Denti - fcsmp

Transcription

Denti - fcsmp
Septembre 2015
N°6
Dossier :
Menace
sur le denti
Le mulet
ce mal aimé
L'observatoire
mérous/corbs
Photo : Seb Spear'it
Prédateur ?...
Oui mais
pas que !
www.fcsmpassion.com
37
LOISIR
ÉTHIQUE
ÉQUITÉ
GRATUITÉ
SOMMAIRE
Som
maire
Edito
C'est qui
ces guignols ?
VidéoMag
2/3
3
Prévention
Trop c'est trop !
4/5
Info
- La FCSMP assure les
moins de 16 ans 6/7
- La FCSMP sensibilise
les pratiquants 6/7
Actu
Le poulpe :
info ou intox ?
Témoignage
Fallait que
cela sorte
Dossier
Menace
sur le denti
Adhésion
7
8/9
10/15
11
Le bar
Réglementation
2015
Actu
L'affaire corse
Édito
Info
2éme assises nationale
des pêches de loisir
en mer et
de la plaisance 36/37
15
16/17
Fiche pratique
Bien préparer
sa sortie
Insolite
Récit lacustre
SpearPride :
c'est reparti !
23
Le Roucaou
illustré
25
38/39
Les lecteurs
ont la parole !
Exprimez-vous !
43
VidéoMag
43
Réglementation
- Tableau des mailles
- Mesure des
organismes
marins
44
25
Doc passion
Prédateur ?...
Oui mais pas que !
by Fred Lechat 26/31
Récit
CorsePride
37
Astuce
Personnalisation
des tridents
40/42
20/23
Les chroniques
de Malalanus
N'en croyez rien !
Rien que pour les yeux !
C'est qui
ces guignols ?
Faune
Muge ou mulet :
ce mal aimé
18/19
Bilan
Observatoire
mérous/corbs
Vidéo
32/35
Crédit photos :
Jean-Pol GRANDMONT, Arcane17, Fred Lechat, Seb Spear'it, L'œil du gobi, staff et membres FCSMP
Séquences vidéo :
Fred83, Chtimulet, Poul'p, Sargh, rouget, Djouss, Callianassa83
Illustrations : Roucaou83
Cartographie : Chtimulet
Rédaction : Commission Communication FCSMP, récits et comptes-rendus Spearboy
Responsable publication : Bastian HIGELIN (rouget)
Conception et réalisation graphique : Alain Agostinelli (Le barboteur)
2
Vous souhaitez passez dans cette rubrique ? Proposez-nous
vos réalisations. Deux impératifs, être conforme à la législation en vigueur et ne pas afficher délibérement de pub pour
fabricants, revendeurs et autres sponsors.
Contactez-nous : [email protected]
C'est la question légitime que vous, chers lecteurs, êtes en droit de vous poser.
Le Mag FCSMP ? Un N°6 ? En voilà une blague… un air de déjà vu non ?... un air de
girouette même…
Allez, lâchez-vous, la critique est facile et vous n'avez pas tort !
Mais alors pourquoi cette résurrection ?
D'abord il importe de connaître les raisons qui ont conduit à la défection et à l'usure
de l'équipe rédactrice.
Déjà l'édito du "Mag 4" laissait poindre une certaine lassitude face à l'indifférence
générale suscitée par les actions engagées de la FCSMP.
Déjà le manque d’adhésion à notre combat amenait l’équipe FCSMP à se questionner
sur le devenir de cette aventure.
Continuez à publier Le Mag ? Oui, mais pour qui ? Pourquoi ? Beaucoup de sacrifices
pour une poignée de besogneux si chacun s’accommode de la situation.
Ce questionnement légitime fut confirmé par les nouvelles interrogations évoquées
dans l'édito du "Mag 5". Désigné du doigt par certains membres de la communauté
comme l'instigateur du marquage, tergiversation des autres pour nous aider à
diffuser notre outil de communication, c'en était trop pour le staff FCSMP ! Nul n'est
tenu de jouer les Don Quichotte et de convaincre les moulins. La messe était dite et
le Mag délaissé.
Et alors ?
Alors, aujourd'hui, les mentalités ont changé, les chasseurs ont évolué. Ce soutien
que nous avons tant réclamé nous est maintenant acquis. Fort de ses avancées
(reconquête des eaux du 06, arrêté sécurité plongeur, intégration au CA du Parc
National des Calanques, alliance avec les pêcheurs loisirs, recours moratoire corb,
participation assises de la pêche et autres salons...) la FCSMP est inscrite définitivement dans le paysage de la chasse sous-marine. De plus les réseaux sociaux permettent de nos jours une meilleure plage de diffusion pour asseoir et pérenniser ce
média trimestriel.
Il n'en fallait pas plus à l'équipe rédactrice pour se retrousser les manches et sur le
métier remettre son ouvrage avec pour objectif : créer un outil d'information pour
les chasseurs sous-marins conçu par des chasseurs sous-marins !
Le Mag c'est vous ! Le Mag c'est nous !
Une rubrique intitulée "les lecteurs ont la parole" vous est dédiée afin de témoigner
de vos coups de cœur, de vos coups de gueule. Mais le Mag c'est aussi un travail de
bénévoles passionnés de chasse (pas la moindre rémunération ni frais de perçus) qui
a pour seules ambitions l'envie de partager et de répondre à vos attentes.
Bonne lecture.
Le barboteur
Fred nous gratifie de belles images et d'un bien beau
poisson pour cette sortie de Juin.
Florent en vacances en BZH Sud. Le chti a du répondant et
ne souffre pas de la comparaison.
Et oui Romain,... il y a des jours comme ça !
3
Prévention
TROP C'EST TROP !
Méditerranée
Atlantique Nord-Est
Malgré l'arrêté préfectoral n° 125 / 2013 imposant dans un rayon de 100m une vitesse
limitée à 5 noeuds, incivisme, inconscience et irresponsabilité sont encore le flot courant des potentiels assassins en Méditerranée.
Pour tenter de faire prendre conscience aux chauffards de la mer et les placer devant
leurs responsabilités cette année, à l'approche de la saison estivale, la FCSMP a édité
des flyers de sensibilisation à la sécurité des plongeurs.
Destinée dans un premier temps à la façade méditerranéenne où le trafic est particulièrement intense la campagne s'est étendue également à la façade l'Atlantique.
Chaque flyer, deux séries différentes aux formats A5 et A6, est accompagné au verso
d'un petit pense-bête "tableau des mailles" qui lui confère ainsi un intérêt pour le
plaisancier.
Nous les diffuserons selon nos réseaux classiques (capitaineries, ports, professionnels
nautisme /plaisance) mais nous comptons évidemment sur les bonnes volontés pour
nous y aider et bien sûr élargir le champ d'action du projet.
Si vous souhaitez recevoir un lot de flyer afin de les déposer dans les lieux sensibles
près de chez vous, contactez-nous.
4
5
SOMMAIRE
Infos
La FCSMP assure les pêcheurs
sous-marins de moins de 16 ans
Avec les nouvelles dispositions applicables à la
pêche sous-marine, suite à la parution des articles
R 921-83 à R 921-93 du décret n° 2014-1608 du 26
décembre 2014 codifiant la partie réglementaire
du livre IX du code rural et de la pêche maritime,
la pêche sous-marine avant 16 ans est prise en
compte par la loi. Conformément à celle-ci, la
FCSMP propose à ses jeunes adhérents une couverture en responsabilité civile pour leur pratique !
Contrairement aux dispositions du décret 90-618
du 11 juillet 1990 relatif à la pêche maritime de loisir (abrogé par art 4 du CRPM) qui interdisait toute
forme de pêche sous-marine aux personnes âgées
de moins de 16 ans, l'article R 921-90 n'interdit
plus, pour ces personnes, que la pêche au moyen
d'un fusil harpon.
Est donc autorisée, pour les personnes âgées de
moins de 16 ans, la pêche sous-marine des oursins
et des coquillages à la main ou à la grapette à
main, sous respect bien entendu, de la règlementation sanitaire, des questions liées aux quotas de
pêche (oursins notamment), et des interdictions
inhérentes à la zone de pêche (zones portuaires,
réserves, cantonnements, concessions de cultures
marines, zones réservées à usage de baignade,
etc...).
L'interdiction du fusil harpon à l'article R 921-90 (arbalète, fusil de chasse ou fusil harpon) est motivée
par la dangerosité de l'engin qui a été assimilé par
le législateur à une arme de 5ème catégorie. Par
contre, ne sont pas assimilés à un fusil harpon, les
foënes à main, tridents, et pôle spear.
Quel que soit leur âge, les personnes pratiquant la
pêche sous-marine de loisir restent soumises à
l’obligation de souscrire une assurance personnelle
responsabilité civile couvrant les dommages causés à autrui dans le cadre de leur pratique.
Le contrat d'assurance AXA qui couvre en responsabilité civile nos adhérents, se conformant scrupuleusement à la réglementation en vigueur, la
pratique de la pêche sous-marine de nos adhérents de moins de 16 ans sera couverte par ce dernier, hors utilisation d'un fusil harpon.
scal
La FCSMP sensibilise les pratiquants
Une initiative locale
Sous l'impulsion de l'équipe chasse-apnée.com,
la FCSMP varoise a décidé d'aller à la rencontre des
pratiquants et s'est ainsi lancée dans l'organisation
de journées "Sensibilisation à la réglementation
pêche sous-marine" au cœur de la grande distribution. Une réglementation complexe et peu
connue, des textes en constante évolution, l'approche de la belle saison : pour Michael Dupont
et Nicolas Mourcel, les conditions sont réunies
pour motiver une action de communication auprès du grand public !
Lors des deux première journées d'information,
l'équipe de Nicolas et Michael en action !
6
Après deux coups d'essais réalisés aux Décathlon
de Toulon-La Garde et d'Ollioules qui ont permis
de prendre la température, de nouvelles dates ont
été arrêtées pour toute la saison estivale !
Le constat est clair
D'une façon générale, les clients qui viennent acheter du matériel chasse sous-marine dans des magasins de sport généralistes, n’ont aucune idée de la
règlementation pour la majorité d’entre eux !
L'envergure de la tâche est donc conséquente !
Les pistes pour engager le dialogue ne manquent
pas, nul doute que les volontaires qui participeront
à ces actions n'auront pas le temps de s'ennuyer !
Savez-vous comment vous informer de la réglementation ?
- Connaissez-vous les sanctions encourues en cas
d'infraction ?
- Pouvez-vous citer les espèces faisant l'objet d'une
réglementation particulière?
- A partir de quel âge peut-on pratiquer la pêche
sous-marine ?
- Connaissez-vous le seul accessoire qui soit obligatoire pour la pratique de la chasse sous-marine ?
- A quelle période a-t-on le droit de ramasser des oursins ?
- Quel document vous autorise à pratiquer la
chasse sous-marine ?
- Connaissez-vous des fédérations de chasse sousmarine ?
Autant de questions auxquelles Mickael et Nicolas
ont du répondre de Mai à Août lors des 18 opérations organisées dans le Décathlon de la Garde et
les Décathlon et Cabesto d 'Ollioules.
Un grand merci à eux !
Bien évidemment, toutes les bonnes volontés sont
les bienvenues pour nous épauler et mener à bien
ces prochaines actions locales.
Si vous même êtes intéressés, pour participer ou
organiser votre propre opération de sensibilisation
près de chez vous, n'hésitez pas à nous contacter.
scal
Interdiction
poulpe :
info ou intox ?
Attendu avant la saison estivale l'arrêté
interdisant le prélèvement manuel du poulpe
n'a toujours pas vu le jour.
La Direction Inter Régionale de la Mer (DIRM) nous l'a confirmé
officiellement : l'arrêté portant réglementation sur la pêche du poulpe
qui devait être publié en début de saison, est reporté.
La DIRM a décidé de prendre en compte les réactions recueillies lors
de la consultation publique préalable à la ratification de l'arrêté, dont
celle de la FCSMP. En conséquence elle souhaite approfondir la
réflexion avant toute décision définitive.
Nous espérons que la DIRM ira plus loin et entendra également notre
volonté d'être partie prenante dans ce processus auquel sont conviés
en l'état, pêcheurs professionnels et scientifiques. Celui-ci devrait
déboucher sur la rédaction d'un nouvel arrêté qui sera publié lors
du 4ème trimestre 2015.
Nous rappelons que la FCSMP est favorable à l'instauration d'un repos
biologique protégeant l'espèce "Poulpe" . Cependant, il nous semble
primordial que lorsqu'une mesure de protection est envisagée, quelle
que soit l'espèce, les parties récréatives concernées soient associées
aux réflexions et qu'au final les efforts soient explicitement partagés
par l'ensemble des pêcheries impactantes.
En attendant l'aboutissement des réflexions, les femelles poulpe
passent un été en toute vulnérabilité !
