Retraite active - Union Départementale CGT Paris

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Retraite active - Union Départementale CGT Paris
Supplément au Travailleur Parisien n° 1194 - mars/avril 2015
85 rue Charlot 75003 PARIS - Bureau 220 - Tél. 01 44 78 53 31
Bulletin d’information n° 11 - USR CGT de Paris
Retraite active
Il ne suffit plus au Medef que les pensions soient
pour la première fois en baisse avec ces retraités
touchés par 20 ans de réformes désastreuses : le
patronat veut prolonger le blocage des pensions et
baisser les pensions de réversion à l’occasion des
négociations AGIRC/ARRCO. Le 22 juin, la prochaine
séance devrait être, comme le 27 mai, l’occasion de
nous faire entendre !
On me demande souvent « que
fais-tu de tes journées, maintenant
que tu es à la retraite » ?
Autour d’une carte-pétition qui sera remise au Président de la République à la rentrée, prolongeant les
mobilisations des 3 juin, 30 septembre et 17 mars
dernier, la riposte aux attaques contre notre pouvoir d’achat, mais aussi la défense de la protection
sociale, s’organise dans une démarche unitaire.
C’est de transformer
le ricard, le rhum,
le vin et la bière
en urine. Je fais ça
tous les jours et je
m’éclate !
Il est temps de mettre un coup d’arrêt à ces politiques néfastes aux salariés, aux mesures injustes
qui touchent notre pouvoir d’achat et nos conditions de vie, telle l’augmentation brutale de la carte
Emeraude ou la fermeture des EHPAD parisiens. Ces
deux derniers dossiers nous renvoient à nos revendications sur les services publics et l’Union Départementale de Paris nous offre l’opportunité, en
organisant une Assemblée Générale sur ce thème,
le 24 juin prochain, de tenir toute notre place aux
côtés des actifs ; comme le lendemain, 25 juin, à
l’occasion de l’initiative confédérale de remise des
pétitions sur la revalorisation des salaires, pensions
et minima sociaux.
Oui, l’agenda de nos luttes est bien chargé avant
l’été et la rentrée devrait se faire sur le même rythme
avec le meeting de rentrée de l’URIF, le 9 septembre.
Alors, à toutes et à tous, bon courage et bonnes
vacances !
HUMOUR
Témoignage d’un retraité
Alors je leur dis, comme j’ai la
chance d’avoir une formation
de chimiste, il y a une chose que
j’adore faire :
Exemple à suivre même si vous
n’avez pas été Chimiste
avant la retraite !
AVEC MODÉRATION
QUAND MÊME...
SOMMAIRE
Edito
Questions à Fabien Girard
Revendications
Loisirs, Culture
Dossier : les EHPAD
Pierre de Larquier
Fabien Girard
[
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3 Questions à …
Fabien est élu au Conseil Départemental de l’USR Paris. Il milite dans les
organisations de retraités sur le plan local et professionnel. À l’appui de son
expérience, il nous livre son opinion sur les actions interprofessionnelles de
ce début d’année.
Comment as-tu vécu la préparation des manifestations du 17 mars et du 9 avril ?
En qualité de responsable de la section syndicale des retraités de l’Union syndicale des
travailleurs de la métallurgie, et à ce titre, j’ai
participé à l’organisation des diffusions de
tracts avec les camarades de la profession mais
aussi des Unions locales (UL) retraités et actifs
du 11e, du 20e et du 10e. Nous sommes allés à
la rencontre de la population sur les marchés
Alexandre Dumas et Oberkampf, entre autres.
Pour le 9 avril, comme je suis également
membre de la Commission exécutive de l’UL du
10e, j’étais présent à une diffusion de matériel
en gare du Nord, avec les militants cheminots
et de la construction.
En règle générale, l’accueil n’est pas défavorable.
Le plus souvent, les discussions témoignent
du mécontentement contre la politique de
Hollande. Elles révèlent aussi, plus particulièrement chez les femmes, très souvent dotées
de petites pensions, des difficultés croissantes
à cause de la baisse du pouvoir d’achat. Parfois ne nous le cachons pas, c’est le vote Le Pen
qui est évoqué en signe de protestation. Mais
quelques personnes nous ont déclaré qu’elles
participeraient aux défilés.
