leFÉDÉ GRAMME - CEDEF, Collège des Enseignants en

Transcription

leFÉDÉ GRAMME - CEDEF, Collège des Enseignants en
É
D
É
F
e
l RAMME
numéro
numéro
GR
S
48
2 ee trimestre
trimestre 2007
NB
ommaire
la vie de la Fédération
. éditorial…
. le président…
. billet d’humeur…
P. 02
P. 03
P. 05
congrès
. Dijon : un régal…
L’adr esse w e b
du site
de la Fédér a tion
vient dêtr e modifi ée :
P. 06
www.fffcdv.org
devient
au cœur des associations
. EPU : exploration d’une hyper
éosinophilie chez l’enfant…
. Focus : DERIDERA…
. ADB… réactions cutanées…
www.fffcedv.org
P. 09
P. 10
P. 12
… un tout petit e
(pour Evaluation)
qui fait toute la différence !
coin pratique
. gestion des traitements anticoagulants
en chirurgie dermatologique…
P. 14
. conseils pour le choix d’un laser… P. 16
coin info/détente
. coups de cœur littéraires…
. LED et contraceptifs…
P. 20
P. 20
rendez-vous
. SFDPS : psychosomatique en dermato…
P. 22
. séminaire A.FOR.SPE : le cancer… P. 22
Le cas du mois…
Proposé par le Pr G. ARGENZIANO (Italie) :
« … la couleur rougeâtre évoque une hémorragie
sous cornée … ».
Rendez-vous sur le site !
www.dermatoscopie.org
F ÉDÉRATION F RANÇAISE DE F ORMATION C ONTINUE
ET D’ É VALUATION EN D ERMATOLOGIE- V ÉNÉRÉOLOGIE
www.fffcedv.org
Éditorial
leRFÉADMÉME
G
Il y a les mots cache misère : dermatose réactionnelle, mécanisme polyfactoriel, labilité
évolutive, large palette thérapeutique…
Il y a les mots qui nous permettent de penser que la
consultation sera longue :
« Ca va pas être long, Docteur » ou encore
« j’en ai profité pour vous amener le petit et la
petite aussi ! » ou bien « J’ai fait une liste pour
être sûr de ne rien oublier »…
des mots ,
des mots…
C
LE FEDEGRAMME
organe de liaison édité par
la Fédération Française
de Formation Continue
et d’Évaluation
en Dermatologie-Vénéréologie.
haque jour, dans notre vie privée ou
dans notre exercice de dermatologue
nous prononçons et nous recevons des
milliers de mots. Ils s’égrènent innombrables comme les gouttes de pluie
d’une averse. Certains pourtant sont
plus marquants que d’autres parce
qu’ils encouragent, agacent, inquiètent,
rassurent, protègent…
Heureusement il y a les mots qui nous font chaud au
cœur : « Je suis vraiment content », « Ça m’a
changé la vie » ou encore « Merci docteur,
depuis le temps… »
Il y a ceux que nous prononçons quand nous voulons
avoir l’air savants : au plan étiopathogénique,
déterminisme génétique, syndrome d’activation macrophagique…
Il y a les mots qui font peur aux patients : chronique,
Mots-clés, mot de passe, mots doux, mots techniques, ils se mêlent et se tissent en la trame infinie
de la relation médecin-malade.
Et les mots-cadeaux que nous offrons à nos patients :
« Surtout, tenez-moi au courant », « j’admire
votre courage », « comment vont les enfants »,
« n’hésitez pas à m’appeler »
… ces mots qui nous font chaud au cœur…
Directeur de la publication
Dr Philippe BEAULIEU
e-mail : [email protected]
cancer, récidive, staphilocoque…
Et ceux qui font peur au médecin : sarcome,
lymphome, ischémie, nécrose.
Source d’angoisse aussi pour le médecin certains
mots qui se déguisent en sigles : CPAM, CCAM,
CARMF, EPP…
Rédacteur en chef
Dr Sylvie MONPOINT
740 rue des Apothicaires
34090 MONTPELLIER
e-mail : [email protected]
Comité de Rédaction
Dr J-C. ALLART
Dr J-M. AMICI
Dr A. BELLUT
Dr J-P. CLAUDEL
Dr V. GASSIA
Dr M. LE MAÎTRE
Dr G. REUTER
Dr J. SARY
Dr J-L. RIBOULET
Dr J-F. SEI
Dr R. MAGHIA
Dr S. LY
Parfois les mots permettent l’évasion dans une
rêverie au cœur de la nature : la cascade immunologique, les bans de poissons et les feuilles
de fougère de la capillaroscopie, les oreilles de
lapin de notre dernière ablation de naevus et la
jolie dermite des prés.
Conception, réalisation, régie
ALLIGATOR’S
1 chemin du Val - Coulombs (14480)
Tél. 02 31 80 52 52 - fax 02 31 73 32 76
e-mail : [email protected]
juin 2007
Et puis il y a ceux qui nous agacent quand nous les
recevons dix fois par jour : « je ne suis pas venu
pour rien », ou « je ne suis pas revenu plus tôt
parce que vous étiez en vacances », ou encore
« vous vous régalez, Docteur » alors que vous
peinez terriblement sur un kyste inguinal surinfecté !
02 <
D’autres fois, ils témoignent de notre équipement
technologique de pointe : photothérapie UVB
TL01, pet scan, laser Nd Yag, RT-PCR et
ganglion sentinelle.
Mais chut ! Plus un mot, je me tais…
Voici le mot du président !
Sylvie MONPOINT
la Vie
de la Fédération
Discours de notre président lors du congrès de Dijon et qui donne
toutes les grandes orientations actuelles de la dermatologie libérale. Bonne lecture.
Chers amis,
D
u fait des obligations de FMC et d’EPP imposées à chaque praticien, les
médecins sont actuellement désemparés tant sur leurs réelles obligations
que sur l’organisation des formations accréditantes et les structures
agréées… Il est réel que les dispositifs mis en place par nos fonctionnaires
ne sont pas des plus simples.
Je vais prendre quelques minutes pour tenter de vous clarifier les rouages de la FMC et l’EPP.
Tout d’abord, il convient de bien séparer la FMC et l’EPP.
Il s’agit de deux « compteurs différents ».
■ Pour la FMC, 150 points à acquérir en cinq ans, essentiellement par des participations aux
formations ou congrès (8 crédits points par journée, 4 par demi-journée, …).
■ Pour l’EPP, c’est 100 points ou rien. A partir du moment où vous vous inscrivez dans un
programme d’EPP reconnu, vous aurez vos 100 points. Donc, pas de crédit point à la journée
pour l’EPP.
Cela étant acquis, revenons-en à la question de savoir quelles seront les formations agréées, les
congrès FMC agréés et les programmes EPP agréés. Quels sont les organismes qui répondent à
cet agrément ?
Là encore, bien séparer la FMC et l’EPP.
■ Pour la FMC, c’est le CNFMC qui agrée les structures.
La Fédération, tout comme la SFD, a déposé début janvier 2007 un volumineux dossier pour
être organisme agréé. Actuellement, il n’existe aucun organisme agréé. La première liste sera
publiée courant mai. Nous attendons la réponse pour la Fédération.
Ne vous laissez donc pas abuser par des publicités ou
organismes revendiquant tout agrément.
Quand les structures seront agréées, celles-ci auront la responsabilité de valider les
formations qui leur seront soumises.Ainsi, si la Fédération a déposé un dossier, c’est pour
permettre que les programmes de FMC organisés au sein des associations adhérentes à
la Fédération, soient validants. Il y aura bien sûr un cahier des charges à respecter pour
effectuer une traçabilité de ces formations, mais rien de compliqué à mettre en place dans
les associations quelle que soit leur taille.
Les autres programmes, organisés par la Fédération (comptes rendus de l’EADV, convergence,
ateliers A.FORS.PE de chirurgie, mélanome, acné, formations informatiques photo numériques)
seront de fait agréés.
… pour que les associations puissent différencier EPP et FMC…
■ Pour l’EPP, c’est la Haute Autorité de Santé qui agrée les structures. Là encore un
dossier a été déposé par la Fédération.
Comme je vous l‘ai annoncé dans le précédent Fédégramme, la Fédération a été agréée avec
un programme intitulé GAP-DL (groupe d’analyse de pairs en dermatologie libérale).
Tout a été imaginé pour que les associations le mettent en place facilement sans
Philippe BEAULIEU
Le
Président
> 03
juin 2007
leRFÉADMÉME
GR
contrainte si ce n’est la motivation. Michel LE MAITRE et moi-même avons tout fait
pour que les associations puissent réaliser, organiser leur EPP grâce à la Fédération sans
qu’elles aient la lourde tâche de déposer un dossier.
La seule difficulté est le souhait de sa mise en place, déjà 3 associations se sont engagées
dans les GAP-DL avec enthousiasme et intérêt, d’autres associations sont en train
d’enclencher le processus.
Venez nous y rejoindre, stimulez vos responsables d’associations pour qu’ils
vous présentent le programme.
Une association n’est pas obligée dans sa totalité de choisir ce chemin. Si seulement un
groupe est intéressé, il est de son droit d’y prétendre. Avoir le choix de son EPP, telle
a été ma philosophie pendant mon mandat, tel a été mon cheval de bataille ces derniers
mois. Ainsi 4 programmes sont à votre disposition (deux mis en place par la SFD, deux
par la Fédération).
Pour assurer la traçabilité de l’EPP ou de la FMC, pour alléger la charge administrative
inhérente, pour bien répondre à ces obligations, la Fédération a imaginé, de lancer un
Observatoire National en Dermatologie (OND) avec plusieurs missions dont une
spécifiquement dédiée aux associations. Grâce à un stylo informatique intelligent,
le « bleu pen », et à une interface web, chaque association pourra transmettre les
informations sur ses programmes de FMC, tenir la liste de présence et récupérer les
certificats de présence et les crédits points ad hoc. La traçabilité de l’EPP pour chaque
association sera possible.
