Garches Actualité - Paroisse Saint

Transcription

Garches Actualité - Paroisse Saint
GARCHES
Actualité
Paroisse Saint-Louis
Bimestriel N° 350
Octobre 2011
1,50 €
Défends la vérité, la douceur, la justice
Psaume 45
Chic ou sale ?
le fric chez les cathos
GARCHES 2011 juillet_Indica 14/09/11 08:58 Page2
ASSURANCES DAUPHIN
Toutes assurances et produits financiers
Particuliers et professionnels
Les
Ateliers
Florian
Lʼalliance de lʼancien
et du contemporain
Tél. : 01 47 41 42 16
12, av. du Maréchal-Leclerc 92380 GARCHES
E-mail : [email protected]
www.assurances-dauphin.fr
Tél. : 01 47 71 85 49
58, rue de Buzenval 92210 SAINT-CLOUD
A l’atelier
Confection double-rideaux,
voilages, stores bateaux
Le spécialiste de la presbytie
Parois japonaise, coussins
GRATUIT : une deuxième paire avec progressifs solaires
Lentilles de contact
C ENTRE
Réfection ou couverture sièges
anciens et contemporains,
recollage, ébenisterie, patines
DE CORRECTION AUDITIVE
5, avenue Joffre 92380 Garches
Tél. 01 47 10 91 73
www.optic2000.fr
Cannages, paillages
VAUCRESSON NETTOYAGE ET JARDINAGE
Sièges neufs tous styles, canapés
Tentures murales, Moquettes,
Tringles, Literies
Tête de lit contemporaine sur mesure
CRÉATION ET ENTRETIEN
DES ESPACES VERTS
ÉLAGAGE ET ABATTAGE
[email protected]
Service pose
1, rue des Fonds Huguenots - 92420 VAUCRESSON
Show-room tissus et tringles
Tél./Fax : 01 47 41 88 69
Vos tissus sont aussi les bienvenus
LA BOUTIQUE
110, GRANDE RUE
GARCHES
(À côté de la poste)
Tél. : 01 47 41 00 98
Mail [email protected]
GARAGE DU FER ROUGE
Espace pour la maison et le jardin
Mobiliers et objets de décoration
Vaisselle, cadeaux et accessoires
Véhicules neufs
et occasions
Entretien - Réparation - Toutes marques
Mécanique - Carrosserie - Peinture
Agréé assurances
Prise en charge contrôle technique
4, Boulevard de Jardy - VAUCRESSON
01 47 41 12 68
6, rue de l’Abreuvoir (près de la Mairie)
92380 Garches
Tél. : 01 47 41 21 49
restauration de meubles anciens
ROMAIN DE SOOS
01 47 95 31 21
06 61 41 47 08
19 rue de suresnes 92380 Garches
Immobilière Saint-Louis
GARCHES – Face à l’église – 12, place Saint-Louis
Tél. : 01 47 01 47 47 – [email protected]
ACHAT | VENTE | LOCATION | GESTION
Chic ou sale ?
Le fric chez les cathos
J
e me souviens d’avoir lu, petite, « Le schtroumpf
financier » (Peyo).
Le scénario, tout en finesse, montrait comment l’introduction de la monnaie dans le village aux champignons désagrégeait peu à peu la belle
harmonie des petits hommes bleus ; et comme si cela ne suffisait pas, les
villageois en venaient à ne plus respecter l’autorité du Grand Schtroumpf,
pourtant incorruptible. Heureusement, une prise de conscience collective
permettait de bannir à tout jamais l’horrible pièce d’or de la terre promise.
Le message était clair : l’argent, c’est mal. C’est même un peu sale.
Il faut croire que ce qu’on apprend enfant vous marque à tout jamais,
car cette gêne vis-à-vis de l’argent subsiste depuis longtemps. Et à
discuter avec ses proches, on s’aperçoit vite que parler de son gagne-pain
est un tabou assez répandu, notamment dans la sphère catho (tout le
monde a-t-il donc lu les Schtroumpfs ?). Il faut dire, à sa décharge, que
l’histoire du chameau et du chas d’aiguille n’est pas faite pour arranger
les choses (Mt, 18, 24*). Saupoudrez le tout d’une exaltation du don
gratuit et le moindre salarié est rongé de culpabilité pour l’éternité.
Certes, et il ne s’agit pas d’en rire, l’actualité récente montre combien
l’excès d’argent peut rendre fou et asservir l’Homme, provoquant des
dégâts humains effrayants : licenciement, expulsion, endettement… Le
bling-bling a quelque chose d’indécent. Le fric facile est nauséabond.
Gagner toujours plus (trop ?), c’est surtout s’assurer d’être le plus riche
du cimetière.
Et pourtant, l’argent, c’est un bien. Ou plutôt, comme le dit Horace, c’est
un excellent serviteur, mais un mauvais maître. Car l’argent est remarquable pour servir l’essentiel : il permet à l’homme d’être digne, libre et
responsable. Il est souvent indispensable pour aider son prochain dans
le besoin.
Et puisque Dieu nous le rendra au centuple, notre plus grande richesse
serait peut-être de le donner sans compter…
Et ça, c’est chic !
Charlotte de Certeau
3
GARCHES 2011 juillet_Indica 14/09/11 08:58 Page4
CHÉRET ZZM
Fondée en 1850
AT E L I E R S D ' A R T L I T U R G I Q U E
Cadeaux : Baptême - Communion - Ordination
Croix - Médailles - Objets de Culte - Chasublerie
Aménagements d’églises
Parent-Antoniazzi
ARTISAN TAPISSIER
Tél. 01 42 22 37 27 9, rue Madame - Paris 6e Fax 01 42 22 24 51
www.cheret-aal.fr – E-mail [email protected]
Rideau
Au Péché Mignon
Tenture
murale
Chocolaterie - Confiserie - Spécialités Régionales Sucrées
10 bis, avenue du Maréchal Leclerc
92380 Garches - Tél. : 01 47 01 29 19
aupechemignongarches.monsite.orange.fr
Moquette
Fleuriste - Décorateur
8 avenue du Maréchal Leclerc • 92380 Garches
Tél. : 01 47 01 49 60 - www.caras-fleuriste.com
Voilage
Canapé
EXOTICA
Fauteuil
Gilles FRETZ
Artisan Fleuriste
par
ne
télépho
Storebateau
167 Grande Rue 92380 GARCHES
Tél./Fax : 01 47 41 72 82
E-mail : [email protected]
Delphine PETITPAS
Agent Général AXA
Assurances - Banque - Epargne
Particuliers - Professionnels - Entreprises
14, place Silly 92210 Saint Cloud
Tél : 01 46 02 10 56
11, avenue du Maréchal Leclerc 92380 Garches
Tél : 01 47 41 12 12
14 rue Athime Rué - 92380 Garches
Tél. : 01 47 01 37 37 - Fax 01 47 01 37 39
Orias 10057604 - Email : agence. [email protected]
le loup n’y est pa
e
u
s…
tq
n
ta
JEUX
JOUETS EN BOIS
Meuble
LE TABLEAU ET SON CADRE
Elisabeth Leenhardt
Agréée par les Monuments historiques
Décoration Parent.indd 1
DE TOUJOURS
3 RUE DE L’EGLISE – 92210 ST CLOUD
01 46 02 04 07
06/04/2009 14:27:09
Encadrement d’art – Restauration – Dorure sur bois
6, rue du Dr-Desfossez – 92210 Saint-Cloud (proche Mairie) 01 47 71 63 08
A
P L AT ST E R
R
E M P O0 %
-1
136 Grande Rue - 92380 GARCHES
01 47 41 41 59
Garches Santé Beauté
Parapharmacie & Espace diététique et Bio
Place de l’Église
Lundi au samedi
de 8 h 30 à 20 h non-stop
Dimanche de 8 h 45 à 13 h
LIBRE-SERVICE
de fruits et légumes
SAINT-LOUIS
“PRIX EXCEPTIONNELS
EN PERMANENCE”
22, avenue Joffre • 92380 GARCHES
Tél. 01 47 01 52 33
Librairie Presse
SAINT-LOUIS
SELECTOUR G.M VOYAGES
Un centre commercial au cœur de Garches
Pour votre publicité dans
“GARCHES ACTUALITÉ”
M. LANGRENAY,
06 07 82 29 84
18 rue du Maréchal Joffre
92380 GARCHES
Tél. : 01 47 41 86 85 - Fax : 01 47 41 90 90
Email : [email protected]
Clin d’œil
5
Vie de la Paroisse
« Oui, je le veux,
avec la grâce de Dieu. »
Jean-Baptiste Perche a été séminariste en insertion
à la paroisse de Garches pendant un an en 2008.
