Document de travail 2013-17 “La responsabilité sociale des

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Document de travail 2013-17 “La responsabilité sociale des
Document de travail 2013-17
Novembre 2013
“La responsabilité sociale des
entreprises : intensité des pratiques
sur le plateau des Guyanes.
Cas de la Guyane française”
Kinvi LOGOSSAH, Professeur des Universités
Christelle RABORD, Chercheur
Université des Antilles et de la Guyane. Faculté de Droit et d’Economie de la Martinique. Campus de Schoelcher - Martinique FWI
B.P. 7209 - 97275 Schoelcher Cedex - Tél. : 0596. 72.74.00 - Fax. : 0596. 72.74.03
www.ceregmia.eu
Centre d’Etude et de Recherche en Economie,
Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée
La Responsabilité sociale des entreprises : intensité des pratiques sur le plateau des Guyanes.
Cas de la Guyane française
Kinvi Logossah
Ceregmia, Université des Antilles et de la Guyane
Christelle Rabord
Université des Antilles et de la Guyane
Résumé. Peu de travaux étant consacrés à l’évaluation du niveau d’engagement RSE des
entreprises sur le plateau des Guyanes, cette étude, consacrée au cas des entreprises
publiques de la Guyane française, montre à partir d’une enquête de terrain, des techniques
d’analyse statistique et de données que : 1) globalement les entreprises publiques de Guyane
restent actives en matière d’engagement RSE, sur la plupart des dimensions RSE de
l’ISO26000 ; 2) cependant la pratique RSE est différenciée : les entreprises tournées
uniquement vers le marché local ont un niveau d’engagement RSE plus faible que celui des
entreprises ayant une ouverture internationale. Ces dernières demeurent en outre celles qui
se préoccupent le plus de la protection de l’environnement. L’analyse met en évidence que
l’ouverture internationale est un facteur d’une pratique RSE plus intensive globalement et en
particulier d’une responsabilité plus grande en matière de protection environnementale.
Mots clés : RSE, entreprise, public, enquête, analyse des données, test statistique, niveau
d’engagement, évaluation.
Introduction
Le débat relatif au niveau d’engagement RSE des entreprises renvoie à la question ultime du
contenu de la RSE : quelles responsabilités, quelles obligations les entreprises doivent-elles
remplir ? Abordant la question, Bowen (1953) souligne que le contenu précis de la RSE ne
peut être spécifié une fois pour toutes : devoir moral, son contenu reste lié aux réalités sociohistoriques dans lesquelles les entreprises opèrent. La RSE s’avère ainsi être un concept
malléable (Acquier et Gond, 2007), caméléon (Gond et Moon, 2011), évoluant ou se mouvant
selon les réalités sociales, au point qu’un grand nombre de concepts tendant parfois à être
contradictoires sont développés (Donaldson et Dunfee, 1994; Carroll, 1999 ; Schwartz et
Carroll, 2003 ; Garriga et Melé, 2004 ; Dahlsrud, 2006 ; Okoye, 2009 ; Fifka, 2009 ; Rahman,
2011). Cependant, Logossah (2013) montre que les diverses représentations de la RSE restent
1
finalement complémentaires et dotées d’une profonde unité conceptuelle. Son analyse établit
que la diversité et la multiplicité des concepts est nécessaire eu égard au fait que la RSE est
une notion contingente à l’histoire socioéconomique des espaces : les conditions de vie, les
traditions, croyances, idéaux, us et coutumes… sont autant de facteurs qui permettent selon le
lieu et le moment d’en préciser le contour et le contenu. Cette adaptabilité spatiale et
temporelle de la RSE laisse entrevoir qu’en dernier ressort, son contenu précis ne peut être
saisi qu’en interrogeant les pratiques effectives des institutions. Ces pratiques, en effet,
renseignent sur comment, dans des conditions historiques données, les organisations
comprennent, interprètent, s’approprient et pratiquent la RSE. Elles renseignent donc sur les
actions conduites au titre de la RSE, et partant sur le niveau d’engagement des organisations
ainsi que le contenu précis de la RSE.
Au plan académique cependant, les travaux portant sur le niveau d’engagement RSE des
entreprises et le contenu précis de la RSE (Cabagnols et Le Bas, 2006 ; Savall et Zardet,
2009) restent encore peu fournis surtout dans les pays en développement (Ganzou et al.,
2012). C’est notamment le cas du plateau des Guyanes et en particulier de la Guyane
française. Consacrée à ce dernier espace, cette étude porte sur les entreprises et établissements
publics du territoire et vise à appréhender leur pratique et niveau d’engagement RSE. Elle est
conduite à partir d’une enquête de terrain auprès de dix établissements. Le recours aux
techniques d’analyse des données et d’analyse statistique permet de mieux cerner les
pratiques et spécifier les comportements des entreprises. Après un exposé succinct des
considérations théoriques relatives à la question du niveau d’engagement RSE des entreprises,
sont présentés la méthodologie et les résultats de l’analyse.