La FCSMP invite donc tous les pratiquants à prendre en compte en
ce mois de septembre la période de reproduction du poulpe :
- en limitant le volume de vos prises,
- en épargnant les femelles qui ventilent leurs œufs à trou.
Scal
7
SOMMAIRE
"Fallait que cela sorte"
Pêcheur depuis ma plus tendre enfance, j'ai
toujours été attiré par l'eau comme par un aimant...Longtemps, j'ai fantasmé sur les poissons, que font-ils, où sont-ils ? Dès que j'ai pu,
j'ai chaussé des palmes, et mis un masque pour
percer la surface et voir. Très vite, mon rapport
à la faune aquatique a changé sous cet angle.
J'ai découvert un monde où mon incursion
n'était pas attendue, mais où je pouvais prendre une place, une place de prédateur. Très vite,
j'ai appris à me dissimuler pour observer, très
vite j'ai vu que ma manière de me déplacer, de
me montrer ou non permettait d'avoir une interaction avec le milieu aquatique et ses habitants. Voilà ce qu'est la pêche, une tentative de
s'inscrire dans le vivant afin de vivre ce lien très
archaïque et puissant que représente la capture.
Aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire car les temps
sont difficiles, et ma pratique est attaquée, car
elle est au final méconnue, cet article a pour
seul but et valeur le témoignage d'un pêcheur
de loisir, dont la mer est la passion. Une passion
exigeante et difficile, surtout quand 300 kilomètres me séparent d'elle au minimum !
En effet, il est vain de penser que la mer est un
immense réservoir de poisson qu'il suffirait de
pointer et de tirer pour remplir la glacière...
La pêche sous marine est un art difficile. Retenir
son souffle, si c'est relativement simple dans le
principe, surtout lorsque le corps montre des
dispositions naturelles, n'est pas un acte spontané. Il demande un effort, physique et psychologique. S'enfoncer dans les profondeurs de la
mer, avec le risque que cela représente n'est
pas rien. Il y a du plaisir à la clé, mais il y a avant
tout un travail sur soi et sur son corps.
Les premières apnées, la découverte des réflexes respiratoires, tout cela se vit en premier
lieu comme une bataille contre soi-même.
Contre son appréhension du manque d'air,
contre la pression de la profondeur, contre la
peur de l'inconnu. S'immerger sans bouteilles
demande un engagement qui s'est apparenté
pour moi à la haute montagne. Un milieu qui
peut se découvrir, mais sous des conditions
que nul artifice ne peut rendre autres qu'elles
mêmes. A 20 mètres, voire plus, nous n'avons
pas de place, il faut la gagner de haute lutte, et
le temps que l'on s'offre dans ces endroits est
toujours limité. Les plus forts d'entre nous parviennent à voler quelques minutes, la plupart
s'immergent pour quelques dizaines de secondes. Cet effort est un préalable à toute action de pêche.
Ceux qui ne plongent pas ne peuvent mesurer
la contrainte que cela représente. Souvent,
l'image qui se dégage du pêcheur sous marin
est faussée par l'esthétique et le fantasme.
L'apnée, par essence, produit une apparence de
fluidité, de facilité. Celui qui retient son souffle
est conduit à limiter ses gestes, à les optimiser.
Ainsi, l'expérience construit une économie de
mouvement et produit une efficacité qui me
fait penser à l'excellence du musicien, du danseur ou de l'artisan. Ce mouvement lorsqu'il est
montré présente un aboutissement trompeur
qui efface le labeur au profit de l'aisance qui en
a découlé.
A l'heure des caméras, qui permettent une multiplication des images de pêche sous-marine,
l'image est devenue omniprésente. Tout
comme elle trompe le débutant, qui a accès à
ce que voit ou vit un pêcheur chevronné, le
grand public pourrait être leurré par cette fluidité, qui trompe le spectateur, qui n'accède
qu'à l'esthétique de la pratique.
En bref, ça paraît facile, ça paraît mais ça ne l'est
pas.
La caméra encore, ou l'image des captures, ne
présente qu'un aspect des choses, mais cette
vision parcellaire est celle qui domine. Souvent,
le pêcheur montre ses captures, où la faune
8
qu'il a pu filmer, cela donne une vision erronée
de la pêche. Qui montrerait des dizaines
d'heures où aucun poisson n'est à l'image, qui
prendrait des photos de ses nombreuses bredouilles ??? Ainsi, les images disponibles sont
souvent des images de réussite, ou de ces jours
bénis où le pêcheur parvient à approcher enfin
le poisson convoité.
En apnée, le tireur dispose d'une portée extrêmement limitée, autour des 4 mètres utiles
pour les harpons les plus efficaces, l'hypoxie, le
froid, le courant, la houle, le mouvement du
poisson, sa méfiance et la rapidité de ses réflexes viennent renforcer la difficulté.
Définitivement, ce n'est pas du ball-trap. L'arbalète n'est pas une arme à feu, c'est un engin archaïque, simple prolongement du bras. En
aucun cas il ne permet de cartonner, d'ailleurs
il ne permet qu'une tentative par apnée.
J'avoue que lorsque je quitte le port, costumé
de noir, armé, à l'heure où la mer se lève et que
les plaisanciers rentrent, pour aller sur des
zones que j'essaie de garder des regards, il
m'arrive de me sentir assez « viril »...Là encore,
l'esthétique nous dessert !
Les pêcheurs qui viennent pour entrer dans ces
costumes mythiques ont vite fait de raccrocher
en général, ou alors, ils vivent la pêche à la
mode "tarzan" des années 60...si, si, il y en a encore qui se réfèrent à cet "âge d'or" de la pêche,
où l'abondance générale de la faune en faisait
un genre de safari, où l'on étalait ses "tableaux
" comme au safari...Ceux-là sont prêts à tout, y
compris à enfreindre les règles... La mer a bien
changé, le poisson s'est adapté, mais cela est
une autre histoire, qui pourrait faire l'objet d'un
article à part entière !!! Il est loin le temps où le
mérou nous prenait pour des phoques !!!
Longtemps les autres pêcheurs ont cru que
nous allions au carton et que nous étions de
dangereux concurrents. Heureusement, les carnets de pêche actuels montrent que la réalité
est bien autre. Et dès que nous nous appuyons
sur des chiffres concrets, nous apparaissons tels
que nous sommes, des pêcheurs sélectifs, et
loin de vider la mer !!! En outre, notre pratique
est la plus encadrée des pêches de loisir, de
nombreux arrêtés la régissent, il faut noter au
passage que nous sommes soumis à bien plus
de contraintes que les autres pratiquants, des
limitations de prise, des espèces interdites,
cette injustice montre que nous alimentons
quelque chose « d'autre », normal pour des
extra-terrestres, le pont d'un bateau c'est encore la terre... L'oxygène de la bouteille c'est encore l'air... Nous, nous sommes purement
marins…
Le fait que nous disparaissions sous la surface
a développé tous les fantasmes et toutes les
projections ! Qu'est-ce qu'ils peuvent bien foutre là en bas, là où nous n'allons jamais ??? Et
bien nous y pêchons voyez-vous, rien d'autre.
Pas de carnage, pas de ball-trap, rien que de
l'effort et de la difficulté. A part les tartarins, qui
existent dans nos rangs autant qu'ailleurs, les
pêcheurs sous-marins réguliers, rendus depuis
longtemps humbles par la mer, sont le plus
souvent adeptes du silence et de la discrétion,
qualités nécessaires à la pratique.
Mais celui qui se tait et économise ses gestes
est souvent inquiétant... Paradoxalement, c'est
notre discrétion qui a construit une image
fausse de nous. Quand à la cale je me dépêche
de mettre à l'eau pour rejoindre mon élément,
c'est vrai que je suis peu bavard, quand sur
l'eau j'essaie de ne pas trop m'afficher et que je
garde jalousement les points de mes pierres,
c'est que ma tâche est rude, et qu'elle me prend
tout entier. Ma passion m'a fait ainsi, je veux
passer le plus de temps possible seul avec la
mer. Les affaires terrestres m'ennuient, les lieux
communs qui sont véhiculés sur ma pratique
m'agacent, alors je préfère passer vite, et aller
à l'essentiel. La pêche, ma pêche, sous-marine.
Ainsi, l'image qui s'est construite de moi, s'appuyant sur des dimensions concrètes, et abstraites, ne me correspond pas. Je ne me
reconnais pas dans un costume de « pilleur »,
mais c'est bien celui-là dont « on » cherche à
m'affubler, merci aux « tartarins » et à mes ancêtres des années 60... En 2014, « on » ce n'est
malheureusement pas personne... « on » c'est
tous ceux qui cherchent un bouc émissaire
pour expliquer la raréfaction du poisson ! Vous
comprendrez aisément qu'ils sont nombreux !!!
Il y a les lobbies « écolos » qui assimilent les
9
arbalètes à des armes à feux, qui croient que
nous pêchons en bouteille, qui pensent que «
tuer c'est pas bien »... Il y a les pros du tourisme
de plongée bouteille, que notre présence gène
dans leur business, les poissons pour eux étant
leur fond de commerce, il y a les pros de la
pêche, qui voient « leur stock » diminuer…
C'est pour cela que j'ai décidé de me montrer,
de dire ce que je fais, comment je le fais, et c'est
pour cela que je me suis fédéré. Je veux continuer à pêcher, je veux être ce prédateur qui
sommeille en moi. Pour prendre une image un
peu idiote, croyez-vous que le lion a détruit les
gazelles ???
Non, je ne détruis pas la ressource, non je ne
veux pas nuire à la mer, non je n'accuse pas les
autres. Je m'engage à mon niveau, à ma manière, l'apnée m'a appris que je fais partie de la
nature, la chasse m'a appris que je suis un prédateur. Je veux continuer à pêcher ainsi, en
chassant, en me cachant, en cherchant ma
proie, et je veux la manger ensuite avec ma
famille ou mes amis !!! Je suis prêt pour cela à
témoigner de ce que j'observe, observer c'est
l'essence même de ma pratique, je ne viens pas
me servir à l'aveugle de la mer !!!! Non, je me
dissous en elle, je viens en faire partie, sans cela
ma pratique n'a pas de sens. Je risque ma vie
pour cela, même si le risque n'est pas une fin
en soi. Je ne veux pas disparaître pour une
image qui n'est pas la mienne. Je ne veux pas
disparaître pour des combats qui ne sont pas
les miens. Je pense que si le harpon et l'apnée
étaient les seuls modes de capture autorisés, la
mer serait sauvée. C'est une pratique séculaire
qui remonte aux débuts de l'humanité. Gardez
vos armes à feu, gardez vos "hi-techs", je vous
rends volontiers ma caméra, ma montre
électronique, mon gps et mon sondeur, mais
laissez-moi mon harpon, car là est l'essentiel.
SAV
SOMMAIRE
FÉDÉRATION CHASSE SOUS-MARINE PASSION
ÉTHIQUE
LOISIR
ÉQUITÉ
GRATUITÉ
Menace
sur le denti
ADHÉSION 2015 FCSMP
15
PÊCHE SOUS-MARINE
CIVILE
€ RESPONSABILITE
COUVRANT LA PRATIQUE DE LA
Leur regard est surtout porté sur la pêche de loisir à la
ligne et en particulier sur ceux qui ne destinent pas les
poissons à une consommation familiale mais à la
revente. De plus, suite aux déclarations de Gérard
Romitti, nous sommes la seule association a avoir pris
contact avec eux pour échanger sur le sujet. Cette
démarche est perçue de façon très positive.
Notre demande d'intégration dans les comités de
pilotage qui statueront avec les scientifiques et
les professionnels sur les réglementations future de
l'espèce Dentex dentex est également prise en compte.
Dans le même temps nous apprenons grâce à nos
contacts avec les prud'homies de la Côte d'Azur que la
grogne des pêcheurs professionnels vis à vis de certaines pratiques récréatives sur les grands sparidés
est aussi d’actualité. Un groupe de travail dédié à cette
problématique devrait voir le jour dans le Var d'ici peu.
La question de la gestion durable de la ressource denti
est de plus en plus d'actualité. La Publication (M. Marengo) estime d’ailleurs que la pêche récréative dans
son ensemble représente en fourchette basse 37% de
l'ensemble des prélèvements pour cette espèce. Ces
chiffres renforcent l'inquiétude des pêcheurs professionnels qui depuis quelques temps déjà, dénoncent
l'existence de pratiques abusives qui les concurrencent.
Dans un tel contexte, il y a fort à parier que nous serons
amenés à court ou moyen terme à négocier de nouvelles mesures de gestion pour ce poisson.
