les initiateurs Bernard Jean et Eric
Metté. Certains sont venus de
Bretagne, de Bayonne, Bordeaux ou
Montpellier. Tous avaient répondu présent.
PIXÉRÉCOURT > Le voyage en
Irlande Trente-six lycéens, filles et
garçons, de la section rugby de
Pixérécourt, ont participé à un voyage
de deux semaines en Irlande, dans le
Connemara. Tourisme et rugby au programme. Le rugby offensif s’est heurté
à celui des Irlandais, largement vainqueurs sur leur terre (31-7). Une revanche aura lieu à l’automne.
Bretagne
PLOEMEUR > Création d‘une
équipe féminine La rentrée sera mar-
quée à Ploemeur par la création d’une
équipe féminine. « La demande était
très forte par des jeunes filles adolescentes de 15 ans et ce bien avant la
dernière Coupe du monde », a expliqué
Philippe Gaucher, le président du club
morbihanais.
COMITÉ > Un nouveau CRT Suite à
la démission de Yann Mercuzot, désormais employé par le club de Chartres,
le comité du Centre a engagé un nouveau Conseiller Régional Technique. Il
s’agit de Pierre Perreux. Il a été affecté
dans le Cher, à Bourges.
AURAY > Décès d’Edma Frogier
Le club d’Auray est dans la peine.
Edma Frogier, secrétaire générale du
club, bénévole dévouée et fidèle
depuis plus de quarante ans, est
décédée tout dernièrement. À sa
famille, à ses amis, au club d’Auray,
l’ensemble de la rédaction de Midi
Olympique présente ses sincères
condoléances.
ARBITRES > Démission du responsable régional Jean-Marie Auton a
démissionné de son poste de responsable régional des arbitres. Son successeur devrait être connu dans les jours à
venir.
MUR-DE-BRETAGNE > Réunion de
rentrée La grande famille du rugby
breton s’est retrouvée à Mur-deBretagne (Côtes-d’Armor), le 30 août,
pour la réunion de rentrée. Au menu,
une intervention de Jean-Claude
Canaud, le président, celle d’Emmanuel
Collet sur l’arbitrage, d’Yves Todeschini
sur les différentes épreuves, d’Yvon
Colleaux sur les compétitions jeunes,
celle du docteur Patrice Ngassa pour
les informations médicales, et notamment sur le protocole commotion cérébrale, et de Philippe Morand pour la
gestion administrative.
Centre
RUGBY À VII > Une étape internationale à Tours Une étape du circuit
international de rugby à VII se déroulera à Tours en 2016. La mairie tourangelle l’a inscrite sur ses tablettes.
BÉLASCAIN > Deux équipes inscrites Il n’y aura que deux équipes du
Centre inscrites en challenge
Bélascain cette année. Seuls les clubs
de Chinon et Blois ont décidé de proposer ce challenge à leurs juniors.
Flandres
ARRAS > Un groupe renforcé
Maintenu sans trop de difficultés en
Fédérale 2 la saison dernière, malgré
un effectif assez restreint, le RC arrageois a constitué un groupe plus étoffé
cette saison. On compte pas moins de
neuf arrivées. Deux retours au club ont
densifié la première ligne : Julien
Massimi (Auxerre) et Yohann Mahé
(Saint-Pol-sur-Mer). Antoine Novello
(espoirs Oyonnax), les Argentins
Leandro Kwiczor et Federico Maggio,
Hugo Caillaud (espoirs Massy), Ben
Traynor, Victor Burghgraeve (Lille) et
Thomas Turkoski auront à cœur également de se fondre dans leur nouveau
club. Arras souhaite retrouver le parfum des phases finales. Le groupe sera
plus riche quantitativement pour atteindre cet objectif. Première prise de température, ce week-end, face à
Suresnes.
CAMBRAI > Duncan Binnie, nouveau président Jean-Paul Lucciani a
quitté le club et pris la présidence du
Lille Métropole Rugby (LMR). Le club
nordiste a trouvé son successeur cet
été. Il s’agit de Duncan Binnie
(42 ans). Arrivé à l’association cambrésienne en 2003, en qualité de
joueur, il a ensuite entraîné des équi-
PREMIÈRE GUERRE MONDIALE > Le rugby dans les tranchées Dans
le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale de 14-18, le
Conseil général de l’Aisne et le comité départemental de rugby de l’Aisne
ont organisé conjointement un grand évènement de rugby. « La tranchée des
rugbymen », se déroulera ce week-end durant trois jours (11, 12, et 13 septembre). Elle célébrera la mémoire de tous les rugbymen, et plus généralement de tous les sportifs, appelés sous les drapeaux et tombés dans les
tranchées. Le rugby avait trouvé sa place dans ce conflit. Le commandement
militaire favorisait la pratique de ce sport dont il attendait qu’il renforce la
cohésion des soldats. Henri Durand, champion de France avec le Stade toulousain, et Maurice Labeyrie, vice-champion de France, avaient organisé un
tournoi à l’arrière des lignes en 1917 au sein du 220e RI, un peu en retrait
du Chemin des Dames. Le monument des Basques et la tranchée du même
nom témoignent du lourd tribut payé au conflit par les rugbymen du SudOuest. Cette partie historique du conflit sera célébrée durant ces trois jours.
Le programme est dense. Vendredi, à 17 h 30, à l’auditorium du conservatoire de musique et de danse de Laon, une conférence aura lieu avec l’historien Michel Merckel, suivie d’une table ronde avec d’anciens internationaux
pour la sortie de l’ouvrage « Tirailleurs d’aujourd’hui, l’hommage des joueurs
professionnels de rugby aux combattants de 14-18 », édité par Provale. Le
samedi, après une cérémonie internationale d’hommage aux rugbymen (à
10 h 30 au monument des Basques à Craonnelle), un tournoi de juniors franco-britannique aura lieu sur le stade de Laon (14 h 30). Le dimanche, une
marche sera organisée le matin, depuis le cimetière britannique jusqu’à
Cerny-en-Laonnois (9 h 30). Une cérémonie suivra. L’après-midi, deux matchs
auront lieu à Laon : l’équipe de Blackheath contre une sélection des
Flandres (moins de 17 ans) et celle des London Scottish contre le RacingMetro (moins de 18 ans). Entrée libre et gratuite.
pes de jeunes. Depuis 2012, il était
vice-président de Cambrai, qui évolue
en Honneur. Duncan Binnie va
s’employer à poursuivre l’œuvre de
Jean-Paul Lucciani, tout en apportant
une touche personnelle.
Ile-de-France
PARIS XO > Un nouveau club à
Paris Le comité départemental de
Paris a accueilli un nouveau club en son
sein. Il s’agit du Paris XO, pour Paris
« Extra Old ». Il a été créé par des
anciens joueurs du Puc et des Finances.
La moyenne d’âge est à 35 ans. Les
premiers entraînements ont eu lieu
depuis deux semaines sur les pelouses
des Invalides, avant un déménagement
sur les nouvelles installations du stade
Ladoumègue (Paris 19e). Paris XO jouera en Quatrième Série.
FFSE > Une grosse croissance La
section rugby de la Fédération française du sport d’entreprise (FFSE) a
connu une belle progression de ses
licenciés. Plus de cinquante équipes
masculines se sont inscrites pour les
championnats de cette saison, ainsi
que six équipes féminines. Ce qui
représente plus de 2 500 licenciés. La
première division offrira des matchs
tous les quinze jours. Avec ce chiffre
de 2 500 licenciés, la FFSE est deve-
nue la deuxième plus grosse organisation de rugby, derrière la FFR.
RUGBY À 5 > Le tournoi de la
SNCF double ses participants La
SNCF organisera le 11 septembre un
tournoi de rugby à 5 pour ses salariés.
Ce sera la 2e édition de cette grande
journée festive. Plus de six cents salariés y participeront. C’est une grosse
progression. La saison dernière, ils
n’étaient que trois cents. Le club de
Saint-Denis est devenu partie prenante de ce projet par le biais d’une
convention. Il prêtera ses installations
et ses bénévoles. Et durant toute la
saison, ses éducateurs iront animer
des séances tous les mercredis. Une
section de rugby à 5 a également été
créée dans le club.
Normandie
PETIT-COURONNE > Des offres
d’emplois Le XV couronnais recherche
un éducateur sportif et administratif
titulaire du BE JEPS pour son projet de
développement de son école de rugby.
Les candidatures doivent être envoyées
au président du club à L’Archipel, rue
de la Pierre-Naudin, 76 650 PetitCouronne.
ROUEN > Journées découvertes Le
Stade rouennais a organisé une première journée découverte e week-end,
pour garnir son école de rugby. Une
deuxième journée se déroulera ce
samedi 13 septembre. Ces journées ont
été coupées en deux, le matin pour les
moins de 10 ans et l’après-midi pour
les moins de 16 ans.
Page coordonnée
par Guillaume CYPRIEN
[email protected]
06.03.01.16.94
26 Ovalie Sud-Est
Solliès-Pont (Var) : Hayman et Orioli en conseillers Relegué en championnat
Honneur de Côte d’Azur, le Rugby Club de la Vallée du Gapeau ne cache pas son ambition de réintégrer la
Fédérale 3 dès la prochaine saison. Ses armes, un nouveau duo d’entraîneurs formé de Pascal Bazani et de
Julien Magnani (ex-Hyères). Et des conseillers de poids pour le jeu des avants avec la participation à certains
entraînements de l’ex All Black Carl Hayman, le capitaine de Toulon, et Jean-Charles Orioli, le talonneur.
90
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Izeaux (Isère) a fêté son anniversaire C’est le 30 août, autour d’une grande journée familiale que
les bougies des Or et Noir ont été soufflées. Une fête qui fut l’occasion de célébrer le beau parcours de l’équipe
seniors, laquelle a échoué en seizièmes de finale contre Aubagne pour le match de la montée en Fédérale 2. Les
entraîneurs, cette année, recevront les conseils de Naude Beukes, le deuxième ligne du FC Grenoble, actuellement
blessé. L’objectif : qualification des deux équipes seniors dans le championnat de Fédérale 3.
LYONNAIS - GROUPE C LE SERVETTE DE GENÈVE ARRIVE DANS LE COMITÉ. ROCHE-LA-MOLIÈRE, L’ARBRESLE
ET PONT-D’AIN, SES ADVERSAIRES, L’ATTENDENT ENTRE EXCITATION ET INQUIÉTUDE.
TROIS PETITS POUCETS
FACE À L’OGRE
L
Par Francis LARRIBE
’affaire a fait grand bruit au début de l’été. Personne n’ignore
plus l’arrivée fin septembre du
Servette Rugby Club de Genève
dan s l e champ io nnat du
Lyonnais. Dans le Groupe C qui,
après une phase de brassage de douze clubs
répartis en trois poules de quatre, enverra
six clubs en Troisième Série et six autres
en Quatrième Série. L’événement va se dérouler dans la poule 1 de ce Groupe C. Poule
qui va mettre aux prises pendant six matchs
« internationaux » les Suisses du Servette de
Genève aux Français de Roche-la-Molière
(Loire), l’Arbresle (Rhône) et Pont-d’Ain
(Ain). Avec ces rencontres, c’est Guillaume
Tell à la conquête de la Gaule !
On a déjà présenté dans nos colonnes (voir
notre édition du vendredi 22 août) le Servette,
parrainé par Sébastien Chabal, géré au quotidien par le vice-président Alain Studer,
ex-troisième ligne aile de Bourgoin, entraîné par Didier Cavoret, un autre troisième
ligne lui de la grande époque de Rumilly.
On a tout dit du Servette, de ses ambitions
d’accéder à terme à l’élite du rugby professionnel, du Servette qui évoluera au stade
de la Graille, enceinte de presque 30 000
place, de son budget de 600 000 francs suisses soit 500 000 € !
« LE SORT DE LA POULE EST DÉJÀ RÉGLÉ »
Ayant tout dit des Crésus helvètes, il est
temps de donner la parole aux trois petits
poucets qui vont affronter l’Ogre suisse. Le
premier à s’y frotter sera Roche-la-Molière
du président Philippe Boissière, 120 licenciés, trente seniors, 35 000 € de budget, le
match se jouant à Genève le 28 septembre.
Le second le recevra sur le sol de France
pour une première historique le 5 octobre.
Cet honneur reviendra au RC arbreslois
(RCA), un club de XIII créé en 2007, passé
au XV en 2012, qui compte 200 licenciés,
pour un budget de 40 000 €. Le 10 octobre,
ça sera au tour de Pont-d’Ain, 50 licenciés,
15 000 € dans les caisses, d’accueillir les
Rugby féminin
AIX-EN-PROVENCE UNIVERSITÉ LONGTEMPS SOUHAITÉ
AU SEIN DE L’AUCR, UNE ÉQUIPE FÉMININE VA VOIR
LE JOUR DANS UNE VERSION À VII POUR COMMENCER.
SE DONNER
DES « ELLES »
S
C’est à cette bande de joyeux lurons de L’Arbresle que va revenir le redoutable honneur
d’affronter le Servette de Genève, l’ogre suisse. Photo V. Enard
Genevois, un derby ou presque ; cent cinquante kilomètres seulement séparant les
deux cités. Ludovic Bretaire, pilier polyvalent et président du RC pondinois, 36 ans, attend ce moment sereinement. « Ils risquent
d’être surpris, dit-il. Notre stade du Blanchon
est un terrain avec une main courante mais
pas de tribunes. Il y a un vestiaire et une buvette-club-house, rien de plus. Le comité du
Lyonnais nous a demandé si nous étions favorables à l’intégration du Servette dans notre championnat. C’était pour la forme, il lui
avait déjà donné son accord. À quelle opposition faut-il s’attendre ? Je ne sais pas. Seronsnous écrasés ? Ce dont je suis certain, c’est que
nous ne baisserons pas les bras sans lutter.
Notre ambition est de jouer en Troisième
Série. »
Pour Vincent Enard, ouvreur, entraîneur et
président de L’Arbresle, 28 ans, la perspective d’affronter les Genevois est un mélange
d’excitation et d’inquiétude. « Il ne faudrait
pas, dit-il, que la différence de niveau soit la
cause de blessures sérieuses. Plusieurs de
nos joueurs sont des néophytes, l’équipe senior à XV n’existe que depuis la saison dernière. Espérons que tout se passe bien. Entre
le Servette et Roche-la-Molière, qui descend
de Deuxième Série, le sort de la poule est réglé. Cela dit, c’est excitant de se mesurer à
plus fort que soi. Si, dans dix ans, le Servette
est dans le Top 14, nous serons fiers de dire
que le RCA a été le premier club à les affronter sur le sol français. »
L’histoire retiendra cependant que le premier adversaire officiel aura été Roche-laMolière. « Nos entraîneurs ont communiqué
sur cet événement, dit le président Philippe
Boissière. Leur budget est treize fois plus
gros que le nôtre, ça fait rêver. Mais il est en
rapport avec leurs ambitions. Certains clubs
du Groupe C ont râlé quand le Servette a été
admis dans le Lyonnais. Je ne faisais pas partie des râleurs. J’espère seulement que cette
expérience s’inscrive dans la durée, que ce
ne soit pas un coup sans lendemain. À Rochela-Molière, nous sommes tout contents de
nous rendre à Genève le 28 septembre. » ■
ortie des cartons à la fin des années 90, l’équipe féminine
du XV universitaire d’Aix-en-Provence n’avait pu pousser l’expérience très loin. Deux saisons d’existence seulement, trop exotique, trop peu de moyens et pas d’éclairage sur le terrain d’entraînement. Depuis, le rugby et ses
mentalités ont bien changé. Après le basket et le foot, le rugby féminin a désormais droit de cité. La Coupe du monde en France
cet été en donna une preuve éclatante. Le rugby ne déborde plus
seulement de testostérone. Sandrine Molgosa, à l’origine de cette
(re)naissance du XV féminin de l’AUCR, ne veut pas se précipiter
et souhaite avant tout consolider les bases : « Nous allons partir sur
une saison expérimentale, dit-elle. Nous voulons nous donner un an, peutêtre davantage, pour savoir si une évolution réelle est possible sur le plan
de l’effectif et du jeu. » Elle sera épaulée par Rebecca Siguier, promue entraîneur, qui dispose d’un riche passé dans le rugby féminin : « Il faut reconnaître que notre rugby n’est pas aussi mature que celui des hommes, dit cette dernière.
Nous avons pour priorité la formation technique des joueuses.
Nous souhaitons aussi leur offrir un
maximum de temps de jeu. Ce n’est
qu’à travers les matchs qu’elles
progresseront. »
HÂTE DE TOUCHER LE BALLON
L’ancienne demie de mêlée du
Parc (Fédérale 2) - qui n’a que
27 ans - est ravie du rôle de coach
qui lui est confié. « J’ai toujours
eu ce besoin d’accueillir les nouvelles joueuses, de les encourager,
de les conseiller. Désormais, ce sera mon travail et j’en suis très heureuse. Nous avons vraiment hâte
de toucher nos premiers ballons. »
Le président André, lui aussi, est Elodie Magaud est l’une des
impatient de voir la constitution de Aixoises engagées dans l’aventure.
cette section féminine. Lui qui il y
a un an avait impulsé un projet
mêlant le rugby et les femmes dans les différents quartiers d’Aixen-Provence : « C’est l’aboutissement d’une longue maturation au sein
du club. Elles vont donner un peu plus d’éclat encore à nos couleurs. L’AUCR
a depuis toujours cette vocation d’ouvrir la pratique du rugby à tous. La
création de cette équipe féminine - qui sera inscrite dans la compétition
à VII - en est une nouvelle preuve. » ■
Résultats
Tour d’ovalie
Alpes
UGINE-ALBERTVILLE > Être digne
de la Fédérale 3 Champions Honneur
2014 des Alpes, les Savoyards sont
tout contents d’avoir retrouvé la
Fédérale 3. Ils évolueront en poule 16.
Afin de pérenniser l’équipe à ce niveau
et de viser si possible un peu plus haut,
le club du président Ludovic Massiave
s’est structuré. Nicolas Betton (exAnnonay) a été engagé à plein-temps
pour occuper la fonction de directeur
sportif. Un effort de recrutement a été
consenti de façon à confier un solide
groupe aux entraîneurs Sébastien
Dupoux, Jean-François Blanc et Guy
Vezin. Le club s’est aussi doté d’un préparateur physique en la personne de
Bruno Duret (ex-Annecy).
Bourgogne
MÂCON > Deux succès significatifs Mâcon (poule 2, Fédérale 1) avec
deux succès convaincants en matchs
amicaux face à Lille (34-19) et Nevers
(29-27), deux prétendants au Pro D2,
semble être déjà bien en place. Ce qui
n’empêche pas Jean-Henri Tubert
d’émettre les réserves habituelles.
« On voulait faire un bon match face à
une bonne équipe de Nevers pour conclure notre préparation. Les nouveaux
comme les anciens ont fait preuve d’un
état d’esprit exemplaire. Maintenant,
c’est contre Aubenas en championnat
qu’il faut être bon. » (lire en page 23).
Corse
LECCI > Le petit dernier La famille de
l’Ovalie corse vient, à l’orée de la nouvelle saison, de s’enrichir d’un nouveau
membre avec la création du club de
Lecci. Ce dernier se situe à moins d’une
vingtaine de kilomètres de PortoVecchio et se pose, donc, en rival direct
du club de la cité du Sel. L’avenir dira si
la « guerre » des clochers a du bon du
côté de l’extrême-Sud.
Par Benjamin RIBEIRO
Espoirs-Reichel
LUCCIANA > De l’ambition
Pensionnaire du championnat Paca de
Première Série, le club de Lucciana,
présidé par Joël Raffalli, affiche ses
ambitions au moment de démarrer la
nouvelle saison. Ainsi, les Luccianais
seront de sérieux candidats à l’accession en Promotion Honneur. Le staff
dirigé par Bruno Barrero a mis les bouchées doubles pour que l’équipe soit
opérationnelle dès le coup d’envoi du
championnat.
