Modules M2M cellulaires : un marché à la croisée des
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Modules M2M cellulaires : un marché à la croisée des
ANALYSE M2M La capacité des modules M2M 4G à supporter des débits descendants d’environ 100 Mbit/s est un gage de performances pour les applications d’infodivertissement, la navigation avec téléchargement de données en continu, la consultation de manuels interactifs en ligne, les services géo-localisés, etc. Modules M2M cellulaires : un marché à la croisée des chemins Baisse des coûts, consolidation du secteur, multiplication de l’offre en produits 4G LTE, montée des vendeurs historiques dans la chaîne de valeur, tentatives de standardisation sous la pression de l’open source, le marché des modules M2M cellulaires évolue aujourd’hui face à la montée de multiples tendances technologiques et économiques. Revue de détail. C ompteurs électriques communicants, automobiles connectées, livres électroniques, terminaux de paiement, appareils de suivi médical à domicile, distributeurs de denrées, systèmes industriels divers et variés… La liste des équipements aptes à transférer des données sans fil s’allonge de jour en jour. Et la tendance n’est pas près de s’inverser avec la généralisation des services de communication de machine à machine (M2M) et l’émergence de concepts comme le « smart grid », la « ville intelligente » ou « l’Internet des objets ». De fait, dix milliards d’équipements seraient déjà connectés par voie radio au Web d’une manière ou d’une autre (Bluetooth, Wi-Fi, ZigBee, cellulaire, RFID…) et ce 18 / L’EMBARQUÉ / N°2 nombre, selon le cabinet d’analystes ABI Research, pourrait être multiplié par trois d’ici à 2020 ! Rien d’étonnant donc à voir se multiplier l’offre en modules radio communicants, intégrables tels quels par les fabricants… D’autant que, pour un équipementier, une telle option se justifie pleinement s’il ne dispose en interne d’aucune compétence RF et/ou s’il ne compte pas produire plus de 100 000 pièces par an. 1,5 milliard de dollars en 2012 Dans la jungle de la connectivité M2M sans fil, où les technologies peuvent être historiques ou émergentes, propriétaires ou standardisées, d’usage généraliste ou spécifique, c’est bien évidemment le marché des modules cellulaires, compatibles avec les réseaux de radiocommunication mobile déployés un peu partout dans le monde, qui apparaît aujourd’hui comme le plus structuré. Selon Infonetics, le marché des modules M2M 2G, 3G et 4G s’est ainsi hissé à un nouveau palier en 2012 en atteignant la valeur de 1,5 milliard de dollars, en augmentation de 25 % par rapport à 2011. Si les technologies 2G (GSM/GPRS compris) constituent encore la majorité des unités M2M mobiles commercialisées, les choses devraient, toutefois, rapidement évoluer. Selon le cabinet d’analystes, les modèles 3G représenteront, à eux seuls, 56 % du nombre total de modules M2M cellulaires vendus en 2017. Une année où le M2M marché pourrait atteindre la valeur de près de 3 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’en 2012. Cette forte progression est à rapprocher de la croissance soutenue du nombre de connexions M2M cellulaires. Estimées à 107 millions en 2011 par IMS Research, celles-ci devraient tripler en cinq ans pour avoisiner les 326 millions en 2016, boostées par certaines initiatives gouvernementales (à l’instar du projet européen de sécurité routière eCall), la multiplication de platesformes et d’outils destinés à accélérer le développement des applications embarquées M2M à interface de communication cellulaire, et la diminution des coûts des composants et services (connectivité comprise). En termes de croissance, c’est toutefois la technologie LTE qui progresse le plus rapidement, note Infonetics, en raison notamment des initiatives liées à la voiture connectée, du déploiement massif des infrastructures LTE-TDD de China Mobile et des efforts du gouvernement chinois pour développer la « ville intelligente ». « Il faut tenir compte également du fait que certains opérateurs nord-américains, comme AT&T, ont décidé d’éteindre leurs réseaux 2G d’ici à 2017 et qu’en conséquence, ils déploient