Roanne Eco n°20 - Mars 2007

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Roanne Eco n°20 - Mars 2007
N°20 - Mars 2007 - 2,50 €
ROANNE ECO
Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais
ENVIRONNEMENT :
Imerys Structure
se développe
durablement
DOSSIER :
Services
gagnants
Roanne se penche
sur l’avenir
du commerce urbain
Roanne accueillera, les 18 et 19 mars,
le premier Congrès national des acteurs
du commerce urbain. Avec la participation
de Paul-Eric Dupont, président des Vitrines
de Roanne, et de François Damarin,
vice-président Commerce de la CCI
du Roannais.
Cifor Roanne
“Le progrès par les compétences”
Les formations 2007
Les démarches globales : Actions collectives, Parcours du dirigeant.
Management humain et financier : Management des ressources humaines, Actions
commerciales et marketing, Gestion financière et juridique.
Compétitivité industrielle : Parcours maîtrise, OQSE, Maintenance et Logistique.
Obligations légales : Évaluation des risques, Habilitation électrique, CACES caristes, SST,
Incendie.
Informatique : Pack Office, Système et réseaux.
Langues : Communication internationale professionnelle ou personnelle.
DIF : Package formation autour de l’intérêt partagé employeur/salarié.
TU
AC
Démarrage en mars 2007 de la formation Maîtrise
Ce parcours d’une durée de 18 jours est modulaire avec une fréquence de 2 jours de formation
par mois.
Cette formation s’adresse à l’encadrement et lui permet de se doter de compétences nécessaires
pour :
piloter de manière performante les projets de son unité de travail,
animer et entraîner son équipe dans des démarches d’amélioration permanente,
être acteur de la politique qualité et sécurité,
être partenaire de l’innovation et du changement au sein de la structure.
Contact Maîtrise à Roanne : [email protected]
WS
E
N
Démarrage le 16 avril de la première promotion
IFV Sup, mention Hot Liner commercial
Ce parcours s’adresse aux jeunes de niveau Bac + 2, généralistes ou techniques, en contrat de
professionnalisation et également, grâce à la modularité de la formation, aux salariés
d’entreprises. Ces derniers peuvent ainsi se perfectionner sur les compétences abordées dans le
cadre de la formation professionnelle continue. Les besoins des entreprises s’articulent autour de
différents postes sédentaires : administration des ventes, SAV, Hotline, chargé de clientèle,
assistant commercial...
Contact IFV à Roanne : [email protected]
CIFOR ROANNE - 7, place des Minimes - 42334 ROANNE Cedex
Tél. 04 77 44 54 31 - Fax 04 77 70 93 62
E-mail : [email protected] - Site web : www.cifor-roanne.com
Membre du réseau des Chambres
de Commerce et d’Industrie
ROANNE ÉCO N°20 MARS 2007
Réalisation :
Chambre de Commerce
et d’Industrie du Roannais
4, rue Marengo
42334 Roanne Cedex
Tél. : 04 77 44 54 64
Fax : 04 77 72 17 17
www.roanne.cci.fr
E-mail : [email protected]
Commission paritaire :
0307 B 05950
ISSN 1632-9406
Directeur
de la publication :
Michel Derinck
SOMMAIRE
4
5
6
P.
6
Publicité :
Danièle Rollet
Tél. : 04 77 44 54 56
Interview
Flashage,
impression, façonnage
et routage :
Imprimerie Chirat
42540 St-Just-La-Pendue
Distribution :
La Poste
Dossier
20
31
P.
Rhône-Alpes Économie
PRODUITS
23
DOSSIER
24
ENVIRONNEMENT
Imerys Structure
se développe durablement
26
ÉTUDE
ÉCONOMIQUE
Renaison : un pôle
commercial en croissance
30
CULTURE
Une artiste-licière
en pleine verdure
31
CRÉATION-REPRISE
Le Myrrhis pousse à Machézal
21
TOURISME
Loire Canoé Aventure :
la pagaie bien organisée
ACTUALITÉS
Services gagnants
En l’espace de dix ans,
les entreprises roannaises
de services ont créé
plus de 3300 emplois.
Une multitude d’opérateurs
proposent désormais
leurs compétences
aux entreprises comme
aux particuliers.
État des lieux.
14
Photos :
Thierry Beguin
Tous droits réservés.
Reproduction interdite
sauf accord de la direction
de Roanne Eco
INTERVIEW
Paul-Eric Dupont,
président des Vitrines
de Roanne
8
10
14
P.
ÉDITORIAL
COMMERCE
Les Bébés de Sabine
saisissent l’occasion
par Emmanuel de Labarre
Secrétaire de rédaction :
Claudine Auboyer
Collaboration :
Béatrice Perrod-Bonnamour
22
L’emploi dans le Roannais
L’évolution de la construction
Rédactrice en chef :
Elisabeth Ballery
Rédaction :
Frédéric Thomasson,
Agence de presse
be.presse
CONJONCTURE
INDUSTRIE
RHÔNE-ALPES
ÉCONOMIE
Vent favorable
pour l’apprentissage
Porté par les campagnes
de sensibilisation,
l’apprentissage séduit
de plus en plus de jeunes.
Et les entreprises conscientes
des avantages de cette
formation recrutent
en priorité leurs apprentis.
L’anglais LPC
investit à Roanne
Jean-Paul et Jean-Cyril DESCOMBES
Tél. : 04 77 71 67 67 - Fax : 04 77 44 92 77
15 - 31, rue Alexandre Raffin (Espace St Louis) - 42300 ROANNE
[email protected] - www.axa.fr/descombes.roanne
Le développement avec assurance
En 30 ans et après trois déménagements, le Cabinet Jean-Paul DESCOMBES est
devenu l’assureur de référence des PME et TPE du bassin roannais.
Agent Général AXA FRANCE installé à l’espace St-Louis, ce spécialiste du conseil
personnalisé en protection financière se développe régulièrement, entouré d’une
équipe de six collaboratrices ayant en charge la production, la gestion et le
règlement des sinistres.
Pour le Cabinet Jean-Paul Descombes la relation directe et la réactivité sont
essentielles, sa valeur ajoutée se trouve au niveau du conseil en prévention
souscription et en l’assistance de l’entreprise lors de la survenance d’un sinistre.
2007, voit l’arrivée de Jean-Cyril DESCOMBES, qui, en s’associant, apportera de
nouvelles compétences en matière d’assurances collectives, retraite et épargne
salariale, en direction d’une large clientèle toujours à la recherche de bons conseils.
ROANNE ÉCO MARS 2007 3
CONJONCTURE
L’emploi dans le Roannais
Évolution du taux de chômage dans la zone d’emploi de Roanne
(arrondissement de Roanne + cantons Thizy et Amplepuis)
Données au 31 décembre de chaque année,
sauf dernières données disponibles
au troisième trimestre 2006 (sept. 2006).
Source : INSEE - DDTEFP.
Évolution des offres d’emplois(1) sur l’arrondissement
Source : ANPE.
(1) Toutes offres d’emploi confondues quels que soient le type et la durée du contrat.
Évolution des demandeurs d’emplois
dans l’arrondissement de Roanne
Évolution
Déc. 2005 Déc. 2006 2005/2006
Arrondissement
de Roanne
5 116
4 690
- 8,3%
Loire
26 265
23 215
- 11,6%
Rhône-Alpes
191 133
173 079
- 9,4%
France
2 381 768 2 143 528 - 10,0%
Demandes d’emplois de catégorie 1 en fin de mois - données brutes.
Source : DDTEFP.
Évolution de la construction
Construction de logements dans l’arrondissement
Nombre de
logements
4 ROANNE ÉCO MARS 2007
Source : DRE-SITADEL
Construction de locaux d’activités dans l’arrondissement
m2 SHON (surface hors-œuvre nette)
Source : DRE-SITADEL
ÉDITORIAL
La révolution du commerce de centre-ville
est-elle en marche ?
Par Emmanuel de Labarre(*)
P
our se rassurer d’abord, un chiffre
doit être souligné : l’année 2006
s’est achevée sur une progression
de + 3,4 % de chiffre d’affaires au
niveau national pour les boutiques, soit
un point de plus qu’en 2005 (source
PROCOS - Janvier 2007). Si ces données
concernent le commerce des enseignes
spécialisées et les centres commerciaux
(30 000 points de vente), elles sont
significatives pour l’ensemble du tissu
commercial.
Par rapport aux effets de la mondialisation qui crée des tensions dans l’industrie, on peut se satisfaire d’une
croissance régulière du commerce.
Mais, beaucoup de remises en cause de
nos habitudes, de nos analyses se profilent derrière cette apparente bonne
santé. Le commerce par Internet, avec
une croissance à deux chiffres, constitue
à cet égard une première. Sa montée en
puissance est inéluctable et concerne
toutes les enseignes, du commerce de
proximité au commerce organisé. Après
la première révolution du commerce, il
y a 40 ans, avec l’arrivée des grandes
surfaces périphériques, après la seconde
qui se traduit par la progression du
e-commerce, nous sommes entrés dans
la troisième révolution, celle de l’adaptabilité permanente du commerce, face
aux attitudes changeantes du consommateur, à la hausse du coût des espaces
commerciaux, face, aussi, à l’ouverture
nouvelle des espaces publicitaires de la
télévision à la grande distribution. Cette
nécessaire adaptabilité du commerce
est particulièrement sensible dans les
espaces de centres-villes et dans nos
quartiers, quelle que soit la dimension
de l’unité urbaine. Elle concerne toutes
les formes de distribution, du commerce
indépendant en dehors de tout réseau
aux magasins succursalistes, en passant
par les grands magasins, les magasins
populaires, les franchises, le commerce
associé.
À ceci, s’ajoute non pas une quatrième
révolution, mais une inéluctable évolution de la pratique du métier de commerçant depuis plusieurs décennies. Il y
a 25 ans, le commerce dit indépendant
représentait 80 % des points de vente de
centre-ville, et le commerce dit organisé
ou sous enseigne 20 %. Aujourd’hui,
nous constatons une quasi inversion de
cette proportion dans les rues “numéro
un” des centres-villes. Dans ces conditions, si l’on se préoccupe des attentes
des consommateurs en matière de
“conditions idéales qui concourent au
plaisir de faire ses courses en ville”,
tout est réuni pour comprendre que le
mot “révolution” n’est pas usurpé. Ce
qu’il y a de révolu dans “révolution” ce
sont sans doute les pratiques individuelles
attentistes, mais cela concerne aussi les
modes de travail collectifs. Il apparaît
évident aujourd’hui que le fonctionnement des Unions Commerciales, aussi
performantes et dynamiques soientelles, doit prendre en compte cette nouvelle donne, comme le commerce organisé de centre-ville, qui doit faire aussi
sa propre révolution et accompagner le
nouveau virage à prendre, ensemble si
possible. Si l’union fait toujours la force,
l’usage de pratiques nouvelles et de
mise en réseau des énergies en sera
demain le ciment indispensable. Et le
premier réseau, c’est localement celui
de la rue, de l’espace marchand ; celui
qui associe aux yeux du consommateur
autant le commerce indépendant, original par nature, que le commerce sous
enseigne régionale, nationale, voire
internationale.
L’initiative de la Chambre de
Commerce et d’Industrie du Roannais
et des Vitrines de Roanne d’organiser
un Congrès National avec un large
éventail de partenaires dont l’ACFCI,
la FNCV, la FNACAS, l’UCV, Centre
Ville en Mouvement et l’appui de l’État,
s’inscrit bien dans la philosophie des
210 enseignes membres de PROCOS.
Je me réjouis déjà à l’idée de poser les
premiers jalons d’un nouvel élan professionnel, structuré, lisible et bien perçu
par la clientèle. À nous tous d’engager
la démarche. Réussir cette nouvelle étape
suppose l’engagement. De cet engagement dépend peut-être l’avenir de
nos centres-villes.
(*) Après un parcours
au sein de Directions Départementales de
l’Équipement et de Chambres de Commerce
et d’Industrie, Emmanuel de Labarre
a rejoint les équipes
de PROCOS et BERENICE en 1989
pour prendre en charge la Direction
des études de PROCOS
et la Direction Générale de BERENICE.
Cofondateur de BERENICE.
ROANNE ÉCO MARS 2007 5
INTERVIEW
Paul-Eric Dupont,
président des Vitrines de Roanne
Roanne accueillera,
les 18 et 19 mars,
le premier Congrès
national des acteurs
du commerce urbain.
Une manifestation
co-organisée avec
l’association des
Vitrines de Roanne
qui regroupe 180
adhérents et
dont le dynamisme
a été récemment
reconnu par le
Ministère des PME,
du commerce et
de l’artisanat.
Le point avec
son président,
Paul-Eric Dupont.
Propos recueillis
par Frédéric Thomasson.
6 ROANNE ÉCO MARS 2007
misme que nous avons su créer
dans une ville moyenne. On sait
que dans certaines villes de la
taille de Roanne, le commerce
est devenu peau de chagrin. En
l’espace de dix ans, les Vitrines
de Roanne ont su faire travailler
ensemble des gens qui ont choisi,
à la base, un travail individuel,
mais qui ont aussi eu l’intelligence de comprendre que l’on
n’est rien tout seul.
- Le travail en équipe, c’est la
marque de fabrique des Vitrines
de Roanne ?
- C’est le socle. On doit cette
- L’association “Les Vitrines de
Roanne” que vous présidez a été
retenue dans le plan de dynamisation commerciale initié par le
Ministère des PME. En quoi
consiste ce plan ?
- Paul-Eric Dupont : L’État a sou-
haité apporter un soutien financier
important à des associations qui,
dans leur ville, œuvrent pour le
développement commercial. Au
niveau national, une centaine
d’associations avaient déposé un
dossier de candidature. Seules
sept ont été retenues, dont la
candidature roannaise présentée
conjointement par les Vitrines et
la CCI du Roannais, maître
d’ouvrage du projet. Cette reconnaissance nationale va nous permettre de percevoir 355 000 euros
d’aides de l’État pour développer
des actions concrètes et accentuer notre professionnalisme.
- Vous parlez de “reconnaissance”
de la part de l’État qui voit comme
un exemple ce qui se fait à
Roanne...
- Quand on observe les villes
retenues dans ce plan (Lyon,
Metz, Nancy, Bordeaux...), on
comprend immédiatement que
l’État a été séduit par le dyna-
notion d’équipe à mes deux prédécesseurs, Yves Dalaudière, et
bien entendu Jean-Yves Demeure
qui nous a malheureusement
quittés l’an dernier. Je tiens à lui
rendre hommage car Jean-Yves
s’est dévoué toute sa vie à la
cause du commerce. Il a su développer un professionnalisme, des
exigences de qualité, mettre en
place un travail en équipe. Au
moment de sa tragique disparition, les Vitrines auraient pu
connaître un moment de flottement. Cela n’a pas été le cas.
Nous avons su réagir parce que
l’association s’était dotée, sous
sa présidence, d’objectifs à long
terme que nous nous devons
d’atteindre.
- Les “Vitrines” ont été à l’avantgarde dans bien des domaines,
notamment de la mise en place
des “chèques-cadeaux”. Comment
comptez-vous aujourd’hui garder
cette longueur d’avance ?
- Vous avez raison de rappeler
que Roanne était très en avance.
Seule la ville de Mulhouse génère
un chiffre d’affaires supérieur à
nous. Il faut savoir aujourd’hui
INTERVIEW
que l’économie du chèque- coût pour le commerçant, mais
cadeau au niveau national, c’est le retour sur investissement est
3 milliards d’euros et qu’elle réel en terme de fidélisation de
représente 20% des transactions sa clientèle. Cela coûte sept fois
commerciales sur Internet. Le mois cher de conserver un client
chèque-cadeau est un formidable que d’en attirer un nouveau. La
outil fédérateur car les retombées carte permet d’établir des fichiers
de chiffre d’affaires sont identi- qualifiés et d’engager des opérations marketing
fiables par comPour
merce. Cela per- “Faciliter la vie ciblées.
exemple,
notre
met également de
dernière action en
défendre une fordu citoyen
date qui portait sur
me de patrimoine
des lettres-chèques
commercial à l’incitadin”.
offrant 7 euros sur
térieur d’un territoire. Notre territoire, c’est notre tout achat d’une valeur de 40
valeur commune. Les comités et euros a généré un taux de retour
chefs d’entreprise ont vite com- de 28%, alors que la moyenne
pris que c’était gagnant-gagnant pour ce type d’opération est
: le chèque-cadeau bénéficie généralement voisine de 3%.
d’une fiscalité avantageuse, les Cette campagne ciblée a généré,
salariés voient leur pouvoir au bas mot, 45 000 euros
d’achat augmenter, et les com- d’achats. Ce n’est pas rien. Nous
merçants luttent efficacement avons actuellement 28 000 porcontre une possible évasion teurs dont 14 000 actifs.
commerciale.
ments locaux. On pourra notamment opérer des réservations de
concerts et de spectacles, acheter
ses billets pour les matches de la
Chorale, prendre son abonnement
de transport en commun, acheter
des places pour Roanne Table
Ouverte... Nous voulons rendre la
ville encore plus pratique.
- Vous voulez également passer
d’Internet-vitrine à Internetmarketing...
- Vous semblez très optimiste pour
l’avenir du commerce local ?
- Lors du Congrès qui rassemblera,
une cinquantaine d’associations
nationales, vous comptez proposer une extension du dispositif...
- Nous voulons que le chèquecadeau devienne au commerce
ce que le ticket-restaurant est
aux métiers de l’alimentaire et
de la restauration. En partenariat
avec la Fédération nationale du
commerce, nous souhaitons
fédérer, d’ici trois ans, entre 50
et 100 villes en France, pour que
le “chèque-cadeau” soit valable
partout. Cette dimension nationale présenterait deux avantages :
apporter une offre supplémentaire à nos clients et inciter les
franchises à adhérer encore plus
massivement à nos associations.