Côte d’Azur
LA SEYNE > Le duo devient troïka
L’Union sportive seynoise (USS) était
jusqu’alors dirigé par deux présidents,
Thierry Murie et Patrick Philibert. C’est
maintenant une troïka qui est aux commandes avec l’arrivée de Pascal
Sagonne (46 ans). Ce dernier précise
les contours de sa fonction. « Je serai
moins présent que Thierry et Patrick car
j’ai encore une grosse activité professionnelle, dit-il. L’USS m’occupera surtout le week-end. Je porterai sur elle
un œil nouveau de chef d’entreprise
quant à la gestion et au développement
de l’association dans sa relation avec
ses partenaires. »
HYÈRES-CARQUEIRANNE > Un
Gallois arrive Un petit dernier dans le
contingent estival des renforts pourtant
nombreux du Rugby Club HyèresCarqueiranne-La Crau (RCHCC). Il s’agit
de Jack Jones, un deuxième ou troisième ligne gallois de 22 ans (1,97 m
107 kg), international moins de 20 ans
qui, malgré son jeune âge, a évolué en
Italie, à Rovigo en 2012-2013 et aux
Ospreys la saison dernière.
Drôme-Ardèche
FÉDÉRALE 1 > La poule de la mort
La totalité des quatre clubs de
Fédérale 1 du comité Drôme-Ardèche
se trouvent réunis dans la même poule,
la 1. Une poule à derbys donc entre les
POUGUES-LA-CHARITÉ > Des renforts venus de Nevers Pougues-laCharité (poule 4, Fédérale 3), qui s’est maintenu difficlement, souhaite élever
son niveau d’un cran cette saison. Pour cela, il a étoffé son staff avec l’arrivée
de Benoît Marfaing (ex-Nevers, Toulouse, Toulon, Bayonne), qui cumulera les
rôles d’entraîneur et de demi de mêlée. Benjamin Moreux, sans délaisser
l’encadrement terrain, devient manager afin de coordonner tout le projet sportif. Ce dernier se veut prudent. « Nous avons enregistré vingt arrivées, dont
dix joueurs de l’USO Nevers. En cela, Régis Dumange, le président de Nevers,
nous est d’un grand soutien. Sa volonté de voir à terme notre club en Fédérale
2 est en phase avec celle de nos coprésidents, Daniel Jaunet et Sébastien
Basoge. Malgré tout, il nous faut intégrer tous ces nouveaux joueurs, tout en
assurant la création d’une équipe de moins de 16 ans et de moins de 18 ans.
Si nous terminons en milieu de tableau, ce sera bien. » Un objectif soutenu
par un budget de 230 000 € qui devra être validé dès le premier match face à
Auxerre, l’autre bourguignon de la poule descendu de Fédérale 2.
clubs du RC tricastin, le promu de
Fédérale 2, le ROC de La VoulteValence, Aubenas-Vals et RomansPéage, les trois derniers ayant des
ambitions de qualification. On ne sait si
le rugby trouvera son compte à cette
concentration mais les trésoriers se
frottent déjà les mains. Les derbys
devraient faire recette.
Franche-Comté
SAINT-CLAUDE > Un duo
Secrétant-George aux commandes
Alors que la saison va démarrer, SaintClaude (poule 15, Fédérale 3) tient
enfin son staff. Il sera composé de
Jacques George, pilier sud-africain du
club qui fera équipe avec Steven
Secretant, ancien joueur du FCSC. Le
premier aura la charge des avants et le
second celle des trois-quarts. Un staff
complété par Laurent Jussereandot et
Thomas Vincent.
TAVAUX-DAMPARIS > Alex Farina
en renfort Avec l’arrivée d’Alex Farina
(Pontarlier) comme entraîneur-joueur
aux côtés de Karim Chahid, déjà à
l’USTD la saison dernière comme
joueur, le président Denis Jeannaux
dispose d’un nouveau staff pour espé-
rer accéder enfin à la Fédérale 2. Peu
de départs, un recrutement de qualité
avec les arrivées de Christophe
Bernadot (Villefranche-sur-Saône),
Yoan Bouillod (Dijon), Fabrice Loye
(Dole), Maxime Trossat (Lou), Marc
Humblot (Dole) et Brice Roussiot
(retour de blessure), l’USTD vise les
premières places. Les clubs de la
poule 14 de Fédérale 3 sont avertis.
Lyonnais
RHÔNE SPORTIF > Fête du club Le
Rhône sportif (Villeurbanne) a organisé
ce week-end sa traditionnelle fête de
début de saison. À une semaine de la
reprise du championnat de France de
Fédérale 3, la journée a été plus studieuse pour l’équipe de Christophe
Solard et Olivier Artaud. Le matin, les
joueurs ont subi une batterie de tests
physiques, sous la houlette de Sylvain
Vauraz, préparateur physique adjoint
au Lou, et troisième ligne villeurbannais. L’après-midi, ils ont affronté
Tarare (Honneur) pour leur dernier
match de préparation.
BEAUREPAIRE > Nouveau 9
Pendant l’été, Beaurepaire a reçu le
renfort de l’ancien demi de mêlée
d’Annecy, Simon Berruyer. Formé à
La Bièvre et Beaurepaire, le joueur a
porté le maillot de Châteaurenard,
Aubenas et Annecy. Il sera en concurrence avec Pierrick Legall. Beaurepaire
affrontait Rumilly samedi pour son dernier match de préparation. En espérant
que la malchance laisse tranquille les
Nord-Isérois, privés de leur capitaine,
Nicolas Effantin (rupture biceps)
jusqu’au mois de janvier.
Provence
LA CIOTAT-CEYRESTE > Nouveau
club Le comité de Provence a vu la
création d’un nouveau club, le RCC,
Rugby La Ciotat-Ceyreste. Élus des
deux communes, dirigeants, joueurs,
tout le monde était réuni mercredi soir
dans la cité des frères Lumière pour
officialiser cette cérémonie. L’entraîneur du Rugby Club toulonnais Bernard
Laporte était présent et a accepté de
devenir le parrain du club. Il a ensuite
distribué les nouveaux maillots pour
les jeunes de l’école de rugby.
AIX UCR > Super héros ! Le club de
l’AUC (Fédérale 3) présentera le
11 septembre, dans les jardins du restaurant Lotre, à Aix-en-Provence, à partir de 19 heures, la prochaine saison
qui débute le 14 septembre à domicile
face à l’Avenir Bleu et Blanc, le nouvel
effectif et le nouveau maillot du XV de
la guêpe, dessiné sur le thème des
« Super Héros ». Clin d’œil sans aucun
doute à la saison héroïque des
Aucistes ayant acquis leur maintien à
l’avant-dernière journée de championnat malgré sept succès ! Rien que ça !
Page coordonnée
par Francis LARRIBE
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06.11.19.50.81
POULE 1
Biarritz - Bayonne
La Rochelle - Perpignan
Bordeaux-Bègles - Clermont (d)
Grenoble - Brive
Pau - Montpellier
Racing-Metro - Toulouse
Toulon - Agen
Classement
1. Racing-Metro
2. Toulon
3. Brive
4. La Rochelle
5. Biarritz
6. Montpellier
7. Bordeaux-Bègles
8. Clermont
9. Bayonne
10. Pau
11. Perpignan
12. Grenoble
13. Agen
14. Toulouse
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37-27
12-9
7-17
19-27
34-17
20-7
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POULE 2
Aurillac - Castres (d)
Béziers - Colomiers
Bourgoin-Jallieu (d) - Paris
Carcassonne - Lyon (o)
Dax - Albi (d)
Massy (d) - Tarbes
Montauban - Narbonne
Oyonnax (o) - Mont-de-Marsan
Classement
1. Oyonnax
2. Lyon
3. Montauban
4. Colomiers
5. Dax
6. Tarbes
7. Paris
8. Aurillac
9. Castres
10. Massy
11. Bourgoin-Jallieu
12. Albi
13. Béziers
14. Narbonne
15. Carcassonne
16. Mont-de-Marsan
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13-22
12-16
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23-27
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Ovalie Grand Ouest 27
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bagnères-de-Bigorre - Périgueux : chaude rencontre Invités dans le cadre des réputées « Rencontres
de Maubourguet », qui ont eu lieu du 22 au 24 août, Périgourdins et Bagnérais ont donné un ton inattendu à l’amical rendezvous. Les Bagnérais du local Marc Dantin, qui entraîna les premiers avant de prendre tout juste en main la destinée des
seconds, ont laissé quelques plumes dans l’affrontement sans aménité (20-20, deux essais partout). Le centre De la Fuente a vu
un de ses genoux céder à nouveau et le deuxième ligne Sébastien Pettigiani a eu le nez fracturé à la première algarade.
1 000
Saint-Nazaire : record d’affluence Pour leur premier match
à domicile au Pré-Hembert, les Nazairiens ont battu leur record d’affluence
pour un match amical. Plus de 1 000 spectateurs étaient présents pour voir le
SNRLA contre Libourne. Ils ont pu assister à un bon match entre deux équipes
de Fédérale 1 qui ont affiché de belles dispositions.
RION DES LANDES - FÉDÉRALE 3 ARNAUD LAUSSUCQ CESSE D’ENTRAÎNER LA JSR. AU MÊME MOMENT ARRIVE
JULIEN LANGLADE. ENTRE LES DEUX PERSONNALITÉS, LA RESSEMBLANCE EST INDÉNIABLE.
Rugby féminin
DE DEUX DESTINS
UN PHARE
À L’OUEST ?
AU CARREFOUR
S
Par Gérard PIFFETEAU
ans doute ce détail vous a-t-il
échappé mais sur les quarantequatre clubs que compte le dép a r t e m e n t d e s L a n d e s, l a
Jeunesse sportive rionnaise occupe hiérarchiquement, en
Fédérale 3, la septième place. Pour une
commune de 2 500 habitants ce classement justifie quelques éloges. Sans flagornerie ni fausse modestie, le président
Vincent Lassalle assure : « Ce que l’on fait
est bien et il faut que cela se sache. On mérite que l’on s’intéresse à nous. » La quête
présidentielle est justifiée, d’autant qu’elle
s’accompagne d’un évènement qui souligne les valeurs défendues par la JSR. L’histoire, originale, raconte une succession,
un passage de témoin entre deux enfants
de la famille. Arnaud Laussucq entraînait
depuis six ans. Formé à Dax, devenu pro,
il a vécu les frasques du club niçois en
1999. Après un rebond par Viry-Châtillon
en Fédérale 1, l’attaquant a enchaîné huit
années à Hyères-Carqueiranne où il fut
sacré meilleur buteur de Fédérale 1. Mais
Arnaud Laussucq se souvient de son principal fait d’arme : « Pour me récompenser
de mes huit ans au club, un mois avant de
partir à Rion, j’avais été désigné capitaine
de l’équipe qui rencontrait Toulon. Sonny
Bill Williams venait d’arriver et en commettant sur moi un plaquage haut, il a écopé
de son premier carton jaune en France. »
Finalement un bon souvenir.
UN ENFANT DU VILLAGE
Pour avoir le sentiment d’être parvenu à
la fin d’un cycle - « Il faut apporter quelque
chose de nouveau aux joueurs » - le Landais
a décidé de ne pas briguer un mandat supplémentaire. Il entraînera dorénavant
Soustons mais reste très proche de la JSR.
Son successeur, Julien Langlade, n’est pas
un inconnu à Rion, il est même un enfant
du village, lui aussi attaquant et redouta-
Plus qu’un passage de relais entre Arnaud Laussucq (à gauche) et Julien Langlade, un acte symbolique dont le président Vincent Lassalle est l’heureux témoin. Photo DR
ble buteur. La ressemblance de profil avec
Arnaud est frappante et elle inspire le
président Lassalle : « Ces deux joueurs ont
eu des carrières riches mais leur principale
qualité c’est l’humilité. Envers tous ceux qui
sont passés par le club ils véhiculent une
image positive. » Durant sept années à
Hagetmau, le buteur d’élite qui ne manque
pas l’occasion d’asséner son slogan - « Un
buteur ne fait pas perdre une équipe » - a ressenti des émotions fortes. « Je vais essayer,
propose Julien, d’inculquer les valeurs
d’Hagetmau, un club référence en matière
d’humilité, de combat et de fierté. C’est vrai
que plane toujours dans le vestiaire du SAH
l’âme d’Alain Lansaman pour lequel j’ai
une profonde estime. »
Julien Langlade, sollicité par Vincent
Lassalle, va ainsi commencer sa première
vie d’entraîneur associé, pour les avants,
à Vincent Godemet, le fils de Max, qui possède, lui, une vraie expérience. Ses sources d’inspiration, il les puisera dans ses
nombreuses rencontres « mais mon vrai
mentor, c’est mon ancien coach Stéphane
Castaignède », jure-t-il. Quatre
Hagetmautiens l’ont suivi pour vivre cette
nouvelle aventure et ils vont donner au
collectif de qualité déjà en place une épaisseur supplémentaire. Une augmentation
de volume nécessaire car si les Landais,
pensionnaires de la Fédérale 3 depuis
dix ans, formulent le souhait majeur de
s’y maintenir, Julien Langlade, à demimot, en dit plus sur les perspectives : « Je
respecte l’objectif de maintien du club mais
nous espérons tous un peu plus et, pourquoi pas, nous qualifier. » Sachez-le, Julien
Langlade sera encore sur le terrain pour
montrer la voie. ■
LA ROCHELLE-PALLICE LES FILLES DU RPOC N’ONT JAMAIS
ÉTÉ AUSSI PRÊTES À PRENDRE LEUR VÉRITABLE ENVOL.
L
a réflexion du président Alain Coutard est empreinte de
bon sens : le rugby féminin de haut niveau ne s’alimente
pas localement. Cette vérité étant entendue, le club rochelais a engagé, il y a quatre ans, un programme de formation dont les fruits ont mûri. Cette année, quatorze filles
des moins de 15 ans basculent en moins de 18 ans. Samedi
dernier, le club avait déjà signé treize nouvelles licences et il va pouvoir disputer le championnat de Fédérale 3 à VII seniors avec de
nouvelles joueuses issues d’autres disciplines. Acté également, un
rassemblement avec Marans qui vient de créer une section sportive.
Fontenay-le-Comte est sur la même voie. « Cet engouement correspond
à une attente chez les lycéennes et à l’effet Coupe du monde, atteste
Alain Coutard. En moins de 18 ans, nous avons une trentaine de filles
opérationnelles, ce
qui va permettre
d’entretenir deux niveaux : élite et espoirs. Nous avons
moins de travail de
formation à faire car
il y a un suivi, une
continuité. »
UN MANQUE
D’ENCADRANT
L’avers de la médaille, les dirigeants
l’ont touché du doigt
lors d’une réunion
qui s’est tenue lundi dernier. Plus que
de joueuses, ils sont
fébrilement en re« Bébé » Camille Pouget, POC’ette depuis 2005,
cherche d’encaest toujours dans l’action ainsi que Mathilde
drants. Afin d’optiGuérin et Sitti Ben Hamidou (de g. à d.).
miser son potentiel,
le RPOC a créé un poste de salariée pour Alexandra Pallastrelli qui
joue et encadre les moins de 15 ans aux côtés de Marion Jolly. Elle a
pour mission de développer, à l’extérieur, le rugby féminin.
Mais pour réussir dans son projet de devenir, pourquoi pas, le phare
féminin de la grande région à l’ouest, le club doit pouvoir s’installer
durablement sur les performances de son équipe première. Et rien
n’est laissé au hasard, la preuve, un spécialiste du jeu au pied, JeanClaude Calmas, a été associé au coach Eric Jouanny. « Nous voulons
tout faire pour élever notre niveau de jeu, assène le président. Et cela
passe par un recrutement ciblé assez haut. Nous devons posséder une
locomotive. » Parce que les wagons sont sur les (bons) rails. G. P. ■
Tour d’Ovalie
Armagnac-Bigorre
Béarn
LANNEMEZAN > Eksteen privé de
jeu Coup dur pour le Cercle amical lannemezanais, avant même le coup
d’envoi de la saison : Henk Eksteen a
été interdit de rugby par la faculté de
médecine. Le deuxième ligne sud-africain, passé par Béziers et le Pro D2,
courrait un danger à prolonger sa carrière, des maux s’étant déclarés au
niveau vertébral. À 34 ans, il doit dire
stop, sans avoir pu porter le maillot du
Cal pour lequel il venait de signer.
BIZANOS > Traille au stage des
jeunes Une belle surprise attendait
les jeunes de l’école de rugby de
Bizanos, réunis en stage juste avant la
rentrée scolaire. Outre leurs habituels
éducateurs, ils ont reçu les conseils de
Damien Traille ! Le centre international
accompagnait David Aucagne qui, déjà
l’an dernier, s’était prêté de bonne
grâce à cet exercice.
ARGELÈS-GAZOST > Derby sur le
plat L’USA s’apprête à solder les
comptes d’un match houleux avec
Saint-Médard-en-Jalles en fin de saison dernière. La suspension de leur
terrain pour quatre matchs (l’appel
n’a rien changé) oblige les
Montagnards à descendre dans la
plaine pour jouer, à Ossun. S’ils
remercient les dirigeants locaux de
leur accorder l’hospitalité pour ces
quatre rendez-vous, ils craignent de
perdre, d’entrée, le bénéfice d’une
affiche inédite avec Lourdes, le FCL
venant d’être relégué en Fédérale 2.
VIC-EN-BIGORRE > Le retour de
Dulong On le croyait retiré des terrains, pour cette saison au moins, pris
par ses occupations professionnelles.
Christophe Dulong avait ainsi quitté le
Stade bagnérais après quatre saisons.
On le retrouvera, deux échelons audessous il est vrai, à la tête de l’entraînement de Vic-en-Bigorre, qui vient de
retrouver sa place en Fédérale 3. Il y
avait guidé les pas de la réserve avant
d’entraîner Maubourguet, puis
Lourdes. Avec Gilles Romo qui s’occupera de la mêlée et Cyril Galbardi pour
les lignes arrière, l’équipe fanion sera
bien encadrée.
PAU > Mannix avec les plus petits
Le nouveau manager des pros palois, le
Néo-Zélandais Simon Mannix, a participé à la première séance de l’école de
rugby. Outre ce dernier, babys, minipoussins et poussins ont vu arriver le
centre Vatubua, le troisième ligne
Marlon Solofuti et le demi de mêlée
international Thibault Daubagna. Les
benjamins et minimes se sont entraînés avec le centre Mickaël Drouard et
l’arrière Martin Prat. Simon Mannix a
confirmé qu’il souhaitait renouveler
régulièrement l’opération.
LONS > Quatre internationales en
moins Conséquences directes de la
relégation en Élite 2 féminine, Lons
perd quatre de ses internationales : la
pilier droit Christelle Chobet repart à
Perpignan,
l’arrière
Caroline
Ladagnous va préparer les JO à VII de
2016 à Marcousiss et jouera en même
temps pour Bobigny, Meryl Dubertrand
rejoint La Valette et la polyvalente
Pauline Raymond a été recrutée par le
Stade bordelais. Deux piliers viennent
renforcer le RCL : Tolotea Falatea, formée à Nogaro, et Marina Amat, qui
revient de Montpellier.
