département d`histoire - Portfolio Steve Leblanc
Transcription
département d`histoire - Portfolio Steve Leblanc
DÉPARTEMENT D’HISTOIRE Faculté des lettres et sciences humaines ris at io n Université de Sherbrooke au to COMPARAISON ENTRE LA PHALANGE ET LA LÉGION par rs an s STEVE LEBLANC ue travail présenté à dans le cadre du cours HST 103 Histoire de l’Antiquité N e pa s du p liq EVELYNE FERRON Sherbrooke NOVEMBRE 2008 Durant l’antiquité, deux civilisations nous apparaissent aujourd’hui comme étant l’ancêtre de l’Occident de par son influence qui perdurera des siècles après leur disparition. C’est évidemment les civilisations grecques et romaines qui nous intéressent at io n plus particulièrement. Dans ce cas, une comparaison des différences et des similitudes de leur tactique militaire nous permettra de mieux connaître ces civilisations. Dans ce travail de comparaison, nous allons être amené à comparer la tactique de la phalange grecque et de la légion romaine qui fut toutes deux dominantes et décisives pour la survie et to militaires sur ces civilisations en rapport avec la comparaison. ris l’évolution de leur civilisation. Ensuite, nous allons analyser l’impacte de ces tactiques au On situe généralement l’apparition de la phalange en Grèce vers la fin du VIIe siècle av. J.-C. 1 La phalange hoplitique est utilisée par toutes les Cités-États et s’impose s rapidement comme étant la meilleure formation tactique qui vient remplacer les combats an en duel. 2 Ensuite vers le IVe siècle av. J.-C., le père d’Alexandre le Grand, Philippe II va réformer la phalange pour y résoudre les principaux défauts. 3 Cette nouvelle formation rs est appelée la phalange macédonienne et sera invaincue durant toute l’époque hellénistique. Ce n’est qu’au IIe siècle av. J.-C., que cette formation sera mise en déroute ue par la légion romaine qui s’avéra plus efficace et rapide que sa concurrente grecque. 4 La liq principale différenciation à faire entre la phalange hoplites et macédonienne est, pour cette dernière, l’utilisation d’un équipement moins lourd. Cela permet un mouvement du p plus rapide, armé d’une lance de 6 à 7 mètres de long, la sarisse, ressemblant aux peltastes qui fut introduit par Iphicrate. 5 Les cinq premières lignes portent alors leur lance vers l’avant et offrant ainsi une muraille de lance à l’adversaire. 6 L’utilisation d’une pa s cavalerie plus professionnelle, surtout par Alexandre le Grand, fait office de protection contre toutes attaques sur les flans de la phalange ou l’arrière. Chez les Romains, avant le IIe siècle av. J.-C., les formations militaires N e ressemblaient à celles des grecques qui utilisaient comme fondation la phalange grecque. 1 Jean, Leclant, Dictionnaire de l'Antiquité, phalange, p.1712, 1713. Ibid. 3 Arnaldo, Momigliano, Philippe de Macédoine: essai sur l'histoire grecque du IVe siècle av. J.-C, p.64. 4 Jean, Leclant, Dictionnaire de l'Antiquité, phalange, p.1712, 1713. 5 Arnaldo, Momigliano, Philippe de Macédoine: essai sur l'histoire grecque du IVe siècle av. J.-C, p.64. 6 Ibid. 2 1 En cas de guerre, l’état formait des soldats pour la protection de leur territoire. 7 Chaque soldat devait se procurer leur propre équipement. 8 Au IIe siècle av. J.-C., la réforme marianique de Marius fera passer le statut de l’armée romaine à une armée temporaire, at io n plutôt portée sur la défense que l’attaque, en une armée de métier, possible grâce à l’idéologie impérial romaine qui utilisera la légion comme fer de lance de sa conquête du monde connu. 9 La domination de cette formation sera tellement grande qu’il ne disparaîtra pas avant la fin de l’Empire romain en 476 ap. J.-C. La légion aura pour ris caractéristique d’être plus rapide, souple, homogène et indépendante que n’importe quelle to autre formation militaire. 10 Comme elle est permanente, elle permettra d’asseoir la domination romaine sur les territoires conquis de façon durable, dans certains cas, au l’armée romaine atteignit 300 000 hommes qui se partageaient la défense des différentes s frontières romaines. 11 an Maintenant, voyons les différences fondamentales entre la phalange grecque et la rs légion romaine. En premier lieu, la phalange grecque, quelle soit hoplites ou macédonienne est une formation tactique qui semble trop comprimée comme s’il ue formerait un seul bloc. 12 Pour sa part, la légion romaine avait été essentiellement formée pour être souple, agile et divisée en plusieurs petits groupes. 