Denti - fcsmp
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Septembre 2015 N°6 Dossier : Menace sur le denti Le mulet ce mal aimé L'observatoire mérous/corbs Photo : Seb Spear'it Prédateur ?... Oui mais pas que ! www.fcsmpassion.com 37 LOISIR ÉTHIQUE ÉQUITÉ GRATUITÉ SOMMAIRE Som maire Edito C'est qui ces guignols ? VidéoMag 2/3 3 Prévention Trop c'est trop ! 4/5 Info - La FCSMP assure les moins de 16 ans 6/7 - La FCSMP sensibilise les pratiquants 6/7 Actu Le poulpe : info ou intox ? Témoignage Fallait que cela sorte Dossier Menace sur le denti Adhésion 7 8/9 10/15 11 Le bar Réglementation 2015 Actu L'affaire corse Édito Info 2éme assises nationale des pêches de loisir en mer et de la plaisance 36/37 15 16/17 Fiche pratique Bien préparer sa sortie Insolite Récit lacustre SpearPride : c'est reparti ! 23 Le Roucaou illustré 25 38/39 Les lecteurs ont la parole ! Exprimez-vous ! 43 VidéoMag 43 Réglementation - Tableau des mailles - Mesure des organismes marins 44 25 Doc passion Prédateur ?... Oui mais pas que ! by Fred Lechat 26/31 Récit CorsePride 37 Astuce Personnalisation des tridents 40/42 20/23 Les chroniques de Malalanus N'en croyez rien ! Rien que pour les yeux ! C'est qui ces guignols ? Faune Muge ou mulet : ce mal aimé 18/19 Bilan Observatoire mérous/corbs Vidéo 32/35 Crédit photos : Jean-Pol GRANDMONT, Arcane17, Fred Lechat, Seb Spear'it, L'œil du gobi, staff et membres FCSMP Séquences vidéo : Fred83, Chtimulet, Poul'p, Sargh, rouget, Djouss, Callianassa83 Illustrations : Roucaou83 Cartographie : Chtimulet Rédaction : Commission Communication FCSMP, récits et comptes-rendus Spearboy Responsable publication : Bastian HIGELIN (rouget) Conception et réalisation graphique : Alain Agostinelli (Le barboteur) 2 Vous souhaitez passez dans cette rubrique ? Proposez-nous vos réalisations. Deux impératifs, être conforme à la législation en vigueur et ne pas afficher délibérement de pub pour fabricants, revendeurs et autres sponsors. Contactez-nous : [email protected] C'est la question légitime que vous, chers lecteurs, êtes en droit de vous poser. Le Mag FCSMP ? Un N°6 ? En voilà une blague… un air de déjà vu non ?... un air de girouette même… Allez, lâchez-vous, la critique est facile et vous n'avez pas tort ! Mais alors pourquoi cette résurrection ? D'abord il importe de connaître les raisons qui ont conduit à la défection et à l'usure de l'équipe rédactrice. Déjà l'édito du "Mag 4" laissait poindre une certaine lassitude face à l'indifférence générale suscitée par les actions engagées de la FCSMP. Déjà le manque d’adhésion à notre combat amenait l’équipe FCSMP à se questionner sur le devenir de cette aventure. Continuez à publier Le Mag ? Oui, mais pour qui ? Pourquoi ? Beaucoup de sacrifices pour une poignée de besogneux si chacun s’accommode de la situation. Ce questionnement légitime fut confirmé par les nouvelles interrogations évoquées dans l'édito du "Mag 5". Désigné du doigt par certains membres de la communauté comme l'instigateur du marquage, tergiversation des autres pour nous aider à diffuser notre outil de communication, c'en était trop pour le staff FCSMP ! Nul n'est tenu de jouer les Don Quichotte et de convaincre les moulins. La messe était dite et le Mag délaissé. Et alors ? Alors, aujourd'hui, les mentalités ont changé, les chasseurs ont évolué. Ce soutien que nous avons tant réclamé nous est maintenant acquis. Fort de ses avancées (reconquête des eaux du 06, arrêté sécurité plongeur, intégration au CA du Parc National des Calanques, alliance avec les pêcheurs loisirs, recours moratoire corb, participation assises de la pêche et autres salons...) la FCSMP est inscrite définitivement dans le paysage de la chasse sous-marine. De plus les réseaux sociaux permettent de nos jours une meilleure plage de diffusion pour asseoir et pérenniser ce média trimestriel. Il n'en fallait pas plus à l'équipe rédactrice pour se retrousser les manches et sur le métier remettre son ouvrage avec pour objectif : créer un outil d'information pour les chasseurs sous-marins conçu par des chasseurs sous-marins ! Le Mag c'est vous ! Le Mag c'est nous ! Une rubrique intitulée "les lecteurs ont la parole" vous est dédiée afin de témoigner de vos coups de cœur, de vos coups de gueule. Mais le Mag c'est aussi un travail de bénévoles passionnés de chasse (pas la moindre rémunération ni frais de perçus) qui a pour seules ambitions l'envie de partager et de répondre à vos attentes. Bonne lecture. Le barboteur Fred nous gratifie de belles images et d'un bien beau poisson pour cette sortie de Juin. Florent en vacances en BZH Sud. Le chti a du répondant et ne souffre pas de la comparaison. Et oui Romain,... il y a des jours comme ça ! 3 Prévention TROP C'EST TROP ! Méditerranée Atlantique Nord-Est Malgré l'arrêté préfectoral n° 125 / 2013 imposant dans un rayon de 100m une vitesse limitée à 5 noeuds, incivisme, inconscience et irresponsabilité sont encore le flot courant des potentiels assassins en Méditerranée. Pour tenter de faire prendre conscience aux chauffards de la mer et les placer devant leurs responsabilités cette année, à l'approche de la saison estivale, la FCSMP a édité des flyers de sensibilisation à la sécurité des plongeurs. Destinée dans un premier temps à la façade méditerranéenne où le trafic est particulièrement intense la campagne s'est étendue également à la façade l'Atlantique. Chaque flyer, deux séries différentes aux formats A5 et A6, est accompagné au verso d'un petit pense-bête "tableau des mailles" qui lui confère ainsi un intérêt pour le plaisancier. Nous les diffuserons selon nos réseaux classiques (capitaineries, ports, professionnels nautisme /plaisance) mais nous comptons évidemment sur les bonnes volontés pour nous y aider et bien sûr élargir le champ d'action du projet. Si vous souhaitez recevoir un lot de flyer afin de les déposer dans les lieux sensibles près de chez vous, contactez-nous. 4 5 SOMMAIRE Infos La FCSMP assure les pêcheurs sous-marins de moins de 16 ans Avec les nouvelles dispositions applicables à la pêche sous-marine, suite à la parution des articles R 921-83 à R 921-93 du décret n° 2014-1608 du 26 décembre 2014 codifiant la partie réglementaire du livre IX du code rural et de la pêche maritime, la pêche sous-marine avant 16 ans est prise en compte par la loi. Conformément à celle-ci, la FCSMP propose à ses jeunes adhérents une couverture en responsabilité civile pour leur pratique ! Contrairement aux dispositions du décret 90-618 du 11 juillet 1990 relatif à la pêche maritime de loisir (abrogé par art 4 du CRPM) qui interdisait toute forme de pêche sous-marine aux personnes âgées de moins de 16 ans, l'article R 921-90 n'interdit plus, pour ces personnes, que la pêche au moyen d'un fusil harpon. Est donc autorisée, pour les personnes âgées de moins de 16 ans, la pêche sous-marine des oursins et des coquillages à la main ou à la grapette à main, sous respect bien entendu, de la règlementation sanitaire, des questions liées aux quotas de pêche (oursins notamment), et des interdictions inhérentes à la zone de pêche (zones portuaires, réserves, cantonnements, concessions de cultures marines, zones réservées à usage de baignade, etc...). L'interdiction du fusil harpon à l'article R 921-90 (arbalète, fusil de chasse ou fusil harpon) est motivée par la dangerosité de l'engin qui a été assimilé par le législateur à une arme de 5ème catégorie. Par contre, ne sont pas assimilés à un fusil harpon, les foënes à main, tridents, et pôle spear. Quel que soit leur âge, les personnes pratiquant la pêche sous-marine de loisir restent soumises à l’obligation de souscrire une assurance personnelle responsabilité civile couvrant les dommages causés à autrui dans le cadre de leur pratique. Le contrat d'assurance AXA qui couvre en responsabilité civile nos adhérents, se conformant scrupuleusement à la réglementation en vigueur, la pratique de la pêche sous-marine de nos adhérents de moins de 16 ans sera couverte par ce dernier, hors utilisation d'un fusil harpon. scal La FCSMP sensibilise les pratiquants Une initiative locale Sous l'impulsion de l'équipe chasse-apnée.com, la FCSMP varoise a décidé d'aller à la rencontre des pratiquants et s'est ainsi lancée dans l'organisation de journées "Sensibilisation à la réglementation pêche sous-marine" au cœur de la grande distribution. Une réglementation complexe et peu connue, des textes en constante évolution, l'approche de la belle saison : pour Michael Dupont et Nicolas Mourcel, les conditions sont réunies pour motiver une action de communication auprès du grand public ! Lors des deux première journées d'information, l'équipe de Nicolas et Michael en action ! 6 Après deux coups d'essais réalisés aux Décathlon de Toulon-La Garde et d'Ollioules qui ont permis de prendre la température, de nouvelles dates ont été arrêtées pour toute la saison estivale ! Le constat est clair D'une façon générale, les clients qui viennent acheter du matériel chasse sous-marine dans des magasins de sport généralistes, n’ont aucune idée de la règlementation pour la majorité d’entre eux ! L'envergure de la tâche est donc conséquente ! Les pistes pour engager le dialogue ne manquent pas, nul doute que les volontaires qui participeront à ces actions n'auront pas le temps de s'ennuyer ! Savez-vous comment vous informer de la réglementation ? - Connaissez-vous les sanctions encourues en cas d'infraction ? - Pouvez-vous citer les espèces faisant l'objet d'une réglementation particulière? - A partir de quel âge peut-on pratiquer la pêche sous-marine ? - Connaissez-vous le seul accessoire qui soit obligatoire pour la pratique de la chasse sous-marine ? - A quelle période a-t-on le droit de ramasser des oursins ? - Quel document vous autorise à pratiquer la chasse sous-marine ? - Connaissez-vous des fédérations de chasse sousmarine ? Autant de questions auxquelles Mickael et Nicolas ont du répondre de Mai à Août lors des 18 opérations organisées dans le Décathlon de la Garde et les Décathlon et Cabesto d 'Ollioules. Un grand merci à eux ! Bien évidemment, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour nous épauler et mener à bien ces prochaines actions locales. Si vous même êtes intéressés, pour participer ou organiser votre propre opération de sensibilisation près de chez vous, n'hésitez pas à nous contacter. scal Interdiction poulpe : info ou intox ? Attendu avant la saison estivale l'arrêté interdisant le prélèvement manuel du poulpe n'a toujours pas vu le jour. La Direction Inter Régionale de la Mer (DIRM) nous l'a confirmé officiellement : l'arrêté portant réglementation sur la pêche du poulpe qui devait être publié en début de saison, est reporté. La DIRM a décidé de prendre en compte les réactions recueillies lors de la consultation publique préalable à la ratification de l'arrêté, dont celle de la FCSMP. En conséquence elle souhaite approfondir la réflexion avant toute décision définitive. Nous espérons que la DIRM ira plus loin et entendra également notre volonté d'être partie prenante dans ce processus auquel sont conviés en l'état, pêcheurs professionnels et scientifiques. Celui-ci devrait déboucher sur la rédaction d'un nouvel arrêté qui sera publié lors du 4ème trimestre 2015. Nous rappelons que la FCSMP est favorable à l'instauration d'un repos biologique protégeant l'espèce "Poulpe" . Cependant, il nous semble primordial que lorsqu'une mesure de protection est envisagée, quelle que soit l'espèce, les parties récréatives concernées soient associées aux réflexions et qu'au final les efforts soient explicitement partagés par l'ensemble des pêcheries impactantes. En attendant l'aboutissement des réflexions, les femelles poulpe passent un été en toute vulnérabilité ! La FCSMP invite donc tous les pratiquants à prendre en compte en ce mois de septembre la période de reproduction du poulpe : - en limitant le volume de vos prises, - en épargnant les femelles qui ventilent leurs œufs à trou. Scal 7 SOMMAIRE "Fallait que cela sorte" Pêcheur depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours été attiré par l'eau comme