Changement climatique, un « multiplicateur de menaces
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Changement climatique, un « multiplicateur de menaces
TRIBUNE n° 696 Changement climatique, un « multiplicateur de menaces » : identifier les risques, un enjeu clé Marie Cohuet Actuellement étudiante à Sciences Po Paris. À l’approche de la COP21, les histoires contées par les chercheurs ont des réminiscences d’effet papillon. L’une d’elle commence en Chine, où une sécheresse d’une intensité exceptionnelle frappe au cours de l’année 20102011 ; pour faire face, Pékin est contraint d’acheter du blé sur le marché international. Le prix de la tonne de blé double, et, en Égypte, le prix du pain flambe, alimentant de ce fait la colère du peuple envers le régime du président Moubarak (cf. Agnès Sinaï). On voit ainsi que la sécheresse en Chine aurait soufflé sur les braises qui ont mis le feu au Printemps arabe. Cet exemple, parmi d’autres, illustre les enjeux de sécurité liés aux conséquences du changement climatique. Cet article vise à démontrer que le changement climatique agit non seulement comme un vecteur de création de nouveaux types d’insécurité, mais également comme un « catalyseur de conflits » latents préexistants (cf. François Gemenne, 2009) ; et qu’il devient par là même une menace d’ordre militaire. Le changement climatique présenterait, finalement, une menace directe assez réduite pour les pays aux régimes politiques stables, ayant la possibilité et les moyens de s’adapter. Mais il pourrait être un important facteur d’aggravation des conflits violents, qui auront à leur tour pour conséquence de rendre les zones concernées plus vulnérables et moins adaptables aux conséquences directes du changement climatique, bouclant ainsi un dangereux cercle vicieux. Le changement climatique pourrait aussi créer des conflits d’un genre nouveau « pour lesquels aucun cadre référentiel n’est fourni par les expériences vécues dans le monde fort paisible de l’hémisphère occidental depuis la Seconde Guerre mondiale » (cf. Harald Welzer, cité par Agnès Sinaï). On évoquera ici les principaux facteurs d’insécurité liés au changement climatique, en insistant sur le fait que les effets du changement climatique s’inscrivent toujours dans un contexte socio-économique permettant – ou non – l’adaptation et la sécurisation des populations concernées. En 2007, les travaux de Dan Smith et de Janani Vivekananda classifiaient les pays en trois groupes : www.defnat.fr - 09 octobre 2015 1 l Dans quarante-six d’entre eux, représentant une population totale de 2,7 milliards d’êtres humains, les effets du changement climatique se heurteront à un contexte de difficultés économiques, sociales et politiques déjà très importantes, créant ainsi un risque élevé de conflits violents. l Selon les chercheurs, il sera très difficile pour les dirigeants d’un second groupe de cinquante-six pays, par manque de moyen ou de volonté, de concilier les enjeux liés au changement climatique avec les défis sociaux auxquels ils font actuellement face (cf. Dan Smith et Janani Vivekananda). La question de la vulnérabilité des pays, de leur capacité d’adaptation face au changement climatique est donc centrale, bien qu’il ne faille pas s’y limiter. On peut citer le cas du Darfour comme illustration du rôle de catalyseur du changement climatique. Bien que la cause directe du conflit meurtrier ait été une rébellion régionale, la faible pluviométrie et la désertification croissante ont été des facteurs clés de la genèse du conflit en provoquant famine et déplacements de populations (cf. Moshe Terdiman 2008). L’environnement, ici, précipite le conflit au sens chimique du terme. l Les membres du troisième groupe sont les pays pour lesquels aucun risque potentiellement augmenté par le changement climatique n’a été identifié. 