Fluoxetine Sandoz 20 mg gélules

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Fluoxetine Sandoz 20 mg gélules
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1. DENOMINATION DU MÉDICAMENT
Fluoxetine Sandoz 20 mg gélules
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 22,36 mg de chlorhydrate de fluoxétine, correspondant à 20 mg de
fluoxétine.
Pour les excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule en gélatine dure.
Gélule n° 3 comportant un corps et un capuchon opaques de couleur ivoire, avec la mention
“F20" imprimée et contenant une poudre cristalline blanche à blanc cassé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Episodes dépressifs.
Trouble obsessionnel compulsif.
Boulimie: Fluoxetine Sandoz est indiqué comme complément à la psychothérapie pour
réduire les crises boulimiques et le recours aux laxatifs.
4.2. Posologie et mode d'administration
Produit exclusivement destiné à l'administration orale chez l’adulte.
Episodes dépressifs
Adultes et sujets âgés: de 20 à 60 mg par jour. La dose initiale recommandée est de 20 mg
par jour. Bien que des doses plus élevées augmentent le risque d’effets indésirables, une
augmentation de la dose peut être envisagée en l'absence de réponse après trois semaines
de traitement.
Conformément à la déclaration de consensus de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
un traitement par antidépresseurs doit être poursuivi pendant au moins 6 mois.
Trouble obsessionnel compulsif
Adultes et sujets âgés: de 20 à 60 mg par jour. La dose initiale recommandée est de 20 mg
par jour. Bien que le risque d’effets indésirables augmente avec des doses plus élevées, une
augmentation de la dose peut être envisagée en l'absence de réponse après deux semaines
de traitement. Si aucune amélioration n’est observée dans les 10 semaines, il convient de
reconsidérer le traitement par fluoxétine. Après avoir obtenu une bonne réponse
thérapeutique, le traitement peut être poursuivi avec une dose adaptée au patient individuel.
Malgré l’absence d’études systématiques répondant à la question de savoir pendant
combien de temps un traitement par fluoxétine doit être poursuivi, le trouble obsessionnel
compulsif (TOC) est une affection chronique et il est raisonnable d’envisager la poursuite du
traitement après 10 semaines chez les patients qui répondent. Les modifications
posologiques devront être soigneusement adaptées au patient individuel, de manière à
pouvoir maintenir le patient sous une dose efficace aussi faible que possible. La nécessité
du traitement doit être redéfinie régulièrement. Certains médecins préconisent une
psychothérapie comportementale simultanée chez les patients qui répondent bien à la
pharmacothérapie.
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L’efficacité à plus long terme (plus de 24 semaines) n’a pas été établie en cas de TOC.
Boulimie
Adultes et sujets âgés: Une dose de 60 mg par jour est recommandée. L’efficacité à plus
long terme (plus de 3 mois) n’a pas été établie en cas de boulimie.
Toutes les indications
La dose recommandée peut être augmentée ou réduite. Aucune étude systématique n'a été
réalisée concernant des posologies supérieures à 80 mg par jour.
La fluoxétine peut s'administrer en une ou plusieurs prise(s) par jour, pendant ou entre les
repas.
Après la fin de l'administration, les substances actives du médicament restent encore
présentes dans le corps pendant des semaines. On doit en tenir compte au début ou à la fin
du traitement. Chez la plupart des patients, une réduction progressive de la posologie n'est
pas nécessaire.
Enfants: La fluoxétine ne doit pas être utilisée pour traiter les enfants et les adolescents de
moins de 18 ans (voir rubrique 4.4).
Sujets âgés: La prudence s'impose en cas d'augmentation de la dose, et la dose journalière
ne doit en général pas dépasser 40 mg. La dose maximale recommandée est de 60 mg par
jour.
On doit envisager une dose plus faible ou des prises moins fréquentes (par exemple 20 mg
un jour sur deux) chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique (voir
rubrique 5.2 Données pharmacocinétiques) ou chez les patients chez lesquels
l'administration simultanée d'autres médicaments comporte un risque d'interaction avec
Fluoxetine Sandoz (voir rubrique 4.5 Interactions).
Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par fluoxétine
Il faut éviter un arrêt brutal du traitement. Lorsqu’on arrête le traitement par fluoxétine, il faut réduire
progressivement la dose sur une période d’au moins une à deux semaines, afin de réduire le risque de
réactions de sevrage (voir rubrique 4.4 Mises en Garde Spéciales et Précautions d’Emploi et rubrique 4.8
Effets Indésirables). Si des symptômes intolérables surviennent suite à une réduction de la dose ou à l’arrêt
du traitement, on peut envisager la reprise de la dose préalablement prescrite. Ensuite, le médecin peut
poursuivre la réduction de la dose, mais d’une manière plus progressive.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la fluoxétine ou à l'un des excipients.
Inhibiteurs de la monoamine-oxydase: Des cas de réactions sévères et parfois fatales ont
été rapportés chez des patients recevant un inhibiteur sélectif de la recapture de la
sérotonine (SSRI) combiné à un inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) et chez des
patients chez lesquels un traitement par SSRI a été récemment arrêté et remplacé par un
IMAO. Un traitement par fluoxétine ne peut être remplacé que deux semaines après l’arrêt
d’un traitement par IMAO irréversible.
Dans certains cas, on a observé des symptômes ressemblant au syndrome sérotoninergique
(qui présente à son tour une similitude avec le syndrome malin des neuroleptiques et peut
être diagnostiqué comme tel). Chez les patients qui présentent de telles réactions, la
cyproheptadine ou le dantrolène peuvent avoir un effet favorable. Quelques symptômes
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d’interaction pharmacologique avec un IMAO sont: hyperthermie, rigidité, myoclonies,
instabilité autonome, parfois avec fluctuation rapide des fonctions vitales, modifications de
l'état mental telles que confusion, irritabilité et agitation extrême, pouvant aller jusqu’au délire
et au coma.
La fluoxétine est dès lors contre-indiquée en combinaison avec un IMAO non sélectif. Dans
ce cas également, il doit s'écouler au moins 5 semaines après l’arrêt du traitement par
fluoxétine avant d'instaurer un traitement par IMAO. Il faut envisager d'allonger cet intervalle
si la fluoxétine est prescrite de manière chronique et/ou à dose élevée.
La combinaison avec un IMAO réversible est déconseillée. Après l’arrêt d’un traitement par
IMAO réversible (par ex. le moclobémide), le traitement par fluoxétine peut commencer le
jour suivant.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde
Utilisation chez les enfants et les adolescents
La fluoxétine ne doit pas être utilisée pour traiter les enfants et les adolescents de moins de
18 ans. Lors d’études cliniques, on a constaté que des comportements de type suicidaire
(tentatives de suicide et pensées suicidaires) et de l’hostilité (principalement sous forme
d’une agressivité, d’un comportement d’opposition et d’accès de colère) survenaient plus
fréquemment chez les enfants et les adolescents traités par antidépresseurs que chez ceux
recevant le placebo.
Si, sur la base d’une nécessité clinique, on décide néanmoins de traiter ces patients, il faut
surveiller attentivement le patient afin de détecter l’apparition éventuelle de symptômes
suicidaires. En outre, chez les enfants et les adolescents, les données de sécurité à long
terme sont insuffisantes concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif
et comportemental.
Eruptions cutanées et réactions d’hypersensibilité: Ont été rapportés: éruption cutanée,
réactions anaphylactoïdes et réactions systémiques progressives, parfois sévères (au niveau
de la peau, des reins, du foie ou des poumons). Si on observe une éruption cutanée ou
d'autres symptômes d’hypersensibilité pour lesquels aucune autre étiologie ne peut être
établie, le traitement par fluoxétine doit être arrêté.
Suicide/pensées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru de pensées suicidaires, d’automutilation et de suicide
(événements liés au suicide). Ce risque persiste jusqu’à la survenue d’une rémission significative.
Etant donné que l’amélioration peut ne survenir qu’après les premières semaines de traitement, voire
plus tardivement, il faut surveiller étroitement les patients tant que cette amélioration n’est pas
apparue. L’expérience clinique générale indique que le risque de suicide peut s’accroître au cours des
stades précoces de la guérison.
D’autres affections psychiatriques pour lesquelles on prescrit la fluoxétine peuvent également être
associées à un risque accru d’événements liés au suicide. De plus, ces affections peuvent constituer des
facteurs de co-morbidité avec le trouble dépressif majeur. Lorsqu’on traite des patients atteints
d’autres affections psychiatriques, il faut donc prendre les mêmes précautions qu’avec les patients
présentant un trouble dépressif majeur.
