Le test de Rorschach

Transcription

Le test de Rorschach
Le test de Rorschach : les taches d'encre
Le principe du test
Ce test, essentiellement adressé par les cabinets de recrutement aux cadres
supérieurs, s'appuie sur une série de 10 planches représentant des taches d'encre
symétriques, certaines en noir et blanc, d'autres avec de la couleur. Le candidat
est incité à exprimer ce que chaque vue lui inspire. Il peut donner plusieurs
réponses et n'est pas limité dans le temps.
Conçu par le psychiatre suisse Hermann Rorschach dans les années 1920, ce test
s'appuie sur la constatation que les personnes affectées par les mêmes troubles
mentaux donnent les mêmes interprétations d'images. Il a ensuite développé
l'exercice pour des personnes saines d'esprit.
La grille de lecture utilisée
Pour mieux maîtriser les informations que l'on livre à l'examinateur, il est bon de
savoir ce qu'il va étudier dans votre réponse. Son interprétation est basée sur
quatre critères :
la localisation : avez-vous pris en compte l'ensemble de la tache ou seulement
un détail ?
le déterminant : avez-vous utilisé la forme de la tache pour donner votre
réponse, ou plutôt sa couleur ? Avez-vous vu un mouvement ? Avez-vous pris en
compte les nuances de couleur ?
3 exemples de
planches © H.
Rorschach
le contenu : avez-vous vu un animal, un être humain, une partie anatomique, un objet... ?
la banalité : des statistiques existent sur le test de Rorschach et permettent de savoir si votre réponse
se trouve ou non dans la moyenne des autres "patients".
Ces statistiques permettent en outre d'estimer si la forme que vous avez donnée dans votre réponse est
"bonne", c'est-à-dire souvent donnée et donc proche de la réalité. Pour les réponses rares, le test
considère que sujet a du mal à s'adapter à la réalité. Il faudrait éviter d'avoir plus de 20 % de ce type de
réponses.
Par ailleurs, l'examinateur note différentes données quantitatives comme le nombre de réponses total
que vous donnez et le temps que cela a pris. Un délai de réflexion trop long (une minute) sera perçu
comme une marque de difficulté à prendre des décisions.
2009
Copyright 2009 69-71 avenue Pierre Grenier 92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE
Le test de Rorschach : comment réussir ?
Les planches de Rorschach étant tombées dans le domaine public dans leur version noir et blanc, tout un
chacun peut "s'entraîner" à répondre. Il faut cependant garder à l'esprit que ce test donne lieu à un
échange entre l'examinateur et le sujet : ce dernier est amené à expliquer ses choix, ce qui donne tout
autant d'indications à l'examinateur que les réponses en elles-mêmes. Néanmoins, on peut retenir quelques
grands principes.
Global ou détail ?
Tout d'abord, il faut s'efforcer d'interpréter la tache dans son ensemble, du moins dans un premier temps.
Cela démontre une capacité de synthèse et d'organisation. S'attarder sur certains détails de la tache
dans un second temps permet d'affirmer son sens pratique.
Mouvement ou couleur ?
Autre élément essentiel dans l'analyse : le rapport entre le nombre
de réponses liées à la couleur de la tache et celles faisant état d'un
mouvement. Il est bon de donner des réponses déterminées par
ces deux éléments au moins trois fois, tout en privilégiant celles
impliquant un mouvement. C'est interprété comme une marque de
confiance en soi et de dynamisme. Les mouvements
d'extension seront mieux connotés que ceux de flexions, plus
passifs et introvertis.
Une trop grande prépondérance de la couleur laissera au contraire
penser que le sujet se laisse parfois dominer par ses émotions,
qu'il a du mal à prendre du recul.
Préférez des
interprétations
mettant en scène des
animaux, parfois en
mouvement, en vous
appuyant sur
l'ensemble de la
tache.
Animal, humain ou autre ?
Enfin, on prévilégiera les formes rappelant un animal ou, pour quelques planches (pas plus de trois), un
être humain. Les réponses autres, comme l'anatomie, les objets, notamment pointus, le feu ou le sang, la
nature, devront rester rares : elles peuvent matérialisent un profil angoissé, infantile voire agressif
selon les cas. A noter que les références aux aliments sont interprétées comme des indices d'une
angoisse.
