Une autre voix
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Une autre voix EN EUROPE Bilan d'activité du Groupe de la GAUCHE UNITAIRE EUROPEENNE 3 99 04 GAUCHE VERTE NORDIQUE (GUE/NGL) au Parlement européen 1999-2004 2 99 04 3 99304 B I L A N D U G R O U P E G U E/ N G L I | INTRODUCTION DE FRANCIS WURTZ, PRÉSIDENT DU GROUPE GUE/NGL II | ........... 4 LE RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN . . . . . . . . . 10 III | ABÉCÉDAIRE DES ANALYSES ET POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL . . . . . . . . . . 12 BILAN D’ACTIVITÉ d u G ro u p e G U E / N G L AU PARLEMENT EUROPÉEN IV | QUELQUES RÉSULTATS SIGNIFICATIFS . . . . . . 68 V | INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL . . . . . . . . . . 72 VI | RAPPORTS ÉLABORÉS PAR DES DÉPUTÉ(E)S DU GROUPE GUE/NGL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 VII | LES RESPONSABILITÉS EXERCÉES PAR LES PARLEMENTAIRES DU GROUPE GUE/NGL . . . . 90 VIII | LES MEMBRES DU GROUPE GUE/NGL ET LES OBSERVATEURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 IX | LES PARTIS POLITIQUES AU SEIN DU GROUPE GUE/NGL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 3 99 04 3 I INTRODUCTION 4 p a r Fra n c i s W u r t z Président du Groupe GUE/NGL 99304 INTRODUCTION Une autre voix en Europe L'heure est venue de tenter une évaluation publique du travail accompli collectivement par notre groupe durant cette législature. Il ne s'agit pas, à nos yeux, d'établir un simple bilan statique de nos différentes activités, une sorte de "compte-rendu de mandat" essentiellement tourné vers le passé. Notre objectif est plus ambitieux. Nous souhaitons verser au débat ouvert par celles et ceux pour qui "Une autre Europe est possible" des éléments de notre expérience de ces cinq années si emblématiques. L'expérience de parlementaires engagés, sur le terrain comme dans les institutions, dans une action de longue haleine, pour refonder la construction européenne et lui redonner un sens, dans lequel nos concitoyens et nos concitoyennes puissent se reconnaître. Notre groupe est, de fait, à bien des égards, spécifique au Parlement européen. L'identité, qu'il s'est peu à peu forgée, repose sur une triple volonté. Celle, d'abord, de conjuguer respect des différences et recherche de convergences. Celle, ensuite, de faire vivre un projet européen alternatif - l'Europe que nous voulons - tout en s'impliquant fortement, et pour cette raison même, dans les innombrables batailles immédiates - l'Europe que nous avons -. Celle, enfin, de construire avec les acteurs sociaux un partenariat mutuellement exigeant, car fondé sur la conviction que, pour changer l'Europe vraiment, les mouvements sociaux sont primordiaux et l'intervention politique indispensable. Respect des différences et recherche de convergences La composition de notre groupe est aussi diverse que le sont, à travers l'Europe, les sensibilités de gauche sur le terrain. Nous étions au départ 42 député(e)s - dont 15 femmes- représentant une quinzaine de partis parfois sensiblement différents. Chose rare : durant cette législature, huit parlementaires, originaires de trois autres groupes politiques, ont progressivement décidé de se joindre à nous, ajoutant encore à cette diversité. En outre, certains de nos députés sont des élus indépendants. Ils ou elles viennent de 3 Rassemblement du groupe GUE/NGL contre la guerre en Irak Parlement européen à Strasbourg mouvements féministe, antiraciste, pacifiste ou de solidarité internationale, sans oublier les sept "observateurs" des nouveaux Etats membres. Nous sommes, les uns et les autres, différents de par notre histoire, notre culture politique, nos priorités et naturellement notre langue. Tout cela aurait pu conduire à une cacophonie et à un groupe sans caractère affirmé. Or tel n'a pas été le cas. Cela tient d'abord au fait que, par-delà ce qui nous sépare, nous sommes toutes et tous progressistes et voulons vraiment des changements profonds en Europe. Une sorte de fil "rouge-vert" traverse notre groupe. S'ajoute à ce socle relativement commun la façon de travailler ensemble que nous avons adoptée. Notre règle n'est pas la soumission à des 5 obligations mais la discussion libre et transparente sur tous les sujets à l'ordre du jour. Dès lors, les convergences que nous dégageons entre nous ne sont pas factices; les intéressés n'en sont que plus motivés pour les défendre. Quant aux différences, nous les assumons comme un élément de la réalité européenne. Naturellement, un tel processus n'avance pas sans problème ni sans tension. Mais nous nous sommes toujours efforcés de les surmonter, en gardant à l'esprit que l'arbre ne doit pas cacher la forêt. L'atomisation de la gauche transformatrice, c'est l'échec assuré de tout projet alternatif. Voilà pourquoi la recherche de convergences entre toutes les forces progressistes qui veulent changer les fondements de l'actuelle Union européenne, dans le respect de leurs différences, constitue à mes yeux, non une tactique de circonstance, mais une option stratégique. Notre expérience de ces cinq années semble indiquer que c'est une option parfaitement pratiquable si la volonté politique en existe.1 Projet alternatif et batailles immédiates L'Union européenne à 25, cela représente plus de 420 millions d'habitants et un produit intérieur dépassant le quart des richesses produites dans le monde. Un réseau de 3 Photo Parlement européen - Architecte : Studio relations la lie à l'Europe orientale et aux Balkans (les "accords d'association"); à la Russie; à 78 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ( la "Convention de Cotonou"); aux pays de la rive sud de la Méditerranée (le "processus de Barcelone"); à l'ensemble de l'Amérique latine (le Mercosur, la Communauté andine des nations, le groupe de Rio...); à 99 04 de nombreux pays d'Asie (le Forum de l'ASEM, l'ASEAN, la Chine, l'Inde, le Japon). Elle 3 n'est pas démunie de moyens d'influence sur les Etats-Unis eux-mêmes : ses droits de vote au Fonds Monétaire International et à la Banque Mondiale sont supérieurs à ceux de Washington; à l'OMC, son poids de "première puissance commerciale" et ses alliances possibles avec des partenaires du Sud pourraient contre-balancer fortement l'hégémonie américaine. Partout s'exprime l'espoir de la voir contribuer à changer la donne mondiale ou, à l'inverse, la déception de devoir constater qu'elle se comporte en vecteur actif sinon arrogant de la mondialisation actuelle. 1 6 Ainsi, les positions politiques décrites dans l'abécédaire de cette brochure ne font-elles pas l'unanimité dans le groupe. Par exemple, la composante NGL ne partage pas la position majoritaire du groupe sur la politique agricole commune. Le PdCI italien a une lecture différente du projet de Constitution que celle de la majorité du groupe. Le KKE a, quant à lui, des divergences plus générales. Cette réalité est connue de tous et n'a pourtant pas empêché le groupe de faire vivre une identité progressiste cohérente. 99304 INTRODUCTION Face à la crise de civilisation qui secoue le monde, que va faire l'Union européenne, dans l'avenir, de ce potentiel exceptionnel? Nos peuples auront-ils la capacité de bousculer les rapports de forces, au point de rendre possibles des ruptures qualitatives avec le courant libéral dominant? Ou se laisseront-ils gagner par le fatalisme et le repli, alors même que la révolution informationnelle, la puissance des marchés financiers et des grands groupes, les défis écologiques planétaires nourrissent chaque jour davantage le besoin d'Europe? Cette alternative est à la base de notre engagement européen : aujourd'hui, pour changer le monde, il faut l'Europe - mais une Europe refondée. Dans cet esprit, nous avançons des propositions qui donnent à voir la perspective d'une "autre Europe". Par exemple, la sécurisation de l'emploi et de la formation pour toutes et tous - un choix très structurant - qui implique notamment la transformation des missions de la Banque centrale européenne et du rôle de l'euro pour les mettre au service de cette nouvelle priorité. Par exemple, l'instauration de droits d'accès aux biens et services publics - l'énergie, les systèmes de transports, les moyens de communication, l'eau, le logement, le crédit, la santé, l'éducation, la culture... - comme un objectif fondamental de l'Union, une pierre angulaire d'un nouveau "modèle social européen" dont l'émergence passe par la mise en cause de l'omniprésente "économie de marché ouverte où la concurrence est libre". Par exemple, la reconnaissance de droits nouveaux favorisant l'implication des acteurs sociaux dans le processus d'élaboration des politiques européennes - droit effectif à l'information, à la consultation, à l'évaluation et donc droit de suspendre une procédure si les résultats de l'évaluation appellent un débat contradictoire. Ce serait une révolution pour une Union traditionnellement construite "par le haut" et à l'abri des pressions populaires. La même démarche vaut, à plus forte raison, pour les domaines où les enjeux ont acquis une dimension mondiale, comme l'environnement, l'immigration, le développement, la sécurité internationale... Plutôt qu'à se lancer dans une dérive militariste pour gagner la reconnaissance de son statut de "puissance", l'Union européenne peut devenir un acteur 3 Photo Parlement européen mondial respecté si elle prend la tête d'une mobilisation contre l'érosion de la biodiversité ou pour le respect des engagements pris à Kyoto; si elle sait dépasser le traitement étroitement sécuritaire souvent indigne et, en tout cas à courte vue, de l'émigration de survie, au profit d'une alliance stratégique avec le Sud pour vaincre l'apartheid social qui déstabilise la planète; ou encore si elle pousse le monde à repenser la sécurité internationale, en bannissant la guerre comme moyen de régler les problèmes de notre époque, en hâtant le règlement juste de conflits tel celui du Proche-Orient, en relançant de grandes négociations sur le désarmement, en misant systématiquement sur les peuples et sur les principes de la Charte des Nations-Unies proclamés en leur nom. 7 3 MM. Francis Wurtz, président du groupe GUE/NGL, Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, le jour de la remise du Prix Sakharov 2003, le 29 janvier 2004 à Bruxelle - Photo Parlement européen Mais donner à voir ces perspectives d'une "autre Europe" n'a de sens que si, sans attendre, l'on se saisit de toute opportunité de faire "bouger les lignes". L'Europe alternative doit être une utopie créatrice, autrement dit une vision d'avenir, mobilisatrice, dans laquelle puissent s'inscrire de façon dynamique les actions au quotidien. C'est la démarche qu'ont adoptée la plupart des membres de notre groupe, comme en témoignent l'"abécédaire" des positions défendues par nos parlementaires et la longue liste des rapports dont ils ou elles ont été les auteurs. 8 99304 INTRODUCTION Mouvements sociaux et interventions politiques Les coopérations étroites et permanentes que notre groupe a nouées, tout au long de la législature, avec les organisations syndicales, les comités d'entreprise, les associations, le mouvement altermondialiste, les réseaux de citoyens... sont sans équivalent au Parlement européen. Il en va de même du faisceau de relations que nous avons établies avec des organisations ou personnalités progressistes des cinq continents. Pour incomplète qu'elle soit - puisqu'elle ne comprend ni les rencontres individuelles de chaque parlementaire ni celles organisées au niveau de chaque délégation nationale - la liste des initiatives du groupe est, en elle-même, révélatrice de notre choix stratégique. Un choix que nous savons exigeant. Ouvrant, en janvier de cette année, le 4ème Forum parlementaire mondial, à Mumbai, en Inde, je soulignais à ce propos : "Les acteurs du mouvement social nous jugeront sur notre utilité à leur combat. Leur confiance dans cette relation ne se décrète pas; elle se mérite (...). Ensemble, nous pouvons contribuer à donner de la politique une toute autre image que celle, très dégradée, qu'en ont, du moins en Europe, nombre de citoyens : une action politique ancrée dans les mouvements sociaux, désintéressée et déterminée". Telle est la ligne de conduite que nous nous sommes fixée tout au long de cette législature. Dans quelle mesure avons-nous réussi? Le débat est ouvert. | Strasbourg, le 10 mars 2004 3 Forum Social Mondial – Mumbai- Inde- Janvier 2004 N.B : Je veux remercier tous mes collègues ainsi que les collaborateurs du groupe GUE/NGL pour leur coopération à la réalisation de cette esquisse de bilan de notre activité commune. 9 99 04 3 II LE RÔLE 3 Photo Parlement européen - Architecte : Association des architectes du CIC : Vanden Bossche sprl, C.R.V s.a., CDG sprl, Studiegroep D. Bontinck d u Pa r l e m e n t e u ro p é e n 1. SES POUVOIRS Bien que privé du droit de prendre l'initiative de proposer des lois ceci reste du ressort de la Commission-, il dispose de pouvoirs importants dans trois domaines essentiels : - législatif : il partage le pouvoir de décision avec le Conseil pour l'adoption des "lois" européennes ; plus de la moitié des amendements adoptés par le Parlement européen est intégrée dans les directives, que les Etats membres sont ensuite chargés de transposer en droit national. Avec la procédure de "codécision", qui s'étend, au fur et à mesure des révisions du Traité, à de nouveaux domaines, il dispose d'un véritable pouvoir colégislatif à égalité avec le Conseil. Il dispose également de "l'avis conforme" -sorte de ratification- pour les accords internationaux. - budgétaire : chaque année, il décide en dernier ressort de plus de la moitié des dépenses inscrites au budget européen, mais il n'a aucun pouvoir sur les recettes. - de contrôle : il exerce un pouvoir de contrôle sur les autres institutions européennes et sur les politiques communautaires mises en oeuvre. Il joue un rôle important dans la nomination du président et des membres de la Commission européenne et peut voter une motion de censure qui contraint la Commission à démissionner. 10 2. LA PROCÉDURE DE "CODÉCISION" C'est la procédure de "codécision" et son extension qui ont permis de renforcer le pouvoir législatif du Parlement européen. Jusqu'au Traité de Maastricht, le Parlement européen ne pouvait donner qu'un avis non contraignant grâce aux procédures de consultation et de coopération. La procédure de "codécision" vise comme le mot l'indique - à associer sur un pied d'égalité le Conseil et le Parlement européen dans le vote des "directives" qui sont les lois européennes. Grâce à deux "lectures", - c'est-à-dire deux étapes du vote, pour tenir compte des amendements apportés au texte par l'autre institution- qui peuvent être suivies d'une "conciliation", Parlement et Conseil doivent se mettre d'accord sur un compromis : ce sera la loi européenne. En cas de désaccord persistant, il n'y a pas de loi. Le champ d'application de cette procédure s'élargit à chaque nouveau Traité. Actuellement, elle s'applique à la plupart des règles du marché intérieur; à la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes; aux transports; à la recherche; à l'environnement et à certains domaines de la politique sociale et de la protection des consommateurs. 99304 LE RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN La construction européenne actuelle est dominée par la logique du marché. Elle est fondée sur le respect du principe d'une "économie de marché ouverte où la concurrence est libre". Son fonctionnement "par le haut" n'est, sur le fond, ni démocratique, ni transparent. Sur le plan international, l'Union européenne se contente le plus souvent de s'inscrire dans le courant dominant de la mondialisation capitaliste. L'Union européenne est organisée autour d'un "triangle institutionnel" composé du Conseil des ministres, de la Commission et du Parlement européen. En outre, la Cour de Justice, par ses arrêts et sa jurisprudence, pèse d'un poids non négligeable. Au fur et à mesure de l'évolution des Traités, le Parlement européen a conquis de nouveaux pouvoirs qui lui ont permis de jouer un rôle de plus en plus important et d'imprimer sa marque à la construction européenne. 3- DES POINTS D'APPUI POUR L'ACTION Cette procédure a permis au Parlement européen d'apporter d'importantes modifications aux propositions initiales de la Commission, allant même jusqu'à leur rejet : en 1994 sur les biotechnologies; en 2001 sur les OPA; en 2003 sur la libéralisation des services portuaires. Cette procédure, qui nécessite, en deuxième lecture, l'accord de la majorité absolue des députés (314 voix), a fortement contribué à la recherche du consensus entre les deux plus grands groupes du Parlement européen, démocrate-chrétien et socialiste. Dans un rapport élaboré en septembre 2000, la délégation socialiste française soulignait à ce sujet: "Pour les dossiers législatifs, l'étendue des pouvoirs du Parlement européen à travers la procédure de codécision impose de réunir de larges majorités et pousse au compromis". Le projet de Constitution élaboré par la Convention n'apporte aucune modification à cette procédure mais en élargit le champ d'application. * PPE : Parti Populaire Européen (chrétiens-démocrates et conservateurs) ELDR : parti libéral UEN : Union pour l'Europe des Nations (souverainistes de droite) EDD : Europe des Démocraties et des Différences (souverainistes de droite, chasseurs...) Avec une majorité de droite depuis 1999 (groupes PPE, ELDR, UEN, EDD)* et avec un fonctionnement, pour les dossiers législatifs, fondé sur la recherche du consensus, le Parlement européen s'est globalement inscrit dans les orientations de l'Europe libérale. Il s'est attaché à faire respecter le pacte de stabilité (qui pèse sur les dépenses publiques des budgets nationaux); il a approuvé les décisions successives des Conseils européens (notamment, Lisbonne sur les libéralisations et Barcelone sur le relèvement de l'âge du départ à la retraite); il a accompagné le processus de libéralisation et de déréglementation en allant parfois même au-delà des propositions de la Commission et des positions du Conseil (comme pour la libéralisation des transports ferroviaires); il n'a pas remis en cause le rôle de l'Union européenne dans la mondialisation libérale. Dans certains cas, il a néanmoins contribué à obtenir certains résultats, grâce notamment à l'impulsion du groupe GUE/NGL en liaison avec le mouvement social, dont les organisations ont su plus et mieux s'investir sur le plan européen. Ces résultats peuvent servir de points d'appui et ouvrir des pistes pour une autre construction européenne : démocratique, sociale, solidaire, pacifique. 11 ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 99 04 3 3 Photo Parlement européen III ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS d u g ro u p e G U E / N G L 12 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL A ACP AFGHANISTAN AFRIQUE AGRICULTURE ALTERMONDIALISME AMERIQUE LATINE ARMES B BANQUE CENTRALE EUROPEENNE (BCE) BREVET LOGICIEL BUDGET C CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX CHYPRE CIEL UNIQUE EUROPEEN CONCURRENCE CONSOMMATEURS CONSTITUTION EUROPEENNE CONTROLE BUDGETAIRE CORRUPTION CULTURE D E DEMOCRATIE DEVELOPPEMENT DISCRIMINATIONS DROGUE DROITS HUMAINS DROITS SOCIAUX MARCHES PUBLICS MEDIAS MEDITERRANEE MOYEN-ORIENT N NAVALE NUCLEAIRE O OMC P PACTE DE STABILITE PARTIS POLITIQUES EUROPEENS PECHE PORTS POSTE R RACISME RAIL RECHERCHE ROUTES RUSSIE S SAHARA OCCIDENTAL SANTE SECURITE ET DEFENSE SECURITE MARITIME SERVICES PUBLICS SOCIAL SPATIAL SPORT STATUT DES PARLEMENTAIRES T TAXE TOBIN TCHETCHENIE TELECOMMMUNICATIONS TERRITOIRES D'OUTRE-MER TERRORISME TEXTILE TIMOR ORIENTAL TRANSPORTS PUBLICS TURQUIE U ULTRAPERIPHERIQUES (REGIONS) ECHELON ELARGISSEMENMT EMPLOI ENERGIE ENVIRONNEMENT ETATS-UNIS EUROPE DU SUD-EST F FEMMES FONDS STRUCTURELS G GALILEO GUANTANAMO I M IMMIGRATION ET ASILE IRAK 13 A ACP Signée en 1975 par 46 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et les Etats membres de l'Union européenne, la première "Convention de Lomé" se voulait un modèle de coopération fondé sur le partenariat. Cette convention a été renouvelée et s'est élargie à de nouveaux pays ACP (actuellement 78) pour aboutir à l'actuelle Convention dite "de Cotonou", signée en juin 2000. Jusqu'à présent, ces conventions successives n'ont pas réussi à améliorer la situation économique et sociale des pays ACP. La pauvreté y a augmenté, aggravée par la montée des conflits et la dégradation de l'environnement. Comme l'a souligné un rapport du Parlement européen, "les relations ACP-UE ont ouvertement pris un aspect de rapport dominant-dominé". Le groupe GUE/NGL s'est attaché à rechercher des convergences avec les pays ACP contre les politiques d'austérité imposées dans le cadre des programmes d'ajustement structurel et les privatisations avec l'intégration progressive des Etats ACP dans "l'économie mondiale". Au lieu de chercher à réformer l'ordre économique international, l'UE pousse les pays ACP dans la logique du marché et du libéralisme. Au cours des Assemblées parlementaires ACP-UE, le groupe GUE/NGL a souvent réussi à faire adopter des résolutions avec les pays ACP favorables à une meilleure prise en compte des intérêts de leurs peuples. Le Parlement européen a adopté en septembre 2002 un rapport d'un membre du groupe sur les "accords de partenariat économique ACP-UE". Il met en avant la nécessité de corriger en faveur des pays en développement 'l'inégalité mondiale" due à la libéralisation commerciale multilatérale par une réforme profonde et démocratique du système d'échanges international. Il demande que les pays ACP puissent garder leur souveraineté pour le contrôle des investissements sur leur territoire et que la coopération régionale soit encouragée, si nécessaire par l'instauration de mesures sélectives et temporaires de protection. Il se prononce pour la mise en place d'un mécanisme qui permettrait le contrôle du respect des droits humains et des droits des minorités pour les entreprises multinationales opérant dans les pays ACP. 14 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL AFGHANISTAN Contrairement à la position du groupe GUE/NGL, le Parlement européen a appuyé les bombardements de l’Afghanistan. Il a toutefois approuvé la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les massacres de Mazar-Il-Charif. Il a ainsi repris, dans son intégralité, une proposition de notre groupe qui avait organisé de nombreuses rencontres (notamment avec le réalisateur de films britannique Jamie Doran), dont la presse européenne, puis américaine, avait largement rendu compte sous forme de "révélations". Malheureusement, les organisations internationales (sous la pression des Etats-Unis) n’ont jamais donné suite à cette demande d’enquête. En février 2004, le Parlement européen a adopté le rapport d'un député du groupe sur la situation en Afghanistan. Il s'inquiète de la situation des femmes qui sont encore trop souvent victimes de discriminations et de violences bien que l'administration transitoire afghane ait ratifié une "Convention sur l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes". Il demande une augmentation des crédits communautaires qui seraient mis en oeuvre par une "Agence européenne pour la reconstruction en Afghanistan". Il critique l'usage "démesuré" de la force par l'armée américaine qui entraîne la mort de civils et estime que ces actions peuvent entraîner le rejet du processus de démocratisation par la population afghane. AFRIQUE Il a fallu attendre avril 2000 pour que soit organisé le premier Sommet entre l'Union européenne et l'Afrique. S'il a permis de favoriser le dialogue, ce Sommet ne s'est pas conclu par des mesures concrètes qui auraient permis, par exemple, d'alléger le fardeau de la dette ou de lutter contre la pauvreté qui frappe plus de la moitié de la population africaine (300 millions de personnes vivent sur ce continent avec moins d'un dollar par jour). Pour le groupe GUE/NGL, il faut rééquilibrer les relations de l'UE avec l'Afrique en rompant avec les rapports néocoloniaux de domination et en les fondant sur la coopération et l'intérêt mutuel dans la promotion des droits humains; le développement économique, social et culturel; le renforcement de la lutte contre la pauvreté et les maladies qui y sont liées; ainsi que la prévention des conflits. Après le pillage des ressources naturelles de l'Afrique pendant la colonisation et sa poursuite sous de nouvelles formes, par le biais des sociétés multinationales, l'Union européenne a un devoir de réparation qui devrait se traduire par l'annulation de la dette. Contribuer au développement de l'Afrique, ce n'est pas lui imposer de s'insérer sans protection dans l'économie mondiale. C'est au contraire cesser d'appliquer les plans d'ajustement structurel, mettre fin au pillage de ses ressources, reconnaître le droit à sa souveraineté alimentaire, assurer une juste rémunération de ses productions, corriger les termes de l'échange, favoriser le transfert de technologies, aider à lutter contre les pandémies qui la ravagent (sida, malaria). 3 Médiathèque centrale de la COmmission européenne. Pour changer les rapports avec l'Afrique fondés sur la domination et l'assistanat, quelques pays africains (Afrique du Sud, Sénégal, Nigeria, Algérie) ont lancé un projet de développement intitulé "le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique" (NEPAD). Certes, il fait la part trop belle aux exportations et aux investissements étrangers, mais il présente l'avantage d'être conçu et appliqué par les Etats africains eux-mêmes, non pour solliciter une aide mais pour instaurer un partenariat véritable avec les pays industrialisés. Ce projet a reçu le soutien du G8, mais uniquement sous forme de déclarations d'intention sans mesure concrète. Les Etats-Unis ont même lancé une offensive contre le NEPAD en proposant des accords de libre échange aux pays africains. Estimant que "le développement de l'Afrique ne pourra se faire qu'avec le peuple", le groupe GUE/NGL a proposé que les parlements nationaux de même que les organisations syndicales et professionnelles soient associés à ce projet. Il a également demandé à l'Union européenne de contribuer financièrement à son application. 15 AGRICULTURE La majorité du groupe GUE/NGL est favorable à une réforme de la PAC mais s'oppose fermement à celle de la Commission et du Conseil. La majorité du groupe se prononce pour la suppression des aides à l'"agro-business" et à l'exportation de produits qui concurrencent ceux des pays en développement. Mais elle est résolument pour le maintien des aides aux exploitations familiales agricoles européennes. À la fin de la précédente législature, les "Quinze" venaient tout juste d'approuver la réforme de la PAC dans le cadre de l'Agenda 2000. Cela n'a pas empêché les Conseils européens de Bruxelles (octobre 2002) et de Copenhague (décembre 2002) d'adopter en prévision des négociations de l'OMC - des décisions budgétaires extrêmement restrictives qui ont fait de la révision à mi-parcours de cette réforme un tournant radical. Le groupe GUE/NGL a vivement combattu les orientations de cette révision. Cette révision n'a pas porté sur les mesures les plus contestées, telles que les restitutions à l'exportation. En revanche, le Conseil européen a établi un cadre budgétaire qui, en euros constants, impliquait une réduction budgétaire de 15% en 2013. A L'élément central de la nouvelle réforme proposée par la Commission et adoptée par le Conseil est le "découplage". Il s'agit d’une aide unique par exploitation, non liée à la production, mais basée sur les sommes perçues durant les années précédentes. Ce procédé ne se contente pas de perpétuer l’injuste répartition des aides de la PAC (20% des agriculteurs perçoivent 80% des aides). Les réductions successives des aides affecteront dans une plus grande mesure les exploitations de petite taille et celles situées en zone défavorisée. Et surtout le "découplage" comporte de sérieux risques : réduction de la production et de l’ensemble de l’activité économique des zones défavorisées ou ayant un handicap naturel; création d’un double marché du foncier - les terres ouvrant le droit à des aides et les terres sans droit - ce qui favorise la spéculation; installation des jeunes agriculteurs rendue plus difficile car, en plus d’investir pour acquérir des terres, ils devront faire face à l’achat des droits aux aides. C'est pourquoi le groupe GUE/NGL a majoritairement voté le rejet de la proposition de la Commission. Notre groupe a réussi à faire adopter par le Parlement européen des rapports importants, préparés par des membres du groupe, sur les productions méditerranéennes (huile d’olive, fruits et légumes, coton) qui ont été en partie repris dans les décisions du Conseil. Il a également obtenu un vote positif sur la modulation des aides (pour lutter contre la surintensification). Il a obtenu du Parlement européen des correctifs au projet de réforme de la Commission : opposition au découplage total, mise en œuvre flexible du principe de modulation, instauration progressive du plafonnement des aides, opposition à la baisse des prix d’intervention, modes de production plus respectueux de l’environnement. Bien que le Parlement ne dispose que d’un pouvoir limité de consultation dans le domaine agricole, sa position a servi de point d’appui aux organisations agricoles nationales et européennes et a joué un rôle certain dans les débats du Conseil qui a finalement conclu un accord sur la réforme de la PAC moins négatif que les propositions initiales. 16 3 4ème Forum Social Mondial - Janvier 2004 - Mumbai - Inde ALTERMONDIALISME Avec les manifestations de Seattle, aux Etats-Unis, l'envol du mouvement contre la mondialisation libérale commence peu après l'élection européenne de 1999. Le premier Forum social mondial (FSM) s'est réuni à Porto Alegre, Brésil, en février 2001, avec 15000 participants; le quatrième et dernier en date vient de se dérouler à Mumbai, Inde, en janvier 2004, fort de ses 130000 participants. D'importants forums sociaux régionaux et thématiques se sont tenus dans divers pays d'Amérique latine et d'Europe (Florence en novembre 2002 ; Paris-Saint Denis en novembre 2003), ainsi que des mobilisations massives pour défendre les droits sociaux ou pour la paix (dont la journée mondiale contre la guerre du 15 février 2003, avec ses quinze millions de manifestants !). La législature de 1999-2004 coïncide donc avec la montée des résistances à la mondialisation capitaliste, avec l'émergence d'un nouvel esprit de solidarité internationaliste, avec la volonté de voir naître des alternatives à l'ordre dominant existant: "Un autre monde est possible". Le groupe GUE/NGL ne pouvait que se sentir concerné, motivé et interpellé par de tels développements. Il s'est rapidement mobilisé, pour lier aussi étroitement que possible action parlementaire et engagement auprès des mouvements sociaux et citoyens. Le groupe GUE-NGL a participé aux manifestations de Seattle, puis à tous les forums sociaux mondiaux, ainsi qu'aux deux forums européens et aux diverses journées de mobilisation en Europe. Avec des parlementaires brésiliens, notre groupe a contribué de façon décisive au lancement du premier Forum Parlementaire Mondial à Porto Alegre en 2001. Depuis lors, il participe activement avec des parlementaires d'autres groupes (Verts/ALE, socialiste) à l'animation du "Réseau parlementaire international" et aux différentes initiatives prises dans ce cadre: Forums parlementaires mondiaux de 2002 et 2003 à Porto Alegre; puis, avec nos collègues mexicains, rencontre parlementaire lors de la conférence ministérielle de l'OMC à Cancun (septembre 2003); Forum parlementaire européen à Bobigny (novembre 2003) et, enfin, avec nos collègues indiens, quatrième Forum parlementaire mondial de Mumbai, en janvier 2004. Le Forum parlementaire de Mumbai a adopté une déclaration, signée par 200 parlementaires de 30 pays, qui condamne la "doctrine Bush" ainsi que "le terrorisme sous toutes ses formes, y compris le terrorisme d'Etat" . Elle s'engage à agir contre la prolifération nucléaire, prône un nouvel ordre international fondé sur la charte des Nations-Unies et demande l'annulation de la dette des pays du Sud. 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL AMERIQUE LATINE Grâce à sa participation au "Forum de Sao Paolo" - qui réunit les principales forces de gauche latino-américaines - , aux rencontres organisées dans l’UE et aux contacts étroits avec les partis et mouvements progressistes de la région, notre groupe a activement contribué à empêcher l’UE de soutenir le " plan Colombie " lancé par les Etats-Unis. La résolution du PE critique la militarisation de la lutte contre le trafic de drogue et apporte son appui aux négociations de paix. Elle demande que celles-ci s'incrivent dans une approche globale de développement économique et social. Le groupe GUE-NGL a pris l'initiative d'une protestation silencieuse, durant une séance solennelle du PE, contre la présence du très contesté président colombien Uribe, le 10 février 2004, et organisé le même jour une audition des forces démocratiques colombiennes, avec la collaboration des groupes Verts et Libéral. Il a également contribué à empêcher que le PE ne suive la présidence espagnole du Conseil dans l'approbation du coup d’Etat contre le Président Chavez, au Vénézuela. Les parlementaires vénézuéliens, qu’il a invités, ont pu expliquer leur véritable situation aux députés des différents groupes. Au début de la législature, notre groupe avait déjà obtenu qu’une délégation parlementaire se rende au Vénézuela au lendemain d’une catastrophe naturelle en vue d'évaluer l'aide européenne à apporter aux sinistrés. Le groupe GUE/NGL a attentivement suivi la situation en Bolivie. Il a reçu de nombreux responsables syndicaux et politiques, dont Evo Morales, alors candidat aux élections présidentielles. Suite au soulèvement populaire d'octobre 2003 dans ce pays, le groupe GUE/NGL a contribué à faire adopter par le Parlement européen une résolution demandant que l'ancien président Sanchez de Lozada ne puisse pas bénéficier du refuge politique en Europe et qu'il soit jugé pour avoir fait tirer l'armée sur les manifestants dont 80 ont trouvé la mort. Cette résolution appuie également les revendications du mouvement populaire pour une constituante qui permette une véritable consultation de la population concernant les ressources naturelles du pays, notamment l'eau et le gaz. Le groupe GUE/NGL a apporté son soutien aux zapatistes du Chiapas (Mexique) et condamné les exactions de l’armée ainsi que les nombreuses atteintes aux droits humains. Par-delà des différences d'appréciation sur la politique du gouvernement de la Havane, notre groupe est solidaire du peuple cubain soumis au blocus imposé par les Etas-Unis. A propos des raisons invoquées par la Commission et le Conseil pour justifier leur refus de tout accord de coopération - les violations des droits de l'homme - , certains membres estiment que la fermeté de l'UE vise avant tout à contraindre les autorités cubaines à introduire les mécanismes de marché dans leur économie. En tout état de cause, pour le groupe GUE/NGL, les violations des droits humains sont inacceptables dans quelque pays que ce soit. Dans le même temps, il n'accepte pas que soit "oublié" ou banalisé ce blocus. Grâce à ses initiatives, au rôle de ses parlementaires dans la délégation pour les relations avec l’Amérique Centrale, notre groupe a obtenu du Parlement européen une condamnation de cette violation flagrante du droit internationel. Il a également participé activement à la campagne pour la libération des cinq Cubains emprisonnés aux Etats-Unis qui doivent pouvoir bénéficier d'un procès équitable et du droit de visite de leurs familles. 3 M. Francis Wurtz et le président vénézuélien Hugo Chavez - Droits réservés 17 ARMES Exportation d’armes : Adopté en juin 1998, le code de conduite de l’Union européenne relatif aux exportations d’armes a fixé des normes minimales pour la délivrance des licences d’exportation d’armes conventionnelles par les Etats membres. Après avoir tiré les enseignements de la mise en œuvre de ce code de conduite, le Parlement européen a souhaité lui donner un caractère contraignant ; il a également adopté des recommandations visant à renforcer la transparence et le contrôle des exportations d’armes afin de contribuer à la prévention des conflits et à la gestion des crises. Tout en appuyant ces demandes, le groupe GUE/NGL a appelé les Etats membres à " interdire toute exportation d’armes vers des pays en conflit ou ne respectant pas les droits humains ". Il a proposé d’établir une liste de pays vers lesquels les Etats membres interdiraient toute exportation d’armes et demandé un contrôle de l’exportation d’équipements non militaires susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne. Mines antipersonnel : A Le 1er mars 1999, est entrée en vigueur la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel (Convention d’Ottawa) qui, même après la fin des conflits, continuent à tuer et à mutiler des hommes, des femmes et des enfants innocents. En liaison avec la Campagne internationale pour l’interdiction des mines terrestres antipersonnel (qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 1997), le Parlement européen s’est pleinement engagé pour une application concrète de cette Convention et pour aider les Etats à localiser et à détruire ces armes. Le groupe GUE/NGL a participé activement à cette campagne et contribué à l’augmentation des crédits communautaires pour le déminage et l’élimination de cette " arme des lâches ". Armes légères : Plus de 500 millions d’armes légères seraient en circulation dans le monde. Armes de prédilection dans la majorité des conflits, elles ont causé la mort depuis 1990 de plus de 4 millions de personnes dont 90% de civils. Malgré cette situation dramatique, la Conférence internationale de New-York en juillet 2001 n’a abouti qu’à quelques déclarations de principe et à un prochain rendezvous en 2006. Les Etats-Unis, où, selon la Constitution, chaque citoyen a le droit de posséder une arme, ont empêché tout engagement. Le groupe GUE/NGL a contribué à l’adoption d’une action commune du Conseil concernant " la lutte contre l’accumulation et la diffusion déstabilisatrices des armes légères et de petit calibre ". Armes chimiques : La Convention internationale interdisant la mise au point, la production, le stockage et l’utilisation d’armes chimiques est entrée en vigueur en avril 1997. Le Parlement européen est intervenu pour que tous les Etats membres ratifient cette Convention et procèdent à la destruction de leurs stocks d’armes chimiques. 