Quelle analyse fais-tu de ces journées d’actions ?
Dans les deux cas, les manifestations étaient
réussies. Environ 30 000 participants le 17 mars.
C’est une démonstration du mécontentement
des retraités.
Le 9 avril, c’était à mon avis une action attendue
parmi le collectif militant de la CGT après les
retraite active - Bulletin N° 11
débats compliqués vécus au sein de la confédération, ces derniers mois. 100 000 personnes au
défilé parisien, de nombreux arrêts de travail,
la Tour Eiffel fermée. Le symbole est fort. Il fallait un positionnement offensif à la hauteur des
méfaits de la politique gouvernementale et de
l’action des patrons. Ce sont eux, ne l’oublions
pas, qui licencient et exercent une pression
constante sur le pouvoir d’achat.
La réussite du 9 avril prouve que l’action syndicale existe. Pour autant, cela ne suffit pas. On ne
peut pas se contenter d’une journée de mobilisation si elle est sans suite. Ce serait un coup
d’épée dans l’eau. L’action peut bien vite retombée. Il suffit de voir la manif parisienne du 1er
mai qui a rassemblé peu de monde. Les luttes
ne se développent pas toutes seules si on ne les
organise pas.
Qu’attends-tu précisément pour les semaines
et mois à venir ?
Il est à mon sens, indispensable de poursuivre
et d’amplifier les actions sur la question du
pouvoir d’achat. Elles peuvent prendre différente formes. Une carte-pétition circule contre
l’augmentation de la carte Emeraude. Une
autre carte-pétition unitaire est proposée aux
retraités pour l’augmentation du montant des
pensions. C’est le problème sensible pour une
majorité de retraités mais aussi pour de très
nombreux salariés. Les fonctionnaires notamment sont particulièrement concernés. Aussi il y
a besoin d’initiatives communes entre les actifs
et les retraités.
Tout comme il est nécessaire de sensibiliser le
monde du travail à l’avenir des régimes de retraites AGIRC et ARCCO.
EHPAD publics
un besoin pour Paris
Le CEDRE BLEU doit vivre
Alors que le besoin d’accueil des personnes âgées est criant, la
Mairie de Paris a décidé de fermer le Cèdre Bleu. Établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) situé
à Sarcelles. Les organisations syndicales, les familles, la mairie de
Sarcelles contestent le bien-fondé de cette décision. Le Cèdre Bleu
donne satisfaction aux 162 résidents. Ce serait un drame humain et
social pour beaucoup d’entre eux, comme pour les 175 agents.
Alain Desreumaux.
Représentants des familles de
résidents.
Je suis choqué par une telle décision. Un membre de ma famille
vit ici. Une tante de 92 ans.
J’ai noté l’amélioration de son
état depuis qu’elle est installée au
Cèdre Bleu. Comment peut-on
obligé toutes ces personnes à quitter ce lieu où ils ont pris toutes
leurs habitudes. Beaucoup ne s’en
remettront pas. C’est certain.
Les raisons invoquées par la Mairie ?
L’établissement rencontrerait des difficultés pour trouver des résidents. Pour
la CGT, cet argument ne tient pas. « En
2014, le Cèdre Bleu se classe 3e dans le
nombre d’admissions (45) derrière les EHPAD Debrousse (86) et Cachan (73). Il reste
de surcroit un nombre important de demandes d’admissions non satisfaites. 941
personnes exactement sont dans l’attente
d’un établissement.
Michèle Adolphe-Pierre.
Aide-soignante syndiquée CGT.
C’est une décision qui ne tient
pas compte de la vie des gens.
Beaucoup de résidents qui se
retrouvent seuls, considèrent les
agents comme des membres de
leur famille. Il faut savoir également que 80 % du personnel habite à Sarcelles ou dans les villes
proches. Cette proximité permet
d’être présent plus facilement.
Il n’est pas rare de remplacer au
pied levé un agent, de donner un
coup de main. C’est plus facile
lorsque l’on vit à côté.
Autre explication avancée par le Centre
d’Action Sociale de la Ville de Paris
(CASVP).