massivement des infrastructures 4G », tient également à rappeler Olivier Pauzet, directeur en charge de la stratégie marketing et marchés pour l’activité M2M Embedded Solutions de Sierra Wireless. La société franco-canadienne, qui estime détenir aujourd’hui un tiers du marché M2M cellulaire en valeur, a d’ailleurs adapté son offre en conséquence. L’offre en modules 4G LTE s’étoffe inexorablement Pour un équipementier, le choix d’intégrer un module radio communicant se justifie pleinement s’il ne dispose en interne d’aucune compétence RF et/ou s’il ne compte pas produire plus de 100 000 pièces par an. ● Deux ans après la mise sur le marché de ses premiers modules 4G embarqués, Sierra Wireless a lancé début 2013 sa deuxième génération de produits LTE AirPrime. Egalement compatibles 2G et 3G, les modules multi-opérateurs EM73xx sont conformes au nouveau facteur de forme PCI Express M.2 (42 x 30 x 2,3 mm). Les modèles MC73xx sont, quant à eux, compatibles avec le format PCI Express Mini Card (51 x 30 x 2,75 mm). Sierra Wireless a par ailleurs commencé l’échantillonnage de ses premiers modules LTE AirPrime AR7, qualifiés pour le marché automobile. Cette famille se distingue par le choix d’une architecture multicœur basée ANALYSE sur le circuit SoC Gobi 9x15 de Qualcomm qui dispose notamment d’un cœur ARM Cortex-A5 apte à exécuter Linux et des applications M2M. A ce titre, les modules LTE AR7 embarquent également en standard un framework applicatif open source, ainsi que la connectivité vers des services informatiques en nuage sécurisés, censés faciliter leur gestion à distance et leur maintenance opérationnelle (grâce au middleware AirVantage de la société). Au sein de la famille AR7, le module AirPrime AR7550 a été spécifiquement développé pour le réseau 4G LTE de Verizon Wireless qui couvre déjà 90 % de la population américaine. Selon Sierra Wireless, la compatibilité LTE est de plus en plus demandée par le secteur automobile pour deux raisons principales. La première est liée à la capacité des modules 4G à supporter des débits descendants d’environ 100 Mbit/s, un gage de performances pour les applications d’info-divertissement, la navigation avec téléchargement de données en continu, la consultation de manuels interactifs en ligne, les services géo-localisés, etc. Deuxième raison invoquée : les cycles de développement longs qui caractérisent le marché automobile pousseraient les équipementiers et les constructeurs à opter pour des technologies mobiles d’avenir… Un avis que ne démentira pas Gemalto dont la filiale Modules M2M cellulaires : une industrie en cours de consolidation 2008 Sierra Wireless u-blox Gemalto Telit 2009 2010 2011 Acquisition de Wavecom (modules et plate-forme M2M) 2012 2013 Acquisition de l’activité M2M de Sagemcom (modules M2M) Cession à NetGear de l’activité modems PC Lancement de m2mAIR (services M2M à valeur ajoutée) Acquisition de Crossbridge Solutions (services M2M) Acquistion de NeonSeven et Geotate (modules M2M) Acquisition de Cinterion (modules M2M) Acquisition de SensorLogic (plate-forme M2M) Acquisitions de l’actvité M2M de Motorola (modules), de Navman Wireless (géolocalisation) et de GlobalConect (services de connectivité) Selon Infonetics, le phénomène de consolidation que connaît le marché des modules M2M cellulaires, dominé par des sociétés comme Sierra Wireless ou Cinterion/Gemalto, devrait se poursuivre au cours des 18 à 36 prochains mois. L’EMBARQUÉ / N°2 / 19 ANALYSE M2M Cinterion, l’un des principaux concurrents de Sierra Wireless sur le marché des modules M2M cellulaires, s’est vantée en février 2013 d’équiper l’un des tout premiers systèmes d’info-divertissement LTE pour véhicules « de série », en l’occurrence celui monté sur le tableau de bord des modèles Audi A3 ! L’affaire, quoi qu’il en soit, est alléchante. Selon IMS Research, le nombre d’automobiles connectées commercialisées en 2017 pourrait dépasser les 40,5 millions d’unités… contre 5,4 millions seulement en 2010. RF de Fujitsu optimisé pour la 4G, le VZ20Q a été conçu spécifiquement pour le réseau LTE de l’américain Verizon Wireless. Ce n’est toutefois que le premier d’une nouvelle gamme de