Mo-Rapport de présentation - Mairie de Morzine Avoriaz
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Mo-Rapport de présentation - Mairie de Morzine Avoriaz
SOMMAIRE PREAMBULE 3 1- QU’EST-CE QUE LE P.L.U ? 2- L’ÉLABORATION DU P.L.U. 3- LE CONTENU DU DOSSIER DE P.L.U 4- POURQUOI LA REVISION DU P.L.U DE MORZINE-AVORIAZ ? INTRODUCTION : 4 4 7 9 PRÉSENTATION DE MORZINE-AVORIAZ DANS SON CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ET INTERCOMMUNAL 10 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION 17 CHAPITRE I.1 : SITUATION ET TENDANCE DEMOGRAPHIQUE I.1.1 EVOLUTION ET REPARTITION DE LA POPULATION DE MORZINE-AVORIAZ I.1.2 STRUCTURE DE LA POPULATION PERMANENTE I.1.3 STRUCTURE DE LA POPULATION NON PERMANENTE SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DÉMOGRAPHIQUE CHAPITRE I.2 : ACTIVITES ET EMPLOI I.2.1 LA POPULATION ACTIVE I.2.2 ACTIVITÉS ARTISANALES, COMMERCIALES, DE SERVICES ET DE TOURISME I.2.3 LA GESTION DU TOURISME I.2.4 L’AGRICULTURE SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉCONOMIQUE CHAPITRE I.3 : HABITAT ET HÉBERGEMENT I.3.1 ÉVOLUTION DES LOGEMENTS I.3.2 STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENTS I.3.3 STRUCTURE DU PARC D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUE I.3.4 TENDANCES RECENTES ET CONSOMMATION SPATIALE SYNTHESE DE L’APPROCHE HABITAT ET HÉBERGEMENT CHAPITRE I.4 : EQUIPEMENTS ET RESEAUX I.4.1 ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET COLLECTIFS I.4.2 RÉSEAUX DE TRANSPORTS ET CIRCULATION I.4.3 ALIMENTATION EN EAU POTABLE I.4.4 ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES I.4.5 LA GESTION DES DÉCHETS SYNTHÈSE DE L’APPROCHE SUR LE FONCTIONNEMENT ET LES ÉQUIPEMENTS CHAPITRE I.5 : OCCUPATION HUMAINE II.3.1 OCCUPATION DE L’ESPACE ET FORMES URBAINES SYNTHÈSE DE L’ANALYSE DE L’OCCUPATION HUMAINE P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 18 18 19 20 23 25 26 27 28 31 41 43 43 43 44 46 47 49 49 50 56 57 58 59 61 61 69 2 PREAMBULE P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 3 PR ÉAMBU LE 1- QU’EST-CE QUE LE P.L.U ? Après les projets d’aménagement, d’embellissement et d’extension des villes de 1917, les projets d’aménagement de 1943, les plans d’urbanisme de 1958 et les plans d’occupation des sols de 1967, voici le plan local d’urbanisme. Il est davantage l’instrument du renouvellement urbain que de l’extension périphérique des villes. Ajoutons à cela qu’il doit intégrer des préoccupations nouvelles, déplacements urbains, organisation commerciale, etc. Le plan d’occupation des sols, outil issu de la loi d’orientation foncière du 30 décembre 1967, a conservé pendant plus de trente ans un aspect essentiellement foncier d’urbanisme de « zoning », délimitant des espaces parfois mono-fonctionnels et dans lesquels s’applique le règlement de « police » correspondant à la kyrielle des restrictions possibles à l’utilisation du sol. La notion de plan local d’urbanisme, qui tend à gommer l’aspect foncier, sous-entend l’idée d’un urbanisme de projet dont ce nouveau document d’urbanisme est appelé à être le vecteur. Mais le P.L.U, qui reste néanmoins proche cousin du P.O.S, doit toujours fixer les règles générales et les servitudes relatives à l’utilisation du sol, comme auparavant devait le faire le P.O.S. Sur le plan de la procédure, l’objet de la réforme est double : simplifier en apportant plus de sécurité juridique et démocratiser en supprimant la phase de P.O.S « rendu public », en supprimant l’application anticipée, en élargissant le champ de l’enquête publique et de la concertation. 2- L’ÉLABORATION DU P.L.U. Les compétences Le P.L.U : un document communal ou intercommunal : À l’instar du P.O.S, le P.L.U « est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune » (art.l.123-6 du Code de l’Urbanisme). Le nouveau rôle du porter à connaissance du préfet : L’obligation d’information du préfet est accrue. Le préfet doit porter à la connaissance des communes ou de leur groupement « les informations nécessaires à l’exercice de leurs compétences en matière d’urbanisme » et il « fournit notamment les études techniques dont dispose l’État en matière de prévention des risques et de protection de l’environnement » (art.L.121-2 du Code de l’Urbanisme). Le contenu du porter à connaissance : l’article R ; 121-1 du Code de l’Urbanisme précise qu’il s’agit des «dispositions particulières applicables au territoire concerné, notamment les directives territoriales d’aménagement, les dispositions relatives aux zones de montagne et au littoral, les servitudes d’utilité publique ainsi que les projets d’intérêt général et les opérations d’intérêt national au sens de l’article L.121-9 ». D’autres informations, bien que n’ayant pas de portée juridique, sont néanmoins indispensables à connaître lors de l’élaboration d’un document d’urbanisme , telles l’existence et la délimitation précise des ZNIEFF. Par ailleurs, le préfet doit désormais fournir les études techniques dont dispose l’État en matière de prévention des risques et de protection de l’environnement. Le champ d’application du P.L.U Le P.L.U doit nécessairement couvrir l’intégralité du territoire communal, sauf existence d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 4 PR ÉAMBU LE La procédure d’élaboration du P.L.U La procédure d’élaboration du P.L.U se déroule schématiquement en cinq étapes, d’inégale importance en terme de durée : Phase I : première phase d’association, de concertation et de consultation (qui perdure en particulier, pour la concertation pendant toute la durée d’élaboration du projet). Phase II : débat au sein du conseil municipal sur les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durable. Phase III : arrêt du projet de transmission pour avis aux personnes habilitées par la loi à formuler un avis sur un dossier. Phase IV : enquête publique Phase V : approbation du P.L.U - La procédure d’association, de consultation et de concertation pendant l’élaboration du P.L.U : Voir tableau page suivante. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 5 Sections régionales de conchyliculture (dans les communes littorales au sens de la loi du 3/01/86) Organisme de gestion des PNR Chambre d’Agriculture Président de la Communauté ou du SAN Art R.112-1-10 du Code Rural : (en agglomération nouvelle) Avis de la Chambre de l’ Agriculture et de la commission départementale d’orientation Président des EPCI voisins compétents agricole protégée dans les conditions de l’article L.112-3 du Code Rural Maires des communes voisines En montagne (loi du 9/1/85) : application de l’art. Art. L.121-5 : L.145-3 Associations locales d’usagers agréées En littoral (loi du3/1/86) : application des Associations agréées de l’article L.252-2 articles L.146-6 (consultation de la commission du Code Rural départementale des sites pour le classement des EBC les plus significatifs) et L.146-4 II Art L.123-15 (en ZAC) : Avis de la personne publique à l’initiative de la création (avis favorable de l’EPCI si création de la ZAC à son initiative) Personnes consultées de droit Personnes consultées facultativement par le Maire ou le Président de l’EPCI Art L.123-8 : Tout organisme ou association compétent en matière d’aménagement du territoire, Régions Président du Conseil général d’urbanisme, d’environnement, d’architecture et d’habitat et de Départements Le cas échéant, Président de l’EP prévu à Art L.123-17 : déplacements, y compris des collectivités l’art. L.122-4 (SCOT) Avis de la Chambre d’Agriculture et le cas échéant territoriales des États Limitrophes. Autorités compétentes en de l’INAO dans les zones AOC, et du centre de matière d’organisation des Président de l’autorité compétente en la propriété forestière en cas de réduction des transports urbains matière d’organisation des transports espaces agricoles ou forestiers. urbains CCI Art R.141-6 : Présidents des organismes mentionnés à Avis des conseils d’arrondissement dans les Chambre des Métiers l’art. L.121-4 communes de Paris, Marseille, Lyon Personnes consultées de droit à leur demande (ou leurs représentants) État (à la demande du Art. L.123-8 : maire ou du préfet) Président du Conseil régional Personnes publiques associées (art.L-121-4) Procédures d’association, de consultation et de concertation pendant l’élaboration du PLU Autres personnes concernées dont les représentants de la profession agricole Associations locales Habitants Personnes concernées par la concertation(art.L.300-2) PR ÉAMBU LE P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 6 PR ÉAMBU LE 3- LE CONTENU DU DOSSIER DE P.L.U Le plan local d’urbanisme se présente sous forme d’un dossier qui, conformément à l’article R.123-1, comporte des éléments obligatoires et facultatifs : Un rapport de présentation Un projet d’aménagement et de développement durable de la commune Un règlement et des documents graphiques Un document «orientations d’aménagement» (dossier facultatif) Les annexes En zone de montagne, s’il y a lieu, l’étude prévue au a du III de l’article L. 145-3. Le rapport de présentation Le contenu du rapport diffère substantiellement de celui du rapport de présentation du P.O.S. l’exposé du diagnostic devient explicitement une composante du rapport du P.L.U, comme la motivation des choix opérés pour le zonage et les servitudes d’urbanisme, c’est l’une des pièces essentielles du dossier. Formellement, le contenu du rapport est allégé (article R.123-2 du Code de l’Urbanisme) : - Il expose, le diagnostic prévu au premier alina de l’article L. 123-1, - Il analyse l’état initial du site et de l’environnement, - Il explique les choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durable, expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement. Il justifie l’institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d’une superficie supérieure à un seuil défini par le réglement sont interdites en application du a de l’article L. 123-2, - Il évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur. Ainsi le rapport n’aura plus la nécessité de justifier du respect des servitudes d’utilité publique et de projet d’intérêt général, ainsi que de la compatibilité avec les normes supérieures (lois d’aménagement et d’urbanisme, directives territoriales d’aménagement, schéma directeur, schéma de secteurs). Le projet d’aménagement et de développement durable (P.A.D.D.) Cette composante à part entière du P.L.U est totalement nouvelle. Le projet d’aménagement et de développement durable consiste à définir « dans le respect des objectifs et des principes énoncés aux articles L.110 et L .121-1, les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues par la commune, notamment en vue de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l’environnement » (art. R.123-3). La loi UH de Juillet 2003 précise que ce document doit juste présenter « le projet communal pour les années à venir ». Le PADD est la «clef de voûte» du PLU ; les parties du PLU qui ont une valeur juridique (orientations d’aménagement et règlement) doivent être en cohérence avec lui. Les orientations d’aménagement (document facultatif) Les orientations d’aménagement permettent à la commune de préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs qui vont connaître un développement ou une restructuration particulière. Elles n’ont d’intérêt que dans les quartiers qui connaissent une évolution significative et qui ont nécessité une réponse particulière. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 7 PR ÉAMBU LE Le règlement L’article L. 123-1 évoque désormais quatre types de zones : les zones urbaines, Les zones à urbaniser (et non plus d’urbanisation future) et naturelles ou agricoles et forestières à protéger, que les P.L.U délimitent. Le décret du 27 mars 2001 substitue ainsi aux anciennes Zones U, NA, NB, NC et ND, les nouvelles zones U, AU, A et N (voir tableau). Tableau de correspondance des zonages P.O.S/P.L.U P.O.S P.L.U U U NA AU NB SUPPRIMEE NC A ND N Zones des P.L.U. (Code de l’urbanisme article >R.123-5 à R.123-8) Zones N Zones U Zones AU Zones A (zones naturelles et (zones urbaines) (zones à urbaniser) (zones agricoles) forestières) Secteurs déjà Secteurs à caractère Secteurs de la Secteurs de la urbanisés. naturel de la commune commune équipés ou commune équipés ou destinés à être ouverts non, à protéger en non, à protéger en Secteurs où les à l’urbanisation raison du potentiel raison : équipements publics agronomique, -de la qualité des existants ou en cours biologique ou sites, des milieux de réalisation ont une économique des terres naturels, des paysages capacité suffisante agricoles et de leur intérêt pour desservir les (esthétique, historique constructions à ou écologique) implanter. -de l’existence d’une exploitation forestière -de leur caractère d’espaces naturels Trame spécifique : art. R.123-11 c) : les documents graphiques font apparaître, s’il y a lieu (…) les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol dans lesquels les constructions et les installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 8 PR ÉAMBU LE Les documents graphiques et les annexes Le ou les documents graphiques du P.L.U doivent nécessairement faire apparaître le découpage du territoire en zones (art.R.123-11,1er al.). Mais ils peuvent aussi faire apparaître (art. R.123-11 R.123-12), par un tramage spécifique : - Les espaces boisés classés (art. L. 130-1) - Les secteurs où les occupations et utilisations du sol peuvent être interdites ou réglementées pour des nécessités de fonctionnement des services publics, de l’hygiène, des nuisances, de la préservation des ressources naturelles, ou l’existence de risques naturels ou technologiques. - Les secteurs protégés en raison de la richesse du sol et du sous-sol, dans lesquels les constructions ou installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées. - Les emplacements réservés et l’indication des personnes bénéficiaires. - Les zones de construction avec la densité minimale, pour des motifs d’architecture et d’urbanisme. - Les zones où la délivrance des permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain. - Les périmètres délimités par le P.D.U à l’intérieur desquels les conditions de desserte par les transports publics réguliers permettent de réduire ou supprimer les obligations en matière de réalisation d’aires de stationnement (pour les bureaux notamment) ou à l’intérieur desquels les documents d’urbanisme fixent un nombre d’aires de stationnement à réaliser lors de la construction de bâtiments à usage autre que d’habitation. - Les éléments de paysage à protéger ou à mettre en valeur. - Les règles d’implantation des constructions concernant les prospects sur voies et limites séparatives. En outre, uniquement dans les zones U, les plans peuvent faire apparaître : - Les terrains cultivés à protéger et inconstructibles délimités en application de l’article L. 123-1 9. - Les secteurs délimités en application du a) de l’article L. 123-2 en précisant à partir de quelle surface les constructions ou installations sont interdites et la date à laquelle la servitude sera levée. - Les emplacements réservés pour des programmes de logements sociaux en application de l’article L.123-2-d. 4- POURQUOI LA REVISION DU P.L.U DE MORZINE-AVORIAZ ? Le 20 janvier 2004, le Conseil Municipal de MORZINE-AVORIAZ décide d’engager une procédure de révision n°2 du POS révision n°1, approuvé le 5 décembre 1994, et ce, conformément aux dispositions de l’article R.123.35 du Code de l’Urbanisme. La révision du P.L.U de MORZINE-AVORIAZ traduit aujourd’hui la volonté municipale de maîtriser et de favoriser le développement de la construction dans les meilleures conditions, et, d’une façon plus globale et plus actualisée, de doter la commune d’un document de planification urbaine mieux adapté au contexte actuel et aux diverses évolutions de l’urbanisme réglementaire. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 9 INTRODUCTION Présentation de MORZINE-AVORIAZ dans son contexte géographique et intercommunal P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 10 INTRODUCTION S I T U AT I O N G É O G R A P H I Q U E E T I N T E R C O M M U N A L E D E L A C O M M U N E Situation géographique : Mitoyenne des communes de MONTRIOND, ESSERT-ROMAND, LA CÔTE D’ARBROZ, LES GETS et SAMOENS, la commune se situe dans le Nord Est du département de la HAUTE-SAVOIE. Grâce à une situation géographique particulièrement attractive dans les MONTS du HAUT-CHABLAIS, entre la zone des préalpes médianes et les hautes chaînes calcaires de la vallée du HAUT-GIFFRE, la commune bénéficie d’atouts de développement touristiques majeurs ne devant cependant pas conduire à négliger des problématiques qui d’ores et déjà fragilisent son territoire (pression foncière, urbanisme et logement, transports et déplacements...) Situation géographique et contexte intercommunal de la commune � � � � � ��������� � � � ������� ������� ��������� ������ ��������� ������� ��������� ����� �������� ������ ��������� ��������� ���������� ����������� ��������������� �������� ��������� ���������� ����� �������� ���������� ������ ������� ����� ����� ����������� �������� ����������� ���������� �������� ����������� ����������� ����� ������ ������� ������ ��������� �������� �������� ������� ���������� ���������� ������ �������� ����� �������� �������� ��������� ������������ ����������� ��������� ��������� �������� ������������� ���������� ������������������������ ������ ��������� ����� �������� ��������� �������� ���������� ����������� ������������ �������� ������ ������ �������� ������ ����������������������������������������������� ����� �������������������������������� ������ ������� ���������� �������� ������ ��������� ��������� ������� ���������� ����������� ������������ �������� ������� ��������� ������ ��������������� ������ ��������� �������� ������� ������ ��������� ���������������� ������� ������������ � �������� ���� Contexte intercommunal : La commune ne fait pas encore partie d’une structure intercommunale de type Communauté de Communes mais s’inscrit dans une entité territoriale plus vaste, le Haut-Chablais et un grand EPCI en charge de la gestion du territoire : le S.I.A.C. (Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Chablais) qui regroupe 6 EPCI et 3 communes indépendantes (MORZINE, LES GETS, FESSY). L’inter-dépendance entre MORZINE-AVORIAZ et les communes voisines, a généré de fait une communauté d’intérêts économiques, sociaux et environnementaux, déjà reconnus et traduits. Cette reconnaissance s’exprime notamment dans le cadre des structures intercommunales suivantes : Le S.I.A.C., Le S.I.V.O.M. de la vallée d’AULPS, Le S.I. du collège de ST-JEAN-D’AULPS, Le S.I. à vocation unique ESPACE NATURE MONT-BLANC. Le S.I. de JOUX-PLANE Le Syndicat Mixte d’Électricité et d’Équipement de HAUTE-SAVOIE. L’analyse du territoire et du contexte propre de MORZINE-AVORIAZ ne peut donc se dispenser d’une vision élargie dépassant les seules limites administratives. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 11 INTR ODU CTION M O R Z I N E - AV O R I A Z : B a s s i n d e v i e e t g r a n d t e r r i t o i r e MORZINE-AVORIAZ est l’une des 21 communes du HAUT-CHABLAIS. Le HAUT-CHABLAIS est composé de 3 vallées : La vallée de BREVON, La vallée d’AULPS et la vallée d’ABONDANCE. MORZINE-AVORIAZ fait partie de la vallée d’AULPS et est l’une des 3 communes touristiques dites «spécialisées» (avec LES GETS et CHATEL), c’est à dire avec un fort développement touristique et où la fixation de la population permanente constitue l’un des principaux enjeux. En 2003, la commune s’est associée avec les 20 autres communes du HAUT-CHABLAIS pour constituer le S.I.A.C. (Syndicat Intercommunal du HAUT-CHABLAIS) qui a pour compétence la réalisation du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), qui fixera, pour l’ensemble du territoire, les grandes orientations du développement du secteur. Aujourd’hui le SCOT est en cours d’élaboration. Le PLU de MORZINE-AVORIAZ s’est attaché a prendre en considération les choix de développement qui semblent se profiler pour construire un projet de vie en compatibilité avec le SCOT. MORZINE-AVORIAZ et son bassin de vie : le territoire du HAUT-CHABLAIS Population : Avec 15 233 habitants en 1999, le Haut Chablais représente environ 15% de la population de l’arrondissement de Thonon Densité de population: La densité de la population est relativement faible 33 hab/km2 contre plus de 140 hab/km2 en Haute-Savoie Croissance démographique : Entre 1990 et 1999, la population a augmenté de plus de 5% (+11% pour la Haute-Savoie) avec de fortes inégalités entre les communes. Population active : En 1999, le nombre d’emplois dans les vallées était de 6 964 dont 1 878 permanents dans le tourisme. L’emploi salarié dans le Haut-Chablais est cependant soumis à de grosses variations dues à la saisonnalité de l’activité touristique. L’emploi saisonnier varie ainsi de 2800 en hiver et 1800 en été, jusqu’à 1400 en mai-juin et moins de 500 en septembre-octobre. Agriculture : Traditionnellement, l’agriculture du Haut-Cahblais est tournée vers l’élevage bovin en système herbager extensif. le Haut-Chablais est situé dans la zone de l’AOC Abondance et Reblochon permettant ainsi une meilleure valorisation du lait à travers la transformation fromagère. Au total, il y a 5 320 000 kg de quota de laiterie et 3 230 000 de quota fermier (dont 90% dans la vallée d’Abondance). En 1999 une étude locale recensait 277 exploitations. En 2003, moins de 200 exploitations sont recensées (les autres étant de toutes petites structures) Économie : Globalement, les vallées ont une économie centrée sur le tourisme de montagne d’hiver et d’été. Dès les années 30 pour Morzine et Les Gets, et un peu plus tard pour les deux autres vallées, les premières remontées mécaniques ont été construites et l’activité touristique d’hiver s’est organisée progressivement pour devenir le poids lourd économique de la zone. Logement : Les résidences secondaires représentent 73% des logements du Haut Chablais. Les communes touristiques spécialisées comme Morzine, Les Gets et Châtel atteignent des records avec plus de 80% de résidences secondaires. Les capacités d’hébergement du Haut-Chablais s’élèvent à 154 000 lits pour une population d’un peu plus de 15 000 personnes, soit 80% des capacités totales du Chablais (186 000 lits) P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 12 INTR ODU CTION MORZINE-AVORIAZ et les documents de planification à l’échelle du CHABLAIS Approuvé par arrêté préfectoral en avril 2003, le SIAC regroupe 5 communes et 6 EPCI (voir à ce titre la cartograohie page 12). Il a été créé pour concevoir, piloter et coordonner toutes les actions qui vont dans le sens de l’aménagement et du développement du Chablais. Il a 3 grands domaines de compétences : l’élaboration du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) , la mise en oeuvre du CODRA (Contrat de dévelopement avec la région Rhône-Alpes), la participation à l’élaboration du schéma d’organisation des transports, du PLH (Programme Local de l’Habitat) et du SDEC (schéma de développement économique et commercial). Aujourd’hui les études se poursuivent pour finaliser les différents documents de planification. Le projet de développement de la commune a veillé à prendre en considération les grands principes d’aménagement qui se profilent au niveau intercommunal. LE SCOT (sources SIAC) : Principaux éléments de diagnostic représentatifs du territoire : Population : Près de 112 000 habitants (16,7% de la population du département) répartis sur 870 Km2 soit près de 129 habitants par Km2, Un taux de croissance annuel de 1,05%, Une évolution démographique très importante : + 40 000 habitants en 30 ans, Une tendance générale au viellissement de la population et à une diminution des jeunes actifs, Près de 23 500 jeunes scolarisés de la maternelle au lycée, 325 nouveaux hectares urbanisés soit une augmentation de 6,3% depuis 1999, 71 568 résidences dont 47 761 résidences principales et 23 807 secondaires (soit 33%) Un parc de 5303 logements sociaux, soit 11,10% des résidences principales, Une explosion du coût de l’immobilier : +64% depuis 1996, atteingnant plus de 2 000 euros le m2 en moyenne. Économie : 9 384 établissement d’activités, 38 zones d’activités soit plus de 330 ha, 50 759 personnes actives, 2560 demandeurs d’emploi, Une présence prépondérente du tourisme (182 000 lits) avec 20% des emplois directs et indirects (64% dans les vallées de montagne), 993 exploitations agricoles en 2000, mais les surfaces agricoles diminuent au profit des zones urbanisées, 11 000 frontaliers pour 38 000 emplois, soit 28 % des emplois des Chablaisiens. Déplacements : Des axes routiers saturés avec des pointes de 23 051 véhicules par jour entre Thonon et Douvaine et 14 370 véhicules par jour entre Thonon et Bons en Chablais. Des transports en commun insuffisants et et faiblement utilisés par les Chablaisiens tandis qu’en Suisse ils représentent plus de 20% des déplacements quotidiens. Aujourd’hui le SIAC poursuit les travaux de formalisation du SCOT et notamment le PADD et le DOG (document d’orientations générales). Le PLU devra veiller à être compatible au SCOT dès que ce dernier aura été approuvé. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 13 INTR ODU CTION LE PLH (sources SIAC) : ll s’agit d’un document de programmation à 5 ans qui détaille objectifs et orientations, actions et moyens pour répondre aux besoins en logements d’une commune ou d’un groupement de communes et assurer entre les territoires une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre en logements. L’article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), votée le 13 décembre 2000, renforce la dimension opérationnelle des PLH, en stipulant que ceux-ci doivent contenir, pour chaque commune, des objectifs quantifiés de logements locatifs conventionnés (neufs ou existants réhabilités, au sens qu’en donne la loi, qui va au-delà du seul logement locatif social) et un plan de revalorisation de l’habitat locatif social existant. L’un des objectif du PLH intercommunal mené par le SIAC est alors de répartir et de phaser dans le temps l’effort de production de logements locatifs conventionnés en fonction des contraintes des communes (disponibilité foncière...) Aujourd’hui le SIAC poursuit les travaux de formalisation du PLH. Le diagnostic, les enjeux, les orientations stratégiques et les pistes d’actions ont été réalisés. Le PLU de MORZINE-AVORIAZ a veillé à s’inscrire dans les principales actions envisagées et notamment : Développer les solutions de logement pour des actifs saisonniers. Favoriser le développement d’une offre nouvelle en logements autonomes. Favoriser la production de logements aidés. LE SDEC, SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL : Le schéma de développement commercial a pour objectif d’indiquer, pour une durée de six ans, les orientations en matière de développement commercial sur le territoire du Chablais, ainsi que les secteurs d’activité à priviligier. Il représente également un outil d’aide à la décision pour les membres de la commission départementale d’équipement commercial. Aujourd’hui le SIAC poursuit les travaux de formalisation du SDEC. Le diagnostic, les enjeux et les préconisations ont été formalisés. Le PLU de MORZINE-AVORIAZ a veillé à s’inscrire dans les principales préconisations envisagées et notamment : Volet hôtelier : Renforcer et élargir l’offre hôtelière au niveau des Portes du Soleil, évoluer en gamme (milieu et haut de gamme), organiser l’hébergement et le transport des saisonniers Volet commercial et urbain : Améliorer la qualité urbaine en centre ville et en périphérie, Confirmer la vocation de «pôle relais» de la commune (c’est à dire le maintien et le renforcement de l’existant, en envisageant des extensions ponctuelles) LE SCHÉMA DE DÉSENCLAVEMENT MULTIMODAL Dans la perspective du désenclavement du Chablais, le SIAC a pour mission de réfléchir et de participer à l’amélioration de l’organisation des transports (lacustres, ferroviaires, routiers...). Il participe au financement de certains projets (contournement de Thonon-les-Bains). Aujourd’hui le SIAC poursuit les travaux de formalisation du schéma de désenclavement et des grands principes de déplacements sur le territoire intercommunal. Le PLU de MORZINE-AVORIAZ a veillé à inscrire son développement dans une perspective de maîtrise des déplacements et principalement : Inscription au PLU des grandes orientations des préconisations de l’étude d’organisation de la circulation et des déplacements à l’échelle communale. Participation au programme mobil’alp P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 14 INTR ODU CTION L E S A P PA R T E N A N C E S A D M I N I S T R AT I V E S D E M O R Z I N E - AV O R I A Z Sur le plan administratif, la commune de MORZINE-AVORIAZ fait partie du canton du BIOT et est rattachée à l’arrondissement de THONON. Le canton de BIOT Une circonscription de 9 communes Un territoire de 176 km² Une population de 6357 habitants recensés en 1999 Une densité de 36 habitants au km² en 1999 : une densité inférieure à celle du département (144 habitants au km²). Une croissance démographique faible de 6% entre 1990 et 1999, et inférieure à la moyenne du département (+11% entre 1990 et 1999). Les communes du canton de BIOT P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 15 INTRODUCTION LE DOMAINE SKIABLE DES PORTES DU SOLEIL La commune fait partie du domaine skiable des PORTES DU SOLEIL, qui s’étend à la fois sur la FRANCE et la SUISSE : STATIONS FRANCAISES DES PORTES DU SOLEIL STATIONS SUISSES DES PORTES DU SOLEIL - ABONDANCE - CHAMPÉRY - MORZINE et AVORIAZ - MORGINS - LA CHAPELLE D’ABONDANCE - TORGON - LES GETS - VALLÉE D’ILLIEZ / LES CROSETS/CHAMPOUSSIN - MONTRIOND Ce domaine skiable, qui a vu le jour il y a près de 40 ans propose : - 14 stations, - plus de 200 remontées mécaniques, - 288 pistes balisées, - 243 Km de pistes de ski de fond, - 9 snowparks, - 1200 moniteurs. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 16 PARTIE I Situation existante et perspectives d’évolution Ce premier chapitre analyse les données statistiques de la commune de MORZINE-AVORIAZ se rapportant principalement à la population, à ses activités et à son habitat. Son objet est d’apprécier les principales tendances d’évolution dans les trois principaux volets qui seront développés successivement et sont inter-dépendants : Démographique Économique Urbain. Ceci, afin de pouvoir dégager les perspectives d‘évolution future, elles-mêmes susceptibles d’orienter les objectifs du P.L.U (qui peuvent affirmer, vouloir conforter une tendance, la stopper, voire tenter de l’inverser). P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 17 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION C h a p i t r e I . 1 : S I T U A T I O N E T T E N D A N C E D E M O G R A P H I Q U E I.1.1 EVOLUTION DE LA POPULATION PERMANANTE U N E É V O L U T I O N D E L A P O P U L AT I O N L E N T E M A I S P R O G R E S S I V E Une population de 2948 habitants en 1999 (contre 2967 en 1990). En 2005 la population peut être estimée à 3100 habitants. (Ces chiffres sont indicatifs et seront confirmés par le prochain recensement de l’INSEE). Après avoir connu une certaine stagnation ces dix dernières années, la population permanente de la commune semble s’accroître légèrement. La croissance reste néanmoins faible et quasi similaire à la période précédente (1982-1990) Évolution démographique en Évolution de la population de 1968 à 1999 ���� Sur �� com 1999 ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� Les augm que ��� conf 2005 ���� ��� � ���� ���� ���� ���� ���� 5,00% Un territoire de 4 410 ha (dont 1192 ha de forêt) et une densité de 67 habitants au km² en 1999 En 2005 la densité de la population a peu évolué et peut être estimée sur la base des chiffres INSEE de 1999. Une densité faible Montriond qui s’explique par la superficie 4,00% La Côte-d’Arbroz importante du territoire principalement occupé 3,00% Morzine/Avoriaz par des espaces naturels.SUISSELa réalité révèle 2,00% néanmoins d’une densité relativement forte au Les Gets 1,00% regard des zones urbanisées. 0,00% Essert-Romand Samoëns Une croissance démographique peu soutenue -2,00% Verchaix et relativement stable depuis 20 ans -3,00% . La progression la plus importante s’est opérée sur la période 1968 et 1982. La croissance de la population permanente de MORZINE-AVORIAZ Si lesreste chiffres INSEE étaient la confirmés, Morzine serait du la seule co faible au regard croissance moyenne un taux de croissance négatif. département (+11,16% entre 1990 et 1999). Croissance annuelle de la population 1999/2005: estimée à + 0,5% 1990/1999: - 0,07% 1982/1990: + 0,56% P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 18 d' e Cô t Es se rt Ro m Ar b r an d Une croissance démographique -1,00% PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION La prédominence du solde naturel indique que la population de la commune se renouvelle. A contrario, le solde migratoire, en constante baisse depuis 30 ans ,atteste non pas d’une perte d’attractivié du territoire mais plutôt des grandes difficulées pour se loger sur la commune. Le solde migratoire reste néanmoins faible compte tenu de l’échelle de variation. Les dernières statistiques sont également à relativiser compte-tenu d’une inversion de la tendance ces 5 dernières années où l’on constate une recrudescence des apports de populations extérieures. Une croissance essentiellement due au solde naturel : + 0,95% par an entre 1990 et 1999, alors que le solde migratoire a connu une variation négative : -1,02% En 2005 la tendance semble indiquer une légère hausse du solde migratoire sans pour autant être très significative. Mouvements démographiques entre 1975 et 1999 ����� ����� ����� ����� ����� ����� ����� ������ ������ ������ ������ ������ ��������� ��������� ������������� Population totale permanente estimée à l’horizon 2015 sans la mise en oeuvre du PLU : environ 3200 à 3300 habitants ��������� ���������������� Estimation par prolongement de la tendance «naturelle» actuelle constatée ces 6 dernières années similaire à celle de la période 1982-1990 (environ + 0,5%). Cette hypoyhèse semble la plus plausible dans la mesure où le taux de fixation de la population permanente sur la commune est rendu difficile (prix du foncier élevé, forte proportion de résidences secondaires qui ne cessent de croître) I.1.2 STRUCTURE DE LA POPULATION PERMANENTE U N E P O P U L AT I O N A U X C A R A C T E R I S T I Q U E S D E P L U S E N P L U S U R B A I N E S , ET PORTEUSE DE SON RENOUVELLEMENT : La taille moyenne des ménages est de 2,5 en 1999 Évolution de la taille des ménages depuis 1990 ��� � ��� ��� ��� ��� ��� � ��� ��� Une taille moyenne des ménages qui est égale à la moyenne du département en 1999. La taille des ménages connaît une diminution régulière depuis 40 ans. � ��� � ���� ���� ������ ���� ���� P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d ���� 19 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Répartition par sexe en 1999 : Hommes : 1478 Femmes : 1481 Une répartition relativement équilibrée sauf dans la tranche des 75 ans et plus (femmes plus présentes). Une proportion de jeunes bien présente mais qui tend à diminuer. Une forte prédominance des 20-59 ans (tranche de la population active) et qui reste stable depuis 20 ans. Un certain viellissement dû à la croissance de la population des personnes de plus de 60 ans. Répartition par tranche d’âge en 1999 : 0 à 19 ans : 740 20 à 59 ans : 1699 60 et + : 520 Évolution par tranche d’âge de 1982 à 1999 ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ��� ��� ��� ��� ��� ��� ��� ��� ��� ��� � ���� ���� �������� Population étrangère en 1999 Hommes : 67 Femmes : 61 ���� ��������� ����������� Une population étrangère bien représentée et qui semble augmenter ces dernières années (au regard du nombre d’enfants étrangers scolarisés). En 1999, cette population représentait 4,5% de la population de MORZINE-AVORIAZ (contre 7% en 1990) ��� ��� ��� �� �� �� ��� ��� ��� �� �� � ���� ���� ������ I.1.3 LA POPULATION NON PERMANENTE ���� ������ (clientèle touristique, actifs extérieurs, saisonniers...) La population non permanante se compose de la population touristique et des différentes populations extérieures n’habitant pas à MORZINE-AVORIAZ et faisant fonctionner le tourisme de la station (commerçants, artisans, saisonniers...) L’évolution de la population non permanente est difficilement quantifiable car très variable d’années en années et suit les rythme des saisons touristiques. Néanmoins la prise en compte de la réalité de cette population s’avère indispensable, puisqu’elle est au coeur du système de développement économique et urbain de la commune. L’impact de cette population se matérialise sur l’ensemble des éléments participant à la vie locale. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 20 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION S T R U C T U R E E T É V O L U T I O N D E L A P O P U L AT I O N N O N P E R M A N E N T E : La clientèle touristique : La clientèle de MORZINE est dite «familiale». Le positionnement «station familiale» de MORZINE existe depuis la création de la station. Ce positionnement est aujourd’hui pérennisé par un label nationnal, «Famille Plus», qui qualifie l’accueil et les prestations proposées aux familles afin de mieux répondre à leurs attentes et de faciliter l’identification de l’offre touristique. Pour pouvoir apposer ce nouveau logo sur sa communication, la commune a dû répondre à différentes exigences : accueil et information, animations et activités, découverte de l’environnement et du patrimoine, hébergement et restauration, équipement, transport et sécurité. Ce positionnement confère une dynamique touristique bien présente tel qu’en témoigne le développement du nombre de lits sur la commune. A MORZINE la croissance peut être estimée ces cinq dernières années à environ 200 à 250 nouveaux lits par an. Néanmoins les impacts de cette croissance sur l’économie locale sont à relativiser compte tenu d’un développement essentiellement axé sur la résidence secondaire et peu sur les lits «marchands». La station d’AVORIAZ concentre essentiellement des résidences hôtelières qui appartiennent à des grands groupes et sont commercialisées en France et à l’étranger par de nombreux réseaux de tours opérateurs et d’agents de voyages, faisant venir une clientèle plus jeune et plus sportive. Pour répondre aux nouvelles demandes des touristes, la station a dû s’adapter au marché. L’offre d’hébergement a donc évolué vers une restructuration des lits existants afin d’offir des hébergements de plus grande superficie. Aujourd’hui on estime que 1200 lits ont été transformés en ce sens. Cette évolution n’est pas sans impact sur le fonctionnement économique, qui, à terme risque d’être mis en péril. Face a ce constat, la question de l’avenir d’AVORIAZ s’est posée. La municipalité a souhaité engager une procédure UTN permettant de poser les bases du développement d’AVORIAZ pour les prochaines années. Les objectifs poursuivits doivent permettre de rétablir les lits «perdus» et d’imaginer un développement mesuré de la station (environ 800 à 1000 lits) Les actifs extérieurs, les saisonniers... : La vie locale et l’activité économique en période touristique sont assurées en grande partie par une population extérieure à la commune (en 2003-2004 la cellule d’accueil du tourisme du Chablais dénombre à AVORIAZ environ 1300 saisonniers et à MORZINE/VALLÉE D’AULPS environ 1100 saisonniers). Les perspectives de développement, la composition et l’organisation urbaine du PLU devront prendre en compte les besoins induits par ces populations. L E S I N C I D E N C E S D E C E T T E P O P U L AT I O N S U R L E F O N C T I O N N E M E N T D E LA COMMUNE : Les incidences sur la structure urbaine : Une composition urbaine très variée laissant une part majoritaire aux structures d’accueil des touristes : hôtels, résidences de tourisme, habitat résidentiel, structures d’accueil pour le logement des saisonniers. Spatialement on distingue une différenciation des espaces urbains qui remplissent des fonctions distinctes : MORZINE 1000 concentre une majorité de structures hôtelières, les vallées principalement de l’habitat résidentiel et des résidences de tourisme, AVORIAZ des résidences hôtelières. L’accueil de la population touristique n’est pas sans incidence sur le fonctionnement de la station qui vit au rythme des saisons et donc d’affluence de population sur de courtes périodes dans l’année. La clientèle de MORZINE et d’AVORIAZ et les structures d’accueil qui lui sont associées vont modifier de façon significative la morphologie urbaine et le fonctionnement de la station. Ces éléments moteurs devront être pris en considération à toutes les échelles du développement projeté sur la commune. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 21 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Les incidences sur l’économie : L’ensemble des secteurs d’activités bénéficie du tourisme: services, commerces, transports. La dynamique touristique est donc primodiale à la vitalité économique de la commune. Assurer la pérennité de l’attractivité touristique est donc l’un des enjeux du PLU. Les incidences sur l’environnement et le paysage : L’économie touristique induit de nombreuses pressions sur les espaces naturels (dérangements occasionnés sur la faune, impacts sur les espaces naturels d’intérêts). Les perspectives de développement de la population touristique et des besoins induits devront être pensées de façon à évaluer les incidences sur l’environnement et en réduire les impacts. LES ENJEUX Dans une perspective de développement durable, à différentes échelles du territoire (préservation du cadre de vie, économie, urbanisme), il est nécessaire, pour la commune, de maîtriser dans le cadre du PLU les apports de population. La population permanente : Créer les conditions favorables au maintien de la population locale en parallèle à la gestion du tourisme (proposer services, commerces, équipements de proximité et permettre dans le cadre des futures opérations d’aménagement de développer de nouvelles formes urbaines et des logements aidés). La population non permanente (population touristique et acteurs de l’économie) : Définir la population souhaitée (clientèle) au regard du positionnement touristique historique et futur envisagé, ainsi que les perspectives d’accueil (capacités d’hébergement) pour continuer de faire vivre la commune en évaluant les besoins économiques et les impacts sur l’environnement et l’urbanisme. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 22 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DÉMOGRAPHIQUE : DIAGNOSTIC - ENJEUX - OBJECTIFS - SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE Population permanente : Une croissance de la population relativement faible (+0,5% par an) sur la période 1999-2005, Un renouvelement des populations essentiellement dû au solde naturel malgré une certaine recrudescence du solde migratoire, Des diffcultés à retenir une population jeune et permanente au regard des coûts du foncier et de la pression touristique Population non permanente : Une population non permanente au coeur du système économique et urbain de la commune et dont les incidences se matérialisent à toutes les échelles de la vie locale. SYNTHÈSE DES ENJEUX ISSUS DE CE DIAGNOSTIC La population permanente : Créer les conditions favorable au maintien de la population locale en parallèle à la gestion du tourisme (proposer services, commerces, équipements de proximité et permettre dans le cadre des futures opérations d’aménagement de développer de nouvelles formes urbaines et des logements aidés) La population non permanente (population et acteurs économiques) : Définir la population souhaitée (clientèle) et les perspectives d’accueil (capacités d’hébergement) pour continuer de faire vivre la commune en évaluant les besoins économiques et les impacts sur l’environnement et l’urbanisme. OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS : Le choix de retenir une hypothèse de croissance annuelle de la population locale identique voire légèrement supérieure à celle constatée ces cinq dernières années. Le maintien de la population locale doit être favorisé, notamment par des mesures volontaires assurant le développement de formes urbaines adaptées, ainsi que la structuration de pôles d’équipements publics et de services au coeur des quartiers et hameaux Le choix de maintenir une clientèle «familiale» car elle est la plus interessante pour le fonctionnement et la pérennité touristique de la commune (plus grande rotation et pouvoir d’achat), y compris à AVORIAZ. Globalement, la croissance de la population, locale et non permanente, doit être maîtrisée au regard des contraintes «du milieu» : capacités du domaine skiable, nécessaire maintien de la qualité environnementale. La municipalité souhaite donc orienter sa croissance en agissant prioritairement sur le qualitatif plus que le quantitatif. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 23 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Le développement de MORZINE 1000 et des vallées de la Manche et des Ardoisières : L’évolution des capacités d’hébergement (population permanente et non permanente) doit être envisagée sur une base de croissance progressive identique voire légèrement supérieure, à ce qui est constaté ces cinq dernière années, à savoir de 200 à 250 lits par an, soit 2000 à 2500 lits suplémentaires au teme du PLU. Le développement d’AVORIAZ: Les capacités d’hébergement de la station d’AVORIAZ sont en légère diminution depuis quelques années, principalement du fait de la restructuration des lits touristiques (ce qui est équivalent à la perte d’environ 1200 lits touristiques). Cette évolution n’est pas sans incidence sur l’économie et la municipalité souhaite donc prioritairement rétablir la perte de ces lits. Un développement mesuré de la station doit donc être envisagé pour assurer sa pérennité. Ce développement devrait être accompagné de la création de nouveaux lits (soit à terme environ 2000 à 2200 lits, dont la restructuration des 1200 lits «perdus») pour garantir à terme la compétitivité de la station face à la concurrence française et internationnale. En parallèle du PLU, la commune a donc engagé une procédure UTN permettant d’envisager le développement de la station. Le document d’urbanisme communal a donc été élaboré de façon à prendre en considération ce développement. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 24 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION C h a p i t r e I . 2 : A C T I V I T E S E T E M P L O I I.2.1 LA POPULATION ACTIVE : U N E P O P U L AT I O N A C T I V E E T M O B I L E : La population active de MORZINE-AVORIAZ Emploi et lieu de travail… travail… Mobilité professionnelle en 1999 La population active de la commune représente 1546 personnes, soit 52% de la population totale de MORZINE-AVORIAZ. 600 84 500 400 32 300 312 Résident et travaillent à Morzine La commune dispose donc d’une économie dynamique. Elle pourvoit à de nombreux emplois pour les résidents et constitue également un vivier pour les actifs d’autres communes. Ouvriers Cadres, prof.intel Agriculteurs Artisans, commerçants 0 228 200 Employé 40 56 0 12 Prof interm. 100 82% de la population active travaille et réside à MORZINE-AVORIAZ, 18% des actifs qui travaillent sur la commune ne sont pas Morzinois. Quelques résidents travaillent à l’extérieur mais ils sont moins nombreux. 48 496 88 200 Résident et travaillent dans une autre commune Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Réunion du groupe de travail du 25 mai 2004 18h00 Des des catécatégories gories socio-professionnelles profondéme Évolution socio-professionnelles entre 1982 et 1999 1200 MODIFICATIONS STRUCTURELLES SIGNIFICATIVES 1000 800 Une population active majoritairement constituée d‘employés, de commerçants et d’ouvriers. 600 17% 400 200 Retraités Ouvriers Employés Professions inter. cadres, prof.Intel. Artisants, commerçants Agriculteurs Artisans co Autres inactifs Agriculteurs 18% Autres inactifs Retraités Employés Professions inter. cadres, prof.Intel. Artisants, commerçants Agriculteurs 1990 1999 6% 36% Ouvriers Retraités Ouvriers Employés Professions inter. cadres, prof.Intel. Artisants, commerçants Agriculteurs Enfin, à200l’instar de nombreuses communes 0 du département et de la vallée, la population d’agriculteurs a fortement diminuée (3,5 fois moindre qu’en 1982). 1982 36% Agriculteurs Autres inactifs 1200 L’ensemble des catégories socio-professionnelles 0 1000 sont représentéesDes surcat la écommune. La variation la gories socio-professionnelles profondément restructurées… 800 1982 plus significative est le «boom» des employés à 1990 contrario600 des artisans et commerçants. Ces catégories 1999 400 professionnelles qui restaient jusque là majoritaires 1200partie des catégories dominantes. Cette ne font 200 plus MODIFICATIONS STRUCTURELLES SIGNIFICATIVES évolution1000 0 met en lumière une certaine difficultée Part des catégories socio-professionnelles entre économique dans ces secteurs (manque de 1982 et 1999 800 1982 terrain pour le développement de l’artisanat et des 600 1990 1% commerces très dépendants de l’évolution de la 17% 22% 1999 Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme demande 400 de la clientèle) Artisans comm cadres, prof intel prof interm P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d employés Ouvriers 25 Réu PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION I.2.2 LES ACTIVITÉS ARTISANALES, COMMERCIALES ET DE SERVICES : Caracté Caractéristiques gé générales… rales… U N E S T R U C T U R E É C O N O M I Q U E P R É S E N T E EEn T1999,S laPpopulation É C I A active L I SdeÉMorzine E était de 1 5 46 personnes soit 5 2 % de 3 2 % so nt non sa l a r i é s et 6 8 % s o n t s a l a ri é s . A noter que 82% de la po p u la t i o n a c ti v e tr av a i l l e e t r é s i de à Morz i La prédominance du secteur tertiaire : Répartition des secteurs d’activité en 1999 �� �� �� Le secteur d’activité le plus représenté est le secteur tertiaire, et ce largement par rapport aux autres secteurs d’activités. Cette particularité met en exergue une économie essentiellement orientée sur les services liés à la gestion du tourisme. Plus de la moitié des activités tertiaires se concentrent sur les services (27,5%), les commerces (16%) et les transports (16%). P lu s d e l est conce (27,5%), (16%) e au tr a n s p ��� ������������ ��������� ������������ ��������� En 1999, le représenté t e r t ia i r e , rapport au touristique commune) Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Nombre d’entreprises et effectifs en 1999 La présence de grandes entreprises : En 1999, la commune de composait de 5 entreprises de plus de 50 salariés : - Remontées mécaniques de MORZINE-AVORIAZ, - Téléphérique de MORZINE-PLENEY S.A. - Société des commerces touristiques S.A. La pré présence de grandes structures économiques… conomiques… SOUR nomb comm ���� ��� ���� ���� ���� ���������� �������������� ���� ���� ���� ��� - Club Méditérannée S.A. �� �� �� �� � ��������� - Société d’exploitation touristique Pierre et Vacances France Réunion d ��� ��������� En 1999, la commune se composait de 5 e n t r e p r i s e s de plus de 50 sa la ri é s : Artisanat et commerce: une activité économique qui se dév - Remontées mécaniques de Morzine/Avoriaz, sous forme sociétaire… - Téléphérique de Morzine Pleney SA - Société des commerces touristiques SA 37,80% Les entreprises artisanales et commerciales : En 2 62,20% - Club Méditerranée SA (Club Aquarius, Club Junior, Club Renais On constate principalement une évolution de «gestion» : de plus en plus d’entreprises se développent sous la forme sociétaire (+40%) malgré la forte présence d’entreprises individuelles (62% de ces sociétés) indiv (62% Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme 180 entreprises artisanales sont recensées. Les entreprises du bâtiment sont les plus nombreuses suivies de l’alimentation et des transports. Les activités artisanales et commerciales ne s’inscrivent pas dans une dynamique très forte de développement. - Société d’exploitation touristique Pierre et Vacances France, Entr.individuelle/pers.physique Réunion du groupe d société/personne morale …m année 120 100 109 108 112 111 109 -une entre 80 60 40 62 64 68 63 50 - un socié 20 0 1996 1999 2000 Entr.individuelle/pers.physique 2001 2002 société/personne morale Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d Réunio 26 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION D Y N A M I Q U E D E L’ A C T I V I T É É C O N O M I Q U E 12 Entre 1987 et 1997, l’activité économique du territoire se caractérise par un certain dynamisme. Néanmoins on constate une certaine difficulté des entreprises artisanales et industrielles à se développer. Pour permettre le développement de ces activités, la municipalité envisage la création de secteurs d’accueil spécifiques. 10 8 6 4 2 0 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 Agriculture industrie et artisanat stockage commerce bureaux ensei.cultu.loisir santé.justi.sécur autres 1997 Les carrières : l’ardoise / une activité économique historique. Morzine fait partie de l’un des derniers sites d’exploitation de l’ardoise en France. Il y eut au 19 ème siècle jusqu’à 70 carrières exploitées employant près de 250 personnes. Cette activité représentait un atout économique important pour le village. Vers 1930, l’arrivée du tourisme et de nouveaux matériaux de couverture ont ralenti considérablement l’activité. Aujourd’hui la commune de MORZINE est concernée par la présence de 3 carrières souterraines en exploitation situées dans la vallée des Ardoisières : - Ardoisière SARL du FRANGLE GROROD, localisée aux lieudits «Le Fangle», «Bois de la Cative», «l’Adroit des Meuniers», «La Mouille» et autorisée par arrêté prefectoral du 29/10/1996 (validité 10 ans). - Ardoisière Maurice BUET, localisée aux lieudits «Le Fangle», «Bois de la Cative», «l’Adroit des Meuniers» et autorisée par arrêté prefectoral du 13/05/1997 (validité 10 ans). - Ardoisière Franck BUET, localisée aux lieudits «L’Adroit sous le Saix», «l’Adroit des Meuniers» et autorisée par arrêté prefectoral du 26/06/1996 (validité 10 ans). La municipalité souhaite que les règles du PLU favorise le maintien et l’éventuel développement de cette activité historique. Le Schéma d’équipement commercial (SDEC) : les perspectives de développement économique de MORZINEAVORIAZ En 2004 et 2005, le syndicat intercommunal d’aménagement du Chablais a engagé une démarche pour formaliser un Schéma de Développement Commercial (conduit par AID observatoire). Aujourd’hui le diagnostic a été réalisé et les premières préconisations sont formulées. Les préconisations font apparaître les principes suivants : VOLET HÔTELIER : Renforcer et élargir l’offre hôtelière sur les zones d’attractivité : Les Portes du Soleil, le Bas Chablais, les rives du Léman, Professionnaliser l’activité, Évoluer en gamme (milieu et haut de gamme) Anticiper des transmissions reprises (mise en place d’outils de suivi) Moderniser et faire homolguer les hôtels, Organiser l’hébergement et le transport des saisonniers, P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 27 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION VOLET ENVIRONNEMENT COMMERCIAL ET URBAIN : Améliorer la qualité urbaine en centre ville et en périphérie, Développer la signalétique commerciale, Gérer la qualité commerciale sur les zones périphériques Le PLU de la commune devra veiller à s’incrire dans les préconisations du SDEC I.2.3 LA GESTION DU TOURISME : Comme évoqué plus haut, le tourisme est l’activité dominante de MORZINE-AVORIAZ et la raison d’être de la station. Le tourisme d’été se développe sur la commune depuis le début du siècle. En 1910 on comptait déjà 800 estivants. A partir de 1926, avec la pratique du ski, la commune devient station de sports d’hiver classée. La station de MORZINE fut l’une des premières à bénéficier par le tourisme. Vers 1860, les curistes d’EVIAN achevaient leur saison par un séjour à MORZINE. Elle est classée «station de tourisme» par décret du 17 novembre 1947 et «station de sports d’hiver et d’alpinisme» le 18 janvier 1969. L E P O S I T I O N N E M E N T E T L’ I M A G E D E L A S TAT I O N L’amélioration de l’image perçue de la station constitue l’un des enjeux fondamentaux pour assurer la pérennité du développement économique touristique. En effet, dans un contexte concurrentiel de plus en plus soutenu la commune doit pouvoir mettre en exergue ses particularités et les atouts de son territoire. Aujourd’hui, la commune bénéficie d’une image valorisante par la qualité de l’environnement urbain et naturel qui la caractérise. A ce titre, les différents brochures publicitaires affirment le caractère authentique de la station, du cadre de vie et de l’offre touristique diversifiée. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 28 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Il convient donc à la commune de mettre en oeuvre un projet de développement en cohérence avec les images transmises aux touristes. Différentes mesures doivent être mises en place à travers le PLU pour renforcer et améliorer l’image et la convivialité de la station en fonction des «points noirs» recensés : Le projet de développement doit prioritairement être axé sur la restructuration du centre village pour mieux accueillir les populations touristiques et faire profiter la population permanente d’un cadre de vie qualitatif correspondant aux besoins actuels. En ce sens : les espaces publics doivent faire l’objet d’une attention toute particulière et notamment ceux présentant de forts potentiels de structuration (Le Plan, la Ville Haute près de l’office de tourisme, et les Prodains) les particularités des quartiers devraient être mises en valeur (typologies bâties, protection des constructions présentant une architecture patrimoniale) Structurer l’offre des équipements, assurer leur liaison et leur accessibilité (notamment la réappropriation du front de neige) améliorer les liaisons entre les équipements par des transports collectifs performants, notamment entre Morzine et Avoriaz et à l’intérieur des deux stations) Il s’agit également de mettre en scène et de transformer en atouts les particularités communales ; de valoriser le «capital culturel» et identitaire de la commune : Protéger : le bâti traditionnel par un inventaire et une réglementation adaptée, la qualité des paysages porteurs de l’identité communale en maîtrisant l’urbanisation et en leur affectant une réglementation permettant leur protection, les quartiers porteurs de l’identité communale en définissant précisément leur fonction et donner ainsi des règles adaptées sur les densités, les perspectives de développement et les formes urbaines à mettre en oeuvre. Développer : les structures culturelles et de connaissance de la station à l’image du musée des Ardoisières. Préserver de l’urbanisation le cadre paysager, socle de l’attractivité touristique. Assurer la pérennité des biodiversités et préserver les grands sites d’intérêts écologiques et faunistiques, paysagers, agricoles de toutes pressions touristiques. L’ O F F R E E T L’ A C C U E I L D E L A P O P U L AT I O N T O U R I S T I Q U E La commune souhaite fidéliser une clientèle familiale car elle est la plus «interressante» pour le fonctionnement et la pérennité touristique (plus grande rotation et pouvoir d’achat). Le maintien de cette clientèle suppose une action maîtrisée et volontariste sur l’offre d’accueil. La commune fait face à une augmentation croissante des résidences secondaires qui ne permet pas de pérenniser à terme la rentabilité économique de la station. Des solutions doivent donc être recherchées afin de réguler et limiter la croissance des résidences secondaires et d’augmenter la part de lits «marchands» diversifiés (hôtels, gîtes etc.). Les prestations proposées doivent également évoluer vers plus de qualité et ce, dans tous les secteurs de l’offre (hébergement, remontées mécaniques, services, architecture, paysage, accueil, déplacement), pour fidéliser la clientèle. Le tourisme hivernal doit être confirmé et le tourisme inter-saison développé. Pour cela la commune doit poursuivre les politiques déjà engagées et notamment : Poursuivre les actions menées au niveau intercommunal sur le positionnement, la structuration et les liaisons du P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 29 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION domaine skiable des Portes du Soleil, Améliorer le domaine skiable communal, afin d’intégrer les nouvelles attentes de la clientèle, Poursuivre et encadrer les activités d’été permettant de dynamiser la station, Améliorer la prise en charge touristique des déplacements dans la station par la poursuite du plan de déplacement (cheminements piétons, tranports en commun, stationnement...) Acompagner l’offre de commerces et de services dans le centre village et dans les pôles principaux comme Avoriaz par une règlementation permettant leur développement. L E T I S S U É C O N O M I Q U E N O N L I É A U T O U R I S M E S TA N D A R D I S É Si le renforcement de l’offre existante constitue un enjeu au regard de la demande toujours plus exigente de la clientèle touristique, la commune doit pouvoir également anticiper cette demande et s’adapter aux nouveaux besoins qui se font pressentir. Afin d’être en phase avec l’image proposée aux touristes, il convient pour la commune d’encourager la création de nouvelles structures d’accueil (gîtes d’étapes, auberges «typiques», lieux de convivialité authentiques, des pôles de petits commerces locaux avec relais pour produits du terroir etc.). Les règles du PLU devront être adaptées pour permettre le développement de nouvelles activités économiques. LES ENJEUX La définition de la stratégie économique constitue «le socle» du projet de développement communal. Les principaux enjeux recensés sont les suivants : Favoriser le développement des commerces, de services et de l’artisanat, Renforcer et améliorer l’image et la convivialité de la station, Diversifier, renforcer et améliorer l’offre et l’accueil pour la clientèle touristique et les saisonniers, Prendre en compte les besoins des habitants permanents et préserver leur qualité de vie dans la gestion du tourisme, Développer le tissu économique non lié au «tourisme standardisé» P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 30 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION I.2.4 L’AGRICULTURE PRÉALABLE : DÉFINITION DU DOMAINE AGRICOLE Par sa contribution sur la production, l’emploi, l’entretien des sols et la protection des paysages, l’agriculture est reconnue d’intérêt général comme activité communale. MORZINE-AVORIAZ doit assurer la protection de l’activité agricole, et par conséquent, s’attacher à préserver les terres agricoles et pastorales qui sont nécessaires. L’appréciation de la valeur agricole des terres est à replacer dans le cadre de l’économie agricole de notre département de montagne où les terres labourables ne représentent que 8% de l’espace et où les systèmes d’exploitation qui reposent pour l’essentiel sur l’élevage, ont dû s’adapter aux conditions naturelles et économiques du milieu en valorisant une image de terroir. C’est ainsi que le département bénéficie d’une reconnaissance de la qualité de ses productions avec plusieurs A.O.C et I.G.P. La spécificité de l’agriculture locale est la production de lait dont la qualité et la valorisation reposent notamment sur l’alimentation du bétail à partir de l’herbe pâturée et de foin de pays nécessitant pour chaque exploitation d’importantes surfaces en herbe (dont celles situées à proximité des étables représentent un intérêt stratégique, tout comme les terrains plats où de faible déclivité produisant la réserve de fourrage pour l’hiver). Ces terrains sont la base des exploitations de montagne qui, généralement fonctionnent par étage, à savoir des terrains de plaine ou de fond de vallée et des coteaux où se trouvent les sièges d’exploitation puis les alpages ; l’ensemble formant un équilibre. Les surfaces des alpages, même si elles sont importantes ne permettent pas à elles seules d ‘assurer la rentabilité des exploitations. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 31 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION C O N T E X T E G É N É R A L / É V O L U T I O N D E L’ A C T I V I T É A G R I C O L E C O M M U N A L E (DONNÉES RGA) : Préalable : Dans le cadre de la révision du PLU, la mairie de MORZINE-AVORIAZ a demandé à la Chambre d’Agriculture de HAUTESAVOIE, un diagnostic de l’agriculture communale. Pour ce faire, des données socio-économiques sur les exploitations agricoles ont été recueillies par enquête auprès des agriculteurs. Ces données ont été analysées lors d’une réunion technique en mairie organisée par la Chambre d’Agriculture avec le représentant agricole de la commune. Évolution de l’activité agricole communale - Données Recensement du Général de l’Agriculture Évolution du nombre d’exploitations sur la vallée d’Aulps entre 1979, 1988 et 2000 Nb total d’ exploitations Dont Nb explotation prof. SAU en ha 1979 231 1988 132 2000 92 14 4085 19 4921 12 3731 Évolution du nombre d’exploitation sur la commune de MORZINE-AVORIAZ entre 1979, 1988 et 2000 Nb total d’ exploitations Dont Nb explotation prof. SAU en ha 1979 58 3 922 1988 53 6 1149 2000 40 4 1157 Superficie des exploitations ayant leur siège sur la commune quelque soit la localisation des parcelles Le RGA réalisé tous les 10 ans environ recense toutes les personnes ayant une activité agricole même anecdotique. En effet, le seuil de recensement est fixé à 1 ha. Il permet une approche très générale mais ne donne pas une image de l’agriculture dite «professionnelle» et ne donne pas d’indication de localisation des exploitations. En Vallée d’Aulps, il est cependant interressant de noter la diminution forte du nombre d’exploitation : près de 60% en 20 ans. Elle est liée à l’économie au sens large, l’attrait du secteur touristique plus rentable, aux difficultés du métier lui même sans oublier le relief particulier accidenté de la vallée d’Aulps, ..et dans le département à la pression foncière liée à l’urbanisation. Les surfaces exploitées diminuent peu (-9%) comparativement au nombre d’exploitation : c’est d’une part lié à l’agrandissement des exploitations; c’est d’autre part lié à un artéfact : la SAU 2000 tient compte des surfaces d’alpages individuels des exploitants, alors qu’elle n’en tenait pas compte en 1988 et 1979. La SAU hors alpage a donc tout de même tendance à diminuer (du fait de l’urbanisation de surfaces agricoles) À MORZINE-AVORIAZ, le RGA fait apparaître 40 exploitations en 2000 dont 4 exploitations professionnelles. En conclusion, les chiffres bruts du RGA nous donne une bonne indication quant aux évolutions générales de l’agricuture, mais l’enquête réalisée ici nous donne une plus grande précision quant à la situation exacte de l’agriculture communale. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 32 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Caractéristiques de l’activité agricole communale : Ont fait l’objet de la présente étude 6 exploitations qui ont leur siège social sur la commune de MORZINE-AVORIAZ. Sur les 6 exploitations, 5 exploitations est sous forme individuelle et 1 exploitation est sous forme sociétaire. Toutes ces exploitations sont repérées sur la carte agricole (voir pages 39 et 40). NOTA : certains sites d’exploitation ont plusieurs sièges et explique les repérages au plan) • Les hommes 8 personnes travaillent sur les 6 exploitations pour un équivalent de 7 UTH (Unité de Travail Humain), c’est à dire 7 équivalents temps-plein. Toutes ces personnes sont des chefs d’exploitations ou conjoints/aides familiaux; il n’y a pas de salariés. A ce jour, 2 chefs d’exploitations sont double actifs saisonniers, 2 autres ont diversifiés leur activité hors agriculture. L’âge moyen des exploitants est de 45,5 ans seulement. Les âges suivants sont ceux des agriculteurs les plus jeunes au sein des chefs d’exploitations et associés des exploitations agricoles : Moins de 35 ans 0 • 35 à 49 ans 5 50 ans et plus 1 TOTAL 6 Surfaces exploitées par les agriculteurs de la commune Située en amont de la vallée d’aulps, la commune de MORZINE-AVORIAZ est une commune de montagne au relief accidenté : l’altitude varie de 900 mètres au fond de la vallée à 2466 mètres pour le point culminant des Hauts Fort. L’essentiel de l’urbanisation s’est développée à 1000 d’altitude autour du chef-lieu. Dans ce contexte géographique difficile (terrain accidenté, climat rigoureux), l’herbe et l’élevage sont des piliers de l’agriculture : ainsi, les systèmes herbagers d’élevage extensif caractérisent cette agriculture de montagne. SAU des exploitations (c’est à dire SAU exploitée par les agriculteurs de la commune, y compris sur d’autres communes) Sur les 320 ha que les agriculteurs de la commune exploitent (données CA74), 249 ha sont situés sur la commune même de MORZINE-AVORIAZ. Ils exploitent donc 71 ha sur des communes alentours. Rappelons que les exploitations de la commune travaillent en moyenne des terres sur 2 communes. A noter que le RGA 2000 donne une SAU des agriculteurs de la commune de 1157 ha. La différence s’explique notamment par : - la non prise en compte dans cette étude, pour le calcul de la SAU, des surfaces d’alpages, - l’évolution des SAU des exploitations entre 2000 et 2004. Entre le RGA 2000 et ce jour, des exploitations fortement utilisatrices d’espace ont disparu. Pour information, le RGA 2000 nous donne également la SAU communale, c’est à dire la SAU exploitée sur la commune par tous les agriculteurs, y compris si leurs sièges ne sont pas situés sur la commune : Surface totale de la commune 4410 ha Dont surface agricole (=SAU communale) 1178 ha (47%) Cette SAU communale n’est pas comparable à la SAU des exploitations ; elle permet d’apprécier le pourcentage de terres agricoles dans la commune par rapport à la surface totale communale. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 33 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Bien que les chiffres ne soient pas complètement comparables (puisque non issus de la même enquête), on peut estimer la surface agricole de la commune exploitée par les agriculteurs de la commune, et celle exploitée par des agriculteurs pluriactifs non enquêtés (car ne répondant pas à la définition de la notion d’agriculteurs définie par la Chambre d’Agriculture) ou par des agriculteurs extérieurs à la commune : Surface agricole (SAU communale Dont surface exploitée par les agriculteurs de la commune 1178 ha 249 ha Dont surface exploitée par des agriculteurs pluri-actifs non enquêtés ou extérieurs à la commune 929 ha 78% de la SAU est exploitée : - Soit par des agriculteurs «pluri-actifs» de la commune, ces agriculteurs possèdent pas ou peu de bétails, ils jouent un grand rôle d’entretien de l’espace, tant en fond de vallée qu’en alpage. Cette activité ne dégage pas de revenu, tous ont une activité rémunératrice par ailleurs. On en compte une vingtaine à MORZINE-AVORIAZ. - Soit par des alpagistes venant de l’extérieur (dont un alpage laitier avec fabrication). Ce constat fait sur la commune de MORZINE-AVORIAZ reflète bien la déprise agricole : peu d’agriculteurs professionnels sur la commune, mais le développement d’une agriculture «marginale» qui occupe et entretient les espaces agricole souvent de moindre qualité (pente). Par ailleurs, les alpages qui représentent l’essentiel de la SAU (968 ha selon l’enquête pastorale de 1996) sont mis en valeur à travers l’AFP de la vallée de la Manche. Répartition des exploitations selon l’activité principale • Sont recensées sur la commune de MORZINE-AVORIAZ : � � � � � 2 exploitations en bovin lait, 1 exploitation en bovin viande, 1 exploitation en génisse, 1 exploitation en caprin + transformation, 1 exploitation «alpagiste» en bovin lait + caprin + transformation, Les exploitations les plus grosses ont une activité d’élevage avec production de lait. Celles de taille plus modeste ont une activité d’élevage de génisses. Elevage • Les 6 exploitations de la commune ont donc une activité d’élevage pour un total de 114 UGB. Le cheptel, se répartit de la façon suivante : � � � � � 46 vaches laitières (VL), 71 génisses, 4 vaches allaitantes, 10 ovins, 86 caprins, Taille des exploitations d’élevage : Classe < 20 UGB 50 à 80 UGB TOTAL Nb élevages 5 83% 1 17% 6 100% Effectif UGB P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 34 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Nombre d’UGB moyen par exploitation : 19 UGB. La SAU moyenne des exploitations d’élevage et 38 ha d’alpages . est de 53 hectares, avec 16 ha de prairies (1)UGB : Unité Gros Bétail correspondant à une vache laitière Réglementation sanitaire : � Toutes les exploitations sont soumises au Réglement Sanitaire Départemental. Cette classification traduit les contraintes réglementaires qui s’appliquent aux exploitations (durée de stockage des effluents, distance d’épandage vis à vis des habitations...) En matière d’urbanisme, elle détermine les distances d’implantation des bâtiments agricoles vis-à-vis des tiers et des zones constructibles, ainsi que la zone de non construction autour des exploitations agricoles par application de la réciprocité (Ces distances sont de 100m pour les établissements classés et de 50 m pour les autres). • Productions et débouchés 260 000 Kg de lait de vache sont produits par les 3 exploitations laitières, avec une moyenne de 87 000 Kg par exploitation. 73% de ce lait est vendu à un fromager local qui le transforme sur place en Abondance, Reblochon et Tomme. La commercialisation est assurée directement par le magasin de vente familiale. 15% est transformé sur le lieu de la production, en alpage pour une vente directe, 12% est vendu, par l’intermédiaire de la copérative laitière du Biot, à un industriel qui le collecte et l’achemine jusqu’à Fillinges ou il est transformé. Toutes les exploitations laitières respectent le cahier des charges de l’AOC Reblochon ou Abondance. � Le lait de chêvre est transformé à la ferme (au siège d’exploitation et en alpage) pour être vendu directement. � Les productions de viande (bovine, ovine) sont commercialisés auprès de négociants, bouchers locaux ou particuliers. � • Pérennité La pérennité des exploitations a été déterminée sur la base des critères suivants : � � � Une exploitation est considérée comme pérenne si l’un des chefs d’exploitation à moins de 50 ans, ou s’il a plus de 50 ans mais avec une succession assurée (successeur connu à ce jour). Une exploitation est considérée comme incertaine, si le chef d’exploitation a plus de 50 ans et a une succession incertaine, mais la structure d’exploitation présente une viabilité potentielle (bâtiments modernisés, non enclavés, taille et droits à produire suffisants…). Enfin une exploitation est considérée comme sans avenir lorsque l’exploitant a plus de 55 ans, est sans succession, et ne souhaite pas transmettre son exploitation à un autre agriculteur ou s’il a une exploitation sans viabilité potentielle. Cela signifie cependant pas que les terrains exploités seront abandonnés : le parcellaire sera certainement repris par une ou plusieurs exploitations voisines pour les conforter économiquement ou contribuer à l’installation d’un jeune. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 35 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION La pérennité retenue dans le tableau ci-dessous a été établie sur la base des dires des agriculteurs après énoncé des critères cités cidessus : Avenir à 5-10 ans Nombre d’exploitations UGB Ha SAU communale fond de vallée 5 87% 80% 1 0 13% 0% 20% 0% Avenir assuré (exploitation pérenne) Avenir incertain Sans avenir Seule 1 exploitation ayant son siège sur la commune de MORZINE-AVORIAZ n’a donc pas à ce jour un avenir certain à moyen terme (d’ici 5 à 10 ans) : structure non reprenable, taille d’exploitation très faible, pas de successeur connu à ce jour. • Localisation des sièges d’exploitation Sur les 6 exploitations recensées : - 5 sièges d’exploitation de la commune ont été localisés sur carte au 1/5000 en précisant à chaque fois la destination des bâtiments utilisés, la taille de l’exploitation, le statut de l’exploitation vis à vis des installations classées, son niveau de pérennité, enfin la présence de bétail. - 1 exploitation est localisée uniquement par le chalet d’alpage (le bâtiment d’élevage du bas n’a pas été recensé, car son projet de modernisation a été abandonné suite à une catastrophe naturelle). Distance au tiers le plus proche et condition d’exploitation : La Profession Agricole considère qu’une distance de 100 m entre les bâtiments d’exploitation et le tiers le plus proche est la distance minimale à respecter afin d’assurer des conditions de travail et de voisinage décentes. � Les 5 sièges d’exploitations cartographiés ont des distances aux tiers inférieures à 100 m (dont 4 < 50 m). Ces distances sont comprises entre 0 et 20 m, soit nettement inférieures aux distances réglementaires. Angle d’ouverture et conditions d’exploitations: La Profession Agricole considère qu’un angle d’ouverture de 120° sur les parcelles attenantes du bâtiment est nécessaire pour permettre à l’exploitation la circulation du bétail et des engins agricoles (angle minimal à respecter afin d’assurer des conditions de travail et de voisinage décentes). � 2 exploitations sur les 6 ont un angle d’ouverture supérieur à 120° � 1 exploitation n’a pas de bâtiment agricole recensé en bas (le projet de modernisation a été abandonné suite à une catastrophe naturelle) � Les 3 autres ont un angle d’ouverture inférieur à 120° Conclusions : Ainsi 4 sièges d’exploitations sur 5 sont a priori bloqués dans leur évolution. D’une part, il n’ont pas l’angle d’ouverture nécessaire à leur bon fonctionnement (angle de 120°) : ce sont des bâtiments enclavés avec souvent des difficultées P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 36 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION de circulation des engins agricoles et des animaux ; d’autre part, la distance au tiers le plus proche très faible (< 20 m), inférieure aux distances réglementaires. Le développement de ces structures peut s’envisager à travers une délocalisation ou à défaut une dérogation... • Localisation des parcelles indispensables au fonctionnement des exploitations Sur carte ont été identifiées les parcelles de proximité, c’est à dire les parcelles faisant partie intégrante du sièges situées dans un entourage proche des bâtiments (à moins de 300 m en moyenne), et qui sont indispensables pour le fonctionnement de l’exploitation pour diverses raisons : � � � � Faciliter la circulation du cheptel et l’accès aux parcelles (les principales circulations de cheptel ont été identifiées sur plan) Faciliter la circulation des engins autour des bâtiments ; Permettre la pâture des vaches laitières et allaitantes, et autres animaux ; Limiter les nuisances pour le voisinage. Ont été également identifiées les parcelles de pâture pour les vaches laitières (VL), situées à moins de 1 km du bâtiment VL, qui sont indispensables pour assurer le pâturage des animaux pendant la saison estivale. Une attention particulière doit être accordée à ces parcelles situées à proximité du bâtiment d’exploitation, parcelles fondamentalement stratégiques pour le fonctionnement de l’exploitation et son développement futur. Cela ne signifie pas que le reste de la SAU n’est pas indispensable, mais qu’une diminution de ces surfaces de proximité remet en cause directement la pérennité de la structure (non respect du cahier des charges IGP/AOC sur la pâture, obligation d’affouragement à l’étable plus coûteux,...) En résumé : MORZINE-AVORIAZ est une commune faiblement agricole : quelques rares exploitations professionnelles côtoient une forte agriculture «marginale» indispensable à l’entretien de l’espace. La caractéristique première de l’activité agricole de la commune est le développement de systèmes herbagers d’élevages extensifs orientés vers la production laitière chez les agriculteurs professionnels et vers l’élevage de génisses ou de bête à viande chez les pluri-actifs. La présence sur l’ensemble du territoire de cette force agricole permet le maintien d’un environnement de qualité (entretien des paysages, prévention des risqes naturels) et l’animation autour d’un fromage de haute qualité. Cependant, les exploitations sont «pris au piège» du développement urbain : elles sont confrontées à des constructions à proximité des bâtiments de ferme qui handicapent leur développement sur le site actuel, ce pour des raisons réglementaires ou de fonctionnement. L’un des enjeux du PLU est de confirmer la préservation durable de ces exploitations en préservant un maximum de surfaces agricoles (parcelles de proximité notamment) et de prévoir des possibilités d’évolution (délocalisations éventuelles). Nota: Voir les cartes annexées pages suivantes qui recensent, - Les sites des exploitations, leur situation (pérenne, incertaine ou sans avenir), - Les terrains de convenance et les parcours utilisés (pour les animaux), - Les terrains classés quant à leur qualité agricole et la cohérence des unités qu’ils représentent. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 37 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LES ENJEUX - L’urbanisation doit être modérée en recherchant prioritairement la densification dans les limites bâties actuelles, - Préserver les sites des exploitations et leurs accès en veillant à ne pas les enclaver par des zones constructibles (respecter les principes de réciprocité) - Assurer le développement des exploitations existantes et permettre la création de nouveaux sièges d’exploitation, - Protéger les principales «plages» agricoles et maintenir des secteurs de pâturage et de cultures homogènes facilement accessibles situés à une distance raisonnable des bâtiments d’exploitation. - Prendre en compte l’importance du fermage et des exploitations situées hors du territoire communal qui mettent en valeur une partie du territoire agricole ; l’identification des situations foncières, entre propriétaires et exploitants car la vision du devenir foncier est différente. - Assurer la sécurité foncière en classant des secteurs à usage agricole exclusif, La révision du P.L.U. est l’occasion privilégiée de répondre à ces enjeux. Il représente l’outil indispensable de protection des terres agricoles et c’est dans cet objectif que le groupe de travail a oeuvré. Forts de ces enjeux, il est nécessiare de classer en A les terrains dont la valeur agricole a été appréciée au regard des critères suivants : - Entités homogènes à utilisation ou à vocation agricole stricte. Les secteurs ayant une double utilisation du sol (agricole et pistes de ski) ne pourront être classés en zone agricole stricte. (Il seront classés en secteur naturel) - Terrains de qualité. En fonction de la valeur agronomique des sols, ou terrains inclus dans la zone de délimitation d’A.O.C ou d’I.G.P et/ou comportant des équipements spéciaux ou faisant partie des périmètres d’aménagement foncier ou hydraulique. En fonction de la topographie ; terrains présentant un caractère topographique favorable à la production agricole selon les éléments précisés ci-dessus. - Terrains présentant une valeur agricole au regard du rôle que jouent ces terrains dans le fonctionnement des exploitations agricoles, à savoir : Terrains supportant des bâtiments ou des installations agricoles Les parcelles environnantes de ces bâtiments ou installations ayant une utilisation ou vocation agricole Les parcelles qui, de par leur situation ou leur rôle par rapport aux installations agricoles sont à préserver de l’urbanisation pour permettre le maintien ou le développement des exploitations présentes. L’ensemble de ces terrains devront être préservés de l’urbanisation comme étant indispensables à la protection, au fonctionnement et au développement des activités agricoles ou des fermes existantes. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 38 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION CARTES AGRICOLES A3 A INSÉRER P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 39 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 40 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉCONOMIQUE : DIAGNOSTIC - ENJEUX - OBECTIFS SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC ÉCONOMIQUE L’activité touristique constitue la clef de voûte du dynamisme économique de la commune. La population active et le tissu économique : 82% des morzinois travaillent dans leur commune et près de 85% de l’activité se concentre sur le secteur tertiaire lié au tourisme (services, commerces, hôtelerie, restauration...) Les commerces et services : La commune est dotée d’une structure commerçante et de services importante mais qui a tendance à se disperser géographiquement. Au delà de cette dispersion relative, l’activité commerçante est confrontée à différentes problématiques ne favorisant pas son développement : plan de circulation peu adapté et stationnement insuffisament organisé. L’industrie et l’artisanat : L’industrie et l’artisanat ne constituent pas les activités prépondérantes de la commune mais font preuve d’un certain dynamisme. Des besoins se font ressentir pour permettre le développement de petites zones d’activités pouvant accueillir des structures moyennes ayant des difficultées à se développer en milieu urbain. L’agriculture: L’agriculture est encore bien présente sur le territoire malgré la forte pression exercée par l’urbanisation croissante et le tourisme. L’agriculture à MORZINE-AVORIAZ a une importance significative car elle occupe l’espace, l’entretient, permet de maintenir des espaces ouverts et donc de préserver des paysages de qualité qui contribuent à l’identité de la commune. Le maintien de l’agriculture est également primordiale sur la commune dans la mesure où de nombreux de exploitants ou salariés agricole sont double-actifs et participent à la gestion du tourisme. ENJEUX ISSUS DU DIAGNOSTIC Un «socle» économique fort à organiser et pérenniser : L’avenir et le développement des structures commerçantes et de services doit prioritairement se situer dans le coeur de village et le quartier d’Avoriaz. Les mesures initiées par la commune pour améliorer les circulations, les déplacements, le stationnement et l’amélioration des espaces publics doivent être poursuivis, Permettre l’implantation de structures économiques importantes en des lieux spécifiques et judicieusement localisés , Porter une attention toute particulière à l’activité agricole, essentielle à la préservation de la qualité paysagère des sites et à l’économie touristique. Élaborer un positionnement et une stratégie touristique pour les 10 prochaines années (image de la station, type d’offre, accueil, clientèle recherchée...) P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 41 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS : La commune s’est fixé 6 grands objectifs pour apporter les réponses aux enjeux soulevés: Renforcer et améliorer l’image et la convivialité de la station, Diversifier, améliorer l’offre et l’accueil pour la clientèle touristique, Prendre en compte les besoins des habitants permanents dans la gestion du tourisme, Favoriser le développement des commerces, des services et de l’artisanat, Développer le tissu économique non lié au tourisme standardisé, Assurer la pérennité économique de l’agriculture. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 42 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION C h a p i t r e I . 3 : H A B I T A T e t H É B E R G E M E N T I.3.1 ÉVOLUTION DES LOGEMENTS (ENTRE 1982 ET 1999) :Évolution des logements entre 1968 et 1999.. Évolution du parc de logements depuis 1968 Parc de logements en 1999 : 8 190 logements 6816 7000 La croissance du parc de logements résulte essentiellement de la construction de résidences secondaires (83% en 1999) déjà très fortement représentées sur le territoire communal. Le nombre de logements vacants reste faible, ce qui révèle de la forte pression immobilière. 5966 6000 5000 4237 4000 2702 3000 2000 1000 660 107 1199 1121 1001 804 796 210 151 160 216 0 1968 1975 Résidences principales 1982 1990 Résidences secondaire Structure… Structure… I.3.2 STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENTS Occupation : des résidences principales 1999 Logements vacants Un parc de logement de Occupation plus en plus c o n sdes t i tué logements d e r é s i de nc es s e c o n d ai r es e t o c ca si s ’ im p o s e n t plus nettement par rapport aux autres types de logements. Répartition par type en 1999 : 15,30% En 20 0 2 , les résid e n c e s s e c o n d a ir es éta i e n t de 3646 (so u rc e « �r ôl e g é né r al de - Résidences principales : 14,7% - Résidences secondaires : 83,3% - Logements vacants : 2% Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Occupation des résidences principales en 1999 : Réunion du groupe de travail du 58,30% 26,40% Structure… Propriétaires Logés gratuitement Locataires - Propriétaires : 58,3% - Locataires : 26,4% Type et taille des résidences principales Type des résidences principales …Néanmoins 58% du parc de résidences principales sont occupées par des p r o p r i é t a i r e s������ - Logés gratuitement : 15,3% Structure… remarquer la relativement forte Type part une év o l u t i o n s i g n i f i c a t i v e Type et taille des résidences principales on p r o p o r t i o n d e l o c a t a i r e s ( 2 6 , 5 % ) , q u i c o n n aî t d ’ a u à l’instar des logés gratuitement. Uneen part 1999 de logements Type des résidences principales : - Individuelles : 13,7% - Collectives : 86,3% Taille des résidences collectifs largement plus Type importante que les logements individuels dont l’évolution Une partetde logements semble largement confirmée.plus collectifs ������ Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme importante que les logements individuels et dont l’évolution principalessemble en 1999 : confirmée. - 1 ou 2 pièces : 25,4% - 3 pièces : 24,4 - 4 pièces et plus : 50,2% Taille La moitié des logements font plus de 4 pièces. TailleOn constate d’autre part une évolution La moitié desplus logements vers de petits font pluslogements: demontre 4 pièces.2la On constate Le pourcentage de résidences secondaires prédominance de pièces part une évolution l’activité touristique dans l’économie de lad’autre commune. vers de plus petits Au cours des dix dernières années, le logements: parc a 2essentiellement été pièces développé sous forme d’habitat collectif, à raison d’une moyenne de 85 logements par an, représentant 80% du nombre de logements Bernard LEMAIRE Architecture & sont Urbanisme commencés. Néanmoins, les projetsCabinet immobiliers collectifs en perte de vitesse. Depuis 2 à 3 ans, la majorité des permis de construire Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme concernent de l’habitation individuelle ou de gros chalets. Réunion du groupe de travail du 30 mars ������ ��������������������� �������������������� ����� ������ �������������������� Taille des résidences principales ������ ��������������������� ������ ����� ������ ������ ������� ������� �������� �������� �������� ������ ������ ������ �������� ������ Réunion du groupe de travail du 30 mars 2004 18 Réunion du groupe de travail du 30 mars 2004 18h00 P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 43 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Les logements locatifs, les logements sociaux et saisonniers : Selon les statistiques offres d’emploi «logé/non logé» sur le chablais, hors Les Gets, réalisée en 2004, 12% des offres d’emploi pour saisonniers ne sont pas logées. Les besoins : à moyen terme, le secteur locatif risque d’apparaître trop faiblement représenté, et il devient nécessaire de mettre en place des mesures pour permettre la réalisation de logements locatifs (règles assurant la réalisation de logements sociaux, nouvelles formes urbaines adaptées aux nouvelles populations) Le PLU s’est attaché à répondre aux besoins recensés : en diversifiant les formes urbaines et l’inscription au plan de zonage de règles pour la réalisation de logements sociaux ou saisonniers. (au titre de l’article L.123-2-d du Code de l’Urbanisme). La commune envisage également une majoration d’un minimum de 20% COS pour assurer leur réalisation/ I.3.3 STRUCTURE DU PARC D’HÉBERGEMENTS TOURISTIQUES Parc de l’hébergement touristique en 2005 : environ 36 500 lits hors résidences secondaires (soit environ 12% du potentiel de la Haute-Savoie) Morzine : environ 20 000 lits, avec une croissance constatée de 200 à 250 lits par an pour la période 2000-2005 Avoriaz : environ 16 500 lits (avec une perte constatée de 1200 lits de par la restucturation). L’offre d’hébergement : Les lits touristiques se situent principalement dans les résidences secondaires (55%), les résidences de tourisme et les meublés. On note néanmoins une part importante d’hôtels qui représentent encore 7% des lits touristiques de la commune. Il est à noter que la commune ne dispose pas de gîtes d’étapes/séjours ni de chambres d’hôtes à proprement parler mais de nombreux «Bed and Breajfeast» qui se développent fortement ces dernières années.. meublés de tourisme Les émeubl évers s dele tourisme ées 2002)variable … Les meubl s de tourisme es 2002) … Qualitativement, l’offre est,Les en moyenne, tournée 2 à 3(donn étoilesé(donn avec une typologie et qui monte en gamme Nombre de meublés classés et non classés… Nombre de meublés et non classés… Nombre de meublés classés etclassés non classés… Nombre meublés classés et non 955 meublés dede tourisme sur la commune en 955 meublés de tourisme sur la commune en classés Les meublés de tourisme en 2002 : 2002. 2002. 955 meublés. 74% d’entre eux sont classés. Ce sont des meublés sont classés. 74% des74% meublés sont classés. majoritairement des 2 étoiles (60%) et 3 étoiles (28%). Les meublés 2 étoiles représentent l’essentiel du nombre de lits Les meublés classés sont majoritairement Les meublés classés sont majoritairement des 2 des 2 704 704 704 étoileset(60%) et 3(28%) étoiles (28%) sur la commune (58%) étoiles (60%) 3 étoiles 800 800 800 700 700 700 600 600 600 500 500 500 400 400 400 300 300 200 200 100 100 0 0 300 251 Les meublés représentent Les meublés classés classés 2 étoiles2 étoiles représentent du nombre de lits sur la commune l’essentiell’essentiel du nombre de lits sur la commune (58%) (58%) 251 251 200 100 Classés Classés Non classés 0 Non classés Classés d’étoiles… NombresNombres d’étoiles… Nombre d’étoiles des meublés 450 418 450 Non classés Nombres Nombres de Nombre lits… de lits des meublés Nombres de lits…d’étoiles… 418 2500 2328 2500 2328 418 450 400 400 350 350 300 300 400 2000 2000 1500 1500 300 350 250 250 200 200 150 150 100 100 198 1120 198 1120 250 1000 21 50 50 0 0 1 étoile 67 200 67 500 107 100 2 étoiles 3 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 0 0 4 étoiles 5 étoiles 0 5 étoiles 427 427 150 500 21 1 étoile 2 étoiles 198 1000 67 107 0 0 4 5étoiles étoiles 5 étoiles 21 050 12étoile étoiles 1 étoile 2 3étoiles étoiles 3 4étoiles étoiles 0 0 1 étoile Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme& Urbanisme 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 5 étoiles Réuniondedutravail groupe 30 18h00 mars 2004 18h00 Réunion du groupe dude 30travail mars du 2004 Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 44 Gîtes et chambres d’hôtes/ refuges (données PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION 30 27 Nombre de chambres d’hôtes Gîgîtes tes etet chambres d’hôtes/ refuge refug 25 Les gîtes et chambres d’hôtes en 2002 : En 2002, la commune compte 53 gîtes ruraux (dont 50 classés 20 gîtes de France et 3 non classés). La moitié sont 16 classés 2 épis (51%) et 1 épis (32%). Il n’existe aucun gîte d’étape/séjour 15 ni chambre d’hôtes mais de nombreux «Bed and Breakfeast» (non comptabilisés) 10 30 0 0 1 épis Gîtes ruraux Gîtes d'étape/séjour Chambres d'hôtes 25 20 16 7 Hôtels, hébergements collectifs, résidences de tourisme, 5 en 2002 : 0 27 Gîtes Gîtes Cham 15 10 0 0 2 épis 0 0 0 3 épis 5 0 7 0 4 épis Hôtels : A MORZINE, sur les 54 hôtels, les 2 et 3 étoiles sont 0 0 0 0 0 0 0 0 0 les plus présents (respectivement 57% et 22%). Sur les 1416 0 1 épis 2 épis 3 épis 4 épis En 2002, lits ce sont les 2 étoiles qui en totalisent le plus grand nombrela commune se compose d’un certain nombre de de G î t e s sidences (56%). t o t a l ( d o nt 5 H 0 ôctels-h l as s ééHôtels sbergement g î t:enombre s d ecollectifs-r Fd’étoiles r a nc e eteétnombres 3 n o ndede c lits l atourism s sé s ) . En 2002, la commune se compose d’un certain nom c l a s s é s 2 é pis (5 1 % ) e31t 1 épis (3 2 %) . t o t a l ( d o nt 5 0 c l as s é s g î t e s d e F r a nc e e t 3 Hébergement collectifs : Les hébergements collectifs sont c l a s s é s 2 é pini s de (5 1chambres % ) et 1 éd’hôtes. pis (3 2 %) . Il n’existe aucun gîte d’étapes/séjour plus nombreux à MORZINE qu’a AVORIAZ : 16 hébergements de 1444 lits contre 1 de 530 lits. Il n’existe aucun gîte d’étapes/séjour ni de chambres d 35 30 25 20 A no t e r q u ’ il n’e xi s t e a u c u n r e f u g e s s u r l a c o m mu n e … 12 15 A no t e r q u ’ il n’e xi s t e a u c u n r e f u g e s s u r l a c Résidences de tourisme : Ce sont les résidences de tourisme qui sont le plus présentes à AVORIAZ avec 18 résidences 5 4 A M 2 contre 5 à MORZINE. A AVORIAZ les résidences montent en Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Réunion 0 0 étoi gamme (majoritairement des 3 étoiles). Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme 10 5 0 1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 5 étoiles NH (res SE 796 …s en t 800 700 600 482 500 La structure d’Avoriaz : La capacité de l’hébergement touristique d’Avoriaz connait depuis quelques années une ctifs/résidences de tourisme (données 2002)… relative déprise. Afin de monte restructurer développer l’offre de la station, la 18 à Avoriaz (Avoriaz en gammeetcomparativement à Morzine: municipalité s’est engagé dans une procédure UTN. 400 300 Hébergements collectifs/résidences d 200 100 52 62 24 0 0 5 Résidences de tourisme à Morzine, 18 à Avoriaz (Avoriaz m 0 1 étoile 3 étoiles majoritairement) 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 5 étoiles NH SE Les résidences de tourisme et leur nombre d’étoiles Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme 17 18 16 14 Nombre de lits des résidences de tourisme 6 Nombres de lits… 0 étoiles 6 14000 NH 10 8 1 0 12 6 13009 12000 4 e tourisme Avoriaz 2 10000 2 1 2 8000 0 0 0 0 140 0 6000 1 étoiles 4000 2000 0 2 étoiles 3 étoiles Résidences de tourisme Morzine 4 étoiles NH 12 Résidences de tourisme Avoriaz 10 91 0 Nb de lits Nombres d’étoiles… 8 Résidences de tourisme Morzine 6 Résidences de tourisme Avoriaz 4 Réunion du groupe de travail du 30 mars 2004 18h00 P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r1e , Campings A r c h i t e c t e - uàr bMorzine: aniste, 74 650 Chavanod 3 étoiles (nombre de places: 26) 45 Ancienneté des logements… PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Résidences principales selon l’époque d’achèvement I.3.3 TENDANCE RECENTE ET CONSOMMATION SPATIALE Ancienneté Ancienneté des logements… logements… ������ Ancienneté des logements (1949-1999) Résidences principales selon l’époque d’achèvement ������ Nombre de logements selon l’époque d’achèvement Les logements anciens (construits avant 1949) sont peu nombreux, ils représentent 15% du parc. Ces données mettent en exergue le développement récent de la commune lié à l’essor des stations hivernales ������françaises connu dès les années 50. ������ ���������� ����������� ����������� ���������� ���������� ������������� ������ ���������� ���������� ������ ������ Évolution de la consommation de terrain à bâtir de ������ Consommations de terrains… 44,5% La consommation de terrain entre 1984 et 2000 d e s l o g e mConsommation e n t s d e l a c o m m ude n e terrain o n t é t é en c o n sm2 t r u i tentre a p r è s1984 1 9 7 5 .etLes2000 logements an représentent une faible part (15,9%); u n e gr a n d e p a r t i e à été co n s t r u i t en t r e 19 4 9 et 197 5 : 39 c o m m u n e o n t é t é c o n s t r u i t a p r è s 1 9 7 5 . Les logements anciens 44,5% des loge ments de la La commune a connu 2 pics de construction. L’un en 1988 et ����� p a r t i e à été co n s t r u i t en t r e 19 4 9 et 1975: 39 , 6 % représentent une faible part (15,9%); u n e gr a n d e����� l’autre en 1990. Depuis 1990 la consommation de terrain a considérablement décru (chiffre à rapprocher d’une croissance ����� démographique plus faible et d’une certaine perte d’attractivité). ����� Aujourd’hui, la tendance est à la hausse (environ 30 PC sont ����� déposés par an) Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Réunion du groupe de travail du 30 mars 2004 ����� Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme ���� Réunion du groupe de travail du 30 mars 2004 18h00 ���� ���� �� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� � LES ENJEUX Engager une politique de diversification des logements en influant sur la tendance des Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme constructions : Il apparaît nécessaire de prendre en considération les enjeux suivants : Enjeux globaux : - Favoriser l’installation et le maintien des actifs et des jeunes ménages sur le territoire communal en permettant le développement des logements en résidence principale, accessibles au plus grand nombre. - Développer l’offre des logements locatifs, locatifs sociaux et saisonniers, soit dans le parc privé, soit en réalisant des structures de type «foyer ou HLM», en neuf ou en acquisition/amélioration ; - développer et diversifier les lits «marchands». Enjeux localisés : - Favoriser la création des nouvelles structures d’hébergement dans le coeur de village, à proximité des services, commerces et réseaux de transports existants ou projetés, - Localiser les structures d’accueil pour saisonniers dans des secteurs statégiquement positionnés au regard du fonctionnement touristique de la station (centre village, les Prodains et Avoriaz) - Prendre en compte la perte de l’offre en résidences hôtelières constatée à Avoriaz. Prévoir, à travers le PLU, les tènements pour assurer la faisabilité d’un projet UTN. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 46 Ré PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION SYNTHÈSE DE L’APPROCHE HABITAT ET HÉBERGEMENT DIAGNOSTIC - ENJEUX -OBECTIFS SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC HABITAT ET HÉBERGEMENT: L’habitat permanent : A l’instar de nombreuses communes touristiques, le parc de résidences principales est faible, il représente 14,7% du parc de logements. L’hébergement touristique : Le parc de l’hébergement touristique est bien représenté, notamment par les structures hôtelières qui demeurent encore très présentes. La plupart des strutures se situent en milieu de gamme. La diversification de l’offre s’avère néanmoins indispensable pour assurer le maintien de la clientèle touristique familiale souhaitée. Les structures d’hébergement d’Avoriaz connaissent depuis quelques années une restructuration des lits touristiques en faveur de plus grands logements (pour répondre aux nouvelles demandes des vacanciers). Cette restructuration se traduit par une «perte» de lits marchands. La commune souhaite redynamiser la station d’Avoriaz et prévoir, par le biais d’une procédure UTN, son développement mesuré. Le parc des logements locatifs, des logements sociaux et saisonniers : Le nombre de ces logements reste encore insuffisant et demande à être développé compte tenu des perspectives de développement envisagées dans le cadre du PLU. La commune qui a déjà engagé des démarches pour favoriser la réalisation de ce type de logement sur son territoire souhaite poursuivre son action en inscrivant au PLU des règles spécifiques. ENJEUX ISSUS DU DIAGNOSTIC Les perspectives de développement de l’habitat permanent et de l’hébergement touristique devront correspondre au projet de développement communal retenu (accueil de nouvelles populations permanentes et touristiques souhaitées, capacités et organisation spatiale du développement,etc.). Ce développement devra par ailleurs s’inscrire en cohérence avec les principes du PLH élaboré sur le territoire du SIAC. De manière générale, la majorité des constructions neuves qui sont actuellement réalisées correspond à des résidences secondaires génératrices d’une paupérisation de la qualité urbaine de la station. Aussi, la commune devra veiller à assurer un rééquilibrage du logement favorisant le développement de lits «marchands» et d’habitat permanent. Ce rééquilibrage s’avère nécessaire pour répondre aux besoins liés au tourisme et assurer la pérennité économique de la commune. Face à la demande forte en logements sociaux et saisonniers, la commune doit également envisager les moyens à mettre en oeuvre pour le développement d’une offre. Prévoir l’organisation et la composition des structures d’hébergement ainsi que les équipements publics associés en anticipation d’une procédure UTN menée à Avoriaz P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 47 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS : Maîtriser l’évolution et la composition des logements, Assurer la diversité dans les logements proposés en mettant en place des règles incitatives. Définir les besoins fonciers nécessaires et les sites prioritaires de développement (le coeur de village, les Prodains et Avoriaz) Mettre en place des prescriptions réglementaires spécifiques dans les secteurs les plus stratégiques afin de gérer la composition et l’organisation du bâti. Des orientations d’aménagement fixeront les conditions d’urbanisation. Prévoir une ouverture programmée des zones d’urbanisation future pour réguler, le cas échéant, les capacités d’accueil, Prévoir la gestion des sites de développement au travers la mise en place de procédures spécifiques qui assurent des régimes de participation aux équipements publics induits. (type ZAC) P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 48 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION C h a p i t r e I . 4 : E Q U I P E M E N T S E T R E S E A U X I.4.1 ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET COLLECTIFS Les équipements publics et administratifs sont bien représentés sur la commune : Sont recensés à MORZINE : Services publics : La Mairie, la poste, la gendarmerie, la sécurité sociale, les allocations familiales, l’office de tourisme Les équipements culturels et socio-culturels : Une salle des fêtes, une bibliothèque, des cinémas, une classe de neige, une maison des jeunes, Homes d’enfants. Équipements scolaires : 3 classes maternelles publiques, 2 classes maternelles privées, 8 classes primaires publiques, 4 classes primaires privées. Équipements sociaux et médicaux : Une crêche, un foyer de personnes agées. Équipements sportifs : Il s’agit essentiellement, d’une part des équipements des remontées mécaniques (la commune est propriétaire du téléphérique de Nyon) et d’autre part, du complexe touristique et sportif organisé autour du Palais des Sports dans la vallée de la DRANSE. Ce complexe d’hiver et d’été comporte des salles de réunions et congrès ainsi qu’ une patinoire couverte, un gymnase, une piscine d’été, des tennis, un centre équestre, des jeux de boules, un golf miniature, un terrain de tir à l’arc. Sont recensés à AVORIAZ : Services publics et équipements divers : Un office de tourisme, un poste de gendarmerie, une agence postale, deux banques, une agence de voyage, Équipements culturels et socio-culturels : Deux salles de réunions, une salle polyvalente de 350 places, Équipements scolaires : Un groupe scolaire fonctionnant à plein temps. Équipements sportifs ou touristiques : Pour l’hiver : l’ensemble des 33 remontées mécaniques qui desservent le domaine skiable environnant, Pour l’été : 15 cours de tennis, un centre hippique, des terrains omnisports A AVORIAZ, les équipements existants devraient pouvoir être complétés compte tenu de la demande touristique plus forte en équipements d’après ski. Des besoins se font sentir pour le développement de certains équipements (espace aqualudique, patinoire, salle de conférence...) A noter également la présence de nombreuses associations. Ces associations contribuent activement à l’animation de la commune, la satisfaction des besoins socio-culturels ou sportifs et à l’organisation de diverses animations. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 49 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LES ENJEUX La croissance de la population locale et les besoins de la population touristique vont induirent de nouveaux besoins que la collectivité doit pouvoir anticiper. Des réserves foncières pour l’accueil de nouveaux équipements publics, stratégiquement situées, devront être pensées. Il s’agira d’autre part d’évaluer la pertinence d’un partage de certains équipements touristiques entre MORZINE et AVORIAZ afin de limiter les déplacements, les coûts et améliorer la rentabilité. Les liens et l’accessibilité entre les différents équipements devront également être développés. I.4.2 RÉSEAUX DE TRANSPORT ET DE CIRCULATION La commune et le réseau routier à l’échelle du grand territoire La commune est directement concernée par la présence de voies structurantes sur son territoire (5 routes départementales la relie aux territoires voisins). Les infrastructures de fonctionnement à l’échelle LE BIOT/THONON Il s’agira de prendre en compte les projets à l’échelle du grand territoire (territoire du SCOT) qui pourraient se dessiner et avoir une répercussion sur le territoire de MORZINE-AVORIAZ. Limiter les impacts du développement urbain sur ces infrastructures. Prendre en compte les secteurs soumis à amendement Dupont le long de la RD902. MONTRIOND ESSERT ROMAND RD 338 LA COTE D’ARBROZ RD 32 8 LES ENJEUX RD 228 902 L’ensemble de ces infrastructures n’est pas sans effet sur le fonctionnement urbain de la commune et il conviendra de considérer ,au regard des choix de développement, les impacts sur le trafic. RD Ce maillage routier est relativement important et est très utilisé. MORZINE -AVORIAZ LES GETS S A M OË N S VERCHAIX TANINGES RD 354 SAMOË SAMOËNS ( L ia i s on e st i v a l e uniq u em en t) L e r é s e a u r o u t i e r c o m m u n a l , l Cabinet e s d Bernard é p l a LEMAIRE c e m e Architecture n t s e t &l eUrbanisme stationnement MORZINE-AVORIAZ est traversée par un réseau de voies communales et départementales, source de diverses contraintes en termes de fonctionnement urbain, de nuisances (bruit, …) et de paysage, et qui n’est pas sans influer sur les options d’urbanisation future. Les véhicules automobiles particuliers demeurent le moyen de déplacement le plus utilisé par la population locale et P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 50 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION touristique, et ce, malgré une offre de transports collectifs (navettes, petit train, transports par cables...). Le réseau routier, bien présent, permet de relier efficacement les différents secteurs de la commune. Néanmoins, la commune est confrontée à des problèmes de déplacement depuis plusieurs années. La configuration du développement urbain et la fréquentation touristique saturent rapidement le réseau, ce qui nuit à l’attrait et à l’image de la station. Des aménagements sont donc à envisager, notamment en ce qui concerne la sécurisation des voies, l’élargissement des gabarits ou encore l’organisation d’un maillage routier et du stationnement. Face à ces problèmes, la municipalité souhaite poursuivre ses actions pour améliorer la circulation dans, et vers, MORZINE mais également entre MORZINE et AVORIAZ et à l’intérieur de la station d’AVORIAZ. Pour cela la commune s’est engagée dans deux programmes européens : MOBILALP pour le développement des transports en commun et PERLES DES ALPES pour la création d’offres en éco-tourisme. Le programme MOBILAP : Il s’agit de renforcer la coopération transfrontalière à partie d’échanges d’expériences, avec pour but final de développer les services aux usagers et des offres innovantes en matière de mobilité locale et régionale dans les Alpes. Le programme doit se traduire par des actions en faveur des transports collectifs propres pour réduire les déplacements motorisés individuels mais aussi par la mise en place d’une «centrale de mobilité», autrement dit un «portail unique» où vacanciers, professionnels du tourisme comme habitants permanents pourront trouver toute l’offre de transports collectifs (horaires, fréquences, arrêts...; des trains, avions, bus, navettes) vers les stations concernées et à l’intérieur de celles-ci. Le programme PERLES DES ALPES : L’objectif est d’apporter des solutions durables dans les domaines de la mobilité et de l’éco-tourisme dans l’arc alpin : - En créant un réseau de stations alpines ayant pour point commun l’attractivité de leur offre touristique en éco-tourisme, la qualité de l’accueil des clients et la qualité de leur politique environnementale, notamment en matière d’accessibilité et de déplacement, - En organisant une offre de séjours combinés avec des services de mobilité dans les stations labelisées «PERLES DES ALPES» (ex : séjour + transfert aéroport + navette stations,...) - En organisant des séjours combinés entre les différentes stations labelisées «PERLES DE ALPES». En cohérence avec les programmes européens, une étude «déplacement et circulation» sur le centre de MORZINE a été engagée pour le compte de la collectivité par le bureau TRANSITEC. Cette étude constitue le document de référence permettant d’orienter les actions de la commune à court et moyen terme. Les grands objectifs poursuivis en matière de déplacement par la commune ont été pris en compte dans le projet de PLU en favorisant leur mise en oeuvre : - Mettre en place des dispositifs visant à réduire la circulation et le stationnement des véhicules individuels, - Créer des infrastructures permettant d’améliorer les conditions de circulation et d’organiser le partage modal, - Réaménager les espaces publics. L’étude d’organisation de la circulation et des déplacements de MORZINE 1000 : L’étude d’organisation de la circulation et des déplacements du centre de MORZINE s’appuie sur quatres idées fortes : - Une nouvelle hiérarchie du réseau routier avec la création de la route du Coulet (liaison centre/Le Plan), - Une zone centrale (de l’office de tourisme à la mairie) où dominent les modes de déplacements alternatifs et la marche à pied, - Une nouvelle organisation du stationnement avec la création d’une gare multimodale en périphérie, - Un système performant et hiérarchisé de transports collectifs. Pour ce faire, l’étude d’organisation de la circulation et des déplacements conjugue la création de nouvelles infrastructures et le rétablissement des connexions entre les différents secteurs de la station, tout en privilégiant les transports collectifs et la création d’espaces piétons au coeur du centre village. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 51 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Projet à 10-20 ans, l’étude d’organisation de la circulation et des déplacements s’articule en différentes étapes : - Création d’un rond point au carrefour Combe à Zorre/Taille de Mas du Grand Hôtel, - Aménagement urbain de la route de la Combe à Zorre (depuis Joux Plane jusqu’à l’Office de Tourisme), - Amélioration des navettes urbaines et de certaines liaisons de transports collectifs, - Amélioration de la sécurité des piétons sur l’avenue de Joux Plane, - Construction de la route du Coulet. Le secteur «Le Plan», importante réserve foncière en plein centre , pourrait permettre une opération ambitieuse de revitalisation du coeur de village, une zone d’animation et de vie qui relierait l’office de tourisme et la mairie. - Mais aussi ultérieurement : la réalisation d’une gare multimodale, la réalisation d’une voie de contournement souterraine en front de neige, l’extension du parking du Pléney et du centre, l’extension des zones piétonnes, l’aménagement du secteur «Le Plan» L’étude d’organisation de la circulation et des déplacements s’est attaché à traduire ces grandes orientations par la mise en place d’emplacements réservés, de zones spécifiques pour la réalisation des équipements projetés, et la prévision de l’organisation des principaux secteurs à enjeux. Étude TRANSITEC Pour répondre aux engagement des programmes européens et des actions envisagées sur le coeur de village, la municipalité souhaite poursuivre, en traduisant au travers le PLU, l’organisation des déplacements. A terme, les aménagements projetés doivent permettre et de renforcer et améliorer les déplacements internes et les liens entre MORZINE centre et AVORIAZ. Les liens MORZINE et AVORIAZ : le secteur des PRODAINS. Le secteur des PRODAINS est situé en fond de la vallée des ARDOISIÈRES. Il est le site privilégié des skieurs à la journée souhaitant accéder au domaine skiable d’AVORIAZ, ainsi qu’aux différents acteurs économiques travaillant dans la station (saisonniers notamment). La liaison s’effectue à travers un gros porteur : le téléphérique des PRODAINS. Le stationnement s’effectue à travers différents emplacements qui sont aujourd’hui rapidement saturés. Le stationnement anarchique des véhicules le long de la voie principale et la recrudescence de voitures tampons P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 52 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION demeurant à la semaine sur des emplacements stratégiques sont observés. Face à ces difficultées la SERMA et la commune ont réfléchi ensemble à des solutions pour améliorer le fonctionnment du site (aménagement du parking situé sur le plat des Lans réservé aux saisonniers et géré par la SERMA gâce à une barrière d’accès; le parking situé derrière la gare de téléphérique et devant l’hôtel du Roc réservé au personnel de la SERMA; extension du parking situé au pied des Avinières gratuit pour les bus et le personnel saisonnier). Malgré ces améliorations ponctuelles, le site présente des lacunes de fonctionnement importantes. Une réoarganisation complète du site s’avère indispensable prenant en compte de nouvelles infrastructures de desserte, l’amélioration de la liaison historique vers AVORIAZ à travers le téléphérique, ainsi que l’amélioration de l’offre en stationnement. Afin de tirer partie des réflexions engagées dans le cadre du développement d’AVORIAZ, la municipalité a souhaité la réalisation d’une étude d’organisation et de structuration du secteur des PRODAINS. Au regard des enjeux, et principalement en matière d’organisation du stationnement et des déplacements, la municipalité a souhaité prescrire un développement du secteur par la mise en place d’un outil de participation à la réalisation des équipements publics (type ZAC). Les circulations et les déplacements à AVORIAZ « L’un des principes de base qui a conduit à la conception d’AVORIAZ, dont l’ouverture date de la saison hivernale 66-67, était celui d’une station sans voiture. Ce principe pouvait à l’époque de la fondation de la station être satisfait sans aucune ambiguïté, les voitures n’approchaient pas du site des constructions, qui l’hiver, n’était accessible qu’au moyen du téléphérique, resté longtemps ensuite le principal moyen d’accès. Le nombre croissant de résidents, l’importance des arrivées par voitures individuelles, le déplacement du centre station vers l’accès routier (situé à l’opposé de l’accès par le téléphérique), ont peu à peu inversé la tendance d’une arrivée «en site propre» pour donner à l’accès routier la prédominance. La route constitue maintenant la presque exclusivité des arrivées et départs des résidents vacanciers. Les besoins inhérents à une station sans voiture, l’histoire de la géographie d’AVORIAZ ont contribué à la constitution d’un secteur d’infrastructures de voies, de stationnement et de structures bâties qui s’étale sur une grande dimension. Il s’est créé une situation paradoxale où l’image péri-urbaine dominée par la voiture vient contredire une vocation primordiale à la station, faisant que ceux qui l’ont connu à ses débuts, mais également ceux qui la découvre, sont souvent déçus et choqués par ce premier contact. Lorque le contact se fait par l’accès en téléphérique, la rupture brutale entre un monde avec voiture et un domaine où elle est exclue, la découverte de l’alliance de l’architecture à la montagne dans une ambiance de détente et de loisirs sans bruit de moteur, sont autant de facteurs qui rapprochent le résident d’un environnement naturel qu’il vient chercher. Par contre, lorsque ce contact se fait par la gare routière, il perd une grande partie de ses atouts. Maintenant que le secteur d’accès et d’accueil a trouvé, avec l’achèvement des constructions ce que l’on peut considérer comme son point de fixation, il s’agit donc de l’améliorer.» «Étude architecturale du secteur d’entrée et d’accueil de la station d’AVORIAZ» Cabinet d’Architecture et d’Urbanisme. J. LABRO. Architecte DPLG Prix de Rome A. WUJEK. Architecte DEPG. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 53 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION La station d’AVORIAZ est aujourd’hui en cours d’évolution. Une procédure UTN dont le parti d’aménagement consiste à structurer la station intra muros sur les secteurs des CROZATS et de la FALAISE est en cours. L’ évolution projetée de la station doit être le moyen de redéfinir les modalités d’accès des véhicules et les déplacements internes entre les secteurs de développement projetés et l’urbanisation existante. En ce sens, l’accompagnement des arrivées depuis le P2 et le secteur de la Falaise, ainsi que le renforcement des infrastructures de transports internes, (coursives, ascenseurs publics, téléportés) doivent prioritairement être recherchés. Le parking extérieur à l’entrée d’AVORIAZ doit être redéfini qualitativement. Une partie des besoins en stationnement induits par le développement de la station doit d’autre part y être envisagée dans un souci d’intégration paysagère. Plus qu’un simple parking d’accueil, le secteur devra, à terme, présenter de nouvelles fonctionnalités de type «plateforme logistique» regroupant les locaux et services techniques d’AVORIAZ, les logements de fonction du personnel technique, une nouvelle structure pour les écuries etc...) LES ENJEUX Il s’agit d’organiser les flux de circulation et le stationnement pour améliorer l’accueil des touristes, la qualité de vie urbaine interne des deux stations, et renforcer les liens entre MORZINE et AVORIAZ. Dans cette optique le PLU devra veiller à : - Favoriser la mise en place des programmes d’action dans lesquels la commune s’est engagée : MOBILALP, PERLES DES ALPES, - Assurer la mise en oeuvre du plan de déplacement urbain par l’inscription au plan de zonage d’emplacements réservés et de secteurs spécifiques d’accueil d’équipements publics (gare multimodale notamment) - Réflechir à l’organisation des déplacements et du stationnement sur les secteurs des PRODAINS et d’AVORIAZ. Considérer l’impérieuse nécessité de mettre en place des outils de participation à la réalisation des équipements publics (type ZAC) et de phaser la réalisation de ces équipements. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 54 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION Les remontées mécaniques, les pistes de ski, les chemins de randonnées et cheminements piétons. Pistes et remontées mécaniques : Remontées mécaniques AVORIAZ MORZINE PORTE DU SOLEIL Pistes de ski AVORIAZ MORZINE PORTE DU SOLEIL Autres pistes AVORIAZ MORZINE PORTE DU SOLEIL Téléphérique Télécabine Télésiège 6 places Télésiège 4 places Télésiège 3 Télésiège places 2 places 1 2 4 2+1 1 10 2 0 2 7 2 30 10 6 27 Noires Rouges Bleues Vertes TOTAL 5 3 26 14 15 106 23 12 107 5 4 35 47 34 274 Snowparc Longuer snowparc Halfpipe Ski de fond Piste de Luge 1 0 7 1080m 1 0 3 45km 52km 231km 0 1 été 6 1 3 22 Téléski Capacité horaire 15 13 117 50795 25570 235828 Longueur piste de Luge 1km Surface Équipement Canons à neige canons et remontées mécaniques. L’accueil touristique se poursuivant La commune disposeEngins de nombreux équipements, pistes AVORIAZ 39 68 45ha etMORZINE la demande de la clientèle évoluant, l’amélioration 9 120 70ha constante des infrastructures est rendu inévitable (nouvelles PORTE DU SOLEIL 144 320 252ha pistes, remontées mécaniques et infratructures de loisirs). Le PLU doit permettre dès à présent d’anticiper les futurs aménagements et prévoir les tènements nécessaires. L’évolution de ces infrastructures devra être considérée au regard des besoins pressentis, du développement envisagé au niveau des PORTES DU SOLEIL et la protection des espaces naturels sensibles au regard des préconisations de l’évaluation environnementale. Pistes Pléney Pistes Avoriaz P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 55 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Les chemins de randonnées : La commune dispose de nombreux chemins de randonnées pédestres parmi lesquels ceux recensés au Plan Départemental d’Itinéraires de Promenade et de Randonnées (PDIPR). Le PDIPR est élaboré par le Conseil Général en partenariat avec les collectivités locales pour encourager le développement de la randonnée pédestre, équestre et vélo tout terrain et ouvrir au public les espaces naturels. Ces tracés sont repris au plan informatif du PLU (cf. Annexe). La commune de MORZINE-AVORIAZ est concernée par trois sentiers de Grande Randonnée de Pays (le tour des Portes du Soleil, le tour des Dents Blanches, et le tour du Bord de la Dranse), un itinéraire pédestre (la boucle de Morzinette) et deux boucles équestres. Les chemins piétonniers : La commune dispose de nombreux chemins piétonniers, notamment en centre village et dans les vallées. Les chemins les plus significatifs font l’objet d’un repérage au plan de zonage. Des emplacements réservés seront créés afin d’assurer leur maillage. Dans certains secteurs de développement, la commune a souhaité conforter les maillages piétons (notamment dans les futures opérations du coeur de village : LA VILLAZ MERLIN ou au niveau de l’avenue de JOUX-PLANE (afin de favoriser la réappropriation piétonne, à terme, du front de neige) LES ENJEUX - Développer et conforter la trame piétonne existante et assurer le maillage entre les différents quartiers de la commune. I.4.3 ALIMENTATION EN EAU POTABLE L’eau potable de MORZINE provient des sources et d’une nappe phréatique. Les réservoirs sont alimentés soit par gravité, soit par des stations de pompage. Sont présents sur le territoire communal les pompages de «L’Érigné» et de «Chavanette», les captages des «Maisons», de «Zore», de la «Pierre au Rouge», des «Côtes», des «Mouilles de la Manche», de «l’Envers», de «Fontaine Froide», des «Lanches», de «Chavanette», du «Fornet», les retenues colinaires du lac 1730 et du lac 2000 ainsi que la prise au ruisseau du Nant Richard. Ces différents captages sont protégés par arrêté préfectoral n°DDAFB/17-98 du 12/10/1998. Le captage «Les Meuniers» a fait l’objet d’une visite de l’hydrogéologue agréé qui a défini des périmètres de protection et des prescriptions (Cf. rapport en date du 10/12/2000) Caractéristiques des réseaux : Une partie du réseau d’eau potable date de 1937, une rénovation sectorielle est menée régulièrement. La commune estime la rénovation complète du réseau à l’échéance 2030. Le réseau de distribution de est certifié ISO 9002. Un système de télégestion existe à AVORIAZ et a été également mis en place à MORZINE en 2006. Le relief, le climat, le développement de la station de MORZINE 1000 et le trafic routier endommagent le réseau. Ces conditions entrainent régulièrement des campagnes de détection des fuites. Des interventions sur les réseaux sont nécessaires et sont effectuées en permanence. Des améliorations permanentes sont prévues par des extensions ou des améliorations du réseau existant. Des recherches de nouvelles ressources sont en cours. Au regard de l’évaluation de la ressource en eau et des consommations d’eau constatées ces dernières années et de leur projection, l’alimentation en eau potable est estimée suffisante au regard de l’urbanisation projetté au PLU. Pour l’ensemble des éléments relatifs à l’alimentation en eau potable, se référer à l’annexe sanitaire du PLU. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 56 LES ENJEUX PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION En tout état de cause, la commune doit rester vigilante dans ses perpectives de développement et bien prendre en considération les réelles difficultées liées à la ressource en eau potable. C’est l’une des raisons pour laquelle le développement de la commune est resté mesuré dans ses perspectives de développement . Ce développement reste par ailleurs en cohérence avec la ressource disponible, les améliorations du réseau prévues et les capacités de desserte (voir à ce titre les annexes sanitaires du PLU) I.4.4 ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES : Le réseau collectif d’assainissement : Les effluents de la commune sont traités par la STEP d’ESSERT-ROMAND. Assainissement collectif : Le réseau d’assainissement est un réseau de type séparatif (eaux usées/eaux pluviales). Le réseau de collecte privé unitaire mis en place à Avoriaz provoque des dysfonctionnements au niveau de la STEP en période de fonte des neiges ou épisodes pluvieux. Ce problème sera traité dans le cadre de l’UTN d’Avoriaz déposées par la commune. 90% de la commune est raccordable au réseau collectif. Les eaux usées de la station d’AVORIAZ transitent par le réseau de MORZINE et le flux alimentent la STEP d’ESSERT-ROMAND gérée par le SIVOM de la valle d’AULPS. L’ a s s a i n i s s e m e n t n o n c o l l e c t i f : Une carte d’aptitude des sols a été effectuée et définit les conditons de l’assainissement non collectif. Un SPANC est en cours de réalisation par le SIVOM de la Vallée d’Aulps. Pour l’ensemble des éléments relatifs à l’assainissement des eaux usées, se référer à l’annexe sanitaire du PLU LES ENJEUX Il s’agira d’établir la programmation, le coût et l’échéancier des travaux de réalisation de l’extension du réseau collectif d’assainissement pour les secteurs encores non raccordés. D’établir également des prescriptions réglementaires pour les secteurs en assainissement individuel. L’ é v a c u a t i o n d e s e a u x p l u v i a l e s : Dans le cadre de la révision du PLU, la commune a évalué les problématiques liées aux eaux pluviales. Les différents problèmes recensés concernent les points suivants : Forts ruissellement : En raison des caractéristiques topographiques de la commune (certains versants présentent des dénivelés de plus de 1000 m), de forts ruissellements provenant des bassins versants amonts peuvent générer des arrivées d’eau sur des zones urbanisées. Ce phénomène est accru dans les zones où l’imperméabilisation des sols augmente de plus en plus. Saturation du réseau E.P : Les réseaux d’eaux pluviales sont de type séparatifs et présentent une pente relativement importante ce qui favorise un bon écoulement des eaux. Cependant lors de fortes précipitations, et du fait du fort ruissellement évoqué plus haut, l’ensemble des réseaux peut arriver à saturation. Plus fréquement, au lieu-dit «LE NANTEGUET», le réseau est sous dimensionné et sature lors d’épisodes pluvieux prolongés. Quelques points noirs doivent être traités à Avoriaz (secteur des parkings), notamment le rejet dans le ruisseau «Sous la Falaise». Zones inondables : Le risque d’inondation est principalement dû aux crues torrentielles de la DRANSE. Cependant, de nombreux ruisseaux, parfois à sec plus de la moitiée de l’année, peuvent provoquer des dégats importants lors de crues P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 57 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION orageuses. Ces inondations de pied de montagne (à caractère torrentiel) sont caractérisées par un comblement du lit mineur du torrent par les matériaux qui y sont charriés (graviers, embâcle), ce qui peut occasionner, après obstruction du lit, une déviation des eaux sur le bâti. Érosion régressive et destruction des berges : L’ensemble des ruisseaux ont des débits très variables : lors d’épisodes pluviaux prolongés, la vitesse élevée des eaux favorise le charriage des alluvions et des embacles qui peuvent obstruer le lit et dévier l’eau sur le bâti. Des travaux ont été réalisés sur le ruisseau du BARATY Derrière où des Chauffaz ont été mis en place afin de casser le débit et éviter ainsi l’élargissement du lit du cours d’eau. De même pour le CHANTERET où les berges ont été renforcées. Protection contre l’incendie : Certains secteurs de la commune présentent un déficit en moyen de défense contre l’incendie (principalement Avoriaz). Les moyens de défense contre l’incendie seront mis en adéquation avec les extensions de l’urbanisation prévues (voir note SDIS en annexe) Pour l’ensemble des éléments relatifs aux eaux pluviales, se référer à l’annexe sanitaire du PLU LES ENJEUX Les problèmes liés aux eaux pluviales sur la commune de MORZINE-AVORIAZ sont bien présents sans pour autant être réellement significatifs. Cependant, la gestion des eaux pluviales peut devenir une réelle problématique qui risque de s’aggraver avec le développement de l’urbanisation. Par le biais du PLU, la commune a souhaité engager des prescriptions qui permettront de gérer les eaux pluviales (mesures de limitation de l’imperméabilisation ; mise en place de dispositifs de rétention, mesures de traitement des EP..). Voir annexes sanitaires du PLU I.4.5 LA GESTION DES DÉCHETS : Le S.I.V.O.M. de la vallée d’AULPS a pour compétence la collecte des déchets ménagers. Les déchets extra-ménagers sont à transporter sur le site du COUART qui peut recevoir tous les déchets. Le tri des produits est obligatoire. Le tri sélectif : une étude est en cours concernant la collecte par tri selectif permet d’envisager dans un avenir proche, un apport volontaire aux points de collecte disposés aux abords des quartiers. Dans cette attente, les ordures ménagères doivent être entreposées dans des conteneurs, sortis uniquement pendant les horaires de collecte. Les producteurs de déchets industriels doivent les faire évacuer par des entreprises spécialisées. Concernant les déchets inertes, la commune souhaite s’orienter vers une gestion intercommunale (notamment à travers le SCOT) et ce, pour déterminer les sites les plus appropriés, et éviter l’émiettement des secteurs sur les différentes communes. Pour l’ensemble des éléments relatifs à la gestion des déchets, se référer à l’annexe sanitaire du PLU LES ENJEUX Le Plan départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés de la Haute-Savoie, dont la première version a été approuvée par arrêté prefectoral du 9/12/96 a été révisé. L’enquête publique est en cours. Ce plan fixe de nombreux objectifs aux collectivités responsables de la gestion des déchets ménagers et cette révision vise à traduire localement les objectifs suivants : - Réduire à la source la production de déchets, favoriser le recyclage et le compostage, limiter le stockage aux seuls déchets ultimes, maîtriser l’évolution des coûts de gestion des déchets. La commune, ainsi que le S.IV.O.M. doivent poursuivre leur participation à la réussite de ce plan en s’appuyant sur une gestion efficace des déchets, basée sur : - le développement du tri sélectif, - une sensibilisation active des ménages. Des prescriptions réglementaires, notamment pour les futures opérations d’aménagement, sur le ramassage et le stockage des OM devront être mises en place. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 58 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉQUIPEMENTS ET RÉSEAUX DIAGNOSTIC - ENJEUX - OBJECTIFS SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC ÉQUIPEMENTS ET RÉSEAUX: Le niveau d’équipement de la commune est important mais demande à être développé compte tenu de la croissance envisagée et des nouvelles demandes de la population touristique. Réseau de transports, les circulations et le stationnement : Un système de déplacement et de stationnement qui est en cours d’amélioration et qu’il convient d’adapter au fonctionnement urbain induit par le PLU Assainissement et eau potable: Des réseaux dont le dimensionnement permettent d’imaginer le développement urbain projetté dans le cadre du PLU. Des améliorations restent à mettre en oeuvre conformément aux annexes sanitaires. ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DU DIAGNOSTIC La croissance de la population locale et de la population touristique vont induirent de nouveaux besoins que la collectivité doit pouvoir anticiper. Des réserves foncières pour l’accueil de nouveaux équipements publics, stratégiquement situées, devront être pensées. Il s’agira d’autre part d’évaluer la pertinence d’un partage de certains équipements touristiques entre MORZINE et AVORIAZ afin de limiter les déplacements, les coûts, et améliorer la rentabilité. Les liens et l’accessibilité entre les différents équipements devront également être développés. Le développement des réseau de transports, l’organisation des déplacements et du stationnement doivent prioritairement être menés afin d’améliorer le fonctionnement de la station. - Les espaces publics du centre village de Morzine doivent être aménagés de façon à permettre d’organiser une trame piétonne liaisonnée; des emplacements réservés pour la création de nouvelles voies ou parkings sont à positionner ; des alignements et front bâtis sont à mettre en place pour requalifier l’avenue de Joux-Plane. - Les liaisons entre MORZINE et AVORIAZ doivent être améliorées en renforçant le site d’échange des PRODAINS : développement de l’accessibilité en transports collectifs, amélioration de l’offre en stationnement ainsi que la réalisation d’un nouveau téléporté vers AVORIAZ. - Le développement projeté de la station d’AVORIAZ doit pouvoir être le moyen d’apporter des améliorations, à court et moyen terme, et de fixer les bases d’un fonctionnement à plus long terme. Le parking d’entrée de la station devrait faire l’objet d’une restructuration complète (plateforme logistique avec plusieurs fonctions connexes), l’aménagement futur de la raquette d’accueil est à penser, des emplacements réservés pour organiser une desserte performante à positionner. Plus globalement, les secteurs d’urbanisation futur devront être réglementés afin de fixer les règles sur l’organisation des nouvelles voies de desserte et l’accessibilité. Des orientations d’aménagement devraient être prescrites a cet effet. Les perspectives d’urbanisation des différents pôles devront tenir compte des perspectives de développement du réseau d’assainissement collectif, de la carte d’aptitude des sols à l’assainissement autonome ainsi que des problématiques liées au ruissellement des eaux pluviales. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 59 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS : Développer et liaisonner les équipements touristiques Améliorer le fonctionnement de la station: organiser les flux de circulation et le stationnement Mettre en cohérence le développement de l’urbanisation et des activités touristiques en lien avec la ressource en eau Accompagner le développement urbain en considérant les impacts sur l’assainissement des eaux usées. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 60 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION C h a p i t r e O C C U P A T I O N I . 