par un aimant...Longtemps, j'ai fantasmé sur les poissons, que font-ils, où sont-ils ? Dès que j'ai pu, j'ai chaussé des palmes, et mis un masque pour percer la surface et voir. Très vite, mon rapport à la faune aquatique a changé sous cet angle. J'ai découvert un monde où mon incursion n'était pas attendue, mais où je pouvais prendre une place, une place de prédateur. Très vite, j'ai appris à me dissimuler pour observer, très vite j'ai vu que ma manière de me déplacer, de me montrer ou non permettait d'avoir une interaction avec le milieu aquatique et ses habitants. Voilà ce qu'est la pêche, une tentative de s'inscrire dans le vivant afin de vivre ce lien très archaïque et puissant que représente la capture. Aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire car les temps sont difficiles, et ma pratique est attaquée, car elle est au final méconnue, cet article a pour seul but et valeur le témoignage d'un pêcheur de loisir, dont la mer est la passion. Une passion exigeante et difficile, surtout quand 300 kilomètres me séparent d'elle au minimum ! En effet, il est vain de penser que la mer est un immense réservoir de poisson qu'il suffirait de pointer et de tirer pour remplir la glacière... La pêche sous marine est un art difficile. Retenir son souffle, si c'est relativement simple dans le principe, surtout lorsque le corps montre des dispositions naturelles, n'est pas un acte spontané. Il demande un effort, physique et psychologique. S'enfoncer dans les profondeurs de la mer, avec le risque que cela représente n'est pas rien. Il y a du plaisir à la clé, mais il y a avant tout un travail sur soi et sur son corps. Les premières apnées, la découverte des réflexes respiratoires, tout cela se vit en premier lieu comme une bataille contre soi-même. Contre son appréhension du manque d'air, contre la pression de la profondeur, contre la peur de l'inconnu. S'immerger sans bouteilles demande un engagement qui s'est apparenté pour moi à la haute montagne. Un milieu qui peut se découvrir, mais sous des conditions que nul artifice ne peut rendre autres qu'elles mêmes. A 20 mètres, voire plus, nous n'avons pas de place, il faut la gagner de haute lutte, et le temps que l'on s'offre dans ces endroits est toujours limité. Les plus forts d'entre nous parviennent à voler quelques minutes, la plupart s'immergent pour quelques dizaines de secondes. Cet effort est un préalable à toute action de pêche. Ceux qui ne plongent pas ne peuvent mesurer la contrainte que cela représente. Souvent, l'image qui se dégage du pêcheur sous marin est faussée par l'esthétique et le fantasme. L'apnée, par essence, produit une apparence de fluidité, de facilité. Celui qui retient son souffle est conduit à limiter ses gestes, à les optimiser. Ainsi, l'expérience construit une économie de mouvement et produit une efficacité qui me fait penser à l'excellence du musicien, du danseur ou de l'artisan. Ce mouvement lorsqu'il est montré présente un aboutissement trompeur qui efface le labeur au profit de l'aisance qui en a découlé. A l'heure des caméras, qui permettent une multiplication des images de pêche sous-marine, l'image est devenue omniprésente. Tout comme elle trompe le débutant, qui a accès à ce que voit ou vit un pêcheur chevronné, le grand public pourrait être leurré par cette fluidité, qui trompe le spectateur, qui n'accède qu'à l'esthétique de la pratique. En bref, ça paraît facile, ça paraît mais ça ne l'est pas. La caméra encore, ou l'image des captures, ne présente qu'un aspect des choses, mais cette vision parcellaire est celle qui domine. Souvent, le pêcheur montre ses captures, où la faune 8 qu'il a pu filmer, cela donne une vision erronée de la pêche. Qui montrerait des dizaines d'heures où aucun poisson n'est à l'image, qui prendrait des photos de ses nombreuses bredouilles ??? Ainsi, les images disponibles sont souvent des images de réussite, ou de ces jours bénis où le pêcheur parvient à approcher enfin le poisson convoité. En apnée, le tireur dispose d'une portée extrêmement limitée, autour des 4 mètres utiles pour les harpons les plus efficaces, l'hypoxie, le froid, le courant, la houle, le mouvement du poisson, sa méfiance et la rapidité de ses réflexes viennent renforcer la difficulté. Définitivement, ce n'est pas du ball-trap. L'arbalète n'est pas une arme à feu, c'est un engin archaïque, simple prolongement du bras. En aucun cas il ne permet de cartonner, d'ailleurs il ne permet qu'une tentative par apnée. J'avoue que lorsque je quitte le port, costumé de noir, armé, à l'heure où la mer se lève et que les plaisanciers rentrent, pour aller sur des zones que j'essaie de garder des regards, il m'arrive de me sentir assez « viril »...Là encore, l'esthétique nous dessert ! Les pêcheurs qui viennent pour entrer dans ces costumes mythiques ont vite fait de raccrocher en général, ou alors, ils vivent la pêche à la mode "tarzan" des années 60...si, si, il y en a encore qui se réfèrent à cet "âge d'or" de la pêche, où l'abondance générale de la faune en faisait un genre de safari, où l'on étalait ses "tableaux " comme au safari...Ceux-là sont prêts à tout, y compris à enfreindre les règles... La mer a bien changé, le poisson s'est adapté, mais cela est une autre histoire, qui pourrait faire l'objet d'un article à part entière !!! Il est loin le temps où le mérou nous prenait pour des phoques !!! Longtemps les autres pêcheurs ont cru que nous allions au carton et que nous étions de dangereux concurrents. Heureusement, les carnets de pêche actuels montrent que la réalité est bien autre. Et dès que nous nous appuyons sur des chiffres concrets, nous apparaissons tels que nous sommes, des pêcheurs sélectifs, et loin de vider la mer !!! En outre, notre pratique est la plus encadrée des pêches de loisir, de nombreux arrêtés la régissent, il faut noter au passage que nous sommes soumis à bien plus de contraintes que les autres pratiquants, des limitations de prise, des espèces interdites, cette injustice montre que nous alimentons quelque chose « d'autre », normal pour des extra-terrestres, le pont d'un bateau c'est encore la terre... L'oxygène de la bouteille c'est encore l'air... Nous, nous sommes purement marins… Le fait que nous disparaissions sous la surface a développé tous les fantasmes et toutes les projections ! Qu'est-ce qu'ils peuvent bien foutre là en bas, là où nous n'allons jamais ??? Et bien nous y pêchons voyez-vous, rien d'autre. Pas de carnage, pas de ball-trap, rien que de l'effort et de la difficulté. A part les tartarins, qui existent dans nos rangs autant qu'ailleurs, les pêcheurs sous-marins réguliers, rendus depuis longtemps humbles par la mer, sont le plus souvent adeptes du silence et de la discrétion, qualités nécessaires à la pratique. Mais celui qui se tait et économise ses gestes est souvent inquiétant... Paradoxalement, c'est notre discrétion qui a construit une image fausse de nous. Quand à la cale je me dépêche de mettre à l'eau pour rejoindre mon élément, c'est vrai que je suis peu bavard, quand sur l'eau j'essaie de ne pas trop m'afficher et que je garde jalousement les points de mes pierres, c'est que ma tâche est rude, et qu'elle me prend tout entier. Ma passion m'a fait ainsi, je veux passer le plus de temps possible seul avec la mer. Les affaires terrestres m'ennuient, les lieux communs qui sont véhiculés sur ma pratique m'agacent, alors je préfère passer vite, et aller à l'essentiel. La pêche, ma pêche, sous-marine. Ainsi, l'image qui s'est construite de moi, s'appuyant sur des dimensions concrètes, et abstraites, ne me correspond pas. Je ne me reconnais pas dans un costume de « pilleur », mais c'est bien celui-là dont « on » cherche à m'affubler, merci aux « tartarins » et à mes ancêtres des années 60... En 2014, « on » ce n'est malheureusement pas personne... « on » c'est tous ceux qui cherchent un bouc émissaire pour expliquer la raréfaction du poisson ! Vous comprendrez aisément qu'ils sont nombreux !!! Il y a les lobbies « écolos » qui assimilent les 9 arbalètes à des armes à feux, qui croient que nous pêchons en bouteille, qui pensent que « tuer c'est pas bien »... Il y a les pros du tourisme de plongée bouteille, que notre présence gène dans leur business, les poissons pour eux étant leur fond de commerce, il y a les pros de la pêche, qui voient « leur stock » diminuer… C'est pour cela que j'ai décidé de me montrer, de dire ce que je fais, comment je le fais, et c'est pour cela que je me suis fédéré. Je veux continuer à pêcher, je veux être ce prédateur qui sommeille en moi. Pour prendre une image un peu idiote, croyez-vous que le lion a détruit les gazelles ??? Non, je ne détruis pas la ressource, non je ne veux pas nuire à la mer, non je n'accuse pas les autres. Je m'engage à mon niveau, à ma manière, l'apnée m'a appris que je fais partie de la nature, la chasse m'a appris que je suis un prédateur. Je veux continuer à pêcher ainsi, en chassant, en me cachant, en cherchant ma proie, et je veux la manger ensuite avec ma famille ou mes amis !!! Je suis prêt pour cela à témoigner de ce que j'observe, observer c'est l'essence même de ma pratique, je ne viens pas me servir à l'aveugle de la mer !!!! Non, je me dissous en elle, je viens en faire partie, sans cela ma pratique n'a pas de sens. Je risque ma vie pour cela, même si le risque n'est pas une fin en soi. Je ne veux pas disparaître pour une image qui n'est pas la mienne. Je ne veux pas disparaître pour des combats qui ne sont pas les miens. Je pense que si le harpon et l'apnée étaient les seuls modes de capture autorisés, la mer serait sauvée. C'est une pratique séculaire qui remonte aux débuts de l'humanité. Gardez vos armes à feu, gardez vos "hi-techs", je vous rends volontiers ma caméra, ma montre électronique, mon gps et mon sondeur, mais laissez-moi mon harpon, car là est l'essentiel. SAV SOMMAIRE FÉDÉRATION CHASSE SOUS-MARINE PASSION ÉTHIQUE LOISIR ÉQUITÉ GRATUITÉ Menace sur le denti ADHÉSION 2015 FCSMP 15 PÊCHE SOUS-MARINE CIVILE € RESPONSABILITE COUVRANT LA PRATIQUE DE LA Leur regard est surtout porté sur la pêche de loisir à la ligne et en particulier sur ceux qui ne destinent pas les poissons à une consommation familiale mais à la revente. De plus, suite aux déclarations de Gérard Romitti, nous sommes la seule association a avoir pris contact avec eux pour échanger sur le sujet. Cette démarche est perçue de façon très positive. Notre demande d'intégration dans les comités de pilotage qui statueront avec les scientifiques et les professionnels sur les réglementations future de l'espèce Dentex dentex est également prise en compte. Dans le même temps nous apprenons grâce à nos contacts avec les prud'homies de la Côte d'Azur que la grogne des pêcheurs professionnels vis à vis de certaines pratiques récréatives sur les grands sparidés est aussi d’actualité. Un groupe de travail dédié à cette problématique devrait voir le jour dans le Var d'ici peu. La question de la gestion durable de la ressource denti est de plus en plus d'actualité. La Publication (M. Marengo) estime d’ailleurs que la pêche récréative dans son ensemble représente en fourchette basse 37% de l'ensemble des prélèvements pour cette espèce. Ces chiffres renforcent l'inquiétude des pêcheurs professionnels qui depuis quelques temps déjà, dénoncent l'existence de pratiques abusives qui les concurrencent. Dans un tel contexte, il y a fort à parier que nous serons amenés à court ou moyen terme à négocier de nouvelles mesures de gestion pour ce poisson. Afin de préparer au mieux les prochaines échéances, réunions, négociations... la Fcsmp a lancer une grande enquête sur la pêche sous-marine du denti La FCSMP se saisit rapidement du dossier et sollicite à Bastia. Il ressort de cet échange que la pêche sous- Elle a pour but de dresser un profil clair de ce que une entrevue avec Monsieur Romitti afin d'évoquer la marine ne semble pas être la cible des restrictions à représente la chasse sous-marine du denti en Méditersituation et les solutions qui permettront d'éviter la venir sur le Denti. Les représentants du CRPMEM ne ranée française : aspect social, aspect sportif, pression qualitative et quantitative exercée... visent pas spécifiquement la pratique de la PSM. mise en œuvre de mesures extrêmes et radicales. 