Garches Actualité - Paroisse Saint
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GARCHES Actualité Paroisse Saint-Louis Bimestriel N° 350 Octobre 2011 1,50 € Défends la vérité, la douceur, la justice Psaume 45 Chic ou sale ? le fric chez les cathos GARCHES 2011 juillet_Indica 14/09/11 08:58 Page2 ASSURANCES DAUPHIN Toutes assurances et produits financiers Particuliers et professionnels Les Ateliers Florian Lʼalliance de lʼancien et du contemporain Tél. : 01 47 41 42 16 12, av. du Maréchal-Leclerc 92380 GARCHES E-mail : [email protected] www.assurances-dauphin.fr Tél. : 01 47 71 85 49 58, rue de Buzenval 92210 SAINT-CLOUD A l’atelier Confection double-rideaux, voilages, stores bateaux Le spécialiste de la presbytie Parois japonaise, coussins GRATUIT : une deuxième paire avec progressifs solaires Lentilles de contact C ENTRE Réfection ou couverture sièges anciens et contemporains, recollage, ébenisterie, patines DE CORRECTION AUDITIVE 5, avenue Joffre 92380 Garches Tél. 01 47 10 91 73 www.optic2000.fr Cannages, paillages VAUCRESSON NETTOYAGE ET JARDINAGE Sièges neufs tous styles, canapés Tentures murales, Moquettes, Tringles, Literies Tête de lit contemporaine sur mesure CRÉATION ET ENTRETIEN DES ESPACES VERTS ÉLAGAGE ET ABATTAGE [email protected] Service pose 1, rue des Fonds Huguenots - 92420 VAUCRESSON Show-room tissus et tringles Tél./Fax : 01 47 41 88 69 Vos tissus sont aussi les bienvenus LA BOUTIQUE 110, GRANDE RUE GARCHES (À côté de la poste) Tél. : 01 47 41 00 98 Mail [email protected] GARAGE DU FER ROUGE Espace pour la maison et le jardin Mobiliers et objets de décoration Vaisselle, cadeaux et accessoires Véhicules neufs et occasions Entretien - Réparation - Toutes marques Mécanique - Carrosserie - Peinture Agréé assurances Prise en charge contrôle technique 4, Boulevard de Jardy - VAUCRESSON 01 47 41 12 68 6, rue de l’Abreuvoir (près de la Mairie) 92380 Garches Tél. : 01 47 41 21 49 restauration de meubles anciens ROMAIN DE SOOS 01 47 95 31 21 06 61 41 47 08 19 rue de suresnes 92380 Garches Immobilière Saint-Louis GARCHES – Face à l’église – 12, place Saint-Louis Tél. : 01 47 01 47 47 – [email protected] ACHAT | VENTE | LOCATION | GESTION Chic ou sale ? Le fric chez les cathos J e me souviens d’avoir lu, petite, « Le schtroumpf financier » (Peyo). Le scénario, tout en finesse, montrait comment l’introduction de la monnaie dans le village aux champignons désagrégeait peu à peu la belle harmonie des petits hommes bleus ; et comme si cela ne suffisait pas, les villageois en venaient à ne plus respecter l’autorité du Grand Schtroumpf, pourtant incorruptible. Heureusement, une prise de conscience collective permettait de bannir à tout jamais l’horrible pièce d’or de la terre promise. Le message était clair : l’argent, c’est mal. C’est même un peu sale. Il faut croire que ce qu’on apprend enfant vous marque à tout jamais, car cette gêne vis-à-vis de l’argent subsiste depuis longtemps. Et à discuter avec ses proches, on s’aperçoit vite que parler de son gagne-pain est un tabou assez répandu, notamment dans la sphère catho (tout le monde a-t-il donc lu les Schtroumpfs ?). Il faut dire, à sa décharge, que l’histoire du chameau et du chas d’aiguille n’est pas faite pour arranger les choses (Mt, 18, 24*). Saupoudrez le tout d’une exaltation du don gratuit et le moindre salarié est rongé de culpabilité pour l’éternité. Certes, et il ne s’agit pas d’en rire, l’actualité récente montre combien l’excès d’argent peut rendre fou et asservir l’Homme, provoquant des dégâts humains effrayants : licenciement, expulsion, endettement… Le bling-bling a quelque chose d’indécent. Le fric facile est nauséabond. Gagner toujours plus (trop ?), c’est surtout s’assurer d’être le plus riche du cimetière. Et pourtant, l’argent, c’est un bien. Ou plutôt, comme le dit Horace, c’est un excellent serviteur, mais un mauvais maître. Car l’argent est remarquable pour servir l’essentiel : il permet à l’homme d’être digne, libre et responsable. Il est souvent indispensable pour aider son prochain dans le besoin. Et puisque Dieu nous le rendra au centuple, notre plus grande richesse serait peut-être de le donner sans compter… Et ça, c’est chic ! Charlotte de Certeau 3 GARCHES 2011 juillet_Indica 14/09/11 08:58 Page4 CHÉRET ZZM Fondée en 1850 AT E L I E R S D ' A R T L I T U R G I Q U E Cadeaux : Baptême - Communion - Ordination Croix - Médailles - Objets de Culte - Chasublerie Aménagements d’églises Parent-Antoniazzi ARTISAN TAPISSIER Tél. 01 42 22 37 27 9, rue Madame - Paris 6e Fax 01 42 22 24 51 www.cheret-aal.fr – E-mail [email protected] Rideau Au Péché Mignon Tenture murale Chocolaterie - Confiserie - Spécialités Régionales Sucrées 10 bis, avenue du Maréchal Leclerc 92380 Garches - Tél. : 01 47 01 29 19 aupechemignongarches.monsite.orange.fr Moquette Fleuriste - Décorateur 8 avenue du Maréchal Leclerc • 92380 Garches Tél. : 01 47 01 49 60 - www.caras-fleuriste.com Voilage Canapé EXOTICA Fauteuil Gilles FRETZ Artisan Fleuriste par ne télépho Storebateau 167 Grande Rue 92380 GARCHES Tél./Fax : 01 47 41 72 82 E-mail : [email protected] Delphine PETITPAS Agent Général AXA Assurances - Banque - Epargne Particuliers - Professionnels - Entreprises 14, place Silly 92210 Saint Cloud Tél : 01 46 02 10 56 11, avenue du Maréchal Leclerc 92380 Garches Tél : 01 47 41 12 12 14 rue Athime Rué - 92380 Garches Tél. : 01 47 01 37 37 - Fax 01 47 01 37 39 Orias 10057604 - Email : agence. 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LANGRENAY, 06 07 82 29 84 18 rue du Maréchal Joffre 92380 GARCHES Tél. : 01 47 41 86 85 - Fax : 01 47 41 90 90 Email : [email protected] Clin d’œil 5 Vie de la Paroisse « Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu. » Jean-Baptiste Perche a été séminariste en insertion à la paroisse de Garches pendant un an en 2008. Le 8 octobre dernier, il a été ordonné diacre en vue du sacerdoce à Notre-Dame du Calvaire, à Châtillon. 