Côte basque-Landes
SAULT-DE-NAVAILLES > Les 90 ans
Le club béarnais du comité basco-lan-
DAX > Fête traditionnelle japonaise jeudi au lycée Borda Les aventures
des lycéens de Borda de Dax, en 2009 et 2010, à Fukuoka, au Japon, lors d’un
tournoi leur ont permis de se confronter aux meilleures nations du monde. En
2011, les images du tremblement de terre et du tsunami ont énormément ému
et interpellé les élèves de la section rugby, qui ont décidé d’organiser une collecte de vêtements. La mobilisation de toute la communauté éducative a permis de recueillir, de trier puis de transporter et d’envoyer au Japon près d’une
tonne de vêtements. Pour remercier les villes impliquées dans le projet et plus
particulièrement le lycée de Borda, les responsables de l’Association de soutien
à Momonura (village près de Ishinomaki) ont entrepris de présenter et d’organiser un Matsuri, une fête traditionnelle japonaise symbolisant les liens entre les
habitants et entre les deux cultures. Elle aura lieu jeudi 11 septembre à Borda.
dais va fêter ses 100 ans d’existence
dimanche 14 septembre. Les manifestations vont commencer par la messe à
10 heures, suivie de l’ouverture de
l’expo-photos, de l’apéritif et du repas,
à la salle des sports, le tout animé par
l’harmonie d’Amou.
SAINT-PÉE-SUR-NIVELLE > De
nouveaux entraîneurs pour les
champions. Les champions de France
de Promotion Honneur ont changé
leurs entraîneurs pour la saison à venir.
Jean-Philippe Mot et Jean-Philippe
Dabbadie ont succédé à David Gaillet
et Olivier Saint-Pierre.
Côte d’Argent
ASPTT BORDEAUX > Eric Raby
n’est plus Sur la plage de Soulacsur-Mer (Gironde), le moment était
consacré au bonheur et à la détente
lorsqu’Éric Raby a été terrassé par
une crise cardiaque. Il avait 53 ans.
Connu de tous pour sa discrétion, il
fut un excellent troisième ligne de
l’ASPTT, apprécié pour sa bravoure
sur le terrain. Éric Raby s’est ensuite
consacré à l’éducation des jeunes de
l’école de rugby du club de Caudéran,
puis des minimes et des juniors. Les
filles de Castelnau-Martignas ont eu
également la chance de bénéficier de
ses compétences. Il était en quelque
sorte leur papa spirituel. Éric Raby a
rejoint « Calou » et « Bébert »
Laroche, ses amis.
Pays-de-la-Loire
SAINT-NAZAIRE > Tour de ville
pour les nouveaux Belle initiative
des dirigeants du SNRLA. Les nouveaux joueurs arrivés à l’intersaison
ont pu découvrir la ville de SaintNazaire juste avant leur premier
entraînement. Ils avaient pour cela un
guide de choix, en la personne
d’Hervé Batteux, secrétaire adjoint et
chargé de la communication du club.
Les joueurs et leurs compagnes ont
ainsi pu visiter les hauts lieux touristiques et industriels de la cité portuaire
mais aussi commerciaux et administratifs. Ils ont pu également s’imprégner de la riche histoire nazairienne.
Une belle façon de les aider à s’intégrer dans leur nouveau club et leur
nouvelle ville.
STADE NANTAIS > Ils ont mis les
voiles Avec l’arrivée d’une quinzaine
de nouveaux joueurs, le Stade nantais
affiche de grosses ambitions cette
saison. L’objectif d’accéder en
Fédérale 1 est clairement affirmé par
le club du président Olivier Massicot.
En dehors des matchs amicaux, les
Nantais ont effectué, le dernier weekend du mois d’août, un stage de cohésion à l’école nationale de voile de
Quiberon (Morbihan). Une belle façon
pour les quelque trente-quatre
joueurs présents de… mettre les voiles, portés par le bon vent de ce rêve
d’accession.
Périgord-Agenais
SAINT-AUBIN > Un cœur énorme
La 10e édition de « Cœur ovale » au profit de la Ligue contre le cancer a été
une réussite avec une forte participation du monde de l’Ovalie. Sorties
cyclos, balade contée, tournoi de rugby
flag, fiesta, feu d’artifice, etc. Vive la
11e édition.
LACAPELLE-BIRON > Des valeurs
Les Capelains des présidents
Marchoux et Saint-Béat travaillent
d’arrache-pied avec un effectif très
jeune pour bien figurer en Promotion
Honneur et former une génération en
devenir. Le manager est Miloud
Mokhtari. La réserve est pilotée par le
tandem Duperc-Duluc. Les entraîneurs de l’équipe première sont les
expérimentés Paul Garcia et Cyril
Chaigne. Ce dernier pourrait même
jouer car Loïc Marchoux, l’ouvreur, a
été victime aux premiers entraînements d’une rupture du ligament croisé avec une opération inévitable.
SAINT-ROMAIN-LE-NOBLE
>
Grosses difficultés Le club situé
aux confins du Lot-et-Garonne sur
les côteaux surplombant la Garonne
est en difficulté d’effectif. Son nouveau président a rencontré le président du comité vendredi dernier pour
l’informer des problèmes. SaintRomain-le-Noble ne repartira pas en
championnat.
Poitou-Charentes
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY > À la
mode rochelaise Avec désormais
l’ancien international Gérald Merceron
à la baguette et Julien Bouic (avants),
Saint-Jean-d’Angély (Fédérale 2) paraît
bien équipé pour jouer les premiers
rôles et prétendre à la remontée en
Fédérale 1. Merceron, ancien Stadiste,
est parvenu à attirer six anciens
Rochelais dont le talonneur Nicolas
Brindel qui était à Périgueux la saison
dernière, ou encore Mathieu De Pauw
en provenance d’Auch.
SOYAUX-ANGOULÊME > Le SA XV
innove Toujours aussi performant sur
le pré et dans le domaine de la communication, le SA XV a inventé « la roue
des gages », sorte de roue de la fortune, pour punir les retardataires aux
séances d’entraînement. Les gages
sont évidemment cocasses et à la hauteur des ambitions du SA XV, et cette
machine pourrait bien être adoptée par
d’autres clubs soucieux de faire régner
la discipline… dans la bonne humeur.
NIORT > La rentrée de l’école Les
plus jeunes, et débutants désireux de
s’initier au rugby, ont repris le chemin
du stade Espinassou. Cette année,
l’école de rugby devrait accueillir environ 250 licenciés pour un encadrement
de cinquante éducateurs. La nouvelle
équipe, coprésidée par Olivier Garault
et Olivier Larrouy, a reçu les pratiquants pour leur présenter la nouvelle
organisation et les objectifs pour la
saison 2014-2015.
Page coordonnée
par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
06.03.01.17.21
28 Ovalie Centre Sud
Midi-Pyrénées : c’est l’ouverture en Honneur dimanche Le championnat Honneur territorial
débute dimanche. Vingt-quatre équipes sont sur la ligne de départ, réparties en quatre poules de six. Pour la troisième
année consécutive, la commission des épreuves a reconduit la formule qualificative en deux phases. Les clubs classés
premier, deuxième et troisième de la première phase disputeront les play-offs ; les clubs classés quatrième, cinquième et
sixième sont reversés en play-downs.
2
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Pézenas : coup double chez les juniors Le Stade piscénois va
fêter cette année son centenaire. Pour la première fois dans l’histoire du club, deux
équipes juniors vont être engagées. L’une évoluera en Phliponeau, l’autre défendra les
couleurs du Stade en Bélascain. Il n’est pas exclu d’engager une autre formation en
Phliponeau, tant les effectifs sont pléthoriques.
TOULOUSE EC - PREMIÈRE SÉRIE LE TEC A REÇU VENDREDI LA VISITE DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT AUX SPORTS.
UNE BELLE RECONNAISSANCE POUR CE CLUB FORMATEUR, AMATEUR ET GARANT D’UN CERTAIN ESPRIT.
L’interview féminine
THIERRY BRAILLARD
ÉLODIE POUBLAN
Centre de Montpellier et de l’équipe de France
« Le Mondial,
un vrai succès »
AU BAZACLE
L
Que retenez-vous de la dernière
Coupe du monde ?
Sincèrement, nous n’étions pas seulement une équipe mais un véritable
groupe uni et solidaire. Sur le plan humain, c’était extraordinaire. Pendant la
préparation, lors des stages à Tignes
et Falgos, et lors de la compétition, nous
avons vécu des moments forts et inoubliables. Nous avions toutes la pêche.
Chaque jour, les filles avaient la banane, le sourire. C’était un régal de travailler dans ces conditions. Il y a quatre
ans, j’avais participé au Mondial londonien. L’ambiance était totalement différente. Sur le plan sportif, cette Coupe
du monde a été une réussite grâce à
un fort appui médiatique. La qualité des
équipes a également permis de donner
une image positive de notre discipline.
Je crois que, maintenant, certains ont
une autre vision du rugby féminin.
Par Didier NAVARRE
e stade du Bazacle, une enceinte atypique, au cœur du
centre-ville de Toulouse, à hauteur de la Garonne, où une digue fait barrage à proximité
du pont des Catalans. C’est
dans cet écrin qu’est logé depuis 1958 le
Toulouse Electrogaz Club. Un club de tradition corporative où, à l’époque, des employés d’EDF venaient taquiner deux fois
par semaine la balle ovale dans le très rugueux championnat Midi-Pyrénées. C’est
au cœur des années 80 que cette structure eut son heure de gloire en se hissant
en Troisième Division, l’actuelle Fédérale 3.
Les plus anciens se flattent aussi d’avoir
eu au sein de leur école de rugby et dans
les rangs seniors, Henri Sanz, demi de mêlée international sous les couleurs de
Narbonne dans les années 80 et 90, et capitaine de l’équipe de France à une reprise, en 1989. Désormais, les deux équipes seniors font leurs gammes dans le
championnat de Première Série. « Nous
sommes plus de trois cent cinquante licenciés entre l’école de rugby, les cadets et les
seniors, confie Jean-Pierre Arrivetx, dirigeant historique et mémoire du club. Ici,
tout le monde paye sa licence. »
« L’AME DU RUGBY »
Vendredi soir, ce club historique de
Toulouse intra-muros, qui fait son bonhomme de chemin dans l’anonymat du
championnat territorial, a reçu la visite
du premier des sportifs français, le secrétaire d’État aux Sports Thierry Braillard.
« Cette visite est un grand honneur pour le
club, souligne avec une certaine émotion
le président Philippe Bapt. Ici, beaucoup
de personnes s’investissent. Ce n’est pas
par hasard que notre école de rugby a obtenu sa labellisation. Nous sommes un club
à 100 % amateur, ce qui ne nous empêche pas
Thierry Braillard, le secrétaire d’État aux Sports, deuxième en partant de la gauche, reçoit un
maillot souvenir du Tec des mains du président Philippe Bapt, à droite Photo Orane Cazalbou
d’avoir des projets, celui de créer une équipe
féminine, et des juniors. La venue de Thierry
Braillard, ainsi que certains élus locaux,
c’est l’occasion de discuter de ces deux dossiers. Avec le nombre actuel de nos licenciés,
il nous faudrait une aire de jeu supplémentaire, je vais en profiter pour glisser quelques mots. »
Venu à Toulouse pour s’entretenir sur le
dossier Luzenac et visiter le Stadium en
prévision de l’Euro 2016 de football, Thierry
Braillard avait tenu à rendre hommage à
un club qui défend les valeurs de l’amateurisme et de la formation. Un club qui le
renvoie à sa jeunesse lyonnaise. Il se souvient du FC Lyon où il a été licencié et où
son papa a disputé, en 1964, une finale de
Deuxième Série du championnat de France
face aux Audois de Cuxac-d’Aude. « Vous
êtes l’âme du rugby et les garants des vraies
valeurs de ce sport. Si le rugby est fabuleux, c’est en partie grâce à vous », s’est
ainsi exprimé le secrétaire d’État.
Vendredi soir, dans l’intimité d’une réception, Thierry Braillard a regonflé le
moral de ces bénévoles purs et durs habitués à travailler dans l’ombre. Une ombre d’où jaillit souvent la lumière. Cette
visite ministérielle va motiver encore plus
le président Philippe Bapt bien décidé à
trouver des aires de jeu pour loger tous
ses licenciés. ■
Comment se passe cet aprèsMondial. Êtes-vous sollicitée ou
vous reconnaît-on dans la rue ?
Après la Coupe du monde, je suis allée
chez mes parents dans le Béarn. Ils habitent à Gan, un village où la culture
rugby est très importante. J’ai été reçue
à la mairie. Dans la rue, j’ai été également sollicitée. Beaucoup de personnes m’ont adressé des mots bien sympathiques. J’ai eu l’occasion d’aller à
Pau. Dans les commerces, on m’a reconnue, j’ai eu des remerciements, des
félicitations. Ces gestes m’ont profondément touchée. Désormais, l’équipe
de France féminine est moins anonyme.
À Montpellier, mes collègues de travail
sont venus spontanément me remercier. Je reconnais que cette Coupe du
monde a été un véritable succès populaire. Au sein de l’équipe de France,
nous souhaitons toutes que cette euphorie ne soit pas qu’un feu de paille.
Résultats
Tour d’ovalie
Auvergne
AUVERGNE RUGBY TOUR > Un succès De
juillet à septembre, l’Auvergne Rugby Tour a
animé douze cités auvergnates. Cette animation
sportive autour du beach-rugby a été un joli succès populaire. Sur l’ensemble des sites, les responsables ont enregistré une participation de
1 300 personnes qui ont découvert le rugby à 5.
Le 13 septembre, au H Park de Clermont-Ferrand,
ce sera la journée de clôture. Les organisateurs
espèrent, encore une fois, attirer du monde.
CHALLENGE DES COMITÉS > Avec les
Alpes et la Franche-Comté La saison écoulée, la sélection des moins de 26 ans s’était
brillamment qualifiée pour les quarts de finale.
Cette année, les Auvergnats seront opposés en
poule aux Francs-Comtois et aux Alpins. Ils se
déplaceront le 26 octobre chez les premiers et
recevront les seconds le 7 décembre. Comme
l’an dernier, l’encadrement espère valider son
billet pour la phase éliminatoire
Languedoc
TROPHÉE PIERRE-LACANS > Le dernier
carré Le trophée Pierre-Lacans lance traditionnellement la saison des clubs territoriaux. Pour le
gain de ce trophée 2014, les équipes qualifiées étaient Saint-Jean-de-Védas, SalagouLarzac, Maureilhan-Montady, Cruzy-SaintChinian, Sigean-Port-la-Nouvelle, Alaric, FleurySalles-Coursan et Servian-Boujan. Sigean-Portla-Nouvelle, Alaric, Fleury-Salles-Coursan et
Servian-Boujan ont passé avec succès le cap des
quarts de finale. Le dernier carré mettra donc aux
prises Alaric à Servian-Boujan et Sigean-Port-laNouvelle à Fleury-Salles-Coursan.
Limousin
GUÉRET > Un stage pour préparer la venue
de Moulins C’est l’ancien islois Antony Dumas
qui a pris en mains l’encadrement du groupe
seniors fort de cinquante-cinq joueurs pour former deux équipes. C’est le 14 septembre que
les Creusois vont débuter leur saison. À cette
occasion, ils recevront Moulins. Pour préparer
La page sportive de 2014 est
maintenant tournée. Que souhaitez-vous pour 2015 ?
Tout d’abord, je vais reprendre l’entraînement avec mon club de Montpellier.
Nous avons un titre de champion de
France à honorer. En 2015, il sera très
difficile de le conserver. Je vais tenter
de revenir en équipe de France. La prochaine saison, il y a une première place
dans le Tournoi et un Grand Chelem à défendre. Après ce que nous avons vécu
au Mondial, j’espère retrouver ce groupe.
Toujours est-il que je vais faire le nécessaire pour postuler. J’espère retrouver l’équipe nationale car je pense que
ce groupe peut encore vivre de belles
aventures. Nous pensons déjà à
l’Angleterre où douze joueuses ont signé un contrat professionnel avec leur
Fédération. Cela fait partie des prochains défis de la saison à venir. Propos
recueillis par D. N. ■
ce premier rendez-vous, l’encadrement a mis en
place un stage de trois jours, du 5 au 7 septembre, au stade Léo-Lagrange.
SAINT-PRIVAT > Une équipe féminine Le
club de rugby Saint-Privat-Pleaux Rugby Xaintrie
vient de créer une section féminine qui est engagée en championnat territorial. Une initiative
soutenue par les dirigeants et les responsables
de l’école de rugby. Le premier entraînement
s’est déroulé sur la pelouse du terrain de SaintPrivat en compagnie de l’encadrement : PierreJean Marquet, Sébastien Maze et Alexandre
Chambon. Prochainement, la remise officielle
des maillots pour « Les Comètes de la Xaintrie »
va se tenir à la salle des fêtes de Pleaux. Pour
tous renseignements, contacter Nadia Maze
([email protected]).
Midi-Pyrénées
MOISSAC > l’Avenir maintenu en Honneur
La commission d’appel a tranché dans le dossier
de l’Avenir moissagais et a maintenu le club tarnet-garonnais au sein de la compétition Honneur
Midi-Pyrénées. Rappelons que dans un premier
temps, les Moissagais avaient été rétrogradés en
Promotion Honneur par la commission des règlements pour avoir déclaré forfait lors de la finale
de la Coupe des Pyrénées qui devait opposer
l’Avenir à son homologue de MontréjeauGourdan-Polignan. Les dirigeants ont décidé de
porter l’affaire en appel. Après examen du dossier, la seconde commission a infirmé le premier
jugement. Moissac jouera en Honneur et évoluera en poule 1 avec Saint-Gaudens-Luchon, La
Salvetat-Plaisance, Toulouse UC, MontréjeauGourdan-Polignan et Luzech.
RC MONTAUBAN > Le retour de Fabrice
Soldan ? Fabrice Soldan partage en ce moment
la responsabilité de l’entraînement avec Thierry
Pebay. Voilà quatre ans que l’ancien troisième
ligne de l’USM a été contraint d’arrêter sa carrière. Or, l’ex-flanker sapiacain a quelques fourmis dans les jambes. Aux dernières nouvelles, il
a signé une licence de joueur et pourrait de nouveau arpenter le rectangle vert.
TARASCON > Un duo présidentiel L’US
tarasconnaise sera gérée cette saison par une
coprésidence : Georges Pesquié et Michel
Audabram sont les deux nouveaux présidents
du club. Jacques Klapper, l’ancien ouvreur,
assurera la trésorerie. Le secrétariat est confié
à Christelle Martucho, la fidèle parmi les fidèles. Normalement, cette saison, le bureau va
fêter les 50 ans d’existence du club et les quarante ans du titre de champion Honneur. Deux
manifestations qui n’ont pu se tenir la saison
écoulée.
LAVAUR > Deux blessés et un 0-0 Deux
blessés, victimes de la rude préparation
d’avant saison, sont à déplorer dans les rangs
vauréens : Jérémy Revallier (tendinite genou)
devrait pouvoir reprendre l’entraînement rapidement et postuler pour le premier match de
championnat. Le talonneur Cédric Fourtine
(cuisse) est lui aussi indisponible. À noter que
les joueurs de Lavaur ont affronté
Castelsarrasin dans le cadre du challenge de
l’Essor. Une rencontre qui s’est soldée sur le
score peu habituel de 0 à 0, aucune des deux
équipes ne tentant le moindre point au pied.
TOULOUSE UC > Carnet noir Au sein du
club universitaire, Firmin Navarro était le
doyen des dirigeants. Il avait 85 ans et plus de
trente-deux ans de fidélité au club rouge et
bleu. La maladie a eu raison de cet homme
SAINT-GAUDENS : UNE ENTENTE AVEC
MONTRÉJEAU CHEZ LES JEUNES Les
dirigeants saint-gaudinois et montréjeaulais
ont donné naissance à l’entente Rugby HautComminges XV qui portera les couleurs rouge
et blanc qui sont les couleurs officielles du
pays de Comminges. Ainsi, cette entente
regroupera une équipe cadets, une juniors et
une Bélascain pour la saison 2014-2015. Une
bonne et sage décision pour garder les jeunes
dans le giron du rugby commingeois. Les dirigeants des deux clubs vont s’attacher maintenant à structurer les staffs des trois équipes.
attachant, dévoué et ô combien sympathique.