13 Dans ce cas, nous avons liq deux armées complètement différentes, d’un coté il y a la phalange qui n’offre aucune place à l’initiative personnelle, qui se structure comme une seule machine ordonnée et, de du p l’autre coté, il y a la légion qui laisse une plus grande part d’initiative personnelle, ce qui lui permettait d’être en position de réagir rapidement face à un imprévu. C’est l’une des plus grandes différences entre les deux formations militaires, comme la phalange est pa s constituée dans l’idée de ne faire qu’un, donc extrêmement serré, cette formation empêche les changements de manœuvre rapide, contrairement à la légion romaine. Par 7 N e Henri de, Nanteuil, Encyclopaedia Universalis, INFANTERIE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=J993021]. 8 ibid. 9 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. 10 Jules, La Chauvelaye, L'art militaire chez les Romains, Université d'Oxford, p.15. 11 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. Paul, Devautour, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200]. 13 Henri de, Nanteuil, Encyclopaedia Universalis, INFANTERIE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=J993021]. 12 2 contre, la phalange offre une bien meilleure protection face à un ennemi désordonné que son homologue romain. 14 Le défaut majeur de la phalange est que pour permettre le bon fonctionnement de cette formation, il lui faut un terrain idéal pour combattre, en temps at io n normal il s’agit d’une plaine qui fera office de champs de bataille puisque les environnements accidentés comme les rivières, les collines et les crevasses empêchent complètement le bon fonctionnement de la formation. 15 En plus, il faut idéalement une préparation longue avant les batailles. 16 La légion romaine palie à tous ces problèmes, ris grâce à sa souplesse et son professionnalisme, cette armée peut faire face autant aux problèmes sur le champs de bataille que durant une attaque surprise, contrairement à la to phalange. Avant la venue de Marius à la fin du IIe siècle av. J.-C., la légion romaine au n’était pas une armée professionnelle et, dans ce sens, elle était une armée de citoyens soldats en tous points ressemblants au corps civique grecque.17 Avant l’arriver de Marius, s les armées ne possédaient pas une homogénéité au niveau de l’armement, les hommes qui an combattaient devaient eux-mêmes s’équiper avec leur propre argent. Après Marius, la rs légion était parfaitement homogène et structurée, comme pour les armées grecques. 18 La légion devient alors professionnelle, il faut maintenant un diplôme militaire pour faire ue partie de la légion, 19 l’armée devient une véritable profession, un métier où l’on peut faire carrière et dans lequel les soldats sont payés. 20 Les Grecques avaient une autre liq conception face aux armées. Pour eux, elle ne servait qu’à se défendre contre un ennemi et on levait une armée qu’en cas d’urgence. 21 Ce n’est donc pas un métier pour les du p Grecques et si on pousse plus loin la conception grecque d’une armée, les mercenaires pa s fessaient office de professionnels et étaient largement utilisés pour les attaques à 14 Jean, Leclant, Dictionnaire de l'Antiquité, phalange, p.1712, 1713. Maurice, Daubies, JSTOR, Cléomène III, les hilotes et Sellasie, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4435230], p.28-29. 16 Ibid. 17 Paul, Devautour, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200]. 18 Ibid. 19 Stéphane, Benoist, JSTOR, Le prince, la cité les événements : l’année 68-69 à Rome, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4436619], p.6. 20 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. 21 Pierre, Lêvêque, Pierre, Vidal-Naquet, JSTOR, Epaminondas Pythagoricien ou le probleme tactique de la droite et de la gauche, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4434663], p.4. N e 15 3 l’extérieur de leur territoire. 22 Dans ce sens, le seul but des Grecques était de défendre leur patrie. Pour la légion, la défense de la patrie était importante, mais ne constituait pas l’essentielle des préoccupations militaires, puisque Rome étendait constamment son at io n territoire, il fallait aussi attaquer pour assujettir un territoire qui ne leur appartenait pas avant. 23 Il faut donc, une armée professionnelle qui n’aura pas d’objection à combattre pour toute cause et c’est pourquoi Rome fait de l’armée un métier comme un autre, une forme de revenue égale à tout autre travail. L’utilisation des mercenaires pour les ris Grecques était portée à tous les niveaux de l’armée. 24 Pour les Grecques, les to professionnels de la guerre étaient les mercenaires. 25 Ils combattaient avec les phalanges, avec la cavalerie, c’est à l’intérieur même de l’armée grecque que les mercenaires au combattaient. 