1. Le niveau d’engagement RSE des entreprises : conceptions théoriques
En introduisant la problématique des « responsabilités sociales de l’homme d’affaires » dans
le champ académique, Bowen (1953) souligne que les responsabilités sociales de l’homme
d’affaires sont les obligations, pour celui-ci, de prendre les décisions, de mener les politiques,
les actions désirables au regard des objectifs et valeurs de la société : les décisions et actions
de l’homme d’affaires socialement responsable doivent viser plus que la recherche de son
intérêt égoïste et concourir au bien-être global de la société (Bowen, 1953). Cela nécessite que
ses décisions et actes intègrent les, et répondent aux, valeurs de la société. Ainsi, au
comportement économique pur, l’homme d’affaires socialement responsable doit adjoindre,
par devoir moral, un comportement éthique. Car dans l’acception de Bowen, ce sont la morale
et l’éthique qui fondent la responsabilité sociale de l’homme d’affaires. Ce devoir moral, est
toutefois utilitaire : Bowen fait l’hypothèse d’un contrat implicite entre l’entreprise et la
2
société avec une dépendance de l’entreprise envers la société. L’entreprise bénéficie selon ce
contrat du pouvoir et de la liberté d’action et de décision ; si elle ne s’en sert pas
conformément aux valeurs éthiques de la société, celle-ci les lui ôtera. Il en résulte une
inséparabilité entre comportement économique et comportement éthique qui rend d’ailleurs
impossible toute spécification précise et définitive du contenu de la RSE : ce contenu est donc
dépendant de l’histoire socio-économique, des valeurs éthiques et des croyances propres à
chaque société (Bowen, 1953). De l’analyse de Bowen, il est possible de déduire que
l’indicateur du niveau d’engagement RSE d’une entreprise, à un moment donné, peut être
toutes ses actions au profit de la société.
A la suite de Bowen, Davis (1960) considère que la RSE correspond aux décisions ou actions
dans lesquelles les entreprises s’engagent pour des raisons au moins partiellement au-delà de
leurs intérêts économiques ou techniques. Pour Mcguire (1963), le contenu de la RSE est
représenté par tout acte envers la société qui est au-delà des obligations légales et des
obligations destinées à répondre aux intérêts particuliers de l’entreprise. Cependant, ces
notions et contenus de la RSE sont, à leur époque, contestées. Ainsi, Levitt (1958) n’envisage
pas pour les entreprises d’autres responsabilités en dehors de la recherche de la rentabilité de
leurs affaires. C’est aussi le point de vue de Friedman (1962, 1970) qui estime que les enjeux
sociaux et environnementaux relèvent du domaine des biens publics et que leur gestion
n’incombe pas aux hommes d’affaires dont la responsabilité doit se limiter à rentabiliser leurs
activités dans le cadre d’une compétition loyale : maximiser le profit et respecter la législation
forment donc le contenu de la RSE et définissent le niveau d’engagement optimal RSE des
entreprises.
Par la suite, Ackerman (1973) puis Ackerman et Bauer (1976) vont développer le concept de
réceptivité (ou réactivité) qui vient préciser le contenu de la RSE de Bowen : adaptabilité,
réactivité aux changements, aux demandes, aux défis etc. de la société (Logossah, 2013).
Par ailleurs, avec la notion de Performance sociale des entreprises (PSE), Carroll (1979)
propose un concept synthétique de RSE comprenant quatre niveaux de responsabilités
sociales conçus de façon hiérarchique : en premier lieu, la rentabilité, puis le respect des lois,
puis les normes éthiques, et enfin la responsabilité discrétionnaire. Quoique cette
hiérarchisation des niveaux de responsabilité soit critiquée, elle a le mérite, entre autres,
d’indiquer différents niveaux d’engagement RSE que les entreprises doivent considérer et
montre que le profit n’est qu’une RSE minimale : au-delà on trouve les obligations légales,
morales et discrétionnaires.
3
Avec le concept de rectitude éthique, Frederick (1986) apporte d’autres contenus à la RSE
comme les valeurs éthiques fondamentales à l’image de l’utilitarisme, de l’intégrité, des droits
humains, de l’équité sociale.
S’appuyant sur les représentations antérieures, Pasquero (2005) élabore un concept
synthétique de RSE à huit dimensions à savoir : l’efficience de gestion (profit de long terme),
la philanthropie, la sollicitude (engagement envers le bien-être d’autrui), la limitation des
nuisances, la réceptivité sociale (social responsiveness), la rectitude éthique (Frederick,
1986), la reddition des comptes (triple bottom line : Elkington, 1997), la participation
citoyenne (théories de l’entreprise citoyenne : Matten et Crane, 2005 ; Moon et al., 2005 ;
Crane et al., 2008). Avec ce contenu, la RSE intègre trois dimensions simultanées : utilitaire,
social et environnemental. Alors, la RSE répond aux préoccupations du développement
durable (United Nations, 1987 ; United Nations, 1992 ; United Nations, 2000 ; International
Standard, 2010 ; Global Reporting Initiative, 2011) dont elle devient une composante
majeure. Elle acquiert dès lors un contenu de plus en plus standardisé et de plus en plus
pratique, proposé et harmonisé dans un cadre international et multilatéral (OCDE, OIT, UE,
ONU, ISO). Cette standardisation internationale a culminé avec la norme ISO26000 publiée
le 1er novembre 2010 (International Standard, 2010), laquelle constitue à ce jour le document
le plus complet en matière de responsabilité sociale. En effet, la norme ISO26000 étend le
principe de responsabilité sociale à toutes les organisations (entreprises privées comme
publiques, ONG, associations etc.) et retient sept principes clés de responsabilité sociale : la
« redevabilité » (accountability : répondre des impacts de ses actes ou décisions sur la société,
l’économie, l’environnement) ; la transparence (reddition des comptes sur l’impact social,
économique et environnemental des décisions et actes entre autres) ; le comportement éthique
(comportement fondé sur l’honnêteté, l’équité, l’intégrité) ; le respect des intérêts des parties
prenantes (propriétaires, employés, clients, fournisseurs etc.); le respect de la législation et de
la réglementation ; le respect des normes internationales de comportement ; le respect des
droits de l’homme.