Pendant des années, il a rempli des feuilles de
match et gérait à merveille les mutations
d’intersaison. Ils étaient nombreux à l’accompagner au crématorium de Montauban à
l’occasion de son dernier déplacement. Lors
de la réception de Luzech, le 21 septembre, le
club fera respecter une minute de silence. À
sa famille, l’ensemble de la rédaction de Midi
Olympique adresse ses plus sincères condoléances à ses proches.
Challenge de l’Espoir
Poule 3
Lembeye (o) - Coarraze-Nay
25-9
GRAULHET > Un nouveau préparateur physique Cette saison, le Sporting se dote des services de David Carmet, préparateur physique
collaborateur de la structure « Sport Pro Santé »
de Toulouse. Il remplace Guillaume Amar, qui
œuvrait au club depuis 2009.
Poule 4
Mugron - Bizanos
Serres-Castet (o) - St Sever
34-21
22-3
Poule 5
Hasparren (o) - Rion-des-Landes
Navarrenx - Aire/l'Adour
31-0
35-25
Pays catalan
CHAMPIONNAT TERRITORIAL > Trois
clubs mis en sommeil La dernière intersaison
n’a pas été un long fleuve tranquille au sein du
comité régional. Les membres de la commission
des épreuves ont enregistré la mise en sommeil
de trois clubs. Ainsi, Saint-Hyppolite, Pia et
Latour-Saint-Cyprien n’ont pas engagé d’équipe
seniors pour le prochain championnat. Au sein
des compétitions territoriales, ce sont donc
vingt et un clubs qui sont enregistrés au comité.
BAIXAS > La réception de Thuir samedi
soir L’ESC-Bac-Asp, le dernier champion régional Honneur, va évoluer cette saison en
Fédérale 3. Une bien belle récompense pour ce
club de village qui va croiser cette année le fer
en poule face à l’Étoile catalane et Thuir.
Justement, le promu recevra son voisin thuirinois samedi soir (18 h 30) pour le premier match
officiel de la saison. Les dirigeants espèrent
que ce derby attirera une belle chambrée.
Page coordonnée
par Didier NAVARRE
[email protected]
06.13.72.34.08
Poule 1
Fumel - Lévézou-Ségala
Lacapelle-Marival (d) - St-Cernin
Forf. 2
12-19
Poule 2
Nogaro - FCTT
Vic-en-Bigorre - Nérac
3-12
Remis
Challenge de l’Espoir - réserves
Poule 1
Fumel - Lévézou-Ségala
Lacapelle-Marival - St-Cernin
Forf. 2
10-7
Poule 2
Nogaro - FCTT
Vic-en-Bigorre - Nérac
3-12
Remis
Poule 3
Lembeye - Coarraze-Nay
12-13
Poule 4
Mugron - Bizanos
Serres-Castet - St Sever
26-30
30-21
Poule 5
Hasparren - Rion-des-Landes
Navarrenx - Aire/l'Adour
17-8
14-13
Challenge de l’Essor
Castelsarrasin - Fleurance (d)
26-23
Orthez (d) - Morlaàs
15-21
Argelès-Gazost - Hagetmau (o)
5-31
Lombez-Samatan - Miélan-Mirande-Rab. Remis
Challenge de l’Essor - réserves
Castelsarrasin - Fleurance
3-14
Orthez - Morlaàs
10-5
Argelès-Gazost - Hagetmau
Remis
Lombez-Samatan - Miélan-Mirande-Rab. Remis
29
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Treize Actualité
Résultats & Classements
NRL
Dernière journée
Sydney - South Sydney
Melbourne - Brisbane
Canberra - Parramatta
North Queensland - Manly-Warringah
West Tigers - Cronulla
Gold Coast - Canterbury
Newcastle - St George-Illawara
Penrith - NZ Warriors
Classement
1. Sydney
2. Manly-Warringah
3. South Sydney
4. Penrith
5. North Queensland
6. Melbourne
7. Canterbury
8. Brisbane
9. NZ Warriors
10. Parramatta
11. St George-Illawara
12. Newcastle
13. West Tigers
14. Gold Coast
15. Canberra
16. Cronulla
Pts
32
32
30
30
28
28
26
24
24
24
22
20
20
18
16
10
J.
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
24
G.
16
16
15
15
14
14
13
12
12
12
11
10
10
9
8
5
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
22-18
22-12
33-20
30-16
26-10
19-18
40-10
22-6
P.
8
8
9
9
10
10
11
12
12
12
13
14
14
15
16
19
G.A.
230
103
224
80
190
76
7
93
80
-103
-59
-108
-211
-166
-157
-279
CE WEEK-END (barrages d’accès aux
demi-finales) > Sydney - Penrith; ManlyWarringah - South Sydney ; North
Queensland - Brisbane ; Melbourne Canterbury.
C’était le 10 mai dernier à Gilbert-Brutus. Le Toulouse olympique vient d’être sacré champion de France. Le capitaine, Sébastien
Planas, qui brandit le bouclier, laisse éclater sa joie. Photo Pascal Rodriguez
ÉLITE 1 LE CHAMPIONNAT LANCE SA SAISON. DOUBLE TENANT DE LA COUPE ET DU CHAMPIONNAT, TOULOUSE
EST PLUS QUE JAMAIS CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION. MAIS GARE AUSSI À LÉZIGNAN ET CARCASSONNE.
LE WEEK-END
DES TROIS COUPS
Par Didier NAVARRE
LES FORCES EN PRÉSENCE
Comme lors de la saison écoulée, ils sont
huit sur la ligne de départ : Toulouse, le
champion en titre, Lézignan, son dauphin ;
Villeneuve-sur-Lot et Saint-Estève-XIII catalan, les deux derniers demi-finalistes ;
Carcassonne (le finaliste de la Coupe de
France), Limoux, Avignon et Palau.
Le Toulouse olympique fait figure de favori d’autant que l’équipe de la Ville rose a
conservé la totalité de son effectif. Seul le pilier international fidjien Eloni Vunakece a
manifesté le désir de retourner dans son
pays. Un départ qui a été compensé par la
signature de David Hulme, un attaquant
anglais, ancien sociétaire de Widnes et des
North Wales Crusaders. Mais Lézignan, le dernier finaliste, n’a pas dit son dernier mot.
À l’intersaison, le club des Corbières a fait
une excellente pioche en obtenant la signature de l’ex deuxième ligne des Dragons et
actuel joueur de Bradford, l’international
Jamal Fakir, particulièrement motivé pour relancer sa carrière dans l’Aude.
Carcassonne a professionnalisé son encadrement avec l’arrivée du très expérimenté Laurent Garnier comme entraîneur et
Alexandre Couttet en tant que préparateur
physique. La signature de deux ex interna-
tionaux juniors kiwis, Lino Mason et Kouma
Samson, devraient aussi augmenter le volume de jeu de l’ASC.
Parmi les outsiders, figurent Limoux, Avignon
(formations qui ne possèdent aucun joueur
étranger) et la réserve des Dragons catalans, qui ont des arguments pour donner
de l’oxygène à ce championnat. Palau et
Villeneuve-sur-Lot vont peut -être évoluer
un ton en dessous. Ils ont toutefois les atouts
p o u r gla n e r que lque s suc c è s. L e s
Carcassonnais doivent certainement se souvenir que, l’an dernier, ils avaient essuyé
une cinglante défaite (16-31) chez les
Palauencs.
d’accès aux demi-finales,Villeneuve avait créé
la surprise en s’imposant à Limoux (29-22).
Les clubs classés cinquième, sixième, septième et huitième lors de la première phase
sont reversés dans les poules B et C en compagnie de deux formations de l’Elite 2. La possibilité de décrocher le titre de champion
existe. En revanche, le parcours est complexe.
Les dates à retenir La première phase débute les 13 et 14 septembre et s’achève le
10 janvier. La seconde phase débutera les
24 et 25 janvier pour s’achever le week-end
des 21 et 22 mars. La finale de la Coupe de
France est fixée aux 11 et 12 avril, et celle du
championnat aux 9 ou 10 mai. ■
1 journée : le programme
re
Samedi Toulouse - Limoux (18 h 30) ; Villeneuvesur-Lot - Avignon (19 heures).
Dimanche Palau - Carcassonne (15 h 15) ;
Lézignan- Saint-Estève- XIII catalan (15 h 30).
SUPER LEAGUE DIMANCHE, LES CATALANS SE SONT IMPOSÉS A HULL, ET AVEC LA MANIERE !
CE SUCCÈS LES QUALIFIE DÉFINITIVEMENT POUR LES PLAYOFFS.
LES DRAGONS QUALIFIÉS
B
ernard Guasch et son état-major ont poussé un ouf
de soulagement dimanche après-midi dans les tribunes du Craven Park. Ce treizième succès de la
saison et le quatrième à l’extérieur est tout simplement synonyme de qualification pour les playoffs.
Quoi qu’il arrive samedi prochain face à Castleford
à Gilbert-Brutus, les hommes de Laurent Frayssinous termineront dans les huit premières équipes de cette édition 2014 de la
Super League et c’est avec une certaine sérénité qu’ils vont préparer ce dernier rendez-vous de la phase de classement.
« Mais ce n’est pas pour autant que nous allons prendre à la légère
la venue des Tigers. Samedi, c’est le dernier match à Gilbert-Brutus,
nous avons le désir de finir sur une bonne note. Aussi, nous ambitionnons de prendre la septième place. Forcément, nous espérons
la victoire », confie le secrétaire général des Dragons, Christophe
Jouffret.
LA CHARNIÈRE UN TON AU-DESSUS
Malgré un score final et un écart très flatteur (+18), les Catalans
ont connu quelques frayeurs à l’entame. Une prouesse du centre Salter a permis aux Rovers de bien s’installer dans cette ren-
26e journée
St Helens - Warrington
Wigan - Leeds
Bradford - Widnes
Castelford - Wakefield
Huddersfield - Hull FC
Hull KR - Dragons catalans
Salford - London Broncos
Classement
1. St Helens
2. Castelford
3. Wigan
4. Warrington
5. Huddersfield
6. Leeds
7. Dragons catalans
8. Widnes
9. Hull KR
10. Salford
11. Wakefield
12. Hull FC
13. Bradford
14. London Broncos
Pts
38
36
35
35
35
32
27
27
21
21
21
20
8
2
12-39
21-6
12-32
26-22
38-28
14-32
58-26
J.
26
26
26
26
26
26
26
26
26
26
26
26
26
26
G.
19
17
17
17
16
15
13
13
9
10
10
9
7
1
N.
0
2
1
1
3
2
1
1
3
1
1
2
0
0
P.
7
7
8
8
7
9
12
12
14
15
15
15
19
25
G.A.
238
253
375
278
134
269
44
-84
-62
-91
-171
62
-482
-763
CE WEEK-END (Dernière journée) >
Jeudi : Wigan - Warrington (21 heures).
Vendredi : Hull FC - Leeds, Salford Widnes, Huddersfield - St Helens (21 heures). Samedi : Londres Broncos - Bradford
(16 heures); Dragons catalans - Castleford
(18 heures). Dimanche : Wakefield - Hull
KR (16 heures).
Le bonus défensif Il est reconduit et
s’adresse aux équipes vaincues par un écart
maximum de douze points : elles inscrivent
un point au classement. Une défaite d’un
écart de plus de douze points et c’est zéro
point au classement.
LA MÊME FORMULE
Deux phases Comme la saison écoulée, la
compétition va se disputer en deux phases
qualificatives. La première, par matchs aller-retour, délivre quatre places (aux premier,
deuxième, troisième et quatrième) pour la
poule des As. La poule des As offre directement la qualification en demi-finales au
premier et deuxième de la poule. Les clubs
classés troisième et quatrième disputent à
domicile le barrage d’accès aux demi-finales. L’an dernier, dans le dernier carré de
l’épreuve, trois équipes étaient directement
issues de la poule des As : Toulouse, Lézignan
et Saint-Estève-XIII catalan. En barrages
Super League
contre. Finalement, ce n’était que de la poudre aux yeux. Petit à
petit, ce sont les Dragons qui ont pris la mesure de cette partie
dans le sillage d’une charnière (Bosc- Williams) qui a tout simplement marché sur l’eau tout au long de la seconde période.
C’est à dix minutes du terme que les Catalans ont scellé le sort
de la rencontre à la faveur de l’ailier Michael Oldfield, auteur
d’un magnifique triplé dans l’enceinte du Craven Park. D.N. ■
Quel adversaire en playoff ?
En cas de succès samedi face à Castleford, les Dragons catalans seront
assurés de prendre la septième place même en cas de succès de Widnes
qui possède une différence de points plus faible. S’ils terminent à la septième place, les Dragons se rendront à Leeds. Ce dernier est assuré de terminer quoi qu’il arrive à la sixième place. Si les Catalans s’inclinent face à
Castleford et si Widnes s’impose à Salford, les Dragons prendront la huitième place et seront opposés au cinquième du classement. À ce jour, la
cinquième place est très incertaine. L’adversaire pourrait être Huddersfield,
Warrington ou Wigan. Au regard de la prochaine journée, c’est Warrington
qui pourrait obtenir ce fauteuil de cinquième. Mais le suspense reste
entier. ■
Hull KR
Dragons catalans
14
32
À HULL - Dimanche 16 heures - Dragons
catalans bat Hull KR 32-14 (12-10) - Arbitre :
M. Silverwood. 6 412 spectateurs.
Dragons catalans : 6E Oldfield (14e, 29e,
70e), Williams (54e, 75e), Escaré (77e) ; 4T
Bosc (14e, 29e, 54e, 77e).
Hull KR : 3E Salter (8e), Hallet (36e), Chan
(48e) ; 1T Burns.
HULL KR Eden-Hallet ; Horne, Hall, Salter,
Burns ; (o) Keating, (m) Walker ; Costigan ;
Chan, Larroyer ; Weyman, Hodgson, Walker.
Sont entrés en jeu : Carlile, Green, Netherton,
Esslemont.
DRAGONS CATALANS Escaré ; Oldfield,
Pomeroy, Duport, Millard ; (o) Bosc, (m) Williams ;
Mounis ; Whitehead, Taia ; Anderson,
Henderson, Elima. Sont entrés en jeu :
Pélissier, Bousquet, Paea, Garcia.
En bref...
TOULOUSE : SAISON COMPROMISE POUR GONZALEZ-TRIQUE
Le genou, c’est vraiment le tendon
d’Achille des frères Gonzalez-Trique.
L’an dernier, Théo avait été victime
lors de la première journée à Palau
d’une rupture du ligament croisé. La
semaine passée, lors du challenge
Georges Aillères, son jeune frère
Arthur (20 ans) s’est fait une rupture
du croisé antérieur. Vainqueur l’an
dernier de la Coupe et du championnat, il voit sa saison compromise.
SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN :
DEAKIN RENTRE AU PAYS
Il a été un entraîneur comblé en
menant l’UTC en 2005 au doublé
Coupe-championnat. Il a participé à
la mise en place des Dragons catalans lorsque ces derniers ont intégré
la Super League en 2006. Ces dernières années, Steve Deakin a veillé
sur les destinées de l’équipe réserve,
celle de Saint-Estève-XIII catalan.
Cette saison, il ne sera plus sur le
banc de la coalition stéphanoise et
perpignanaise. Le coach d’origine
anglaise, qui manie parfaitement la
langue de Molière, a fait le choix de
retourner en Angleterre.
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DIRECTION
Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet
Vice-président : Bernard Maffre
Directeur délégué : Jacques Verdier
RÉDACTION
Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn
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DIFFUSION
Thierry Pujol (chef des ventes).
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Edité par Midi Olympique SAS - Capital social de 61 000 €.
Principal actionnaire : SA Groupe La Dépêche du Midi.
Journal imprimé sur les presses du Groupe La Dépêche du Midi.
N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : XX - Imprimé en France/Printed in France
30
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Horizons Opinions
La chronique de la semaine
Le Midol à la lettre
Attention à toi, Canal +...
Voilà le courrier que j’enverrais à
Canal + si j’étais sûr que quelqu’un
le lirait :
«Dans le Midi Olympique du 5 septembre, il est écrit, à propos de la
diffusion de la Coupe d’Europe dès
2015, que Canal + ne se tracasse pas
trop de la perte de la diffusion au
profit de beIn Sports « cela ne représentait que 8 dates dans l’année ».
Le mépris de Canal + pour les amateurs de rugby lui coûtera cher : la
Coupe d’Europe est la plus belle
compétition européenne - bien plus
qu’un Top 14 surfait et survendu et
un Tournoi des 6 Nations parfois
soporifique. En ce qui me concerne,
je suis abonné à Canal pour le rugby
et les films. Mais d’abord pour le
rugby… Il est hors de question que
je passe sur beIn, dont les valeurs ne
correspondent pas aux miennes.
Mais si Canal abandonne aussi le
Top 14 (et France 2 n’a pas les
moyens financiers nécessaires à la
diffusion du rugby d’aujourd’hui), je
m’interroge. Petite remarque annexe
: vous avez-vu beaucoup de combats
du championnat du monde de judo
qui vient de se tenir, si vous n’avez
pas beIn ?»
Robert VERNET
Chaintreaux (77)
Antidopage : de l’acharnement ?
Antidopage, vague de contrôles, «
l’insistance de l’AFLD commence à agacer certains acteurs qui parlent d’un
acharnement » (cf. Midi Olympique du 5
septembre 2014): si ces messieurs
n’ont rien à se reprocher, ils n’ont donc
rien à craindre de ces contrôles. Ils
devraient s’abstenir de faire de telles
déclarations. Ils vont finir, si ce n’est
déja fait, par semer le doute en ce qui
les concerne.
Marcel CAMPAGNAC
Dijon (21)
★
★
★
Insupportable speaker du Racing
Sous l’ère Lorenzetti, le speaker porte
voix du Racing-Metro vocifère, harangue tout au long du match pour mobiliser les quelques supporters de ce club,
transgressant les règlements élémentaires dans une enceinte sportive.
Ahurissant, fatiguant, lassant, ce débordement intempestif qui dénote une attitude anti-sportive répréhensible...
Vraiment insupportable, ce «malade» du
micro qui serait refoulé dans tout autre
sport. En la matière, une sanction aurait
dû survenir. Pourquoi une telle clémence de la LNR ? Bizarre, bizarre. De
quoi rester sans voix...
Jean-Paul MULATTIERI
email
Supprimons la Coupe d’Europe
A chaque rentrée, l’éternel débat
autour du calendrier du rugby français
réapparaît. C’est bien pour les journalistes - ça entretient le débat - mais rien
n’avance année après année. Le révolutionnaire Bernard enfonce la porte :
plus de phases finales ! Minute
papillon monsieur le ministre. Le championnat de France sans phases finales,
c’est comme un poisson sans arètes :
ça manque de goût. Veut-on devenir un
sport comme les autres ? Certains le
souhaitent, d’autres s’y refusent. Il faut
toujours se méfier des révolutionnaires,
en général ils finissent par couper la
tête des autres. Alors quoi ?
Supprimons la Coupe d’Europe. Je sais
bien que tous les chemins mènent à
Rome, mais on peut s’en passer (sauf à
faire du tourisme). Un peu de calcul
mental : 6 matches en moins (phases
de poule), plus si affinité, ça dégage les
bronches. De quoi repasser à un Top 16
plus ouvert avec 8 qualifiés pour les
phases finales : quarts, demies et
finale. Dernier point, et sans doute le
plus important, ce nouveau calendrier
permettrait de supprimer les journées
kermesses qui doublent avec le Tournoi
des 6 Nations.