L’OND, d’autre part, permettra de récupérer des données épidémiologiques sur
des sujets d’actualités grâce à « des volontaires actifs » puis de les mettre à disposition
des structures de notre spécialité (Fédération, syndicat, SFD, CEDEF) afin de défendre
notre profession. Actuellement, nous manquons cruellement de données,ce qui nous
rend peu crédibles auprès des instances administratives et des dirigeants.
Dans un second temps, l’OND sera à même de vous proposer de nouveaux services.
Beaucoup d’informations sont mises à disposition dans le Fédégramme, grâce à Sylvie
MONPOINT, rédactrice en chef de la revue, secrétaire générale de la Féderation et ma
conseillère, ainsi que dans les Nouvelles Dermatologiques. Il nous a paru opportun de
publier un livre blanc de la Féderation, témoin de notre action et un annuaire des
associations. Ces deux ouvrages sont à votre disposition.
Comme vous le voyez, l’actualité impose aux instances dermatologiques de s’adapter. Cela
est rendu d’autant plus réalisable que la SFD, animée par Marie-Sylvie DOUTRE, le CEDEF
avec Pascal JOLY, le Syndicat avec Gérard ROUSSELET et moi-même, travaillons ensemble
pour parler à l’unisson. La réalisation des Journées des Jeunes Dermatologues en 2008, le
congrès de l’EADV en septembre 2008 à Paris (dans lequel sera inclus le congrès de la
FFFCEDV) et les Journées Provinciales « new look » à Nantes en mars 2009, en sont la
concrétisation.
Je voulais remercier la super équipe de Dijon, dirigée par Florence CORGIBET et Frantisek
NEUWIRTH pour l’organisation [du] congrès qui [fut] d’emblée un succès.
Merci également à l’industrie pharmaceutique toujours aussi nombreuse et qui nous fait
confiance.
Un petit mot de sympathie pour Anne KOLBE qui organise le congrès francophone de
l’Océan Indien en avril à la Réunion.
Je salue toutes les initiatives locales, ainsi que tous les responsables d‘association qui
accomplissent un travail de qualité avec dévouement et passion.
Pour terminer, je remercie toute mon équipe et mes secrétaires de leur travail et…
de supporter d’entendre que je suis pressé !…
Ma dernière pensée est destinée à ma femme et à mon équipe de footballeurs, compréhensifs
pour mes absences itératives.
A bientôt.
Ph B
juin 2007
04 <
la vie de la
Fédération
U
n grand merci à Dijon de nous avoir organisé un si beau congrès.
C'est vraiment un grand cru qui nous a été offert à la dégustation. Difficile d'échapper
au langage œnologique dans cette région d'excellence viticole qui nous a démontré
que si les cépages étaient importants c'est la Terre qui les reçoit et le travail de l'homme
qui font la qualité.
Nos collègues de Bourgogne ont appliqué le même principe pour organiser ces journées. Ils ont su utiliser
toutes les ressources de leur région pour donner cette note d'originalité et de savoir-faire au programme
qu'ils nous ont concocté. Je pense, comme l'affirment les « cadets de Bourgogne », que vraiment ils peuvent
être fiers d'être bourguignons.
Cette grande joie que j'ai ressentie et partagée avec eux a été malheureusement assombrie par l'annonce
de la disparition prématurée de notre ami Jean-Pierre SERIES.
Comme vous le savez, le partenariat avec les laboratoires a été un objectif constant de la Fédération. Nous
avons vu ainsi au fil du temps naître des amitiés sincères avec quelques responsables de ces firmes. Cela a
été particulièrement vrai avec le laboratoire Roc-Neutrogena dirigé par Jean-Pierre.
Jean-Pierre s'est toujours montré attentif et à l'écoute de la Fédération, ne rechignant jamais pour proposer son
aide ou pour régler des problèmes de dernière minute lors des nombreux congrès où il se faisait toujours une
joie d'être présent. Il connaissait très bien le monde dermatologique et je pense que bon nombre d'entre nous
ont pu apprécier sa gentillesse et sa disponibilité. Mes liens avec lui étaient très profonds.
J'appréciai son calme, sa sérénité, ses conseils, ses encouragements dans les moments délicats.
Son « pas de problème, ça va aller » résume l’image rassurante qu’il donnait. Je pense que
beaucoup d'entre nous vont apprendre cette nouvelle avec grande tristesse. Ces quelques
mots d’hommage je les ai écrits en votre nom.
billet
d’humeur
Jean-Claude ALLART
leRFÉADMÉME
GR
Q
uelques mois déjà se sont écoulés. Mais ils
n’ont en rien entamé le formidable souvenir des
moments partagés lors du XXIIe congrès de la
Fédération, à Dijon. Qualité scientifique, organisation irréprochable, convivialité et belle harmonie.
Dijon:
un rég al
Nous nous sommes tous sentis bien et heureux de
participer à ce grand "banquet".Aux casseroles, deux
chefs d’exception, Florence CORGIBET et Frantizek
NEUWIRTH, mais aussi toute l’équipe d’organisation
(cf. encadré). Et ils nous ont véritablement régalés.
« Le goût dans la peau ». En vrais gastronomes, nous
avons dégusté avec bonheur, après la mise en bouche des
ateliers et de l’EPP, de belles et goûteuses conférences
accompagnées de leur julienne de cas cliniques et de
communications. "Ethique et génétique", la conférence
inaugurale d’Axel KAHN, fut de celles qui vous imprègnent
la papille, tant l’orateur est brillant et tant le sujet vous
ouvre l’esprit. Tous les exposés autour du thème de
l’alimentation, dermatoses carentielles, allergies
alimentaires, peau et tube digestif ont, petit à petit,
apaisé notre faim sans induire aucune flatulence.
Quant aux travaux de groupe et cas cliniques des
associations, ils furent riches en arômes variés et
épicés à point.
Ah « les riches heures dermatologiques » ! Quelle douceur
dans ce dessert que nous servît le Docteur LAMBERT. Bel
hommage, plein de pudeur et de finesse d’un maître à son
équipe. Bien au-delà des clivages hospitaliers/libéraux,
Daniel LAMBERT a façonné en artisan cette équipe et lui a
donné vie. Si l’on entend qu’il fut un patron exigeant, l’affectueux regard qu’il porte sur ses collaborateurs et trices
(beaucoup plus nombreuses) ils/elles le lui rendent bien.
Avec le café, on nous apporta quelques mignardises aux
confins de notre spécialité et un croustillant de chirurgie
qui fut, je le crois, très apprécié.
Nos amis dijonnais, dans un souci de bonne conservation
des arômes sans doute, avaient installé l’exposition de
l’industrie pharmaceutique dans un grand espace bien
ventilé et réfrigéré. Malgré un sourire un peu figé, nos
indispensables partenaires ont gardé leur bonne humeur
et nous les en remercions. Il faut dire que nous étions
nombreux pour les réchauffer : 1 200 inscrits !
Ainsi pendant ces 3 jours,nous n’avons jamais relâché l’effort :
quand les cellules cérébrales ne travaillaient pas (instants rares
si on en croit le taux de remplissage des amphithéâtres),immédiatement les papilles gustatives prenaient le relais. Déjeuner
œnologique, déjeuner historique et puis cette soirée au clos
de Vougeot, lieu exceptionnel où les gouleyants et les cadets
nous ont offert un fort moment de belle convivialité (merci
pour son soutien à MERCK MEDICATION FAMILIALE).
Et la soirée de gala me direz-vous ? Je vais vous la servir
en pousse-café si vous le voulez bien.
La belle idée que de nous inviter à venir déguisé.
Beaucoup avions joué le jeu, du Président Philippe « banlieue » en rappeur, à l’exotisme de quelques princes russes et autres antillaises… Visages étonnants et sympathiques de la dermatologie libérale sous les plumes, les
masques, les chapeaux, tandis que les « gens du cirque »
nous offraient leurs talents de jongleur, magicien ou acrobate. Est-ce parce que nous avons eu le paradoxal bonheur de retrouver cette « P… de filière de soins », toujours est-il que nous sommes tous partis de concert en
musique dans un fabuleux voyage autour du monde.
Grâce à notre fidèle cameraman du laboratoire SVR, nous
pourrons bientôt déguster à nouveau la bonne humeur
des troupes de chaque association et le fil rouge de nos
amis dijonnais.
Vous comprendrez bien sûr qu’après un tel menu, nous
avons tous eu besoin d’une petite sieste mais au réveil, pas
de gueule de bois, juste un peu plus de "savoir " et un joli
souvenir de "partage".
SM
Encore merci à tous nos amis dijonnais.
Félicita tions amis lauréa ts…
■ Prix des Nouvelles Dermatologiques : Dr MATHELIER-FUSADE (A.SFOR.MED)
pour « De l'œdème vulvaire au choc anaphylactique :
une histoire de sperme ! ».
■ Prix de la SFD : Dr GOURHAUT (Association RASH 77)
pour : « Un cas de gale norvégienne dans une maison de retraite ».
■ Prix du syndicat : Dr SECCHI (ADLL) pour : « Halo nævus sans halo ».
■ Prix des laboratoires LA ROCHE POSAY pour le meilleur poster : Association de Basse-Normandie
pour « Prévention des cancers cutanés ».
■ Prix des laboratoires EVAUX pour les dermatologues artistes :
- Médaille de Bronze :
Dr SOUL DELAFFONT - pilote d'avion et vue aérienne
- Médaille d'Argent :
Dr MATHIEU - peinture sur toile
- Médaille d'Or :
Dr GALLAY - sculpture sur bronze.
■ Prix du CID et des laboratoires Bayer Santé Familiale
Prix de l'association la plus dynamique : Association Champagne-Ardenne
pour « Érosion postbulleuse grain de milium : montre-moi ton rectum ».