Les patients ayant des antécédents d’événements liés au suicide ou un degré significatif d’idées
suicidaires avant le début du traitement sont connus comme présentant un risque accru de pensées
suicidaires ou de tentatives de suicide, et doivent être attentivement surveillés pendant le traitement.
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Une méta-analyse d’études cliniques, contrôlées par placebo et utilisant des antidépresseurs chez des
patients adultes atteints de troubles psychiatriques, a révélé un risque accru de comportement
suicidaire avec les antidépresseurs par rapport au placebo chez les patients âgés de moins de 25 ans.
La thérapie médicamenteuse doit s’accompagner d’une surveillance étroite des patients, en particulier
chez ceux présentant un risque élevé et spécialement au début du traitement et après toute modification
de la dose. Il faut avertir les patients (et les dispensateurs de soins de ces patients) de la nécessité qu'il
y a de surveiller l’apparition de toute aggravation clinique, tout comportement suicidaire ou pensées
suicidaires et toute modification anormale du comportement et qu'il faut solliciter immédiatement un
avis médical si ces symptômes se présentent.
Mesures de précaution
Convulsions: Les convulsions constituent un facteur de risque lors de l'utilisation
d'antidépresseurs. Dès lors, le traitement par fluoxétine, comme c’est également le cas avec
d’autres antidépresseurs, doit être instauré avec prudence chez les patients avec
antécédents de convulsions. Le traitement doit être arrêté si le patient développe des
convulsions ou si la fréquence de celles-ci augmente. L’utilisation de fluoxétine doit être
évitée chez les patients souffrant de troubles convulsifs instables/épilepsie, et les patients
présentant des symptômes épileptiques contrôlables doivent être soigneusement surveillés.
Manie: Les antidépresseurs doivent être utilisés avec prudence chez les patients avec
antécédents de manie/hypomanie. Comme c’est le cas avec tous les antidépresseurs, le
traitement par fluoxétine doit être arrêté si un patient passe en phase maniaque.
Fonction hépatique/rénale: La fluoxétine est largement métabolisée par le foie et excrétée
par les reins. Chez les patients présentant une dysfonction hépatique significative, on
recommande une posologie plus faible, par exemple une administration un jour sur deux.
Chez les patients soumis à dialyse présentant des troubles sévères de la fonction rénale
(vitesse de filtration glomérulaire < 10 ml/min), on n'a observé aucune différence des taux
plasmatiques de fluoxétine ou de norfluoxétine après administration de 20 mg par jour de
fluoxétine pendant 2 mois par rapport à des patients témoins ayant une fonction rénale
normale.
Maladies cardiaques: Les ECG, enregistrés chez 312 patients qui ont reçu de la fluoxétine
dans le cadre d’études cliniques en double aveugle, n’ont révélé aucune anomalie de la
conduction aboutissant à un bloc cardiaque. L’expérience clinique est cependant limitée en
cas de troubles cardiaques aigus. Dès lors, la prudence est de mise.
Perte de poids: Une perte de poids peut se produire chez les patients qui utilisent de la
fluoxétine. Néanmoins, l'importance de cette perte de poids est habituellement
proportionnelle au poids corporel du patient au début du traitement.
Diabète: Chez les patients diabétiques, un traitement par SSRI peut influencer la régulation
glycémique. Une hypoglycémie a été observée pendant un traitement par fluoxétine, et des
patients diabétiques ont développé une hyperglycémie après l’arrêt du traitement. Une
adaptation de la dose d’insuline et/ou des hypoglycémiants oraux peut s’avérer nécessaire.
Acathisie/agitation psychomotrice
L’utilisation de fluoxétine a été associée au développement d’une acathisie, une affection qui
est caractérisée par une agitation subjectivement désagréable ou invalidante et par la
nécessité de bouger souvent, s’accompagnant d’une incapacité à rester immobile en position
assise ou debout. La survenue de cette affection est plus probable lors des premières
semaines du traitement. Chez les patients développant ces symptômes, une augmentation de
la posologie peut s’avérer néfaste.