Le Cèdre Bleu serait inadapté, la rénovation coûterait trop cher. La mairie de Paris
estime à 38 millions d’euros le prix des
travaux. « C’est un chiffrage fantaisiste »
rétorque Michel Thueux secrétaire général
du syndicat CGT du CASVP. Selon lui, il est
possible de rénover l’établissement pour
5,6 millions €. Pour montrer le peu de valeur de l’évaluation de la Mairie, il relève
que dans ses documents, la TVA inclue
est de 20 % alors qu’elle est, en réalité de
5,5 %. Ce qui représente une différence de 6,36 millions € ; montant supérieur à l’estimation de la CGT.
Rien ne justifie une telle mesure, le plan de développement des EHPAD du CASVP pour
les années 2014/2018 vante même la qualité des services du Cèdre Bleu souligne Brigitte Chapelon de l’UNSA.
En réalité, la Mairie de Paris veut réaliser une opération financière, estimant que les bâtiments et surtout le terrain de 8 hectares au cœur de Sarcelles village peuvent rapporter gros.
retraite active - Bulletin N° 11X
Mobilisation de Sarcelles
à Paris
Le 28 mai. Jour de réunion du Conseil
de Paris, le personnel du Cèdre Bleu
était en grève et en manifestation devant la mairie de Paris. Cette action est
la poursuite de la mobilisation contre
la fermeture de la maison de retraite,
engagée depuis 2 mois par les agents
de l’ÉHPAD de Sarcelles.
Le 28 mai, place de l’hôtel de Ville, Jean-Pierre Lalbat et Colette Chastagnol
étaient présents au rassemblement, témoignant ainsi du soutien des retraités
CGT. L’USR a adressé une demande de rencontre auprès de Mme Hidalgo.
Le 2 avril. Les familles des pensionnaires et les agents manifestaient
déjà devant la mairie de Paris, place
de l’Hôtel de Ville. Suite à ce rassemblement, une délégation de l’intersyndicale était reçue par le directeur de
cabinet de Mme Versini, adjointe à la
maire de Paris. Il annonce alors que la
décision concernant l’avenir du Cèdre
Bleu sera prise dans les 15 jours à
venir. Trois scénarios sont examinés :
la pérennisation de l’établissement, la
vente partielle du terrain ou la fermeture définitive.
Le 4 mai. Les organisations syndicales rencontrent Mme Versini. Alors qu’ils sont sensés débattre des différentes solutions, l’annonce de la fermeture est rapidement faite, prouvant ainsi l’absence totale de volonté de
concertation. D’autant que dans le même temps, des membres de la direction du CASVP réunissent le personnel du Cèdre Bleu pour les informer de la liquidation du site à compter du 2 novembre.
Le 11 mai. L’intersyndicale est reçue par Mr Pupponi, député-maire de Sarcelles. Les militants syndicaux bloquent
par ailleurs les locaux où la direction du CASVP souhaite mener des entretiens individuels pour organiser leur
départ sur d’autres établissements.
Le 13 mai. Une assemblée générale du personnel se tient dans les locaux du Cèdre Bleu. Environ 80 personnes
y participent. Les syndicats invitent les agents à ne pas céder aux pressions de la direction et à rester unis pour
lutter contre la fermeture. Une action est proposée dès la semaine suivante : se rassembler lors du conseil municipal de la ville de Sarcelles qui a mis à l’ordre du jour l’avenir de l’établissement.
Le 19 mai. Les agents remplissent la salle du conseil municipal. Certains ne peuvent pas y accéder. Un vœu est
adopté à l’unanimité par le conseil municipal pour que : « la Ville de Paris revienne sur sa décision de fermer
l’ÉHPAD Le Cèdre Bleu et ouvre le plus rapidement possible des négociations avec la Ville de Sarcelles, les familles et les représentants syndicaux. » Se joint à cette mobilisation, la protestation des résidents. Une pétition
est signée par de nombreuses personnes pour exiger le maintien de leur maison de retraite. Les élus du Front
de Gauche ont déposé un vœu contre la fermeture du Cèdre Bleu.
retraite active - Bulletin N° 11
CASVP : des EHPAD et des
revendications
Le Cèdre Bleu promis à la fermeture aujourd’hui. Et demain ? À qui le tour ?