Le 8 octobre dernier, il a été ordonné diacre en vue
du sacerdoce à Notre-Dame du Calvaire, à Châtillon.
6
L’ordination diaconale précède l’ordination
sacerdotale. Que signifie cette étape ?
Le diaconat est le premier degré du sacrement de
l’Ordre. C’est en quelque sorte la consécration primaire du prêtre. Or le diacre, c’est le ministre de la
charité configuré au Christ serviteur. Cela signifie que
la première mission du prêtre est de servir. Certes, le
prêtre reçoit une mission et même un certain pouvoir.
Mais ce mandat, il l’exerce sous la figure du serviteur.
C’est ce que rappelle l’ordination diaconale.
Quels engagements prenez-vous lors de la célébration ?
On s’engage à célébrer la liturgie des heures et à
obéir à son évêque. On prend aussi l’engagement
fondamental de se donner au célibat. C’est-à-dire
accepter que Jésus prenne toute la place à l’intérieur,
toute la disponibilité dont il a besoin pour faire de moi
un serviteur, un homme debout et épanoui. Tous ces
engagements, je les prends en sachant que je reçois
la grâce de Dieu pour les accomplir, comme le signifie
la dernière réponse : « Oui, je le veux, avec la grâce
de Dieu. »
En juin, vous serez ordonné prêtre. Comment se déroule cette dernière année de diacre et séminariste ?
Je passe 3 jours au séminaire et 4 en paroisse. Je suis
encore quelques cours, mais qui sont assez axés sur
la dimension pratique et concrète du ministère : les
enseignements concernent donc en particulier le droit
canonique, la gestion et le management. En paroisse,
j’assume les fonctions habituelles du diacre, mais de
manière progressive. Cette année je pourrai célébrer
des baptêmes, des funérailles, accompagner des couples au mariage et prêcher. Peu à peu, je quitte donc
la vie du séminaire pour devenir ministre de l’Église
et participer à la vie du diocèse. Ma vie prendra sans
doute, et je l’espère, une épaisseur, une amplitude
plus grande qu’avant : l’accomplissement plus plénier
de ma vocation.
Propos recueillis par Charlotte de Certeau
Journées d’Amitié 2011
Réservez dés à présent votre week-end du 3 et 4 décembre pour participer aux
Journées d’Amitié de la paroisse. L’occasion de partager un moment convivial entre
garchois et, pourquoi pas, de commencer vos emplettes de Noel. Dès maintenant, il
est possible de déposer au presbytère : confitures maison, objets de brocante, jeux,
jouets d’occasion (éviter peluches), livres d’occasion, CD, DVD, cassettes VHS, vêtements en bon état et lots neufs pour la tombola.
Les bénévoles sont aussi les bienvenus !
• Samedi 3 décembre, de 10h à 18h
• Dimanche 4 décembre, de 11h à 17h
• Le lieu : maison paroissiale, 2 bis rue de l’Église
7
S’amariner pour mieux s’aimer :
une croisière spi !
Le 27 août à Lorient, nous étions vingt jeunes et trois prêtres à appareiller pour une semaine de
navigation au large des côtes bretonnes. A l’initiative de deux paroissiens, Charlotte Lecomte et
Guillaume Bourdel, ce concept novateur fit clairement mouche, pour au moins trois raisons.
D’abord parce qu’au large, la mer enchante. Elle berce, elle émerveille, invite au recueillement, suscite le chant comme le dialogue.
Ensuite, parce que l’ambiance fut au beau fixe. L’ouverture de chacun fut propice à l’échange, et les
efforts de tous firent oublier la promiscuité que d’aucuns pouvaient redouter.
Enfin, parce que dans ce cadre, le Christ était là, au milieu de nous. Chaque jour, la messe nous
rassemblait, souvent sur des lieux d’exception : une plage insulaire au soleil couchant, le roof
d’un bateau au soleil levant… Et chaque jour, nous avons réfléchi au thème de notre croisière :
« La Foi doit s’incarner dans l’Amour ». De l’amour du prochain à l’amour du Seigneur, de l’amitié
fraternelle à l’amour conjugal, l’amour est excessif et gratuit, ont souligné nos Pères. Et, au fond,
bien plus exigeant que naïf. Comme lorsqu’il faut plonger dans une eau à 17°C… mais quand on y est,
qu’est-ce qu’on est bien ! Une expérience fondatrice pour choisir le bon cap. Si celui-ci est en Christ,
a semblé nous dire cette croisière, et que nous le tenons chaque jour, alors, nous deviendrons aussi
scintillants et profonds que cet océan fascinant. Quelles que soient les tempêtes. Hardis les gars !
Sébastien Trannoy
110 Garchois aux JMJ : « Està es la juventud
Marie-Capucine, 21 ans
coordinatrice du groupe
8
Pour ces Journées
Mondiales de la Jeunesse
(JMJ), les jeunes de Garches
ont répondu présent :
ce ne sont pas moins de
deux cars qui ont sillonné
l’Espagne pour aller
à la rencontre du Pape.
En images et en paroles,
voici un échantillon de
ce qu’ils ont vécu là-bas.
« J’ai eu la chance de vivre une expérience à la fois
collective (par l’organisation des JMJ durant l’année)
et personnelle au cours de ces 10 jours en Espagne. Ce
qui m’a frappé pendant ces JMJ, ce sont les rencontres
que j’ai pu faire avec d’autres jeunes et les discussions
que j’ai pu avoir sur différents sujets spirituels (la
confession entre autre), ce qui n’est guère fréquent quand vous les croisez dans la rue ou en soirée !!! De
même, les homélies et prêches des différents prêtres
au cours des messes, bien joyeuses, m’ont particulièrement touchée vu qu’elles nous étaient directement
destinées, à nous les jeunes.
Enfin, je ne cacherai pas ma joie et mon émotion face
à tous ces jeunes du groupe que je retrouve à diverses
occasions depuis le retour des JMJ : ces sourires aux
lèvres, qui n’ont cessés d’être pendant tous ces JMJ,
perdurent. Heureux sommes-nous d’avoir à nos côtés
des amis ou nouveaux amis unis dans la prière et affermis dans la foi ! »
del papa ! »
Roxane, 20 ans
jeune garchoise
Père Paul Wiedemann-Goiran
vicaire
« À l’aérodrome de Cuatro-Vientos, près de 2 millions de personnes étaient réunies. C’est là que
j’ai vraiment pris conscience de
l’immensité de la foule présente,
venue se réunir ici autour d’une
même foi à l’invitation du pape. Au
milieu de cette grande assemblée,
la présence de Jésus est presque
palpable, surtout lorsque le silence se fait pour écouter Sa parole
ou pour L’adorer. Devant le grand
succès de ces JMJ, on ne peut
qu’affirmer que l’Église est encore
bien vivante, jeune et dynamique
et qu’elle sait toujours trouver les
mots justes pour nous parler. »
« Tant de prénoms à retenir ! Tant
de visages à reconnaître ! » Voilà
quelles étaient les pensées qui
m’habitaient alors que nous partions du diocèse pour rejoindre
l’Espagne et que le groupe se formait lentement. J’ai gardé dans
le cœur deux souvenirs bien précis de joie partagée. Le premier,
c’était après la messe du 15 Aout
dans l’arène de Taragonne. Nous
venions de célébrer l’eucharistie
et j’ai vu nos jeunes continuer à
chanter et à danser ensemble. Ils
laissaient libre cours à leur entrain, heureux d’être rassemblés
autour du Christ.