Afin de préparer au mieux les prochaines échéances,
réunions, négociations... la Fcsmp a lancer une grande
enquête sur la pêche sous-marine du denti
La FCSMP se saisit rapidement du dossier et sollicite à Bastia. Il ressort de cet échange que la pêche sous- Elle a pour but de dresser un profil clair de ce que
une entrevue avec Monsieur Romitti afin d'évoquer la marine ne semble pas être la cible des restrictions à représente la chasse sous-marine du denti en Méditersituation et les solutions qui permettront d'éviter la venir sur le Denti. Les représentants du CRPMEM ne ranée française : aspect social, aspect sportif, pression
qualitative et quantitative exercée...
visent pas spécifiquement la pratique de la PSM.
mise en œuvre de mesures extrêmes et radicales.
10
LIRE LA SUITE
+ CARTE MEMBRE
Possibilité de souscrire en complément
une assurance garantie dommages corporels.
FORMULES*
1
2
3
Tarif
15€
27€
37 €
Adhésion à FCSM Passion
Responsabilité Civile (RC)
couvrant la pratique
de la pêche sous-marine
Carte de membre plastifiée
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
(justificatif Responsabilité Civile)
Oui
Oui
Oui
Garanties optionnelles
dommages corporels
Capital décès
Infirmité permanente
capital maximum
Non
Oui
Oui
Non
16 000 €
32 000 €
Non
32 000 €
64 000 €
*d'autres options disponibles : fcsmpassion.com (rubrique Nous Rejoindre)
En parallèle de sa demande d’entretien, la FCSMP
réalise une étude afin de situer les prélèvements de
cette espèce par la pêche sous-marine (PSM) sur la base
de son carnet de prélèvement (années 2009 à 2012)
Les résultats sont comparés aux données disponibles
d’une publication récente sur le sujet réalisée en Corse
(Marengo et al, 2014, A review of biology, fisheries and
population structure of Dentexdentex (Sparidae), Rev
Fish BiolFisheries, 24 :1065).
A la vue des résultats, il s’avère que si une réglementation sur le Denti s’impose du fait de la diminution des
stocks, des mesures devraient s’appliquer à l’ensemble
des pêches professionnelles et de loisir. Toute mesure
ciblant exclusivement la pêche sous-marine serait non
seulement injuste, mais aussi factuellement erronée et
donc complètement inefficace.
La réunion attendue avec le CNPMEM est longue à se
dessiner mais se met finalement en place en avril 2015
Nom :
:
Prénom
:
né(e) le
ant :
N° adhér
à condition de résider en France métropolitaine, valable
en France et dans le monde entier pour des séjours loisirs
ne dépassant pas 3 mois.
BULLETIN D’ADHÉSION FCSMP 2015
valable pour l'année civile à retourner à :
FCSM PASSION - 923 ROUTE DE LA GARE - 83190 OLLIOULES
Nom*:
Prénom*:
Né(e) le*:
Tél.:
*
Adresse :
C.P.*
Ville* :
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Choisissez
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 FORMULE 1 (15€)
 FORMULE 2 (27€)
 FORMULE 3 (37€)
 JE JOINS UN CHÈQUE DE
11
* Champ obligatoire
Une nouvelle réglementation, une zone natura 2000...
Cela reste abstrait tant qu’on n’est pas concerné directement. Mais quand il s’agit du Denti, poisson emblématique de la méditerranée, un vent de panique
s’installe rapidement parmi les chasseurs. L’idée d’un
moratoire est dans l’air du temps.
Il a suffit d’un article paru dans Corse Matin à la fin de
l’année 2014 pour enflammer le petit monde de la CSM.
Le 1 er décembre 2014, Monsieur Romiti, président du
comité national des pêches maritimes et des élevages
marins (CRPMEM), vice président de l'agence des aires
maritimes protégées, nourrit de sérieuses inquiétudes
à propos de la pérennité des stocks de « dentis » corses.
Il estime que ce poisson emblématique est victime du
trop grand intérêt qu'il suscite auprès des pêcheurs loisirs dans l'île de Beauté. Il évoque même la possibilité
d'un moratoire local pour l'espèce.
www.fcsmpassion.com
€
À L'ORDRE DE FCSM PASSION
SOMMAIRE
Denti : les chiffres de la FCSMP
Les participants
Profondeur de pratique
259 chasseurs sous-marins ont participé à l'enquête. Ils ont répondu à une sollicitation de la FCSMP dans une période où la question d'un possible encadrement
de la pêché récréative du denti est posée. Dans ce contexte, on peu considérer que
cet échantillon représente une catégorie de pratiquants qui s'intéresse aux activités
fédérales ainsi qu'à l'avenir de la chasse sous-marine en France. Les informations
recueillies permettent ainsi de dresser un portrait de cette catégorie particulière
de pratiquants sans nous permettre d'extrapoler une quelconque représentativité
de l'ensemble de la population exerçant la pratique de la chasse sous-marine.
74% des chasseurs sondés déclarent chasser à moins de 20m de profondeur. Seuls
12% pratiquent la chasse du denti au delà des 25m.
Profil des participants
La moyenne d'âge des participants est de 36 ans. 75% ont entre 25 et 45 ans.
L'expérience moyenne des participants est de 15 années de pratique.
34% ont plus de 20 ans d'expérience et 38% moins de 10 ans. 78% des participants
se considèrent chevronnés.
Une prise rare
Profil des pratiquants
Pêche du denti :
Une prise peu accessible réservée à une certaine élite
En ne considérant que la catégorie des chasseurs "centrés sur le denti", sur l'année
2014, 508 dentis ont été pris lors de 6130 sorties d'une durée moyenne de 3,9h.
En terme d'effort de pêche par chasseur sous-marin cela correspond à :
- une moyenne de 0,08 dentis/sortie soit 1 denti toutes les 12 sorties
- un CPUE de 0,021 denti/h/psm soit 1 denti toutes les 48h de chasse !
Effort de pêche réalisé par l'élite
Si l'on cible l'analyse sur la catégorie la plus prolifique, celle des chasseurs experts
partiquant aisément au delà de 30m, 3 pratiquants prélèvent 59 dentis lors de 221
sorties d'une durée moyenne de de 5,3 heures.
Cela correspond à:
- une moyenne de 0,266 dentis/sortie soit un denti toutes les 3,7 sorties.
- un CPUE de 0,05 dentis/h/psm soit un denti toutes les 20h de chasse.
Evolution du nombre global de prises
sur les 3 dernières années
Sorties en mer :
Nombre moyen annuel : 64. Durée moyenne des sorties : 3h45
Espèces recherchées
Le denti intéresse 62% des chasseurs ayant répondu à l'enquête et 44 % le recherchent de façon préférentielle (1er ou 2ème choix) lors de leurs sorties. De façon
globale c'est la 3ème espèce la plus rechérchée après le loup et la daurade.
12
Sur l'échantillon sondé, il apparait que le denti est une prise réservée à une élite
de chasseurs profonds et confirmés. Seuls 50% des chasseurs ayant répondu à l'enquête, déclarent avoir pris au moins un denti en 2014.
Sur la période évaluée, la pression exercée évolue peu et se maintient en moyenne
à moins de 2,5 dentis par et par chasseur. Ceci confirme le caractère exceptionnel
de la prise d'un denti en chasse sous-marine, malgré l'attrait que ce poisson suscite
au près d'une majorité de chasseurs réguliers.
13
LIRE LA SUITE
Denti :
les chiffres de la FCSMP
Prises annueles par département
Bar : 3 poissons
par jour
en 2015
Le Conseil de l'Union européenne a entériné la proposition de la
Commission européenne concernant la limitation des prises de bars
par les pêcheurs de loisir, en zone "Nord", pour l'année 2015.
Le nombre de captures autorisées pour cette espèce est de 3 poissons
par jour au Nord du 48ème parallèle Nord (zones matérialisées en
orangé dans la carte ci-dessous).
Conclusion
Le denti a toujours eu la réputation d'un poisson difficile à capturer en chasse sousmarine. Dans les faits, auprès d'un corpus de pratiquants globalement chevronés, cela
se confirme.
Si quelques rares champions sont capables de prendre plus de 20 dentis dans une saison, les captures moyennes de ces derniers demeurent tout de même en deça d'une
prise par sortie. Pour la plus grande majorité des pratiquants sondés le nombre de
dentis capturés annuellement est inférieur à 4 poissons (78%).
14
Face à ce constat, l'instauration d'une limitation du nombre de prises par quotas journaliers (1 poisson/pécheur) souhaitée par les pêcheurs professionnels, n'apparait pas
comme une mesure appropriée à notre pratique.
Même si peu de pratiquants seraient pénalisés par une telle mesure, la FCSMP
s'opposera à sa mise en place.
Staff FCSMP
Grâce aux interventions des différentes fédérations et notamment de la
FNPPSF qui a assuré la présence de représentants dans toutes les réunions
qui ont eu lieu aux quatre coins de l'Europe, la mesure initiale de « un bar
par jour et par pêcheur» a finalement été légèrement assouplie.
La commission semble avoir pris en compte, mais en partie seulement,
la réduction des captures réalisées par les pêcheurs de loisir. Le chiffre de
25% des prélèvements globaux retenu par Bruxelles, bat en brèche les
déclarations fantaisistes qui ont pu paraître dans la presse à ce sujet.
La commission a aussi pris en considération l’importance du poids
économique de la pêche de loisir en mer et les impacts négatifs que ce
genre de mesure ne manquerait pas d’engendrer sur les filières halieutique et nautique.
15
SOMMAIRE
Photo : Jean-Pol GRANDMONT
L'affaire Corse
Le corb de la discorde
Un moratoire sec !
Un parc marin pour la corse
Peur sur le denti
Tout commença en 2013 avec une
grande imposture : des continentaux du
GEM (Groupement d’Etude sur le Mérou)
ont voulu nous faire croire que le corb,
un des poissons emblématiques de la
faune sous-marine de notre petit paradis, un de ces poissons mythiques nous
régalant autant les yeux que l'esprit
lorsque nous réalisions sa capture, était
en voie d'extinction. Dans cet environnement que nous connaissions aussi
parfaitement que les trous de nos combinaisons usées, l’espèce serait en danger… Sans ambages, le coupable était
désigné : la chasse sous-marine ! Et la
sanction actée :
Pour justifier la mesure, tous les
strata"GEM" furent imaginés pour nous
priver de cette ressource si commune à
nos yeux : comptages peu fiables, influence politique, caution des professionnels jusqu'à la décision unilatérale
prise en conseil de façade à Marseille par
une commission "mérou/corb" acquise à
la cause du GEM dès sa constitution.
Sans autre forme de concertation, les
usagers locaux ont été ignorés par les
institutions. Parmi les îliens, certains
d'entre nous commencèrent à imaginer
une riposte, tellement la flagrance de
mauvaise fois des arguments et des
politiques de gestion, était insupportable. Il faudrait peut être
bien un jour s’unir pour faire valoir cette identité si forte qui
nous rassemble ici.
Puis, en 2015, il y eut la peur que suscitait la création de ce parc marin du Cap
Corse qui s'étendrait de Bastia à Belgodère en Balagne.
Enfin il y eut les récentes déclarations intempestives de M. Romiti, président du
comité national des pêches, évoquant
purement et simplement un nouveau
moratoire sur le poisson roi de méditerranée, le denti : notre fétiche, le symbole par
excellence de nos quêtes. Une flèche journalistique destinée aux seuls ‘’harponneurs‘’ pêcheurs plaisanciers dont nous
faisions partie. S’en était trop de jouer encore et encore les boucs émissaires d'une
politique de parti pris, misérablement facile et fermée à tout dialogue, ceci pour
des intérêts purement corporatistes.
Pourtant des solutions de gestion de la
ressource existaient bel et bien, nous en
étions convaincus : si seulement chacun
des acteurs voulait jouer le jeu, nous
pourrions tous sortir des négociations à
venir grandis par l’effort collectif.
e sous-marine et
ARTICLE 1
de la Corse, la pêch gres et palangrottes,
r
tou
au
,
es
im
rit
Dans les eaux ma moyen d'hamecons, lignes, palan
au
la pêche de loisir bra) sont interdites
um
du corb (Sciaena
"En Méditerranée française, nous estimons
que le nombre total de corbs ne dépasse
pas 15 000 individus"
GEM 2013
16
Périmètre d'étude
pour le parc naturel marin
Peut être une perte de territoire ? Une
nouvelle confiscation au détriment de
certaines de nos valeurs et coutumes ?
Comment, et avec qui allait s'articuler la
défense de nos intérêts ? Mais aussi
comment pouvions nous nous inscrire
dans les concertations publiques à venir
et représenter notre éthique de chasseurs responsables tout en conservant
cette fameuse identité et unité Corse ?
La question était posée et les réponses
commencèrent à arriver du nord au sud
de l'île, ainsi que du continent ou nous
comptions déjà des alliés précieux !
On se souvenait des batailles du parc
marin d’Iroise à la pointe Bretagne ou
l'identité et le caractère de certains en
se fédérant et s’unissant avaient regagné un terrain précieux sur une confiscation et une sanctuarisation annoncée
pour une grande partie de cette immense zone.
pour porter la voix des chasseurs sousmarins corses dans toutes les discussions
et concertations où notre discipline sur
l'île de beauté risque d’être malmenée.