26 Le principal usage des mercenaires par les Grecques venait lorsque les combats étaient trop éloignés de la patrie d’origine des combattants grecs, donc ce n’était s plus une question défensive, mais plutôt offensive et par conséquent contraire à la morale an grecque. 27 Pour le cas de la légion romaine, les spécificités offensives et défensives étaient satisfaites presque en intégralité par la légion sauf pour la cavalerie auquel elle rs faisait appelle à des troupes étrangères. 28 Aussi, les hommes qui servaient dans une ue légion et qui n’était pas originairement romain n’était pas considérés comme étant un mercenaire puisque la légion les rendaient citoyen romain en leur donnant, grâce à un liq service militaire de 25 ans, le droit de devenir citoyen romain. 29 Une autre différence qui eu d’énorme conséquence sur les rapports de force entre la légion et la phalange est le du p professionnalisme des guerriers. Chez les Grecques, la formation d’une phalange se produisait que durant l’apparition d’une guerre, par conséquent, on peut rapprocher pa s l’armée grecque à celle d’une milice ou d’une garde nationale. 30 Chez les Romains, après 22 N e Maurice, Daubies, JSTOR, Cléomène III, les hilotes et Sellasie, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4435230], p.20. 23 Jean, Delmas, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=C070280]. 24 Memo, Les guerres médiques, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_GRE_034]. 25 Ibid. 26 Maurice, Daubies, JSTOR, Cléomène III, les hilotes et Sellasie, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4435230], p.10,16,20. 27 Jean, Delmas, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=C070280]. 28 Ibid. 29 Ibid. 30 Memo, Les guerres médiques, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_GRE_034]. 4 la réforme du consul Marius, la légion romaine était surentraînée dans le but de développer des réflexes pour réfléchir plus rapidement rendu sur le champ de bataille. 31 Pour assurer cet entraînement, les légions utilisaient les garnisons et une énorme at io n hiérarchie au sein des officiers dans le but d’avoir plusieurs commandants de guerre. 32 Rome s’assurait constamment d’avoir en sa possession plus de 300 000 soldats pour défendre ses frontières. 33 ris En ce qui concerne les similitudes entre la légion romaine et la phalange grecque, to nous pouvons comparer leur cavalerie à une cavalerie faible, voir presque inexistante. 34 À partir du premier siècle av, J.-C., au Bas-Empire «La cavalerie légionnaire disparut. au Progressivement […] l'armée romaine comprit quatre légions, composées de 3000 fantassins lourds, de 1200 fantassins légers et de 300 cavaliers.» 35 Cette cavalerie était le s principal défaut de la légion et de la phalange. 36 Un exemple du côté de Rome est venu an de la victoire d’Hannibal en 216 av. J.-C., sur les légions romaines et cela grâce à la forte rs cavalerie que possédait Hannibal. 37 Du côté des Grecques, les archers perses combattaient à pied, mais aussi à cheval, ce qui était le plus grand défi des phalangistes ue grecques dont la mobilité laissait à désirer. 38 Une autre similitude vient des fondements tactiques de la légion romaine. Bien que différente tactiquement de la phalange, la légion liq romaine est fondamentalement l’évolution de la phalange. Paul Devautour, professeur honoraire à l'École supérieure de guerre, commente de cette similitude entre légion et du p phalange : Rome offre une sorte de synthèse de l'évolution classique des armées, non seulement de l'Antiquité, mais de toutes les époques. […] pa s L'infanterie de la légion forme une phalange, subdivisée en trois 31 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. Stéphane, Benoist, JSTOR, Le prince, la cité les événements : l’année 68-69 à Rome, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4436619], p.6. 33 Henri, Seyrig, JSTOR, Antiquités syriennes: 12. Textes relatifs à la garnison romaine de Palmyre, [En ligne], [s.d], [http://www.jstor.org/stable/4195738], p.2-3. 34 Paul, Devautour, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200]. 35 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. 36 Paul, Devautour, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200]. 37 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. 38 Ibid. N e 32 5 formations : les hastati, premiers rangs, sont composés d'hommes jeunes ; les principes, d'âge moyen, leur succèdent ; les triarii, pères de at io n famille âgés, occupent les derniers rangs. 39 Une autre similitude qui vient peut-être joindre les deux armées en une seule et même base découle de l’utilisation des vétérans, soldats ayants confiance en eux, en lignes arrière dans le but d’assurer que les lignes avant, constituées souvent de jeune ris guerrier, ne tombe pas en déroute de part leur inexpérience et aussi de part la peur to qu’engendre le fait d’être en première ligne. 