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MANAGEMENT L’approvisionnement des points de vente fait intervenir plusieurs directions métier dont les plus emblématiques sont la Supply Chain et le Merchandising. Leurs rôles respectifs sont indispensables à la promesse des enseignes : garantir au consommateur, au meilleur coût, l’accès au produit souhaité en magasin. D’où la nécessité de piloter au mieux le stock au point de vente, tout en garantissant la « visibilité » des produits. Mais le Merchandising et la Supply Chain ont-ils in fine les mêmes objectifs et peuvent-ils concilier leurs propres logiques pour atteindre le service et la rentabilité attendus ? Un dialogue est-il possible ? Merchandising & SC Un fauteuil pour deux dans l’approvisionnement des points de vente ? e stock point de vente répond à un triple objectif : ■ Fournir au consommateur une offre adaptée à ses attentes tout en optimisant la performance financière de l’entreprise. L’offre en point de vente doit répondre à ces deux objectifs qui peuvent parfois être contradictoires : une offre trop restreinte risque de ne pas répondre aux attentes des clients, mais une offre trop large se révèle coûteuse à gérer et génère souvent des sur-stocks ou, à l’opposé, de nombreuses ruptures ; ■ Susciter l’acte d’achat, par un « merchandising » adapté. Selon les concepts, le stock peut avoir une réelle fonction de « merchandising » et faire partie du concept de magasin. Par exemple, certaines enseignes textile (Uniqlo) ou de distribution sélective (Nespresso) jouent des effets liés à l’empilement d’articles pour composer des murs de couleurs dans leurs points de vente. Dans la grande distribution, d’au- ©DIAGMA ©DIAGMA L 62 Olivier Dubouis, Associé de Diagma [email protected] Jean-Marc Abelous Directeur Marketing & Communication, Diagma [email protected] N°66 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 2012 tres techniques merchandising sont privilégiées comme la « profusion » organisée en tête de gondole ou encore la « surreprésentation » en linéaire d’articles de MDD, pour inciter les consommateurs à porter leur choix vers ces produits ; ■ S’assurer que le consommateur trouvera l’article souhaité lors de son passage ; le rôle de la Supply Chain (au sens fonction de l’entreprise, à tout niveau de responsabilité), est de veiller au sempiternel équilibre stock versus taux de service. Des logiques parfois conflictuelles L’équilibre entre ces notions est un des éléments-clés de la définition d’un concept marchand et performant. On constate néanmoins que ces logiques sont parfois difficiles à concilier. Il arrive fréquemment en effet dans la grande distribution que les taux de rotation par mètre linéaire soient très hété- ©IMAGIME-FOTOLIA rogènes à l’intérieur d’une catégorie, d’où des écarts de rentabilité importants lorsqu’on intègre le coût de la surface occupée. Dans plusieurs enseignes de la Mode, on a pu observer en début de saison que les quantités d’implantation d’un nombre significatif de références étaient supérieures au total des ventes de la saison. Cela génère non seulement des stocks de fin de saison qu’il convient d’écouler en dégradant la marge, mais également, du fait de la gestion des « budgets d’achat », des pertes de vente potentielles sur les articles les plus performants. A noter que le développement du crosscanal va générer un nouveau degré de complexité, en amenant une série de questions complémentaires : l’exposition de la totalité de l’offre est-elle indispensable dans les (ou tous les) points de vente ? A un degré moindre, est-il envisageable d’avoir, sur certains articles, un stock minimal en magasin en proposant en cas de rupture d’utiliser l’e-canal ? Des solutions pour concilier ces logiques Lorsque la part du e-commerce devient significative, cela a nécessairement un impact sur les rotations en point de vente (à CA total enseigne stable), avec des réponses très différentes selon les modes d’organisation adoptés (logis- tique spécifique à chaque canal, préparation dans les réserves magasins comme pour le drive, voire préparation en rayon). Certaines enseignes ont réussi à trouver des solutions « originales » pour concilier les deux logiques : l’utilisation de systèmes de pistons assurant