cpi - afrique
Transcription
cpi - afrique
COALITION POUR LA COUR PENALE INTERNATIONALE CPI - AFRIQUE Bulletin d’information de la CCPI N U M ÉRO 4 JANVIER 20 07 Rétrospective de l’année 2006 SOMMAIRE Par Linda Gueye L’année 2006 a été riche en développements importants pour la Cour pénale internationale (CPI) en Afrique. La CPI a été, et continue d’être confrontée, à un défi majeur : celui de l’exécution des mandats d’arrêts lancés contre les chefs rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et ce, particulièrement depuis qu’ont débuté en mai 2006 les pourparlers de paix susceptibles d’accorder une amnistie à M. Joseph Kony et ses hauts commandants. Le problème de savoir si ces mandats d’arrêt devraient être levés pour faciliter le processus de paix a remis au premier plan la question de paix versus justice en Ouganda. Toutefois, la Cour compte d’importants développements positifs, à commencer par L’affaire Lubanga, dans le contexte de la situation en République démocratique du Congo (RDC). Le 29 janvier 2007, la Chambre préliminaire I a confirmé les charges portées contre M. Thomas Lubanga, recommandant d’envoyer celui-ci au procès. En mars, la Cour a procédé à sa première arrestation : celle de Thomas Lubanga, chef rebelle présumé de l’Union des Patriotes Congolais, accusé par la Cour de crimes de guerre, à savoir enrôlement et conscription de mineurs de moins de 15 ans et de leur participation aux hostilités. En août 2006, le Procureur de la CPI, M. Luis Moreno Ocampo, a officiellement inculpé M. Lubanga et en novembre s’est tenue à La Haye la première audience de confirmation des charges portées contre celui-ci. Les victimes ont été autorisées à participer à la procédure, ce qui est une première dans l’histoire du droit pénal international. De plus, le déroulement de l’audience a été retransmis sur les chaînes de télévision de la RDC. Une autre avancée réalisée par la Cour est l’enquête du Procureur de la CPI sur la situation du Darfour au Soudan. En effet, lors de la présentation de son rapport devant le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre, M. Luis Moreno Ocampo a déclaré avoir pratiquement terminé son enquête relative aux crimes les plus graves commis au Darfour et qu’il comptait présenter des éléments de preuves aux juges en février 2007. La question de la sensibilisation sur la CPI et le travail effectué dans les pays en situation a aussi retenu l’attention de plusieurs parties et groupes intéressés par la fonction de la CPI. Le problème s’est donc avéré si important, que le Président de la CPI, le Juge Philippe Kirsch, l’a soulevé lors de la présentation du second rapport annuel de la Cour devant l’Assemblée générale de l’ONU en octobre et devant l’Assemblée des Etats parties en novembre 2006. Il a été d’avia général qu’il existe un besoin pour la CPI de développer une sensibilisation plus efficace auprès des populations locales affectées et de bénéficier d’une plus grande coopération de la part des Etats afin que la Cour soit en mesure de remplir au mieux ses fonctions. Dans cet ordre d’idée, la CPI a déjà élaboré son plan stratégique visant la sensibilisation dans les pays en situation, et compte sur la participation de tous pour son meilleur succès. Conclusion de la Cinquième session... 2 Lubanga: La CPI confirme les charges... 3 RCA: Entretien avec Me Marie-Edith... 4 Enfin, sur le front des ratifications, la Cour compte, pour l’année 2006, quatre nouveaux Etats parties - dont les Comores et le Tchad - ainsi que onze nouveaux Etats ayant ratifié l’Accord sur les privilèges et les immunités de la Cour (APIC) – y compris le Bénin et la République centrafricaine. La Cour a également conclu des accords de coopération avec l’Union européenne. Côte d’Ivoire: Une visite du Procureur pour 2007? 5 ABI: Cinq ans après, la politique américaine contre.. 6 Le Tchad s’ouvre à la Cour pénale... 7 Signatures / Ratifications / Mise en œuvre 8-9 Développements sur les situations... 10 L’année 2007 s’annonce donc pleine de promesses et d’attentes : les observateurs de la Cour suivront de près le premier procès de la CPI— celui de Thomas Lubanga pour crimes de guerre en rapport avec l’utilisation des enfants soldats—, et d’ici février, le Procureur présentera des éléments de preuve aux juges de la CPI contre les personnes qui porteraient la responsabilité la plus lourde pour des crimes commis au Darfour. A suivre également de près : le développement du processus de paix dans le contexte de la situation d’Ouganda, l’éventualité d’une ouverture d’enquête en République centrafricaine suite au renvoi par le gouvernement centrafricain en 2004 et la possible visite du Procureur de la CPI en Côte d’Ivoire. Linda Gueye est la Coordinatrice de CPI-Afrique Evénement/Contact 11-12 Equipe de Rédaction de CPI-Afrique Linda Gueye Coordinatrice du service d’information francophone de la CCPI et Coordinatrice de CPI-Afrique Richard Nsanzabaganwa Officier de Liaison de la CCPI pour l’Afrique Anaga Dalal Directrice d’Information et de Communication de la CCPI CPI - AFRIQUE PAGE 2 Conclusion de la Cinquième Session de l’Assemblée des Etats Parties de la CPI Par Linda Gueye La cinquième session de l’Assemblée des Etats parties (AEP) au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qui s’est tenue du 23 novembre au 1er décembre 2006, a permis aux délégations gouvernementales présentes, ONG et organisations internationales de s’exprimer sur diverses questions prévues à l’ordre du jour et surtout aux Etats parties de prendre des décisions majeures concernant le travail de la Cour et de l’Assemblée. On notera qu’un grand nombre des délégations gouvernementales ont salué le Plan stratégique de la Cour, le Plan stratégique de sensibilisation et de communication, le travail du Groupe de travail spécial sur le crime d’agression et le besoin de préparer la conférence de révision pour 2009. Elles se sont félicitées des progrès réalisés par la Cour mais ont toutefois rappelé qu’une plus grande coopération des Etats était nécessaire au bon travail de la Cour. La plupart des délégations africaines ont particulièrement souligné le besoin d’encourager la Cour à développer ses activités de sensibilisation et se sont également exprimées sur les activités de la CPI dans les pays en situation. D’autres ont appelé à une plus grande contribution au Fonds au profit des victimes et à une représentation régionale et du genre plus équitable au niveau du recrutement du personnel de la Cour. Les ONG membres de la Coalition pour la CPI ont pour la plupart souligné l’importance d’octroyer à la Cour suffisamment de fonds pour que celle-ci entreprenne de manière efficace des activités de sensibilisation, et ont appelé les États à assurer une plus grande coopération à la CPI. Budget Un budget de 88,87 millions d’euros, soit inférieur au budget de 93,46 millions demandé par la Cour, a été adopté. Toutefois, l’AEP a décidé d’affecter le budget qui avait été demandé par la Cour pour ses activités de sensibilisation auprès des communautés des pays en situation, allant ainsi, pour la première fois, à l’encontre des recommandations de son Comité du