6 L’ordination diaconale précède l’ordination sacerdotale. Que signifie cette étape ? Le diaconat est le premier degré du sacrement de l’Ordre. C’est en quelque sorte la consécration primaire du prêtre. Or le diacre, c’est le ministre de la charité configuré au Christ serviteur. Cela signifie que la première mission du prêtre est de servir. Certes, le prêtre reçoit une mission et même un certain pouvoir. Mais ce mandat, il l’exerce sous la figure du serviteur. C’est ce que rappelle l’ordination diaconale. Quels engagements prenez-vous lors de la célébration ? On s’engage à célébrer la liturgie des heures et à obéir à son évêque. On prend aussi l’engagement fondamental de se donner au célibat. C’est-à-dire accepter que Jésus prenne toute la place à l’intérieur, toute la disponibilité dont il a besoin pour faire de moi un serviteur, un homme debout et épanoui. Tous ces engagements, je les prends en sachant que je reçois la grâce de Dieu pour les accomplir, comme le signifie la dernière réponse : « Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu. » En juin, vous serez ordonné prêtre. Comment se déroule cette dernière année de diacre et séminariste ? Je passe 3 jours au séminaire et 4 en paroisse. Je suis encore quelques cours, mais qui sont assez axés sur la dimension pratique et concrète du ministère : les enseignements concernent donc en particulier le droit canonique, la gestion et le management. En paroisse, j’assume les fonctions habituelles du diacre, mais de manière progressive. Cette année je pourrai célébrer des baptêmes, des funérailles, accompagner des couples au mariage et prêcher. Peu à peu, je quitte donc la vie du séminaire pour devenir ministre de l’Église et participer à la vie du diocèse. Ma vie prendra sans doute, et je l’espère, une épaisseur, une amplitude plus grande qu’avant : l’accomplissement plus plénier de ma vocation. Propos recueillis par Charlotte de Certeau Journées d’Amitié 2011 Réservez dés à présent votre week-end du 3 et 4 décembre pour participer aux Journées d’Amitié de la paroisse. L’occasion de partager un moment convivial entre garchois et, pourquoi pas, de commencer vos emplettes de Noel. Dès maintenant, il est possible de déposer au presbytère : confitures maison, objets de brocante, jeux, jouets d’occasion (éviter peluches), livres d’occasion, CD, DVD, cassettes VHS, vêtements en bon état et lots neufs pour la tombola. Les bénévoles sont aussi les bienvenus ! • Samedi 3 décembre, de 10h à 18h • Dimanche 4 décembre, de 11h à 17h • Le lieu : maison paroissiale, 2 bis rue de l’Église 7 S’amariner pour mieux s’aimer : une croisière spi ! Le 27 août à Lorient, nous étions vingt jeunes et trois prêtres à appareiller pour une semaine de navigation au large des côtes bretonnes. A l’initiative de deux paroissiens, Charlotte Lecomte et Guillaume Bourdel, ce concept novateur fit clairement mouche, pour au moins trois raisons. D’abord parce qu’au large, la mer enchante. Elle berce, elle émerveille, invite au recueillement, suscite le chant comme le dialogue. Ensuite, parce que l’ambiance fut au beau fixe. L’ouverture de chacun fut propice à l’échange, et les efforts de tous firent oublier la promiscuité que d’aucuns pouvaient redouter. Enfin, parce que dans ce cadre, le Christ était là, au milieu de nous. Chaque jour, la messe nous rassemblait, souvent sur des lieux d’exception : une plage insulaire au soleil couchant, le roof d’un bateau au soleil levant… Et chaque jour, nous avons réfléchi au thème de notre croisière : « La Foi doit s’incarner dans l’Amour ». De l’amour du prochain à l’amour du Seigneur, de l’amitié fraternelle à l’amour conjugal, l’amour est excessif et gratuit, ont souligné nos Pères. Et, au fond, bien plus exigeant que naïf. Comme lorsqu’il faut plonger dans une eau à 17°C… mais quand on y est, qu’est-ce qu’on est bien ! Une expérience fondatrice pour choisir le bon cap. Si celui-ci est en Christ, a semblé nous dire cette croisière, et que nous le tenons chaque jour, alors, nous deviendrons aussi scintillants et profonds que cet océan fascinant. Quelles que soient les tempêtes. Hardis les gars ! Sébastien Trannoy 110 Garchois aux JMJ : « Està es la juventud Marie-Capucine, 21 ans coordinatrice du groupe 8 Pour ces Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), les jeunes de Garches ont répondu présent : ce ne sont pas moins de deux cars qui ont sillonné l’Espagne pour aller à la rencontre du Pape. En images et en paroles, voici un échantillon de ce qu’ils ont vécu là-bas. « J’ai eu la chance de vivre une expérience à la fois collective (par l’organisation des JMJ durant l’année) et personnelle au cours de ces 10 jours en Espagne. Ce qui m’a frappé pendant ces JMJ, ce sont les rencontres que j’ai pu faire avec d’autres jeunes et les discussions que j’ai pu avoir sur différents sujets spirituels (la confession entre autre), ce qui n’est guère fréquent quand vous les croisez dans la rue ou en soirée !!! De même, les homélies et prêches des différents prêtres au cours des messes, bien joyeuses, m’ont particulièrement touchée vu qu’elles nous étaient directement destinées, à nous les jeunes. Enfin, je ne cacherai pas ma joie et mon émotion face à tous ces jeunes du groupe que je retrouve à diverses occasions depuis le retour des JMJ : ces sourires aux lèvres, qui n’ont cessés d’être pendant tous ces JMJ, perdurent. Heureux sommes-nous d’avoir à nos côtés des amis ou nouveaux amis unis dans la prière et affermis dans la foi ! » del papa ! » Roxane, 20 ans jeune garchoise Père Paul Wiedemann-Goiran vicaire « À l’aérodrome de Cuatro-Vientos, près de 2 millions de personnes étaient réunies. C’est là que j’ai vraiment pris conscience de l’immensité de la foule présente, venue se réunir ici autour d’une même foi à l’invitation du pape. Au milieu de cette grande assemblée, la présence de Jésus est presque palpable, surtout lorsque le silence se fait pour écouter Sa parole ou pour L’adorer. Devant le grand succès de ces JMJ, on ne peut qu’affirmer que l’Église est encore bien vivante, jeune et dynamique et qu’elle sait toujours trouver les mots justes pour nous parler. » « Tant de prénoms à retenir ! Tant de visages à reconnaître ! » Voilà quelles étaient les pensées qui m’habitaient alors que nous partions du diocèse pour rejoindre l’Espagne et que le groupe se formait lentement. J’ai gardé dans le cœur deux souvenirs bien précis de joie partagée. Le premier, c’était après la messe du 15 Aout dans l’arène de Taragonne. Nous venions de célébrer l’eucharistie et j’ai vu nos jeunes continuer à chanter et à danser ensemble. Ils laissaient libre cours à leur entrain, heureux d’être rassemblés autour du Christ. Le second souvenir marquant, c’est d’avoir chanté dans le métro le dernier soir à Madrid. La joie qui nous habitait avait alors débordé du cadre liturgique et envahissait à présent les transports en communs. Alors ? Beaucoup de prénoms à retenir ? Non, beaucoup d’amitiés qui se sont nouées, parce qu’ensemble nous avons célébré le Christ ! » 9 « Je viens ici pour rencontrer des milliers de jeunes du monde entier, intéressés par le Christ ou en recherche de la vérité qui donne un sens authentique à leur existence. Je viens comme Successeur de Pierre pour les confirmer tous dans leur foi, en vivant quelques jours d’intense activité pastorale pour annoncer que