■ Prix de la FFFCEDV pour le meilleur travail de groupe : Association Champagne-Ardenne
pour « Étude de l’incidence de la Pemphigoïde bulleuse
en région Champagne-Ardenne ».
juin 2007
06 >
congrès
« Chers amis
Florence Corgibet,
Françoise Beer,
Frantisek Neuwirth,
A tous , qui êtes venus à Dijon,
On dit, à tous , qui avez montré vos dons ,
On dit, à tous , qui vous êtes donnés à fond,
Tout ça pour la Fé-dé-ra-tion !
On peut oublier les boutons
Sauf un, le bon, celui qui monte le son,
Pour tout donner à notre chère Fédé,
Unis comme de vrais équipiers…
Et tous ensemble, on chante : « Vive la Fédé »
On a chanté, dansé, on s'est bien éclaté
C'est chouette de s'être retrouvés…
Vive la Fédé !
(sur l'air de YMCA, d'après les paroles de Laurent LÉVÊQUE)
Un immense merci à tous d'être venus si nombreux
nous retrouver dans la capitale bourguignonne. Votre confiance, votre présence chaleureuse,
votre participation active et fructueuse, votre attention soutenue jusqu'aux dernières conférences
nous ont permis d'oublier les rigueurs climatiques et le soleil était vraiment dans nos cœurs.
J'ai cherché un synonyme de convivialité mais je n'en ai pas trouvé.Tout est dit dans ce mot :
capacité d'une société à favoriser la tolérance et les échanges réciproques entre les personnes
qui la composent, goût des réunions joyeuses...
Voilà résumée au mieux l'atmosphère si exceptionnelle de ces congrès de la Fédé. Tout le
monde participe dans ce qu'il sait le mieux faire, sous forme d'un poster, d'une communication,
d'un travail de groupe, d'une chanson, d'une danse, d'un sketch, on reconnaît les amis, on les
soutient, on les applaudit et ça marche… Les laboratoires, eux aussi, sont partie prenante
et, je crois, très attachés à ce congrès qui permet de nouer des rapports forts entre les
différents partenaires de la dermatologie. Nous les remercions encore une fois ici pour
leur aide indéfectible.
A l'échelon local, c'est une expérience de groupe unique, privilégiée et inoubliable qui permet
de révéler au sein d'une association des richesses de talents insoupçonnés, chacun, avec sa propre
personnalité, apportant sa pierre à l'édifice. Des liens solides se sont créés et une nouvelle
dynamique souffle sur l'ADB.
Merci à nos fidèles complices de CSO avec Patricia CHABRAT et Karine MERCIER, ainsi qu'aux
Nouvelles Dermatologiques avec Anne-Lyse GRETTNER si attentive et si disponible.
Merci infiniment aux orateurs qui ont accepté d'animer les différentes sessions, toutes d'un
grand intérêt scientifique et tout à fait adaptées à notre pratique libérale.
Merci aux membres du conseil d'administration de la Fédé sans qui rien de tout cela n'existerait
et qui, eux aussi et depuis longtemps, se donnent à fond « pour la Fé-dé-ra-tion... »
Un seul regret, il va falloir attendre 2 longues années avant de se retrouver à Nantes. Mais aussi,
on va avoir bien plus de temps pour s'y préparer. J'y prévois un nombre d'inscrits record, des
cas cliniques comme s'il en pleuvait (mais je suis sûre qu'il y fera beau) et des numéros pour le
spectacle dignes de professionnels. Allez les Nantais !… Vivement mars 2009 »
Florence Corgibet, Frantisek Neuwirth, Françoise Beer - Comité local d'organisation « Dijon 2007
> 07
juin 2007
leRFÉADMÉME
GR
Un grand moment de la soirée de Gala… le Texte de notre ami Xavier BOUISSOU
LE TOUR DU MONDE DIJON 2007
Le dermatologue, vous pensez bien, est bien placé
pour parler du monde,
Lui qui scrute sans relâche la surface de l’humanité.
Il se préoccupe de l’écorce de ses âmes,Vital ! non ?
Il soigne les bobos et les pas beaux de la peau,
Il est donc loin d’être à l’escarre du monde !
si j’ose dire, sans vous ulcérer.
Il pense l’impossible dans tous les domaines des peaux cibles
Et même les peaux sensibles impossibles à panser
Il les cible, avisé, de ses pensées indicibles ou…
de ses propos insensés.
Je suis un vieux routard de la dermatologie
J’ai cette année la saint glandaine
Attention ! J’étais vieux quadra,
je suis maintenant jeune quinca !
Je ne suis qu’un cas parmi d’autres,
Mais le quinca génère beaucoup d’énergies nouvelles !
Oui j’ai arrondi à la dizaine,
c’est plus seyant, c’est plus poignant !
je ne les regrette pas ces seins tentants, ces seins chantants
et tous ces voyages autour des globes !
Oui, j’ai beaucoup voyagé de lune en lune,
Traversé de glandes étendues,
Et de pore en pore, lissé le grand poil
Pour atteindre d’autres rivages, d’autres visages,
d’autre ravages !
J’ai voyagé de la roséole du matin,
jusqu’à la rosée sanglante du soir,
Attentif aux souffles des alités, aux bourrasques
des emprunts !
Oui, j’ai beaucoup bourlingué du détroit de médecine
… jusqu’à la frontière de l’intime ;
Des vallées brûlantes de l’aride zona,
… Jusqu’aux plaines bleutées de Mongolie.
J’ai survolé la surface du monde, sillonnant plis et recoins,
À chasser le terrible mélanome, tapi, sournois,
au fin fond de la brousse ;
Je me suis roulé dans les dermites des prés
et cueilli les fleurs de cimetière,
J’ai senti l’aisselle de l’amère séborrhée
et les effluves des îles Sébacées ;
A Dijon, j’ai attrape une Joniss a l’idée de me sentir seul
ce soir, à faire le brel sur scène, je me dis « mais c’est à
Dijon… qu… t… es ! » A Dijon ! dans un lieu, en plus très
branché : « au..z.. élites de Dijon »… une envie d’é… picer
m’est montée au nez ! je reste coagulé sur place,
en prise avec moi-même ! Je ne peux pas partir en courant.
N’ayant pas d’autre alternatif, je continue !
J’ai piqué le palu aux îles Moustique,
Je me suis détendu aux îles Botuliques
puis j’ai bullé et déambulé à port Phyrie,
… et pour finir, fait le point aux îles de Suture.
J ‘en ai profité pour lire dans les dernières Nouvelles
Logiques Dermato les articles sur les vieilles peaux
et leurs courses à l’es lisser,
sur la campagne résidentielle et les possibles allergies
à ses pollens, (là, je l’ai royal)
sur le traitement par karcher long pulse dans la sarcozïdose,
(là, c’est peau lissée ! et en douste aveugle)
ça valait le pen de ne pas la laisser sur le buffet, la revue !
Pointé le dermatoscope au Pic du Midi,
Admirant les aurores borréliose,
piquetée de fantasques… tiques ;
Croisé des peaux rouges tatouées et des peaux blanches
retouchées ;
J’ai rencontré des caravanes de tribus pommades
qui venaient de l’Assekrem,
J’ai savouré des moutons d’orient en Leshmanie,
Et goutté le miel aux fibres roses du trop beau Cythère,
J’ai rampé dans une crypte au Caucase,
Et plongé dans un gouffre à… Sécu.
Je me suis balaner en scrotant sur les crêtes de coq
De là, vous le savez, la vue est très belle sur les Périnées
j’y ai rencontré, habillé en Prince de Galles,
un vieux Tzar Copte.
Il se prélassait insomniaque sur cette péninsule échancrée,
De son sillon il guettait ce qu’il pouvait encore gratter
Et, de ses scores, riait, ses actions en effet montaient…
côté bourse…
Je le mis APAR et le débarquais à l’escale à Biol !
J’ai pulvérisé de l’eau d’Issée, ou bien de l’eau de La,
c’est bien m’Avène
Et tel Ulysse écoutant les sirènes de l’appeau,
miroir aux alouettes ;
J’ai crié mon amour aux confins de la terre
Et écrit en lettres laser sur l’azur des mers :
« EMLA, EMLA ! » jusqu’à m’en anesthésier !!!
J’ai couvert tous les conflits de la terre et du Moi Peau
Combattu les dictatures du paraître,
les promesses de l’éternelle jeunesse,
les potences et les potentats,
les poternes et les potagers,
les peaux lésées et les peaux lytique,
Les impotents et les imposteurs,
… les impôts sur le rêve nu,
J’ai vu du monde toutes les peaux… blêmes
et les livides le matin
Et même les tours de bouche s’effondrer !
J’ai gravi le mont de Venus, surnommé le mont Pelé,
en le passant par l’Alexandrite ;
Et si je me suis perdu dans le triangle de Gertrude,
J’ai réussi la touffe d’Raymonde en 80 spots !
J’arrive au derme de mon voyage,
j’ai un peu les glandes,
…. sébacé si vite !
Xavier BOUISSOU
Autrefois je voyageais libre, blouse au vent,
Le Degos ou le Saurat sous le bras,
pour ne pas me tromper de croûtes.
Aujourd’hui les voyages s’organisent, en circuits coordonnés
je ne sors pas des sentiers battus, et je gagne des points EPP
Je m’appuie sur la Fédé pour ne pas rester isolé,
Sinon, perdu, je me paume et me plante !
ça me rassure, moi… zissur… de moi !
Je vénéréologie… je revenais au logis
puis j’ai continué ma route :
J’ai franchi des cols à Gennes,
dormi dans une base aux Cellulaires,
juin 2007
08 <
De biens beaux numéros pour la soirée de gala...
EPP :
lancement à Dijon
Au cours du XXIIe congrès de la FFFCEDV
à Dijon, en mars 2007, a eu lieu la première
cession d'EPP. Selon le programme STEP
Dermato.