Enregistrée en préfecture de Bastia le
21 avril 2015, U Falcone (en français
mourine ou aigle des mers) voyait le
jour avec pour mission la défense et la
promotion de la chasse sous-marine
en Corse.
Les protagonistes de l'histoire, fort de
l'espoir de voir rapidement de nombreux membres venir les rejoindre et
enrichir leur pouvoir d’action, ont
bien compris que le message à délivrer passerait forcement par le national, voir l'Europe où de nombreuses
décisions sont maintenant actées et
où nous risquions de rester impuissants au vu de notre isolement et de
notre force peu représentative à cette
échelle.
La FCSMP, par l'intermédiaire de son
Président Pascal Mathieu, ouvrit en
grand les portes et nous apporta toute
l'aide dont nous avions besoin. Elle
facilita, avec les outils mis à disposition
dans la plus grande des simplicités
(études menées par son équipe scientifique, arguments politiques bien rodés)
un travail considérable de réflexion.
La vision de la passion semblait parfaitement coller à nos idées. Le caractère politique national et européen ou commençait à évoluer la FCSMP de par ses
nombreuses alliances, finit par nous séduire ! Nous adhérions naturellement à
cette philosophie participative ou les
membres selon leurs potentiels apportaient chacun un plus à l'édifice.
Aujourd’hui nous sommes fiers d'être
intégrés et reconnus dans les concertations où nous délivrons le message des
chasseurs sous-marins corses. "Corb,
denti, Parc Marin Cap Corse", U Falcone
est déjà à l'œuvre ! Nous veillons à ce que
les discriminations ou stigmatisations
"Pour le denti en
demeurent désormais dans le domaine
du passé et nous nous efforçons de faire
Corse j'envisage
primer le bon sens sur l'obscurantisme.
U Falcone souhaite s'installer comme un
un moratoire"
acteur durable du paysage, sa force de
Gérard ROMITI octobre 2014
proposition interpelle déjà les acteurs
concernés et bien d'autres dossiers nous
La nécessaire réaction
Cependant, dès le début, des alliés ines- attendent encore ! Nous espérons que
Acculée par une adversité de plus en timables nous tendirent la main et nous de nombreux membres viendront renplus marquée, une poignée d’irréducti- aidèrent dans toutes nos démarches forcer nos rangs et notre voix.
bles a décidé de faire face et de s’unir constitutives.
CG
17
SOMMAIRE
MUGE OU MULET : LE MAL AIMÉ !
UN HABITUÉ FAMILIER DE NOS LITTORAUX
Poisson très répandu sur toutes nos côtes, le muge ou mulet qui regroupe
plusieurs espèces très similaires, à quelques nuances physiologiques subtiles, est
souvent délaissé par le chasseur sous-marin qui le considère comme du menu
fretin.
Pourtant ce poisson blanc, s’il n’a pas la noblesse du loup, garde des atouts
culinaires trop souvent mésestimés. Alors, faute de loup… chassons du muge !
La période hivernale installée, la chasse se pratique dans peu d’eau et la traque
du loup tient le devant de la scène. Dans ces conditions, il n’est pas rare de croiser
la route de nombreux muges, en bancs de plusieurs dizaines d’individus pouvant
aller jusqu’à plusieurs kilos en période de frai ou solitaires en vadrouille entre les
roches de la côte.
Ce poisson peut procurer des visions tout à fait saisissantes en bancs compacts
rodant dans les anses et criques de la côte ou à trous dans lesquels ils semblent
s’entasser et se serrer comme des sardines dans leur boite.
Ses mensurations pouvant atteindre plus de 5 kg pour 80 cm en font une prise
valorisante et peut être une étape intermédiaire vers d’autres poissons blancs
considérés comme plus « nobles » tels que le loup ou la daurade.
Un véritable intérêt gustatif
Culinairement, les raisons qui font que ce poisson est boudé sont obscures : "c’est
vaseux ", "ca bouffe n’importe quoi", "ca vit que dans les ports"… Mais au delà de
ces préjugés, le chasseur a la chance de pouvoir croiser cette espèce loin des
ports pollués. Dans ces conditions le MUGE est il si différent dans ses habitudes
alimentaires que le SAR ou la DAURADE ?
Bien sur, il est tout à fait honorable de ne pas tirer une espèce qu’on sait pertinemment ne pas manger, encore faut il avoir tenté de le cuisiner au moins
une fois pour être définitivement convaincu par les atouts de ce sympathique
poisson.
Que faire de cette prise maintenant que vous avez crispé l’index sur la queue de
détente et que l’inox a trouvé sa cible ?
En premier lieu, il est possible de préparer la poutargue avec les poches d’œufs.
Véritable préparation digne des grands chefs, le secret réside dans le prélèvement
délicat des poches pour ne pas les percer et assurer un séchage optimal.
• Placer les poches dans du sel fin pendant 8 h environ.
• Les rincer à l’eau douce pour éliminer l’excédent de sel.
• Placer les poches entre deux planches de bois avec un poids de 1 kg et réserver
dans un endroit frais et sec pendant 48 h.
• Les œufs doivent finir de sécher à l’air libre pendant 5 jours environ (les protéger
sous une cloche à fromage, du tulle ou une moustiquaire.
La dégustation en fines lamelles sur une tartine de beurre à l’apéritif va bluffer
vos invités mais vous pouvez aussi la râper comme du parmesan sur des pâtes.
Dans un second temps, reste bien sûr à s ‘occuper du muge …
La recette qui fera mouche auprès de vos invités ou de vos proches : les filets ou
croquettes panés … Et oui, les choses les plus simples peuvent aussi s’avérer être
les meilleures…! Je la tiens d'un excellent pêcheur à la ligne qui pour rien au
monde ne m'aurait échangé un de ses mulets contre un de mes loups !
Levez les filets en prenant soin de bien retirer les quelques arrêtes restantes et
les conditionner au choix sous forme de croquettes ou de lamelles taillées.
Après trempage dans du lait pendant une demi-heure, les plonger dans deux
œufs battus puis dans la chapelure fine et les disposer dans une poêle avec de
l’huile bien chaude et laisser frire à feu doux jusqu’à obtenir une belle couleur
dorée de la panure.
Reste à déguster et observer les mines épanouies de vos convives qui ne manqueront pas de vous questionner sur l’espèce et la provenance du poisson que
vous leur offrez.
Si vous prenez la peine de jouer à un petit quizz pour leur faire deviner quel poisson a ravi leurs papilles, vous serez étonné de compter le nombre de personnes
qui opterons pour du loup !!!
Enfin, pour les amateurs de poisson cru, un carpaccio de muge comblera vos
attentes. Après avoir levé les filets, séchez les soigneusement avec un papier
essuie-tout, découpez perpendiculairement aux filets de fines lamelles de
1 à 2 mm d'épaisseur. Poivrez, salez, ajoutez les condiments de votre choix
( le gingembre râpé et une pointe d'estragon se marient avantageusement avec
la chair ferme de ce poisson) et faites macérer le tout dans un jus de citron vert
2 à 3 heures au réfrigérateur. Versez un filet d'huile d'olive avant de servir et...
Bon appétit, un vrai régal !
Bastien83
Le mot du Père la morale
Varier ses prises, pourquoi faire ?
Certains diront, à juste titre parfois, qu’il vaut mieux laisser passer les muges et
qu’un loup fait souvent partie de la queue du peloton. Mais oserez-vous tenter
systématiquement l’hypothétique labrax en laissant de beaux individus défiler
devant la pointe du fusil ? Moi pas ! Au diable l'exclusivité, une pêche variée n'a
jamais été pour me déplaire!
Une proie formatrice
Le chasseur débutant en quête d’expérience, à la recherche de compréhension
du milieu marin et se familiarisant avec le comportement du poisson trouvera
surement beaucoup de réponses dans la traque de cette prise.
Puisque le Muge se trouve à trou ou en pleine eau, il est ainsi tout à fait possible
de parfaire ses gammes techniques d’agachon et s’entraîner à travailler le poisson
par des bruits de gorge auquel il est très sensible, a la coulée lorsqu’il broute
aux pieds des tombants ou encore peaufiner son approche des ragues et les tirs
réflexes.
18
Souvent, lorsque nous nous jetons à l'eau, nous avons des objectifs précis
de traque. Ceux-ci nous sont dictés par les conditions météo, les saisons et
surtout, nos affinités ! Ainsi, si l'on se penche sur les prises réalisées au
cours d'une année de pratique, on constate que nos pêches sont pour la
plupart stéréotypées, se concentrant sur un très petit nombre d'espèces :
loup/bars, sars, daurades, dentis ou lieus .
Cibler systématiquement ses prises, c'est aussi cibler son impact sur une
seule voir deux espèces, mais c'est également se contenter que d'une technique et du seul et répétitif même plaisir !
Fixez vous donc un nouveau challenge lors de vos sorties : Variez vos prises !
Vous verrez, c'est une sacrée performance ! En vous obligeant à sortir de
vos habitudes, cela vous permettra de poser un regard différent sur le
milieu marin et ainsi mieux le connaître et l'apprécier. Paradoxalement, en
limitant de la sorte votre impact lors de vos sorties chasse, vous éviterez
bien des bredouilles tout au long de l’année.
19
SOMMAIRE
Observatoire
mérous/corbs FCSMP
Il y a un an la FCSMP lançait l'observatoire
mérous & corbs. Pourquoi ? Comment ?
Qu'en est-il aujourd'hui ?
Mesures discriminatoires
Le moratoire sur le corb ne concerne que les pêcheurs de
loisir et il est fixé pour une durée de 5 ans.
En Corse le moratoire sur les mérous ne concerne que la
pêche loisir.
En Méditerranée continentale, les prises professionnelles
réalisées à l'hameçon sont interdites. Ce moratoire est fixé
pour une durée de 10 ans.
Au terme de ces échéances respectives de 5 et 10 ans
échues, une concertation entre scientifiques notamment
du GEM (Groupe d'Etude du Mérou), pêcheurs de loisir et
pêcheurs professionnels, gestionnaires des aires marines
protégées, administrateurs, devra juger de l'opportunité
ou non de prolonger ces moratoires.
Aujourd'hui, en compagnie de la FNPPSF (Fédération
Nationale des Pêcheurs Plaisanciers et Sportifs de France),
la FCSMP a engagé deux recours contentieux contre ces
moratoires qui ont été déposés par nos avocats auprès des
tribunaux administratifs de Marseille et de Bastia.
Ces recours dénoncent le caractère discriminant des
moratoires ainsi que la faible épaisseur des données
scientifiques recueillies qui ont étayé les décisions.
Tous les recours administratifs seront exploités s'il le faut.
Le lancement de l'observatoire mérous & corb FCSMP
représente un des projets les plus ambitieux de la fédération. Cette démarche s'inscrit dans la logique d'opposition
manifestée par la FCSMP contre la mise en place de moratoires pour le corb et différentes espèces de mérous.
L'objectif est de collecter des données, à la fois qualitatives
et quantitatives sur ces espèces afin de contribuer à l'amélioration et à la clarification des connaissances sur l'état de
leurs populations sur nos côtes. Le projet, bien sûr,
s'adresse à l'ensemble des pratiquants dont les observations quotidiennes représentent une source inestimable
d'informations que FCSMP souhaite utiliser de façon
objective dans son action de défense de leurs intérêts.
Le contexte : une démarche de contestation
Depuis le début du processus qui a mené à la mise en
place de moratoires interdisant aux pêcheurs de loisir de
prélever corbs et mérous en Méditerranée française, la
FCSMP s'est opposée à ces interdictions. Elle a proposé des
mesures alternatives (mise en place de quotas et de
périodes de repos biologique) qui n'ont pas été retenues.
20
Les enjeux : enrichir les connaissances,
entretenir le débat contradictoire
Accès à la page Observatoire
Une fois enregistré, pour accéder à la page Observatoire
cliquez sur l'onglet "PECHER RESPONSABLE" et choisissez
"Observations mérous/corbs" dans le menu déroulant.
N'hésitez pas à consulter le guide d'utilisation.
Sur cette page toutes les données sont personnelles et
confidentielles. Personne à part vous ne peut visualiser vos
observations !
Le GEM, groupe d'étude du mérou, est à la fois l'initiateur
des ces moratoires et leur caution scientifique. Il s'agit
pourtant d'une association loi 1901 qui n'a aucun statut
scientifique institutionnel.
Malgré de maigres études réalisées hors AMP, ils ont
convaincu l'administration du conseil de façade en
avançant des chiffres alarmant : le corb ne se reproduirait
pas hors AMP et, selon leurs estimations, les populations
de corbs et de mérous bruns respectivement, ne dépasseraient pas 15.000 individus en Méditerranée française.
