Nouveau - Turin Accueil

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Nouveau - Turin Accueil
Bulletin de l’Association des Français du Piémont et de la Vallée d’Aoste
Avril à Juin 2013
A vos agendas
Découvertes
2 Edito/L’asso pratique
3-4 Les périodiques du trimestre
14-15
5-7 16-17 Le riz nait dans l’eau et meut dans le vin !
Les événements et cafés du trimestre
Société
18 Vie de l’Association
8-9
10
11
12
Vie de l’Association en images
Nous avons négocié pour vous
Visite à la Consolata
Le consulat
13
Lycée Giono : le prix des critiques littéraires
Chronique de la vie d’une truffe
Culture
19 Lire
20-21 Maria Siracusa et Vincent Lepape :
22-23 A voir, à faire ce trimestre A savoir
24
C
arnet d’adresses et coupon d’adhésion
Nouveau
Retrouvez Turin accueil, l‘association des Français du Piémont
et de la Vallée d’Aoste, lors de
permanence dans les locaux de
l’Alliance française de Turin.
Vous avez des remarques, des
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Adresse : Alliance Française
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Permanence : Chaque 2e et
4e vendredi du mois de 13h à
14h30. Sauf vacances scolaires.
Trait d’Union nº 72 - 1
Culture
Turin Accueil Mode d’emploi
2 - Trait d’Union nº 72
Culture
Les périodiques du trimestre Les hebdomadaires
Pensez à vérifier votre assurance civile : en cas d’accident l’Association décline toute responsabilité.
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Trait d’Union nº 72 - 3
A vos agendas
Les périodiques du trimestre Les mensuels
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Si vous souhaitez participer aux messes françaises, vous êtes les bienvenus.
Lieu : un dimanche par mois, à 10h30 à la Chiesa San Domenico, via San Domenico 1 à Turin. Suivi d’un apéritif
convivial.
Contact : Claire Rouveroux au ) 348 117 73 20 ou par mail à [email protected]
Pour rappel : « La permanence de l’Association met à disposition des adhérents toute information concernant
les enseignements et services religieux ainsi que la correspondance envoyée par nos représentants politiques. »
4 - Trait d’Union nº 712
Culture
Trait d’Union nº 72 - 5
A vos agendas
6 - Trait d’Union nº 72
Culture
Trait d’Union nº 72 - 7
Culture
Vie
de l’association
09/01
Découverte des Luci d’Artista
11/01
Café galette des rois
21/01
Sortie raquettes à Balme
Entourée de forêts et de splendides montagnes, Balme est
la commune la plus élevée des vallées de Lanzo. Berceau
de l’alpinisme piémontais et destination privilégiée pour le
tourisme, c’est le point de départ de nombreuses excursions,
été comme hiver.
8 - Trait d’Union nº 72
Vie de l’association
Culture
12/02
Le Teatro Regio et ses coulisses
08/03
Visite du Palazzo Reale
... et de l’époustouflante cage d’escalier du Palazzo Madama
Trait d’Union nº 72 - 9
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10 - Trait d’Union nº 72
Vie de l’Association
Visite à la Consolata, guidée par Julietta.
17 janvier 2013
C’est par une après-midi plutôt fraîche, que l’Association avait organisé la visite de
la magnifique église de la Consolata. Les plus frileuses ont attendu l’heure du rendez-vous en savourant le fameux Bicerin, dans le café historique du même nom.
C’est là que naquit la célèbre boisson à base de café, chocolat et crème de lait.
Visite à ne pas manquer : l’église de la Consolata, à elle seule, représente une page
de l’histoire de Turin. Symbole de la puissance et de la richesse de la maison de
Savoie qui fut à l’origine de sa splendeur, elle a été, dès ses origines dédiée au culte
de la Vierge Marie, protectrice de la ville de Turin et de ses habitants. Des architectes célèbres ont participé à sa réalisation dont Guarino Guarini et Filippo Juvara.
La façade néoclassique date de 1860, œuvre de Carlo Ceppi. Dès l’entrée, on est frappé par la magnificence de son décor baroque : profusion de marbres,
d’arabesques du pavement aux colonnes qui soutiennent les voûtes, richesse de décor et de dorures.
C’est vers l’an mille que des moines bénédictins érigent à
cet endroit l’église de Saint-André, dont on peut encore
admirer le campanile roman, avec déjà une chapelle à la
Vierge Marie. L’église s’adosse alors aux fortifications romaines dont on peut voir les vestiges sur la via della Consolata. La légende raconte qu’en 1104, un aveugle, venu de
Briançon, en cherchant sous les fondations, aurait trouvé
une image sacrée, représentant une Vierge à l’Enfant. Il
aurait, à cette occasion, retrouvé la vue. L’image miraculeuse est encore actuellement vénérée et mise en valeur
au dessus du maître-autel, bien qu’il s’agisse d’une copie
datant de 1400, l’original se trouvant à Rome, dans l’église
Santa Maria del Popolo. L’église devint, par la suite, une abbaye et fut agrandie par les moines cisterciens, après 1448.
Sur l’ordre de Maria Giovanna Battista de Savoie, l’église a
été ensuite remaniée complètement par Guarino Guarini
(1678-1704), qui lui donne une forme ovale et ajoute, au
nord, un espace hexagonal qui sera la chapelle dédiée à
Maria Consolatrice. La chapelle de Saint-André, d’abord
placée à droite, se trouve maintenant à gauche en entrant.
On peut y voir un
retable sur l’autel,
où figure le Saint,
ainsi qu’une statue en
argent d’une madone
à l’enfant. C’est cette
statue qui est portée
en procession dans
les rues de Turin, le
20 juin, jour de la
fête de la Consolata.
Entre 1729 et 1740, Filippo Juvara donne à l’autel sa
forme définitive. Il est visible, dès l’entrée, imposant avec
ses colonnes de marbres précieux, mettant en valeur le
tableau de la Consolata entouré de nombreux petits anges.