18 International Alert A Climate of Conflict 19 THE DOUBLE-HEADED RISK The consequences of consequences of climate change include a high risk of armed conflict in 46 countries with a total population of 2.7 billion people, and a high risk of political instability in a further 56 countries with a total population of 1.2 billion. GREENLAND NORWAY FINLAND SWEDEN ESTONIA DENMARK ICELAND LATVIA LITHUANIA NORWAY IRELAND NETH. U. K. CANADA IRELAND U. K. RUSSIA FINLAND SWEDEN GERMANY POLAND ESTONIA BELARUS BEL. LUX. CZECH LATVIA REP. UKRAINE LITHUANIA SLOVAKIA MOLD. AUSTRIA NETH. HUNGARY BELARUS SWITZ. POLAND FRANCE GERMANY SLOVENIA ROMANIA CROATIA DENMARK PORTUGAL BEL. LUX. Map key: Within this group of 102, 46 countries were identified as facing a high risk of armed conflict. Primarily these are countries with current or recent experience of armed conflict, because this is a reliable indicator of propensity to further violence. In addition, particularly weak institutions of government and very poor economic performance were used as guides to the selection. MONGOLIA UZBEKISTAN GREECE GEORGIA NORTH KOREA KYRGYZSTAN ARM. AZERB. ALBANIA MALTA GREECE TURKMENISTAN TURKEY TUNISIA TUNISIA MALTA CYPRUS LEBANON ISRAEL MOROCCO SYRIA TAJIKISTAN CHINA SOUTH KOREA JAPAN AFGHANISTAN IRAQ IRAN JORDAN ALGERIA KUWAIT PAKISTAN NEPAL SAUDI ARABIA PUERTO RICO ST KITTS & NEVIS MAURITANIA ANTIGUA & BARBUDA VENEZUELA GUYANA SURINAME FRENCH GUIANA COLOMBIA GUINEA-BISSAU GUINEA CHAD ERITREA SIERRA LEONE LIBERIA LAOS THAILAND YEMEN PHILIPPINES DJIBOUTI SOMALIA NIGERIA SRI LANKA ETHIOPIA CENTRAL AFRICAN REP. MALDIVES COTE D'IVOIRE VIETNAM CAMBODIA SUDAN BURKINA FASO CAMEROON EQUATORIAL GUINEA SAO TOME & PRINCIPE ECUADOR TAIWAN BURMA INDIA OMAN NIGER SENEGAL THE GAMBIA BARBADOS TRINIDAD & TOBAGO BHUTAN INDIA BANGLADESH U.A.E. MALI CAPE VERDE DOMINICA TOGO BENIN COSTA RICA HAITI ST LUCIA ST VINCENT & THE GRENADINES GRENADA PANAMA QATAR EGYPT WESTERN SAHARA DOM. REP. CUBA BAHRAIN LIBYA BAHAMAS MEXICO BELIZE JAMAICA Research for this report identified 102 countries* as being at risk of significant negative knock-on sociopolitical effects, using three criteria for selection: 1. Their presence on a variety of international watch lists: the UK Department for International Development’s ‘proxy list’ of Fragile States, the Global Peace Index ranking of 121 states (bottom 50 positions), the International Crisis Group ‘crisiswatch’ list, the World Bank’s list of Low Income Countries Under Stress; 2. The presence of an operational UN peacekeeping force; 3. The prospect of, or their engagement in, economic or political transition (e.g., from autocracy towards democracy or leadership succession). KAZAKHSTAN ALBANIA B-H SERBIA MONT. BULGARIA MAC. ITALY ALGERIA BERMUDA HONDURAS GUATEMALA EL SALVADOR NICARAGUA Technical note The IPCC’s Fourth Assessment Report of 2007 shows that global warming will have global effects, varying in both kind and degree. SPAIN SPAIN UNITED STATES GHANA ■ A: States facing a high risk of armed conflict as a knock-on consequence of climate change ■ B: States facing a high risk of political instability as a knock-on consequence of climate change ■ C: Other states CZECH REP. SERBIA UKRAINE SLOVAKIA B-H MOLD. MONT. AUSTRIA BULGARIA FRANCE SWITZ. SLOVENIAHUNGARY ITALYROMANIA MAC. CROATIA UGANDA CONGO GABON KENYA PALAU MALAYSIA BRUNEI SINGAPORE MALAYSIA RWANDA BURUNDI DEM REPUBLIC OF CONGO INDONESIA BRAZIL PAPUA NEW GUINEA TANZANIA ANGOLA SOLOMON ISLANDS SAMOA MALAWI ZAMBIA MOZAMBIQUE MADAGASCAR VANUATU BOLIVIA ZIMBABWE NAMIBIA CHILE KIRIBATI TIMOR-LESTE COMOROS PERU FIJI MAURITIUS TONGA BOTSWANA PARAGUAY SWAZ. ARGENTINA AUSTRALIA LES. URUGUAY SOUTH AFRICA Global exposure to climate change NEW ZEALAND FALKLAND ISLANDS The larger map does not make predictions but indicates risk. It should be borne in mind that armed conflicts vary widely in their levels of lethality and in whether they occur at a local, national or regional level. The smaller map shows countries’ exposure to climate change, based on the A1 scenario (approximately “business as usual”) used by the IPCC. *A full listing of these countries can be found at the end of the references on page 44. Map key: ■ Serious-extreme ■ Moderate-significant « Le double risque » : classement des pays selon les conséquences potentielles du changement climatique. The Double-Headed Risk, Dan Smith et Janani Vivekananda, (2007). 