Le second souvenir marquant,
c’est d’avoir chanté dans le métro
le dernier soir à Madrid. La joie qui
nous habitait avait alors débordé
du cadre liturgique et envahissait
à présent les transports en communs. Alors ? Beaucoup de prénoms à retenir ? Non, beaucoup
d’amitiés qui se sont nouées, parce
qu’ensemble nous avons célébré le
Christ ! »
9
« Je viens ici pour rencontrer
des milliers de jeunes du monde
entier, intéressés par le Christ ou
en recherche de la vérité qui donne
un sens authentique à leur existence. Je viens comme Successeur
de Pierre pour les confirmer tous
dans leur foi, en vivant quelques
jours d’intense activité pastorale
pour annoncer que Jésus-Christ
est le Chemin, la Vérité et la Vie. »
Benoit XVI
Portrait d’un garchois
10
« Chanter c’est prier deux fois »
À quoi servirait à la paroisse Saint Louis
de Garches l’orgue de qualité1 dont
son église est dotée, si sa communauté
ne bénéficiait pas des services d’un
organiste comme Patrick Dergham ?
Chaque dimanche, c’est bien lui que
vous entendez à l’orgue ou même au
piano. Souvent juché sur sa tribune,
il a accepté d’en descendre pour répondre
à nos questions. Rencontre.
Vous avez 30 ans. Depuis septembre 2010,
vous tenez l’orgue de la paroisse à Garches.
Quel est votre rôle liturgique ?
PD : Je suis à la tribune non pas pour faire ma musique
mais pour accompagner la prière. Il m’arrive d’improviser et de jouer des œuvres du répertoire pendant
les moments consacrés à la musique uniquement. Je
dois parfois me rappeler pourquoi je suis au clavier :
ce n’est pas pour faire valoir mon talent personnel
ou les possibilités de l’instrument ; c’est pour être au
service de la communauté rassemblée pour célébrer
l’eucharistie. Je dois l’aider à chanter. Ne dit-on pas
que celui qui chante prie deux fois ?
Où et comment avez-vous appris
votre rôle d’organiste ?
C’est tout un parcours. À 14 ans, dans ma ville de
Beyrouth, chez les frères Lassalliens où j’étudiais,
j’ai été invité par un Frère à suivre la restauration de
l’orgue. J’ai ensuite tenu cet orgue pour accompagner
la chorale des élèves et les douze messes hebdomadaires pour toutes les classes. C’est à ce moment que
j’ai découvert ma vocation d’organiste. J’ai continué
à jouer de l’orgue pour la chorale des étudiants de
l’université, où j’ai poursuivi des études de musicologie. J’ai perfectionné ma formation d’instrumentiste interprète en France auprès de Pierre Farago, au
conservatoire de Boulogne-Billancourt. Mais c’est en
« Être au
service de la
communauté
rassemblée
pour célébrer
l’eucharistie. »
11
accompagnant les messes pendant des années, que
j’ai appris à entrer dans l’esprit que requiert le service liturgique. C’est un genre d’auto-formation, sans
cours théoriques ni conseils de professeur.
Avez-vous une autre activité professionnelle ?
Je suis professeur d’éducation musicale. J’entame
ma deuxième année au collège Saint-Jean-Hulst à
Versailles, suite à l’obtention du concours CAFEP
pour les professeurs du second degré dans les établissements privés.
Quelle formation chrétienne avez-vous ?
Au Liban, la participation à la messe en famille est sacrée. Jusqu’à 16 ans, j’ai participé aussi à l’aumônerie.
Depuis ce temps, ma participation aux célébrations
s’effectue à l’orgue. Actuellement, ce sont quatre
messes par week-end !
Qu’est-ce que ça change pour vous d’être chrétien ?
Beaucoup. Pour moi, je suis sensible au caractère sacré des rassemblements pour les célébrations dominicales ou autres. Pour moi, la présence du Christ est
d’abord là. L’important n’est pas de prier uniquement, mais aussi d’agir. J’essaie de mettre en pratique l’essentiel du message évangélique que je cueille dans les
textes sacrés ou dans d’autres textes inspirés comme
ceux de Khalil Gilbran2. Dans ma vie, j’essaie d’être
une petite goutte qui apporte sa petite contribution
pour un monde meilleur.
En France depuis 2003, quels liens conservez-vous
avec le Liban.
Je retourne deux ou trois fois par an au Liban où j’ai
toute ma famille, sauf mon épouse. Bien qu’appréciant la musique savante occidentale à commencer
par Bach et les classiques européens, le grégorien
également, je garde la nostalgie des musiques de la
liturgie maronite3. Celles-ci remontent au IVe siècle
avec St Ephrem le Syrien et sont sur des modes non
tempérés, avec des quarts de tons... J’aimerais bien
faire connaître et dialoguer les musiques liturgiques
du monde entier.
Propos recueillis par Jean-Marc Chanel
1. Orgue Louis Debierre, Nantes (1ère Moitié du XXe. Siècle) à transmission mécanique avec 2 claviers, un pédalier, 21 jeux
2. Khalil Gilbran (1883-1931) poète libanais célèbre pour son recueil
3. En langue syriaque, sauf le Kyrie qui est en
grec comme chez nous.
Dossier
12
L’argent n’est pas en
odeur de sainteté chez
les cathos. Fausse pudeur
ou vraie gêne, c’est un
des derniers tabous des
fidèles paroissiens.
Et pourtant, la monnaie
n’est pas frappée de vilénie. Au contraire, selon
l’usage qu’on en fait,
elle permet d’assurer
la liberté, la dignité et
la responsabilité.
De la doctrine sociale
de l’Église au besoin
de dépouillement que
chacun peut ressentir,
sans oublier une évocation du bénévolat,
Garches Actualité vous
propose sans complexe,
de parler d’argent.
Dossier / Le fric chez les cathos
Les cathos et l’argent,
un malentendu ?
J
’ai beaucoup de mal à supporter l’exaltation de la pauvreté, érigée au rang de grand dame !
Elle est souvent le fait de ceux qui ne connaissent pas
la pauvreté et vivent dans l’aisance. Pour ceux-là, la
pauvreté est du dernier chic. Ultime cynisme que ce
snobisme ! Croyez bien que ceux qui, au quotidien,
doivent supporter les méfaits de la pauvreté n’ont
qu’une idée en tête : sortir la tête de l’eau, mettre du
beurre dans les épinards, arrondir les fins de mois…
autant de litotes métaphoriques qui disent bien que
la pauvreté est un mal innommable. Contre ce mal,
il faut se battre !
À la suite du Christ, ceux qui confessent sa seigneurie
sont appelés à être des apôtres de la charité, laquelle
doit toujours être attentive et inventive. Nous sommes tous responsables les uns des autres. L’Église
est une famille, elle prend soin de ses membres souffrants. L’Église est une famille hospitalière, elle voit
en tout homme un frère. Ce frère, il ne s’agit pas tant
de l’aider que de l’aimer. La lutte contre la pauvreté
ne doit pas prendre l’aspect d’un remède appliqué sur
un organe malade. Elle doit prendre en compte la personne pauvre dans sa globalité. La foi donne la grâce
de voir en tout homme le reflet du visage du Christ :
Christ parfois aux outrages, mais Christ victorieux.
« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ».
Il s’agit d’une maxime populaire et non pas d’un verset biblique, certes. Et pourtant, cette sentence me
paraît recéler plus de vérité qu’il n’y paraît. L’argent
est à rechercher pour ce qu’il procure : il favorise les
échanges, il assure une qualité de vie digne, il offre
une reconnaissance du travail accompli. Au service du
bien commun, l’argent est donc un moyen offert aux
hommes. Je plaide alors pour un rapport décomplexé
à l’argent. Il n’est pas l’abomination de la désolation.