modules LTE baptisée EZLinkLTE que Sequans dédie, entre autres, aux applications M2M. Pression sur les prix Sierra Wireless a lancé début 2013 sa deuxième génération de produits LTE AirPrime. Celle-ci se décline selon deux facteurs de forme : le nouveau format PCI Express M.2 (EM73xx) et le format traditionnel PCI Express Mini Card (MC73xx). Le modèle MC7355 est le premier certifié pour le réseau 4G de l’américain Sprint. ● Telit, u-blox et Sequans aussi dans la course Le LTE est aussi dans la ligne de mire de Telit, le troisième larron au sein du trio de tête des fabricants de modules M2M. En février dernier, à l’occasion du Mobile World Congress 2013, la firme italienne a annoncé l’extension de son accord de longue date avec Qualcomm Technologies, extension qui s’est concrétisée illico par le lancement d’un module LTE, référencé LE910, basé sur le jeu de circuits Gobi MDM9215 et présenté au format xE910. Un format commun à une bonne partie de la gamme de la firme transalpine (28,2 x 28,2 x 2,2 mm). A noter que Telit disposait depuis 2012 d’un premier modèle LTE (le LE920) qualifié pour… l’automobile. Le suisse u-blox, bien présent depuis 2009 sur le domaine des modules M2M grâce aux rachats de l’italien NeonSeven et du britannique Geotate, est aussi emporté par cette vague 4G. La société helvète a lancé en mai deux modèles « LTE only ». Présentés en boîtiers LGA et dédiés respectivement aux marchés nord-américain et européen, les produits référencés Toby-L100 et Toby-L110 affichent des dimensions de 24,8 x 35,6 x 2,8 mm. Ils intéresseront plus particulièrement les fabricants de tablettes, de routeurs mobiles et de décodeurs TV, ainsi que les concepteurs d’applications M2M sur les marchés de la signalisation numérique, de la télésanté et de la sécurité. Selon u-blox, le fait que les modules de la gamme Toby-L1 supportent uniquement la technologie LTE (ils intègrent à cet effet un jeu de circuits ad hoc de l’israélien Altair Semiconductor et une pile de protocoles développée en interne par le Suisse) vise à réduire les coûts face aux modules multimodes. Dans le même ordre d’idée, signalons que le français Sequans s’apprête à lancer en juin la production en volume d’un module LTE Cat. 4 (150 Mbit/s) de seulement 17 x 24 x 2 mm. Présenté en boîtier QFN à montage en surface et intégrant le circuit SN3120 Mont-Blanc du Français et un émetteur/récepteur L’effort des fabricants européens de modules M2M cellulaires à étoffer rapidement leur offre respective avec des modèles 4G haut de gamme peut aussi s’expliquer par la pression actuelle qui règne sur les prix. « Sur ce critère, la concurrence a été particulièrement intense en 2012, assure Dan Shey d’ABI Research. Certains vendeurs chinois sont particulièrement agressifs sur le marché de la 2G et les opérateurs incitent fortement à la chute des prix afin d’augmenter le nombre de connexions à leurs réseaux cellulaires. » Parmi les fournisseurs chinois de modules M2M cellulaires, on citera SIMCom, présent depuis longtemps sur le marché, les équipementiers télécoms ZTE et Huawei (Huawei a lancé en 2013 des modules LTE pour l’automobile), ainsi que Quectel, un nouveau venu particulièrement agressif. Toutefois, note ABI Research, les fabricants peuvent se prémunir de cette concurrence sur les prix, non seulement en ciblant des secteurs verticaux particuliers en quête de produits 3G voire 4G (la télématique automobile par exemple), mais aussi en offrant des services additionnels autrement plus rémunérateurs : expertise en intégration, services de connectivité, services de supervision et de mainte- LE MARCHÉ DES PLATES-FORMES M2M EN NUAGE COMMENCE À SE STRUCTURER Dans le domaine du M2M, il existe un consensus général sur la définition du service à offrir. « Les différents intervenants dans la chaîne de valeur se doivent de mettre des données métier à la disposition du système d’information de l’utilisateur final, que celui-ci soit un exploitant de réseau de distribution d’énergie, un gestionnaire de parcs de machines ou un gestionnaire de flottes de véhicules, explique Yannick Delibie, directeur technique et stratégique de Kerlink, fournisseur de