2 - Niveaux et méthodologie d’évaluation
Ces sept principes de responsabilité sociale sont déclinés en sept sujets clés que l’ISO26000
recommande aux organisations voulant adopter la démarche RSE : la gouvernance de
l’organisation, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement,
la loyauté des pratiques, la protection des consommateurs, les communautés et le
développement local. Ces sujets clés, qui couvrent les impacts économiques, sociaux et
4
environnementaux, sont les indicateurs par lesquels nous évaluerons le niveau d’engagement
RSE des entreprises publiques de la Guyane.
La méthodologie d’investigation repose sur une enquête de terrain. Celle-ci a porté sur dix
établissements et entreprises publics, ou à capitaux publics majoritaires, opérant notamment
dans le spatiale, l’énergie, l’eau, la finance, le commerce de gros, le transport terrestre et
aérien, les télécommunications, la gestion foncière : les dix structures représentent plus de
10% des entreprises et établissements publics de la Guyane. Les données recueillies portent
sur les sujets clés de RSE de l’ISO26000 (traduits par 46 questions) ; le comportement RSE
des institutions est mesuré à partir d’une échelle de Likert hiérarchisée à 5 degrés : totalement
inactif (1 point), hésitant (2 points), réactif (3 points), actif (4 points), fortement actif (5
points)(Gnanzou et al. 2012). Enfin, les techniques d’analyse des données (Analyse des
correspondances multiples et classification ascendante hiérarchique) sont utilisées pour
appréhender les niveaux d’engagement RSE et des tests d’homogénéité sont effectués pour
spécifier les comportements.
3. Caractéristiques de la pratique RSE des entreprises et établissements publics
Les dix entreprises et établissements publics de notre échantillon sont des institutions
anciennes (70% existent depuis au moins 20 ans), émanant le plus souvent de structures dont
le siège se trouve en France (70%); une minorité d’entre eux (20%) a une activité
principalement orientée vers le marché national et international et 40% sont cotées en bourse.
3.1 Une conception traditionnelle et une pratique moderne de la RSE
Comme le montre le graphique 1 (page suivante), la grande majorité des entreprises de notre
échantillon déclarent connaître la notion de RSE (Notion : 80%) et être intéressées par la
démarche RSE (Intérêt : 90%). Cependant leur conception de la RSE correspond plutôt à la
notion originelle, celle de Bowen (1953), puisqu’elles l’assimilent à une obligation morale
(Morale : 90%). En effet, après étude des discours et pratiques des hommes d’affaires, Bowen
montre que ceux-ci épousent l’éthique protestante de la responsabilité sociale fondée sur le
trusteeship et le stewardship, lesquels imposent à l’homme d’affaires le devoir moral
d’intégrer l’intérêt général dans ses décisions.
Notre enquête révèle toutefois qu’un petit nombre d’entreprises estime que la RSE peut aussi
être utilitaire (Utilitaire : 20%) et la majorité des entreprises croient que ne pas adopter la
démarche RSE peut s’avérer préjudiciable et très coûteux à long terme (Coût LT : 70%).
5
Aussi, la pratiquent-elles toutes, quand bien même certaines d’entre elles la confondent avec
le développement durable : les valeurs et règles de conduite de l’entreprise sont formalisées
(Fom v&r : 70%), diffusées à l’interne (diff int : 80%) et aux parties prenantes (60%) ; par
ailleurs, la plupart des entreprises dressent des rapports d’évaluation annuels de leur pratique
RSE (Rapport : 60%) : elles ont de ce fait une pratique plus moderne de la RSE tendant à
épouser les recommandations de l’ISO 26000.
Graphique 1 : concept et pratique
Source : auteurs
3.2 Ethique et loyauté : meilleures pratiques RSE
Comme indiqué précédemment, nous avons tenté de mesurer, lors de notre enquête, les
pratiques RSE des entreprises au regard de six recommandations de l’ISO26000, notamment
les recommandations relatives au comportement éthique et loyal sur le marché, à la
gouvernance de l’organisation, à l’engagement sociétal, au respect des normes fondamentales
du travail, à la protection de l’environnement, au respect des droits fondamentaux des
travailleurs et droits de l’Homme. Les résultats, synthétisés dans les tableaux 4 à 9 (Annexes
), révèlent, avec un score moyen de 3,9 sur l’échelle de Likert pour l’ensemble des six
recommandations, que globalement les entreprises sont presque actives (niveau 4 sur
l’échelle) en matière de pratiques RSE. Les pratiques RSE sont cependant différenciées.
Ainsi, comme le montre le graphique2 (page suivante), les entreprises sont plus responsables
sur le marché, en matière d’engagement sociétal, de Droit fondamentaux des travailleurs
6
(niveau actif de 4 atteint sur l’échelle de Likert), qu’en matière de gouvernance (3,86), des
droits de l’Homme et droits des travailleurs (3,55), de protection de l’environnement (3,53).
