Une FA asymptomatique détectée lors de la Semaine du Rythme

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Une FA asymptomatique détectée lors de la Semaine du Rythme
Une FA asymptomatique détectée lors de la Semaine du
Rythme Cardiaque !
Agé de 85 ans et habitant d’Athus dans la Province de Luxembourg, Serge a pratiqué vélo, judo et ski
durant de nombreuses années sans qu’apparaisse le moindre symptôme pouvant éveiller chez lui les
soupçons d’un trouble du rythme cardiaque. En 2013, après avoir entendu parler de la Semaine du
Rythme Cardiaque, il prend rendez-vous à l’hôpital d’Arlon pour un contrôle gratuit et, à sa grande
surprise, celui-ci révèle qu’il souffre de fibrillation auriculaire.
BeHRA : Pouvez-vous nous raconter l’histoire de vos problèmes cardiaques ?
Serge : « Mes premiers problèmes cardiaques remontent à bien longtemps et proviennent du
rétrécissement d’une de mes artères. Les médecins ont essayé de la dilater, mais cette intervention ne
s’est pas montrée efficace sur le long terme. J’ai donc subi un pontage en 1994 à la Clinique SaintPierre de Bruxelles. Cette opération a bien évidemment été suivie de visites de contrôle annuelles chez
mon cardiologue qui se sont ensuite espacées pour avoir lieu tous les quatre ans. Comme mes
examens se voulaient rassurants et que je me sentais en pleine forme, j’ai finalement cessé de
prendre rendez-vous pour mes check-ups. J’ai toujours été un grand sportif dans l’âme et j’ai donc
continué à m’adonner au judo, au ski et au vélo sans la moindre ombre au tableau. »
B : Donc jusque-là, vous n’aviez jamais eu aucun symptôme pouvant laisser présager que vous
souffriez de FA ?
S : « Non, aucun ! Je continuais à pratiquer du sport de manière assez régulière et je n’ai jamais
éprouvé la moindre difficulté à respirer, ni ressenti des douleurs dans la poitrine ou encore une
accélération irrégulière de mon rythme cardiaque. J’étais certes un peu fatigué après l’effort, mais il
n’était en aucun cas question de fatigue inhabituelle ou anormale. Et puis qui ne l’est pas après une
activité physique assez intense ? »
B : Comment avez-vous finalement appris que vous étiez atteint de fibrillation auriculaire ?
S : « Tout à fait par hasard ! L’année passée, j’ai entendu parler de la 3ème édition de la Semaine du
Rythme Cardiaque (2013) et des contrôles gratuits effectués dans différents hôpitaux de Belgique. J’ai
donc pris un rendez-vous en mai à l’hôpital d’Arlon situé non loin de chez moi et, à mon grand
étonnement, mon test a révélé une fibrillation auriculaire. »
B : Comment se passe votre traitement ?
S : « Très bien ! Mon médecin m’a prescrit du Pradaxa pour garder le sang bien fluide et éviter les
caillots sanguins. Un mois et demi plus tard néanmoins, alors que j’étais à la maison, j’ai commencé à
ressentir des douleurs dans la poitrine et à avoir des difficultés à respirer. Comme il était environ
19h30, je ne suis pas parvenu à contacter un médecin. J’ai donc appelé les pompiers et j’ai passé la
nuit à l’hôpital d’Arlon. Le lendemain, mon cardiologue a proposé de refaire un examen des artères du
cœur. Il s’est avéré que mon artère faisait à nouveau des siennes. On m’a donc opéré le jour même
afin de placer un stent destiné à la maintenir ouverte. Depuis lors, j’ai pu réduire les traitements liés
au stent et je continue le Pradaxa pour traiter ma FA et je le supporte toujours à merveille. Je me
remets aussi doucement au sport pour mon plus grand plaisir ! »
B : Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux personnes qui souffrent de troubles cardiaques ?
S : « Je conseille à toutes les personnes qui souffrent de troubles cardiaques ou qui sont à risque d’en
avoir de se faire contrôler régulièrement afin d’aboutir à un diagnostic et, si cela s’avère nécessaire,
de suivre un traitement approprié qui leur permettra de vivre normalement et de vaquer à leurs
activités tel que je le fais actuellement. »
B : Que pensez-vous de la Semaine du Rythme Cardiaque ?
S : « De par mon histoire, je soutiens de tout cœur cette initiative du BeHRA qui vise à sensibiliser le
plus grand nombre à la FA, un trouble cardiaque encore trop souvent méconnu, et espère pouvoir
aider le plus de personnes possible par le biais de ce témoignage. Cette campagne est d’autant plus
importante lorsqu’on sait qu’1 personne sur 3 atteinte de fibrillation auriculaire ne présente
malheureusement aucun symptôme et risque donc d’être diagnostiquée trop tard. »

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