Juvara ajoute au plan hexagonal un presbytère elliptique.
Finalement, au XIXe siècle, l’abside hexagonale est
ouverte sur quatre chapelles néo-baroques qui permettent d’admirer l’autel de la Vierge de tous les côtés. L’entrée sud devient l’entrée principale et une
entrée secondaire s’ouvre sur la via della Consolata.
Début 1900, on dégage la vue sur la crypte dédiée à l’origine à saint André, et devenue Chapelle des Grâces.
Les nombreuses sacristies, qui sont ouvertes au public
en dehors des offices, ont une décoration très riche, du
sol au plafond, peintures, boiseries précieuses qui sont
de véritables œuvres d’art. C’est le moment d’admirer la
grande collection d’ex-voto qui tapissent les murs et illustrent, de façon plus ou moins naïve, les grâces reçues.
A
l’extérieur, une colonne en granit surmontée d’une Vierge à l’Enfant a été érigée comme
Merci à Giulietta pour ce moment de culture partagé.
Trait d’Union nº 72 - 11
Zoom sur ...
CONSULAT DE FRANCE A TURIN ET A GENES
Adaptation des services rendus aux Français à
l’évolution de la structure du Consulat
Le Consulat général de France à Turin et Gênes est devenu un
consulat à gestion simplifiée en septembre 2007. Un nouveau circuit
a été mis en place, en liaison avec le Consulat général de Milan.
La suppression, en 2012, d’un poste à Turin, a réduit l’équipe à
deux personnes (la Consule générale, Mme Edith Ravaux et son
assistante, Mme Gaëlle Baï-Leboeuf) et conduit à réorganiser à
nouveau les services consulaires.
Pour ce qui concerne les démarches consulaires, Mme Baï-Leboeuf
a en charge la préparation des dossiers de cartes d’identité, de passeports pour les moins de
6 ans, documents qui sont ensuite transmis pour instruction au Consulat de Milan. Elle
répond également aux nombreuses et diverses questions qui lui sont posées par téléphone. La
Consule générale assure des fonctions de représentation et de suivi de la situation politique et
économique de la région et, en matière consulaire, procède aux authentifications de signature
et à certains actes mineurs. M. Christian Likoff assure l’accueil du public et le standard.
Le Consulat reçoit, sur rendez-vous, les mardi, mercredi et jeudi matin de 9h à 12h30.
Turin conserve dans ses attributions, en liaison avec les Consuls honoraires, la protection
consulaire des Français résidents et de passage dans la circonscription, qui comprend l’ensemble
des régions frontalières de la France : le Piémont (4,5 mln d’habitants), la Ligurie (1,5 mln
d’habitants) et le Val d’Aoste, région autonome bilingue français-italien (120 000 habitants).
Le réseau consulaire a été modifié et compte aujourd’hui 4 Consuls honoraires (Gênes, La
Spezia, Vintimille, Aoste) qui effectuent un travail remarquable, notamment de soutien aux
Français en difficulté.
La Consule générale s’appuie dans son travail sur les deux associations françaises locales,
l’association des Français du Piémont et du Val d’Aoste et la société de bienfaisance. Cette
association vient en aide aux Français en difficulté et à ce titre reçoit des fonds du Ministère
des Affaires étrangères. A la suite du décès en 2012 de Mme Vic, vice-présidente, la société
de bienfaisance a connu un profond bouleversement qui a conduit à un rapprochement avec
l’association des Français du Piémont et du Val d’Aoste. Les deux associations sont donc à
présent dirigées par la même personne.
A la suite de l’annulation, par le Conseil constitutionnel, des opérations électorales qui se
sont déroulées dans la huitième circonscription électorale, qui comprend l’Italie, des élections
partielles devront à nouveau être organisées. Le Consulat ne manquera pas de vous informer
des dates retenues pour ces prochains scrutins.
12 - Trait d’Union nº 72
Zoom sur ...
LYCEE JEAN GIONO : CRITIQUE
DES PRIX LITTERAIRES 2013
Lauréate du premier prix décerné par le Jury des critiques littéraires
Lors du passage intitulé “Jour de classe” on peut voir comment l’Histoire est modifiée, comment
chaque pays se met du côté de la victime, en donnant une image monstrueuse de l’ennemi. Sarah
et Leïla étudient les mêmes événements mais sous un point de vue différent, le point de vue du
gouvernement de leur pays: “370 villages arabes furent ainsi détruits” selon les livres juifs et “la
destruction des 418 villages palestiniens” diront les Arabes.
Dans cet ouvrage, la mort, la violence, la guerre, l’impossibilité de s’exprimer librement, mais surtout
les injustices ont une place primordiale: dans le monde où vivent Sarah et Leïla il est très facile de
mourir, de perdre quelqu’un que l’on aime et d’être humilié.
Lauréate du second prix :
Elles sont face à un miroir, qui reflète leurs images, mais elles n’
aperçoivent pas le reflet de l’autre, elles se rencontres, elle se
croisent, elles se voient, mais ne se regardent jamais. Elles se
mêlent dans les rues de Jérusalem, se confondent ensembles.
On se retrouve devant deux ennemies qui se font face : Sarah
a perdu son ami Benjamin dans un attentat, mais a aussi trouvé
l’amour avec Joseph , Leila a devant elle une famille qui a été
sanctionnée par la police israélienne. Ces filles se retrouvent
donc à partager leurs destins : quand les deux se rencontrent
on est complètement bouleversés.
Lauréate du troisième prix :
Van vient de mourir écrasé par sa femme qui vient de découvrir
qu’il a une maîtresse , Ulma. Maintenant Van raconte son
histoire depuis sa tombe. Sa fille Laure, sa femme Lou et sa
maîtresse Ulma narrent à tour de rôle leur vie et les événements
qui les rattachent au protagoniste selon leur point de vue. Nous
allons découvrir Van au travers des différentes personnes de son
entourage en fonction de leurs personnalités.