Jésus-Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie. » Benoit XVI Portrait d’un garchois 10 « Chanter c’est prier deux fois » À quoi servirait à la paroisse Saint Louis de Garches l’orgue de qualité1 dont son église est dotée, si sa communauté ne bénéficiait pas des services d’un organiste comme Patrick Dergham ? Chaque dimanche, c’est bien lui que vous entendez à l’orgue ou même au piano. Souvent juché sur sa tribune, il a accepté d’en descendre pour répondre à nos questions. Rencontre. Vous avez 30 ans. Depuis septembre 2010, vous tenez l’orgue de la paroisse à Garches. Quel est votre rôle liturgique ? PD : Je suis à la tribune non pas pour faire ma musique mais pour accompagner la prière. Il m’arrive d’improviser et de jouer des œuvres du répertoire pendant les moments consacrés à la musique uniquement. Je dois parfois me rappeler pourquoi je suis au clavier : ce n’est pas pour faire valoir mon talent personnel ou les possibilités de l’instrument ; c’est pour être au service de la communauté rassemblée pour célébrer l’eucharistie. Je dois l’aider à chanter. Ne dit-on pas que celui qui chante prie deux fois ? Où et comment avez-vous appris votre rôle d’organiste ? C’est tout un parcours. À 14 ans, dans ma ville de Beyrouth, chez les frères Lassalliens où j’étudiais, j’ai été invité par un Frère à suivre la restauration de l’orgue. J’ai ensuite tenu cet orgue pour accompagner la chorale des élèves et les douze messes hebdomadaires pour toutes les classes. C’est à ce moment que j’ai découvert ma vocation d’organiste. J’ai continué à jouer de l’orgue pour la chorale des étudiants de l’université, où j’ai poursuivi des études de musicologie. J’ai perfectionné ma formation d’instrumentiste interprète en France auprès de Pierre Farago, au conservatoire de Boulogne-Billancourt. Mais c’est en « Être au service de la communauté rassemblée pour célébrer l’eucharistie. » 11 accompagnant les messes pendant des années, que j’ai appris à entrer dans l’esprit que requiert le service liturgique. C’est un genre d’auto-formation, sans cours théoriques ni conseils de professeur. Avez-vous une autre activité professionnelle ? Je suis professeur d’éducation musicale. J’entame ma deuxième année au collège Saint-Jean-Hulst à Versailles, suite à l’obtention du concours CAFEP pour les professeurs du second degré dans les établissements privés. Quelle formation chrétienne avez-vous ? Au Liban, la participation à la messe en famille est sacrée. Jusqu’à 16 ans, j’ai participé aussi à l’aumônerie. Depuis ce temps, ma participation aux célébrations s’effectue à l’orgue. Actuellement, ce sont quatre messes par week-end ! Qu’est-ce que ça change pour vous d’être chrétien ? Beaucoup. Pour moi, je suis sensible au caractère sacré des rassemblements pour les célébrations dominicales ou autres. Pour moi, la présence du Christ est d’abord là. L’important n’est pas de prier uniquement, mais aussi d’agir. J’essaie de mettre en pratique l’essentiel du message évangélique que je cueille dans les textes sacrés ou dans d’autres textes inspirés comme ceux de Khalil Gilbran2. Dans ma vie, j’essaie d’être une petite goutte qui apporte sa petite contribution pour un monde meilleur. En France depuis 2003, quels liens conservez-vous avec le Liban. Je retourne deux ou trois fois par an au Liban où j’ai toute ma famille, sauf mon épouse. Bien qu’appréciant la musique savante occidentale à commencer par Bach et les classiques européens, le grégorien également, je garde la nostalgie des musiques de la liturgie maronite3. Celles-ci remontent au IVe siècle avec St Ephrem le Syrien et sont sur des modes non tempérés, avec des quarts de tons... J’aimerais bien faire connaître et dialoguer les musiques liturgiques du monde entier. Propos recueillis par Jean-Marc Chanel 1. Orgue Louis Debierre, Nantes (1ère Moitié du XXe. Siècle) à transmission mécanique avec 2 claviers, un pédalier, 21 jeux 2. Khalil Gilbran (1883-1931) poète libanais célèbre pour son recueil 3. En langue syriaque, sauf le Kyrie qui est en grec comme chez nous. Dossier 12 L’argent n’est pas en odeur de sainteté chez les cathos. Fausse pudeur ou vraie gêne, c’est un des derniers tabous des fidèles paroissiens. Et pourtant, la monnaie n’est pas frappée de vilénie. Au contraire, selon l’usage qu’on en fait, elle permet d’assurer la liberté, la dignité et la responsabilité. De la doctrine sociale de l’Église au besoin de dépouillement que chacun peut ressentir, sans oublier une évocation du bénévolat, Garches Actualité vous propose sans complexe, de parler d’argent. Dossier / Le fric chez les cathos Les cathos et l’argent, un malentendu ? J ’ai beaucoup de mal à supporter l’exaltation de la pauvreté, érigée au rang de grand dame ! Elle est souvent le fait de ceux qui ne connaissent pas la pauvreté et vivent dans l’aisance. Pour ceux-là, la pauvreté est du dernier chic. Ultime cynisme que ce snobisme ! Croyez bien que ceux qui, au quotidien, doivent supporter les méfaits de la pauvreté n’ont qu’une idée en tête : sortir la tête de l’eau, mettre du beurre dans les épinards, arrondir les fins de mois… autant de litotes métaphoriques qui disent bien que la pauvreté est un mal innommable. Contre ce mal, il faut se battre ! À la suite du Christ, ceux qui confessent sa seigneurie sont appelés à être des apôtres de la charité, laquelle doit toujours être attentive et inventive. Nous sommes tous responsables les uns des autres. L’Église est une famille, elle prend soin de ses membres souffrants. L’Église est une famille hospitalière, elle voit en tout homme un frère. Ce frère, il ne s’agit pas tant de l’aider que de l’aimer. La lutte contre la pauvreté ne doit pas prendre l’aspect d’un remède appliqué sur un organe malade. Elle doit prendre en compte la personne pauvre dans sa globalité. La foi donne la grâce de voir en tout homme le reflet du visage du Christ : Christ parfois aux outrages, mais Christ victorieux. « L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ». Il s’agit d’une maxime populaire et non pas d’un verset biblique, certes. Et pourtant, cette sentence me paraît recéler plus de vérité qu’il n’y paraît. L’argent est à rechercher pour ce qu’il procure : il favorise les échanges, il assure une qualité de vie digne, il offre une reconnaissance du travail accompli. Au service du bien commun, l’argent est donc un moyen offert aux hommes. Je plaide alors pour un rapport décomplexé à l’argent. Il n’est pas l’abomination de la désolation. Il n’est pas honteux : nul besoin de le cacher. Le bon catho n’a pas à faire pauvre à tout prix. Qu’il fasse bon usage de ses biens : il peut en jouir, mais il doit aussi faire preuve de générosité en le