Compte-Rendu de notre Voyage à Barcelone

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Compte-Rendu de notre Voyage à Barcelone
Compte-Rendu de notre Voyage à Barcelone
du mercredi 2 octobre au samedi 5 octobre 2013
Nous étions 29 participants :
Mmes
Eliane Etinzon, Simone Maillard (sœur de René Béchère), Hortense Perron,
Micheline Ronzière, Suzanne Thomas,
Mmes et MM. André et Hélène Demey, Yves et Martine Grandin, Françoise et Jacques Laîné,
Jean-François et Françoise Marie, Roger et Jacqueline Monmouton, Christiane
et Jean-Louis Perrot,
MM.
Claude Chollet, Aimé Le Liboux,
+ 5 couples amis de certains des participants.
Jour 1 – Mercredi 2 octobre
Premier contact avec la ville
par Eliane Etinzon
Rendez-vous à l’aéroport un peu avant 8 H pour un décollage 2 heures plus tard. Tout le
monde présent. Tout le monde ??? NON ! une charmante tête de linotte s’était aperçue dans
le taxi qui l’emmenait vers Roissy que sa carte d’identité était restée … à la maison ! Elle
déposa donc son mari (la tête du mari, vous imaginez !) et repartit avec le taxi. Branlebas de
combat ! Où, quand et surtout pour quelle somme à débourser pourra-t-elle nous rejoindre à
Barcelone ? Katia (de l’agence, pour ceux qui ne la connaissent pas), dévouée et efficace
comme toujours paie de son temps et de sa personne pour tout organiser au mieux.
Par chance - pour une fois - l’avion a une demi-heure de retard et au moment d’embarquer,
qui voit-on arriver ? Notre gentille étourdie, dûment munie cette fois de son document
d’identité. Personne n’y croyait ; comme quoi, les miracles, ça existe !
Il n’y aura aucun autre incident en cours de séjour.
A l’arrivée, nous faisons connaissance d’Isabelle qui sera notre guide pour
les 4 jours. Tiens ! un détail cocasse : une Espagnole qui parle Français
(parfaitement) avec l’accent du midi ! Elle se révèle tout de suite
sympathique et dynamique.
Isabelle, notre guide 
L’aéroport est élégant et moderne ; agrandi récemment, les architectes
lui ont donné la forme d’un avion.
Le temps est beau et chaud, il se couvrira en fin d’après-midi. Ensuite, nous ne retrouverons le
soleil que le dernier jour mais globalement, à part un violent orage pendant lequel nous étions
… dans le car, nous aurons eu un temps bien plus agréable que ce que la météo nous laissait
craindre.
Nous montons dans le car et, en route vers l’hôtel, Isabelle nous donne un début
d’explications sur Barcelone et ses environs.
1
Barcelone est la deuxième ville d'Espagne par sa population – plus d’ 1 600 000 d’habitants et
environ 5 000 000 pour l’ensemble de l’agglomération. C’est aussi la 1ère ville industrialisée
d’Europe et son port est le 2ème d’Espagne.
Nous traversons l’Hospitalet, ville rivale de Barcelone, et seconde ville la plus peuplée de
Catalogne après la capitale, mais aujourd’hui les deux villes se touchent et Barcelone est en
train d’absorber l’Hospitalet.
Nous passons devant les 8 bâtiments des tribunaux. Tous les tribunaux ont en effet été
regroupés hors de Barcelone, on les appelle « la ville judiciaire ».
Nous apercevons de loin la Tour Agbar, de 142 m de haut, œuvre de Jean Nouvel achevée en
2005. Pour être tout à fait honnête, elle
ressemble à … un gros suppositoire de
verre.
Nous passons encore devant les
impressionnantes arènes de Barcelone
de style hispano-musulman inaugurées en
1914.
Les arènes 
Edifice si imposant qu’on le nomme tout
simplement
« la
monumental » !
Destinées à l’origine aux corridas les
arènes ont été rénovées pour faire place à un grand centre commercial et de loisirs car
Barcelone est une ville majoritairement anti-corrida et les courses de taureaux, délaissées
depuis longtemps, ont finalement été interdites en Catalogne en 2010.
Premier contact en ville avec quelques façades de style Art Nouveau si caractéristique de
Barcelone. Nous apprenons qu’en Espagnol on parle de « Modernisme Catalan ».
Arrivée à l’hôtel (chouette et bien situé) pour déposer notre « équipage » ; comprenez, nos
bagages. Curieusement, Isabelle dont le Français est excellent fait cette faute amusante tout
droit venue du mot espagnol « equipaje ». Puis nous nous rendons à pied jusqu’à un petit
restaurant. Excellent premier repas. Souris d’agneau énorme, très appréciée et dégustée dans
la bonne humeur.
Puis c’est le départ pour le début du programme :
un tour panoramique en autocar.
Ce tour, effectué plus rapidement que prévu pour
essayer de récupérer le retard de l’avion, ressemble un
peu à une énumération des avenues, places et lieux
d’intérêt de la ville. Pas de temps pour de vraies
explications. Je me bornerai à n’en citer que quelquesuns.