40 L’utilisation des vétérans est une innovation psychologique et ils ne prennent véritablement part aux combats qu’en cas au d’extrême urgence. 41 Une quatrième similitude, les batailles antiques ont pour caractéristiques d’être surtout frontales, alors grâce à cette particularité, que ce soit la s phalange ou la légion, les pertes des vainqueurs étaient entre 1 et 5%, puisque en autant an que la première ligne ne se rompt pas, les pertes restent minimes. 42 Du côté des perdants, rs le pourcentage de perte devient énorme, pouvant aller jusqu’à 90%. 43 C’est dans ces cas que les vétérans deviennent indispensables pour empêcher que la première ligne ne se ue dissolve sous la pression, scellant alors le sort de l’armée toute entière. Les armées grecques et les armées romaines ont subit une révolution dans leurs tactiques. Prenons le liq cas des Grecques, la réforme de Philippe II au Ve siècle, qui donna naissance à la phalange macédonienne, s’organisa autour d’une infanterie lourde constituée de paysans du p libres. 44 La différence fondamentale entre la phalange hoplites et macédonienne est la composition des lignes. Pour les hoplites, il y avait généralement huit lignes de profondeur et, pour la macédonienne, on parle plutôt de la formation d’un carré pouvant pa s atteindre jusqu’à 64 lignes. 45 Ce qui signifie une puissance de frappe semblable à celle 39 N e Paul, Devautour, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200]. 40 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. 41 Ibid. 42 Henri de, Nanteuil, Encyclopaedia Universalis, INFANTERIE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=J993021]. 43 Ibid. 44 Claude, Mossé, Encyclopaedia Universalis, MACÉDOINE ANTIQUE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalis-edu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=C098043]. 45 Henri de, Nanteuil, Encyclopaedia Universalis, INFANTERIE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=J993021]. 6 d’une masse. Pour protéger cette force de frappe, l’infanterie légère et la cavalerie servent à attaquer sur les côtés. 46 L’équipement des phalangistes macédoniens est constitué principalement de la sarisse, une longue lance de sept mètres, et de bouclier. 47 L’image at io n qui ressort de cette formation est celle d’un hérisson proposant une excellente protection contre les flèches et les balles de fronde. 48 Cette réforme de la phalange par Philippe II était tellement efficace qu’elle domina les champs de batailles jusqu’en 197 av. J.-C., c’est à cette date que la légion romaine écrasa la phalange macédonienne à ris Cynoscéphales. 49 La réforme de la légion romaine s’effectua à la fin du IIe siècle av. J.- C., par Marius, chef du parti populaire. La légion s’est transformée d’une armée de to citoyens soldats en une armée de métier ou professionnelle. 50 Marius créa la cohorte qui au était une unité tactique de base, chaque cohorte était composée de 600 hommes, une légion était constituée de 10 cohortes. 51 C’est avec cette nouvelle composition que la s légion se chiffra environ 6000 hommes. 52 C’est de la création de ces cohortes à laquelle an on doit la souplesse et l’agilité de la légion romaine, puisqu’il est plus facile de rs commander 600 hommes que des milliers et si la tournure de la bataille n’était pas en leur faveur, ils pouvaient très bien changer de tactique rapidement, par le fait même, de ue s’adapter. liq Maintenant, analysons les données recueillies dans la comparaison des différences et des similitudes. Une question à laquelle nous pouvons nous permettre de répondre est du p quelles sont les différences et les similitudes identifiées entre les deux civilisations et en quoi cela peut rapprocher les deux civilisations? La réponse peut se traduire comme ceci; premièrement, la phalange et la légion sont fondamentalement différentes dans leur pa s souplesse, la cause est dû au réforme respective des deux civilisations. La Grèce, en ayant fait la réforme au Ve siècle av. J.-C., avec Philipe II, donc bien avant les Romains qui eux e ont fait leur réforme de l’armée qu’au IIe siècle av. J.-C., n’avait pas l’intérêt de refaire N 46 Ibid. Jean, Leclant, Dictionnaire de l'Antiquité, phalange, p.1712, 1713. 48 Ibid. 49 ibid. 50 Memo, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024]. 51 Paul, Devautour, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200]. 