Exposition « 100 ans de cinéma »

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Exposition « 100 ans de cinéma »
Exposition « 100 ans de cinéma »
LES PREMIERES MACHINES DE PROJECTION
Suite à une rencontre avec Edward Muybridge, le célèbre inventeur américain Thomas Edison
invente le « kinétoscope » en 1888. L’appareil permet à un spectateur de visualiser des films courts
au travers d’une lorgnette. On le trouve notamment dans les fêtes foraines. Le kinétoscope sera
vendu dans le monde entier. Pour alimenter ce commerce, la compagnie d’Edison construit le
premier studio de l’histoire : la Black Maria.
Le « kinétographe » est la caméra ensuite brevetée par cette société. Des centaines de films d’une
minute seront tournés : extraits de pièces de théâtre, combats de boxe etc.
Le nom « cinématographe » apparaît quant à lui dans un brevet déposé le 12 février 1892 par Léon
Bouly. C’est la machine qu’utiliseront les frères Lumière.
BURLESQUE ET COMIQUE
Après le succès des premiers films des frères Lumière, le genre comique devient populaire. Le format
court convient bien : ces films ressemblent assez à des « sketches ». Dès 1908, pour maintenir
l’intérêt et fidéliser les spectateurs, le cinéma crée les premières vedettes telles Harold Lloyd ou
Charlie Chaplin.
LES DEBUTS DU DOCUMENTAIRE
La sortie de l’usine Lumière est le premier film du genre « plein air » qui a donné naissance ensuite
au film « documentaire ». Les films du début du XX° siècle sont anonymes, ils montrent la vie
animale, les métiers de l’artisanat ou les techniques industrielles… Il faut attendre Nanouk
l’Esquimau de Robert Flaherty pour voir apparaître le premier documentaire d’auteur.
LE DESSIN ANIME
C’est Emile Cohl qui fut le premier à adopter la technique de photographier des dessins images par
images. En créant ainsi le dessin animé, il associe l’art du cinéma développé par les frères Lumière à
celui des Pantomimes lumineuses du précurseur Emile Reynaud, projetées sur le « théâtre optique »,
un système proche du projecteur de cinéma.
Après la première guerre mondiale, aux Etats-Unis, se développent les premières séries célèbres
comme Betty Boop, Popeye, Félix le chat ou Mickey. Les studios Disney sortent Blanche Neige et les
sept nains en 1937, c’est le début d’un empire florissant.
LES CARACTERISTIQUES DES PREMIERS FILMS
Ils sont muets et en noir et blanc.
Les films qui sont produits jusqu’en 1927 sont dépourvus de son. Pourtant, le phonographe existe
depuis 1877. Son inventeur, Thomas Edison, songe dès 1894 à coupler son kinétoscope d’un cylindre
phonographique, et commercialise le « kinétophone ».
La sonorisation des films est un terrain foisonnant de recherches tout au long du début du XXe siècle.
Le public assiste d’ailleurs à plusieurs démonstrations de films sonorisés, mais les investissements
requis pour poursuivre les recherches font souvent défaut. L’équipement lourd impose des
contraintes matérielles que la production préfère éluder, et la qualité n’est pas souvent au rendezvous. Pour pallier l’absence de la parole, la projection est souvent accompagnée par des musiciens,
voire par des bruiteurs venus du théâtre. Jusqu’à l’apparition des intertitres, les exploitants auront
aussi recours à des conférenciers en guise de narrateur.
L’APPARITION DE LA COULEUR
Le cinéma a pu être en « couleur » dès sa naissance vers 1892.
En 1905, on invente les premières machines à colorier. En 1906, Charles Pathé possédait ainsi un
atelier de coloriage où celui-ci s’y faisait entièrement à la main à l’aide de pochoirs découpés dans
des positifs. Pour des raisons économiques, on s’est souvent contenté de teinter les films en les
passant dans des bains colorants. On choisissait la couleur en fonction de l’ambiance : vert pour les
paysages, bleu pour la nuit, rouge pour le feu, jaune pour les scènes d’intérieur, etc. En 1915,
apparaît la première caméra Technicolor, cette société s’imposera au milieu des années 30.
La préoccupation de la couleur est donc ancienne, et pourtant, son arrivée au cinéma a eu un impact
différent de l’arrivée du son. En effet, le son a provoqué la disparition relativement brutale du muet,
tandis que la couleur a eu une influence plus mitigée : le noir et blanc continuait à persister, aux
côtés de la couleur. Le premier long métrage tourné en couleur date de 1935 : Becky Sharp de
Rouben Mamoulian. Il a été tourné en Technicolor trichrome. Pourtant, il faut attendre la fin des
années 1950 pour que la couleur commence véritablement à s’imposer.
LES EFFETS SPECIAUX
Les premières illusions visuelles remontent aux lanternes magiques et aux praxinoscopes
Georges Méliès, réalisateur de films français, est un pionnier du cinéma : connu pour les
développements qu’il apporta aux techniques du cinéma, essentiellement dans le domaine du
scénario et des trucages.
Dans l’Homme invisible de James Whale, réalisé la même année, c’est le procédé du « cache contre
cache » qui est utilisé pour masquer le comédien et rétablir les parties cachées du décor. Cette
technique donnera naissance à celle de l’incrustation, l’un des principaux progrès des effets spéciaux.