Nous empruntons l’une des avenues principales de la
ville, le « Paseig de Gracia » long de 1km qui comporte
plusieurs maisons Art Nouveau dont l’une des plus
célèbres, la « casa Batló» de Gaudi.
La « Casa Batló » de Gaudi 
2
Nous traversons la Place d’Espagne avec ses monumentales colonnes vénitiennes, colonnes
rouges de l'Exposition de 1929, avec au fond le musée national d'art catalan au pied de la
colline de Montjuïc.
La colline de Montjuïc, qui domine l'ancienne ville, jouit d’une belle vue sur le vieux port de
Barcelone. De nombreux édifices y furent construits pour les Jeux olympiques de 1992.
Montjuïc abrite le jardin botanique de Barcelone, le musée de l'olympisme et des sports et la
fondation Miró. Le château de Montjuïc, à son sommet, abrite un musée militaire. Il servit de
forteresse et également de prison. Mais c’est la cavalcade, nous passons vite, trop vite, et
sans jamais descendre du car même pour la vue sur le port ; quel dommage !!!
Encore quelques places, avenues, édifices comme par exemple la vaste place de Catalogne
avec en son centre jardins et fontaines ou le monument à Christophe Colomb surmonté
d’une statue de 7 m de haut, situé à l’endroit où l’explorateur génois débarqua en 1493 après
sa découverte de l’Amérique l’année précédente.
Puis nous parvenons à la Cathédrale et au Quartier Gothique. Fin du parcours en car.
La Cathédrale Sainte Eulalie, de style gothique, a été construite
entre le XIIIe et le XVe siècle sur l’emplacement de l'ancienne
cathédrale romane qui elle-même remplaçait l’église primitive,
mais elle ne fut totalement achevée qu’au début du XXe siècle. Elle
contient une chapelle pour la protection de chaque profession.
Eulalie, aujourd’hui patronne de Barcelone, était une jeune
gardienne d'oies qui souffrit le martyre à l'époque romaine.
La cathédrale 
Le quartier gothique constitue le cœur de la ville. Il remonte au
règne d'Auguste quand les Romains y fondèrent une colonie.
Encore aujourd'hui, on peut apercevoir quelques (beaux) vestiges
de l'époque romaine. Dans cette zone du centre de Barcelone le labyrinthe de ruelles et les
petites places reflètent le passé médiéval. Avec ses palais, demeures et églises gothiques
c’est un quartier très séduisant. Toutefois il fut remanié en … 1929 !!! C’est ce qu’Isabelle,
notre guide, appelle la « Barcelone menteuse » !
Quelques vues du Quartier Gothique
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Nous entrons dans le Patio du somptueux Palais des vice-rois de Catalogne, construit au XVIe
siècle après qu'a été réalisée l'unité espagnole. Depuis 1853, il abrite les archives de la
Couronne d’Aragon (pas moins de 4 millions de documents). Il a été restauré et réhabilité en
2006.
Le patio comporte de grands arcs au rez-de-chaussée et une galerie à l’étage. Mais l’élément
marquant est l’escalier en bois décoré couvert d'un exceptionnel plafond à caissons.
Les arcades du patio du palais des Vice-rois et le spectaculaire plafond à caissons
17 H 30 : c’est l’heure de notre rendez-vous au Musée Picasso.
Le musée Picasso, ouvert au public en 1963, témoigne des liens qui unirent l’artiste à la ville
de Barcelone. Situé au cœur du quartier gothique il est installé dans 5 palais médiévaux reliés
ensemble, qui datent des XIII-XIVe siècles et sont d’excellents exemples d’architecture
Gothique Catalane. Il faut reconnaître que le bâtiment est admirable !
Né en 1881 à Malaga, Picasso, à l'âge de 14 ans, déménagea à Barcelone avec sa famille. C’est
là qu’eut lieu sa première exposition en 1900 au cabaret Els Quatre Gats.
Les œuvres exposées couvrent la période de 1890 (il
peignait déjà à 9 ans) à 1967 mais la plus grande partie du
musée est consacrée aux travaux de jeunesse.
De salle en salle, Isabelle nous retrace la vie et l’œuvre du
grand artiste. Je m’abstiendrai d’en parler, un million de
livres le font mieux que moi ! Dans le groupe fusent les
commentaires habituels ! On aime ou on n’aime pas mais
on ne peut nier le génie. Ayant déjà réalisé à l’âge de 14
ans tout ce qu’un peintre classique peut faire en une vie
entière, il passa sa carrière à toujours chercher de
nouveaux styles et de nouvelles techniques.
« La 1ère communion », tableau peint à 14 ans 
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Et je ne résiste pas au plaisir de vous citer cette phrase délicieusement ironique mais très
emblématique de la personnalité et du talent de Pablo Picasso :
« Je sais peindre comme Michel-Ange et Raphaël, mais pourquoi peindre comme tout le monde ? »
Fin d’une première longue et belle journée. Retour à l’hôtel peu avant l’heure du dîner.