Ce programme a été élaboré par la Fédération
sous l'égide de l'A.FOR.SPE organisme agréé
pour l'EPP. 90 dermatologues ont ainsi entamé
leur cycle d'évaluation des pratiques professionnelles, qui, à son terme, leur apportera les 100
points nécessaires, selon les obligations légales.
Les participants se sont vus proposer des cas
cliniques autour de thèmes pour lesquels il existe
des référentiels (conférences de consensus ou
recommandations), lesquels cas cliniques ont été
échafaudés non pas pour apprécier un « savoir »
mais pour engager une discussion autour d'un
« savoir-faire ».
L'utilisation de boîtiers électroniques a permis
d'afficher de manière globale et anonyme, pour
chaque situation clinique, les habitudes de pratique des participants et d'articuler la discussion
autour.
Les échanges ont été riches et permettront à
chacun de prolonger individuellement sa
réflexion.
La 2e cession permettant de compléter le cycle d'EPP sera organisé dans
quelques mois. Les participants pourront également poursuivre leur EPP en
rejoignant les GAPDL (Groupes d'Analyse
de Pratique en Dermatologie Libérale) qui est
le programme d'EPP organisé par la
Fédération, laquelle est, rappelons-le,
également agréée pour l'EPP.
Une journée d'information a eu lieu le 3 mai à
Paris pour former les animateurs de ces GAPDL
qui seront mis en place dans vos régions, au
cœur des associations.
Vous pouvez, pour tout complément
d'information, vous rapprocher de
votre président d’association.
Enfin, nous remercions les premiers participants à cette mouture de STEP Dermato, des
pionniers, et nous prendrons en compte leurs
remarques et suggestions ainsi que toute
proposition constructive pour améliorer
encore ce programme.
au cœur
des associations
Explor a tion
d'une h yper
éosinophilie
de l'enf ant
Condensé de la communication
du Dr CHANDERNIER lors de Journée de
Dermatopédiatrie de Tours, janvier 2007.
EPU
01 - Définition :
> 500/mm3 sur 2 prélèvements sanguins.
02 - Diagnostics rares à éliminer :
(anamnèse et examen complet) maladies
de Crohn, de Whipple, PAN, cancers
(Hodgkin, leucémie,…).
03 - Contexte évident (pour un dermatologue) :
dermatite atopique,
puis chercher les « vers » en fonction de
la clinique et de l'origine géographique
(voyages, migration, adoption).
Rappels utiles
et nouveautés dans les helminthoses :
04 - Une oxyurose peut donner une hyper
éosinophilie modérée. NB - Le scotch-test
ne doit pas être fait avec du scotch dit
« invisible » sinon l'examen au microscope
est impossible !
05 - Ni la spectaculaire dracunculose ni le
Larbish n'accompagnent leur migration
cutanée d'une hyper éosinophilie.
06 - Une urticaire peut être associée à une
toxocarose, un taeniasis, une distomatose
(grande douve), mais aussi à une bilharziose.
07 - Le taeniasis et la bilharziose se traitent par un traitement minute de
Prazi-quantel® (10 mg/kg), alors que
la cysticercose doit être traitée en
milieu hospitalier par Praziquantel®
et corticothérapie générale.
08 - L'ascaris, le trichocéphale et l'ankylostome
se traitent toujours par Fluvermal®
pendant 3 jours.
09 - Les filarioses se traitent par
Stromectol® (que nous connaissons
mieux comme antiscabieux).
10 - En absence d'étiologie retrouvée, on
peut avoir recours à un ou plusieurs
traitement d'épreuve avec les antihelminthiques à large spectre (Albendazole®,
Ivermectine® ou Praziquantel®).
SM
JC Claudel
> 09
juin 2007
DERIDERA
leRFÉADMÉME
G
A
llez, cette fois-ci ce sera une première !
Nous vous présentons une association « à thème » dont le but et le fonctionnement diffèrent de nos associations habituelles.
DERIDERA est bien connue des dermatologues de la région Rhône-Alpes. Son but
est la formation médicale continue en Dermatologie Esthétique.
Sabine BECHAUX, sa présidente, les membres de son bureau et les déléguées de
l’association organisent des journées à thème à Lyon et ont à cœur de réaliser des
ateliers pratiques. Leur engagement et leur compétence dans ce domaine les ont
conduits à animer des ateliers dans le cadre des congrès de la Fédération.
Elles vous présentent DERIDERA !
Nom de l’association :
Les DERmatologues
et l’Information en
Dermatologie Esthétique
en Rhône-Alpes
Numéro de l’association :
74
Nombre de membres :
120
présidente :
Sabine BECHAUX
31 rue Sommeiller
74000 ANNECY
Tél. 04 50 45 22 66
Fax. 04 50 45 97 84
[email protected]
trésorière :
Anne LUCAS-MOULLEC
14 rue Charles Marchisio
38550
LE PEAGE DE ROUSSILLON
Tél. 04 74 29 49 53
Fax. 04 74 29 68 44
[email protected]
secrétaire :
Hélène
CHAMBATTE-ABEILLE
7 place Jean Moulin
42000 ST ETIENNE
Tél. 04 77 41 59 52
Fax. 04 77 41 01 49
L’association
- Quelles sont les conditions requises pour être membre
de DERIDERA ?
- Pour être membre de l’association, il faut être
Dermatologue installé dans la Région RhôneAlpes et faire une demande par écrit sur papier à
entête, à la secrétaire ou à la trésorière.
Notre association est une association fermée
avec un nombre limité d’adhérents, afin d’optimiser
l’organisation d’ATELIERS pratiques.
Chaque personne faisant une demande d’adhésion, est inscrite sur une liste d’attente, par ordre
d’arrivée des courriers, et suite à une démission,
l’adhésion est proposée au premier de la liste.
- Vos réunions sont-elles ouvertes à d’autres dermatologues que les membres de l’association ?
- Oui, nous proposons aux dermatologues inscrits
sur la liste d’attente de participer à notre réunion
annuelle, en fonction des places disponibles. Le
dermatologue peut participer avec un tarif majoré,
d’une somme qui correspondrait à son adhésion
pour l’année.
Si d’autres confrères sont intéressés uniquement
par une réunion ponctuelle, ils doivent envoyer
une demande écrite, et ils seront contactés dans les
mêmes conditions que les personnes sur liste
d’attente, toujours en fonction des places disponibles, et au tarif majoré.
Dans tous les cas, il faut être Dermatologue.
- Combien de membres êtes-vous dans votre bureau et
comment se passe le renouvellement ?
- Le BUREAU est composé de 3 membres élus par
vote en Assemblée Générale pour 3 ans.
Un président, un secrétaire, un trésorier qui gère
les problèmes administratifs.
juin 2007
10 <
- DERIDERA est une association « à thème » au sein
de la Fédération. Quels sont les domaines de la
Dermatologie qui vous intéressent ?
- DERIDERA s’intéresse au domaine de
l’ESTHETIQUE et de la COSMÉTOLOGIE, et a
une vocation de formation, mais aussi d’information des Dermatologues dans ce domaine.
Au cours de nos précédentes journées, nous
avons organisé des ateliers sur les peelings, les
techniques de comblement, la toxine botulique,
les lasers,… mais nous avons aussi parlé de
dermopigmentation et, dernièrement, de cellulite.
Notre journée N° 12 aura pour thème « le
vieillissement de la main », le jeudi 15 novembre
2007.
Les réunions
- Combien faites-vous de réunions par an ?
Quel jour et à quelle heure ?
- Dans la plupart des cas, nous organisons deux
manifestations par an :
1) - une journée thématique le 2e ou 3e jeudi de
novembre, au Novotel Gerland à Lyon,
2) - une soirée de printemps, au Château de
Montchat à Lyon, qui associe l’Assemblée
Générale et une conférence sur un sujet
d’actualités.
- Comment choisissez-vous vos orateurs, vos sujets ?
- Pour l’organisation de nos réunions, le bureau est
aidé par des déléguées qui sont des représentantes
des différents départements représentés en
Rhône-Alpes, en principe 2 par département.
Cette équipe se réunit 1 à 2 fois par an, pour
élaborer le choix des orateurs, les points qui
semblent intéressants.
Pour les sujets, nous récoltons à chaque fin de
réunion, une fiche d’évaluation qui comporte les
souhaits de futurs thèmes. Celui qui remporte
le plus de suffrages sera choisi pour la journée
suivante.
au cœur
des associations
Les membres du bureau et les déléguées
- Avez-vous des activités extra-dermatologiques dans
le cadre de votre association ?
- Pas encore.
C’est dommage, car l’expérience prouve que le
fait de se rencontrer en dehors du contexte
strictement professionnel est très enrichissant.
Par ticipation
Les fi nances
- Avez-vous déjà participé aux travaux de groupe
pour les congrès de la Fédération ?
- Non, pas encore.
Nous avons travaillé avec les déléguées, dans
le cadre de peeling TCA sur les vergetures.
Nous avons obtenu de bons résultats, mais ce
n’était pas publiable, car les photos étaient
difficiles à prendre et à interpréter.
Par contre, l’ensemble des déléguées de
DERIDERA a travaillé en partenariat avec
les Laboratoires VICHY au projet de « la
C. I.T. E. de la peau », dont le but est d’avoir
un diagnostic précis de son type de Peau et
de son degré de vieillissement, tout en sensibilisant le public sur la prévention solaire et
le dépistage des cancers cutanés.
Cette action se déroule dans 17 villes de
France, dont cette année, Annecy les 19 et
20 juin, et Dijon les 22 et 23 juin.
- Comment dépensez-vous les excédents budgétaires de votre association (si vous en avez
bien sûr) ?
- Grâce à nos excédents, nous avons pu acquérir
du matériel (en particulier informatique et vidéo),
et être plus indépendant au niveau des présentations. Cela nous donne plus de liberté dans le
choix de nos intervenants qui viennent parfois
de loin (Venezuela).