redistribuant selon ce que sa conscience lui dictera. Mais, je suis lucide : quel malheur que l’argent soit trop souvent considéré comme une finalité par les plus cupides d’entre nous ! D’aucuns passent leur vie à amasser, n’hésitant pas pour cela à envier, à voler, voire à asservir leurs proies. À celui qui en a beaucoup, l’argent peut encore donner le sentiment, infondé, d’être autonome, de ne dépendre de personne. Alors, l’argent isole, enlaidit et finalement déshumanise. Il est enfin, un domaine où l’argent n’a pas cours : la grâce de Dieu. La grâce est gratis. Et du coup, nous regimbons, peu familiers que nous sommes de la gratuité ! Nous sommes tous stakhanovistes en diable : nous voudrions acheter même notre ciel. Il nous est plus facile de croire au salut par les œuvres (nos œuvres) qu’au salut par la foi ! Or, il en va de la grâce de Dieu comme de l’amour : il ne s’achète pas, il ne se mérite pas. Il se reçoit ! Quand bien même nous voudrions l’acheter, nous n’en aurions pas les moyens. Voilà peut-être la seule pauvreté que l’on puisse désirer. Cette pauvreté-là est plus qu’une vertu, elle est notre unique espoir. « Pauvres qui cherchez Dieu, vous trouverez la vie. » Père Bertrand Auville 13 Dossier / Le fric chez les cathos Hors l’Église, point de salut… pour le capitalisme ! L’Église n’a rien d’une multinationale et n’est pas cotée en bourse. Pourtant, elle a son mot à dire en matière d’économie, ne serait-ce que parce qu’au centre de tous ces échanges financiers, il y a l’Homme. C’est pourquoi Jean-Paul II et Benoît XVI n’ont cessé de réfléchir sur le monde du travail, élaborant la doctrine sociale de l’Église dont nous vous présentons ici quelques points. N 14 otre affirmation, aussi péremptoire que provocante, semblera inappropriée. Le Christ n’est pas venu pour les systèmes économiques, mais pour ses frères en humanité, qu’il a aimés « jusqu’à l’extrême ». D’aucuns se demanderont aussi ce que vient faire l’Église dans les réalités économiques. À cette dernière objection, je n’hésiterai pas à répondre que l’Église est « experte en humanité ». Toutes situations humaines dans lesquelles l’homme se trouve impliqué l’intéressent. C’est pourquoi l’Église s’intéresse aussi à l’économie. Il faut bien comprendre que notre appel à suivre le Christ ne concerne pas seulement la vie de prière ! Être disciple du Christ, c’est suivre la voie d’un « humanisme intégral » comme le dit Benoît XVI. Notre vocation de chrétien dans le monde concerne aussi la façon dont nous allons nous comporter dans le domaine socio-économique. De quelle manière créons-nous de la richesse ? Comment utilisons-nous l’argent ? De quelle façon exploitons-nous la force des autres ? C’est pourquoi l’Église s’est efforcée de proposer des « structures justes », « condition indispensable pour une société juste » (Benoît XVI, Caritas in veritate, 2009). Toutes ces réflexions ont été réunies dans un corpus qui recueille de nombreux textes et qu’on appelle désormais la « doctrine sociale de l’Église. » Liberté et responsabilité Venons-en maintenant à la question du capitalisme proprement dite. Tordons d’emblée le cou à une idée reçue : l’Église condamnerait le capitalisme. Soyons clairs : la doctrine sociale de l’Église tourne le dos aux simplismes politiciens ou aux imprécations idéologiques. Elle ne diabolise nullement le capitalisme. Elle ne peut le faire. Le christianisme est la religion qui exalte le plus la liberté et la res- ponsabilité de la personne humaine. L’homme a été créé libre, à l’image de Dieu. Loin d’être un simple exécutant, dépourvu de toute initiative, il est appelé à devenir un collaborateur créatif dans sa tâche de faire progresser son pays et l’humanité entière. Comment, dès lors, l’Église pourrait-elle rejeter en bloc le système capitaliste ? L’Église n’est pas hypocrite ! Elle fuit ce que certains veulent voir en elle : un misérabilisme bon teint ou une machine à complexer les chrétiens vis-à-vis de l’argent. En vérité, elle encourage la liberté économique, elle déclare que le profit est légitime et « dans une juste mesure nécessaire au développement économique », elle accueille favorablement « l’expansion de la richesse, visible à travers la disponibilité de biens et de services » (Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis, 1987). Le système capitaliste peut-il, dès lors, être proposé comme modèle ? « Si sous le nom de “capitalisme” on désigne un système économique qui reconnaît le rôle fondamental et positif de l’entreprise, du marché, de la propriété privée et de la responsabilité qu’elle implique […], de la libre créativité humaine dans le secteur économique, la réponse est sûrement positive » (Jean-Paul II, Centesimus annus, 1991). Primauté de l’homme Cela étant, l’Église n’est pas une multinationale qui vouerait un culte au Capital. Son existence ne dépend pas d’un modèle économique mais de Dieu, le Dieu au visage humain de Jésus Christ. Elle est libre de rappeler au modèle économique, quel qu’il soit, la primauté de l’humain. Aussi pousse-t-elle le capitalisme à évoluer, à ne pas se regarder dans la glace. Ce faisant, on peut dire que, d’une certaine façon, elle contribue à le « sauver », du moins à l’huma- Entretien avec Bertrand Macabéo Membre des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC) de Garches et Vaucresson « L’Église rappelle au modèle économique, quel qu’il soit, la primauté de l’humain » niser. Contre un capitalisme spéculatif, elle affirme que c’est la personne qui est au-dessus du profit, et non l’inverse. Contre un capitalisme totalitaire, elle rappelle que tous les hommes ont le droit de participer à la vie économique et de ne pas se voir réduits à de purs moyens : l’économie est un outil pour l’homme mais l’homme n’est pas un outil pour l’économie. Contre un capitalisme sauvage, elle réaffirme l’exigence d’une diffusion équitable des biens produits, faute de quoi il engendre et maintient la pauvreté. Contre un capitalisme absolu, elle entend clamer haut et fort que l’économie n’est pas une activité humaine séparée de toutes les autres : elle ne doit pas être « sans foi ni loi », mais consentir à s’articuler à une éthique qui préserve l’homme de l’idolâtrie de l’argent. Pour l’Église, gagner beaucoup d’argent n’est pas un problème en soi, dès lors qu’on en fait gagner aux autres dans un esprit de justice. Un « capitaliste éclairé », Gérard Mulliez, le fondateur du groupe Auchan a eu l’audace de dire: « Que nous le voulions ou non, l’homme est au centre de tout ! […] C’est lui qui sauvera les entreprises, pas l’inverse ! Il est le premier capital à sauvegarder et à valoriser ». Jean-Baptiste