Comparaison de substituts de greffe osseuse
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Comparaison de substituts de greffe osseuse
Qu’ils soient d’origine synthétique ou à base de xénogreffe, les matériaux de greffe osseuse à l’hydroxyapatite ont été utilisés avec un certain succès dans de nombreuses applications dentaires. Des études sur divers modèles animaux ont comparé l’os bovin déprotéinisé à un large éventail de matériaux synthétiques à base de phosphate de calcium (Santos 2010, Kruse 2011). Ces études ont montré une capacité de régénération osseuse équivalente entre tous ces matériaux. Bien qu’en nombre plus limité, des études comparatives humaines ont néanmoins démontré l’équivalence des greffons osseux synthétiques et du matériau xénogreffe (Mardas 2011). (Bernhardt, 2010). Dans cette étude, des cellules osseuses ont été cultivées en présence de granules de chaque matériau pendant diverses périodes allant jusqu’à 28 jours. Les résultats ont montré une meilleure adhérence et une meilleure prolifération sur le matériau IngeniOs HA que sur le matériau Bio-Oss. Les auteurs, qui attribuent les différences observées aux paramètres de traitement différents utilisés dans la production des deux matériaux de greffe, concluent que ces différences font du matériau IngeniOs HA un candidat prometteur pour les applications de greffe osseuse. Les autogreffes restent l’étalon-or (Donos, 2005) car elles possèdent les propriétés ostéoinductrices, ostéogéniques et ostéoconductrices nécessaires à la régénération osseuse en vue de la pose d’implants. Toutefois, l’autogreffe présente des inconvénients : plus longue durée de l’acte chirurgical, complications possibles, morbidité du site de récolte et limites de quantité d’os disponible. En outre, le type d’os disponible (cortical ou spongieux), la qualité (densité) et la quantité finale de l’os prélevé peuvent également rendre l’utilisation des autogreffes problématique. En raison de ces limitations, des efforts importants ont été consacrés au développement de diverses catégories de substituts de greffe osseuse, dont des matériaux au phosphate de calcium et à l’hydroxyapatite, des verres bioactifs, ainsi que des matériaux d’allogreffe et de xénogreffe. CONCLUSIONS Cette étude a démontré que le matériau IngeniOs HA et le substitut osseux Bio-Oss sont des matériaux à l’hydroxyapatite présentant une nature chimique et structurelle très similaire. Il existe cependant des différences entre les deux matériaux, en termes de cristallinité, d’oligo-éléments et de porosité. En outre, l’étude de culture de cellules référencée ici a montré une excellente réponse des cellules au matériau IngeniOs HA. Les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA doivent donc être considérées comme une alternative de greffe non-biologique pour l’augmentation du processus alvéolaire suite à la perte de la dentition ou encore pour l’augmentation du sinus maxillaire, en particulier lorsqu’une greffe à résorption minimale et préservant l’espace est souhaitable. RÉFÉRENCES 12. Johnson K. A study of the dimensional changes occurring in the maxilla following tooth extraction. Aus Dent J 1969; 14: 241-244 1. A raujo MG, Sukekava JL, Wennstrom JL, Lindhe J. Ridge alterations following implant placement in fresh extraction sockets: an experimental study in the dog. J Clin Periodontol 2005a; 32: 645-652 13. Kan JY, Rungcharassaeng K, Lozada J. Immediate placement and provisionalization of maxillary anterior single implants: 1-year prospective study. Int J Oral Max Imp 2003; 18: 31-39 2. Araujo MG, Lindhe J. Dimensional ridge alterations following following tooth extraction. 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Les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA sont fabriquées par curasan AG et distribuées en exclusivité par Zimmer Dental Inc. Osbone est une marque déposée de curasan AG. BioOss est une marque déposée de Ed. Geistlich Soehne AG. Teflon est une marque déposée de E. I. du Pont de Nemours and Company. 4 Copyright 2012 par Zimmer Dental Inc. Comparaison de substituts de greffe osseuse synthétique et à l’hydroxyapatite d’origine bovine David C. Greenspan, Ph.D. INTRODUCTION Les avantages possibles d’un matériau de greffe osseuse, avec ou sans membrane de couverture, ont été largement étudiés, aussi bien sur des modèles animaux que chez l’humain. Il est bien connu que l’extraction de dents entraîne d’importants changements dimensionnels dans l’os alvéolaire. Le taux et l’ampleur de ces changements ont été largement étudiés, à la fois sur des modèles animaux (Araujo 2005a, Araujo 2005b) et dans de nombreuses études chez l’homme (Devlin 2003, Trombelli 2008, Gholami, 2011). Ces études s’accordent sur les principaux processus qui ont lieu immédiatement après l’extraction et se traduisent par le remodelage tissulaire. Ces événements entraînent une réduction globale de la