52 Ibid. 47 7 une autre réforme, surtout que dans le cas des Grecques, ils ont dominé les champs de bataille grâce à leur phalange macédonienne. C’était l’arme ultime qui n’avait jamais failli durant plusieurs siècles. De leur côté, les Romains, en réformant leur armée, ont at io n trouvé les meilleurs moyens pour combattre une armée organisée, comme c’est le cas de la phalange grecque. Ensuite, de leur côté, les Grecque, en n’ayant pas vue la supériorité de la légion sur leur phalange macédonienne à temps, ils n’ont pas eu le temps de réformer à nouveau leur tactique militaire. Mais alors, fondamentalement, qu’est-ce qui a ris donné une telle supériorité aux Romains sur les Grecques pour ainsi les mettre en to déroutent? C’est la politique extérieure de Rome qui avait fait des Samnites et des Carthaginois leur allié au détriment des Etrusques, les Grecques n’ont pas vue venir les au Romains et fut incapable de combattre les légions beaucoup plus performantes. 53 Ensuite la division au sein même de la Grèce scella le sort de cette civilisation. 54 « Les cités s grecques méridionales font appel au roi d'Epire, Pyrrhus, dont l'armée est épuisée par ses an propres victoires; les Grecs se divisent, et le roi doit rembarquer. » 55 Ensuite, comme les rs Grecques n’étaient pas munis d’une armée professionnelle, contrairement au Romain, ils leur étaient absolument impossibles de repousser l’attaque romaine puisque cette dernière ue était surentraînée. 56 liq En conclusion, après avoir comparé la phalange grecque à la légion romaine, nous croyons que la légion romaine s’est construite sur la base de la phalange grecque et qu’il du p a été une sorte d’évolution de celle-ci. Nous avons vue en comparaison, les différences et les similitudes entre ces deux formations militaires. Ils paraissent si différentes à première vue, mais en fait si semblables. Ensuite, après avoir analysé ces différences et pa s similitudes, il apparaît que la stratégie romaine était supérieure à celle des Grecques. Dans un autre travail, il serait intéressant de développer plus longuement sur la N e comparaison du commandement militaire entre ces deux civilisations. 53 Memo, Rome face aux grecs, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_002]. Ibid. 55 Ibid. 56 Memo, Les guerres médiques, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_GRE_034]. 54 8 Bibliographie at io n LECLANT, JEAN, Dictionnaire de l'Antiquité, Quadrige/ Puf, Paris, 2005, p.2389. LA CHAUVELAYE, JULES, L'art militaire chez les Romains, Université d'Oxford, ris 1884, p.321. to MOMIGLIANO, ARNALDO, ARRIGONI, GIAMPIERRA, MALAMOUD, ANTOINE, au Philippe de Macédoine: essai sur l'histoire grecque du IVe siècle av. J.-C, éditions de l’éclat, Firenze, 1992, p.246. an s Médiagraphie ue rs MEMO, La légion romaine, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_024], (Page consultée le 30 octobre 2008). liq MEMO, Les guerres médiques, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_GRE_034], (Page consultée le 30 octobre 2008). du p MEMO, Rome face aux grecs, [En ligne], [s.d], [http://www.memo.fr/article.asp?ID=ANT_ROM_002], (Page consultée le 30 octobre 2008). pa s BENOIST, STÉPHANE, Le prince, la cité les événements : l’année 68-69 à Rome, [En ligne], [s.d], [consulté en ligne sur le site JSTOR.org], [http://www.jstor.org/stable/4436619], (Page consultée le 30 octobre 2008). N e LÊVÊQUE, PIERRE, VIDAL-NAQUET, PIERRE, Epaminondas Pythagoricien ou le probleme tactique de la droite et de la gauche, [En ligne], [s.d], [consulté en ligne sur le site JSTOR.org], [http://www.jstor.org/stable/4434663], (Page consultée le 30 octobre 2008). DAUBIES, MAURICE, Cléomène III, les hilotes et Sellasie, [En ligne], [s.d], [Consulté en ligne sur le site JSTOR.org], [http://www.jstor.org/stable/4435230], (Page consultée le 30 octobre 2008). 9 at io n SEYRIG, HENRI, Antiquités syriennes: 12. Textes relatifs à la garnison romaine de Palmyre, [En ligne], [s.d], [Consulté en ligne sur le site JSTOR.org], [http://www.jstor.org/stable/4195738], (Page consultée le 30 octobre 2008). ris MOSSÉ, CLAUDE, Encyclopaedia Universalis, MACÉDOINE ANTIQUE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=C098043], (Page consultée le 30 octobre 2008). au to DELMAS, JEAN, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=C070280], (Page consultée le 30 octobre 2008). an s DEVAUTOUR, PAUL, Encyclopaedia Universalis, ARMÉE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=&nref=C070279#04020200], (Page consultée le 30 octobre 2008). N e pa s du p liq ue rs DE NANTEUIL, HENRI, Encyclopaedia Universalis, INFANTERIE, [En ligne], [s.d], [http://www.universalisedu.com.ezproxy.usherbrooke.ca/article2.php?napp=19417&nref=J993021], (Page consultée le 30 octobre 2008). 10