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Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par fluoxétine
Lorsqu’on arrête le traitement, les symptômes de sevrage sont fréquents, particulièrement en cas
d’arrêt brutal (voir rubrique 4.8 Effets indésirables). Au cours des études cliniques, les effets
indésirables observés à l’arrêt du traitement sont survenus chez environ 60 % des patients, tant dans le
groupe fluoxétine que dans le groupe placebo. Parmi ces effets indésirables, 17 % se sont révélés
sévères dans le groupe fluoxétine et 12 % dans le groupe placebo.
Le risque de symptômes de sevrage peut dépendre de différents facteurs, notamment la durée et la
dose du traitement ainsi que la vitesse de réduction de la dose.
Les réactions les plus fréquemment rapportées sont des vertiges, des troubles sensoriels (incluant des
paresthésies), des troubles du sommeil (incluant une insomnie et des rêves intenses), une asthénie, de
l'agitation ou de l'anxiété, des nausées et/ou des vomissements, des céphalées et des tremblements.
Ces symptômes sont généralement légers à modérés, mais leur intensité peut parfois se révéler sévère
chez certains patients. Ils surviennent généralement lors des premiers jours suivant l’arrêt du
traitement. Ces symptômes sont généralement spontanément résolutifs et ils disparaissent
habituellement dans les 2 semaines, bien qu'ils puissent persister chez certaines personnes (2 à 3 mois
ou plus). Lorsqu’on arrête le traitement, il est donc conseillé de réduire progressivement la dose de
fluoxétine, sur une période d’au moins une à deux semaines, selon les besoins du patient (voir
"Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par fluoxétine", rubrique 4.2 Posologie et
Mode d’Administration).
Hémorragie: Des saignements cutanés ont été rapportés en relation avec l'utilisation de
SSRI, notamment des ecchymoses et un purpura. Des ecchymoses ont été rapportées
comme réaction sporadique au traitement par fluoxétine. D’autres manifestations
hémorragiques (par ex. des saignements gynécologiques, des hémorragies gastrointestinales et d'autres saignements cutanés ou muqueux) n’ont été que rarement rapportés.
La prudence s’impose chez les patients qui utilisent des SSRI, surtout en cas d’utilisation
simultanée d’anticoagulants oraux, de médicaments qui influencent la fonction
thrombocytaire (par ex. les antipsychotiques atypiques tels que la clozapine, les
phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricyliques, acide acétylsalicylique, les AINS)
ou d’autres médicaments qui augmentent le risque hémorragique, ainsi que chez les patients
ayant des antécédents de troubles hémorragiques.
Traitement par électrochocs (ECT): Des mentions sporadiques de convulsions prolongées
ont été faites chez des patients traités par fluoxétine soumis à une ECT. La prudence est dès
lors de rigueur.
Millepertuis: Lors d’utilisation simultanée d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine et de préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum
perforatum), il peut se produire une augmentation des effets sérotoninergiques tels que le
syndrome sérotoninergique.
Dans de rares cas, on a fait état d'un syndrome sérotoninergique ou de réactions évoquant
un syndrome malin des neuroleptiques en relation avec un traitement par fluoxétine, surtout
lorsque celle-ci était combinée à d’autres médicaments sérotoninergiques (notamment le Ltryptophane) et/ou neuroleptiques. Etant donné que ces syndromes peuvent conduire à des
affections potentiellement fatales, le traitement par fluoxétine doit être arrêté s'il se produit de
telles réactions (celles-ci sont caractérisées par des symptômes tels qu'hyperthermie,
rigidité, myoclonies, instabilité autonome avec fluctuation rapide des fonctions vitales,
modifications de l'état mental telles que confusion, irritabilité et agitation extrême, pouvant
aller jusqu’au délire et au coma). Dans ces cas, un traitement symptomatique de soutien doit
être instauré.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction
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Demi-vie: Lorsqu’on considère les interactions pharmacodynamiques ou pharmacocinétiques
entre médicaments (par exemple lorsqu’on passe de la fluoxétine à d’autres
antidépresseurs), il faut tenir compte de la longue demi-vie d’élimination de la fluoxétine et
de la norfluoxétine.