Il n’est pas honteux : nul besoin de le cacher. Le bon
catho n’a pas à faire pauvre à tout prix. Qu’il fasse bon
usage de ses biens : il peut en jouir, mais il doit aussi
faire preuve de générosité en le redistribuant selon ce
que sa conscience lui dictera.
Mais, je suis lucide : quel malheur que l’argent soit trop
souvent considéré comme une finalité par les plus
cupides d’entre nous ! D’aucuns passent leur vie à
amasser, n’hésitant pas pour cela à envier, à voler,
voire à asservir leurs proies. À celui qui en a beaucoup,
l’argent peut encore donner le sentiment, infondé,
d’être autonome, de ne dépendre de personne. Alors,
l’argent isole, enlaidit et finalement déshumanise.
Il est enfin, un domaine où l’argent n’a pas cours :
la grâce de Dieu. La grâce est gratis. Et du coup,
nous regimbons, peu familiers que nous sommes de
la gratuité ! Nous sommes tous stakhanovistes en
diable : nous voudrions acheter même notre ciel.
Il nous est plus facile de croire au salut par les œuvres
(nos œuvres) qu’au salut par la foi ! Or, il en va de la
grâce de Dieu comme de l’amour : il ne s’achète pas,
il ne se mérite pas. Il se reçoit ! Quand bien même nous
voudrions l’acheter, nous n’en aurions pas les moyens.
Voilà peut-être la seule pauvreté que l’on puisse
désirer. Cette pauvreté-là est plus qu’une vertu, elle
est notre unique espoir. « Pauvres qui cherchez Dieu,
vous trouverez la vie. »
Père Bertrand Auville
13
Dossier / Le fric chez les cathos
Hors l’Église, point de salut…
pour le capitalisme ! L’Église n’a rien d’une multinationale et n’est pas cotée
en bourse. Pourtant, elle a son mot à dire en matière
d’économie, ne serait-ce que parce qu’au centre de tous
ces échanges financiers, il y a l’Homme. C’est pourquoi
Jean-Paul II et Benoît XVI n’ont cessé de réfléchir sur le
monde du travail, élaborant la doctrine sociale de l’Église
dont nous vous présentons ici quelques points.
N
14
otre affirmation, aussi péremptoire que
provocante, semblera inappropriée. Le Christ n’est
pas venu pour les systèmes économiques, mais
pour ses frères en humanité, qu’il a aimés « jusqu’à
l’extrême ». D’aucuns se demanderont aussi ce que
vient faire l’Église dans les réalités économiques.
À cette dernière objection, je n’hésiterai pas à répondre que l’Église est « experte en humanité ».
Toutes situations humaines dans lesquelles l’homme
se trouve impliqué l’intéressent. C’est pourquoi
l’Église s’intéresse aussi à l’économie. Il faut bien
comprendre que notre appel à suivre le Christ ne
concerne pas seulement la vie de prière ! Être disciple du Christ, c’est suivre la voie d’un « humanisme
intégral » comme le dit Benoît XVI. Notre vocation
de chrétien dans le monde concerne aussi la façon
dont nous allons nous comporter dans le domaine
socio-économique. De quelle manière créons-nous
de la richesse ? Comment utilisons-nous l’argent ?
De quelle façon exploitons-nous la force des autres ?
C’est pourquoi l’Église s’est efforcée de proposer des
« structures justes », « condition indispensable pour
une société juste » (Benoît XVI, Caritas in veritate,
2009). Toutes ces réflexions ont été réunies dans
un corpus qui recueille de nombreux textes et qu’on
appelle désormais la « doctrine sociale de l’Église. »
Liberté et responsabilité
Venons-en maintenant à la question du capitalisme
proprement dite. Tordons d’emblée le cou à une
idée reçue : l’Église condamnerait le capitalisme.
Soyons clairs : la doctrine sociale de l’Église tourne
le dos aux simplismes politiciens ou aux imprécations idéologiques. Elle ne diabolise nullement le
capitalisme. Elle ne peut le faire. Le christianisme
est la religion qui exalte le plus la liberté et la res-
ponsabilité de la personne humaine. L’homme a été
créé libre, à l’image de Dieu. Loin d’être un simple
exécutant, dépourvu de toute initiative, il est appelé à devenir un collaborateur créatif dans sa tâche
de faire progresser son pays et l’humanité entière.
Comment, dès lors, l’Église pourrait-elle rejeter
en bloc le système capitaliste ? L’Église n’est pas
hypocrite ! Elle fuit ce que certains veulent voir en
elle : un misérabilisme bon teint ou une machine
à complexer les chrétiens vis-à-vis de l’argent.
En vérité, elle encourage la liberté économique,
elle déclare que le profit est légitime et « dans une
juste mesure nécessaire au développement économique », elle accueille favorablement « l’expansion
de la richesse, visible à travers la disponibilité de
biens et de services » (Jean-Paul II, Sollicitudo rei
socialis, 1987). Le système capitaliste peut-il, dès
lors, être proposé comme modèle ? « Si sous le nom
de “capitalisme” on désigne un système économique qui reconnaît le rôle fondamental et positif de
l’entreprise, du marché, de la propriété privée et
de la responsabilité qu’elle implique […], de la libre
créativité humaine dans le secteur économique,
la réponse est sûrement positive » (Jean-Paul II,
Centesimus annus, 1991).
Primauté de l’homme
Cela étant, l’Église n’est pas une multinationale qui
vouerait un culte au Capital. Son existence ne dépend pas d’un modèle économique mais de Dieu, le
Dieu au visage humain de Jésus Christ. Elle est libre
de rappeler au modèle économique, quel qu’il soit,
la primauté de l’humain. Aussi pousse-t-elle le capitalisme à évoluer, à ne pas se regarder dans la glace.
Ce faisant, on peut dire que, d’une certaine façon,
elle contribue à le « sauver », du moins à l’huma-
Entretien avec
Bertrand Macabéo
Membre des Entrepreneurs et Dirigeants
Chrétiens (EDC) de Garches et Vaucresson
« L’Église rappelle
au modèle économique,
quel qu’il soit,
la primauté de l’humain »
niser. Contre un capitalisme spéculatif, elle affirme
que c’est la personne qui est au-dessus du profit,
et non l’inverse. Contre un capitalisme totalitaire,
elle rappelle que tous les hommes ont le droit de
participer à la vie économique et de ne pas se voir
réduits à de purs moyens : l’économie est un outil
pour l’homme mais l’homme n’est pas un outil pour
l’économie. Contre un capitalisme sauvage, elle
réaffirme l’exigence d’une diffusion équitable des
biens produits, faute de quoi il engendre et maintient la pauvreté. Contre un capitalisme absolu, elle
entend clamer haut et fort que l’économie n’est pas
une activité humaine séparée de toutes les autres :
elle ne doit pas être « sans foi ni loi », mais consentir à s’articuler à une éthique qui préserve l’homme
de l’idolâtrie de l’argent. Pour l’Église, gagner beaucoup d’argent n’est pas un problème en soi, dès
lors qu’on en fait gagner aux autres dans un esprit
de justice.
Un « capitaliste éclairé », Gérard Mulliez, le fondateur du groupe Auchan a eu l’audace de dire: « Que
nous le voulions ou non, l’homme est au centre de
tout ! […] C’est lui qui sauvera les entreprises, pas
l’inverse ! Il est le premier capital à sauvegarder et
à valoriser ».
Jean-Baptiste Wephre
Quelle est la mission des Entrepreneurs
et Dirigeants Chrétiens ?
Le mouvement des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens propose à ses 2000 membres des moyens pour reconnaitre la présence du Christ et l’action de l’Esprit Saint dans
la vie des acteurs de l’entreprise et dans leurs
relations.