Des effectifs bien trop bas pour résister à la pression d'une
pêche de loisir en pleine expansion, même avec la mise
en place de mesures alternatives...
Le GEM a le mérite d'être la seule entité à s'être penchée
sur la situation de ces deux espèces et avoir agi dans le
sens de l'amélioration des connaissances de leur biologie
et de leur population. Qu'ils aient raison ou tort dans leurs
conclusions, il n'existe pas actuellement de matière
exploitable pour étayer un débat contradictoire sur le
sujet. C'est ce que souligne d'ailleurs Sandrine Ruitton
dans une interview accordée au magazine Apnéa.
Que notre démarche juridique en cours aboutisse ou pas,
nous serons quoi qu'il arrive amenés à débattre : les
concertations seront reprises dans 3 et 8 ans, peut-être
avant... Mais si nous, pêcheurs de loisir, n'avons pas de
données concrètes à présenter, il n'y aura pas de débat
ni de réflexion commune digne de ce nom.
Le succès des pêcheurs sentinelles, projet de sciences
participatives initié par le CPIE La Ciotat, montre que dans
le monde scientifique les observations cumulées des
usagers sont considérées aujourd'hui comme une source
d'informations pertinente. Surtout dans une période où
les manques de crédits ne permettent pas aux scientifiques de mener à bien tous leurs projets.
Partenaire initial de ce projet, nous pensons donc que la
dynamique engendrée par les pêcheurs sentinelles dans
le milieu de la chasse sous-marine représente un tremplin
intéressant pour nous lancer, nous aussi, dans une action
similaire. En développant l'observatoire FCSMP mérous/
corbs, sans nous prendre pour les scientifiques que nous
ne sommes pas, nous souhaitons structurer rationnellement les observations régulières effectuées par les
chasseurs sous-marins afin de créer une base de données
qui ait suffisamment de sens et de poids pour étayer notre
réflexion contestataire.
Du nombre de participants actifs et de leurs observations
dépendra le succès de cette action !
Le devenir des données recueillies
Le but des sciences participatives n'est pas de récolter de
la donnée scientifique ultra précise selon des protocoles
stricts. Elles permettent par contre de collecter des indicateurs qui seront d'autant plus parlants que le nombre
d'observation sera grand, rendant importantes les possibilités de recoupements :
- le nombre total de participants
- le nombre total d'observations
- le nombre total d'individus rencontrés
- le nombre de sites identifiés qui retiennent certaines
catégories de poissons : le biotope, les espèces présentes,
les rapports juvéniles/adultes, colonies /familles/individus isolés...
Il est évident que certains poissons seront rencontrés
plusieurs fois par différentes personnes, mais en fonction
des observations enregistrées sur un même lieu, on
pourra toujours se faire une idée sur par exemple, la
colonie de corb qui y est présente et son évolution au
cours du temps.
Les éclairages ainsi construits avec votre contribution,
nous permettrons d'améliorer nos connaissances en la
matière (effectifs, reproduction, profondeur d'habitat...) et
par conséquent notre action militante pour la défense de
vos intérêts !
Récapitulatif
L'observatoire Mérous/Corbs a été mis en place par la
FCSMP en août 2014 en réponse à l'instauration des
moratoires mérous et corbs de décembre 2013.
Notre fédération conteste ces mesures en l’absence d’évaluation des populations de corbs. Dans un élan de sciences
participatives, la collecte des observations de nos pratiquants volontaires, a dépassé nos espérances. Le recueil
des informations à la fois quantitatives et qualitatives sur
les populations de mérous est si riche que nous dressons
un premier bilan cette année qui servira de référence.
L'outil : renseigner une
ou plusieurs observations
Toute personne le souhaitant peut participer à l'observatoire, qu'elle soit adhérente ou pas de l'association. Mais
pour des raisons de gestion de la base donnée, il impératif
de s'enregistrer sur le site FCSMP. Pour ce faire il suffit de
cliquer sur l'onglet "Créer un nouveau compte" qui se
trouve dans le bloc "Utilisateur" à droite de la page.
21
LIRE LA SUITE
Bilan Août 2015
Observations : 738 observations ont été enregistrées. Elles
concernent de façon significative les départements des
régions Corse (184) et PACA (546).
Résultats Généraux : 5171 poissons recensés essentiellement hors Aire Marine Protégée : 16 badèches, 612 mérous,
4543 corbs.
Participation : 91 chasseurs ont participé régulièrement à
l'observatoire au cours de cette année de fonctionnement,
dont plus de la moitié ont recueillis plus de 5 observations.
Nombre d'observations par département
350
300
250
200
150
100
50
0
295
195
56
35
2
2B
06
Continent
9
7
Mérous
175
437
Corbs
1782
2761
Badèches
149
2A
Corse
11
13
5
1
14
16
83
Nos données concernant la structure de la population, la
répartition par biotope et bathymétrie à si grande échelle
est une première !
D’ores et déjà nous félicitons et remercions très chaleureusement nos observateurs et les encourageons à continuer
à recueillir les données.
L’analyse complète de notre Observatoire Corbs est en
cours et fera l’objet d’une publication ultérieure.
Staff FCSMP
SpearPride :
c'est reparti !
Pour renouer avec les bonnes vieilles habitudes,
Spearboy organise simultanément
2 spearprides,
une dans les Alpes Maritimes
sur la plage à côté du Port Gallice
à Juan-les-Pins, l'autre dans le Var
en un lieu a définir entre La Ciotat et la Brusc.
La date initialement retenue
est le 20 septembre 2015
avec une date de repli le 4 novembre
en fonction des conditions météo.
Ces manifestations ont pour but
de se réunir, de se retrouver ou
de mettre un visage sur un pseudo
autour d'un pique-nique et de partager
moult histoires alléchantes
de dentis et de sérioles, d'échanger
vos retour d'expérience en chasse et
sur le matos, de peaufiner vos futures
broucouilles ou tout simplement
de faire plus amples connaissance,
de vous apprécier et
de créer des "vraies" amitiés.
Nombre d'individus observés
par département
1600
1450
1343
1323
1400
1200
1000
800
600
323
400
Toutes les infos ici
200
0
2
2A
2B
06
11
80
13
11
2
34
66
83
22
23
SOMMAIRE
GEP
Les chroniques de
N'en croyez rien !
www.geplepoulpe.naz
Illustration Roucaou83
CR de ma sortie du 2 Septembre 2020
24
Ayant économisé pour acheter mon
autorisation de chasser ce mois ci, je
me rends aux affaires maritimes à 7h.
C'est beau, le soleil levant darde ses
rayons sur la façade du bâtiment
décrépit...
Nous sommes 4 au rendez-vous reçu
par lettre recommandée, à avoir la
chance de pouvoir chasser ce matin.
A 7h20, les fonctionnaires nous font
rentrer, et après la classique vérification d'identité, ils tamponnent notre
permis temporaire.
Après quelques questions de contrôle
de connaissance des lois en vigueur
émises par le ministre de la mer, (j'ai
un peu hésité sur la longueur autorisée
des palmes en hiver, mais ils ont été
plutôt sympas...), ils nous ont remis le
matériel homologué.
La caution est un peu forte, mais si je
ne fais pas de bêtise, je devrais la récupérer pratiquement intégralement
(moins les 75€ pour dédommagement
des pêcheurs pros).
Nous montons dans le bus qui nous
amène sur place (c’est obligatoire
depuis peu, mais certains petits malins
se permettaient de se mettre à l’eau à
plusieurs mètres de l’endroit autorisé,
ce qui nuisait fortement à la reproduction des espèces…).
Après 45 minutes de route, nous y
voilà !
La zone de chasse permise est bien
délimitée, les bouées rouges à droite
et à gauche nous indiquent l'espace
autorisé.
Nos prises sont limitées à 3 poissons,
je sais, avant c’était 5, mais en multipliant 5 par les 990 chasseurs allant
tous les ans chasser et prenant tous
le quota maximum ça faisait 4 950
poissons pris dans l’année !...
Un vrai massacre, heureusement que
notre nouveau Ministre (issu du GEM)
a su nous ouvrir les yeux !
Je fais un premier agachon, le gendarme, qui me surveille en surface
bien dans le dos…
Ha que ça fait du bien de retrouver ces
sensations !
Un loup arrive soudain sur ma droite,
je l’observe, il semble bien faire la
maille, ça ne semble pas être une
femelle, il a fini sa croissance, je dois
pouvoir le tirer… enfin je crois…
je sais plus… je sais que le gendarme
au dessus m’attend au tournant… tant
pis je tire !
Peine tête ; heureusement car s’il s’était
déchiré s’en était fini de ma sortie
(arrêté 1094-18 du 2/10/2018 : toute
blessure volontaire d’un poisson implique la suppression définitive de
l’autorisation).
Il bataille un peu, mais je finis par le
serrer dans mes mains… je n’ai pas le
temps de l’admirer, comme c’est
l’usage le délégué désigné par le sous
secrétariat de l’écologie, des sports et
de la nature, me l’arrache des mains
pour vérification.
Arrivé en surface, la taille du loup
et son sexe sont contrôlés : proie
validée... Ouf !
25
J’ai encore droit à deux poissons,
mais je n’aurai pas l'occasion d’en voir
d’autres.
Mes 2 heures autorisées sont terminées, et nous rentrons presque exténués mais heureux (bien qu’un des 4
chasseurs ai été sanctionné pour avoir
tiré un mulet femelle ! La CSM n’a que
faire des ces sales types que vous serez
d’accord de nommer braconnier !).
Enfin le spectacle était quand même
majestueux, voir tous ces mérous
difformes nageant en surface en
attendant que les touristes du bateau
Vision Sous-Marine leur lancent des
œufs et du pain…
Voila, j’espère vous avoir fait partager
un bon moment, souhaitant que votre
tour arrive bientôt.
PS : le loup était très bon, quoiqu’un
peu gras, mais c’est normal il est élevé
à la farine animale et mis à l’eau
spécialement entre les bouées-filets
pour nous, les chasseurs, les vrais, ceux
qui savent ce que nature veut dire !
Merci Monsieur le Ministre.
Michel-Mipoivre
SOMMAIRE
CHAPITRE I : Premiers regards sous la surface.
Nous, chasseur sous-marins, sommes souvent intarissables
sur le récit de nos aventures sous-marines… Et forcément,
un jour où l'autre, au détour peut-être de cette histoire à
peine usée de « la fois où la mer était grosse comme ça et
où les royales nageaient de partout », arrive la question :
« Et si tu m'emmenais avec toi ? ». Et voilà comment vous
vous retrouvez un jour au bord de l'eau en compagnie du
plus parfait des débutants !
Oh bien sûr, ce jour là vous éprouvez comme un soupçon
de regret en observant la clarté, pour une fois exceptionnelle, de l'océan... en même temps que vous la devinez cette
petite houle qui caresse le haut des moulières, juste comme
il faut, là-bas, au loin… mais non, vous avez promis, et puis
pour éviter la tentation vous avez oublié le fusil à la maison.
D'ailleurs, à exprimer ses appréhensions avec autant
d'ardeur, il se pourrait bien que votre binôme du jour
commence lui aussi à douter un peu de la pertinence de
l'aventure. Quand même, il abuse : c'est lui qui insistait ! Allez,
un peu de courage ! A l'eau, et vite
Prédateur ?...
Oui mais pas que !
Parce qu'un
chasseur sous-marin
est avant tout
un amoureux de la mer !
Colonie de pousse-pieds.
C'est dans les eaux du Morbihan et de Loire-Atlantique que Frédéric LECHAT associe sa passion
pour la pêche sous-marine avec celle de la photographie. Conjuguant esthétisme et témoignage naturaliste, ses images aspirent autant à flatter le regard qu'à susciter de l'intérêt pour
notre monde sous-marin, et pour sa préservation.
Cette série de six articles vous invite à découvrir ou à redécouvrir sous un angle particulier,
celui du photographe apnéiste, un petit peu de la beauté et de la richesse des fonds marins de
Bretagne sud.
1 - Premiers regards sous la surface.
2 - Une forêt sous la mer.
3 - Lorsque la lumière se fait rare.
4 - Les fonds sablo-vaseux & les herbiers.
5 - Rencontres pélagiques.
6 - La photo sous-marine : pour quoi faire ?
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Où l'on s'attend à voir surgir un ou deux sars …
Blennie coiffée parmi les balanes.
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LIRE LA SUITE
Une première fois c'est toujours un peu délicat. Pour commencer il y a l'inconfort de cette combinaison presque collector et pourtant prêtée de bon cœur (vingt ans de séchage
précautionneux sur son cintre : une sainte relique). Ensuite
il y a ces palmes en pure fibre de plastique, qui à l'époque
ne poussaient pourtant pas grand chose, mais qui, aux pieds
d'un autre, se révèlent d'une vivacité insoupçonnée ... un sillage digne d'un destroyer… et puis aussi ce masque qui
prend l'eau... et ce tuba noyeur franchement mal étudié…
Bref, le débutant n'est pas à l'aise, et il le fait savoir !