Beaucoup d’entre elles croient,
comme nous, au commerce de
proximité. Leur localisation en
centre-ville en est la preuve.
- Les débats porteront sur deux
autres thèmes chers aux “Vitrines
de Roanne” : la carte de fidélité et
le développement Internet. Quelle
est votre action dans ce domaine ?
- Nous menons actuellement une
réflexion sur la carte des Vitrines
de Roanne. Elle représente un
- Effectivement. Sur notre site,
nous présentons bien évidemment
nos adhérents. Une newsletter va
prochainement renforcer les liens
entre eux et entre tous nos partenaires. Mais nous allons surtout
apporter un nouveau service. Il
suffira au client de saisir le nom
d’un produit, d’un modèle ou
d’une marque et le moteur de
recherche lui dira s’il peut les
trouver à Roanne. En précisant sa
position géographique, on lui
indiquera l’itinéraire pour se
rendre dans le ou les magasins de
son choix. Il est également prévu
d’intégrer les horaires de la STAR
s’il souhaite se déplacer en bus.
- Parmi les cinq axes retenus par
l’État dans le cadre du plan de
dynamisation figure la création
d’une boutique multi-services.
De quoi s’agit-il ?
- L’idée générale, c’est faciliter
la vie du citoyen-citadin. Cette
boutique, pour laquelle nous
cherchons une implantation
entre l’Hôtel-de-ville et la Place
des Promenades, aura pour
objectif de coller aux événe-
- Quel sera le rôle exact du
“manager de centre-ville” prévu
dans le plan ?
- Au terme “manager”, je préfère
celui de coordonateur. Ce salarié
de l’association devra mettre en
phase des gens qui ont des projets,
notamment sur le plan commercial. Mais attention, en aucun
cas il ne s’agit de se substituer
aux associations de quartiers qui
sont indispensables en terme
d’animation notamment. L’idée
est de faire profiter à tous d’outils collectifs.
- Oui. Nous allons avoir la chance
de bénéficier d’équipements, tel
que le Multiplexe, en plein centreville. Cela va être un atout formidable. J’aime beaucoup l’idéogramme chinois qui signifie à la
fois “crise” et “opportunité”. Je
crois que Roanne a traversé de
dures épreuves, mais qu’elle a su
s’appuyer dessus pour rebondir.
Notre association est un bon
baromètre : pour les fêtes de fin
d’année, les chèques-cadeaux
ont progressé de 20% et sur 2007,
nous devrions passer de 300 000
à 400 000 euros de chiffre d’affaires. Quant à la carte de fidélité,
elle a généré 4,2 millions d’euros
de transactions.
- Qu’aimeriez-vous qu’il ressorte
du congrès des 18 et 19 mars ?
- Que les participants s’enrichissent des expériences vécues qui
leur seront présentées, qu’ils
repartent avec des idées concrètes,
et surtout qu’une vraie stratégie
se mette progressivement en
place pour que, dès le congrès
2008, on avance sur des projets
d’envergure nationale au profit du
commerce de chaque territoire.
Le programme
du Congrès national
des acteurs
du commerce local
Roanne, 18 et 19 mars 2007
Dimanche 18 mars :
17 h 00 : Ouverture par François
Damarin, vice-président de la
CCI du Roannais.
17 h 10 : Présentation des
Vitrines de Roanne par Paul Eric
Dupont.
17 h 40 : Les bons d’achat, un
outil fédérateur et performant de
fidélisation (témoignages des
villes de Mulhouse et de Cholet).
18 h 30 : Débat avec la salle.
Lundi 19 mars :
9 h 15 : Quel avenir pour les
cartes de fidélité (témoignages
des villes de Millau, Haguenau et
Narbonne).
11 h 00 : Les nouvelles technologies au service du marketing
des unions commerciales (témoignages des villes de Bayonne et
de Reims).
14 h 00 : Acteurs du commerce
urbain/unions commerciales, un
objectif commun d’image et
d’attractivité de la ville.
15 h 00 : Synthèse.
16 h 00 : Clôture du congrès par
Jean-François Bernardin, président de l’ACFCI (Assemblée des
Chambres françaises de commerce et d’industrie).
Cet événement est organisé par
l’ACFCI, Centre-ville en mouvement, la Fédération nationale
des centres-villes, la Fédération
nationale des associations de
commerçants, d’artisans et de
services, PROCOS, l’Union du
grand commerce de centre-ville,
Commerce Magazine et les
partenaires locaux du commerce.
Le bureau des Vitrines de Roanne :
Paul-Eric Dupont (président), Odile Livet
et François Damarin (vice-présidents),
Michel Chavallard (trésorier), Chantal
Delomier (trésorier adjoint), Isabelle
Deplace (secrétaire), Stéphane Ramseyer
(secrétaire adjoint), Christine Guyon,
Michel Guyon, David Fargeton, Céline
Portron, David Berne, Yvette MougeotRetord, Frédéric Dalaudière, Jean-François
Guerre, Benoît Garmier (membres).
ROANNE ÉCO MARS 2007 7
PRODUITS
Côté Nature, fabricant militant
À première vue, les vêtements fabriqués par Côté Nature ressemblent
à des produits “maille” comme les autres. Pas vraiment.
Toutes les fabrications de cette entreprise costelloise sont réalisées
à partir de coton biologique. “Nous achetons du coton en fil auprès
d’organismes nous garantissant une traçabilité, explique Jean-Luc
Mieszczak, l’un des cinq associés de l’entreprise. Nous travaillons
avec l’Inde, la Tanzanie, le Bénin, la Turquie, l’Egypte...”.
Les collections, à dominante féminine, sont composées de pulls, vestes,
tee-shirts, sweats. Côté Nature fabrique en direct ou sous-traite à
une dizaine de fabricants régionaux (trois tricoteurs, trois teinturiers,
quatre confectionneurs). “Notre engagement est global. Il ne serait pas
cohérent de fabriquer un éco-produit et de faire travailler des enfants
à l’autre bout du monde. Nos partenaires respectent les conventions
collectives. Nous essayons même d’augmenter les commandes dans
les périodes creuses pour éviter le chômage partiel voire la disparition
de notre patrimoine textile commun. Nous avons également opté pour
la création d’une SARL-SCOP au sein de laquelle nous sommes tous
actionnaires”. Sur le plan commercial, Côté Nature s’appuie sur cinq
vendeurs exclusifs chargés de pousser la porte des commerces “bio”.
L’entreprise, retenue récemment parmi le programme régional
“Bio Innov”, fréquente assidûment, au rythme de deux par mois, de
mars à juin, les grands salons bio nationaux. Depuis trois ans, elle s’est
également dotée d’un magasin d’usine, 7 rue Abbé Prajoux au Coteau.
Guillaume Griffon
dégaine sa première BD
Chargé de l’informatique, de la communication
et de la collection “homme” au sein de l’entreprise
familiale de prêt-à-porter dirigée par son père Raoul,
Guillaume Griffon est un jeune homme actif. Il a tout de
même trouvé le temps de “griffonner” sa première BD.
Coup d’essai, coup de maître. Les éditions Akileos
viennent de publier, à 2500 exemplaires (France, Suisse,
Belgique), le premier opus des aventures de “Billy Wild”,
modeste paysan transformé en un redoutable chasseur
de primes. “C’est un clin d’œil au western italien et à
Sergio Leone”, explique l’artiste roannais, qui a collaboré
avec le scénariste Ceka. Diplômé de l’école de dessin
lyonnaise Emile Cohl, Guillaume Griffon a travaillé,
aux États-Unis, pour les Studios Disney. Son tracé vif
et précis, inspiré des comics US, a donné naissance
à ce western gothique, affrontement sans pitié entre
le bien et le mal. En pleine préparation du tome II,
Guillaume Griffon savoure son succès : il a remporté
“la page de pub couleur” du Festival d’Angoulême
et un projet de traduction en espagnol
(500 exemplaires) vient d’être lancé. À Roanne,
“Billy Wild” a dégainé tellement vite que
les distributeurs ont dû réapprovisionner
leurs bacs dès la première quinzaine.
8 ROANNE ÉCO MARS 2007
PRODUITS
L'univers ludique et coloré de Kid’s
L’esprit Kid’s, enseigne installée 2bis rue Salengro, à Roanne, se lit sur la carte
de visite de sa fondatrice, Corinne Catholand. Couleurs et formes invitent
à découvrir cet univers exclusivement dédié aux 2-14 ans. De la lampe de chevet
à la pendule, du coffre de rangement au tableau mural, Kid’s propose
des centaines de pièces de mobilier pour enfants et d’accessoires de décoration.
Ancienne responsable de clientèle d’un important groupe de menuiserie
industrielle basé dans le Rhône, Corinne Catholand avoue “être un peu retombée
en enfance” au moment de la naissance de son deuxième enfant.
Le monde “magique” du salon “Maison et Objets” l’a définitivement convaincue
d’ouvrir son propre commerce, complémentaire de l’activité de son mari dont
la société, Vallosio, fabrique lits, commodes, petites chaises, bibliothèques
et autres armoires. Kid’s propose également des housses de couettes et de quoi
colorer le nid douillet de bébé (tours de lits, gigoteuses, turbulettes...).
Au septième ciel avec Plug N Fly
Passionné d’aviation depuis son plus jeune âge, Frédéric
Mignard, 37 ans, vole de ses propres ailes depuis février 2006.
Sa société, Plug N Fly, est spécialisée dans la conception et
la réalisation de simulateurs de vols. “J’ai effectué pas mal
de voyages en avion et j’ai toujours eu envie de retracer
mes parcours”. Plug N Fly fabrique des tableaux de bord
avec commandes actionnées par des boutons-poussoirs et
des encodeurs de réglage rotatifs. Les données s’inscrivent sur
des afficheurs visibles à la lumière du jour et sont retransmises
instantanément au simulateur. “Nous fournissons des produits
configurés et réglés. Leur installation est rapide : on vole cinq
minutes après le branchement. Ils sont compacts et peuvent être
transportés partout”, indique Fréderic Mignard. Plug N Fly
s’appuie sur une clientèle variée : des entreprises de formation
aux métiers de l’aéronautique, des plateformes de loisirs
mais aussi des candidats souhaitant se perfectionner en vue
de décrocher différents brevets (ULM, Cessna, DR400...). “Il ne
s’agit pas de remplacer les cours mais de tester les théories
apprises par l’élève, de résoudre aisément les incompréhensions
de procédures, de tester l’habilité motrice de l’utilisateur”.
Les pilotes “en retraite forcée” sont également séduits par les
produits de l’entreprise roannaise. “Certains ne bénéficient plus
des autorisations médicales nécessaires pour voler. Avec nos
simulateurs, ils prolongent leur passion”. Les prix des appareils
Plug N Fly font partie des plus attractifs du marché. “On
commence à partir de 4500 euros, mais il nous arrive également
de travailler sur des budgets de plus de 50 000 euros”. Pour
vous retrouver aux commandes d’un avion sans quitter votre
salon, dévouvrez le monde Plug N Fly sur plugnfly.com.
DFM Jumaly fait fleurir Kony
Aider les fleuristes à composer leurs bouquets le plus rapidement possible : tel est
l’objectif de Kony, produit conçu par la société roannaise DFM Jumaly. La rigidité
de ce petit cône de 17 cm de diamètre et, selon les modèles, de 15 ou 19,5 cm
de hauteur, offre aux professionnels une très appréciable stabilité de travail
au moment d’assembler fleurs naturelles, séchées ou artificielles. Cofondateurs
de DFM Jumaly, Arnaud Moncorgé, Frédéric Desbre et Christian Fabre ont mis
leurs compétences techniques, industrielles et commerciales au service du Kony,
fabriqué à Mably par la société 3C Plast (4 salariés) et distribué par l’entreprise
Cellocoup, basée à Thizy. L’accueil commercial est jugé “satisfaisant” avec
30 000 exemplaires déjà vendus, même si DFM Jumaly affiche des ambitions
à six chiffres pour son invention. Déjà vendu en Belgique, Kony est protégé par
plusieurs brevets et pourrait rapidement fleurir en Suisse et en Espagne. Outre ses
caractéristiques techniques, Kony présente également des qualités esthétiques :
sa variété de couleurs (vert pomme, jaune, rose, mauve, noir, orange...) permet
notamment de réaliser harmonies ou contrastes avec les papiers d’emballage.
ROANNE ÉCO MARS 2007 9
ACTUALITÉS
CCI : Michel Derinck
succède à Robert
Barriquand
Michel Derinck succède à
Robert Barriquand qui
aura assuré la fonction
de directeur général de
la CCI pendant 15 années
et prend sa retraite de
la CCI en avril 2007.
Le nouveau directeur
connaît parfaitement la
chambre consulaire qu’il a
intégrée en 1981. Michel
Derinck a notamment été
l’un des maîtres d’œuvre
des Biennales Textiles
depuis 1994, et a assuré le
suivi technique du dispositif
MUTEX. Avant d’être nommé, il dirigeait le département industrie, commerce
international, innovation,
services aux entreprises et
environnement de la CCI.
J
RN7-RN82 : L’État prêt
à s’engager financièrement
ean-Bernard Devernois, président de la CCI du Roannais,
Yves Nicolin, président de
Grand Roanne Agglomération,
député-maire de Roanne, et
Bernard Jayol, porte-parole du
comité de coordination NièvreAllier-Loire, ont rencontré, début
février, à Paris, Dominique
Perben, Ministre de l’Équipement
et des Transports, afin de lui présenter officiellement le “livre bleu
RN7-RN82”. Cette rencontre,
mise sur pied par Pascal Clément,
Garde des Sceaux, Ministre de la
Justice, a été jugée “extrêmement
positive” par les différents parte-
Les “Publiciades”
à Roanne
Le 15 mars prochain,
à l’initiative des étudiants
de première année
du département TC (techniques de commercialisation), l’IUT de Roanne
accueillera les Publiciades.
Le concours de spots
publicitaires et d’affiches
rassemblera douze IUT.
Une séance publique
sera organisée à 20h30 au
nouvel espace conférence
du Centre Pierre Mendès
France.
Indray au Brésil
Récemment implantée
dans de nouveaux locaux
industriels de 1800 m2
sur le parc de La Villette,
Indray, entreprise spécialisée dans la tuyauterie
industrielle et le traitement
des eaux, a participé à
une mission commerciale
organisée par la Région
Rhône-Alpes au Brésil.
La PME roannaise a
notamment assuré la promotion de sa station de
traitement d’eau potable
Siloé, reconnue par les
Nations Unies.
L
naires : “Nous avons mesuré que
le Ministre connaissait parfaitement le dossier, commente JeanBernard Devernois. Nous avons
pu aller à l’essentiel et déboucher
sur des décisions concrètes”.
Comme le souhaitait l’association
de coordination RN7-RN82,
Dominique Perben a décidé de
nommer un ingénieur général afin
de coordonner le projet dans son
ensemble. Celui-ci aura notamment pour mission de rencontrer
les différentes collectivités territoriales (régions et départements
concernés) afin de leur demander
de participer à un PPP (Partenariat
Public Privé) qui permettrait de
réaliser la mise à 2x2 voies
de l’itinéraire Cosne-sur-Loire/
Balbigny d’ici 2013. Si ces collectivités participent pour moitié,
le Ministre s’est engagé à prendre
à sa charge l’autre moitié du
financement, ainsi que l’intégralité
des frais financiers suscités par le
PPP. Une bonne nouvelle pour cet
itinéraire qui bénéficie, depuis la
fin de l’année, de sept kilomètres
de portion à 2X2 voies supplémentaires entre l’Hôpital-surRhins et Neulise.
La Chorale, reine des As
e basket-ball roannais
n’avait été à pareille fête
depuis 1959. Près de 50 ans
après le titre de champion de
France décroché par la bande à
Vacheresse, la Chorale de Roanne
Basket a remporté, début février
à Nancy, la “Semaine des As”,
compétition opposant les huit
meilleures équipes du championnat à l’issue des matches aller.
Un exploit pour sa première participation à cette compétition. Les
hommes du président Emmanuel
Brochot, pdg de Valentin Traiteur,
et des coachs Jean-Denys Choulet
et Frédéric Brouillaud, ont créé
la sensation en battant Dijon en
1/4 de finale (98-85), l’ASVEL en
1/2 finale (85-62) et le tenant du
titre et champion de France,
Le Mans, à l’issue d’une magnifique finale (87-82). Une authentique performance lorsque l’on sait
que la Chorale ne dispose que du
14ème budget du championnat de
Pro A… Accueillis triomphalement à leur retour, les nouveaux
héros (Saylers, Pellin, Badiane,
Spencer,
Cazalon,
Harper,
Niakaté, Marcario, Moerman,
Soliman) se mettent désormais à
rêver d’une consécration suprême,
le 3 juin prochain, date de la finale
du championnat de France, à
Bercy. En attendant, cette victoire
ouvre les portes de l’Europe à
la Chorale qui disputera l’Eurocup
la saison prochaine.
AGENDA
8 mars 2007
Colloque ALSAPE/ Agence
de l’Eau : “Les enjeux d’une
représentation industrielle
au sein des instances environnementales”, à la CCI.
18 et 19 mars 2007
Congrès National
des Acteurs du Commerce
Urbain, à Roanne.
19 mars 2007
Visite du centre
10 ROANNE ÉCO MARS 2007
de stockage de déchets
ultimes à Mably.
19 mars 2007
Réunion d’information :
“Le nouveau statut
du conjoint du chef
d’entreprise”, salle Jean
Pacaud à Roanne.