Daniel MAGOUX
Colombes (92)
Marcel RUFO - Denis LALANNE - Jonathan BEST -
Pierre VILLEPREUX
La planète rugby
semble devenue bien petite
L
a planète rugby semble devenue bien petite. Tout est
aujourd’hui largement connecté pour être accessible
immédiatement. On va chercher ce qui se fait de mieux
chez les meilleurs. Les disparités rugbystiques tendent de fait à s’aplanir. Ce rugby « world wide » est-il
une opportunité ? Peut-être ! Il n’est pas en tout cas
sans intérêt si on sait relier ce qui excelle ailleurs à notre contexte culturel et identitaire. Il s’agit bien donc de
savoir mettre de l’intelligence dans cette appropriation et l’utiliser de manière pertinente refusant de fait le « copier-coller ».
La France et son rugby sont restés longtemps,
pour les nations étrangères, une énigme. Pas spécialement pour les résultats obtenus mais surtout pour les formes de jeu développées par les
« frenchies » capables de produire du surprenant, de l’inattendu, en tout cas habiles pour enfanter des moments de rugby enthousiasmant,
créatif, forcément artistique. Les entraîneurs
étrangers nous enviaient ce type de joueurs capables de transformer avec tous les attaquants
une situation sans avenir en une dynamique collective harmonieuse et efficace… La singularité
de la décision de l’un permettait ipso facto, en
donnant du sens à la première intention, de fabriquer soudainement une réactivité collective
où tout le monde, comme par miracle, trouvait
sa place (au bon endroit et au bon moment)
Comment était fabriqué ce type de joueurs adaptatifs (flair) a toujours intrigué nos adversaires.
Ils n’ont pas baissé les bras pour s’approprier les actions de formations utiles pour perfectionner leurs joueurs.
Pendant ce temps, en France à l’aube du professionnalisme, on a
mesuré que la priorité pour rivaliser passait par le développement de la dimension physique. Pas faux, ce travail devait logiquement être conduit. Le retard a été progressivement rattrapé.
Aujourd’hui, L’effet pervers à cette évolution physique de plus en
plus visible, entretenue sans discernement, a amené progressivement, tous postes confondus, la recherche, et/ou la formation,
de joueurs à fort gabarit capables, dans l’affrontement individuel,
Les trois-quarts centre de
de faire « exploser » l’adversaire. En prenant du poids, on a du
même coup, perdu de vue l’autre jeu, celui d’évitement et de passes. Cette recherche de joueurs capables de prendre le dessus au
contact a eu pour effet de pétrifier le jeu. Les habiletés tactiques
et techniques celles qui touchent le processus décisionnel, l’anticipation, l’adaptabilité ont été négligées… autant de subtilités en
provenance du cerveau qui ne semblent plus disponibles pour
tous quand la situation de jeu le réclame.
On ne joue plus… on reproduit une forme.
Aujourd’hui, le danger de cette image du joueur
surpuissant, risque de provoquer un déficit dans
la formation et le perfectionnement des jeunes
joueurs (et joueuses puisqu’il semble maintenant acquis que le rugby se conjugue au féminin). Pour être souvent en contact avec les jeunes,
je perçois combien leur rapport au jeu est perturbé parce que le haut niveau répercute. Le « bien
jouer », c’est la reproduction des comportements
dans l’affrontement de ces joueurs « hors normes » qui sont immédiatement valorisés.
Laisser planer la croyance qu’il n’y a pas d’avenir pour des gabarits modestes comme cela a
été le cas pour les sélections dans les pôles espoirs est une aberration. Les exigences de préparation physique que demande le jeu moderne
et encore plus celui de demain ne doivent pas bloquer de manières contradictoires les capacités
d’adaptabilité requises qui sont indispensables
pour toujours mieux jouer face à une dynamique de jeu qui bouge et se transforme. Ceci implique de savoir continuer à rendre prioritaire dans la formation des jeunes comme au plus haut niveau ce qui existe dans le
système nerveux de l’homme, à savoir la sollicitation du cerveau
dans l’environnement adéquat dans le cadre de l’activité motrice qui va avec. Alors, dans la formation, la place et l’harmonie
d’une préparation physique adaptée prendra tout son sens.
Conjointement il devient indispensable de réfléchir sur l’évolution des règles pour permettre que le rugby puisse être encore joué comme le définit la charte de l’IRB, par des humains
normaux, de toutes tailles… ■
« Laisser planer
la croyance qu’il
n’y a pas d’avenir pour les
gabarits modestes comme cela
a été le cas pour
les sélections
dans les pôles
espoirs est une
aberration »
légende Midi Olympique
LE 17 NOVEMBRE SE TIENDRA À PARIS LA TRADITIONNELLE CÉRÉMONIE DES OSCARS ANNUELS DÉCERNÉS PAR MIDI OLYMPIQUE. À CETTE OCCASION SERONT
HONORÉS LES PLUS GRANDS CENTRES FRANÇAIS ET ÉTRANGERS DE L’HISTOIRE DU RUGBY. D’ICI LÀ, CHAQUE SEMAINE, NOUS VOUS PROPOSERONS UNE SAGA,
DE PAYS EN PAYS, CONSACRÉE AUX TROIS-QUARTS CENTRE MONDIAUX. UN POSTE SI PARTICULIER POUR NOUS, FRANÇAIS.
LE TOUR DU MONDE AU CENTRE
ttention, poste spécial ! Vu de France
en tout cas. Midi Olympique a choisi cette année d’honorer les grands
trois-quarts centre de l’Histoire. Ce
poste a longtemps symbolisé le côté spectaculaire et gracieux du rugby. Le mariage de l’esthétisme et de la performance. Le trois-quarts centre, c’était le preux
chevalier qui partait à l’attaque des défenses adverses. Mais à l’âge classique du rugby, on s’imaginait toujours le « centre » comme un artiste ou,
à tout le moins, un artisan consciencieux et doué.
Il était dépositaire d’un savoir-faire spécial, d’une
gestuelle esthétique et d’un pouvoir de création
qui fascinait les foules et les commentateurs. Cette
légende s’est forgée à une époque où l’on trouvait
encore beaucoup d’espaces sur les terrains de rugby. Les trois-quarts centre apparaissaient en pleine
lumière, port altier, buste droit, avaient le devoir
de dévorer tout ce champ libre. Ils apparaissaient
là, positionnés en profondeur pour être le plus libre possible de leurs mouvements. Quand la télévision s’empara du rugby dans les années soixante,
ils en furent les premiers héros.
On attendait d’eux des démarrages fulgurants
quand s’ouvrait un « trou » devant eux (on parle-
UNE SÉRIE JUSQU’AU 18 NOVEMBRE
Dans notre série sur les centres de légende, nous
parlerons de l’Irlande et de Brian O’Driscoll le 29
septembre.
rait plus tard d’intervalles). En toutes occasions,
leur course devait rester rectiligne pour ne pas
gâcher l’espace libre, stigmate sans appel de l’échec.
Mais les vrais puristes les jugeaient sur les passes ;
Évidemment, avant les années 80, il suffisait d’une
simple combinaison pour berner une défense : un
« tchic-tchac » ou une « biscouette ». Les centres
ne craignaient pas vraiment les « tampons » (ils
arrivaient quand ils devaient arriver). Ce qu’ils
craignaient par dessus tout, c’était de se faire prendre avec le ballon et d’arrêter net un mouvement
qui pourrait mener à l’essai. Parfois, il leur fallait
défendre quand l’adversaire avait la possession
de la balle. Ils s’organisaient alors dans une jolie
glissade qui avait pour but de maîtriser et de faire
arrêter l’offensive adverse par les lois de la géométrie et la constance de la ligne de touche.
Tout cela est passé au rang des souvenirs car, à partir des années 90, quand le jeu s’est musclé.
Chaque trois-quarts centre a dû se résoudre à se
taper la tête contre des murs. Les espaces avaient
quasiment disparu et les centres ont dû prendre
des biceps et des trapèzes pour être capables de
fixer ou de casser les défenses. Il fallait désormais savoir jouer pour être plaqué (comme chez
les treizistes) pour avoir la possibilité, de temps
en temps, de pratiquer le « offload », la passe
après contact, arme décisive face aux nouvelles
lignes Maginot. Les 12 et les 13 étaient devenus
des déménageurs à mi-temps (et parfois plus),
de plus en plus souvent bâtis comme des videurs
de boîte de nuit (Jamie Roberts), à peine différents des préposés aux tâches obscures des regroupements. Un comble, un sacrilège, un signe de
« modernité ».
N’empêche, de tous temps et sur tous les fronts,
selon les nations, les centres ont su évoluer sur
des registres différents. Avec des profils et des
qualités variées, souvent contradictoires. Chaque
semaine, jusqu’au 18 novembre, nous vous proposerons un tour du monde des meilleurs centres
et leurs différentes formes d’expression. À commencer dès lundi prochain par les Gallois et voici le programme : 1 5 s e p t e m b r e Galles ;
22 septembre : Afrique du Sud ; 29 septembre :
Irlande ; 6 octobre : Ecosse ; 13 octobre : Australie ;
20 octobre : Argentine ; 27 octobre : NouvelleZélande ;3 novembre : les autres nations ;
10 novembre : France. ■
A
elles devaient être ciselées à la perfection et intervenir au bon moment. Certaines étaient le fruit
de longues répétitions à l’entraînement comme
savaient si bien le faire les Lourdais. D’autres
étaient improvisées comme la plupart des « croisées » des frères Boniface. Le nec plus ultra, c’était
de « décaler » un partenaire, l’autre centre, l’arrière ou un ailier. « La passe est une offrande », disait une maxime de René Crabos souvent reprise.
Le trois-quarts centre devait être élégant, adroit
et suprêmement altruiste.
Par Jérôme PRÉVÔT
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Horizons Technique 31
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Si Conrad Smith (cerclé) s’apprête à décaler Savea, la défense australienne reste en place. L’ailier black est en
effet « contrôlé » tandis que l’arrière Folau couvre le fond du terrain et l’éventualité d’un coup de pied à suivre.
Face à Savea (cerclé) se dressent deux défenseurs. Or, plutôt que de se porter dans son axe, les partenaire à son
intérieur (flèches) se recentrent vers le milieu du terrain dans le dos des défenseurs. Et appellent le ballon...
Entendant l’appel de ses partenaires, Julien Savea prend l’information en regardant l’espace libre. Et délivre
un petit coup de pied de recentrage lorsqu’il sent Folau se livrer sur lui, ce qui surprend ce dernier !
Obligé de se retourner, l’arrière wallaby présente logiquement un temps de retard sur les Néo-Zélandais qui
avaient anticipé en appelant leur partenaire. Fekitoa peut ainsi récupérer sous les poteaux un ballon d’essai.
FACE À DES DÉFENSES TOUJOURS PLUS ORGANISÉES, LA QUÊTE DES ESPACES LIBRES PASSE DE PLUS EN PLUS
PAR LE JEU AU PIED. ET COMME D’HABITUDE, CE SONT LES BLACKS QUI L’ONT COMPRIS AVANT TOUT LE MONDE.
PASSES AU PIED,
BALLON D’OXYGÈNE
P
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
ar quel miracle les All Blacks sont-ils parvenus, depuis
leur victoire sur l’Argentine, à une série de vingt matchs
sans défaite ? La magie noire, vous dites ? Non, bien
sûr, il y a un truc : c’est d’être les meilleurs du monde.
Or, par définition, les meilleurs du monde ont forcément quelque chose en plus… « Après notre défaite en
Angleterre, j’ai été conforté dans mon idée que l’équipe était devenue trop prévisible et devait évoluer, expliquait dans nos colonnes
le sélectionneur kiwi Steve Hansen. Je crois que les All Blacks sont
capables aujourd’hui de proposer un rugby à plusieurs facettes, qui
nous rend beaucoup moins faciles à affronter et à décrypter par nos
adversaires. Nous avons su faire évoluer notre structure de jeu et
avons adapté le savoir-faire technique des joueurs en conséquence. »
Lequel, au-delà du maniement du ballon dans la défense unanimement salué depuis des années, retrouve aujourd’hui sa plusvalue dans le secteur du jeu au pied. « Le rugby que nous chérissons
consiste à trouver des espaces libres, glissait « Shag ». Tous les
moyens sont bons pour s’y engouffrer, que ce soit par une course,
une passe ou du jeu au pied. Nous avons mis l’accent là-dessus pour
devenir une équipe à triple danger. Nous n’hésitons plus à nous servir de notre jeu au pied. J’ai encouragé mes joueurs pour qu’ils se
servent davantage de cette arme et mettent de la pression sur l’adversaire, ce qui signifie évidemment de taper dans les bonnes zones.
Depuis ce revirement stratégique, mes joueurs ont gagné en constance et en précision. Une fois que l’adversaire est sous pression, il
doit procéder à des ajustements défensifs et c’est précisément à ce moment-là que l’on peut trouver des solutions en attaque. Le déclic a
eu lieu contre la France à Christchurch en 2013, quand nous l’avons
emporté 30 à 0 dans des conditions terribles. »
ULTRA-POLYVALENCE
Ne vous méprenez pas : ce n’est pas par du jeu au pied « académique » que les Blacks font la différence. Car s’ils maîtrisent coups
de pied dans la boîte, chandelles, diagonales ou coups de pied rasants pour les ailiers, c’est dans le désordre que les Blacks sont
définitivement supérieurs à leurs adversaires dans leur quête des
espaces, que ce soit pour conclure leurs actions aussi bien que
pour les lancer. « Ce n’est pas en proposant un jeu au pied classique,
académique, que l’on pose des problèmes : il faut surprendre l’adversaire, martèle Steve Hansen. Et le surprendre signifie réaliser
des gestes auxquels il ne s’attend pas mais qui conservent un sens.
Cela passe parfois par de l’observation à la vidéo mais le plus souvent par de l’adaptation à ce qui se passe en direct sur le terrain. Or,
pour que cela fonctionne, il faut beaucoup de travail. Pour que n’importe quel individu soit capable de réaliser le geste juste et pas seulement les joueurs classiquement préposés au jeu au pied. »
Cela porte un nom : la polyvalence. Car si, du 1 au 15, tous les
joueurs néo-zélandais sont capables de réaliser une passe ou un
déblayage, tous les trois-quarts sont aujourd’hui susceptibles d’utiliser avec efficacité leurs pieds et pas seulement pour envoyer la
balle en haut des tribunes… Observer les colosses Nonu ou Savea
faire marquer leurs coéquipiers sur des inspirations au pied peut
ainsi faire réfléchir. ■
ROMAIN TEULET - CONSULTANT JEU AU PIED DU XV DE FRANCE
« Un outil indispensable »
Quels sont les avantages de la passe au
pied ?
On dit souvent que la passe est l’oxygène du rugby. Si l’on suit cette logique, une passe au pied est
une grande bouffée d’oxygène ! Si une passe au
pied peut-être décisive en attaque, comme l’ont
montré les All Blacks face à l’Australie, on peut
aussi envisager de faire une passe au pied en fond
de terrain, pour se dégager de la pression défensive
adverse, comme j’ai pu le voir quelques fois l’année dernière en Super 15. L’avantage d’une passe
au pied est qu’on peut déplacer rapidement le ballon et surtout le faire sur une plus longue distance
POINTE DU BALLON ET CHEVILLE
VERROUILLÉE
Vous l’aurez compris, la passe au pied
est un exercice qui requiert une
grande maîtrise technique et un geste
sur lequel la précision sera privilégiée
à la puissance. Pour obtenir cet effet,
il est tout d’abord important que la
chute du ballon ne soit pas trop longue : « C’est le pied qui ira à la rencontre du ballon et de la main et non
l’inverse », insiste Romain Teulet,
« Dans l’idée, il faut presque déposer
le ballon sur le pied car on ne veut
pas forcément qu’il suive une trajectoire haute mais plutôt tendue. » Son
placement sur le pied est également
essentiel car on doit le frapper sur la
pointe « pour qu’il parte vite », avec
« le pied en extension et la cheville
bien verrouillée », ajoute le consultant du jeu au pied des Bleus. Une
attention particulière devra aussi être
apportée au positionnement du haut
du corps. « Ni trop en avant, ni trop
en arrière », prévient Teulet, qui préconise d’effectuer une légère bascule
du haut du corps vers l’avant en
avançant sur le pied d’appui.
Une fois ces gammes travaillées en
solo, le joueur devra être placé dans
des situations se rapprochant des
conditions de match : « Il faut aller du
plus simple au plus compliqué,
recommande l’ancien Castrais, en
commençant par des situations en
fond de terrain, où un joueur doit
effectuer une passe au pied à un
coéquipier placé dans la latéralité
pour se dégager de la pression d’une
montée défensive. Ensuite, on pourra
passer à des situations plus offensives, proches des lignes, où le jeu au
pied au milieu de plusieurs défenseurs devient nécessaire pour terminer une action après un franchissement. » S. V. ■
Lexique
L’œil de...
Propos recueillis par Simon VALZER
[email protected]
Fiche pratique
qu’à la main. Ce gain de temps peut éventuellement inverser le rapport de force avec la défense.
Après, c’est un geste qui demande une grande maîtrise technique.
Les Blacks seraient-ils en avance sur ce
plan ?
Oui, les Blacks ont quelques cartouches d’avance
sur tous les autres pays sur les plans techniques,
tactiques et stratégiques. Ce qui me frappe, c’est
qu’on dirait que le ballon fait partie intégrante de
leur corps : ils sont si à l’aise avec qu’ils sont capables de le donner où ils veulent, quand ils veulent, de la façon qu’ils veulent : au pied ou à la
main, sans la moindre différence. Il suffit de voir comment un joueur comme Ma’a Nonu a évolué dans
son registre technique au cours de sa carrière : il
joue aujourd’hui au moins autant au pied qu’il
ne défie les défenses.
Le travail de ce jeu au pied s’impose-t-il
aujourd’hui à des postes comme ceux de
centres ou d’ailiers, qui le travaillaient
traditionnellement moins que d’autres ?
Tout à fait. Le jeu au pied ne se limite plus
à la charnière et à l’arrière. Tout le monde
doit travailler cet aspect qui, dans le rugby moderne, est devenu une arme offensive et s’avère être un outil indispensable pour trouver la faille face à des
défenses inversées, qui sont très à la
mode en ce moment. ■
PASSE AU PIED : Si l’on n’y prend
pas garde, la passe au pied peut recouvrir un champ très large, un terme
fourre-tout dans lequel peuvent se mêler petits par-dessus, diagonales au
pied, coups de pied rasants, etc. Mais
en réalité, le terme de passe au pied
ne concerne que ce qu’il signifie strictement, à savoir la notion de transmission de balle vers un joueur démarqué.
Un terme qu’il ne faut donc pas confondre avec le jeu au pied de pression
(du type chandelles ou coups de pied
dans la boîte) qui implique des chances égales de récupération à la retombée du ballon ; ni avec le jeu au pied
de récupération (comme les petits pardessus) qui consiste à déposer le ballon dans un espace libre derrière le
premier rideau ; pas même avec le jeu
au pied de continuité (à l’exemple
d’un coup de pied rasant d’un centre pour son ailier dans le dos de
son vis-à-vis). N. Z. ■
32 Horizons Un jour une histoire
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Le Toulousain Yannick Jauzion part à l’assaut du premier championnat en poule unique. Ce jour-là, le championnat démarrait un mercredi et Pau avait battu Toulouse. C’était Christophe Laussucq qui était le capitaine de la Section.
On le voit ici lire un message de fair-play avant le match. Ce championnat marquait aussi les débuts de Imanol Harinordoquy avec son nouveau club, le BO, qui sera d’ailleurs sacré champion. Cette décsion de la poule unique fut
prise sous l’autorité d’un président de la LNR nommé Serge Blanco même si les « petits » clubs ses soutiens, n’y étaient pas favorables. Mais Blanco avait le sens de la synthèse. Photos archives Midi Olympique - Patrick Derewiany
PREMIÈRE DIVISION IL Y A DIX ANS, EN 2004, LE CHAMPIONNAT DE FRANCE DE RUGBY
DÉVOILAIT SA NOUVELLE FORMULE, AVEC 16 CLUBS. ELLE FUT LE FRUIT DE SEPT ANS
DE BATAILLES ACHARNÉES ENTRE ANCIENS ET MODERNES.