Le syndicat CGT du CASVP alerte sur les menaces qui pèsent sur d’autres établissements de banlieue, en particulier celui de Cachan « Cousin Méricourt ». Si la pression n’est pas suffisamment forte, il risque d’être sur la
liste des ÉHPAD sacrifiés. Pour le syndicat, la méthode est la même : « Le scénario se répète, on laisse se dégrader l’établissement, on ferme des lits, on restreint les admissions, le prix des journées grimpe et on décrète que
l’établissement n’est plus rentable ».
Ce sont des résidents sacrifiés, le patrimoine bradé, des emplois supprimés et
du personnel déboussolé. Car les dommages peuvent être lourds pour tous
les agents qui se retrouvent dans l’obligation de partir. Delly Delyon, militante
CGT, rappelle que les promesses de reclassement des RH du CASVP ne leur
coûtent pas grand-chose. Compte tenu du nombre de gens à déplacer, plusieurs agents se retrouveraient à postuler sur un même poste. Ils sont mis
ainsi en concurrence. Et dans tous les cas, ils devraient traverser la région
parisienne pour travailler. « Il faut ajouter qu’aucune mesure d’accompagnement financier n’a été prévue dans le cadre de cette mobilité forcée. Ce qui en
dit long sur la considération portée pour le personnel » s’indigne Delly.
Ce que nous revendiquons rappelle la CGT, ce sont des effectifs en
nombre suffisant et bénéficiant d’une bonne formation professionnelle.
Le Centre d’Action Sociale
de la Ville de Paris gère
15 ÉHPAD.
En 2014, ce sont 2 210 places
dont 1 171 à Paris, 930 en
banlieue et 109 en province
(la maison de retraite de
Villers-Cotterêts). A cela
s’ajoutent la réservation de
291 lits dans des ÉHPAD
non gérés par le CASVP.
Ce qui fait une offre globale
de 2 501 places.
C’est un sujet de mécontentement
pour le personnel de nombreux ÉHPAD, comme le souligne Djinabou
Ouattara, aide-soignante à l’ÉHPAD
Anselme Payen. La question est la
même pour le nouvel établissement
Annie Girardot ouvert dans le 13e
arrondissement. Pour 100 lits il n’y a
que 36 aides-soignantes, 7 infirmiers
et 9 agents sociaux. Un nombre de
personnes nettement insuffisant.
Il en va, dans toutes ces situations
d’un besoin de bonnes conditions
de travail pour assurer une qualité
nécessaire d’accueil et des soins des
résidents.
Le Cèdre Bleu est le premier établissement dont la Mairie de Paris a décidé la
fermeture. D’autres pourraient bien subir le même sort.
retraite active - Bulletin N° 11X
EHPAD publics : un besoin
La capacité d’accueil des personnes âgées dépendantes devra augmenter constamment dans les années et
décennies à venir. Elle résulte de la progression de l’espérance de vie. Les besoins sont immenses. La création
de places dans les EHPAD est une réponse. Encore faut-il que l’ensemble de la population puisse y accéder ?
Une récente étude de « Retraite Plus », organisme d’orientation en maison de retraite, montre les disparités
considérables concernant les tarifs. L’enquête concerne les maisons de retraites privées sur l’ensemble du territoire. Elle révèle les inégalités entre régions et entre capitales de région et villes moyennes.
Assemblée
Générale
le 13 mai 2015
La défense des intérêts du personnel est
étroitement liée à
ceux des résidents et
des personnes agées
dans l’attente de
structures médicalisées adaptées et
abordables pour
tous.
C’est ce qu’affirment
les agents du Cèdre
Bleu qui ont décidé
d’agir contre la
fermeture de leur
établissement.
Dans ce constat, nous apprenons sans surprise que les prix les plus élevés se trouvent en région Ile-de France.
Il faut payer en moyenne de 4 430 € par mois pour être hébergé. Mesurons qu’en la matière, le principe des
moyennes cache d’énormes disparités. Il n’est donc pas exceptionnel de trouver des établissements avec des
tarifs atteignant 6 000 €. Toutes ces maisons de retraites sont évidemment hors de portée des femmes et des
hommes de conditions modestes.