Graphique 2 - Niveau de pratique RSE des entreprises
Source : auteurs - NB : 1: totalement inactif ; 2 : hésitant ; 3 : réactif ; 4 : actif ; 5 : fortement actif.
Cependant, comme le montrent les tableaux 1a et 1b recensant les meilleures pratiques RSE
(pages suivantes), quel que soit le niveau de RSE considéré, la lutte contre la corruption (sous
toutes ses formes), le travail forcé, le travail des mineurs, ainsi que le respect de la législation
sont les domaines où les entreprises restent les plus actives (score de pratique excédant le
niveau actif 4). Ce sont donc les comportements éthiques d’une part et loyaux d’autre part qui
caractérisent en premier les pratiques RSE des entreprises et établissements publics de la
Guyane. Les actions discrétionnaires (philanthropie etc.) sont plutôt rares. Alors, les pratiques
révèlent un niveau d’engagement RSE de ces entreprises et établissements publics
correspondant au niveau 3 sur l’échelle RSE de Caroll (1979).
3.3 : L’ouverture internationale : facteur d’engagement RSE
Les meilleures pratiques RSE étant identifiées (tableau 1a et 1b), il importe de savoir quelles
entreprises en sont responsables. L’analyse des correspondances multiples et la classification
ascendante hiérarchique réalisées à partir des scores des entreprises relevés sur l’échelle de
Likert pour les diverses actions RSE fait émerger deux groupes disjoints d’entreprises aux
pratiques RSE intra-groupes similaires. Le premier groupe FIB (constitué de la moitié des
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Tableau 1 a - Meilleures pratiques des entreprises (niveau au moins actif : ≥ 4)
Score : échelle de Likert
Moyenne
σ
CV
Contenu et niveau de RSE
Respecter la législation en vigueur par rapport à l’âge minimum d’admission à l’emploi et contribuer
ainsi à l’abolition du travail des enfants.
4,9
0,32
0,06
Coopérer avec les différents partenaires de la chaîne de fournisseurs afin de ne plus employer les enfants
en dessous de l’âge légal.
4,5
1,27
0,28
4,6
0,70
0,15
4,8
0,42
0,09
4,5
0,53
0,12
4,5
0,53
0,12
4,4
0,70
0,16
4,5
0,53
0,12
4,6
0,52
0,11
4,1
0,88
0,21
4
0,82
0,20
4,5
0,71
0,16
4,2
0,79
0,19
4,1
0,74
0,18
4,3
0,82
0,19
4,2
0,92
0,22
4
1,25
0,31
4,5
0,53
0,12
4,3
0,48
0,11
4,4
0,84
0,19
4,3
0,67
0,16
4,6
0,70
0,15
4,2
0,79
0,19
4,3
0,67
0,16
Respecter la législation en vigueur par rapport à la durée du travail.
Respecter la législation en vigueur par rapport au salaire minimum qu'il faut verser aux travailleurs.
Respecter la législation en vigueur par rapport à la prime de temps supplémentaire.
Respecter la législation en vigueur par rapport aux jours de repos hebdomadaire.
Respecter la législation en vigueur par rapport aux jours fériés payés.
Respecter la législation en vigueur par rapport au congé annuel payé.
Respecter la législation en vigueur par rapport aux congés parentaux.
Prendre des mesures pour renforcer la diversité au sein de l'entreprise.
Adopter des politiques efficaces en matière d’égalité des chances, surtout, dans les sélections, les
recrutements, les contrats et conditions de salaires, la formation, la parité hommes et femmes, et la
gestion des carrières, et contribuer ainsi à la lutte contre les discriminations.
Eliminer toutes les formes de travail forcé ou obligatoire.
Renforcer la sécurité de l’emploi dans l’entreprise.
Tenir compte de l’impact environnemental potentiel lorsque des nouveaux produits et services sont
développés (par exemple, en évaluant la consommation d’énergie, la recyclabilité ou la pollution).
L’entreprise développe les compétences des collaborateurs en renforçant son offre de formation.
L’entreprise assure les normes les plus élevées de sécurité et d’hygiène ou de santé sur le lieu du travail.
Valoriser au mieux ses déchets (Réduction et Recyclage des déchets).
Veiller à ne pas se rendre complice de violation des droits de l’homme.
Prendre des mesures pour assurer la conformité de ses activités aux dispositions législatives et
réglementaires applicables en cette matière.
Développer le dialogue social.
Respecter la liberté d’association des salariés.
Reconnaître et faciliter le droit de négociation collective des salariés.
Etablir des procédures pour l’examen de réclamations individuelles ou collectives et des mécanismes de
conciliation volontaire.
Permettre aux représentants des salariés d’exercer leurs fonctions en les autorisant à se retrouver dans les
locaux de l’entreprise, distribuer les notes du syndicat, etc.
Source : auteurs
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Tableau 1b - Meilleures pratiques RSE des entreprises (niveau au moins actif : ≥4)
Score : échelle de
Likert
Moyenne Σ CV
Contenu et niveau de RSE
4,6
0,70
0,15
4,1
1,20
0,29
4,3
1,25
0,29
4,5
0,53
0,12
4,5
0,53
0,12
4,8
0,42
0,09
4,5
0,71
0,16
4,6
0,52
0,11
4,6
0,70
0,15
4,7
0,48
0,10
4,7
0,48
0,10
Garantir la sécurité et la qualité des biens ou services fournis aux clients/ consommateurs.
Mener des études de satisfaction clients.