10 LIRE LA SUITE + CARTE MEMBRE Possibilité de souscrire en complément une assurance garantie dommages corporels. FORMULES* 1 2 3 Tarif 15€ 27€ 37 € Adhésion à FCSM Passion Responsabilité Civile (RC) couvrant la pratique de la pêche sous-marine Carte de membre plastifiée Oui Oui Oui Oui Oui Oui (justificatif Responsabilité Civile) Oui Oui Oui Garanties optionnelles dommages corporels Capital décès Infirmité permanente capital maximum Non Oui Oui Non 16 000 € 32 000 € Non 32 000 € 64 000 € *d'autres options disponibles : fcsmpassion.com (rubrique Nous Rejoindre) En parallèle de sa demande d’entretien, la FCSMP réalise une étude afin de situer les prélèvements de cette espèce par la pêche sous-marine (PSM) sur la base de son carnet de prélèvement (années 2009 à 2012) Les résultats sont comparés aux données disponibles d’une publication récente sur le sujet réalisée en Corse (Marengo et al, 2014, A review of biology, fisheries and population structure of Dentexdentex (Sparidae), Rev Fish BiolFisheries, 24 :1065). A la vue des résultats, il s’avère que si une réglementation sur le Denti s’impose du fait de la diminution des stocks, des mesures devraient s’appliquer à l’ensemble des pêches professionnelles et de loisir. Toute mesure ciblant exclusivement la pêche sous-marine serait non seulement injuste, mais aussi factuellement erronée et donc complètement inefficace. La réunion attendue avec le CNPMEM est longue à se dessiner mais se met finalement en place en avril 2015 Nom : : Prénom : né(e) le ant : N° adhér à condition de résider en France métropolitaine, valable en France et dans le monde entier pour des séjours loisirs ne dépassant pas 3 mois. BULLETIN D’ADHÉSION FCSMP 2015 valable pour l'année civile à retourner à : FCSM PASSION - 923 ROUTE DE LA GARE - 83190 OLLIOULES Nom*: Prénom*: Né(e) le*: Tél.: * Adresse : C.P.* Ville* : Mail : Choisissez votre formule Signature* FORMULE 1 (15€) FORMULE 2 (27€) FORMULE 3 (37€) JE JOINS UN CHÈQUE DE 11 * Champ obligatoire Une nouvelle réglementation, une zone natura 2000... Cela reste abstrait tant qu’on n’est pas concerné directement. Mais quand il s’agit du Denti, poisson emblématique de la méditerranée, un vent de panique s’installe rapidement parmi les chasseurs. L’idée d’un moratoire est dans l’air du temps. Il a suffit d’un article paru dans Corse Matin à la fin de l’année 2014 pour enflammer le petit monde de la CSM. Le 1 er décembre 2014, Monsieur Romiti, président du comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM), vice président de l'agence des aires maritimes protégées, nourrit de sérieuses inquiétudes à propos de la pérennité des stocks de « dentis » corses. Il estime que ce poisson emblématique est victime du trop grand intérêt qu'il suscite auprès des pêcheurs loisirs dans l'île de Beauté. Il évoque même la possibilité d'un moratoire local pour l'espèce. www.fcsmpassion.com € À L'ORDRE DE FCSM PASSION SOMMAIRE Denti : les chiffres de la FCSMP Les participants Profondeur de pratique 259 chasseurs sous-marins ont participé à l'enquête. Ils ont répondu à une sollicitation de la FCSMP dans une période où la question d'un possible encadrement de la pêché récréative du denti est posée. Dans ce contexte, on peu considérer que cet échantillon représente une catégorie de pratiquants qui s'intéresse aux activités fédérales ainsi qu'à l'avenir de la chasse sous-marine en France. Les informations recueillies permettent ainsi de dresser un portrait de cette catégorie particulière de pratiquants sans nous permettre d'extrapoler une quelconque représentativité de l'ensemble de la population exerçant la pratique de la chasse sous-marine. 74% des chasseurs sondés déclarent chasser à moins de 20m de profondeur. Seuls 12% pratiquent la chasse du denti au delà des 25m. Profil des participants La moyenne d'âge des participants est de 36 ans. 75% ont entre 25 et 45 ans. L'expérience moyenne des participants est de 15 années de pratique. 34% ont plus de 20 ans d'expérience et 38% moins de 10 ans. 78% des participants se considèrent chevronnés. Une prise rare Profil des pratiquants Pêche du denti : Une prise peu accessible réservée à une certaine élite En ne considérant que la catégorie des chasseurs "centrés sur le denti", sur l'année 2014, 508 dentis ont été pris lors de 6130 sorties d'une durée moyenne de 3,9h. En terme d'effort de pêche par chasseur sous-marin cela correspond à : - une moyenne de 0,08 dentis/sortie soit 1 denti toutes les 12 sorties - un CPUE de 0,021 denti/h/psm soit 1 denti toutes les 48h de chasse ! Effort de pêche réalisé par l'élite Si l'on cible l'analyse sur la catégorie la plus prolifique, celle des chasseurs experts partiquant aisément au delà de 30m, 3 pratiquants prélèvent 59 dentis lors de 221 sorties d'une durée moyenne de de 5,3 heures. Cela correspond à: - une moyenne de 0,266 dentis/sortie soit un denti toutes les 3,7 sorties. - un CPUE de 0,05 dentis/h/psm soit un denti toutes les 20h de chasse. Evolution du nombre global de prises sur les 3 dernières années Sorties en mer : Nombre moyen annuel : 64. Durée moyenne des sorties : 3h45 Espèces recherchées Le denti intéresse 62% des chasseurs ayant répondu à l'enquête et 44 % le recherchent de façon préférentielle (1er ou 2ème choix) lors de leurs sorties. De façon globale c'est la 3ème espèce la plus rechérchée après le loup et la daurade. 12 Sur l'échantillon sondé, il apparait que le denti est une prise réservée à une élite de chasseurs profonds et confirmés. Seuls 50% des chasseurs ayant répondu à l'enquête, déclarent avoir pris au moins un denti en 2014. Sur la période évaluée, la pression exercée évolue peu et se maintient en moyenne à moins de 2,5 dentis par et par chasseur. Ceci confirme le caractère exceptionnel de la prise d'un denti en chasse sous-marine, malgré l'attrait que ce poisson suscite au près d'une majorité de chasseurs réguliers. 13 LIRE LA SUITE Denti : les chiffres de la FCSMP Prises annueles par département Bar : 3 poissons par jour en 2015 Le Conseil de l'Union européenne a entériné la proposition de la Commission européenne concernant la limitation des prises de bars par les pêcheurs de loisir, en zone "Nord", pour l'année 2015. Le nombre de captures autorisées pour cette espèce est de 3 poissons par jour au Nord du 48ème parallèle Nord (zones matérialisées en orangé dans la carte ci-dessous). Conclusion Le denti a toujours eu la réputation d'un poisson difficile à capturer en chasse sousmarine. Dans les faits, auprès d'un corpus de pratiquants globalement chevronés, cela se confirme. Si quelques rares champions sont capables de prendre plus de 20 dentis dans une saison, les captures moyennes de ces derniers demeurent tout de même en deça d'une prise par sortie. Pour la plus grande majorité des pratiquants sondés le nombre de dentis capturés annuellement est inférieur à 4 poissons (78%). 14 Face à ce constat, l'instauration d'une limitation du nombre de prises par quotas journaliers (1 poisson/pécheur) souhaitée par les pêcheurs professionnels, n'apparait pas comme une mesure appropriée à notre pratique. Même si peu de pratiquants seraient pénalisés par une telle mesure, la FCSMP s'opposera à sa mise en place. Staff FCSMP Grâce aux interventions des différentes fédérations et notamment de la FNPPSF qui a assuré la présence de représentants dans toutes les réunions qui ont eu lieu aux quatre coins de l'Europe, la mesure initiale de « un bar par jour et par pêcheur» a finalement été légèrement assouplie. La commission semble avoir pris en compte, mais en partie seulement, la réduction des captures réalisées par les pêcheurs de loisir. Le chiffre de 25% des prélèvements globaux retenu par Bruxelles, bat en brèche les déclarations fantaisistes qui ont pu paraître dans la presse à ce sujet. La commission a aussi pris en considération l’importance du poids économique de la pêche de loisir en mer et les impacts négatifs que ce genre de mesure ne manquerait pas d’engendrer sur les filières halieutique et nautique. 15 SOMMAIRE Photo : Jean-Pol GRANDMONT L'affaire Corse Le corb de la discorde Un moratoire sec ! Un parc marin pour la corse Peur sur le denti Tout commença en 2013 avec une grande imposture : des continentaux du GEM (Groupement d’Etude sur le Mérou) ont voulu nous faire croire que le corb, un des poissons emblématiques de la faune sous-marine de notre petit paradis, un de ces poissons mythiques nous régalant autant les yeux que l'esprit lorsque nous réalisions sa capture, était en voie d'extinction. Dans cet environnement que nous connaissions aussi parfaitement que les trous de nos combinaisons usées, l’espèce serait en danger… Sans ambages, le coupable était désigné : la chasse sous-marine ! Et la sanction actée : Pour justifier la mesure, tous les strata"GEM" furent imaginés pour nous priver de cette ressource si commune à nos yeux : comptages peu fiables, influence politique, caution des professionnels jusqu'à la décision unilatérale prise en conseil de façade à Marseille par une commission "mérou/corb" acquise à la cause du GEM dès sa constitution. Sans autre forme de concertation, les usagers locaux ont été ignorés par les institutions. Parmi les îliens, certains d'entre nous commencèrent à imaginer une riposte, tellement la flagrance de mauvaise fois des arguments et des politiques de gestion, était insupportable. Il faudrait peut être bien un jour s’unir pour faire valoir cette identité si forte qui nous rassemble ici. Puis, en 2015, il y eut la peur que suscitait la création de ce parc marin du Cap Corse qui s'étendrait de Bastia à Belgodère en Balagne. Enfin il y eut les récentes déclarations intempestives de M. Romiti, président du comité national des pêches, évoquant purement et simplement un nouveau moratoire sur le poisson roi de méditerranée, le denti : notre fétiche, le symbole par excellence de nos quêtes. Une flèche journalistique destinée aux seuls ‘’harponneurs‘’ pêcheurs plaisanciers dont nous faisions partie. S’en était trop de jouer encore et encore les boucs émissaires d'une politique de parti pris, misérablement facile et fermée à tout dialogue, ceci pour des intérêts purement corporatistes. Pourtant des solutions de gestion de la ressource existaient bel et bien, nous en étions convaincus : si seulement chacun des acteurs voulait jouer le jeu, nous pourrions tous sortir des négociations à venir grandis par l’effort collectif. e sous-marine et ARTICLE 1 de la Corse, la pêch gres et palangrottes, r tou au , es im rit Dans les eaux ma moyen d'hamecons, lignes, palan au la pêche de loisir bra) sont interdites um du corb (Sciaena "En Méditerranée française, nous estimons que le nombre total de corbs ne dépasse pas 15 000 individus" GEM 2013 16 Périmètre d'étude pour le parc naturel marin Peut être une perte de territoire ? Une nouvelle confiscation au détriment de certaines de nos valeurs et coutumes ? Comment, et avec qui allait s'articuler la défense de nos intérêts ? Mais aussi comment pouvions nous nous inscrire dans les concertations publiques à venir et représenter notre éthique de chasseurs responsables tout en conservant cette fameuse identité et unité Corse ? La question était posée et les réponses commencèrent à arriver du nord au sud de l'île, ainsi que du continent ou nous comptions déjà des alliés précieux ! On se souvenait des batailles du parc marin d’Iroise à la pointe Bretagne ou l'identité et le caractère de certains en se fédérant et s’unissant avaient regagné un terrain précieux sur une confiscation et une sanctuarisation annoncée pour une grande partie de cette immense zone. pour porter la voix des chasseurs sousmarins corses dans toutes les discussions et concertations où notre discipline sur l'île de beauté risque d’être malmenée. Enregistrée en préfecture de Bastia le 21 avril 2015, U Falcone (en français mourine ou aigle des mers) voyait le jour avec pour mission la défense et la promotion