hauteur et de la largeur de la crête, avec des changements importants au niveau des crêtes osseuses buccale et linguale. Fait intéressant, il semble que la crête buccale se résorbe plus rapidement que la crête linguale. L’os autogène, qui reste l’étalon de référence (Misch, 2010), nécessite un second site chirurgical, ce qui peut entraîner des douleurs et des complications supplémentaires. De plus il n’est disponible qu’en quantité limitée et augmente le coût de la procédure. L’allogreffe, qu’elle soit sous forme congelée ou d’os déminéralisé lyophilisé (DFDBA) a également été utilisée, mais sa rapidité de résorption la rend inadaptée pour certains défauts importants. Les matériaux de xénogreffes ont été utilisés assez fréquemment avec succès ces dernières années comme substituts de greffe osseuse. Le substitut osseux Bio-Oss® (Ed. Geistlich Soehne, Wolhusen, Suisse) est un dérivé de l’os bovin qui subit un traitement thermique et un procédé d’extraction chimique permettant d’éliminer les composants organiques tout en préservant l’architecture naturelle de l’os spongieux (Baldini 2011). L’importance des changements structurels, y compris la perte osseuse verticale et horizontale, a été mesurée à l’aide d’un large éventail de méthodes, de l’évaluation radiographique (Schropp 2003) à l’utilisation de modèles coulés (Johnson 1969) en passant par des études histologiques de modèles animaux (Araujo 2005b). Bien que le taux absolu de diminution des dimensions varie largement selon les modèles et les méthodes, il est clair que la modification dimensionnelle la plus importante se produit dans les trois premiers mois suivant l’extraction. Toutefois, des changements peuvent encore être observés jusqu’à un an après l’extraction, et probablement même au-delà. Récemment, plusieurs méta-analyses exhaustives sont venues confirmer ces résultats généraux (Vignioletti 2012, Ten Heggeler 2011). Un certain nombre de substituts de greffe osseuse synthétiques ont également été développés pour ces applications. La plupart sont basées sur l’hydroxyapatite ou d’autres minéraux au phosphate de calcium, qui dans de nombreux cas sont similaires au minéral naturel présent dans l’os humain. Ces matériaux se présentent sous forme de granulés poreux ou denses de différentes tailles. Les matériaux de cette classe sont ostéoconducteurs, offrent une très bonne biocompatibilité et sont faciles à stériliser et à utiliser cliniquement. Les matériaux à l’hydroxyapatite ont généralement une faible solubilité, alors que ceux au phosphate de calcium, ayant une plus grande solubilité, sont considérés comme des matériaux de greffe osseuse résorbables. La perte de hauteur et d’épaisseur de l’os peut avoir un effet négatif sur le résultat de thérapies ultérieures destinées à restaurer la dentition perdu. Les conséquences de la perte de hauteur osseuse et de largeur de crête peuvent rendre difficile le positionnement idéal d’un implant et compromettre l’aspect esthétique de la restauration prothétique. Afin de remédier à ces déficiences potentielles, un certain nombre de techniques visent à préserver l’alvéole et réduire ainsi la perte osseuse. Il s’agit notamment de la mise en place immédiate d’implants (Coslyn 2011, Kan 2003), de l’extraction sans lambeau afin d’éviter de perturber le site pour favoriser la cicatrisation de l’alvéole (Fickl 2008), et de l’utilisation de divers matériaux de greffe osseuse, avec ou sans membranes (Baldini 2011, Bornstein 2008). Des analyses récentes de la littérature clinique montrent que les substituts de greffe osseuse représentent un moyen efficace de préserver la hauteur et la largeur de la crête et d’augmenter le volume osseux du sinus maxillaire (Klein 2010, Chiapasco 2006). L’objectif de cette étude est de comparer les propriétés chimiques et physiques d’un matériau de greffe osseuse d’origine bovine, le substitut osseux Bio-Oss, à celles d’un nouveau matériau de greffe osseuse à l’hydroxyapatite très poreux et non biologique, les particules osseuses synthétiques Ingenios™ HA (Zimmer Dental Inc, Carlsbad, Californie). Cet article compare la chimie, la structure et la morphologie de ces deux substituts de greffe osseuse. MATÉRIAUX ET MÉTHODES Pour cette étude, nous avons utilisé des particules osseuses synthétiques Ingenios HA et des substituts osseux Bio-Oss provenant de lots non périmés et ayant des tailles de particules de 1 à 2 mm. Tous les matériaux utilisés pour chaque produit provenaient du même lot. 1 Microscopie électronique à balayage (MEB) et analyse Les spectres FT-IR ont été enregistrés dans une plage de dispersive en énergie (EDX) 500–4000 cm-1 Une spatule en Téflon® a été utilisée pour recueillir une petite quantité de chaque échantillon et la saupoudrer sur Analyse statistique une bande de carbone placée sur la coupelle d’un microsLes données des rapports Ca/P sont présentées sous forme cope. Deux échantillons