- Votre association participe régulièrement aux ateliers
des congrès de la Fédération. Pouvez-vous nos en
parler ?
- L’association a participé aux ateliers du
Congrès de Lyon en 2003 sur le thème des
techniques de comblement, avec à la fois une
partie théorique et des ateliers pratiques sur
patientes par petits groupes.
Cette année, au Congrès de Dijon, « l’analyse
et la prise en charge du vieillissement du visage
en cabinet », ont été traitées, avec toujours une
partie théorique et une partie interactive avec
le public.
- Avez-vous déjà participé aux spectacles des soirées
de gala de la Fédération ?
- Pas encore, mais il suffirait de peu de chose
pour stimuler les talents de chacun.
Cependant, l’éloignement des différents
membres est un handicap. Certains de nos
membres participent déjà activement au
spectacle dans leurs propres associations
régionales et ont des difficultés pour libérer
du temps supplémentaire.
Focus
Fédération
- Quels sont vos vœux, questions ou critiques à
l’égard de la Fédération ?
- Actuellement la Fédération poursuit la ligne
qu’elle s’est donnée dès le début, ce qui correspond à ce que nous attendons d’elle :
fédérer les différentes associations dermatologiques, nous apporter les informations
nécessaires à une bonne gestion de notre
FMC, et nous représenter au niveau des
différentes instances nationales.
Nous la remercions d’avoir été avant-gardiste,
en acceptant, en 1999, une association à thème
Esthétique.
Fédégramme
- Quels sont vos vœux, questions ou critiques à
l’égard du Fédégramme ?
- Nous apprécions tout particulièrement sa nouvelle présentation et son dynamisme.
Merci à toute l’équipe de la rédaction pour ses
efforts.
En espérant que ce petit… article répondra à
votre attente.
Propos recueillis par
Hélène TOUSSAINT
> 11
juin 2007
leRFÉADMÉME
GR
RÉACTIONS CUTANÉES
aux MÉDICAMENTS utilisés en CARDIOLOGIE
(Deuxième partie de l’article réalisé par nos amis dijonnais Françoise BEER, Jean-Claude BEER,Yves COTTIN,
que nous remercions vivement de nous faire partager leur expérience sur les toxidermies liées aux médicaments
à usage cardiaque. La suite dans notre prochain numéro).
INTRODUCTION (rappel)
Les patients cardiaques sont souvent polymédicamentés.
Les incidents cutanés lorsqu’ils surviennent peuvent poser de difficiles problèmes diagnostiques.
Une cause médicamenteuse est bien souvent invoquée : après avoir éliminé d’autres pathologies, retrouver
le médicament responsable n’est pas toujours facile (1-2).
III - SYNDROME D’HYPERSENSIBILITÉ MÉDICAMENTEUSE = DRESS SYNDROME (Drug
Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms)
Ce syndrome survient de 8 jours à 30 jours après la prise médicamenteuse. La régression est lente
avec possibles récidives malgré l’arrêt du médicament responsable. Des formes sévères sont possibles
parfois léthales.
Les médicaments CV sont exceptionnellement incriminés et ce de façon très ponctuelle : on retrouve
ici les médicaments suivants : hydrochlorothiazide, atenolol, diltiazem, captopril, fluindione (16) (17) (18).
Dans cette situation des tests épicutanés sont intéressants à distance de l’épisode aigu.
La réintroduction du médicament, en raison de la gravité potentielle du DRESS syndrome est proscrite
et le médicament doit être exclu définitivement.
IV - PUSTULOSE ÉXANTHEMATIQUE AIGUË GÉNÉRALISÉE (PEAG) :
Il s’agit d’une manifestation cutanée rare, témoin habituellement d’une intolérance médicamenteuse.
Le délai entre la première prise du médicament et l’éruption va de quelques heures à 48 heures s’il y
a eu une sensibilisation préalable au médicament ou entre 15 à 21 jours en l’absence de prise antérieure ; une réintroduction orale, certes déconseillée mais souvent accidentelle reproduit la PEAG (19).
Les tests cutanés sont intéressants : patch-tests, prick-tests et intradermiques ; la sensibilité est
cependant faible (50 %) mais la positivité des tests est de très grande valeur.
De nombreux médicaments sont responsables de cette toxidermie ; parmi ceux-ci les médicaments
utilisés en cardiologie figurent en faible part : en premier les inhibiteurs calciques : diltiazem, nifédipine
(20) (21), de façon encore plus rare le captopril, la simvastatine (22).
V - PHOTOTOXICITÉ,PHOTOSENSIBILITÉ,LUPUS ÉRYTHÉMATEUX,DERMATOMYOSITE :
A - phototoxicité : Cette réponse au soleil est fréquente chez des sujets de phototype clair, survient
dés le premier contact à des doses élevées de médicament. Des phototests sont inutiles ; la reprise
du médicament avec protection solaire est possible.
On retrouve ici : les salidiurétiques, l’amiodarone, les fibrates.
L’amiodarone mérite une place à part : elle peut entraîner une pigmentation grise bleutée des
zones exposées, le plus souvent associée à la phototoxicité, apparaît au bout de 12 à 18 mois de
traitement et correspond à un « thésaurismose » (dépôts de lipofuschines dans le derme superficiel).
Cet incident est exceptionnel actuellement aux doses habituelles, moindres que lors de ses
premières utilisations à fortes doses.
B - la photosensibilisation réalise une réaction variable dans son expression : eczématiforme, urticarienne, lichénoïde au niveau des zones découvertes ; il est important d’arrêter le médicament
suffisamment tôt, sinon l’éruption peut se généraliser, se pérenniser malgré l’arrêt ensuite de la
substance responsable. Le délai de sensibilisation est supérieur à 8 jours quelle que soit la dose
du médicament. Il est important de bien préciser le médicament en cause, ce qui est parfois difficile,
l’éruption ne régressant souvent que lentement après son arrêt. Les phototests sont intéressants.
juin 2007
12 <
au cœur
des associations
On retrouve ici :
- les diurétiques : hydrochlorothiazide, furosémide (23)
- la quinidine
- les fibrates : à noter la possibilité d’allergie croisée avec le ketoprofène utilisé couramment
comme antiinflammatoire local et source de photosensibilisation fréquente ce qui entraîne une
photosensibilisation potentielle aux fibrates
- les IEC et les Sartans (24)
- les calcium-bloqueurs : responsables de télengiectasies photodistribuées (25)
- les Statines : responsables d’éruptions lichénoïdes et de pseudo-porphyries cutanées (26).
C - Lupus érythémateux : (27) Le lupus peut être aggravé ou induit par certains médicaments. Des
signes cutanés n’existent que dans un pourcentage limité de lupus induits.
Le plus souvent ce sont des lupus subaigus ou aigus, les anticorps antinucleaires sont positifs avec
fréquemment positivité des anticorps antihistones et négativité des antiDNA natifs et des
antiSm ; ce sont rarement des lupus chroniques à sérologie négative. Les signes apparaissent dans
les 2 à 3 mois après le début du traitement et disparaissent en quelques semaines à l’arrêt de
celui-ci.
Il est important de noter qu’un médicament possiblement inducteur de lupus n’est pas contreindiqué chez les patients atteints de lupus érythémateux.
Parmi les médicaments inducteurs de lupus figure en premier l’Hydralazine, la Procainamine, les
Quinidiques, les Thiazidiques, de façon beaucoup plus rare les Calcium-bloqueurs, les IEC, les
ßbloquants (28), les Statines (29).
utile
à sa voir
D - Dermatomyosite : plusieurs cas de dermatomyosites typiques, cliniques, biologiques ont été
décrits avec les statines. Le délai entre l’apparition de la maladie et la prise des statines peut être
long quelques mois, parfois supérieur à un an. La guérison est survenue progressivement à l’arrêt
des statines avec ou sans corticothérapie générale (15-30).
(01) E. COLLET, J.-P.TOURAUD, E. JUSTRABO,T. PONNELLE, C. SGRO, D. LAMBERT
Aspects anatomo-cliniques des atteintes cutanées médicamenteuses.Thérapie 2002 ; 57 (3) : 254-257
(02) J.-C. ROUJEAU, P.WOLKENSTEIN. Réactions cutanées aux médicaments en Dermatologie et maladies sexuellement transmissibles :
page 347-354 ed. Masson, Paris 1999 (3e édition)
(15) /M.C.LAMI, B.BALME, H.PERROT.Les effets indésirables des statines Nouv. Dermatol. 2001 ; 20 :561-565 .
(16) /V.CALLOT, J.C.ROUJEAU, M.BAGOT, J.WECHSLER, O.CHOSIDOW, P.SOUTEYRAND, P.MOREL, M.F.AVRIL, J.REVUZ. Drug-induced
pseudolymphoma and hypersensitivity syndrome : two different clinical entities. Arch. Dermatol.1996 ; 132 : 1315-1321.
(17) E.FROUIN, B.ROTH, A.GRANGE, F.GRANGE, M.C.TORTEL, J.C.GUILLAUME. Syndrome d’hypersensibilité à la fluindione (PréviscanR).
Positivité des tests épicutanés. Ann. Dermatol.Vénéréol.2005 ; 132 : 1000-1002.
(18) E.BEGON, J.C.ROUJEAU. Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse ou DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic
Symptoms). Ann. Dermatol.Vénéréol.2004 ; 131 : 293-297.
(19) J.C.ROUJEAU, P.BIOULAC-SAGE, C.BOURSEAU, P.BERNARD, C.LOK, P.PLANTIN, A.CLAUDY, C.DELAPIERRE, L.VAILLANT, J.WECHSLER, G.DANAN, C.BENICHOU, C.BEYLOT :Acute generalized exanthematous pustulosis.Analysis of 63 cases.Arch. Dermatol.1991 ;
127 : 1333-1338
(20) D.LAMBERT, S.DALAC, F.BEER, P.CHAVANET, H.PORTIER.Acute generalized exanthematous pustular dermatitis induced by diltiazem
Br.J.Dermatol.1988 ; 118 : 308-309.