ET LA POULE
UNIQUE FUT !
L’anecdote
DÉJÀ AU XIXe SIÈCLE…
Le rugby français avait déjà connu un
championnat en poule unique durant
trois ans en 1896, 1897 et 1898.
Le premier du classement devait être
déclaré champion mais en 1896
année, l’Olympique et le Stade français terminèrent à égalité, les deux
clubs se départagèrent sur un match
remporté par le premier.
Le Stade français gagna les deux
éditions suivantes. Mais la formule
fut abandonnée sous la pression des
clubs provinciaux, vexés de ne pas
être invités dans cette poule unique.
À partir de 1899, la FFR rivalisa
d’ingéniosité pour présenter des formules plus alambiquées les unes que
les autres, jusqu’à voir 126 clubs en
lice pour le Bouclier en 1944-45 :
une formule si complexe que
la Fédération la modifia en cours
de route.
C
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
’était il y a dix ans. Un siècle, une éternité. Pour la première fois
depuis 106 ans, un championnat de France de rugby démarrait
selon la formule de la poule unique, un événement stupéfiant au
regard de la tradition française. Cette ultime métamorphose était
célébrée par les uns comme un saut décisif vers la modernité.
Les autres y voyaient une allégorie de leur mort prochaine, comme
une faucheuse qui ne manquerait pas de les décapiter. Le vote décisif des
clubs avait eu lieu à Toulouse le 17 avril. Il fut évidemment très serré entre
les neuf « élitistes » menés par René Bouscatel et Pierre-Yves Revol et les
onze « nostalgiques » des poules rassemblés autour de Vincent Merling de
La Rochelle et d’Alain Pécastaing de Dax, deux hommes toujours aux affaires
une décennie plus tard. Ils pressentaient qu’un championnat long et dur serait très exigeant en termes d’effectif, hors de portée de leur budget. L’idée
était dans l’air depuis environ sept ans, mais pour triompher de cette bataille
d’Hernani, les protagonistes s’étaient livrés à de nombreuses batailles de chiffonniers : René Bouscatel se souvient de « débats très durs, voire musclés. »
UNE ISSUE INÉVITABLE
Aujourd’hui il est facile de se dire que l’issue était inévitable, mais il faut se souvenir du poids moral et électoral des « petits » fiefs historiques. Serge Blanco,
alors président de la LNR, penchait de leur côté. Après tout, c’était au nom de
la défense de leurs intérêts qu’il s’était lancé dans la bataille en 1996 contre le
candidat des « gros ». « Il avait même dit qu’on ne jouerait jamais à quatorze… »,
rappelle Alain Pécastaing. André Lestortes, alors président de Pau et proche
de Bouscatel, explique : « Il faut comprendre que Blanco n’était pas moteur dans
cette histoire. Au départ, il voulait conserver les poules. Il savait à qui il devait son
pouvoir, même si, sur le plan personnel, je pense qu’il comprenait l’intérêt de la
poule unique, notamment pour la lisibilité du championnat. »
En 2000, on jouait encore à 24. Puis à 21 l’année suivante. À partir de 2001, on
était passé au Top 16 en deux poules. Le rugby français était sous le choc de
la victoire du XV de la Rose au Mondial 2 003. Ces Anglais naguère si conservateurs étaient passés brusquement de l’absence de championnat à une poule
unique à 12 dès 1987, dix-sept ans plus tôt ! Et la France venait à la fois d’obtenir l’organisation du Mondial 2 007 et de gagner le grand chelem. Avec l’in-
fluence d’un championnat d’élite, plus rien ni personne ne devait résister aux
Bleus. La situation semblait mûre. En décembre 2003 à Orly, Blanco avait remis un document aux clubs. Il voyait plutôt la poule unique arriver en 2005, mais
avec 14 clubs. « Nous faisions le constat à l’époque que notre championnat était
illisible, notamment pour les médias. Mais il n’y avait pas que Canal +, Midi
Olympique et L’Équipe avaient aussi fait des dossiers très forts dans ce sens, » narre
Patrick Wolff, alors représentant de Clermont. La vie politique de la LNR fit le
reste. Dès février, en comité directeur, Serge Blanco accéléra le mouvement. Il
proposa de passer tout de suite à la poule unique, mais à 16 clubs, avec la promesse de descendre à 14 l’année d’après. Deux mois plus tard, les clubs le suivaient : « Je n’ai pas varié. Déjà à l’époque, j’étais pour une poule unique à 12
pour des raisons de calendrier tout simplement. Je voyais bien qu’on ne pourrait
pas faire entrer toutes ces journées dans les 42 semaines qui font une saison. Les
clubs qui avaient peur de descendre voulaient qu’on reste à 16 et, pour couper la
poire en deux, on a choisi d’être 14. Un choix qui ne satisfaisait personne… »,
persifle René Bouscatel. Il y en eut des palabres, des revirements, des vraies
fausses démissions, des alliances subtiles, mais Serge Blanco avait les mêmes
qualités de synthèse que François Hollande, alors premier secrétaire du PS. « Nous
sentions bien que la poule unique était inéluctable. Mais on ne pouvait pas me
reprocher de penser qu’un championnat « assoupli » préserverait l’intérêt de
mon club, reprend Pécastaing. Il y avait déjà eu des votes en ce sens. Une fois, un
président d’un club « élitiste » s’était mépris sur le sens du mot « statu quo ». Il
avait voté contre ses idées et il était venu à notre secours. » Oui, le sens de
l’Histoire était dans le sens des « élitistes ». Patrick Wolff se souvient : « René
Bouscatel se battait sur des arguments sportifs dans l’intérêt de son club, Max Guazzini,
lui, soutenait la poule unique pour l’intérêt médiatique qu’elle ne manquerait pas
de stimuler. » À noter que Clermont, malgré ses moyens, ne se positionnait pas
parmi les « ultras ». « On m’avait dit de m’en tenir à une position de « wait and
see » avec la consigne de ne pas couper le rugby de ses racines, poursuit Wolff.
Je me souviens aussi que Pierre Martinet, le président de Bourgoin, classé parmi les élitistes, était quand même hésitant. »
L’ARRIVÉE DES DOUBLONS
Finalement, le projet passa sous les bravos des médias. Et pour faire passer la
pilule, Blanco obtint une répartition des droits généreuse avec le Pro D2.Un principe qui n’a pas été remis en cause et dont les « petits » d’aujourd’hui se félicitent encore. « Je le reconnais, la poule unique fut une avancée. Le point de développement du rugby professionnel », commente Bouscatel. Mais dans ses
bagages, cette poule unique recelait un premier cadeau empoisonné : un calendrier surchargé avec journées le mercredi (dont l’ouverture), assorties de
l’apparition des fameux « doublons », cinq ! Pour couronner le tout, il y avait
cette obligation pour les internationaux partis en tournée en Amérique du
Nord de manquer les deux premières journées. Sept fois, les clubs seraient
donc privés de leurs meilleurs joueurs : « Un championnat inéquitable et dévalorisé », commentait déjà René Bouscatel. Dix ans après, son discours est le
même, « toujours des doublons et maintenant, cette liste des trente internationaux… » C’est ce qui saute aux yeux. Même le passage à 14 clubs en 2005 n’a
pas résorbé le grand embouteillage. Alain Pécastaing le fait remarquer lui aussi : « Oui, je le concède, cette poule unique fut un succès en termes de droits télévisés et de droits commerciaux. Et il nous reste de ce vote une bonne répartition
de la manne financière envers le Pro D2. Mais la question du calendrier n’est
pas réglée, le jeu n’est pas d’une grande qualité, la formation française n’est pas
servie. Les jeunes ne trouvent pas forcément leur place dans cette compétition et
l’équipe de France est la seule grande nation qui n’a pas été championne du
monde. » Le président dacquois, qui ne peut pas nous faire remarquer que
dans le club des « gros » figuraient alors Brive, Pau, Bourgoin, Bègles, se souvient des Madrias, des Lestortes, des Martinet, des Moga qui avaient ferraillé
contre lui. « Leurs clubs sont descendus après. Je pense que certains « petits » ont
soutenu les « gros » en pensant que ça les ferait devenir très importants… Ils
avaient tort. » ■
Horizons Actualité 33
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
FRANÇOIS TRINH-DUC - OUVREUR INTERNATIONAL DE MONTPELLIER ABSENT DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DEPUIS DES MOIS, LE JOUEUR FERA SON RETOUR DANS LE GROUPE
POUR LES TESTS DE NOVEMBRE. UNE CHANCE QU’IL DOIT EN GRANDE PARTIE À SA PROGRESSION DANS SON JEU AU PIED... ET DANS SA TÊTE. INTERVIEW.
« J’espère que le regard
du sélectionneur a changé »
Quel regard portez-vous sur votre début de saison ?
Il a été progressif. Petit à petit, je me suis senti mieux physiquement, et donc mieux dans mes choix. L’équipe aussi est
montée en puissance. On a toujours des soucis en début de
championnat au MHR parce qu’on a envie de produire beaucoup, de mettre une grosse pression avec notre défense.
Mais notre système est très exigeant et, logiquement, tout
n’est pas en place en début de saison… Du coup, on se
troue, on perd confiance et les gens ne comprennent pas.
C’est ce qui s’est passé cette année encore lors des deux
premiers matchs à domicile.
remplacé un peu mais quand tu es dans le feu de l’action, tu
veux jouer tout le temps. C’est aussi et surtout pour ça que je
suis resté à Montpellier. Je savais que j’aurais du temps de
jeu, que je pourrais être vu et prouver que j’ai encore le potentiel pour être sélectionnable en équipe de France.
Vous travaillez avec Patrice
Amadieu, le DTN de la
Fédération de golf, depuis un
peu plus d’un an. Pourquoi
avoir débuté cette collaboration ?
C’était une démarche personnelle.
Nous jouons souvent au golf ensemble, et il était intervenu ponctuellement auprès de l’équipe quand
Jean-Philippe Lacoste et Warren
Britz étaient entraîneurs. Pendant les
vacances de l’an dernier, j’ai eu le temps
de me poser des questions. Je sortais
d’une période difficile, je n’avais pas
été retenu pour la tournée estivale…
Alors je me suis dit qu’il fallait faire
quelque chose. Je ne voulais pas
me contenter de rester à
Montpellier, j’avais envie d’en faire
plus, de hausser mon niveau de jeu…
Alors j’ai pensé à Patrice pour m’aider à travailler individuellement.
Je lui en ai parlé, pour voir comment nous pourrions bosser ensemble, puis nous nous sommes
mis au travail.
Fabien Galthié disait que vous
vous étiez mis trop de
pression lors de l’entame de la saison.
Est-ce le cas ?
Je préfère toujours
commencer à l’extérieur parce qu’une
défaite est
moins lourde à
porter si tu
ne joues
pas sur
ton ter-
rain…
D’entrée,
nous avons
été refroidis
avec cette
défaite
contre le
Racing.
C’est vrai
qu’on
s’était beaucoup mis la
pression.
Mais c’était
aussi le grand
saut à titre individuel : j’avais joué
seulement deux fois
vingt minutes lors
des matchs amicaux…
Et maintenant ?
Forcément, quand on joue régulièrement et beaucoup, on se
sent mieux physiquement. Les réflexes reviennent et quand on a
la lucidité, les choix se font plus naturellement. J’aime enchaîner les
matchs. Parfois, j’aimerais être
Que cherchiez-vous exactement ?
Plus de régularité en premier lieu. Je savais
que j’avais les capacités, mais il me manquait la
constance. C’est ce que je recherche, plus que les progrès
à proprement parler.
Et comment faites-vous, concrètement ?
Je travaille ma frappe, pour qu’elle soit plus propre. Je savais
qu’il fallait que je progresse dans ce secteur. Je l’avais déjà
fait sous les conseils de Gonzalo Quesada en équipe de France,
mais il fallait que j’approfondisse encore pour gagner en régularité et en longueur.
Travaillez-vous plus qu’avant ?
Un peu, oui… C’est variable mais, en moyenne, j’effectue quatre séances d’une heure et demi par semaine. Et je vois Patrice
environ trois fois par mois, pour des séances de deux heures
à trois heures. Quand il n’est pas là, il me laisse des exercices et je lui fais des compte-rendus. Il a des obligations par
ailleurs, donc nous nous voyons en fonction de ses disponibilités. La grande différence, c’est qu’avant je m’entraînais à buter seulement parce qu’il fallait le faire. Je le faisais par obligation. Aujourd’hui, je le fais par plaisir.
N’est-ce pas rébarbatif à la longue ?
Non, parce que ce n’est jamais vraiment la même chose.
Patrice me surprend beaucoup avec ses exercices. Même
quand il n’est pas là, j’essaie de varier. Il n’est pas très « rugby », n’a jamais joué et parfois, me propose des trucs bizarres. Je me marre en lui disant que ça ne sert à rien ! (rires)
Après, les séances se ressemblent bien sûr… Plus on approche du match, plus je travaille spécifiquement sur la rencontre à venir. Mais le lundi et le mardi, on peut un peu plus
se lâcher.
Le fait qu’il ne vienne pas du rugby est-il un avantage ?
J’apprécie d’avoir des regards extérieurs, que ce soit pour les
avants ou les après matchs. Beaucoup de gens du rugby donnent leur avis, vous savez… Cela fait du
bien de discuter avec des gens qui ne
sont pas du milieu et offrent une vision
neuve des choses.
d’ailleurs parce que, maintenant que je bute, certaines personnes disent que j’ai très bien joué après certaines rencontres
alors qu’elles auraient dit que je n’avais pas été bon si j’avais
fait exactement le même match sans mettre les points au pied.
« Pour reprendre les termes de
Jo Maso, j’étais
parfois un peu
« bougon » […]
J’étais jeune,
je suis conscient
que j’ai fait
des erreurs mais
je m’en sers
aujourd’hui. »
Vous voulez dire que le regard
des gens a changé ?
Sûrement.
Pourquoi vous être tourné vers
Celui du sélectionneur égaleun golfeur ?
ment ?
Comme le disait Gonzalo Quesada :
J’espère qu’il a changé parce que je
« Être buteur, c’est un sport individuel
travaille dur. Je veux être le meilleur à
dans un sport collectif ». On en rigole
mon poste. Le XV de France me manmais c’est vrai, et c’est là que ça se
que et j’ai envie d’y retourner.
rapproche du golf. Patrice est DTN et
c’était sa prise en charge de l’individu
Votre éviction de l’équipe de
qui m’intéressait. Il m’a immédiatement
France est-elle la base de toute
votre remise en question, sur le
poussé à ressentir certaines choses, à
jeu au pied notamment ?
trouver les solutions tout seul. On traLe fait de ne plus être en équipe de
vaille beaucoup l’aspect mental, pour arFrance m’a offert du temps pour réflérêter de gamberger au moment de buchir. Je ne voulais pas m’embourber au
ter. Il ne faut pas chercher des trucs
MHR. On a toujours des objectifs indicompliqués dans notre travail : ce n’est
viduels et collectifs et, évidemment,
pas de la biomécanique, il n’y a pas
l’équipe de France en est un pour moi.
d’ordinateurs et on n’utilise pas des
François TRINH-DUC
J’ai pris beaucoup de claques depuis
chiffres comme ils le font au golf. Mais
le début de ma carrière mais je ne suis
il y a les mêmes problématiques en
pas quelqu’un qui s’apitoie sur son sort
terme d’équilibre, de placement, d’impact avec le ballon. Si tu perds l’équilibre lorsque tu frappes, alors j’ai décidé de travailler encore plus dur.
tu vas moins bien traverser le ballon et ta trajectoire sera moins
Certains, dont l’ancien sélectionneur Marc
bonne.
Lièvremont vous ont parfois reproché votre manque
de travail et de remise en question. Est-ce une réAvez-vous constaté des résultats rapidement ?
La saison passée, j’ai enfin pu être buteur et débuter les ren- ponse à leur intention ?
contres en tant que tel. J’y prends goût. Il y a toujours de la pres- C’est un peu difficile de répondre à cette question parce que
sion, mais elle se transforme en plaisir quand tu t’y habitues. peu de monde est venu à Montpellier pour voir comment je
Je me suis même surpris à attendre avec impatience la première travaille au quotidien… Mais c’est vrai que j’ai changé. J’ai grandi. J’étais jeune, je suis conscient que j’ai fait des erreurs mais
pénalité…
je m’en sers aujourd’hui.
Vous continuez toutefois de partager le but avec
Ces gens-là avaient donc raison ?
Benoît Paillaugue et Jonathan Pélissié…
Cela dépend de la composition d’équipe, on en discute beau- Pour reprendre les termes de Jo Maso, j’étais parfois un peu
coup durant la semaine. Quand je suis titularisé avec Benoît, « bougon ». J’en suis conscient. Mais il ne faut pas mettre tout
c’est souvent lui qui en est chargé. J’ai pris le but lors du pre- et n’importe quoi derrière ça. Et la dernière fois que je suis
mier match contre le Racing-Metro, je n’avais pas buté depuis monté à Marcoussis, pendant le Tournoi des 6 Nations, les enavril et j’ai raté douze points au pied. Contre Grenoble, c’est Benoît traîneurs m’ont dit qu’ils avaient remarqué mon nouvel état
qui a buté. Contre Clermont aussi, mais il s’est blessé en cours d’esprit. Philippe Saint-André m’a dit l’avoir noté lui aussi.
de match et je l’ai remplacé. Il n’y a pas de buteur attitré.
Le Mondial 2015 est-il plus que jamais un objectif
pour vous ?
Malgré votre excellent match contre Clermont, vous
Bien sûr. Je veux y participer. Et quand je dis participer, je veux
avez trouvé une touche directe, complètement mandire être vraiment impliqué.
qué un drop et fait mourir un renvoi directement en
touche. Ce « déchet » vous agace-t-il ?
Il n’y a pas de match parfait. Quand tu veux que ton renvoi soit La dernière Coupe du monde a été difficile pour
récupéré par ton ailier ou tes avants, il faut qu’il soit très haut vous… Êtes-vous encore marqué ?
et qu’il colle à la touche. Et tu n’y arrives pas toujours. C’est éner- Perdre d’un point en finale est forcément marquant. Mais j’ai
vant, évidemment, et les gens ne retiennent que ça. Mais l’an eu la chance de la disputer et d’en jouer une grande partie,
passé, nous avons récupéré beaucoup de ballons et de péna- c’était fantastique. Et je vous assure que je ne garde que des
bons souvenirs de cette aventure.
lités sur les renvois, alors je continue comme ça.
Depuis de nombreuses années, certains pointent vos
lacunes dans votre jeu au pied. Estimiez-vous, vous
aussi, que vous deviez beaucoup progresser dans ce
secteur ?
C’était clairement quelque chose qu’il fallait que je travaille. Parfois,
mon jeu au pied était bon, parfois moyen, parfois catastrophique. Et bien sûr, les gens ne retenaient que ça… C’est drôle
Avec le travail spécifique que vous réalisez aujourd’hui, pensez-vous que vous auriez pu passer la
pénalité de la victoire que vous avez ratée en finale ?
On ne peut jamais savoir… Je n’étais pas buteur à cette époque et j’avais pris cette pénalité parce que personne ne voulait la tenter. Ça aurait été génial de la mettre mais je n’étais
pas au niveau, forcément… ■
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Propos recueillis par Émilie DUDON
[email protected]
34
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Cris & chuchotements
Lyon - Oyonnax
Coupe d’Europe
UNE SEMAINE APRÈS L’ANNONCE DE LA VENTE DES DROITS TÉLÉS À BEIN SPORTS, L’EPCR EST SUR LE
POINT DE S’ENTENDRE AVEC FRANCE TÉLÉVISIONS. CET ACCORD DEVRAIT RASSURER LES SPONSORS.