Jour 2 – Jeudi 3 octobre
Matinée consacrée aux œuvres d’Antonio Gaudi
par Aimé Le Liboux
1. La Sagrada Familia (La Sainte Famille)
A l’emplacement de la Sagrada Familia, il n’y avait pas de construction en 1881. Ce terrain
situé non au centre-ville mais dans le quartier de l’Eixample fut acheté par un riche libraire
Josep Maria Bocabella. Ce dernier décida de faire construire un temple catholique dont le
projet fut confié à l’architecte Francesco Villar. Quelques temps plus tard Villar abandonne le
projet. En 1883 Antonio Gaudi accepta de continuer la construction après avoir modifié les
plans et imprimé son style incomparable.
Son œuvre marquée par l’influence rationaliste de Viollet-le-Duc ainsi que par le goût de l’art
médiéval (inspiré de Ruskin) et la tradition catalane, se caractérise par une grande invention
formelle et technique. Le choix des matériaux (briques, céramiques ciment), l’organisation
architecturale (à partir d’une reconsidération des
forces et des poussées ), l’introduction de formes
nouvelles (spirales, paraboloïdes, hyperboloïdes),
l’amour de l’artiste pour les éléments naturels et
végétaux et enfin son mysticisme constituent un
tout cohérent et en même temps conflictuel et
dynamique pour la construction de la fantastique
église de la Sagrada Familia à laquelle Gaudi s‘est
consacré, mais il meurt accidentellement en 1926
à l’âge de 74 ans sans achever cette construction
(en voulant éviter un tramway il est renversé par
un autre qui venait en sens inverse). En outre plus
tard tous les documents ont été détruits dans un
incendie. Fort heureusement un de ses
collaborateurs, Mattala a restitué de mémoire une
partie de ses plans.
La Sagrada Familia 
Côté Portail de la nativité
En outre la maquette en plâtre de l’église a
également été retrouvée car Gaudi aimait bien
préparer à partir des plans un modèle en plâtre afin d’étudier les différentes forces
nécessaires à l’équilibre de l’ensemble de l’ouvrage.
La construction de cette église exceptionnelle et novatrice se poursuit encore aujourd’hui
conformément aux maquettes laissées par Gaudi.
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Dimensions actuelles de l’église :
Tout d’abord le problème des fondations a été résolu en creusant des puits de 18 m et de 2 m
de diamètre sous les futures façades, ensuite remplis de béton pour former des colonnes
réunies entre elles à 2 m de la surface au lieu de faire un soubassement en continu, réalisant
ainsi une construction antisismique.
Mattala reprend le calcul géométrique de Gaudi - En 1958 la façade Ouest est construite. En
1978 la façade est terminée. Il y a à peine dix ans, un calcul par ordinateur a démontré la
justesse du calcul géométrique de Gaudi.
Sur les 12 tours prévues symbolisant les apôtres, 8 tours ont été réalisées. Il ne reste plus à
construire que les 4 tours de la façade de la Gloire du Christ.
Six autres tours sont également prévues pour aboutir à un total de 18 tours (de 98 m à 112 m
de haut), la tour centrale devrait atteindre les 170 m soit 38 m de plus que St Pierre de Rome.
La coupole est surmontée d’une croix Gaudienne (croix qui montre les 4 points cardinaux).
Les nefs ayant été recouvertes, l’église possède désormais 4500 m² destinés au culte et peut
accueillir jusqu’à 8000 personnes.
Pas de grandes cloches à cause de la difficulté technique vu le nombre et la hauteur des tours.
DETAIL DES FAÇADES : un livre ouvert de l’Ancien et du Nouveau Testament
Les façades Est et Ouest, la première dédiée à la Nativité, la seconde symbolisant la Passion
et la Mort, témoignent de l’importance accordée aux motifs décoratifs par Gaudi.
a/ La façade de la nativité :
Antonio Gaudi a souhaité terminer entièrement
cette façade de son vivant pour qu’elle serve de
témoignage de la grandeur de l’ensemble de l’église.
Cette façade en forme de coquillage, inspirée par
l’Ancien et le Nouveau testament s’orne d’anges,
d’animaux de l’arche de Noé et de riches motifs
végétaux. Elle exprime la joie de toute la création
devant la naissance de Jésus et illustre
les
évènements importants vécus par la Sainte Famille
de Nazareth.
Façade de la nativité, détail
Parmi les nombreux ornements on peut citer : Paroles
écrites « Sanctus, Sanctus, Sanctus » pour le recueil
spirituel, deux apôtres évangélistes St Pierre et St
Simon, le couronnement de la Vierge, Judas apôtre. Le
cyprès représente la colombe de la paix.
 Détail de l’inscription
« Sanctus »
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Un pélican et ses bébés signifiant : la vie n’est pas
possible sans générosité et hospitalité.
Détail du Pélican 
Autres représentations : La mère défend l’épée de
Hérode - La naissance du Christ - Un ange musicien - Les
anges de l’annonciation - Elisabeth qui parle à Marie –
Hérode tient l’enfant d’une main et l’épée de l’autre Le massacre des innocents - Des anges sans ailes.