de la chasse sous-marine en Corse. Les protagonistes de l'histoire, fort de l'espoir de voir rapidement de nombreux membres venir les rejoindre et enrichir leur pouvoir d’action, ont bien compris que le message à délivrer passerait forcement par le national, voir l'Europe où de nombreuses décisions sont maintenant actées et où nous risquions de rester impuissants au vu de notre isolement et de notre force peu représentative à cette échelle. La FCSMP, par l'intermédiaire de son Président Pascal Mathieu, ouvrit en grand les portes et nous apporta toute l'aide dont nous avions besoin. Elle facilita, avec les outils mis à disposition dans la plus grande des simplicités (études menées par son équipe scientifique, arguments politiques bien rodés) un travail considérable de réflexion. La vision de la passion semblait parfaitement coller à nos idées. Le caractère politique national et européen ou commençait à évoluer la FCSMP de par ses nombreuses alliances, finit par nous séduire ! Nous adhérions naturellement à cette philosophie participative ou les membres selon leurs potentiels apportaient chacun un plus à l'édifice. Aujourd’hui nous sommes fiers d'être intégrés et reconnus dans les concertations où nous délivrons le message des chasseurs sous-marins corses. "Corb, denti, Parc Marin Cap Corse", U Falcone est déjà à l'œuvre ! Nous veillons à ce que les discriminations ou stigmatisations "Pour le denti en demeurent désormais dans le domaine du passé et nous nous efforçons de faire Corse j'envisage primer le bon sens sur l'obscurantisme. U Falcone souhaite s'installer comme un un moratoire" acteur durable du paysage, sa force de Gérard ROMITI octobre 2014 proposition interpelle déjà les acteurs concernés et bien d'autres dossiers nous La nécessaire réaction Cependant, dès le début, des alliés ines- attendent encore ! Nous espérons que Acculée par une adversité de plus en timables nous tendirent la main et nous de nombreux membres viendront renplus marquée, une poignée d’irréducti- aidèrent dans toutes nos démarches forcer nos rangs et notre voix. bles a décidé de faire face et de s’unir constitutives. CG 17 SOMMAIRE MUGE OU MULET : LE MAL AIMÉ ! UN HABITUÉ FAMILIER DE NOS LITTORAUX Poisson très répandu sur toutes nos côtes, le muge ou mulet qui regroupe plusieurs espèces très similaires, à quelques nuances physiologiques subtiles, est souvent délaissé par le chasseur sous-marin qui le considère comme du menu fretin. Pourtant ce poisson blanc, s’il n’a pas la noblesse du loup, garde des atouts culinaires trop souvent mésestimés. Alors, faute de loup… chassons du muge ! La période hivernale installée, la chasse se pratique dans peu d’eau et la traque du loup tient le devant de la scène. Dans ces conditions, il n’est pas rare de croiser la route de nombreux muges, en bancs de plusieurs dizaines d’individus pouvant aller jusqu’à plusieurs kilos en période de frai ou solitaires en vadrouille entre les roches de la côte. Ce poisson peut procurer des visions tout à fait saisissantes en bancs compacts rodant dans les anses et criques de la côte ou à trous dans lesquels ils semblent s’entasser et se serrer comme des sardines dans leur boite. Ses mensurations pouvant atteindre plus de 5 kg pour 80 cm en font une prise valorisante et peut être une étape intermédiaire vers d’autres poissons blancs considérés comme plus « nobles » tels que le loup ou la daurade. Un véritable intérêt gustatif Culinairement, les raisons qui font que ce poisson est boudé sont obscures : "c’est vaseux ", "ca bouffe n’importe quoi", "ca vit que dans les ports"… Mais au delà de ces préjugés, le chasseur a la chance de pouvoir croiser cette espèce loin des ports pollués. Dans ces conditions le MUGE est il si différent dans ses habitudes alimentaires que le SAR ou la DAURADE ? Bien sur, il est tout à fait honorable de ne pas tirer une espèce qu’on sait pertinemment ne pas manger, encore faut il avoir tenté de le cuisiner au moins une fois pour être définitivement convaincu par les atouts de ce sympathique poisson. Que faire de cette prise maintenant que vous avez crispé l’index sur la queue de détente et que l’inox a trouvé sa cible ? En premier lieu, il est possible de préparer la poutargue avec les poches d’œufs. Véritable préparation digne des grands chefs, le secret réside dans le prélèvement délicat des poches pour ne pas les percer et assurer un séchage optimal. • Placer les poches dans du sel fin pendant 8 h environ. • Les rincer à l’eau douce pour éliminer l’excédent de sel. • Placer les poches entre deux planches de bois avec un poids de 1 kg et réserver dans un endroit frais et sec pendant 48 h. • Les œufs doivent finir de sécher à l’air libre pendant 5 jours environ (les protéger sous une cloche à fromage, du tulle ou une moustiquaire. La dégustation en fines lamelles sur une tartine de beurre à l’apéritif va bluffer vos invités mais vous pouvez aussi la râper comme du parmesan sur des pâtes. Dans un second temps, reste bien sûr à s ‘occuper du muge … La recette qui fera mouche auprès de vos invités ou de vos proches : les filets ou croquettes panés … Et oui, les choses les plus simples peuvent aussi s’avérer être les meilleures…! Je la tiens d'un excellent pêcheur à la ligne qui pour rien au monde ne m'aurait échangé un de ses mulets contre un de mes loups ! Levez les filets en prenant soin de bien retirer les quelques arrêtes restantes et les conditionner au choix sous forme de croquettes ou de lamelles taillées. Après trempage dans du lait pendant une demi-heure, les plonger dans deux œufs battus puis dans la chapelure fine et les disposer dans une poêle avec de l’huile bien chaude et laisser frire à feu doux jusqu’à obtenir une belle couleur dorée de la panure. Reste à déguster et observer les mines épanouies de vos convives qui ne manqueront pas de vous questionner sur l’espèce et la provenance du poisson que vous leur offrez. Si vous prenez la peine de jouer à un petit quizz pour leur faire deviner quel poisson a ravi leurs papilles, vous serez étonné de compter le nombre de personnes qui opterons pour du loup !!! Enfin, pour les amateurs de poisson cru, un carpaccio de muge comblera vos attentes. Après avoir levé les filets, séchez les soigneusement avec un papier essuie-tout, découpez perpendiculairement aux filets de fines lamelles de 1 à 2 mm d'épaisseur. Poivrez, salez, ajoutez les condiments de votre choix ( le gingembre râpé et une pointe d'estragon se marient avantageusement avec la chair ferme de ce poisson) et faites macérer le tout dans un jus de citron vert 2 à 3 heures au réfrigérateur. Versez un filet d'huile d'olive avant de servir et... Bon appétit, un vrai régal ! Bastien83 Le mot du Père la morale Varier ses prises, pourquoi faire ? Certains diront, à juste titre parfois, qu’il vaut mieux laisser passer les muges et qu’un loup fait souvent partie de la queue du peloton. Mais oserez-vous tenter systématiquement l’hypothétique labrax en laissant de beaux individus défiler devant la pointe du fusil ? Moi pas ! Au diable l'exclusivité, une pêche variée n'a jamais été pour me déplaire! Une proie formatrice Le chasseur débutant en quête d’expérience, à la recherche de compréhension du milieu marin et se familiarisant avec le comportement du poisson trouvera surement beaucoup de réponses dans la traque de cette prise. Puisque le Muge se trouve à trou ou en pleine eau, il est ainsi tout à fait possible de parfaire ses gammes techniques d’agachon et s’entraîner à travailler le poisson par des bruits de gorge auquel il est très sensible, a la coulée lorsqu’il broute aux pieds des tombants ou encore peaufiner son approche des ragues et les tirs réflexes. 18 Souvent, lorsque nous nous jetons à l'eau, nous avons des objectifs précis de traque. Ceux-ci nous sont dictés par les conditions météo, les saisons et surtout, nos affinités ! Ainsi, si l'on se penche sur les prises réalisées au cours d'une année de pratique, on constate que nos pêches sont pour la plupart stéréotypées, se concentrant sur un très petit nombre d'espèces : loup/bars, sars, daurades, dentis ou lieus . Cibler systématiquement ses prises, c'est aussi cibler son impact sur une seule voir deux espèces, mais c'est également se contenter que d'une technique et du seul et répétitif même plaisir ! Fixez vous donc un nouveau challenge lors de vos sorties : Variez vos prises ! Vous verrez, c'est une sacrée performance ! En vous obligeant à sortir de vos habitudes, cela vous permettra de poser un regard différent sur le milieu marin et ainsi mieux le connaître et l'apprécier. Paradoxalement, en limitant de la sorte votre impact lors de vos sorties chasse, vous éviterez bien des bredouilles tout au long de l’année. 19 SOMMAIRE Observatoire mérous/corbs FCSMP Il y a un an la FCSMP lançait l'observatoire mérous & corbs. Pourquoi ? Comment ? Qu'en est-il aujourd'hui ? Mesures discriminatoires Le moratoire sur le corb ne concerne que les pêcheurs de loisir et il est fixé pour une durée de 5 ans. En Corse le moratoire sur les mérous ne concerne que la pêche loisir. En Méditerranée continentale, les prises professionnelles réalisées à l'hameçon sont interdites. Ce moratoire est fixé pour une durée de 10 ans. Au terme de ces échéances respectives de 5 et 10 ans échues, une concertation entre scientifiques notamment du GEM (Groupe d'Etude du Mérou), pêcheurs de loisir et pêcheurs professionnels, gestionnaires des aires marines protégées, administrateurs, devra juger de l'opportunité ou non de prolonger ces moratoires. Aujourd'hui, en compagnie de la FNPPSF (Fédération Nationale des Pêcheurs Plaisanciers et Sportifs de France), la FCSMP a engagé deux recours contentieux contre ces moratoires qui ont été déposés par nos avocats auprès des tribunaux administratifs de Marseille et de Bastia. Ces recours dénoncent le caractère discriminant des moratoires ainsi que la faible épaisseur des données scientifiques recueillies qui ont étayé les décisions. Tous les recours administratifs seront exploités s'il le faut. Le lancement de l'observatoire mérous & corb FCSMP représente un des projets les plus ambitieux de la fédération. Cette démarche s'inscrit dans la logique d'opposition manifestée par la FCSMP contre la mise en place de moratoires pour le corb et différentes espèces de mérous. L'objectif est de collecter des données, à la fois qualitatives et quantitatives sur ces espèces afin de contribuer à l'amélioration et à la clarification des connaissances sur l'état de leurs populations sur nos côtes. Le projet, bien sûr, s'adresse à l'ensemble des pratiquants dont les observations quotidiennes représentent une source inestimable d'informations que FCSMP souhaite utiliser de façon objective dans son action de défense de leurs intérêts. Le contexte : une démarche de contestation Depuis le début du processus qui a mené à la mise en place de moratoires interdisant aux pêcheurs de loisir de prélever corbs et mérous en Méditerranée française, la FCSMP s'est opposée à ces interdictions. Elle a proposé des mesures alternatives (mise en place de quotas et de périodes de repos biologique) qui n'ont pas été retenues. 