Connaître et Respecter les règles qui régissent le secteur et éviter toute forme de
« concurrence déloyale ».
Existence de comités spécialisés de contrôle (Analyse du Conseil d'administration)
Diffusion d'informations sur les résultats financiers et non financiers de l’entreprise et
garantir leur transparence et leur accès.
Agir contre la corruption sous toutes ses formes (la corruption publique et privée, ainsi
que la corruption active et passive), y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin.
Connaître et respecter, si elle existe, la législation en matière de lutte contre la corruption.
L'entreprise doit exiger de son personnel qu'il respecte aussi la lettre et l'esprit de cette
législation concernant la lutte contre la corruption.
Etre attentif à ce que les activités de l’entreprise aient des retombées positives pour la
communauté là où l’entreprise est implantée (en termes d’emplois, de formation…).
S’acquitter de façon régulière de ses impôts.
Agir en conformité avec la lettre et l’esprit des lois et règlements fiscaux et coopérer
avec les autorités compétentes (discipline fiscale).
Source : auteurs
Tableau 2 – pratiques RSE selon les groupes d’entreprises
Niveaux RSE
Comportement sur le marché
Gouvernance d'entreprise
Engagement sociétal
Normes fondamentales du travail
Protection de l'environnement
Droits de l’Homme et droits fondamentaux des
travailleurs
Total
Ensemble
Groupe FL
du groupe
Groupe FIB
Score
Score
maximum
réalisés
250
125
100
625
350
100
1550
1337
% du
Scores
% du
maxim.
Réalisés
maxim
225
106
90
541
302
90
84,8
90
86,6
86,3
193
91
79
499
192
77,2
72,8
79
79,2
54,8
73
73
69
69
1123
85,1
Moyenne
NB : test d’homogénéité des fréquences : probabilité associée au t de Student : 0,02022
9
72
entreprises enquêtées) englobe les entreprises cotées en bourse et/ou ayant des activités
d’exportation vers le marché international ou national français : c’est le groupe à ouverture
internationale. Le second groupe (FL) rassemble les entreprises ayant des activités
exclusivement tournées vers le marché local guyanais. Le tableau 2 (page suivante) recense
les scores obtenus par chacun des deux groupes pour les six grandes dimensions RSE de
l’ISO26000 étudiées ici. Les scores représentent une proportion de 85% du maximum pour
l’ensemble du groupe FIB contre 72% pour le groupe FL et semblent révéler une différence
de comportement au plan des pratiques RSE. Cette différence est-elle pour autant
significative ? Afin de l’éprouver, nous avons procédé à un test d’homogénéité des pratiques
RSE des deux groupes à partir des proportions de scores. La probabilité associée au t de
Student (test bilatéral), d’une valeur de 2,02%, montre qu’au seuil de risque de 5%
l’hypothèse d’homogénéité ne peut être retenue : une différence significative existe entre les
pratiques RSE des deux groupes d’entreprises.
En croisant les six dimensions RSE et les comportements des entreprises identifiés sur
l’échelle de Likert (tableau 3 ci-dessous), on met plus aisément en évidence la différenciation
des pratiques RSE des deux groupes d’entreprises. Il ressort qu’en règle générale les
entreprises du groupe FIB ont un niveau de pratique RSE plus intensif que celui des
entreprises du groupe FL (fortement actif contre actif). Les entreprises et établissements
publics du groupe FIB se préoccupent donc plus de la concordance de leurs décisions et actes
Tableau 3- classement des entreprises publiques selon leurs caractéristiques et leur niveau
d’engagement
Dimensions RSE
Comportement Gouvernance
sur le marché
d'entreprise
Engagement
sociétal
Droits de
l’Homme et
normes
droits
fondamentales Protection de
fondamentaux
du travail
l'environnement des travailleurs
Totalement
inactive
[0% à 20%]
Echelle de
Likert
Hésitante
[20% à 40%]
Réactive
[40% à 60%]
Active [60%
à 80%]
FL
FL
Fortement
active [80%
à 100%]
FIB
FIB
FL
FL
FL
FIB
FIB
Source : auteurs
10
FIB + CL
FIB
avec les recommandations de la RSE que celles du groupe FL. Le tableau 3 ci-dessus, révèle
aussi que pour une dimension RSE, notamment « respect des droits de l’Homme et des droits
fondamentaux des travailleurs », les deux groupes d’entreprises ont le même comportement :
l’intensité de la pratique RSE reste la même, à savoir actif. En revanche, les comportements
RSE restent très différents lorsqu’on considère l’attitude en matière de protection de
l’environnement : fortement active pour le groupe FIB et seulement réactive pour le groupe
FL. Pour ce dernier groupe, c’est donc avec une intensité moyenne que les entreprises
interviennent dans la protection de l’environnement.
On observe donc en règle générale une différenciation du niveau d’engagement des
entreprises en faveur des diverses dimensions de la RSE qui indique une différenciation des
déterminants de l’intensité de la pratique RSE au regard des dimensions. Ce résultat est aussi
celui obtenu par Cabagnols et Le Bas (2006) qui montrent, à partir d’une étude
économétrique portant sur des entreprises françaises, que les divers aspects de la RSE n’ont
pas les mêmes déterminants.