Dans de telles circonstances, il parait indéniable que seule, l’offre publique peut répondre aux besoins des personnes âgées et de leur famille qui n’ont pas les moyens de verser plusieurs milliers d’euros par mois.
La Ville de Paris a donc une responsabilité en la matière. Faut-il rappeler que le pourcentage du nombre
d’ÉHPAD publics est largement inférieur à celui qui relève du secteur associatif et du privé lucratif ?
Comme le soulignait le document du dernier congrès de l’USR Paris, si la capitale manque cruellement d’ÉHPAD
publics, le coût du terrain, souvent mis en avant, ne peut pas tout justifier. L’AP-HP et d’autres entreprises
publiques comme la SNCF ou EDF notamment, disposent de terrains qui peuvent être mis gratuitement à la
disposition du CASVP. L’ouverture récente d’un établissement à Ivry sur un terrain de l’Hôpital Charles Foix
prouve que ce type d’opération est possible. Il est indispensable que des ÉHPAD publics soient construits dans
les zones d’aménagement parisiennes et que l’État participe au financement.
Par ailleurs, la CGT revendique un financement unique basé sur la solidarité nationale et pour sortir de la marchandisation de ce secteur, la création d’un grand service public de la personne âgée.
retraite active - Bulletin N° 11
dénonce la décision du Conseil de
Paris de diminuer sensiblement les subventions
attribuées au financement des cartes Navigo
Emeraude-Améthiste. Un paradoxe quand le Conseil
annonce que "
".
quand, en province, se généralisent des transports à
1 ou 2 € et que de plus en plus de villes font le choix
de la gratuité ? Rien d'étonnant à ce que le Conseil de
Paris ait pris cette décision en toute discrétion,
des intéressés…
Revend
ications
l’actvoiture
ion cart
Donner plus de place aux modes alternatifs à la
es en m
individuelle, soit ! Mais combien
ain
d'entre-nous auront encore la force de
Dans les faits, il s'agit, pour un nombre
important de retraités âgés de plus de
65 ans et demeurant à Paris, d'une
augmentation considérable du coût
du transport. Si, pour les personnes
non-imposables du fait de leurs très
faibles revenus, la municipalité propose
une réduction de 10€, tous les autres
retraités verraient leur coût du transport
augmenter dans des proportions
énormes. Concrètement, cela se traduit
par une ponction supplémentaire sur
des pensions dont le Gouvernement a
gelé le montant depuis avril 2013. Cette
augmentation du coût du transport
peut aller jusqu'à 340€ pour l'année, près de 30€ par
mois, c'est inacceptable.
monter sur un Vélib' ? Une telle mesure
condamne nombre de retraités à
sacrifier des déplacements, des activités,
à sombrer dans l'isolement.
car
ton :
CGT demande
rLa- l’accès
oug
à la carte Emeraude
dès
e ans) pour la
la retraite (60
carte émeraude
Mairie de Paris
- un barème adapté pour les
couples retraités.
L'USR-CGT de Paris, sollicitée par de
En 2012, après l’abandon de la gratuité de
de laretraités,
carteaÉmeraude,
nombreux
demandé une la CGT déclarait notamment : qui peut
audience aux élus de la Capitale, dans
assurer que le montant n’évoluera
pas
dans
l’avenir
?
les plus brefs délais, pour débattre de la situation des
La réponse tombe 3 ans plus tard.
LaenMairie
Paris
relève
retraités
matière dede
transport
et exiger
de lale prix, pour certaines personnes dans
municipalité de revenir sur cette décision
Comment
ne pas être choqué
d'une telle mesure (voir
des proportions
considérables
tableau
ci-dessous).
scandaleuse.
Barème impôt sur le revenu
PARIS
PARIS
RETRAITÉS
RETRAITÉS
ed ! km à pied ! 5 km à pied !
5 km à pi
ça use...
ça use...
ça use... 5
CARTE NAVIGO ÉMERAUDE-AMÉTHYSTE Zones 1/2
Revenu mensuel
PARIS
RETRAITÉS
Ancien tarif
Anciens combattants, veufs et veuves de guerre (65 ans et plus)
Gratuité
Bénéficiaire d'un minimum social
Gratuité
NON à l’augmentation NON à l’augmentation NON à l’augmentation
de la carte émeraude de la carte émeraude de la carte émeraude
Une carte pétition unitaire (CGT/FRGFP/FO/FSU/Solidaires) réclame le reGratuité
!