18 Armes nucléaires miniatures : Sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis ont décidé d’augmenter de façon importante leurs dépenses militaires et de produire de nouvelles armes nucléaires miniatures dans le cadre d’une nouvelle stratégie militaire offensive. Le groupe GUE/NGL a vivement condamné cette décision qui porte gravement atteinte au Traité de non prolifération nucléaire. Armes à l’uranium appauvri : Le groupe GUE/NGL a participé activement à la campagne pour dévoiler et condamner l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri lors des interventions militaires, aussi bien dans les Balkans qu’en Afghanistan ou en Irak. Ces armes, utilisées notamment par les membres de l’OTAN, entraîne une contamination importante de l’environnement et des risques graves et persistants pour la santé humaine, aussi bien des militaires engagés dans le conflit que des populations civiles. Le groupe a obtenu du Parlement européen la demande d’un moratoire sur les armes à l’uranium appauvri et un appel aux Etats " à ne plus faire usage d’armes ou de systèmes d’armes interdits ou jugés illégaux par le droit international lors des conflits armés actuels ou futurs ". De son côté, le Conseil de l’Europe a réclamé l’interdiction " de la fabrication, des essais, de l’utilisation et de la vente " des armes à l’uranium appauvri. 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL B BANQUE CENTRALE EUROPEENNE Le président de la Banque centrale européenne (BCE) est régulièrement auditionné par la commission économique et monétaire et, chaque année, il vient présenter son rapport devant le Parlement européen. Il se contente d'informer, d'annoncer et de justifier ses décisions. Cette apparence de contrôle démocratique n'a jamais servi à modifier d'un iota la politique monétariste de la BCE dont "l'objectif principal est de maintenir la stabilité des prix." La BCE est une structure fédérale, totalement indépendante des gouvernements et des parlements. Elle ne prend en compte, ni les taux de croissance, ni l'évolution de l'emploi. Son obsession est d'être "crédible" auprès des marchés financiers afin d'attirer les capitaux. C'est pourquoi elle fait pression pour rationner les dépenses publiques et sociales, obtenir une plus grande flexibilité du marché du travail et s'assurer de la poursuite de la "modération salariale". Chaque année, le Parlement européen adopte un rapport sur les activités de la BCE. Chaque année, il lui adresse un satisfecit et soutient la priorité qu'elle accorde à la stabilité des prix. Dès l'origine, le groupe GUE/NGL était opposé à "l'indépendance" de la BCE et à ses missions ultralibérales. Il a demandé l'ouverture d'un débat sur un changement de priorités de la BCE : non plus la "stabilité des prix," mais la sécurisation de l'emploi, de la formation et des retraites, le financement d'infrastructures utiles, le développement équitable et durable. En appliquant des taux d'intérêt très bas, voire nuls, à des investissements socialement utiles et, à l'inverse, des taux très dissuasifs aux investissements destinés à des opérations financières contre l'emploi, la BCE peut aider les économies des Etats membres à être moins dépendantes des marchés financiers. Le groupe GUE/NGL s'est préoccupé de la situation des employés de la BCE. Ils ne sont pas considérés comme des fonctionnaires internationaux et n'ont pas les mêmes garanties que dans l'administration européenne. De plus, leur contrat de travail ne ressort pas non plus du droit privé. Ils sont dans un no man's land juridique. Quant aux syndicats, ils ne sont même pas reconnus ! Des pratiques dignes d'un système féodal ! A leur demande, le groupe GUE/NGL a organisé en novembre 2003 à Bruxelles une rencontre de syndicalistes des banques centrales nationales et de la BCE avec les parlementaires. 19 BREVET LOGICIEL La Commission a proposé en février 2002 une directive concernant la brevetabilité des inventions mises en œuvre par ordinateur pour répondre aux demandes des grandes sociétés du secteur informatique. Même si la directive exclut la possibilité de breveter de pures méthodes commerciales et intellectuelles, elle ouvrirait la voie à une extension sans limites du brevet sur le modèle des Etats-Unis avec le risque d’une légalisation massive de centaines de milliers de brevets de ce pays en Europe. Dans ces conditions, les méthodes pédagogiques ou thérapeutiques pourraient devenir brevetables. Les petites entreprises informatiques, les sociétés de services et les éditeurs de programmes libres seraient pénalisés pour le seul profit des grands éditeurs de logiciels (Microsoft, IBM). Ce projet de directive, qui permettrait à ces multinationales de contrôler, voire de verrouiller, l’accès au marché, ne répond pas aux enjeux économiques, scientifiques et culturels du secteur du logiciel ainsi qu’à la nécessité de promouvoir l’innovation. B S’appuyant sur la convention européenne sur les brevets de 1972 qui stipulait que " les logiciels ne sont pas brevetables ", le groupe GUE/NGL s’est opposé au principe même de la directive à l’instar de nombreux scientifiques et éditeurs de logiciels libres qui refusaient de breveter le savoir humain. Sa demande de rejet a été repoussée par la majorité du Parlement européen qui a approuvé la directive avec quelques garde-fous qui risquent toutefois d’être trop fragiles pour empêcher l’extension de son champ d’application. BUDGET Le budget de l'Union européenne est d'environ 100 milliards d'euros, dont 45% pour l'agriculture (car c'est l'une des rares politiques réellement communes), 34% pour les Fonds structurels, 7% pour les politiques internes (recherche, transports, social) et 5% pour les politiques externes. Chaque année, le groupe GUE/NGL joue son rôle pour traduire ses choix politiques en amendements budgétaires: répartition plus équitable des dépenses agricoles; affectation des fonds structurels contribuant réellement à la cohésion économique et sociale; relèvement des crédits pour l'emploi, la formation, la culture et l'environnement; création d'un fonds spécial de solidarité communautaire pour aider les victimes des grandes catastrophes naturelles dans l'UE (sécheresse, inondations); refus des coupes dans le budget de développement pour financer des opérations de reconstruction après les guerres déclenchées par les Etats-Unis; aide à la Palestine, reconstruction du Timor oriental; poursuite de l'aide au peuple sahraoui; opposition aux discriminations imposées aux pays candidats, notamment dans le domaine agricole... Face à l'insuffisance des "perspectives financières" définies pour la période 2000 - 2006 pour garantir la cohésion économique et sociale dans une Europe élargie et pour permettre à l'UE de faire face à ses engagements vis-à-vis des pays tiers, le groupe GUE/NGL a décidé de présenter une motion de rejet du budget 2001. Même si elle a été repoussée par la majorité du Parlement européen, elle a permis d'ouvrir un débat de fond sur la nécessité de revoir les "perspectives financières" afin que les ressources budgétaires correspondent aux engagements politiques et sur le lien entre la réduction continue du budget européen (avec 0,98% du PIB en 2004, il atteint son niveau le plus bas depuis 1987) et les contraintes imposées par le pacte de stabilité et les "critères de Maastricht". La justesse de ces arguments a été confirmée d'une certaine manière par la Commission elle-même lorsqu'elle a présenté ses propositions de "perspectives financières" pour la période 20072013. Pour pouvoir financer l'intégration des nouveaux membres ainsi que la poursuite des politiques communautaires, elle a préconisé de porter le budget à 1,14% de la richesse européenne, tout en restant en-deçà de la limite fixée par l'Agenda 2000 (1,24%) et en refusant d'augmenter le cadre financier. Six Etats membres "contributeurs nets" au budget (c'està-dire qui versent plus à l'Union européenne qu'ils n'en reçoivent) ont, quant à eux, poussé la contradiction jusqu'à demander un gel des dépenses à leur niveau actuel, après avoir décidé d'accueillir ... dix nouveaux pays dont le revenu moyen est inférieur à la moitié de celui des "Quinze"! Ces six pays les plus riches ont précisé qu'il s'agissait essentiellement "d'améliorer l'environnement des 20 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL 3 Photo Parlement européen entreprises et de permettre une meilleure allocation des ressources". L'accent est clairement mis sur la libre concurrence et la compétitivité au détriment de la cohésion et de la solidarité. Le débat est ouvert, il devra être tranché d'ici fin 2005. Pour sa part, le groupe GUE/NGL, qui avait toujours critiqué le Conseil pour sa propension à fixer de nouvelles priorités sans moyens financiers correspondants, a jugé l'attitude des Six irresponsable. Mais il n'approuve pas pour autant la proposition de la Commission, pleine de contradictions, puisqu'elle demande, d'un côté, une augmentation de la contribution financière de certains pays dont elle exige, de l'autre, qu'ils réduisent leurs dépenses publiques au nom du Pacte de stabilité. Le groupe GUE/NGL maintient sa demande de révision des perspectives financières. 21 C CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX 3 Médiathèque centrale de la Commission Européenne Le Conseil européen de Nice de décembre 2000 a adopté une charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Préparée par une Convention composée de représentants des gouvernements, de la Commission européenne et de parlementaires européens et nationaux, ce texte politique est présenté comme le socle de référence des valeurs communes sur lesquelles les membres de l'Union européenne entendent se fonder pour développer leur intégration. Cette charte, composée de 54 articles, a été intégrée sans modification dans le projet de Constitution. Les organisations du mouvement social se sont mobilisées pour que la charte donne à l'Union européenne une dimension humaine et sociale qui lui fait cruellement défaut. Le groupe GUE/NGL a relayé leurs propositions, organisé de nombreuses rencontres à Bruxelles et dans les capitales pour que la charte apporte de véritables garanties aux citoyens. Cette mobilisation a permis quelques avancées et empêché certains reculs. C'est ainsi qu'il a fallu une bataille acharnée pour y inscrire le droit de grève. Mais, au final, pour nombre de ces associations, la déception était à la mesure des espérances. Certes, la charte proclame son attachement à la dignité humaine, reprend les droits humains "classiques" et les complète par des droits "modernes", comme ceux qui concernent la bioéthique et la protection des données personnelles. Mais elle comporte des ambiguïtés et de graves lacunes, notamment en matière de droits sociaux qui sont souvent mieux reconnus dans la charte sociale du Conseil de l'Europe. Elle ouvre même la voie à des reculs dans certains domaines. Le droit au travail devient le "droit de travailler"; le "droit à une aide au logement" se substitue au droit au logement; le droit à la santé, à la sécurité sociale, à un revenu minimum est inexistant ou ressortit seulement de la solidarité; les droits syndicaux sont à peine mentionnés mais un article entier est consacré à "la liberté d'entreprise"; le droit de vote des étrangers extra-communautaires n'est pas reconnu, malgré de nombreuses prises de position favorables du Parlement européen. Des parlementaires, y compris au sein du groupe GUE/NGL, et des responsables syndicaux ont soutenu la charte comme point de départ pour une amélioration des droits individuels et sociaux et pour son intégration dans le Traité. Cependant, pour de nombreux membres du groupe GUE/NGL, cette charte n'est pas acceptable en l'état. Cette position rejoint celle qui a été exprimée par les manifestants de décembre 2000 à Nice à l'occasion du Conseil européen qui a adopté la Charte et de novembre 2003 à Paris, en marge du Forum Social européen. 22 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL CHYPRE C'est à la quasi-unanimité que le Parlement européen a donné son avis conforme à l'adhésion de Chypre à l'Union européenne (avec le soutien du groupe GUE/NGL). La solution au problème de la partition de Chypre - et de l'occupation d'une partie de son territoire par une armée étrangère - est essentielle pour les relations entre l'Union européenne et la Turquie. Pour le groupe GUE/NGL, il n'y a pas de solution juste et viable du problème chypriote sans retrait des troupes turques qui occupent illégalement la partie nord de Chypre et sans application des résolutions pertinentes des Nations-Unies fondées sur l'existence d'un seul Etat fédéral. Des négociations pour la réunification de l'Ile - interrompues en mars 2003 par les leaders chypriotes turcs - ont repris un an plus tard sous l'égide du secrétaire général de l'ONU. De leur issue devrait dépendre l'entrée dans l'Union européenne, le 1er mai 2004, de Chypre réunifiée ou de la seule partie grecque, dont le gouvernement et le parlement sont seuls reconnus par la communauté internationale. CIEL UNIQUE EUROPEEN La Commission a proposé un “paquet” législatif sur la gestion du trafic aérien traitant de tous les domaines de la navigation aérienne et couvrant tous les usagers de l’espace aérien, civils et militaires. L’objectif de la Commission était d’imposer les éléments économiques comme régulateur du contrôle aérien et de faire reconnaître la Commission comme arbitre et, dans les faits, décideur en lieu et place des Etats. Ses propositions, qui visent à réduire les coûts du contrôle dans une logique de marché, sont notamment la formation de " blocs d’espace " ouverts à la concurrence et déterminés par un processus donnant à la Commission le pouvoir de décision, ainsi que la séparation entre régulateur et opérateur. En "première lecture", en septembre 2002, le Parlement européen avait entériné ces propositions de la Commission qui visaient à libéraliser les services de navigation aérienne. Le groupe GUE/NGL avait voté contre et alerté les organisations syndicales. Pour la coordination des syndicats européens de contrôleurs aériens, ce texte relevait "de l’idéologie du tout libéral (…). Sous couvert d’harmonisation, on va en fait morceler le ciel européen en plusieurs entités et ouvrir la voie à la concurrence entre prestataires de services ". Après avoir réuni et consulté les organisations syndicales tout au long de la procédure, le groupe GUE/NGL a estimé que le contrôle aérien et tout ce qui contribue à la régulation et à la sécurité du transport aérien devaient rester sous la responsabilité des autorités 3 Journées d'études du groupe à Nicosie du 02 au 05 avril 2002 publiques. Il a centré ses propositions sur la question de la sécurité: reconnaissance du caractère de service public, refus de casser l’intégration de l’ensemble des services qui assurent la fiabilité des instruments et du contrôle aérien, refus de voir les éléments économiques jouer le rôle de régulateurs, doublement des appareils de contrôle pour assurer la poursuite des opérations en toute sécurité en cas de défaillance (à partir des enseignements tirés d’un accident en Suisse). L’accord final n’a pas repris les amendements les plus libéraux du Parlement européen qui ouvraient totalement le secteur à la concurrence. Concernant les " blocs d’espace ", la décision revient finalement aux Etats, qui gardent la liberté de confier le contrôle aérien à un service public. Les services annexes sont maintenus, la séparation entre régulateur et opérateur est uniquement fonctionnelle, la coopération entre civils et militaires est favorisée dans la mesure où elle est compatible avec la souveraineté des Etats. 23 CONCURRENCE Le Traité de l'Union européenne précise que "les Etats membres et l'Union agissent dans le respect d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre". Au nom de cette "libre concurrence", qui constitue le principe de base du Traité et le fondement du marché unique, la Commission peut - sans avoir à en référer, ni au Parlement, ni au Conseil - légiférer, agréer, refuser ou conditionner son aval à des concentrations d'entreprises et contester des aides d'Etat, dès lors qu'elle estime qu'il y a "distorsion des règles de concurrence". C'est au nom de la concurrence que la Commission a impulsé le processus de libéralisation et de dérèglementation dans la quasitotalité des secteurs, avec de graves conséquences économiques, sociales, environnementales et territoriales. A une forte majorité, le Parlement européen demande régulièrement que des mesures soient prises pour mieux faire respecter les règles de concurrence dans tous les Etats membres. Le groupe GUE/NGL est seul à contester ce principe "de libre concurrence" sans bornes. Il se prononce pour une politique industrielle orientée par des choix publics, répondant aux besoins collectifs - immédiats et à long terme - des Européens, et permettant la valorisation des atouts nationaux et régionaux. C 3 Photo Parlement européen Il demande que le pouvoir discrétionnaire dont dispose la Commission en matière de concurrence soit supprimé. L'élaboration et la mise en oeuvre des règles de concurrence nécessitent la pleine participation du Conseil, du Parlement européen et des parlements nationaux. Le groupe GUE/NGL demande en particulier que les décisions en matière de concentrations d'entreprises ou d'aides d'Etat ne soient pas prises sur la base du seul examen de l'application des règles de concurrence. Les questions relatives à l'emploi, à l'environnement, à l'aménagement du territoire, ou encore à la défense et à la promotion de secteurs jugés stratégiques, doivent être prises en considération comme des critères essentiels. Il propose également une réforme des procédures, de façon à assurer aux salariés un droit d'accès aux dossiers, un droit d'audition et une obligation de réponse de la part de la Commission aux avis exprimés par les salariés. 24 CONSOMMATEURS Le groupe GUE/NGL s'est attaché à renforcer la protection des consommateurs, à promouvoir leurs intérêts et à contribuer à un niveau élevé de protection de la santé publique. Des améliorations ont été apportées aux législations relatives à la protection des consommateurs grâce à la priorité donnée au principe de précaution : sécurité alimentaire : la crise de la "vache folle", puis l’affaire de la dioxine, ont permis de pousser le débat sur le degré de "sûreté alimentaire" dans un marché unique qui permet aux denrées alimentaires, comme à n’importe quelle autre marchandise, de circuler librement d’un pays à l’autre. Notre groupe (qui avait participé activement à la création puis aux travaux de la commission d’enquête sur la " vache folle ") a défendu la nécessité de donner priorité à la santé publique et à la sûreté alimentaire sur les impératifs de productivité et de profit dans les secteurs agricole et agro-alimentaire. Les normes sanitaires ont été renforcées. Une Autorité de sécurité alimentaire a été mise en place dans l’UE. Mais nous n’avons pas réussi à obtenir une interdiction des OGM. Seul a été reconnu le droit des consommateurs à une liberté de choix fondée sur des informations claires en matière d'étiquetage et de traçabilité. protection des consommateurs : des améliorations ont été obtenues dans les domaines de l’indemnisation des passagers aériens (en cas de retard ou d’annulation), des transactions commerciales, de l’assurance automobile, des paiements transfrontaliers, de la sécurité des jouets pour les enfants (interdiction de substances chimiques dangereuses). En liaison avec les associations, des mesures ont été prises pour promouvoir la transparence, l’information claire et complète des consommateurs, la reconnaissance de leurs droits en cas de litige et le renforcement du rôle des organisations de consommateurs 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL CONSTITUTION EUROPEENNE Dès le jour même de la présentation du projet de Constitution par M. Giscard d'Estaing devant le Parlement européen - le 3 septembre 2003-, le groupe GUE/NGL, brisant le consensus ambiant, a fait connaître les critiques fondamentales que lui inspirait ce texte. Dans une polémique publique avec l'ancien président de la "Convention", il a notamment mis en cause la "constitutionnalisation du modèle libéral" que représentait ce projet, puisqu'il pérennisait, dans un texte fondamental destiné à durer "trente à cinquante ans" - selon M. Giscard d'Estaing luimême-, toute la structure libérale du traité de Maastricht. Le groupe GUE/NGL révéla également ce jour que toute la troisième partie du projet - qui détaille précisément les politiques libérales et le fonctionnement des institutions destinées à les mettre en oeuvre- n'avait fait l'objet d'aucun examen lors des 16 mois de Convention qui ont précédé le Conseil européen de Thessalonique. Outre ce fil rouge libéral - présent dans toutes les parties du projetla grande majorité du groupe GUE/NGL a critiqué ce texte sous plusieurs autres angles, notamment : - les lacunes et les ambiguïtés en matière de droits sociaux et des travailleurs - l'absence de toute affirmation exprimant le refus de la guerre comme moyen de résolution des problèmes internationaux - le lien établi entre la défense européenne et l'OTAN. Les désaccords exprimés au sujet du projet de Constitution au Conseil européen de décembre 2003 n'ont absolument pas porté sur les orientations libérales du projet. L'échec de ce Sommet européen a donné le spectacle affligeant des ambitions de pouvoirs et de rêves de puissance, hors de toute confrontation d'options et de politiques, sur les objectifs et les valeurs de l'UE. Il a également fait resurgir les vieilles lunes du "noyau dur" qui vont à l'encontre de la solidarité entre pays membres. Pour le groupe GUE/NGL, le déroulement et les résultats du Conseil européen devraient convaincre les hésitants sur un point: un projet dans lequel les citoyens puissent se reconnaître et s'investir, en raison même des ruptures essentielles qu'il suppose dans les institutions et dans les orientations en vigueur aujourd'hui, ne naîtra pas spontanément d'un conclave de chefs d'État et de gouvernement. Une convention n'y suffira pas non plus. C'est aux citoyens qui y aspirent et aux partis dans lesquels ils se reconnaissent qu'il appartient de relever ce défi. C'est à ce niveau d'ambition que devra se situer l'engagement politique européen dans la perspective de la construction d'une Europe alternative. Par contre, la grande majorité du Parlement européen a approuvé le projet de Constitution et demandé sa mise en oeuvre, rapidement et sans modification. 3 Membres de la Convention européenne 25 CONTRÔLE BUDGETAIRE C C'est au Parlement européen que revient la responsabilité de superviser efficacement la façon dont est dépensé l’argent du contribuable sur le plan européen. La commission compétente est celle du contrôle budgétaire, connue par les initiés sous le nom de COCOBU. En apparence de nature technique, le travail de la commission est en réalité politique. L’une des valeurs ajoutées du contrôle budgétaire est qu’il garantit qu’il soit accordé une importance politique aux problèmes signalés lors d’audits ou d'enquêtes techniques par la Cour des comptes et par l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) et que ces problèmes fassent l’objet de résolutions ayant force de loi. Leur suivi est assuré, ce qui mène en fin de compte à l’amélioration du système. L’exercice de la "décharge", qui est l’instrument de travail principal de la COCOBU, consiste à ce que le Parlement approuve ou désapprouve la façon dont la Commission européenne a exécuté le budget de l’UE. Plusieurs membres du groupe GUE/NGL - dont l'un est viceprésident de la COCOBU -ont assumé l’importante responsabilité de rapporteur de la décharge au cours de la législature. La décision du Parlement d’accorder, d’ajourner ou de refuser la décharge à la Commission, en matière de dépense de l’argent du contribuable au cours d’un exercice budgétaire donné, est une décision hautement politique, directement liée à la gravité des problèmes. La décision finale reflète la façon dont le Parlement perçoit la capacité et la volonté de la Commission de s’attaquer aux problèmes. Le groupe GUE/NGL a pris un certain nombre d’initiatives afin de réduire les erreurs dans l’exécution du budget et d’assurer une protection maximale contre la fraude et la corruption. Malheureusement, ces dernières années, l'on a déploré un certain nombre de scandales financiers. L'un des plus spectaculaires a été l’affaire Eurostat, l’office statistique européen basé à Luxembourg. Plus de 6 millions d’euros doivent être recouvrés. Le groupe GUE/NGL a pris les devants pour révéler cette affaire et mettre en lumière les commissaires responsables. Il est d’avis que les principes de clarté, de transparence, de régularité et de responsabilité devraient être applicables à tous les paiements effectués au titre du budget européen. Il n’est pas suffisant de demander que la transparence et la régularité s’appliquent aux autres institutions européennes. Le Parlement doit également s’assurer que ces principes de base sont respectés en son sein. Le groupe GUE/NGL a œuvré afin que les membres du Parlement aient un statut plus transparent, et que les dépenses des groupes politiques soient examinées par des auditeurs indépendants. 26 Le Parlement avait refusé de voter la décharge de la Commission pour le budget de 1996, ce qui avait finalement entraîné la démission de la Commission Santer. Ces événements ont rendu manifeste le besoin de réforme en profondeur de la Commission. D ’une manière générale, des plaintes, également émises par le Médiateur européen, se sont élevées contre le manque de transparence de la Commission. Le groupe GUE/NGL a demandé à la Commission d'honorer ses engagements quant à la fourniture de toute information pertinente (y compris les documents confidentiels) dans le cadre de la procédure de décharge, en vertu du Traité. Tirant les leçons de l'expérience, le groupe GUE/NGL a fait adopter par le Parlement européen le principe d'un nouvel accord avec la Commission. Cet accord devrait améliorer l'accès aux documents afin d'assurer une transparence totale concernant l'utilisation de l'argent du contribuable. CORRUPTION Les législations européennes et internationales pour lutter contre la corruption sont nombreuses. De nombreux textes législatifs ont déjà été adoptés dans l’Union européenne. Des instruments internationaux existent. Mais leur application laisse à désirer par manque de volonté politique. Certaines conventions du Conseil de l’Europe n’ont même pas encore été ratifiées par tous les Etats membres et certaines législations européennes ne sont toujours pas transposées en droit national. Le groupe GUE/NGL a demandé que les Etats membres transposent rapidement les textes communautaires et ratifient les conventions internationales. La législation européenne et internationale devrait être renforcée avec la prise en compte de l’indépendance des médias, de l’indépendance de la magistrature, du financement illégal des partis politiques et surtout de la lutte contre les paradis fiscaux. 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL CULTURE La politique culturelle est sous la responsabilité des Etats membres. Mais les politiques mises en œuvre sur le plan communautaire influencent la création artistique, la diversité culturelle et leurs possibilités de diffusion. C’est ainsi que le principe de libre concurrence, qui est au cœur du Traité, conduit à faire des œuvres culturelles des marchandises soumises à la loi du marché. La directive " Télévision sans frontières " est directement liée au fonctionnement du marché intérieur. Les quotas ou les aides à la culture sont conçus comme des dérogations aux règles de la concurrence et non comme des moyens au service d’un projet culturel. Le groupe GUE/NGL refuse que la culture soit soumise à la seule dimension du marché. Il a organisé des rencontres et pris des initiatives, en liaison avec les artistes, les créateurs, les professionnels de l’audiovisuel, contre la marchandisation de la culture et pour la promotion de la diversité culturelle en Europe. Il a été particulièrement vigilant vis-à-vis des négociations commerciales internationales. Il a demandé le maintien et la pérennisation du principe " d’exception culturelle " acquis dans l’accord de Marrakech de 1994, qui protège les politiques culturelles contre l’application des règles et disciplines de l’OMC. Il a obtenu du Parlement européen qu’il apporte son soutien au développement d’un instrument international sur la diversité culturelle dans le cadre de l’UNESCO (qui serait présenté à la prochaine Conférence générale en 2005) . Mais l’élaboration de ce traité ne pourra en aucune manière servir de prétexte au moindre engagement de libéralisation à l’OMC dans les secteurs culturels et audiovisuels. Contrairement au souhait du commissaire Pascal Lamy, le groupe GUE/NGL s’est mobilisé (avec succès) pour empêcher le projet de Constitution de prévoir le vote à la majorité qualifiée pour les accords commerciaux concernant les services culturels et audiovisuels. être maintenus et renforcés) sont donc nécessaires pour promouvoir les œuvres audiovisuelles européennes dans l’Union européenne et à l’exportation. Il faut reconnaître aux Etats le droit de définir et de développer les politiques culturelles de leur choix (y compris sous la forme de mesures législatives, réglementaires ou financières) nécessaires au soutien de la création et de la diversité des expressions culturelles. En même temps, il convient de renforcer les politiques de coopération internationale et de solidarité dans le domaine culturel. Le groupe GUE/NGL a également contribué à l’augmentation des crédits pour les programmes communautaires dans le domaine de la culture (Culture 2000, Média) et participé à la campagne des professionnels pour faire passer le budget affecté à la culture et à l’audiovisuel de 0,3% actuellement à 1% du budget total. Il a également fait adopter par le Parlement européen un rapport d’un membre du groupe sur " le théâtre et les arts du spectacle" dont les propositions ont eu un grand retentissement chez les professionnels. Il a soulevé les questions de la privatisation des musées et de la vente au privé du patrimoine culturel italien et contribué au lancement d’un débat sur l’aménagement du patrimoine culturel en Europe. Le groupe GUE/NGL s'est mobilisé pour le système du prix fixe du livre. Il a contribué à l'adoption par le Parlement européen, le 16 mai 2002, de la proposition de directive pour un système de prix imposés pour les livres. Il a obtenu du PE qu'il demande au Conseil et à la Commission d'empêcher que le système du prix fixe du livre ne soit contourné par le biais du commerce électronique. Le groupe GUE/NGL a également toujours rappelé la place qui devait être consacrée à la culture et à une création diversifiée dans le développement de la société de l'information et des contenus numériques qui, de plus, constitue un atout pour la promotion de la diversité linguistique. Il a également dénoncé la proposition de la Commission de décembre 2003 relative au système des aides publiques au cinéma qui établit une corrélation entre le montant des financements publics accordés par un pays à la réalisation de films et les investissements effectués dans ce pays par l'industrie du cinéma. L'application de cette règle contribuerait à affaiblir les pôles cinématographiques nationaux les plus dynamiques, avec des conséquences négatives pour l’ensemble des cinématographies européennes. Une fois de plus, la Commission applique de façon dogmatique une politique de concurrence qui ignore les spécificités du cinéma et nie la valeur des politiques culturelles. Face à la Commission, qui veut avoir les mains libres pour faire la chasse aux aides nationales sous prétexte qu’elles " altèrent les conditions des échanges et de la concurrence ", le groupe GUE/NGL a défendu la possibilité pour les Etats membres de développer leurs politiques culturelles en instaurant des mécanismes de soutien qui seraient reconnus par principe "compatibles avec le marché intérieur". Cette demande est d’autant plus justifiée que les politiques culturelles sont de la compétence primaire des Etats membres. C’est particulièrement le cas dans le secteur audiovisuel, où le déficit européen avec les Etats-Unis augmente régulièrement et dépasse 8 milliards de dollars . Des mesures spécifiques (les quotas de diffusion doivent 27 D DEMOCRATIE En novembre 1989, le politologue Maurice Duverger soulignait : "Plus la Communauté progresse, plus la démocratie régresse". Quelques années plus tard, en avril 1992, Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, reconnaissait : " Il me semble de plus en plus que notre aventure est trop élitiste, trop technocratique et que les peuples ne s’y retrouvent pas ". Depuis lors, des améliorations ont été apportées, mais c'est de changements rompant avec la structure même de l'actuelle construction "par le haut"que nous avons besoin. L’augmentation régulière des abstentions aux élections européennes, la victoire du "non" aux référendums danois, irlandais et suédois, la puissance des manifestations lors des Sommets européens constituent autant de signes de l’importance du fossé qui ne cesse de se creuser entre les citoyens européens et les institutions européennes. A la Commission comme au Conseil, les responsables disent avoir pris conscience de ce " déficit démocratique ". Pour le président Romano Prodi, " il faut rétablir le contact entre les institutions et les citoyens, et le faire tout de suite. Continuer comme aujourd’hui serait un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre ". Mais, après les belles paroles, les uns et les autres se sont contentés d’y répondre par des campagnes d’information et d’explication sans remettre en cause leurs orientations libérales, ni le mode l'élaboration - à l'écart des sociétés - des politiques européennes qui sont à la source de la désaffection des citoyens. La résistance ou l'opposition aux politiques communautaires sont mises exclusivement sur le compte de la désinformation ou de l’incompréhension. Pour le groupe GUE/NGL, la refonte des orientations communautaires, la démocratisation du processus d'élaboration des politiques, autrement dit la construction d’une autre Europe, ne seront possibles que si l'action politique et parlementaire se conjugue avec la mobilisation et l'implication des acteurs sociaux, des citoyens. C’est pourquoi il a privilégié, dans son activité, la coopération avec les syndicats, les associations, les élus locaux et nationaux. Il a organisé de nombreuses rencontres avec des responsables du mouvement syndical et associatif afin de confronter informations et expériences, de réfléchir aux actions possibles, de mettre en débat des propositions alternatives. Dans le même temps, le groupe GUE/NGL n'a négligé aucune occasion d'améliorer le fonctionnement des institutions ellesmêmes. Ainsi, le rapport d'un membre du groupe sur la "gouvernance européenne" a été adopté en décembre 2001 par le Parlement européen avec de nombreuses propositions affirmant la nécessité d'un processus décisionnel transparent et démocratique : 28 renforcement du rôle du Parlement européen et des parlements nationaux, accroissement du rôle des autorités locales et régionales, simplification et modification de la procédure budgétaire, transparence et publicité des travaux du Conseil (les résultats des votes et les explications de vote des membres du Conseil doivent être publics), renforcement de la "société civile" mais pas au détriment des parlements, refus des transferts de pouvoir à des agences européennes qui ne devraient prendre que des décisions de nature technique. Le groupe GUE/NGL a également été partie prenante des initiatives visant à renforcer la démocratie et la transparence au sein des instances communautaires. Certains résultats ont été obtenus : - inscription du principe de subsidiarité dans le Traité (mais sans que son respect soit garanti) - renforcement sensible des pouvoirs, notamment législatifs et de contrôle, du Parlement européen - mise en place de commissions parlementaires d’enquête (crise de la " vache folle ", système Echelon) - instauration d’un médiateur européen indépendant, élu par le Parlement européen, qui traite les plaintes des citoyens, élabore des propositions pour améliorer le fonctionnement et la transparence des institutions communautaires et pour améliorer l’accès du public aux documents 3 Rencontre du groupe avec les salariés de l'entreprise RUWELL - 12 juin 2002 - Strasbourg - amélioration de la consultation du Comité économique et social et du Comité des régions - meilleure prise en compte, dans le Traité et dans les Etats membres, du rôle des Parlements nationaux Dans le cadre des deux "Conventions" qui se sont tenues, l'une pour préparer la Charte des droits fondamentaux, l'autre pour la révision du Traité de Nice, l'action des membres GUE/NGL a toujours visé à pousser le plus loin possible les préoccupations sociales et démocratiques. Ses membres ont contribué à la mise en place d’un groupe de travail sur les aspects sociaux. Ils ont participé au lancement de la campagne pour l’organisation d’un référendum sur la Constitution européenne et ont contribué à l'adoption par la Convention de "l'initiative citoyenne" (possibilité d'inciter la Commission à faire un projet de loi, par le biais d'une pétition d'au moins 1 million de citoyens de l'UE). Mais, en même temps, des murs sont consolidés pour empêcher l’intervention des peuples : la Commission maintient ses pouvoirs, notamment en matière de concurrence et d’initiative législative; les missions et le fonctionnement de la BCE restent inchangés sans 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL aucun contrôle véritable; les parlements nationaux restent, pour l'essentiel, écartés de la procédure communautaire; les possibilités d’intervention des peuples sont bridées à tous les niveaux; les traités verrouillent tout choix politique alternatif. Au cours de la procédure budgétaire, il s'est opposé aux coupes successives du budget de la coopération destinées à financer la reconstruction de pays dévastés par les guerres menées par les Etats-Unis (ex-Yougoslavie, Afghanistan, Irak). C'est bien une refondation de la construction européenne qui s'impose. Il a contribué à augmenter les aides aux actions relatives à la santé et aux droits en matière de reproduction et de sexualité dans les pays en développement, dans le cadre du plan d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement qui s'est tenue au Caire en 1994. Il a participé aux actions pour faire échec aux organisations qui, en relayant l'offensive lancée par le président des Etats-Unis, veulent criminaliser l'avortement. Rappelons que, dans sa croisade contre l'avortement et l'information des jeunes en matière de sexualité, l'administration Bush a obtenu l'annulation des 34 millions de dollars votés par le Congrès pour soutenir l'action du Fonds des Nations-Unies pour la population. DEVELOPPEMENT Le groupe GUE/NGL s'est engagé en faveur d'une véritable politique de développement en tentant de limiter la dérive vers le tout humanitaire et l'assistanat et en insistant au contraire sur les solutions de fond, notamment : - reconnaître les droits essentiels qui ne peuvent dépendre d'impératifs mercantiles : eau, terre, énergie, santé, éducation; - reconnaître le droit à l'alimentation et à la souveraineté alimentaire, avec le droit de se protéger des importations; - abolir la dette extérieure des pays en développement et son mécanisme pervers par une action de l'UE et des pays membres, sur le plan bilatéral et au sein des institutions internationales; - remettre en cause les politiques d'ajustement structurel qui réduisent les dépenses sociales (santé, éducation) et démantèlent les services publics; - reconnaître le droit de produire ou d'importer des médicaments essentiels, sans devoir payer des droits aux laboratoires pharmaceutiques, chaque gouvernement ayant le devoir d'assurer la santé de sa population; - agir au sein des organisations internationales pour la fixation de prix rémunérateurs pour les productions des pays en développement et agir contre la dégradation des termes de l'échange; - augmenter substantiellement l'aide au développement et en consacrer une plus grande part à la santé et à l'éducation; - appuyer la sauvegarde et le renforcement des services publics comme élément indispensable de la solution aux grands problèmes de santé et de pauvreté; - assurer le contrôle, assorti de sanctions, des entreprises multinationales qui se rendent coupables de violations des droits humains et d'atteintes graves à l'environnement ou alimentent des conflits internes ou internationaux (pétrole, diamants). Les membres du groupe GUE/NGL ont joué un rôle actif et reconnu au sein de la commission du développement. Ils ont fait adopter de nombreux rapports avec des propositions répondant aux besoins des pays en développement. Ces rapports concernent notamment : les préférences tarifaires généralisées en faveur des pays les moins avancés, les accords de partenariat économique ACP-UE, la réforme des entreprises dans les pays en développement, le commerce et le développement. Le groupe GUE/NGL s'est engagé dans l'action, aux côtés du mouvement associatif dont il a relayé les propositions auprès des instances européennes, pour la taxation des transactions financières afin de créer un Fonds pour le développement et pour le respect du taux de 0,7% du PNB des pays industrialisés pour l'aide publique au développement. 