20 Les enjeux : enrichir les connaissances, entretenir le débat contradictoire Accès à la page Observatoire Une fois enregistré, pour accéder à la page Observatoire cliquez sur l'onglet "PECHER RESPONSABLE" et choisissez "Observations mérous/corbs" dans le menu déroulant. N'hésitez pas à consulter le guide d'utilisation. Sur cette page toutes les données sont personnelles et confidentielles. Personne à part vous ne peut visualiser vos observations ! Le GEM, groupe d'étude du mérou, est à la fois l'initiateur des ces moratoires et leur caution scientifique. Il s'agit pourtant d'une association loi 1901 qui n'a aucun statut scientifique institutionnel. Malgré de maigres études réalisées hors AMP, ils ont convaincu l'administration du conseil de façade en avançant des chiffres alarmant : le corb ne se reproduirait pas hors AMP et, selon leurs estimations, les populations de corbs et de mérous bruns respectivement, ne dépasseraient pas 15.000 individus en Méditerranée française. Des effectifs bien trop bas pour résister à la pression d'une pêche de loisir en pleine expansion, même avec la mise en place de mesures alternatives... Le GEM a le mérite d'être la seule entité à s'être penchée sur la situation de ces deux espèces et avoir agi dans le sens de l'amélioration des connaissances de leur biologie et de leur population. Qu'ils aient raison ou tort dans leurs conclusions, il n'existe pas actuellement de matière exploitable pour étayer un débat contradictoire sur le sujet. C'est ce que souligne d'ailleurs Sandrine Ruitton dans une interview accordée au magazine Apnéa. Que notre démarche juridique en cours aboutisse ou pas, nous serons quoi qu'il arrive amenés à débattre : les concertations seront reprises dans 3 et 8 ans, peut-être avant... Mais si nous, pêcheurs de loisir, n'avons pas de données concrètes à présenter, il n'y aura pas de débat ni de réflexion commune digne de ce nom. Le succès des pêcheurs sentinelles, projet de sciences participatives initié par le CPIE La Ciotat, montre que dans le monde scientifique les observations cumulées des usagers sont considérées aujourd'hui comme une source d'informations pertinente. Surtout dans une période où les manques de crédits ne permettent pas aux scientifiques de mener à bien tous leurs projets. Partenaire initial de ce projet, nous pensons donc que la dynamique engendrée par les pêcheurs sentinelles dans le milieu de la chasse sous-marine représente un tremplin intéressant pour nous lancer, nous aussi, dans une action similaire. En développant l'observatoire FCSMP mérous/ corbs, sans nous prendre pour les scientifiques que nous ne sommes pas, nous souhaitons structurer rationnellement les observations régulières effectuées par les chasseurs sous-marins afin de créer une base de données qui ait suffisamment de sens et de poids pour étayer notre réflexion contestataire. Du nombre de participants actifs et de leurs observations dépendra le succès de cette action ! Le devenir des données recueillies Le but des sciences participatives n'est pas de récolter de la donnée scientifique ultra précise selon des protocoles stricts. Elles permettent par contre de collecter des indicateurs qui seront d'autant plus parlants que le nombre d'observation sera grand, rendant importantes les possibilités de recoupements : - le nombre total de participants - le nombre total d'observations - le nombre total d'individus rencontrés - le nombre de sites identifiés qui retiennent certaines catégories de poissons : le biotope, les espèces présentes, les rapports juvéniles/adultes, colonies /familles/individus isolés... Il est évident que certains poissons seront rencontrés plusieurs fois par différentes personnes, mais en fonction des observations enregistrées sur un même lieu, on pourra toujours se faire une idée sur par exemple, la colonie de corb qui y est présente et son évolution au cours du temps. Les éclairages ainsi construits avec votre contribution, nous permettrons d'améliorer nos connaissances en la matière (effectifs, reproduction, profondeur d'habitat...) et par conséquent notre action militante pour la défense de vos intérêts ! Récapitulatif L'observatoire Mérous/Corbs a été mis en place par la FCSMP en août 2014 en réponse à l'instauration des moratoires mérous et corbs de décembre 2013. Notre fédération conteste ces mesures en l’absence d’évaluation des populations de corbs. Dans un élan de sciences participatives, la collecte des observations de nos pratiquants volontaires, a dépassé nos espérances. Le recueil des informations à la fois quantitatives et qualitatives sur les populations de mérous est si riche que nous dressons un premier bilan cette année qui servira de référence. L'outil : renseigner une ou plusieurs observations Toute personne le souhaitant peut participer à l'observatoire, qu'elle soit adhérente ou pas de l'association. Mais pour des raisons de gestion de la base donnée, il impératif de s'enregistrer sur le site FCSMP. Pour ce faire il suffit de cliquer sur l'onglet "Créer un nouveau compte" qui se trouve dans le bloc "Utilisateur" à droite de la page. 21 LIRE LA SUITE Bilan Août 2015 Observations : 738 observations ont été enregistrées. Elles concernent de façon significative les départements des régions Corse (184) et PACA (546). Résultats Généraux : 5171 poissons recensés essentiellement hors Aire Marine Protégée : 16 badèches, 612 mérous, 4543 corbs. Participation : 91 chasseurs ont participé régulièrement à l'observatoire au cours de cette année de fonctionnement, dont plus de la moitié ont recueillis plus de 5 observations. Nombre d'observations par département 350 300 250 200 150 100 50 0 295 195 56 35 2 2B 06 Continent 9 7 Mérous 175 437 Corbs 1782 2761 Badèches 149 2A Corse 11 13 5 1 14 16 83 Nos données concernant la structure de la population, la répartition par biotope et bathymétrie à si grande échelle est une première ! D’ores et déjà nous félicitons et remercions très chaleureusement nos observateurs et les encourageons à continuer à recueillir les données. L’analyse complète de notre Observatoire Corbs est en cours et fera l’objet d’une publication ultérieure. Staff FCSMP SpearPride : c'est reparti ! Pour renouer avec les bonnes vieilles habitudes, Spearboy organise simultanément 2 spearprides, une dans les Alpes Maritimes sur la plage à côté du Port Gallice à Juan-les-Pins, l'autre dans le Var en un lieu a définir entre La Ciotat et la Brusc. La date initialement retenue est le 20 septembre 2015 avec une date de repli le 4 novembre en fonction des conditions météo. Ces manifestations ont pour but de se réunir, de se retrouver ou de mettre un visage sur un pseudo autour d'un pique-nique et de partager moult histoires alléchantes de dentis et de sérioles, d'échanger vos retour d'expérience en chasse et sur le matos, de peaufiner vos futures broucouilles ou tout simplement de faire plus amples connaissance, de vous apprécier et de créer des "vraies" amitiés. Nombre d'individus observés par département 1600 1450 1343 1323 1400 1200 1000 800 600 323 400 Toutes les infos ici 200 0 2 2A 2B 06 11 80 13 11 2 34 66 83 22 23 SOMMAIRE GEP Les chroniques de N'en croyez rien ! www.geplepoulpe.naz Illustration Roucaou83 CR de ma sortie du 2 Septembre 2020 24 Ayant économisé pour acheter mon autorisation de chasser ce mois ci, je me rends aux affaires maritimes à 7h. C'est beau, le soleil levant darde ses rayons sur la façade du bâtiment décrépit... Nous sommes 4 au rendez-vous reçu par lettre recommandée, à avoir la chance de pouvoir chasser ce matin. A 7h20, les fonctionnaires nous font rentrer, et après la classique vérification d'identité, ils tamponnent notre permis temporaire. Après quelques questions de contrôle de connaissance des lois en vigueur émises par le ministre de la mer, (j'ai un peu hésité sur la longueur autorisée des palmes en hiver, mais ils ont été plutôt sympas...), ils nous ont remis le matériel homologué. La caution est un peu forte, mais si je ne fais pas de bêtise, je devrais la récupérer pratiquement intégralement (moins les 75€ pour dédommagement des pêcheurs pros). Nous montons dans le bus qui nous amène sur place (c’est obligatoire depuis peu, mais certains petits malins se permettaient de se mettre à l’eau à plusieurs mètres de l’endroit autorisé, ce qui nuisait fortement à la reproduction des espèces…). Après 45 minutes de route, nous y voilà ! La zone de chasse permise est bien délimitée, les bouées rouges à droite et à gauche nous indiquent l'espace autorisé. Nos prises sont limitées à 3 poissons, je sais, avant c’était 5, mais en multipliant 5 par les 990 chasseurs allant tous les ans chasser et prenant tous le quota maximum ça faisait 4 950 poissons pris dans l’année !... Un vrai massacre, heureusement que notre nouveau Ministre (issu du GEM) a su nous ouvrir les yeux ! Je fais un premier agachon, le gendarme, qui me surveille en surface bien dans le dos… Ha que ça fait du bien de retrouver ces sensations ! Un loup arrive soudain sur ma droite, je l’observe, il semble bien faire la maille, ça ne semble pas être une femelle, il a fini sa croissance, je dois pouvoir le tirer… enfin je crois… je sais plus… je sais que le gendarme au dessus m’attend au tournant… tant pis je tire ! Peine tête ; heureusement car s’il s’était déchiré s’en était fini de ma sortie (arrêté 1094-18 du 2/10/2018 : toute blessure volontaire d’un poisson implique la suppression définitive de l’autorisation). Il bataille un peu, mais je finis par le serrer dans mes mains… je n’ai pas le temps de l’admirer, comme c’est l’usage le délégué désigné par le sous secrétariat de l’écologie, des sports et de la nature, me l’arrache des mains pour vérification. Arrivé en surface, la taille du loup et son sexe sont contrôlés : proie validée... Ouf ! 25 J’ai encore droit à deux poissons, mais je n’aurai pas l'occasion d’en voir d’autres. Mes 2 heures autorisées sont terminées, et nous rentrons presque exténués mais heureux (bien qu’un des 4 chasseurs ai été sanctionné pour avoir tiré un mulet femelle ! La CSM n’a que faire des ces sales types que vous serez d’accord de nommer braconnier !). Enfin le spectacle était quand même majestueux, voir tous ces mérous difformes nageant en surface en attendant que les touristes du bateau Vision Sous-Marine leur lancent des œufs et du pain… Voila, j’espère vous avoir fait partager un bon moment, souhaitant que votre tour arrive bientôt. PS : le loup était très bon, quoiqu’un peu gras, mais c’est normal il est élevé à la farine animale et mis à l’eau spécialement entre les bouées-filets pour nous, les chasseurs, les vrais, ceux qui savent ce que nature veut dire ! Merci Monsieur le Ministre. Michel-Mipoivre SOMMAIRE CHAPITRE I : Premiers regards sous la surface. Nous, chasseur sous-marins, sommes souvent intarissables sur le récit de nos aventures sous-marines… Et forcément, un jour où l'autre, au détour peut-être de cette histoire à peine usée de « la fois où la mer était grosse comme ça et où les royales nageaient de partout », arrive la question : « Et si tu m'emmenais avec toi ? ». Et voilà comment vous vous retrouvez un jour au bord de l'eau en compagnie du plus parfait des débutants ! Oh bien sûr, ce jour là vous éprouvez comme un soupçon de regret en observant la clarté, pour une fois exceptionnelle, de l'océan... en même temps que vous la devinez cette petite houle qui caresse le haut des moulières, juste comme il faut, là-bas, au loin… mais non, vous avez promis, et puis pour éviter la tentation vous avez oublié le fusil à la maison. D'ailleurs, à exprimer ses appréhensions avec autant d'ardeur, il se pourrait bien que votre binôme du jour commence lui aussi à douter un peu de la pertinence de l'aventure. Quand même, il abuse : c'est lui qui insistait ! Allez, un peu de courage ! A l'eau, et vite Prédateur ?... Oui mais pas que ! Parce qu'un chasseur sous-marin est avant tout un amoureux de la mer ! Colonie de pousse-pieds. C'est dans les eaux du Morbihan et de Loire-Atlantique que Frédéric LECHAT associe sa passion pour la pêche sous-marine avec celle de la photographie. Conjuguant esthétisme et témoignage naturaliste, ses images aspirent autant à flatter le regard qu'à susciter de l'intérêt pour notre monde sous-marin, et pour sa préservation. Cette série de six articles vous invite à découvrir ou à redécouvrir sous un angle particulier, celui du photographe apnéiste, un petit peu de la beauté et de la richesse des fonds marins de Bretagne sud. 1 - Premiers regards sous la surface. 2 - Une forêt sous la mer. 3 - Lorsque la lumière se fait rare. 4 - Les fonds sablo-vaseux & les herbiers. 5 - Rencontres pélagiques. 6 - La photo sous-marine : pour quoi faire ? 26 Où l'on s'attend à voir surgir un ou deux sars … Blennie coiffée parmi les balanes. 