Inhibiteurs de la monoamine oxydase: (voir 'Contre-indications')
Combinaisons non conseillées:
IMAO-A (voir rubrique 4.3)
Combinaisons exigeant la prudence lors d'utilisation:
IMAO-B (sélégéline): risque de syndrome sérotoninergique. Une surveillance clinique est
recommandée.
Phénytoïne: Des modifications des paramètres sanguins ont été observées lors d’utilisation
simultanée avec la fluoxétine. Des signes de toxicité sont apparus dans quelques cas. Il faut
veiller à utiliser des schémas de titration conservateurs pour le médicament utilisé
simultanément et à surveiller l'état clinique du patient.
Médicaments
sérotoninergiques:
L’administration
simultanée
de
médicaments
sérotoninergiques (par ex. le tramadol, les triptans) peut contribuer au risque de syndrome
sérotoninergique. L'utilisation des triptans comporte en outre un risque de vasoconstriction
coronarienne et d’hypertension.
Lithium et tryptophane: On a rapporté des cas de syndrome sérotoninergique lors
d’utilisation simultanée de SSRI et de lithium ou de tryptophane. L’utilisation concomitante de
fluoxétine et de ces substances doit dès lors se faire avec précaution. Lors d’utilisation de
fluoxétine combinée au lithium, la surveillance clinique doit être plus intense et plus
fréquente.
Isoenzyme CYP2D6: Comme le métabolisme de la fluoxétine (ainsi que celui des
antidépresseurs tricycliques et des autres antidépresseurs sélectifs pour la sérotonine)
dépend du système isoenzymatique du cytochrome hépatique CYP2D6, un traitement
simultané par des médicaments qui sont également métabolisés par ce système
enzymatique peut entraîner des interactions entre les médicaments. Un traitement simultané
par des médicaments qui sont principalement métabolisés par cette isoenzyme et qui ont un
index thérapeutique étroit (tels que flécaïnide, encaïnide, carbamazépine, clozapine et
antidépresseurs tricycliques) doit être instauré ou adapté dans la plage inférieure de leur
fourchette posologique. Ceci vaut également lorsque la fluoxétine a été utilisée pendant les 5
semaines précédentes.
Anticoagulants oraux: On a rapporté qu'une modification des effets anticoagulants (valeurs
de laboratoire et/ou signes et symptômes cliniques), rare et sans conséquence, mais avec
néanmoins une tendance hémorragique accrue, se produit lors d'administration
concomitante de fluoxétine et d’anticoagulants oraux. Chez les patients traités par la
warfarine, les effets sur la coagulation doivent être surveillés de près lorsqu'on instaure un
traitement par fluoxétine ou qu'on l'arrête. (voir 'Précautions particulières', Hémorragie).
Traitement par électrochocs (ECT): Des mentions sporadiques de convulsions prolongées
ont été faites chez des patients traités par fluoxétine soumis à une ECT. La prudence est dès
lors de rigueur.
Alcool: Des études formelles montrent que la fluoxétine n'augmente pas le taux d'alcool dans
le sang et qu'elle ne renforce pas les effets de l'alcool. Il est cependant déconseillé de
combiner un traitement par SSRI et la consommation d'alcool.
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Millepertuis: Comme c'est le cas avec les autres SSRI, des interactions
pharmacodynamiques peuvent se produire entre la fluoxétine et le médicament
phytothérapeutique qu'est le millepertuis (Hypericum perforatum). Ces interactions peuvent
donner lieu à une augmentation des effets indésirables.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse: Les données d’études relatives à un grand nombre de grossesses exposées à la
fluoxétine ne révèlent aucun signe d'effets tératogènes de la fluoxétine. La fluoxétine peut
être utilisée pendant la grossesse. Il faut cependant être prudent dans ce cas, surtout
pendant les dernières phases de la grossesse et juste avant le début des contractions, étant
donné que les effets suivants ont été rapportés chez le nouveau-né:
irritabilité,
tremblements, hypotonie, pleurs persistants, difficultés à téter ou à dormir. Ces symptômes
peuvent indiquer à la fois des effets sérotoninergiques et un syndrome de sevrage. Le
moment d’apparition et la durée de ces symptômes peuvent être liés à la longue demi-vie de
la fluoxétine (4-6 jours) et de son métabolite actif, la norfluoxétine (4-16 jours).