solutions M2M sur les marchés du comptage d’énergie intelligent et du transport n 20 / L’EMBARQUÉ / N°2 de personnes et de marchandises. Pour mener à bien cette mission, il est nécessaire de déployer plusieurs plates-formes, plus ou moins génériques, que l’on peut classer en trois grandes catégories. » n Dans la première catégorie, on trouve les services applicatifs qui récupèrent les données métier non structurées et qui les placent là où le système d’information du client peut les exploiter (base de données, systèmes de stockage, etc.). La deuxième catégorie est constituée des plates-formes d’interconnexion, de routage et de transfert qui véhiculent les don- nées entre, d’un côté, les capteurs, dispositifs embarqués et autres équipements M2M, et, de l’autre, les plates-formes de la première famille. Ces fonctions de data forwarding sont en général fournies par les opérateurs mobiles traditionnels ou des opérateurs M2M spécifiques, comme Sigfox par exemple. Enfin, dans la troisième catégorie, on retrouve les plates-formes de device management qui se chargent de la supervision et du maintien opérationnel des équipements M2M. n L’Etsi s’intéresse de près aux plates-formes M2M. « Un gros effort de standardisation a été entrepris par l’Etsi, et plus particulièrement par le groupe de travail M2M, pour définir une architecture commune de transfert des données entre les équipements et les systèmes d’information, avec prise en compte des platesformes de device management, détaille Yannick Delibie. Dans ce cadre, l’organisme de normalisation semble vouloir tendre plutôt vers une solution à base du protocole TR-069 plutôt que vers une approche OMA DM, un temps évoquée. L’Etsi compte même à terme standardiser le format de représentation des données métier. » M2M ANALYSE LA FONDATION ECLIPSE S’INTÉRESSE À TOUTE LA CHAÎNE DE DÉVELOPPEMENT D’APPLICATIONS M2M EMBARQUÉES En novembre 2011, la Fondation Eclipse, sous l’impulsion de plusieurs sociétés dont Eurotech, IBM et Sierra Wireless, a pris l’initiative de créer un groupe de travail focalisé plus particulièrement sur les applications M2M. L’idée était de mettre en place un cadre ouvert de collaboration qui puisse contribuer à l’enrichissement d’un écosystème de briques de base open source, permettant d’accélérer l’élaboration de solutions M2M. n Trois projets open source touchent directement les développeurs d’apn plications M2M embarquées. Le projet Koneki, le plus ancien et le plus avancé, se focalise sur les outils qui permettent de développer, de simuler et de tester des applications potentiellement écrites en Lua. Langage open source interprété comparable à Python ou Ruby, Lua est facilement assimilable, simple à utiliser, et adapté aux contraintes de l’embarqué, tout en étant capable de manipuler de grandes quantités de données. n Le projet Paho prend en charge depuis 2012 les aspects liés aux nance opérationnelle des équipements M2M, etc. C’est d’ailleurs l’option qu’a retenue Sierra Wireless depuis un certain nombre d’années et qui a permis à la société franco-italienne de conserver son leadership sur le marché M2M. « La baisse des coûts n’a pas fait s’envoler le marché, note Olivier Pauzet. Pour que le marché M2M décolle vraiment, il faut donner aux clients tous les outils pour que, d’une part, les services soient faciles à déployer et que, d’autre part, ces mêmes services génèrent rapidement des revenus qui justifient l’investissement. Or, in fine, dans un service M2M, ce que veulent les clients, c’est récupérer le plus simplement possible les données transmises par les équipements distants pour pouvoir les exploiter. Sierra Wireless dispose justement de ce type de solution de bout-en-bout. » De fait, outre ses modules, la société propose, avec AirVantage, une plateforme cloud qui fournit deux éléments essentiels de la chaîne de valeur du M2M : une application de gestion à distance (AirVantage Management Service) qui se charge de la configuration, de la supervision et du maintien opérationnel des équipe- protocoles de communication. C’est IBM qui a apporté la première contribution significative à ce projet avec MQTT. Simple, efficace et économe