Les statues en terre cuite très fragiles ont été remplacées par de nouvelles dans une autre
matière. Un sculpteur japonais a refait les anges. Il est devenu catholique et a eu l’autorisation
de représenter les statues avec les yeux bridés ! Les signes zodiacaux sont également
représentés : le Bélier et les autres constellations zodiacales - Les gémeaux : 2 enfants se
regardant - Le cancer - Le Lion - La vierge juste en dessous. La Sainte Famille est une véritable
bibliothèque. Cela permettait aux illettrés de comprendre. La culture des terres était rythmée
par l’apparition des constellations suivantes: le bélier, préparation des champs, la vierge,
repos des champs.
b/ La façade de la passion : 
Elle montre, la passion, la mort et la
résurrection de Jésus. Les sculptures et la
porte d’entrée actuelle du sanctuaire,
commencées en 1986, sont dues à Joseph
Maria Subirachs.
En poursuivant les représentations de la vie
biblique : 2 personnages s’embrassant : le
baiser de Judas - le Christ avec sa couronne
d’épines - Ponce Pilate qui est indécis sur le
sort du Christ - Sainte Véronique –
Détail du voile de Sainte Véronique 
Les soldats romains dans leur uniforme jouant aux dés
la tunique du Christ - représentation de Gaudi d’après
une photo prise en 1974 par le sculpteur José Maria
Subirach - plus loin les crânes d’Adam et d’Eve.
A l’extérieur près de la porte coté façade de la Passion,
se trouve un carré de chiffres – inspiré du carré
magique de Dürer - qui donne le chiffre de 33 obtenu
en faisant la somme des chiffres de chaque ligne ou la
somme des chiffres de chaque colonne, indiquant ainsi
la mort du christ à 33 ans.
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Ce qu’il y a de remarquable en plus dans ce tableau : la
somme des chiffres de chaque diagonale est aussi égale
à 33, mais en plus le carré de chiffres de 4 sur 4 peut se
diviser en quatre carrés de deux chiffres sur deux. La
somme des chiffres contenus dans ces petits carrés est
toujours égale à 33.
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Le carré magique
Devant l’entrée à l’extérieur, une colonne monolithique est représentée avec un personnage
qui l’enlace comme pour l’empêcher de tomber et de se briser.
A l’extérieur entre les quatre tours à droite, une statue dorée est visible avec au milieu une
colombe, la tête en bas et la queue en l’air sur une pyramide inversée.
c/ La façade de la gloire et porte du Notre père :
La façade de la gloire, qui n’est pas construite, sera la façade principale de la basilique. Elle
narrera l’origine et la fin des êtres humains et les chemins qui, conformément aux
enseignements de Jésus, conduisent à la plénitude personnelle et à la gloire. La porte
centrale, en bronze et haute de 5 mètres, montre le texte complet en catalan, de la prière du
Notre Père. On y voit aussi la supplique « donne nous aujourd’hui notre pain de chaque jour »
exprimée dans de nombreuses langues
A l’extérieur, des colonnes inachevées avec
armatures de fer.
L’intérieur de l’église :
L’intimité et l’espace de la forêt, c’est ce qui
définira l’intérieur de l’église de la Sagrada
Familia.
Les mots de Gaudi résument bien l’esprit de
cet espace dégagé où la clarté venant du
plafond de la nef centrale, à 45 mètres de
hauteur, illumine les rangées de vitraux et
en fait briller les triangles verts et dorés.
Gaudi a toujours cherché la façon d’obtenir
le maximum de lumière naturelle.
Détail des colonnes et vitraux 
Néanmoins un complément de lumière
électrique essentiellement pour la nuit est
entièrement réglé par ordinateur.
Les escaliers n’ont pas de parois fermés et
ne touchent pas les murs pour avoir de la
lumière. Tout est relié de la première
marche à la dernière avec superposition sur
un axe vertical au fil à plomb et au
millimètre près.
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Les colonnes ne sont pas verticales mais penchées. Cela se retrouvera au parc Guëll.
Quand on demandait à Gaudi pourquoi penchées, il répondait qu’un arbre n’est jamais droit
et il voulait copier la nature ou alors il disait : le promeneur pour se reposer ne tient pas sa
canne verticalement mais d’une façon penchée pour s’arcbouter. Les colonnes en bas ont une
forme étoilée.
La fabrication de ces colonnes penchées a nécessité à partir de 1919 d’introduire des barres
d’acier dans le meilleur ciment pour former un noyau central entouré de pierres sinon
l’empilement simple des pierres ne tiendrait pas surtout pour une colonne penchée. Un arc de
forme parabolique tient la façade.
A l’autel, la représentation du Christ sur la
croix est tout sauf classique. Le corps est
affaissé (position plus réaliste). Avant
d’aboutir à cette représentation, il avait fait
venir un ami lequel avait pris la position du
Christ sur la croix.
Chris t
Christ en croix à l’autel 
En dessous de l’autel se trouve la crypte où
repose Gaudi.
A gauche de l’église : la Vierge et à droite : St
Joseph.
La pierre est composée du granite de Barcelone, le porphyre vient d’Iran (colonne en
porphyre rouge). Cette dernière est la plus résistante.
L’innovation de Gaudi est de représenter partout des arcs hyperboliques qui permettent à la
lumière d’irradier sans ombre.
Les vitraux sont récents car les papiers ont été perdus lors de l’incendie. Le nom des saints est
inscrit sur les vitraux. Les meilleurs artisans ont été recrutés parmi l’association des
compagnons.