Puis, petit à petit le silence s'installe… enfin… enfin, non :
ça râle plus, maintenant ça cause ! Il était écrit que ces premiers moments de grâce empreints d'un respect silencieux
pour ce monde nouveau ne devaient pas durer bien longtemps… et c'est reparti de plus belle, à force de « hoooo »,
de « haaaaa », de « c'est-quoi-c'est-quoi », de « là -là -là »,…
tout cela aboyé avec élégance au travers du fameux tuba
noyeur décidément très mal étudié !
Le monde du silence qu'il disait… celui-là n'a jamais plongé
avec mes enfants.
le fiasco du « truc orange et mou » auprès de votre débutant) est celle qui reçoit le plus de lumière solaire. La photosynthèse y fonctionne à plein régime, et les espèces
végétales qui s'y développent, algues brunes, algues rouges,
algues vertes, mais aussi, surtout, phytoplancton, constituent le point de départ de nombreuses chaînes alimentaires.
Et si vous vous croyez tiré d'affaire en sortant enfin de l'eau
c'est que vous êtes encore bien naïf ! C'est claquant de
toutes ses dents que votre compagnon du jour entame avec
exaltation la liste de ses observations, inventaire exhaustif
assorti pour ce qui vous concerne de l'impérieuse nécessité
de pouvoir poser un nom sur chacun des bidules qu'il décrit.
Ce qu'il attend de vous là, tout de suite, c'est que vous lui
enseignez tout ce qu'il convient de savoir lorsque l'on est un
homme de mer sur « ce truc orange et mou, pas très gros
mais un peu quand même… mais si... celui à côté de l'algue
verte ! »
Ensuite parce qu'il s'agit d'un milieu hostile, un habitat sur
lequel s'exercent des pressions environnementales multiples et extrêmes, et dans lequel les espèces ont su pour s'y
maintenir mettre en place quantité de stratégies de survie
Pas de chance pour vous si vous êtes un peu léger en différentes.
matière de taxinomie et de biologie marine : cette zone
rocheuse peu profonde que vous aviez choisi pour l'initier,
c'est justement l'une de celles où il avait le plus de chances
de rencontrer une foule de bestioles différentes.
Pourquoi une telle diversité ? D'abord parce que la zone
intertidale (... un bon mot à placer pour tenter de rattraper
Un truc orange et mou, pas très gros, mais un peu quand même …
Un champion du camouflage: le chabot-buffle.
Blennie gattorugine, alias « la baveuse ».
Anguille en maraude dans les fucales.
Crénilabre en robe d'apparat.
Le regard de l'ormeau.
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Milieu hostile ensuite parce que sans cesse soumis aux marées. Vous imaginez vous, devoir subir deux saisons sèches
et deux saisons humides chaque jour ? Là aussi les organismes marins ont mis en place des stratégies variées pour
faire face à une exondation plus ou moins prolongée.
D'une manière générale les mollusques cherchent à s'isoler
du milieu extérieur lorsque la mer se retire : en joignant de
façon hermétique leurs coquilles chez les bivalves, en en
condamnant l'ouverture à l'aide d'un opercule de chitine
chez certains gastéropodes (bigorneaux, gibules), ou encore
en ajustant avec soin la forme de leurs coquilles à celle du
substrat rocheux sur lequel ils reviennent systématiquement
se fixer lorsque la mer descend (berniques). Et les exemples
d'adaptation sont nombreux : les anémones escamotent
leurs tentacules et se replient sur elles même pour limiter
leurs surfaces d'échange, la morphologie des crabes leur
permet de conserver de l'eau dans leurs branchies pour
pouvoir continuer à respirer, certains poissons comme la
blennie gattorugine s'entourent d'un mucus protecteur,
etc...
La première des contraintes environnementales est mécanique et peut se résumer à une question simple : comment
résister à la puissance des vagues ? Les moules et les huîtres
pour les mollusques, comme les balanes et les pousse-pieds
pour les crustacés, ont fait le choix de se cramponner solidement à la roche. Quand aux poissons, si certains préfèrent
migrer vers des profondeurs plus sécurisantes lorsque la mer
grossit, d'autres choisissent de rester près de la surface et
trouvent refuge dans les plus petites anfractuosités, à
l'exemple de la blennie coiffée, ou encore du porte-écuelle
dont les nageoires pelviennes se sont adaptées pour former
une véritable ventouse. Difficile par contre pour les grandes
algues de résister à la puissance de la houle : c'est donc sur
les secteurs moins exposés que l'on trouvera les pelvéties,
les fucales, ainsi que les cohortes de gastéropodes qui s'y
abritent et s'en nourrissent.
Et si certaines espèces choisissent de se réfugier dans les
mares pour fuir la déshydratation, n'allez pas imaginer que
la vie y soit facile pour autant. Ces flaques d'eau peuvent
connaître des températures extrêmes, flirter par exemple
avec les 40°C en plein soleil l'été, ou connaître le mordant
des températures négatives au plein cœur de l'hiver. Sans
parler des variations de salinité importantes auxquelles elles
sont soumises, que ce soit à la hausse (par évaporation) où
à la baisse (les rares jours de pluie en Bretagne).
La multiplicité et l'intensité des pressions environnementales qui s'exercent sur la zone intertidale favorisent l'épanouissement d'une diversité importante d'espèces animales
et végétales. Si elle représente une zone de choix pour
accompagner les premiers coups de palmes d'un débutant
dans le monde sous-marin, ou pour profiter d'une quantité
invraisemblables de sujets lorsque l'on pratique la photo
sous-marine, le chasseur sous-marin aurait tort de négliger
le garde-manger qu'elle représente pour la plupart des
espèces qu'il recherche.
Fred Lechat
Un polycera des Féroé à la course avec une gibbule.
Porcelaine tachetée.
Araignée des anémones.
Un hippocampe timide dans les sargasses.
L'anémone fraise
rétractera ses
tentacules
et se repliera
sur elle-même
à marée basse
Porte-écuelle solidement accroché à son support
grâce à ses nageoires pelviennes.
Doris pseudoargus en ballade.
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SOMMAIRE
CorsePride ....
débarquement en terre Spear !!
Au lendemain ou disons plutôt surlendemain de ce voyage initiatique au sein du peuple Spear, me voilà plus que jamais habité
par cet art de vivre !
Partage, amitié, respect, et bonne humeur :
voilà les clefs de notre bonheur !!
Qui plus est, pour cette édition, Dame Nature
s’est montrée particulièrement docile et généreuse avec nous.... en se laissant caresser
sans heurt par nos coques rigides, nous glisser dans ses abysses sans la moindre réticence, et enfin propulser nos flèches
assassines sur quelques-uns de ses protégés… pour nous nourrir !!
Nous voilà donc partis pour une infidélité de
4 jours !!!
Effectivement, c’est sans Femmes ni Enfants
(bien sûr !) qu’Alain, Alex, Denti(fr)[ice],
Gil’o, Robot, et moi (Fabriau) nous nous retrouvons pour rejoindre le repère de nos
hôtes : Kiki et Michèle, tous deux bouillant
d’impatience à l’idée d’accueillir la nouvelle
CorsePride de l’histoire !
Débarqués le jeudi à 7h à "Aiacciu", on prend
tout d’abord le temps d’apprécier un bon
petit déj : Robot, Alain et Denti(fr)[ice] en profiteront pour faire une bise à la Mama du
Robot, pendant qu’Alex, Gil’o et moi poseront au soleil, sur l’avenue Pascal Paoli…
tranquille et heureux comme des papes !!
Bien restaurés et excités à l’idée de retrouvailles dantesques… on fait ronfler le moteur de nos deux Spear-mobiles pour
parcourir les 102 km nous séparant d’Osani..
la base secrète FCSMP !!!
A peine en voiture, messieurs Alex, Gil’o et
Fabriau, faisant confiance à leur légendaire
instinct de chasseurs, partent illico en direction des…… Sanguinaires ! 4 km plus loin,
oupsss… c’est pas par là… demi-tour ! mais
on arrivera à temps pour ne pas trop faire
languir Kiki ! oufff !
La route est sublime, et une fois à destination : nous voilà au milieu d’une nature qui
a tous ses droits. Une centaine d’habitants
dont Kiki et Michèle vivent là, au milieu de
paysages époustouflants dont les couleurs
fluctuent du bleu abyssal, au bleu azur, en
passant par le rouge ocre pigmenté de vert
de la côte de « l’Eléphant »…
A cela ajoutez une petite plage avec
quelques mouillages pour accueillir les deux
Spear-boats de compétition (merci Kiki et
Morgan !) qui nous amèneront vers les sites
de nos fantasmes les plus fous… et vous obtenez "LA" base secrète FCSMP !!
Avant d’aller taquiner les
bêtes abyssales, on savoure
les grandes retrouvailles avec
Michèle, Kiki, Morgan et
Poulp’ (ces 2 lascars étant arrivés pour le repérage plus
tôt…), avec un magnifique
apéro d’ouverture préparé par nos hôtes,
avec entre autres… Lonzu à gogo annonçant la teneur du séjour !!
La peau du ventre bien tendue, voilà qu’arrive : l’heure de la siestounette pour certains,
de la méditation préparatoire à la première
chasse pour d’autres, ou encore de la pause
caca quand…… ding.. ding.. ding… 3h sonnent, les préparatifs commencent… et quels
préparatifs !!!!!
Revue exhaustive du matos de rigueur, avec
changement de sandows, collage, ajustage,
affutage, matage, limage, tordage, caressage, câlinage, etc… à ses TRES chères arbalètes !! Et oui chacun veut avoir sa chance de
ramener LE trophée pour nourrir la smala,
alors pas de place à l’approximatif !!!
Et niveau commentaires…ça fuse
sévère :
« Ahh mais je le reconnais ce flingue
! » « Et ouais… Il en a pris celui-là du
poisson tu sais… » « Aller arrête…
t’as même pas une double longueur
de fil…. et vé ton ardillon... t’appelle ça mâté
toi ??? pfff…… bon aller vas-y donne je te refais tout ça !...»
Au fur et à mesure que l’heure avance,
l’envie d’enfin mettre la tête sous l’eau est de
plus en plus pressante… au point qu’une
première équipe craque et part pour la mise
à l’eau du Morgan Spear-boat, un zod de
bon chasseur aux couleurs du RCT (un excellent point que je relève immédiatement !!
Voilà donc les jeun’s du groupe : Poulp’,
Morgan et Fabriau qui partent en grands
fougueux sans dévoiler leur zone de jeu, le
ton est donné !
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Avant le départ pour cette première chasse
du séjour, en grand sage bienfaiseur qu’il est,
notre Gil’o en profite pour nous glisser le
petit rappel de prudence toujours bienvenu,
le fameux : « et faites gaffe hein !!… ».
Et me voilà embarqué avec 2 spears habitués des lieux, tranquilles, que je sens surs et
confiants… à la différence de moi qui ne
m’étais pas mis à l’eau depuis plus de
6 mois… arrivé sur la zone, camouflage du
zod dans une grotte avec un filet bariolé
imitation roche à l’entrée, mes 2 compères
s’équipent chacun d’un recycleur sur le dos,
d’une arbalète trois coups…… mais non ami
lecteur, je délire complètement !! ) il fallait
bien que je trouve quelque chose pour
justifier le fait que j’ai ramené 2 pauvres sars
(1 portion et un très très vieux.. nain…) et
eux 1 barra, 1 denti de 3 kg, 1 liche de 15
kg… la réalité ?? et bien ce fut on ne peut
plus éthique, plaisir et harmonieux, avec un
Poulp’ euphorique qui a mis tout le monde
d’accord en ramenant dès la première sortie
de quoi nourrir la troupe pour le séjour !!!!
Morgan, lui, avait atteint son quota de prises
hors du commun durant la semaine de
chasse qu’il venait de passer. Quant à nos
acolytes du Kiki-boat, qui avait pourtant du
gros potentiel à bord !!! ils n’ont pas fait de
miracle non plus… merci donc au Poul’p !!!
LIRE LA SUITE
CorsePride ....
Puis la préparation de ces mets sacrés
par nos Chefs en puissance !!…
Et voui… il nous faut quitter ce petit
paradis… on charge les voitures avec une
motivation pour le moins pas débordante… et ne parlons pas de l’au-revoir
à nos hôtes… dur dur de les quitter ces
deux perles Corses d’adoption !!! On ne les
remerciera jamais assez pour leur accueil
et leur gentillesse…… alors MERCI encore
!!!!!!!!!!!
Et alors pour le retour j’étais comment
dire… sur les rotules !!!! A tel point que
j’en ai oublié ma veste et mon appareil
photo dans le bateau... et qu’il me fallut
trois jours pour récupérer de cette
CorsePride…
Mais vivement la prochaine !!!!!!!!
débarquement en terre Spear !!