Prix spécial du Jury
Au long de cette promenade plaisante entre les vivants et les fantômes, mon cœur n’a fait
que bouillonner et palpiter chaudement. Des petits détails, dont j’ignorais l’existence,
ont surgi entre les lignes. Des héros oubliés, considérés enfantins, se sont montrés ici
honorables, dignes. Des souvenirs de soirées, où une couverture douillette m’embrassait
chaleureusement en me protégeant du froid de l’hiver nordique, et où la voix tendre
mais grave de mon père évoquait délicatement les récits à mes cotés, me tourmentaient
joyeusement.
Trait d’Union nº 72 - 13
Découvertes
14 - Trait d’Union nº 72
Découvertes
Société
Le riz naît dans l’eau…et meurt dans le vin!
En voyage de Turin vers Milan, par chemin de fer ou
par autoroute, après la longue banlieue qui continue
pratiquement jusqu’à Chivasso et après les ponts
sur la Doire Baltée, cours qui descend de la Vallée
d’Aoste et se jette dans le Pô (une petite introduction
géographique était nécessaire..), le paysage change
d’un coup. Nous sommes entrés dans la région
des risaie (rizières) que nous ne laisserons qu’après
le passage du Tessin qui marque la division entre le
Piémont et la Lombardie.
Il s’agit d’une surface d’environ cent mille hectares
en forme de quadrilatère entre les deux cours déjà
nommés, le Pô au sud et les premiers reliefs au nord.
Cette surface produit plus de 50% du riz en Italie,
pays qui se place en première position en Europe. A
l’entrée de Vercelli, la capitale du riz avec Novara, un
panneau nous rappelle son jumelage avec la capitale
du riz camarguais, Arles.
Des siècles de présence humaine et de pratique
agricole ont profondément transformé cette région et
il est difficile de se l’imaginer dans un passé éloigné.
Mais on sait que cette plaine était principalement
recouverte de forêts denses dont il reste quelques
petites traces. Les cours dans leurs variations
périodiques de débit créaient des paluds, des
marécages, des bras morts.
Une région sauvage,
avec de rares voies de
communication, tandis
que les centres habités
étaient de préférence sur
les hauteurs pour éviter
les zones humides sujettes
au paludisme.
Les historiens s’accordent à signaler le rôle important
des premières communautés monastiques dans la
colonisation de la plaine du Pô, avec la régulation des
eaux, la création de canaux, l’exploitation des forêts et
la mise en culture des surfaces. C’est par elles que le
riz, venant de Chine, a été introduit.
La richesse naturelle en eaux de cette région a été
depuis longtemps exploitée avec la création d’un
réseau de canalisations, soit pour apporter l’eau, soit
pour la drainer.
Le Canale Cavour est sûrement l’ouvrage le plus
connu, du nom du Ministre Camillo Cavour, l’artisan
de l’unité d’Italie. Après différents projets, de longues
discussions au Parlement,mais trois ans seulement
de travaux, il fut inauguré en 1866. Ce canal suffit
16 - Trait d’Union nº 72
difficilement à lui seul, parfois, à fournir toute l’eau
demandée pour la culture et il est aidé par le Canale
sussidiario Farini, le Canale Depretis, le Naviglio di
Ivrea, le Canale Elena.
Deux grands consortiums privés, le Consorzio Ovest
Sesia et le Consorzio Est Sesia, s’occupent de la
distribution de l’eau et de l’entretien de toutes les
installations, conformément à l’idée d’origine selon
laquelle, l’ouvrage réalisé par l’état devait ensuite
avoir une gestion privée.
Pourquoi le riz a-t-il tellement besoin d’eau ? Le riz
naît dans l’eau (…et meurt dans le vin - aiment à dire
les gourmets – mais ça c’est une autre histoire...). Le
printemps est sûrement la saison la plus spectaculaire
pour les rizières. En avril, les canaux en pleine action
inondent toutes les surfaces, les villages deviennent
des îles, les routes
ressemblent
à
des digues. Le
riz est semé dans
l’eau qui a le rôle
de
maintenir
non seulement
l’humidité
nécessaire mais
aussi une température suffisante pour cette plante
d’origine subtropicale qui pourrait craindre les froids
encore fréquents à cette saison. Peu à peu, les nouvelles
plantes sortent et reverdissent la surface liquide. Le
niveau de celle-ci est graduellement baissé au cours
de l’été pour arriver à un terrain sec fin septembre,
quand le riz blondi, est prêt pour la moisson.
Si nous visitons les imposantes granges carrées
typiques de cette région, nous trouvons toujours de
grands locaux auparavant destinés à dortoirs pour
des ouvrières saisonnières, les mondine qui jusqu’aux
années ‘50 – ‘60 ont été une présence habituelle dans
les rizières.
Société
par Ludovico Radicati
Elles arrivaient par dizaines en chaque ferme, souvent
de régions éloignées. A elles était confié le repiquage
des petites plantes de riz au printemps et, au cours des
mois suivants, l’élimination des mauvaises herbes dans
les champs, dont leur nom (mondine d’après mondare
= désherber). Un travail penible, les pieds et les mains
dans l’eau, le dos courbé sous le soleil toute la journée
(les 8 heures par jour arriveront après !) un salaire qui
dépendait souvent de la bonté du patron, l’assistance
sanitaire zéro !
Un film des années ’50, Riso Amaro (Riz amer, mais
aussi Rire amer) avec Silvana Mangano, Vittorio
Gassman et Raf Vallone, fit connaître au public
cette réalité faite, comme on disait, de travail dur,
de pauvreté, mais aussi de présences féminines qui
animaient les fermes, d’échange de cultures différentes,
de chansons, d’amours bien-entendu…
Années ‘60, les mondine s’en vont, le «progrès» arrive:
semailles mécaniques au lieu du repiquage manuel,
début du désherbage chimique. La jeune industrie
agrochimique a lancé depuis peu de nouvelles
molécules de synthèse qui permettent d’éliminer
sélectivement les mauvaises herbes à des coûts
énormément réduits. Ce
sont surtout les hélicoptères
qui survolent et traitent
la plaine inondée. Dans
l’enthousiasme du début,
on tend à oublier que,
outre les mauvaises herbes,
ces herbicides tuent tous
les poissons, les insectes,
les grenouilles, les hérons
qui mangent les poissons,
les oiseaux qui dévorent
les insectes… De plus, le
système de traitement par
hélicoptère, par la suite
interdit, permet en cas
de vent, la dérivation des
herbicides à longue distance avec de gros dommages
causés aux autres cultures.