Wephre Quelle est la mission des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens ? Le mouvement des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens propose à ses 2000 membres des moyens pour reconnaitre la présence du Christ et l’action de l’Esprit Saint dans la vie des acteurs de l’entreprise et dans leurs relations. Soyons clair : ce cheminement nous transforme. Nous cherchons en équipe et en mouvement comment répondre à l’appel de l’Évangile dans l’exercice de nos responsabilités ; les réunions mensuelles d’équipe – 200 en France dont 1 à Garches, 1 à Vaucresson et 3 à Saint-Cloud – permettent à nos membres de rompre la « solitude du dirigeant » en partageant en toute confidentialité les problèmes sociaux, de pérennité d’entreprise… auxquels ils sont confrontés notamment en période de crise. Ces réunions sont animées par un Président d’Équipe et un conseiller spirituel – Bertrand Auville à Vaucresson – qui joue un rôle fantastique, dans la vérité des débats sous le regard des Écritures. Les chefs d’entreprise sont-ils tous des voyous ? La France compte plus de 4 millions d’entreprises actives. Plus de 99,9% des entrepreneurs sont des hommes et des femmes courageux, honnêtes, prêts à d’énormes sacrifices familiaux (travail tard le soir et le week-end, revenus aléatoires)… et pleinement conscients de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs collaborateurs et partenaires. Si la presse se fait trop souvent l’écho de quelques dérives inacceptables, sachons garder notre immense reconnaissance à ceux qui assurent des emplois et font avancer l’économie de notre Pays. Propos recueillis par Jean-Baptiste Wephre 15 Dossier / Le fric chez les cathos Louis et Vianney partagent leur expérience Les bienfaits du dépouillement Lorsque l’abondance nous surcharge, un retour aux sources s’impose. Le dénuement appelle le chrétien, et le chrétien s’y retrouve. Pour mieux revenir dans le monde, et redonner à l’argent la modeste place qui doit être la sienne. Chrétiens ancrés dans notre agglomération parisienne, Louis et Vianney témoignent. Interview. 16 Louis, tu as participé dernièrement à un goum. De quoi s’agit-il ? Un goum, c’est une retraite au désert. Un groupe d’une vingtaine de personnes, une semaine de marche, et une vie de communauté, dans l’esprit de dépouillement et de pauvreté. Les journées s’organisent de la façon suivante : on se lève avec le soleil. Après un enseignement et un temps de méditation personnelle, vient l’heure de la Messe. Puis c’est parti pour une bonne demi-journée de marche. Seul ou accompagné, en silence ou pas, on est libre. Les premiers arrivés préparent le bivouac. Puis dîner, veillée, avant de s’enfoncer dans son duvet, sous les étoiles... Voyez-vous ce qu’est un tour-opérateur ? Eh bien là, nous sommes complètement à l’opposé. Qu’es-tu allé y chercher ? Du dépaysement ! Et c’est radical. Dès la première heure, la routine est déjà loin. Les paysages désertiques (les Causses sont un des lieux de prédilection des goums) et la rencontre de nouvelles personnes y sont pour beaucoup. Mais je crois que quitter les téléphones portables, montres, vêtements du quotidien pour revêtir une djellaba, tout ceci rend plus libre. Le dépouillement au service de « redevenir soi-même. » Michel Menu, le fondateur des Goums, confiait : « Mes souvenirs de raids sont ceux du 5e jour... Les jeunes ont marché et sont fatigués. Le 4e jour, ils commencent à comprendre. Puis le 5e, ils comprennent que le silence, la pauvreté, la marche sont des moyens pour répondre aux questions qu’ils se posent et qu’ils ne peuvent se poser en des circonstances ordinaires. Et moi, le 5e jour, quand je les vois, je comprends qu’ils ont eu raison de venir! » As-tu connu ce «5e jour», ce moment clé du Goum ? Oui, je vois tout à fait de quoi Michel Menu veut parler, pour l’avoir vécu ! De façon très personnelle, le 5e jour, c’est celui où, à force de jeûne et de marche, tu commences à te sentir faible et tu es contraint de fonctionner en ‘mode dégradé’. C’est le jour où tu recentres ton énergie sur l’essentiel. C’est le jour où tu as besoin du Seigneur pour continuer à marcher. C’est le jour où tu ne peux plus faire ‘tout seul’, tu as besoin des autres. C’est le jour où tu quittes le monde des apparences, tu deviens un peu plus toi-même, visà-vis des autres goumiers, de toi-même et de Dieu. C’est à ce moment-là que tu es réellement disponible pour des rencontres en vérité. Enfin, à ton retour, ton rapport à la carte bleue a-t-il changé ? Le désert fait-il prendre conscience d’un certain superflu dans nos vies ? Un goum, c’est du feu. On se rend compte que l’on s’accroche à beaucoup de choses de peu d’importance, comme on peut s’accrocher à des ronces. L’homme de la société de consommation est en quelque sorte un homme crispé autour de ses richesses, des ses avantages individuels, de ce qu’il veut paraître. Capable pour tout cela de s’empêcher de dormir en paix ! Au-delà de la caricature facile, notre rapport au matériel, très présent dans nos vies urbaines et modernes est alors complètement décrypté. La relation à ma chère petite carte bleue ? Bien sûr, elle change ! Mais bien vite, au bout de quelques mois, on retombe dans le piège... C’est alors qu’il faut avoir le courage de repartir ! « On se rend compte qu’on s’accroche à beaucoup de choses de peu d’importance » Également parti au désert, Vianney abonde en ce sens : le désert nous transforme. Pourquoi partir ? Il y a deux ans, pendant une semaine en Ecosse, j’ai goûté aux vertus de la marche. Récemment marqué par les récits d’aventure d’Alexandre et Sonia Poussin, je rêvais de les rencontrer. Ils ont traversé l’Afrique à pied durant 3 ans, et co-écrit Africa Trek ainsi que Marche avant. L’occasion s’est finalement présentée : une semaine de désert avec eux ! “Vas-y fonce ! Troque ta cravate de stagiaire et ton ordinateur contre des chaussures de marche et un horizon dégagé ! “ me suis-je dis. En fait, j’avais vraiment le désir de vivre ces quelques jours de retrait. Le thème Ose ta vie était moteur. Faire une pause pour sonder ses priorités et se remettre en marche, aller de l’avant, c’était l’objectif. C’est comme une étape, on peut parfois ressentir le besoin d’un ailleurs pour mieux revenir, mieux s’ancrer dans le présent et se rendre disponible aux autres, quelle que soit notre situation. Quelle est ma dynamique de vie ? Qu’est-ce qui me fait bouger ? Où suis-je appelé ? Où mon action sera-t-elle la plus féconde ? Oser devenir soi-même, voilà l’enjeu. Pourquoi le désert ? Pour l’immensité. Waouh ! Il n’y a quasiment rien et pourtant il y a tout, on y trouve l’essentiel, on