Gaudi était allé voir l’architecte Viollet-Le-Duc pour le style gothique. La sainte Famille est le
perfectionnement du style gothique, appelé Style gothique Catalan.
La Sagrada Familia a été déclarée patrimoine mondial de l’Unesco en 2005.
2. Visite Guidée du Parc GÜELL
Ce parc aurait dû être une cité-jardin constituée de soixante maisons. C’était du moins le
projet d’un riche homme d’affaires, Eusebi Güell, mécène de Gaudi.
Les usines étant proches de la ville, Güell souhaite s’en éloigner. Il divise en différents lots le
terrain pour la construction de maisons individuelles mais dans un premier temps seules deux
maisons sont prévues. En 1900 Gaudi commence le travail. Au bout de cinq ans Gaudi
demande à cet homme d’affaires d’abandonner le projet car il n’y a aucune offre d’achat ; ce
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terrain est trop excentré par rapport à la ville et il est en hauteur, donc difficile d’accès. Pour
parvenir à l’entrée de ce parc la montée est raide, c’est pour cela que le tramway ne pouvait
y accéder.
Les deux maisons sont cependant achevées, Gaudi poursuit son travail dans les zones
communes du parc : l‘entrée, les pavillons, la Sala Hipostila, la place, les viaducs et le calvaire.
Finalement ce projet étant un échec, il décide d’acheter une des deux maisons, celle
construite par un étudiant en architecture engagé
par lui-même.
Maison de Gaudi dans le Parc Guëll 
Cependant Gaudi devait se rendre à la Sainte
Famille tous les jours à pied (du fait de l’absence
de tramway) à partir de cette maison rose qu’il
habita pendant 20 ans jusqu’en 1926.
En 1914 Güell tombe malade et meurt en 1916.
Les enfants haïssent l’architecte car Güell était trop généreux avec lui. Ils décident de faire
don à la mairie de l’ensemble du parc. Le bien devint donc un parc public. La ville s’adressa à
Gaudi pour finaliser ce parc, sachant qu’il était déjà propriétaire de l’une des deux maisons.
Créations de Gaudi dans le Parc Guëll
L’imagination de Gaudi trouve ici un terrain de jeu idéal, en pleine nature, avec ses grandes
places et son escalier monumental. Dès l’entrée, c’est un spectacle féerique qui s’offre au
visiteur : le double escalier, les deux constructions de part et d’autre de l’escalier avec un toit
comportant un champignon qui inspira Walt Disney et la
célèbre salamandre toute vêtue de mosaïques. En haut de
cet escalier se trouve la place du marché couvert soutenue
par 85 colonnes. La coupole est de style arabe.
On peut admirer le plafond et ses nombreuses
ornementations multicolores. 
Le plafond comporte un grand nombre d’alvéoles de forme
circulaire spécialement étudié du point de vue acoustique
de sorte qu’un vendeur de légumes pouvait vanter sa
marchandise à haute voix sans gêner le voisin. Le carrelage par souci d’économie est constitué
par de la vaisselle ébréchée, les tasses cassées sont récupérées et recyclées.
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En empruntant les escaliers, on arrive ensuite à la
grande plaça Circular, qui offre un superbe panorama
sur Barcelone et la mer. Cette place est également
célèbre pour son banc décoré de mosaïques, paraît-il le
plus long du monde.

La promenade continue par les allées qui mènent vers
les hauteurs du parc. La maison rose est devenue le
musée Gaudi.
Ce parc est un lieu de paix avec le bruit de l’eau d’une fontaine.
L’alimentation de cette fontaine est obtenue de la manière suivante : la place en terre battue
s’imprègne d’eau de pluie qui descend lentement et est ensuite collectée par un viaduc puis
acheminée vers des tuyaux qui alimentent la fontaine.
Gaudi peut être qualifié de premier surréaliste, Salvador Dali a été inspiré par son œuvre. Il a
représenté la tour surmontée de cette croix particulière (chaque branche d’égale longueur)
qu’affectionnait Gaudi.
Ce parc est classé bien culturel mondial par l’Unesco.
Après-midi : promenade en ville et temps libre
par Françoise Laîné
Après la pause-déjeuner, nous entamons un parcours
pédestre, par un soleil agréable. Nous nous arrêtons sur
la Plaça Reial, de style néo-classique, construite entre
1850 et 1880, qui abritait auparavant le Monastère St
Dominique rasé en 1929.
Plaça Reial 

Détail de ferronnerie de la grille
d’entrée du Palais Guëll
Nous traversons rapidement La Rambla pour nous arrêter et contempler le Palais GUËLL, 1er
édifice majeur d’Antonio Gaudi, commandé par son mécène Guëll. Construit sur une rivière, il
comporte des grilles extravagantes, des balustrades en ferronnerie ; l'édifice comportait au rezde-chaussée, des écuries, à l'étage, le salon d'honneur et au-dessus des dortoirs. C'est lors de
son inauguration que naît l'amitié entre Gaudi et Guëll.
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Retour sur La Rambla, artère principale de la
ville, qui va du port jusqu’à la vaste Place de
Catalogne, toujours très fréquentée. La rambla,
ou las Ramblas au pluriel (car il y a plusieurs
tronçons distincts) est le lieu de promenade
privilégié. Nous pouvons admirer les kiosques
de fleurs avec de belles présentations,
bouquets...