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Le test de Rorschach : les erreurs à éviter
Ne critiquez pas le test : accueillez chaque planche en restant neutre et silencieux. Votre
communication non verbale est également étudiée. Ces taches n'ont vocation à être ni belles ni effayantes.
Si c'est ce que vous pensez, gardez-le pour vous. Ne refusez pas de commenter une planche : ce serait
une preuve de manque d'ouverture, voire de résistance.
Ne vous focalisez pas sur les détails tout de suite : prenez la tache dans sa globalité. Surtout,
n'interprétez pas la zone non colorée qui sépare les différentes parties de la tache. Ce type de
raisonnement est interprété comme une tendance à l'opposition systématique.
Interdisez-vous les réponses qui ne font état que de la couleur. Elles
sont signe d'absence de contrôle émotionnel et peuvent présager de
l'irritabilité. Sur la planche ci-contre, pour décrire l'élément central, on ne se
contentera pas d'un "C'est rouge" ou "Une tache de sang", mais on préfèrera
une réponse 'forme + couleur' : "C'est un papillon rouge".
Parmi les évocations à éviter : les objets pointus, les références d'ordre
sexuel, les attributs morbides (cadavres) ou sales (boue).
© Rorschach
Ne justifiez pas vos choix, sauf si on vous le demande explicitement. Ne vous livrez pas plus que
nécessaire.
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Le test de l'arbre
Le principe du test
Développé par le psychologue suisse Charles Koch, ce test repose sur l'idée
que le dessin d'une figure à la fois simple et symbolique comme l'arbre révèle
des traits de caractère de la personne. Un examinateur vous tend une feuille
A4, un stylo et à vous de dessiner.
La grille de lecture utilisée
La version française de ce test, développée par Renée Stora, prévoit de
dessiner 4 arbres, chacun donnant une indication sur votre réaction face à
l'inconnu, sur votre mode d'adaptation, sur vos désirs et difficultés actuelles
et sur les conflits vécus antérieurement.
"Dessinez un arbre, je
vous dirai qui vous êtes"
© Bibanesi / Fotolia
Il faut ensuite savoir que le dessin sera étudié en deux parties : son tronc et
sa couronne. L'examinateur regardera également si vous avez fait apparaître des racines, des fruits, des
branches, et quelle est la forme générale de votre arbre.
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Le test de l'arbre : comment réussir ?
Le premier conseil est de s'entraîner chez soi, pour ne pas être pris au dépourvu. En effet, l'assurance de
votre geste, l'absence de tremblements sera un point positif.
Le tronc
Le tronc matérialise le concret, le sens des réalités, ce qui structure la
personnalité. Il doit donc être ancré au sol, mais sans élargissement à la base, qui
peut signifier une forme d'inhibition, une place trop importante du passé
(élargissement seulement à gauche) ou une crainte de l'autorité (élargissement à
droite). D'une manière générale, il faut représenter les branches et le tronc par
des traits parallèles. A savoir également, le tronc ouvert en haut (3e dessin) est
interprété comme une marque d'impulsivité.
La couronne
La couronne et le branchage traduisent le rapport que l'on entretient avec le
monde extérieur. Un branchage dépouillé de feuilles marquera ainsi un recours
important à la rationalité, à l'esprit critique. Les branches de sapin - que l'on évitera sont plutôt signe d'une pensée stéréotypée. On évitera aussi les branches tombantes,
type saule pleureur, qui marquent une tendance dépressive. Au contraire, une
personne sociable et extravertie dessinera plutôt une couronne avec des boucles. Un
trait simple sera pris pour un manque d'imagination et une personnalité influençable.
Comme en graphologie, l'orientation à gauche ou à droite du dessin sera examinée.
Attention donc à ne pas donner d'inclinaison au tronc et à bien répartir les
branches des deux côtés.
3 dessins à ne
pas faire ©
Journal du Net
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Le test de l'arbre : les erreurs à éviter
Ne dessinez pas les racines : elles sont signes d'un besoin d'ancrage et s'accordent mal avec une
personnalité en phase avec la réalité.
Evitez toute imperfection sur le tronc de l'arbre (bosses,
trous, entailles...) : la bosse sera interprétée comme un
traumatisme vécu, le creux comme un sentiment de culpabilité.