27 LIRE LA SUITE Une première fois c'est toujours un peu délicat. Pour commencer il y a l'inconfort de cette combinaison presque collector et pourtant prêtée de bon cœur (vingt ans de séchage précautionneux sur son cintre : une sainte relique). Ensuite il y a ces palmes en pure fibre de plastique, qui à l'époque ne poussaient pourtant pas grand chose, mais qui, aux pieds d'un autre, se révèlent d'une vivacité insoupçonnée ... un sillage digne d'un destroyer… et puis aussi ce masque qui prend l'eau... et ce tuba noyeur franchement mal étudié… Bref, le débutant n'est pas à l'aise, et il le fait savoir ! Puis, petit à petit le silence s'installe… enfin… enfin, non : ça râle plus, maintenant ça cause ! Il était écrit que ces premiers moments de grâce empreints d'un respect silencieux pour ce monde nouveau ne devaient pas durer bien longtemps… et c'est reparti de plus belle, à force de « hoooo », de « haaaaa », de « c'est-quoi-c'est-quoi », de « là -là -là »,… tout cela aboyé avec élégance au travers du fameux tuba noyeur décidément très mal étudié ! Le monde du silence qu'il disait… celui-là n'a jamais plongé avec mes enfants. le fiasco du « truc orange et mou » auprès de votre débutant) est celle qui reçoit le plus de lumière solaire. La photosynthèse y fonctionne à plein régime, et les espèces végétales qui s'y développent, algues brunes, algues rouges, algues vertes, mais aussi, surtout, phytoplancton, constituent le point de départ de nombreuses chaînes alimentaires. Et si vous vous croyez tiré d'affaire en sortant enfin de l'eau c'est que vous êtes encore bien naïf ! C'est claquant de toutes ses dents que votre compagnon du jour entame avec exaltation la liste de ses observations, inventaire exhaustif assorti pour ce qui vous concerne de l'impérieuse nécessité de pouvoir poser un nom sur chacun des bidules qu'il décrit. Ce qu'il attend de vous là, tout de suite, c'est que vous lui enseignez tout ce qu'il convient de savoir lorsque l'on est un homme de mer sur « ce truc orange et mou, pas très gros mais un peu quand même… mais si... celui à côté de l'algue verte ! » Ensuite parce qu'il s'agit d'un milieu hostile, un habitat sur lequel s'exercent des pressions environnementales multiples et extrêmes, et dans lequel les espèces ont su pour s'y maintenir mettre en place quantité de stratégies de survie Pas de chance pour vous si vous êtes un peu léger en différentes. matière de taxinomie et de biologie marine : cette zone rocheuse peu profonde que vous aviez choisi pour l'initier, c'est justement l'une de celles où il avait le plus de chances de rencontrer une foule de bestioles différentes. Pourquoi une telle diversité ? D'abord parce que la zone intertidale (... un bon mot à placer pour tenter de rattraper Un truc orange et mou, pas très gros, mais un peu quand même … Un champion du camouflage: le chabot-buffle. Blennie gattorugine, alias « la baveuse ». Anguille en maraude dans les fucales. Crénilabre en robe d'apparat. Le regard de l'ormeau. 28 29 LIRE LA SUITE Milieu hostile ensuite parce que sans cesse soumis aux marées. Vous imaginez vous, devoir subir deux saisons sèches et deux saisons humides chaque jour ? Là aussi les organismes marins ont mis en place des stratégies variées pour faire face à une exondation plus ou moins prolongée. D'une manière générale les mollusques cherchent à s'isoler du milieu extérieur lorsque la mer se retire : en joignant de façon hermétique leurs coquilles chez les bivalves, en en condamnant l'ouverture à l'aide d'un opercule de chitine chez certains gastéropodes (bigorneaux, gibules), ou encore en ajustant avec soin la forme de leurs coquilles à celle du substrat rocheux sur lequel ils reviennent systématiquement se fixer lorsque la mer descend (berniques). Et les exemples d'adaptation sont nombreux : les anémones escamotent leurs tentacules et se replient sur elles même pour limiter leurs surfaces d'échange, la morphologie des crabes leur permet de conserver de l'eau dans leurs branchies pour pouvoir continuer à respirer, certains poissons comme la blennie gattorugine s'entourent d'un mucus protecteur, etc... La première des contraintes environnementales est mécanique et peut se résumer à une question simple : comment résister à la puissance des vagues ? Les moules et les huîtres pour les mollusques, comme les balanes et les pousse-pieds pour les crustacés, ont fait le choix de se cramponner solidement à la roche. Quand aux poissons, si certains préfèrent migrer vers des profondeurs plus sécurisantes lorsque la mer grossit, d'autres choisissent de rester près de la surface et trouvent refuge dans les plus petites anfractuosités, à l'exemple de la blennie coiffée, ou encore du porte-écuelle dont les nageoires pelviennes se sont adaptées pour former une véritable ventouse. Difficile par contre pour les grandes algues de résister à la puissance de la houle : c'est donc sur les secteurs moins exposés que l'on trouvera les pelvéties, les fucales, ainsi que les cohortes de gastéropodes qui s'y abritent et s'en nourrissent. Et si certaines espèces choisissent de se réfugier dans les mares pour fuir la déshydratation, n'allez pas imaginer que la vie y soit facile pour autant. Ces flaques d'eau peuvent connaître des températures extrêmes, flirter par exemple avec les 40°C en plein soleil l'été, ou connaître le mordant des températures négatives au plein cœur de l'hiver. Sans parler des variations de salinité importantes auxquelles elles sont soumises, que ce soit à la hausse (par évaporation) où à la baisse (les rares jours de pluie en Bretagne). La multiplicité et l'intensité des pressions environnementales qui s'exercent sur la zone intertidale favorisent l'épanouissement d'une diversité importante d'espèces animales et végétales. Si elle représente une zone de choix pour accompagner les premiers coups de palmes d'un débutant dans le monde sous-marin, ou pour profiter d'une quantité invraisemblables de sujets lorsque l'on pratique la photo sous-marine, le chasseur sous-marin aurait tort de négliger le garde-manger qu'elle représente pour la plupart des espèces qu'il recherche. Fred Lechat Un polycera des Féroé à la course avec une gibbule. Porcelaine tachetée. Araignée des anémones. Un hippocampe timide dans les sargasses. L'anémone fraise rétractera ses tentacules et se repliera sur elle-même à marée basse Porte-écuelle solidement accroché à son support grâce à ses nageoires pelviennes. Doris pseudoargus en ballade. 30 31 SOMMAIRE CorsePride .... débarquement en terre Spear !! Au lendemain ou disons plutôt surlendemain de ce voyage initiatique au sein du peuple Spear, me voilà plus que jamais habité par cet art de vivre ! Partage, amitié, respect, et bonne humeur : voilà les clefs de notre bonheur !! Qui plus est, pour cette édition, Dame Nature s’est montrée particulièrement docile et généreuse avec nous.... en se laissant caresser sans heurt par nos coques rigides, nous glisser dans ses abysses sans la moindre réticence, et enfin propulser nos flèches assassines sur quelques-uns de ses protégés… pour nous nourrir !! Nous voilà donc partis pour une infidélité de 4 jours !!! Effectivement, c’est sans Femmes ni Enfants (bien sûr !) qu’Alain, Alex, Denti(fr)[ice], Gil’o, Robot, et moi (Fabriau) nous nous retrouvons pour rejoindre le repère de nos hôtes : Kiki et Michèle, tous deux bouillant d’impatience à l’idée d’accueillir la nouvelle CorsePride de l’histoire ! Débarqués le jeudi à 7h à "Aiacciu", on prend tout d’abord le temps d’apprécier un bon petit déj : Robot, Alain et Denti(fr)[ice] en profiteront pour faire une bise à la Mama du Robot, pendant qu’Alex, Gil’o et moi poseront au soleil, sur l’avenue Pascal Paoli… tranquille et heureux comme des papes !! Bien restaurés et excités à l’idée de retrouvailles dantesques… on fait ronfler le moteur de nos deux Spear-mobiles pour parcourir les 102 km nous séparant d’Osani.. la base secrète FCSMP !!! A peine en voiture, messieurs Alex, Gil’o et Fabriau, faisant confiance à leur légendaire instinct de chasseurs, partent illico en direction des…… Sanguinaires ! 4 km plus loin, oupsss… c’est pas par là… demi-tour ! mais on arrivera à temps pour ne pas trop faire languir Kiki ! oufff ! La route est sublime, et une fois à destination : nous voilà au milieu d’une nature qui a tous ses droits. Une centaine d’habitants dont Kiki et Michèle vivent là, au milieu de paysages époustouflants dont les couleurs fluctuent du bleu abyssal, au bleu azur, en passant par le rouge ocre pigmenté de vert de la côte de « l’Eléphant »… A cela ajoutez une petite plage avec quelques mouillages pour accueillir les deux Spear-boats de compétition (merci Kiki et Morgan !) qui nous amèneront vers les sites de nos fantasmes les plus fous… et vous obtenez "LA" base secrète FCSMP !! Avant d’aller taquiner les bêtes abyssales, on savoure les grandes retrouvailles avec Michèle, Kiki, Morgan et Poulp’ (ces 2 lascars étant arrivés pour le repérage plus tôt…), avec un magnifique apéro d’ouverture préparé par nos hôtes, avec entre autres… Lonzu à gogo annonçant la teneur du séjour !! La peau du ventre bien tendue, voilà qu’arrive : l’heure de la siestounette pour certains, de la méditation préparatoire à la première chasse pour d’autres, ou encore de la pause caca quand…… ding.. ding.. ding… 3h sonnent, les préparatifs commencent… et quels préparatifs !!!!! Revue exhaustive du matos de rigueur, avec changement de sandows, collage, ajustage, affutage, matage, limage, tordage, caressage, câlinage, etc… à ses TRES chères arbalètes !! Et oui chacun veut avoir sa chance de ramener LE trophée pour nourrir la smala, alors pas de place à l’approximatif !!! Et niveau commentaires…ça fuse sévère : « Ahh mais je le reconnais ce flingue ! » « Et ouais… Il en a pris celui-là du poisson tu sais… » « Aller arrête… t’as même pas une double longueur de fil…. et vé ton ardillon... t’appelle ça mâté toi ??? pfff…… bon aller vas-y donne je te refais tout ça !...» Au fur et à mesure que l’heure avance, l’envie d’enfin mettre la tête sous l’eau est de plus en plus pressante… au point qu’une première équipe craque et part pour la mise à l’eau du Morgan Spear-boat, un zod de bon chasseur aux couleurs du RCT (un excellent point que je relève immédiatement !! Voilà donc les jeun’s du groupe : Poulp’, Morgan et Fabriau qui partent en grands fougueux sans dévoiler leur zone de jeu, le ton est donné ! 32 33 Avant le départ pour cette première chasse du séjour, en grand sage bienfaiseur qu’il est, notre Gil’o en profite pour nous glisser le petit rappel de prudence toujours bienvenu, le fameux : « et faites gaffe hein !!… ». Et me voilà embarqué avec 2 spears habitués des lieux, tranquilles, que je sens surs et confiants… à la différence de moi qui ne m’étais pas mis à l’eau depuis plus de 6 mois… arrivé sur la zone, camouflage du zod dans une grotte avec un filet bariolé imitation roche à l’entrée, mes 2 compères s’équipent chacun d’un recycleur sur le dos, d’une arbalète trois coups…… mais non ami lecteur, je délire complètement !! ) il fallait bien que je trouve quelque chose pour justifier le fait que j’ai ramené 2 pauvres sars (1 portion et un très très vieux.. nain…) et eux 1 barra, 1 denti de 3 kg, 1 liche de 15 kg… la réalité ?? et bien ce fut on ne peut plus éthique, plaisir et harmonieux, avec un Poulp’ euphorique qui a mis tout le monde d’accord en ramenant dès la première sortie de quoi nourrir la troupe pour le séjour !!!! Morgan, lui, avait atteint son quota de prises hors du commun durant la semaine de chasse qu’il venait de passer. Quant à nos acolytes du Kiki-boat, qui avait pourtant du gros potentiel à bord !!! ils n’ont pas fait de miracle non plus… merci donc au Poul’p !!! LIRE LA SUITE CorsePride .... Puis la préparation de ces mets sacrés par nos Chefs en puissance !!