de chaque matériau ont été testés. de moyenne de 5 spectres indépendants avec un écart-type. Un échantillon a été revêtu d’un film de carbone conducLes comparaisons statistiques ont été effectuées à l’aide teur (<500 nm) pour permettre l’analyse EDX. Le second d’un test t recto-verso (test de Student). Toute différence échantillon a été revêtu d’un film d’or et de palladium. Ce n’est considérée comme significative qu’à P<0,05. revêtement très conducteur autorise une meilleure imagerie. Les images ont été obtenues à l’aide d’un microscope RÉSULTAT électronique à balayage (MEB 6400 de JEOL Ltd, Tokyo, L’analyse MEB des deux matériaux montre de fortes simiJapon) sous une tension de fonctionnement de 15 kV. Les litudes de granulométrie, morphologie et structure des parspectres EDX ont été relevés à l’aide d’un système de ticules. La figure 1a est un agrandissement à faible échelle microanalyse (FeatureMax, Oxford Instruments, Abingdon, (20x) du matériau Bio-Oss. Il apparaît clairement que le Royaume-Uni) et d’un logiciel d’EDX (Link-Isis Semi-Quant Software, Oxford Instruments). Tous les spectres ont été collectés sous un grossissement de 500 x, avec une inclinaison zéro pendant 60 secondes. Les taux d’acquisition de données ont été maintenus entre 1400 et 1500 par seconde pour tous les spectres. Un spectre a été relevé Figure 1a. SEM: Bio-Oss Bone Substitute pour 5 particules différentes de chaque matériau. Les données EDX ont ensuite été transforFigure 1. Images au MEB de particules de substitut osseux Bio-Oss et de particules osseuses synthétiques IngeniOs HA (grossissement 20 x). On voit clairement la nature macro-poreuse mées en un ensemble semides deux matériaux et leur similarité de structure. quantitatif à l’aide du logiciel de correction Link-Isis ZAF matériau a conservé une grande partie de la nature spond’Oxford Instruments. gieuse de l’os d’origine. La figure 1b est une image MEB de particules synthétiques Ingenios HA au même grossisseDiffraction des rayons X (DRX) ment. La nature poreuse de ce matériau est très similaire à Environ un gramme de chaque matériau a été broyé en celle du substitut osseux Bio-Oss. La porosité semble être poudre fine à l’aide d’un mortier et d’un pilon en agate. Les du même niveau que celle du minéral osseux naturel, et dans échantillons ont ensuite été placés dans un porte-échantillon des proportions similaires à celles du matériau Bio-Oss. standard. La structure cristalline de chaque échantillon de Les résultats de l’analyse EDX ont révélé des résultats poudre a été analysée à l’aide d’un diffractomètre à rayons très similaires en termes de composition et de rapport Ca/P X (Phillips Electronics, NV) à 30 kV et 20 mA. Les don(1,58 ± 0,15 pour le substitut osseux Bio-Oss et 1,62 ± 0,09 nées ont été recueillies dans la plage 2q de 10 à 60 °, avec pour les particules osseuses synthétiques HA Ingenios). Ces une vitesse de balayage de 1,2 °/min, un pas de 0,02 ° et un rapports Ca/P sont proches de celui de l’os humain pour les rayonnement Cu Ka. Les diagrammes de diffraction des HA deux matériaux. Il n’y a pas de différence statistiquement ont été indexés par comparaison avec la base de données significative entre les rapports Ca/P des deux matériaux. Les International Powder Diffraction. figures 2a et 2b représentent des tracés d’EDX typiques de ces matériaux. Spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FT-IR) On note des traces régulières de Na et Mg dans tous les Une portion d’un gramme de chaque matériau a été spectres de matériau Bio-Oss, ce qui n’est pas anormal pour broyée en poudre fine à l’aide d’un mortier et d’un pilon en agate, puis pressée dans une pastille de KBr pour analyse. Un spectroscope infrarouge à transformée de Fourier Perkin-Elmer (Perkin-Elmer Corp, Waltham, MA, USA) a permis d’identifier la structure chimique en interprétant le spectre d’absorption infrarouge via les liaisons Figure 2a. EDX: Substitut osseux Bio-Oss. Figure 2b. EDX : Particules osseuses synthéchimiques des molécules. Tous tiques IngeniOs HA. les spectres ont été collectés à température ambiante, avec une Figure 2. Analyse dispersive en énergie (EDX) de particules de substitut osseux Bio-Oss (Fig. 2a) et de particules osseuses IngeniOs HA (Fig. 2b). Les spectres sont très semblables, à l’exception résolution nominale de 4,00 et de petites traces de sodium et de magnésium dans les spectres du matériau Bio-Oss. 1000 collectes d’échantillons. 