budget et des finances (CBF). Par ailleurs, l’AEP a décidé que tout taux plafond applicable au pays fournissant la contribution la plus importante au budget de l’Organisation des Nations Unies s’appliquerait au barème de répartition des dépenses de la Cour. Photo prise en novembre 2006 lors de l’Assemblée des Etats Parties à La Haye (g-d): Prof. Luzolo, Conseiller juridique du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) ; M. Luis Moreno Ocampo, Procureur de la CPI ; M. Eugène Bakama, Président du Club des Amis du Droit du Congo ; M. Bruno Cathala, Greffier de la CPI et M. Christian Hémédi, Coordinateur de la Coalition nationale de RDC pour la CPI (CN-CPI). Crédit : CN-CPI Résolution Omnibus L’Assemblée a appelé les Etats à coopérer pleinement avec la CPI et à conclure des accords bilatéraux avec la Cour concernant la réinstallation des témoins et l’exécution des peines. Elle a également déclaré espérer voir l’Union africaine conclure ses accords de coopération avec la CPI, comme cela a été le cas pour l’Union européenne et a appelé les autres organisations régionales à faire de même. L’issue de l’Assemblée a donné lieu à l’adoption de quatre résolutions portant sur le budget-programme pour 2007, le renforcement de la Cour et de l’Assemblée (Résolution OmniLa Cour a été encouragée à développer bus), le processus de planification ses activités de sensibilisation et de comstratégique de la Cour, et les locaux munication, y compris à travers la mise en permanents de la Cour. œuvre du Plan stratégique de sensibilisation de la Cour. A CONSULTER : La question de représentation régionale et du genre au sein du personnel de la Cour a été soulevée et a mené l’Assemblée à demander que son Bureau présente un rapport à la sixième session de l’AEP sur les mesures prises pour assurer une représentation plus équitable au niveau du recrutement à la Cour. L’Assemblée a décidé d’adopter et de mettre en œuvre le plan d’action visant la réalisation de la ratification universelle et la pleine mise en œuvre du Statut de Rome. La mise en œuvre de ce plan devra être revu et faire l’objet d’un rapport à l’Assemblée. Elle a également approuvé le projet d’accord de siège entre l’Etat hôte (Pays-Bas) et la CPI, et recommandé que le Bureau de l’AEP revoie régulièrement l’état des contributions, envisage des mesures supplémentaires pour promouvoir le prompt paiement des contributions et commence à préparer la conférence de révision du Statut de Rome pour 2009. L’Assemblée a de plus demandé à la Cour, en consultation avec le Bureau de l’AEP, de faire des propositions concrètes quant à l’établissement d’un mécanisme de contrôle indépendant. Plan stratégique L’Assemblée a adopté le Plan stratégique, le Plan stratégique de sensibilisation et le Plan stratégique de communication et a recommandé un plus grand dialogue avec le Bureau de l’AEP concernant la mise en œuvre de ces plans et qu’un rapport soit soumis à la prochaine session de l’AEP. Locaux permanents L’Assemblée a demandé à la Cour de diriger désormais son action sur la construction de locaux spécialement conçus pour la Cour sur le site de l’Alexanderkazerne. Autres décisions L’Assemblée a réélu quatre des cinq membres du Conseil de direction du Fonds au profit des victimes: Son Excellence M. Tadeusz Mazowiecki de Pologne, Madame la Ministre Simone Documents officiels 1. Résolutions adoptées par l’Assemblée des États Parties (ICC-ASP/5/32) - CPI: http://www.icc-cpi.int/library/asp/Part_III_Resolutions_ADVANCE_COPY_12-12-06_French.pdf (Suite à la page 3) CPI - AFRIQUE PAGE 3 Affaire Lubanga: La CPI confirme les charges de crimes de guerre contre Thomas Lubanga Par Willy Kabwe Le lundi 29 janvier 2007, à environ 15h à La Haye, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CP I) a confirmé les charges contre M. Thomas Lubanga Dyilo, envoyant l’affaire Lubanga au procès devant la CPI. Lors de l’audience de lundi, le Président de la CP I, le Juge Claude Jorda, a lu un résumé de la décision de la Chambre. La Chambre a estimé qu’il existait suffisamment de preuves portant à croire que M. Lubanga est une responsabilité pénale en tant que co-auteur des trois crimes qui lui sont incombés pour la période allant de septembre 2002, lorsque les Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC) ont été créées, au 13 août 2003, lorsque M. Lubanga a été mis en détention en République démocratique du Congo. Le Procureur de la CPI a porté contre M. Lubanga les charges de crimes de guerre suivants: 1) enrôlement d’enfants de moins de quinze ans; 2) conscription d’enfants de moins de quinze ans; et 3) utilisation d’enfants de moins de quinze ans pour les faire participer activement aux hostilités. Pendant vingt jours, soit du 9 au 28 novembre 2006 à La Haye, lors de l’audience de confirmation des charges contre Thomas Lubanga, l'Accusation, représentée par Mme Fatou Bensouda et Me. Ekkekard Withopf, Procureurs adjoints, a produit devant la Chambre préliminaire de nombreux éléments de preuve aussi bien écrits qu'audiovisuels. Un témoin à charge, et pas des moindres, a été cité à comparaître. Il s'agit de Mme Christine Peduto, ancienne fonctionnaire de la MONUC ayant travaillé en Ituri pour le compte de la section enfant pendant la période incriminatoire. La Défense, conduite par Me. Jean Flamme, a attaThomas Lubanga, Présiqué du mieux qu'elle dent de l’UPC. © 2003 pouvait les fonde- Khanh Renaud ments des accusations. Les victimes présumées de Thomas Lubanga, ont participé à l'audience par le biais de leurs représentants lé- gaux, notamment Me. Franck Mulenda, Me. Walleyn et Me. Carine Bapita Mbuyangandu. Ils ont été autorisés à prendre la parole le dernier jour de l'audience de confirmation. Pour de nombreux observateurs, l'ancien président de l'UPC, un des plus importants groupes armés ayant opéré en Ituri (Nord-Est de la RDC) ne pouvait pas se relever des charges mises à son encontre par le Procureur de la CPI malgré la prestation spectaculaire de sa Défense. Par ailleurs, beaucoup souhaitent que le procès de Thomas Lubanga aboutisse afin d'une part, de servir d'exemple dissuasif pour tous les bourreaux des enfants qui circulent en liberté; d'autre part, d'ouvrir la voie à des enquêtes sur d'autres crimes graves commis en RDC et dans les Etats parties au Statut de Rome. Willy Kabwe, journaliste pour le journal congolais (RDC) « Le Potentiel », a suivi et couvert régulièrement le déroulement de l’audience de confirmation des charges contre Thomas Lubanga à La Haye aux Pays-Bas. Pour plus d’informations, veuillez contacter M. Willy Kabwe: 1. Congo-Kinshasa: Audience de confirmation des charges à La Haye, une ancienne [email protected] fonctionnaire de la Monuc témoigne contre Thomas Lubanga - par Willy Kabwe (Le Potentiel) - 16 novembre 2006 http://www.lepotentiel.com///afficher_article_archive.php? Les opinions exprimées dans cet id_article=37392&id_edition=3880&yearID=2006&monthID=11&dayID=16 article sont celles de son auteur et 2. Avocats Sans Frontières dispose également des comptes rendus de l'audience de ne reflètent pas nécessairement confirmation sur son site: http://www.asf.be/FR/Frameset.htm