(21) L. MACHET, L. MARTIN, L.VAILLANT. Pustulose exanthématique aiguë généralisée. Ann. Dermatol.Venereol.2001 ; 128,73-79.
(22) T.OSKAY, L.KUTLUAY. Acute generalized exanthematous pustulosis induced by simvastatin. Clin Exp Dermatol 2003 ; 139 : 45-49
(23) P.AMBLARD, J.C.BEANI : Dermatoses par photosensibilisation avec un chromophore connu p : 370-374 in Dermatologie et maladies
sexuellement transmissibles 1999 (3e édition) éditeur Masson Paris.
(24) C.B.FRYE,T.J.PETTIGREW.Angiooedema and photosensitivitive rash induced by valsartan. Pharmacotherapy 1998 ; 18 (4) : 866-868.
(25) T.BASARAR, R.YU, R.RUSSELL-JONES : Calcium antagonist-induced photo-exposed telengiectasia. Br.J.Dermatol.1997 ; 136 : 974-975.
(26) C.BOULITROP, E.COLLET, D.LAMBERT : Photosensibilité à la rosuvastatine (CrestorR). Nouv. Dermatol.2005 ; 24 : Suppl.4 : 39
(27) J.P.CALLEN. Drug-induced cutaneous lupus erythematosus, a distinct syndrome that is frequently unrecognized. J.Am. Acad.
Dermatol.2001 ; 45 (2):315-316.
(28) M.Mc GUINESS, R.A.FRYE, J.S.DENG. Atenolol-induced lupus erythematosus. J.Am. Acad. Dermatol.1997 ; 37 : 298-299.
(29) B.NOEL, R.G. PANIZZON. Lupus-like syndrome associated with statin therapy. Dermatology 2004 ; 208 : 276-277
(30) N.THUAL, K.PENVEN, J.MCHEVALLIER, A.DOMPMARTIN, D.LEROY.Dermatomyosite induite par la fluvastatine.Ann. Dermatol.
Venereol.2005 ; 132 : 996-999.
Contacts
. Dr Françoise BEER
Association des Dermatologistes
de Bourgogne
10 rue Paul Cabet
21000 Dijon
Tél. 03 80 66 10 27
E-mail : [email protected]
. Dr Jean-Claude BEER
. Dr Yves COTTIN
Service de cardiologie
Hôpital du Bocage
21000 Dijon
> 13
juin 2007
leRFÉADMÉME
GR
Gestion
des tr aitements
anticoa gulants
en c hir ur gie
der matolo gique
La
gestion des traitements anticoagulants avant tout acte de chirurgie
dermatologique constitue une de nos
préoccupations quotidiennes. Il s’agit
du thème que j’ai choisi d’aborder dans
ce nouveau Fédégramme, et à tout seigneur tout honneur, c’est au président
du groupe chirurgical de la SFD que je
me suis adressée. Merci Jean-Michel
AMICI d’avoir accepté de répondre à
mes questions !
SL : En chirurgie dermatologique, telle que nous la
pratiquons dans nos cabinets, quelles sont les
complications les plus fréquentes ?
JMA : L’étude prospective réalisée en 2005 par le
groupe chirurgical de la SFD (1), totalisant
3 788 actes de chirurgie dermatologique, met en
évidence 5,7 % de complications se répartissant
comme suit :
- C. hémorragiques : 2,7 %
- C. infectieuses : 2 %
- C. anesthésiques : 1 %
S.L : Peut-on caractériser ces complications hémorragiques ? Existe-t-il des facteurs de risque associés ?
JMA : En per-opératoire (38 % des cas), les complications hémorragiques sont avant tout liées à un
défaut de maîtrise technique de l’hémostase, qu’un traitement anticoagulant, antivitamine K (AVK) ou antiagrégant plaquettaire (AAP),
soit associé ou non. En postopératoire immédiat
(32 % des cas), se surajoute à une éventuelle
défaillance technique la levée du spasme
artériel lié à l’adrénaline, une heure à 1 h 30
après l’anesthésie locale. Enfin, en période postopératoire (33 %), la complication principale est
l’hématome possiblement consécutif à une
modification de l’hémostase liée au traitement
anticoagulant. Dans notre étude, une ré-intervention s’est avérée nécessaire dans 0,4 % des
cas seulement.
juin 2007
14 <
Les facteurs de risque associés étaient le sexe
masculin, l’âge supérieur à 50 ans, la prise d’un
traitement anticoagulant ou immunosuppresseur, une durée d’intervention supérieure à
24 minutes, la réalisation d’un lambeau ou d’une
greffe par rapport à une exérèse simple. D’autre
part, la survenue d’une complication hémorragique et celle d’une complication infectieuse
étaient significativement liées.
S.L : Existe-t-il des différences entre AVK et AAP
concernant ce risque hémorragique en chirurgie
dermatologique ?
JMA : Ce risque, diversement apprécié selon les séries
de la littérature, ne serait pas majoré sous AAP
comme l’ont montré récemment Danino et
collaborateurs (2). Il est plus discuté sous AVK.
Nous reviendrons ultérieurement sur la
conduite à tenir selon les cas.
S.L : Abordons maintenant le risque thrombotique. Il
concerne tous les malades traités par anticoagulant
et plus particulièrement les porteurs de stents.
Quels sont ces nouveaux dispositifs ?
Qu’impliquent-ils ?
JMA : Les stents sont des ressorts constitués d’un
maillage métallique, mis en place par un ballonnet
dans une artère, coronaire en particulier, afin de
la distendre. On distingue les stents « nus » ou
« inactifs » des stents « actifs ». Le risque de
thrombose d’un stent nu est majeur dans les 4 à
6 semaines suivant sa mise en place tandis que
dans le cas d’un stent actif, il le reste pendant les
6 à 12 mois suivant sa pose et dans les 2 cas, ce
risque majeur de thrombose justifie la prise de
2 AAP, aspirine et clopidogrel (Plavix®).
Outre la problématique des stents, les complications thrombotiques rapportées dans la
littérature liées à l’arrêt des anticoagulants
avant chirurgie dermatologique vont de l’accident
ischémique transitoire à l’accident vasculaire
cérébral, de la thrombose veineuse profonde
à l’embolie pulmonaire, de l’infarctus du
myocarde au décès du malade (3) (4).
aux fr ontièr es
de notr e spécialité
coin pratique
S.L : Au total, le risque thrombotique semble nettement
supérieur au risque hémorragique ?
JMA : En effet, la chirurgie dermatologique est
considérée comme une chirurgie à faible
risque hémorragique, sans gravité vitale
alors que le risque thrombotique est toujours grave, mettant parfois en jeu le
pronostic vital et sans commune mesure
avec l’acte chirurgical effectué.
SL : Alors, comment doit-on gérer les anticoagulants,AVK
et AAP ?
JMA : Ne pas arrêter les AVK car il n’y a pas de
bénéfice démontré au relais par HBPM. Il faut
vérifier l’INR la veille de l’intervention et le
risque est considéré comme acceptable pour
un INR < 3,5.
Poursuivre les AINS et les autres AAP car
cela est peu dangereux, tout en gardant une vigilance particulière vis-à-vis du clopidogrel. Dans
certains cas, l’arrêt de cette molécule pourra
être envisagé avec un geste chirurgical à J5, où la
restauration de la fonction plaquettaire autorise
un bon compromis entre risque hémorragique
et thrombotique. À J9 par contre, le risque
thrombotique redevient majeur chez les
malades porteurs d’un stent. J’insiste sur le fait
que ce cas de figure reste exceptionnel en
chirurgie dermatologique habituelle.
S.L : De quelles précautions particulières faut-il s’entourer
en période pré-, per- et postopératoire ?
JMA : Avant le geste chirurgical, l’interrogatoire
est un temps capital pour évaluer le risque
hémorragique : quel est le temps de saignement habituel ? quels sont les médicaments
pris et pourquoi ?
Cette consultation permettra en outre d’évaluer
le risque selon la localisation anatomique de
la lésion (par exemple, le pied de l’aile narinaire
saigne beaucoup) et la nature geste envisagé
(lambeau, décollement à limiter). Enfin, il faut
bien sûr respecter le délai médico-légal de
réflexion de 10 jours.
Pendant l’intervention, nous l’avons souligné,
la maîtrise technique de l’hémostase est primor-
diale. Celle-ci doit être précise et complète
et aucun saignement ne doit être accepté
avant de suturer. Il faut aussi choisir la technique de réparation nécessitant le moindre
décollement, savoir rechercher l’origine d’un
saignement sous une berge ou ligaturer une
artériole… bref, avoir été formé à la
chirurgie dermatologique !
En postopératoire immédiat, un pansement
compressif ou un bourdonnet, des hémostatiques de contact, type alginates, sont utiles.
Après l’intervention, le patient doit avoir
été informé du risque de saignement afin
d’éveiller sa vigilance. Quant au dermatologue, il doit être joignable et disponible pour
revoir le patient. Le pansement sera vérifié
une heure après l’intervention, au moment
de la levée du spasme artériel, à J1 puis à J3.
utile
à sa voir
S.L : Enfin, nous disposons actuellement de nouveaux
traitements non chirurgicaux (imiquimod, photothérapie dynamique) pour la prise en charge de
certaines tumeurs, carcinomes baso-cellulaires
(CBC) en particulier. Même si l’exérèse chirurgicale
doit rester le « gold standard », ces alternatives
thérapeutiques trouvent-elles une indication
« supplémentaire » à tes yeux chez des malades
à haut risque cardio-vasculaire ?
JMA : Pour les CBC, les recommandations ANAES
2004 sont claires et n’autorisent aucune hésitation
quant au choix de l’indication thérapeutique.