… Et voui… il nous faut quitter ce petit paradis… on charge les voitures avec une motivation pour le moins pas débordante… et ne parlons pas de l’au-revoir à nos hôtes… dur dur de les quitter ces deux perles Corses d’adoption !!! On ne les remerciera jamais assez pour leur accueil et leur gentillesse…… alors MERCI encore !!!!!!!!!!! Et alors pour le retour j’étais comment dire… sur les rotules !!!! A tel point que j’en ai oublié ma veste et mon appareil photo dans le bateau... et qu’il me fallut trois jours pour récupérer de cette CorsePride… Mais vivement la prochaine !!!!!!!! débarquement en terre Spear !! Place à la séance photos....... Fabriau Il s’en suivit (bien sur !!!) un diner inoubliable avec du « pei » dans tous ses états pour nous régaler les papilles !!!!!!!! La Myrte faisait ensuite fureur et venait animer les galéjades et ravir le « palais exceptionnel » de notre Dentifrice, faisant au passage un ravage du côté de nos abdos et zygomatiques !!!! ) Au milieu de la nuit on finit par être appoints pour une bonne nuit de rêves bleus…… en attendant les nouvelles aventures du lendemain !! Et voilà la CorsePride lancée comme il se doit !!!!!… Les pêches des jours suivants ont été un tantinet moins spectaculaires, quoique notre Robot fit étal d’une forme physique et d’une aisance assez remarquable pour son âge…) et nous gratifia de très belles prises, avec notamment un denti avoisinant les 3 kg et un barra de belle taille… que nos fidèles Gil’o et Dentifrice s’empressèrent d’immortaliser à leur côtés… bien sur !!... D’autres proies moins impressionnantes mais tout aussi goûteuses et particulièrement difficiles à capturer ont tout de même été ramenées par l’élite de la chasse sous-marine de loisir non citée jusqu’ici… à savoir : sars, rougets, etc… 34 Après 4 jours aussi intenses, ce ne sont donc pas les émotions de chasse que l’on devra inventer pour faire pâlir nos amis chasseurs à notre retour… ni les savoureux plats de Dame Michèle, ni la myrte du père Kiki… ni les venues d’U-Corsu et Franck20 et leur accent de folaï... ni… etc… etc… 35 SOMMAIRE Assises à Martigues : le train est en route ! Comme il y a deux ans, la FCSMP siège au comité de pilotage des assises nationale des pêches de oisir en mer et de la plaisance. Parce que les autorités doivent entendre encore et toujours nos arguments, parce que les institutions, les partenaires doivent comprendre notre rôle, la FCSMP représentera de nouveau le pêcheur sous-marin dans cette manifestation majeure les jeudi 5 et vendredi 6 Novembre 2015. Les assises... Qu'est-ce que c'est ? Les assises nationale des pêches de loisir en mer et de la plaisance permettent de sensibiliser et d'interpeller les autorités sur les problématiques actuelles de la pêche loisir. Organisées par les représentants de la pêche loisir avec le soutien des industriels français et européens, elles sont avant tout l'outil d'expression et de communication par excellence pour véhiculer la voix des pêcheurs loisir au niveau national et européen. Les assises 2013 un siège de combat ! Sans la première édition des Assises de 2013, à Saint-Nazaire, la discrimination sur la ressource pour les pêcheurs loisirs serait certainement plus aigüe. Lors d'ateliers, de tables rondes, ce colloque a interpellé les autorités, les mettant face à leurs responsabilités : sécurité, gestion de la ressource, formations, les décideurs publics présents à SaintNazaire n'ont pas eu la même vision du monde de la pêche plaisance en quittant les Assises. En abordant de front les obstacles à la pratique de la pêche plaisance, les enjeux citoyens, le rôle économique, les Assises de Saint nazaire ont réussi leurs missions. Et elles sont même allées au-delà ! En effet, l'Alliance Française pour la Promotion de la Pêche et de la Plaisance (AF3P) fondée, suite à ces premières Assises, par la FNPPSF, la FFPM et la FCSMP nous a représentés à Bruxelles cet hiver, en luttant contre le quota de un bar/jour en Manche En 2015, les combats continuent. Les assises 2015 point d'étape essentiel Présente localement de Dunkerque (Natura 2000, Pointe de Saire en Normandie, Baie de Lannion, ) à Bonifacio (dossier denti corse), écoutée depuis deux ans sur des dossiers comme le denti, le poulpe, la sécurité du pratiquant, la levée d'interdiction..., la FCSMP interpellera également les responsables publics sur un autre horizon : les Assises font passer le chasseur sous-marin du technique à la politique. - Pour quelles raisons les pêcheurs loisir n'ont pas étaient conviés aux Assises de l'Economie de la Mer à Nantes à l'automne 2014 où la plaisance a été complètement occultée ? - Qu'en est-il de l'appui aux sciences marines participatives ? - Qu'en est-il de l'absence de chalutage sur la bande côtière ? - Quid de la VHF ? - Quid de l'équité dans l'accès à la ressource ? - Quid de la mise à jour de règlements obsolètes ? CHASSE SOUS-MARINE - bien préparer sa sortie PRÉPARER SON ÉQUIPEMENT AVEC SOIN : SA FIABILITÉ DÉPEND DE SON ENTRETIEN Les assises 2015 : porte voix des pêcheurs plaisanciers La FCSMP : le triple ardillon de nos arguments Pour retenir l'attention, la FCSMP dispose de chiffres, d'outils qui caractérisent la vision du chasseur sous-marin : l'observatoire mérou/corb, les chartes pour une pratique éco-responsable de la chasse sous-marine, le carnet de chasse sous-marine. A la tribune, la FCSMP sera fière de porter la voix des chasseurs sous-marins et fière de faire de leurs observations une source de crédibilité. Début novembre 2015, la deuxième édition, à Martigues, verra la FCSMP assumer son argumentaire contre le moratoire sur le corb, son statut moteur dans le développement de la pêche citoyenne et bien sûr son rôle essentiel de défenseur de la pratique. Ainsi, face aux autorités et institutions elle renforcera la légitimité de la pêche sous-marine éthique et responsable dans le paysage maritime. De même, la FCSMP (statistiques à l'appui) fera bloc avec les fédérations et associations pour rappeler le poids du secteur économique de la pêche plaisance et de la pêche sous-marine : 4 milliards d'euros, sans subventions, injectés dans la croissance... Jusqu'où portera notre voix ? Comme les autres fédérations de l'AF3P, la FCSMP sait que les combats ne se gagnent plus seulement dans les préfectures maritimes ou à Paris, mais au delà, à l'échelle européenne. Aussi, lors des assises seront également représentés des partenaires internationaux. Pedro 2ème Assises nationales des pêches de loisir en mer et de la plaisance Connaitre la réglementation locale et nationale, les mailles réglementaires, les périodes autorisées Prévisions météo marine, courants, houle, visibilité... (Météo France, Windguru, Ugrib, etc...) Choisir plusieurs points de sortie en cas de marée, renverse ou météo forcissante Prévenir un proche de son lieu de chasse et de son heure prévue de retour Prévoir nourriture et boisson Sortie en binôme Téléphone dans sa pochette étanche CROSS numéro d'appel : 196 Sandales pour protéger ses chaussons SIGNALISATION Indispensable bouée de signalisation ou planche de chasse avec leurs drisses et pavillon (mat de 1m pour la visibilité), un nom et numéro de téléphone pour faciliter l'indentification en cas de sinistre ou de perte MARTIGUES jeudi 5 et vendredi 6 Novembre 2015 CHECK-LIST «Martigues» par Arcane17 Infos 2ème Assises nationales des pêches de loisir en mer et de la plaisance 36 Chaussons, gants, combinaison, palmes, masque, tuba, plombage, couteau, accroche poisson, arbalete, sac à crustacés. Eau savonneuse, serviette de bain. Attestation d'assurance ou encore mieux sa carte plastifiée FCSMP Médicaments, alcool, fatigue sont source d'accident, évitez toutes sorties en cas de rhume ou d'otite 37 SOMMAIRE Récit lacustre Lac du Bourget Septembre 2014 - Tu n'es pas assez détendu. - Je suis détendu. - Non, tu ne l'es pas. Tu ne plonges pas, tu coules comme une pierre. - Comme une pierre ? - Oui, une pierre. Un plomb, même. Il faut que tu te fondes dans l'élément. Cesse de lutter contre l'élément. - Je n'y peux rien, c'est le froid, l'obscurité... - Pense à un souvenir agréable. Quelque chose de paisible. Tu dois porter en toi la paix intérieure. - Un souvenir agréable ? - Oui. Un souvenir heureux. Je cherchais alors dans mes souvenirs. Je cherchais, et plus je cherchais,... moins je trouvais. Était-ce possible ? Je n'arrivais pas à trouver de souvenir heureux ? Je pensais alors à la naissance de mes enfants. Oui, c'était des souvenirs plus qu'heureux, mais ce n'était pas des souvenirs qui procurent la sérénité. Des moments trop forts, trop chargés d'émotions. Je cherchais encore. - Tu dois évoquer ce souvenir, puis plonger, et ne plus penser à rien. Vivre juste l'instant présent, oublier d’où tu viens, oublier où tu vas. ... Il faut déjà le trouver, ce souvenir heureux et paisible. Ce souvenir qui me fera revivre un moment de bonheur, sans qu'il soit trop chargé en émotion. Je cherchais encore... 38 Puis cela m'apparut, tellement évident. Pourquoi j'étais là, flottant à la surface de l'eau, essayant de me détendre, de faire disparaitre cette légère tension dans le cou ? Pourquoi je cherchais dans mes souvenirs ce moment qui allait m'aider à me relâcher, avant de respirer une dernière fois, puis plonger, pour descendre dans ce lac froid et obscur ? Je me souvins alors où tout avait commencé : Costa Brava. C'était l'été. J'étais enfant. Avec mes cousins catalans, nous partions explorer les rochers, et pêcher des coquilles d'oursins vides, équipés d'un simple masque à la jupe de caoutchouc, d'un tuba en plastique rigide, et d'une paire de palmes. Nous allions toujours plus loin, plus profond, dans notre quête du plus beau squelette d'oursin, au risque de nous faire éclater les tympans. Nous maitrisions si mal les manœuvres d'équilibrage des oreilles... Parfois, nous tombions sur un chasseur sous-marin équipé d'un grand harpon et d'une combinaison noire. Je me souviens de cette aura de mystère qui entourait ces chasseurs croisés près des rochers. Ils exerçaient sur nous une fascination empreinte à la fois de crainte et de respect. Nous restions dans l'eau le plus longtemps possible, puis nous sortions de l'eau, épuisés, claquant des dents, mais heureux. Oui, ces moments dans l'insouciance de l'enfance comptent parmi les plus heureux et paisibles de toute ma vie. Ce jour là, il se passait quelque chose de nouveau dans mon esprit. La petite voix qui me parlait tout le temps devint silencieuse. Elle m'observait, probablement, pour voir si j'avais assimilé la leçon. Après avoir éprouvé ce sentiment heureux, je prenais une dernière inspiration. Lentement, je me remplissais d'air, et je m'immergeais pour un voyage d'une minute quarante cinq le long du filin. Passé quinze mètres, j'atteignais la thermocline, ne pensant à plus rien, hormis le moment présent. J'acceptais le froid glacial, l'obscurité, la pression... et me laissais couler dans le silence. Je coulais longtemps, accélérant au fur et à mesure dans ma chute. Lorsque j'ouvris les yeux, ce fut pour voir la balle de tennis qui sert de butée au mousqueton de la longe. Je me laissais couler encore un peu. La lampe étanche que nous avions installée au fonds pour donner un peu de lumière brillait dans ces ténèbres comme la lumière d'Elendil. Je tendais la main, et venais caresser le plomb. Je souris. 