Las Ramblas, ses cafés,
ses promeneurs, ses animations 
En son centre se trouve le marché de la Boqueiria que nous visitons librement, par petits
groupes, car là prend fin la visite guidée ; le reste de l’après-midi sera temps libre.
Le marché de la Boqueiria est le plus animé et le plus célèbre de toute l'Espagne et aussi le plus
vaste d’Europe, ouvert tous les jours (sauf le dimanche) de 8 h à 20 h 30.
Ce marché originellement à l'air libre, fut
recouvert en 1914 ; l'extérieur consiste en une
armature de métal et de verre, en cours de
restauration. Mais c'est l'intérieur qui attire le
regard, avec des produits du monde entier. On
ne peut être qu'en extase devant des étals de
fruits, de légumes particulièrement bien
présentés ; c'est un véritable jeu de couleurs
qui laisse admiratif – beaucoup de produits
exotiques, de boissons fraîches.
Il est particulièrement agréable de flâner parmi
les allées où chaque stand est une surprise ; fruits,
légumes, poissons, crustacés, fruits confits,
colliers de piments ; possibilité également de se
restaurer dans cette ambiance faite d'un
mélange de bruits, d'odeurs et de saveurs.
Et pourquoi se priver d’un
délicieux jus de fruits frais ? 
Puis chacun se fait son programme de
promenade et/ou de repos jusqu’au rendez-vous
du soir car aujourd’hui pas de dîner à l’hôtel,
nous devons ressortir pour aller déguster une
paella.
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Jour 3 – Vendredi 4 octobre
Excursion à Gérone et Figueras
par Jean-Louis Perrot
Le 3ème jour de notre séjour en Catalogne fut le plus long avec un départ à 8h00 en car pour
Gérone, située à environ 100 Kms au nord, puis route vers Figueras avec retour vers 19h30
sous un orage d’une grande intensité.
Nous avons parcouru la province de Barcelone, grande région industrielle qui est la locomotive
économique de l’Espagne. Elle est aussi une région agricole prospère grâce à son climat
méditerranéen et une zone d’élevage de bétail qui peut se comparer à la grande province de
production de Lérida.
1. Gérone
Le vieux Gérone se visite à pied, implanté sur une colline au bord de la rivière l’Onyar et situé
sur une ancienne voie de communication entre les deux versants des Pyrénées. Sa situation
stratégique fut d’une importance capitale ; la Via Augusta la traversait à l’époque romaine et la
cité devint une place forte du nom de Gérunda avec son enceinte fortifiée.
Le christianisme s’implanta dans la ville romaine entre les IIIème et IVème siècles. Après la
chute de l’empire romain, Gérone tomba aux mains des Visigoths puis sous le joug des Arabes
jusqu’à ce que les habitants de la ville la livrent à Charlemagne. En 890, il y avait déjà un
quartier Juif et la communauté atteint le millier de membres, présence qui se prolongea jusqu’à
l’expulsion des Juifs de la péninsule ibérique en 1492 par Isabelle la Catholique. Entre les
XIVème et XVème siècles, Gérone avec une population de 8000 habitants devint une des
principales villes de Catalogne pour compter 15 000 habitants au début du XXème siècle. Elle
fut malmenée lors de la guerre civile, étant un passage obligé sur la route de l’exil des perdants
vers la frontière française. Depuis les années 80, Gérone est l’une des capitales de provinces
espagnoles les plus riches en terme de niveau de vie par habitant.
La silhouette de la cathédrale domine la ville en imposant
sa magnifique présence. Pour l’atteindre, il faut parcourir
et monter par des ruelles entrelacées et étroites de la
vieille ville. Située au sommet de la Gérone ancienne, un
grand escalier baroque de 90 marches lui sert de
soubassement. Sa façade principale comporte une grande
rosace centrale sous laquelle se déploie un retable à trois
niveaux avec des sculptures intégrées. L’espace intérieur
du monument surprend le visiteur avec sa voûte de style
gothique la plus ample du monde avec 23 m de largeur.
Elle contient de nombreux joyaux artistiques de différents
styles : la pierre de l’autel principal en albâtre, la Cadira
(la chaise ou le trône) de Charlemagne en marbre, le
retable de l’autel principal du XIVème siècle en argent qui
explique l’histoire de Gérone, de St Marc et de San Félix.
Façade de la cathédrale de Gérone 
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Sur les marches de la Cathédrale, nous prenons
la traditionnelle « photo de famille »
Notre visite s’est poursuivie par la découverte du cloître et de la
tour Charlemagne de style Lombard qui sert de contrefort à la
cathédrale gothique. Ce cloître est unique au monde à cause de la
disposition trapézoïdale de l’ensemble avec sa double colonnade
et la richesse des sculptures des chapiteaux. Les 85 colonnes et
piliers relatent des scènes bibliques et des représentations
imaginatives de la faune et de la flore. Le cloître contient de
nombreux tombeaux de moines et de religieux ainsi que de
particuliers dont certains ont payé très cher à l’époque pour y être
enterrés.