celles de la CCPI, de ses membres, 3. Les transcriptions de l’audience de confirmation des charges sont également dis- ou de ses bailleurs. ponibles sur le site de la Cour: http://www.icc-cpi.int/cases/RDC/c0106/ c0106_hs.html&l=fr A CONSULTER Veuillez noter que la Coalition pour la Cour Pénale Internationale (CCPI) ne prendra pas position sur des situations éventuelles ou en cours. La CCPI continuera cependant de fournir les derniers développements relatifs à la CPI. Conclusion de la Cinquième Session de l’Assemblée des Etats Parties (Suite de la page 2) Veil de France, Son Eminence l’Archevêque Emeritus Desmond Tutu d’Afrique du Sud, et S.E A.N.R. Robinson de Trinité et Tobago. L’élection d’un cinquième candidat de la région d’Asie a été reportée à la reprise de session de l’AEP prévue du 29 janvier au 1er février 2007 au siège de l’ONU à New York. Le Groupe de travail du Bureau de l’AEP sur le crime d’agression a adopté le rapport de la réunion intersession du Groupe de travail spécial sur le crime d’agression. connu l’important travail des ONG et ont grandement apprécié les informations que celles-ci leur fournissent. La Coalition pour la CPI et ses organisations membres, venant de toutes les régions du monde, ont organisé des rencontres et discussions fructueuses, avec la participation d’officiels de la Cour mais également de délégués gouvernementaux, dont la plupart ont re- Ces occasions de rencontres et de débats se présenteront à nouveau lors de la sixième session de l’Assemblée des Etats Parties qui se tiendra à New York en décembre 2007 ! Linda Gueye est la Coordinatrice de CPI-Afrique CPI - AFRIQUE PAGE 4 Entretien avec Me. Marie-Edith Douzima Coordinatrice de la Coalition Centrafricaine pour la CPI Depuis le 24 décembre 2004, le gouvernement centrafricain a saisi le Procureur sur les crimes commis en République centrafricaine (RCA) depuis le 1er juillet 2002. Cependant, à ce jour, le Procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, n’a toujours pas pris de décision quant à l’ouverture ou non d’une enquête sur cette situation. CPI-Afrique a rencontré Mme Marie-Edith Douzima lors de la cinquième session de l’Assemblée des Etats Parties à La Haye aux Pays-Bas. Celle-ci s’est exprimée sur ses préoccupations face à l’attente d’une décision du Procureur de la CPI sur Lors de votre participation à l’AEP, vous avez eu l’occasion de vous adresser au Procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo. Quelle a été l’issue de vos échanges ? Mon principal point de préoccupation a été de savoir quand M. Luis Moreno Ocampo comptait rendre sa décision. En guise de réponse, il a réitéré ce qu’il avait expliqué lors de sa déclaration devant l’Assemblée des Etats parties le 23 novembre, à savoir que son Bureau poursuit l’examen préliminaire de la situation, continue de recevoir des informations et prendra une décision dans un avenir proche. J’ai effectivement eu l’occasion de rencontrer le Procureur de la CPI. Comme vous le savez, depuis le 24 décembre 2004, le gouvernement centrafricain a saisi le Procureur sur les crimes commis en République centrafricaine depuis le 1er juillet 2002, comprenant des crimes graves tels que viols, assassinats et pillages. En avril 2006, la Cour de Cassation centrafricaine a confirmé l’incapacité des tribunaux nationaux à enquêter sur les crimes graves, expliquant que seule la CPI pouvait le faire. Et pourtant, à ce jour, le Procureur n’a toujours pas pris de décision quant à l’ouverture ou non d’une enquête sur cette situation. Quelles sont selon vous les conséquences de cette « lenteur » à prendre une décision ? Si le Procureur décide effectivement d’ouvrir une enquête, il pourrait être confronté à des problèmes de preuves. En effet, certains éléments de preuve peuvent entre temps avoir disparu ou dépéri : des victimes ou témoins peuvent être décédés ou réfugiés dans les pays voisins tels que le Tchad ; d’autres peuvent ne plus se souvenir de l’endroit où des corps ont été enterrés. Par ailleurs, comme vous le savez, nous vivons actuellement une situation sécuritaire et humanitaire très grave en RCA. En octobre 2006, la ville de Birao, située au Nord-est du pays, a été prise par les rebelles de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR). Bien que les forces gouvernementales aient bénéficié de l’aide de l’armée française pour reprendre la ville, le problème Elle reflète bien les préoccupations que j’ai exprimées plutôt, à savoir que le Procureur de la CPI n’a toujours pas pris de décisions, et ce, deux ans après le renvoi de la situation par le gouvernement centrafricain. On espère donc que la décision de la Chambre préliminaire permettra d’avoir une prompte réponse du Procureur quant à sa décision d’ouvrir une enquête ou non sur la situation de la RCA. La RCA a fait de grandes avancées : elle a ratifié l’APIC le 10 octobre 2006 et un projet de loi de mise en œuvre est actuellement en cours. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce processus de mise en œuvre ? Me. Marie-Edith Douzima, Coordinatrice de la Coalition centrafricaine pour la CPI, ici aux côtés de l’Ambassadeur Bruno Stagno Ugarte, Président de l’Assemblée des Etats parties, lors d’une réception tenue par la Coalition pour la CPI le 27 novembre 2006 à La Haye. Crédit : Coalition centrafricaine pour la CPI. d’insécurité n’a toujours pas été résolu et l’impunité persiste. De fait, l’ouverture d’une enquête par le Procureur de la CPI sur la situation en République centrafricaine pourrait permettre de prévenir la commission de nouveaux crimes graves. Le 30 novembre 2006, soit deux jours après votre rencontre avec le Procureur, la Chambre préliminaire III de la CPI a émis une décision demandant au Procureur de la CPI de faire au plus vite part de l’état de l’examen préliminaire du renvoi de la RCA et de donner une date approximative de sa décision d’ouvrir ou non une enquête sur la situation de la République centrafricaine. Quelle est votre réaction ? Je ne sais pas si l’on peut parler de « coïncidence » mais cette décision de la Chambre préliminaire est bienvenue. La Coalition centrafricaine pour la CPI a initié le processus de mise en œuvre en organisant un atelier de 3 jours sur la mise en œuvre en juin dernier à Bangui. Divers acteurs y ont participé, dont les médias, des officiers militaires et de police et des parlementaires. L’objectif de cet atelier était d’apporter des amendements au code pénal (incorporation des crimes relevant de la CPI), code de procédure pénale et code de justice militaire. En septembre 2006, un second atelier, cette fois limité aux experts en droit , s’est tenu pour examiner le code pénal article par article. Enfin, à la mi-décembre, ces mêmes experts se réuniront pour finaliser le projet de texte sur la mise en œuvre qui sera soumis au Ministre de la Justice, qui lui-même le transmettra au gouvernement avant que le texte soit présenté au parlement. Me Marie-Edith Douzima est la Coordinatrice de la Coalition centrafricaine pour la CPI et Présidente de l’Association des femmes juristes centrafricaines. Pour plus d’informations, contactez Me Douzima: [email