5 : H U M A I N E II.3.1 OCCUPATION DE L’ESPACE ET FORMES URBAINES Organisation spatiale de l’urbanisation et domaine bâti : VALLÉE DES ARDOISIÈRES AVORIAZ MORZINE CENTRE VALLÉE DE LA MANCHE LE DOMAINE BÂTIentités : le village, deux chapelets et Avoriaz… La commune se décompose en 3 grandes urbaines ses : Morzine 1000, localisée en fond de vallée qui regroupe les principaux commerces, les structures hôtelières et les équipements publics nécessaires au fonctionnement global de la commune, Les vallées des Ardoisières et de la Manche, avec une structure bâtie traditionnelle caractérisée par l’habitat résidentiel, sous forme de hameaux. Avoriaz, station intégrée. LES ENJEUX PORTÉS PAR L’ORGANISATION SPATIALE DU DOMAINE BÂTI Organiser le développement urbain : c’est à dire définir la fonction et les liens entre les différents secteurs. En ce sens, il convient de renforcer les liens des pôles urbains principaux de Morzine et d’ Avoriaz en considérant leur complémentarité, en terme de fonctionnement, d’équipements publics, de clientèle. La liaison entre ces deux pôles doit pouvoir être favorisée par la structuration d’un pôle d’échange de qualité au niveau du secteur des Prodains (secteur historique de liaison). P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 61 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Composition et fonctionnement des pôles urbains Le fond de vallée : le centre MORZINE 1000 et ses quartiers Le développement urbain : Le centre de MORZINE était à l’origine un hameau qui s’est organisé autour d’une convergence de voies en fond de vallée de la DRANSE dans un cadre géographique contraint par la topographie et les débordements du torrent. C’est le versant Ouest, moins escarpé qui a connu un développement plus important. Il présente une organisation urbaine particulière irrigué par un réseau de voies parallèles à la pente. Aujourd’hui il est essentiellement constitué de fond demécaniques. vallée, le centre de Morzine… commerces, d’hôtels et de départs deLe remontées La croissance du chef-lieu s’est peu à peu effectuée sur les terres agricoles qui l’entouraient, puis, avec le développement de l’économie touristique, l’urbanisation a rapidement occupé le fond de vallée et les versants. Aujourd’hui le fond de vallée � Le bourg de Morzine était à l’origine un hameau qui s’est se compose du noyau hisorique et des équipements publics et sportifs. organisé autour d’une convergence de voies en fond de vallée de la Dranse dans un cadre géographique contraint Un centre organisé é en quartiers distincts… distincts… par la topographie et organis les débordements du torrent. 1. Urbanisation initiale, R ES S A C HA U X 2. urbanisation secondaire 3. Urbanisation récente S U PE R - M O R ZI NE LES UDREZANTS � Le versant Ouest moins escarpé a connu un développement plus important. Il présente une organisation urbaine particulière irrigué par un réseau de voies parallèles à la pente. LA DRANSE LES BOIS VENANTS LE TURÉ LA CROIX LE PIERRIS LES RACHES PIED DE LA PLAGNE LA SALLE � LES GRANGES LA MURAILLE LA VILLA MERLIN LES PUTHEYS LES COMBES Aujourd’hui il est essentiellement constitué de commerces, d’hôtelsL AetPLde de remontées mécaniques. E AGN départs � LES NANTS � � � Cœur de village de Morzine: Le fond de vallée, le centre de Morzine… Centre ancien et récent LE PL E N E Y • La physionomie actuelle du tissu urbain est très différenciée: juxtaposition volumes sur importants � La Les quartiers de MORZINE 1000 croissance du bourg s’est d’aborddeeffectuée les e maisons individuelles. terres agricoles qui l’entouraient, puis, avec le Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Réunion de concertation du 2 décembre 2004 développement de flou l’économie touristique, l’urbanisation a • La prédominance des quartiers n’apparaît pas nettement: des densités, des hauteurs et des aligneme La morphologie : La physionomie actuelle du tissu urbain estrapidement très différenciée : juxtapposition de volumes occupé le fond de vallée et lesimportants versants. et de Une densité importante favorise une certaine lisibilité de la station mais une absence de hiérarchie véri maisons individuelles. La prédominance des quartiers n’apparaît pas nettement : flou des densités, des hauteurs et des entre les quartiers affaiblit et la favorisent lisibilité duune noyau central Aujourd’hui le fond vallée compose du noyau alignements. Les densités restent importantes certaine lisibilité de lade station, maissel’absence de hiérarchie historique et des équipements publics et sportifs. véritable entre les quartiers affaiblit la lisibilité du noyau central. Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Cabinet Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme Réunion de concertation du 2 décembre 2004 Réunion de concertation du 2 décembr P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 62 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Le fonctionnement du coeur de village : Le coeur de village s’organise et se structure selon deux pôles : Le centre historique autour de l’église et la mairie. Peu animé il constitue le passage de la rive gauche à la rive droite de la DRANSE. Les potentialités de développement y sont réduites. Le centre moderne, dont le centre de gravité est constitué par la place de la Crusaz. Plus animé grace à la présence de nombreux commerces, l’office de tourisme et d’hôtels. Le secteur dispose de quelques opportunités de développement importantes qui pourraient constituer le point d’appui d’une restructuration et d’une requalification de l’armature urbaine existante. La jonction de ces deux pôles s’effectue par un secteur aujourd’hui peu structuré : «Le Plan». Ce secteur révèle d’enjeux Un centre qui s’ et se structure selon 2 pô s’organise pôles… les… multiples pour l’organisation et le fonctionnement urbain futur du coeur de village. Ville Haute «Le Plan» : secteur de jonction Ville basse à proximité de la Mairie LES ENJEUX PORTÉS PAR LA STRUCTURE URBAINE DU CENTRE DE MORZINE Le développement du chef-lieu consiste à lui conférer un dynamisme permettant de l’identifier comme pôle de centralité. La diversité des formes urbaines et la complémentarité des fonctions (équipements publics, commerces de proximité, aménagements urbains des lieux publics...) doivent être recherchées. En ce sens, il doit être le lieu prioritaire de structuration de l’habitat, des hébergements hôteliers et des services et commerces . Un travail important est à mener sur l’organisation générale : il s’agit principalement de renforcer la centralité par la définition d’un véritable périmètre du centre qui tend peu à peu à évoluer vers la taille de mas du PLENEY : aménager les espaces publics (en ce sens certains espaces majeurs font l’objet de protections spécifiques au titre de l’article L.123.1.7°), structurer le paysage urbain, créer des repères et des dominances pour casser l’uniformité actuelle, structurer l’avenue de JOUX-PLANE, épine dorsale du front de neige, traiter les entrées de villes. L’organisation interne doit par ailleurs être repensée dans un objectif de lien entre les pôles centraux : lier la ville basse et la ville haute, désenclaver certains quartiers pour permettre les relations avec le centre (notamment le quartier «Le Plan»), différencier les quartiers et rendre accessible le front de neige. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 63 � L Les vallées de La Manche et des Ardoisières li Les vallées de La Manche et des Ardoisières B Les vallées de LA MANCHE et des ARDOISIÈRES sont marquées par la grande qualité des espaces naturels et agricoles. Les vallées de la Manche et des Ardoisières sont marquées par la grande qualité des espaces natur PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION L’urbanisation se caractérise par un regroupement des habitations sous la forme de hameaux qui ponctuent les espaces naturels. L’urbanisation se caractérise par un regroupement des habitations sous la forme de hameaux L’urbanisation de la vallée de LA MANCHE s’est effectuée de façon linéaire le long de la DRANSE et sous la forme de naturels. hameaux (LA BOUCHERIE, LE CRÊT, LE CHARGEAU, LÉRIGNÉ). L’urbanisation de la vallée des ARDOISIÈRES s’est effectuée d’une façon similiaire avec les hameaux LES MEUNIERS, EN LY et LES PRODAINS. Vallée de la Manche Vallée des Ardoisières � L’urbanisation de la vallée de la Manche � L’u linéaire le long de la Dranse et sous sim la Boucherie, le Crêt, le Chargeau et l’Érigné). Pr CabinetDES Bernard LEMAIRE Architecture & Urbanisme LES ENJEUX PORTÉS PAR LA STRUCTURE URBAINE VALLÉES Les vallées de la Manche et des Ardoisières se caractérisent par la grande qualité des espaces naturels et agricoles séquencés par des hameaux traditionnels de taille modeste. Il convient donc d’éviter l’habitat dispersé, de respecter la qualité architecturale et urbaine des hameaux et d’éviter l’urbanisation linéaire. L’urbanisation devra être, autant que possible, limitée. Il s’agira d’autre part d’être vigilant quant au densité , à l’implantation � L’urbanisation la vallée desqualité. Ardoisières par rapport au terrain et veiller à préserver les espaces agricoles environnants de qui sont de grande Les Prodains : s’e similaire sous la forme de hameaux (Les Prodains). Le site des Prodains apparaît aujourd’hui comme un lieu important pour l’avenir de MORZINE-AVORIAZ, car il est un lieu partagé aussi bien par les touristes en séjour à MORZINE, que par ceux qui résident à AVORIAZ ou encore les skieurs à la journée venant d’ailleurs, sans oublier les résidents et les travailleurs de la station d’AVORIAZ. LEMAIRE Architecture & de Urbanisme Réunion de LeCabinet site estBernard aujourd’hui principalement un lieu passage, avec une route, des parkings et des ascenseurs pour se rendre à AVORIAZ. L’hébergement s’est développé sous la forme d’habitat individuel, et de quelques hôtels et résidences, la capacité totale restant limitée. L’animation commerciale y est pratiquement inexistante. On observe des dysfonctionnements, en raison des caractéristiques d’accès insuffisantes, de cheminements piétons protégés inexistants, d’un déficit de places de stationnement renforcé par une mauvaise utilisation des stationnements existants, d’un débit inadapté du téléphérique et de l’absence de services et d’animation. Au delà des gênes vécues par les usagers, c’est l’image et le fonctionnement de la station de MORZINE-AVORIAZ qui est atteinte à travers ces dysfonctionnements. Site assez austère car encaissé en fond de vallée et soumis à des risques naturels, mitoyen de zones naturelles répertoriées (NATURA 2000 notamment), le site n’est pas promis à un développement urbain quantitatif important. En revanche, il convient dès à présent de réfléchir à l’organisation du site de façon à améliorer les liens entre MORZINE et AVORIAZ, à améliorer les conditions de fonctionnement et à en faire un lieu vivant et attractif. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 64 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LES ENJEUX PORTÉS PAR LA STRUCTURE URBAINE DES PRODAINS Le développement du site des PRODAINS doit pouvoir réguler les développements prévus à MORZINE et à AVORIAZ. En ce sens le site doit faire l’objet d’une étude approfondie de développement intégrant les besoins inhérents à l’aménagement du secteur et principalement de prendre en compte la nécessité d’améliorer le fonctionnement du site (déplacements, stationnement...). La commune a mandaté le cabinet IRAP pour établir une étude de faisabilité du développement du site. Le PLU tiendra compte des principes d’aménagement envisagés. AVORIAZ La station d’AVORIAZ est implantée sur un vaste plateau à 1800 m d’altitude. L’aménagement du plateau d’AVORIAZ a été réalisé selon la formule juridique du lotissement par tranche et son fonctionnement date de 1966. Le rythme de construction a connu diverses périodes. Au début de l’ordre de 5000 m2 par an, il a évoluer au rythme de annuel de 10 000 m2 par an. L’ensemble est aujourd’hui totalement constuit et totalise environ 209 000 m2. Comme nous avons déjà pu l’évoquer, la question de l’évolution de la station d’AVORIAZ s’est alors posée et une étude UTN a été engagée pour permettre une nouvelle urbanisation. En cohérence avec les orientations du PADD communal, il a été retenu un développement mesuré intra-muros de la station de l’ordre de 2000 à 2200 lits et de requalifier la plateforme d’accueil à l’entrée de la station. Le PLU et la procédure UTN ont été menés conjointement et ont permis de dégager les grands principes d’aménagement. En raison des différents équipements publics à créer induit par le développement une procédure de participation à ces équipements a été engagée (type ZAC) L’urbanisation immaginée de la station d’AVORIAZ a été traduite dans le PLU en respectant de grands principes : Les extensions devront être conçues en continuité et en complément du bâti existant, et se situant «intra-muros», sans compromettre le bon fonctionnement de la station ni en altérer l’image. Elles devront respecter les surfaces réservées au ski et prévoir de renforcer ou conforter les circulations piétonnes et permettre de combler le déficit d’équipement constaté, Les aménagements projettés devront prendre en compte les spécificités d’une urbanisation liée au concept de station sans voiture, Le secteur d’arrivé devra être restructuré qualitativement (mise en place d’aires de stationnement supplémentaires, locaux techniques, etc.), Les liens avec MORZINE devront être renforcés, notamment, via la structuration du site des PRODAINS et la mise en place d’un nouveau téléporté, Mettre en place un projet architectural dans la continuité de l’existant. La forme urbaine et les silhouettes devront être en accord avec le milieu naturel, Prévoir dans l’armature existante les possibilités de réalisation d’équipements publics ou de logements pour saisonniers. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 65 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LES ENJEUX PORTÉS PAR LA STRUCTURE URBAINE D’AVORIAZ Exemple d’architecture contemporaine en montagne, la qualité d’ensemble de la station d’AVORIAZ justifie une très grande vigilance quant aux évolutions d’urbanisation qui seront menées. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 66 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Les strutures bâties dispersées : LES ENJEUX PORTÉS PAR LES STRUCTURES URBAINES DISPERSÉES Au delà des mesures spécifiques de protection qui devront être assurées au regard des enjeux soulignés par le diagnostic paysager et environnemental (voir partie II), Il s’agira, de donner des règles adaptées au bâti existant dans ces milieux, notamment au regard des fonctions qu’ils assurent dans chacun de ces espaces. Certains secteurs devraient pouvoir être confortés au regard de leurs vocations touristiques (secteurs de restaurants d’altitudes par exemple) P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 67 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION Les typologies urbaines : Même si l’on peut distinguer des quartiers ou des hameaux du fait de la topographie, ce qui frappe tout d’abord, c’est la différenciation du tissu urbain où se juxtapposent des volumes importants et des habitations individuelles sans qu’aucun de ces quartiers ou hameaux ne prédomine suffisament nettement en ce qui concerne les densités, les hauteurs, la netteté des alignements bâtis. Cette constatation est néanmoins moins flagrante dans les vallées et le lotissement d’AVORIAZ où les particularités sont plus nettes. MORZINE 1000 : Le PLU devra définir des règles adaptées pour mettre en exergue les différents quartiers qui constituent le centre village. Les hameaux anciens ont fait l’objet d’une étude ménée par le CAUE et la commune, et dans laquelle des bâtiments présentant un intérêt patrimonial ont été recencés. Ces bâtiments devront faire l’objet d’un repérage et de dispostions spécifiques assurant leur protection et leur évolution. Les vallées de la Manche et des Ardoisières : Le PLU devra veiller à maintenir des formes urbaines en cohérence avec le bâti existant et permettre une transition «douce» avec le domaine agricole. Le règlement devra définir les volumétries des constructions et des règles de densité appropriées. AVORIAZ : Le PLU devra veiller à donner des règles en cohérence avec l’architecture existante pour les secteurs prévus d’extension. L’existant devra également être préservé par des règles sur les rénovations des constructions. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 68 PARTIE I : SITUATION EXISANTE ET PER SPECTIVES D ’EVOL UTION SYNTHÈSE DE L’APPROCHE OCCUPATION HUMAINE DIAGNOSTIC -ENJEUX - OBJECTIFS SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC OCCUPATION HUMAINE Un territoire riche de diversité urbaine et dont la structuration doit être accompagnée pour assurer la vitalité économique de la station et préserver la qualité des sites naturels. ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DU DIAGNOSTIC En matière d’occupation de l’espace, il s’agit pour MORZINE-AVORIAZ : Globalement : Organiser le développement urbain ; c’est à dire définir la fonction et les liens entre les différents secteurs. En ce sens, il convient de renforcer les liens des pôles urbains principaux de MORZINE et d’ AVORIAZ en considérant leur complémentarité en terme de fonctionnement, d’équipements publics, de clientèle. La liaison entre les deux stations doit pouvoir être favorisée par la structuration d’un pôle d’échange de qualité au niveau du secteur des PRODAINS (secteur historique de liaison). MORZINE 1000 : La diversité des formes urbaines et la complémentarité des fonctions (équipements publics, commerces de proximité, aménagements urbains des lieux publics...) doivent être recherchées. En ce sens, il doit être le lieu prioritaire de structuration de l’habitat, des hébergements hôtelier et des services et commerces. Les vallées de la MANCHE et des ARDOISIÈRES se caractérisent par la grande qualité des espaces naturels et agricoles séquencés par des hameaux traditionnels de taille modeste. Il convient donc d’éviter l’habitat dispersé, de respecter la qualité architecturale et urbaine des hameaux et d’éviter l’urbanisation linéaire. L’urbanisation devra être autant que possible limitée. Il s’agira d’autre part d’être vigilant quant aux densités et à l’implantation par rapport au terrain, et veiller à protéger les espaces agricoles environnants qui sont de grande qualité. Le développement du site des PRODAINS doit pouvoir réguler les développements prévus à MORZINE et à AVORIAZ En ce sens le site doit faire l’objet d’une étude approfondie de développement intégrant les besoins inhérents à l’aménagement du secteur et principalement prendre en compte la nécessité d’améliorer le fonctionnement du site (déplacements, stationnement...). AVORIAZ : Exemple d’architecture contemporaine en montagne, la qualité d’ensemble de la station d’AVORIAZ justifie une très grande vigilance quant aux évolutions d’urbanisation qui seront menées. OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS : Organiser le développement urbain et identifiant MORZINE, AVORIAZ et le site d’échange des PRODAINS comme les pôles prioritaires de développement, Recentrer l’urbanisation, définir les périmètres de développement urbain des pôles en s’appuyant sur les structures identitaires communales. Les limites d’urbanisation seront définies, autant que possible, sur des éléments naturels et paysagers, les structures agraires indispensables, les voiries et les chemins. Maîtriser l’évolution urbaine. Il s’agit de structurer, densifier, requalifier les sites ; mettre en place des orientations d’aménagement définissant les principes d’urbanisation. Assurer la mixité des fonctions et la mixité sociale : les sites de développement retenus doivent être le moyen de répondre aux besoins des différentes population. Les structures d’habitat doivent être diversifiées en tenant compte du cadre bâti dans lequel elles s’insère. P L U D E M O R Z I N E - AV O R I A Z : R a p p o r t d e p r é s e n t a t i o n . B e r n a r d L e m a i r e , A r c h i t e c t e - u r b a n i s t e , 7 4 6 5 0 C h a v a n o d 69