Cloitre et tour Charlemagne 
En montant vers la cathédrale, nous avons pu découvrir de
l’extérieur les Banys Arabs de Gérone (XIIème-XIIIème siècles) qui
sont les bains publics les mieux conservés de la Catalogne. On peut
voir depuis les remparts la lanterne des bains par laquelle les
rayons du soleil pénétraient pour éclairer l’intérieur.
Nous sommes redescendus ensuite des hauteurs de la cathédrale
par le quartier Juif en parcourant le Call, avec ses ruelles en pente,
sombres, sorte de labyrinthe de pierre qui ont su éviter les
dommages du temps. On y perçoit encore les échos du passé, ce
qu’a pu être la conversation entre juifs et chrétiens au coin d’une
rue.
Exemple de ruelle de Gérone 
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Notre parcours à pied nous a conduit à la Rambla (oui, ici aussi), place avec ses arcades où bat
le cœur de la ville avec aux terrasses des consommateurs qui recherchent la fraîcheur sous de
splendides voûtes massives abritant des commerces animés. Et, surprise : au plafond de l’une
de ces voûtes … un plan détaillé de la ville de Paris, peint au siècle dernier. Franchement
surprenant !
La Rambla 
Très agréable place et
artère principale de
la ville de Gérone avec
ses arcades et ses
restaurants
Au détour d’une façade ou d’un toit qui encadre un coin de ciel plutôt menaçant lors de notre
visite, la vision de la cathédrale est magnifique.
On retraverse la rivière l’Onyar pour
rejoindre le car. Les façades des
immeubles qui bordent le fleuve côté
vieille ville représentent un désordre
harmonieux et coloré de fenêtres, de
portes-fenêtres, de balcons et galeries
constituant une scénographie originale
complétée par le reflet de ce spectacle
dans les eaux de la rivière.
Vue de Gérone au bord de l’Onyar 
Ainsi s’achève la découverte d’une ville
vraiment singulière, possédant un
héritage architectural splendide avec une
cathédrale omniprésente, avec des murailles qui entourent la ville et depuis lesquelles on a pu
faire sur Gérone une splendide promenade en hauteur.
Promenade sur les
Remparts de Gérone
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2. Figueras et le Musée Dali
Après un excellent repas pris sur la route de Figueras,
l’après-midi fut consacrée à la visite du Musée Dali, le
plus visité d’Espagne après le Prado. Il est installé dans un
ancien théâtre municipal, détruit après la guerre civile et
c’est sur ces ruines que Salvador Dali décida d’ériger son
musée. Sous le nom de Théâtre-Musée Dali, il se
compose de deux espaces :
Façade classique de l’ancien
théâtre devenu musée

Le premier est formé par l’ancien théâtre incendié qui a
été converti en théâtre-musée à partir des critères et conceptions de Salvador Dali en
personne. Cet ensemble forme un seul objet artistique dans lequel chaque élément est partie
intégrante du tout.
Le second est composé par l’ensemble résultant des agrandissements successifs du théâtre.
Salvador Dali est né en 1904 a Figueiras et est mort dans cette même ville en 1984. Il fit ses
études à l’académie royale des Beaux-Arts de San Fernando et attira immédiatement
l’attention à cause de son caractère excentrique. Les premières peintures de l’artiste montrent
un réel talent précoce dès l’âge de 6 ans. Ce furent ces peintures que Dali teintaient de cubisme
qui attirèrent le plus le regard de ses pères. Picasso fut une référence pour Dali ; il développa
un style propre et se transforma avec le temps à son tour en une référence et en un facteur
influent de la peinture. Il absorbait les influences de divers courants artistique - depuis
l’académisme et le classicisme jusqu’aux avant-gardes. En 1927, âgé de 27 ans, il atteignit sa
maturité artistique. Cela transparait dans ses œuvres comme « le miel est plus doux que le
sang » ou « chair de poule inaugurale ». Sa jeune sœur Anna-Marca lui servit d’abord de
modèle ; puis ce fut Gala, migrante russe dont Dali tomba amoureux et qu’il « piqua » à Paul
Eluard.
Les années 1940 marquèrent l’époque la plus prolifique de sa vie. Le personnage turbulent fut
toutefois un peintre méticuleux et acharné, réalisant ses toiles avec un soin proche de ses
maîtres classiques, Raphael et Vermeer. Alors qu’il étudiait encore à Madrid, Dali travailla avec
Lorca et Buñuel à l’étude des textes psychanalytiques de Sigmund Freud qui inspira ses
recherches picturales sur les rêves et l’inconscient. Dans le vocabulaire de Dali, cela donne la
« paranoïa critique ».
La rencontre déterminante avec le mouvement surréaliste parisien libéra son extraordinaire
puissance créative. Son œuvre fut souvent remplie d’allusions personnelles et ironiques comme
la figure obsédante du Grand Masturbateur. Il a réalisé avec une aisance diabolique des
photographies en trompe-l’œil, fit des recherches sur la troisième et la quatrième dimension
qui l’amenèrent à travailler sur la stéréographie et sur l’holographie. Il serait trop long de
décrire dans le détail cet artiste qui reste controversé par les historiens et les critiques d’art
mais qui fut un génie pour son temps, doté d’un talent exceptionnel, peut être mal compris,
mais débordant de créativité, très imaginatif et souvent exhibitionniste ; il manifestait une
tendance notable au narcissisme et à la mégalomanie, un comportement constituant une
forme de publicité qui dépassait parfois son œuvre.