29 DISCRIMINATIONS La société libérale qui prône la compétitivité, aussi bien des entreprises que des individus, tend à aggraver les discriminations dont sont victimes certaines couches de la population, souvent les plus fragiles et les plus défavorisées, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne. La lutte contre les discriminations est donc nécessaire pour redonner du sens au principe d'égalité de droits et d'accès aux droits. En adoptant de nombreuses résolutions sur les droits humains, notamment dans l'UE, le Parlement européen a contribué à enrichir le Traité sur cette question. Ainsi l'article 13 prévoit "les mesures nécessaires en vue de combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l'origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle". Cet article constitue une base juridique à partir de laquelle les institutions peuvent agir. Mais il faut les contraindre à le faire car il n'y a aucune automaticité, l'article 13 n'ayant pas d'effet direct. D Le groupe GUE/NGL a relayé auprès des instances européennes l'action des associations et des syndicats qui a abouti à la mise en œuvre de différents directives et règlements, ainsi qu'à des programmes d'action communautaire dotés de crédits. Citons notamment: l'instauration de "l'Année européenne des handicapés"; la directive sur "l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail" qui vise à combattre toutes les formes de discriminations sur le marché du travail (accès à un emploi, critères de sélection, formation professionnelle, licenciement, rémunération); la directive sur "l'égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique"; la directive sur l'égalité de traitement entre hommes et femmes. Il s'agit, en l'occurrence, de points d'appui non négligeables pour l'action concrète contre les discriminations et pour l'égalité. DROGUE Les questions liées à la lutte contre la drogue ont toujours partagé le Parlement européen ainsi que les groupes politiques (y compris le groupe GUE/NGL). A chaque débat, le Parlement européen a du mal à dégager une position claire. Très souvent, les résolutions sont rejetées après l'adoption d'amendements contradictoires. Il a toutefois réussi à trouver un accord sur une approche équilibrée entre la politique répressive et la politique préventive en écartant les sujets qui fâchent et les propositions les plus controversées, comme la légalisation de la drogue ou même la dépénalisation de la consommation de drogues. Il a également contribué à renforcer le Traité qui fait désormais de la lutte contre la drogue un objectif indissociable de la création d'un espace de liberté, de sécurité et de justice et à mettre en oeuvre un plan d'action contre la drogue dont les crédits ont été régulièrement augmentés. Ce plan d'action couvre les domaines suivants : information, réduction de la demande, recherche des trafics illicites de narcotiques et de substances psychotropes, coordination sur le plan international dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant du trafic de drogue. DROITS HUMAINS A l’occasion du 50ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, Fédérico Mayor, alors directeur général de l’UNESCO, déclarait : "Cinquante ans après, comment ne pas constater les insuffisances, les échecs, les déceptions ? Il nous faut penser autrement, investir autrement. Pouvons-nous continuer à invoquer les droits de l’homme tout en fondant sur les seules lois du marché, notre économie, notre société, voire notre démocratie ? ". Ces propos rejoignent la démarche du groupe GUE/NGL. Tout en luttant pour changer les lois du marché fondées sur la concurrence et s’attaquer aux racines économiques des atteintes aux droits de la personne, le groupe GUE/NGL a été très présent sur le terrain de la défense des droits humains, de la démocratie et de l’Etat de droit dans le monde mais aussi dans les actuels et futurs Etats membres. En liaison avec les organisations de défense des droits de l’homme, il a fait adopter de nombreuses résolutions, organisé plusieurs rencontres et auditions, mandaté un membre de son groupe comme rapporteur sur les droits fondamentaux dans l’Union européenne. Les résultats obtenus au Parlement européen (résolutions, rapports ou amendements adoptés) ont servi de points d’appui aux organisations du mouvement social et associatif 30 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL pour défendre des cas individuels, interpeller les gouvernements. Dans un monde où tout prend de plus en plus une dimension internationale et devient plus transparent, les gouvernements accusés ont été souvent sensibles aux prises de position du Parlement européen. Sans vouloir dresser une liste exhaustive, le groupe GUE/NGL a été à l’initiative de résolutions condamnant les violations des droits de la personne dans de nombreux pays : Algérie (atteintes à la liberté de la presse), Tunisie (harcèlement des démocrates et défenseurs des droits de l’homme, torture), Maroc (la question des disparus sahraouis), Egypte (condamnation d’homosexuels), Chine et EtatsUnis (peine de mort), Bélarus et Birmanie (emprisonnement d’opposants politiques), Russie, Iran, Irak, Israël, Arabie Saoudite, Turquie, Nigéria, etc…Il a dénoncé les dérives liberticides de la lutte contre le terrorisme. Il a contribué à augmenter les crédits alloués à des programmes visant à promouvoir la démocratie et les droits de l’homme et à créer une ligne budgétaire spécifique pour la mise en œuvre de projets (réforme de la justice, soutien aux médias indépendants, aide aux victimes de la torture, réinsertion sociale des enfants des rues). Il a participé activement aux campagnes pour l’élimination du travail des enfants (182 millions " d’enfants travailleurs " dans le monde d’après l’OIT), contre la traite des êtres humains et les violences envers les femmes, pour la défense des droits des minorités (notamment des Roms), pour la liberté d’expression, d’organisation, d’information et de manifestation, pour l’abolition de la peine de mort. Les candidats qu’il a proposés ont plusieurs fois été retenus comme lauréats du Prix Sakharov (en particulier, en 2002, la candidature conjointe de Madame Peled, l'Israélienne, et Monsieur Gazzaoui, le Palestinien, tous deux engagés pour une paix juste entre leurs deux pays). Il a mis l'accent sur les atteintes à la liberté d'information et d'expression, en particulier dans les médias italiens, en proposant une résolution remettant en cause la concentration des médias et des pouvoirs corporatifs, en Italie mais aussi dans le monde. Le groupe GUE/NGL a vivement critiqué les violations graves des libertés qu'entraîne l'adoption du mandat d'arrêt européen et de la décision-cadre sur la lutte contre le terrorisme. Le mandat d'arrêt permet, y compris, l'extradition de citoyens européens vers les Etats-Unis et les expose ainsi au risque d'une condamnation à mort. Le groupe GUE/NGL a pris l'initiative d'une résolution critiquant le Conseil pour ne pas avoir clarifié cette question avant d'adopter la décision-cadre qui met en place le cadre législatif du mandat d'arrêt dans tous les Etats membres. Le mandat d'arrêt et la décision-cadre ont été adoptés par une procédure d'urgence qui ne laissait au Parlement aucune marge de manœuvre pour répondre aux nombreuses questions soulevées par cette législation. S’agissant de la coopération renforcée entre les forces de police des Etats membres, le groupe GUE/NGL a critiqué l’absence de contrôle démocratique des travaux d’Europol, aussi bien en ce qui concerne le stockage des informations que les conditions dans lesquelles celles-ci sont divulguées. Il s’est opposé au développement d’un système de contrôle et de collecte des données concernant les citoyens de l’Union européenne et Les droits de l’homme, c’est un combat permanent, y compris dans l’Union européenne où, avant de donner des leçons au monde entier, les gouvernements ont souvent intérêt à "balayer devant leur porte" d’autant plus que nombre d'entre eux ne répugnent guère à soutenir des régimes antidémocratiques dès lors que leurs intérêts économiques, commerciaux ou militaires sont en jeu. Comme le disait l’avocat Robert Badinter : " Les discours le dimanche et la realpolitik le lundi, cela suffit ! ". Depuis 2000, le traditionnel rapport annuel des droits humains dans l’Union européenne a adopté une approche nouvelle en référence à la Charte des droits fondamentaux et aux conventions internationales en matière de droits de l’homme. Le rapport pour 2002 d’un membre du groupe a été adopté par le Parlement européen. Il souligne : " La situation dans les quinze Etats membres a été préoccupante à bien des égards et semble même s’être dégradée dans différents domaines. Il ne suffit pas de proclamer des droits, il faut en contrôler le respect ". Le groupe GUE/NGL s’est pleinement investi, notamment par le travail de ses membres à la commission des libertés, pour la reconnaissance des droits économiques, sociaux, syndicaux et culturels (que la droite du Parlement européen veut retirer des droits universels); la promotion des droits de la femme et de l’enfant; l’élimination de toutes les discriminations, notamment à l’égard des minorités (Roms) et des homosexuels; l’amélioration des conditions dans les prisons; l’égalité des droits pour les étrangers; l’abolition de la "double peine". des pays tiers (SIS II) dans le cadre de la Convention de Schengen et à la création d’un puissant instrument de surveillance sous l’égide d’une police européenne. Dans le domaine de la justice, le groupe GUE/NGL a soutenu l'idée du partage des informations et de la mise en place d'une académie chargée de former des experts en matière de collecte et de partage des informations dans le domaine de la coopération juridique. Le groupe GUE/NGL a soutenu la proposition de donner une dimension européenne à la journée de la libération d’Auschwitz le 27 janvier 1945 pour souligner la nécessité de renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il a également été actif à la commission des pétitions qui s’occupe des violations des droits fondamentaux dont sont victimes les citoyens européens du fait de l’activité des institutions européennes. 31 DROITS SOCIAUX Le groupe GUE/NGL a contribué à obtenir certains résultats comme la demande d'une amélioration de la directive sur les femmes enceintes, une meilleure prise en compte des problèmes des handicapés (avec l'instauration d'une "Année européenne des handicapés" en 2003), la lutte contre les discriminations, l'amélioration des directives concernant la santé et la sécurité au travail (amiante, bruit, vibrations, atmosphères explosibles) avec un renforcement des normes de protection, une amélioration de la situation des travailleurs frontaliers en matière sociale et fiscale. D Mais, dans d'autres domaines, les résultats sont faibles et il a fallu lutter pour empêcher des reculs. Si le champ d'application de la directive sur le temps de travail a été élargi à de nouveaux secteurs, nous n'avons pas réussi à obtenir une diminution de la durée hebdomadaire du travail, notamment en raison de l'opposition de la majorité du Parlement européen. Notre groupe a relayé la demande des syndicats d'une meilleure protection contre les licencements et d'un renforcement de la directive sur l'information et la consultation des travailleurs en cas de restructuration industrielle. En revanche, nous n'avons pas réussi à obtenir le "droit de veto suspensif" du Comité d'entreprise européen en cas de restructuration (notre amendement a toutefois obtenu 244 voix contre 296). Le groupe GUE/NGL a été à l'initiative de rencontres et débats concernant des délocalisations, des restructurations et des fusions dans de nombreux secteurs industriels. Il a fait adopter par le Parlement européen le principe selon lequel les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations peuvent être contraintes de rembourser les aides dont elles ont bénéficié. Il a contribué à la mise en place d'un observatoire des mutations industrielles 3 Table -ronde "Licenciements boursiers en Europe, le cas de ST Microelctronics" 32 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL E ECHELON A partir d'études et d'enquêtes réalisées par des scientifiques, le Parlement européen a dévoilé l'existence du système "Echelon". En vertu de liens privilégiés et très spéciaux , les Etats-Unis (avec l'aide de la Grande-Bretagne) surveillent, dans le secret le plus absolu, les communications privées et espionnent les entreprises concurrentes. Après des mois de silence, les Etats-Unis ont dû reconnaître l'existence de ce système. L'ancien patron de la CIA, James Woolsey, a précisé : "Oui, les Etats-Unis ont clandestinement amassé des renseignements contre des firmes européennes. Je crois que c'est tout à fait justifié". Des membres du groupe GUE/NGL ont participé activement à la mise en place et au fonctionnement de la commission d'enquête parlementaire à ce sujet. Ils ont contribué à faire avancer la vérité, la transparence et l'éthique pour protéger la vie privée des citoyens. Mais, au final, malgré la mobilisation de la presse européenne et internationale, ils se sont heurtés au blocage des autorités américaines et au manque de volonté politique des gouvernements des Etats membres, du Conseil et de la Commission qui, pour ne pas déplaire aux Etats-Unis, n'ont pas cherché à faire toute la clarté sur le type d'informations interceptées par "Echelon" et sur les destinataires de ces informations. 3 Photo Parlement européen ELARGISSEMENT L'Union européenne compte dix nouveaux Etats membres au 1er mai 2004. "Ou vous acceptez, ou vous attendez! " La formulechoc du commissaire chargé des négociations en vue de l'élargissement à l'adresse de parlementaires d'un pays candidat jugés récalcitrants en dit long sur la nature de ces pourparlers. Ainsi, l'application stricte de "l'acquis communautaire", comprenant l'acceptation du modèle libéral et l'introduction des mécanismes de marché, fut considérée comme une condition sine qua non de l'adhésion. De façon régulière, la Commission présentait des études par pays sur l'état des négociations, essentiellement en ce qui concerne le respect de ces critères. Chaque pays était vivement "incité" à corriger les insuffisances, à accélérer la mise en oeuvre de l'économie de marché, sans tenir aucun compte des graves conséquences économiques et sociales d'une telle marche forcée. L'ouverture à la concurrence s'est traduite par des vagues de privatisations; la préparation à l'entrée dans la zone euro a engendré des plans d'austérité draconiens. Globalement, le Parlement européen s'est inscrit dans cette démarche. Le groupe GUE/NGL a salué ces nouvelles adhésions tout en estimant que demeurent sans réponse des problèmes graves, sur lesquels il n'a cessé, ces dernières années, d'attirer l'attention . L'élargissement de l'UE a été conçu et réalisé comme un projet tourné vers le marché. En quelques mois, une véritable fièvre législative a saisi les institutions communautaires qui ont adopté des décisions hâtives dans de nombreux domaines, de l'agriculture aux brevets pharmaceutiques. Le but était d'adopter des règlements avant que les pays candidats puissent donner leur avis. Après leur adhésion, les nouveaux États membres ne jouiront pas plus de l'égalité de traitement - aides réduites à l'agriculture; restrictions à la liberté d'accès à l'emploi... - qu'ils ne bénéficieront d'une solidarité suffisante pour combler, dans un délai prévisible, leur retard de développement. 33 E Le groupe GUE/NGL s'est efforcé de faire prendre en compte les acquis et les intérêts des peuples des pays candidats ainsi que leurs exigences de développement, d'égalité et de sécurité. Pour mieux les connaître, il a noué des contacts avec des partis, mouvements progressistes, organisations syndicales, associations, des pays candidats, en organisant des rencontres à Varsovie, Budapest, Prague, Bratislava, Nicosie... Tout en recueillant les analyses et les propositions de ses interlocuteurs pour les relayer auprès des instances européennes, il les a informés sur le contenu et l'état d'avancement des négociations qui se déroulaient sans véritable participation, ni contrôle des populations. Il a dénoncé les insuffisances et les discriminations en matière budgétaire qui contribuent à alimenter l'idée d'une Europe à deux vitesses, dans laquelle les peuples des pays candidats seraient des citoyens de seconde zone. Pour le groupe GUE/NGL, il n'est pas de communauté sans solidarité et il ne peut y avoir de véritable solidarité sans financement adapté - même si le budget seul ne peut résoudre le problème des inégalités de développement. Alors que le président de la Commission européenne, Romano Prodi, estime que "l'adhésion des dix pays ne posera aucun problème", le groupe GUE/NGL a demandé que des études d'impact soient réalisées afin de pouvoir évaluer les conséquences économiques et sociales de l'élargissement aussi bien chez les Quinze que dans les pays candidats, notamment pour éviter les mises en concurrence entre travailleurs et entre régions.Tous les problèmes nés de l'élargissement doivent trouver une solution solidaire. La politique d'aide doit être agencée de manière à ne désavantager, ni les États et régions soutenus jusqu'ici, ni les nouveaux bénéficiaires. Pour ce qui est des régions frontalières, il convient d'élaborer sans délai un programme d'action spéciale permettant le financement de projets liés à leur besoins spécifiques. EMPLOI La lutte pour l'emploi et la formation a été une priorité du groupe GUE/NGL au cours de la législature. Notre groupe a insisté sur la nécessité de changer en profondeur les orientations économiques et monétaires de l'UE - politique monétaire axée sur les exigences des marchés financiers; règles de concurrence empêchant toute politique industrielle; offensive contre les services publics, libéralisation et déréglementation des marchés des capitaux, des biens, des services et du travail; politiques d'austérité et baisses des dépenses publiques... - afin de pouvoir lui fixer comme priorité effective la création d'emplois qualifiés et la promotion de la formation, et d'aller vers la sécurisation de l'emploi et de la formation pour toutes et tous. La stratégie pour l'emploi ne peut être couronnée de succès que si elle est fondée sur une politique économique et monétaire propice à l’emploi, dans le cadre du développement durable. Les investissements créateurs d'emplois doivent être favorisés, les investissements destructeurs d'emploi pénalisés. La BCE peut y contribuer en appliquant une politique sélective du crédit : des taux très avantageux dans le premier cas et très dissuasifs dans le second. Les acteurs sociaux doivent être associés à cette politique, dès l'entreprise et les bassins d'emplois. Notre groupe a également proposé de renforcer la création d’emplois dans les services publics, le secteur tertiaire et l’économie sociale. Il a proposé d'explorer pleinement les créations d'emplois liées aux économies d’énergie, aux énergies renouvelables, à la bionique, au développement des transports publics, aux substances chimiques durables et aux services éco-efficaces qui y sont liés. D’autre part, nous avons réussi à obtenir le renforcement de la dimension locale de la politique de l’emploi, comme le proposait un rapport d'un membre du groupe. Notre groupe a combattu la stratégie pour l'emploi qui consiste à augmenter la flexibilité du marché de l’emploi et à imposer des sanctions aux chômeurs. Dans l'immédiat, nous avons obtenu que certains critères soient retenus dans les "lignes directrices pour l'emploi" : égalité entre femmes et hommes; extension des installations de garde d’enfants et de soins; amélioration de la santé et de la sécurité au travail; qualité de l’emploi, de l’éducation, de la formation et de l’éducation permanente; articulation entre vie professionnelle et vie familiale. Nous avons également obtenu que les parlements nationaux aient un rôle à jouer dans ces processus. . 3 Audition sur la crise de la sidérurgie en Europe - 13 mai 2003- Strasbourg 34 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL ENERGIE Bien que les directives de 1996 sur l’électricité et de 1998 sur le gaz aient connu une mise en œuvre rapide dans les Etats membres (avec ouverture de leur marché à la concurrence dépassant les prévisions), le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a décidé d’accélérer la libéralisation dans ce secteur. Pour les entreprises, l’ouverture serait totale au 1er juillet 2004. Pour les consommateurs, cette date est reportée à juillet 2007. Le Conseil a toutefois demandé à la Commission de présenter un rapport avant 2007 au sujet de l’impact de la libéralisation de l’énergie sur les marchés qui pourrait permettre certaines mesures correctrices. Soucieux de la défense du service public, notamment de la péréquation tarifaire, garante de la cohésion sociale et territoriale, le groupe GUE/NGL a voté contre ces nouvelles directives qui ont été approuvées par la majorité du Parlement européen. 102 parlementaires ont voté pour la demande de rejet de la directive présentée par le groupe GUE/NGL. Il a contribué à faire adopter de nouvelles législations visant à augmenter les économies d’énergie, à améliorer l’efficacité énergétique et à renforcer l’utilisation des énergies renouvelables, avec l’objectif de respecter les engagements pris par l’Union européenne à la Conférence de Kyoto. 3 Audition "Chemicals : Cleaning up" - 11 et 12 décembre 2003 - Bruxelles ENVIRONNEMENT C’est sans nul doute le secteur où la pression du Parlement européen, grâce à la procédure de codécision, a le mieux réussi à améliorer et à renforcer les directives. Les propositions de la Commission, sensible aux pressions des industriels (qui n’hésitaient pas à brandir le chantage à l’emploi) ont souvent été améliorées, notamment dans les domaines suivants: - la politique de l’eau, notamment l’amélioration de la qualité et la lutte contre les pollutions (nitrates, détergents); - l’application du protocole de Kyoto et la lutte contre les gaz à effet de serre; - la qualité des carburants et la lutte contre la pollution automobile; - les OGM : étiquetage et traçabilité, contrôle des mouvements transfrontières; - la politique des déchets : emballages, électriques, véhicules hors d’usage; - les incendies de forêt : renforcement des moyens de prévention et de lutte; - la protection de l’environnement marin; - la lutte contre le bruit; - le bien-être des animaux; - le renforcement du programme Life, instrument financier pour l’environnement; - l’information du public et le rôle des associations; - l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement; - l’intégration des questions environnementales dans toutes les politiques communautaires (énergie, transports, agriculture). Le Parlement européen s’est attaché à faire en sorte que les législations nationales puissent continuer à appliquer des normes plus avantageuses que les directives communautaires. Les membres du groupe GUE/NGL ont pris une part active aux travaux de la commission de l'environnement. Ils ont été chargés de nombreux rapports sur des sujets aussi variés que la protection civile dans les situations d’urgence, la sécurité des produits, les gaz d’échappement des véhicules, la protection du milieu marin, les déchets miniers, la protection de l’habitat, le commerce international des organismes génétiquement modifiés (OGM), les polluants organiques persistants (POP), la sécurité de la viande bovine et le Sommet mondial sur le développement durable. Le travail du groupe GUE-NGL était guidé par plusieurs principes: premièrement, le développement économique doit être durable et porter le moins de dommages à l’environnement; deuxièmement, le pollueur doit payer pour les dommages causés et ne pas laisser l’addition à des parties innocentes ou au contribuable; troisièmement, aucune autre considération ne compte plus que le droit des personnes à vivre dans un environnement sain et plaisant, ou leur droit de bénéficier des meilleurs soins de santé et, enfin, la garantie de ces principes ne doit en aucun cas dépendre des capacités financières individuelles des citoyens. 35 ETATS-UNIS Du Moyen-Orient à la peine de mort, de l’environnement à la justice internationale, les sujets de divergence se sont accumulés entre l’Union européenne et les Etats-Unis sans oublier les nombreux contentieux commerciaux (acier, OGM, viande aux hormones, aides aux entreprises exportatrices...). Depuis le 11 septembre 2001 et au nom de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis affirment de façon de plus en plus agressive leur unilatéralisme. Sûrs de leur puissance, assurés de leur impunité, disant le Bien et le Mal au gré de leurs intérêts, les Etats-Unis choisissent de n’appliquer que les règles qui leur conviennent et correspondent aux intérêts de leurs industriels ou de leurs exportateurs. E 36 Face au groupe PPE, qui privilégiait systématiquement les intérêts à court terme de l’industrie et du commerce au détriment des peuples européens et de l’environnement dans lequel ils vivent, le groupe GUE/NGL s'est efforcé de construire des coalitions avec les députés d’autres groupes politiques qui partagent, dans une certaine mesure, ses valeurs et ses engagements. Cette approche a parfois contraint au compromis mais, dans toute une série de dossiers, elle s’est avérée payante. Nous disposons par exemple d’un cadre légal pour la culture, l’importation et la commercialisation des OGM qui, même s’il est loin d’être parfait, est l’un des plus solides au monde. Nous avons une bonne loicadre sur l’approvisionnement en eau et le contrôle de la pollution atmosphérique a enregistré des progrès considérables. Leurs pratiques commerciales mêlent protectionnisme, extraterritorialité et rejet du multilatéralisme. La liste est chaque jour plus longue de leurs décisions prises de façon unilatérale, sans aucun souci de leurs " partenaires ", comme si leur puissance économique et militaire les autorisait à s’affranchir de toute règle : refus de participer à la Cour pénale internationale; refus des Traités et accords sur l’interdiction complète des essais d’armes nucléaires, les mines antipersonnel, le contrôle des armes biologiques, le commerce des armes petit calibre; refus de s’engager à respecter le traité de non prolifération nucléaire; refus de ratifier la Convention sur la biodiversité et le protocole de Kyoto sur l’environnement; opposition à la Charte des droits de l’enfant; imposition de quotas sur les importations d’acier; augmentation démesurée des dépenses militaires et promotion du projet de bouclier antimissiles (NMD); maintien de la peine de mort et des juridictions militaires d’exception comme à Guantanamo. La recherche d'alliances avec d'autres groupes a joué un grand rôle dans le dossier " responsabilité environnementale " qui était bloqué depuis des années sous la pression des industriels. Notre démarche, fondée sur les amendements du rapport d'un membre de notre groupe, préparés avec les associations et ONG de l’environnement, a permis de faire échec à la stratégie du groupe PPE et de certains gouvernements, relayant les positions des industriels qui ne voulaient pas payer pour les dégâts dont ils étaient responsables, en en laissant la charge aux contribuables. Dans ses relations avec l’Union européenne, la crise née de la guerre en Irak a conduit le gouvernement américain à souffler le chaud et le froid. Les Etats membres qui ont refusé de soutenir l’agression américaine sont dans la ligne de mire ; ils ont d’ailleurs été écartés des contrats de reconstruction de l’Irak. Mais, en même temps, les Etats-Unis sont obligés de ménager l’Union européenne pour défendre leurs intérêts économiques et commerciaux. C’est ainsi qu’ils ont conclu un accord avec l’Union européenne sur le dossier agricole avant la réunion de l’OMC à Cancun. Leur objectif reste de trouver de nouveaux débouchés, que ce soit pour l’agriculture, l’audiovisuel ou les services. En maniant, s’il le faut, la carotte et le bâton ! Malgré toutes ces améliorations dans le domaine de l'environnement, de grands efforts restent encore à faire, notamment pour la politique de l’eau (amélioration de la qualité, lutte contre les pollutions, perspective d'un grand service public européen), la mise en oeuvre du protocole de Kyoto, l’application du principe pollueur-payeur, l’intégration des questions environnementales dans les politiques communautaires. C’est ainsi que la pression des industriels a amené la Commission, d’une part à adoucir ses nouvelles propositions sur les produits chimiques, d’autre part à envisager la levée du moratoire sur les OGM. Pour le groupe GUE/NGL, l’Union européenne doit se déterminer en partenaire des Etats-Unis et non pas devenir son obligée. C’est pourquoi, il avait été particulièrement choqué par l’alignement de la présidence espagnole de l’Union européenne sur la politique américaine. Les relations transatlantiques doivent au contraire être fondées sur un véritable partenariat sur un pied d’égalité, sans allégeance et sans esprit de domination, et traiter des questions d’intérêt commun comme la paix et le développement, le commerce, les questions sociales, l’environnement, la santé, l’éducation et la culture. 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL Le groupe GUE/NGL a condamné les mesures liberticides décidées par les Etats-Unis et souvent appliquées sans réserve par l’Union européenne, sous couvert de lutte contre le terrorisme (contrôle des conteneurs dans les ports européens, transmission des données concernant les passages aériens, contrôle suspicieux des Européens d’origine étrangère). Il s'est opposé à l’accord d’extradition et d’entraide judiciaire avec Washington qui entérine toutes les entorses au droit. Il a participé aux initiatives contre le blocus de Cuba imposé par les Etats-Unis, pour l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et pour la libération de Mumia Abu Jamal et de Léonard Peltier. Mais, en même temps, il a engagé le dialogue avec les forces démocratiques aux Etats-Unis, y compris au Congrès américain, pour rechercher des terrains d’entente et contribuer à sortir du carcan de l’ordre unipolaire que voudrait imposer le gouvernement des Etats-Unis. EUROPE DU SUD-EST Le groupe GUE/NGL s'est opposé à la guerre de l'OTAN contre l'ex-Yougoslavie. Face à la gravité de la situation dans les pays de l'Europe du Sud-Est, une délégation du groupe GUE/NGL s'est rendue successivement dans l'ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM), en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie y compris au Kosovo. Elle a rencontré de nombreux responsables des gouvernements, des forces politiques et des organisations syndicales. Elle a pu y mesurer l'ampleur des difficultés politiques, économiques et sociales ainsi que des problèmes de la reconstruction de villes, de régions ravagées par la guerre. Elle en est revenue convaincue qu'il n'y pas d'Europe sans les pays du Sud-Est et qu'il est donc nécessaire de renforcer le partenariat. Le groupe GUE/NGL a donc appelé les gouvernements des Etats membres et l'Union européenne à mettre en oeuvre tous les moyens économiques, politiques et institutionnels pour contribuer au redémarrage de l'économie de ces pays et au dialogue entre les différentes communautés. Grâce aux contacts établis avec les forces vives de ces pays, le groupe GUE/NGL s'est efforcé de favoriser toute initiative permettant des avancées dans le sens du dialogue intercommunautaire, de l'établissement d'une égalité des droits entre citoyens et d'une perspective unificatrice et pacifique dans cette région si éprouvée. 37 F FEMMES Avec plus de 30%, la part de femmes au Parlement européen est plus élevée que la moyenne des parlements nationaux. La mise en place et l'activité d'une commission spécifique "des droits de la femme et de l'égalité des chances" ont contribué à promouvoir la cause des droits des femmes dans l'Union européenne et dans les pays tiers. Un premier résultat a été obtenu avec la reconnaissance de l'égalité hommes-femmes dans la charte des droits fondamentaux qui précise (article 23) : "L'égalité entre les hommes et les femmes doit être assurée dans tous les domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de rémunération. Le principe de l'égalité n'empêche pas le maintien ou l'adoption de mesures prévoyant des avantages spécifiques en faveur du sexe sousreprésenté". 3 Audition : Quelle lutte contre la prostitution et la traite des femmes à des fins d'exploitation sexuelle" 09 octobre 2002 - Bruxelles L'application du principe de l'égalité de traitement a permis des avancées. Mais il a quelquefois servi à mettre en cause des droits acquis. C'est ainsi qu'en France, l'égalité de traitement a été utilisée pour supprimer l'interdiction du travail de nuit des femmes. En liaison permanente avec les organisations féminines (notamment le "Lobby européen des femmes" dont il a soutenu le financement par le budget communautaire), le groupe GUE/NGL a préparé des rapports et organisé des initiatives sur les questions traitées par la commission des "droits de la femme", telles que l'égalité sur le marché de l'emploi, la lutte contre toute forme de violence et de discrimination, les politiques sociales, la santé et la sécurité au travail, l'articulation entre vie professionnelle et vie familiale, avec une priorité pour quatre dossiers :la traite des femmes et la violence envers celles-ci; l'intégration des questions d'égalité entre hommes et femmes; la santé des femmes dans l'UE et les pays tiers; la représentation égale des hommes et des femmes en vue de l'élargissement. La violence contre les femmes et la traite des êtres humains C'est sur proposition d'un rapport d'une députée de notre groupe qu'une campagne européenne a été lancée contre la violence envers les femmes en Europe qui a abouti à la mise en oeuvre d'un nouveau programme communautaire appelé "DAPHNE". Son but est de combattre toute forme de violence envers les femmes et les enfants. En soutenant et en finançant les ONG et les organisations bénévoles, DAPHNE a favorisé la mise en œuvre de projets innovateurs, la création ou le renforcement de réseaux, l'échange d'informations et de la sensibilisation de l'opinion publique. Vu son succès, le programme a bénéficié d'un budget plus important et s'est élargi aux pays candidats. 