La différenciation des pratiques RSE ne semble pas être due à la branche d’activité des
entreprises : celle-ci est aussi diversifiée dans un groupe que dans l’autre. En effet, les
entreprises du groupe FL opèrent dans les branches eau, gestion foncière, transport terrestre,
finance et énergie (électricité et gaz) ; celles du groupe FIB ont pour champ d’activité le
spatiale, le transport aérien, l’énergie, la finance et la télécommunication. Ce résultat reste en
accord avec les travaux de Cabagnols et Le Bas (2006) qui montrent que le secteur d’activité
n’a pas un effet significatif sur l’engagement RSE des entreprises.
Mais l’analyse met clairement en évidence que l’ouverture internationale des entreprises
(exportation et/ ou cotation en bourse) est un facteur d’une pratique RSE plus poussée. Ce
résultat contredit Gnanzou et al. (2012) dont l’étude portant sur les entreprises de Côte
d’Ivoire n’établit pas de différence significative de comportement RSE entre les entreprises
locales et les filiales des firmes internationales. Mais nos résultats restent en accord avec les
travaux de Zyglidopoulos (2002) consacrés aux firmes multinationales (donc à ouverture
internationale) : celles-ci tendent à avoir un niveau d’engagement RSE plus élevé que celui
des firmes locales. Par ailleurs, l’ouverture internationale tend également à inciter les
entreprises à avoir une attitude plus responsable en matière de protection de l’environnement
comme c’est le cas du groupe FIB (tableau 3 ci-dessus).
Enfin, dans la mesure où 80% des entreprises du groupe FIB sont cotées en bourse et que les
entreprises de ce groupe ont une gouvernance plus responsable que celles du groupe FL, les
11
résultats obtenus ici (tableau 3 ci-dessus) concordent avec l’analyse de Oman et Blume
(2005) : les entreprises cotées en bourse ont une pratique RSE plus poussée.
CONCLUSION
Destiné à rendre compte du niveau d’engagement et de la pratique RSE des entreprises et
établissements publics de la Guyane, ce travail réalisé à partir d’une enquête de terrain
s’appuie sur des techniques d’analyse statistique (test d’homogénéité) et d’analyse des
données (analyse des correspondances multiples, classification hiérarchique ascendante). Six
dimensions de la RSE définies par l’ISO26000, et déclinées en 46 critères ou domaines ont
été testées : comportement sur le marché, gouvernance d'entreprise, engagement sociétal,
normes fondamentales du travail, protection de l'environnement, droits de l’Homme et droits
fondamentaux des travailleurs.
Il ressort d’abord de l’analyse que les entreprises publiques, dans le contexte guyanais, ont
une conception ancienne de la RSE, originelle de Bowen (1953), assimilée à un devoir moral
dont la non-observation peut s’avérer préjudiciable pour elles à long terme. L’analyse montre
en suite qu’en règle générale la pratique RSE des entreprises et établissements publics
guyanais reste active, mais le contenu de la RSE pratiquée effectivement se limite au niveau 3
du classement de Caroll (1979) : les responsabilités les mieux exercées sont d’ordre éthique et
légale. Les responsabilités discrétionnaires incluant les actions philanthropiques, les actes
discrétionnaires en faveur des populations et communautés locales etc. sont plutôt rares. Par
ailleurs, l’engagement de l’ensemble de ces institutions en faveur de la protection de
l’environnement est plutôt moyen.
Mais l’analyse des correspondances multiples ainsi que la classification hiérarchique
ascendante mettent en évidence deux groupes d’entreprises dont le test d’homogénéité des
pratiques RSE révèle des comportements significativement différenciés : un groupe constitué
des entreprises dont la production est destinée uniquement au marché local guyanais (groupe
FL) ; un autre groupe rassemblant les entreprises cotées en bourse (80% du groupe) et /ou
dont la production est aussi destinée à l’exportation (groupe FIB). Le premier point de
différenciation des pratiques RSE des deux groupes reste le niveau d’engagement global
RSE : le groupe FIB à une pratique RSE plus intensive que celle du groupe FL. L’ouverture
internationale apparaît ainsi comme un facteur d’engagement RSE plus fort des entreprises.
Ces résultats restent en accord avec ceux de Zyglidopoulos (2002) dont l’étude des firmes
multinationales montre que celles-ci tendent à avoir un niveau d’engagement RSE plus élevé
que celui des firmes locales. Le second point de différenciation des pratiques RSE des deux
12
groupes porte sur la protection de l’environnement : le groupe FIB est fortement actif
(protecteur) alors que l’engagement du groupe FL reste moyen : ce résultat tend à montrer que
l’ouverture internationale incite également les entreprises à avoir une attitude plus responsable
en matière de protection de l’environnement. Enfin, dans la mesure où 80% des entreprises du
groupe FIB sont cotées en bourse et que les entreprises de ce groupe ont une gouvernance
plus responsable que celles du groupe FL, les résultats obtenus ici concordent avec l’analyse
de Oman et Blume (2005) qui indique que les entreprises cotées en bourse ont une pratique
RSE plus poussée.
Il faut cependant souligner que malgré les résultats intéressants obtenus ici, notre étude reste
exploratoire : d’abord elle ne concerne que les entreprises et établissements publics ; il
importe alors qu’elle soit étendue pour prendre en compte les comportements des entreprises
privées. Ensuite, la taille de l’échantillon doit être étoffée : tout cela devra concourir à une
appréhension plus robuste des pratiques et niveau d’engament RSE des entreprises en
Guyane.
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multinationals: evidence from the brent spar case », Journal of Business Ethics, Vol. 44, pp.