Ne noircissez pas votre dessin : le coloriage du tronc ou de la
couronne sera vu comme la manifestation d'un état déprimé.
Evitez d'ajouter des fruits ou des fleurs sur les branches de
l'arbre : cela peut être perçu comme un signe de manque de
maturité, de sentimentalité voire de narcissisme.
Respectez les proportions de
l'arbre © JDN
Ne dessinez pas votre arbre trop petit : il doit occuper les trois quarts de la feuille et être bien centré.
La hauteur de la couronne doit être supérieure à celle du tronc de 50 %. La couronne doit être plus large
que haute d'environ 40 %.
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Le test de Rosenzweig : les bandes dessinées
Le principe
Imaginé par un psychologue américain, ce test vise à découvrir les réactions de l'individu en situation
de conflit ou de frustration. Concrètement, il s'agit d'une série de 24 saynètes mettant en scène deux
personnages. Par exemple, la première montre le conducteur d'une voiture qui s'excuse après avoir
éclaboussé un piéton. Ce dernier doit réagir. C'est à vous de compléter la bulle restée vide. Ce test est
plus particulièrement utilisé pour les recrutements de commerciaux.
La grille de lecture utilisée
L'examinateur va étudier deux critères :
la direction de l'agression : mettez-vous en cause votre
interlocuteur (extrapunitif) ? Retournez-vous au contraire cette
agression contre vous-même (intrapunitif) ? Ou la neutralisez-vous
en expliquant que ce n'est la faute de personne (impunitif) ?
le type de réaction : vous focalisez-vous sur le problème,
l'obstacle qui s'est dressé entre vous ? Vous aurez alors des
réactions du type 'C'est vraiment problématique' ou, à l'opposé, 'Il y
a plus grave dans la vie'. A contrario, votre réponse est-elle ciblée
sur la responsabilité de l'accident ? Vous partirez alors sur des
réponses du type 'C'est vous le responsable' ou au contraire, 'C'est
de ma faute, désolé'. Enfin, êtes-vous plutôt orienté solutions ?
Vous opterez alors pour des réponses du type : 'Vous devez
réparer cela' ou à l'opposé, 'Je vais trouver une solution'.
L'une des saynètes présente un
policier en train de reprocher à un
automobiliste sa vitesse
excessive. Le conducteur doit
répondre... © michaeljung / Fotolia
Vos réponses sont ensuite comparées à celles statistiquement le plus souvent rencontrées lorsque l'on fait
passer ce test. L'objectif est donc de ne pas trop s'écarter de la norme.
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Le test de Rosenzweig : comment réussir ?
Il est essentiel de répondre rapidement aux 24 questions : hésiter ou formuler des réponses trop
recherchées ne ferait que montrer de l'inhibition ou de l'inquiétude. 30 minutes doivent suffire pour
l'ensemble du questionnaire.
Les réponses conseillées
Ensuite, il faut garder en tête qu'il s'agit de ne pas trop vous
éloigner des réponses "normales". En guise de préparation, vous
pouvez réfléchir à des formulations permettant d'entrer dans les
"bonnes" catégories de réponses. En voici quelques exemples :
Un automobiliste qui vient de vous éclabousser s'excuse.
Votre réponse doit être impunitive et être centrée sur la
responsabilité de l'incident : "Ce sont des choses qui arrivent !"
Invité chez une personne, vous cassez un vase par
mégarde. Votre hôtesse vous explique que sa mère y tenait
beaucoup. Votre réponse doit être intrapunitive et là aussi, centrée Dans le cas de l'automobiliste et
du policier, on attendra une
sur la question de la responsabilité : "Je suis désolé. Je suis
réponse intrapunitive, axée sur la
tellement maladroit !"
responsabilité : "Excusez-moi : je
Une cliente rapporte pour la troisième fois une montre
ne m'en étais pas rendue compte"
© michaeljung / Fotolia
récemment achetée. Elle se plaint à vous, le vendeur. Votre
réponse doit être intrapunitive mais être orientée solution :
"Effectivement, nous sommes en tort. Je vais arranger cela rapidement."