se recentre. Ce n’est pas immédiat, c’est progressif, la lenteur est nécessaire. On peut faire le vide dans sa chambre à Garches certes et avoir un bon équilibre naturel. On peut marcher en montagne, dans la campagne, dans un parc, se retirer dans un monastère. Pourtant, le désert est aride, il décape le superflu, c’est physique. Rien ne nous entoure et pourtant on ressent une présence, comme un face à face. Derrière la simplicité, on ressent une densité. Ce qui d’ordinaire nous paraît acquis, abondant, normal devient de l’ordre du vital. L’attention au quotidien augmente, les gestes s’affinent et perdent leur automaticité. Transformer l’ordinaire en extraordinaire, c’est un challenge du quotidien. On écoute le silence. On développe notre capacité d’émerveillement. On est seul face à soi-même, pas d’influence extérieure, on est là en vérité. Le désert est un peu comme le miroir de l’âme, il reste un luxe. Le thé au coin du feu le soir est un moment délicieux ! S’allonger dans le sable sous les étoiles est grandiose, la simplicité n’a pas de prix. Le désert est une école de l’essentiel, il propose une ascèse du cœur. Il nous remet en marche pour vivre dans la joie ! Propos recueillis par Sébastien Trannoy 17 Dossier / Le fric chez les cathos Le bénévolat, un bonus pour la société ? Traditionnellement opposé à l’argent, le modèle de la gratuité nous paraît plus vertueux que celui du tout-pécunier. Et pourtant, derrière l’apparent don gratuit se cache parfois des motivations peu avouables. Quant à l’argent, il permet parfois d’harmoniser les rapports entre hommes et d’assurer un bon niveau de compétences. Regards croisés d’un animal associatif, Olivier de Kervenoael, et d’un ancien dirigeant, Denis Leclabart. 18 À bien y réfléchir, la gratuité devrait être le Credo des chrétiens. Après tout, le Salut nous a été donné gratuitement, sans qu’on ait rien eu à faire. D’ailleurs, même la vie nous a été donnée, sans avoir à payer une addition quelque part. Nous sommes vivants, debout et libres, sans contrepartie. Alors pourquoi ne pas donner de son temps, sans argent en retour ? Le bénévolat et l’humanitaire séduisent depuis longtemps. Autrefois surtout pratiqués par les congrégations religieuses, ils sont devenus presque un atout pour un Curriculum Vitae bien calibré. Et c’est tant mieux. Le Secours catholique ne pourrait survivre sans ses 63 000 bénévoles. Et pourtant, leur travail est considérable. Les associations de bénévoles prennent souvent le relais là où les pouvoirs publics ne peuvent plus grand-chose : social, exclusion, éducation… Olivier de Kervenaoel, cheveux grisonnants et yeux clairs, s’est engagé dans le bénévolat depuis sa retraite, prise il y a quinze ans : « Je me suis investi dans de nombreuses activités bénévoles : j’ai été trésorier d’un groupe de réflexion sur le chômage et l’accompagnement des chômeurs, je me suis occupé de la gestion d’une association humanitaire en Roumanie, et aujourd’hui, dans un registre moins intellectuel et plus ancré dans l’humain, je fais des maraudes auprès des sans-logis. » Autant d’activités qui sont des services rendus à la société. Le bénévolat est le seul moyen pour ces associations d’exister, car elles n’ont pas les moyens de payer les services d’un salarié : « Le volume de travail exigé est parfois important, concède Olivier de Kervenoael. Les activités du trésorier peuvent être lourdes: faire les comptes, établir les budgets, voir les banques et chercher des dons en permanence : c’est lancinant. Pour la Roumanie, c’était un véritable travail qui nécessitait des compétences, mais nous aurions été incapables de payer un véritable comptable pour l’effectuer. » Compétences et appétences Fort de ce constat, nous serions tentés de clamer haut et fort qu’hors du bénévolat point de salut, et que l’entreprise devrait elle-aussi laisser un peu de place au gratuit. Mais cela n’est pas si simple. Si dans la plupart des cas le bénévolat permet de faire vivre une association, la situation peut parfois devenir embarrassante voire conflictuelle, car ne pas embaucher un salarié, c’est parfois se passer des compétences requises et menacer de couler l’association en question : « Je pense qu’il y a deux positions, explique Denis Leclabart, dirigeant d’entreprise. D’un côté, il y a le bénévole, et de l’autre il y a la personne qui fait appel au bénévolat. Le bénévole n’a pas de problème : il a choisi d’être là, il a ses propres motifs de satisfaction. C’est une forme, en quelque sorte, de rémunération. Le bénévole tire un profit personnel de son activité qui est la satisfaction d’un besoin d’aider les autres, ou, parfois, de reconnaissance. En revanche, celui qui fait appel au bénévolat n’y a peut-être pas toujours intérêt. Il ne disposera en effet peut-être pas de toute la compétence nécessaire. » « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » « Tout travail mérite salaire » Denis Leclabart, 64 ans Olivier de Kervenoael, 80 ans Ancien Président Directeur Général (PDG) d’une entreprise familiale, George, à la retraite depuis 2010 1954 : diplômé de l’École Centrale (Ingénieur), puis officier de marine (réserve) Membre des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) 1993 : retraite, premières activités de bénévoles, notamment pour la Roumanie Nombreux investissements bénévoles, notamment dans Loisirs et Culture des Jeunes. Chef de groupe des scouts de France pendant six ans. 2009 : début des activités pour les personnes sans-abri au sein du Secours Catholique 19 Deux problèmes peuvent donc se poser avec le recours aux bénévoles : une question de compétence (comment vérifier s’il est habilité à ce poste ?) mais aussi une question d’autorité : « Les règlementations sont aujourd’hui de plus en plus complexes, poursuit Denis Leclabart. Aussi la personne faisant appel au bénévolat doit avoir conscience de ce qu’elle est en droit d’attendre d’un salarié et d’un bénévole. Il est pour moi plus facile d’exiger des horaires de la part d’un salarié que d’un bénévole. Le salarié ne sera peut-être pas là dans le but de l’association mais à un poste où ses compétences seront essentielles. » Si une association, une entreprise ou une institution a pour but d’être efficace et utile, elle ne peut pas perdre toute son énergie à gérer ses membres. « L’enfer est pavé de bonnes intentions » et renoncer à la rémunération, c’est parfois renoncer à une harmonisation des rapports et à la reconnaissance du travail fourni, entraînant affects, frustrations et crises de légitimité. La valeur morale ne vient pas des mécanismes mais du moteur Quant à la gratuité dans l’entreprise, elle existe déjà. En effet, de nombreuses