Maintenant,
l’utilisation des herbicides est
heureusement plus raisonné, de nouvelles molécules
moins toxiques ont été créées, des dosages plus bas et
des traitements mieux localisés ont permis de réduire
sensiblement les dommages à l’environnement. Les
hérons et les autres oiseaux aquatiques sont réapparus,
ainsi que les poissons, les grenouilles…et les
moustiques. Eux aussi - nous expliquent les experts ont leur rôle biologique, un peu difficile à comprendre
si on doit renoncer à une soirée barbecue l’été… mais
faisons ce petit sacrifice en pensant aux hirondelles !
La saison du riz se termine vers septembre-octobre
lors de la moisson. Le produit est porté à la ferme et
soumis d’abord au séchage et, ensuite, à l’élimination
de la glume (sbramatura et sbiancatura). D’ autres
opérations peuvent suivre pour rendre les graines plus
brillantes (brillatura).
Connaissez-vous le risotto ? Pour faire un bon risotto,
choisir d’abord la bonne variété de riz. C’est-à-dire
parmi les variétés traditionnelles de la région à grain
rond et riche en amidon, comme Vialone, Arborio,
Baldo, Carnaroli. Cuire lentement en rajoutant
progressivement du bouillon de viande ou végétal : les
grains absorbent l’eau, libèrent l’amidon qui donne au
risotto cette consistance crémeuse ou moelleuse difficile
à définir. Le risotto de base s’enrichit naturellement
d’autres ingrédients : asperges, endives, champignons,
safran (risotto à la milanaise) ; saupoudré de parmesan
ou même de copeaux de truffe, c’est un vrai régal ! Un
plat typique de la rizière est la panissa qui peut avoir
quelques variantes selon les lieux (panissa vercellese, p.
novarese). Vieux plat paysan avec du riz, des haricots,
du lard, du saucisson, de la couenne de porc, de
l’oignon, il est indiqué pour de solides estomacs et
s’accompagne à merveille de quelque bon vin rouge
piémontais, costaud comme le Barbera des côteaux
proches du Monferrato. Pas d’ huile dans le risotto, que
du beurre (à une époque, seule matière grasse dans
l’Italie du Nord : on ne connaissait pas encore les
vertus du cholestérol…).
Maintenant la gamme des variétés cultivées s’est
élargie, on peut trouver facilement des riz allongés,
bons pour les salades, les riz asiatiques comme le
basmati, les variétés aromatiques, les riz noirs, les riz
biologiques non raffinés c’est-à-dire gardant leur balle.
Le paysage des rizières est peut-être moins prenant
à première vue que d’autres plus spectaculaires du
Piémont comme les coteaux viticoles des Langhe
et de Asti, ou les régions des montagnes, des lacs.
Cependant, avec le temps, en apprenant à le connaître,
on aimera la sensation de calme et de solitude qui se
dégage de la surface des eaux, du changement des
couleurs au cours des saisons, des canaux, des files de
peupliers qui bordent les chemins tout droits et blancs
de poussière, des granges perdues dans l’espace qui se
dilate à perte de vue.
Trait d’Union nº 72 - 17
Société
Chronique de la vie d’une truffe
par Inalésa
Lettre d’amour aux truffes, un arrivederci, le cœur encore léger et l’humour plein la truffe.Aujourd’hui, la Truffe
se souvient: D’un matin ensoleillé de rentrée, D’une cour d’école bruissant d’enfants de tous âges, de parents
émus, inquiets, ravis, fiers.
Et seule malgré la foule, une maman.
Moi. (et moi)
Fraîchement arrivée et désorientée, habitée d’une énorme
boule au ventre (moi, juste envie de reprendre une
cigarette après cinq ans d’abstinence), appréhension quant
à l’adaptation de mes enfants à ce changement de pays, de
système scolaire, de langue de scolarisation, bref de POS
pour ceux et celles qui suivent !
Naviguant entre excitation et larmes (et cette envie de
fumer pour moi), à tenter de les ravaler, je suis tendue
vers un seul objectif: une rentrée scolaire réussie. Alors
quand mes enfants, comme ceux des autres (les miens par
exemple), disparaissent en classe, niveau de fébrilité jugé
satisfaisant, je respire. Je dis: Ouf !
La soudaine dispersion des enfants dans la cour me permet
de découvrir le café de rentrée organisé par l’APE (moi je
veux pas y aller - on peut pas fumer dans
une cour d’école-, mais Super-Héros, qui
veut que je sociabilise, m’y entraîne ).
Sentiment positif, “ je”, “nous” “les
nouvelles” sommes accueillies !
Au diable, les tâches post-objectif majeur
qui s’entrechoquent dans ma cervelle.
L’urgence adaptative fait rage. Je ne sais
pas si le/la “nouveau/elle” a une odeur
mais on se repère vite (moi, j’ai dû flairer
la nicotine...)
Les langues se délient à nouveau (en
anglais ça donne New-Delhi). Nos
enfants dans la même classe, même
situation d’être nouveaux à Turin… et,
soudain, ma compagne de conversation
laisse échapper un: “Quelle truffe, j’allais
oublier un rendez-vous, je vous laisse !” (mais je t’ai pas
tutoyée ?).
Ce café de rentrée, cette phrase, toute petite phrase, ce mot
prononcé, allaient marquer mon aventure turinoise (moi
je le savais pas encore mais la dépendance nicotinique, à
côté de l’amitié de la truffe, c’est pipi di gatto !).