Les techniques alternatives à la chirurgie sont
indiquées dans le traitement des CBC superficiels
du tronc. Le facteur terrain ne doit pas, à mon
avis, influencer le choix thérapeutique, car, a
contrario, contourner ou retarder la prise en
charge chirurgicale d’une tumeur à risque
complique toujours le traitement d’une récidive
ultérieure sans que le terrain ne se soit amélioré !
(1) - Amici JM, Rogues AM et coll. A prospective study of the
incidence of complications associated with dermatological
surgery. Br J Dermatol 2005 ; 153 : 967-71.
(2) - Danino AM, Dalac-Rat S. Poster 129 JDP 2006 L’arrêt d’un
traitement antiagrégant plaquettaire est-il nécessaire avant
une chirurgie cutanée carcinologique ? Etude randomisée.
(3) - CF Schanbacher, RG Bennett. Postoperative stroke after
stopping warfarin for cutaneous surgery. Dermatol Surg
2000 ; 26 : 785-9
(4) - O. Kovich, C. Ottley. Thrombotic complications related to
discontinuation of warfarin and aspirin therapy perioperativelyfor cutaneous operation, J Am Acad Dermatol
Cette rubrique est réalisée
avec le soutien d’ASTELLAS.
2003 ; 48 : 233-7.
Merci encore au Dr Jean-Michel AMICI
pour sa précieuse collaboration.
Rubrique animée par Sandra LY
> 15
juin 2007
leRFÉADMÉME
GR
« Quels principaux conseils
donneriez-vous à un dermatologue dans le choix d'un
appareil LASER ? »
questions
du der ma to
Rubrique animée par Rémi MAGHIA
en réponse aux questions que vous
vous posez dans le cadre de votre
exercice (législation,matériel,organisation…). N'hésitez pas à nous adresser
votre courrier et vos questions, nous
ferons notre possible pour leur trouver
une réponse éclairée par un expert.
Cette question a été posée conjointement à un responsable de l'industrie, le Dr Jean
CHAINTREUIL, Directeur Général de la société Candela,
et au Dr Serge DAHAN, Président du Groupe Laser de la SFD
L asers, Lampes flash…
quel matériel choisir ?
Jean CHAINTREUIL :
« Depuis une quinzaine d’années, les techniques
utilisant la lumière sont devenues d’utilisation
courante en dermatologie, pour une application
thérapeutique ou esthétique. Certains ont eu la
possibilité de tester différentes machines sur
des plateaux techniques, à lumière cohérente
(lasers) ou non cohérente (lampes flash), d’autres
n’ont pas eu accès à une large gamme de ces
systèmes. Pourtant, lorsque vient l’heure du
choix d’un équipement pour une nouvelle
installation, beaucoup peuvent être désorientés
par le foisonnement des produits proposés.
Nous allons essayer de définir quelques règles
simples pour analyser le besoin et sélectionner
la technologie la plus appropriée.
Choix de la longueur d’onde
Il sera dicté par l’activité que l’on souhaite
développer en priorité. En dehors de particularités de clientèle, la première application reste
l’épilation. En fonction des phototypes les plus
fréquemment rencontrés dans sa clientèle, on
s’orientera vers des longueurs d’onde différentes.
La concurrence avec d’autres confrères déjà
équipés, voire avec des instituts de beauté
pratiquant la lampe flash, incite à rechercher
une machine d’excellence. Les clients jugeront
sur l’efficacité et la rapidité de la procédure et
les tarifs appliqués sont alors secondaires.
Les équipements de qualité sont spécialisés
pour un nombre restreint d’applications. Une
machine qui prétend tout faire est toujours le
résultat de compromis entre les différentes
applications.
Prix du matériel
Nul ne niera que le prix soit important.
Cependant, dans l’analyse de profitabilité d’une
juin 2007
16 <
activité laser, le coût d’amortissement reste
nettement plus faible que le coût de l’opérateur,
surtout si celui-ci est le médecin lui-même.
Il conviendra donc d’estimer correctement les
performances :
rapidité : une épilation du dos peut durer
de 20 minutes à 1 heure selon la machine
choisie.
efficacité : fluence (Joules/cm2), durée du pulse
fiabilité : l’indisponibilité de la machine représente un coût considérable
Sécurité et reproductibilité des actes
Il est important de connaître la marge de sécurité qui sépare une efficacité de résultat d’une
dangerosité pour le patient. En particulier, quels
sont les systèmes de l’appareil qui contribuent
à une utilisation sûre et reproductible ?
Service après-vente et réputation du
fournisseur
L’achat d’un matériel est un engagement à long
terme. Le service après-vente est donc capital.
Voici quelques points qui méritent vérification :
réputation et pérennité du constructeur et
de son représentant en France
adéquation de la structure pour tenir les
engagements pris
nombre et qualification des techniciens
dimension et disponibilité du stock de pièces
de rechange
contenu précis des contrats de service,
adaptation à l’intensité d’utilisation de la
machine
formation des utilisateurs, compétence des
formateurs
Enfin, l’engagement du fournisseur aux côtés
des médecins utilisateurs, sa participation à la
diffusion de l’information scientifique auprès de
ses clients, sont autant d’indices de la qualité du
service qu’il entend fournir. Et il ne faut pas
oublier qu’une garantie complémentaire consiste
à demander une liste d’utilisateurs de référence
et à les contacter ».
coin pratique
C onseils à un dermatologue
dans le choix d'un appareil laser
Serge DAHAN :
« Notre exercice de la dermatologie est varié,
spécialité médicale à composante chirurgicale
où médical et esthétique se trouvent intimement liés.
La pratique des lasers en dermatologie suit tout
à fait ce parcours. Comment prendre en charge
efficacement une couperose sans laser ? des
hirsutismes… ?
La prise en charge du vieillissement cutané doit
également être la tâche des dermatologues.
Ainsi, la pratique du laser oscille également du
médical à l’esthétique et de l’esthétique au
médical.
En France, on peut considérer que la moitié
environ des dermatologues a une activité laser.
Celle-ci peut s’exercer en groupe, permettant
de partager un plus grand nombre de lasers,
ou dans son propre cabinet avec peu de lasers
ou des « plateformes » multifonctions, lasers ou
lampes pulsées.
Mais comment choisir un laser ?
1 - Tout d’abord , il doit correspondre à un
besoin et doit s’adapter à la pratique
de chacun.
- Ses choix thérapeutiques, son « recrutement » : on désire traiter des lésions vasculaires, des varicosités, pratiquer des
épilations sur peaux pigmentées, prendre
en charge les détatouages.
On désire une activité laser plus médicale,
esthétique ou le plus souvent mixte.
La prise en charge globale du vieillissement
cutané nécessite l’apprentissage des lasers,
lampes pulsées, radiofréquences…
- Notre lieu d’exercice laser peut recevoir
un laser « encombrant » ou de petite
taille.
- Si l’on exerce en commun dans un centre
laser on pourra choisir un laser pour une
fonction. Par exemple , un laser épilatoire,
un laser vasculaire, un laser Q switché
pour les lésions pigmentées, un laser abrasif,
de remodelage, une lampe pulsée, un
laser traitant l’acné,…
- Si l’on exerce le laser dans son cabinet,
seul, on privilégiera une ou deux indications (épilation, vasculaire, le plus souvent)
ou des « plateformes multifonctions » se
développeront dans les années à venir avec
multiples applications : vasculaire, épilation, acné…
utile
à savoir
- Notre environnement : exerce-t-on en
zone ensoleillée ou pas ? Sur peaux pigmentées ?
2 - Lasers et/ou lampes pulsées ?
Ce choix, antérieurement économique,
n’est plus, les lasers étant souvent à des
prix comparables.
La rejuvénation antérieurement obtenue
avec les lampes pulsées peut également être
obtenue avec des lasers vasculaires.
Les lampes pulsées sont également efficaces
pour les épilations longues durées.
En fait cela correspond sans doute plus à une
pratique, certains d’entre nous privilégiant
l’emploi de lampes ou de lasers.
A mon sens, laser et lampes pulsées sont
complémentaires et il m’arrive souvent de
proposer telle ou telle technique selon le
cas. Par exemple, une érythrocouperose avec
fines télangiectasies sera une bonne indication des lasers KTP, l’érythrose pour les
colorants pulsés, un érythrosis colli pigmenté
plutôt une lampe pulsée…
Dans tous les cas, il me semble important
que les dermatologues qui utilisent les lampes
pulsées expliquent bien leurs différences par
rapport à des lampes pulsées moins efficaces
mais tout aussi dangereuses que certains
« non médecins » pourraient proposer.
3 - Disposer d’un laser ou lampe pulsée
efficace.
- Les études contrôlées manquent souvent,
de même peu d’études comparatives ;
les études sont souvent sous forme
d’abstracts, avec peu de patients…
> 17
juin 2007
leRFÉADMÉME
GR
- Une bibliographie complète sur le laser
retenu ou les indications doit être effectuée, demandée au fabriquant.
- Il faut participer aux congrès, français
(journées du groupe laser…, JDP,…) ou
internationaux (ASLMS aux USA).
questions
du der ma to
suite
- On peut demander des conseils aux
confrères qui utilisent les lasers avec
une grande expérience.
- Mais c’est la pratique, l’expérience
déjà acquise avec un autre laser qui
guidera nos critères de choix. Les
lasers étant tous opérateurs dépendants on en fait chacun un usage
personnel, différent, permettant une
prise en charge personnalisée du
patient, étant entendu qu’il se doit
en premier lieu de répondre à des
recommandations d’usage.
4 - Avantages/inconvénients
- Il faut prendre en compte la présence ou
l’absence de consommable (notamment pour
le refroidissement) qui augmente le coût et
nous lie à l’industriel laser.
- Y-a-t-il d’autres nuisances : laser bruyant,
encombrement…
- Ces inconvénients devant être mis en balance
avec l’efficacité, devant rester le critère de
choix à mon sens avec la bonne tolérance, le
peu d’effets secondaires, la solidité du laser
(nombre de pannes…).