22 mars 2007
Réunion d’information :
“Optimiser votre fiscalité
en phase de transmission”,
à la CCI du Roannais.
29 mars au 1er avril 2007
Folies Textiles,
Espace Congrès à Roanne.
4 avril 2007
Conférence “Développement durable : les enjeux
pour les entreprises”,
à la CCI du Roannais.
17 avril 2007
Réunion d’information :
“Évaluez, valorisez
votre affaire”,
Communauté de communes,
à St-Symphorien-de-Lay.
15 mai 2007
Réunion d’information :
“Vous cédez, comment
négocier ?”,
salle des réunions à Charlieu.
Pour tout renseignement,
contactez Christiane :
04 77 44 54 64.
ACTUALITÉS
Saint-Alban fait pétiller
une nouvelle bouteille
L
a société des Eaux Minérales de Saint-Alban a
dignement fêté la dixième
année d’exploitation de sa célèbre
source par le groupe belge Sunco
en mettant sur le marché une nouvelle bouteille. Toute en rondeur,
la Saint-Alban nouvelle, dont le
volume n’a pas varié (1,25 litre),
ne manque pas de charme. “Nous
avons surtout travaillé sur la prise
en main, d’où des formes plus
arrondies, mais aussi sur la stabilité
de la bouteille”, indique Baudoin
Grandjean, directeur de l’entreprise
roannaise. De nombreux essais ont
L
De nouvelles activités
pour la Banque
de France à Roanne
permis d’aboutir à une structure
plastique PET plus consistante.
L’étiquette transparente rappelle le
positionnement géographique de
Saint-Alban-les-Eaux et n’oublie
par le logo “Loire en RhôneAlpes”, preuve de l’attachement
du groupe à sa nouvelle région. En
2006, la société des Eaux
Minérales de Saint-Alban (200
salariés) a vendu 65 millions de
bouteilles, via le circuit de la grande
distribution française principalement.
Une première mondiale pour Erbe
a société roannaise Erbe
vient de finaliser la mise au
point d’un prototype de
remailleuse automatique unique
au monde. Cette “remailleuse
intelligente” s’appuie sur un système de reconnaissance visuelle
assisté par ordinateur. Un fil blanc
azurant intégré au tricot, révélé
par ultra-violets, permet de repérer
l’intervention à effectuer avant
de déclencher le piquage. Seule
l’action de démaillage par l’opératrice ne varie pas. Outre le gain
de temps et la suppression d’opé-
rations fastidieuses, la machine
présente l’avantage d’être conçue
pour différentes jauges. “Avec
l’ancien système, il fallait une
machine par épaisseur de maille”,
a expliqué la dirigeante d’Erbe,
Keltoum Dreesen, lors d’une présentation de son invention dans les
locaux de la CCI. Erbe (15 salariés)
s’est appuyée sur deux partenaires :
l’entreprise Bertholon (St-Romainde-Popey) pour la partie mécanique, et la société drômoise
Acyrus pour les domaines informatique et vision artificielle.
Cette innovation, protégée
par deux brevets, est destinée au
marché mondial de la confection
textile, Europe et Extrême-Orient
notamment, mais peut également
intéresser d’autres secteurs d’activités, comme l’assemblage de
fibres optiques. Erbe, qui a bénéficié du soutien de l’ANVAR et
du CEEI Loire sur ce dossier, est
à la recherche de partenaires auxquels elle est prête à céder
des licences de fabrication et de
commercialisation.
La Banque de France
a achevé la mise en œuvre
du plan d’adaptation de
son implantation territoriale. À Roanne, le changement majeur a concerné
la fermeture de la caisse en
juillet 2006. “Depuis cette
date, nous n’effectuons
plus aucune opération
sur billets et monnaies,
lesquelles sont prises en
charge par Saint-Etienne,
explique M. Gautheron,
directeur de l’agence de
Roanne. Mais nous continuons d’exercer localement
une action en direction
des entreprises. Nous leur
attribuons notamment
une cotation fondée
sur les analyses de bilans et
de risques, et exerçons une
communication active et
ciblée de sensibilisation aux
facteurs financiers et de
prévention des difficultés.
Nous aidons également
les chefs d’entreprise par
l’intermédiaire du diagnostic économique et financier
GEODE, qui identifie
les points forts à renforcer
dans l’entreprise. Avec les
simulations prévisionnelles,
le dirigeant est accompagné dans ses réflexions
stratégiques de développement”.
Pour tout renseignement
sur les activités de la BDF,
Tél : 04 77 44 42 00.
Imagine et le belge
LMS se rapprochent
EN BREF
Transcom
au service d’ELA
Nouvelles Frontières
mise sur Roanne
Succession familiale
au Dahu
Une maison
de l’emploi à Roanne
Le centre de Roanne
de Transcom a fait partie
des principaux protagonistes de l’émission
“Les Stars se dépassent
pour ELA”, diffusée en
février sur TF1. 380 bénévoles roannais ont réceptionné plus de 8000 appels
et récoltés 200 000 euros
au profit de l’association
ELA (association européenne contre les leucodystrophies) parrainée par
Zinedine Zidane.
L’agence de voyages
Nouvelles Frontières vient
de s’installer, rue AlsaceLorraine, à Roanne.
“Le Roannais bénéficie
d’une situation privilégiée à
l’intersection de l’Auvergne,
la Bourgogne et RhôneAlpes, et va nous permettre
de capter une zone de
chalandise d’environ 80 000
personnes, explique sa
responsable, Céline Portron.
La proximité de St-Exupéry
est aussi un atout majeur”.
Cécile Duret a pris la relève
à la tête de l’hôtel-restaurant
Le Dahu, dirigé par ses
parents depuis 1980.
L’établissement deux étoiles
est doté de 16 chambres
et bénéficie du label
“Gite de France”.
Une salle de séminaire
de 75 m2 est mise gratuitement à disposition
à partir de 15 repas.
Trois salles sont par ailleurs
disponibles pour des repas
de groupe.
La commission nationale
de labellisation des maisons
de l’emploi et de la formation a donné son feu vert
à l’ouverture d’une structure unique en Roannais.
La grande majorité des
partenaires œuvrant pour
l’emploi et la formation
(ANPE, Mission locale,
MIFE, Handicap Emploi,
AFPA...) seront rassemblés
sur un même site.
La société roannaise
Imagine, spécialiste de la
simulation et de la modélisation de systèmes pour
les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et
du spatial, et son homologue belge LMS ont signé
une lettre d’intention
portant sur la reprise de
100% des parts d’Imagine
par LMS. Imagine emploie
115 salariés en France
et dans le monde,
dont 30 à Roanne.
ROANNE ÉCO MARS 2007 11
ACTUALITÉS
Réduire le coût de l’énergie, c’est possible !
Depuis 2003, le prix des énergies
a augmenté de 20 à 50%
selon le type de combustible
utilisé. Pour aider les entreprises
à maîtriser ce poste de dépense,
le programme Edel a été lancé
sur le département de la Loire.
Il permet d'atteindre
un double objectif : optimiser
la ressource énergétique,
et réduire les coûts.
L
a hausse du poste énergie, en dépit
des très fortes augmentations des
diverses ressources utilisées pas les
entreprises, n’est plus inéluctable. Et pour
cela, nul besoin de forts investissements.
“En procédant simplement au diagnostic de
l’existant et en optimisant l’utilisation des
équipements, on peut déjà souvent gagner
jusqu’à 15 à 20% sur sa facture globale”,
témoigne Richard Gonnet, pilote de l’opération EDEL (Énergie durable dans les entreprises de la Loire). Une initiative pionnière,
lancée en mars 2006 par les CCI de
Saint-Etienne/Montbrison et du Roannais,
les deux structures en charge de l’énergie
sur le département (Heliose et Latere), avec
le soutien de l’ADEME, de la Région
Rhône-Alpes, du Conseil général de la Loire
et de l’Europe. “Les entreprises disposent
bien souvent de systèmes anciens de chaufferie qui peuvent être simplement améliorés
ou recalibrés, explique-t-il. Même chose
pour l’éclairage, où le simple remplacement
du système ferromagnétique des appareils
fluorescents par un ballast électronique
génère jusqu’à 20% d’économie”.
Production de froid, d’air comprimé, chauffage, éclairage… tous les domaines de
consommation d’une entreprise, quelle que
soit sa taille ou son secteur d’activité, peuvent
être ainsi passés en revue lors d’une visite réalisée par les experts d’EDEL, ou, pour les plus
gros consommateurs, lors d’un diagnostic
Pour
complet effectué par des bureaux d’études
partenaires. Un diagnostic largement accessible, puisque son coût de 2300 euros est pris
en charge jusqu’à 70% par l’ADEME et la
Région. “Le montant restant à l’entreprise
se trouve rapidement amorti par les préconisations que nous ne manquons pas de formuler”, précise Richard Gonnet. C’est d’ailleurs l’un des points forts de l’opération
EDEL que d’émettre des recommandations
et d’accompagner ensuite le dirigeant dans
leur mise en œuvre. Et lorsque les équipements existants n’offrent plus de gisements
d’économie possibles, alors les experts peuvent conseiller le recours aux énergies
renouvelables (solaire, bois énergie, hydroélectricité…). “Sur 30 entreprises accompagnées depuis le début de l’opération, cela
COMMUNIQUER dans Roanne Eco
contactez : Danièle Rollet
04 77 44 54 56
12 ROANNE ÉCO MARS 2007
n’a concerné que quatre ou
cinq entreprises. Toutes les
autres avaient déjà beaucoup
de facteurs à optimiser. Si les
investissements des installations
du bois énergie restent élevés,
en revanche le combustible est
économique. Et il le deviendra
encore plus avec le renchérissement des combustibles fossiles.
De même, les tarifs d’achat de
l’énergie photovoltaïque deviennent attractifs. Pour l’instant,
les temps de retour sur investissement, estimés à six ou sept
ans, rebutent encore les entreprises. Mais une aide de
l’ADEME ou de la Région
peut ramener ce délai à cinq
ans, ce qui devient plus acceptable, poursuit Richard Gonnet.
Et puis, nous commençons à
voir des initiatives originales,
comme l’utilisation de la ressource en eau pour la production
d’électricité, rachetée par EDF.
Et pourquoi pas l’émergence
de nouveaux business models
comme la location des toits des locaux
industriels pour l’installation de panneaux
solaires photovoltaïque ? Nous voyons aussi des archi-tectes, des bureaux d’études
intervenant sur des projets de locaux industriels ou commerciaux, intégrer la préoccupation énergie très en amont”.
Entre 2006 et 2009, délai fixé pour cette
première opération, EDEL souhaite insuffler
une véritable dynamique de réflexion sur le
poste énergie dans les entreprises du département. Sans négliger les petites entreprises,
ou les commerces groupés à l’échelle d’un
quartier ou d’une galerie marchande. Les
enjeux de performance globale de l’entreprise,
comme de respect de l’environnement, sont
majeurs.
ACTUALITÉS
Les trophées Roannais Tout Sourire
Le 14 décembre dernier,
la CCI a remis pour
la première fois un prix
à quatre professionnels
du tourisme engagés
dans la démarche qualité
Roannais Tout Sourire.
Quatre établissements
qui ont su se distinguer
par une qualité
“valant le détour”…
U
ne fois de plus, le réseau Roannais
Tout Sourire innove… Parmi les
dernières nouveautés, l’organisation
d’un challenge interne, avec remise de trophées, pour distinguer les professionnels du
tourisme qui ont obtenu les meilleurs résultats
aux audits qualité réalisés lors de la saison
estivale 2006. Pas moins de 27 entreprises
ont participé à cette campagne d’audits.
“Rappelons que Roannais Tout Sourire est
une démarche qualité lancée en 1994 par la
CCI et les acteurs du tourisme, par laquelle
les professionnels s’engagent à respecter
une centaine de critères sur quatre items différents - l’accueil, l’information touristique,
les services à la clientèle, l’animation commente Ginette Chatillon, membre élu
de la CCI du Roannais. Les professionnels
audités reçoivent la visite d’un client-mystère qui consomme l’ensemble de la prestation
touristique. L’audit qualité mystère fait
alors apparaître un taux de conformité dans
les quatre thèmes cités, et permet de mettre
en relief les points forts et les points éventuels à améliorer dans un établissement”.
Pour sélectionner les quatre lauréats, un jury
composé de représentants du contrat
Roannais-Pays de Rhône-Alpes, de l’association Escapades en Roannais, de la communauté d’agglomération et de la CCI du
Roannais, s’est réuni le 7 décembre. Il s’est
appuyé sur les taux de conformité atteints
par les 27 professionnels sur chaque item.
“Compte tenu de la performance des audits,
il n’a pas été facile de retenir uniquement
quatre lauréats, ajoute Ginette Chatillon.
D’ailleurs, au-delà du niveau atteint par ces
quatre professionnels, c’est les efforts de
chacun pour mieux accueillir la clientèle
touristique que nous tenons à saluer. Chacun
d’entre eux apporte sa pierre à l’édifice et
construit Le Roannais Touristique”.
Annie et Alain Froumajou, au Château de la Motte, lauréats de la catégorie Services.
Les quatre lauréats
Lauréat de l’accueil :
Parc Aventure de Bécajat,
à Saint-Bonnet des Quarts.
Le parc de loisirs pour enfants et adultes,
inauguré en juin 2005 et géré par Bruno Paire,
propose aux amateurs de sensations fortes de
multiples parcours dans les arbres avec des
niveaux différents. Le trophée reconnaît le
professionnalisme et la disponibilité de
l’équipe. L’audit qualité a en effet révélé un
accueil convivial, un accès facilité à l’information
pour la clientèle, mais également un sérieux et
un encadrement appréciés lorsqu’il s’agit de
sécurité.
Lauréat des services :
Château de la Motte, à Noailly.
Les six chambres d’hôtes classées quatre épis
Gîtes de France sont installées dans un château
datant du XVIIIème siècle. Le château est tenu
par Anny et Alain Froumajou, qui proposent
également à leurs clients la table d’hôte. Outre
les nombreux équipements et animations - salle
de remise en forme, piscine, sauna, étang dans
un parc de 5 hectares, parcours VTT, initiation
au tir à l’arc ou attelage sportif … - Anny et
Alain Froumajou s’emploient à faciliter à tout
instant la vie des clients pour rendre leur séjour
agréable.
Lauréat de l’information touristique :
Hôtel restaurant Campanile, à Roanne.
Cet hôtel deux étoiles de 51 chambres est dirigé
par Christophe Magand depuis 2005. De nombreux investissements ont été réalisés en 2006
et sont encore en cours pour un meilleur
confort de la clientèle (borne Wifi avec accès illimité et gratuit, terrasse, réceptionniste de nuit,
salle de séminaire).
Le Campanile met à disposition des clients des
guides et documents touristiques. Il s’intègre
parfaitement dans le Roannais en mettant en
valeur des produits locaux, comme par exemple
le vin de la Côte Roannaise.
Lauréat de l’animation :
Chambres d’hôtes Les Meneaux,
à Saint-Germain-Lespinasse.
Les Meneaux sont deux chambres d’hôtes classées
quatre épis Gîtes de France, tenues par Anne et
Hervé Duvauchelle, et installées dans une
demeure de caractère. Elles disposent d’une terrasse ombragée, d’un jardin à la française, d’une
piscine et de nombreux jeux pour enfants. M. et
Mme Duvauchelle n’hésitent pas à faire connaître
à leurs clients d'autres professionnels du réseau
Roannais Tout Sourire, à participer dès que possible aux animations locales et à s’impliquer
dans leur propre Syndicat d’Initiative.
ROANNE ÉCO MARS 2007 13
Pierre Déroche, gérant, et Denis Mora, directeur commercial d’AC Environnement ont anticipé les effets de la loi Carrez
imposant des expertises systématiques de détection d’amiante et de plomb, puis l’instauration des diagnostics de performance énergétique.
DOSSIER
En l’espace de dix ans,
les entreprises roannaises
de services ont créé
plus de 3 300 emplois.
Dans le sillage de Transcom,
véritable symbole
de cette montée en puissance,
une multitude d'opérateurs
proposent désormais
leurs compétences aux entreprises
comme aux particuliers.
État des lieux.
Dossier réalisé
par Frédéric Thomasson.
14 ROANNE ÉCO MARS 2007
Services gagnants
S
ur le graphique sobre mais
explicite des données
ASSEDIC du département de la
Loire depuis 20 ans, la courbe
de l’emploi industriel et celle
des métiers de services forment
une croix parfaitement symbolique de l’évolution de l’économie ligérienne. Depuis 1986,
la Loire a perdu 23 000 emplois
industriels et a gagné 27 500
emplois de services. Même si la
baisse des effectifs dans le secteur
secondaire doit être tempérée
par une double tendance à l’externalisation de certaines fonctions
et à un recours de plus en plus
fort à l’intérim (+14% en 2005),
l’emploi salarié du secteur tertiaire gagne du terrain : il représentait 21% de la population
active il y a 20 ans, 37% en
1994 et 44,8% aujourd’hui. Plus
de 83 000 personnes exercent
désormais, dans la Loire, une
profession de services aux
entreprises ou à la personne.
Un contexte réglementaire
favorable
Le Roannais s’inscrit complètement dans cette évolution :
entre 1994 et 2004, les métiers
de services (informatique, multimédia, téléphonie, sécurité, nettoyage, centres d’appels,
conseil-assistance, ingénierie,
immobilier, santé, social...) ont
créé plus de 3 300 emplois.