La personne avec qui vous aviez pris rendez-vous la veille vous annonce qu'elle ne peut
finalement pas vous recevoir. Votre réponse sera cette fois extrapunitive et orientée sur la
responsabilité : "Ce n'est pas normal : vous m'avez donné un rendez-vous, vous devez respecter vos
engagements !"
Vous êtes en train de discuter de quelqu'un avec une personne. Vous en dites du mal. Une
troisième personne vous informe que cet individu est justement à l'hôpital, suite à un accident. Votre
réponse sera intrapunitive et se focalisera sur le problème lui-même : "On ne savait pas... C'est terrible !"
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Le test de Rosenzweig : les erreurs à éviter
Ne faites l'impasse sur aucune planche : ce serait interprété comme le signe qu'une telle situation
vous met mal à l'aise. Evitez aussi les réponses longues ou raturées. La réplique doit être - ou tout du
moins sembler - spontanée.
Evitez l'humour et le cynisme : l'objectif étant de ne pas (trop) sortir des rangs, une grille interprétée
sur le second degré pourrait au mieux ne pas être comprise, au pire être interprétée comme un rejet des
règles établies et de l'autorité.
Evitez les profils trop extrêmes : multiplier les réponses intrapunitives lorsque l'on postule pour un
emploi de manager est déconseillé. Inversement, un profil centré "extrapunitif" lorsqu'on souhaite devenir
commercial n'est pas la meilleure formule. Trop de réponses centrées sur la question de la responsabilité
peuvent traduire un manque de confiance en soir, voire une forme de paranoïa. Trop de réponses axées
autour de l'obstacle lui-même marqueront au contraire une difficulté à prendre du recul par rapport aux
problèmes, une certaine soumission aux événements.
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Le TAT ou le test des histoires à inventer
Le principe
Conçu par l'Américain Henri Murray, le Thematic Apperception Test, ou TAT, repose sur l'idée simple que
lorsqu'on invente une histoire, on s'identifie au héros qui la vit. Dans cet exercice, on vous demande
d'imaginer l'intrigue liée à une situtation dessinée sur une planche. Le test compte 17 planches noires et
blanches dans sa version française, dont l'une est vierge. L'examinateur peut être amené à vous
demander quelle est votre source d'inspiration après vos réponses.
La première planche présente ainsi un enfant assis devant une table. Il tient
sa tête entre ses mains. Un violon et son archet sont placés devant lui. Il a
l'air songeur ou maussade.
La grille de lecture utilisée
Pour définir votre personnalité, l'examinateur va s'attarder sur cinq points
principaux, le tout partant du présupposé que le héros vous représente.
Les motivations du héros : dans chaque histoire, il détermine quelles
motivations sont à l'œuvre et à quel degré. Murray en a dressé une liste de
20 comme le besoin de domination, d'autonomie, de réussite, de jeu,
d'affinité, de protéger, d'éviter la souffrance, de compréhension ou encore le
besoin sexuel.
Son environnement : quelle influence exerce l'entourage du héros sur la
situation ? Est-elle positive ou négative ? Ce sont les actes des personnages L'enfant devant un violon
est la première planche
secondaires qui sont étudiés.
Le dénouement de l'histoire : se termine-t-elle de manière heureuse ? Y
a-t-il un drame ? Le héros surmonte-t-il les difficultés ?
présentée dans le test
TAT. Selon vous, que se
passe-t-il ? © Coka /
Fotolia
Les intérêts et les sentiments du héros vis-à-vis des autres
personnages : son comportement envers eux traduira votre propre manière
d'être avec autrui. Il peut s'agir de vos relations avec le sexe opposé, vos amis, vos parents...
Le thème de l'histoire : de quoi parlez-vous ? D'argent, de famille, de travail, de sexe, de maladie ?
2009
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Le TAT : comment réussir ?
Soignez la forme
Sous prétexte de faire attention au contenu de ce que l'on dit, on peut rapidement lâcher du lest sur la
manière dont on le dit. Or l'examinateur est aussi à l'écoute de la forme : parlez distinctement, en utilisant
un vocabulaire riche. Soignez le style et la syntaxe : vous n'êtes pas entre amis. Enfin restez cohérent
et clair sur le déroulement de l'histoire.
Vous êtes le héros : faites-le plaider votre cause !