2 TRIBUNE L’insécurité alimentaire est l’une des menaces évidentes catalysées par le changement climatique. Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) estime qu’en conséquence du changement climatique, 600 millions de personnes pourraient – d’ici à 2080 – s’ajouter aux 805 millions de personnes souffrant déjà d’insécurité alimentaire. Le stress hydrique est l’une des causes principales de cette menace, et un facteur de conflit très important. Pour Frédéric Lasserre, spécialiste de la géopolitique de l’eau, « ces conflits hydrauliques ne font souvent qu’exacerber des tensions déjà bien présentes au sein de relations préalablement dégradées entre États ou communautés ; mais poussés à l’extrême, ils pourraient déboucher sur de véritables “guerres de l’eau” ». L’impact du changement climatique sur le système agroécologique, le bétail et les cultures doit bien entendu être également pris en considération. Les impacts potentiels sont multiples : le changement climatique influence bien entendu les propriétés biophysiques des cultures (et notamment la croissance et le développement), mais également l’environnement agricole dans son ensemble, de par la raréfaction de l’eau disponible, l’influence sur les ravageurs, la fertilité des sols et le niveau de la mer ainsi que l’augmentation des sécheresses, inondations et autres événements climatiques extrêmes (cf. R.K. Mall et al.). À titre d’exemple, une étude menée par le professeur P.K. Aggarwal pour l’Institut indien de recherche agricole montre qu’en conséquence du changement climatique, la production agricole globale en Inde pourrait chuter de 10 à 40 % d’ici à 2100. L’influence du secteur agricole sur l’économie dans son ensemble n’est évidemment pas négligeable, il conviendra donc de prendre également en compte les conséquences socio-économiques. Les questions de santé publique liées au changement climatique représentent également un enjeu de sécurité majeur. Les impacts potentiels sont une nouvelle fois très nombreux : le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) mentionne dans son dernier rapport des conséquences sanitaires principalement négatives, alourdissant d’ores et déjà la charge de morbidité mondiale. Le changement climatique joue un rôle important dans la répartition spatiale et temporelle du paludisme, de la dengue, du choléra et d’autres maladies diarrhéiques, ainsi que dans la concentration d’espèces allergènes de pollens ; il influence également la mortalité liée à la chaleur. Outre ces conséquences directes, le changement climatique est également susceptible d’augmenter les cas de malnutrition, de maladies et blessures liées aux vagues de chaleurs, inondations, tempêtes, feux et sécheresses, ainsi que la fréquence des maladies cardio-respiratoires liées à des concentrations plus importantes d’ozone au niveau du sol (GIEC, 2014). De plus, le fardeau de ces impacts pèsera probablement en grande partie sur les pays à faible revenus, dont la capacité d’adaptation est moindre, ainsi que sur les groupes de populations vulnérables des pays développés (cf. Andy Haines et al.). D’autre part, la gestion des flux migratoires s’impose comme l’un des principaux enjeux de sécurité auquel auront à faire face les gouvernants d’une planète engagée dans le processus du changement climatique ; les projections et modèles 3 actuels montrent que certaines zones, particulièrement vulnérables, seront considérablement affectées par des dynamiques migratoires directement ou indirectement liées au changement climatique. Cependant, les migrations climatiques ne peuvent pas être uniquement réduites à la vision caricaturale de menaces pour la sécurité internationale et peuvent représenter des stratégies d’adaptation à part entière (cf. François Gemenne, 2009). Les conventions internationales existantes – et tout particulièrement la convention de Genève – ne prévoient pas de statut de « réfugié climatique », alors même que le chiffre impressionnant d’un milliard de réfugiés climatiques d’ici à 2050, avancé par l’ONG britannique Christian Aid, a été abondamment relayé par la presse, et que l’estimation de 250 millions de