38 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL Une autre priorité du groupe a concerné la lutte contre la traite des femmes et des enfants, considérant que 500.000 personnes étaient acheminées chaque année dans l'UE, la plupart à des fins d'exploitation sexuelle. Pour le groupe GUE/NGL, la traite des femmes et des enfants constitue une violation intolérable des droits fondamentaux. Elle est étroitement liée aux problèmes de prostitution et de pornographie. Cet acte dégradant consistant à acheter et à abuser du corps des femmes doit être fermement combattu. La traite, la prostitution et la pornographie donnent une image stéréotypée du rôle des hommes et des femmes et s'opposent à tout combat pour l'égalité entre les sexes. L'éradication de cette nouvelle forme d'esclavage moderne doit être une priorité. En organisant des auditions et des conférences, en rédigeant des rapports et en participant au débat public, le groupe GUE/NGL a contribué à attirer l'attention sur ce problème et à instaurer ou à renforcer les mesures de lutte contre ce fléau. Cette mobilisation a entre autres permis d'aboutir à la décisioncadre du Conseil du 19 juillet 2002 sur "la lutte contre la traite des êtres humains". la propagation du virus VIH/SIDA et des maladies sexuellement transmissibles, traitant des violences et des abus sexuels, particulièrement envers les femmes et les enfants. Le groupe GUE/NGL a contribué à faire voter par le Parlement européen des améliorations à la directive "femmes enceintes" et à faire reconnaître le droit à la contraception et à l'avortement en faisant échec aux groupes de droite (PPE,UEN) qui refusent aux femmes le droit de disposer de leurs corps. Le groupe GUE/NGL a également contribué à faire adopter par le Parlement européen, en juin 2000, une extension des critères pour bénéficier du droit d'asile "aux femmes au motif de la crainte de persécutions et d'oppression liées à leur sexe" L'intégration des questions d'égalité entre hommes et femmes dans d'autres domaines politiques Dans une société démocratique, tous les citoyens, hommes ou femmes, souhaitent participer ou être représentés de manière équitable dans les processus économique et décisionnel ainsi que dans la vie sociale, culturelle et civile. Pour le groupe GUE/NGL, l'égalité entre hommes et femmes doit être appliquée dans toutes les politiques communautaires en respectant le principe de “gender mainstreaming” (l'approche intégrée de l'égalité des femmes et des hommes) dans tous les domaines d'action. L'aspect du genre a été intégré dans tous les domaines politiques, tels que l'accès égal au marché de l'emploi, l'accès aux soins de santé et médicaux, la sécurité sociale et la retraite, les dispositions de garde des enfants et d'autres mesures visant à mieux articuler la vie professionnelle et la vie familiale. La santé des femmes dans l'UE et les pays tiers Dans l'Union européenne, la féminisation de la pauvreté, le taux élevé de chômage parmi les femmes et la forte présence des femmes dans les emplois atypiques ne disposant que d’une mauvaise, voire d’aucune, protection sociale, constituent des obstacles à l'amélioration du niveau de santé des femmes. Le groupe GUE/NGL souligne la nécessité de fournir aux femmes une information variée et objective et une gamme de services abordables de soins de santé en matière de sexualité et de procréation, tant dans l'UE que dans les pays en développement, conformément aux objectifs établis par le programme d'action du Caire et la plate-forme d'action de Pékin. Le groupe a spécialement appuyé les actions et programmes visant les droits de santé en matière de procréation, un meilleur accès aux services de plannings familiaux, l'accès aux interruptions de grossesse sûres et légales, assurant des grossesses et des accouchements sans risque, limitant Le Parlement européen a adopté un rapport d'un membre du groupe qui reconnaît l'importance du sport dans la société puisque les activités sportives améliorent non seulement la santé physique et mentale, mais aussi les fonctions culturelles, éducatives et sociales. Il souligne que la santé générale, le bien-être et l'égalité entre hommes et femmes peuvent être encouragés en garantissant aux hommes comme aux femmes un accès égal aux activités sportives. A quelques mois des Jeux Olympiques (en août 2004 à Athènes), le groupe GUE/NGL participe activement à la campagne pour que chaque pays participant intègre des athlètes femmes dans sa délégation aux Jeux Olympiques. Elargissement : la représentation égale des hommes et des femmes L'élargissement aura d'importantes conséquences pour l'UE, les États membres actuels et futurs. Bien que l'égalité entre hommes et femmes soit aujourd'hui un droit fondamental et bien que les femmes représentent la moitié de la population dans l'Union européenne, elles restent sous-représentées dans les organes publics et décisionnels à tous les niveaux. Le défi de la finalisation de l'égalité entre hommes et femmes ne pourra que s'accroître avec l'élargissement. Pour le groupe GUE/NGL, il faut assurer une meilleure représentation féminine à tous les niveaux de la prise de décision et atteindre un meilleur équilibre entre hommes et femmes dans toutes les sphères de la vie politique et professionnelle. 39 FONDS STRUCTURELS Les politiques mises en oeuvre sur le plan communautaire ont eu des effets importants sur les économies régionales. La politique agricole a aggravé les déséquilibres avec une concentration des productions dans certaines régions, avec de graves conséquences pour l'environnement, et une désertification accélérée dans les régions défavorisées. La politique industrielle s'est traduite par d'importantes restructurations qui ont ruiné les régions où dominaient la sidérurgie, la construction navale, le textile, le charbon. La politique sociale a entraîné des déplacements d'activités dans l'UE et des délocalisations vers les pays tiers. La mise en oeuvre du marché unique, avec la libéralisation des échanges, a contribué à aggraver encore les disparités régionales. F La politique structurelle a été instaurée en vue d'un développement harmonieux de l'UE et de la réduction des disparités régionales avec l'objectif déclaré de renforcer " la cohésion économique et sociale". Les Fonds structurels ont certes corrigé certains déséquilibres, mais ils n'ont pas permis aux régions les plus pauvres de rattraper leur retard. Le groupe GUE/NGL a proposé des améliorations, dont certaines ont été prises en compte, pour rendre l'utilisation des crédits structurels plus juste et plus efficace : priorités aux fonctions structurelles sur les fonctions de redistribution (les fonds structurels jouant trop souvent le rôle de caisse de compensation financière entre les Etats membres), concentration sur des zones géographiques données et des objectifs sélectionnés en évitant les chevauchements inutiles et les cumuls injustifiés, meilleure prise en compte des questions d'emploi, amélioration de la gestion des fonds. Le Parlement européen a adopté un rapport d'un membre du groupe sur les Fonds Structurels qui a critiqué la programmation et l'administration actuelles des fonds. Cette politique structurelle n'a que des effets limités, car elle reste fondamentalement une politique d'accompagnement social d'une logique économique fondée sur la libre concurrence. L'adhésion de nouveaux pays ne peut qu'accroître l'ampleur des disparités régionales. Rappelons que si la population de l'UE va augmenter de 28%, son PIB, quant à lui, ne s'élèvera que de 5 à 7%. Ainsi, par simple effet statistique, des régions qui bénéficient aujourd'hui de certaines aides ne seront plus éligibles à ces fonds, alors que leurs besoins sont inchangés. Il faut donc impérativement adapter les critères d'attribution de ces fonds - et en augmenter dûment le volume - pour éviter ces effets mécaniques. Et ce, d'autant plus que le rapport entre les régions les plus riches et les plus pauvres, actuellement de 1 à 5, passerait de 1 à 9. Avec la concentration des activités économiques dans les régions les plus fortes, les régions les plus pauvres et les plus périphériques risquent de connaître une croissance faible et fragile. Soucieux de défendre la cohésion économique et sociale, tout en trouvant un équilibre entre les besoins des actuels et des futurs Etats membres, le groupe GUE/NGL poursuit son action pour augmenter le montant des Fonds structurels - qui a déjà été revu à la baisse entre 2000 et 2006: de 0,46% à 0,31% du PIB de l'UE. En même temps, il propose une simplification des procédures et une révision des critères d'attribution de ces fonds, afin de répondre aux objectifs de relance économique et de développement de l'emploi. Les Fonds structurels doivent dépasser la logique d'assistance pour devenir des mesures d'incitation et des leviers du développement. La démocratisation de leur gestion doit être poursuivie en renforçant le rôle des élus régionaux, comme des organisations syndicales et professionnelles, au détriment de l'administration. Il convient de mieux analyser les impacts régionaux des politiques et décisions communautaires, et de fixer comme objectif prioritaire à la politique structurelle celui de valoriser les atouts régionaux et de favoriser les coopérations interrégionales. Le groupe GUE/NGL a également demandé de prendre en compte les effets de l'élargissement sur les régions frontalières des pays candidats et de lancer une action communautaire spécifique en faveur de ces régions. 40 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL G GALILEO Résistant aux pressions des Etats-Unis, notamment depuis le 11 septembre 2001, le Conseil a finalement conclu un accord pour le démarrage du projet Galileo, système de navigation et de positionnement par satellite. Composé d'une trentaine de satellites, c'est en quelque sorte une gigantesque horloge qui donne un positionnement extrêmement précis dans le temps et l'espace. Projet d'un montant de plus de 3 milliards d'euros, Galileo devrait être opérationnel en 2008, notamment pour les secteurs des transports, de l'environnement, de l'agriculture, des télécommunications et pour les systèmes d'alerte rapide en cas de catastrophes naturelles. A ce jour, il est le seul projet de programme civil en matière de radionavigation par satellite. Cette technologie est jusqu'ici uniquement maîtrisée par le système américain GPS et le russe GLONASS, tous deux financés et contrôlés par des autorités militaires. Comme l'a souligné le Parlement européen en janvier 2004, ce projet constitue "un enjeu politique par rapport à l'indépendance de l'Union européenne dans le domaine de l'espace". Le groupe GUE/NGL a soutenu le projet Galileo dans un cadre civil. Dans sa résolution d'avril 2001, le Conseil avait précisé que "Galileo est un programme civil placé sous contrôle civil". Le groupe GUE/NGL a également appuyé la création du comité de surveillance, dont le rôle est capital car il garantit que le projet Galileo puisse répondre aux besoins des utilisateurs. GUANTANAMO Près de 600 prisonniers de plus de 40 nationalités (dont 26 ressortissants de l'UE ou résidents dans l'Union européenne) sont détenus sur la base navale américaine de Guantanamo. Parmi eux, se trouvent des mineurs. Les prisonniers sont soumis à des interrogatoires dont les méthodes sont gardées secrètes. Aucune information ne filtre sur la façon dont ils sont traités. Un décret présidentiel a longtemps refusé à tous les détenus le statut de prisonniers de guerre ; ils devaient être jugés par des tribunaux militaires à huis clos. Lord Johan Stey, juge à la cour d'appel de la chambre des Lords, a pu parler du "trou noir juridique de Guantanamo". Le groupe GUE/NGL a dénoncé cette situation "inhumaine, arbitraire et d'injustice" qui viole la troisième Convention de Genève. Il a participé activement à l'organisation d'une rencontre avec des parents de prisonniers résidents en Europe et leurs avocats, ainsi que d'une manifestation, le 11 décembre 2003, devant le Conseil des ministres des Quinze. Le Parlement européen a relayé cette protestation en qualifiant d'"inacceptable" la situation des prisonniers. Il a jugé "scandaleux que les dirigeants de l'Union européenne n'abordent pas cette question" avec les autorités américaines et a réaffirmé "le droit des prisonniers à un procès équitable". 41 I IMMIGRATION ET ASILE Entré en vigueur le 1er mai 1999, le Traité d'Amsterdam a inscrit les questions de l'immigration et de l'asile dans les compétences communautaires. Le Conseil européen de Tampere d'octobre 1999 avait fixé les grandes lignes de ces politiques, que la Commission a traduites dans de nombreux textes : directives, règlements, accords ou recommandations. Le Conseil est parvenu à conclure sur les aspects utilitaires, sécuritaires et répressifs: lutte contre l'immigration clandestine, pénalisation des transporteurs, accords de réadmission, clauses sur les flux migratoires dans les accords de coopération, renforcement des contrôles aux frontières, contrôle suspicieux des migrants sur le territoire européen, définition de pays "sûrs". En revanche, en ce qui concerne les directives assurant une meilleure protection des réfugiés et des demandeurs d'asile ou la reconnaissance des droits des immigrés, le Conseil laisse traîner les choses ou conclut des accords "a minima" qui, le plus souvent, harmonisent les droits des immigrés ou des réfugiés vers le bas. Au lieu d'être une terre d'accueil, l'Union européenne tend à devenir une terre "d'écueil". Au lieu de les protéger, l'Union européenne se protège des réfugiés. En même temps, les gouvernements de plusieurs Etats membres préparent ou appliquent des lois de plus en plus restrictives, notamment en ce qui concerne le contrôle aux frontières, le regroupement familial et le droit d'asile. La proposition a même été avancée de transférer tous les demandeurs d'asile dans des centres hors de l'Union européenne! Refusant l'installation d'une Europe "forteresse", le groupe GUE/NGL s'est efforcé de faire valoir les aspects positifs de l'immigration et de proposer des politiques d'immigration et d'asile respectueuses des droits humains, car fondées sur la libre circulation des personnes et l'amélioration du droit d'asile; assurant l'égalité de traitement en matière de droits économiques, culturels et sociaux; reconnaissant les droits civiques et politiques, y compris le droit de vote et d'éligibilité aux élections locales et européennes. 3 Manifestation pour la régularisation des "sans papiers" - Paris 42 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL IRAK 3 Mme Patricia MacKenna, députée du groupe des Verts/ALE, M. Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, Mme Luisa Morgantini, députée du groupe GUE/NGL aux Nations Unies - mars 2003 - Droits réservés Il s'est opposé à l'immigration sélective, notamment à l'instauration des quotas qui ne visent qu'à satisfaire les intérêts des firmes européennes et constituent un pillage de la main d'oeuvre des pays tiers. Il a demandé la régularisation des "sans papiers". Il a participé activement à la campagne menée par des associations contre la mise en place de "charters européens" destinés à faciliter les expulsions collectives. Des résultats ont été obtenus au Parlement européen. Ses recommandations n'ont malheureusement pas souvent été reprises par le Conseil. Celui-ci a utilisé le prétexte de la lutte contre le terrorisme pour renforcer les politiques répressives, en liant immigration et insécurité. Le Parlement européen a ainsi confirmé son vote favorable au droit de vote et d'éligibilité des étrangers, y compris extra-communautaires, aux élections locales et européennes. A plusieurs reprises, il a rejeté les initiatives de gouvernements -comme par exemple, la répression de "l'aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irréguliers". Il s'est prononcé contre les expulsions collectives, contraires à la Convention européenne des droits de l'homme, et en faveur du strict respect de la Convention de Genève pour les réfugiés, avec une extension des critères aux agents non étatiques et aux femmes victimes de violences. Il a engagé une action devant la Cour de Justice contre la directive, jugée trop restrictive, sur le regroupement familial et a demandé aux Etats membres de signer et de ratifier la Convention internationale de 1990 sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles. Entre les pressions de l'administration Bush pour un ralliement à la guerre et les exigences des peuples européens qui ont exprimé leur opposition à celle-ci, le Conseil des ministres des Quinze a refusé de choisir- ce qui, objectivement, a constitué un choix... Aucun accord ne s'est, en effet, dégagé pour défendre la légalité internationale en condamnant la guerre. Les gouvernements des Etats membres étaient très divisés et certains sont même allés jusqu’à signer une lettre de soutien - d’allégeance !- à la stratégie américaine. Plus sensible à la pression des manifestations, d’une ampleur inégalée en Europe et dans le monde, le Parlement européen s’était clairement prononcé contre l’intervention américaine et pour le respect de la légalité internationale. Notre groupe, qui avait pris de nombreuses initiatives sur cette question - rencontres avec des opposants démocrates à Saddam Hussein et des anciens inspecteurs des Nations-Unies comme l'Américain Scott Ritter - et organisé une délégation de parlementaires de plusieurs groupes en Irak et aux Etats-Unis, a fortement contribué à cette prise de position. Bien avant le déclenchement de la guerre, il avait joué un rôle déterminant dans la condamnation de l’embargo par le Parlement européen. Il avait notamment permis à des personnalités qui s'étaient rendues en Irak - dont un ancien secrétaire général adjoint de l'ONU- de témoigner de la gravité des conséquences sanitaires, économiques et sociales de l’embargo sur la population. Depuis la démonstration de force du gouvernement américain, l'Union européenne semble avoir refait son unité sur la base de la subordination au plus fort, résignée pour les uns, enthousiaste pour les autres. La preuve est désormais faite que la croisade pour la recherche et l'élimination des armes de destruction massive n'était qu'un prétexte pour légitimer la guerre. Mais ce mensonge d'Etat n'a provoqué aucune réaction de l'Union européenne. En revanche, l'accaparement du marché "de la reconstruction" de l'Irak par des firmes américaines a été ressenti comme une provocation. Toutefois, le changement politique en Espagne devrait contribuer à faire évoluer les positions de l’Union européenne. Après s'être opposé à la guerre, le groupe GUE/NGL dénonce l'occupation de type colonial qui rencontre l'opposition grandissante du peuple irakien. Il demande le retour à la légalité internationale et le retrait des forces étrangères d'occupation. Les Nations-unies doivent pouvoir assumer leurs responsabilités, conformément à la Charte, en vue de créer les conditions de l'émergence d'institutions légitimes et réellement représentatives grâce à des élections. L'objectif est de restaurer la souveraineté du peuple irakien aussi bien sur ses richesses que sur son avenir institutionnel. 43 M MARCHES PUBLICS Afin d’inclure les marchés publics dans le marché unique, la Commission européenne a proposé en mai 2000 deux directives sur la coordination des procédures de passation des marchés publics. Elle y privilégiait le prix le plus bas en excluant ou en plaçant au second plan les critères sociaux et environnementaux. Tout au long de la procédure, le groupe GUE/NGL s’est efforcé de faire prendre en compte ces critères. La Cour de Justice européenne a rejoint cette démarche. Le 17 septembre 2002, elle a donné raison à la municipalité d’Helsinki pour la passation d’un marché pour la gestion et l’exploitation d’un réseau de bus urbains. La municipalité avait choisi l’entreprise dont les bus avaient le moins de nuisances sonores et de pollution de l’air. L’entreprise non retenue estimait que le droit de la concurrence était bafoué car le marché n’avait pas été passé au moins cher. En donnant raison à la collectivité locale, la Cour de Justice a reconnu que " le pouvoir adjudicateur peut prendre en considération des critères écologiques, tels que le niveau sonore des autobus, pour autant que ces critères sont liés à l’objet du marché ". Finalement, le Conseil et le Parlement européen ont conclu un accord. Les directives reposent sur le principe de "l'offre économiquement la plus avantageuse " mais les critères sociaux et environnementaux pourront être pris en compte lors d’une adjudication, à condition toutefois qu’ils soient directement liés à la nature du marché. Les transports publics de voyageurs (bus, métro, tramway) constituent une part importante des marchés publics des collectivités territoriales. La Commission a proposé des règlements spécifiques pour l'ouverture à la concurrence de ces réseaux de transports. Ces règlements sont actuellement bloqués au Conseil. [Voir "TRANSPORTS PUBLICS DE VOYAGEURS"] 3 Médiathèque centrale de la Commission européenne MEDIAS Ces dernières années, l'évolution du paysage médiatique a été très rapide. A l'offre classique (télévision, radio, presse), sont venus s'ajouter de nouveaux services de radiodiffusion numérique (terrestre, satellite, câble) et des services de réseau (Internet, multimédia). Cette évolution technologique s'est accompagnée de rapprochements intersectoriels, d'alliances et de concentrations entre propriétaires des médias, opérateurs de télécommunications et acteurs de l'industrie informatique. Face à ces concentrations et à ces alliances, qui portent atteinte au pluralisme des médias et à leur indépendance par rapport au pouvoir économique et politique, le groupe GUE/NGL a obtenu en janvier 2004 que le Parlement européen demande la mise en place d'une directive sur le pluralisme et la concentration des médias. Il a également soulevé la question des atteintes à la liberté d'expression et d'information dans l'Italie de Silvio Berlusconi, en demandant même l'application de l'article 7 du Traité pour "violation grave", par un Etat membre, des libertés fondamentales. 44 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL également en avant le besoin de renforcer la coopération régionale pour les échanges commerciaux, mais aussi dans les domaines économique, technologique et culturel, ainsi que pour les échanges humains entre sociétés des deux rives de la Méditerranée. MEDITERRANEE La vocation méditerranéenne de l'Union européenne n'est plus à démontrer. Des Etats méditerranéens en sont membres, des relations étroites existent avec les pays du pourtour méditerranéen. Mais le bilan de la coopération Europe-Méditerranée amorcée dans les années soixante et renforcée par les accords bilatéraux à partir des années 80 est décevant. Le bassin méditerranéen constitue pourtant une zone d'importance stratégique. Dans cette région du monde, les enjeux cruciaux de la paix, de la sécurité et du désarmement, de la démocratie, du développement et de la justice sociale, de l'environnement, de la défense des droits de l'homme, de la place de la femme dans la société, des minorités et identités nationales sont pleinement d'actualité, sans oublier les problèmes liés à la montée de l'intolérance et du fanatisme. Le groupe GUE/NGL s'est efforcé de promouvoir les droits sociaux fondamentaux, notamment les droits syndicaux, et de mieux associer les organisations syndicales et les forces démocratiques des pays méditerranéens à la préparation et au contrôle de la mise en oeuvre des accords d'association. Sans parvenir à remettre en cause le principe du libre-échange, il a toutefois réussi à faire adopter par le Parlement européen l'élaboration de rapports d'évaluation sur les conséquences économiques, sociales et environnementales des accords d'association et la promotion des coopérations dans le domaine des services publics (transports, énergie, télécommunications, éducation, santé). Soucieux de contribuer à renforcer la démocratie et l'Etat de droit, le groupe GUE/NGL a fait adopter le 12 février 2004 par le Parlement européen la demande de "mécanismes spécifiques permettant une application effective et plus efficace de la clause des accords d'association relative aux droits humains". La conférence de Barcelone de novembre 1995, dont les décisions servent de base aux relations euroméditerranéennes, n'a pas permis d'engager un processus de coopération dégagé des ornières du passé. Le groupe GUE/NGL a vivement critiqué cette démarche qui vise à appliquer aux pays méditerranéens la logique libérale de la construction européenne, avec les accords d'association fondés sur le libre-échange et l'accélération des libéralisations et privatisations nécessitant "des ajustements économiques et sociaux". L'objectif de l'Union européenne est surtout d'élargir au Sud le marché européen, en encourageant les investissements privés et en favorisant les délocalisations. Le groupe GUE/NGL privilégie au contraire une véritable coopération visant à créer les conditions d'un développement durable des pays méditerranéens répondant aux aspirations des peuples et dans le respect de leur identité. Il met 45 3 Audition sur le Proche-Orient : "Comment briser le cercle vicieux de la violence"- Strasbourg - 12 novembre 2001 MOYEN-ORIENT Le groupe GUE/NGL a multiplié les initiatives et les interventions pour qu'une solution définitive soit apportée au conflit du ProcheOrient fondée sur la base des résolutions pertinentes des Nationsunies en vue de l'instauration d'un Etat palestinien viable à côté de l'Etat d'Israël. Il a dénoncé l'occupation militaire et la répression dans les territoires palestiniens, mené campagne contre la construction du "mur" et pour que Yasser Arafat, président démocratiquement élu de l'Autorité palestinienne, puisse retrouver sa liberté de mouvement. Il a condamné les attentats-suicide qui tuent des innocents en Israël et desservent la cause du peuple palestinien. M Grâce au rôle déterminant de la délégation interparlementaire pour les relations avec la Palestine et aux multiples initiatives du groupe GUE/NGL (participation à la campagne d’observateurs civils, délégations en Palestine et en Israël, rencontres avec des pacifistes israéliens, des refuzniks et des responsables palestiniens, délégation sur place à chaque séance du procès de Marwan Bargouti, accueil de deux stagiaires israélienne et palestinienne au groupe), le Parlement européen a adopté une série de positions favorables aux forces de paix dans la région et très critiques à l'égard du gouvernement Sharon. Le 10 avril 2002, il a demandé pour la première fois- la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël, comme moyen de pression sur le gouvernement israélien pour qu'il respecte ses engagements et les résolutions des Nations-unies. Ce vote a eu un grand impact dans la presse et auprès des organisations engagées dans le soutien aux Palestiniens. Il a également servi d’exemple puisqu’il a été repris en France par des conseils d’administration de plusieurs Universités. Malheureusement, le Conseil comme la Commission ont refusé de répondre à cette demande. Le groupe a également entretenu des rapports suivis avec les forces de paix israéliennes dans leur diversité. Il a obtenu que le prix Sakharov du Parlement européen pour 2002 soit décerné symboliquement à l'Israélienne Nurit Peled et au Palestinien Izzat Ghazzawi. Lui a perdu un fils, tué dans une cour d'école par un soldat israélien; elle a perdu une fille dans un attentat-suicide commis par un palestinien. Ensemble, ils avaient décidé d'agir pour le dialogue entre les deux sociétés et pour une paix juste. 3 Une délégation du groupe GUE/NGL à Ramallah – 28 septembre 2003 - Droits réservés Le groupe GUE/NGL s'est attaché à valoriser toutes les initiatives israéliennes ou palestiniennes en faveur de l'arrêt des violences et de la relance du dialogue politique.Il a contribué au soutien des instances européennes à "l'Initiative de Genève" dont la mise en œuvre permettrait de dégager une solution juste et durable au conflit, fondée sur l'application des résolutions des Nations-Unies. Profitant de tous les débats parlementaires pour faire avancer la cause de la paix au Proche-Orient, le groupe GUE/NGL a fait adopter le 12 février 2004 par le Parlement européen un amendement demandant à l'Union européenne "de promouvoir au sein de la Commission des droits de l'homme des Nations unies une initiative concrète concernant la très grave situation dans les territoires palestiniens, pour aboutir à une solution juste et durable du conflit et pour mettre fin à l'occupation, à la répression et à la construction du "mur" en violation du droit international". 46 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL N NUCLEAIRE NAVALE Ces vingt dernières années, la construction navale européenne a subi une importante restructuration avec la fermeture de nombreux sites industriels et des dizaines de milliers de licenciements. L'Union européenne a accepté en 1994 un accord dans le cadre de l'OCDE qui visait à supprimer toutes les aides à la construction navale. Le groupe GUE/NGL est unanime pour condamner l’arme nucléaire. Par ses nombreuses initiatives, il a contribué à des résolutions du Parlement européen condamnant les essais nucléaires et défendant le Traité de non prolifération nucléaire. Le 26 février 2004, il a adopté une résolution précisant que "l'objectif de l'Union européenne est l'élimination totale des armes nucléaires". Il a réclamé de nouvelles avancées dans la perspective de la conférence de révision de 2005 pour aller vers le désarmement nucléaire. Il a condamné le refus du Sénat américain de ratifier le traité d’interdiction des essais nucléaires, attitude jugée "irresponsable ". Il soutient la campagne internationale des maires sur le désarmement nucléaire lancée par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki. Le groupe GUE/NGL a mené de nombreuses actions (auditions, résolutions) contre le projet de défense antimissile (NMD) des Etats-Unis ; il s’est prononcé pour la mise au point d’une Convention internationale pour l’élimination de toutes les armes nucléaires et de destruction massive. Cet accord n'a empêché, ni les Etats-Unis de garder leur législation protectionniste qui réserve à leurs chantiers la construction des navires de cabotage, ni la Corée du Sud d'appliquer des prix de dumping sur le marché mondial. Malgré cette situation, le Conseil a décidé en décembre 2000, sur proposition de la Commission, de ne pas proroger les aides nationales à la construction navale tout en engageant une procédure à l'OMC contre les pratiques déloyales de la Corée. Le groupe GUE/NGL a contribué à une position ferme du Parlement européen pour le maintien des aides. Cette demande a finalement été reprise par la Commission et le Conseil malgré l'opposition de certains gouvernements. L'aide a même été étendue aux méthaniers. Le groupe GUE/NGL a également proposé des mesures supplémentaires pour relancer l'activité maritime et la construction navale européenne, en liaison notamment avec l'application des nouvelles législations sur la sécurité maritime: appliquer des mesures antidumping contre les importations, améliorer la formation, renforcer la recherche et le développement, instaurer la préférence communautaire pour favoriser l'acquisition de bateaux construits dans les chantiers européens, réviser l'accord OCDE de 1994 pour faire respecter des conditions de concurrence équitables sur le marché mondial. En ce qui concerne le nucléaire civil (actuellement 35% de l’énergie dans l’Union européenne), le groupe GUE/NGL est divisé, comme l’a confirmé l’audition d’experts qu’il a organisée en février 2000 pour clarifier les différentes positions en présence. De nombreuses délégations nationales sont favorables à l’arrêt progressif de l’utilisation du nucléaire et au démantèlement des centrales nucléaires. D'autres, tout en se prononçant en faveur de la diversification des sources d'énergie, la promotion d'énergies alternatives et les économies d'énergie, font valoir la nécessité du maintien du nucléaire civil pour tenir les engagements du protocole de Kyoto. En revanche, l’unanimité s’est dégagée au sein du groupe pour soutenir le rapport d’un de ses membres sur les mesures à prendre pour renforcer la sûreté nucléaire dans la perspective de l’élargissement. Ce rapport, qui a été adopté par le Parlement européen, insiste notamment sur la nécessité de maintenir un haut niveau de sûreté des installations nucléaires, de mieux informer les populations et de renforcer la protection des salariés. Le groupe GUE/NGL s’est opposé au transfert de déchets nucléaires à destination d’un autre Etat membre ou d’un pays tiers et a soutenu le droit souverain des Etats membres de refuser d’accepter ce transfert de déchets. Le stockage du combustible usé et des déchets radioactifs doit avoir lieu dans l’Etat où ils ont été produits. Le Parlement européen a également demandé une évaluation des risques et une meilleure information sur le transfert des matières radioactives afin de les réduire en quantité et en volume. 47 O OMC Après avoir contribué, au cours de la législature précédente aux côtés du mouvement social et de la culture, à l'échec du projet d'un Accord Multilatéral sur les Investissements (AMI), le groupe GUE/NGL s'est engagé dans la lutte contre la libéralisation et la privatisation des services publics (notamment dans le cadre de l'Accord AGCS). L'Accord général sur le commerce des services (AGCS) est l'instrument juridique international par lequel est appliquée, au sein de l'OMC, la libéralisation des services. Le groupe GUE/NGL a organisé des rencontres, pris l'initiative de débats parlementaires pour défendre le caractère essentiel des services publics pour l'égalité et le développement, en particulier dans les domaines de la santé, la distribution de l'eau, l'éducation, les transports, l'énergie, ainsi que les services culturels. Dans l'Union européenne comme dans les pays en développement, ces services doivent être préservés des libéralisations et renforcés. Le groupe GUE/NGL a contesté en permanence la position de la Commission et de la majorité du Parlement européen selon laquelle services publics et libéralisations sont compatibles, y compris dans des secteurs aussi vitaux. Les députés du groupe GUE/NGL étaient présents et actifs, aux côtés des mouvements sociaux et de députés du Sud, aux différentes réunions de l'OMC, notamment à Seattle et à Cancun. Il y ont agi pour contribuer à stopper la machine OMC et la vague de libéralisations mises en oeuvre depuis le traité de Marrakech qui a créé l'OMC, exiger une réforme en profondeur du système d'échange et établir des règles permettant un commerce international juste et équitable, respectueux des droits sociaux, environnementaux et culturels. Le groupe GUE/NGL a critiqué l'alliance scellée avant Cancun entre l'UE et les Etats-Unis sur l'agriculture. Il a préconisé une coopération avec les pays en développement, concernant notamment la clause de "traitement spécial et différencié", le droit à la souveraineté alimentaire, la fixation de prix justes et stables pour les produits essentiels à leur développement. Il s'est prononcé pour une réforme profonde de tout le système de négociations commerciales internationales, sa subordination aux grandes conventions internationales protégeant les droits fondamentaux et son inclusion dans le système des Nations-Unies en vue d'en garantir un fonctionnement authentiquement multilatéral. Sans attendre, et dans le même esprit, il a demandé des changements immédiats du fonctionnement de l'OMC, notamment de son mécanisme de règlement des différends. 48 3 Une délégation du groupe GUE/NGL participe aux manifestations à Cancun en septembre 2003 en marge des négociations de l'OMC La majorité du Parlement européen a régulièrement soutenu la Commission européenne et ses demandes de libéralisations justifiées par Pascal Lamy en juillet 2002 : "A l'échelle mondiale, une plus grande ouverture du marché des services est un enjeu de développement essentiel pour l'ensemble des pays". Le groupe GUE/NGL a toutefois réussi à faire adopter certaines propositions au Parlement européen et à l'Assemblée parlementaire ACP-UE : défense des services publics, droit à l'accès aux médicaments, sécurité et souveraineté alimentaires, défense de l'agriculture familiale. Le Parlement européen a adopté en septembre 2003 un rapport d'un membre du groupe sur "Commerce et développement" qui recommande de privilégier l'alliance de l'UE avec les pays ACP, de fixer les prix agricoles aux prix coûtants réels, de reconnaître le droit aux pays en développement de protéger leur marché, de rétablir des systèmes internationaux de prix garantis pour le café et le cacao. Sur proposition du groupe GUE/NGL, l'Assemblée parlementaire ACP-UE a demandé à la Commission de "retirer ses demandes de libéralisation du secteur de la distribution de l'eau dans les pays en développement dans le cadre de l'AGCS, à l'OMC et dans le cadre des accords de partenariat économique ACP-UE". 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL P PACTE DE STABILITE L'instauration du "pacte de stabilité" est une décision d'un Conseil européen en 1997 qui n'est pas inscrite dans le Traité. Selon ses promoteurs allemands, ce pacte visait à rendre plus contraignant le respect des critères de Maastricht (déficit, dette, inflation) et à ne laisser à un gouvernement tenté par le "laxisme" aucune marge de manoeuvre. Pour pouvoir respecter ces critères, notamment le taux de 3% des déficits publics, les Etats membres sont conduits à renforcer leurs politiques d'austérité avec des pressions sur les salaires et des coupes sombres dans leurs budgets consacrés à la santé, à l'éducation, à la recherche, etc. La Commission est chargée de veiller à la bonne application du pacte de stabilité, qui est devenu un véritable carcan. Elle a désormais à sa disposition des sanctions financières qui peuvent être imposées aux pays "fautifs". Le pacte de stabilité, qui va de pair avec l'instauration de l'euro et les missions ultra-libérales confiées à la BCE, répond aux intérêts des marchés financiers et à la logique d'attraction des capitaux sur le marché européen en rivalité avec les Etats-Unis. Et ce, au prix d'une pression permanente sur les budgets nationaux et les dépenses sociales. Le groupe GUE/NGL a été à l'initiative de débats sur le pacte de stabilité. Mais il n'a jamais réussi à modifier la position très "orthodoxe" du Parlement européen pour le respect strict du pacte de stabilité et le rejet de toutes les tentatives pour l'affaiblir, allant même jusqu'à demander que les principes fondamentaux du pacte "soient couchés dans le futur Traité afin qu'ils soient fermement établis et tout à fait crédibles". Contrairement à l'appréciation de certains observateurs, qui prennent leurs désirs pour des réalités, le pacte de stabilité n'est ni "caduc", ni "mort". Au-delà des péripéties du respect de la barre des 3%, les engagements pris par la France et l'Allemagne pour 2005 ainsi que les récentes décisions du Conseil Ecofin (ministres de l'économie et des finances) le prouvent amplement. Le pacte n'est pas mort et il faut le supprimer. 