L’émergence de certaines professions est souvent liée à l’évolution de la société, voire à l’apparition de nouveaux textes de
loi. La montée en puissance des
préoccupations environnementales et les évolutions réglemen-
Services gagnants DOSSIER
taires en matière de logement
ont ainsi été à l’origine, en 2002,
d’AC Environnement, basée au
Coteau. Pierre Déroche, gérant,
et Denis Mora, directeur commercial, ont en effet anticipé les
effets de la loi Carrez imposant
des expertises systématiques de
détection d’amiante et de plomb
au moment des transactions
immobilières, puis des diagnostics de performance énergétique
(DPE). Ils emploient aujourd’hui
20 personnes et ont créé six
agences (Paris, Lyon, ClermontFerrand, Chambéry, Brive,
Vichy) afin d’être au plus près
de leurs donneurs d’ordre, pour
l’essentiel des agents immobiliers
et des notaires. Forte de son
succès, AC Environnement s’est
portée candidate au contrôle
intégral d’immeubles et de bâtiments. En trois ans, elle vient
de remporter 70 marchés
publics (ville de Nice, ville de
Paris, conseils généraux de
Saône-et-Loire, de l’Aisne, des
Charentes-Maritimes...) au nez
et à la barbe de 300 concurrents
dont les plus grands groupes
nationaux. Elle a ainsi expertisé
le Palais Omnisports de ParisBercy (POPB) ainsi que plusieurs dizaines de cités en banlieue parisienne, notamment
celle des Tarterets. “D’emblée,
nous avons fait le choix de nous
développer de façon très professionnelle, explique Denis Mora.
L’effet boomerang d’un marché
porteur comme le nôtre, c’est
que tout le monde veut s’y
engouffrer. À partir du 1er juillet
2007, de nouvelles contraintes
vont apparaître pour exercer la
profession. Cela va réhabiliter
l’image du diagnostic immobilier”. En attendant, AC
Environnement (1,7 million
d’euros de CA en 2006) poursuit son essor depuis Roanne.
“Nous avons prouvé qu’un
développement national était
possible à partir d’une ville
moyenne. Les améliorations
routières en cours vont nous
donner encore plus d’atouts”,
estime le jeune chef d’entreprise
(29 ans).
Une croissance à deux chiffres
De la même génération, Florent
Chassignol, a lui aussi créé sa
société pour répondre à un
besoin de marché. In Virtuel est
devenu le spécialiste national
de la récupération de données
informatiques. “Perdre son
informatique, c’est un drame
pour une société, explique-t-il.
Son avenir peut être remis en
cause à très court terme car elle
se retrouve paralysée”. In Virtuel
joue les sapeurs-pompiers mais
peut également se transformer
en pyromane. “Nous venons
d’importer du Japon un démagnétiseur capable de détruire les
disques durs. Les banques, les
professions médicales, des
entreprises évoluant sur des
marchés sensibles, certaines
administrations, sont très intéressées par ce service qui permet d’effacer toute trace. À la
fin de l’opération, on leur délivre
un certificat de destruction
sécurisé”. In Virtuel, en cours
de recrutement de deux nouveaux collaborateurs, atteint la
dizaine de salariés et multiplie
les croissances à deux chiffres.
Florent Chassignol vient de
créer Zordinas, version “grand
public” d’In Virtuel. “C’est un
autre public et presque un autre
métier. Le professionnel fera
passer le délai avant tout. Le
particulier regarde d’abord
combien cela va lui coûter”.
Le tertiaire supérieur
bien représenté au Télépôle
La montée en puissance des
entreprises de services en
Roannais, et notamment de son
tertiaire supérieur, a également
été rendue possible par l’émergence du Télépôle de Roanne,
qui rassemble désormais vingt
sociétés employant plus de 200
personnes. Les travaux d’agrandissement réalisés par Grand
Roanne Agglomération (de 2 400
à 5 400 m2) vont encore contribuer à son développement. “Le
Télépôle, c’est un bouillonnement permanent entre professionnels, explique son directeur
Fabrice Parmentier-Lesage. Les
Anne Roussel-Brault,
rédactrice très technique
M
odes d’emploi, manuels d’utilisation, notices techniques n’ont plus
de secrets pour elle. Anne Roussel-Brault, qui savoure ses derniers
mois de trentenaire, a choisi un métier en plein développement : “Lorsque
j’ai suivi une formation à l’UTC de Compiègne pour devenir rédactrice
technique, il y avait quatre écoles en France. Aujourd’hui, elles se
comptent par dizaines”. Car expliquer au public, initié ou non, comment
fonctionne un appareil dans ses moindres détails, cela s’apprend. “La
rédaction technique, c’est une forme de traduction, reprend cette titulaire
d’une maîtrise de relations internationales langues et affaires. Il ne faut
pas avoir peur de répéter les choses afin de lever toute ambiguïté chez
l’utilisateur final dont il faut avoir, au préalable, cerné le profil. On
n’emploie évidemment pas les mêmes termes lorsque l’on s’adresse à des
ingénieurs, à des sous-traitants de l’entreprise, à des installateurs ou au
grand public”. Après avoir exercé son métier chez un éditeur de logiciels,
à Nîmes, Anne Roussel-Brault a travaillé pour la société roannaise Imagine.
En juillet 2006, elle s’est installée au Télépôle de Roanne. Elle a ciblé
commercialement les éditeurs de logiciels, gros consommateurs de notices
et de modes d’emploi. Installés pour la plupart à Paris et Lyon, ceux-ci
n’expriment aucune réticence à travailler avec une entreprise provinciale.
“C’est une activité parfaitement adaptée au télétravail. Le fait de
bénéficier, à Roanne, du très haut débit renforce ma crédibilité au
moment de la négociation commerciale”. Un fabricant de piscines et un
producteur de fermetures PVC ont également fait appel à ses services. À la
demande, Anne Roussel-Brault est capable de rédiger directement en
anglais et de suivre toutes les phases de fabrication du document jusqu’à
l’imprimeur. “La rédaction technique obéit vraiment à des règles de
structuration précises. Une mise en page approximative peut
complètement nuire à la compréhension par l’utilisateur”.
ROANNE ÉCO MARS 2007 15
DOSSIER Services gagnants
sociétés échangent leurs expériences, croisent leurs compétences technologiques, établissent
des partenariats de développement, répondent en commun à
des appels d’offres”. Le Télépôle
est au cœur du dispositif THD
(très haut débit) puisqu’il accueille la tête du réseau départemental
et offre des capacités d’héber-
gement informatique dignes des
plus importantes cités d’affaires.
Ces équipements de haut niveau
ont notamment incité Laser
Contact à développer son centre
d’appels multi-canaux (téléphone, Internet, mails, SMS...).
L’entreprise qui comptait 60 téléopérateurs en 2003 atteindra les
250 salariés fin 2007.
Transmission d’entreprises :
frappez à la bonne Ad Res
C’
est parfois sous la véranda de sa maison de famille renaisonnaise ou
dans son salon, près de la harpe dont il avoue humblement ne pas
jouer, que Roland Vacheron finalise ses dossiers de transmissions
d’entreprises. “Notre environnement de travail favorise à la fois le calme
et la confidentialité, indique-t-il. Ce sont deux notions primordiales à mes
yeux”. Ce Roannais pure souche, à l’expérience particulièrement solide
(SSII, finance, grande distribution), a longuement mûri le positionnement
de sa structure. “Je voulais avoir une marque de fabrique, être reconnu
pour notre capacité à travailler nos dossiers en amont et à ne rien laisser
au hasard”. L’outil informatique qu’il a mis au point lui a permis d’établir
une véritable traçabilité des dossiers dont il a la charge. “Nous préparons
des mémorandum de vente très précis afin de réduire les processus de
décision. C’est l’une des conditions nécessaires d’une bonne transaction”.
Ad Res Conseil, spécialisée dans la transmission d’entreprises, a déjà
permis à des cédants et des acheteurs de faire affaire en quelques
semaines. “Je travaille beaucoup avec le repreneur. Je l’aide à se projeter
complètement dans son projet de reprise. Les deux parties ne se
rencontrent que lorsque je sais, à 90%, que l’on va aboutir”, indique
Roland Vacheron, qui s’appuie sur l’expertise en communication de son
épouse, Marie-Paule, et sur les compétences en droit des entreprises de
Sonia Buffet. Ses clients vendeurs sont situés à 80% en Rhône-Alpes et en
Auvergne. Les repreneurs viennent de toute la France. “Ma fierté, c’est
aussi d’amener en Roannais des investisseurs et de participer au véritable
épanouissement de notre région”. Ad Res a ainsi contribué à la reprise de
l’entreprise Soutrenon (Pouilly-sous-Charlieu) par un cadre du Sud de la
France, de SLV Location (Roanne) par une société lyonnaise et du site
touristique du Port de Bully par un investisseur grenoblois.
16 ROANNE ÉCO MARS 2007
Une réorientation
vers les métiers de service
Plus globalement, le Roannais
peut aujourd’hui se réjouir
d’avoir misé sur le “boom” des
centres de contacts. Tous les
partenaires économiques locaux
et départementaux ont unis
leurs compétences, en 2004,
pour accueillir Transcom, véritable symbole du développement
tertiaire du territoire roannais. “Il
est clair que le choix de
Transcom de s’implanter à
Roanne a reposé sur l’existence
d’un potentiel humain important,
explique Laurent Pech, manager
de Transcom Roanne en charge
de la formation et de la qualité.
Et c’est une réussite car on
enregistre un taux de turn-over
très en dessous de la moyenne”.
Transcom a atteint, bien avant
la lettre, ses objectifs de créations de postes (560 à ce jour).
Un recrutement “de plus en plus
qualifié” qui a tiré vers le haut
les exigences de formation du
territoire. “Aujourd’hui, on
confie à des organismes de formation des missions de préqualification de nos salariés, car les
besoins de nos clients exigent
de plus en plus de spécialisation.
On n’entre plus chez Transcom
avec le même niveau de formation qu’il y a deux ans. Tout
l’enjeu des 18 mois à venir va
être, en collaboration avec les
pouvoirs publics et d’autres
acteurs locaux, de réaliser une
analyse des compétences transversales qui permettront par
exemple à quelqu’un évoluant
dans une filière industrielle en
perte de vitesse de se réorienter
vers nos métiers de service”.
De même, CIFOR Roanne a
concentré ses compétences de
conseil et de formation sur les
métiers de service afin de
répondre aux besoins croissants
des PME-PMI de la région
roannaise. Depuis 20 ans, l’IFV
(Institut des Forces de Vente),
accompagne ainsi la montée en
qualification des équipes commerciales des entreprises. En
avril 2007, une nouvelle option
sera proposée : l’IFV Hot Liner
Commercial. “Elle est axée sur
le développement des relations
commerciales et technicommerciales sédentaires qui viennent
renforcer ou compléter la force
de vente itinérante de l’entreprise
dans le cadre de l’optimisation du
chiffre d’affaires et du Service
Qualité Clients”, commente
Catherine Muntaner, conseillère
formation au CIFOR. Une offre
révélatrice du développement
de nouveaux métiers de services.
Une offre de locaux adaptée
La poussée des services en
Roannais se mesure également
en terme d’offres et de demandes
immobilières. En 2004, une
demande de locaux sur cinq
concernait le secteur des services.
En 2006, une requête sur trois
concerne la location ou l’éventuelle acquisition de bureaux ou
de locaux mixtes (bureaux avec
dépôt), très prisés par les entreprises. Les locaux de l’Hôtel
d’entreprises, créés par la CCI
du Roannais, boulevard JeanBaptiste-Clément, répondent
parfaitement à cette demande.
La société Roanne Distributeurs
a ainsi pu développer son activité
d’installation dans les entreprises
de distributeurs automatiques de
boissons, de sandwichs et de
confiseries. “Nous travaillons
dans un périmètre de 40 kilomètres autour de Roanne”,
explique Nadine Gosetto qui
dirige la société au côté de
Bernard Augros. Après avoir
travaillé dans les Alpes et en
Suisse, ce couple originaire de
Belmont-de-la-Loire est “revenu
travailler au pays, au moment
où Roanne commençait à bouger”. Et il ne le regrette pas.
Roanne Distributeurs, qui
emploie sept personnes, mise
aussi sur la professionnalisation
des métiers de services. “Nous
nous appuyons désormais sur la
télémétrie pour gérer à distance
notre parc, notamment en produits frais. On sait instantanément lorsqu’un équipement
est en panne ou lorsqu’il est
proche de la rupture d’approvisionnement”.
Services gagnants DOSSIER
Des évolutions significatives
En 2005 et 2006, la “bourse des
locaux”, précieux observatoire
de l’immobilier d’entreprise mis
en place par la CCI, a reçu autant
de demandes (63) pour des
locaux de services que lors des
trois années précédentes. Le stock
de bureaux disponibles, tous
situés dans l’agglomération, est
logiquement en baisse : 4769 m2
en 2006, contre 6570 m2 en 2002.
De fait, les agences immobilières
et les collectivités investissent
sur ce créneau. Et les particuliers leur emboîtent le pas, à
l’image de Philippe Bonin qui
s’est récemment porté co-acquéreur des anciens locaux de
France-Telecom, bd Baron du
Marais. “Les services à Roanne,
j’y crois, lance-t-il d’emblée.
C’est une initiative que je n’aurais pas prise il y a dix ans. Mais
bientôt, tout le monde aura
envie de travailler dans une ville comme Roanne où il y a une
qualité de vie, presque un art de
vivre. Avec les TIC, plus rien
n’est impossible”. En moins de
quatre mois, il a trouvé preneur
pour plus de la moitié des
1800 m2 disponibles. “Il y a une
forte demande de lots de 70 à
160 m2. Nos 62 places de parking
sont également très prisées”.
Les prix du marché immobilier
ont également changé les comportements. La location est en
baisse sensible ces 18 derniers
mois : 75% des dossiers contre
85% en 2005. “Nous avons
longtemps cherché des locaux
nécessaires à notre développement, mais en vain, explique
Hervé Pontille, directeur commercial de RBI. On a donc décidé
de construire 700 m2 de locaux
à Parigny”. RBI (11 salariés),
spécialisée dans l’informatique
de gestion destinée aux professionnels, la distribution de produits d’impression et la vente de
mobilier de bureaux, a injecté
500 000 euros dans ce projet.
“On investit dans la durée et
dans l’avenir. C’est un risque
calculé car l’agglomération de
Roanne est amenée à se développer”. Y compris vers le sud
Services à la personne : 100 intervenants
médicaux et sociaux sous la même bannière
L
e “Réseau gérontologique des côteaux roannais”, créé en 2003 par trois
médecins-gériatres de Saint-Haon-le-Châtel, Renaison et Saint-Albanles-Eaux, devait être expérimental. Il est aujourd’hui incontournable. En
structurant l’offre de services médicaux et sociaux sur 27 communes de
l’arrondissement de Roanne, l’association présidée par le Dr Déchelette a
apporté des solutions concrètes à une problématique de société. “Le
vieillissement de la population française a entraîné une raréfaction des
places dans les différentes structures hospitalières, explique le praticien.
Pour éviter l’engorgement total, l’Hôpital de Roanne a réfléchi à la mise
en place d’une structure permettant de favoriser le maintien de la
personne âgée dans son cadre de vie le plus longtemps possible afin de
retarder l’entrée en institution, souvent très traumatisante”. Aujourd’hui,
100 intervenants médicaux et sociaux (médecins, infirmiers, services de
soins à domicile, kinésithérapeutes, pharmaciens, orthophonistes,
podologues, assistants sociaux, transports sanitaires, associations d’aide à
domicile) font partie du “Réseau”. Leur collaboration a permis de
coordonner les interventions autour des patients. “C’est un vrai service à
la personne car on s’intéresse vraiment à son devenir. Le médecin et l’aideménagère ne recueillent pas le même type d’informations sur la vie
quotidienne d’une personne âgée. Mais recoupées entre elles, ces
informations peuvent faire évoluer les choses”. Les familles sont
naturellement étroitement associées au “Réseau” dont le travail de
coordination, financé à 100% par la Caisse d’assurance-maladie, a
débouché sur la création de plusieurs emplois. La structure est
actuellement composée de trois coordinatrices, d’une secrétaire et d’une
assistante de gestion. “Et ce n’est pas terminé, conclut le Dr Déchelette.
Nous devrions être amenés à étendre rapidement notre périmètre”.
Anik Monroe : “Il y a des talents à Roanne”.
de l’arrondissement, qui sera
idéalement connecté au réseau
autoroutier dès 2012.
“L’immobilier est souvent un
frein au développement, reprend
Florent Chassignol (In Virtuel).
À Roanne c’est un atout. À
Paris ou à Lyon, combien d’entreprises peuvent acheter 700 m2
au bout de cinq ans d’existence
comme nous venons de le faire ?”
Des ressources locales
Certains secteurs encore sousreprésentés en Roannais se sont
développés ces cinq dernières
années. Dans un monde où
l’image est reine, plusieurs
sociétés de communication et
de multimédia ont fait leur
apparition. Elles ont généralement fait preuve de pragmatisme
en se regroupant pour être plus
efficaces. Eo communication,
fondée en 1997 par JeanPhilippe Zappa, et Magali
Petelet Communication, ont
ainsi donné naissance aux
Enfants Terribles en 2003. La
nouvelle entité, spécialisée dans
le conseil, la relation presse et
l’organisation d’événements, a
su imposer le réflexe local à des
PME, auparavant attirées par les
seules agences lyonnaises, stéphanoises ou parisiennes. Les
Enfants Terribles ont également
su convaincre les institutionnels
(Folies Textiles, MUTEX,
Biennale Textile, Rendez-vous
du Roannais à Paris...).