Gardez en tête que vous êtes le héros. Choisissez-le du même sexe que vous, de votre âge ou
presque, et affublez-le des qualités attendues pour le poste : il doit être sociable si vous candidatez
pour un poste en communication ou en commercial, il devra faire preuve d'un certain charisme si vous
aspirez à des fonctions managériales.
Faites simple dans vos histoires, sans trop vous éloigner de la réalité. Un sujet d'anticipation ou un
conte dans un univers utopique auront bien du mal à vous refléter comme une personne
pragmatique. Abordez des thèmes relativement consensuels et sur lesquels vous pouvez facilement
faire passer vos messages : monde professionnel, relations familiales, vie sociale, intérêts culturels sont
autant de sujets sur lesquels vous pouvez discourir, y compris lorsque vous en arriverez à la feuille
blanche.
Restez positif
Le déroulement et la fin de l'histoire doivent montrer que vous êtes capable de faire face de
manière constructive aux conflits, que vous savez affronter les problèmes et les dominer. Ainsi,
dans l'exemple du petit garçon au violon, vous préfèrerez une histoire où, à force de travail et de confiance
en l'avenir, il surmonte ses difficultés pour jouer de l'instrument à une histoire où il finit par briser cet
instrument que lui ont imposé ses parents.
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Le TAT : les erreurs à éviter
Evitez les thèmes qui fâchent comme la religion ou la politique, ainsi que les thèmes sexuels.
Certaines planches suggèrent des drames comme la numéro 3 présentant un individu affalé sur le sol, un
bras et sa tête reposant sur une banquette, un objet flou pouvant être un révolver à ses côtés. Il s'agit de
ne pas tomber dans le piège des histoires plus psychodramatiques les unes que les autres. Ne rajoutez
pas inutilement du pathos à vos intrigues.
Ne revenez pas sur ce que vous venez de dire : les
personnages exposés au départ restent les mêmes tout du long,
l'intrigue suit un fil conducteur simple. Bref, gardez la cohérence du
tout.
Evitez les situations montrant un conflit avec l'autorité,
parentale ou non, une tendance à l'agressivité ou au contraire une
trop grande soumission.
Evitez de puiser votre
inspiration
directement dans
votre expérience
personnelle.
Ne prenez pas à parti votre interlocuteur. Racontez votre histoire sans vous interrompre.
Ne passez pas trop de temps sur chaque histoire. Généralement, elle ne doit pas durer plus de 5
minutes.
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Le test du village
Le principe
La consigne de ce test est on ne peut plus simple : il s'agit de construire un village. Le candidat a pour
cela à sa disposition un certain nombre d'éléments (maisons, magasins à enseigne, arbres et
personnages, barrières, chemins, rivière...), 125 dans la version la plus répandue en France. Il bâtit
son village comme bon lui semble sur une table carrée.
Derrière ce jeu de construction se cache l'idée que la manière dont on
envisage son village idéal est très liée à la manière dont on perçoit
la société et la hiérarchie des valeurs.
L'exercice est suivi d'un long questionnaire. Parmi les points qui y
sont abordés, on trouve des questions visant à vous faire décrire
votre village ("Quelle est l'orientation générale de votre village ?
Comment circule-t-on à l'intérieur ? Où habiteriez-vous ?...). Suivent
ensuite des questions vous demandant d'imaginer ce qui se passerait
si le village était attaqué, s'il était victime d'un incendie, si une
personnalité venait en visite... La fin du questionnaire revient sur la
manière dont vous avez construit votre village : "Aviez-vous un
plan ?", "Que changeriez-vous ?", "Etes-vous satisfait ?"...
Dans votre village idéal, où
mettriez-vous la mairie, l'église,
votre maison... ? C'est ce que
vous demande ce test. ©
Dominique Vernier / Fotolia
La grille de lecture utilisée
L'examinateur regarde plusieurs éléments dans votre village.
Son symbolisme spatial : sur quelle partie de la table est-il centré ?
Son organisation : est-il construit autour d'un centre, en forme de croix, est-il destructuré ?
Les éléments utilisés parmi ceux à disposition.
Mais l'examinateur examine également avec attention les réponses au questionnaire ainsi que votre
comportement pendant l'exercice de construction (remarques, rapidité et précisions des gestes,
mimiques...).
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Le test du village : comment réussir ?