Truffe, c’était ainsi que mon âme-sœur « dInde », se
baptisait. Ce mot résonne si fort en moi, de belles choses
passées, ce ne pouvait être que de bon augure.
Cette Truffe, ce jour-là, dans cette ville, dans cette cour
d’école, c’est mon Graal. J’ai décidé que je m’y
accrocherais comme une moule à son rocher (moi aussi,
mais alors qui est le rocher ?)
Et c’est ce que j’ai fait (et c’est ce que j’ai fait).
Et elle m’a laissé faire, (ben faut dire que je pensais que
c’était elle le rocher…)
Alchimie qui nous a conduit à vous livrer nos aventures et
celles de nos comparses au fil de ces lignes.
Et oui! la truffe, bien qu’anonyme, est bicéphale (et non
Bucéphale, pas de cheval dans la truffe !)
Pourquoi choisit-elle aujourd’hui de lever un coin du voile?
Car une céphale (pas « à cieux ») s’en va et une autre reste…
Si je mesure pleinement la difficulté de partir, tout quitter
de nouveau, même quand cela découle d’un choix, je sais
aussi la difficulté de rester. J’ai fermé le banc dans notre
destination précédente, participé à plus de fêtes de départ
que de raison… J’ai été le dinosaure (t’as du bol, moi je
me suis toujours sentie la dimension de Mimi Mathy…)
Vous ne m’en voudrez donc pas, cette fois, de
partir en éclaireur ? (mais ma
kephalê, tu as
toujours formé un halo (allô, allô ?)
de lumière autour de moi...)
Riche de notre amitié, de nos
amitiés, de tous ces moments
partagés, du rire beaucoup ! des
larmes aussi (faut dire…il Cavaliere
qui revient quand les Ronds Noirs
disparaissent de la Crai…)
Riche, tellement riche de nos
aventures, de nos projets. Riche
de votre présence, de votre écoute,
de vos encouragements et de
votre bienveillance (boomerang
boomerang tout ce que tu dis, ça
revient vers toi)
Riche de tous nos échanges… téléphoniques (allô allô, t’es
une fille et t’as pas de shampoing ?), textes, textotesques,
mailesques, ubuesques mais jamais extenuesques.
Merci !
A ma très chère céphale restante, à Guy, à Gap de Gru,
à Encre de tes yeux, à toutes mes chères amies truffes, je
promets de toujours penser, de vous garder une place au
chaud entre les glandes lacrymales et la côte de rire (euh…
est-ce que je peux être entre le cœur et le Côte-du-Rhône?
), de ne pas ménager mes ‘effurt’ pour maintenir le lien.
En expatriation, de petits mots font le sel de vies et c’est
toujours l’aventure humaine qui est la plus belle.
Bref, et la truffe s’enrichit…
Références : http://www.youtube.com/watch?v=ukxq9INHudc
18 - Trait d’Union nº 72 Culture
Lire
par Pauline Rao
Le français, langue d’adoption
Désormais bien ancrés dans le paysage littéraire et culturel de l’Hexagone, quelques jeunes auteurs italiens
ont choisi d’écrire et de publier leurs œuvres en français. Signe des temps, ils illustrent un phénomène qui,
s’il n’est pas tout à fait récent, n’a cessé, à l’heure de la mondialisation , de se renforcer : l’adoption par des
écrivains étrangers d’une langue qui n’est pas celle de leur contexte linguistique d’origine. Les motivations
qui déterminent une telle conversion sont diverses et se rattachent souvent à la notion polysémique d’exil.
Les enjeux et contraintes sont de taille comme en témoignent ces Italiens d’expression française dont nous
suivrons le parcours singulier. Ils nous éclairent sur les raisons de leur migration transalpine dans l’écriture et
sondent l’entre-deux culturel dont ils nourrissent leurs œuvres
Un illustre prédécesseur : Casanova
J’ai écrit en français, et non pas en italien parce que la
langue française est plus répandue que la mienne. Les
puristes qui, trouvant dans mon style des tournures
de mon pays me critiqueront, auront raison, si elles
les empêchent de me trouver clair.
C’est, en effet, dans la langue de Voltaire que le
séducteur et homme de
lettres vénitien rédigea
au soir de sa vie ses
mémoires, Histoire de
ma vie de Giacomo
Casanova,
chevalier
de Seingalt. Il entend
ainsi assurer une grande
diffusion à son œuvre dans
une Europe des Lumières
volontiers francophone et
francophile. Egalement,
pour justifier sa préférence,
il invoque, à l’encontre de son lectorat italien, la plus
grande tolérance d’esprit des Français, meilleurs
connaisseurs du cœur humain et des vicissitudes de
la vie ! Enfin motif inavoué, mais combien prégnant,
de ce choix de langue : le plaisir de perpétuer par la
saveur des mots les jouissances de sa jeunesse dont
Paris fut l’un des théâtres privilégiés…
Gilda Piersanti Née en Italie non loin de la Villa d’Hadrien,elle a grandi
à Rome. Après des études de philosophie et une thèse
sur Baudelaire, elle vient à Paris. Philosophe, critique
littéraire, traductrice, elle est l’auteur de romans noirs,
notamment d’une série policière intitulée Les Saisons
meurtrières (publiée aux éditions Le passage) dont le
septième volet Wonderland est paru en 2012. Salué
par la critique, Bleu catacombe lui a valu de recevoir
en 2007 le prix du Polar Méditerranéen et le prix
SNCF du Polar européen. Son œuvre, en outre, a fait
l’objet d’adaptations télévisées.