la bonne présentation d’un espace linéaire quelle que soit l’évolution du stock de produits (le consommateur n’ayant pas de repère sur la profondeur) ; l’utilisation d’emballages vides afin de donner une impression de profusion sur des articles à faible rotation. Comme souvent, pas de solution miracle, mais une nécessaire mise-à-plat de l’ensemble des éléments liés à la gestion de l’offre, de l’espace et des stocks des magasins : Visual Merchandising et organisation de l’espace, vitesse d’écoulements de produits (en moyenne mais également en période de pointe), modalités et fréquences de réapprovisionnement de la surface de vente, capacités de stockage en réserve, packaging des produits, modalités et fréquence de réapprovisionnement des points de vente… Une indispensable collaboration en amont du processus de réapprovisionnement Trouver le bon équilibre nécessite une forte collaboration entre Merchandiser et Pilote Supply Chain (sans oublier les exploitants des magasins et la direction financière) : une fois cet équilibre trouvé, la gestion « dynamique » du réapprovisionnement s’en trouve grandement facilitée, permettant de tirer parti de la performance des systèmes de pilotage des approvisionnements magasins pour limiter les interventions et la charge de travail au minimum. La définition et l’ajustement du concept point de vente et de l’offre associée doivent nécessairement s’effectuer en amont par ces acteurs. Il s’agit d’établir, en vue d’optimiser la performance globale de l’enseigne, les assortiments et les grandes caractéristiques logistiques des produits ainsi que les logiques d’implantation et de pilotage des approvisionnements des points de vente. Si ces éléments sont bien définis, le pilotage des opérations consiste alors « simplement » à appliquer ces règles et à suivre l’activité de manière à trouver les meilleures solutions pour les situations qui n’avaient pas été anticipées, grâce aux échanges d’informations, notamment via les systèmes d’information. À qui donner la responsabilité de ce processus ? Est-ce par hasard si les Anglais adoptent le terme de Merchandiser pour désigner le Responsable du pilotage de stocks points de vente ? Cette solution (ou une alternative voisine, qui consiste à regrouper Supply Chain et Merchandising sous une même responsabilité) a le mérite de la simplicité. A notre sens, pour autant que les règles du jeu aient été définies et validées au préalable (dans le cadre d’un « contrat de service » entre les différentes parties concernées), confier cette responsabilité à une Supply Chain présente le mérite de faciliter le pilotage global (des approvisionnements fournisseurs à la livraison finale). Bien entendu, une régulière coordination doit permettre de garantir l’aspect « commercial » ainsi que la prise en compte de l’ensemble des paramètres définis dans l’optimisation du stock. ■ JUILLET-AOÛT 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°66 63 MANAGEMENT Interview de Médéric Payne, Directeur Merchandising & Supply Chain de Brico Dépôt « Nous passons d’un merchandising empirique à un merchandising industriel et méthodique » rant des coûts importants et non prévus initialement. Pour obtenir cette performance « financière » et opérationnelle, il faut appréhender correctement le modèle économique de votre enseigne : le merchandising permet d’une part à l’offre produits de s’exprimer plus efficacement sur les points de vente et d’autre part à la Supply Chain de mieux approvisionner les magasins, en fluidifiant par exemple la rotation des produits, tout en faisant « transpirer le m2 ». Pour cela, il faut créer les conditions préalables à un dialogue optimal entre Merchandisers et les Pilotes Supply Chain. ©BRICO DÉPÔT Jean-Marc Abelous : Comment gagner en performance dans la mise en place du produit en magasin au profit du client ? Médéric Payne : Quand j’ai débuté en Angleterre, chez Marks & Spencer, on m’a expliqué que trois choses devaient vraiment compter pour un Directeur de magasin : les hommes et leur gestion, les produits et enfin l’espace. En l’occurrence, quand vous regardez les tableaux de bord de nombre de Directions Générales, elles se focalisent surtout sur les stocks et le profit. Dans la distribution, la marge doit être ramenée