Pour mettre plus de chances de votre côté, vous pouvez vous entraîner à réfléchir à la disposition générale
de votre village. Pour cela, il est bon de savoir la symbolique qui est associée à chacun de vos choix.
Où placer votre village sur la table ?
Le haut du village - celui que l'on atteint plus difficilement - est associé à l'initiative, au
dynamisme mais aussi à la vie intellectuelle. Le bas sera plutôt lié à la timidité, l'introversion et la vie
matérielle. La gauche sera symbole du passé, la droite de l'avenir et de l'action. Préférez donc un village
légèrement décalé vers la droite et le haut.
Quelle forme donner à votre village ?
Il existe plusieurs structures type auxquelles sont associés des
profils psychologiques. Construire son village autour d'un
centre traduit une personnalité équilibrée et qui s'accepte. Un
village en forme de croix, symbolisé par exemple par la rue
principale et une rivière, sera plutôt signe de conformisme, de
manque de créativité. Un village en cercle, en carré ou en étoile
marquera respectivement un manque de maturité, un sentiment
d'insécurité ou une forte ambition et estime de soi.
Privilégiez la zone en
haut à droite : elle
symbolise les projets,
la réactivité,
l'ouverture au monde.
Quels éléments utiliser ?
Parmi les éléments possibles, certains sont très symboliques : l'église, la statue, l'école, la mairie, votre
maison mais aussi les personnages, les barrières. N'essayez pas de trop innover : la mairie, l'église,
l'école seront très bien au centre du village. Placez-les dès le début. N'hésitez pas non plus à placer
les personnages pour rendre votre village vivant. Ne seront pas non plus dépourvus de sens les
emplacements que vous aurez choisis pour des enseignes comme le salon de coiffure, la librairie, la
gendarmerie... Il s'agira de placer en priorité ceux qui véhiculent le mieux l'image que vous souhaitez
renvoyer : le sens esthétique, l'intellect et la culture, l'ordre...
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Le test du village : les erreurs à éviter
Ne vous limitez pas dans l'utilisation des pièces : un adulte place en moyenne 85 % des pièces à sa
disposition. Vous devrez être dans cette moyenne. Utilisez de manière équilibrée tous les types d'éléments,
y compris les arbres et les animaux.
Ne placez pas la statue au milieu d'une place : l'examinateur
interpréterait cela comme un problème de communication avec l'extérieur
voire comme de l'exhibitionnisme.
Ne cantonnez pas votre village dans un coin de la table. Evitez à
l'inverse le village éclaté en petits hameaux de deux ou trois maisons.
N'oubliez pas de prévoir une entrée et une sortie. Un villageprison enverrait de bien mauvais signaux à votre employeur potentiel.
Evitez les villages symétriques : ils sont signes d'une insécurité à
compenser.
Evitez de placer votre maison
en bas à gauche, dans la
zone symbolisant les conflits.
© Raphtong / Fotolia
Une telle construction ne doit pas durer beaucoup plus qu'une demi-heure.
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Le MBTI
Le principe
Ce test s'appuie sur les travaux de Jung et a été mis en forme dans les années 1940 par Katharine Briggs
et sa fille Isabel Briggs Myers. Très en vogue, il séduit les entreprises par sa capacité à donner des
indications sur la personnalité d'un individu facilement exploitables dans le cadre professionnel. Il est
souvent utilisé pour les bilans d'orientation.
Il consiste en 89 questions vous demandant de choisir entre deux alternatives celle qui vous
correspond le mieux. Par exemple, vous devrez choisir entre '1. Fabriquer ou 2. Créer'. Un peu plus loin,
vous pourrez être amené à préciser votre profil en répondant à la question 'Préférez-vous que l'on vous voit
comme... 1. Un créateur ou 2. Un organisateur ?'.
La grille de lecture utilisée
Le MBTI dévoile des indications sur quatre dimensions de votre
personnalité, chaque question étant associée à une dimension. Pour
chacune, deux polarisations sont possibles.
Votre orientation : vous serez soit extraverti (E), soit introverti (I).
Votre mode relationnel : vous serez plutôt dans la perception
(P) ou plutôt dans le jugement (J).
Vos modalités de perception : vous serez soit guidé par les
sensations (S), soit par l'intuition (I).