Soyons clair : ce cheminement nous transforme. Nous cherchons en équipe et en mouvement comment répondre à l’appel de l’Évangile dans l’exercice de nos responsabilités ;
les réunions mensuelles d’équipe – 200 en
France dont 1 à Garches, 1 à Vaucresson et 3
à Saint-Cloud – permettent à nos membres de
rompre la « solitude du dirigeant » en partageant en toute confidentialité les problèmes
sociaux, de pérennité d’entreprise… auxquels
ils sont confrontés notamment en période
de crise. Ces réunions sont animées par un
Président d’Équipe et un conseiller spirituel
– Bertrand Auville à Vaucresson – qui joue un
rôle fantastique, dans la vérité des débats
sous le regard des Écritures.
Les chefs d’entreprise sont-ils
tous des voyous ?
La France compte plus de 4 millions d’entreprises actives. Plus de 99,9% des entrepreneurs
sont des hommes et des femmes courageux,
honnêtes, prêts à d’énormes sacrifices familiaux (travail tard le soir et le week-end, revenus aléatoires)… et pleinement conscients de
leurs responsabilités vis-à-vis de leurs collaborateurs et partenaires.
Si la presse se fait trop souvent l’écho de
quelques dérives inacceptables, sachons
garder notre immense reconnaissance à ceux
qui assurent des emplois et font avancer
l’économie de notre Pays.
Propos recueillis par Jean-Baptiste Wephre
15
Dossier / Le fric chez les cathos
Louis et Vianney partagent leur expérience
Les bienfaits
du dépouillement
Lorsque l’abondance nous surcharge, un retour aux sources s’impose. Le dénuement appelle le chrétien, et le chrétien s’y retrouve.
Pour mieux revenir dans le monde, et redonner à l’argent la modeste place qui doit être la sienne. Chrétiens ancrés dans notre agglomération parisienne, Louis et Vianney témoignent. Interview.
16
Louis, tu as participé dernièrement à un goum.
De quoi s’agit-il ?
Un goum, c’est une retraite au désert. Un groupe
d’une vingtaine de personnes, une semaine de marche, et une vie de communauté, dans l’esprit de
dépouillement et de pauvreté. Les journées s’organisent de la façon suivante : on se lève avec le soleil.
Après un enseignement et un temps de méditation
personnelle, vient l’heure de la Messe. Puis c’est parti
pour une bonne demi-journée de marche. Seul ou
accompagné, en silence ou pas, on est libre. Les premiers arrivés préparent le bivouac. Puis dîner, veillée,
avant de s’enfoncer dans son duvet, sous les étoiles...
Voyez-vous ce qu’est un tour-opérateur ? Eh bien là,
nous sommes complètement à l’opposé.
Qu’es-tu allé y chercher ?
Du dépaysement ! Et c’est radical. Dès la première
heure, la routine est déjà loin. Les paysages désertiques (les Causses sont un des lieux de prédilection
des goums) et la rencontre de nouvelles personnes
y sont pour beaucoup. Mais je crois que quitter les
téléphones portables, montres, vêtements du quotidien pour revêtir une djellaba, tout ceci rend plus
libre. Le dépouillement au service de « redevenir
soi-même. »
Michel Menu, le fondateur des Goums, confiait : « Mes souvenirs de raids sont ceux du 5e jour...
Les jeunes ont marché et sont fatigués.
Le 4e jour, ils commencent à comprendre. Puis
le 5e, ils comprennent que le silence, la pauvreté,
la marche sont des moyens pour répondre aux
questions qu’ils se posent et qu’ils ne peuvent
se poser en des circonstances ordinaires. Et moi,
le 5e jour, quand je les vois, je comprends
qu’ils ont eu raison de venir! » As-tu connu
ce «5e jour», ce moment clé du Goum ?
Oui, je vois tout à fait de quoi Michel Menu veut
parler, pour l’avoir vécu ! De façon très personnelle,
le 5e jour, c’est celui où, à force de jeûne et de marche, tu commences à te sentir faible et tu es contraint
de fonctionner en ‘mode dégradé’. C’est le jour où tu
recentres ton énergie sur l’essentiel. C’est le jour où
tu as besoin du Seigneur pour continuer à marcher.
C’est le jour où tu ne peux plus faire ‘tout seul’, tu as
besoin des autres. C’est le jour où tu quittes le monde
des apparences, tu deviens un peu plus toi-même, visà-vis des autres goumiers, de toi-même et de Dieu.
C’est à ce moment-là que tu es réellement disponible
pour des rencontres en vérité.
Enfin, à ton retour, ton rapport à la carte bleue
a-t-il changé ? Le désert fait-il prendre conscience
d’un certain superflu dans nos vies ?
Un goum, c’est du feu. On se rend compte que l’on
s’accroche à beaucoup de choses de peu d’importance, comme on peut s’accrocher à des ronces.
L’homme de la société de consommation est en quelque sorte un homme crispé autour de ses richesses,
des ses avantages individuels, de ce qu’il veut paraître. Capable pour tout cela de s’empêcher de dormir
en paix ! Au-delà de la caricature facile, notre rapport au matériel, très présent dans nos vies urbaines
et modernes est alors complètement décrypté. La
relation à ma chère petite carte bleue ? Bien sûr, elle
change ! Mais bien vite, au bout de quelques mois, on
retombe dans le piège... C’est alors qu’il faut avoir le
courage de repartir !
« On se rend compte qu’on
s’accroche à beaucoup de
choses de peu d’importance »
Également parti au désert, Vianney abonde en ce
sens : le désert nous transforme.
Pourquoi partir ? Il y a deux ans, pendant une semaine
en Ecosse, j’ai goûté aux vertus de la marche. Récemment marqué par les récits d’aventure d’Alexandre et
Sonia Poussin, je rêvais de les rencontrer. Ils ont traversé l’Afrique à pied durant 3 ans, et co-écrit Africa
Trek ainsi que Marche avant. L’occasion s’est finalement présentée : une semaine de désert avec eux !
“Vas-y fonce ! Troque ta cravate de stagiaire et ton
ordinateur contre des chaussures de marche et un
horizon dégagé ! “ me suis-je dis.
En fait, j’avais vraiment le désir de vivre ces quelques
jours de retrait. Le thème Ose ta vie était moteur. Faire une pause pour sonder ses priorités et se remettre
en marche, aller de l’avant, c’était l’objectif. C’est comme une étape, on peut parfois ressentir le besoin d’un
ailleurs pour mieux revenir, mieux s’ancrer dans le
présent et se rendre disponible aux autres, quelle que
soit notre situation. Quelle est ma dynamique de vie ?
Qu’est-ce qui me fait bouger ? Où suis-je appelé ? Où
mon action sera-t-elle la plus féconde ? Oser devenir
soi-même, voilà l’enjeu.
Pourquoi le désert ?
Pour l’immensité. Waouh ! Il n’y a quasiment rien
et pourtant il y a tout, on y trouve l’essentiel, on se
recentre. Ce n’est pas immédiat, c’est progressif, la
lenteur est nécessaire. On peut faire le vide dans sa
chambre à Garches certes et avoir un bon équilibre
naturel. On peut marcher en montagne, dans la campagne, dans un parc, se retirer dans un monastère.
Pourtant, le désert est aride, il décape le superflu,
c’est physique. Rien ne nous entoure et pourtant on
ressent une présence, comme un face à face. Derrière
la simplicité, on ressent une densité.
Ce qui d’ordinaire nous paraît acquis, abondant,
normal devient de l’ordre du vital. L’attention au
quotidien augmente, les gestes s’affinent et perdent
leur automaticité. Transformer l’ordinaire en extraordinaire, c’est un challenge du quotidien. On écoute
le silence. On développe notre capacité d’émerveillement. On est seul face à soi-même, pas d’influence
extérieure, on est là en vérité. Le désert est un peu
comme le miroir de l’âme, il reste un luxe.