Place à la séance photos.......
Fabriau
Il s’en suivit (bien sur !!!) un diner inoubliable avec du « pei » dans tous ses états
pour nous régaler les papilles !!!!!!!!
La Myrte faisait ensuite fureur et venait
animer les galéjades et ravir le « palais exceptionnel » de notre Dentifrice, faisant au
passage un ravage du côté de nos abdos
et zygomatiques !!!! ) Au milieu de la nuit
on finit par être appoints pour une bonne
nuit de rêves bleus…… en attendant les
nouvelles aventures du lendemain !!
Et voilà la CorsePride lancée comme il
se doit !!!!!…
Les pêches des jours suivants ont été un
tantinet moins spectaculaires, quoique
notre Robot fit étal d’une forme physique
et d’une aisance assez remarquable pour
son âge…) et nous gratifia de très belles
prises, avec notamment un denti avoisinant les 3 kg et un barra de belle taille…
que nos fidèles Gil’o et Dentifrice s’empressèrent d’immortaliser à leur côtés…
bien sur !!...
D’autres proies moins impressionnantes
mais tout aussi goûteuses et particulièrement difficiles à capturer ont tout de
même été ramenées par l’élite de la
chasse sous-marine de loisir non citée
jusqu’ici… à savoir : sars, rougets, etc…
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Après 4 jours aussi intenses, ce ne sont
donc pas les émotions de chasse que l’on
devra inventer pour faire pâlir nos amis
chasseurs à notre retour… ni les savoureux plats de Dame Michèle, ni la myrte
du père Kiki… ni les venues d’U-Corsu et
Franck20 et leur accent de folaï... ni…
etc… etc…
35
SOMMAIRE
Assises à Martigues : le train
est en route !
Comme il y a deux ans, la FCSMP siège au comité
de pilotage des assises nationale des pêches de
oisir en mer et de la plaisance. Parce que les
autorités doivent entendre encore et toujours nos
arguments, parce que les institutions, les partenaires doivent comprendre notre rôle, la FCSMP
représentera de nouveau le pêcheur sous-marin
dans cette manifestation majeure les jeudi 5 et
vendredi 6 Novembre 2015.
Les assises... Qu'est-ce que c'est ?
Les assises nationale des pêches de loisir en mer et
de la plaisance permettent de sensibiliser et d'interpeller les autorités sur les problématiques actuelles de la pêche loisir. Organisées par les
représentants de la pêche loisir avec le soutien des
industriels français et européens, elles sont avant
tout l'outil d'expression et de communication par
excellence pour véhiculer la voix des pêcheurs loisir au niveau national et européen.
Les assises 2013 un siège de combat !
Sans la première édition des Assises de 2013, à
Saint-Nazaire, la discrimination sur la ressource pour
les pêcheurs loisirs serait certainement plus aigüe.
Lors d'ateliers, de tables rondes, ce colloque a interpellé les autorités, les mettant face à leurs responsabilités : sécurité, gestion de la ressource,
formations, les décideurs publics présents à SaintNazaire n'ont pas eu la même vision du monde de
la pêche plaisance en quittant les Assises. En abordant de front les obstacles à la pratique de la pêche
plaisance, les enjeux citoyens, le rôle économique,
les Assises de Saint nazaire ont réussi leurs missions.
Et elles sont même allées au-delà ! En effet, l'Alliance
Française pour la Promotion de la Pêche et de la
Plaisance (AF3P) fondée, suite à ces premières Assises, par la FNPPSF, la FFPM et la FCSMP nous a représentés à Bruxelles cet hiver, en luttant contre le
quota de un bar/jour en Manche
En 2015, les combats continuent.
Les assises 2015 point d'étape essentiel
Présente localement de Dunkerque (Natura 2000,
Pointe de Saire en Normandie, Baie de Lannion, ) à
Bonifacio (dossier denti corse), écoutée depuis
deux ans sur des dossiers comme le denti, le
poulpe, la sécurité du pratiquant, la levée d'interdiction..., la FCSMP interpellera également les responsables publics sur un autre horizon : les Assises
font passer le chasseur sous-marin du technique à
la politique.
- Pour quelles raisons les pêcheurs loisir n'ont pas
étaient conviés aux Assises de l'Economie de la
Mer à Nantes à l'automne 2014 où la plaisance a
été complètement occultée ?
- Qu'en est-il de l'appui aux sciences marines
participatives ?
- Qu'en est-il de l'absence de chalutage sur la
bande côtière ?
- Quid de la VHF ?
- Quid de l'équité dans l'accès à la ressource ?
- Quid de la mise à jour de règlements obsolètes ?
CHASSE SOUS-MARINE
- bien préparer sa sortie PRÉPARER SON ÉQUIPEMENT AVEC SOIN :
SA FIABILITÉ DÉPEND DE SON ENTRETIEN
Les assises 2015 :
porte voix des pêcheurs plaisanciers
La FCSMP : le triple ardillon de nos arguments
Pour retenir l'attention, la FCSMP dispose de chiffres, d'outils qui caractérisent la vision du chasseur
sous-marin : l'observatoire mérou/corb, les chartes
pour une pratique éco-responsable de la chasse
sous-marine, le carnet de chasse sous-marine. A la
tribune, la FCSMP sera fière de porter la voix des
chasseurs sous-marins et fière de faire de leurs observations une source de crédibilité.
Début novembre 2015, la deuxième édition, à Martigues, verra la FCSMP assumer son argumentaire
contre le moratoire sur le corb, son statut moteur
dans le développement de la pêche citoyenne et
bien sûr son rôle essentiel de défenseur de la pratique. Ainsi, face aux autorités et institutions elle
renforcera la légitimité de la pêche sous-marine
éthique et responsable dans le paysage maritime.
De même, la FCSMP (statistiques à l'appui) fera bloc
avec les fédérations et associations pour rappeler le
poids du secteur économique de la pêche plaisance
et de la pêche sous-marine : 4 milliards d'euros, sans
subventions, injectés dans la croissance...
Jusqu'où portera notre voix ?
Comme les autres fédérations de l'AF3P, la FCSMP
sait que les combats ne se gagnent plus seulement
dans les préfectures maritimes ou à Paris, mais au
delà, à l'échelle européenne.
Aussi, lors des assises seront également représentés des partenaires internationaux.
Pedro
2ème Assises nationales
des pêches de loisir en mer et de la plaisance
Connaitre la réglementation locale et nationale,
les mailles réglementaires, les périodes autorisées
Prévisions météo marine, courants, houle, visibilité...
(Météo France, Windguru, Ugrib, etc...)
Choisir plusieurs points de sortie en cas de
marée, renverse ou météo forcissante
Prévenir un proche de son lieu de chasse
et de son heure prévue de retour
Prévoir nourriture et boisson
Sortie en binôme
Téléphone dans sa pochette étanche
CROSS numéro d'appel : 196
Sandales pour protéger ses chaussons
SIGNALISATION
Indispensable bouée de signalisation ou planche de chasse
avec leurs drisses et pavillon (mat de 1m pour la visibilité),
un nom et numéro de téléphone pour faciliter l'indentification
en cas de sinistre ou de perte
MARTIGUES
jeudi 5 et vendredi 6 Novembre 2015
CHECK-LIST
«Martigues» par Arcane17
Infos
2ème Assises nationales
des pêches de loisir en mer et de la plaisance
36
Chaussons, gants, combinaison, palmes, masque, tuba,
plombage, couteau, accroche poisson, arbalete, sac à crustacés.
Eau savonneuse, serviette de bain. Attestation d'assurance
ou encore mieux sa carte plastifiée FCSMP
Médicaments, alcool, fatigue sont source d'accident,
évitez toutes sorties en cas de rhume ou d'otite
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SOMMAIRE
Récit
lacustre
Lac du Bourget
Septembre 2014
- Tu n'es pas assez détendu.
- Je suis détendu.
- Non, tu ne l'es pas. Tu ne plonges pas, tu coules
comme une pierre.
- Comme une pierre ?
- Oui, une pierre. Un plomb, même. Il faut que tu te
fondes dans l'élément. Cesse de lutter contre
l'élément.
- Je n'y peux rien, c'est le froid, l'obscurité...
- Pense à un souvenir agréable. Quelque chose de
paisible. Tu dois porter en toi la paix intérieure.
- Un souvenir agréable ?
- Oui. Un souvenir heureux.
Je cherchais alors dans mes souvenirs. Je cherchais, et
plus je cherchais,... moins je trouvais.
Était-ce possible ? Je n'arrivais pas à trouver de souvenir heureux ?
Je pensais alors à la naissance de mes enfants. Oui,
c'était des souvenirs plus qu'heureux, mais ce n'était
pas des souvenirs qui procurent la sérénité. Des moments trop forts, trop chargés d'émotions.
Je cherchais encore.
- Tu dois évoquer ce souvenir, puis plonger, et ne plus
penser à rien. Vivre juste l'instant présent, oublier
d’où tu viens, oublier où tu vas.
... Il faut déjà le trouver, ce souvenir heureux et
paisible.
Ce souvenir qui me fera revivre un moment de bonheur, sans qu'il soit trop chargé en émotion.
Je cherchais encore...
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Puis cela m'apparut, tellement évident.
Pourquoi j'étais là, flottant à la surface de l'eau, essayant de me détendre, de faire disparaitre cette légère tension dans le cou ?
Pourquoi je cherchais dans mes souvenirs ce moment
qui allait m'aider à me relâcher, avant de respirer une
dernière fois, puis plonger, pour descendre dans ce
lac froid et obscur ?
Je me souvins alors où tout avait commencé : Costa
Brava. C'était l'été. J'étais enfant. Avec mes cousins
catalans, nous partions explorer les rochers, et pêcher
des coquilles d'oursins vides, équipés d'un simple
masque à la jupe de caoutchouc, d'un tuba en plastique rigide, et d'une paire de palmes.
Nous allions toujours plus loin, plus profond, dans
notre quête du plus beau squelette d'oursin, au
risque de nous faire éclater les tympans. Nous maitrisions si mal les manœuvres d'équilibrage des oreilles...
Parfois, nous tombions sur un chasseur sous-marin
équipé d'un grand harpon et d'une combinaison
noire.
Je me souviens de cette aura de mystère qui entourait
ces chasseurs croisés près des rochers. Ils exerçaient
sur nous une fascination empreinte à la fois de crainte
et de respect.
Nous restions dans l'eau le plus longtemps possible,
puis nous sortions de l'eau, épuisés, claquant des
dents, mais heureux.
Oui, ces moments dans l'insouciance de l'enfance
comptent parmi les plus heureux et paisibles de toute
ma vie.
Ce jour là, il se passait quelque chose de nouveau dans
mon esprit. La petite voix qui me parlait tout le temps
devint silencieuse. Elle m'observait, probablement,
pour voir si j'avais assimilé la leçon.
Après avoir éprouvé ce sentiment heureux, je prenais
une dernière inspiration. Lentement, je me remplissais
d'air, et je m'immergeais pour un voyage d'une minute
quarante cinq le long du filin.
Passé quinze mètres, j'atteignais la thermocline, ne pensant à plus rien, hormis le moment présent. J'acceptais
le froid glacial, l'obscurité, la pression... et me laissais
couler dans le silence. Je coulais longtemps, accélérant
au fur et à mesure dans ma chute.
Lorsque j'ouvris les yeux, ce fut pour voir la balle de tennis qui sert de butée au mousqueton de la longe.
Je me laissais couler encore un peu.
La lampe étanche que nous avions installée au fonds
pour donner un peu de lumière brillait dans ces ténèbres comme la lumière d'Elendil.
Je tendais la main, et venais caresser le plomb. Je souris.
37 m, une profondeur somme toute modeste, dans le
monde des apnéistes. Mais j'étais heureux, à la fois
d'avoir atteint cette profondeur, d’où j'entrevoyais déjà
les 40 m, tout simplement heureux de vivre un moment
simple de bonheur.
J'avais réussi.
La main, le plomb au bout du filin, le lac, formaient un
tout. Pendant un moment, je ne faisais plus qu'un avec
l'élément, avec l'eau, avec le lac. Avec l'univers entier. Et
cette plongée en apnée c'était transformée en une minute quarante cinq hors du temps, un moment de pur
bonheur.
Voilà, pas d'exploit de chasse à raconter, pas d'exploit
non plus ici, juste l'envie de partager des moments
qu'on ne partage habituellement qu'avec quelques personnes, binômes, présents à ces instants, partager une
passion d'aller dans l'eau, pas aussi prenante ni riche en
émotion comme peut l'être la chasse sous marine, bien
sur, mais à force de vivre loin de la mer, ma mer comme
dirait Brice, j'ai appris à "surfer" là où je suis, et à aimer
l'eau douce.
Pas d'images de ce récit , mais ces images d'une plongée
qui y ressemble, tournées peu avant que je change de
corde pour une de 70m histoire de voir venir. Je ne pense
pas arriver au bout de cette corde là tout de suite !