en bande passante, ce protocole de messagerie permet aux objets et équipements M2M de communiquer avec un serveur centralisé. n Le projet Mihini, le plus récent, se focalise sur les frameworks embarqués. Ces agents logiciels se positionnent en tant que surcouches au-dessus de Linux dans les passerelles M2M qui ments M2M, tant au niveau matériel que logiciel, et un service applicatif (AirVantage Enterprise Platform) qui récupère les données métier et les fournit au système d’information du client. Selon Sierra Wireless, cette dernière plate-forme permet l’accès aux données métier à travers des standards récents d’API pour le cloud comme les API RESTful ou les protocoles sécurisés OAuth 2.0. Savoir récupérer les flux massifs de données M2M Cas typique (et fortement médiatisé) d’une application M2M, les machines à café professionnelles Nespresso sont gérées et supervisées à distance via la plate-forme en nuage AirVantage de Sierra Wireless. ● Bien évidemment, d’autres fournisseurs de modules M2M cellulaires poursuivent une stratégie similaire. C’est tout particulièrement le cas de Telit, qui propose depuis 2012 sa plate-forme de services m2mAIR, et de Gemalto qui, un an après l’acquisition de Cinterion, s’est offert fin 2011 SensorLogic… et sa plate-forme de services applicatifs en nuage qui a justement la capacité de récupérer les flux massifs des données métier émises par les modules M2M et de les proposer aux systèmes d’information des clients finaux. Cette plateforme SaaS (Software-as-a-Service) peut être couplée aux modules M2M Cinterion et, tout particulièrement aux modèles basés sur le jeu de circuits QSC 6270-Turbo de Qualcomm Technologies et annoncés par Gemalto en mai lors du dernier CTIA Wireless. De fait, ce jeu de circuits 3G a l’originalité de supporter en standard l’environnement Java, et, plus particulièrement, la version Java ME Embedded 3.2, suite à un accord de collaboration signé entre Oracle et Qualcomm. Grâce à cette caractéristique, les applications M2M (écrites en Java) peuvent s’exécuter directement sur le processeur embar- concentrent les données émises par les capteurs et objets communicants et les transmettent aux systèmes d’information centralisés. Ils ont vocation à offrir des fonctionnalités de base tels l’accès aux entrées/sorties (GPIO, ports série, connexion cellulaire, etc.), la manipulation de données en local… et supportent des mécanismes de pilotage à distance, le déploiement de nouvelles applications ou de nouveaux logiciels de bas niveau, des fonctions de démarrage et d’arrêt d’applications, etc. qué dans le jeu de circuits (et donc sans recours à un processeur externe) et être déployées, provisionnées, gérées et mises à jour relativement facilement via la liaison cellulaire. Les modules Cinterion basés sur le jeu de circuits QSC 6270-Turbo visent plus particulièrement les secteurs de la télématique automobile, de la logistique, du comptage intelligent, de la sécurité et de la télésanté. Pour le développement d’applications embarquées sur ses propres modules, Sierra Wireless, pour sa part, favorise une approche résolument open source. A ce titre, la société participe activement, depuis novembre 2011, aux travaux du groupe de travail de la Fondation Eclipse focalisé sur le M2M (voir encadré ci-dessus). Dès le départ, Sierra Wireless y a apporté une contribution importante en proposant un environnement de développement intégré pour applications M2M embarquées, basé sur le langage open source Lua et adapté aux environnements matériels contraints. C’est d’ailleurs cet environnement qui est à l’origine du projet Eclipse Koneki dont les résultats ont été intégrés en tant que version 1.0 au sein de la mise à jour annuelle Kepler de la Fondation Eclipse, disponible depuis juin 2013. Selon Sierra Wireless, les outils issus du projet Koneki peuvent s’intégrer en toute transparence à l’environnement de développement open source Eclipse et permettent aisément de développer, simuler et tester des applications. Koneki propose également un outil de simulation des communications OMA-DM pour la gestion à distance des équipements M2M. Pierrick Arlot L’EMBARQUÉ / N°2 / 21