Le thé au coin du feu le soir est un moment délicieux !
S’allonger dans le sable sous les étoiles est grandiose,
la simplicité n’a pas de prix. Le désert est une école
de l’essentiel, il propose une ascèse du cœur. Il nous
remet en marche pour vivre dans la joie !
Propos recueillis par Sébastien Trannoy
17
Dossier / Le fric chez les cathos
Le bénévolat,
un bonus pour la société ?
Traditionnellement opposé à l’argent, le modèle de la gratuité nous paraît plus
vertueux que celui du tout-pécunier. Et pourtant, derrière l’apparent don gratuit
se cache parfois des motivations peu avouables. Quant à l’argent, il permet
parfois d’harmoniser les rapports entre hommes et d’assurer un bon niveau
de compétences. Regards croisés d’un animal associatif, Olivier de Kervenoael,
et d’un ancien dirigeant, Denis Leclabart.
18
À
bien y réfléchir, la gratuité devrait être
le Credo des chrétiens. Après tout, le Salut nous a été
donné gratuitement, sans qu’on ait rien eu à faire.
D’ailleurs, même la vie nous a été donnée, sans avoir
à payer une addition quelque part. Nous sommes
vivants, debout et libres, sans contrepartie.
Alors pourquoi ne pas donner de son temps, sans
argent en retour ? Le bénévolat et l’humanitaire séduisent depuis longtemps. Autrefois surtout pratiqués par les congrégations religieuses, ils sont devenus presque un atout pour un Curriculum Vitae bien
calibré. Et c’est tant mieux. Le Secours catholique
ne pourrait survivre sans ses 63 000 bénévoles. Et
pourtant, leur travail est considérable. Les associations de bénévoles prennent souvent le relais là où
les pouvoirs publics ne peuvent plus grand-chose :
social, exclusion, éducation… Olivier de Kervenaoel,
cheveux grisonnants et yeux clairs, s’est engagé dans
le bénévolat depuis sa retraite, prise il y a quinze ans : « Je me suis investi dans de nombreuses activités
bénévoles : j’ai été trésorier d’un groupe de réflexion
sur le chômage et l’accompagnement des chômeurs,
je me suis occupé de la gestion d’une association humanitaire en Roumanie, et aujourd’hui, dans un registre moins intellectuel et plus ancré dans l’humain,
je fais des maraudes auprès des sans-logis. » Autant
d’activités qui sont des services rendus à la société.
Le bénévolat est le seul moyen pour ces associations
d’exister, car elles n’ont pas les moyens de payer les
services d’un salarié : « Le volume de travail exigé
est parfois important, concède Olivier de Kervenoael.
Les activités du trésorier peuvent être lourdes: faire les
comptes, établir les budgets, voir les banques et chercher des dons en permanence : c’est lancinant. Pour
la Roumanie, c’était un véritable travail qui nécessitait
des compétences, mais nous aurions été incapables
de payer un véritable comptable pour l’effectuer. »
Compétences et appétences
Fort de ce constat, nous serions tentés de clamer
haut et fort qu’hors du bénévolat point de salut, et
que l’entreprise devrait elle-aussi laisser un peu de
place au gratuit. Mais cela n’est pas si simple. Si dans
la plupart des cas le bénévolat permet de faire vivre
une association, la situation peut parfois devenir embarrassante voire conflictuelle, car ne pas embaucher
un salarié, c’est parfois se passer des compétences
requises et menacer de couler l’association en question : « Je pense qu’il y a deux positions, explique
Denis Leclabart, dirigeant d’entreprise. D’un côté, il y
a le bénévole, et de l’autre il y a la personne qui fait
appel au bénévolat. Le bénévole n’a pas de problème :
il a choisi d’être là, il a ses propres motifs de satisfaction. C’est une forme, en quelque sorte, de rémunération. Le bénévole tire un profit personnel de son
activité qui est la satisfaction d’un besoin d’aider les
autres, ou, parfois, de reconnaissance. En revanche,
celui qui fait appel au bénévolat n’y a peut-être pas
toujours intérêt. Il ne disposera en effet peut-être pas
de toute la compétence nécessaire. »
« Vous avez reçu
gratuitement,
donnez
gratuitement »
« Tout travail
mérite salaire »
Denis Leclabart, 64 ans
Olivier de Kervenoael, 80 ans
Ancien Président Directeur Général
(PDG) d’une entreprise familiale,
George, à la retraite depuis 2010
1954 : diplômé de l’École Centrale
(Ingénieur), puis officier de marine
(réserve)
Membre des Entrepreneurs
et dirigeants chrétiens (EDC)
1993 : retraite, premières activités
de bénévoles, notamment pour la
Roumanie
Nombreux investissements bénévoles,
notamment dans Loisirs
et Culture des Jeunes.
Chef de groupe des scouts de France
pendant six ans.
2009 : début des activités pour les personnes sans-abri au sein du Secours Catholique
19
Deux problèmes peuvent donc se poser avec le recours aux bénévoles : une question de compétence
(comment vérifier s’il est habilité à ce poste ?) mais
aussi une question d’autorité : « Les règlementations
sont aujourd’hui de plus en plus complexes, poursuit
Denis Leclabart. Aussi la personne faisant appel au
bénévolat doit avoir conscience de ce qu’elle est en
droit d’attendre d’un salarié et d’un bénévole. Il est
pour moi plus facile d’exiger des horaires de la part
d’un salarié que d’un bénévole. Le salarié ne sera
peut-être pas là dans le but de l’association mais à un
poste où ses compétences seront essentielles. » Si une
association, une entreprise ou une institution a pour
but d’être efficace et utile, elle ne peut pas perdre
toute son énergie à gérer ses membres. « L’enfer est
pavé de bonnes intentions » et renoncer à la rémunération, c’est parfois renoncer à une harmonisation
des rapports et à la reconnaissance du travail fourni,
entraînant affects, frustrations et crises de légitimité.
La valeur morale
ne vient pas des mécanismes mais du moteur
Quant à la gratuité dans l’entreprise, elle existe déjà.
En effet, de nombreuses boîtes pratiquent de plus en
plus le « pro bono », comprenez des heures de travail
offertes gracieusement aux plus nécessiteux. C’est
par exemple une tradition dans les cabinets d’avocats
américains. Voilà qui paraît noble et bon. Et pourtant,
là encore, la question peut se poser car en réalité, on
s’aperçoit assez vite que cet apparent don gratuit est
en fait la meilleure campagne de publicité que ces sociétés aient trouvée pour dorer leur image marketing.
Les deux modèles s’apportent et se complètent mutuellement : payer un employé, c’est s’assurer une
certaine compétence et efficacité. Compter sur des
bénévoles, c’est avoir plus de mains d’œuvre pour
rendre service aux autres. Être salarié, c’est savoir
que son travail est reconnu et apprécié. Etre bénévole, c’est avoir le doux plaisir d’être utile à d’autres
et de faire partie d’un mouvement : « Quand on est
retraité, et que l’on dispose donc et de temps et d’un
revenu, je trouve qu’il est bon de s’engager auprès
des autres, confie Olivier. Je pense aussi que l’on sent
en soi un certain appel, un appel à se lever de sa chaise. Certains aiment le bridge ou le golf, il est souvent
plus intéressant d’aller vers les autres. »
« Dans tout acte, il y a du bon et du mauvais, et il faut
peser chacun des deux et prendre la moins mauvaise
des solutions » conclut Denis Leclabart. En effet,
aucun modèle n’est ni mauvais ni vertueux en soi.
La valeur morale ne vient pas des mécanismes mais
du moteur.
Charlotte de Certeau et Rémi Guillou
Actu cinéma
20
Habemus Papam :
Ail-ail-ail !