Allaitement: Il s'est avéré que la fluoxétine et son métabolite, la norfluoxétine, sont excrétés
dans le lait maternel humain. Des réactions défavorables ont été rapportées chez des
nourrissons allaités.
Si on juge le traitement par fluoxétine nécessaire, il faut envisager de renoncer à
l’allaitement. Si l’allaitement est malgré tout poursuivi, il faut prescrire la dose efficace la plus
faible possible.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Bien qu'on ait démontré que la fluoxétine n’influence pas les capacités psychomotrices chez
des volontaires sains, tout médicament psychoactif peut nuire à la capacité de jugement ou à
l'habileté. Il faut conseiller aux patients d’éviter de conduire des véhicules ou d’utiliser des
machines dangereuses aussi longtemps qu’ils n’ont pas une certitude raisonnable que ces
capacités ne sont pas influencées.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables peuvent diminuer en intensité et en fréquence avec la poursuite du
traitement et ils n’entraînent généralement pas l’arrêt de celui-ci.
Comme avec d’autres SSRI, les effets indésirables suivants ont été observés:
Effets systémiques: Hypersensibilité (par ex. prurit, éruption cutanée, urticaire, réactions
anaphylactoïdes, vascularite, réactions de type maladie du sérum, œdème angioneurotique)
(voir 'Contre-indications' et 'Mises en garde spéciales et précautions d’emploi'), frissons,
syndrome sérotoninergique, photosensibilité et, très rarement, nécrolyse épidermique
toxique (syndrome de Lyell).
Système digestif: Troubles gastro-intestinaux (par ex. diarrhée, nausées, vomissements,
dyspepsie, dysphagie, paragueusie), bouche sèche. On a rarement rapporté des résultats
anormaux des tests fonctionnels hépatiques. Très rarement: cas d’hépatite idiosyncrasique.
Système nerveux: Céphalées, troubles du sommeil (par ex. rêves anormaux, insomnies),
vertiges, anorexie, asthénie (par ex. somnolence), euphorie, mouvements anormaux de
courte durée (par ex. contractions nerveuses, ataxie, tremblements, myoclonies),
convulsions, rarement agitation psychomotrice/Acathisi (voir rubrique 4.4) et, très rarement,
syndrome sérotoninergique.
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Affections psychiatriques :Hallucinations, réactions maniaques, confusion, agitation, anxiété et
symptômes apparentés (tels que nervosité), diminution du pouvoir de concentration et de la
faculté de penser (par ex. dépersonnalisation), attaques de panique, pensées suicidaires et
comportement suicidaire (ces symptômes peuvent être dus à la maladie sous-jacente).
On a rapporté des cas (fréquence indéterminée) d’idées suicidaires et de comportements suicidaires
pendant le traitement par fluoxétine ou peu après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Tractus urogénital: Rétention urinaire, mictions plus fréquentes.
Troubles des organes reproducteurs: Dysfonction sexuelle (éjaculation tardive ou absente,
anorgasmie), priapisme, galactorrhée.
Troubles divers: Alopécie, bâillements, vision anormale (par ex. vision trouble, mydriase),
sudation, vasodilatation, arthralgies, myalgies, hypotension orthostatique, ecchymoses.
D’autres manifestations hémorragiques (par ex. des saignements gynécologiques, des
hémorragies gastro-intestinales et d'autres saignements cutanés ou muqueux) ont été
rapportés dans de rares cas (voir 'Mises en garde spéciales et précautions d’emploi',
Hémorragie).
Hyponatrémie: Une hyponatrémie (y compris des taux sériques de sodium inférieurs à 110
mmol/l) a été rarement rapportée et s’est avérée réversible après l’arrêt de la fluoxétine.
Certains de ces cas étaient probablement dus à une sécrétion inappropriée d’hormone
antidiurétique. La plupart des rapports concernaient des patients âgés et des patients qui
utilisaient des diurétiques ou présentaient un autre type de déplétion volumique.
Système respiratoire: Pharyngite, dyspnée. Des réactions pulmonaires (notamment des
processus inflammatoires histopathologiquement variables et/ou une fibrose) ont été
rapportées dans de rares cas. La dyspnée peut être le seul symptôme avant-coureur.
Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par fluoxétine
L’arrêt du traitement par fluoxétine (particulièrement en cas d’arrêt brutal) entraîne fréquemment
l'apparition de symptômes de sevrage. Les réactions les plus fréquemment rapportées sont des vertiges,
des troubles sensoriels (incluant des paresthésies), des troubles du sommeil (incluant une insomnie et
des rêves intenses), une asthénie, de l'agitation ou de l'anxiété, des nausées et/ou des vomissements,
des céphalées et des tremblements.
Ces symptômes sont généralement légers à modérés et spontanément résolutifs, mais ils peuvent être
sévères et/ou prolongés chez certains patients (voir rubrique 4.4). Lorsque le traitement par fluoxétine
n’est plus nécessaire, il est donc conseillé d’interrompre progressivement le traitement en réduisant
graduellement la dose (voir rubriques 4.2 et 4.4).
4.9. Surdosage
Les cas de surdosage par la fluoxétine seule ont généralement présenté une évolution
favorable. Les symptômes observés en cas de surdosage sont notamment les suivants:
nausées, vomissements, convulsions, dysfonction cardiovasculaire, allant d'arythmies
asymptomatiques à l’arrêt cardiaque, dysfonction pulmonaire et signes de modification dans
le système nerveux central, allant de l’agitation au coma. Les décès dus à un surdosage
uniquement en fluoxétine ont été extrêmement sporadiques. On recommande une
surveillance de la fonction cardiaque et des fonctions vitales, ainsi que des mesures
symptomatiques et de soutien générales. Il n’existe aucun antidote spécifique connu.
On ne doit s'attendre qu'à peu d'effet positif de la diurèse forcée, de la dialyse, de
l'hémoperfusion et de l'exsanguino-transfusion. Le charbon de bois activé, qui peut être
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utilisé avec du sorbitol, peut être aussi efficace, voire plus, que l'induction de vomissements
ou le lavage gastrique. Le traitement du surdosage doit tenir compte de la possibilité
éventuelle de l’ingestion de plusieurs médicaments. Chez les patients qui ont ingéré des
quantités excessives d’un antidépresseur tricyclique, une surveillance médicale intensive et
prolongée peut être nécessaire, s’ils utilisent ou ont utilisé également de la fluoxétine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Code ATC: N06AB03
La fluoxétine est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine; cette fonction est
vraisemblablement déterminante pour le mécanisme d’action. La fluoxétine ne montre
pratiquement aucune affinité pour d’autres récepteurs, tels que les récepteurs α1-, α2- et βadrénergiques, sérotoninergiques, dopaminergiques, histaminergiques, muscariniques et
GABAergiques.
Episodes dépressifs: Des études cliniques ont été réalisées chez des patients présentant
des épisodes dépressifs et les ont comparés à des groupes placebo et des groupes témoins
sous traitement actif. A en juger d’après le score HAM-D (Echelle d'Evaluation de la
Dépression de Hamilton), Fluoxetine Sandoz était significativement plus efficace qu’un
placebo. Dans ces études, Fluoxetine Sandoz a induit un score de réponse (reflété par une
baisse de 50% du score HAM-D) et un score de rémission significativement plus élevés
qu’un placebo.
Troubles obsessionnels-compulsifs: Dans des études à court terme (moins de 24 semaines),
la fluoxétine s’est avérée significativement plus efficace qu’un placebo. Une dose de 20 mg
par jour a induit un effet thérapeutique, mais des doses plus élevées (40 ou 60 mg par jour)
ont donné des taux de réponse plus élevés. L’efficacité n’a pas été démontrée dans des
études à long terme (trois phases de prolongation d’études à court terme et une étude de
prévention des récidives).
Boulimie : Dans des études à court terme (moins de 16 semaines) menées chez des patients
ambulatoires répondant aux critères du DSM-III-R pour la boulimie, la fluoxétine, administrée
à la dose de 60 mg par jour, s’est avérée significativement plus efficace qu’un placebo pour
réduire les crises boulimiques et le recours aux laxatifs. Cependant, aucune conclusion ne
peut être formulée concernant son efficacité à plus long terme.
Deux études contre placebo ont été menées chez des patientes répondant aux critères
diagnostiques de trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) du DSM-IV. Les patientes
étaient autorisées à participer aux études si la sévérité de leurs symptômes était telle qu’elle
compromettait leurs fonctions sociales et professionnelles, ainsi que leurs relations avec
autrui. Les patientes utilisant des contraceptifs oraux n’étaient pas autorisées à participer.