Si elle a abandonné linguistiquement l’Italie, Gilda
Piersanti nourrit une passion pour la Ville éternelle
et entraîne ses lecteurs dans des enquêtes et intrigues
romaines où se dévoilent les singularités de la société
italienne. Perfectionniste du langage, elle sait ce
que sa maîtrise du français doit à la lecture de nos
Classiques, véritables amours de jeunesse, et à la
pratique exigeante de la traduction. Dans son rapport
à l’expression écrite, elle avoue qu’opter pour une
langue étrangère l’ a paradoxalement rendue plus
libre, l’a délestée du poids
de la tradition écrite
italienne et de la figure
tutélaire mais inhibitrice
des grands maîtres. Sans
compter les interdits dont
est connotée la langue
maternelle… Toutefois,
le souci est constant chez
la romancière de faire
passer dans ce français
qu’elle emprunte (car,
tient-elle à préciser,
les langues ne nous
appartiennent pas ) sa
culture d’origine et son italianité. C’est à double titre
qu’on peut la définir émigrée du langage et écrivaine
européenne.
Trait d’Union nº 72- 19
Culture
Maria Siracusa et Vincent Lepape : Un duo unique pour un
Concerto franco-italien pour flûte et trombone à coulisse
par Danielle Scansetti et Sophie Julliot
Une soirée pas comme les autres…
Comment évoquer Turin sans parler du Teatro Regio et de sa prestigieuse programmation musicale à
même de réjouir les plus grands mélomanes comme les simples amateurs ?. Ce soir-là, nous avions le
privilège de faire partie du public pour assister à la répétition générale de Don Giovanni, grâce à l’invitation de Vincent Lepape et Maria Siracusa, tous les deux musiciens dans l’orchestre du Teatro Regio.
Quel émoi ! Nous sommes même invitées à nous présenter à l’entrée des artistes !
Ce soir, Vincent ne joue pas, seule Maria, flûtiste, sera dans la fosse des musiciens. Alors, nous bénéficions de la présence de son mari à nos côtés. Et il se prête de bonne grâce à nos questions.
Vincent Lepape est français,originaire de Rouen et premier trombone dans l’orchestre
du Regio depuis de nombreuses années, mais il cumule ce rôle avec bien d’autres activités : tour à tour professeur au conservatoire de Musique d’Aoste et à la Scuola civica de
Turin, il joue aussi en soliste et enregistre des disques. Il est à peine revenu d’une tournée
en Colombie où il s’est exhibé avec ses amis dans un quintette à vent. Il est aussi un des
membres fondateurs de l’European Brass Orchestra sous la présidence de Pierre Boulez.
Sa vocation musicienne a été
précoce : à six ans, classe de
solfège. Quant au choix de
l’instrument, Vincent nous
avoue que, tenté à l’origine
par un autre instrument à
vent, il s’est tourné vers le
trombone à coulisse fasciné
par la personnalité du professeur qui a su lui rendre cet
apprentissage passionnant.
France, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre de
Paris, l’Opéra de Paris, l’Opéra de Metz, l’Orchestre
de la Suisse Romande, le Grand Ensemble des Cuivres
Guy Touvron. Même avec l’Orchestre Symphonique
de Moscou et l’Orchestre de Montecarlo. Attiré par
l’Italie, il a joué au Teatro San Carlo de Naples avant
de gagner le concours de premier trombone au Teatro
Regio de Turin, où il s’est fixé.
Faisant partie de la famille des Cuivres, le trombone
à coulisse est l’un des rares instruments à vent dont
la maîtrise ne nécessite pas l’utilisation individuelle
Vincent Lepape a étudié au Conservatoire National des doigts. Son registre est plus grave que celui d’une
Supérieur de Musique de Paris, reçu plusieurs premiers trompette et il est utilisé dans de nombreux genres
prix de trombone, pour ensuite collaborer avec des or- musicaux, de la musique classique au jazz.
chestres prestigieux tels que l’Orchestre National de
L’opéra commence à rideaux tirés, par une ouverture bien mozartienne. De notre place, nous pouvons apercevoir notre amie flûtiste, derrière son pupitre pleinement concentrée pour offrir à ce brillant opéra toute la
mesure de son propre talent.
Maria Siracusa est sicilienne, sa vocation artistique est
un peu plus tardive que celle de son mari, mais elle était
déjà à bonne école puisque son père était lui-même flûtiste. Elle a étudié son instrument à Messina avant de
se perfectionner à Paris où elle a gagné un premier Prix
à l’unanimité ainsi que la Mention d’Excellence à l’unanimité avec des flutistes de renom tels que J .P .Rampal.
Maria a joué comme première flûtiste au théâtre Carlo Felice de Gênes, a participé comme joueuse de piccolo au festival d’opéra Maggio Musicale Fiorentino.
20 - Trait d’Union nº 72
Culture
Elle a été co-soliste dans l’orchestre
de Valence en Espagne sous la direction de Lorin Maazel. Son parcours
compte aussi de grands orchestres
tels que la Scala de Milan, l’Opéra
de Rome, le San Carlo de Naples,
le Regio de Parme pour ne citer que
les plus grands, avant de gagner le
concours de deuxième flûtiste au
Regio de Turin.
Si les violonistes et autres instruments
à cordes sont très nombreux au sein de
l’orchestre, les flûtistes es ne sont que
deux ou trois à chaque représentation,
et leur rôle est de grande importance
car chacun d’eux a une partie à jouer
en soliste, en raison de la sonorité et
de la grâce de l’instrument, ce qui
exige une grande virtuosité. Pour citer
Hector Berlioz, la flûte a « une aptitude
à rendre certains sentiments qu’aucun
autre instrument ne pourrait lui disputer
». Le piccolo qui appartient à la même
famille que la flûte traversière, souvent
appelé « petite flûte », est l’instrument
le plus aigu de l’orchestre symphonique et son timbre le rend particulièrement bien audible, au-dessus de tous
les autres.
Comme son mari, Maria fait aussi
partie de l’ensemble Philarmonique
900 et enseigne comme professeur de
flûte avec passion et professionnalisme
pour préparer les grands instrumentistes de demain.
L’opéra se déroule sous nos yeux, avec le faste de ses décors, sa trame bien connue du séducteur invétéré et ses interprètes
aux voix aussi puissantes que mélodieuses.