C
omme tout film italien qui se respecte,
Habemus Papam charme au premier chef. Oh, mais
qu’ils savent se montrer légers et pleins de poésie
ces Italiens ! Ma ! Commé-céagréaaable-cé-péti-gou-
dépeeesto ! Hélas, il n’est pas la peine d’être un
expert en cuisine ni de parler italien pour comprendre que le propos de ce film remarquablement
interprété et somme toute assez distrayant est de
renverser un plat de pâtes sur la tête de l’Église :
comprenez son Saint Père. En témoignent dans la
salle les rires épileptico-sardoniques devant les
cardinalices et touchantes maladresses, habilement
mises en scène. Une fois ouvertes les portes du
Vatican (oh que c’est beau), la charge commence,
mezzo voce bien sûr. Tenez-vous bien : un psychanalyste, plein de cette légère distance qui passe aujourd’hui
pour de l’intelligence, déniaise un conclave au grand
complet en organisant une compétition de volley-
ball, et mène un pape fraîchement désigné sur la
voie de la vérité personnelle. Eh oui, l’Église est
quand même un peu larguée par rapport au monde
d’aujourd’hui (le personnage du pape le dit lui-même à un moment). La vie, la vraie, se trouve ailleurs,
vous comprenez. C’est ce que semble exprimer une
des très belles chansons du film, admirablement interprétée par la grande chanteuse Mercedes Sosa :
« Todo cambia » (tout change). Certes, Tout change,
messieurs les Pépone d’aujourd‘hui. Mais l’Amour, lui,
ne passera jamais. Et il se trouve incidemment que
c’est par l’Eglise qu’il a choisi de passer, avec toutes
ses pauvretés. Les moqueries faussement attendries
du camarade Moretti n’y pourront rien changer.
Bertrand Leblanc-Barbedienne
Humeurs Passagères
Montagnes, pommes
et découvertes
A
i-je jamais déplacé des montagnes ?
Des montagnes de linge sale peut-être... Et encore !
Au comptoir du teinturier ou chez ma tendre maman.
Mais de vraies montagnes? Non, ça, jamais ! Et pourtant. Dussé-je vous surprendre, je m’en sens profondément capable, par la foi. Comme ces choses sont
difficiles à évoquer lorsqu’on ne sait pas où les autres
en sont exactement. Subsiste toujours le risque de
manquer de délicatesse, de paraître plus avancé sur
un chemin, qui, quoi qu’on puisse prétendre, demeure
une nuit noire pour nous tous. J’écris ces lignes quelques heures à peine après avoir reçu le sacrement de
réconciliation. Je me suis confessé si vous préférez. Et
lorsque vous sortez de notre bonne église (oui, vous
savez, le grand édifice sur la place où vous faites votre
marché), et que vous êtes nimbé du pardon de Dieu,
tout, absolument tout vous semble plus juste, plus
beau, plus pur, plus vibrant, plus simple et plus mystérieux. La vie qui s’ouvre devant vous redevient cette
immense page blanche que vous seul devez écrire à
votre manière bien à vous, qui est bonne parce qu’elle
est vôtre. La plus attristante erreur de notre époque
- qui en commet quelques autres - c’est le mépris suffisant dans lequel elle tient, par la moquerie, le cérémonial de la miséricorde. Quelle rencontre éblouissante s’y loge discrètement. Quelle tendresse dans la
voix du Père. Quelle chaleur aussi. Par la note aiguë
du pardon, dans le vacarme du monde auquel s’ajoute
le bourdon de mon orgueil personnel, je comprends
enfin que j’existe. J’existe ! Est-ce chose négligeable ?
Je ressors de ce bain de lumière comme intimement
pénétré du sentiment de vivre de manière profondément personnelle. Les contemporains du Christ
jouirent d’un insigne privilège. Comme je les envie.
Mais je vois aussi que la vie même est le Christ. Et,
que d’une manière différente, mais en rien inférieure, je le côtoie en permanence, ce roi de tendresse,
que je le veuille ou non. J’ai presque honte, croyezmoi, d’évoquer cela sans la prudence, la culture
ou la sagesse nécessaires. Mais enfin, si je voulais
exprimer ce que je ressens, j’emploierais une métaphore grammaticale. Le sujet, Jésus-Christ, égale
le « verbe », vivre. Je ne fais que paraphraser maladroitement St Paul dans sa lettre aux Philippiens.
Et vous feriez mieux d’interrompre cette lecture pour
vous plonger dans l’Evangile. Poursuivons, si vous
restez… La moindre de nos postures vis à vis de la vie
elle-même, de notre vie, cela définit précisément notre
relation au Christ incandescent. La Passion de Jésus,
cela compose un catalogue vénérable de toutes nos
bassesses quotidiennes, de tous nos manquements
consentis, transfigurés par l‘amour. Désespère-t’on de
la vie ? Nous désespérons de Dieu. La moque-t-on ?
Nous moquons Dieu. Lui sommes-nous infidèles en
renonçant plus ou moins complaisamment à ce qui
fait notre liberté ? Nous abjurons Dieu. Et pourtant,
comme cette vie semble naturellement prompte à
seconder le plus minuscule élan de tendresse ou de
noblesse en nous. Mais pour des raisons qui nous dépassent infiniment, Adam a croqué dans une Granny
Smith juste après la date limite de sommation. Et
depuis, il faut bien avouer que nous sommes tous
un peu ‘pommés‘.
« J’existe ! Est-ce
chose négligeable ? »
Voilà qui donne à notre existence quelque chose
d’étrangement funeste, même et surtout quand la
vie nous sourit. La peur que cela cesse, bien sûr…
Cependant, vue du ciel, c’est à dire du recoin le mieux
abrité et le plus silencieux de chacun d’entre nous
(même si nous sommes abominables pour les autres
ou pour nous-mêmes), l’existence est véritablement
auguste et majestueuse. C’est un cadeau royal que
Dieu nous fait à chacun. Aussi, quand, tels des
enfants, nous cassons nos jouets, et nous en voulons
d’abord à nous mêmes d’avoir agi ainsi, la consolation
suprême, c’est la main de feu que Dieu pose sur notre épaule en disant, ‘va, je sais bien que tu ne l’as
pas fait exprès.’ Je connais des personnes qui se
font un devoir de « tout essayer ». C’est une manière
pour eux de manifester leur éveil et leur liberté.
Ce sont des gens curieux, qui aiment les découvertes
et m’apparaissent comme des chercheurs de vérité.
Je les prends au mot.
Essayez donc le pardon de Dieu, avec la même ouverture d’esprit. Rien qu’une fois. Et on en reparle.
Bertrand Leblanc-Barbedienne
21
GARCHES 2011 juillet_Indica 14/09/11 08:58 Page22
ENTREPRISE GÉNÉRALE
DE MAÇONNERIE
BÉTON ARMÉ - PLÂTRERIE
CARRELAGE - CANALISATIONS
TRAVAUX PUBLICS ET PRIVES EN TOUS GENRES
ESTÈVES FRÈRES
10, Bd du Général-de-Gaulle - 92380 GARCHES
Tél. 01 47 41 58 24 ou 01 47 41 32 22
Fax 01 47 01 02 58
LUMIÈRE - CHAUFFAGE - ENTRETIEN
TOUTES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
MARIN Electricité SARL
179, Grande Rue - GARCHES
Tél. 01 47 41 21 06
CORDONNERIE DE LA MAIRIE
FIDAL
RESSEMELAGES / CLÉS
CARTES DE VISITE / TAMPONS / GRAVURE
7, avenue du Maréchal Leclerc
92380 GARCHES
marché franprix
S.A.R.L.
à deux pas, tout est là !
2 magasins à GARCHES
2 rue de l’Abreuvoir - 01 47 41 03 06
CC La Verboise 71 rue de Suresnes - 01 47 41 25 00
du lundi au samedi de 8 h 30 à 20 h 30 - dimanche 8 h 30 à13 h 00
Tél. : 01 47 01 12 71
Fax : 01 47 01 12 71
V.O.B.