Dans un registre différent, Anik
Monroe a décidé de mettre son
expérience dans plusieurs groupes industriels en créant son
propre cabinet spécialisé dans
la communication et le marketing. À l’image de son site
(www.anikmonroe.com), elle
privilégie l’approche visuelle et
graphique sans pour autant
négliger le fond. Créations de
plaquette, de sites, d’événements, de lignes de produits, sa
palette est très variée. Sur le
plan technique, Anik Monroe
s’appuie régulièrement sur des
compétences locales, notamment celles de l’agence OZ
Media. “Il y a des talents à
Roanne, estime-t-elle. Il y a
aussi une évolution de la part
des entreprises locales. Si elles
ne font pas appel au service
d’agences roannaises, c’est plus
par méconnaissance que par
snobisme. Roanne a besoin de
services pour franchir une étape.
Nous sommes sur la bonne voie”.
Les chiffres lui donnent indiscutablement raison. Le nombre
d’immatriculations de sociétés
de services aux entreprises ou à
la personne ne cesse de progresser en Roannais : le carnet rose
de la matière grise a accueilli
221 nouvelles entités en 2006,
contre 145 en 2004.
ROANNE ÉCO MARS 2007 17
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ROANNE ÉCO MARS 2007 19
CRÉATION-REPRISE
Le Myrrhis pousse à Machézal
William Dumas, 26 ans,
a donné le nom
d’une plante aromatique
forézienne au restaurant
qu’il vient d’ouvrir
à Machézal.
En quelques mois
seulement, le jeune chef
a su se montrer
à la hauteur
de sa réputation.
E
n face de l’église du village de
Machézal, l’enseigne en fer forgé
signée Jean-Claude Vial est déjà
une invitation au raffinement. À l’intérieur
du restaurant, nappes oranges et assiettes
de couleurs donnent le ton. À l’évidence,
le chef a du soleil plein les yeux. “Ma première expérience professionnelle, je l’ai
connue chez M. Dégoulange à Montagny,
explique William Dumas, à la tête du
Myrrhis. C’est lui qui m’a envoyé en
Provence. Je lui dois tout”.
La carte de visite de ce natif du village voisin de Saint-Just-la-Pendue met l’eau à la
bouche. À 26 ans, William Dumas a déjà
fait ses gammes derrière les pianos d’une
bonne dizaine d’établissements “étoilés” :
le Bistrot d’Eygalières (Bouches-duRhône), le Domaine de Divonne-lesBains, le restaurant de la Cour des Loges à
Lyon, le Château de Bagnols dans le
Beaujolais, la Rotonde à Charbonnières,
les Monestrels à Saumur, Jean Brouilly à
Tarare, sans oublier un passage par le restaurant Londonien d’Alain Ducasse, “le
Monte’s”. Apprenti, commis, chef de partie,
second de cuisine, chef : sans se brûler les
ailes, il a gravi tous les échelons.
Herbes, sauces et émulsions
Son caractère bien trempé ne l’invite guère
à se retourner sur son passé. “L’important
c’est ce que je fais maintenant”, indique-t-il.
William Dumas affiche une réelle prédilection pour une cuisine mitonnée aux herbes. Sauces et émulsions, qu’elles soient à
l’ail, au romarin ou à l’alcool, donnent une
véritable personnalité à l’assiette. Ses
Saint-Jacques poêlées au parfum de gingembre et son pavé de sandre à la badiane
côtoient une belle palette de viandes d’ori-
20 ROANNE ÉCO MARS 2007
gine française : filet de canette, suprême
de volaille fermier, noisette de biche aux
graines de genièvre. “Je travaille avec les
saisons. La carte change tous les deux
mois”. Seul le biscuit au chocolat tiède, au
lait glacé, à la vanille et au jus d’orange
résiste obstinément. “Nos clients ne veulent pas qu’on l’enlève”, explique
Stéphanie Ferchault, la compagne de
William. À 21 ans, elle met son BTS en
comptabilité et son sourire au service du
Myrrhis.
Pour l’instant, le couple travaille seul.
“Nous nous limitons à 20 couverts par service, 30 pour des groupes sur réservation”.
La position géographique de Machézal
permet à William et Stéphanie d’accueillir
une clientèle issue des départements de
la Loire et du Rhône. “Nous sommes
moins connus à
Roanne que dans
le Rhône. Nous
avons beaucoup
de clients d’Amplepuis, Thizy,
Cours,
Tarare,
l’Arbresle...”. Le
Myrrhis, qui tire
son nom d’une
plante aromatique
forézienne au goût
anisé (le cerfeuil
musqué sauvage),
bénéficie d’un
excellent “bouche
à oreille”. Ses différentes formules
à 15, 19, 23 et 34
euros, sont appréciées.
La carte des vins
est encore jeune
mais ne manque
pas d’originalité.
Au côté des grands
classiques,
on
découvre un blanc
liquoreux hongrois, le Tokaji
Asju, “un véritable petit chef
d’œuvre”, et un
Saumur
rouge
pétillant. “On va
lancer la vente du vin au verre” précise
William Dumas, bel am-bassadeur de sa
nouvelle commune. “Il faut venir à
Machézal. Les gens sont accueillants et les
paysages sont magnifiques”. Le Myrrhis est
ouvert tous les jours, sauf les lundi et mardi
(dimanche soir sur réservation).
INDUSTRIE
L’anglais LPC investit à Roanne
Le numéro 1 britannique
de fabrication de papier
non-tissé (serviettes,
mouchoirs, essuie-tout...)
a choisi Roanne
pour implanter
une unité ultra-moderne
et s’attaquer aux marchés
de l’Europe du Sud.
Il investit 100 millions d’euros
et créera 200 emplois
dans les trois
prochaines années.
S
ur le site industriel de Mâtel, qui a
vu se succéder au fil des années les
fabricants français Peaudouce et
Sept, l’allemand PWA Waldholf et le suédois SCA, c’est définitivement “la ouate
qu’on préfère”. Alors que le départ programmé de SCA devait sonner le glas de la
production roannaise de cellulose, une
solution industrielle s’est présentée au
cours de l’année 2006. “Nous ne voulions
pas laisser derrière nous une terre brûlée,
explique Hervé Rose, dirigeant français de
SCA. Notre départ correspond à un choix
industriel de groupe et n’est pas une sanction à l’égard du site de Roanne ou de ses
salariés qui ont toujours donné le meilleur
d’eux-mêmes. Nous avons donc tout mis en
œuvre pour trouver un repreneur crédible”.
Parmi les offres de reprise, celle du britannique LPC Group s’est rapidement avérée
la plus pertinente en terme d’investissements
et de création d’emplois. LPC qui a officialisé, fin janvier, sa reprise du site de
Mâtel pour 15 millions d’euros, investira
85 millions d’euros sur trois ans. “Nous
allons relancer l’activité de transformation
de ouate en produits finis, indique John
Danton, executive manager de LPC
Group. Nous fabriquerons à Roanne des
serviettes et des nappes en papier. Dès 2010,
notre capacité devrait nous permettre d’atteindre une fabrication située entre 80 000 et
90 000 tonnes par an”. LPC Roanne
devrait rapidement afficher un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. D’autant
que le contexte mondial est favorable : le
marché du papier non-tissé prévoit une
croissance de 40% à l’horizon 2015.
Basé à Leicester, près de Birmingham,
atouts
pour
construire un outil
de haute-technologie avec une
gestion automatisée de pointe,
explique le président de LPC,
Amin
Tejani.
Ensuite, la position géographique
de Roanne est
idéale pour nous.
LPC Roanne va
devenir notre plateforme de production
pour
l’Europe du Sud
au même titre que
notre filiale suédoise, Swedish
Tissue AB, nous
permet actuellement d’attaquer
avec un grand
succès les marchés de l’Europe
du Nord. Enfin,
nous avons trouvé
ici un savoir-faire
humain qui correspond à nos exiJohn Danton, directeur, et Amin Tejani, président de LPC Group, gences de profesavec Lucien Deveaux, vice-président de la CCI du Roannais,
sionnalisme. Cette
et Yves Nicolin, président de Grand Roanne Agglomération,
lors de l’annonce officielle de l’implantation, fin janvier. notion est primordiale à nos yeux.
LPC (Leicester Paper Company) est le Nous n’oublions jamais que notre succès
numéro un britannique des produits en dépend du succès de nos clients”. LPC
papier non-tissé, les “tissue” (essuie-tout, s’est engagé à reprendre les 44 salariés de
mouchoirs, serviettes, papiers hygié- l’ex-structure SCA Roanne et a annoncé la
niques...). Créé en 1980, ce groupe à création de 200 postes d’ici 2010.
caractère familial s’est doté, en 2006, Ce projet d’implantation avait été détecté
d’une usine ultramoderne à Rothley Lodge par la structure régionale ERAI en parte(Leicestershire) dont la capacité de pro- nariat avec Expansion 42, lors d’un salon
duction atteint les 600 millions de mètres du non-tissé organisé à Genève (Suisse) en
d’essuie-tout par an. Positionné sur les avril 2005. Tous les partenaires institutionmarchés de la grande distribution et du B nels se sont ensuite mobilisés, avec le sucto B, LPC emploie plus de 700 employés cès que l’on sait, pour faire avancer le dosen Europe et a réalisé en 2006 un chiffre sier sur le plan financier et technique (État,
d’affaires de l’ordre de 300 millions d’euros. SOFRED, Région, Département, Grand
Son implantation à Roanne repose sur une Roanne Agglomération, Expansion 42,
triple stratégie industrielle, commerciale et CCI du Roannais).
humaine. “Tout d’abord, ce site déjà dédié
à la fabrication de ouate présente des
ROANNE ÉCO MARS 2007 21
COMMERCE
Les Bébés de Sabine saisissent l’occasion
Installée en ZI de La Villette,
à Riorges, la franchise
dirigée par Didier Bournez
tente d’imposer un concept
nouveau : le dépôt-vente
d’articles pour enfants.
Un excellent appel
pour doper les ventes
de produits neufs.
L
es Bébés de Sabine pourront bientôt
créer une belle crèche avec tous
leurs franchisés. Depuis 2002, une
quarantaine de magasins au logo bleu et
jaune ont vu le jour dans toute la France.
Parmi eux, celui de Didier Bournez,
41 ans, installé depuis mars 2005, rue
Michel-Rondet, en ZI de la Villette, à
Riorges.
Le magasin s’appuie sur le dépôt-vente
d’articles pour les 0-8 ans : articles de puériculture (poussettes, trotteurs, transats,
parcs, chaises-hautes...), mobilier (lits,
commodes...), layette, jouets, chaussures,
vêtements enfants, vêtements de grossesse
des mamans... “Nous prenons également
des produits de petite puériculture comme
les tire-lait mais nous n’acceptons pas les
biberons pour des raisons d’hygiène, explique Didier Bournez. Je suis également
assez récalcitrant sur les sièges-autos pour
des raisons de sécurité. Nous n’acceptons
que des modèles haut de gamme que l’on
connaît bien et que l’on revérifie scrupuleusement”.
Lorsque un particulier souhaite vendre un
ou plusieurs articles, il prend rendez-vous
avec l’enseigne. Si le produit est de qualité,
il est mis en vente. Un bon de dépôt est
signé entre le commerçant et le particulier.
Si l’article est vendu, le particulier perçoit
la somme prévue au bout de deux mois.
“Cette formule permet aux gens de se
débarrasser d’articles dont ils n’ont plus
l’utilité tout en récupérant une certaine
somme. Cela permet également aux acheteurs de trouver des petits prix et de rester
dans le budget qui est le leur. Nous avons
vraiment une clientèle très variée.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire,
ce ne sont pas toujours les gens les plus
démunis qui achètent de l’occasion”.
Si l’article n’est pas vendu, le propriétaire
peut reprendre son bien ou, pour certaines
22 ROANNE ÉCO MARS 2007
pièces, en faire don à une association caritative : “Nous travaillons avec les Amis des
Enfants du Monde. Neuf fois sur dix, le
client est d’accord pour faire don de la pièce
à l’association”.
La confiance des marques nationales
Le concept du dépôt-vente n’a pas été facile
à imposer, mais l’idée fait son chemin. “Ce
n’est pas une poule aux œufs d’or, mais
c’est une poule qui pond ce qui est déjà
bien, indique avec humour le jeune commerçant. Nous pensions réaliser 60% de
notre chiffre d’affaires avec de l’occasion
et 40% en neuf. C’est l’inverse qui s’est
produit, avec une proportion en faveur du
neuf voisine de 70%. En fait, le dépôt-vente
est un formidable appel. Cela aide le client
à pousser la porte. À l’inverse, le neuf nous
permet de crédibiliser la partie occasion.
Nous distribuons d’ailleurs la plupart des
marques nationales en neuf et nous faisons
désormais les listes de naissance”. Le
magasin est ouvert du mardi au samedi de
9 h 30 à 12 h, de 14 à 19 h et les lundis
après-midi.
Pour faire face au développement des ventes
Internet et des transactions de particuliers à
particuliers, Didier Bournez met en avant
une réelle notion de service acquise lors de
sa précédente expérience professionnelle à
la tête d’un SAV. Et dès que son emploi du
temps le lui permet, il s’adonne à une activité directement en rapport avec son jeune
public : faire le clown ! “C’est une vraie
passion. Je vais dans des crèches, des haltesgarderies ou sur des événements comme
le Téléthon. Faire rire un enfant, lui faire
écarquiller les yeux, cela vous recharge les
batteries. Il n’y a pas grand chose de plus
beau”.
TOURISME
Loire Canoë Aventure :
la pagaie bien organisée
Depuis le printemps dernier,
Patrick et Marie-Laure Châtre,
installés à Briennon, proposent
de découvrir en canoë
la faune et la flore du dernier
fleuve sauvage d’Europe.
Une expérience “dépaysante”
à 15 kilomètres de Roanne...
P
atrick Châtre, la cinquantaine sportive,
est un homme heureux. Il a fait une
activité professionnelle de ses deux
passions : la nature et la canoë. Après avoir
connu quelques galères dans des entreprises
emportées par la houle, il a entamé une
reconversion dans le tourisme en créant, au
printemps 2006, “Loire Canoë Aventure” à
Briennon.
De mai à octobre, il met ses douze canoës
à disposition des touristes et des habitants
de la région. Après un petit briefing sur son
site de Maltaverne, il accompagne ses
clients en mini-bus jusqu’aux bords de
Loire. Trois parcours sont à leur disposition :
Roanne-Briennon et Briennon-Chambilly,
15 kilomètres chacun proposés sur une
journée, et Briennon-Iguerande (6,5 kilomètres) réalisable en deux heures environ.
“C’est le parcours idéal pour débuter,
explique Patrick Châtre. Mon souhait est
qu’ils prennent leur temps, qu’ils apprennent à observer, à écouter, à sentir. Il faut se
rendre totalement disponible, s’abandonner
à la nature. L’an dernier, nous avons eu
la chance de pouvoir observer un nid de
cigogne. Certains l’ont vu, d’autres pas”.
Observer et respecter la nature
Patrick Châtre s’est rapproché de l’ARPN
(Association Roannaise de Protection de la
Nature) pour donner les indispensables
consignes de respect des berges, de la flore
et de la faune. Lorsqu’ils font une halte
pour pique-niquer, les “aventuriers” de
Loire Canoë doivent prendre certaines précautions pour ne pas déranger l’oedicnème
criard, oiseau nicheur des bords de Loire,
ou le petit gravelot, qui a pour habitude de
couver sur les graviers. “On demande de ne
pas débarquer sur les îlots au milieu du
fleuve car les œufs de certains oiseaux
comme le sterne pierragarin se confondent
avec les galets”.
La plupart des embarcations de Patrick
Châtre permettent de naviguer à trois (deux
adultes et un enfant de 7 à 12 ans). À chaque
départ, LCA fournit un équipement complet : gilets, bidon étanche de 55cl pour les
effets personnels, et bien entendu l’indispensable pagaie. “Ce n’est pas physique du
tout. On peut aller à son rythme. Ce n’est
pas dangereux non plus : nos parcours n’ont
rien à voir avec la descente de certaines
rivières”, explique Patrick Châtre, qui peut
compter sur l’aide précieuse de son épouse
Marie-Laure, et bénéficie d’horaires aménagés de la part de la maison de retraite de
Saint-Alban-lesEaux qui l’emploie à mi-temps.
“La direction de
l’établissement
joue le jeu et me
permet d’étaler
mes congés sur
deux mois en
été”. En juillet et
août,
“Loire
Canoë Aventure”
est ainsi ouvert
tous les jours
sauf le mardi et
le jeudi. En mai,
juin, septembre
et octobre, l’activité est praticable du vendredi
au dimanche et
les
mercredis
après-midi. Les
prix sont très
abordables : de
15 à 20 euros
selon les parcours, 10% de
remise à partir de
huit personnes.
Loire
Canoë
Aventure s’adresse à une
clientèle familiale, touristique mais aussi aux clubs sportifs, aux associations, aux entreprises ou à
leurs CE. “Je vais certainement acheter
deux ou trois canoës supplémentaires
car l’an dernier j’ai dû refuser quelques
groupes”, indique Patrick Châtre, plus que
jamais décidé à faire partager sa passion du
fleuve Loire : “Nous avons la chance
d’avoir, à notre porte, le dernier grand fleuve
sauvage d’Europe. Il faut en profiter. Je me
rends compte d’ailleurs que les touristes,
notamment les étrangers, sont plus
conscients de ça que les Roannais euxmêmes. Les collectivités font des efforts
pour que la population locale apprenne à
découvrir son fleuve. Je crois que c’est une
très bonne chose”.
ROANNE ÉCO MARS 2007 23
ENVIRONNEMENT
Imerys Structure se développe durablement
Le groupe international
Imerys TC, spécialisé
dans la fabrication de briques
et de tuiles, vient d’investir
25 millions d’euros dans
son usine de Mably. Le site
utilisera à l’avenir le biogaz
du centre de déchets voisin pour
alimenter ses fours de cuisson.