protected] (Suite à la page 5) Veuillez noter que la Coalition pour la Cour Pénale Internationale (CCPI) ne prendra pas position sur des situations éventuelles ou en cours. La CCPI continuera cependant de fournir les derniers développements relatifs à la CPI. CPI - AFRIQUE PAGE 5 Côte d’Ivoire: Une Visite du Procureur de la CPI pour 2007? Par Ali Ouattara Depuis le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire, pays naguère stable et poumon économique de l'Afrique de l'Ouest, a basculé dans la guerre. Le pays est divisé en deux camps : rebelles au nord, gouvernement au sud. Beaucoup d'exactions entre les deux camps ont donné lieu à de graves violations des droits de l’homme venant aussi bien du camp des forces gouvernementales que des rebelles. Plusieurs rapports d’ONG et des Nations Unies ont cité les différents responsables de ces exactions et ont dénoncé l'impunité dont ils bénéficient. La Côte d’Ivoire, qui a signé le Statut de Rome portant création de la CPI, ne l'a pas encore ratifié, entre autres, pour des raisons d'ordre constitutionnel. Toutefois, elle reconnait la compétence juridictionnelle de la Cour pour les événements qui ont eu lieu sur son territoire depuis le déclenchement de la crise. Ceci offre une marge de manœuvre au Procureur de la CPI, M. Luis Moreno Ocampo, qui avait annoncé lors de la quatrième session de l'Assemblée des Etats parties (AEP) son intention de se rendre en Côte d’Ivoire. Cette annonce avait suscité beaucoup d'espoir auprès des victimes qui se sentaient jusque là abandonnées et pour la population en général qui croyait à la fin de l'impunité et à une justice pour tous. Cette annonce avait également encouragé les organisations non gouvernementales (ONG) avec en tête la Coalition ivoirienne pour la CPI (CICPI) qui en aurait trouvé une source de motivation supplémentaire pour son travail de tous les jours sur le terrain. Rassemblement des participants au séminaire de formation des journalistes sur la CPI tenu par la Coalition ivoirienne pour la CPI le 28 octobre 2006 à Abidjan. Au centre : M. Ali Ouattara, Coordinateur de la Coalition ivoirienne pour la CPI. Crédit : Coalition ivoirienne pour la CPI. Plusieurs fois reportée, cette mission en terre ivoirienne n'aura pas lieu en 2006 au grand regret de tous. Raison évoquée: les autorités de Côte d'Ivoire trouvent inopportune cette visite. Face à une telle situation, le désespoir et la résignation commencent à faire leur effet sur la population qui actuellement vit une situation de « ni paix ni guerre », dans un pays où le pire peut se produire à tout moment malgré des accords et résolutions de paix que les parties ont signés, mais se refusent à appliquer. Le salut de la population ivoirienne aujourd'hui réside en l'arrivée du Procureur de la CPI en Côte d’Ivoire. L’attente de cette visite, qui enverrait un signal fort aux différents protagonistes, constituerait un espoir certain pour les victimes et une certaine assurance pour la population dans son ensemble. Le Procureur a réitéré lors de la cinquième session de l'AEP l’intention de son Bureau de se rendre en Côte d’ivoire en 2007. Nous espérons cette fois que cette intention se concrétisera. La crédibilité de la Cour est en jeu et l'avenir de tout un peuple en dépend. Comme on le dit en latin : Dum spiro spero (Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir). Ali Ouattara est le Coordinateur de la Coalition ivoirienne pour la CPI (CICPI) et Président d’Amnesty International Côte d’Ivoire. Pour plus d’informations, contactez M. Ouattara: [email protected] A CONSULTER 1. Séminaire/ CPI: Des journalistes instruits sur ses organes et sa compétence" - par Alexandre Lebel / Le Front - 30 octobre 2006 http://news.abidjan.net/presse/lefront.htm 2. Côte d'Ivoire: Cour pénale, la CICPI invite les autorités à ratifier les lois - par Casimir Djezou (Fraternité Matin) - 16 janvier 2007 http://fr.allafrica .com/stories/ 200701170355. html Veuillez noter que la Coalition pour la Cour Pénale Internationale (CCPI) ne prendra pas position sur des situations éventuelles ou en cours. La CCPI continuera cependant de fournir les derniers développements relatifs à la CPI. Entretien avec Marie-Edith Douzima (suite de la p.4) A CONSULTER : Articles de presse et Documents officiels 1. Décision demandant des informations sur le statut de l’examen préliminaire de la situation en République centrafricaine ICC-01/05-6 – 30 novembre 2006 http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-05-6_English.pdf (uniquement en anglais) 2. Le Procureur de la Cour pénale internationale doit prendre sa décision dans « les plus brefs délais » quant à l’ouverture ou non d’une enquête sur la situation en République centrafricaine – FIDH – 1ER décembre 2006 http://www.fidh.org/ article.php3?id_article=3864 3. Oubliées, stigmatisées : la double peine des victimes de crimes internationaux – FIDH – 12 Octobre 2006 http://www.fidh.org/article.php3?id_article=3707 PAGE 6 CPI - AFRIQUE ABI: Cinq ans après, la politique américaine contre les Etats membres de la CPI commence à s’effriter Cinq ans après que le Président américain George W. Bush ait annulé la signature du Statut de Rome – Traité fondateur de la Cour – les efforts déployés par les Etats-Unis pour sanctionner les partisans de la CPI semblent s’essouffler. Le point central de la campagne anti-CPI de l’administration Bush repose sur l’invocation peu judicieuse de l’article 98 du Statut de Rome. En vertu de cette disposition, tout Etat partie de la CPI serait exempté de coopérer avec la Cour si telle coopération mènerait un Etat à violer les termes d’autres traités bilatéraux ou multilatéraux. Pour user de cette clause à son profit, l’administration Bush a menacé de supprimer l’aide américaine à tous les gouvernements qui se refusent à signer des Accords bilatéraux d’immunité (ABI) – accords qui garantiraient aux ressortissants américains et sous-traitants étrangers une immunité de toute poursuite par la CPI. Des pays comme l’Afrique du Sud, la Jordanie, l’Irlande, le Pérou et Chypre des pays alliés et amis des Etats-Unis reconnus publiquement par le Département d’Etat américain – ont dû du jour au lendemain faire face à un choix difficile: signer les ABI ou perdre des millions de dollars en aide économique et militaire. Cette politique est ancrée dans la loi de protection des membres de services américains (ASPA : American Servicemembers' Protection Act) de 2002 et l’Amendement subséquent dit « Nethercutt Amendment » contenu dans la loi portant sur les crédits pour les opérations étrangères de l’année fiscale 2005 (Fiscal Year 2005 Foreign Operations Appropriations Bill). L’ASPA contient également des dispositions limitant la coopération des EtatsUnis avec la CPI: le soutien des EtatsUnis en termes de missions de maintien de la paix dépend grandement de l’impunité accordée à tout le personnel américain. De plus, le Président des Etats-Unis est autorisé à user de tous les “moyens nécessaires” pour libérer les ressortissants américains et alliés détenus à la CPI - d’où l’appellation “The Hague Invasion” (Loi d’invasion de La Haye). En Afrique, six pays ont