Djouss
39
SOMMAIRE
J’étais bien tenté par le 8 mm, j’aurais un trident incassable
et pratiquement inusable. Cependant le poids allait être un
problème majeur, en effet du 8 mm inox ça pèse !!!
Réflexion faite j’allais utiliser du titane, c’est solide et c’est
léger
Avant de mettre l’ardillon, il faut passer la flèche dans la
bague centrale qui a été percée à 8 mm.
Pour se faire il faut chauffer le trident pour que la bague
puisse se dilater, ensuite il faut fixer la tige de 8 titane dans
l’étau et taper de chaque côté avec une cale en bois pour
faire descendre le reste du trident sur la tige centrale. Il faut
Bon au boulot
y aller doucement, prendre son temps et toujours vérifier
Première étape, couper un morceau de titane en se gardant l’alignement de la pointe centrale avec les pointes latérales.
un marge de sécurité de 10 cm, je mettrais à longueur en
usinant la queue de flèche.
Toutes ces opérations sont réalisées à la main avec un
matériel assez simple :
Personnalisation
des tridents
D’où vient l’idée ?
Trident Matc Titane à visser,
longueur 25.5 cm largeur 6 cm
J’avais acheté il y a de nombreuses années un trident à visser
Matc en titane. Je faisais de la compétition à l’époque, les
Championnats du Nord étaient des épreuves difficiles, très
physiques et où il fallait faire de très grosses pêches pour
pouvoir prétendre au podium.
Quand je dis grosse pêche, il s’agissait de faire au minimum
une trentaine de poissons, les mulets (muges) constituaient
90 à 95 % de la pêche. Quelques bars et lieus venaient compléter les ceintures.
Je pêchais essentiellement les mulets à trou, il fallait être
rapide, précis pour ne pas perdre de temps à sortir les
poissons de sous les dalles.
Le trident était l’outil parfait pour ce type de pêche. Il permet
de sécher le poisson et de le sortir sans enraguer la flèche,
il immobilise parfaitement le poisson.
Mon trident titane était vissé sur une flèche inox de 6,5 mm
que j’avais raccourcie et taraudée.
J’utilisais également ce trident pour toutes les compétitions
en Bretagne, en effet ce type d’arme est également adapté
à la chasse des grosses vieilles Bretonnes.
Il arrivait souvent qu’après avoir traversé le poisson, la pointe
centrale du trident allait taper la roche. A bout de plusieurs
années et de dizaine de réaffutages ma pointe centrale était
belle et bien fichue.
J’allais devoir me résoudre à jeter un trident dont la flèche
et les pointes extérieur étaient encore nickel.
Je regardais donc sur les sites commerciaux pour m’acheter
un nouveau trident titane, les prix étaient à la hauteur de la
qualité du produit… cher, très cher, trop cher !
Je réfléchissais donc à une autre solution…
Il fallait remplacer la pointe centrale, ma première idée a
été de refaire une pointe à l’identique. Mais l’idée de devoir
y revenir dans quelques années ne me satisfaisait pas
totalement.
C’est fait, un dernier petit alignement en faisant levier avec
la pince et voilà.
On plonge l’ensemble dans l’eau pour que la bague dilatée
se resserre. Je pensais avoir des problèmes car le fait de
chauffer l’inox lui fait perdre ses qualités inoxydables, en fait
depuis des années que j’ai ce trident, je n’ai pas eu de problème de corrosion important.
Contrairement au trident inox, la pointe
centrale du trident titane est vissée et non
soudée. Si ça se visse...
Me voilà donc avec un trident démonté en deux partie, les
deux branches parallèles et ma pointe centrale qui va aller
à la poubelle.
L’idée me vient alors de percer la bague centrale pour passer
y une flèche et ainsi remplacer ma pointe centrale.
Quand on bricole il faut réfléchir, laisser murir et comme on
était au début de l’hiver j’avais tout mon temps pour phosphorer sur le sujet.
Alors remplacer par quoi ??? Un flèche de 6.5 inox. J’ai donc
sacrifié une flèche qui trainait pour essayer de refaire
l’usinage et le perçage de la flèche d’un trident
6.5 mm c’est galère
avec une lime
Le constat était fait, même avec des petites limes et beaucoup de patience se serait long et compliqué. Je décidais
donc de travailler sur un diamètre plus important. J’étudiais
mon trident, je pouvais percer jusque 8 mm dans la bague.
40
Première étape réaliser la pointe dans la tige en titane de
8 mm.
Il faut fixer à l’étau et prendre son temps, avec les limes et
les fraises carbure en s’appliquant un peu on arrive au résul- Il fallait assurer le positionnement de la tige centrale, un
tat ci –dessous. Il faut réaliser l’opération des deux côtés petit perçage à travers l’ensemble et une goupille inox
assure simplement et parfaitement ce réglage.
puis percer un trou de 2 mm pour mettre l’ardillon.
Voilà, l’ardillon est fixé et le trident est presque terminé...
Cette sur-longueur permettra de très
enfin non car le plus important reste à faire l’usinage de
nombreux réaffutages. Rendant le
la queue de flèche.
trident pratiquement inusable !!
Il faut être extrêmement prudent car cet usinage est compliqué, de plus c’est d’une importance capitale pour la
sécurité. En effet, un usinage mal réalisé et le coup pourrait
partir tout seul !!!
J’ai donc décidé de faire une copie conforme d’une flèche
Valentin puisque c’est sur cette cassette que je vais utiliser
L’ardillon est réalisé avec une tige inox de 1.8 mm à l’aide
le trident.
d’une pince.
La pointe de la flèche est aiguisée avec le touret à meuler, Vous remarquerez que j’ai augmenté la longueur de la
je préfère les flèches avec un angle important car c’est plus pointe centrale. Des années de pratique m’ont permis
d’adapter mon matériel à mes conditions de pêche.
solide.
41
LIRE LA SUITE
Personnalisation
des tridents
Pour cette partie du dessus, il suffit de bloquer la flèche dans
l’étau, de donner un coup de disqueuse équipée d’un disque
inox pour dégrossir, puis de fignoler avec une lime fine, et
du papier pour ponçage à l’eau.
En effet, il m’était souvent arrivé de perdre de gros poissons
car la puissance de mon 75 ne permettait pas de transpercer
le poisson avec les trois pointes !!! En fait dans des tirs de
loin ou sur des gros bars, le trident poussait le poisson, la
puissance des sandows d’un 75 n’était pas suffisante, mais
les conditions de visibilité ne permettaient pas l’emploi d’un
fusil plus long.
Après de longues réflexions, j’ai décidé d’augmenter la longueur de la tige centrale. Mes multiples essais m’ont permis
de valider que cette solution était plus satisfaisante pour
mes conditions de pêche.
Vidéo
Rien que pour les yeux !
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Pour réaliser l’encoche, il faut bien étudier l’angle sur la
flèche d’origine, à l’aide d’une disqueuse et d’un disque à
tronçonner assez fin il faut donner la bonne inclinaison au
disque et réaliser une saignée. Ensuite il suffit d’agrandir
cette saignée pour réaliser l’encoche, on place l’obus dans
l’encoche pour vérifier s’il accroche bien
Les lecteurs
ont la parole !
18 mm
23 mm
Vous voulez exprimer vos coups de cœur,
vos coups de gueule, partager une réflexion,
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Bastian égal à lui même dans la saga des Living Blue...
Reste à réaliser le perçage, personnellement j’ai pris l’habitude de réaliser le perçage par rapport à ma cassette. Je ne
réalise jamais de perçage en queue de flèche, cette partie
usinée est plus fine et j’ai déjà cassé une flèche standard en
déraguant un gros bar, heureusement j’avais réussi à rattraper la flèche. Mais tenir un gros poisson qui se débat à l’aide
d’une flèche inox de 6 mm qui glisse dans les gants !!!
Je perce donc en pleine matière en 2.5 mm à l’aide d’un
foret de bonne qualité HSS/E TiAIN Din 338 type inox, ce
n’est pas donné mais au moins ça perce.
Pourquoi du 2.5 mm ? En général sur mes flèches je perce à
2 mm car j’utilise du nylon mono filament de 180 /100 mais
sur mes tridents je préfère mettre du 200/100.
Le trident sert à chasser à trou et le fil est souvent soumis à
rude épreuve.
Voilà, le trident est terminé.
J’ai réalisé un trident inusable qui va me permettre de très,
très, très nombreux réaffutages.
18 mm
28 mm
Cela ne remet aucunement en cause la qualité des tridents
Matc, qui sont adaptés à la plupart des conditions de
pêches.
Cela permet des tirs à courte distance dans ce cas les trois
pointes transpercent la proie, et des tirs plus lointain dans
ce cas seule la pointe centrale rentre profondément dans la
proie assurant la prise.
Donc maintenant l’usinage de la queue de flèche, la première opération est la mise à longueur. Pour se faire il faut
mettre la flèche d’origine sur le fusil et tracer avec un stylo
genre feutre permanent pointe fine, la position à la sortie
de la tête. Il suffit alors de mesurer et de reporter la longueur
sur le trident. Il ne reste plus qu’à positionner le trident dans
l’étau et de couper à la scie à métaux.
La mise à longueur est faite, passons à la réalisation de la
queue de flèche.
Il faut tout d’abord bien étudier la flèche d’origine et bien
prendre les mesures. Comme je l’ai déjà dit, il est primordial
pour des raisons évidentes de sécurité de copier parfaitement la flèche d’origine.
Le choix de la fraise est relativement simple. Il faut se rendre avec
une flèche chez un revendeur de
fraise carbure et trouver le bon diamètre. Il vaut mieux être en dessous et ajuster à la lime ronde. Car
la lime à épaissir n’a pas encore été
inventée !
Comme vous pouvez le remarquer sur la photo ci-dessus,
mon fusil a également subit quelques modifications afin
d’améliorer son efficacité…
But that’s another story !!!
Paul
42
Adressez nous vos propositions à
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l'équipe rédactrice étudiera chacune d'elles
avant de retenir et de publier les meilleures.
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tous textes, photos, vidéos mettant
volontairement en avant fabricants
ou/et revendeurs seront
systématiquement rejetées.
Un beau loup hors saison pour Romain
De plus en aucun cas l'équipe rédactrice
ne publiera d'article à connotation raciste,
homophobe, obscène, vulgaire, diffamatoire,
choquant, menaçant, à caractère sexuel,
comportant des insultes et critiques
personnelles ou contrevenant
aux lois françaises en vigueur.
En nous adressant vos propositions
vous acceptez ces conditions.
A vos plumes…
Des centaines d'heures ont été nécessaire à Sargh pour nous
présenter cette copil de ses plus belles prises.
43
SOMMAIRE
Réglementation
Tailles minimales de capture autorisées en France
métropolitaine et espèces assujetties au marquage
pour la pêche loisir .
Mesure des organismes marins
Marquage des prises par ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale.
44
longueur totale
42
42
36
36
40
50
60
60
35
30
30
75/200 100
25/30
35
34
45
25
25
20/40
40
170
170
35
55
55
29
30
27
30
45/90
60
80
45
30
30
25
25
60
60
30
25/34
35
19
25
25
33
17
25
26
30
35
35
18
20
20/25
30
30
17
20
35
30
115
115
54
35
500 g 900 g
dans la plus grande
dimension
céphalotorax
42
30
30
42
30
30
15
15
60
60
35
INTERDIT
23
23
23
23
RÉGLEMENTÉ(2)
170
30
35
20
25
50
45
45
18
20/30 (1)
20
INTERDIT
30
30
30
17
33
15
18
27
15
15
25
23
18
18
24
24
RÉGLEMENTÉ (2)
30
(3)
30
8,7
9 (3)
11(3)
750 g
(1) 30 cm en Mer du Nord - (2) Consultez la réglementation auprès de la Directions Inter Régionale de la Mer - (3) Longueur du céphalotorax
BAR / LOUP
BAR MOUCHETÉ
BONITE
CABILLAUD
CHAPON
CHINCHARD
CONGRE
CORB
DENTI
DORADE GRISE
DORADE ROYALE
ESPADON
LIEU JAUNE
LIEU NOIR
LIMANDE
LIMANDE SOLE
LOTTE
MAIGRE
MAQUEREAU
MARBRE
MEROU BRUN
MOSTELLE
MULET
PAGEOT ACARNE
PAGEOT GROS YEUX
PAGEOT
PAGRE
PLIE/CARRELET
ROUGET
SAR COMMUN
SAR MUSEAU POINTU
SAR TÊTE NOIRE
SOLE
THON ROUGE
TURBOT
HOMARD
LANGOUSTE
POULPE
Maille légale
Atlantique Maille légale Maille Ethique
Méditerranée bio FCSMP
Manche
Mer du Nord
Photo Frédéric Buyle
ESPÈCE
Taille en cm
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