à pied ! 5 km à pied !
5 km à pied 5 km
Gratuité
trait
pur et simple d’une décision in30 €
juste, parce que frappant une nouvelle
70 €
fois le pouvoir d’achat déjà malmené
!
à pied ! 5 km à pied !
5 kmۈ pied 5 km
120
de
dizaines de milliers de retraités.
Nouveau tarif
PARIS
PARIS
PARIS
RETRAITÉS
RETRAITÉS
RETRAITÉS
ça use...
ça use...
ça use...
NON à l’augmentation NON à l’augmentation NON à l’augmentation
de la carte émeraude de la carte émeraude de la carte émeraude
750 à 1145 €
0€
40 €
1145 à 1180 €
0 ≥ 380 €
40 €
1180 à 1365 €
380 ≥ 992 €
40 €
1365 à 1780 €
992 ≥ 1600 €
40 €
1780 à 2100 €
1600 ≥ 2028 €
40 €
380 €
2100 à 2250 €
2028 ≥ 2430 €*
40 €
380 €
PARIS
PARIS
PARIS
RETRAITÉS
RETRAITÉS
RETRAITÉS
ça use...
ça use...
ça use...
NON à l’augmentation NON à l’augmentation NON à l’augmentation
de la carte émeraude de la carte émeraude
de la carte
360
€ émeraude
Rappelons que ce sont les personnes de plus de 65 ans qui
sont concernées par ce dispositif. Les autres retraités doivent
payer leur carte de transport au prix fort. C’est ce qui justifie
la revendication de gratuité pour tous.
Union
syndicale
Solidaires
Retraitéss
Retraitée
Après les manifestations du 3 juin et
30 septembre 2014 et du 17 mars 2015
les retraités
poursuivent
leur mobilisation
Non à une politique néfaste aux retraités
carte-pétition
/ Pour des mesures en faveur des retraités
Monsieur le Président de la République
55 rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 PARIS
Plusieurs organisations syndicales
invitent les retraités à s’adresser au
Président de la République. Une cartepétition rappelle les principales revendications. En première ligne, parce qu’il
représente le sujet principal du mécontentement : le pouvoir d’achat.
de retraite
Les pensions de tous les régimes s
Des mesures fisca
sont bloquées depuis trop longtemp
les
injustes
sur les
res
sévè
aces
3 milliards d’économie
Des men
rsion
réve
de
public
l
ions
sur l’hôpita
pens
Déremboursements de
Nos régimes complémentaires
médicaments
sont menacés
r un
touchés pa
tés
rai
ret
Casse de l’hôpital public
s de
la CSG
Des millier de de calcul de
nouveau mo
intes
contra
es
Augmentation des dépens
nt...)
(énergie, transports, logeme
Poids de plus en plus lourd
Difficultés à paye
de la TVA
une mutuelle r
de 20 ans
depuis près
De loi en loi, d’achat régresse
notre pouvoir
des retraités ayant
ons
pensi
des
part des
majoration
Fiscalisation de laenfants, CASA, suppression de la 1/2
eu au moins trois veuve
s, etc.
veufs et
Les retraités disent :
ÇA SUFFIT
Je revendique :
l’arrêt du gel des pensions et l’abrogation
des mesures fiscales régressives contre les
retraités ;
l’amélioration du pouvoir d’achat des
retraités et aucune pension inférieure au
SMIC pour une carrière complète ;
le retour à une revalorisation annuelle des
pensions au 1er janvier de l’année prenant
en compte l’évolution des salaires ;
la mise en œuvre dès 2015 d’une loi sur
l’adaptation de la société au vieillissement avec la prise en charge de la perte
d’autonomie par la Sécurité Sociale ;
le développement et le renforcement des
services publics indispensables à une vie
digne, en particulier dans le domaine de
la santé.