3 Photo : Claudio Hils / Banque centrale européenne Pour le groupe GUE /NGL, l'évolution actuelle de conjoncture est le signe de l'échec de la stratégie fondée sur une monnaie unique destinée à satisfaire les exigences des marchés financiers. Il faut procéder à une évaluation publique et pluraliste des effets sociaux et économiques des orientations suivies et des instruments utilisés pour les mettre en œuvre. Il est indispensable de remettre en cause la domination des marchés financiers et la conception actuelle de l'euro. L'argent doit d'abord servir à l'investissement pour l'emploi et la formation. Dans l'immédiat, un processus de révision des critères exclusivement financiers doit être engagé, avec la participation du Parlement européen, des parlements nationaux et des acteurs sociaux. 49 PARTIS POLITIQUES EUROPEENS Quelques mois avant les élections européennes, le Conseil et le Parlement ont trouvé un accord sur le statut et le financement des partis politiques européens en application du Traité de Maastricht dont l'article 191 précisait : "Les partis politiques au niveau européen sont importants en tant que facteur d'intégration au sein de l'Union. Ils contribuent à la formation d'une conscience européenne et à l'expression de la volonté politique des citoyens de l'Union". Pour être reconnu au niveau européen, un parti politique doit être représenté (par des élus ou un niveau de 3% des votes aux élections au Parlement européen) dans au moins un quart des Etats membres. En plus des cotisations des partis nationaux membres, le financement de ces partis européens peut être public, à partir du budget communautaire (15% des crédits prévus à cet effet sont répartis à parts égales entre tous les partis européens et 85% proportionnellement au nombre d'élus de chacun d'entre eux au Parlement européen) et privé, avec la possibilité de dons des personnes physiques ou morales (jusqu'à 12000 euros par an). P 50 Le groupe GUE/NGL n'a pas une position unanime sur la mise en place de partis politiques européens. Il a, par ailleurs, demandé l'interdiction totale des dons anonymes et des dons des personnes morales, sans être suivi, ni par la majorité du Parlement européen, ni par le Conseil. PECHE Depuis la mise en place d’une politique commune de la pêche en 1983, de nombreuses modifications ont été apportées à l’organisation commune du marché, à la fixation des quotas et des prix, aux règles relatives à l’étiquetage, aux compétences des groupements de producteurs, à l’industrie de transformation. Ces dernières années, la Commission a proposé d’accélérer le démantèlement des bateaux de pêche et de diminuer les quotas de pêche. Soucieux de trouver un équilibre entre la protection de la ressource et les intérêts des pêcheurs et des régions vivant principalement de la pêche, le Parlement européen (bien qu’il n’ait été que consulté sur ce dossier) a obtenu des modifications sensibles des propositions drastiques de la Commission. Ces modifications ont servi de points d’appui pour des accords plus équilibrés au Conseil. Le groupe GUE/NGL s’est efforcé de concilier la protection des ressources de pêche avec la préservation des intérêts des pêcheurs. Il a exigé une plus grande rigueur des rapports scientifiques sur la situation des ressources de pêche et l’attribution de compensations aux pêcheurs touchés par les éventuelles réductions d’activités. Plusieurs rapports de membres du groupe, qui s’inscrivaient dans cette démarche, ont été adoptés par le Parlement européen avec des propositions concrètes : étude de viabilité de la mise sur pied d’une structure d’inspection commune, augmentation du budget pour renforcer les structures de contrôle, plus grande coopération entre les Etats membres, renforcement de la recherche afin d’améliorer la connaissance de l’état des ressources, rejet du transfert de compétences à la Commission en matière de fixation de limites de captures ou de l’effort de pêche, présentation de rapports annuels sur l’efficacité de chaque plan de gestion, création d’un régime uniformisé d’infractions et de sanctions comprenant l’interdiction de la commercialisation des captures réalisées par des navires n’ayant pas respecté les dispositions des organisations régionales de pêche (notamment en ce qui concerne le thon en liaison avec la protection des dauphins). 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL PORTS Tous les secteurs étaient concernés par la proposition de la Commission d’ouvrir les services portuaires à la concurrence : pilotage, amarrage, manutention, remorquage, lamanage. La directive introduisait notamment le nouveau principe de l’autoassistance, c’est-à-dire la possibilité pour un armateur d’utiliser, pour les opérations de chargement et de déchargement, son propre personnel souvent moins formé, moins rémunéré et sans convention collective. Cette directive visait essentiellement à réduire les coûts au détriment de la sécurité, de l’emploi, des conditions sociales des personnels et de la qualité des services. Après les avoir alertées, le groupe GUE/NGL a réuni les deux organisations européennes de dockers ainsi que les associations de lamaneurs et de pilotes. Malgré certains reculs obtenus au cours de la procédure d’examen du texte, notamment l’exclusion des pilotes et des lamaneurs de la directive (sur notre proposition) et POSTE Cela fait longtemps que la Commission souhaite ouvrir les services postaux à la concurrence. Sa première proposition avait été mise en échec en 1996 au Parlement européen et au Conseil, qui n’avaient accepté qu’une ouverture de 3% du marché. Sous l’impulsion du Conseil européen de Lisbonne en mars 2000, la Commission est revenue à la charge avec une nouvelle proposition de directive pour une libéralisation totale du secteur. Son objectif était d’écrémer les secteurs les plus rentables (courrier transfrontalier, publipostage) au profit des firmes privées. 3 Médiathèque centrale de la Commission européenne la réduction de la portée de l’auto-assistance , le Conseil est resté, pour l'essentiel, sur ses positions. L’accord signé en "conciliation" (entre les délégations du Parlement européen et du Conseil) reprenait la plupart des propositions initiales de la Commission. De puissantes manifestations ont été organisées par les organisations syndicales, dans les ports et jusqu’à Strasbourg (avec le soutien des syndicats de Russie et de Turquie), pour empêcher la ratification de cet accord par les parlementaires européens réunis en séance plénière. Leur action, relayée par le groupe GUE/NGL, a été payante puisque le Parlement européen a rejeté l’accord. Toute la procédure est, dès lors, annulée. Mais la vigilance doit être maintenue, car la Commission européenne comme les gouvernements essaieront sûrement de revenir à la charge. En liaison étroite avec les organisations syndicales, le groupe GUE/NGL a combattu ce projet dont la mise en œuvre porterait atteinte à la péréquation tarifaire, c’est-à-dire l’égalité de traitement et d’accès des usagers, et conduirait à la privatisation. Sa demande de rejet de la directive n’a recueilli que 91 voix contre 412. Il a malgré tout contribué à réduire la portée des mesures de libéralisation : maintien du monopole public pour les lettres jusqu’à 100 g en 2003 et jusqu’à 50 g en 2006; évaluation par la Commission, en 2007, des effets de ces premières étapes de libéralisation avant de s'engager dans l’ouverture totale à la concurrence; abandon de la notion de services spéciaux. 51 R RACISME Dans les actuels et futurs Etats membres, le racisme continue à sévir, parfois de façon violente, le plus souvent de façon souterraine et insidieuse avec une pénétration au quotidien et une banalisation des discours et comportements à connotation raciste et xénophobe dans l'opinion. Tout en proclamant leur volonté de lutter contre le racisme, certains gouvernements contribuent à l'alimenter par des décisions qui excluent et stigmatisent. Sans oublier la responsabilité des discours résolument racistes et xénophobes des partis et mouvements d'extrême-droite. Le racisme se nourrit de la crise et de son cortège d'exclusions. Il faut donc en priorité combattre le mal à la racine en donnant la priorité à l'emploi et à la lutte contre les inégalités. Mais il faut aussi une politique d'ensemble, énergique et cohérente, pour lutter contre le racisme, notamment dans les domaines du travail et de la vie quotidienne. C'est là que se jouent les violences symboliques aux tragiques conséquences pour les personnes qui en sont les victimes silencieuses. Partant du principe que "le racisme n'est pas une opinion mais un délit", le groupe GUE/NGL a multiplié les initiatives et les propositions pour lutter contre le racisme et pour l'égalité des droits, notamment par l'action de ses membres à la commission des libertés publiques, l'élaboration de rapports, la création d'un intergroupe parlementaire et la présentation de résolutions et d'amendements. Son objectif était de doter l'Union européenne et les Etats membres de nouvelles armes plus efficaces pour combattre le "racisme ordinaire" en privilégiant trois axes : justice, éducation, médias. Sur le plan de la justice, il faut instaurer ou renforcer les sanctions contre tous les actes et propos racistes et antisémites et contre la diffusion des thèses négationnistes. Il faut aussi renforcer la protection des étrangers contre les discriminations et les violences racistes, y compris dans les structures administratives (police, justice, prisons). Priorité doit être donnée à des politiques actives d'éducation et de la jeunesse en mettant l'accent sur le respect de l'autre et la tolérance. Le rôle des médias est primordial pour dénoncer le racisme, promouvoir la tolérance et la solidarité, notamment en montrant la contribution positive des étrangers à la culture et à l'économie européennes. Des résultats ont été obtenus sur le plan communautaire avec l'adoption de nouvelles législations pour lutter contre le racisme et les discriminations. Mais ces résultats ont été remis en cause par le climat de peur vis-à-vis des étrangers, notamment des musulmans, après l'attentat terroriste du 11 septembre 2001. De toute façon, ces résultats restent très insuffisants tant que sont mises en oeuvre 52 des politiques libérales qui aggravent les inégalités ainsi que les phénomènes d'exclusion et de marginalisation. Conférence de Durban: 194 pays étaient représentés à Durban (Afrique du Sud) début septembre 2001 pour la Conférence mondiale des Nations-Unies contre le racisme. La représentation des pays industrialisés y était d'un niveau peu élevé (pas un seul Chef d'Etat ou de gouvernement) traduisant le manque d'intérêt des dirigeants de ces pays pour cette conférence, à laquelle ont, en revanche, participé activement les pays victimes de l'oppression et de la domination. A côté de la rencontre officielle (marquée par le départ des délégations américaine et israélienne), le forum des ONG a constitué une puissante caisse de résonance des revendications des peuples en lutte dans le monde. Les médias ont focalisé l'attention sur la question du sionisme, abusivement assimilée au racisme, et sur l'esclavage, mais de nombreuses autres questions y ont été abordées. Les outrances de langage, voire les dérapages, tout à fait regrettables, n'ont pu occulter l'importance des revendications qui y ont été exprimées. Les parlementaires du groupe GUE/NGL, membres de la délégation officielle du Parlement européen, se sont investis, en liaison avec les ONG et les associations antiracistes, pour contribuer au succès de la Conférence qui s'est conclue par une Déclaration approuvée par 151 pays et complétée par un programme d'action. 3 Manifestation en marge des journées d'études du groupe à Vienne "Coopération dans l'action contre l'extrême droite en Europe" 04 au 06 avril 2000 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL RAIL Les accords conclu en décembre 2000 sur les transports ferroviaires ouvraient à la concurrence le transport international du fret en deux étapes. Avant même leur application, la Commission a présenté en janvier 2002 un deuxième "paquet rail " pour accélérer l’ouverture à la concurrence sans tirer les enseignements de l’échec de la libéralisation en Grande-Bretagne . Elle proposait cinq mesures de libéralisation et d’harmonisation technique : l’ouverture à la concurrence du transport national de fret à l’horizon 2006, le développement des règles communes de sécurité, la modernisation des directives sur l’interopérabilité du rail, la création d’une agence de la sécurité et l’adhésion à la Convention sur les transports internationaux ferroviaires (COTIF). Même si elle n'a pas un caractère juridique contraignant, cette Déclaration constitue néanmoins un point d'appui important pour la poursuite des luttes des peuples. Concernant l'un des points les plus controversés, l'esclavage, la déclaration finale souligne: "La Conférence reconnaît que l'esclavage et le commerce des esclaves (....) constituent un crime contre l'humanité et auraient toujours dû être considérés comme tels". Cette recommandation constitue un victoire historique. Sans reconnaître le principe des réparations, elle note que "certains Etats ont pris l'initiative d'exprimer des regrets ou des remords, ou de présenter des excuses, et appelle tous ceux qui n'ont pas contribué à rétablir la dignité des victimes à trouver des manières adaptées pour le faire". Le Parlement européen s’est prononcé pour une libéralisation encore plus forte que celle proposée par la Commission. Par 405 voix contre 113 (dont notre groupe), il a donné son aval à une libéralisation complète des services ferroviaires internationaux, aussi bien pour le fret que pour les passagers, d’ici 2006. Il a même demandé l’ouverture du marché national du transport de passagers pour 2008. Il a adopté la même démarche libérale en ce qui concerne les normes de sécurité qu’il souhaite uniformiser au lieu de les rendre complémentaires, avec le risque de les tirer vers le bas. Il a également restreint les possibilités pour les Etats membres d’ajouter des règles de sécurité nationales. L'annulation de la dette et le respect des 0,7 % du PNB pour l'aide publique au développement pourraient être les premiers pas d'un "nouveau partenariat" entre les pays ex-colonisés et les anciens Etats colonisateurs. La déclaration demande également aux Etats membres de coopérer avec les peuples autochtones pour les encourager à accéder à l'activité économique et à améliorer leur situation du point de vue de l'emploi, de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales de tous les migrants. Par contre, le Parlement européen a mieux pris en compte les aspects sociaux et environnementaux, en adoptant le rapport d’une députée du groupe sur l’interopérabilité du système ferroviaire européen. Alors que le "paquet rail " était encore à l’examen du comité de conciliation entre le Conseil et le Parlement européen, la Commission, sous le prétexte de débloquer la négociation, a proposé une directive pour libéraliser le transport ferroviaire des passagers d’ici 2010, ce qui correspond, pour l'essentiel, à la demande de la majorité du Parlement européen. 53 Le groupe GUE/NGL est opposé à la libéralisation des transports ferroviaires. Il participe activement à la mobilisation des cheminots et des usagers pour faire échec à ces projets dont la mise en œuvre se traduirait par des dizaines de milliers de licenciements, la casse des statuts des personnels, la diminution de la sécurité, la remise en cause du service public. La revitalisation du rail est effectivement indispensable pour offrir une alternative au tout routier. Mais la libéralisation n’est pas la solution. Il faut mener une politique des transports associant les cheminots et les usagers, fondée sur le développement du service public et sur des coopérations européennes et internationales, favorisant des transports de qualité, accessibles au plus grand nombre, respectant l’environnement et créant des emplois. RECHERCHE En matière de crédits consacrés à la recherche et de nombre de chercheurs, l’Union européenne est loin derrière les Etats-Unis et le Japon. Pour combler ce retard et créer un véritable espace européen de la recherche, le Parlement européen s’est prononcé pour un doublement des crédits consacrés à la recherche et un renforcement de la coordination. Le groupe GUE/NGL a appuyé cette démarche en insistant tout particulièrement sur la recherche publique qui n’atteint que 0,75% du produit national brut de l’Union européenne contre 1,15% pour le privé. La recherche fondamentale, qui vise le développement des connaissances indépendamment de toute rentabilité escomptée, est primordiale et elle a impérativement besoin du soutien public. La pétition, signée massivement, des chercheurs français souligne à juste titre que la recherche appliquée "ne peut exister qu’en utilisant les nouveaux outils et les concepts inventés par la recherche fondamentale ". Le groupe GUE/NGL a également demandé que l’effort européen en matière de recherche ne soit pas utilisé par certains Etats membres pour diminuer leur propre budget de recherche. Les actions des chercheurs, relayées au Parlement européen, ont permis d’obtenir l’engagement de la Commission et du Conseil de doubler les crédits de recherche pour atteindre 3% du PNB d’ici 2010 (dont 1% pour le public et 2% pour le privé). Au moment de l’examen du 6ème programme-cadre de recherche, le groupe GUE/NGL a contribué à obtenir une meilleure prise en compte des femmes dans le domaine de la recherche et des crédits supplémentaires pour les sciences de la vie, les sciences humaines et la société de l’information. Le groupe GUE/NGL a participé activement à la mise en place et au fonctionnement d’une commission temporaire sur la génétique humaine. L’unanimité s’est faite pour interdire le clonage reproductif, mais les avis étaient divergents concernant le clonage à des fins thérapeutiques. Certains étaient favorables à la recherche sur les cellules-souches à des fins thérapeutiques en imposant des conditions éthiques très strictes ou proposaient de laisser aux Etats membres le choix de leur législation concernant la recherche sur les cellules-souches embryonnaires. Finalement, le Parlement européen a approuvé l’utilisation à des fins de recherche des cellules-souches provenant d’embryons humains et demandé la levée du moratoire sur le financement communautaire de ces recherches. 3 Médiathèque centrale de la Commission européenne 54 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL ROUTES Dans toutes ses interventions, le groupe GUE/NGL a défendu les modes de transport sûrs et respectueux de l’environnement. C’est pourquoi, il a combattu, notamment pour les réseaux transeuropéens, les orientations du " tout routier " dont les nuisances pour l’environnement et les dangers qu’il représente ont dépassé la limite du supportable. Il s’est attaché à défendre l’amélioration des conditions sociales des chauffeurs, à renforcer la sécurité routière et à placer les services publics au cœur de la politique des transports. Il a appuyé les conclusions du Conseil européen de Göteborg qui, en matière de transports, prenaient en compte les questions relatives à l’environnement, l’aménagement du territoire, l’éducation, la recherche. - Social : Le règlement actuellement en vigueur comporte un ensemble de règles communes fixant la durée maximale du temps de travail par jour et par quinzaine ainsi que la durée minimale des périodes des repos journalier et hebdomadaire pour les conducteurs. A cause de certaines ambiguïtés et imprécisions, la rédaction de ce règlement donne lieu à des interprétations divergentes selon les pays. En octobre 2001, la Commission a proposé un règlement pour clarifier les dérogations et tenir compte des changements importants dans le secteur des transports routiers : suppression de la possibilité de fractionner les pauses, réduction des exemptions, suppression des dispositions relatives à l’âge minimal des conducteurs, renforcement des sanctions pour les infractions au règlement. Après avoir consulté les représentants des syndicats, des transporteurs et de la police routière, le rapporteur, membre du groupe, a fait adopter par le Parlement européen les dispositions suivantes : rejet de l’instauration de la semaine flexible, introduction dans le règlement des dispositions de la directive limitant la durée du travail, meilleure définition du temps de conduite afin d’éviter les situations abusives, fixation d’un âge minimal des conducteurs pour le transport des marchandises, renforcement des contrôles et des sanctions en cas de manquements aux dispositions du règlement, amélioration de la participation des acteurs sociaux. Il a cependant échoué dans sa proposition de réduire la durée de conduite hebdomadaire de 56 à 45 heures. - Sécurité : En 2000, la Commission a proposé des mesures visant à améliorer la sécurité routière concernant notamment le port de la ceinture de sécurité, le taux maximal d’alcoolémie autorisée au volant, les réducteurs de vitesse pour les véhicules commerciaux légers, la sécurité avant des véhicules pour les piétons et les cyclistes, la formation des conducteurs professionnels. Tirant les enseignements des graves accidents dans les tunnels routiers, le groupe GUE/NGL a contribué à l’instauration de nouvelles mesures permettant d’améliorer la sécurité, notamment avec le renforcement des normes, de nouvelles obligations pour le passage des camions, les inspections de contrôle par des organismes indépendants, l’amélioration des systèmes d’alerte et de sécurité en cas d’accident. RUSSIE Le groupe GUE/NGL est favorable au renforcement de la coopération de l’Union européenne avec la Russie, notamment à travers l’accord de partenariat et de coopération qui est d’autant plus indispensable que de nombreux pays voisins de la Russie sont de futurs membres de l’Union européenne. Mais il demande beaucoup plus de fermeté de la part de l’Union européenne concernant la situation en Tchétchénie. Il insiste également sur le respect des libertés fondamentales en Russie (notamment la liberté de la presse). Les autorités russes doivent admettre qu’il n’y aura pas de solution militaire en Tchétchénie et que la lutte, naturellement légitime, contre le terrorisme ne peut justifier les exactions des forces militaires russes qui se poursuivent en toute impunité. La reconstruction de la Tchétchénie ne pourra commencer que lorsque des conditions d'une paix durable seront créées dans la région. 3 Réunion du Bureau élargi du groupe - 26 au 28 juin 2002 - Saint Pétersbourg Le Sommet UE-Russie prévu à l’automne 2004 devrait définir des objectifs pour contribuer au développement des quatre espaces communs mis en place en mai 2003 : économie ; liberté, sécurité et justice; sécurité extérieure; recherche et éducation. Le groupe GUE/NGL est partie prenante des initiatives pour le renforcement de la sécurité nucléaire, l’extension de l’accord de partenariat UE-Russie aux dix futurs Etats membres, la ratification d’accords frontaliers avec la Lettonie et l’Estonie et la ratification du protocole de Kyoto. Sur ce dernier point, la ratification de la Russie est indispensable pour que cet accord international (déjà ratifié par 108 pays mais sans les Etats-Unis, ni l’Australie) puisse entrer en vigueur. Sans cet accord, la Russie va se trouver dans une situation paradoxale pour accueillir cet automne à Moscou la conférence internationale sur les changements climatiques. 55 S SAHARA OCCIDENTAL L'édification du grand Maghreb, dont la première pierre a été posée avec la création de l'UMA (Union du Maghreb Arabe), restera bloquée tant que la question du Sahara Occidental ne sera pas résolue. Depuis mars 1989, la Parlement européen a confirmé à plusieurs reprises le droit indéniable du peuple sahraoui à décider librement de son avenir et appuyé les plans de paix portés par les Nations-Unies. Grâce à ses initiatives et au rôle de ses parlementaires dans l'intergroupe "Paix pour le peuple sahraoui", le groupe GUE/NGL a joué un rôle essentiel dans ces prises de position du Parlement européen. En liaison avec les comités de soutien au peuple sahraoui, le groupe GUE/NGL est intervenu auprès des gouvernements et des instances européennes pour exiger du gouvernement marocain qu'il mette un terme à ses manœuvres de retardement et qu'il accepte l'application du plan de paix des Nations-Unies, jusqu'à la tenue d'un référendum d'autodétermination libre et démocratique. 3 Participation d’une délégation de syndicats sahraouie aux manifestations du 1er mai 2000 à Paris 56 Lors de la remise du prix Sakharov à Kofi Annan le 29 janvier 2004 à Bruxelles, le groupe GUE/NGL a contribué activement à l'appel de 140 parlementaires européens au secrétaire général des Nations-Unies demandant au Maroc "d'accepter et de mettre en oeuvre, sans retard supplémentaire, le plan de paix des Nations-Unies". 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL SANTE Les politiques de santé restent de compétence nationale mais, sur le plan communautaire, des améliorations ont été obtenues auxquelles le groupe GUE/NGL a contribué: développer les coopérations (augmentation des crédits budgétaires), garantir un accès équitable aux médicaments, lutter contre le tabagisme (notamment chez les jeunes), interdire les produits cancérogènes ainsi que tous les types d'amiante, interdire l'expérimentation animale pour la fabrication de cosmétiques, remédier aux discriminations que subissent les patients souffrant de sclérose en plaques. Le Parlement européen a contribué à renforcer la qualité et la sécurité pour les dons du sang, d'organes ou de cellules et de tissus humains. Il s'est prononcé pour le don volontaire et gratuit. Le groupe GUE/NGL s'est opposé à la "création d'un marché intérieur des services et produits de santé", qui ne profiterait qu'aux compagnies d'assurance. Le débat sur la législation concernant les médicaments est emblématique des enjeux de la santé publique face aux intérêts marchands. La Commission a lancé en 2001 le processus de révision de la législation concernant les médicaments, avec l'objectif essentiel de renforcer la compétitivité à court terme des industriels du médicament. Elle proposait notamment d'autoriser les firmes pharmaceutiques à diffuser de l'information promotionnelle en direction du public sur certains médicaments (comme cela se pratique aux Etats-Unis depuis 1997). Fondées sur une approche exclusivement mercantile, les propositions de la Commission considéraient le médicament comme un banal produit de consommation. Critiquant cette dérive, un collectif s'est constitué, "Europe et médicament", regroupant des organisations de consommateurs, des organisations familiales, des associations de malades, des mutuelles, des organismes d'assurance maladie de plusieurs Etats membres. Leur objectif est d'obtenir une politique responsable au service de la santé publique et de la protection des consommateurs. L'action de ce collectif, soutenue par le groupe GUE/NGL, a abouti à une prise de position du Parlement européen contre la publicité sur les médicaments et pour des modifications sensibles de la directive. SECURITE ET DEFENSE Le groupe GUE/NGL défend une conception de politique étrangère fondée sur la paix et la coopération. En matière de sécurité, le recours à la puissance militaire s'est installé au premier rang des modes de pensée des élites dirigeantes de l'Europe. En outre, les traités précisent que la "politique européenne de défense" doit être "compatible" avec les orientations arrêtées dans le cadre de l'OTAN. Pour le secrétaire général de l'OTAN, il est "important que l'OTAN et l'UE travaillent ensemble. Nous ne voulons pas de concurrence ou de doublons superflus". Tout en respectant scrupuleusement cette "compatibilité", pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne, il a été procédé à la création de structures militaires européennes parallèles à l'OTAN, qui pourront être engagées en tout point du globe et ce, alors même que les événements survenus dans les Balkans, en Afghanistan et en Irak ont démontré que les armées ne pouvaient pas résoudre les conflits du XXIe siècle. Le groupe GUE/NGL est résolument opposé à la guerre et à la création de forces d'intervention européennes destinées à la faire. Il réaffirme l'actualité des principes de la Charte des Nations-unies. Il fait sienne l'exigence adressée à tout Etat de renoncer à brandir la menace du recours à la force ou à y recourir effectivement dans le cadre des relations internationales. L'égalité entre les États, la souveraineté des peuples et des nations, le devoir de coopération en matière de résolution des problèmes et des conflits, le respect du droit international et de l'ONU constituent les piliers fondamentaux de sa conception de la politique étrangère. Il s'est engagé pour inclure dans les traités européens la référence à la paix comme valeur fondatrice de l'UE et le refus du recours à la guerre comme moyen de résoudre les différends internationaux. Le groupe GUE/NGL se veut partie intégrante du mouvement pacifiste. Il a participé activement aux puissantes manifestations contre la guerre en Irak et relayé leur message au sein du Parlement européen. En janvier 2003, il a organisé une délégation parlementaire, composée de membres des différents groupes, qui s'est rendue à Bagdad et dans le pays pour exprimer sur place le soutien au travail des inspecteurs en armement de l'ONU et l'opposition absolue aux projets de guerre. Il a contribué à obtenir, malgré l'opposition du groupe PPE, que le Parlement européen adopte une résolution se prononçant contre la guerre préventive et pour la résolution pacifique du problème irakien, sous l'égide de l'ONU. Il a fait part de cette position aux membres du Conseil de sécurité à New York ainsi qu'à un groupe de parlementaires américains au Congrès de Washington. Aujourd'hui, il agit pour que le PE exprime l'exigence que tout soit mis en œuvre pour restituer sans retard sa souveraineté au peuple irakien. Le groupe GUE/NGL déplore les priorités inopportunes que se donne l'UE en matière de politique de sécurité. L'Europe n'a pas besoin du réarmement, elle doit contribuer au désarmement. L'Europe n'a pas besoin d'augmenter les dépenses en armement; elle doit consacrer ses ressources budgétaires à la résolution des problèmes économiques et sociaux. 57 L'Europe a besoin d'une politique de sécurité, avant tout tournée vers la prévention des crises et l'élimination des causes des conflits. Telle est la mission qui doit incomber aux politiques européennes dans les domaines du développement, du commerce, de l'économie, de l'agriculture, des finances, de la culture... Le groupe GUE/NGL demande que l'Union européenne apporte une contribution politique active à la résolution des conflits, avec en premier lieu celui du Proche-Orient qui revêt un degré particulier d'importance et d'urgence. Il est favorable à ce qu'on continue d'œuvrer à la fin de la division de l'Europe. Le continent a besoin d'un espace économique et social commun, dans lequel seraient bannies les discriminations, progressivement éliminées les inégalités de développement, et garantis les droits fondamentaux. Pour le groupe GUE/NGL, l'évolution de la politique extérieure et de sécurité de l'UE ne doit pas dépendre d'une vision étroite des intérêts économiques, commerciaux et stratégiques de celle-ci. Ces relations doivent être fondées sur une vision à long terme des responsabilités de l'UE dans la construction d'un monde de paix. Celle-ci passe par une dynamique de partenariat et de coopération avec les pays tiers, d'abord avec les pays voisins et les pays du sud en général, sans esprit de domination. S SECURITE MARITIME Le naufrage de l'Erika en décembre 1999 a brutalement rappelé les insuffisances législatives en matière de sécurité maritime. Cette catastrophe, amplifiée par celle du Prestige en 2002, a été un électrochoc. Son effet fut pourtant encore insuffisant pour obtenir que soit mis un terme aux graves dérives d'un secteur livré à la mondialisation libérale et à la complaisance. Alors que 70% des importations de pétrole de l'Union transitent au large des côtes de la Bretagne et de la Manche, peu ou pas de législation encadre le transport maritime. La première prise de conscience date de la catastrophe de l'Amoco-Cadiz en 1978. Un programme ambitieux de propositions avait alors été présenté qui, en définitive, s'est traduit par l'adoption de simples déclarations ou résolutions encourageant les Etats membres à ratifier les conventions de l'OMI et de l'OIT. Après le naufrage de l'Erika, en décembre 1999, le groupe GUE/NGL a organisé des visites sur place et des rencontres avec les organisations syndicales et associations pour prendre la mesure des dégâts et préparer des propositions pour en finir avec l'insécurité maritime. Un premier "paquet Erika 1" visant à renforcer la prévention des accidents fut mis en chantier. Mais de l'aveu même de la Commission, "même après l'adoption du premier paquet de mesures, des navires sous normes pourront échapper aux contrôles au sein de l'Union européenne". Un second "paquet Erika 2" fut alors décidé en avril 2001 concernant le contrôle du trafic, le fonds européen d'indemnisation et la création d'une agence européenne. Rapporteur pour avis à la commission de l'environnement, un membre du groupe GUE/NGL a mis l'accent sur les normes sociales, la responsabilisation des acteurs et la transparence. Le 13 novembre 2002, sombrait au large de la Galice, le Prestige, un navire-poubelle de 26 ans, dont la dernière inspection remontait à 1999, qui appartenait à une compagnie libérienne, battait pavillon des Bahamas, était exploité par une compagnie grecque, affrété par la filiale suisse (Crown) d'un conglomérat russe (Alfa group) ayant obtenu un certificat d'aptitude à la navigation du Bureau américain de la navigation... Le traumatisme fut encore plus grand que pour l'Erika et montra les limites de la nouvelle législation. Pourtant, le système de complaisance perdure dans le transport maritime et nécessite des mesures plus radicales et plus rapides. 58 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL SERVICES PUBLICS Les services publics constituent une question centrale du développement des pays européens. Ils participent du choix fondamental entre deux conceptions, celle d’une Europe libérale dominée par les marchés financiers et celle d’une Europe des peuples, sociale et solidaire. L’avenir des services publics est l'une des dimensions importantes de l’affrontement sur l’orientation de la construction européenne. Porteurs d’efficacité et de cohésion sociale, les services publics sont au cœur du lien social et fonctionnent selon les principes de continuité, de solidarité, d’égalité de traitement pour tous les usagers. Ils jouent un rôle décisif au service de l’emploi, de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement. C’est parce qu’ils constituent des points de résistance aux politiques libérales et qu’ils servent de points d’appui à la conception sociale et démocratique de la société, qu’ils ont été soumis à de violentes attaques tout au long du processus de la construction européenne. Dès le Traité de Rome, la conception libérale de la construction européenne reposait sur l’idée que les mécanismes de marché assuraient la meilleure organisation des échanges et des ressources. L’égalité des chances des opérateurs était privilégiée au détriment de l’égalité d’accès des usagers. Mais le véritable tournant date du passage au "marché unique" et à la mise en œuvre du traité de Maastricht, fondé sur " le principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre ". De fait, les traités européens ne font qu’une place très limitée à la notion de "service d'intérêt économique général" et uniquement comme dérogation aux règles de la concurrence. Le groupe GUE/NGL a organisé deux auditions sur la sécurité maritime en novembre 2000 et en janvier 2003 avec la participation des syndicats de marins, des professionnels de la mer, des élus des régions littorales et des collectifs citoyens anti-marée noire. Il a contribué à la mise en place et au fonctionnement d'une commission parlementaire temporaire sur la sécurité maritime. Il a fait adopter un rapport d'un membre du groupe sur la répression des infractions en cas de pollution par les navires. Selon la Commission, 4000 navires seraient dangereux ! Il faut d'urgence un plan de destruction des "bateaux-poubelles" et de relance de la construction navale européenne. Les pavillons de complaisance doivent être bannis des eaux communautaires, comme l'a demandé le Parlement européen sur proposition du groupe GUE/NGL. Il faut aussi que l'UE cesse d'autoriser ses Etats membres à utiliser des pavillons "bis" de complaisance comme celui des Terres Australes et Antarctiques Françaises. Avec l'adhésion de Malte et de Chypre, l'UE devient la première puissance maritime mondiale. Elle a, à ce titre, de nouvelles responsabilités et la capacité de changer les règles internationales. Elle doit contribuer à instaurer un nouveau droit international maritime pour briser la complaisance et imposer aux armateurs, aux affréteurs et aux compagnies pétrolières la logique de la sécurité et des normes sociales élevées pour les salariés. Les secteurs publics sont poussés à l’alignement sur les normes de rentabilité financière et engagés dans une concurrence destructrice d’emplois. Le processus de remise en cause des services publics sur le plan européen, conduit par la Commission européenne et appliqué dans les Etats membres, a été encore accéléré depuis le Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000. Face aux dommages causés par ces politiques de libéralisation, s’est développé, ces dernières années un important mouvement de réflexions, de propositions et d’actions sur les services publics que le groupe GUE/NGL a relayé au Parlement européen. Cette pression a permis d’obtenir l’inclusion dans le Traité d’un article spécifique qui consacre le rôle des services d’intérêt général, mais uniquement pour assurer la cohésion sociale et territoriale dans l’Union européenne. Pour sa part, le Conseil européen de Nice, en décembre 2000, a adopté une déclaration sur " les services d’intérêt général ". Mais cette déclaration alignant de beaux principes était adoptée quelques mois après le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 qui avait décidé, quant à lui, "d’accélérer la libéralisation dans les secteurs tels que le gaz, l’électricité, les services postaux et les transports". On retrouve le même double langage dans les déclarations et propositions de la Commission. Elle proclame que " l’intérêt des citoyens est au cœur de la politique communautaire en matière de services d’intérêt général " et propose des directives qui accélèrent la libéralisation et soumettent les services publics aux lois du marché. 