S
ouvent pointé du doigt pour les nuisances qu’il engendre, le centre de
stockage des déchets de Mably
devrait définitivement être en odeur de sainteté dans les mois à venir. Outre ses efforts
pour limiter les nuisances olfactives, la
société qui l’exploite, SITA Mos, vient
d’établir un partenariat original avec la
société voisine Imerys Structure, spécialisée
dans la fabrication de briques pour le bâtiment. Une unité de traitement du biogaz alimentera prochainement en énergie la briqueterie. “Nous allons réaliser une double
économie, financière et environnementale”,
commente David Secret, directeur du site
mablyrot d’Imerys Structure.
La valorisation prévue permettra de couvrir
une grande partie des besoins en gaz
d’Imerys Structure : de 70 à 80% environ
jusqu’en 2012. L’entreprise verra sa
consommation d’énergie fossile, en l’occurrence de gaz naturel, diminuer de 2,7 millions de m3 par an. Dans le même temps,
l’utilisation de ce procédé devrait générer
une réduction d’émissions de gaz à effet de
serre voisine de 53 000 tonnes de CO2 sur
dix ans.
La solution technique utilisée par les deux
partenaires s’appuie sur la fermentation
anaérobie des déchets. Celle-ci est à l’origine
de la production de biogaz à fort pouvoir
calorifique. Après purification, ce biogaz
alimentera directement les têtes de brûleurs
des fours de cuisson. “Cette belle alliance
avec Imerys va nous permettre de passer de
la dépollution à la valorisation, se satisfait
Pascal Grante, directeur général de SITA
Mos. Cela prouve que le traitement des
déchets n’est pas une fatalité”.
Un site autonome
Le site de Mably a toujours su garder un
coup d’avance en terme de qualité et de
développement durable. En 1997, il avait
reçu la première certification ISO 9002 du
secteur de la briqueterie. Cinq ans plus tard,
il décrochait la certification ISO 14 001.
Avec l’application de ce type de procédé,
Imerys apporte la preuve que l’on peut
conjuguer préoccupations environnementales et efficacité économique.
Au cours de l’année 2006, Imerys a investi
25 millions d’euros pour faire de son usine
de Mably l’une de ses unités-phares. “Nous
avons porté nos
investissements sur
la fabrication du
Monomur. Il s’agit
d’une brique qui se
suffit à elle-même
pour fabriquer un
mur. Elle est très
appréciée des professionnels du bâtiment
car elle engendre
moins de manutention
et permet de travailler
plus rapidement”,
explique David Secret.
Imerys Mably produit, pour l’heure,
130 000 tonnes annuelles, mais détient
une marge de progression importante,
sa capacité totale atteignant les 290 000
tonnes. Sa montée en
puissance industrielle
s’est accompagnée
d’un développement
commercial et administratif : “Nous sommes un site complè-tement autonome, indique
le jeune directeur. Nous em-ployons désormais 100 personnes et nous avons encore
des projets à moyen terme”.
Imerys Mably fait partie de la division
Imerys Terre Cuite France basée à
Limonest, près de Lyon. Celle-ci dispose de
22 unités en France, emploie 1800 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires 2005 de
446 millions d’euros. Elle exploite notamment deux sites de fabrication de tuiles en
terre cuite à Sainte-Foy-l’Argentière et à
Quincieux dans le Rhône. Incontestable leader
mondial de la production conjuguée de briques et de tuiles, Imerys TC compte 250
unités à travers le monde, emploie 16 000
salariés et affiche un chiffre d’affaire de
trois milliards d’euros.
Tél. 04 77 60 04 53
Fax 04 77 69 02 57
www.dumoulin-traiteur.com
24 ROANNE ÉCO MARS 2007
Venez vous sensibiliser
aux Technologies de l’Information
Dirigeants d’entreprises, la CCI du Roannais propose, pour vous et vos collaborateurs,
14 modules de sensibilisation de 2 heures sur les thèmes suivants :
1
Sécurité de votre système d’information
8
Virus, logiciels espions et autres outils malveillants, intrusions,
charte informatique, …
Lundi 2 avril 2007 OU Jeudi 7 juin 2007
Formats de fichier, photo numérique, scanners, retouche d’images...
Jeudi 12 avril OU Lundi 11 juin OU Jeudi 28 juin 2007
@
9
2
Imagerie numérique
Internet : prise en main du navigateur
(Internet Explorer 7) - fonctionnalités
et premières recherches.
Pourquoi, comment, et avec qui créer son site
Internet ? Les différents types de site, nom de domaine,
hébergement, référencement...
Jeudi 19 avril 2007 OU Lundi 25 juin 2007
Lundi 16 avril 2007 OU Jeudi 14 juin 2007
10
3
Comment chercher sur Internet ? Annuaires
et moteurs. Google : syntaxe et astuces.
Téléphonie sur Internet et outils audio/vidéo
gratuits sur le Net
Jeudi 24 mai 2007
Lundi 23 avril 2007 OU Jeudi 21 juin 2007
11
4
Les nouveaux outils de veille sur Internet
(RSS, blogs, …)
Lundi 18 juin 2007
Cartes 3G, smartphones, assistants personnels, tabletPC...
Jeudi 31 mai 2007
12
5
Marchés publics sur Internet.
Rechercher les marchés, récupérer les dossiers de consultation,
répondre en ligne.
Jeudi 26 avril 2007
6
7
Signature électronique et télé-procédures
Télé TVA, télécartegrise, compte fiscal en ligne, déclarations
sociales, factures dématérialisées...
Lundi 21 mai 2007
Les gratuiciels - Tous les logiciels “gratuits” disponibles
sur le net classés par catégorie (open office...)
Lundi 4 juin 2007 OU Jeudi 5 juillet 2007
13
Très haut débit, mode d’emploi
Le très haut débit (jusqu’à 100 Mbs) : comment en bénéficier
et pour quoi faire ?
Lundi 14 mai 2007
Maîtrisez vos e-mails avec Outlook
(pour les utilisateurs d’Outlook).
Mails, agenda, contacts...
Jeudi 5 avril 2007 OU Lundi 2 juillet 2007
Les nouveaux outils de la mobilité
14
Mettez vos postes en réseau sans cablâge
informatique
Avantages, inconvénients et contraintes des réseaux
sans fil (Wifi). Possibilités offertes par le courant porteur
en ligne (CPL, réseau électrique).
Lundi 9 juillet 2007
Lieu : CCI du Roannais, Espace Numérique Entreprises - Horaire : 12h - 14h15
Tarif : 10 euros par atelier (Repas compris). Toutes les inscriptions non annulées 24 h à l’avance seront facturées.
Nombre de places : au maximum 12 personnes (1 PC par personne).
Possibilité d’horaires “à la carte” si une entreprise souhaite sensibiliser un minimum de 5 personnes.
Inscription et renseignements :
Bruno Demont - 04 77 44 54 95
[email protected]
ROANNE ÉCO MARS 2007 25
ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Renaison : un pôle commercial
en croissance
Rayonnant sur
un territoire
qui compte près de
10 000 habitants
répartis sur
une dizaine
de communes,
Renaison constitue
un pôle de proximité important
dans la desserte
commerciale
du Roannais.
Chiffres clés
Le commerce
de détail représente
environ 100 emplois
à Renaison.
34 boutiques
de commerce de
détail et 9 cafés,
hôtels, restaurants.
2700 m2 de surface
de vente (hors cafés,
hôtels, restaurants)
et 5800 m2 de locaux
commerciaux au total
en incluant les réserves.
Taille moyenne
des points de vente
hors grandes
surfaces : 46 m2.
26 ROANNE ÉCO MARS 2007
Un marché dynamique
A
vec une population en hausse de 5,5%
entre 1999 et 2004, Renaison gagne chaque année une trentaine d’habitants supplémentaires, ce qui en fait l’une des communes
les plus dynamiques de l’arrondissement sur le
plan démographique. Dans une moindre mesure,
les communes alentours connaissent également
une croissance de leur population (+2,4% en
moyenne sur la même période). Au total, sur la
base des recensements partiels menés en 2004,
2005 et 2006, la population de la zone de chalandise de Renaison aurait globalement progressé de
3,4% depuis 1999, soit un gain de plus de 300
habitants.
À ces conditions favorables pour l’activité commerciale, il faut aussi prendre en compte un
niveau de consommation des ménages de la zone
qui est supérieur à la moyenne du Roannais.
L’indice de disparité de consommation (IDC),
s’élève localement à 103,6. Cela signifie que lorsqu’un ménage français dépense 100 euros pour
ses dépenses de consommation, un ménage habitant dans la zone de chalandise de Renaison
dépense 103,6 euros. Ce niveau est particulièrement élevé lorsqu’on sait que l’IDC moyen pour
l’ensemble du Roannais s’élève à 95,5.
L’ensemble des dépenses courantes des ménages
de Renaison constitue un marché global annuel de
consommation de près de 25 millions d’euros. À
l’échelle de la zone de chalandise, ce marché
atteint 80 millions d’euros ce qui représente 6,2%
de l’ensemble du marché Roannais.
ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Évolution démographique de la zone de chalandise de Renaison
Ambierle
Arcon
Les Noës
Renaison
St-Alban-les-Eaux
Villemontais
St-André-d’Apchon
St-Haon-le-Châtel
St-Haon-le-Vieux
TOTAL
Population
1990
1 763
135
148
2 563
843
887
1 720
535
789
9 383
Population
1999
1 728
107
163
2 653
953
935
1 741
570
810
9 660
Évolution
1999/1990
- 2,0 %
- 20,7 %
+ 10,1 %
+ 3,5 %
+ 13,0 %
+ 5,4 %
+ 1,2 %
+ 6,5 %
+ 2,7 %
+ 3,0 %
Population
2004-05-06
1 813
nc
151
2 798
939
952
nc
568
859
nc
Évolution
depuis 1999
+ 4,9 %
nc
- 7,4 %
+ 5,5 %
- 1,5 %
+ 1,8 %
nc
- 0,4 %
+ 6,0 %
+ 3,4 %
Évolution moyenne sur la base des communes recensées - nc : non connu
Source : INSEE.
Estimation du marché potentiel de consommation
Dépenses
moyennes
par ménage
en France
en euros
Alimentation
Repas extérieurs
Equipement de la personne
Equipement de la maison
Culture loisirs
Automobiles et cycles
Tabac
Services
TOTAL
Indice
Potentiel
Potentiel de
de disparité
de consommation consommation
de consommation
Renaison
zone de chalandise
(IDC) local
(1 110 ménages) (3 589 ménages)
Millions d’euros Millions d’euros
5 545,03
1 739,88
2 533,84
2 051,57
2 859,79
4 262,39
611,19
2 037,73
21 641,42
102,2
82,1
101,5
127,6
101,4
108,9
88,0
100,7
103,6
6,3
1,6
2,9
2,9
3,2
5,2
0,6
2,3
24,9
20,3
5,1
9,2
9,4
10,4
16,7
1,9
7,4
80,5
Une offre
commerciale
diversifiée
La Commune compte
97 entreprises inscrites
au Registre de Commerce et des Services.
En dehors du commerce
de gros, des activités
non sédentaires et
des services financiers,
on dénombre
34 commerces
de détail/services
à la personne et
9 cafés-hôtels-restaurants sur la commune
de Renaison.
Cette concentration
d’activités permet
à Renaison de
conforter son attractivité en générant
un chiffre d’affaires
total que l’on peut
évaluer à près de
20 millions d’euros.
Source : Observatoire du commerce de la CCI.
Comportements d’achat des ménages, flux de consommation
Les ménages qui résident dans la zone de chalandise de Renaison sont particulièrement mobiles
(plus de 90% disposent au moins d’une voiture) et
les trajets quotidiens domicile-travail avec le
Grand Roanne sont nombreux.
De fait, on observe une dispersion géographique
de la consommation et une évasion importante
(tous produits confondus, seulement 16% du
potentiel de consommation est dépensé localement). Schématiquement, les achats en équipement de la personne sont plutôt réalisés à Roanne
(du fait des enseignes et du choix dans l’offre proposée), les achats d’équipement de la maison ou
de culture-loisirs à Mably, et les courses alimentaires à Riorges.
ROANNE ÉCO MARS 2007 27
ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Conclusion
La croissance démographique et la qualité
de l’offre locale sont
des conditions favorables à l’activité commerciale de Renaison,
mais aussi des
communes voisines.
Cependant, l’évolution
de la mobilité et les
extensions programmées des magasins
Leclerc et Champion
de Riorges pourraient
avoir un impact réel
sur la consommation
des ménages de
la Côte Roannaise.
La mise en œuvre de
l’ORC (Opération de
Revitalisation Rurale),
conduite par le
Pays Roannais en
Rhône-Alpes et
à laquelle est associée
la CCI, permettra aux
commerçants de
la commune de bénéficier avant la fin 2007
d’aides à l’investissement et à la modernisation de leur points
de vente. Au-delà,
c’est bien l’engagement de l’ensemble
des entreprises dans
une dynamique
collective qui renforcera l’image du commerce de proximité
auprès des habitants.
Étude réalisée
par David Cordeiro,
CCI du Roannais.
28 ROANNE ÉCO MARS 2007
Les données de l’Observatoire du commerce de la
CCI ayant été collectées en 2003, l’implantation
du supermarché SHOPI à la même période a certainement contribué à freiner ce phénomène d’évasion et à renforcer la pola-risation des achats des
ménages de la zone sur le pôle de Renaison. La
prochaine enquête de consommation, qui permettra
d’actualiser avant l’été 2007 les données de l’obser-
vatoire, devrait mettre en lumière cette évolution.
On peut déjà estimer que la part des achats alimentaires consommée localement est aujourd’hui
proche de 35%. Retenir une part plus importante
de la consommation locale est l’objectif commun
qui doit être poursuivi par l’ensemble des commerçants de la zone de chalandise.
Offre et activité commerciale de Renaison
Nombre de
points de vente
Chiffre d’affaires
estimé 2006
Alimentaire
Supermarché, boulangeries, pâtisseries, boucheries,
charcuteries, poissonnerie, produits laitiers,
commerce de boisson
14
6,6 M€
Équipement de la maison
Bricolage, matériaux, autres équipements de la maison
4
1,6 M€
Culture loisirs
Fleurs, photo, sports et loisirs, librairie papeterie
5
1,0 M€
Équipement de la personne
Vêtements, chaussures, optique, bijouterie
5
1,2 M€
Autres activités commerciales
Santé, beauté (pharmacie, coiffeurs, instituts de beauté),
activités liées à l’automobile (vente, réparation, carburant
TOTAL
Cafés, hôtels, restaurants
TOTAL
6
34
9
43
7,2 M€
17,6 M€
1,8 M€
19,4 M€
Source : Observatoire du commerce de la CCI.
Destination de la consommation des ménages de la zone de chalandise
Alimentaire
Renaison et zone de chalandise
Mably
Riorges
Roanne
Autres, y compris VPC
TOTAL
24 %
24 %
28 %
18 %
6%
100 %
Équipement Équipement
de la personne de la maison
9%
5%
20 %
44 %
9%
7%
38 %
20 %
24 %
24 %
100 %
100 %
Culture
loisirs
12 %
33 %
8%
27 %
20 %
100 %
Ensemble
des produits
16 %
29 %
19 %
23 %
13 %
100 %
Source : Observatoire du commerce de la CCI - 2003.
Shopping à Renaison
JACQUES CŒUR
Ouverture début mars
RESTAURANT GASTRONOMIQUE
Fermé le lundi et le mardi
sauf juillet et août ouvert 7J/7
J.Y. GIRAUDON
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Tél. 04 77 64 25 34
Fax 04 77 64 43 88
“La Tâche” - 42370 Renaison
Tél. 04 77 64 41 23 - Fax 04 77 64 29 38
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Tél. 04 77 66 49 14 - Fax 04 77 64 23 22
Ouvert du Lundi au Samedi de 8h à 20h - Dimanche de 8h à 12h
Tél. 04 77 62 11 21
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Union des Commerçants de Renaison
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PATISSIER - CHOCOLATIER
Tél. 04 77 62 15 86
Tél. 04 77 62 11 17
5 Commerçants à votre service
CULTURE
Une artiste-licière en pleine verdure
Cécile Tauvel-Bonne, à Saint-Paulde-Vézelin, pratique l’art de
la tapisserie contemporaine
d’Aubusson sur métier de
basse lice. Dans le droit fil
de Jean Lurçat, elle réalise
des pièces de laine et de soie
au graphisme épuré.
d’une
tapisserie
d’après une photographie de Hansen,
artiste danois des
années Trente. “Les
personnages
ne
seront plus stylisés,
mais
réalistes”.
Cécile
TauvelBonne, qui réalise
au fil de longs mois
de travail une tapisserie, inscrit son art
à la trame contemporaine d’Aubusson
dans la chaîne des
prestigieux liciers de
jadis, ses maîtres.
C
écile Tauvel-Bonne, unique fille au
milieu d’une fratrie de sept enfants,
nancéenne d’origine, au cœur de
l’Art Nouveau, grandit marquée par Gallé,
Daum, Majorelle, Prouvé. Son souhait :
devenir architecte d’intérieur. À dix-neuf
ans, jeune mariée, elle entre aux Beaux-Arts
de Nancy, section graphisme et publicité.
Elle découvre dans un atelier fermé une
tapisserie abandonnée. “Cet ouvrage à moitié terminé, de longue haleine, fut le début
de mon interrogation artistique et de ma
recherche textile”, raconte-t-elle.
À Roanne en 1975, elle s’achète un métier à
tisser de table, apprend la technique dans
des livres spécialisés. “C’est l’époque du
grand retour de l’artisanat”, rappelle-t-elle.