réfugiés climatiques a été citée par le GIEC et des documents onusiens – bien qu’elle fasse l’objet de critiques. En effet, certains chercheurs, à partir des résultats de travaux empiriques, ont avancé qu’une causalité directe ne pouvait pas être strictement établie entre changement climatique et mouvements migratoires, et qu’ainsi, des « conclusions hâtives et des solutions rapides à cet égard pourraient s’avérer être contre-productives » (cf. Jeanette Shade, 2012). Parmi ces chercheurs mettant en cause cette causalité directe, François Gemenne analyse une étude empirique menée sur les flux migratoires actuels entre le micro-État de Tuvalu et la Nouvelle-Zélande. Tuvalu, souvent présenté dans la presse internationale comme un futur Atlantide, symbole du « désastre climatique », a bénéficié à ce titre d’une couverture médiatique importante : l’archipel pourrait être inhabitable d’ici à 2050 et ses habitants devenir le visage des premiers « réfugiés climatiques » (cf. Anne Chambers et al.). Les flux actuels de migrations tuvaluans vers la Nouvelle-Zélande sont représentés comme les prémisses de ce naufrage annoncé. Cependant, François Gemenne insiste sur la nécessité de nuancer une vision déterministe de la migration « climatique », qui envisage le départ comme option unique, inexorable ; niant ainsi les éventuelles capacités d’adaptation des habitants. L’enquête de terrain menée auprès des habitants, d’experts ou de migrants tuvaluans montre que ces derniers ne considèrent pas que les éventuels déterminants de leurs migrations aient été liés uniquement à une vulnérabilité à l’environnement. La majorité des habitants interrogés ne croient pas en une possible disparition de l’île ou font confiance à de futures politiques d’adaptations ; et si les facteurs environnementaux sont évoqués par les émigrés tuvaluans comme l’un des déterminants de leur choix, ils mentionnent également des « liens familiaux » ou des « opportunités économiques », le facteur principal étant, selon François Gemenne, « les incertitudes pesant sur le futur de leur pays » (2010). Ainsi, « la migration environnementale, en tant que concept, est un produit des perceptions et intérêts individuels, ainsi que des politiques publiques menées pour prendre en compte ce problème, à la fois sur les plans interne et externe » (Ibid.). L’exemple de Tuvalu montre que le spectre des vagues massives de migrants climatiques doit être nuancé ; les déterminants migratoires sont pluriels et les 4 TRIBUNE stratégies d’adaptation susceptibles de jouer un rôle très important quant aux conséquences du changement climatique sur les déplacements de populations humaines. L’environnement, ici, joue encore une fois un rôle de catalyseur. Par ailleurs, l’intensité du changement climatique aura une influence, non seulement sur l’amplitude des migrations, mais également sur la nature de ses déterminants ; l’impossibilité d’établir une relation causale stricte entre changement climatique et migration rend cependant quasiment impossible l’élaboration d’un modèle de prédiction stable (cf. François Gemenne, 2010). Ainsi, indubitablement, le changement climatique représente l’un des plus grands enjeux de sécurité mondiale de ce siècle, et par là même une menace d’ordre militaire. On a montré ici que le changement climatique n’était pas seulement un vecteur de nouveaux types de conflits, mais également un multiplicateur de menaces. L’établissement d’une causalité simple entre changement climatique et menaces sécuritaires est quasiment impossible ; les conséquences du changement climatique interagissent toujours avec d’autres facteurs, socio-économiques et politiques notamment, rendant la prédiction très difficile. Pour les armées, l’enjeu principal consiste donc à identifier ces risques directs ou indirects induits par le changement climatique afin de pouvoir les gérer efficacement. Une approche globale de coopération internationale avec les acteurs externes, locaux, politiques et scientifiques paraît, à cet égard, plus que nécessaire. 5 Éléments de bibliographie Aggarwal, P. 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