2 Dans la présente étude, l’analyse des propriétés physiques, chimiques et structurelles des deux matériaux de greffe a démontré que ces matériaux sont très similaires. Les images au MEB montrent que les matériaux semblent avoir des particules de taille, forme et structure identiques. Selon les données des fabricants, la porosité du matériau Bio-Oss est d’environ 67 %, alors que celle du matériau IngeniOs HA est comprise entre 70 % et 80 %. En outre, l’analyse par dispersion d’énergie des rayons X a montré que le rapport Ca/P, qui est de 1,67 pour l’os humain (Legeros 1991), était essentiellement identique pour les deux produits (Ca/P = 1,62 pour IngeniOs HA et Ca/P = 1,58 pour le matériau Bio-Oss). Il est intéressant de noter que l’écart-type est plus élevé pour le matériau Bio-Oss, ce qui est peut-être dû à la variabilité naturelle de la teneur en minéraux de la source osseuse. Toutefois, ces différences ne sont pas statistiquement significatives. Par ailleurs, des oligo-éléments, principalement du sodium et de magnésium, ont été trouvés dans les spectres EDX du matériau Bio-Oss, ce qui n’est pas surprenant puisque l’os naturel n’est pas de l’hydroxyapatite de calcium pure mais un substitut de HA. Figure 3. Analyse par diffraction des rayons X de substitut osseux Bio-Oss et de particules osseuses IngeniOs HA. Le spectre de référence apparaît en rouge. un matériau d’origine bovine naturelle. Il est connu que le minéral hydroxyapatite dans l’os est fortement substitué. La figure 3 montre les résultats de l’analyse par diffraction des rayons X. Les spectres sont tous deux très proches du spectre d’hydroxyapatite de référence (ICDD – PDF n° 9-432). Le spectre de l’IngeniOs HA semble avoir des pics plus nets que ceux du spectre du matériau Bio-Oss. Les données de la DRX (figure 3) montrent que la phase cristalline primaire des deux matériaux est une hydroxyapatite de calcium. Il convient de noter que l’aspect des deux spectres est quelque peu différent. Les pics associés à la structure cristalline HA sont plus étroits pour les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA, ce qui suggère une structure cristalline plus régulière et un taux de cristallinité plus élevé. Si la cristallinité élevée de ces deux produits indique un faible niveau de solubilité, celle très élevée des particules osseuses synthétiques IngeniOs HA suggère un taux de résorption encore plus lent de ce matériau. Bien que ce résultat soit purement qualitatif, cela semble logique en raison du mode de production de chaque produit. Le matériau IngeniOs HA est fabriqué à partir de produits chimiques de qualité réactive et de grande pureté, dans le cadre d’un processus étroitement contrôlé. Certes, il est probable que le processus de production du substitut osseux Bio-Oss est tout aussi bien contrôlé, mais le matériau de départ (os de bovin) présente par nature des variations naturelles de teneur en minéraux et de taille de cristaux. Ces facteurs contribuent donc aux pics élargis des spectres DRX de la figure 3. La figure 4 montre les spectres FT-IR du substitut osseux Bio-Oss et des particules osseuses synthétiques IngeniOs HA. Les deux produits présentent le double pic typique des PO4-3 à 550 cm-1 et 600 cm-1, ainsi que la vibration d’étirement P-O à 1038 cm-1. En outre, l’échantillon de matériau Bio-Oss présente un pic qui est vraisemblablement associée à une vibration de CO3-2. Sur les spectres du matériau Bio-Oss, la plage comprise entre 1300 cm-1 et 1500 cm-1 environ semble aussi être plus intense que sur les spectres de l’échantillon IngeniOs HA. Les données FT-IR (Fig. 4) montrent également de légères différences dans la structure de ces matériaux. Tous deux présentent la signature du double pic de PO4-3 à 550 cm-1 et 605 cm-1, bien que ce double pic soit beaucoup plus prononcé pour les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA. Ce fait est cohérent avec l’élargissement des spectres DRX et suggère que la structure cristalline est plus uniforme et plus cristalline dans le matériau IngeniOs HA que dans le matériau Bio-Oss. En outre, le pic de carbonate qui apparaît clairement dans le substitut osseux Bio-Oss (CO3-2) est probablement dû à l’origine du matériau, à moins qu’il ne provienne du processus et du traitement thermique de celui-ci. Ce pic est totalement absent pour le matériau IngeniOs HA. Figure 4. Spectres FT-IR de substitut osseux Bio-Oss (en vert) et de particules osseuses IngeniOs HA (en bleu). DISCUSSION L’objectif de cette étude était de comparer les propriétés chimiques et physiques d’un nouveau matériau de greffe osseuse à l’hydroxyapatite très poreux et non biologique (les particules osseuses synthétiques Ingenios™ HA) à celles d’un matériau de greffe osseuse d’origine bovine largement répandu (le substitut osseux Bio-Oss). Ces deux matériaux ont des propriétés chimiques, physiques et structurelles assez semblables. Les deux matériaux sont indiqués pour un large éventail de procédures de greffe osseuse, en particulier l’augmentation de la crête alvéolaire et l’augmentation du sinus maxillaire. Une étude récemment publiée sur la culture de cellules avec une lignée cellulaire ostéoblastique comparait l’adhérence et la prolifération des cellules sur le matériau IngeniOs HA (précédemment connu sous le nom de substitut osseux synthétique Osbone®) et le substitut