Entreprise Générale de Bâtiment
• Maçonnerie • Menuiserie • Electricité
Plomberie chauffage
Tous Travaux de Bâtiment
8, rue Frédéric-Clément - 92380 GARCHES Tél. 01 47 41 29 27 Fax 01 47 41 57 49
LIVRAISON À DOMICILE
215, Grande Rue - 92380 GARCHES
Tél. 01 47 41 43 42 - Fax 01 47 41 42 44
Site Internet : sarlabri.com
TEL : 01.47.50.44.32 mail : [email protected]
AGENCEMENT - BATIMENT - RENOVATION - INTERIEUR
Peinture - Vitrerie
Revêtement Sols et Murs
Michel GOURDEAU
33, rue des Clos Beauregards - 92500 RUEIL-MALMAISON
Tél. : 01 47 51 27 70 - 01 47 24 56 50
GARAGE NEVERS
AGENT
VENTE - APRÈS-VENTE – CARROSSERIE
LOCATION
72, rue de Suresnes - GARCHES
& 01 47 41 01 57
J.L.M. SERVICES
24H24 - 7J/7
PLOMBERIE - SERRURERIE - VITRERIE - ELECTRICITE - RENOVATION - CHAUFFAGE - OUVERTURE DE PORTE ET COFFRE-FORT
& 01 46 06 07 07
Metallerie et Ferronnerie d’Art
Agusto Da Silva
130, rue Tahère - 92210 Saint-Cloud
Tél./Fax : 01 46 02 95 33
www.agdv-ferronnerie.fr - [email protected]
S.A.R.L. BICHA BTP
140, Grande Rue
92380 GARCHES
Tél. /Fax : 01 47 41 06 67
Port : 06 89 54 31 17
E-mail : [email protected]
-
ÉLECTRICITÉ
PLOMBERIE
MAÇONNERIE
CARRELAGE
PEINTURE
PARQUET
TAXIS GARCHES
GMV Marnes/Vauresson
Toutes destinations
7J
/7
01 47 41 62 63
Des prêtres, diacres et religieux
au service de la paroisse
Horaires
des messes
• Le père Bertrand Auville, curé,
reçoit sans rendez-vous le samedi de 10h à 12h • Père Paul Delaunay, vicaire • Père Paul Wiedemann-Goiran, vicaire
Du lundi au samedi : 9h
Samedi : 18h30 (Messe anticipée)
Dimanche : 8h30, 10h, 11h15, 18h
Accueil
Presbytère : 2 bis, rue de l’Église - 92380 Garches
Tél. : 01 47 41 01 61 / Fax : 01 47 01 27 07
E.mail : [email protected] site : www.paroisse.net/saint-louis-de-garches
Horaires d’ouverture :
Lundi à vendredi : de 10h à 12h et de 15h à 19h
Samedi : de 10h à 12h
Vacances scolaires : de 10h à 12h, du lundi au samedi
Baptêmes
Pour vous accompagner, des réunions de préparation sont prévues.
Les inscriptions se font tous les samedis du mois de 10h à 12h.
Présentez-vous au presbytère au moins six semaines avant
la date envisagée. Contact presbytère : 01 47 41 01 61
Toussaint
Samedi 29 octobre, confessions
de 10h à 12h pour s’y préparer
Mardi 1er novembre : messes à 10h
et 18h et, dans l’après-midi, de 15h
à 17h, le Père Bertrand Auville sera à
votre disposition au cimetière de Garches
pour prier sur la tombe de votre défunt.
Mercredi 2 nov. : messe à 9h, l’Église fait
mémoire des fidèles défunts. Procession
vers le cimetière puis bénédiction des
sépultures des prêtres et religieuses.
Notre livre de vie
Baptêmes :
Mariages
Vous désirez vous marier à l’église. Présentez-vous au presbytère
le 1er ou le 3e samedi du mois de 10h à 12h, au moins neuf mois
avant la date envisagée. Contact presbytère : 01 47 41 01 61
Pénitence / Réconciliation
Vous pouvez recevoir ce sacrement :
- soit le samedi de 11h à 12h
- soit après les messes de semaine
- soit sur rendez vous
Sacrement des malades
Prenez contact avec la paroisse au 01 47 41 01 61
Obsèques
Prenez contact avec une entreprise de pompes funèbres qui vous
indiquera les démarches à accomplir et nous contactera pour les
obsèques religieuses. Un prêtre de la communauté vous accueillera.
École catholique de Garches
(Sous contrat avec l’État, mixte du jardin d’enfant au CM2 )
École Jean-Paul II 24 rue de Marnes - 92380 Garches
Tél. : 01 47 41 08 72, Mme Oliva, directrice / site : www.ecolejp2.com
Directeur de la publication : Bertrand Auville / E.mail : [email protected]
Rédacteur en chef : Charlotte Reynaud / E.mail : [email protected]
Conception graphique : Xavier Trannoy / E.mail : [email protected]
Imprimeur : imprimerie Chauveau /Dépôt légal : octobre 2011
Cyrian Le Guernic, Marilou Baltzli, Valentine
Dubie, Oscar Hautmont, Gabriel Barré, Ambre
Dubrule, Corentin Guerif, Crystal et Noah EsnaultBonogo, Mathias Lohez, Isaure Van Moere, Virgile
Dulon, Maëlie Souffleur, Anakine Wadgi-Roussel,
Ana Tam Ravel, Alexandre Laurent, Jennifer
Leblanc, Charlotte Allard, Clémentine VidartBodin, Cyprien Thomann, Novan Tissot, Chiara
Blanco, Alicia Gomot, Victoire Dulac-Le Goff,
Alexandre Dore, Max Maurus de Fraiteur, Romain
Maurus de Fraiteur, Margaux Dore, Louis et
Apolline Dubouchet, Juan-Diego Garzon Cortes,
Louise-Marie Scherrer, Naomi Bordet, Kiara
Bordet, Eva Saramito, Cassandre et Gabriel
Saramito, Iris Delaloy, Blanche Merite, Antoine
le Roy Saint-Martin, Eugénie Desandre, Margot
Jaud de la Jousseliniere, Yann Samba Dhelot,
Romane Piera, Gabriel Bessette, Clotilde Goetz,
Gabriel Devic, Tristan Bouvier, Mathilde Gerlier,
Augustin Queru, Gaspard Bungert, Elise Cassin,
Octave Bourdais, Maëlys et Mathilde Bodet,
Aurélien Scano, Juliette da Silva, Marine Alain,
Ambre Seguy, Manon Ledieu, Vadim Heidet, Flore
Marouani, Célia Hamy, Kylian Michelin, Églantine
Belanger
Mariages :
Loïc Binard et Charlotte Verdier, Stéphane Ballot
et Émilie Lieurey, Yoann Richard et Odile Goy,
Patrick Abi Dergham et Yvette Khuri, Cyrille Herbinet et Jennifer Leblanc, Christophe Andouart
et Isabelle Franceschi, Guillaume Goret et MarieAnne Chatel Arnoux, Luis Alves et Élodie Souffre,
Mickaël Deshoum de Castro et Céline di Maria,
Julien Diericks et Sandra Desfausses
Obsèques :
Jean-Pierre Barrié, Louis Schira, Hélène Arnaud,
Paulette Rousseau, Antoinette François, Michel
Huet, Paulette Alainguillaume, Paul Gaudin, Michel Richard, Antoinette Ramier, Georges
Coindet, Alain Poirrier, Marguerite Yvetot, MarieFrançoise Fossé, Georges Para, Antoinette Mallet,
Louise Foubert, Roland Cardin, Marcela Boisselot,
Jacques Hennekinne, Georges Gateau, Jean-Paul
Byron, Odette Ferry, Marcelle Chabrier, JeanPierre de Leglise, Bertrand Viard.
23
Prière
« Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie,
en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine.
Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour,
mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs,
et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures,
vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi
et de tout ce qui m’appartient, sans exception,
selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu,
dans le temps et l’éternité ».
Saint Louis-Marie de Grignion de Montfort

Documents pareils