Le public de Turin se montre chaleureux et ovationne l’ensemble de ces artistes. L’opéra est fini, nous quittons
le Teatro Regio, encore sous le charme, les oreilles pleines de musique. Un vrai moment de bonheur et de partage grâce à la délicatesse de nos hôtes !
La musique en partage et une passion sublimée
par le talent et la générosité
Nos deux artistes n’ont nul besoin du prestige d’un tel cadre pour briller
! La preuve en fut encore donnée au cours du mois de mars lors d’un
concert à Gassino dans un minuscule théâtre communal. Outre la grande
maîtrise dans l’exécution des morceaux, le désir de mettre la musique à la
portée de tous était là vibrant.
Ce fut splendide presque magique! Le spectacle donné par huit musiciens
du Regio avec une belle répartition des instruments a su créer une ambiance familiale, décontractée avec un contact presque physique avec les
musiciens. Les enfants ont été installés presque sur le devant de la scène,
sur des couvertures et des coussins pour mieux découvrir les instruments présentés un à un par chacun des instrumentistes. Tous ces artistes, certains de renommée internationale, habitent Gassino ou dans les environs. Pour transmettre
leur savoir jusqu’à ce petit coin de colline, ces musiciens ont, soucieux de respecter les règles de l’art, créé une Académie
où musique, chant, théâtre et danse sont réunis. L’étape d’un «Voyage» comme l’a dit Maria, un voyage qui a amené chacun de ces musiciens de leur pays d’origine jusqu’à Gassino, un voyage tout juste commencé qui s’enrichit chaque jour de
nouvelles étapes et de nouvelles idées pour continuer à enchanter le public.
Le saviez-vous ?
Saviez-vous que, le Teatro Regio existe depuis la fin du XIXe siècle et que le grand chef d’orchestre, Arturo Toscanini y
a dirigé la toute première représentation de La Bohème de Puccini en 1896 ?
Saviez-vous que l’orchestre du Regio a accompagné de grandes compagnies de ballet, comme le Bolchoï de Moscou et les
ballets russes de Saint Pétesbourg ?
Saviez-vous que le Regio a accueilli de grands interprètes mondialement connus comme Luciano Pavarotti, et Placido
Domingo et que de grands chefs d’orchestre ont dirigé l’orchestre, dont Roberto Abbado, Gergiev, Steinberg pour n’en
citer que quelques uns ?
Saviez-vous que l’actuel directeur musical est Gianandrea Noseda, lui aussi mondialement connu ?
Vous saviez, bien sûr, que l’Italie et ses habitants ont depuis toujours une passion pour la musique, mais saviez-vous que
le nombre d’abonnés au Regio dépasse celui des fans de la Juventus ?
Trait d’Union nº 72 - 21
Culture
Culture
ZOOM : Torino incontra la Francia - 2013
« Pour le rôle qu’elle a tenu, d’abord comme capitale de l’unité de l’Italie, puis comme capitale économique et industrielle, Turin est depuis toujours une ville ouverte aux dimensions internationales. Ces
deux dernières décennies, en particulier depuis l’extraordinaire opportunité qu’ont représenté les Jeux
Olympiques de 2006, la ville a pris conscience de ses vraies valeurs et a opéré un pas supplémentaire
dans l’ouverture au monde des excellences économiques, techniques et culturelles. Tout cela a été possible parce que cette ville et sa société sont propices à la rencontre, à la confrontation, au partage et regardent le reste du monde sans peur et même avec une authentique
curiosité. Pour ces raisons est né le projet Torino incontra, projet
qui donnera chaque année
la possibilité à notre ville de Plusieurs partenaires participent
rencontrer une autre ville, à l’initiative de la Municipalité de
une autre nation, une autre Turin, entre autres :
culture. La première édition lepetitjournal.com,
est dédiée à la France, pays Torino Magazine,
avec lequel Turin a depuis Lingotto Fiere Torino GL Events,
toujours cultivé des liens la SNCF tgv,
qui ont signé l’histoire de l’Alliance Française de Turin,
notre ville, et aujourd’hui l’Institut Français Italia, et
des tissus économiques et rendezvousenfrance.com
culturels. A travers un ample
programme d’initiatives et d’évènements promus par les plus En vous abonnant en ligne gratuiprestigieuses institutions culturelles, Turin et la France ont la tement à
possibilité d’entreprendre ensemble un voyage enthousiasmant http://w w w.lepetitjournal.com,
pour mieux se connaître et pour partager la richesse de leurs vous serez régulièrement informés
de toute l’actualité de ces manifesaffinités et la beauté de leurs différences. »
tations auxquelles les Français de
Maurizio Braccialarghe (assesseur à la Culture et au Tourisme) Turin ne peuvent qu’être enthousiastes de participer en diffusant le
et Piero Fassino (maire de Turin)
meilleur de leur esprit patriote !
MUSIQUE
Pour sa deuxième édition,
le Torino Jazz
Festival qui se
tiendra du 26
avril au 1er
mai, offre une programmation encore plus riche de concerts et décernera
des prix nationaux.
Le principe reste le même qu’à la première édition
: concerts gratuits Piazza Castello, Piazza Valdo
Fusi et dans les bars le long du Pô.
www.torinojazzfestival.it
22 - Trait d’Union nº 72
71
FOIRES ET SALONS
Au Torino Lingotto Fiere se tiendra du 16 au
20 mai le 26e Salon International du Livre.
Les hôtes en seront, pour le pays, le Chili, et
pour la région d’Italie, la Calabre.
Plus d’infos sur : www.salonelibro.it
... Et,
à suivre dans le prochain Trait d’Union,
un grand article
sur Turin et les livres,
un éloge à la librairie antique
et au Turin littéraire !