Vos critères de jugement : vous vous appuierez avant tout sur la
pensée (T) ou sur les sentiments (S).
Le MBTI propose de choisir
entre deux alternatives celle
qui vous correspond le mieux.
© robynmac / Fotolia
En comptabilisant les occurences pour chaque trait de personnalité,
l'examinateur pourra déceler un profil assez précis, décrit par les 4
lettres qui reviennent le plus. Ainsi, un ISTJ sera qualifié de profil "administrateur" tandis qu'un INFJ sera le
"créatif". L'ESTP sera "pragmatique" quand l'ESFJ sera "maternant"... Il existe 16 profils de la sorte.
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Le MBTI : comment réussir ?
Il n'y a pas à proprement parler de conseils pour réussir un MBTI. Les questions sont suffisamment
transparentes pour savoir les réponses en adéquation avec le poste que vous convoitez. Mais il faut garder
à l'esprit que tout au long des 89 questions sont disséminées des questions "pièges", visant à mettre en
évidence les réponses contradictoires car non sincères. A manipuler avec précaution donc.
Ce test permettant de mieux connaître un individu, il est
essentiellement utilisé pour confirmer une appréciation
antérieure et s'assurer que le candidat présélectionné a bien un
profil en adéquation avec le poste à pourvoir. Il permet aussi de
cerner comment communiquer idéalement avec la
personne. Répondre sincèrement est donc fortement
recommandé, ne serait-ce que pour mieux se connaître.
Il ne faut pas plus de
30 minutes pour
passer un test MBTI.
A quel profil aimeriez-vous appartenir ?
Pour le profil qui vous semble le plus adapté au poste que vous briguez, essayez de multiplier les réponses
correspondant aux lettres indiquées.
Administrateur : ISTJ
Praticien : ISTP
Pragmatique : ESTP
Organisateur : ESTJ
Protecteur : ISFJ
Conciliateur : ISFP
Convivial : ESFP
Maternant : ESFJ
Créatif : INFJ
Idéaliste : INFP
Communicateur : ENFP
Animateur : ENFJ
Perfectionniste : INTJ
Concepteur : INTP
Innovateur : ENTP
Meneur : ENTJ
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Le PAPI teste votre comportement professionnel
Le principe
Le PA Preference Inventory, ou PAPI, est l'un des tests les plus utilisés en recrutement comme en bilan
de carrière et coaching. Comme le SOSIE, que vous rencontrerez peut-être aussi, le PAPI mesure votre
mode de fonctionnement en milieu professionnel. Il s'immisce donc moins dans votre vie privée que
les tests dits projectifs (Rorschach, test de l'arbre...). Comme le MBTI et le SOSIE, il consiste à vous faire
choisir entre plusieurs alternatives celle qui vous décrit le mieux.
Dans le cas du PAPI utilisé en bilan professionnel, vous devez choisir,
pour chacun de 90 couples d'alternatives, celle qui vous correspond le
mieux. Par exemple, entre 'Je travaille beaucoup' et 'Je me lie très
facilement'. Dans sa version plus souvent utilisée en recrutement, il
s'agit de noter chacune des 126 affirmations sur une échelle de
7 degrés allant de 'Pas du tout d'accord' à 'Tout à fait d'accord'. Parmi
ces affirmations, on peut trouver 'Le travail en équipe me plaît'.
Le test, qui peut être sur ordinateur ou papier, est ensuite débriefé
lors d'un entretien avec le recruteur.
La grille de lecture
Le recruteur pourra, grâce à ce test, cerner des traits de votre
personnalité et prévoir vos comportement professionnels. Sept
facteurs sont pris en compte pour cela : votre dynamisme, votre
rapport à l'autorité, votre sociabilité, votre tempérament, votre
ouverture d'esprit, votre recherche de résultats personnels et votre
conscience professionnelle.
Comme le MBTI, le PAPI vous
demande de choisir entre 2
affirmations. Mais le contenu
est plus lié à la vie
professionnelle. © robynmac /
Fotolia
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Le PAPI : comment réussir ?
Comment "bien" répondre ?
Pour certaines questions, la "bonne" réponse sera évidente car c'est la seule qui renvoie une image
positive par rapport aux qualités attendues en entreprise. Par exemple, on n'hésitera pas longtemps entre
'Je travaille beaucoup' et 'J'aime travailler seul'.