L’appartement se révèle trop exigu pour tisser
de grandes pièces d’ameublement. Aussi la
famille qui comptera plus tard quatre
enfants, déménage-t-elle pour Saint-Paulde-Vézelin, dans une haute maison de pierre
de 1875. Dans le vaste comble blanchi, aux
poutres apparentes, elle installe un Walfard de
Polignac en acajou, qui lui offre une largeur
de tissage de 2,60 m. De la fenêtre, son
regard balaie la plaine du Forez, des Monts
de la Madeleine aux Monts du Matin. Elle
rêve de “La rencontre d’Astrée et Céladon”,
la seule tapisserie restante d’une tenture réalisée d’après le roman d’Honoré d’Urfé par
un atelier marchois au XVIIème. Son imaginaire s’envole jusqu’à Aubusson, où furent
tissées de nombreuses verdures, et les six
pièces prestigieuses de “la Dame à la
Licorne”, accueillies au Musée de Cluny.
Cécile est reçue en 1980 au concours international de l’Ecole Nationale des Arts
Décoratifs d’Aubusson (ENAD). “J’ai
appris d’une part la technique de la basselice, et d’autre part la création codifiée de la
maquette et du carton. La maquette peut être
peinture, collage, dessin, photo, aux formats
divers. Le carton redimensionne la maquette.
30 ROANNE ÉCO MARS 2007
Exposition permanente
sur rendez-vous, Espace
Au fil de l’Art : à voir,
les tapisseries récentes
de Cécile Tauvel-Bonne,
ses tissages, notamment
de très beaux châles sur
des portants réalisés par
Jean-Claude Vial, ferronnier d’art, président de
l’AMAR. Ce lieu accueille
plusieurs créateurs.
Route de la Vourdiat
42590 St-Paul-de-Vézelin
Tél. : 04 77 63 43 63
[email protected]
Posé sous les fils de chaîne, il donne toutes
les informations pratiques à suivre, reprenant
les traits principaux de la création, codifiant
les couleurs et les zones techniques”.
Envolées lyriques
Cécile, dans la foulée, achète un métier professionnel de tapisserie basse-lice de six
lames - 2,40 m de large - composé de deux
montants verticaux soutenant deux ensouples horizontales qui tordent la chaîne face
aux deux vérins. Entrée à l’AMAR (Association des Métiers d’Art en Roannais), la
licière réalise de magnifiques tapisseries :
La vie immédiate, une grande pièce de 4 m2,
aux grandes envolées lyriques colorées, née
d’un poème d’Eluard, remarquée à l’Atrium
à Lyon. Dans une autre veine, elle compose
toute une collection graphique et colorée sur
le thème de La Cité, suivie par Libre expression, imagée de graffitis.
Aujourd’hui, l’artiste prépare le carton
Page réalisée par
Béatrice Perrod-Bonnamour
Freud dans tous ses états à Mably
Autour de Freud, revu et corrigé, l’association
“Tâche d’encre”, composée d’une dizaine
d’artistes roannais, propose une palette
d’évènements entre rêves et rires à Mably du
3 au 18 mars. Au programme :
- Exposition “Freudonne-moi”, du 3 au
18 mars de 14 h à 18 h, Espace de la Tour,
- Concert avec Roze Diezel, le 10 mars à 20 h 30,
salle Pierre Hénon,
- Conférence par Hélène Do Ich, psychanalyste,
le 13 mars à 20 h 30, Espace de la Tour,
- Pièce de théâtre “Fred et Freud, ou
la psychanalyse expliquée aux nuls”, les 16 et
17 mars à 20 h 30, salle Pierre Hénon.
Contact : Corie Bizouard
Tél. : 04 77 63 19 94 ou 06 68 08 79 94
Photo V. Gout
La société Colomb (10 salariés à Riorges), spécialisée dans la fabrication de vêtements de danse,
a accueilli trois jeunes apprentis depuis 2003.
Vent favorable
Porté par les campagnes
de sensibilisation, l’apprentissage
séduit de plus en plus de jeunes.
Et les entreprises conscientes
des avantages de cette formation
recrutent en priorité leurs apprentis.
“D
ans nos métiers, l’apprentissage constitue la meilleure
école”, soutient Jean-Noël Caire, directeur général d’Appia Révillon, à Beaujeu
(Rhône). La société de travaux publics
forme 30 jeunes apprentis sur un effectif
total de 415 salariés répartis sur
cinq centres. Situation comparable au
sein de l’entreprise de gros œuvre Cha-
nut, à Bourgoin-Jallieu, qui compte sept
apprentis sur 90 salariés.
Des campagnes de sensibilisation
Les récentes campagnes de sensibilisation tendent à faire changer la perception des jeunes et de leurs parents sur
l’apprentissage. Il n’est plus assimilé à
l’échec scolaire mais, au contraire, •••
ROANNE ÉCO MARS 2007 31
RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE VENT FAVORABLE POUR L’APPRENTISSAGE
DRÔME
Clerget : une première réussie
“F
Photo D. Lattard
in 2003, nous avons pris une apprentie qui préparait son
diplôme d’études comptables et financières à la CCI de la
Drôme, se souvient Bernard Clerget, PDG du cabinet d’expertscomptables Clerget, à Bourg-lès-Valence. C’était la première année qu’une
telle formation était organisée sur Valence. Pour nous, cela correspondait
à une période où nous avions pas mal de travail ; nous avons donc tenté
l’expérience. De plus, le coût était raisonnable puisque nous bénéficions
d’aides et d’exonérations.” Le conseil de l’ordre des experts-comptables
encourage du reste les cabinets à faire appel à des apprentis.
“L’apprentissage constitue un excellent moyen pour ces jeunes de mettre un
pied dans l’entreprise et d’acquérir ainsi une première expérience, souligne
Bernard Clerget. Notre apprentie a d’ailleurs très vite progressé en mettant
en application ce qu’elle apprenait à l’école. J’ai ainsi pu rapidement lui
confier des dossiers de base.” L’expérience s’est avérée très enrichissante
pour les deux parties. À l’issue de son année d’apprentissage, la jeune fille
a obtenu un CDD de 6 mois pour répondre à la surcharge de travail du
cabinet. “Nous n’avions pas ensuite d’offre de recrutement, mais je lui ai
trouvé un contrat chez l’un de nos confrères. L’apprentissage est un moyen
efficace de recrutement”, conclut-il. ■
••• à la voie de la réussite. Et les politiques mettent tout en œuvre pour encourager cette filière. L’objectif est d’atteindre, au niveau national, 500 000 apprentis
d’ici 2007-2008 contre 350 000 actuellement.
Henri Lachmann, président du conseil de
surveillance de Schneider Electric et
chargé de mission pour la promotion de
l’apprentissage auprès du ministère de
l’Emploi et de la Cohésion sociale, a pris
son devoir très à cœur : “J’ai accepté
cette mission à condition de ne pas faire
VILLEFRANCHE
un rapport de plus. Je voulais agir
concrètement.” Son message pédagogique et promotionnel s’adresse aux jeunes, à leurs familles et au système éducatif. “Il faut vaincre une première réticence culturelle, explique-t-il. L’apprentissage n’est pas encore considéré
comme un véritable mode de formation.
Or il offre une formation diplômante et
rémunérée qui permet au jeune d’apprendre le savoir-être, le savoir-faire et
le savoir-vivre. Et puis l’apprentissage
constitue aussi une formidable opportu-
Appia Révillon :
un emploi assuré
“I
l y a une génération, et donc un savoir, qui s’en va ; nous devons
le renouveler, affirme Jean-Noël Caire, directeur général d’Appia Révillon,
à Beaujeu. Nous prenons des apprentis parce que nous en avons besoin.”
Entreprise de travaux publics spécialisée dans la fabrication de matériaux enrobés,
Appia Révillon pratique ainsi l’apprentissage depuis plus de 20 ans.
Sur 415 salariés, elle a intégré cette année 30 jeunes, du CAP au diplôme
d’ingénieur, qui se préparent à des métiers d’ouvrier routier, conducteur d’engin,
contremaître, chef de chantier, conducteur de travaux ou chef de secteur.
“Nous recrutons 90 % d’entre eux en CDI, déclare Jean-Noël Caire. L’apprentissage
constitue en ce sens la meilleure source de recrutement. C’est une variante de
l’intérim, à la différence qu’un apprenti s’investit davantage dans l’entreprise.
Nous pourrions accueillir 10 % de notre effectif de cette façon, mais nous manquons
de candidats. Nous nous heurtons encore à l’image qui perdure dans les familles
au sujet de l’apprentissage. Or avec un CAP, le jeune est assuré de trouver
du travail. L’Éducation nationale a là un rôle incontestable à jouer.” ■
32 ROANNE ÉCO MARS 2007
nité pour intégrer la diversité de la
société française dans nos entreprises.
Aujourd’hui, les réticences se situent
davantage du côté des familles et du système éducatif. Ce dernier devrait orienter plus tôt les jeunes vers cette voie.”
La Charte de l’apprentissage
Mais Henri Lachmann souhaite également porter ses efforts en direction des
entreprises et, en priorité, des grands
groupes. “Ils ont plus de facilité et font
preuve d’une capacité d’attraction, de formation, d’accompagnement et de facilitation d’accès à l’emploi des jeunes, soutient-il. Et puis il nous faut des locomotives pour tirer le train de l’apprentissage.”
L’une des premières actions menées par
Henri Lachmann a été l’élaboration d’une
charte de l’apprentissage signée, à ce
jour, par 36 entreprises sur les 40 du CAC
40 et par 1 200 entreprises au total. Par
cette charte, elles s’engagent notamment
à accueillir des apprentis suivant une formation en alternance afin de leur permettre d’acquérir les qualifications nécessaires à l’emploi ; à accroître le nombre
d’apprentis de 20 % en 2 ans ; à respecter,
lors du recrutement des apprentis, la
diversité de la société française, et
notamment sa diversité culturelle et ethnique. Depuis un an, Henri Lachmann sillonne donc le territoire pour rencontrer
les chefs d’entreprise et les convaincre si
besoin est du bien-fondé et de l’efficacité
de l’apprentissage.
“Il nous
faut des
locomotives
pour tirer
le train de
l’apprentissage.”
VENT FAVORABLE POUR L’APPRENTISSAGE RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE
apprentis qui choisissent de s’orienter
vers un secteur où la main-d’œuvre se
fait rare. Déjà, depuis 2005, la Région
prend partiellement en charge les coûts
de transport, d’hébergement et de restauration des apprentis. Les premiers
résultats de ces différentes mesures
sont pour l’heure encourageants, puisque la Région comptait 39 000 apprentis à
la rentrée 2006. “Ces chiffres s’expliquent à la fois par les nouvelles mesures
régionales et par le succès croissant de
l’apprentissage dans le supérieur,
annonce Jean-François Boyer, directeur
de la formation à la CRCI. Un problème
se pose cependant. Certains CFA se
retrouvent en difficulté financière du
fait, notamment, de l’augmentation du
nombre d’apprentis.”
Photo F. Ardito
Jean-François
Boyer, directeur
de la formation
à la CRCI, avec,
en arrière-plan,
Anthony
Giudicelli
et Julien Jay
Une priorité de la Région
Au plan régional également, l’apprentissage fait partie des mesures phares du
Plan régional pour l’emploi. “Nous souhaitons développer l’apprentissage de
façon raisonnée, annonce Christiane
Demontès, vice-présidente du Conseil
régional, déléguée à l’apprentissage.
D’une part, parce que le besoin en maind’œuvre qualifiée ne peut se résoudre
uniquement par la voie scolaire classique. D’autre part, nous avons constaté
que certains jeunes réussissent mieux
par la voie de l’apprentissage. Nous voulons atteindre les 50 000 apprentis d’ici
2010. Mais nous souhaitons également
améliorer les relations entre CFA et
entreprises.” Le Conseil régional a prévu
de consacrer, en 2007, un budget de
155 M€ à l’apprentissage. Parmi les
moyens mis en œuvre, il a notamment
adopté de nouvelles modalités de financement des CFA ainsi que des aides supplémentaires aux employeurs et aux
Des apprentis
de plus en plus nombreux
Dans l’ensemble des CFA, le nombre
d’apprentis ne cesse de progresser. Les
chiffres diffèrent bien sûr selon les filières. “Nous avons moins de jeunes dans
les filières des métiers de
bouche ou de la restauration, par exemple”, constate Thierry Joseph, directeur
de l’EFMA (Espace formation des
métiers et de l’artisanat, anciennement
Ifpac), à Bourgoin-Jallieu. “À l’in- •••
ROANNE
Datapresse : former pour recruter
“N
Photo T. Beguin
ous intégrons des apprentis dans l’optique
de les recruter ensuite, annonce Martine Perron,
directrice générale adjointe de Datapresse.
La société de conception et de fourniture d’outils de relations
presse, basée à Riorges, a l’habitude depuis trois ans
de prendre des jeunes issus de l’Institut des forces de vente (IFV)
de Roanne. “Nous les formons à la fois aux techniques de vente
et à notre produit, précise Martine Perron. Pour nous,
c’est aussi un moyen de mieux connaître le jeune avant
de l’embaucher.” L’IFV sélectionne rigoureusement les apprentis
qu’elle propose à Datapresse afin qu’ils correspondent
parfaitement aux besoins recherchés. “Cela nous permet
de gagner du temps, et nous avons toujours eu d’excellents
candidats, reconnaît la directrice adjointe, qui apprécie
par ailleurs les contacts réguliers qu’elle entretient avec
l’institut. Nos apprenties ont déjà un niveau bac + 2 ;
elles deviennent ainsi rapidement opérationnelles.”
Deux anciennes apprenties ont ainsi été recrutées au terme
de leur formation à des postes de commerciales. Deux autres
jeunes filles suivent actuellement leur apprentissage
chez Datapresse avec, à la clé, une promesse d’embauche si tout
se passe bien. ■
ROANNE ÉCO MARS 2007 33
RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE VENT FAVORABLE POUR L’APPRENTISSAGE
La Laiterie de la Bresse :
une “voie à promouvoir”
AIN
“I
••• verse, en coiffure, nous peinons à BTP Isère. Le nombre de places n’est pas
trouver des maîtres d’apprentissage !” adapté aux besoins des entreprises.” Le
L’engouement pour les métiers de l’au- constat est identique dans le supérieur.
tomobile ne se dément pas, lui non plus. “Actuellement, nous accueillons 90 étu“Il s’agit de métiers de passionnés pour diants en apprentissage en 3e année de
lesquels la demande des jeunes est l’ESC, mais nous refusons des candidats.
forte”, reconnaît Dominique Badet, Nous pourrions facilement en prendre
directeur du CFA des
50 de plus. Il est dommétiers de l’automobile
“L’apprentissage mage que la Région ne
de l’Erier, en Savoie. Le
nous accorde pas plus de
est désormais
BTP attire également de
moyens pour cela”,
plus en plus de candidats,
regrette Jean-François
possible dans
la profession présentant
Fiorina, directeur de
l’enseignement
de son côté des avantages
l’ESC
Grenoble.
supérieur.”
pour ceux qui s’oriente“Lorsqu’un jeune obtient
raient vers ces métiers.
un contrat d’apprentis“Même s’il reste, à la marge, des jeunes sage dans une entreprise, il n’est pas
qui viennent à l’apprentissage par défaut, envisageable pour nous qu’il ne puisse
cette voie correspond davantage pas suivre une formation par manque de
aujourd’hui à un choix délibéré, constate place, annonce Christiane Demontès.
Thierry Joseph. Nous assistons à une C’est la raison pour laquelle nous avons
modification du comportement des jeu- créé deux CFA académiques, hors les
nes et de leurs parents vis-à-vis de l’ap- murs. Par ailleurs, nous privilégions la
prentissage. Ils savent mieux ce qu’ils création de places dans les métiers en
veulent faire et ont d’ailleurs tendance à tension plutôt que dans le secteur terallonger leur parcours de formation en tiaire.”
enchaînant sur un BEP après leur CAP.”
Le supérieur se convertit
Un manque de place dans les CFA
à l’apprentissage
Victimes de leur succès, les CFA sont Depuis quelques années, l’apprentissage
confrontés à un manque de places évi- est désormais possible dans l’enseignedent et sont contraints de refuser des ment supérieur. Il participe d’ailleurs à la
candidats. “Certains jeunes ont trouvé revalorisation de l’apprentissage à tous
une entreprise pour les accueillir mais les niveaux. “Nous avons été parmi les
n’ont pas d’école, se désole Jacques premiers avec l’ESSEC, dès 1994, à proChanut, dirigeant de l’entreprise épo- poser de passer le diplôme de l’ESC par
nyme et président de la Fédération du apprentissage”, explique Jean-François
34 ROANNE ÉCO MARS 2007
Photo D. Gillet
l ne suffit pas de prendre des jeunes, il faut ensuite s’en occuper, avec
comme objectif d’aboutir à un résultat gagnant-gagnant pour l’apprenti
et l’entreprise”, insiste Franck Marchand, directeur d’usine à la Laiterie de
la Bresse. La PME familiale de 120 salariés encadre régulièrement des apprentis du
CAP à la maîtrise dans des postes de production, de maintenance ou de qualité.