publiquement rejeté les ABI en dépit des menaces de suppression d’aide: l’Afrique du Sud, le Kenya, le Mali, la Namibie, le Niger et la Tanzanie. Cependant, à la fin 2006, la politique anti-CPI de l’administration Bush a commencé à s’effriter. Le 2 octobre 2006, le Congrès américain a révoqué une partie de l’ASPA en exemptant les programmes de formation et d’éducation militaires internationales (IMET, International Military Education and Training) de l’ensemble des suppressions d’aide aux 21 Etats membres de la CPI qui n’ont pas signé des ABI. Presque deux mois plus tard, soit le 29 Novembre 2006, et alors que des centaines de délégués gouvernementaux et de représentants des ONG participaient à Le Général James L. Jones, suprême des forces la Cinquième Commandant alliées en Europe de l’OTAN, a Assemblée des avancé l’idée que les efforts États Parties à américains contre le terrorisme La Haye, le en Afrique ont été entravés par les sanctions militaries qu’imPrésident Bush pliquent l’ASPA. Crédit: Robert a usé de sa D. Ward, DoD. compétence de lever des sanctions, et cette fois-ci, les restrictions économiques furent supprimées pour quatorze des pays ayant refusé de signer les ABI. Qu’est-ce qui explique un tel changement de la part de l’administration Bush? Dans une déclaration de la Secrétaire d’État américaine, Condoleeza Rice, celle-ci s’indignait des effets pervers de la campagne des ABI en usant de l’expression « se tirer dans le pied ». En mars 2006, les témoignages émanant de hauts officiers militaires américains devant les commissions de la Chambre des représentants et du Sénat ont souligné les effets négatifs des restrictions de l’IMET sur les relations militaires entre les Etats-Unis et les pays d’Amérique latine. Dans son témoignage, le Général Bantz J. Craddock, alors Commandant de la région Sud « US Southern Command » a averti que de nombreux pays d’Amérique latine qui cherchaient habituellement une formation militaire auprès des Etats-Unis se dirigent plutôt vers la Chine. Quoique ces récents développements ne reflètent pas un véritable revirement de la politique américaine à l’égard de la CPI, ils reflètent les effets contre-productifs de la campagne des ABI. Les États africains parties au Statut de Rome comme le Niger et le Kenya sont des exemples frappants d’une résistance efficace contre la campagne américaine des ABI. Leur prise de position claire contre les ABI, ainsi que les changements clefs dans la politique américaine peuvent aider les autres pays de la région à résister à la pression américaine et renforcer leur engagement en faveur du droit et de la justice internationale. Nous remercions Golzar Kheiltash Analyste juridique pour Citizens for Global Solutions (ONG membre de la CCPI ) - pour avoir contribuer à l’apport d’informations pour cet article. Pour plus d’informations sur les Accords bilatéraux d’immunité, veuillez visiter le site de Citizens for Global Solutions : h t t p : / / w w w. g l o b a l s o l u t i o n s . o r g / programs/law_justice/ law_justice_home.html ou le site de la CCPI: http://www.iccnow.org/? mod=usaicc&lang=fr La Cour Pénale Internationale est le premier organe judiciaire international et permanent capable de poursuivre les personnes accusées de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité lorsque les juridictions nationales sont incapables ou n'ont pas la volonté de le faire. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la Cour pénale internationale: http://www.icc-cpi.int/home.html&l=fr CPI - AFRIQUE PAGE 7 Le Tchad s’ouvre à la Cour Pénale Internationale Par Richard Nsanzabaganwa C’est en date du 1 Novembre 2006 que la République du Tchad a déposé l’instrument de ratification du Statut de Rome, devenant ainsi le 104ème État partie au Traité portant création de la Cour Pénale Internationale (CPI). Même si le Tchad avait affiché son ouverture vis-à-vis de la CPI en signant le Statut de Rome le 20 Octobre 2000 et en permettant à la Cour d’ouvrir ses bureaux à Abéché (région de l’Est proche du Darfour) et à N’Djamena dans le contexte des enquêtes de la Cour menées sur les crimes commis et en cours au Darfour (Soudan), cette récente ratification constitue une ouverture totale à la CPI par rapport aux besoins de justice créés par les conflits armés qui ne cessent de faire des victimes innocentes dans le pays. En effet, selon le Statut de Rome, la Cour peut avoir juridiction sur les crimes perpétrés sur le territoire d’un État partie suite à un renvoi par cet État, par le Conseil de sécurité de l’ONU ou par l’initiative propre du Procureur de la CPI. Dans le cas des États non parties, la Cour peut exercer sa juridiction seulement suite à un renvoi par le Conseil de sécurité de l’ONU (tel est le cas du Soudan) ou lorsque l’État non partie reconnaît la juridiction de la Cour (comme la Côte d’Ivoire l’a fait dernièrement). À la lumière de l’escalade du conflit armé dans l’Est du Tchad, et vu l’ampleur des exactions visant les civils dans la région concernée, il est probable que le Procureur puisse user de l’opportunité offerte par la récente ratification et décide d’ouvrir une enquête. Ce scénario exigerait plus de coopération de la part du gouvernement tchadien mais aussi de tous les acteurs présents dans le pays, dont la société civile tchadienne. En décembre dernier, la Coalition pour la Cour Pénale Internationale (CCPI) a envoyé son Officier de Liaison pour l’Afrique Photo prise au Bureau de la Présidence de la République du Tchad à N’Djamena. (g-d): M. Limane Mahamat, Conseiller juridique du Président; M. Richard Nsanzabaganwa, Officier de Liaison de la CCPI pour l’Afrique; et M. Dadnadji Djimrangar, Secrétaire général du Président. Crédit: CCPI en mission, afin de discuter avec les autorités du pays, les représentants des organisations internationales et de la société civile tchadiennes, des actions à entreprendre afin que la Cour puisse avoir plein effet dans le pays et dans la sous-région. Les questions portant sur la mise en œuvre du Statut de Rome dans la législation interne, l’adhésion à l’Accord sur les privilèges et les immunités de la Cour (APIC) et celle du renforcement de la capacité institutionnelle de la Coalition de la société civile tchadienne pour la CPI ont été abordées. Les autorités tchadiennes ont réitéré leur appui à la CPI et se sont engagées à entreprendre le processus de la mise en œuvre du Statut de Rome, mais aussi à considérer l’adhésion à l’APIC. Les organisations internationales telles que le Comité Internationale de la Croix Rouge, l’Union africaine et l’Union européenne ont exprimé leur volonté à poursuivre leur appui au gouvernement tchadien dans ce domaine. La Coalition de la société civile tchadienne pour la CPI, ainsi que la CCPI, se sont engagées à entreprendre des actions spécifiques dont l’organisation, le plutôt possible, d’un atelier (en collaboration étroite avec les acteurs gouvernementaux et le CICR) sur la mise en œuvre du Statut de Rome. Plusieurs autres actions seront entreprises pour permettre à la CPI de répondre aux attentes de la population du Tchad et celle de la région du Darfour, réfugiée au Tchad suite