59 Le Parlement européen s’inscrit malheureusement dans la même démarche. Certes, avec l’adoption d’un rapport d’un membre du groupe en janvier 2004, il a demandé une évaluation contradictoire des conséquences des libéralisations et proposé un cadre juridique pour les services d’intérêt général avec des critères pour l’exemption des règles de concurrence. Mais, en même temps, il s’est prononcé pour la poursuite des libéralisations engagées et a rejeté le principe d’une directive cadre qui aurait pu donner un fondement juridique plus clair pour soustraire les services d’intérêt général à la concurrence. Le groupe GUE/NGL (dont la très grande majorité a voté contre ce rapport profondément dénaturé par des amendements d'inspiration libérale) est fermement attaché à la défense des services publics. Mais il a également le souci de les rénover, de les démocratiser et d’améliorer leur efficacité en les dégageant des contraintes étatiques et de la tutelle des banques, en associant les personnels et les usagers à leur gestion, en leur donnant de réels pouvoirs d’intervention, en favorisant une décentralisation véritable et une synergie avec les collectivités locales. Les notions de "continuité, égalité, adaptabilité", qui caractérisent les principes du service public, doivent être enrichies par les notions d’efficacité globale (économique et sociale), de transparence et de responsabilité. S Sur le plan communautaire, le groupe GUE/NGL demande que les services publics ne soient pas soumis aux règles de la concurrence et qu’ils soient considérés comme un secteur spécifique qui obéit à ses propres règles d’efficacité économique et sociale. Il est favorable aux coopérations entre les services publics des Etats membres et des pays tiers, voire à des services publics européens (eau, ferroutage...). Il s’oppose à la notion de " service universel " avancée par la Commission qui correspond à un " service minimum " réduit à la couverture des besoins de base, où il n’est plus question de l’égalité des droits entre usagers, fondée sur des mécanismes de péréquation. SOCIAL Le Traité de Rome affirmait déjà qu'un des objectifs de la Communauté était de "promouvoir l'amélioration des conditions de vie et de travail de la main d'œuvre, permettant leur égalisation dans le progrès". Cette recommandation, sans aucune base juridique contraignante, n'est restée le plus souvent qu'un vœu pieux. En effet, la mise en oeuvre du marché unique a entraîné la remise en cause de nombreux acquis dans le cadre d'une mise en concurrence des économies et des peuples. L'abaissement des barrières, avec la libre circulation dans le cadre du marché unique, a également contribué à abaisser les garanties sociales et à favoriser le dumping social. Les directives communautaires proposent des normes minimales qui, au nom de l'harmonisation européenne, sont le plus souvent inférieures aux acquis sociaux conquis par les travailleurs et leurs organisations syndicales. La stratégie de Lisbonne prône la flexibilisation du travail et la diminution des coûts salariaux. Que ce soit pour les salaires, le temps de travail ou les droits des chômeurs, les Etats membres mettent en œuvre des politiques sociales qui répondent aux vœux du patronat européen, tels que le représentant français l'a exprimé devant l'assemblée générale de l'organisation patronale MEDEF: "Nous voulons obtenir que chaque entreprise puisse négocier librement son temps de travail, le nombre de ses heures supplémentaires et leur rémunération". Cette orientation générale a été combattue par le groupe GUE/NGL, notamment au sein de la commission des affaires sociales et de l'emploi. Le groupe a défendu une véritable politique de l'emploi, de progrès social et de lutte contre l'exclusion sociale, en liaison étroite avec les organisations syndicales et les ONG à but social. En 2002 et 2003, trois conférences qui se sont tenues à l'initiative conjointe du groupe GUE/NGL et du "Forum Europe Sociale" - un réseau européen de syndicalistes- ont abordé des thèmes tels que la santé et la sécurité au travail, les comités d’entreprise européens, la réforme des retraites, la lutte pour la protection et le renouvellement de la sécurité sociale... Ces conférences et les rencontres avec les syndicats de branches ont permis au groupe GUE/NGL d'affiner ses analyses et ses arguments pour combattre les politiques mises en oeuvre et avancer des propositions alternatives. Inclusion sociale La lutte contre l’exclusion sociale a constitué un important objectif du groupe GUE/NGL qui a fait adopter plusieurs rapports sur ce thème. Partant du fait que la raison principale de l’exclusion sociale était la pauvreté, nous avons - parallèlement à nos efforts en faveur de la promotion de l'emploi et contre la précarité - plaidé en faveur d'une politique volontariste des Etats, de la mobilisation de 60 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL ressources suffisantes pour venir à bout de l'exclusion sociale et demandé que soient fixés des objectifs contraignants à l’échelle européenne. Cet objectif n’a pas pu être atteint. Des normes juridiques " douces " et l'évocation d'une vague "coordination des politiques des Etats membres " ont prévalu. Reconnaissant le rôle essentiel des ONG de base, nous avons réussi à imposer un meilleur financement de leurs activités européennes. La proposition de notre groupe d’une table ronde annuelle sur l’exclusion sociale avec la participation des ONG a été retenue. Santé et retraites Il n'y a pas de politique communautaire en matière de santé et de retraites. Ces domaines restent sous la responsabilité des Etats membres. Sur le plan communautaire, ils sont traités par des "méthodes ouvertes de coordination " (MOC) entre Etats. Au coeur de ces "coordinations", il y a l'obsession d' une réduction tendancielle des dépenses de sécurité sociale et du respect strict des règles du Pacte de stabilité. Pour le groupe GUE/NGL , il faut combattre la " réforme " des retraites engagée par les Etats membres, et l’orientation générale sur le plan européen vers une réduction des pensions versées par la sécurité sociale, assortie de pressions exercées sur les gens pour prendre à leur charge une partie de leur retraite en dépendant des fonds de pension. Cette réforme n’améliore pas la " durabilité financière des systèmes de pension ". Au contraire, une part croissante des pensions est exposée aux risques inhérents aux marchés financiers. Les pensions vont devenir moins sûres et la répartition des revenus pendant la vieillesse deviendra beaucoup plus inégale, comme le démontre déjà l’exemple nord-américain. C’est pourquoi notre groupe demande que les systèmes de retraites soient fondés sur la solidarité offerte par la sécurité sociale, en élargissant sa base de cotisants aux revenus financiers, en appliquant des politiques générales de redistribution, en introduisant un mécanisme visant à prévenir la pauvreté pendant la vieillesse et à améliorer la couverture pour les femmes et les emplois " atypiques ". Concernant les soins de santé et les soins à long terme, notre groupe a été chargé de lier ce processus au programme d’action de l’UE sur la santé publique (2003 – 2008). Ainsi, la promotion de la santé, l’extension des stratégies de prévention et une approche intersectorielle des politiques de santé, l’amélioration des soins de santé et des soins à long terme et la lutte contre les inégalités sociales en tant que source de problèmes liés à la santé, sont devenus des demandes du Parlement européen. Mais, de façon contradictoire, cela n'empêche pas le même Parlement de pousser à la création d'un marché pour les services et les produits de santé! SPATIAL En adoptant, en janvier 2002, le rapport d'un membre du groupe GUE/NGL sur "l'Europe et l'Espace", le Parlement européen a lancé un processus qui s'est concrétisé par le Livre blanc de la Commission européenne sur les objectifs à moyen et long terme de la politique spatiale européenne. La concurrence internationale dans le secteur spatial s'est développée ces dernières années. Pour y faire face, la politique spatiale doit s'affirmer avec plus de force et disposer d'une stratégie européenne cohérente. La politique spatiale ne constitue pas seulement une priorité industrielle, c'est aussi une nécessité pour l'identité européenne et son autonomie dans un secteur d'avenir. Tout en réaffirmant la nécessité d'une collaboration étroite entre la Commission et l'Agence spatiale européenne, le groupe GUE/NGL a proposé une utilisation plus efficace des systèmes spatiaux au service du développement industriel, de l'environnement - un objectif majeur pour l'avenir- , de la préservation des ressources naturelles, de la prévention des catastrophes ou encore du contrôle du respect des traités internationaux. Il s'est prononcé pour un renforcement de la coopération avec les pays tiers et pour une clarification concernant les aides directes ou indirectes des Etats dans le financement et le développement des programmes spatiaux dans le monde. Face à la concurrence déloyale des Etats-Unis, il a demandé que leur soit imposée "une stricte réciprocité concernant les protections non tarifaires et les aides indirectes à l'industrie spatiale". Il a insisté sur le développement de la politique spatiale à des fins d'intérêt général et de service public, en soulignant que "les activités liées à l'espace ne doivent servir que des objectifs pacifiques". Pour le groupe GUE/NGL, la politique spatiale européenne doit être fondée sur la non prolifération des armements et la renonciation à la course aux armements dans l'espace. Il a fait adopter par le Parlement européen que "les armes d'agression n'ont pas leur place dans l'espace, conformément à la résolution de l'assemblée générale des Nations-unies". C'est une position contraire à celle des Etats-Unis, qui continuent à vouloir mettre au point un système de défense antimissiles (NMD). 61 3 Manifestation de Parlementaires européens pour la défense du cyclisme - 27 août 2003 - Bruxelles - Strasbourg STATUT DES PARLEMENTAIRES EUROPEENS Vingt-cinq ans après leur première élection au suffrage universel, la majorité des députés européens a réussi à trouver un accord sur un statut unique concernant aussi bien la rémunération et l'imposition que les indemnités et les remboursements des frais. Actuellement, la rémunération varie très fortement : un Italien perçoit 3,5 fois plus qu'un Espagnol. Avec l'entrée des nouveaux pays, cet écart va encore s'accroître. Bien que le Parlement européen ait accepté les dernières exigences du Conseil sur l'imposition, l'âge de la retraite, les privilèges et indemnités, le Conseil a rejeté le projet de statut en raison de l'opposition de l'Allemagne suivie par la France et la Suède. Ce statut ne pourra donc pas s'appliquer avant les élections européennes. S SPORT La commercialisation du spectacle sportif et l'arrivée d'intérêts privés dans le sport professionnel sont sources de déréglementation et menacent la pérennité du sport, qui est porteur de valeurs et d'utilité sociale. Le dopage va de pair avec la pénétration croissante d'intérêts privés. Le sport subit également des phénomènes de violence. Ces évolutions, qui affectent le monde sportif, ont été aggravées par l'application au domaine du sport des règles de concurrence et de libre circulation (arrêt Bosman). Le groupe GUE/NGL a dénoncé ces dérives, demandé un renforcement des moyens de lutte contre le dopage et défendu une approche du sport permettant de sauvegarder son utilité sociale, comme outil irremplaçable d'éducation, d'insertion et d'éducation à la citoyenneté. Il a contribué à faire adopter au Conseil européen de Nice en décembre 2000 une Déclaration relative aux caractéristiques du sport et à ses fonctions sociales. Dans le prolongement de cette déclaration, le Parlement européen et le Conseil ont adopté en février 2003 une décision établissant "l'Année européenne de l'éducation par le sport en 2004". Un rapport d'une députée du groupe sur la question "Femmes et sport" a été adopté par le Parlement européen en juin 2003. Son objectif est de favoriser une ouverture effective des disciplines sportives aux deux sexes. Il demande également un traitement spécifique des problèmes de santé et de harcèlement rencontrés par les femmes dans leurs pratiques sportives. 62 Tout au long de la procédure, le groupe GUE/NGL a défendu un statut unique comme "principe d'égalité et de démocratie" fondé sur des règles claires et transparentes. Concernant la rémunération, il a soutenu deux propositions: soit la moyenne des salaires des parlementaires nationaux des Etats membres, soit une indemnité définie "en fonction des critères communs préétablis, de manière à assurer l'égalité de tous les membres, tout en tenant compte du coût de la vie dans chaque Etat membre". Il a également demandé que l'imposition puisse être communautaire ou nationale et que les indemnités de voyage correspondent au montant des frais réellement engagés par les députés. 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL T TAXE TOBIN La libre circulation des capitaux, principe de base du marché unique, n'a été que faiblement corrigée par une harmonisation des mesures concernant la taxation de l'épargne. Sur le plan international, l'afflux ou le retrait brutal de capitaux spéculatifs ont entraîné l'effondrement du système financier et bancaire dans de nombreux pays, avec de graves conséquences économiques et sociales. Cette situation a amené le Parlement européen à aborder les moyens de lutte contre la spéculation et ses effets déstabilisateurs. Mais ses propositions restent très limitées et insuffisantes face à la domination des marchés financiers. Le groupe GUE/NGL s'est engagé, avec le mouvement associatif, en faveur de l'instauration d'une taxe sur les mouvements de capitaux à court terme, en prolongeant la proposition du prix Nobel d'économie, James Tobin. Cette taxe, d'un taux faible, mais qui pourrait être progressif, contribuerait à freiner la spéculation sans pénaliser les activités de l'économie réelle (import-export, investissements) et à dégager, le cas échéant, de nouvelles ressources pour les investissements dans les domaines de l'éducation, du développement et de l'environnement. Cette taxe constituerait une première étape qui devrait être complétée par de nouvelles actions, telles que la suppression des flux financiers en provenance ou à destination des paradis fiscaux, et s'inscrire dans la perspective d'une refonte totale du système financier international. Après avoir obtenu - à une voix de majorité!- en séance plénière du Parlement européen un débat spécifique sur cette taxe, le groupe GUE/NGL avait réussi à conclure un accord avec les groupes socialiste et Verts pour demander à la Commission "un rapport quant à l'intérêt d'une taxe sur les mouvements de capitaux spéculatifs internationaux". Cette proposition a été rejetée par 229 voix contre 223. Cet échec n'a pas empêché le groupe GUE/NGL de revenir régulièrement à la charge dans les débats au Parlement européen, auprès du Conseil, de la Commission et des gouvernements. TCHETCHENIE Pour le groupe GUE/NGL, aucune issue militaire ne permettra de résoudre les problèmes en Tchétchénie. Il a dénoncé les actes des groupes terroristes tchétchènes ainsi que la réponse militaire de l'armée russe qui se traduit par des exactions contre la population civile et de graves violations des droits humains. Il a contribué à l’adoption de nombreuses résolutions par le Parlement européen qui dénonçaient ces violations et prônaient une solution pacifique au conflit. Cette fermeté ne s’est malheureusement pas retrouvée dans les prises de position des Etats membres et du Conseil, notamment au cours des Sommets UE-Russie qui se sont contentés de déclarations sans suite, à la grande satisfaction du président Poutine et des firmes européennes qui investissent en Russie. Il a également contribué à la mise en place d'un intergroupe parlementaire "Taxation du capital, fiscalité et mondialisation", qui a organisé de nombreuses auditions et créé des liens avec d'autres structures parlementaires en Europe mais aussi en Argentine, au Canada et aux Etats-Unis. Déjà les parlements canadien et finlandais ainsi que la CNUCED se sont prononcés en faveur de la taxation des mouvements de capitaux. 63 TELECOMMUNICATIONS Le secteur des télécommunications a été le premier à être libéralisé au milieu des années 1980. Avec la création de nouvelles activités comme le téléphone mobile et le courrier électronique, il a été l'objet d'une guerre concurrentielle sur les prix de plus en plus féroce pour la conquête des marchés, qui a abouti à la grande crise des années 2000-2001. Cherchant à produire au moindre coût au nom de la compétitivité, les firmes concurrentes fourbissent les même armes en cherchant à diminuer leurs coûts de production et les dépenses liées à certains services. Avec comme conséquences : de nombreuses fusions-acquisitions accompagnées de privatisations, des licenciements massifs avec des délocalisations de production, un recentrage des investissements sur les activités les plus rentables, le démantèlement des droits sociaux avec le développement du temps partiel et de la flexibilité de travail. T Privilégiant les investissements les plus prometteurs, les firmes privatisées ont tendance à abandonner les services offrant le moins de "retour sur investissements" - laissés au secteur public sous la forme de "service universel"-. L'importance de ces restructurations à l'échelle mondiale risque de conduire sous peu au remplacement des anciens monopoles nationaux par quelques groupes multinationaux, une sorte d'oligopole planétaire de la communication. Une telle évolution est d'autant plus préoccupante que les télécommunications constituent la clé de voûte des échanges d'informations. Face à ces dangers et ces dérives, le groupe GUE/NGL s'est opposé à la poursuite des libéralisations et au “paquet” législatif sur la "réglementation" des télécommunications. Il continue à défendre le respect du droit à la communication, la maîtrise publique et nationale des infrastructures de télécommunications dans le cadre d'une autre régulation que celle de la concurrence mondiale, le développement de la coopération entre opérateurs au lieu de la guerre commerciale. Au vu des enjeux pour les libertés publiques et la démocratie, le groupe GUE/NGL propose l'instauration de règles communes pour que la société de l'information profite de façon égale à tous les citoyens et soit fondée sur l'égalité d'accès, la liberté d'expression et d'information et la diversité culturelle dans le respect des droits sociaux des salariés. 64 3 Médiathèque centrale de la Commission européenne TERRITOIRES D'OUTRE MER L'Union européenne est associée à 20 pays et territoires d'outremer (PTOM) de 4 Etats membres : Danemark, France, GrandeBretagne, Pays-Bas. Les spécificités de ces territoires ont été reconnues dans le Traité d'Amsterdam auquel les Etats membres ont annexé une "déclaration concernant les PTOM". La Commission européenne a proposé de nouvelles modalités du régime d'association jusqu'au 31 décembre 2007 afin de permettre aux PTOM de bénéficier d'un système commercial favorable, de ressources financières du Fonds européen de développement (FED) et de prêts de la Banque européenne d'investissement (BEI). Les PTOM ont reproché à la Commission de ne pas les avoir consultés. Le groupe GUE/NGL a contribué à l'adoption par le Parlement européen d'une résolution critique avec de nouvelles propositions pour promouvoir le développement des PTOM et mieux prendre en compte leur diversité et leur spécificité. Le Parlement européen a jugé insuffisante l'enveloppe budgétaire et s'est prononcé pour la création d'ici 2007 d'un fonds de développement spécifique aux PTOM. Il a demandé la révision des critères pour l'attribution des crédits. Il a mis l'accent sur la spécificité des PTOM en soulignant que" sous la double pression de l'OMC et de l'harmonisation des normes dans l'UE, le principe de spécialité qui prévaut pour les PTOM est fortement dilué". 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL TERRORISME Le groupe GUE/NGL a condamné immédiatement l'agression terroriste qui a frappé les Etats-Unis le 11 septembre 2001 et assuré le peuple américain de sa solidarité. Il a bien sûr jugé nécessaire de rechercher les coupables et leurs commanditaires, de les châtier et de démanteler les réseaux terroristes. Mais il a également recommandé de ne pas se lancer dans "une riposte foudroyante aux conséquences incalculables" et de refuser l'amalgame entre des criminels fanatiques et des peuples ou des gouvernements. Pour le groupe GUE/NGL, la communauté internationale doit rejeter la logique de guerre et apporter aux peuples qui subissent des frustrations, des inégalités et des humiliations insupportables, des solutions aux problèmes de fond trop longtemps négligés et dont se saisissent les pêcheurs en eaux troubles. Le gouvernement des Etats-Unis a refusé d'entendre ce type d'appel, exprimé avec force par des millions de manifestants dans le monde, en décidant de bombarder l'Afghanistan puis l'Irak. En même temps, au nom de la lutte contre le terrorisme, il a pris un ensemble de mesures liberticides attentatoires aux droits des citoyens. Les Etats membres de l'UE lui ont malheureusement emboîté le pas dans de nombreux domaines sans prendre en compte les avertissements du commissaire Patten lui-même à la veille de la guerre contre l'Irak : "Ce dont je suis sûr, c'est que si cette guerre a lieu sans que l'on s'attaque ensuite au règlement politique du conflit au Proche-Orient, alors on assistera à un regain de terrorisme". Le groupe GUE/NGL condamne le terrorisme sous toutes ses formes, y compris le terrorisme d'Etat. Il a été le seul à rejeter la directive-cadre relative à la lutte contre le terrorisme en critiquant notamment la définition trop vague du terrorisme et les motifs invoqués pour définir les actes de violence politique, pouvant aller jusqu'à la criminalisation des mouvements sociaux. Le groupe GUE/NGL a assuré le peuple espagnol de sa solidarité après les attentats de Madrid; il a soutenu la demande du Parlement européen de faire du 11 mars “une journée européenne à la mémoire et en souvenir des victimes du terrorisme”. Le groupe GUE/NGL a soutenu que la nécessaire lutte contre le terrorisme devait être menée en respectant les droits démocratiques et les libertés fondamentales. Cette position a été reprise par le Parlement européen. En même temps, le groupe GUE/NGL a lancé l'idée d'une conférence mondiale contre le terrorisme sous l'égide des Nations-unies afin d'en discuter toutes les dimensions : coopération des polices, lutte contre les paradis fiscaux, problèmes structurels (pauvreté, dette, inégalités), rôle des institutions financières et commerciales. TEXTILE Depuis 1992, des centaines de milliers d'emplois ont été supprimés dans l'Union européenne dans le secteur du textile et de l'habillement. Cette crise, qui continue de s'aggraver, est due pour l'essentiel aux délocalisations décidées par le patronat, à l'augmentation des importations, à la baisse de la consommation, mais aussi aux retards importants en matière de recherche, de formation et de modernisation. Le Conseil a décidé de supprimer en 2005 les quotas d'importation qui protégeaient le marché communautaire et de poursuivre les politiques visant à abaisser le coût du travail et à développer la flexibilité. L'élargissement risque également d'affecter le secteur. Le groupe GUE/NGL a été à l'initiative de rencontres avec des syndicalistes et de débats parlementaires. Il a avancé de nombreuses propositions, dont certaines ont été reprises par le Parlement européen. Il s'agit d'enrayer la dégradation de la situation et de contribuer au développement du secteur textile "qui est doté de fortes potentialités dans l'avenir et qui peut contribuer à promouvoir la cohésion économique, sociale et territoriale". Dans cette optique, il faut en particulier : lutter contre le dumping social et fiscal, développer la recherche, favoriser la formation, moderniser les équipements par l'introduction des nouvelles technologies, renforcer l'interaction entre toutes les filières de l'industrie, relever le pouvoir d'achat afin d'augmenter la consommation, encourager la création de marques et la promotion des produits, prendre en compte les spécificités du secteur dans les négociations commerciales, afin d'éviter qu'il soit sacrifié ou qu'il joue le rôle de "monnaie d'échange". 65 TIMOR ORIENTAL En application de l'accord de New-York du 5 mai 1999 sous l'égide des Nations-Unies, le référendum d'août 1999 a connu une participation record de 98,5% malgré les menaces des milices antiindépendantistes. Près de 80% des électeurs se sont déclarés favorables à l'indépendance. Le groupe GUE/NGL n'avait pas ménagé ses efforts pour dénoncer l'occupation de Timor oriental par l'Indonésie et les violations des droits humains, ni pour réclamer la libération des prisonniers politiques. Il a accueilli Xanana Gusmâo à Strasbourg avant qu'il ne devienne Président de la République et contribué à ce que le prix Sakharov lui soit attribué en 1999. Il l'a à nouveau rencontré depuis lors. Depuis l'accession à l'indépendance de Timor Oriental, le groupe GUE/NGL a poursuivi son action avec un triple objectif: punir les responsables des violations des droits humains, trouver une solution définitive au problème des réfugiés, soutenir les efforts de reconstruction et de développement du pays grâce à la création d'une ligne budgétaire spécifique. T TRANSPORTS PUBLICS DES VOYAGEURS Forte de la décision du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 d'accélérer le processus de libéralisation, la Commission a proposé un nouveau règlement injustement appelé "Obligations de services publics dans les transports de voyageurs". Sous ce vocable attrayant, ce projet vise en réalité à contraindre les collectivités territoriales de l'Union européenne à ouvrir à la concurrence leurs réseaux de chemins de fer régionaux, de bus (scolaires ou interurbains), de tramways et de métros urbains, au profit des grandes compagnies privées internationales. Le projet initial excluait toutes les régies publiques directes et obligeait les collectivités locales à la passation du marché par appel d'offres pour leurs transports publics avec comme conséquences le risque de morcellement des réseaux, la remise en question de la péréquation tarifaire, des atteintes à la sécurité et à la qualité des services, des garanties sociales insuffisantes pour les salariés. L'application des propositions de la Commission empêcherait tout développement futur vers la gratuité des transports, ouvrirait les réseaux à des compagnies qui sous-paieraient leurs employés et entraînerait des pertes d'emplois à chaque renouvellement du contrat. Le groupe GUE/NGL a immédiatement alerté les organisations syndicales, les organisations d'usagers et de défense de l'environnement et les collectivités locales sur les dangers de ce projet. A la commission des transports, il a réussi à obtenir le rapport pour un membre du groupe qui a été adopté au Parlement européen le 14 novembre 2001 avec 317 voix contre 224. Les amendements intégrés dans le projet de règlement ont permis de mettre la Commission en échec sur des points importants, mais sans remettre en cause la logique d'ouverture à la concurrence. 66 3 M. Francis Wurtz et M. Xanana Gusmao, prix Sakharov - 14 décembre 1999 - Strasbourg Le Parlement européen s'est en effet prononcé en faveur de la liberté de choix des collectivités locales entre les régies directes et les délégations de service public. Il a exclu de la libéralisation les chemins de fer longue distance et les métros, maintenu le droit de réaliser des régies municipales pour les réseaux de transport n'excédant pas 50 km et relevé le seuil du montant permettant à une collectivité de ne pas recourir à un appel d'offres. Au lieu d'une dérégulation totale, le Parlement européen s'est prononcé pour une concurrence régulée en ouvrant la porte, sous contrôle, aux entreprises privées. Même avec cette "régulation", le groupe GUE/NGL continue à s'opposer au principe même du règlement car il estime que les règles du jeu capitaliste ne sont pas compatibles avec les exigences du service public. Toutefois, les reculs imposés par le Parlement européen ainsi que la mobilisation des syndicats et des collectivités, qui défendent le principe d'autonomie de gestion et de libre administration, ont permis d'empêcher à ce jour la conclusion d'un accord au Conseil. Il s'agit là d'un succès important, mais précaire. Malgré plus de deux ans et demi de tractations, le dossier est bloqué. Le groupe GUE/NGL est décidé à poursuivre son action pour faire durer ce blocage et obtenir le retrait de ce projet en continuant à défendre un principe de base : les collectivités territoriales doivent garder le libre choix du mode de gestion des services publics dont elles sont responsables, en vertu des dispositions nationales, c'est-à-dire le droit de recourir à une gestion directe ou déléguée de ces services. 99304 ABECEDAIRE DES ANALYSES ET DES POSITIONS DU GROUPE GUE/NGL U 3 Audition sur le futur de la question kurde TURQUIE En décembre 2004, il est prévu que l'UE fixe une date pour l'ouverture des négociations avec la Turquie en vue de sa future adhésion. Cette étape sera très importante. Depuis 2001, la Turquie a mis en œuvre un processus de réformes en application des critères de Copenhague. Mais, comme l'a souligné le Parlement européen, "ces réformes comptent un certain nombre de limitations significatives concernant la jouissance pleine et entière des droits et libertés fondamentaux". Effectivement, de nombreux problèmes graves subsistent en particulier sur le plan politique: maintien en prison de Mme Leyla Zana et de trois autres exdéputés d'origine kurde; interdiction du parti HADEP et menace d'une procédure similaire vis-à-vis du parti DEHAP; non respect de nombre de jugements de la Cour européenne des droits de l'homme; poursuite de personnes qui n'ont fait qu'exprimer pacifiquement leur opinion; tortures et discriminations de minorités religieuses et ethniques. L'armée, qui continue à jouer le rôle de pierre angulaire de l'Etat et de la société, freine l'évolution de la Turquie vers un système démocratique et pluraliste. ULTRAPERIPHERIQUES (REGIONS) En liaison avec les forces politiques, syndicales et professionnelles des régions dites "ultrapériphériques" - Açores, Canaries, Madère, Départements français d'Outre Mer -, le groupe GUE/NGL a multiplié les initiatives et les interventions pour une meilleure reconnaissance de la spécificité de ces régions victimes de nombreux handicaps (insularité, éloignement, faible dimension du marché, chômage). Il s'est appuyé sur la base juridique incluse dans le Traité pour obtenir des mesures concrètes permettant de contribuer à leur développement et de corriger les handicaps. Tout en tenant compte des "caractéristiques et contraintes particulières" de ces régions, les politiques mises en oeuvre restent malheureusement inscrites dans les règles du marché intérieur. Le groupe GUE/NGL s'est efforcé de faire prévaloir la logique de la spécificité sur le principe de concurrence, dans les secteurs industriel, agricole ou commercial, mais aussi dans le domaine de la fiscalité. Le groupe GUE/NGL a multiplié les initiatives parlementaires et extraparlementaires -résolutions, rencontres, auditions, délégationspour défendre le respect des droits humains, la libération des prisonniers politiques et la reconnaissance des droits du peuple kurde. Il a obtenu de façon exceptionnelle que le Parlement européen mandate une délégation à chaque séance du procès en appel de Leyla Zana. Il a fait adopter par le Parlement européen une référence à sa résolution du 18 juin 1987 sur la reconnaissance du génocide arménien. La démocratisation des institutions turques et le respect effectif des droits fondamentaux, la reconnaissance des droits des Kurdes et la libération de Leyla Zana, la résolution de la question chypriote, constituent, pour le groupe GUE/NGL, les critères fondamentaux pour qu'il puisse donner son accord à l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie. 3 Dépôt des 155 000 signatures pour protester contre les conditions de détention des prisonniers politiques en Turquie - 09 octobre 2002 - Bruxelles 67 99 04 IV 3 3 Rencontre du groupe avec Mme Nurit Peled-Elhanan et Izaat Ghazzawi, Lauréats du Prix Sakharov - 1 décembre 2001 QUELQUES résultats significatifs Au fil de l'abécédaire, apparaissent nombre de points marqués dans les domaines les plus divers. Nous nous arrêtons sur quelques exemples significatifs. 68 99304 QUELQUES RÉSULTATS SIGNIFICATIFS ECHEC À LA LIBÉRALISATION : REJET DE LA DIRECTIVE DE LIBÉRALISATION DES SERVICES PORTUAIRES Après les télécommunications, les transports, l'énergie et la poste, la Commission européenne a proposé une directive pour ouvrir tous les services portuaires à la concurrence. Ce texte visait à permettre aux armateurs, par exemple, de recruter à bas coût leur propre personnel, en les mettant en concurrence avec les dockers. Dès l'annonce de cette directive, les dockers et les personnels des ports ont engagé la lutte et multiplié les initiatives tout au long de la procédure d'examen du texte réglementaire au Conseil et au Parlement européen. Leur action, relayée notamment par le groupe GUE/NGL au Parlement européen, a été couronnée de succès. Après deux années de bataille, deux "lectures" et une "conciliation" avec le Conseil, le Parlement européen a rejeté -de quelques voixl'accord conclu en conciliation par les délégations du Conseil et du Parlement européen. C'est une grande victoire, puisqu'en dix ans, c'est la quatrième fois seulement que le résultat d'une conciliation est rejeté en séance plénière. MISE EN PLACE D'UNE COMMISSION TEMPORAIRE SUR LA SÉCURITÉ MARITIME Depuis le naufrage de l'Erika en 1999, des décisions ont été prises pour améliorer la sécurité maritime, notamment pour appliquer et renforcer les règles et les contrôles. Mais elles ont tardé à entrer en application. En novembre 2002, le pétrolier Prestige coulait au large de la Galice. Pour veiller à une bonne application des règlements et proposer des mesures visant à empêcher de nouvelles marées noires, les groupes PSE, GUE/NGL et Verts ont proposé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire. Le groupe démocrate-chrétien s'y est fermement opposé car il voyait dans cette commission un outil de combat contre le gouvernement Aznar. Finalement, le Parlement européen a fait échec au groupe démocrate-chrétien et décidé la constitution d'une commission temporaire dont font partie des membres du groupe GUE/NGL. DROIT DE VOTE DES RÉSIDENTS ÉTRANGERS AUX ÉLECTIONS LOCALES ET EUROPÉENNES C'est en 1992 que le Conseil de l'Europe a adopté une Convention reconnaissant le droit de vote aux élections locales pour les étrangers extracommunautaires résidant dans un Etat membre depuis plus de cinq ans. Mais les pays européens sont encore trop peu nombreux à l'avoir signée ou ratifiée. La mise en oeuvre du Traité de Maastricht s'est traduite par une grave discrimination puisque seuls les étrangers originaires des pays membres de l'UE peuvent participer aux élections locales et européennes. Le groupe GUE/NGL a dénoncé cet "euro-racisme" et demandé l'extension du droit de vote à tous les étrangers (y compris extracommunautaires) aux élections locales et européennes. Tout au long de la législature, il a multiplié les initiatives, présenté des résolutions et amendements qui ont abouti à la reconnaissance par la majorité du Parlement européen du droit de vote des étrangers aux élections locales et européennes. Cette prise de position a servi de point d'appui au mouvement associatif qui demande que ce droit soit pleinement reconnu dans les traités européens. 69 INTERDICTION DES EXPULSIONS COLLECTIVES 3 Conférence de presse au Parlement européen - 24 avril 2002 - Bruxelles Sous présidence italienne, au deuxième semestre 2003, le Conseil a conclu un accord sur l'expulsion des étrangers par charter. Dénonçant cette décision, de nombreuses associations, à l'initiative de la CIMADE, ont lancé une pétition contre les expulsions collectives par charters qui "symbolisent et consacrent une politique européenne centrée sur les réponses policières et sécuritaires". Relayant cette campagne, le groupe GUE/NGL a obtenu que le Parlement européen se prononce pour l'interdiction des expulsions collectives conformément à l'article 19 de la Charte des droits fondamentaux et à la Convention européenne des droits de l'homme. VIE SAUVE POUR MUMIA ABU JAMAL UNE DIRECTIVE CONTRE LA CONCENTRATION DES MÉDIAS En 1992, la Commission européenne a présenté un livre vert sur "Pluralisme et concentration dans les médias" en ouvrant la possibilité d'une directive. Sous la pression des grands groupes de la presse et de l'audiovisuel, elle y a renoncé et donné priorité à l'application des règles de concurrence. Depuis lors, les alliances et les concentrations se sont développées entre propriétaires de médias, éditeurs, opérateurs de télécommunications et acteurs de l'industrie informatique qui ont mis en cause le pluralisme et la liberté d'information. Soucieux de garantir la démocratie, la transparence, le pluralisme et l'indépendance des médias par rapport aux pouvoirs politiques et aux grands groupes économiques et financiers, le groupe GUE/NGL n'a eu de cesse de mettre cette question à l'ordre du jour des travaux parlementaires. Ses objectifs étaient clairement affirmés: lutter contre les positions dominantes, garantir une séparation nette entre pouvoir politique et propriété des médias, interdire l'appropriation des médias par un groupe dont l'activité est étrangère à ce secteur, défendre le rôle spécifique du service public, obtenir une distribution équilibrée des ressources publicitaires. Cette persévérance a fini par payer puisque le groupe GUE/NGL a obtenu le 15 janvier 2004 que le Parlement européen demande "une directive sur le pluralisme et la concentration des médias". Ce vote devrait servir à relancer les initiatives auprès de la Commission européenne et des gouvernements des Etats membres pour la mise en oeuvre de mesures permettant de garantir le pluralisme et de limiter ou de contrôler la concentration des médias. 