37 m, une profondeur somme toute modeste, dans le monde des apnéistes. Mais j'étais heureux, à la fois d'avoir atteint cette profondeur, d’où j'entrevoyais déjà les 40 m, tout simplement heureux de vivre un moment simple de bonheur. J'avais réussi. La main, le plomb au bout du filin, le lac, formaient un tout. Pendant un moment, je ne faisais plus qu'un avec l'élément, avec l'eau, avec le lac. Avec l'univers entier. Et cette plongée en apnée c'était transformée en une minute quarante cinq hors du temps, un moment de pur bonheur. Voilà, pas d'exploit de chasse à raconter, pas d'exploit non plus ici, juste l'envie de partager des moments qu'on ne partage habituellement qu'avec quelques personnes, binômes, présents à ces instants, partager une passion d'aller dans l'eau, pas aussi prenante ni riche en émotion comme peut l'être la chasse sous marine, bien sur, mais à force de vivre loin de la mer, ma mer comme dirait Brice, j'ai appris à "surfer" là où je suis, et à aimer l'eau douce. Pas d'images de ce récit , mais ces images d'une plongée qui y ressemble, tournées peu avant que je change de corde pour une de 70m histoire de voir venir. Je ne pense pas arriver au bout de cette corde là tout de suite ! Djouss 39 SOMMAIRE J’étais bien tenté par le 8 mm, j’aurais un trident incassable et pratiquement inusable. Cependant le poids allait être un problème majeur, en effet du 8 mm inox ça pèse !!! Réflexion faite j’allais utiliser du titane, c’est solide et c’est léger Avant de mettre l’ardillon, il faut passer la flèche dans la bague centrale qui a été percée à 8 mm. Pour se faire il faut chauffer le trident pour que la bague puisse se dilater, ensuite il faut fixer la tige de 8 titane dans l’étau et taper de chaque côté avec une cale en bois pour faire descendre le reste du trident sur la tige centrale. Il faut Bon au boulot y aller doucement, prendre son temps et toujours vérifier Première étape, couper un morceau de titane en se gardant l’alignement de la pointe centrale avec les pointes latérales. un marge de sécurité de 10 cm, je mettrais à longueur en usinant la queue de flèche. Toutes ces opérations sont réalisées à la main avec un matériel assez simple : Personnalisation des tridents D’où vient l’idée ? Trident Matc Titane à visser, longueur 25.5 cm largeur 6 cm J’avais acheté il y a de nombreuses années un trident à visser Matc en titane. Je faisais de la compétition à l’époque, les Championnats du Nord étaient des épreuves difficiles, très physiques et où il fallait faire de très grosses pêches pour pouvoir prétendre au podium. Quand je dis grosse pêche, il s’agissait de faire au minimum une trentaine de poissons, les mulets (muges) constituaient 90 à 95 % de la pêche. Quelques bars et lieus venaient compléter les ceintures. Je pêchais essentiellement les mulets à trou, il fallait être rapide, précis pour ne pas perdre de temps à sortir les poissons de sous les dalles. Le trident était l’outil parfait pour ce type de pêche. Il permet de sécher le poisson et de le sortir sans enraguer la flèche, il immobilise parfaitement le poisson. Mon trident titane était vissé sur une flèche inox de 6,5 mm que j’avais raccourcie et taraudée. J’utilisais également ce trident pour toutes les compétitions en Bretagne, en effet ce type d’arme est également adapté à la chasse des grosses vieilles Bretonnes. Il arrivait souvent qu’après avoir traversé le poisson, la pointe centrale du trident allait taper la roche. A bout de plusieurs années et de dizaine de réaffutages ma pointe centrale était belle et bien fichue. J’allais devoir me résoudre à jeter un trident dont la flèche et les pointes extérieur étaient encore nickel. Je regardais donc sur les sites commerciaux pour m’acheter un nouveau trident titane, les prix étaient à la hauteur de la qualité du produit… cher, très cher, trop cher ! Je réfléchissais donc à une autre solution… Il fallait remplacer la pointe centrale, ma première idée a été de refaire une pointe à l’identique. Mais l’idée de devoir y revenir dans quelques années ne me satisfaisait pas totalement. C’est fait, un dernier petit alignement en faisant levier avec la pince et voilà. On plonge l’ensemble dans l’eau pour que la bague dilatée se resserre. Je pensais avoir des problèmes car le fait de chauffer l’inox lui fait perdre ses qualités inoxydables, en fait depuis des années que j’ai ce trident, je n’ai pas eu de problème de corrosion important. Contrairement au trident inox, la pointe centrale du trident titane est vissée et non soudée. Si ça se visse... Me voilà donc avec un trident démonté en deux partie, les deux branches parallèles et ma pointe centrale qui va aller à la poubelle. L’idée me vient alors de percer la bague centrale pour passer y une flèche et ainsi remplacer ma pointe centrale. Quand on bricole il faut réfléchir, laisser murir et comme on était au début de l’hiver j’avais tout mon temps pour phosphorer sur le sujet. Alors remplacer par quoi ??? Un flèche de 6.5 inox. J’ai donc sacrifié une flèche qui trainait pour essayer de refaire l’usinage et le perçage de la flèche d’un trident 6.5 mm c’est galère avec une lime Le constat était fait, même avec des petites limes et beaucoup de patience se serait long et compliqué. Je décidais donc de travailler sur un diamètre plus important. J’étudiais mon trident, je pouvais percer jusque 8 mm dans la bague. 40 Première étape réaliser la pointe dans la tige en titane de 8 mm. Il faut fixer à l’étau et prendre son temps, avec les limes et les fraises carbure en s’appliquant un peu on arrive au résul- Il fallait assurer le positionnement de la tige centrale, un tat ci –dessous. Il faut réaliser l’opération des deux côtés petit perçage à travers l’ensemble et une goupille inox assure simplement et parfaitement ce réglage. puis percer un trou de 2 mm pour mettre l’ardillon. Voilà, l’ardillon est fixé et le trident est presque terminé... Cette sur-longueur permettra de très enfin non car le plus important reste à faire l’usinage de nombreux réaffutages. Rendant le la queue de flèche. trident pratiquement inusable !! Il faut être extrêmement prudent car cet usinage est compliqué, de plus c’est d’une importance capitale pour la sécurité. En effet, un usinage mal réalisé et le coup pourrait partir tout seul !!! J’ai donc décidé de faire une copie conforme d’une flèche Valentin puisque c’est sur cette cassette que je vais utiliser L’ardillon est réalisé avec une tige inox de 1.8 mm à l’aide le trident. d’une pince. La pointe de la flèche est aiguisée avec le touret à meuler, Vous remarquerez que j’ai augmenté la longueur de la je préfère les flèches avec un angle important car c’est plus pointe centrale. Des années de pratique m’ont permis d’adapter mon matériel à mes conditions de pêche. solide. 41 LIRE LA SUITE Personnalisation des tridents Pour cette partie du dessus, il suffit de bloquer la flèche dans l’étau, de donner un coup de disqueuse équipée d’un disque inox pour dégrossir, puis de fignoler avec une lime fine, et du papier pour ponçage à l’eau. En effet, il m’était souvent arrivé de perdre de gros poissons car la puissance de mon 75 ne permettait pas de transpercer le poisson avec les trois pointes !!! En fait dans des tirs de loin ou sur des gros bars, le trident poussait le poisson, la puissance des sandows d’un 75 n’était pas suffisante, mais les conditions de visibilité ne permettaient pas l’emploi d’un fusil plus long. Après de longues réflexions, j’ai décidé d’augmenter la longueur de la tige centrale. Mes multiples essais m’ont permis de valider que cette solution était plus satisfaisante pour mes conditions de pêche. Vidéo Rien que pour les yeux ! Vous souhaitez passez dans cette rubrique ? Proposez-nous vos réalisations. Deux impératifs, être conforme à la législation en vigueur et ne pas afficher délibérement de pub pour fabricants, revendeurs et autres sponsors. Contactez-nous : [email protected] Pour réaliser l’encoche, il faut bien étudier l’angle sur la flèche d’origine, à l’aide d’une disqueuse et d’un disque à tronçonner assez fin il faut donner la bonne inclinaison au disque et réaliser une saignée. Ensuite il suffit d’agrandir cette saignée pour réaliser l’encoche, on place l’obus dans l’encoche pour vérifier s’il accroche bien Les lecteurs ont la parole ! 18 mm 23 mm Vous voulez exprimer vos coups de cœur, vos coups de gueule, partager une réflexion, un compte rendu de sortie, partager vos photos, vos vidéos, relater ou annoncer un événement… Un espace modulable vous est dédié dès la prochaine parution ! Bastian égal à lui même dans la saga des Living Blue... Reste à réaliser le perçage, personnellement j’ai pris l’habitude de réaliser le perçage par rapport à ma cassette. Je ne réalise jamais de perçage en queue de flèche, cette partie usinée est plus fine et j’ai déjà cassé une flèche standard en déraguant un gros bar, heureusement j’avais réussi à rattraper la flèche. Mais tenir un gros poisson qui se débat à l’aide d’une flèche inox de 6 mm qui glisse dans les gants !!! Je perce donc en pleine matière en 2.5 mm à l’aide d’un foret de bonne qualité HSS/E TiAIN Din 338 type inox, ce n’est pas donné mais au moins ça perce. Pourquoi du 2.5 mm ? En général sur mes flèches je perce à 2 mm car j’utilise du nylon mono filament de 180 /100 mais sur mes tridents je préfère mettre du 200/100. Le trident sert à chasser à trou et le fil est souvent soumis à rude épreuve. Voilà, le trident est terminé. J’ai réalisé un trident inusable qui va me permettre de très, très, très nombreux réaffutages. 18 mm 28 mm Cela ne remet aucunement en cause la qualité des tridents Matc, qui sont adaptés à la plupart des conditions de pêches. Cela permet des tirs à courte distance dans ce cas les trois pointes transpercent la proie, et des tirs plus lointain dans ce cas seule la pointe centrale rentre profondément dans la proie assurant la prise. Donc maintenant l’usinage de la queue de flèche, la première opération est la mise à longueur. Pour se faire il faut mettre la flèche d’origine sur le fusil et tracer avec un stylo genre feutre permanent pointe fine, la position à la sortie de la tête. Il suffit alors de mesurer et de reporter la longueur sur le trident. Il ne reste plus qu’à positionner le trident dans l’étau et de couper à la scie à métaux. La mise à longueur est faite, passons à la réalisation de la queue de flèche. Il faut tout d’abord bien étudier la flèche d’origine et bien prendre les mesures. Comme je l’ai déjà dit, il est primordial pour des raisons évidentes de sécurité de copier parfaitement la flèche d’origine. Le choix de la fraise est relativement simple. Il faut se rendre avec une flèche chez un revendeur de fraise carbure et trouver le bon diamètre. Il vaut mieux être en dessous et ajuster à la lime ronde. Car la lime à épaissir n’a pas encore été inventée ! Comme vous pouvez le remarquer sur la photo ci-dessus, mon fusil a également subit quelques modifications afin d’améliorer son efficacité… But that’s another story !!! Paul 42 Adressez nous vos propositions à [email protected], l'équipe rédactrice étudiera chacune d'elles avant de retenir et de publier les meilleures. Mais attention comme partout il y a des règles : ne seront publiées que les photos et vidéos conformes à la réglementation en vigueur. Cet espace n'est pas destiné à promouvoir vos sponsors, tous textes, photos, vidéos mettant volontairement en avant fabricants ou/et revendeurs seront systématiquement rejetées. Un beau loup hors saison pour Romain De plus en aucun cas l'équipe rédactrice ne publiera d'article à connotation raciste, homophobe, obscène, vulgaire, diffamatoire, choquant, menaçant, à caractère sexuel, comportant des insultes et critiques personnelles ou contrevenant aux lois françaises en vigueur. En nous adressant vos propositions vous acceptez ces conditions. A vos plumes… Des centaines d'heures ont été nécessaire à Sargh pour nous présenter cette copil de ses plus belles prises. 43 SOMMAIRE Réglementation Tailles minimales de capture autorisées en France métropolitaine et espèces assujetties au marquage pour la pêche loisir . Mesure des organismes marins Marquage des prises par ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. 44 longueur totale 42 42 36 36 40 50 60 60 35 30 30 75/200 100 25/30 35 34 45 25 25 20/40 40 170 170 35 55 55 29 30 27 30 45/90 60 80 45 30 30 25 25 60 60 30 25/34 35 19 25 25 33 17 25 26 30 35 35 18 20 20/25 30 30 17 20 35 30 115 115 54 35 500 g 900 g dans la plus grande dimension céphalotorax 42 30 30 42 30 30 15 15 60 60 35 INTERDIT 23 23 23 23 RÉGLEMENTÉ(2) 170 30 35 20 25 50 45 45 18 20/30 (1) 20 INTERDIT 30 30 30 17 33 15 18 27 15 15 25 23 18 18 24 24 RÉGLEMENTÉ (2) 30 (3) 30 8,7 9 (3) 11(3) 750 g (1) 30 cm en Mer du Nord - (2) Consultez la réglementation auprès de la Directions Inter Régionale de la Mer - (3) Longueur du céphalotorax BAR / LOUP BAR MOUCHETÉ BONITE CABILLAUD CHAPON CHINCHARD CONGRE CORB DENTI DORADE GRISE DORADE ROYALE ESPADON LIEU JAUNE LIEU NOIR LIMANDE LIMANDE SOLE LOTTE MAIGRE MAQUEREAU MARBRE MEROU BRUN MOSTELLE MULET PAGEOT ACARNE PAGEOT GROS YEUX PAGEOT PAGRE PLIE/CARRELET ROUGET SAR COMMUN SAR MUSEAU POINTU SAR TÊTE NOIRE SOLE THON ROUGE TURBOT HOMARD LANGOUSTE POULPE Maille légale Atlantique Maille légale Maille Ethique Méditerranée bio FCSMP Manche Mer du Nord Photo Frédéric Buyle ESPÈCE Taille en cm SOMMAIRE