Culture
Culture
EXPOSITIONS ET SORTIES CULTURELLES
par Valérie Papa
A la Venaria Reale s’est Au GAM, depuis le 7 mars,
ouverte la grande exposi- on peut découvrir le nouveau
tion consacrée à celui qui fut Gabinetto Disegni e Stampe et la
considéré comme l’un des grande exposition intitulée La
plus importants et intenses Seduzione del Disegno qui céinterprètes de la Renaissance, lèbre les 150 ans de la collection
Lorenzo Lotto.
d’art moderne et contemporain.
Cette concentration de ses La consultation des œuvres
œuvres a déjà été montrée au conservées ne peut se faire que
Musée Pouchkine de Mos- sur rendez-vous, auprès de Lucou. Ici, à la Venaria, elle a dovica Vigevano :
été enrichie d’une dizaine c o l l e z i o n i g a m @ fondaziode « nouvelles » œuvres netorinomusei.it
provenant d’églises et de www.gamtorino.it
musées italiens.
À celles-ci s’ajoute également une fresque transportée sur toile
depuis l’église Saint-Dominique de Recanati, représentant Saint
Vincent Ferrier en gloire et restaurée pour l’occasion.
www.lavenaria.it
Exposition Il Re e
l’Architetto, voyage
Hommage au céurbain dans l’archilèbre peintre paytecture et l’urbasagiste Fontanesi,
nisme de la ville perdue et retrouvée, du
jusqu’au 16 juin,
XVIIIe siècle à nos jours.
à la fondationJusqu’au 30 avril aux Archives d’État de
musée AccorsiTurin, Piazza Castello 209.
Ometto, Via Po
55.
Jusqu’au 12 mai, à l’Arca, Chiesa di San
Marco, au Musée Guggenheim de VerPour célébrer le dixième anniversaire de la disparition celli : les années 60 racontées par 50 chefs
de Gianni Agnelli, le Museo Nazionale dell’Automobile - portant son nom depuis mars 2011, date
de sa réouverture après restauration - présente du 13
mars au 2 juin une exposition qui approfondit le rapport qui existait entre le grand homme et les automobiles, mettant en scène 10 voitures rendues uniques
grâce à la personnalisation
esthétique et fonctionnelle
qu’il voulut. L’exposition
propose aussi une riche documentation graphique, photographique et audiovisuelle
créant un fil conducteur avec d’œuvres de l’art européen et américain,
les nouvelles générations, dont certains de Robert Rauschenberg, de
comme intégrateur d’une Jean Dubuffet, de Cy Twombly, de Frank
Stella et d’Andy Warhol.
nouvelle ère sociale.
Trait d’Union nº 72 - 23
A savoir
Comité directeur
de l’Association des Français
Carnet d’adresse
Ambassade de France en Italie
Piazza Farnese 67 - 00186 Roma
06 68 60 11 06 68 60 13 31
Consulat Général de France
à Turin et à Gênes
Via Roma 366 - 10121 Torino
011 57 32 311
www.ambafrance-it.org
Présidente : Florence Casaril
Vice-Présidente : Marie-Anne Noguès
Trésorière : Solange Radicati - Secrétaire : Elena Pistolesi
Trait Union/Site Internet : Françoise Jovenet
Responsable Permanence et Coordinatrice des activités : Isabelle Monat
Publicité : Catherine Quarta
Membres du bureau : Anne Le Poupon, Valérie Papa
Vous pouvez nous inscrire :
• en ligne sur le site www.turinaccueil.com
• à la Permanence tous les 2ème et 4ème vendredis de chaque mois
(sauf vacances scolaires)
• en nous faisant parvenir le coupon d’adhésion ci-dessous
Coupon d’adhésion
A retourner à l’Association des Français du Piémont et de la Vallée
d’Aoste
Via Roma, 366 - 10121 Torino - www.turinaccueil.com
Nom, Prénom : Nationalité : Téléphone : Adresse :
Code Postal :
Email :
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..........................................................................
.......................Ville............................................
....................... @................................................
Je souhaite devenir membre de l’Association des Français,
je vous joins mon règlement en tant que :
Membre participant :35 €
Membre donateur :60 €
Un tarif préférentiel peut être accordé sur demande à toute personne en
difficulté.
Sous forme de :
c/c postal de l’Association: 32798100
chèque italien
espèces
Fait à.............le.........................................................................
Signature...................................................................................
24 - Trait d’Union nº 72
FIAFE - Fédération Internationale des Accueils Français et
Francophones à l’Etranger
C/o Marie Cortey Dumont
3 bis, rue Sylvain Vigneras
92380 GARCHES
0033 147014549
www.fiafe.org - Isabelle Virieux
[email protected]
[email protected]
Alliance française
Via Saluzzo, 60 - 10125 Torino
011 1971 65 65 - www.alliancefrto-it
Lycée Français Jean Giono
Corso Casale, 324 - 10132 Torino
011 660 29 55
www.lyceegionoturin.it
Société Française de
Bienfaisance du Piémont
et du Val d’Aoste
Via Roma 366 - 10121 Torino
Permanences au Consulat
le vendredi de 14h à 17h sur RV
011 57 32 311
Trait d’Union
•Rédaction: Pauline Rao, Valerie Papa,
Ludovico Radicati, Inalesa, Danielle
Scansetti, Sophie Julliot, Anne Hirtz.
• Coordination/ Photos: Sophie Julliot
• Mise en page : Anne Hirtz, Elodie Rochard, Manon Pelletier, Isabelle Monat,
Françoise Jovenet, Ludovico Radicati.
• Publicité : Marie-Anne Noguès,
Catherine Quarta
• Couverture : ?
• Annonceurs : AXA, Demeco, Casa
di Cura, Librairie Alpine, Michelin,
Roche Bobois, Docteur Aline Djeugoue Fongang, Duparc Spa, Duparc
Apart´Hotel, Norauto, Skylogic, Il
Sogno del Piccolo Principe, Mercerie
Chiacchiere e Ricami, Kikau Prima
Vanita.
Imprimeur : AGAT - Torino
Contact rédaction :
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