133-148.
Annexes
Tableau 4 – Recommandations relatives au comportement sur le marché
Score : échelle de
Likert
Moyenne σ CV
Contenu et niveau de RSE
4,6
0,70
0,15
3,6
1,43
0,40
4,1
1,20
0,29
4,3
1,25
0,29
f. Prendre en compte des critères sociaux et environnementaux dans le processus d'achats de
l'entreprise
3,3
1,06
0,32
g. Encourager ou associer les fournisseurs et sous-traitants dans la démarche de respect de
l’entreprise des principes éthiques, sociaux et environnementaux fondamentaux.
3,3
1,34
0,41
h. Agir contre la corruption sous toutes ses formes (la corruption publique et privée, ainsi que
4,8
0,42
0,09
4,5
0,71
0,16
4,6
0,52
0,11
4,7
0,48
0,10
4,25
0,84
0,2
a. Garantir la sécurité et la qualité des biens ou services fournis aux clients/ consommateurs.
b. Déployer un système de management qui vise à la certification ISO 9001 v 2000. qui est un grand
signal.
c. Mener des études de satisfaction clients.
e. Connaître et Respecter les règles qui régissent le secteur et éviter toute forme de
« concurrence déloyale ».
la corruption active et passive), y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin.
i. Connaître et respecter, si elle existe, la législation en matière de lutte contre la corruption.
j. L'entreprise doit exiger de son personnel qu'il respecte aussi la lettre et l'esprit de cette
législation concernant la lutte contre la corruption.
k. Agir en conformité avec la lettre et l’esprit des lois et règlements fiscaux et coopérer avec les
autorités compétentes (discipline fiscale).
Ensemble
Source : auteurs
Tableau 5 – Recommandations relatives à la gouvernance d’entreprise
Score : échelle de Likert
Contenu et niveau de RSE
a. Diffusion d'informations sur les résultats financiers et non financiers de
l’entreprise et garantir leur transparence et leur accès.
Moyenne
σ
CV
4,5
0,53
0,12
3
1,83
0,61
3,3
1,77
0,54
4
0,67
0,17
4,5
0,53
0,12
3,86
1,06
0,28
b. Favoriser l’actionnariat salarié (Structure du capital).
* Représentation des salariés au conseil d’administration (Analyse du Conseil
d'administration)
c. Indépendance des administrateurs (Analyse du Conseil d'administration)
d. Existence de comités spécialisés de contrôle (Analyse du Conseil
d'administration)
Ensemble
Source : auteurs
16
Tableau 6 – Recommandations relatives à l’engagement sociétal de l’entreprise
Contenu et niveau de RSE
Moyenne
Score : échelle de Likert
σ
CV
a. Etre attentif à ce que les activités de l’entreprise aient des
retombées positives pour la communauté là où l’entreprise est
implantée (en termes d’emplois, de formation…).
4,6
0,70
0,15
b. Dialogue ouvert et constructif avec la communauté locale sur les
questions controversées ou sensibles qui impliquent l’entreprise (par
exemple, l’accumulation de déchets à l’extérieur des locaux, les
véhicules obstruant les rues et les trottoirs)
3,9
0,88
0,22
3,4
1,58
0,46
4,7
0,48
0,10
4,15
0,91
0,22
c. Soutenir financièrement les activités et les projets de la
communauté locale (notamment à travers des dons de bienfaisance,
actions de lutte contre le SIDA, sponsoring ou mécénat culturel, sportif,
environnemental…), et contribuer ainsi au développement économique
du tissu local.
d. S’acquitter de façon régulière de ses impôts.
Ensemble
Source : auteurs
17
Tableau 7 : Recommandations relatives aux normes fondamentales du travail.
Score : échelle de Likert
Moyenne
σ CV
Contenu et niveau de RSE
a. Respecter la législation en vigueur par rapport à l’âge minimum d’admission à l’emploi et contribuer
ainsi à l’abolition du travail des enfants.
4,9
0,32
0,06
b. Coopérer avec les différents partenaires de la chaîne de fournisseurs afin de ne plus employer les enfants
en dessous de l’âge légal.
4,5
1,27
0,28
4,6
0,70
0,15
4,8
0,42
0,09
4,5
0,53
0,12
4,5
0,53
0,12
4,4
0,70
0,16
4,5
0,53
0,12
4,6
0,52
0,11
4,1
0,88
0,21
4
0,82
0,20
4,5
0,71
0,16
2,7
1,83
0,68
4,2
0,79
0,19
3,7
1,16
0,31
4,3
0,82
0,19
c. Respecter la législation en vigueur par rapport à la durée du travail.
d. Respecter la législation en vigueur par rapport au salaire minimum qu'il faut verser aux travailleurs.
e. Respecter la législation en vigueur par rapport à la prime de temps supplémentaire.
f. Respecter la législation en vigueur par rapport aux jours de repos hebdomadaire.
g. Respecter la législation en vigueur par rapport aux jours fériés payés.
h. Respecter la législation en vigueur par rapport au congé annuel payé.
i. Respecter la législation en vigueur par rapport aux congés parentaux.
j. Prendre des mesures pour renforcer la diversité au sein de l'entreprise.
k. Adopter des politiques efficaces en matière d’égalité des chances, surtout, dans les sélections, les recrutements,
les contrats et conditions de salaires, la formation, la parité hommes et femmes, et la gestion des carrières, et
contribuer ainsi à la lutte contre les discriminations.
l. Eliminer toutes les formes de travail forcé ou obligatoire.
m. Conduire régulièrement des audits afin de déterminer si de la main d’œuvre forcée est employée sur la chaîne
de production.
n. Renforcer la sécurité de l’emploi dans l’entreprise.
o. Promouvoir l’emploi productif ou décent dans l’entreprise.
p. L’entreprise développe les compétences des collaborateurs en renforçant son offre de formation.