aux attaques meurtrières des miliciens Janjaweed dont elle fait l’objet. Richard Nsanzabaganwa est l’Officier de Liaison de la CCPI pour l’Afrique. Pour plus d’informations, contactez M. Nsanzabaganwa: [email protected] La Coalition pour la CPI n’est pas un organe de la Cour. La Coalition pour la Cour pénale internationale milite et continuera de militer pour une Cour pénale internationale (CPI) juste, efficace, et indépendante. La Coalition continuera de fournir au jour le jour des informations sur le processus de la CPI et aidera à la coordination au plan mondial, d’actions en vue de la mise en œuvre efficace du Statut de Rome. ABI: Cinq ans après, la politique américaine contre les Etats membres de la CPI commence à s’effriter (Suite de la page 6) A CONSULTER: Conmmuniqué de presse 1. U.S. Recognizes Counterproductive Foreign Policy: Bush waives aid cuts for ICC member states (Les Etats-Unis reconnaissent l’effet contre-productif de la politique étrangère: le Président Bush exempte les Etats membres de la CPI des restrictions d’aide) – Citizens for Global Solutions – 29 novembre 2006 http://www.iccnow.org/documents/BIA_ESF_PressRelease_29Nov06.pdf (uniquement en anglais) Les opinions exprimées dans cet article sont celles de son auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de la CCPI, de ses membres, ou de ses bailleurs. CPI - AFRIQUE PAGE 8 Signatures et Ratifications du Statut de Rome de La CPI en Afrique (En date du 1er novembre 2006 : 29 États parties, 13 États signataires et 26 États non parties) Etats Parties / Date de Ratification Afrique du Sud Bénin Botswana Burkina-Faso Burundi Comores Congo (Brazzaville) Djibouti Gabon Gambie Ghana Guinée Île Maurice Kenya Lesotho Libéria Malawi Mali Namibie Niger 27 nov 2000 22 janv 2002 08 sept 2000 16 avr 2004 21 sept 2004 18 août 2006 03 mai 2004 05 nov 2002 20 sept 2000 28 juin 2002 20 dec 1999 14 juil 2003 05 mar 2002 15 mar 2005 06 sept 2000 22 sept 2004 19 sept 2002 16 août 2000 25 juil 2002 11 avr 2002 Statut de Rome dans le monde Nigeria Ouganda R. centrafricaine R. dém Congo Sénégal Sierra Léone Tanzanie Tchad Zambie 27 sept 2000 14 juin 2002 03 oct 2001 11 avr 2002 02 fev 1999 15 sept 2000 20 août 2002 1 nov 2006 13 nov 2002 Etats Signataires / Date de Signature Angola Cameroun Cap Vert Côte D’Ivoire Égypte Érythrée Guinée Bissau Madagascar Maroc Mozambique Seychelles Signatures: 139 07 oct 1998 17 juil 1998 20 dec 2000 30 nov 1998 26 dec 2000 07 oct 2998 12 sept 2000 18 juil 1998 08 sept 2000 28 dec 2000 28 dec 2000 Ratifications: 104 Soudan Zimbabwe 8 sept 2000 17 juil 1998 Etats Non Parties Algérie Angola Cameroun Canaries Cap Vert Côte d’Ivoire Égypte Érythrée Éthiopie Guinée Bissau Guinée Équatoriale Liberia Libye Madagascar Maroc Mauritanie Mozambique Rwanda Sao Tome et Principe Seychelles Somalie Soudan Swaziland Togo Tunisie Zimbabwe Dernière Ratification: Tchad Signatures et Ratifications de L’Accord sur les Privilèges et Immunités de la CPI (En date du 20 novembre 2006: 7 Etats Parties, 7 Etats Signataires) Namibie Rep. centrafricaine Etats Parties / Date de Ratification Bénin Burkina Faso Lesotho Liberia Mali 24 jan 2006 10 oct 2005 16 sept 2005 16 sept 2005 08 juil 2004 APIC dans le monde 29 jan 2004 06 oct 2006 Etats Signataires / Date de Signature Ghana Guinée Signatures: 62 12 sept 2003 01 avr 2004 Ratifications: 47 Madagascar Ouganda Sierra Leone Sénégal Tanzanie 12 sept 2002 30 juin 2004 26 sept 2002 19 sept 2002 27 jan 2004 Dernière ratification: Ukraine Bilan de la Mise en Œuvre du Statut de Rome en Afrique Afrique du Sud: L’Afrique du Sud est le seul pays africain disposant d’une loi de mise en œuvre complète. Bénin: Un avant projet de loi de mise en œuvre est en préparation. Depuis octobre 2002, une coalition d’ONG locales à chercher à promouvoir la CPI et travaille en partenariat avec le gouvernement sur la loi de mise en œuvre. Botswana: En coopération avec les pays de la SADC concernant la loi de mise en œuvre et prépare un avant-projet. Burkina Faso: Un séminaire sur la mise en œuvre s’est tenu à Ouagadougou du 3 au 8 juillet 2006 avec la participation de hauts officiels. Le projet de texte préparé lors de ce séminaire a été positivement reçu par les Ministres de la Justice et des Droits de l’Homme qui se sont engagés à l’examiner pour adoption. Le projet de texte est en cours de préparation. Burundi: Le Parlement a voté une loi qui introduit les crimes du Statut dans la loi pénale burundaise. Cependant, la définition des crimes dans la législation nationale n’est pas en laine conformité avec le Statut de Rome. Congo Brazzaville: En avril 2005, le gouvernement et la société civile ont organisé conjointement un séminaire sur la CPI - AFRIQUE PAGE 9 mise en œuvre avec la participation d’experts locaux et internationaux. Le projet de loi est en cours de préparation. Gabon: Une réforme du Code Pénal et du Code de Procédure Pénale est prévue afin d’intégrer dans la loi nationale les crimes du Statut de Rome. Gambie: Le projet de texte est en cours d’élaboration au niveau du Ministère de la Justice mais le processus est ralenti par manque de capacité technique. Ghana: Un projet de loi a été préparé par un comité ad hoc d’experts juridiques mais ce projet n’a pas encore été rendu public. Kenya: Le gouvernement du Kenya a récemment publié le projet de loi 2006 sur les crimes internationaux (« 2006 International Crimes Bill»), enrichi des commentaires et suggestions effectués lors d’une réunion entre la Commission nationale kenyane des droits de l’homme et les organisations de la société civile. Le projet devrait bientôt être présenté au Parlement pour débat, et, on l’espère, sera voté. Lesotho: Le gouvernement a entamé la préparation d’une loi de mise en œuvre. Le modèle canadien est utilisé. Malawi: En octobre 2002, le gouvernement préparait une loi de coopération qui devait être présentée au Conseil des Ministres mais aucun progrès n’a été réalisé depuis. Mali: En juillet 2004, l’Assemblée nationale a terminé le processus de révision du Code pénal afin de mettre en œuvre la complémentarité. Il incorpore maintenant les crimes prévus par le Statut. Cependant, le Code ne prévoit aucune disposition sur la coopération. Namibie: Le projet de texte est finalisé et est en cours d’examen. Niger: Récemment, un Comité technique de rédaction sur la loi de mise en œuvre, composé de la société civile et du gouvernement, a été mis en place pour achever le processus de mise en œuvre du Statut. Nigeria: Le 19 mai 2005, le Sénat a voté une loi de mise en œuvre du Statut de Rome qui a été approuvée par le Parlement le 1er juin 2004. Ce projet de loi doit être harmonisé par le Sénat et le Parlement avant d’être présenté au Président pour adoption. Ouganda: Un projet de texte était devant le parlement mais en raison d’un remaniement parlementaire, un projet de texte doit être à nouveau introduit. République de Centrafrique: Un projet de texte a été finalisé et adopté lors d’un atelier d’experts sur la mise en œuvre en décembre 2006. Il sera transmis au gouvernement pour examen avant d’être présenté à l’Assemblée nationale. République Démocratique du Congo: Le 9 septembre 2005, le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi de mise en œuvre de la CPI. La loi doit maintenant être adoptée par le Parlement National. Le gouvernement a terminé son projet de loi de mise en œuvre après avoir consulté des Juges de la Cour Suprême, des juristes, la société civile, des membres de la Commission pour la Réforme de la loi et des professeurs de droit. Sénégal: Le Conseil des ministres a adopté le 9 novembre 2006 un projet de loi introduisant les crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide dans le Code pénal et un projet de loi incluant la compétence universelle et la coopération dans le Code de procédure pénal. Sierra Leone: En décembre 2006, un atelier sur la mise en oeuvre co-organisé à Freetown par le gouvernement sierra leonais, l’ONG No Peace without Justice et l’ONG sierra léonaise Manifesto 99 a donné lieu à des recommandations sur la préparation du projet de texte sur la mise en oeuvre. Ce projet sera transmis au Parlement pour examen. Tanzanie: SAHRINGON Tanzania (un amalgame d’ONG) travaille conjointement avec le gouvernement pour préparer un projet de loi de mise en œuvre. Zambie: Lors d’une rencontre organisée par la Coalition zambienne pour la CPI en avril 2006, le Ministre de la Justice, George Kunda a déclaré que la Zambie collaborerait avec les ONG et les organisations de la société civile pour le processus de mise en œuvre du Statut de Rome. Note: Le Cap Vert et la Guinée-Bissau, bien que n’étant pas Etats parties (ils sont signataires), comprennent dans leur Code pénal des dispositions relatives aux crimes contre l’humanité (Cap Vert) et crimes internationaux (Guinée-Bissau). Djibouti, la Guinée, l’Ile Maurice, et le Liberia n’ont aucun projet de loi de mise en œuvre. Pour plus d’informations sur la mise en œuvre, rendez-vous sur: http://www.iccnow.org/?mod=romeimplementation CPI - AFRIQUE PAGE 11 Développements sur les Situations à la Cour Pénale Internationale Résumé informel des développements sur l’affaire Lubanga (dans le contexte de la situation en République démocratique du Congo) à la CPI Le 19 avril 2004, la situation en RDC a été renvoyée au Procureur de la CPI par le gouvernement de la RDC et le 23 juin 2004, le Procureur a officiellement ouvert une enquête. La situation de la RDC a été assignée à la Chambre préliminaire I (CP I). DECISION SUR LE PROGRAMME ET LA CONDUITE DE L’AUDIENCE DE CONFIRMATION Le 7 novembre 2006, la CP I a décidé que l’audience serait conduite conformément au programme fixé dans l’annexe I. La CP I, entre autres, a décidé que les Représentants légaux des victimes pourraient, dans leurs discours d’ouverture et de conclusion, inter alia, adresser les points d’ordre juridique, y compris la caractérisation légale des types de responsabilités que l’Accusation incombe à Thomas Lubanga Dyilo. La CP I a de plus décidé que la Chambre pourrait interroger un témoin avant, pendant et après que celui-ci soit examiné par la Défense ou le Procureur. La CP I a également annoncé un certain nombre de règles concernant l’attribution de pseudonymes aux témoins. La CP I a rejeté la demande de la Défense de recevoir une liste de questions que l’Accusation compte poser aux témoins avant le témoignage de ceux-ci. Enfin, la CP I a décidé que l’audience de confirmation sera une audience publique, sauf si la Chambre en décide autrement. http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-678_English.pdf (uniquement en anglais) Résumé informel des développements sur la situation au Darfour à la CPI La situation au Darfour a été renvoyée au Procureur de la CPI par le Conseil de sécurité de l’ONU le 31 mars 2005. Le 1er juin 2005, le Procureur a officiellement ouvert une enquête. La situation au Darfour a été assignée à la Chambre préliminaire I (CP I). LA REPONSE DU PROCUREUR A LA "REQUÊTE SOLLICITANT LA PRÉSENCE ET LA PARTICIPATION DU CONSEIL AD HOC POUR LA DÉFENSE DANS LA PROCÉDURE QUI SERA ENTAMÉE PAR LE BUREAU DU PROCUREUR SUR LE TERRITOIRE SOUDANAIS" Le 21 décembre 2006, le Bureau du Procureur a demandé que la CP I rejette la requête de la Défense du 18 décembre. Le Bureau du Procureur a noté la décision de la CP I du 24 juillet 2006 relative à la nomination d’un Conseil ad hoc chargé de représenter et de protéger les intérêts généraux de la Défense dans la situation au Darfour (Soudan) pendant la procédure, conformément à la règle 103 du Règlement. En outre, le Bureau du Procureur a estimé que conformément à la Règle 103, le rôle du Conseil était limité expressément "aux questions concernant la protection des victimes et la préservation de preuve au Darfour", et donc, le Défense n’a pas de droit d’action dans la requête présente . http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-02-05-42_English.pdf (uniquement en anglais) Résumé informel des développements sur la situation en Ouganda à la CPI La situation en Ouganda a été renvoyée au Procureur de la CPI par le gouvernement ougandais le 16 décembre 2003. Le 28 juillet 2004, le Procureur a officiellement ouvert une enquête. La situation en Ouganda a été assignée à la Chambre préliminaire II (CP II) SOUMISSION D’INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES SUR L’ETAT D’EXECUTION DES MANDATS D’ARRET DANS LA SITUATION EN OUGANDA Le 8 décembre 2006, en réponse à la demande de la CP II datée du 30 novembre 2006, le Bureau du Procureur a soumis (en tant que mise à jour de la précédente soumission datée du 6 octobre 2006) des informations supplémentaires sur l’état d’exécution des mandats d’arrêt dans la situation en Ouganda. http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-02-04-01-05-132_English.pdf (uniquement en anglais) Résumé informel des développements sur la situation en République centrafricaine à la CPI La situation en République centrafricaine (RCA) a été renvoyée au Procureur de la CPI par le gouvernement centrafricain le 24 décembre 2004. La situation est en cours d’analyse par le Bureau du Procureur de la CPI. La situation en RCA a été assignée à la Chambre préliminaire III (CP III) DECISION DEMANDANT DES INFORMATIONS SUR L'ETAT DE L'EXAMEN PRELIMINAIRE SUR LA SITUATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Le 30 novembre 2006, la CP III a demandé que le Procureur fournisse à la Chambre et au gouvernement de la République centrafricaine d'ici le 15 décembre 2006 un rapport détaillant l'état actuel de l'examen préliminaire de la situation en RCA, y compris une date approximative de la conclusion de l'examen et de la décision que le Procureur prendra quant à l'ouverture ou non d'une enquête. http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-05-6_English.pdf (uniquement en anglais) Pour lire l’intégralité des développements à la CPI, rendez-vous sur: http://www.iccnow.org/?mod=casessituations CPI - AFRIQUE PAGE 10 Calendrier des Evénements EVENEMENTS DU MOIS 16 et 20 janvier Présentation de la théâtre « Dame-CPI » pièce de Abidjan et Bouaké, Côte d’Ivoire Organisateur : Coalition ivoirienne pour la CPI Objectif : Sensibiliser la population locale et les autorités à la CPI/ Encourager la ratification du Statut de Rome par la