70 Journaliste de radio, Mumia Abu-Jamal a été surnommé "la voix des sans-voix" pour sa critique ouverte des méthodes brutales et de la corruption de la police et des dirigeants politiques locaux de Philadelphie aux Etats-Unis. Fiché par le FBI, il tombe dans un traquenard en décembre 1981 au cours duquel il est grièvement blessé. Arrêté et accusé du meurtre d'un officier de police, il est condamné à mort en 1982. Depuis plus de vingt ans, il est dans le couloir de la mort. Jusqu'à présent, la justice américaine refuse de reprendre son procès malgré de nouvelles preuves irréfutables de son innocence. En 1995, la mobilisation internationale a réussi à empêcher son exécution. Depuis lors, le Parlement européen s'est régulièrement prononcé pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et pour la révision du procès de Mumia Abu-Jamal. SAHARA OCCIDENTAL : SOUTIEN AU PLAN DE PAIX DES NATIONS-UNIES Depuis près de trente ans, le peuple sahraoui résiste à l'occupation de son territoire par le Maroc pour défendre son identité et faire reconnaître son droit à l'autodétermination . En 1991, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté un plan de règlement du conflit fondé sur un cessez-le-feu et l'organisation d'un référendum d'autodétermination qui devait garantir le libre choix du peuple sahraoui : indépendance ou intégration au Maroc. Plus de vingt ans après, la situation reste bloquée à cause des autorités marocaines qui persistent à affirmer la "marocanité" du territoire sahraoui et empêchent la tenue du référendum. A l'initiative de l'intergroupe "Paix pour le peuple sahraoui", auquel participent activement des parlementaires du groupe GUE/NGL, le Parlement européen a apporté son soutien au plan de paix des Nations-Unies et demandé à l'Union européenne de s'engager plus activement pour sa mise en oeuvre. Ces objectifs ont été repris dans un appel, signé par 140 parlementaires, qui a été remis le 29 janvier à Kofi Anann lors de la réception du prix Sakharov. 99304 QUELQUES RÉSULTATS SIGNIFICATIFS SOUTIEN À LEYLA ZANA JUSQU'À SA LIBÉRATION Leyla Zana, ex-députée turque d'origine kurde, est en prison depuis le 4 mars 1994 pour avoir prôné la démocratie et la reconnaissance des droits du peuple kurde par des moyens pacifiques. Le groupe GUE/NGL a multiplié les initiatives pour sa libération. Après avoir contribué à lui faire attribuer le prix Sakharov, il a fait adopter de nombreuses résolutions qui ont abouti, avec les arrêts de la Cour européenne des Droits de l'homme, à la révision de son procès. Sur proposition du groupe GUE/NGL, le Parlement européen a décidé, de façon exceptionnelle, de mandater une délégation de parlementaires à chaque séance du procès. UN COURANT DEVENU MAJORITAIRE POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT Chaque année, le Parlement européen attribue le "Prix Sakharov" à une personnalité engagée dans le combat pour la liberté. Chaque groupe politique, de même que des groupes de députés à titre individuel, peuvent déposer des candidatures en justifiant leurs choix. Après un vote secret de la commission des affaires étrangères, les trois candidatures ayant recueilli le plus de suffrages sont transmises à la conférence des présidents de groupe, qui fait le choix final. C'est ainsi que le groupe GUE/NGL avait, en 2002, proposé la candidature conjointe d'une femme israélienne dont la fille est morte dans un attentat palestinien à Jérusalem - Madame Nurit Peled - et d'un homme palestinien dont l'armée israélienne a tué le fils à Ramallah : Monsieur Izzat Ghazzawi . L'un comme l'autre ont retiré de leur malheur la conviction de la nécessité absolue de lutter pour une paix juste entre les deux peuples. Le prix Sakharov leur fut décerné. La séance solennelle du Parlement qui leur fut consacrée fut d'une exceptionnelle intensité et reste dans toutes les mémoires. 3 Francis Wurtz entouré de M. Jamal Zaqout, Conseil législatif palestinien et Mme Naomi Chazan, ex Vice-présidente de la Knesset pour une audition sur l’initiative " Beilin-Rabbo " 22 octobre 2003 - Strasbourg POUR L' "INITIATIVE DE GENÈVE" Dans le même esprit, le groupe GUE/NGL a invité au Parlement deux co-initiateurs - une israélienne, Mme Naomi Chazan, ancienne viceprésidente de la Knesset, et un Palestinien, M. Jawad Zakoud, du Conseil national palestinien - de l' "Initiative de Genève", plusieurs semaines avant la publication de leurs propositions de paix. (notamment, création d'un Etat palestinien sur l'ensemble des territoires reconnus par les Nations-Unies, y compris ceux occupés depuis 1967). Notre groupe a obtenu une rencontre officielle des deux personnalités par le Président du Parlement européen, M. Pat Cox; un hommage public du Président de la Commission, M. Romano Prodi, à leur initiative, ainsi que l'envoi d'une délégation de tous les groupes politiques à Genève , lors de la présentation solennelle de leur texte commun par Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo. LE PARLEMENT EUROPÉEN DEMANDE LA SUSPENSION DE L'ACCORD D'ASSOCIATION UE-ISRAËL Pour lancer un signal politique susceptible de marquer clairement sa défiance vis-à-vis du gouvernement Sharon - et non du peuple israélien!-, le groupe GUE/NGL a, plusieurs fois, demandé la suspension de l'Accord d'Association entre l'Union européenne et Israël. D'abord très minoritaire, cette démarche a fait son chemin : en avril 2002, une majorité du Parlement s'est prononcée en ce sens. 71 99 04 3 3 Source Parlement européen V INITIATIVES d u G ro u p e G U E / N G L 72 99304 INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL 1999 2000 14 SEPTEMBRE Rencontre du groupe avec Mme Suvi-Anne Siimes, Présidente de l'Alliance de Gauche de Finlande et Vice-Ministre des Finances de Finlande - Strasbourg 12 JANVIER Processus de paix israélo-syrien rencontre avec le Délégué général palestinien, M.Armali Chawki et l'Ambassadeur de Syrie auprès de l'UE, S.E.M Hani Habib- Bruxelles 05 OCTOBRE Rencontre avec une délégation de syndicalistes de Michelin et leur avocat Maître Philippe Brun - Strasbourg 12 JANVIER Rencontre avec Gyula Thurmer, président du Worker's Party de Hongrie 19 AU 22 OCTOBRE Conseil européen d'Helsinki - Journées d'études du groupe à Helsinki et visite à Tallin (Estonie) 18 JANVIER Conférence-débat : "Après le naufrage du pétrolier Erika : quelles solutions sur le plan communautaire pour lutter contre les pavillons de complaisance at améliorer la sécurité maritime?" avec la participation de Mme Javette Le Besque, responsable du "Collectif marée noire" du Morbihan - Strasbourg 11 NOVEMBRE Rencontre avec la direction du "Collectif des marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions" - Bruxelles 16 NOVEMBRE Conférence-débat sur l'OMC en présence de M. José Raihna, leader du "Mouvement des Sans Terre du Brésil " - Strasbourg 30 NOVEMBRE AU 03 DÉCEMBRE Délégation du groupe au rassemblement de Seattle (USA) à l'occasion de la Conférence ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) 14 DÉCEMBRE (CO-ORGANISATION) Présentation du rapport sur la situation des droits humains au Mexique de la Commission civile internationale d'observation des droits humains 18 JANVIER Rencontre du groupe avec une délégation de syndicalistes de ABB Alstom Power - Strasbourg 09 FÉVRIER Audition sur l'énergie nucléaire en présence de M. Pierre Boisson, expert au Commissariat général du Plan en France, Dr. Thomas Kaberger (Suède), Dr Birgit Radochla (Allemagne) et M. Luis Miguel Sanchez Sesena (Espagne), économiste - Bruxelles 15 FÉVRIER Echange de vues sur la situation de Chypre en présence de M.Andrea Christou, président du groupe parlementaire de AKEL - Strasbourg 14 DÉCEMBRE Rencontre avec Xanana Gusmao (aujourd'hui président du Timor-Oriental)- Strasbourg 73 2000 15 FÉVRIER Echange de vue avec le Président de SOS Mitmensch, Mouvement anti-raciste autrichien - Strasbourg 07 AU 09 MARS Réunion du groupe sur le thème de l'emploi - Lisbonne Portugal 04 AU 06 AVRIL Journées d'études du groupe sur le thème "Coopération dans l'action contre l'extrême droite en Europe" après l'arrivée au pouvoir de M. Jorg Haider (et participation du groupe à la manifestation contre l'extrême droite) - Vienne - Autriche 16 MAI Droits humains en Tunisie : rencontre avec M. Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien, M. Sadri Khiari, secrétaire du Conseil national pour les libertés en Tunisie et membre du RAID (Attac Tunisie) et M. Kamel Jendoubi, responsable du réseau euroméditerranéen des droits de l'homme - Strasbourg 3 Conférence avec M. Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien 29 AU 30 JUIN Réunion du bureau du groupe sur le thème "Réussir l'élargissement de l'Union européenne" - Budapest - Hongrie 04 JUILLET Rencontre avec des représentants du "Sinn Fein" d'Irlande du Nord - Strasbourg 01 AU 03 SEPTEMBRE Conférence de Stockolm - audition du groupe GUE/NGL sur "l'Accord de Schengen et ses conséquences pour les réfugiés et les demandeurs d'asile" - Stockholm 07 SEPTEMBRE Rencontre avec Mme Marie-Georges Buffet, Ministre française de la Jeunesse et des Sports- Strasbourg 26 AU 28 SEPTEMBRE Journées d'études du groupe sur le thème "Les citoyens face à l'Europe, crise et perspectives" - Toulouse - France 05 OCTOBRE Rencontre avec Mme Danielle Mitterrand et une délégation kurde sur la question kurde - Strasbourg 24 OCTOBRE Rencontre avec M. Joseph Zisyadis, député du Parti suisse du Travail - Bruxelles 31 OCTOBRE Rencontre avec le Président du parti socialiste de Chypre, M. Vassos Lissaridis - Strasbourg 74 08 NOVEMBRE Audition sur la Charte des droits fondamentaux, en présence de M. Erik Carlsund, secrétaire général adjoint de la CES, Mme Marie-Paule Connan, animatrice des Marches européennes contre le chômage, M. Marc Fischbach, juge à la Cour européenne des Droits de l'Homme et M. Dan Van Raendonck, président de la Ligue belge des droits de l'homme - Bruxelles 09 NOVEMBRE Conférence sur "L'environnement et la Banque européenne d'investissement" en présence de Magda Stoczkiewicz, de Bankwatch network, Pologne; Charles Berkow, Amis de le terre, Suède, Jerzy Jendroska, vice-président de la réunion des signataires de la Convention de Aarhus - Bruxelles 3 Rencontre avec des mères kurdes 18 AU 23 NOVEMBRE Délégation du groupe GUE/NGL en Palestine et en Israël. Rencontre avec le Président Arafat au lendemain des bombardements israéliens à Gaza ainsi qu’avec le Président de la Knesset, M. Burg et le Président du Conseil législatif Palestinien, M. Abu Ala 29 NOVEMBRE Rencontre avec M. Miguel Rossetto, vice-gouverneur de l'Etat de Rio Grande Do Sul (Brésil) - Bruxelles 12 DÉCEMBRE Rencontre avec les représentants de "Basta Ya", association espagnole de lutte contre la violence dans le pays basque qui a reçu le prix Sakharov (dont la candidature était soutenue par le groupe) - Strasbourg 12 DÉCEMBRE Rencontre avec Mme Gabriele Zimmer, Présidente du PDS 99304 2001 16 JANVIER Audition de "grands témoins" sur le "syndrome des Balkans", en présence de M. Abraham Béhar, président de "Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire", M. Falco Accame, président de l'Association "Victimes dans les Forces Armées", ancien officier de l'OTAN et ancien président de la Commission Défense de la Chambre des Députés en Italie, Mme Christine Abdelkrim, journaliste, auteure du livre "Une sale guerre propre", M. Carlo Gubitosa, secrétaire national du réseau "Peace Link" et responsable des recherches sur l'uranium appauvri au Kosovo, M. Athanassios Geranios, professeur de physique nucléaire à l'Université d'Athènes et M. Carlo Ripa di Meana, ancien Commissaire européen et ancien ministre de l'environnement en Italie - Strasbourg 25 AU 30 JANVIER Porto Alegre I - Participation du groupe au Forum Social Mondial (Premier et seul groupe du Parlement européen à s'y être rendu en tant que tel) - Brésil 13 FÉVRIER Rencontre du groupe avec M. Gaspar Llamazares, secrétaire général de "Izquierda Unida (IU)" - Strasbourg 28 FÉVRIER Rencontre avec Mme Leila Shahid, déléguée générale de Palestine en France et Mme Shulamit Aloni, ancienne ministre de l'Education en Israël - Bruxelles 07 MARS Initiative sur l'ESB avec des professionnels et des scientifiques Bruxelles 13 MARS Rencontre avec M. Stojan Andov, président du Parlement de l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ArymFyrom) - Strasbourg 13 MARS Audition : " Le bouclier anti-missiles des Etats-Unis et la sécurité européenne : vers une course aux armements ?" en présence de M. Yuri Nazarkin, ancien ambassadeur de la Fédération de Russie à la Conférence de Genève des NationsUnies pour le Désarmement; M.Fu Zhigang, Premier secrétaire de l'Ambassade de la République Populaire de Chine auprès des Nations Unies à Genève; M. Johan Lund Olsen, représentant de "Inuit Ataqatgiiit" (Parti de Gauche), Groenland et un expert américain - Strasbourg 13 MARS Rencontre avec M. Johand Land Olsen, de "Inuit Ataqatgiit" sur la situation politique au Groenland - Strasbourg 14 MARS (CO-ORGANISATION) Conférence avec MM. Denis Robert et Ernest Backes, auteurs du livre " Révélations " sur les circuits du blanchiment d’argent au Luxembourg - Strasbourg 28 MARS Audition sur "La transparence dans l'Union européenne" en présence d'experts M. Harold Relyea (Etats-Unis) et M. Lindberg (Suède), membre de l'association des journalistes suédoisBruxelles 2001 INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL 28 MARS Rencontre avec une délégation de travailleurs de l'entreprise Sintel (Téléfónica) - Bruxelles. 29 MARS Rencontre avec M. Dimitri Christoflas, Secrétaire Général du Comité Central de AKEL - Bruxelles 05 AU 07 AVRIL Macédoine - délégation du groupe sur le thème : "La prévention des conflits dans les Balkans" DU 23 AU 28 AVRIL Délégation du groupe à Sarajevo, Belgrade et Pristina sur les tensions nationalistes dans les Balkans et les relations UEBalkans 02 MAI Conférence-Débat sur le thème : "La lutte contre la pauvreté des pays les moins avancés : du discours aux réalités" en présence de Mme Dot Keet, Zimbabwe, Alternative Information and Development Center (AIDC); M. Eric Toussaint, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM); M. Badrul Alam, secrétaire général de l’organisation " Bangladesh Krishok Federation, membre de l’organisation paysanne internationale "Via Campesina"; M. Thierry Kesteloot, OXFAM- Bruxelles 02 MAI Conférence sur le thème "Quelle politique de lutte contre les réseaux pédophiles en Europe" avec la participation de Mme Judy Wheaton, responsable de League Against Sadistic Abuse (LASA), Mme Omayra Sellier, présidente du Comité International "Innocence en danger", M. Marcel Vervloessem, président de l'association belge "Morkhoven", M. Bernard Valadon, président de 18, MM. Manfred Hoffer et J.C Laval, Tribé K Film et M. Serge Garde, journaliste à l'Humanité - Bruxelles 75 2001 08 AU 10 MAI Rencontre avec le Scottish Socialist Party - Edimbourg - Ecosse 09 MAI Rencontre avec Mme Gudrun Schyman, Présidente du parti de gauche de Suède - Bruxelles 21 AU 27 MAI Délégation en République populaire de Chine 30 MAI Conférence sur "la situation des droits fondamentaux en Palestine" en présence de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), M. Khader Shkirat et M. Raji Sourani, responsables d’organisations de protection des droits fondamentaux en Palestine et M. Joe Stork, responsable du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au sein de "Human Rights Watch "- Bruxelles 03 JUILLET Rencontre-débat "Algérie : pour l’arrêt de la répression et le soutien aux revendications démocratiques" en présence de Mme Najet Ferhi de l’Association Vie, Mme Djamila Kourta, journaliste à El Watan, Mme Zazi Sadou, porte-parole du Rassemblement algérien des femmes démocrates et Mme Badredine Saïd Djahnine, professeur d’enseignement secondaire à Béjaïa - Strasbourg 04 JUILLET (CO-ORGANISATION) Conférence sur le thème " Le système Echelon et le droit des citoyens " - Strasbourg 04 JUILLET Conférence - débat sur le thème de la paix en Israël et en Palestine avec la participation de M. José Bové, Confédération paysanne; Mme Marie-José Laloy, présidente de l’Intergroupe Palestine au sein du parlement belge - Strasbourg 30 MAI Rencontre avec une délégation de syndicalistes de l'usine LU de Ris Orangis France - Bruxelles 3 Le Mouvement anti-mondialisation après le Sommet G8 à Gênes avec Vittorio Agnoletto 3 Rencontre avec Tommy Sheridan, leader du "Scottish Socialist Party" 05 AU 08 JUIN Réunion du groupe sur les deux thèmes: la militarisation de l'UE; la traite des êtres humains / prostitution - Göteborg - Suède 09 ET 10 JUILLET Rencontre-séminaire avec le Forum de Sao Paolo (ensemble des forces progressistes d'Amérique Latine) - Bruxelles 06 JUIN Rencontre du bureau du groupe avec M. Budiman Sujatmiko, président du PRD (Parti démocratique du peuple), Indonésie - Bruxelles 14 AU 31 JUILLET Délégation du groupe à Gênes au rassemblement des mouvements sociaux contre le G8 - Italie 12 JUIN Rencontre avec M. Carlos Carvalhas, Secrétaire Général du Parti communiste portugais - Strasbourg 13 JUIN Rencontre avec M. Holger Nielsen, Président du Parti Socialiste Populaire du Danemark - Strasbourg 13 JUIN Conférence avec M. Olivio Dutra, Gouverneur de l'Etat de Rio Grande do Sul (Brésil), membre du Parti des Travailleurs (PT) - Strasbourg 04 SEPTEMBRE Rencontre - séminaire sur " le mouvement altermondialisation après le Sommet G8 à Gênes " avec la participation du Groupe des Verts/ Alliance libre européenne et du comité Attac – Institutions européennes, de M. Vittorio Agnoletto, porte-parole du Genoa Social Forum et M. Christophe Aguiton, responsable d’Attac-France - Strasbourg 24 AU 27 SEPTEMBRE Journées d'études du groupe sur les thèmes "Politiques de l'emploi de l'UE"; "Elargissement de l'UE"; "Conséquences des attaques terroristes aux USA" - Schwerin - Allemagne 23/24 JUIN Congrès International de Solidarité avec Cuba - Berlin Allemagne 02 OCTOBRE Rencontre-débat sur le thème : " Services d’intérêt général en Europe, quel avenir ?", en présence de C. Fischbach – Pyttel, secrétaire générale du FSESP (Fédération Syndicale Européenne des Services Publics); A. Wolf, membre du secrétariat général du CEEP (Centre Européen des Entreprises à participation Publique); U. Lotzer, députée nationale du PDS et J. Weber, vice-président de la CSF (Confédération Syndicale des Familles) - Strasbourg 25 AU 26 JUIN Prague - Réunion du bureau élargi du groupe sur le thème : "Réussir l'élargissement de l'Union européenne" 17 OCTOBRE Rencontre avec M. Tommy Sheridan, leader du "Scottish Socialist Party" et député au Parlement écossais- Bruxelles 20 JUIN Rencontre avec une délégation de Chine conduite par M. Dai Bingguo, Ministre du Département International du Comité Central du Parti Communiste Chinois - Bruxelles 76 3 Rencontre avec Olivio Dutra - Gouverneur de l'Etat de Rio Grande do Sul 99304 2001 INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL 18 OCTOBRE Rencontre avec des représentants des Roms en Suède Bruxelles 23 OCTOBRE Conférence-débat à la veille de la conférence ministérielle de l’OMC de Qatar sur le thème " Pour des négociations commerciales intégrant la justice sociale " - Strasbourg 24 OCTOBRE Table ronde sur le Tunnel du Mont-Blanc "Un nouvel avenir pour le trafic de marchandises en Europe" - Strasbourg 24 OCTOBRE Audition " La guerre est-elle un moyen pour combattre le terrorisme?" en présence de M. Amnon Kapeliouk, journaliste israélien, M. Nassif Hitti, ambassadeur de la Ligue Arabe et M. Jan Erik Wann, directeur du Comité Suédois pour l'Afghanistan à Kaboul - Strasbourg 3 Audition de représentants des Rom en Suède 24 OCTOBRE Réunion du groupe sur le thème "Lutte contre le terrorisme et démocratie" avec la participation de Mme Eveline SireMarin, présidente du syndicat de la magistrature, France ; Mme Cesoni Maria Luisa, professeur en droit pénal à l'Université Catholique de Bruxelles; M. Waleck Wolfgang, criminologue, Allemagne - Strasbourg 05 AU 07 NOVEMBRE Réunion du bureau du groupe sur la situation des droits de l'homme et des libertés fondamentales en Turquie - Ankara Turquie 12 NOVEMBRE Audition sur le Proche-Orient : " Comment briser le cercle vicieux de la violence ? " en présence de Mme Leila Shahid, déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France, M. Théo Klein, président honoraire du Conseil représentatif des institutions juives, M. Uri Avnery, écrivain, ancien député de la Knesset - Strasbourg 06/07 DÉCEMBRE Conférence "L'Organisation Mondiale du Commerce, entreprises transnationales et pouvoir sur l'alimentation" en présence de Lennart Henriksson, Diakonia, Aina Edelmann, Union des Agriculteurs et des Petits Exploitants norvégiens/ Via Campesina, Jonas Ringqvist, député au Parlement suédois, Pernilla Malmer, Organisation suédoise pour la protection de la nature, Elvino Bohn Gass, membre du parlement (PT), Rio grande do Sul, Elenita Dano, SEARICE - Bruxelles 04 AU 07 DÉCEMBRE - Délégation du groupe au Xème Forum de Sao Paolo (coordination entre les partis de gauche des pays latinoaméricains) 11 DÉCEMBRE Rencontre avec les Prix Sakharov Mme Nurit Peled-Elhanan et M. Izzat Ghazzawi. Cette double candidature a été déposée à l'initiative du groupe GUE/NGL- Strasbourg 14 NOVEMBRE Conférence sur le thème : "De retour des camps de réfugiés de Pashawar au Pakistan" - Strasbourg 28 NOVEMBRE Rencontre avec une délégation de salariés de la SABENA Bruxelles 77 2002 2002 28 JANVIER AU 01 FÉVRIER Exposition "We, on death row" de M. Oliviero Toscani - Bruxelles 09 AVRIL Conférence - Débat : "Colombie - Reprendre le chemin de la paix" en présence de M. Wilson Borja, leader syndical récemment élu député à la chambre des représentants; M. Jaime Caycedo, anthropologue, professeur universitaire, membre du Comité National du "Front Social et Politique", secrétaire général du Parti Communiste de Colombie et M. Daniel Libreros, universitaire, conseiller du Front social et Politique pour les questions économiques, dirigeant de l'organisation "Presentes por el socialismo"- Strasbourg 30 JANVIER Rencontre avec des représentants de la Gauche Pakistanaise (Labour Pakistan Party) - Bruxelles 10 AVRIL Audition : "Israel : another voice" (associations israéliennes pour la paix)- Strasbourg 31 JANVIER AU 05 FÉVRIER Porto Alegre II - Participation du groupe au Forum Social Mondial - Brésil 27 FÉVRIER Rencontre avec une délégation de la coordination des ONG sur la Palestine avant une manifestation à laquelle le groupe GUE/NGL a participé 3 M. Alonso Puerta et M. Evo Morales, député à l'Assemblée nationale de Bolivie 04 AU 05 MARS Réunion du bureau élargi sur les politiques économiques et sociales ainsi que sur les services publics - Barcelone - Espagne 06 MARS Réunion du groupe et du Forum "Europe sociale" ( composé de syndicalistes allemands, espagnols, italiens, français et portugais) - Bruxelles 12 MARS Rencontre du groupe avec M. Oliviero Diliberto, secrétaire du PdCI - Strasbourg 02 AU 05 AVRIL Réunion du bureau élargi sur l'état des négociations entre Chypre et l'Union européenne - Nicosie - Chypre 04 AU 07 AVRIL Délégation du groupe à Ramallah suite à la destruction du Palais Présidentiel de M. Yasser Arafat par l'armée israélienne 3 Vernissage de l'exposition de M. Oliviero Toscani 18 AVRIL Débat sur le blanchiment des capitaux, les paradis fiscaux et l'évasion fiscale, avec la participation de Dr. Isabel Castelao, procureure de la République Portugaise, Serge Garde, journaliste à l'Humanité, Carlos Carvalhas, secrétaire général du PCP et des représentants du mouvement syndical- Lisbonne - Portugal 24 AVRIL Rencontre sur le thème "De retour du camp de réfugiés de Jénine" Témoignages d’une délégation de parlementaires de plusieurs groupes et pays, à l’initiative du groupe GUE/NGL, sur les “crimes de guerre” de l’armée israélienne. - Bruxelles 24 AVRIL Audition : "Bolivie : propositions alternatives et révoltes indiennes contre la répression et la militarisation" en présence de M. Evo Morales Aima, Indien aymara, leader paysan, député à l'Assemblée nationale de Bolivie et candidat aux élections présidentielles- Bruxelles 06 AU 09 MAI Journées d'étude du groupe - Thèmes : "L'Europe après l'euro: défis pour la gauche alternative européenne. Aspects pratiques de l'élargissement - Fonds structurels - Politique agricole"Cordoue - Espagne 14 MAI Rencontre-débat : "L'avenir du rail", en présence de 22 organisations syndicales de 12 pays de l'UE et des quatre rapporteurs du Parlement européen sur le sujet - Strasbourg 78 99304 15 MAI Audition "La nouvelle stratégie nucléaire des Etats-Unis" en présence de M. Stephen Young, Washington, Global Security Program; M. Klaus-Dieter Schwartz, Berlin, expert en politique nucléaire; M. Abraham Behar, Paris, Président de "Doctors Against Nuclear War"; M. Alistair Millar, Washington, Viceprésident de "Fourth Freedom Forum" - Strasbourg 04 JUIN Rencontre du groupe avec les président(e)s des groupes parlementaires nationaux sur le thème "Après les élections en Autriche, en Italie, au Danemark, en Norvège, au Portugal, en Belgique, en France et aux Pays-Bas : la situation politique en Europe et les défis lancés à la Gauche transformatrice" Bruxelles 02 JUILLET (CO-ORGANISATION) Conférence - Débat "Pour une politique différente des transports transalpins : le cas de la vallée de Suse et du TGV Lyon-Turin, en présence d'une délégation de 50 maires et autres représentants institutionnels des villes de la "Comunità Montana della Val di Susa" - Strasbourg 25 AU 31 AOÛT Délégation du groupe au Sommet mondial du développement durable - Johannesburg - Afrique du Sud 2002 INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL 16 AU 19 SEPTEMBRE Journées d'études du groupe GUE/NGL sur le thème : "11 septembre - un an après " : Conséquences du 11 septembre sur la politique de sécurité dans l'Union européenne Copenhague - Danemark 05 JUIN Rencontre du groupe avec les président(e)s des groupes parlementaires nationaux sur le thème "la Convention sur l'avenir de l'Europe" - Bruxelles 3 Audition "Où va l'Algérie" 11 JUIN Audition "Où va l'Algérie - Comment apprécier l'accord d'association Union européenne - Algérie?" en présence de M. Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan; M. Hamid Aït-Amara, économiste; Mme Ouiza Ferhi, association de femmes "Vie"; M. Keltoum Larbes, Comité National contre l'Oubli et la torture (CNOT) et M. Salah Hannoun (avocat des détenus du mouvement de citoyen de Kabylie) - Strasbourg 12 JUIN Rencontre avec les salariés de l'entreprise Ruwel- Strasbourg 12 JUIN Projection du film documentaire du journaliste britannique Jamie Doran sur l'Afghanistan et débat sur le film en présence de l'auteur et de l'avocat Me Andrew Mc Antee - Strasbourg 13 JUIN Rencontre du groupe avec une délégation palestinienne composée de Mme Fadwa Barghouti, avocate et épouse de Marwan Barghouti, M. Mohammed Abou Ghali, directeur de l'hôpital de Jénine, M. Adnan Sabbah, maire adjoint de Jénine, MM. Riad Hilmi et Jawad Boulos, avocats de Marwan Barghouti - Strasbourg 26 AU 28 JUIN Réunion du bureau élargi - Thème : "Les relations entre l'Union européenne et la Russie" - Saint-Pétersbourg Russie 25 SEPTEMBRE Conférence sur les accords de partenariat Union européenne - Afrique Caraïbes Pacifique, avec la participation de M. Guggi Laryea (Eurostep) et M. Jean-Pierre Rolland (Solagral) Strasbourg 25 SEPTEMBRE Initiative sur la "Solidarité avec la lutte des sans-papiers en France" - Strasbourg 01 AU 04 OCTOBRE Israël et Palestine - Délégation du groupe au procès Barghouti 09 OCTOBRE Audition "Quelle politique de lutte contre la prostitution et la traite des femmes à des fins d'exploitation sexuelle" en présence de Mme Ludmila Svistounova, présidente de l'association "Crisis Center for Women", Irstouk Russie, Gina Stoian, psychologue et coordinatrice d'un projet "contre le trafic des femmes", association ESTUAR en Roumanie, Nicolas Atalmi, sociologue, Louise Eek, journaliste suédoise, Marian Kolencik, directrice de "SOS trafic", République Slovaque et Lioubov Verlinskaja, directrice de "Congrès des femmes", Mourmansk, Russie - Bruxelles 10 OCTOBRE Audition "Sabra et Chatila, vingt ans après - La plainte déposée contre Ariel Sharon à Bruxelles" avec la participation de Maître Chibli Mallat, Maître Luc Walleyn et Maître Michael Verhaeghe" - Bruxelles 79 2002 14 AU 15 OCTOBRE Réunion du bureau élargi - Thème : "Réussir l'élargissement de l'Union européenne" - Varsovie - Pologne 17 OCTOBRE Deuxième rencontre du groupe avec le Forum "Europe sociale" (syndicalistes allemands, espagnols, italiens, français et portugais) - Bruxelles 22 OCTOBRE Audition sur l'Irak en présence M. Hans Von Sponeck, ancien coordinateur humanitaire des Nations Unies en Irak et ancien assistant du secrétaire général des Nations Unies; M. David Krieger, président de "Nuclear Age Peace Foundation"; Scott Ritter, ancien inspecteur de désarmement en Irak et réalisateur du documentaire "In shifting sands" - Strasbourg 23 OCTOBRE Audition "Vers un instrument international pour la diversité culturelle"en présence d'Ivan Bernier, professeur à l'Université de Laval (Canada), Jean-Michel Baer, directeur de la Direction 20 NOVEMBRE Audition sur la crise de FIAT en présence de M. Lello Rafo, coordinateur syndical national "FIAT " FIOM - CGIL; M. Lino Gottardello coordinateur syndical national "FIAT " FIM- CISL; M. Gianfranco Verdini, coordinateur syndical "FIAT " UILM-UILPIEMONE - Strasbourg 20 NOVEMBRE Audition de M. Scott Ritter, ancien Inspecteur des Nations Unies en Irak - Strasbourg 27 NOVEMBRE "Etre Palestinien en Israël : Rencontre avec des ONG israéliennes" - Bruxelles 30 NOVEMBRE AU 04 DÉCEMBRE Délégation du groupe au XIème Forum de Sao Paolo Antigua- Guatemala 3 Audition de M. Scott Ritter - ancien inspecteur de désarmement en Irak Culture, Audiovisuel et Sport de la Commission européenne, Georges Poussin, directeur de la section de l'entreprise culturelle et du droit d'auteur à l'UNESCO, Kimmo Aulake, expert gouvernemental finlandais, Claude Michel, délégué fédéral des syndicats du spectacle-CGT et Robert Rilon, vice-président exécutif de la coalition canadienne pour la diversité culturelleStrasbourg 07 AU 10 NOVEMBRE Délégation du groupe GUE/NGL au premier Forum Social Européen - Florence - Italie 13 NOVEMBRE Présentation du film de M. Scott Ritter - ancien inspecteur de désarmement en Irak "In shifting Sands : the Truth about UNSCOM and the Disarming of Iraq" - Bruxelles 14 NOVEMBRE Rencontre avec une délégation d'universitaires palestiniens (directeur du Département de Sociologie, directeur du Département de Français et le vice-doyen de la Faculté de Pharmacie) de l'Université de Bir Zeit, de Naplouse, de Gaza et de Bethléem - Bruxelles 14 ET 15 NOVEMBRE Conférence internationale "Politique de l'eau : vers un changement d'optique - Contrôle local ou privatisation? Besoin essentiel ou marchandise ordinaire ?", avec la participation de M. Ricardo Petrella - Bruxelles 14 ET 15 NOVEMBRE Débat sur la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) et ses conséquences pour l'agriculture familiale, avec la participation de députés membres de la Commission de l'Agriculture au sein du Parlement portugais, des cadres du mouvement associatif et des experts agricoles - Porto - Porugal 80 99304 2003 13 MAI Audition "La crise de la sidérurgie en Europe" avec la participation de syndicalistes de Belgique, du Brésil, de l'Espagne, de la Finlande, de la France et d'Italie - Strasbourg 14 JANVIER Audition "Vénézuela : les enjeux du conflit" en présence des députés vénézueliens William Lara, Tarek William Saad, Filinto Duran, Juan Barreto et Ismael Garcia - Strasbourg 20 MAI Inauguration de l'exposition : "Mémoire, commémoration, recherche : les 10 ans de la Fondation des mémoriaux du Land de Brandenbourg" en présence de M. Renzo Imbeni, viceprésident du Parlement européen; Prof. Dr. Günter Morsch, directeur de la Fondation des Mémoriaux du Land de Brandembourg; M. Roger Bordage, vice-président du Comité international de Sachsenhausen - Bruxelles 15 JANVIER Audition "pour la sécurité maritime en Europe" avec des représentants des collectifs et des coordinations anti-marée noire de Bretagne, Galice et Portugal - Strasbourg 23 AU 28 JANVIER Porto Alegre III - Délégation du groupe GUE/NGL au Forum Social Mondial - Brésil 26 AU 28 MAI Journées du groupe sur les thèmes : politique agricole, élargissement/futur de l'Europe, politique de défense et de sécurité - Thessalonique - Grèce 02 AU 06 FÉVRIER Délégation en Irak de parlementaires de plusieurs groupes et pays, à l'initiative du groupe GUE/NGL 03 JUIN Audition sur les droits de l'homme et la démocratie en Turquie en présence d'ONG turques de défense des droits de l'homme - Strasbourg 17/18 FÉVRIER Rencontre de lycéens franco-allemands dans le cadre de l'audition sur la situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne en 2002 - Bruxelles 18 JUIN Audition : Services Publics et Nouveau Traité - Bruxelles 02 AU 07 MARS Délégation de parlementaires aux Nations Unies et au Congrès des Etats-Unis dans le cadre de la question irakienne 23 ET 24 JUIN Journées d'études du groupe sur le thème "Réussir l'élargissement de l'Union européenne" - Bratislava - Slovaquie 03 AU 06 MARS Délégation du groupe au Forum de Sao Paolo en Equateur 01 JUILLET Audition de M. Pascal Boniface, directeur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et de M. Philip Gollub, universitaire américain, sur le thème "L'Europe face à la nouvelle doctrine stratégique américaine" - Strasbourg 19 MARS Vidéo-conférence entre des parlementaires européens et des membres du Congrès américain sur la guerre en Irak - Bruxelles 26 AU 30 MARS Participation du groupe à la délégation parlementaire au procès de Mme Leyla Zana (députée kurde emprisonnée, prix Sakharov) - Ankara - Turquie 01 AVRIL Rencontre avec des parlementaires nationaux (M. José Luis Centella, IU, Espagne; M. Carl Melchers, Allemagne; M. Kari Yotila, Left Alliance, Finlande, M. Villy Sovndal, SF, Danemark, M. Honorio Novo, PCP, Portugal; Mme Sterghiou, Synaspismos, Grèce et M. Antonis Skyllakos, KKE, Grèce) sur la Convention Bruxelles 23 AU 26 AVRIL 2ème partie du procès de Mme Leyla Zana - Ankara - Turquie 07 MAI Accueil des observateurs des pays candidats - Bruxelles 2003 INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL 18 SEPTEMBRE Sommet de l'OMC à Cancun : bilan et perspectives, avec la participation de M. Raoul Jennar , URFIG et M. Gerard Choplin, Via Campesina - Coordination paysanne européenne - Bruxelles 18/19 SEPTEMBRE Conférence sur la politique agricole et régionale de l'Union européenne avec la participation du Président de l'association des agriculteurs, M. Scherfke- Prignitz, Allemagne 20 SEPTEMBRE Conférence sur "Le futur des services d'intérêt général en Europe" avec la participation du professeur Jörg Huffschmid - Postdam 30 SEPTEMBRE (CO-ORGANISATION) Audition sur les prisonniers de Guantánamo : "Guantánamo : le droit à un procès équitable" en présence d'avocats, de proches des détenus et de journalistes - Bruxelles 81 2003 13 AU 16 OCTOBRE Journées d'étude du groupe GUE/NGL à Florence -Italie 21 OCTOBRE Audition sur les droits de l'homme en Turquie avec la participation de représentants de partis politiques M. Akin Birdal, président du SDP , M. Nazmi Gür, DEHAP, M. Saruhan Oluç, ODP, M. Kemal Ocuyan, TKP, M. Levent Tuzel, président du EMEP - Strasbourg 22 OCTOBRE Proche-Orient : L'initiative de paix "Beilin-Rabbo", avec la participation de Mme Naomie Chazan, ancienne viceprésidente de la Knesset et M. Jamal Zakoud, membre du Conseil National Palestinien - Strasbourg 3 Table -ronde "Licenciements boursiers en Europe, le cas de ST Microelctronics" 05 NOVEMBRE Audition du Comité Permanent des Syndicats des Banques Centrales sur le thème "BCE et Banques Centrales Nationales : quel rôle, quel avenir, quels problèmes" - Bruxelles 11 NOVEMBRE Conférence sur le thème " Les cellules souches embryonnaires humaines : une chance pour la recherche et la médecine" en présence de M. Demetrio Neri, professeur de biotechnologie à l'Université de Messine; Mme Elena Cattaneo, professeur des sciences pharmacologiques à l'université de Milan, Italie; docteur Philippe Hantraye, directeur de recherche au centre national de la recherche scientifique; docteur Gerard Boer, représentant du Conseil de la santé des Pays-Bas; docteur Peter Mountford, directeur de Stem Cells Sciences Ltd, Edimbourg Bruxelles 12 AU 15 NOVEMBRE Délégation du groupe GUE/NGL au Forum Social Européen à Bobigny - France 01 DÉCEMBRE Participation au lancement de "l'Initiative de Genève" avec MM. Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo, à Genève (participation à une délégation officielle du Parlement européen, constituée sur proposition du groupe GUE/NGL) 82 03 DÉCEMBRE Table Ronde " Licenciements boursiers en Europe" avec la participation de syndicalistes de STMicroelectronics - Bruxelles 12 DÉCEMBRE Conférence sur le thème "Chemicals : Cleaning up" en présence de Sandra Steingraber, biologiste et auteure du livre "Living Downstream", Per Rosander, Secretariat International des Produits Chimiques, David Gee, Agence européenne de l'environnement - Bruxelles 17 DÉCEMBRE Audition : "Le futur de la question kurde" en présence de représentants du KONGRA-GEL (Congrès du Peuple du Kurdistan) - Strasbourg 99304 2004 INITIATIVES DU GROUPE GUE/NGL 2004 14 JANVIER Audition : "Après le crash de Charm El-Cheikh, quelles mesures pour la sécurité aérienne?" avec la participation de MM. Etienne Lichtenberg, Jean-Louis Dufraisse, commandants de bord (Air France, Air Liberté et Alitalia) et M. Michel Ayral, directeur de la sécurité aérienne à la Commission européenne Strasbourg 16 AU 21 JANVIER Délégation du groupe GUE/NGL au Forum Social Mondial à Mumbai, Inde. 27 JANVIER Rencontre avec le Comité de groupe européen d'Air France Bruxelles 3 Protestation silencieuse des membres du groupe GUE/NGL contre la présence du président colombien Uribe - 10 février 2004 28 JANVIER Audition en collaboration avec la Fondation Internationale d'Innocence En Danger (IED) : "Le trafic d'enfants à des fins d'exploitation sexuelle" avec la participation d'Antonio Vitorino, Commissaire européen, justice et affaires intérieures, Homayra Sellier, présidente et fondatrice d'Innocence en Danger (IED), Ferdinando Imposimato, Président de la Cour de Cassation italienne, Danielle Van Kerkhoven, ECPAT et Edgar Silva, Travail avec les victimes de prostitution, Portugal - Bruxelles 10 FÉVRIER (CO-ORGANISATION) Audition "Colombie, contre la guerre, pour les droits de l'homme et la justice" en présence de Gloria Ines Ramires, syndicaliste; Reinaldo Villalba, affilié Fédération Internationale des Droits de l'Homme; Gloria Cuartas, ancien maire d'Apartado; Mélanie Delloye, fille de Mme Ingrid Bétancourt; Gustavo Petro, député à l'Assemblée Nationale ColombienneStrasbourg 04 MARS Rencontre du groupe GUE/NGL avec une délégation israélienne de "Israel : another voice", avec Mme Nurit Peled, Prix Sakharov du Parlement européen; M. Yonatan Shapira, ancien "pilote d'élite " israélien, objecteur de conscience, M. Arik Diamant, Mouvement d'objection dans l'armée, Mme Talila Kosh, de New Profile, Mme Daniela Yoal, Machsom Watch, M. Oren Medicks, de Gush Shalom - Bruxelles 09 MARS Audition "L'eau : pour un service public européen", avec la participation de Mme Danielle Mitterrand, M. Mario Soares, M. Riccardo Petrella et M. Alex Zanotelli - Strasbourg 10 MARS Audition à l'initiative du groupe GUE/NGL de citoyens israéliens de "Refuzniks", objecteurs de conscience de l'armée israélienne- Strasbourg 25 FÉVRIER Audition "Aventis, un avenir pour l'industrie pharmaceutique en Europe" avec la participation de salariés de France, Allemagne, Italie et Portugal - Bruxelles 83 99 04 VI RAPPORTS ELABORES 3 par les Député(e)s du 84 Groupe GUE/NGL 99304 RAPPORTS ELABORES PAR DES DEPUTE-E-S DU GROUPE GUE/NGL AFFAIRES CONSTITUTIONNELLES 2001 Rapport Kaufmann sur le Livre Blanc de la Commission : "Gouvernance européenne: ouverture aux citoyens, participation accrue" AFFAIRES ETRANGERES, DROITS DE L'HOMME, SECURITE COMMUNE ET POLITIQUE DE LA DEFENSE 2000 Rapport Marset Campos sur le Livre Vert de la Commission: "Amérique centrale : plan d'action communautaire pour la reconstruction" 2001 Rapport Marset Campos sur le "Mandat de négociation d'un accord d'association interrégional avec le Mercosur" 2003 Rapport Marset Campos sur les "Relations entre l'Union européenne et la Biélorussie: perspectives pour un futur partenariat" 2004 Rapport Brie sur "Afghanistan : défis et perspectives pour l'avenir" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000 Rapport Brie sur l' "Aide humanitaire : évaluation et avenir des activités de la Communauté" AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL BUDGET ET CONTRÔLE BUDGETAIRE 1999- 2000- 2001 Rapports Seppänen sur les "Prêts de la Banque Européenne d'Investissement pour la Turquie, la Croatie, la Yougoslavie, la partie russe de la mer baltique " 2000 Rapport Seppänen sur "L'union douanière Communauté européenne -Turquie" 2001-2002 Rapports Seppänen sur les budgets de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) 2001-2002-2003 Rapports Blak sur les décharges budgétaires 1999, 2000, 2001 2003 Rapport Seppänen sur les "Prêts de la Communauté européenne : Fonds de Garantie et nouveaux Etats membres, transfert du Fonds vers le budget" 2004 Rapport Sjöstedt sur la "Décharge budgétaire 2002 : 6ème, 7ème et 8ème Fonds européen de développement " RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000-2001 Rapports Blak sur l' "Aide humanitaire" et "le développement" 2000 Rapport Seppänen sur la "Société de l'information" 2000, 2002, 2003, 2004 Rapports Seppänen sur l' "Aide macrofinancière supplémentaire : Albanie, Serbie-et-Monténégro, Yougoslavie RFY, Ukraine, Moldavie" 2002 Rapport Sjöstedt sur le "Rapport annuel 2001 de la Banque européenne d'investissement" 2000 Rapport Jové Peres sur les "Fruits et légumes : organisation commune des marchés" 2001 Rapport Jové Peres sur l "huile d'olive" 2001 Rapport Korakas sur le "Coton" CULTURE, JEUNESSE, EDUCATION, MEDIAS ET SPORT 2002 Rapport Jové Peres sur les "Statistiques agricoles" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2001 Rapport Figueiredo sur l' "Environnement : 6ème programme d'action communautaire" 2000 Rapport Alavanos sur le Livre Vert de la Commission : "Education et formation : innovation et nouvelles technologies" 2002 Rapport Fraisse sur "L'importance et la dynamique du théâtre et des arts du spectacle dans l'Europe élargie" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000- 2001 Rapports Fraisse sur l' "Espace européen de la recherche" et sur la "Société de l'information" 85 2002 Rapport Alavanos sur l' "Accord UE/Albanie : accord de stabilisation et d'association" 2002 Rapport Alyssandrakis sur "l'inclusion sociale" 2003 Rapport Alavanos sur les "Droits d'auteurs, droits voisins" DEVELOPPEMENT ET COOPERATION 2002 Rapport Morgantini sur la "Politique de développement : intégration de l'égalité entre femmes et hommes, programme d'action 2001-2006" 2003 Rapport Scarbonchi sur la "Responsabilité sociale des entreprises" 2004 Rapport Modrow sur l' "Accord Communauté européenne- Communauté andine" DROITS DE LA FEMME ET EGALITE DES CHANCES 1999 Rapport Miranda sur le Livre Vert de la Commission : "Conséquences de l'entrée en vigueur du Traité d'Amsterdam sur les procédures législatives en cours au 1er mai 1999 dans le domaine du développement et de la coopération" 2000 Rapport Eriksson sur l' "Egalité entre femmes et hommes: stratégie-cadre communautaire, programme 2001-2005" 1999 Rapport Morgantini sur "Palestine , réfugiés : 10ème Convention Communauté européenne -UNRWA 1999 2001" 2001 Rapport Figueiredo sur le Livre Vert de la Commission : "Egalité entre hommes et femmes : stratégie-cadre, programme de travail pour 2001" 2001 Rapports Miranda sur les "Préférences tarifaires généralisées" 2002 Rapport Figueiredo sur la "Mise en oeuvre du programme pour l'égalité des chances entre hommes et femmes (2001-2005)" 2002 Rapport Boudjenah sur les "Recommandations pour les négociations d'accords de partenariat économique avec les régions et pays Afrique-Caraïbes- Pacifique (ACP)" 2002 Rapport Miranda sur le Livre Vert de la Commission : "Relations Communauté européenne/ONU : développement et affaires humanitaires, renforcement de la coopération" 2003 Rapport Miranda sur "Les travaux de l'Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique Union européenne en 2002" 2003 Rapport Morgantini sur "Pays en développement : commerce, développement et intégration des pays en développement" 2004 Rapport Modrow sur la "Coopération au développement: entreprises d'Etat, services publics et économie des pays en développement" 2004 Rapport Scarbonchi sur la "Budgétisation du Fonds européen de développement" 2003 Rapport Fraisse sur "Femmes et sport" 2004 Rapport Eriksson sur "L'impact de l'industrie du sexe dans l'Union européenne" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2001 Rapport Eriksson sur la "Lutte contre la traite des êtres humains" 2002 Rapport Eriksson sur la "Situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne en 2001" 2002 Rapport Figueiredo sur le "Dialogue social européen" 2003 Rapport Figueiredo sur la "Participation financière des salariés" 2004 Rapport Fraisse sur "Population et développement" ECONOMIQUE ET MONETAIRE RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000, 2001, 2002, 2003 Rapports Miranda sur les "Accords de pêche Communauté européenne/ Kiribati, Sénégal, Angola, Gabon, Mauritanie, Guinée-Bissau, Cap-Vert, Madagascar, Comores, Côte d'Ivoire, Guinée, Maurice, Indonésie" 2000 Rapport Morgantini sur la "Lutte contre les mines terrestres antipersonnel dans les pays en développement" 2001 Rapport Modrow sur la "Prévention des conflits" 2001 Rapport Modrow sur "Les relations entre l'Union européenne et l'Amérique latine" 86 2002 Rapport Herzog sur les "Aides d'état" 2002 Rapport Markov sur "Les activités de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)" 2003 Rapport Herzog sur le Livre Vert de la Commission : "Les services d'intérêt général en Europe" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000 Rapport Papayannakis sur le "Blanchiment des capitaux" 2001 Rapport Herzog sur l' "énergie" 99304 RAPPORTS ELABORES PAR DES DEPUTE-E-S DU GROUPE GUE/NGL EMPLOI ET AFFAIRES SOCIALES 2000 Rapport Meijer sur les "Aspect environnementaux des négociations relatives à l'élargissement" 2000 Rapport Sjöstedt sur la "Mise en oeuvre de la directive 92/43 CE sur l'habitat" 2000 - 2002 Rapports Figueiredo sur l' "Exclusion sociale" 2002 Rapport Schmid sur le Livre Vert de la Commission "Politique de l'emploi : stratégie européenne pour renforcer la dimension locale" 2002 Rapport Schmid sur le "Bilan de cinq années de stratégie européenne pour l'emploi" 2003 Rapport Schmid sur l' "Emploi : lignes directrices pour les politiques des Etats membres" 2003 Rapport Figueiredo sur l' "Agenda pour la politique sociale" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000 Rapport Brie sur la "Lutte contre le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme dans les pays candidats à l'adhésion" 2000 Rapport Schmid sur la "Libre circulation des personnes : droit de séjour" 2001-2002 Rapports Schmid sur l' "Education et la formation tout au long de la vie" 2002 Rapport Brie sur l' "Elargissement: soutien aux régions frontalières" 2002 Rapport Schmid sur "Les grandes orientations des politiques économiques" 2004 Rapport Schmid sur "Concilier vies professionnelle, familiale et privée" ENVIRONNEMENT, SANTE PUBLIQUE ET POLITIQUE DES CONSOMMATEURS 1999 - 2000 Rapports Papayannakis sur la "Viande bovine : identification et enregistrement des animaux et étiquetage de la viande" 1999 Rapport Sjöstedt sur la "Mer Baltique, Convention de Helsinki 1974" 2000 Rapport Bakopoulos sur les "Substances et préparations dangereuses" 2000 Rapport Gonzalez Alvarez sur la "Pollution de l'air : programme de surveillance des émissions de dioxyde de carbone des véhicules particuliers neufs" 2000 Rapports Gonzalez Alvarez sur la "Protection des consommateurs : sécurité générale des produits" 2001 Rapport Gonzalez Alvarez sur la "Protection civile : mécanisme communautaire de coordination des interventions en cas d'urgence" 2001 Rapport Sjöstedt sur le Livre Vert de la Commission : "Industrie extractive : sécurité des activités minières, suivi des accidents récents" 2002 Rapport Papayannakis sur le Livre Vert de la Commission : "Environnement et développement durable : Sommet mondial de Johannesbourg en 2002" 2002 Rapport Sjöstedt sur la "Prévention des risques biotechnologiques : protocole de Carthagène" 2002 Rapports Sjöstedt sur les "Risques biotechnologiques : Organismes génétiquement modifiés (OGM)" 2003 Rapport Gonzalez Alvarez sur la "Protection et la conservation du milieu marin" 2003 - 2004 Rapports Frahm sur l' "Environnement : polluants organiques persistants" 2004 Rapport Sjöstedt sur l' "Industrie extractive : gestion des déchets, cadre juridique" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000 Rapport Vachetta sur la "Sécurité nucléaire " 2000 Rapport Papayannakis sur le "Sport : la lutte contre le dopage" 2000 - 2001 Rapports Vachetta sur la "Sécurité maritime" 2001 Rapport Bakopoulos sur les "Communications électroniques données personnelles, protection de la vie privée" 2001-2002 Rapports Gonzalez Alvarez sur la "Protection de l'environnement" 2001 Rapport Papayannakis sur les "Communications électroniques: service universel: droits des utilisateurs de réseaux et services" 2001 Rapport Sjöstedt sur "Le futur de l'industrie biotechnologique" 2002 Rapport Bakopoulos sur le "Tourisme : développement durable et création d'emplois" 2002 Rapport Meijer sur la "Santé et sécurité du travail : protection contre l'exposition à l'amiante" 2003 Rapport Gonzalez Alvarez sur "La Production biotechnologique : traçabilité, présentation sur les denrées alimentaires" 2003 Rapport Papayannakis sur la "Responsabilité environnementale" 87 INDUSTRIE, COMMERCE EXTERIEUR, RECHERCHE ET ENERGIE 2000 Rapport Alyssandrakis sur le Livre Vert de la Commission "Radiocommunications : Livre vert sur le spectre radioélectrique" 2000-2001 Rapports Alyssandrakis sur la "Politique spatiale européenne" 2000 Rapport Seppänen sur le Livre Vert de la Commission : "Bois et industries dérivées" 2002 Rapport Alyssandrakis sur la "Recherche, 6ème programme-cadre 2002-2006" 2002 Rapport Seppänen sur la "Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs" 2003 Rapport Caudron sur la "Lutte contre le SIDA, paludisme et tuberculose : partenariat de recherche Europe/pays en développement" 2003 Rapport Seppänen sur l' "Energie nucléaire : sûreté des installations " 2004 Rapport Seppänen sur l' "Energie : marché intérieur du gaz naturel, échanges transfrontaliers, accès au réseau" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 1999 Rapport Seppänen sur les "Fonds structurels : coordination avec le Fonds de cohésion, orientations des programmes 2000-2006" 2000 Rapport Morgantini sur "Armements : code de conduite en matière d'exportation " 1999 Rapport Frahm sur le Livre Vert de la Commission : "Conséquences de l'entrée en vigueur du Traité d'Amsterdam sur les procédures législatives en cours au 1er mai 1999 dans le domaine de l'emploi, des relations industrielles et des affaires sociales" 2000 Rapport Frahm sur "Réfugiés, personnes déplacées et demandeurs d'asile: création d'un Fonds européen" 2001 Rapport Di Lello sur le Livre Vert de la Commission : "Coopération judiciaire: reconnaissance mutuelle des décisions finales en matière pénale " 2001 Rapport Frahm sur l'initiative de la République portugaise : "Ressortissants de pays tiers exemptés de visas : période de libre circulation dans les Etats membres" 2002 Rapport Di Lello sur l'initiative du Danemark : "Protection de l'environnement: lutte contre la criminalité et les infractions graves" 2002 Rapport Di Lello sur l'initiative du Danemark : "Lutte contre le crime organisé" 2003 Rapport Di Lello sur "Pollution causée par les navires : coopération judiciaire pour la répression des infractions" 2003 Rapport Sylla sur "La situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne en 2002" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000 Rapport Sylla sur la "Lutte contre la discrimination en matière d'emploi" 2001 Rapport Di Lello Finuoli sur la "Lutte contre la fraude " 2000 Rapport Seppänen sur les "Produits cosmétiques : expérimentation animale" 2002 Rapport Di Lello Finuoli sur la "Protection de l'environnement : sanctions pénales" 2001 Rapport Herzog sur "Les services d'intérêt général en Europe" 2002 Rapport Di Lello Finuoli sur "Droits de l'homme et démocratisation" 2002 Rapport Alyssandrakis sur la "Mondialisation de l'économie: gouvernance sociale, normes fondamentales du travail" 2003 Rapport Di Lello Finuoli sur la "Sécurité maritime" 2002 Rapport Herzog sur "Le commerce et le développement en vue de l'éradication de la pauvreté et de la sécurité alimentaire" 2002 Rapport Seppänen sur les "Organismes génétiquement modifiés OGM : traçabilité et étiquetage" 2003 Rapport Caudron sur la "Fiscalité de l'environnement" 2004 Rapport Caudron sur l' "Industrie automobile " 88 LIBERTES, DROITS DES CITOYENS, JUSTICE ET AFFAIRES INTERIEURES 99304 RAPPORTS ELABORES PAR DES DEPUTE-E-S DU GROUPE GUE/NGL PECHE 2000 - 2003 Rapports Jové Peres sur les "Ressources halieutiques" 2001-2002 Rapport Jové Peres sur la "Politique commune de la pêche" 2003 Rapport Figueiredo sur le "Plan d'action 2003-2005 pour une application uniforme et efficace de la politique commune de la pêche" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2002 Rapports Figueiredo sur le "Budget 2003" et sur la "Discipline budgétaire" PETITIONS 2003 Rapport Gonzalez Alvarez sur la "Commission des pétitions: rapport annuel 2002-2003" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2001 Rapport Gonzalez Alvarez sur l' "Environnement : 6ème programme d'action communautaire pour la période 2001-2010" 2001 Rapport Gonzalez Alvarez sur le "Rapport sur la situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne en 2000" 2001-2002 Rapports Gonzalez Alvarez sur l' "asile" et l' "immigration" POLITIQUE REGIONALE , TRANSPORTS ET TOURISME 2000 Rapport Markov sur le Livre Vert de la Commission : "Fonds de développement régional FEDER : orientations des actions innovatrices pour la période 2000-2006" 2001- 2002 Rapports Bakopoulos sur la "Sécurité maritime" 2001 Rapport Meijer sur le "Transport public de voyageurs par rail, route, voie navigable" 2001 Rapport Markov sur les "Fonds structurels : régions ultrapériphériques" 2002-2003 Rapports Ainardi sur le "Transport ferroviaire européen : interopérabilité du système" 2002 -2003 Rapports Markov sur le "Transport routier" 2003 Rapport Markov sur les "Fonds structurels : 13ème rapport annuel 2001" RAPPORTS POUR AVIS (non exhaustif) 2000 Rapport Bakopoulos sur le "Développement urbain durable: environnement au niveau local, cadre communautaire de coopération" 2000 Rapport Markov sur l' "Emploi: lutte contre la discrimination" 2001 Rapport Bakopoulos sur l' "Efficacité énergétique " 2001 Rapport Markov sur les "Réseaux transeuropéens" 2002 Rapport Bakopoulos sur les "Biocarburants " 2002 Rapport Puerta sur le "Budget 2003" 2003 Rapport Puerta sur la "Pêche : surcoûts, ultrapériphéricité" 3 Journée d’études du GUE/NGL à Florence - du 13 au 16 octobre 2003 89 99 04 3 VII RESPONSABILITÉS EXERCÉES par des député(e)s du Groupe GUE/NGL au sein des institutions 90 99304 RESPONSABILITÉS EXERCÉES PAR DES DÉPUTÉ(E)S DU GROUPE GUE/NGL AU SEIN DES INSTITUTIONS AU BUREAU DU PARLEMENT EUROPÉEN Alonso PUERTA, vice-président du Parlement européen DANS LES COMMISSIONS PARLEMENTAIRES Joaquim MIRANDA, président de la commission du développement et de la coopération Freddy BLAK, vice-président de la commission du contrôle budgétaire Marianne ERIKSSON, vice-présidente de la commission des droits de la femme et de l'égalité des chances Philippe HERZOG, vice-président de la commission économique et monétaire Helmut MARKOV, vice-président de la commission de la politique régionale, des transports et du tourisme DANS LES DÉLÉGATIONS INTERPARLEMENTAIRES Luisa MORGANTINI, présidente de la délégation pour les relations avec le Conseil législatif palestinien Sami NAÏR, président de la délégation pour les relations avec les pays du Mashrek et les Etats du Golfe Pedro MARSET CAMPOS, vice-président de la délégation pour les relations avec les pays d'Amérique du Sud et MERCOSUR DANS LES COMMISSIONS MIXTES ENTRE L'UNION EUROPÉENNE ET LES PAYS DE L'ÉLARGISSEMENT Mihail PAPAYANNAKIS, président de la commission parlementaire mixte Union européenne - Hongrie Kostantinos ALYSSANDRAKIS, vice-président la commission parlementaire mixte Union européenne - Chypre Pernille FRAHM, vice-présidente de la commission parlementaire mixte Union européenne - Pologne Hans MODROW, vice-président de commission parlementaire mixte Union européenne - République tchèque Jonas SJÖSTEDT, vice-président de la commission parlementaire mixte Union européenne - Lituanie A L'ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE AFRIQUES CARAÏBES PACIFIQUE -UNION EUROPÉENNE (ACP-UE) Fodé SYLLA, vice-président DANS LES INTERGROUPES Genevève FRAISSE, présidente de l'intergroupe "Cinéma, politiques audiovisuelles et propriété intellectuelle" Fodé SYLLA, président de l'intergroupe "Antiracisme et égalité des droits" Sylviane AINARDI, vice-présidente du Comité européen "Quart-Monde" Ilda FIGUEIREDO, vice-présidente de l'intergroupe "Handicapés" Laura GONZALEZ ALVAREZ, vice-présidente de l'intergroupe "Paix pour le peuple sahraoui" 91 99 04 VIII LES MEMBRES 3 du Groupe GUE/NGL 92 99304 LES MEMBRES DU GROUPE GUE/NGL Mme Sylviane H. Ainardi Bouge l'Europe (PCF), France Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre Commission temporaire sur le renforcement de la sécurité maritime, Membre Délégation pour les relations avec l'Afrique du Sud, Membre M. Martijans Bekasovs (Observateur) Latvian Socialist Party, Lettonie Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre M. Alexandros Alavanos Mme María Luisa Bergaz Conesa Syn, Grèce Izquierda Unida, Espagne Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays de l'Europe du Sud-Est, Membre Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre - Commission des pétitions, Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre suppléant - Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre suppléant - Commission temporaire sur le renforcement de la sécurité maritime, Viceprésidente - Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale et le Mexique, Membre Mme Armonia Bordes LO, France Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre - Commission économique et monétaire, Membre - Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre suppléant Délégation aux commissions parlementaires de coopération UE-Kazakhstan, UE-Kirghizistan et UEOuzbékistan et délégation pour les relations avec le Tadjikistan, le Turkménistan et la Mongolie, Membre Mme Yasmine Boudjenah Bouge l'Europe (PCF), France Commission du développement et de la coopération, Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe, Membre M. Konstantinos Alyssandrakis M. Fausto Bertinotti M. Andre Brie KKE, Grèce PRC, Italie PDS, Allemagne Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Chypre, Vice-président Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Hongrie, Membre suppléant Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre Commission économique et monétaire, Membre suppléant Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre suppléant Commission des pétitions, Membre suppléant Délégation pour les relations avec Israël, Membre M. Emmanouil Bakopoulos M. Freddy Black M. Gérard Caudron Dikki, Grèce Indépendant, Danemark GRRC, France Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre - Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre suppléant Commission temporaire sur le renforcement de la sécurité maritime, Membre - Délégation à la commission parlementaire mixte UE-République slovaque, Membre suppléant Délégation pour les relations avec la Suisse, l'Islande et la Norvège, Membre Commission du contrôle budgétaire, Vice-président Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre suppléant Délégation pour les relations avec le Canada, Membre Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Pologne, Membre Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Bulgarie, Membre suppléant 93 Mme Chantal Cauquil M. Giuseppe Di Lello Finuoli Mme Pernille Frahm LO, France PRC, Italie SF, Danemark Commission des budgets, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre suppléant M. Doros Christodoulis (Observateur) Mme Marianne Eriksson AKEL, Chypre V, Suède Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre Mme Geneviève Fraisse Bouge l'Europe (Indépendante), France Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Estonie, Membre Mme Christel Fiebiger Mme Laura González Álvarez1 PdCI, Italie PDS, Allemagne IU, Espagne Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre - Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Pologne, Membre suppléant - Délégation aux commissions parlementaires de coopération UEUkraine et UE-Moldavie et délégation pour les relations avec la Biélorussie, Membre M. Michel Dary Mme Ilda Figueiredo GRRC, France PCP, Portugal Commission juridique et du marché intérieur, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe, Membre Délégation pour les relations avec les pays du Mashrek et les États du Golfe, Membre 94 Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Vice-présidente Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre Commission du développement et de la coopération, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe, Membre Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Pologne, Vice-présidente M. Armando Cossutta Commission des affaires constitutionnelles, Membre Commission juridique et du marché intérieur, Membre suppléant Délégation pour les relations avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, Membre 1 Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre Commission des pétitions, Membre Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique du Sud et MERCOSUR, Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre - Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre suppléant Commission de la pêche, Membre suppléant Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre suppléant Commission temporaire sur le renforcement de la sécurité maritime, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays du Mashrek et les États du Golfe, Membre Mme Laura Gonzalez Alvarez a été remplacée par Mme Maria Luisa Bergaz Conesa Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre Commission des pétitions, Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre suppléant Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale et le Mexique, Membre M. Philippe Herzog Bouge l'Europe (Indépendant), France Commission économique et monétaire, Vice-président Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les États-Unis, Membre 99304 LES MEMBRES DU GROUPE GUE/NGL M. Salvador Jové Peres M. Dimitrios Koulourianos M. Jirí Mastàlka (Observateur) IU, Espagne Dikki, Grèce KSCM, République tchèque Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre Commission de la pêche, Membre Commission des budgets, Membre suppléant Commission temporaire sur la fièvre aphteuse, Membre Délégation pour les relations avec la République populaire de Chine, Membre Mme Sylvia-Yvonne Kaufmann PDS, Allemagne Vice-présidente du groupe GUE/NGL Commission des affaires constitutionnelles, Membre Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre suppléant Délégation pour les relations avec le Japon, Membre Délégation à la Convention sur l'avenir de l'Europe, Membre Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Bulgarie, Membre Délégation aux commissions parlementaires de coopération UE-Arménie, UE-Azerbaïdjan et UEGéorgie, Vice-président M. Ole Krarup People’s Movement, Danemark Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre Commission juridique et du marché intérieur, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Slovénie, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre M. Lucio Manisco PdCI, Italie Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale et le Mexique, Membre Mme Katerina Konecná (Observatrice) M. Alain Krivine M. Helmuth Markov KSCM, République tchèque LCR, France PDS, Allemagne Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre Commission juridique et du marché intérieur, Membre Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays membres de l'ANASE, le Sud-Est asiatique et la République de Corée, Membre Trésorier du groupe GUE/NGL Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Vice-président Commission économique et monétaire, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Slovénie, Membre Délégation à la commission parlementaire de coopération UE-Russie, Membre M. Efstratios Korakas Mme Arlette Laguiller M. Pedro Marset Campos KKE, Grèce LO, France IU, Espagne Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Turquie, Membre suppléant Délégation pour les relations avec l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre suppléant Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique du Sud et MERCOSUR, Vice-président 95 Mme. Eleni Mavrou (Observatrice) Mme Luisa Morgantini M. Ioannis Patakis AKEL, Chypre PRC (Indépendante), Italie KKE, Grèce Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre Conférence des présidents des délégations, Membre Commission du développement et de la coopération, Membre - Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre suppléant - Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre suppléant - Délégation pour les relations avec le Conseil législatif palestinien, Présidente - Délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du Sud et l'Association pour la Coopération régionale de l'Asie du Sud (SAARC), Membre M. Erik Meijer M. Sami Nair M. Alonso J. Puerta SP, Pays-Bas GRRC, France IU, Espagne Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-République slovaque, Membre Délégation à la commission parlementaire mixte UE-République tchèque, Membre suppléant Conférence des présidents des délégations, Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays du Mashrek et les États du Golfe, Président M. Jens Dyhr Okking2 M. Joaquim Miranda1 People’s Movement, Danemark PCP, Portugal Commission du développement et de la coopération, Président Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre suppléant Délégation des Etats du Pacifique,des Caraïbes et d'Afrique, Membre 2 96 Commission des pétitions, Membre Commission du contrôle budgétaire, Membre suppléant Délégation pour les relations avec le Canada, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre Commission des affaires constitutionnelles, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale et le Mexique, Membre M. Miloslav Ransdorf (Observateur) KSCM, République tchèque Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre M. Hans Modrow M. Mihail Papayannakis M. Sérgio Ribeiro PDS, Allemagne Syn, Grèce PCP, Portugal Commission du développement et de la coopération, Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-République tchèque, Vice-président 1 Commission économique et monétaire, Membre Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays de l'Europe du Sud-Est, Membre Conférence des présidents des délégations, Membre Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre Commission des affaires constitutionnelles, Membre suppléant - Commission des pétitions, Membre suppléant - Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Hongrie, Président Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Chypre, Membre suppléant - Commission temporaire sur la fièvre aphteuse , Membre M. Joaquim Miranda a été remplacé par M. Sérgio Ribeiro M. Jens Dyhr Okking a démissionné au cours de la législature Commission du développement et de la coopération, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre suppléant Membres du Parlement européen à l'Assemblée parlementaire paritaire de l'accord conclu entre les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l'Union européenne (ACP-UE), Membre 99304 LES MEMBRES DU GROUPE GUE/NGL M. Michel-Ange Scarbonchi M. Jozef Sevc (Observateur) Mme Roseline Vachetta GRRC, France KSS, Slovaquie LCR, France Commission du contrôle budgétaire, Membre Commission du développement et de la coopération, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Hongrie, Membre Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme, Membre suppléant Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre suppléant Délégation pour les relations avec le Conseil législatif palestinien, Membre M. Herman Schmid M. Jonas Sjöstedt M. Luigi Vinci V, Suède V, Suède PRC, Italie Commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des consommateurs, Membre Commission du contrôle budgétaire, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UELituanie, Vice-président - Délégation à la commission parlementaire mixte Espace économique européen (EEE), Membre suppléant - Membres du Parlement européen à l'Assemblée parlementaire paritaire de l'accord conclu entre les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l'Union européenne (ACP-UE), Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre Commission de l'agriculture et du développement rural, Membre suppléant Membres du Parlement européen à l'Assemblée parlementaire paritaire de l'accord conclu entre les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l'Union européenne (ACP-UE), Membre Commission de l'emploi et des affaires sociales, Membre Commission économique et monétaire, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les États-Unis, Membre Mme Ilka Schröder Indépendante, Allemagne Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre suppléant Délégation pour les relations avec les pays de l'Europe du Sud-Est, Membre M. Fodé Sylla Bouge l'Europe (Indépendant), France Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures, Membre Commission du développement et de la coopération, Membre suppléant Membres du Parlement européen à l'Assemblée parlementaire paritaire de l'accord conclu entre les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l'Union européenne (ACP-UE), Vice-président M. Esko Olavi Seppänen Mme Feleknas Uca VAS, Finlande PDS, Allemagne Commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie, Membre Commission des budgets, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte Espace économique européen (EEE), Membre Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Estonie, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire de coopération UE-Russie, Membre M. Francis Wurtz Bouge l'Europe (PCF), France Président du groupe GUE/NGL Conférence des présidents de groupes politiques, Membre - Commission des budgets, Membre Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense, Membre suppléant Membres du Parlement européen à l'Assemblée parlementaire paritaire de l'accord conclu entre les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l'Union européenne (ACP-UE), Membre Commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports, Membre Commission des droits de la femme et de l'égalité des chances, Membre Commission du développement et de la coopération, Membre suppléant Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Turquie, Membre 97 IX LES PARTIS POLITIQUES AU SEIN DU GROUPE GUE/NGL PARTIS MEMBRES GRÈCE DIKKI (DEMOCRATIC SOCIAL PARTY) ALLEMAGNE PARTEI DES DEMOKRATISCHEN SOZIALISMUS (PDS) Head office Kleine Alexanderstrasse 28 D-10122 Berlin Tél: +49 30 24 009 426 Fax: +49 30 28 14169 Email: [email protected] Site internet : http://www.pds-online.de DANEMARK SOCIALISTISK FOLKEPARTI (SF) Folketinget, Christiansborg DK-1240 København K Tél: +45 33 127 011 Fax: +45 33 147 010 Email: [email protected] Site internet : www.sf.dk Halkokondili 9 106 77 Athens Greece Tél: +30 (0)1 380 17 12 Fax: + 30 (0)1 383 90 47 E-mail : [email protected] Site internet : www.dikki.gr KOMMUNISTIKO KOMMA ELLADAS(KKE) Leoforos Irakliou, 145 14231 Nea Ionia Athens, Greece Tél: +30 (0)1 259 21 11 Fax: +30 (0)1 259 22 86 E-mail: [email protected] Site internet : www.kke.gr SYNASPISMOS Eleftherias, 1 10553 Athens Greece Tél: +30 (0)1 337 84 00 Fax: +30 (0)1 321 99 14 E-mail: [email protected] Site internet : www.syn.gr ESPAGNE Le groupe est constitué de treize partis membres et de plusieurs composantes “associées”. Il compte également des parlementaires indépendant(e)s. IZQUIERDA UNIDA (IU) c/o Olizupo 35 28043 - Madrid - España Tél: +34 91 722 75 00 Fax: +34 91 388 04 05 E-mail: [email protected] Site internet: www.izquierda-unida.es En outre, quatre partis de nouveaux pays-membres ont des FINLANDE ITALIE PARTITO DEI COMUNISTI ITALIANI (PDCI) Piazza Augusto Imperatore, 32 1-00186 Roma - Italia Tél: +39 (0)6 686 27 21 Fax: +39 (0)6 686 27 20 E-mail: [email protected] Site internet: www.comunisti-italiani.it observateurs au groupe GUE/NGL. Au total, quatorze pays y sont ainsi représentés. Le groupe entretient, par ailleurs, des relations suivies avec diverses formations politiques de VASEMMISTOLIITTO (VAS) Viherniemenkatu 5, 2 kerros 00530 HELSINKI (Finland) Tél: +358 977 47 41 Fax: +358 977 47 42 00 E-mail: [email protected] Site internet : www.vasemmistoliitto.fi PARTITO DELLA RIFONDAZIONE COMUNISTA (PRC) Via del Policlinico, 131 00161 Roma - Italia Tél: +39 (0)6 441 821 Fax: +39 (0)6 441 82332 E-mail: [email protected] Site internet : www.rifondazione.it pays européens extérieurs à l’Union ou des partis représentés dans leur parlement national mais privés de représentation au Parlement européen. 98 FRANCE PAYS-BAS PARTI COMMUNISTE FRANCAIS (PCF) 2, Place du Colonel Fabien 75940 Paris - Cedex 19 - France Tél: +33 (0)1 4040 1212 Fax: +33 (0)1 4040 1356 E-mail: [email protected] Site internet : www.pcf.fr SOCIALISTISCHE PARTIJ (SP) Vijverhofstraat 65, 3032 SC Rotterdam Nederland Tél: +31 (0)10 243 55 55 Fax: +31(0)10 243 55 66 E-mail: [email protected] Site internet : www.sp.nl/nieuws/euronieuws/ 99304 LES PARTIS POLITIQUES AU SEIN DU GROUPE GUE/NGL PORTUGAL LIGUE COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE (LCR) SLOVAQUIE PARTIDO COMUNISTA PORTUGUÊS (PCP) 2, rue Richard-Lenoir 93100 Montreuil-sous-Bois, France Tél: +33 (0)1 48 70 42 30 Fax: +33 (0)1 48 59 39 59 E-mail: [email protected] Site internet : http://www.lcr-rouge.org KOMUNISTICKÀ STRANA SLOVENSKA (KSS) Rua Soeiro Pereira Gomes, 3 16-196 Lisboa (Portugal) Tél: +351 21 781 38 00 Fax: +351 21 796 91 26 E-mail: [email protected] Site internet : www.pcp.pt SUÈDE VÄNSTERPARTIET (V) Partiklansliet, Box 12660 (Kungsgatan, 84) 11293 Stockholm (Suède) Tél: +46 (0)8 654 08 20 Fax: +46 (0)8 653 23 85 E-mail: [email protected] Site internet : www.vansterpartiet.se LUTTE OUVRIÈRE (UCI-UNION COMMUNISTE INTERNATIONALISTE) BP 233 75865 Paris Cedex 18 France Tél: +33-(0)1-44830893 E-mail: [email protected] Site internet : http://www.lutte-ouvriere.org PARTIS AYANT DES "OBSERVATEURS" Ústredn_ v_bor, Hattalova 12A 831 03 Bratislava, Slovakia Tél: +421 244 372 540 Fax: +421 244 644 101 Email: [email protected] Site internet : http://www.kss.sk PARTIS PARTENAIRES DU GROUPE LUXEMBOURG DÉI LÉNK PARTIS AYANT DES DÉPUTÉ(E)S ASSOCIÉ(E)S AU GROUPE DANEMARK CHYPRE PROGRESSIVE PARTY OF WORKING PEOPLE (AKEL) 4 Ezekias Papaioannou str., PO Box 1827 1513 Nicosia - Cyprus Tél: +357 276 11 21 Fax: +357 276 15 74 Email: [email protected] Site internet : www.akel.org.cy FOLKEBEVAEGELSEN MOD EU Sigurdsgade 39A 2200 Copenhagen N Denmark Tél: +45 35821800 Fax: +45 35821806 E-mail: [email protected] Site internet: www.folkebevaegelsen.dk FRANCE DÉLÉGATION DE LA GAUCHE RÉPUBLICAINE ET RADICALE CITOYENNE (GRCC) Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) 9, rue du Faubourg Poissonnière 75009 Paris Tél: 01 44 83 83 00 Fax: 01 44 83 83 10 E-mail: [email protected] Site internet: www.mrc-france.org LET TONIE LATVIAN SOCIALIST PARTY Burtnieku Iela 23 LV-1006 Tél/Fax: +37 17 55 55 35 Site internet: [email protected] RÉPUBLIQUE TCHÈQUE KOMUNISTICKÁ STRANA CECH A MORAVY BP 817, rue Notre-Dame 8 L-2018 Luxembourg Tél: +352 26 20 20 72 Fax: +352 26 20 20 73 Email: [email protected] Site internet : http://www.dei-lenk.lu NORVÈGE SOCIALISTISK VENSTRE PARTI (SV) Akersgata 35 N-0158 Oslo, Norway Tél: +47 21 93 33 00 Fax: +47 21 93 33 01 Email: [email protected] Site internet: http://www.sv.no/hvem/english/ SUISSE PARTI SUISSE DU TRAVAIL (POP) Rue du Vieux Billard 25, CP 232 1211 Genève 8 Tél: +41(0) 22 322 22 90 Fax: +41 (0) 22 322 22 95 Email: [email protected] Site internet : http://www.pst.ch ÚV KSCM, Politickych veznu 9, 111 21 Prague 1, Czech Republic Tél: + 42 (0)2 22 89 71 11 Fax: + 42 (0)2 22 89 72 07 Email: [email protected] Site internet: http://www.kscm.cz/index.asp 99 99 04 3