osseux Bio-Oss 3 Microscopie électronique à balayage (MEB) et analyse Les spectres FT-IR ont été enregistrés dans une plage de dispersive en énergie (EDX) 500–4000 cm-1 Une spatule en Téflon® a été utilisée pour recueillir une petite quantité de chaque échantillon et la saupoudrer sur Analyse statistique une bande de carbone placée sur la coupelle d’un microsLes données des rapports Ca/P sont présentées sous forme cope. Deux échantillons de chaque matériau ont été testés. de moyenne de 5 spectres indépendants avec un écart-type. Un échantillon a été revêtu d’un film de carbone conducLes comparaisons statistiques ont été effectuées à l’aide teur (<500 nm) pour permettre l’analyse EDX. Le second d’un test t recto-verso (test de Student). Toute différence échantillon a été revêtu d’un film d’or et de palladium. Ce n’est considérée comme significative qu’à P<0,05. revêtement très conducteur autorise une meilleure imagerie. Les images ont été obtenues à l’aide d’un microscope RÉSULTAT électronique à balayage (MEB 6400 de JEOL Ltd, Tokyo, L’analyse MEB des deux matériaux montre de fortes simiJapon) sous une tension de fonctionnement de 15 kV. Les litudes de granulométrie, morphologie et structure des parspectres EDX ont été relevés à l’aide d’un système de ticules. La figure 1a est un agrandissement à faible échelle microanalyse (FeatureMax, Oxford Instruments, Abingdon, (20x) du matériau Bio-Oss. Il apparaît clairement que le Royaume-Uni) et d’un logiciel d’EDX (Link-Isis Semi-Quant Software, Oxford Instruments). Tous les spectres ont été collectés sous un grossissement de 500 x, avec une inclinaison zéro pendant 60 secondes. Les taux d’acquisition de données ont été maintenus entre 1400 et 1500 par seconde pour tous les spectres. Un spectre a été relevé Figure 1a. SEM: Bio-Oss Bone Substitute pour 5 particules différentes de chaque matériau. Les données EDX ont ensuite été transforFigure 1. Images au MEB de particules de substitut osseux Bio-Oss et de particules osseuses synthétiques IngeniOs HA (grossissement 20 x). On voit clairement la nature macro-poreuse mées en un ensemble semides deux matériaux et leur similarité de structure. quantitatif à l’aide du logiciel de correction Link-Isis ZAF matériau a conservé une grande partie de la nature spond’Oxford Instruments. gieuse de l’os d’origine. La figure 1b est une image MEB de particules synthétiques Ingenios HA au même grossisseDiffraction des rayons X (DRX) ment. La nature poreuse de ce matériau est très similaire à Environ un gramme de chaque matériau a été broyé en celle du substitut osseux Bio-Oss. La porosité semble être poudre fine à l’aide d’un mortier et d’un pilon en agate. Les du même niveau que celle du minéral osseux naturel, et dans échantillons ont ensuite été placés dans un porte-échantillon des proportions similaires à celles du matériau Bio-Oss. standard. La structure cristalline de chaque échantillon de Les résultats de l’analyse EDX ont révélé des résultats poudre a été analysée à l’aide d’un diffractomètre à rayons très similaires en termes de composition et de rapport Ca/P X (Phillips Electronics, NV) à 30 kV et 20 mA. Les don(1,58 ± 0,15 pour le substitut osseux Bio-Oss et 1,62 ± 0,09 nées ont été recueillies dans la plage 2q de 10 à 60 °, avec pour les particules osseuses synthétiques HA Ingenios). Ces une vitesse de balayage de 1,2 °/min, un pas de 0,02 ° et un rapports Ca/P sont proches de celui de l’os humain pour les rayonnement Cu Ka. Les diagrammes de diffraction des HA deux matériaux. Il n’y a pas de différence statistiquement ont été indexés par comparaison avec la base de données significative entre les rapports Ca/P des deux matériaux. Les International Powder Diffraction. figures 2a et 2b représentent des tracés d’EDX typiques de ces matériaux. Spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FT-IR) On note des traces régulières de Na et Mg dans tous les Une portion d’un gramme de chaque matériau a été spectres de matériau Bio-Oss, ce qui n’est pas anormal pour broyée en poudre fine à l’aide d’un mortier et d’un pilon en agate, puis pressée dans une pastille de KBr pour analyse. Un spectroscope infrarouge à transformée de Fourier Perkin-Elmer (Perkin-Elmer Corp, Waltham, MA, USA) a permis d’identifier la structure chimique en interprétant le spectre d’absorption infrarouge via les liaisons Figure 2a. EDX: Substitut osseux Bio-Oss. Figure 2b. EDX : Particules osseuses synthéchimiques des molécules. Tous tiques IngeniOs HA. les spectres ont été collectés à température ambiante, avec une Figure 2. Analyse dispersive en énergie (EDX) de particules de substitut osseux Bio-Oss (Fig. 2a) et de particules osseuses IngeniOs HA (Fig. 2b). Les spectres sont très semblables, à l’exception résolution nominale de 4,00 et de petites traces de sodium et de magnésium dans les spectres du matériau Bio-Oss. 1000 collectes d’échantillons. 