DES SPONSORS
LIÉS À FRANCE TV
Par Pierre-Laurent GOU (avec Lé.F.)
[email protected]
L
e feuilleton des droits télés des prochaines
Coupes d’Europe n’est
pas terminé. En début de
semaine passée, on a appris que beIN Sports avait
acheté l’ensemble des retransmiss i o n s d e s d e u x c o m p é t i t i o n s.
Seulement, la nouvelle autorité organisatrice de la Coupe d’Europe,
l’EPCR n’était pas complètement satisfaite en dépit du chèque de 17 millions d’euros signé par le groupe média qatari. D’une part, parce que le
contrat n’a été signé que jeudi dernier
avec les dirigeants de beIN Sports et
que l’annonce faite avant la signature a eu le don d’exaspérer les gens
de France Télévisions, diffuseur historique de la défunte H Cup. D’autre
part, parce que sur les cinq sponsors
majeurs annoncés, seul le brasseur
hollandais a confirmé sa promesse
orale par un engagement contractuel. Selon nos informations, les quatre autres ont conditionné leur engagement à la garantie d’avoir en
France une diffusion sur une chaîne
gratuite. Or ce dimanche, rien n’avait
été signé entre le service public et
l’EPCR. Toutefois en fin de semaine,
France Télévisions a transmis une
ultime offre de diffusion avec deux
options : soit la retransmission d’une
affiche par week-end ; soit deux, avec
une proposition financière moindre
que la précédente.
UN LONG ACCOUCHEMENT
À un mois du début de la compétition, un flou artistique règne toujours,
que ce soit au niveau des sponsors
et des droits télés, et ce, malgré l’annonce de l’arrivée de beIN Sports.
« Avec les partenaires, tout n’est pas
qu’une question de droits télés. Mais
je tiens à vous rassurer, nous serons
très proches du budget prévisionnel
qui a été approuvé par tous les acteurs
lors de notre dernière réunion à Genève.
Cela inclut la signature de nos partenaires, qui se sont déjà engagés à nos
côtés ou le feront sans tarder. Il n’y a
pas de raison de s’inquiéter. Les négociations avec France Télévisions se
poursuivent mais j’ai coutume de dire
que tant que l’encre en bas du contrat
n’est pas sèche, l’accord n’est pas acté. Nous sommes aujourd’hui face à
ce cas », nous a affirmé dimanche
soir René Fontès, ex-président de
l’ASMCA et actuel vice-président de
l’EPCR.
Selon une source proche du dossier,
l’accord avec France Télévisions devrait enfin être annoncé cette semaine, ce qui devrait aussi débloquer
l’annonce des sponsors. Mais que
l’accouchement fut long. ■
Bizarre
DANS UNE ALTERCATION AVEC LE MANAGER D’OYONNAX CHRISTOPHE URIOS,
LE MÉDECIN DU LOU JEAN-PHILIPPE HAGER AURAIT REÇU UN COUP PAR
DERRIÈRE DU PRÉPARATEUR PHYSIQUE ADJOINT DE L’USO ROMAIN ROLLIER.
BAGARRE
DANS LES COULOIRS
L
Par Sébastien FIATTE
a température est montée à
Lyon après le coup de sifflet
final de la rencontre qui a opposé le Lou à l’US Oyonnax.
Le poing rageur de Christophe
Urios adressé au banc lyonnais à la suite de l’essai de dernière minute
inscrit par Lespinas n’a pas plu et a suscité quelques réactions.
D’un banc à l’autre, une vive discussion
a débuté et a opposé Christophe Urios au
médecin lyonnais Jean-Philippe Hager.
Elle s’est poursuivie sur le chemin des
vestiaires où le premier rattrapa le
deuxième. Ensuite, les versions divergent.
« Il m’a parlé de loin et je n’ai pas bien compris, explique le manager oyonnaxien. Je
suis allé lui demander ce qu’il m’avait dit
et il m’a bousculé. »
« AUCUN AUTRE COMMENTAIRE »
Côté lyonnais, on affirme que le médecin
a juste repoussé le technicien par trop véhément, et qui avait au passage bousculé
le quatrième arbitre pour se frayer un chemin. Mais là n’est pas l’essentiel, le médecin ne fait pas grand cas des mots échan-
gés avec Christophe Urios sous le coup
de la passion. En revanche, Jean-Philippe
Hager affirme avoir reçu un coup de tête
porté par derrière par le préparateur physique adjoint Romain Rollier, acte autrement plus répréhensible. « Je n’ai rien vu »,
assure Christophe Urios. Le geste a été
attesté par trois témoins de la scène que
nous avons contactés, dont deux photographes. Ils parlent, eux, d’un coup de
poing porté par l’Oyonnaxien. « J’ai été
agressé verbalement et physiquement, insiste
Jean-Philippe Hager. C’est regrettable. Je ne
souhaite faire aucun autre commentaire. Il
y a des gens compétents dont le travail est
de juger ce genre de choses. »
D’après nos informations, le corps arbitral n’aurait pas signalé l’incident mais la
FFR aurait été informée. De son côté, la
direction lyonnaise a calmé le jeu dimanche, ne souhaitant pas alimenter la polémique sur la seule base de témoignages.
« L’arbitre vidéo n’a rien vu sur les images,
explique le président Yann Roubert. Estce que Canal + en a ? En leur absence, cet
événement ne mérite pas d’être commenté.
S’il s’est passé quelque chose, c’est évidemment inacceptable. Mais il ne faut pas juger
sans pièces matérielles. » ■
Infos
« BIG BISOU » À BRIVE
On s’en doutait après leurs deux défaites devant Clermont et à Lyon, mais la
semaine fut placée sous le signe de la tension du côté de Brive avant la réception de Toulouse. Signe ostensible de cette pression, les piliers Buys et Asieshvili
en sont venus aux mains lors d’un entraînement ! Rien de grave toutefois puisqu’à l’issue de la séance, les joueurs réunis ont placé les belligérants au centre
de leur cercle, leur réclamant « le bisou, le bisou ! » de la réconciliation. Les
deux hommes s’étant docilement exécutés et ayant sorti samedi des prestations
à la hauteur des attentes, on peut gager que celle-ci était sincère…
AUCH : RIHANNA ABSENTE À LA REPRISE
Début août le club auscitain avait envoyé un message à Rihanna sur le réseau
social Twitter : « Salut Rihanna, tu veux acheter un club de football mais ne préférerais-tu pas acheter un club de rugby ! Tu es la bienvenue au FC Auch Gers. »
Malheureusement, le club gersois, toujours à la recherche de nouveaux partenaires, n’a pas eu de réponse de la chanteuse millionnaire originaire de la
Barbade. Cela n’a pas empêché les Gersois de remporter leur premier match de
championnat en Fédérale 1.
Best-of twitter
on...
Cheika confiant
pour la prolongation
de Kurtley Beale
Michael Cheika s’est exprimé
la semaine dernière sur l’avenir de son centre Kurtley
Beale (25 ans, 23 sélections),
en conflit avec sa Fédération
et annoncé sur le départ.
« La situation semble aller en
s’améliorant et une prolongation pourrait être signée dans
les deux semaines », a déclaré le manager des Waratahs
au Sydney Morning Herald.
Marc Andreu, soulagé lundi
Feu vert du docteur pour les contacts ! Retour sur le terrain !
off...
Camille Lopez, papa vendredi
Très heureux d’accueillir ce petit bout parmi nous ! Je suis le plus
heureux... merci à la maman, tu as été géniale #cadeaudelavie
Toulon y pensait pour
remplacer O’Connor
Julien Tomas, arbitre vendredi
Après l’interdiction des plaquages cathédrale, maintenant tu prends
un rouge quand tu engages l’épaule sur un crochet adverse #scandaleux
Matt Giteau, fair-play samedi
Je suis bien sûr supporter des Wallabies mais il n’y aurait pas dû
avoir de carton jaune contre Bryan Habana.
DISCIPLINE RAMOS ET GÉLI
SUSPENDUS TROIS SEMAINES
Thomas Ramos, le jeune arrière du
Stade toulousain, a été suspendu trois
Le trouble autour de la situation de Kurtley Beale avait
donné des idées au RCT. Le
club varois avait songé à le
recruter comme remplaçant de
James O’Connor, partant en
janvier. Cette piste semble sur
le point de se refermer.
Karim Kouider, récidiviste samedi
Deux matchs, deux jaunes...#sympa#statsdeouf#chuigrillé
semaines consécutives par la commission de discipline de la LNR, pour
avoir donné « un coup de pied à un
adversaire » lors du match entre
Toulouse et Castres (2e journée du
Top 14). La démonstration de Guy
Novès, monté en personne à Paris,
ayant, semble-t-il, convaincu le jury
que le geste n’avait pas l’intention de
blesser. Ramos sera libre de rejouer à
partir du 12 septembre. Concernant le
talonneur montpelliérain Charles Géli,
qui a frappé « un adversaire avec le
poing » contre le Racing-Metro lors
de la 1re journée, la sanction est la
même : trois semaines fermes. Géli
est ainsi requalifié depuis samedi dernier, même s’il a manqué le match du
MHR, disputé vendredi soir.
DISCIPLINE (2) 6 000 € D’AMENDE
POUR LE RACING ET LE MHR
Convaincus de ne pas avoir respecté
le règlement médias de la LNR, les
clubs de Biarritz et de l’Union
Bordeaux-Bègles ont reçu d’un avertissement, tandis que le Stade toulousain a écopé d’une amende de 5 000 €
avec sursis. En revanche, en raison
des bagarres qui ont opposé les
joueurs de leurs deux clubs lors de la
première journée, le MHR et le
Racing-Metro n’ont pas bénéficié de
la même mansuétude et été sanctionnés de 6 000 € d’amende chacun.
BARBARIANS LAPORTE
MANAGER
La rencontre entre les Barbarians français et la Namibie, programmée le
4 novembre prochain au stade Mayol
de Toulon verra le grand retour sur la
scène internationale de Bernard
Laporte. En effet, c’est lui qui devrait
conduire la sélection française dont la
composition pourrait comprendre deux
ou trois des stars toulonnaises.
BAYONNE FUSTER OPÉRÉ
CE MARDI
Le trois-quarts polyvalent bayonnais,
Bastien Fuster, qui souffrait régulièrement de douleurs à une hanche, doit
finalement subir une opération chirurgicale ce mardi. Entré en jeu lors de la
deuxième journée du Top 14 face à
Oyonnax, il sera absent au moins
trois mois.
TARBES UN PUMA COMME JOKER
C’est jeudi que le club de Tarbes
(Pro D2) a officialisé la venue du pilier
argentin Juan Francisco Gomez
(30 ans ; 6 sélections) en tant que
joker médical de Irakli Mirtskhulava.
Gomez avait porté durant une saison
les couleurs du Stade français (20062007). Depuis lors, il évoluait en
Argentine.
TÉLÉS CANAL + SERA FIXÉ
LE 9 OCTOBRE
Les responsables rugby de Canal +
attendent avec impatience le 9 octo-
bre. La cour d’appel de Paris rendra, à
cette date, son verdict sur l’acquisition des droits télés du Top 14 par la
chaîne cryptée pour les cinq prochaines saisons. Le recours déposé par la
LNR et Canal + a été étudié jeudi dernier. Le 30 juillet, l’Autorité de la concurrence, saisie par beIN Sports, avait
suspendu le contrat liant Canal + au
Top 14 pour cinq saisons supplémentaires et un montant record de
355 millions d’euros en raison d’une
possible « entente anticoncurrentielle ».
EPCR LE PROJET DE TROISIÈME
COUPE D’EUROPE ABANDONNÉ
La troisième compétition européenne
de clubs ne verra pas le jour cette saison. Rugby Europe l’a annoncé vendredi, après l’examen du projet par
l’EPCR, organisateur des deux principales coupes. Bernard Lapasset, le
président de l’IRB, a jugé la réponse
de l’EPCR « insatisfaisante et un peu
hâtive ». Cette compétition était censée réunir huit équipes de nations
émergentes. Le projet devrait être
relancé pour la saison prochaine.
INTERNATIONAL LAVANINI SUSPENDU CONTRE L’AUSTRALIE
Futur joueur du Racing-Metro, le
deuxième ligne argentin Tomas
Lavanini (21 ans ; 13 sélections) a été
cité par le commissaire vidéo après un
déblayage dangereux, sans utilisation
des bras, sur le capitaine all black
Richie McCaw. Un geste qui n’avait
été sanctionné que d’une simple
pénalité par l’arbitre du match Pascal
Gaüzère. Après audience, la Sanzar a
annoncé que le Puma serait suspendu
une semaine et manquera donc le
match de samedi en Australie.
La question de la semaine
EST-CE L’HEURE DE RORY KOCKOTT EN ÉQUIPE DE FRANCE ? TELLE EST LA QUESTION QUI A AGITÉ, VENDREDI SOIR, LE MOSCATO SHOW. DES AVIS PARTAGÉS.
Vincent Moscato J’ai l’impression
que c’est l’heure de Rory. Tout le
monde le veut, donc on n’a plus qu’à
s’incliner et lui dérouler le tapis
rouge. Si Kockott est le meilleur, il
jouera. Mais je ne pense pas qu’il
soit le meilleur. Il n’y a pas des kilomètres avec Parra ou Tillous-Borde.
Machenaud est bon aussi.
Denis Charvet Avec son club
(Castres, N.D.L.R.), je l’ai trouvé très
bon. C’est un grand joueur, il n’y a
pas de problème là-dessus. Ce qui
me dérange, c’est que ça ouvre la
porte à tout le monde. Un jour, tu
peux avoir dix étrangers en équipe
de France. Ça me dérange pour la
formation.
« Si Kockott est le
meilleur, il jouera.
Mais je ne pense pas
qu’il soit le meilleur.»
Vincent MOSCATO
Emmanuel Massicard Il a fait gagner Castres l’année dernière en finale, contre Toulon. C’est un vrai
match winner. La question qui va se
poser, c’est avec qui on va le faire
jouer. Si on le fait jouer avec TrinhDuc, ce sont deux fortes personnalités… Ça peut faire des étincelles.
Si c’est avec Talès, c’est différent.
Eric Di Meco Je trouve que c’est
dommage de se priver d’un garçon
aussi performant. On a un mec qui
est sélectionnable, il est Français
maintenant. Le meilleur joue en
sélection, qu’il y ait des petits jeunes ou pas. Si Rory Kockott s’impose, c’est qu’il est meilleur que les
autres. ■
Cris & Chuchotementsts35
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
« Je veux obtenir le passeport français pour avoir cette opportunité. Je ne sais pas ce qu’il se
passera mais je veux avoir l’occasion de représenter la France aux JO de Rio pour n’avoir
aucun regret. » Blair CONNOR, ailier de Bordeaux-Bègles, ancien international à VII australien et candidat à l’équipe de France à VII, sur Canal +
Dax
Infos
Des sponsors sur le départ ?
NARBONNE LA PISTE
MARC DAL MASO
L’ancien talonneur de l’équipe de
France a été approché par le RCNM
pour prendre en charge l’entraînement de la mêlée narbonnaise. Lors
d’une conférence de presse, le coentraîneur Justin Harrison a déclaré
être en contact avec Marc Dal Maso
depuis plusieurs mois et qu’il l’avait
La défaite à domicile contre Bourgoin subie
samedi sur la pelouse de Maurice-Boyau
(20-26) n’a fait qu’accentuer les bruits de couloir qui courent depuis plusieurs semaines
autour de l’US Dax. Philippe Jacquemain, le
vice-président et sponsor majeur du club,
pourrait se désengager du club landais. Un
départ qui pourrait être suivi par un autre gros
partenaire : l’ancien président et actuel président du directoire, Gilbert Ponteins. Ce serait
alors une très mauvaise nouvelle pour le club
landais, dont la situation financière, déjà fragile, dépend beaucoup de l’apport de ces
deux partenaires. En outre, le manager,
Richard Dourthe, serait menacé à son poste et
le revers concédé face au CSBJ n’aurait pas
arrangé sa situation. Joint par nos soins, le
président, Alain Pécastaing, n’a pas souhaité
commenter ces informations. De son côté,
Gilbert Ponteins a tenu à se montrer rassurant : « Mon partenariat n’est
absolument pas remis en cause
et le poste de Richard Dourthe
non plus, nous a-t-il
assuré. Il y a eu
un souci et M.
Jacquemain ne souhaite plus
que son nom apparaisse sur le maillot mais il
ne quitte pas le club, dont il est, comme moi,
un amoureux depuis de longues années. Il va
rester partenaire de la SASP et va investir
encore plus dans la formation. Tout cela fait
beaucoup parler mais sur le fond, il n’y a pas
de crise à Dax, ni avec les partenaires, ni
avec le manager. » Les conditions ne sont toutefois pas idéales pour le groupe avant le
déplacement chez le leader albigeois ce
week-end pour le compte de la quatrième
journée du Pro D2.
Racing-Metro
UNE OFFRE
À GITEAU
Amical
Un match Toulon - Waratahs cet hiver ?
D’ici quelques mois, on pourrait voir le champion de France et d’Europe affronter le champion du Super 15 dans un match de gala et de
galactiques. En effet, les dirigeants du RCT
sont actuellement en pourparlers avec leurs
homologues de la franchise australienne pour
l’organisation d’un match amical entre les deux
équipes prochainement. Selon les dernières
discussions, la rencontre pourrait avoir lieu dès
cet hiver, durant le Tournoi des 6 Nations 2015.
Elle se déroulerait en France mais pas forcément à Toulon. On parle de Nice ou de
Monaco. L’occasion serait belle, pour le RCT,
d’organiser ce match dans la Principauté, où
les dirigeants avaient déjà envisagé de délocaliser certaines affiches par le passé.
Bayonne
Le maillot vendu au match
Le club basque, orphelin de sponsor maillot
depuis le départ d’Affelou, est toujours en
discussions avec plusieurs partenaires susceptibles de s’engager à long terme. En
attendant de trouver une solution pour
l’ensemble de la saison, l’Aviron bayonnais a
décidé de commercialiser son maillot
(l’espace publicitaire sur la poitrine) au match
par match. Un accord serait en passe d’être
trouvé, notamment pour la venue du Stade
toulousain le vendredi 26 septembre (7e journée du Top 14) qui sera diffusé sur
Canal + Sport. En revanche, le club cherche
activement un partenaire maillot pour le
match à Jean-Dauger face à Brive programmé ce samedi à 18 h 30.
Australie
En désaccord avec l’Aru, Cooper se
rapproche d’un départ… et de la France
L’avenir de l’imprévisble Quade Cooper n’a
jamais paru aussi flou. L’ouvreur star du rugby
australien (26 ans, 50 sélections) arrivera au
terme de son contrat avec la Fédération australienne l’an prochain. Les négociations de prolongation entre l’Aru et le maître à jouer des
Queensland Reds, actuellement blessé à une
épaule, ont échoué et les tractations entre les
deux parties seraient au point au mort. La perspective d’un exil du joueur s’en trouve renforcée. L’agent du joueur, Khoder Nasser, étudie
actuellement toutes les pistes à l’international,
notamment celles menant au Top 14.