Dans la première étude, dans laquelle on a administré 20 mg par jour en continu pendant 6
cycles, on a enregistré une amélioration du paramètre d’efficacité principal (irritabilité,
anxiété et dysphorie). Dans la seconde étude, qui comportait une administration intermittente
en phase lutéale (20 mg par jour pendant 14 jours) pendant 3 cycles, on a observé une
amélioration du paramètre d’efficacité principal (le score Daily Record of Severity of
Problems). Cependant, des conclusions définitives ne peuvent être tirées de ces études en
ce qui concerne l’efficacité et la durée du traitement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
RCP
10/11
Après administration orale, la fluoxétine est bien résorbée dans le tractus gastro-intestinal.
Sa biodisponibilité n’est pas influencée par la prise d’aliments.
Distribution
La fluoxétine est fortement liée aux protéines plasmatiques (environ 95%) et elle a un large
volume de distribution (20-40 l/kg). Les concentrations à l’équilibre sont atteintes après
quelques semaines de traitement. Les concentrations statiques après traitement prolongé
sont identiques aux concentrations observées après 4 à 5 semaines.
Métabolisme
La fluoxétine possède un profil pharmacocinétique non linéaire, avec effet de premier
passage hépatique. Les pics plasmatiques sont généralement atteints 6 à 8 heures après
l’administration. La fluoxétine est largement métabolisée par l’enzyme polymorphe CYP2D6.
La fluoxétine est principalement métabolisée par le foie en son métabolite actif, la
norfluoxétine (déméthylfluoxétine), par déméthylation.
Elimination
La demi-vie d’élimination de la fluoxétine est de 4 à 6 jours et celle de la norfluoxétine est de
4 à 16 jours. Ces longues demi-vies sont déterminantes pour le maintien de l’efficacité du
médicament pendant 5-6 semaines après la fin du traitement. L’élimination se fait
principalement (environ 60%) par voie rénale. La fluoxétine est excrétée dans le lait
maternel.
Groupes à risque
• Sujets âgés:
Chez les sujets âgés en bonne santé, les paramètres cinétiques ne sont pas différents
de ceux observés chez les patients plus jeunes.
• Insuffisance hépatique:
En cas d’insuffisance hépatique (cirrhose alcoolique), les demi-vies de la fluoxétine et de
la norfluoxétine sont respectivement allongées à 7 et 12 jours. Une réduction de la dose
ou de la fréquence d’administration doit dès lors être envisagée.
• Insuffisance rénale:
Après administration d’une dose unique de fluoxétine à des patients atteints
d'insuffisance rénale légère, modérée ou totale (anurie), les paramètres cinétiques ne
sont pas modifiés par rapport à ceux observés chez des volontaires sains. Toutefois, une
élévation du plateau statique des concentrations plasmatiques peut s’observer après
administration répétée.
5.3. Données de sécurité précliniques
Les études in vitro et les études sur animaux de laboratoire ne révèlent aucun indice de
carcinogénicité, de mutagénicité ou de détérioration de la fertilité.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chaque gélule contient
Contenu de la gélule: cellulose microcristalline, amidon de maïs prégélatinisé, talc
Enveloppe de la gélule: gélatine, oxyde de fer jaune (E172) et dioxyde de titane (E171).
Encre pour l'impression: gomme laque, lécithine de soja, anti-mousse dc 1510 et oxyde de
fer noir (E172).
6.2. Incompatibilités
RCP
11/11
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
plaquettes thermoformées (blisters) PVC/Alu.
Emballages :
20 mg gélules de 10, 12, 14, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 98, 100, 100x1 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d'élimination
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L' AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Sandoz SA
Telecom Gardens
Medialaan 40
B-1800 Vilvoorde
8. NUMERO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BE217761
9. DATE DE LA
L'AUTORISATION
PREMIERE
AUTORISATION/DU
A. Date de la première autorisation: octobre 2000
B. Date du renouvellement de l'autorisation :
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
A. Date de la dernière révision du RCP: Avril 2008
B. Date de la dernière approbation du RCP: 12/08
RENOUVELLEMENT
DE

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