Côte d’ivoire Participants : public et autorités locales Contact: Ali Ouattara, Coordinateur de la Coalition ivoirienne pour la CPI, [email protected] RAPPORT D’EVENEMENTS 20-25 janvier 29 janvier-1 février Atelier de Formation sur « Promouvoir la justice et la réconciliation par la coopération multi-religieuse en RDC » Reprise de la Cinquième Session de l’Assemblée des Etats Parties Kinshasa, République démocratique du Congo Organisateur : internationale Organisateur : Conférence mondiale des religions pour la paix (World Conference of Religions for Peace) Objectif : Sensibiliser les chefs religieux et les membres du Conseil interreligieux de RDC à la CPI Participants : 30 représentants du comité exécutif du Conseil interreligieux, des comités de programmes, femmes et jeunes New York, Etats-Unis Cour pénale Objectif : Discussion du rapport du Groupe de travail spécial sur le crime d’agression et élection des membres du Conseil de direction du Fonds au profit des victimes Participants : Etats parties, Etats observateurs et invités, ONG Contact: Jacqueline M. Ogega (à NY): [email protected] ou Celestin Pierre Nkundabemera (à Nairobi): [email protected] 7 décembre: Rencontre du Groupe de travail pour les droits des victimes – Kampala, Ouganda Le Groupe de travail pour les victimes (GTDV) a tenu une rencontre à Kampala le 7 décembre 2006. La rencontre avait trois objectifs : réunir les organisations qui travaillent directement avec les victimes sur le terrain ; donner une présentation sur les questions relatives à la participation des victimes à la procédure de la CPI (participation, protection, représentation légale et réparations) et ; discuter des suggestions et recommandations pour la création d’un GTDV ougandais. Les participants ont soulevé d’importantes questions concernant les enfants victimes, la protection des intermédiaires et la stigmatisation des victimes qui retournent chez elles. Ils ont également souligné l’importance de répartir les groupes de victimes en fonction de certains critères (i.e. âge, besoins…) et de leur fournir une aide psycho-sociale. Concernant la création d’un GTDV ougandais, il a été recommandé que le GTDV fournisse un renforcement de capacité, développe et renforce les droits et besoins des victimes, plaide pour que leurs vues et préoccupations soient prises en compte. Le GTDV ougandais tiendrait ses réunions à Lira et Gulu, près des communautés de victimes. A la fin de la rencontre, il a été proposé de tenir un séminaire national ou une conférence sur le traumatisme en 2007 avec la participation des experts nationaux et internationaux pour sensibiliser à la question des victimes. 14 décembre: Présentation du rapport du Procureur de la CPI sur la situation au Darfour – New York, Etats-Unis Luis Moreno-Ocampo, le Procureur de la CPI, a présenté son rapport sur le Darfour au Conseil de sécurité des Nations Unies, conformément à la resolution. Dans son rapport, le Procureur a indiqué être sur le point de terminer son enquête sur certains des crimes les plus graves commis au Darfour. Il a déclaré être en mesure de présenter des éléments de preuve aux juges de la Cour, au plus tard en février 2007, et mettre en place des mesures de protection des victimes et des témoins. 11-15 décembre: Séminaire sur la mise en œuvre du Statut de Rome de la CPI – Freetown, Sierra Leone No Peace Without Justice (NPWJ), en partenariat avec le gouvernement de la Sierra Leone, l’ONG sierra léonaise “Manifesto 99” et le Secrétariat du Commonwealth, a tenu du 11 au 15 décembre 2006 un séminaire sur la mise en œuvre du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) à Freetown (Sierra Leone). Les participants à ce séminaire ont inclus, entre autres, des représentants du gouvernement sierra léonais, du parlement, de juristes, de la Cour spéciale pour la Sierra Leone, du Comité international de la Croix Rouge et de la société civile. L’objectif de ce séminaire était d’élaborer des propositions pertinentes et des lignes directrices pour promouvoir la préparation et l’adoption d’une loi nationale sur la mise en œuvre du Statut de Rome qui inclurait des dispositions sur les crimes relevant de la compétence de la Cour et la coopération avec la Cour. Le séminaire s’est conclu avec la compilation et l’adoption des recommandations émises par tous les participants sur divers points tels que les crimes de guerre, génocide, crimes contre l’humanité, l’arrestation et la remise ou encore les privilèges et immunités. Ces recommandations seront présentées devant le parlement afin de faciliter l’adoption éventuelle de ce texte. Les participants au séminaire se sont également engagés à suivre les recommandations faites lors du séminaire dans l’optique de voir le projet de loi présenté lors de la session parlementaire actuelle qui prendra fin en avril 2007. Voir la liste des événements sur le site de la CCPI: http://www.iccnow.org/?mod=currentevents&lang=fr CPI - AFRIQUE Contact - Info COALITION POUR LA COUR PENALE INTERNATIONALE Secrétariat de la CCPI à New York Linda Gueye Coordinatrice du Service d’Information Francophone / Coordinatrice de CPI-Afrique [email protected] Richard Nsanzabaganwa Officier de Liaison pour l’Afrique [email protected] Brigitte Suhr Directrice des Programmes Régionaux [email protected] Anaga Dalal Directrice d’Information et de Communication [email protected] Qu’est-ce que la Coalition des ONG pour la Cour pénale internationale ? La Coalition des ONG pour la Cour pénale internationale (CCPI) est un réseau de plus de 2.000 organisations de la société civile et d’experts du monde entier qui œuvrent pour le fonctionnement d’une Cour pénale internationale (CPI) juste, efficace et indépendante. Ses objectifs : Obtenir la ratification universelle du Statut de Rome Assurer la mise en œuvre, pleine et efficace, du Statut de Rome dans les législations nationales Suivre les développements de la CPI et soutenir son fonctionnement Renforcer les réseaux nationaux et régionaux de la CCPI pour la conduite des campagnes de la CPI Tanya Karanasios Directrice des Programmes Rejoignez les listes d’information électroniques de la CCPI ! William R. Pace Président Pour recevoir par email les dernières actualités relatives à la CPI, rejoignez nos listes d’information électroniques en envoyant un email vide à : Coordination Régionale Francis Dako Coordinateur Régional pour l’Afrique Francophone [email protected] Benson Chinedu Olugbuo Coordinateur Régional pour l’Afrique Anglophone [email protected] Fatima da Camara Conseillère de Campagne pour les pays lusophones [email protected] [email protected] pour la liste régionale [email protected] pour la liste francophone [email protected] pour la liste anglophone [email protected] pour la liste lusophone [email protected] pour la liste hispanophone Pour savoir comment devenir membre de la CCPI, contactez: [email protected] Adresse CCPI: c/o WFM - IGP 708 Third Avenue, 24th Fl New York NY 10017 Fax: 1-212-599-1332. Tel: 1-212-687-2176 Email: [email protected] Site: www.iccnow.org Pour vos commentaires, suggestions ou questions sur CPI-Afrique, contactez Linda Gueye: [email protected]