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L’autre face du musée
A l’intérieur du musée, ce qui fut
un jour l’orchestre du théâtre
(maintenant à ciel ouvert)
Dali est mort dix ans avant Gala ; il est enterré dans le musée. Parcourir ses œuvres est un
voyage dans l’ambiance du vrai et du faux, du figuratif ou du surréalisme absolu. Avec lui la
réalité n’a pas toujours le même visage. On y voit des œuvres où selon l’angle de vision, la
distance de recul par rapport au tableau, les formes, les expressions des visages, se modifient ;
parfois d’autres personnages apparaissent. Chacun a pu y trouver son plaisir et selon ses goûts
et ses sensibilités retenir une image de l’œuvre d’un artiste atypique qui demanderait plusieurs
jours pour être parcourue en totalité.
Le retour en car à Barcelone nous a ramenés à la réalité du temps présent d’une ville animée,
fortement embouteillée aux heures de pointe mais qui dégage le charme évident d’une
agglomération aux multiples visages.
Jour 4 – Samedi 5 octobre
Le Palais de la Musique Catalane
par André Demey
Situé dans le quartier Saint-Pierre, ce palais a été créé à l'initiative d'une association de
chanteurs (Orphéon Catalan-1891) qui voulait avoir un lieu où pourraient être centralisées et
coordonnées les différentes chorales catalanes afin de mieux les faire connaître. Il fut dirigé
par la famille du fondateur, Lluis Millet, jusqu'à il y a encore 4 ou 5 ans.
Les travaux, entièrement financés par le mécénat (industriels, notables, particuliers amateurs
de musique ... ) se sont déroulés de 1905 à 1908 . Ils ont fait appel à des structures
métalliques avec contreforts et voûtes d'inspiration gothique. C'est l'œuvre de Lluis
Domènech i Muntaner, l'un des principaux représentants du modernisme catalan (art
nouveau).
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L'intérieur se distingue par :
>>> une grande variétés de techniques artistiques : sculptures , mosaïques , vitraux et
ferronneries . On retrouve également, l'un des symboles catalan, la rose.
>>> son acoustique ; prévu pour accueillir plus de 2100 personnes (réparties sur tros niveaux ,
tout a été étudié pour que la musique "ricoche et s'épanouisse" sur les différentes
composantes de la structure et de la décoration .
N.D.L.R : démonstration fut faite par l'audition (partielle) d'une œuvre de Bach.
>>> une grande luminosité, obtenue par une orientation (S-N) du bâtiment.
Quelques points de détails :
>>> l'orgue (qui surplombe la scène) n'a été remise en état qu'en 2003 après une longue
période de silence
>>> à signaler :
a) la statue de Pégase au second balcon,
b) les bustes de 18 muses réparties en fond de scène,
c) le grand vitrail (plafond) d'Antoni Rigalt i Blauch
>>> en pignon, à l’extérieur, la statue de Saint Georges, autre symbole catalan
>>> le palais accueille plus de 300 concerts par an (moderne, classique, jazz ...)
En 2004, le "Palau" fut complété par l'adjonction du "Petit Palau" doté d'une salle de théâtre
de plus de 500 personnes. Accolé au Palais de la musique, il ne dépare pas l’ensemble.
Les plus grands interprètes et chefs d'orchestre y ont joué : Pablo Casals, Richard Strauss,
Arthur Honegger, l'orchestre symphonique de Barcelone ...
Sans photos, il est impossible de se représenter ce théâtre magnifique, hors normes,
fourmillant de détails, extravagant. En voici donc quelques-unes :
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Partie haute de la façade
La salle
Porte d’entrée
Détail du fond de scène (les muses)
Détail plafond et fenêtres
Le grand vitrail du plafond
Petit visite supplémentaire (je n'étais pas vraiment attentif) :
L'église " Sant Pere de les Puelles "
Créée, avec un couvent bénédictin par Louis le Pieux, au Xème s. elle intégrait un couvent
qui devint (pour la 1ère fois) par la suite un couvent de tradition féminine jusqu'au XIXème
siècle. Situé "hors les murs», ce couvent changea 11 fois "de mains" et fut ravagé par des
incendies et par des événements guerriers avec les arabes.
La vie conventuelle était très stricte, sans contact avec le monde extérieur (les fenêtres
étaient grillagées à l'extérieur et à l'intérieur) .
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Cette église originaire de l'époque pré-romane conserve du Xème s. une partie de sa structure
en croix grecque et ses chapiteaux corinthiens. Le petit clocher, surnommé le "clocher des
oiseaux" surplombe la place Sant Pere et sa fontaine néoclassique en fer forgé.
Après ces quelques jours , qui n'ont pas suffi pour tout voir, mais qui permirent de
repartir avec plein d'images et de souvenirs , le groupe et Isabelle (le guide) se séparèrent
à l'issue d'un marathon nous ramenant au lieu du déjeuner (excellent).
oOo
Merci à tous nos rédacteurs bénévoles, et pour finir, quelques photos du groupe, prises çà et là.
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