2 Dans la présente étude, l’analyse des propriétés physiques, chimiques et structurelles des deux matériaux de greffe a démontré que ces matériaux sont très similaires. Les images au MEB montrent que les matériaux semblent avoir des particules de taille, forme et structure identiques. Selon les données des fabricants, la porosité du matériau Bio-Oss est d’environ 67 %, alors que celle du matériau IngeniOs HA est comprise entre 70 % et 80 %. En outre, l’analyse par dispersion d’énergie des rayons X a montré que le rapport Ca/P, qui est de 1,67 pour l’os humain (Legeros 1991), était essentiellement identique pour les deux produits (Ca/P = 1,62 pour IngeniOs HA et Ca/P = 1,58 pour le matériau Bio-Oss). Il est intéressant de noter que l’écart-type est plus élevé pour le matériau Bio-Oss, ce qui est peut-être dû à la variabilité naturelle de la teneur en minéraux de la source osseuse. Toutefois, ces différences ne sont pas statistiquement significatives. Par ailleurs, des oligo-éléments, principalement du sodium et de magnésium, ont été trouvés dans les spectres EDX du matériau Bio-Oss, ce qui n’est pas surprenant puisque l’os naturel n’est pas de l’hydroxyapatite de calcium pure mais un substitut de HA. Figure 3. Analyse par diffraction des rayons X de substitut osseux Bio-Oss et de particules osseuses IngeniOs HA. Le spectre de référence apparaît en rouge. un matériau d’origine bovine naturelle. Il est connu que le minéral hydroxyapatite dans l’os est fortement substitué. La figure 3 montre les résultats de l’analyse par diffraction des rayons X. Les spectres sont tous deux très proches du spectre d’hydroxyapatite de référence (ICDD – PDF n° 9-432). Le spectre de l’IngeniOs HA semble avoir des pics plus nets que ceux du spectre du matériau Bio-Oss. Les données de la DRX (figure 3) montrent que la phase cristalline primaire des deux matériaux est une hydroxyapatite de calcium. Il convient de noter que l’aspect des deux spectres est quelque peu différent. Les pics associés à la structure cristalline HA sont plus étroits pour les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA, ce qui suggère une structure cristalline plus régulière et un taux de cristallinité plus élevé. Si la cristallinité élevée de ces deux produits indique un faible niveau de solubilité, celle très élevée des particules osseuses synthétiques IngeniOs HA suggère un taux de résorption encore plus lent de ce matériau. Bien que ce résultat soit purement qualitatif, cela semble logique en raison du mode de production de chaque produit. Le matériau IngeniOs HA est fabriqué à partir de produits chimiques de qualité réactive et de grande pureté, dans le cadre d’un processus étroitement contrôlé. Certes, il est probable que le processus de production du substitut osseux Bio-Oss est tout aussi bien contrôlé, mais le matériau de départ (os de bovin) présente par nature des variations naturelles de teneur en minéraux et de taille de cristaux. Ces facteurs contribuent donc aux pics élargis des spectres DRX de la figure 3. La figure 4 montre les spectres FT-IR du substitut osseux Bio-Oss et des particules osseuses synthétiques IngeniOs HA. Les deux produits présentent le double pic typique des PO4-3 à 550 cm-1 et 600 cm-1, ainsi que la vibration d’étirement P-O à 1038 cm-1. En outre, l’échantillon de matériau Bio-Oss présente un pic qui est vraisemblablement associée à une vibration de CO3-2. Sur les spectres du matériau Bio-Oss, la plage comprise entre 1300 cm-1 et 1500 cm-1 environ semble aussi être plus intense que sur les spectres de l’échantillon IngeniOs HA. Les données FT-IR (Fig. 4) montrent également de légères différences dans la structure de ces matériaux. Tous deux présentent la signature du double pic de PO4-3 à 550 cm-1 et 605 cm-1, bien que ce double pic soit beaucoup plus prononcé pour les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA. Ce fait est cohérent avec l’élargissement des spectres DRX et suggère que la structure cristalline est plus uniforme et plus cristalline dans le matériau IngeniOs HA que dans le matériau Bio-Oss. En outre, le pic de carbonate qui apparaît clairement dans le substitut osseux Bio-Oss (CO3-2) est probablement dû à l’origine du matériau, à moins qu’il ne provienne du processus et du traitement thermique de celui-ci. Ce pic est totalement absent pour le matériau IngeniOs HA. Figure 4. Spectres FT-IR de substitut osseux Bio-Oss (en vert) et de particules osseuses IngeniOs HA (en bleu). DISCUSSION L’objectif de cette étude était de comparer les propriétés chimiques et physiques d’un nouveau matériau de greffe osseuse à l’hydroxyapatite très poreux et non biologique (les particules osseuses synthétiques Ingenios™ HA) à celles d’un matériau de greffe osseuse d’origine bovine largement répandu (le substitut osseux Bio-Oss). Ces deux matériaux ont des propriétés chimiques, physiques et structurelles assez semblables. Les