L’Australien aurait déjà reçu une offre concrète
d’un club français pour un contrat longue
durée. Son nom revient notamment avec insistance du côté de l’ambition Lou. Cet été, le
manager Tim Lane avait confié son intention de
recruter une ou plusieurs stars Wallabies à
compter de la saison 2015-2016. Will Genia et
Adam Ashley-Cooper avaient notamment été
cités par le manager lyonnais.
pays de Galles
Ian Gough agresse son ex-amie
Ian Gough, ancien deuxième ligne du pays de Galles (64 capes entre 1998 et 2009), a « pété les
plombs » en s’en prenant à son ancienne compagne, l’ex-Miss Wales, Sophia Cahill. Il n’a visiblement pas apprécié que celle-ci se soit mise en couple avec le chanteur Dane Bowers. Il l’aurait
violemment poussée contre un véhicule, ce qui lui a valu de se retrouver devant un tribunal qui l’a
condamné à une amende de 2 680 €. Ian Gough a fait savoir qu’il ferait appel de cette condamnation. Sophia Cahill s’est également plainte de harcèlement de la part de son ancien compagnon et
de sa famille sur les réseaux sociaux. Ian Gough, 37 ans, a joué aux Gwent Dragons et aux
Ospreys avant de finir sa carrière la saison dernière aux London Irish.
rencontré il y a trois semaines à
Toulouse. Au cours de la semaine
écoulée, Marc Dal Maso est venu à
Narbonne, le temps d’un aller-retour
où les dirigeants lui ont présenté le
projet de jeu du Racing. Justin
Harrison a précisé qu’une éventuelle
proposition pourrait lui être faite.
Reste à la finaliser. Marc dal Maso a
joué au Stade montois, SU Agen,
US Colomiers, Section paloise,
USA Perpignan. Il a ensuite entraîné
les avants de USA Limoges, Stade
montois. C’est peut-être l’homme
d’expérience qui manque à la mêlée
orange et noir. À suivre…
NARBONNE (2) LE DEUXIÈME
LIGNE TOM BOIDIN EST ARRIVÉ
Le RCNM a reçu en fin de semaine le
renfort d’un nouveau deuxième ligne
australien, Tom Boidin. Âgé de
24 ans, Boidin évoluait jusqu’alors au
club de Sydney University, dont il
était le capitaine. Le joueur devrait
faire jouer son premier match sous
les couleurs narbonnaises dans les
semaines à venir.
CLERMONT EN QUÊTE
D’UN TALONNEUR
Confronté à l’indisponibilité de Ti’i
Paulo (cartilage genou), blessé lors
de la 1re journée, et à la limitation du
nombre de matchs de Benjamin
Kayser, l’ASMCA s’est penché, la
semaine dernière, sur le recrutement
d’un joker médical au poste de
talonneur.
BORDEAUX-BÈGLES HONG KONG
DANS LE VISEUR
Laurent Marti et l’UBB se verraient
bien se rapprocher de… Hong Kong.
Le président girondin travaille sur
l’idée de faire jouer un match de
l’UBB dans la métropole asiatique
comme l’ont déjà fait Toulouse et le
Racing en novembre dernier. Laurent
Marti a pu mesurer toutes les possibilités commerciales qu’offre Hong
Kong lors d’un voyage organisé par
la Chambre de Commerce. « Mais le
calndrier est serré. Nous n’avons pas
encore pu trouver une date. »
RACING-METRO
DEUX DOSSIERS DE JOKERS
MÉDICAUX À L’ÉTUDE
Le déplacement à Clermont aura
coûté cher au Racing-Metro : le club
francilien est reparti d’Auvergne
avec deux blessés. Le pilier international géorgien Davit Khinchagishvili
(32 ans) souffrirait d’une rupture des
ligaments croisés d’un genou et
« devrait être absent pour six mois »
précise le site Internet du club. De
son côté, le centre Casey Laulala
(32 ans), « devrait également se tenir
éloigner des terrains pour quelques
mois suite à une fracture de l’avantbras ». Les dirigeants vont se mettre
en quête de deux jokers médicaux
même si la période et le calendrier
international ne se révèlent pas propices au recrutement, notamment au
poste de pilier.
Photo M. O. - B. G.
L
e c o m b a t e n t r e Ja c k y
Lorenzetti et Mourad
Boudjellal s’est délocalisé,
en fin de semaine dernière,
sur le domaine des transferts. Vendredi dans nos colonnes, le président du Racing-Metro 92
avouait publiquement pouvoir être intéressé par Matt Giteau, en fin de contrat avec le RCT.
Il semble que le dirigeant des Ciel et
Blanc aurait joint les actes à la parole.
Les agents du génial ouvreur australien, considéré comme le meilleur joueur
de la saison dernière, auraient reçu une
proposition avec une offre salariale
largement supérieure à celle qu’il touche actuellement à Toulon. Ce weekend, dans les coulisses du stade Mayol,
la somme d’un million d’euros annuel
circulait. Si le Racing-Metro ou tout
autre club français souhaitait attirer
Matt Giteau, il devra de toute manière
y mettre le prix. En effet, si le joueur venait à quitter le Var et donc à déménager, il ne pourrait plus bénéficier de
l’impatriation, système qui lui permet,
pendant six ans, de bénéficier d’une
exonération d’impôt sur le revenu à
hauteur de 30 %.
600 000 €, SON SALAIRE ACTUEL AU RCT
Or, à l’heure actuelle, le salaire de Matt
Giteau est estimé aux alentours de
600 000 € avec le RCT. Il faudra donc une
offre vraiment mirobolante pour convaincre l’Australien de quitter Toulon.
En tout cas, avec cette manœuvre qui
ressemble à de l’intox, le Racing-Metro
lance véritablement sa campagne de
transferts. Il faut dire que, jeudi après-midi, le club francilien et son actuel ouvreur, Jonathan Sexton, ont annoncé que
leur chemin se séparerait à l’issue de la
saison. Le Racing va se lancer en quête
d’un ouvreur. La piste Carter est évoquée du côté du club basé au PlessisRobinson mais des discussions ont également débuté avec le Castrais Rémi
Tales, comme évoqué dans notre édition
de vendredi. Le Racing a les moyens d’attirer les deux (Tales et Giteau) et même
de les associer car l’ex-Wallaby peut évoluer aussi bien en dix qu’au centre.
À l’image du précontrat proposé et signé par le Toulousain Grégory Lamboley
par Toulon, le Racing essaye lui aussi
d’attirer un joueur symbole du RCT.
Un départ de Matt Giteau serait vécu
comme un cataclysme sur les bords de
la rade. Une rencontre entre le président Mourad Boudjellal, le manager
Bernard Laporte et Matt Giteau est
d’ailleurs programmée prochainement
afin d’évoquer l’avenir du joueur.
P.-L.G. ■
Afrique du Sud : 50 % de joueurs
de couleur exigés à partir de 2019
Le dossier des quotas des joueurs de couleur vient de connaître
un rebondissement majeur en Afrique du Sud. Selon le
journal Rapport, la Fédération (Saru) aurait défini un
« plan stratégique de transformation » visant à garantir, à partir de 2019, la présence de 50 % de joueurs
de couleur au sein de la sélection. Le renforcement de
ces quotas s’appliquera également à l’ensemble des compétitions professionnelles et amateurs de l’Afrique du Sud.
« C’est un processus durable à même d’assurer la transformation du
rugby sud-africain », a justifié Mervin Green, directeur
général de Saru en charge de la question. La saison prochaine, à
l’occasion du Mondial en Angleterre, Heineke Meyer aura
l’obligation d’en convoquer au moins cinq. Pour l’heure,
seulement 19 % des joueurs participants aux FourNations sont « non-blancs ».
36
LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE
XV de France Actualité
GROUPE DES 30 LE STAFF DU XV DE FRANCE SE RÉUNIT EN CE DÉBUT DE SEMAINE AU CNR DE LINASMARCOUSSIS. DEUX DOSSIERS L’ATTENDENT : DÉFINIR LA MISSION PRÉCISE DE SERGE BLANCO ET TRAVAILLER À
ÉTABLIR UNE LISTE DE 30 JOUEURS APPELÉS À SUIVRE LE STAGE PRÉPARATOIRE À LA TOURNÉE D’AUTOMNE. SONT
NOTAMMENT ATTENDUS RORY KOCKOTT, FRANÇOIS TRINH-DUC ET ROMAIN TAOFIFENUA.
LA RENTRÉE
DE SAINT-ANDRÉ
Par Pierre-Laurent GOU (avec V. B. et E. D.)
[email protected]
L
e sélectionneur Philippe SaintAndré n’est toujours pas sorti
de son silence. Le patron du XV
de France n’a pas pour le moment commenté les critiques
qui ont suivi la tournée en
Australie et l’arrivée au chevet du XV de
France de Serge Blanco, révélée dans ces
colonnes dans l’interview que le président
de la FFR, Pierre Camou et son ami et viceprésident Serge Blanco nous avait accordée. Si PSA ne parle pas publiquement, son
programme de travail est surchargé. Il a
passé une grande partie de la semaine passée au CNR de Marcoussis à élaborer son
plan de bataille pour l’automne mais aussi et surtout à se réunir avec Serge Blanco
afin de définir avec lui les contours de la
mission de l’ancien arrière du XV de France
QUEL RÔLE POUR BLANCO ?
Pour le moment et à quinze jours de l’annonce du groupe des 30 appelés à préparer
les tests de l’automne, on ne sait toujours
pas avec précision quelle sera la mission
de Blanco auprès des Bleus. Interviendrat-il dans le choix des hommes aux côtés du
trio Saint-André – Bru — Lagisquet. Il semble que cela ne soit pas le cas. D’une part,
parce que les trois techniciens considéreraient
qu’il s’agit là de leur domaine réservé, d’autre part parce que le président biarrot n’en
aurait ni l’envie, ni les prérogatives de la
part de Pierre Camou. Alors que vient-il
faire ? C’est tout l’objet des discussions de
la semaine passée qui vont se poursuivre
ce lundi et mardi. Les quatre hommes ont
à nouveau rendez-vous au CNR pour définir et annoncer officiellement le rôle de
Serge Blanco. Il semble que le vice-président
de la FFR sera chargé de l’application stricte
de la convention et notamment de la protection des 30 joueurs du groupe élite censé
ne pas jouer plus de 30 matchs par saison
DES SANCTIONS POUR LES CONTREVENANTS
C’est l’une des mesures qui devraient être
annoncées avec l’officialisation de la mission
de Serge Blanco. Les clubs de Top 14 qui
ne respecteront pas le principe de 30 matchs
par joueurs du groupe élite se verront amputer de deux points et leur adversaire crédité de la victoire avec bonus. Et la sanction pourra être reconduite à chaque nouvel
écart. De quoi freiner les ardeurs des entraîneurs du Top 14 et qui devrait faire grincer quelques dents. En effet, dans la con-
vention signée par la FFR et la LNR, il n’y
avait aucune trace de répression mais le
dispositif a été adopté au retour de la tournée en Australie par le comité directeur de
la LNR.
UN COMITÉ DE SUIVI POUR 60 JOUEURS
Serge Blanco avait annoncé durant l’été la
nomination d’un comité de soutien pour les
Bleus, qui apparaissait comme un nouveau
comité de sélection. Sur ce plan-là, les discussions actuelles qui se déroulent au CNR
auraient abouti à un consensus. Il semble que
le staff du XV de France, qui suivait jusqu’à
présent près de 80 joueurs sélectionnables,
élabore une liste plus restreinte de 60 joueurs
qui serait suivie par un comité dont la composition sera validée à la fois par le trio et
Serge Blanco. Il devrait s’agir de techniciens reconnus, travaillant déjà avec la FFR.
Ils seront chargés de faire remonter au staff
les données statistiques des joueurs dont
ils auront la charge. Il devrait y avoir un
« expert » des premières lignes, un autre
des autres avants, un pour les joueurs de
la charnière…
KOCKOTT, TRINH-DUC ET TAOFIFENUA
C’est la grande question qui va revenir ces
quinze prochains jours. PSA livrera son
groupe de 30 joueurs, le dimanche 21 septembre dans l‘après-midi, après la 6e journée du Top 14. Un groupe attendu avec impatience qui devrait donner le ton de sa
politique sportive. Il semble d’ores et déjà certain que le staff des Bleus l’ouvre à
nouveau. Les techniciens des Bleus sont
revenus d’Australie lestés de trois défaites, mais aussi déçus du comportement de
certains. Des entretiens individuels ont eu
lieu et quelques joueurs ont été prévenus
qu’ils pourraient sauter de leur piédestal
en raison de comportement ou prestation
plus que moyenne. Des joueurs vont donc
être essayés. Ainsi, le cas du Castrais Rory
Kockott pourrait être définitivement tranché. Le Sud-Africain, sélectionnable pour
les Bleus depuis le mois de juillet, va être
sondé cette semaine par PSA en personne
sur son envie de porter le maillot bleu. Une
rencontre est prévue entre les deux hommes pour le milieu de la semaine. Le profil du joueur plaît au staff qui souhaite donner de la concurrence aux deux actuels
pensionnaires du poste Parra et Machenaud
décevants en Australie. Kockott chez les
Bleus dès novembre, c’est aussi une manière
de le bloquer si d’aventure son pays d’origine venait à changer d’avis en 2015. Il ne
devrait pas être la seule surprise du groupe.
Le retour de François Trinh-Duc n’en est
pas une. Il est même attendu. Saint-André
et ses deux adjoints ont noté ses efforts
dans son travail sur son jeu au pied, sur
son attitude exemplaire sur et en dehors du
terrain. Ses prestations parlent pour lui,
et l’heure de son « come-back » en bleu a
sonné. Saint-André n’a pas fait un détour
par Montpellier vendredi, à son retour de
la semaine au CNR, pour rien. Les deux
hommes se sont vus et entretenus en marge
de la rencontre Montpellier – Castres.
L’autre surprise pourrait venir du NéoToulonnais, Romain Taofifenua, sensation
varoise du début de saison. Le deuxième ligne impressionne un peu plus à chacune
de ses sorties et sa présence dans le groupe
des 30 ne semble plus faire de doute. Un autre ex-Catalan pourrait aussi faire à nouveau son apparition après avoir quitté le
groupe France sur blessure. Les derniers
matchs d’ici au 21 septembre de l’ailier
Sofiane Guitoune seront observés avec attention. Le Néo-Bordelais est pressenti
pour être présélectionné tout comme le
Toulonnais Maxime Mermoz qui en ce début de saison est titulaire chaque weekend. Il reste quinze jours aux trois hommes pour affiner, corriger une liste qui sera
analysée avec soin.
DEUX STAGES DE 3 JOURS
POUR PRÉPARER LES TESTS
Pour aborder les trois tests de novembre
(Fidji le 8 à Marseille, Australie le 15 à
Saint-Denis et Argentine le 22), le XV de
France va bénéficier de deux stages de
trois jours. Le premier aura lieu du 29 septembre au 1er octobre et le second du 27 au
29 octobre. Tous deux en principe doivent
se tenir au CNR de Marcoussis même si
l’éventualité d’une délocalisation de la
deuxième session est étudiée. À chaque
fois, 30 joueurs seront convoqués.
SEPT JOURS À MARSEILLE
Les Bleus doivent jouer leur premier test
face aux Fidjiens dans le nouveau Stade
Vélodrome de la cité phocéenne. La délégation française devrait rester près d’une
semaine sur les bords de la Méditerranée
et commencer leur préparation du
deuxième test toujours à Marseille. Ce
n’est que le mercredi soir que les Bleus
rejoindront le CNR de Marcoussis. Ils logeront pendant leur séjour marseillais au
Sofitel du Vieux Port de Marseille et s’entraîneront dans un terrain situé proche
du centre-ville qui avait servi de camp de
base aux Blacks lors du Mondial 2007. ■
Un retour en bleu pour François Trinh-Duc et une première apparition
pour Rory Kockott devraient être les surprises de l’automne pour le XV
de France. Photo MO
CHARNIÈRE LE DEMI DE MÊLÉE SUD-AFRICAIN DE CASTRES EST SUR LE POINT DE RECEVOIR SA PREMIÈRE CONVOCATION.
SON ARRIVÉE EN BLEU POURRAIT TOUT CHAMBOULER...
RORY KOCKOTT EN BLEU :
TOUT CE QUI VA CHANGER
P
Par Vincent BISSONNET
[email protected]
hilippe Saint-André en rêvait,
son vœu se trouve sur le point
d’être exaucé : Rory Kockott devrat étrenner la tunique bleue
en novembre. Sélectionnable
depuis juillet, le demi de mêlée castrais était suivi de près depuis plus
d’un an par le staff, époque où l’intéressé
avait déclaré sa flamme aux Bleus : « Je
serais très heureux de jouer pour l’équipe de
France », avait-il clamé dans nos colonnes.
Le cas Kockott avait depuis causé des tourments au sélectionneur du XV de France,
inquiet à l’idée de voir Heyneke Meyer lui
subtiliser, in extremis, la pépite. En dépit
du plébiscite de la presse sud-africaine et
des performances du joueur, le boss des
Boks n’a pas cédé à la tentation. Le Castrais
n’avait même pas reçu de préconvocation
pour les Four-Nations. L’ambitieux numéro 9 devrait voir ses rêves de carrière internationale se concrétiser, en milieu de
semaine, à l’occasion d’un entretien prévu avec Philippe Saint-André.
LE CAP DE L’INTÉGRATION
Le cas et le débat Kockott très prochainement tranchés, reste la question la plus
importante : en quoi la présence du SudAfricain va-t-elle bouleverser le visage et
la vie du XV de France ? Elle pourrait
amorcer une véritable révolution au sein
du groupe. Vis-à-vis de la hiérarchie des
cadres - du fait de son tempérament de
patron ; de la concurrence - Machenaud et
Parra étant directement menacés ; et de
l’identité de l’ouvreur - sa présence pou-
vant favoriser le maintien de Rémi Tales
en 10, au détriment de François TrinhDuc. Au sein d’un XV de France confronté à une pénurie de cadres et présentant
un encéphalogramme plat, son mental de
gagnant et son charisme de chef devraient
constituer des plus-value conséquentes.
« C’est un vrai meneur, nous expliquait
Laurent Labit, au terme de la finale de
juin 2013. Il a amené une intensité que je
n’ai jamais vue. Au début, ses coéquipiers ont
halluciné et ça a piqué mais ils l’ont suivi
car il a amené une grosse confiance et sa
grande exigence. Je crois que je n’ai jamais
vu un mec aussi fort mentalement. » Si son
arrivée pourrait provoquer un électrochoc
bienvenu, des risques existent, liés à son
intégration et à la cohabitation avec ses
concurrents directs au poste, potentiellement houleuse.
Avec Rory Kockott à la baguette, le XV de
France verra également, sans nul doute,
son identité de jeu influencée : le demi de
mêlée, habile des deux pieds, doté d’une
passe précise et de qualités de vitesse redoutables, jouit d’une inaltérable confiance. Fort de sa foi, ce match-winner
aime prendre le jeu à son compte et se
fier à son instinct, quitte à sortir du cadre.
Le procédé ne plaît pas à tous et ne convient pas toujours. Mais les faits plaident
en sa faveur : derrière un paquet d’avants
dominateur, il a permis au CO de se hisser
à deux reprises en finale du Top 14. Du
fait de son caractère et de son profil, uniques en leur genre, sa probable installation
s’impose comme un parti pris de la part
du sélectionneur. Radical et osé penseront certains. Potentiellement salvateur
et revigorant rétorqueront d’autres… ■
Programme
● Dimanche 21 septembre Annonce
du groupe des 30 joueurs sélectionnés
pour le premier stage préparatoire aux
tests de novembre
● Du 28 septembre au soir
au 1er octobre inclus
Premier stage au CNR de Marcoussis
● Du 26 octobre au soir au 29 octobre inclus Deuxième stage au CNR de
Marcoussis (lieu à confirmer)
● Le 29 octobre Annonce des 30 joueurs
retenus pour France - Fidji
● Mercredi 5 novembre Annonce des
23 joueurs retenus pour France - Fidji
● Du 6 au 12 novembre Séjour du XV
de France à Marseille
● Samedi 8 novembre à 18 heures
France - Fidji au Vélodrome de Marseille
● Dimanche 9 Novembre
Retour des 7 joueurs « exclus » après
la 11e journée de Top 14
● Samedi 15 novembre :
France - Australie à 20h45 au Stade
de France de Saint-Denis
● Samedi 22 novembre :
France - Argentine
à 20h45 au Stade de France
de Saint-Denis.

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