5 - Industriel laser
L’industriel laser à qui on achète le laser doit
être connu, de bonne réputation, stable,
présent en France depuis suffisamment de
temps, joignable de façon à obtenir des renseignements, disponible, ayant des rapports
de bonne qualité avec les dermatologues. Il
pourra nous renseigner sur les différents
lasers, nous permettre de nous familiariser
avec le laser avant notre achat, l’essayer
suffisamment longtemps pour nous faire
une idée des résultats, nous mettre en
contact avec des dermatologues utilisant
déjà cette technique.
6 - Entretien, SAV
juin 2007
- Lors de l’achat du laser, il faudra bien se renseigner sur le service après vente. Combien
de personnes le constituent, intervention en
moins de 48 heures, échange ou prêt de laser
si réparations longues.
18 <
- Il faut se rappeler que le SAV coûte cher (en
moyenne 10 % du coût du laser), intervient
dès la 2e année d’achat du laser et que l’on
se doit d’être exigeant.
- Enfin, la plupart des SAV sont ceux des
industriels nous ayant vendu le laser ce qui
peut parfois être sujet à discussion. Des SAV
indépendants, pouvant intervenir sur différents lasers, seraient-ils plus indépendants ?
7 - Le budget.
Dans tous les cas, avant de choisir un laser,
on effectuera un bilan financier et un plan
de financement. Disposons-nous de patients
à traiter, dans quelles indications ? Quels
tarifs hors nomenclatures pouvons-nous
proposer ?
Il me semble toutefois que ce côté financier
doit être bien mis en balance avec les caractéristiques techniques du laser.
Si une technologie semble être celle qui s’impose, le côté financier doit s’y adapter avec
un souci permanent de l’éthique et du
respect de nos patients, qui doit l’emporter
sur les préoccupations financières et guider
notre pratique.
8 - La formation encore et toujours.
On ne doit, en aucune façon, débuter une
activité laser sans formation. Notre respect
des patients nous l’interdit.
La formation par les industriels lasers ne
constitue pas une formation suffisante.
Les dermatologues, s’ils se veulent experts
dans leur pratique doivent avoir une formation irréprochable.
Les congrès et les stages pratiques auprès de
confrères expérimentés sont indispensables.
Le Groupe Laser de la Société Française de
Dermatologie organise des cours de formation, participe à l’enseignement du DIU de
dermatologie esthétique et lasers. Nous
développerons à l’avenir des stages pratiques
de formation et perfectionnement, demanderons l’agrément FMC, EPP ».
Tous nos remerciements
au Dr CHAINTREUIL,
Directeur Général de la société Candela,
et au Dr Serge DAHAN,
Président du Groupe Laser de la SFD,
pour leur amicale coopération.
leRFÉADMÉME
GR
Pour cette rubrique estivale…
Je n’ai retenu qu’un seul « policier » :
« CUL-DE-SAC » de Douglas KENNEDY, éditions FOLIO policier 2006. Thriller plutôt que réel
policier, avec une tranquille escapade en Australie
qui tourne progressivement au cauchemar. Le tout
dans un style direct et drôle malgré les circonstances… Petit roman mais condensé en émotions
et riche en surprises ! A
dévorer d’une bouchée pour
les gourmands de polars
décalés.
Coups de cœur
littér air es
Pas d’été sans passion ni sans « L’HISTOIRE DE
L’AMOUR » de l’Américaine Nicole KRAUSS,
éditions GALLIMARD 2006. Ce n’est pas une énième
mièvrerie dégoulinante de beaux sentiments, mais
au contraire une œuvre attachante, troublante et
drôle. Récits entrecroisés d’un certain Leopold
Gurski et d’une certaine Alma. On découvre ces
destins hantés par une prodigieuse histoire d’amour
au sens propre et au sens littéraire. Un amour qui
résiste à l’exil, à la guerre et au temps qui efface les
mémoires.
Pour finir, 2 ouvrages indiens (ça vous étonne ?) avec
d’abord « LA CHAMBRE DES PARFUMS » d’Inderjit BADHWAR éditions LE CHERCHE MIDI
2004. Ce livre a reçu le prix du premier roman
étranger en France en 2004.Tout tourne autour de
ce père, patriarche et fier chasseur, le « shikari ». A
sa mort, de retour au pays, Tan, le fils voyageur, se
souvient et doit affronter les contradictions entre
son éducation traditionnelle et sa vie à New York
où il a choisi de vivre.
Et puis « The collected short stories of
KHUSHWANT SINGH » aux éditions RAVI
DAYAL 1989. Cet auteur parmi les plus célèbres
journalistes et écrivains indiens, a d’abord établi sa
réputation en écrivant ces « Petites Histoires »
dans des petits ouvrages ou dans des journaux littéraires. Cette collection quasi complète de ces écrits
permet – outre d’améliorer son niveau d’anglais
avec bonheur - de toucher du doigt une multitude
de facettes de la vie indienne si étrange et éloignée
de notre quotidien.
Bonne lecture à toutes et à tous.
lir e ailleur s
Jean-Paul CLAUDEL
LUPUS ERYTHEMATEUX DISSEMINE (LED)
ET CONTRACEPTIFS… une idée à revoir !!
Les femmes présentant des formes peu actives de Led peuvent être traitées par
contraceptif oestroprogestatif (OP) sans risque accru d’accidents thromboemboliques et/ou de poussée évolutive de la maladie.
Des deux études rapportées dans le New England Journal of Medicine du 15.12.05
(vol 353 ; pp 2 539-49, 2 550-58, 2 602-04), on retiendra surtout l’étude américaine
incluant 183 femmes (dont 73 % présentaient une forme inactive) 90 % ont reçu un OP
et 92 % un placebo : poussées de Led chez 7,7 % des femmes sous OP et 7,6 % des
témoins, 4 cas de thrombose dans le groupe placebo pour 2 cas dans le groupe
traitement actif mais on avait exclu les femmes porteuses d’un taux élevé d’anticorps
anticardiolipine, d’un anticoagulant lupique ou d’un antécédent de pathologie thromboembolique.
juin 2007
Jacques MARTEL
20 <
leRFÉADMÉME
GR
Société
Fr ancophone
de Der ma tolo gie
Psy c hosoma tique
(SFDPS) Au programme :
La psychosomatique en dermatologie
CERTITUDES, DOUTES, CROYANCES.
samedi 11
se ptembr e 2007
Lieu
Auditorium de l’Hôpital Européen Georges Pompidou
20 rue Leblanc - 75015 Paris
Métro : station Balard - RER C station Bd Victor - Bus 42 ou 88 Terminus
HEGP
Tram : Bd Maréchaux, station Pont du Garigliano
Inscription
Madame A-M. HUBERT ASSO
41 bd John Kennedy - 91100 Corbeil -Essonnes
Renseignements :
[email protected] - Tél. 04 93 53 00 10 - Fax. 04 93 53 00 39
Inscription 60 € (50 € pour les membres de la SFDPS).
A.FOR.SPE
vendr edi 13
samedi 14
se ptembr e
2007
79 rue de Tocqueville - 75017 PARIS
Dans le sud de la France
séminaire réservé aux dermatologues libéraux
sur le thème
cancer : la prise en charge des MÉLANOMES
épidémiologie, SOR et recommandations, classification AJCC,
ganglion sentinelle, annonce du diagnostique, prise en charge thérapeutique
et aspects dermoscopiques.
Formation conventionnelle indemnisée 15 CS PAR JOURNÉE
Car net
C’est avec une grande tristesse que je vous fais part du décès sur venu le 10 mai 2007, à Amiens, de Monsieur
le Docteur François-Xavier CARTON.
Il était né le 16 novembre 1914, d’une famille médicale, à Flers en Escrebieux, dans le département du Nord. Il fut lauréat de la Faculté de médecine
de Paris et Externe des Hôpitaux de Paris. Ayant ouvert son cabinet de Dermatologie à Amiens en 1949, il était rapidement devenu un référent régional.
Il a dirigé le ser vice de Dermato-vénéréologie du Centre hospitalier régional et universitaire d’Amiens, de 1970 à 1980, avant de me transmettre la
responsabilité de ce ser vice auquel il était très attaché. Je lui garde un profond et amical sentiment de reconnaissance et d’attachement car il m’avait
initié à la dermatologie clinique et accueilli comme chef de clinique et assistant en 1972.
A la Faculté d’Amiens, comme dans les écoles paramédicales, il a mis en place un important enseignement de la Dermato-vénéréologie, alors que la
discipline n’était encore qu’optionnelle, et il a dirigé un grand nombre de thèses de doctorat en médecine. Il a organisé la formation médicale continue
des dermatologues en Picardie. Ses 256 références de travaux scientifiques présentés en France et à l’étranger témoignent de son implication dans les
multiples sociétés savantes dont il faisait partie.
Grand clinicien, il était passionné par la pratique de sa spécialité et l’organisation de sa profession. Il avait développé une grande activité chirurgicale
et a suivi sa clientèle médicale jusqu’à l’âge de 75 ans. Il s’est dévoué au ser vice de la lutte antivénérienne pendant 46 ans, notamment comme médecin
consultant régional de vénéréologie. De 1975 à 1987, il a exercé très activement la présidence du Syndicat national français des dermatologistes et
vénéréologistes.
Monsieur le Docteur François-Xavier CARTON était lauréat de l’Académie de Médecine (prix Gaucher, 1977), médecin colonel de réser ve, titulaire de
la Croix de guerre 1939-1945 et Officier de l’Ordre national du Mérite.
Nous serons nombreux à nous souvenir de l’homme d’action, travailleur infatigable, au caractère fait de rigueur et de droiture, si chaleureux pour ses
amis et ses élèves. Un exemple.
Professeur Jean-Paul DENOEU