boîtes pratiquent de plus en plus le « pro bono », comprenez des heures de travail offertes gracieusement aux plus nécessiteux. C’est par exemple une tradition dans les cabinets d’avocats américains. Voilà qui paraît noble et bon. Et pourtant, là encore, la question peut se poser car en réalité, on s’aperçoit assez vite que cet apparent don gratuit est en fait la meilleure campagne de publicité que ces sociétés aient trouvée pour dorer leur image marketing. Les deux modèles s’apportent et se complètent mutuellement : payer un employé, c’est s’assurer une certaine compétence et efficacité. Compter sur des bénévoles, c’est avoir plus de mains d’œuvre pour rendre service aux autres. Être salarié, c’est savoir que son travail est reconnu et apprécié. Etre bénévole, c’est avoir le doux plaisir d’être utile à d’autres et de faire partie d’un mouvement : « Quand on est retraité, et que l’on dispose donc et de temps et d’un revenu, je trouve qu’il est bon de s’engager auprès des autres, confie Olivier. Je pense aussi que l’on sent en soi un certain appel, un appel à se lever de sa chaise. Certains aiment le bridge ou le golf, il est souvent plus intéressant d’aller vers les autres. » « Dans tout acte, il y a du bon et du mauvais, et il faut peser chacun des deux et prendre la moins mauvaise des solutions » conclut Denis Leclabart. En effet, aucun modèle n’est ni mauvais ni vertueux en soi. La valeur morale ne vient pas des mécanismes mais du moteur. Charlotte de Certeau et Rémi Guillou Actu cinéma 20 Habemus Papam : Ail-ail-ail ! C omme tout film italien qui se respecte, Habemus Papam charme au premier chef. Oh, mais qu’ils savent se montrer légers et pleins de poésie ces Italiens ! Ma ! Commé-céagréaaable-cé-péti-gou- dépeeesto ! Hélas, il n’est pas la peine d’être un expert en cuisine ni de parler italien pour comprendre que le propos de ce film remarquablement interprété et somme toute assez distrayant est de renverser un plat de pâtes sur la tête de l’Église : comprenez son Saint Père. En témoignent dans la salle les rires épileptico-sardoniques devant les cardinalices et touchantes maladresses, habilement mises en scène. Une fois ouvertes les portes du Vatican (oh que c’est beau), la charge commence, mezzo voce bien sûr. Tenez-vous bien : un psychanalyste, plein de cette légère distance qui passe aujourd’hui pour de l’intelligence, déniaise un conclave au grand complet en organisant une compétition de volley- ball, et mène un pape fraîchement désigné sur la voie de la vérité personnelle. Eh oui, l’Église est quand même un peu larguée par rapport au monde d’aujourd’hui (le personnage du pape le dit lui-même à un moment). La vie, la vraie, se trouve ailleurs, vous comprenez. C’est ce que semble exprimer une des très belles chansons du film, admirablement interprétée par la grande chanteuse Mercedes Sosa : « Todo cambia » (tout change). Certes, Tout change, messieurs les Pépone d’aujourd‘hui. Mais l’Amour, lui, ne passera jamais. Et il se trouve incidemment que c’est par l’Eglise qu’il a choisi de passer, avec toutes ses pauvretés. Les moqueries faussement attendries du camarade Moretti n’y pourront rien changer. Bertrand Leblanc-Barbedienne Humeurs Passagères Montagnes, pommes et découvertes A i-je jamais déplacé des montagnes ? Des montagnes de linge sale peut-être... Et encore ! Au comptoir du teinturier ou chez ma tendre maman. Mais de vraies montagnes? Non, ça, jamais ! Et pourtant. Dussé-je vous surprendre, je m’en sens profondément capable, par la foi. Comme ces choses sont difficiles à évoquer lorsqu’on ne sait pas où les autres en sont exactement. Subsiste toujours le risque de manquer de délicatesse, de paraître plus avancé sur un chemin, qui, quoi qu’on puisse prétendre, demeure une nuit noire pour nous tous. J’écris ces lignes quelques heures à peine après avoir reçu le sacrement de réconciliation. Je me suis confessé si vous préférez. Et lorsque vous sortez de notre bonne église (oui, vous savez, le grand édifice sur la place où vous faites votre marché), et que vous êtes nimbé du pardon de Dieu, tout, absolument tout vous semble plus juste, plus beau, plus pur, plus vibrant, plus simple et plus mystérieux. La vie qui s’ouvre devant vous redevient cette immense page blanche que vous seul devez écrire à votre manière bien à vous, qui est bonne parce qu’elle est vôtre. La plus attristante erreur de notre époque - qui en commet quelques autres - c’est le mépris suffisant dans lequel elle tient, par la moquerie, le cérémonial de la miséricorde. Quelle rencontre éblouissante s’y loge discrètement. Quelle tendresse dans la voix du Père. Quelle chaleur aussi. Par la note aiguë du pardon, dans le vacarme du monde auquel s’ajoute le bourdon de mon orgueil personnel, je comprends enfin que j’existe. J’existe ! Est-ce chose négligeable ? Je ressors de ce bain de lumière comme intimement pénétré du sentiment de vivre de manière profondément personnelle. Les contemporains du Christ jouirent d’un insigne privilège. Comme je les envie. Mais je vois aussi que la vie même est le Christ. Et, que d’une manière différente, mais en rien inférieure, je le côtoie en permanence, ce roi de tendresse, que je le veuille ou non. J’ai presque honte, croyezmoi, d’évoquer cela sans la prudence, la culture ou la sagesse nécessaires. Mais enfin, si je voulais exprimer ce que je ressens, j’emploierais une métaphore grammaticale. Le sujet, Jésus-Christ, égale le « verbe », vivre. Je ne fais que paraphraser maladroitement St Paul dans sa lettre aux Philippiens. Et vous feriez mieux d’interrompre cette lecture pour vous plonger dans l’Evangile. Poursuivons, si vous restez… La moindre de nos postures vis à vis de la vie elle-même, de notre vie, cela définit précisément notre relation au Christ incandescent. La Passion de Jésus, cela compose un catalogue vénérable de toutes nos bassesses quotidiennes, de tous nos manquements consentis, transfigurés par l‘amour. Désespère-t’on de la vie ? Nous désespérons de Dieu. La moque-t-on ? Nous moquons Dieu. Lui sommes-nous infidèles en renonçant plus ou moins complaisamment à ce qui fait notre liberté ? Nous abjurons Dieu. Et pourtant, comme cette vie semble naturellement prompte à seconder le plus minuscule élan de tendresse ou de noblesse en nous. Mais pour des raisons qui nous dépassent infiniment, Adam a croqué dans une Granny Smith juste après la date limite de sommation. Et depuis, il faut bien avouer que nous sommes tous un peu ‘pommés‘. « J’existe ! Est-ce chose négligeable ? » Voilà qui donne à notre existence quelque chose d’étrangement funeste, même et surtout quand la vie nous sourit. La peur que cela cesse, bien sûr… Cependant, vue du ciel, c’est à dire du recoin le mieux abrité et le plus silencieux de chacun d’entre nous (même si nous sommes abominables pour les autres ou pour nous-mêmes), l’existence est véritablement auguste et majestueuse. C’est un cadeau royal que Dieu nous fait à chacun. Aussi, quand, tels des enfants, nous cassons nos jouets, et nous en voulons d’abord à nous mêmes d’avoir agi ainsi, la consolation suprême, c’est la main de feu que Dieu pose sur notre épaule en disant, ‘va, je sais bien que tu ne l’as pas fait exprès.’ Je connais des personnes qui se font un devoir de « tout essayer ». C’est une manière pour eux de manifester leur éveil et leur liberté. Ce sont des gens curieux, qui aiment les découvertes et m’apparaissent comme des chercheurs de vérité. Je les prends au mot. Essayez donc le pardon de Dieu, avec la même ouverture d’esprit. Rien qu’une fois. Et on en reparle. Bertrand Leblanc-Barbedienne 21 GARCHES 2011 juillet_Indica 14/09/11 08:58 Page22 ENTREPRISE GÉNÉRALE DE MAÇONNERIE BÉTON ARMÉ - PLÂTRERIE CARRELAGE - CANALISATIONS TRAVAUX PUBLICS ET PRIVES EN TOUS GENRES ESTÈVES FRÈRES 10, Bd du Général-de-Gaulle - 92380 GARCHES Tél. 01 47 41 58 24 ou 01 47 41 32 22 Fax 01 47 01 02 58 LUMIÈRE - CHAUFFAGE - ENTRETIEN TOUTES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES MARIN Electricité SARL 179, Grande Rue - GARCHES Tél. 01 47 41 21 06 CORDONNERIE DE LA MAIRIE FIDAL RESSEMELAGES / CLÉS CARTES DE VISITE / TAMPONS / GRAVURE 7, avenue du Maréchal Leclerc 92380 GARCHES marché franprix S.A.R.L. à deux pas, tout est là ! 2 magasins à GARCHES 2 rue de l’Abreuvoir - 01 47 41 03 06 CC La Verboise 71 rue de Suresnes - 01 47 41 25 00 du lundi au samedi de 8 h 30 à 20 h 30 - dimanche 8 h 30 à13 h 00 Tél. : 01 47 01 12 71 Fax : 01 47 01 12 71 V.O.B. 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BICHA BTP 140, Grande Rue 92380 GARCHES Tél. /Fax : 01 47 41 06 67 Port : 06 89 54 31 17 E-mail : [email protected] - ÉLECTRICITÉ PLOMBERIE MAÇONNERIE CARRELAGE PEINTURE PARQUET TAXIS GARCHES GMV Marnes/Vauresson Toutes destinations 7J /7 01 47 41 62 63 Des prêtres, diacres et religieux au service de la paroisse Horaires des messes • Le père Bertrand Auville, curé, reçoit sans rendez-vous le samedi de 10h à 12h • Père Paul Delaunay, vicaire • Père Paul Wiedemann-Goiran, vicaire Du lundi au samedi : 9h Samedi : 18h30 (Messe anticipée) Dimanche : 8h30, 10h, 11h15, 18h Accueil Presbytère : 2 bis, rue de l’Église - 92380 Garches Tél. : 01 47 41 01 61 / Fax : 01 47 01 27 07 E.mail : [email protected] site : www.paroisse.net/saint-louis-de-garches Horaires d’ouverture : Lundi à vendredi : de 10h à 12h et de 15h à 19h Samedi : de 10h à 12h Vacances scolaires : de 10h à 12h, du lundi au samedi Baptêmes Pour vous accompagner, des réunions de préparation sont prévues. Les inscriptions se font tous les samedis du mois de 10h à 12h. Présentez-vous au presbytère au moins six semaines avant la date envisagée. Contact presbytère : 01 47 41 01 61 Toussaint Samedi 29 octobre, confessions de 10h à 12h pour s’y préparer Mardi 1er novembre : messes à 10h et 18h et, dans l’après-midi, de 15h à 17h, le Père Bertrand Auville sera à votre disposition au cimetière de Garches pour prier sur la tombe de votre défunt. Mercredi 2 nov. : messe à 9h, l’Église fait mémoire des fidèles défunts. Procession vers le cimetière puis bénédiction des sépultures des prêtres et religieuses. Notre livre de vie Baptêmes : Mariages Vous désirez vous marier à l’église. Présentez-vous au presbytère le 1er ou le 3e samedi du mois de 10h à 12h, au moins neuf mois avant la date envisagée. Contact presbytère : 01 47 41 01 61 Pénitence / Réconciliation Vous pouvez recevoir ce sacrement : - soit le samedi de 11h à 12h - soit après les messes de semaine - soit sur rendez vous Sacrement des malades Prenez contact avec la paroisse au 01 47 41 01 61 Obsèques Prenez contact avec une entreprise de pompes funèbres qui vous indiquera les démarches à accomplir et nous contactera pour les obsèques religieuses. Un prêtre de la communauté vous accueillera. École catholique de Garches (Sous contrat avec l’État, mixte du jardin d’enfant au CM2 ) École Jean-Paul II 24 rue de Marnes - 92380 Garches Tél. : 01 47 41 08 72, Mme Oliva, directrice / site : www.ecolejp2.com Directeur de la publication : Bertrand Auville / E.mail : [email protected] Rédacteur en chef : Charlotte Reynaud / E.mail : [email protected] Conception graphique : Xavier Trannoy / E.mail : [email protected] Imprimeur : imprimerie Chauveau /Dépôt légal : octobre 2011 Cyrian Le Guernic, Marilou Baltzli, Valentine Dubie, Oscar Hautmont, Gabriel Barré, Ambre Dubrule, Corentin Guerif, Crystal et Noah EsnaultBonogo, Mathias Lohez, Isaure Van Moere, Virgile Dulon, Maëlie Souffleur, Anakine Wadgi-Roussel, Ana Tam Ravel, Alexandre Laurent, Jennifer Leblanc, Charlotte Allard, Clémentine VidartBodin, Cyprien Thomann, Novan Tissot, Chiara Blanco, Alicia Gomot, Victoire Dulac-Le Goff, Alexandre Dore, Max Maurus de Fraiteur, Romain Maurus de Fraiteur, Margaux Dore, Louis et Apolline Dubouchet, Juan-Diego Garzon Cortes, Louise-Marie Scherrer, Naomi Bordet, Kiara Bordet, Eva Saramito, Cassandre et Gabriel Saramito, Iris Delaloy, Blanche Merite, Antoine le Roy Saint-Martin, Eugénie Desandre, Margot Jaud de la Jousseliniere, Yann Samba Dhelot, Romane Piera, Gabriel Bessette, Clotilde Goetz, Gabriel Devic, Tristan Bouvier, Mathilde Gerlier, Augustin Queru, Gaspard Bungert, Elise Cassin, Octave Bourdais, Maëlys et Mathilde Bodet, Aurélien Scano, Juliette da Silva, Marine Alain, Ambre Seguy, Manon Ledieu, Vadim Heidet, Flore Marouani, Célia Hamy, Kylian Michelin, Églantine Belanger Mariages : Loïc Binard et Charlotte Verdier, Stéphane Ballot et Émilie Lieurey, Yoann Richard et Odile Goy, Patrick Abi Dergham et Yvette Khuri, Cyrille Herbinet et Jennifer Leblanc, Christophe Andouart et Isabelle Franceschi, Guillaume Goret et MarieAnne Chatel Arnoux, Luis Alves et Élodie Souffre, Mickaël Deshoum de Castro et Céline di Maria, Julien Diericks et Sandra Desfausses Obsèques : Jean-Pierre Barrié, Louis Schira, Hélène Arnaud, Paulette Rousseau, Antoinette François, Michel Huet, Paulette Alainguillaume, Paul Gaudin, Michel Richard, Antoinette Ramier, Georges Coindet, Alain Poirrier, Marguerite Yvetot, MarieFrançoise Fossé, Georges Para, Antoinette Mallet, Louise Foubert, Roland Cardin, Marcela Boisselot, Jacques Hennekinne, Georges Gateau, Jean-Paul Byron, Odette Ferry, Marcelle Chabrier, JeanPierre de Leglise, Bertrand Viard. 23 Prière « Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité ». Saint Louis-Marie de Grignion de Montfort