deux matériaux sont indiqués pour un large éventail de procédures de greffe osseuse, en particulier l’augmentation de la crête alvéolaire et l’augmentation du sinus maxillaire. Une étude récemment publiée sur la culture de cellules avec une lignée cellulaire ostéoblastique comparait l’adhérence et la prolifération des cellules sur le matériau IngeniOs HA (précédemment connu sous le nom de substitut osseux synthétique Osbone®) et le substitut osseux Bio-Oss 3 Qu’ils soient d’origine synthétique ou à base de xénogreffe, les matériaux de greffe osseuse à l’hydroxyapatite ont été utilisés avec un certain succès dans de nombreuses applications dentaires. Des études sur divers modèles animaux ont comparé l’os bovin déprotéinisé à un large éventail de matériaux synthétiques à base de phosphate de calcium (Santos 2010, Kruse 2011). Ces études ont montré une capacité de régénération osseuse équivalente entre tous ces matériaux. Bien qu’en nombre plus limité, des études comparatives humaines ont néanmoins démontré l’équivalence des greffons osseux synthétiques et du matériau xénogreffe (Mardas 2011). (Bernhardt, 2010). Dans cette étude, des cellules osseuses ont été cultivées en présence de granules de chaque matériau pendant diverses périodes allant jusqu’à 28 jours. Les résultats ont montré une meilleure adhérence et une meilleure prolifération sur le matériau IngeniOs HA que sur le matériau Bio-Oss. Les auteurs, qui attribuent les différences observées aux paramètres de traitement différents utilisés dans la production des deux matériaux de greffe, concluent que ces différences font du matériau IngeniOs HA un candidat prometteur pour les applications de greffe osseuse. Les autogreffes restent l’étalon-or (Donos, 2005) car elles possèdent les propriétés ostéoinductrices, ostéogéniques et ostéoconductrices nécessaires à la régénération osseuse en vue de la pose d’implants. Toutefois, l’autogreffe présente des inconvénients : plus longue durée de l’acte chirurgical, complications possibles, morbidité du site de récolte et limites de quantité d’os disponible. En outre, le type d’os disponible (cortical ou spongieux), la qualité (densité) et la quantité finale de l’os prélevé peuvent également rendre l’utilisation des autogreffes problématique. En raison de ces limitations, des efforts importants ont été consacrés au développement de diverses catégories de substituts de greffe osseuse, dont des matériaux au phosphate de calcium et à l’hydroxyapatite, des verres bioactifs, ainsi que des matériaux d’allogreffe et de xénogreffe. CONCLUSIONS Cette étude a démontré que le matériau IngeniOs HA et le substitut osseux Bio-Oss sont des matériaux à l’hydroxyapatite présentant une nature chimique et structurelle très similaire. Il existe cependant des différences entre les deux matériaux, en termes de cristallinité, d’oligo-éléments et de porosité. En outre, l’étude de culture de cellules référencée ici a montré une excellente réponse des cellules au matériau IngeniOs HA. Les particules osseuses synthétiques IngeniOs HA doivent donc être considérées comme une alternative de greffe non-biologique pour l’augmentation du processus alvéolaire suite à la perte de la dentition ou encore pour l’augmentation du sinus maxillaire, en particulier lorsqu’une greffe à résorption minimale et préservant l’espace est souhaitable. RÉFÉRENCES 12. Johnson K. A study of the dimensional changes occurring in the maxilla following tooth extraction. Aus Dent J 1969; 14: 241-244 1. A raujo MG, Sukekava JL, Wennstrom JL, Lindhe J. Ridge alterations following implant placement in fresh extraction sockets: an experimental study in the dog. J Clin Periodontol 2005a; 32: 645-652 13. Kan JY, Rungcharassaeng K, Lozada J. Immediate placement and provisionalization of maxillary anterior single implants: 1-year prospective study. 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Bornstein MM, Chappuis V, von Arx T, Buser D. Performance of dental implants after staged sinus floor elevation procedures: 5-year results of a prospective study in partially edentulous patients Clin Oral lmpl Res 2008; 19: 1034-1043 16. LeGeros R Z, Calcium Phosphates in Oral Biology and Medicine. Chapter 2, p 11-18. Basel, Karger, 1991 6. Chiapasco M, Zaniboni M, Boisco M. Augmentation procedures for the rehabilitation of deficient edentulous ridges with oral implants. Clin Oral Imp Res 2006; 17 (Suppl. 2): 136-159 17. Mardas N, Chadha V, Donas N. Alveolar ridge preservation with guided bone regeneration and a synthetic bone substitute or a bovine-derived xenograft: a randomized, controlled clinical trial. Clin Oral lmp Res 2010; 21: 688-698 7. Coslyn J, Eghbali CH, DeBruyn H, Collys K, Cleymaet R, De Rouck T. Immediate single-tooth implants in the anterior maxilla: 3-year results of a case series on hard and soft tissue response and aesthetics. 