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Signature : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nous assistons ces dernières années à une accumulation de décisions qui entraînent une dégradation des conditions de vie de dizaines de milliers de retraités : blocage des pensions de bases, pression
sur les régimes complémentaires, mesures fiscales pénalisantes etc. Il y a nécessité, comme le revendique
la CGT, de mener une toute autre politique liant satisfaction des besoins des gens et efficacité économique.
Aucun retraité ne devrait percevoir des revenus inférieurs au SMIC. La carte énumère les autres domaines
dans lesquels le gouvernement doit entendre les retraités : développement des services publics, prise en
charge de la perte d’autonomie par la sécurité sociale entre autres.
Dans la continuité des actions et manifestations des 3 juin, 30 septembre 2014 et 17 mars 2015, une signature massive de ces cartes est un moyen de poursuivre la mobilisation des retraités pour obtenir les moyens
de vivre pleinement leur retraite.
retraite active - Bulletin N° 11 x
Loisirs et Culture...
c
Le chômage et ses ravages sur le devant de la scène
ouronné au dernier festival de Cannes avec la palme d’or de l’interprétation masculine
attribuée à Vincent Lindon, la loi du marché met en scène la vie d’un salarié confronté à
la recherche d’un emploi. La fermeture de son entreprise le projette dans le dur combat
pour sortir du chômage : aller de stage en stage, accepter de se remettre en cause pour trouver
un travail et subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Mais pour cela, jusqu’où est-il capable
d’aller ? Comment assumer un boulot qui heurte sa sensibilité et ses convictions ? Le portrait,
saisissant de vérité trace à merveille la trajectoire d’un homme, une vie où se mêle amour, espoirs, lutte et souffrance.
De souffrance il en est aussi question dans le dernier livre de Claude Hamos Est-ce ainsi que
les hommes vivent ? Faire face à la crise et résister. La psychanalyste y dénonce les ravages
psychologiques provoqués par la crise. Au cours d’un entretien accordé à chantiers de culture,
elle explique le sens de son analyse. « Aujourd’hui, des millions de gens souffrent pour des raisons
qui tiennent non pas à leur vie privée mais à leur vie sociale. Or, on ignore que la vie sociale peut
être à l’origine de souffrances psychologiques aussi complexes, aussi graves et aussi invalidantes
que la vie privée (…) Et le pilier de la vie sociale c’est l’emploi. Devenu chômeur, on perd son identité
sociale puisqu’on n’est plus un boulanger ou un commercial au chômage, on est un chômeur ».
L’intégralité de l’entretien réalisé par Eva Emeyriat est publiée sur le site : chantiersdeculture.wordpress.com
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Faire face à la crise et résister. De Claude Halmos. Édition Fayard.
18,50 €
La loi du marché. Réalisé par Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon, Yves Ory, Karine De Mirbeck
Culture à la Maison
des Métallos
Le 94 rue Jean-Pierre Timbaud. Le lieu est bien connu des militants parisiens de la CGT.
Certains ignorent peut-être que les bâtiments accueillaient autrefois une fabrique d’instruments
de musique. La maison Couesnon fournissait de nombreux jazzmen américains.
En 1936, les locaux seront cédés à la CGT par l’intermédiaire de l’UFM (Union Fraternelle de la
Métallurgie). Le boum de la syndicalisation (les effectifs passent de 10 000 adhérents à 250 000)
offre des moyens que les syndicalistes investissent rapidement.
À la fin des années 1990, l’UFM est contrainte de vendre une partie importante des locaux.
En novembre 2007, la Maison des Métallos devient un établissement culturel de la Ville de Paris.
Une programmation pluridisciplinaire est proposée : Théâtre, arts numériques, danse,
cultures urbaines, slam, poésie, musique, cinéma de fiction et documentaire.
Une ambition clairement affichée : ouvrir toutes ces formes d’expression contemporaine à un
public large et diversifié à commencer par les habitants du quartier. Ainsi par exemple, après Sergio Grondin, conteur réunionnais en juin, les spectateurs pourront assister en juillet à un concert
de Corinne Cicolari qui interprètera a capella des chansons de légendes du rock, Janis Joplin et
Jim Morrisson.
Pour en savoir plus sur la programmation : http://www.maisondesmetallos.org
Des Tarifs réduits sont accordés aux personnes se recommandant de la CGT.
retraite active - Bulletin N° 11