4,2
0,92
0,22
q. L’entreprise assure les normes les plus élevées de sécurité et d’hygiène ou de santé sur le lieu du travail.
r. Formaliser l’engagement de l’entreprise en faveur des conditions de travail décentes en déployant un système de
management qui vise à la certification OHSAS 18001 v 1999 (Santé et Sécurité sur le lieu du travail), qui est un
grand signal.
2,8
1,48
0,53
s. Formaliser l’engagement de l’entreprise en faveur des conditions de travail décentes en déployant un système de
management qui vise à la certification SA 8000 (Les bonnes pratiques sociales relatives aux conditions de travail),
qui est un grand signal.
2,1
1,52
0,73
4,4
0,84
0,19
4,3
0,67
0,16
4,6
0,70
0,15
4,2
0,79
0,19
3,9
1,20
0,31
4,3
0,67
0,16
t. Développer le dialogue social.
u. Respecter la liberté d’association des salariés.
v. Reconnaître et faciliter le droit de négociation collective des salariés.
w. Etablir des procédures pour l’examen de réclamations individuelles ou collectives et des mécanismes de
conciliation volontaire.
x. Offrir des systèmes de consultation dans l’entreprise.
y. Permettre aux représentants des salariés d’exercer leurs fonctions en les autorisant à se retrouver dans les
locaux de l’entreprise, distribuer les notes du syndicat, etc.
4,14 0,85
Ensemble
Source : auteurs
18
0,21
Tableau 8 - Recommandations relatives à la protection de l’environnement
Score : échelle de Likert
Moyenne
σ
CV
Contenu et niveau de RSE
a. Prendre des mesures pour assurer la conformité de ses
activités aux dispositions législatives et réglementaires
applicables en cette matière.
4,3
0,48
0,11
3,4
1,35
0,40
3,3
1,89
0,57
3
1,49
0,50
e. Disposer de dispositifs d’intervention plus efficaces
concernant les impacts de ses activités sur l’environnement
2,9
1,60
0,55
f. Conduire régulièrement et en toute transparence des
évaluations d’impacts environnementaux.
3,5
1,18
0,34
g. Adopter une attitude de précaution face aux défis
environnementaux
h. Tenir compte de l’impact environnemental potentiel lorsque
des nouveaux produits et services sont développés (par exemple,
en évaluant la consommation d’énergie, la recyclabilité ou la
pollution).
3,7
0,95
0,26
4,1
0,74
0,18
3,4
1,58
0,46
j. Rechercher les possibilités de réduction de la consommation
d’eau et d’énergie.
3,9
1,37
0,35
k. Rechercher les possibilités de réduction des émissions de gaz
à effet de serre, notamment, le SO2, SOx, Nox de CO2.
3,4
1,65
0,48
4
1,25
0,31
m. Focaliser la Recherche et le Développement vers des
technologies respectueuses de l’environnement.
3,2
1,69
0,53
n. Coopérer avec des partenaires industriels afin de propager les
« meilleures technologies disponibles » dans les autres pays.
3,3
1,57
0,47
3,53
1,34
0,38
b. Disposer d’un système interne de management de
l’environnement, avec des objectifs bien fixés, des responsables et
moyens concrètement mobilisés et suivi des réalisations (par
exemple, appliquer une charte environnementale).
c. Formaliser l’engagement de l’entreprise en faveur de la
protection de l’environnement et de l’atmosphère en déployant
un système de management environnemental, sur tous ses sites,
qui vise à la certification ISO 14001 v 1996 ou 2004 qui est un
grand signal.
d. Prendre des initiatives pour promouvoir une plus grande
responsabilité environnementale auprès de tout le personnel, (par
exemple, établir un programme de formation du personnel visant
la connaissance et la mise en œuvre pratique des mesures
concernant la protection de l’environnement).
i. Disposer d’outils de mesure de ses différentes émissions.
l. Valoriser au mieux ses déchets (Réduction et Recyclage des
déchets).
Ensemble
Source : auteurs
19
Tableau 9 – Recommandations relatives aux droits fondamentaux des travailleurs et droits de
l’Homme
Contenu et niveau
Score : échelle de Likert
Moyenne
a. Développer des politiques spécifiques qui protègent les droits des
σ
CV
3,8
1,14
0,30
3,3
1,49
0,45
2,6
1,78
0,68
4,5
0,53
0,12
3,55
1,23
0,35
salariés dans l’entreprise et tout au long de la chaîne de fournisseurs.
b. Maîtriser les conséquences sur les droits de l’homme particulièrement
lorsque sont planifiées de nouvelles opérations ou de nouveaux
investissements.
c. Engager le dialogue avec les gouvernements, les syndicats, les ONG et
autres organismes afin de mieux faire connaître les problèmes liés à
l’application des droits de l’homme..
d. Veiller à ne pas se rendre complice de violation des droits de
l’homme.
Ensemble
Source : auteurs
20

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