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Le taux et l’ampleur de ces changements ont été largement étudiés, à la fois sur des modèles animaux (Araujo 2005a, Araujo 2005b) et dans de nombreuses études chez l’homme (Devlin 2003, Trombelli 2008, Gholami, 2011). Ces études s’accordent sur les principaux processus qui ont lieu immédiatement après l’extraction et se traduisent par le remodelage tissulaire. Ces événements entraînent une réduction globale de la hauteur et de la largeur de la crête, avec des changements importants au niveau des crêtes osseuses buccale et linguale. Fait intéressant, il semble que la crête buccale se résorbe plus rapidement que la crête linguale. L’os autogène, qui reste l’étalon de référence (Misch, 2010), nécessite un second site chirurgical, ce qui peut entraîner des douleurs et des complications supplémentaires. De plus il n’est disponible qu’en quantité limitée et augmente le coût de la procédure. L’allogreffe, qu’elle soit sous forme congelée ou d’os déminéralisé lyophilisé (DFDBA) a également été utilisée, mais sa rapidité de résorption la rend inadaptée pour certains défauts importants. Les matériaux de xénogreffes ont été utilisés assez fréquemment avec succès ces dernières années comme substituts de greffe osseuse. Le substitut osseux Bio-Oss® (Ed. Geistlich Soehne, Wolhusen, Suisse) est un dérivé de l’os bovin qui subit un traitement thermique et un procédé d’extraction chimique permettant d’éliminer les composants organiques tout en préservant l’architecture naturelle de l’os spongieux (Baldini 2011). L’importance des changements structurels, y compris la perte osseuse verticale et horizontale, a été mesurée à l’aide d’un large éventail de méthodes, de l’évaluation radiographique (Schropp 2003) à l’utilisation de modèles coulés (Johnson 1969) en passant par des études histologiques de modèles animaux (Araujo 2005b). Bien que le taux absolu de diminution des dimensions varie largement selon les modèles et les méthodes, il est clair que la modification dimensionnelle la plus importante se produit dans les trois premiers mois suivant l’extraction. Toutefois, des changements peuvent encore être observés jusqu’à un an après l’extraction, et probablement même au-delà. Récemment, plusieurs méta-analyses exhaustives sont venues confirmer ces résultats généraux (Vignioletti 2012, Ten Heggeler 2011). Un certain nombre de substituts de greffe osseuse synthétiques ont également été développés pour ces applications. La plupart sont basées sur l’hydroxyapatite ou d’autres minéraux au phosphate de calcium, qui dans de nombreux cas sont similaires au minéral naturel présent dans l’os humain. Ces matériaux se présentent sous forme de granulés poreux ou denses de différentes tailles. Les matériaux de cette classe sont ostéoconducteurs, offrent une très bonne biocompatibilité et sont faciles à stériliser et à utiliser cliniquement. Les matériaux à l’hydroxyapatite ont généralement une faible solubilité, alors que ceux au phosphate de calcium, ayant une plus grande solubilité, sont considérés comme des matériaux de greffe osseuse résorbables. La perte de hauteur et d’épaisseur de l’os peut avoir un effet négatif sur le résultat de thérapies ultérieures destinées à restaurer la dentition perdu. Les conséquences de la perte de hauteur osseuse et de largeur de crête peuvent rendre difficile le positionnement idéal d’un implant et compromettre l’aspect esthétique de la restauration prothétique. Afin de remédier à ces déficiences potentielles, un certain nombre de techniques visent à préserver l’alvéole et réduire ainsi la perte osseuse. Il s’agit notamment de la mise en place immédiate d’implants (Coslyn 2011, Kan 2003), de l’extraction sans lambeau afin d’éviter de perturber le site pour favoriser la cicatrisation de l’alvéole (Fickl 2008), et de l’utilisation de divers matériaux de greffe osseuse, avec ou sans membranes (Baldini 2011, Bornstein 2008). Des analyses récentes de la littérature clinique montrent que les substituts de greffe osseuse représentent un moyen efficace de préserver la hauteur et la largeur de la crête et d’augmenter le volume osseux du sinus maxillaire (Klein 2010, Chiapasco 2006). L’objectif de cette étude est de comparer les propriétés chimiques et physiques d’un matériau de greffe osseuse d’origine bovine, le substitut osseux Bio-Oss, à celles d’un nouveau matériau de greffe osseuse à l’hydroxyapatite très poreux et non biologique, les particules osseuses synthétiques Ingenios™ HA (Zimmer Dental Inc, Carlsbad, Californie). Cet article compare la chimie, la structure et la morphologie de ces deux substituts de greffe osseuse. MATÉRIAUX ET MÉTHODES Pour cette étude, nous avons utilisé des particules osseuses synthétiques Ingenios HA et des substituts osseux Bio-Oss provenant de lots non périmés et ayant des tailles de particules de 1 à 2 mm. Tous les matériaux utilisés pour chaque produit provenaient du même lot. 1