Pour autant, ce n'est pas toujours aussi clair. Il est important
d'avoir réfléchi en amont sur son profil ainsi que sur celui
attendu pour le poste. Il sera parfois judicieux de mettre plus en
avant l'autorité, pour un poste de management, que la sociabilité.
La conscience professionnelle sera plus valorisée sur un poste
d'audit que sur des métiers où des décisions rapides s'imposent.
Concevez le
débriefing comme un
véritable entretien
d'embauche.
Cette préparation sera en outre très utile durant l'entretien de débriefing. Ce dernier est tout aussi
important que le test lui-même, qui n'est finalement qu'une entrée en matière pour parler de vous ensuite.
Comme pour un entretien classique, prévoyez une liste de 5 qualités et 5 défauts sur lesquels vous
construirez votre argumentaire. N'oubliez pas d'illustrer tout ce que vous avancez par des expériences que
vous avez vécues.
Les erreurs à éviter
Ne passez pas trop de temps sur le test : 10 à 20 minutes doivent suffire.
Attention : si le test est électronique, vous ne pourrez pas toujours revenir en arrière une fois que vous
aurez répondu à une question. Partez du principe que toute réponse est définitive.
Ne vous contredisez pas : sur 90 voire 126 questions, le risque est grand. Restez donc le plus près
possible de votre véritable profil : le test révèlera les mensonges.
2009
Copyright 2009 69-71 avenue Pierre Grenier 92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE
Le GZ et le Sigmund : des centaines de questions
Le principe
Certains tests informatisés comportent un nombre très important de questions et rendent difficile la
préparation. C'est le cas du GZ et du Sigmund. Le premier en compte 300 sur le modèle : une affirmation
et trois possibilité, 'oui', 'non' ou '?'. Le second prévoit 450 questions, soit sur le modèle du GZ, soit avec
plus de réponses possibles.
Exemple : Que pensez-vous de cette phrase de Paul Valéry : 'Que
de choses il faut ignorer pour agir.' : a. C'est très juste, b. C'est
juste, c. Ça n'est pas si simple, d. C'est faux.
Dans le cas du Sigmund, le temps imparti pour chaque
question est limité en fonction de votre niveau d'études (de 10 à
30 secondes). Il est suivi d'une auto-évaluation et d'un entretien de
débriefing. Le GZ est également suivi d'un entretien.
La grille de lecture utilisée
Dans les deux cas, chacune de vos réponses servent à créditer ou
débiter un trait de personnalité. Ainsi, dans le GZ, la question 'oui' à
la question 'Avez-vous beaucoup d'amis ?' viendra logiquement
créditer d'un point votre "sociabilité". Il y a 10 traits de
personnalité pour le GZ et 38 pour le Sigmund. Cela, ainsi que
le nombre de questions posées, rend très difficile voire impossible
la maîtrise d'un tel test.
Vous aimez prendre la parole en
public : oui ou non ? Le test GZ
vous demande de choisir. Il y a
299 autres questions comme
celle-ci... © Thomas R. / Fotolia
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Le GZ et le Sigmund : comment réussir ?
Ces tests sont très adaptés au recrutement car ils permettent peu la "triche" et l'embellissement des profils.
Impossible de retenir les centaines de questions et leurs réponses, d'autant qu'elles sont parfois
soumises dans un ordre aléatoire.
Des pièges sont disséminés pour évaluer l'honnêteté de vos
réponses. Parmi les 38 traits de personnalité mesurés par le test de
Sigmund, il y en a même un qui s'intéresse à votre adhésion au
test ! Comme dans le PAPI, il faut garder en tête que l'important
vient après le test, lorsque vous échangez avec le recruteur.
Attention : la même
question peut être
soumise plusieurs
fois, avec une
formulation
différente.
Maîtrisez le temps : il faut aller vite sur les questions, les tests ne
devant pas durer plus d'une heure. Si le temps est limité, tâchez de
toujours avoir le temps de répondre, même approximativement.
Une non réponse est pénalisante en terme de capacité à prendre des décisions. De même dans le GZ,
trop de réponses '?' sont vues comme une volonté d'éviter le test, de ne pas jouer le jeu.
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