En 2004, elle a remporté le 1er prix de la promotion de l’apprentissage décerné par
la CCI, ce qui a séduit nombre de candidats. Franck Marchand a cependant préféré
limiter le nombre d’apprentis à cinq. “C’est déjà très lourd à gérer, estime-t-il. Le
temps passé en formation représente un véritable investissement. Il ne faut pas non
plus oublier la finalité de l’apprentissage, qui est de pouvoir ensuite proposer un
poste à ces jeunes.” La Laiterie de la Bresse a ainsi récemment embauché en CDI
deux jeunes ayant réussi leur BEP et leur maîtrise de production. Celui qui a décroché
sa maîtrise qualité a pu rejoindre une autre unité du groupe. Fervent défenseur de ce
mode de formation, Franck Marchand s’implique auprès des CFA lors du forum
Ain’Formations Métiers, intervient dans les collèges et lycées, prône l’excellence de
l’apprentissage : “C’est la meilleure manière de mettre un pied dans le monde du
travail, tout en percevant une rémunération”, rappelle-t-il. ■
Fiorina. À noter que l’ESC Saint-Étienne
a été la première à proposer l’apprentissage sur les trois années. “L’étudiant
peut ainsi appliquer en entreprise ce
qu’il apprend à l’école, confirmer son
projet professionnel et acquérir une
expérience en touchant une rémunération, reprend Jean-François Fiorina. L’entreprise y trouve également son compte.
L’apprentissage sert de période d’essai
avant un éventuel recrutement.” Pour
Sylvia Vuarnet, responsable de l’apprentissage à Grenoble École de Management, “la première motivation des entreprises est bien le recrutement potentiel
en fin d’apprentissage”. L’ESC souhaite
désormais étendre le dispositif dès la
deuxième année et l’ouvrir à d’autres
diplômes. Des demandes d’ouverture
pour l’EMSI (École de management des
systèmes d’information) et pour le MIB
ont ainsi été déposées.
Autre dispositif dans le supérieur :
Forma-Sup, né de la volonté de créer un
partenariat étroit entre les entreprises
et le milieu universitaire. “L’apprentissage est un mode de formation pertinent
et d’avenir, soutient Nicole Héritier,
déléguée départementale de la Loire au
sein de Forma-Sup. Les étudiants qui
choisissent cette voie d’excellence
savent qu’il s’agit d’une formation exigeante qui débouche souvent sur une
embauche. Le taux d’insertion professionnelle est du reste élevé. L’enquête
effectuée en février 2006 auprès de
1 600 apprentis montre que 76 % d’entre
“L’apprentissage sert
de période
d’essai avant
un éventuel
recrutement.”
VENT FAVORABLE POUR L’APPRENTISSAGE RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE
Megalo(s), détecteur de talents
HAUTE-SAVOIE
A
eux trouvent un emploi dans les quatre
mois suivant l’obtention de leur diplôme.
C’est pour eux une expérience intéressante, qui pourra donner du poids à leur
CV.”
L’entreprise est aussi gagnante
Pour l’entreprise, recourir à l’apprentissage offre de multiples intérêts. “Nous
ne pouvons pas nous plaindre de manquer de main-d’œuvre et ne pas prendre
de jeunes en apprentissage, reconnaît
Jacques Chanut, président de la Fédération du BTP Isère. D’autant que ceux qui
partent à la retraite sont aujourd’hui plus
nombreux que les apprentis. Nous avons
donc encore besoin de former les jeunes.” Capable de travailler sur des chantiers, de prendre en charge des dossiers,
de faire avancer des projets, l’apprenti
s’investit dans l’entreprise qui, de son
côté, le considère comme l’un de ses
salariés. La société Colomb (10 salariés,
à Riorges), spécialisée dans la fabrication de vêtements de danse, a accueilli
trois jeunes depuis 2003. “La première
préparait une licence en graphisme-communication, précise Florence Colomb.
Très vite opérationnelle, elle nous a
aidés à développer notre catalogue produits et notre communication clients.
Nous étions très contents de sa presta-
SAINT-ÉTIENNE
Photo F. Ardito
gence de communication interactive, Megalo(s) emploie 57 salariés
à Annecy. “Nous prenons des apprentis depuis six ans environ,
annonce Lionel Curt, le PDG. Actuellement, nous accueillons cinq jeunes qui suivent la formation de concepteur-réalisateur multimédia à l’école des
Gobelins d’Annecy. Ils occupent chez nous des postes d’assistant à la création,
au développement ou au management de projet.” Chez Megalo(s), 75 à 80 %
des apprentis sont ensuite embauchés. “À l’issue de leur formation, ils sont
empreints de l’ADN de la société, ce qui est un avantage. Autre intérêt
de l’apprentissage : nous créons les postes dont nous avons besoin et modelons
ainsi les jeunes à nos métiers. La communication interactive est un métier
récent, les ressources sur le marché sont donc rares. Nous préférons faire appel
à des apprentis et les former pour qu’ils deviennent des collaborateurs potentiels. Nous sommes des détecteurs de talents et de compétences. En un ou deux
ans, nous pouvons bien identifier les qualités de tel ou tel jeune.” Seule difficulté
de ce système : la gestion d’emplois du temps différents selon les apprentis.
“Mais l’école des Gobelins, très dynamique, assure une formation de qualité”,
assure Lionel Curt. Avec l’ouverture de son agence à Paris en janvier 2006,
Megalo(s) compte recruter une dizaine de personnes cette année. ■
tion.” La PME a ensuite pris deux autres
apprentis en BTS modélisme industriel.
“L’apprentissage est une bonne formation pour les jeunes, très appréciée
ensuite sur le marché du travail. D’un
autre côté, ils apportent du sang neuf
dans l’entreprise et constituent une
source de motivation pour le personnel,
fier de montrer son travail. Et puis, c’est
un excellent moyen de transmettre notre
savoir-faire et d’assurer la relève !” Le
Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes revendique une culture d’accueil des apprentis et stagiaires. Il prend régulièrement
des étudiants en 2e ou 3e année de l’ESC
Grenoble. “Nous les faisons tour- •••
MFLS cultive le goût d’apprendre
Photo P. Rony
C
hez MFLS Forézienne (190 salariés), à Épercieux-Saint-Paul, l’apprentissage
n’est pas un vain mot. Cela fait 15 ans que le fabricant de lames de scie pour
le travail du bois prend systématiquement des apprentis. Cette année, six jeunes
de niveau CAP à BTS ont intégré des postes à la maintenance, au bureau d’études,
à l’atelier de fabrication et au service commercial. “L’apprentissage facilite l’intégration dans
l’entreprise, explique le PDG, Christian Senegas. Avec une période d’essai d’un à trois ans,
ils ont eu le temps de se familiariser avec la vie de l’entreprise. Pour nous, c’est un moyen
de trouver des jeunes motivés. En général, nous recrutons 90 % d’entre eux. Mais le plus
difficile est d’attirer les candidats. À l’atelier, nous aurions aimé pouvoir former deux
apprentis, mais nous n’en avons pas trouvé !” Pour faire face à cette pénurie, Christian
Senegas a décidé de contacter collèges et lycées pour présenter le métier. D’autant
qu’à la rentrée prochaine, il prévoit de recruter quatre à cinq apprentis en production.
“Mon objectif est d’avoir au minimum un apprenti dans chaque service”, confie le PDG, qui
voit plusieurs avantages à l’apprentissage. “Certes, il constitue une charge pour l’entreprise,
mais l’apprenti apporte du sang neuf à l’équipe et favorise une remise en question des salariés. Et les anciens, désormais maîtres d’apprentissage, retrouvent le goût d’apprendre !” ■
ROANNE ÉCO MARS 2007 35
RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE VENT FAVORABLE POUR L’APPRENTISSAGE
NORD-ISÈRE
Chanut : un pari sur la réussite
“L
Photo F. Ardito
’apprentissage constitue la meilleure école pour intégrer
l’entreprise, affirme Jacques Chanut, président de
l’entreprise éponyme, à Bourgoin. Nous avons toujours
eu des apprentis, c’est d’ailleurs une tradition dans le BTP.”
La société Chanut, qui intervient dans le gros œuvre, emploie
90 salariés et compte cette année sept apprentis, six en CAP
menuiserie ou maçonnerie au CFA de Bourgoin et un bac + 3
à l’Isco, à Grenoble. “Nous avons constaté une évolution
de la qualité de nos apprentis, surtout depuis la création du CFA
de Bourgoin dédié aux métiers du BTP. Nous avons d’excellentes
relations avec les deux établissements, avec des échanges réguliers.
Les jeunes sont suivis et recadrés, si besoin est. Aujourd’hui, ils ne
viennent plus vers nos métiers par défaut. Cela correspond
à une démarche personnelle. Ils savent qu’il y a du travail dans
notre filière. En 10 ans, nous avons embauché au moins une
dizaine de jeunes issus de l’apprentissage.” La profession a su de
son côté leur offrir des avantages. Elle a mis en place un véritable
statut de l’apprenti. “Grâce à l’apprentissage, j’en ai vu certains
sortir du cycle de l’échec, reprendre confiance en eux et s’épanouir.
C’est une belle réussite. D’autant que, pour nous, prendre un
apprenti, c’est un pari sur l’avenir”, témoigne Jacques Chanut. ■
••• ner sur tous les postes pour qu’ils
découvrent le monde de la banque, explique Alain Rousselon, directeur du marché des entreprises. Ils apportent un
regard extérieur plein de fraîcheur, de
l’étonnement et de la créativité. Capables de suivre de vrais projets, ils ont
une bonne culture générale, économique
et financière, font preuve d’une ouverture sur le monde et d’une capacité
d’adaptation très appréciées chez nous.”
Pour l’entreprise, former un apprenti est
SAVOIE
aussi un moyen de le pré-recruter. “L’apprentissage constitue la meilleure
source de recrutement”, affirme ainsi
Jean-Noël Caire, d’Appia Révillon, à
Beaujeu.
L’évolution des besoins des entreprises
Si l’apprentissage se développe avec succès dans le supérieur, la demande la plus
forte des PME-PMI porte cependant sur
les niveaux V et IV (CAP, BEP, bac pro).
“Dans certaines filières, les besoins
Alpina Savoie :
le devoir de former
“L
’entreprise a un rôle de formateur à assurer et nous essayons de le tenir”,
estime la direction d’Alpina Savoie. L’apprentissage est une pratique
courante chez le fabricant de pâtes alimentaires. L’entreprise de
Chambéry accueille actuellement cinq apprentis de niveau bac pro ou BTS,
un en maintenance, trois en fabrication et un à un poste qualité. Pour intégrer
Alpina Savoie, le futur apprenti passe un véritable entretien de recrutement.
Même pour l’apprentissage, il s’agit de tester la motivation des candidats.
Et l’entreprise préfère d’ailleurs prendre ceux qui ont déposé une candidature
spontanée que ceux envoyés directement par les centres de formation. Par la suite,
si la formation se passe bien et qu’il existe une opportunité d’embauche, ces jeunes
sont recrutés en priorité, d’autant qu’ils connaissent bien l’entreprise. “L’apprenti
nous apporte une aide ponctuelle intéressante. À nous de jouer le jeu, c’est-à-dire
de l’intégrer dans nos services et de le considérer comme n’importe lequel de nos
salariés, même si au départ nous sommes forcément moins exigeants envers lui”,
reconnaît-on au service des ressources humaines. ■
36 ROANNE ÉCO MARS 2007
s’avèrent considérables, indique JeanFrançois Boyer, comme dans le secteur
sanitaire et social, qui recherche des
niveaux V et IV dans les métiers liés aux
services à la personne (aidesoignant, accompagnateur pour les personnes âgées…). Le développement du
chèque-emploi service universel a permis de transformer les petits boulots en
emplois pérennes. Une nouvelle filière
apparaît ainsi pour former les jeunes à
ces services. De même, le développement des métiers liés à l’environnement
a engendré l’apparition de nouvelles formations.” À Grenoble, l’IMT étudie ainsi
la possibilité d’adjoindre une filière environnement à son secteur automobile et
deux-roues.
Les CFA sont à l’écoute des entreprises
et adaptent les formations à leurs
besoins. En Savoie, le CFA des métiers
de l’automobile de l’Erier a ainsi ouvert à
la rentrée 2006 un CAP motocycles.
“Aucun établissement ne formait à cette
spécialité sur la Savoie, explique Dominique Badet. Nous accueillons actuellement huit jeunes en CAP, mais nous souhaitons par la suite étendre la formation
au bac pro. Pour répondre au mieux à la
demande du marché, nous avons également monté une formation d’opérateur
services rapides et une autre spécifique,
pour Citroën. Nous faisons à ce titre partie du réseau des CFA pilotes labellisés
VENT FAVORABLE POUR L’APPRENTISSAGE RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE
ISÈRE
Edom prépare l’avenir
“L
“Les mesures
se multiplient
à tous les
niveaux pour
encourager
les jeunes à
s’orienter
vers l’apprentissage.”
par l’Association nationale pour la formation automobile (ANFA).”
Dans le supérieur, “les formations par
apprentissage ont vu le jour pour répondre aux besoins des entreprises, affirme
Nicole Héritier, de Forma-Sup. La création par l’université d’une nouvelle UFA
(unité de formation par apprentissage)
se fait d’ailleurs avec les organisations
professionnelles pour bien appréhender
leurs besoins. Parmi les filières apparues récemment, l’on trouve le
nucléaire, le secteur bancaire, l’environnement, le développement commercial à
l’international, la logistique…”
Une faculté des métiers
Si la demande existe bien dans les secteurs émergents, il faut surtout favoriser
l’apprentissage dans les secteurs en tension, là où les besoins se font cruellement sentir. “Cela pose la question de
l’orientation des jeunes, poursuit JeanFrançois Boyer. Les CCI doivent s’impliquer à ce sujet. Contrairement à l’orientation scolaire, il n’existe pas en effet de
réseau structuré pour l’orientation professionnelle. Nous devons organiser des
salons, participer au Mondial des
métiers. Nous allons d’ailleurs créer un
circuit spécifique au sein de la faculté
des métiers de Grenoble.”
“En France, l’habitude veut que l’on
parle plus en terme de diplôme que de
Photo F. Ardito
’entreprise doit préparer son futur, confie Paul Vulin,
président d’Edom (20 salariés), à Crolles. Pour cela,
intégrer des apprentis dès le départ peut être
une bonne solution.” La société, spécialisée dans le montage
et le transfert d’équipements industriels, accueille deux
à trois apprentis chaque année. “Nous prenons des bac pro
et des BTS qui préparent le diplôme de MSMA (maintenance
des systèmes mécaniques automatisés). Nous complétons
l’enseignement dispensé dans les établissements en leur
apportant une formation de terrain. Ils sont ainsi confrontés
aux conditions d’exercice d’un vrai métier et apprennent
en même temps à se comporter au sein d’une équipe
de travail et chez le client. Intégrés progressivement,
ils participent aux travaux, évoluent vers plus d’autonomie
et acquièrent de l’assurance.” Deux anciens apprentis sont
aujourd’hui chefs d’équipe. L’apprentissage constitue un bon
moyen de recruter du personnel, notamment des jeunes dont
l’entreprise a besoin. Et l’enseignement dispensé à la Maison
familiale rurale de Saint-Égrève ou à la Maison de la production
de Moirans est parfaitement adapté à ce que recherche
le dirigeant. ■
métier. Or il faut promouvoir les métiers
et les qualifications”, insiste Henri
Lachmann, qui a accepté de parrainer la
faculté des métiers de Grenoble. Projet
novateur, cette faculté, née de la volonté
de revaloriser et de développer l’apprentissage, a pour mission d’accompagner
les jeunes dans le choix d’un métier et
la réalisation de leur projet postapprentissage, de favoriser chez eux
l’acquisition de valeurs sociétales et de
renforcer les liens entre les différents
acteurs de l’emploi. Portée par la CCI de
Grenoble avec le soutien de partenaires
publics, cette faculté devrait ouvrir ses
portes en 2009.
Les chambres consulaires se mobilisent
donc en faveur de l’apprentissage. De
nouvelles missions leur ont d’ailleurs
récemment été confiées. Ainsi, la loi du
28 juillet 2006 a modifié le processus
d’enregistrement du contrat en subsistuant à l’État les chambres consulaires.
“Les CCI étaient auparavant des organismes facilitateurs, désormais elles
deviennent des organismes d’enregistrement, la direction du Travail contrôlant
ensuite la validité de l’enregistrement”,
explique Jean-François Boyer. Autre mission qui relève de la compétence des
chambres depuis 2005 : la médiation, afin
de prévenir les litiges entre apprentis et
employeurs. Les ruptures de contrats,
qui interviennent le plus souvent dans
les premiers mois, représentent en
région 11 à 12 %, selon Jean-François
Boyer. Les mesures se multiplient ainsi à
tous les niveaux pour encourager les jeunes à s’orienter vers l’apprentissage,
véritable tremplin vers un métier et un
F. Combier
emploi. ■
Rappel sur la taxe d’apprentissage :
La date limite de versement est fixée au
28 février. Cette année, la contribution au développement de l’apprentissage est passée de 0,12 à
0,18 %. Par ailleurs, les entreprises de plus de
250 salariés qui n’ont pas un minimum de contrats
d’apprentissage et de professionnalisation devront
s’acquitter d’une surtaxe équivalente désormais à
0,6 % de leur masse salariale.
Ce dossier, réalisé pour la Chambre régionale de commerce
et d’industrie, est diffusé par les magazines :
Présences, Grenoble (34 000 ex.) ;
Info CCI, Haute-Savoie (30 000 ex.) ;
Partenaires Savoie (25 500 ex.) ;
Informations économiques, Saint-Étienne-Montbrison (20 000 ex.) ;
Grand Angle 01, Ain (19 000 ex.) ;
L’Économie drômoise (18 500 ex.) ;
Nord-Isère économie (14 400 ex.) ;
Roanne éco (10 000 ex.) ;
Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.).
Photos : T. Beguin (Roanne), P. Borasci (Grenoble),
V. Gout (Villefranche), Studio Lattard (Drôme),
P. Rony (Saint-Étienne), D. Gillet (Ain).
Tous droits réservés. Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 66.
ROANNE ÉCO MARS 2007 37

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