à l’utilisation maximale de l’espace. Dans un monde fini, où l’espace loué/vendu est cher, la rentabilité au m2 doit être un objectif prioritaire en optimisant, par exemple, la rotation des produits. De mon expérience de Directions Merchandising dans trois grandes enseignes de distribution (B&Q, Castorama et Brico Dépôt), je tire les leçons suivantes : plus on s’étend, plus la capacité à bien gérer l’espace s’amenuise et moins la rentabilité au m2 est satisfaisante. La mécanique inverse est également vraie : un espace magasin insuffisant pour accueillir une quantité trop importante de produits génère des mesures correctives d’urgence de la part de la Supply Chain : modulation des fréquences de livraison avec le risque de camions incomplets, de gestion aléatoire de stocks en magasin… Dans ce cas aussi, la rentabilité au m2 se dégrade, géné- J-M.A. : Quelle organisation doit-on alors instaurer pour créer les conditions de ce dialogue? M.P. : Chez Brico Dépôt, l’organisation que j’ai mise en place compte environ 80 personnes dont plus de 30 en merchandising et 50 en Supply Chain. Les deux services sont centrali- Interview de Bertrand Lesourd, Directeur Supply Chain de Lapeyre « Je crois de plus en plus au rôle structurant des SI pour donner une vision transversale à nos équipes » Jean-Marc Abelous : Quel est le rôle du merchandising dans votre enseigne ? Comment s’articule-t-il avec la Supply Chain ? Bertrand Lesourd : Nous distinguons un merchandising « amont » porté par les équipes Marketing qui définit l’offre produits de l’enseigne et son implantation physique en magasin, du merchandising « aval » qui s’attache aux détails de mise en œuvre des ambiances (ILV/PLV) et à leur uniformité dans nos points de vente. Même si notre modèle de vente est bien différent de celui des GSB – les trois quarts de nos ventes se faisant sur commande – le merchandising s’inscrit dans une démarche structurée et coordonnée avec le pilotage du flux produits. Nous appelons cela le « cycle vertueux de l’offre » [cf. schéma page 66] : de belles expositions qui répondent aux attentes de nos clients appuyées par une sélection de produits disponibles immédiatement en magasin, et à la suite des 64 N°66 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 2012 plans de stock clairs dans nos usines et nos plates-formes pour servir cette promesse, et in fine une meilleure lisibilité pour nos fournisseurs et nos usines. Avec le vrai souci que le merchandising puisse être le socle de l’uniformité de nos salles de vente et des plans de stock associés dans tous nos points de vente (142 en France). Naturellement, la Supply Chain doit être au rendez-vous de cette promesse ! J-M.A. : Sur quoi collaborent-ils plus précisément ? B.L. : Il y a inévitablement un lien entre les produits exposés et leur disponibilité immédiate pour le client ; ces produits sont d’ailleurs marqués dans nos salles de vente « Disponible immédiatement ». La Supply Chain, le Marketing et le Merchandising collaborent pour la construction de cette offre : nous regardons les historiques de vente en y intégrant une quinzaine de critères qualitatifs pour savoir si nous devons sés et couvrent quatre plates-formes logistiques, deux entrepôts et 104 points de vente en France. Le modus operandi est le suivant : le merchandising indique à la Supply Chain en amont – et en accord avec le service commercial – le magasin à approvisionner, le volume nécessaire aux rotations de stock, la quantité et le conditionnement à travailler, les « prêts à vendre» (packs produits prêts à installer) à installer, l’organisation d’entrepôt en picking à réimplanter pour optimiser le flux de produits jusqu’au linéaire… En quelque sorte, les Merchandisers donnent le « Pourquoi » (la raison d’être) et les Pilotes Supply Chain vont trouver le « Comment » pour réaliser cet objectif avec toute l’efficacité des schémas directeurs, processus et systèmes d’information. Il faut que toute la chaîne de valeur soit alignée pour que le client final ait le bon produit, la bonne quantité, au bon coût, au bon emplacement, avec le bon conditionnement et le bon timing. ©LAPEYRE J-M.A. : Quels ont été les moyens engagés par votre enseigne ? M.P. : Pour cela, il faut évidemment avoir les hommes et surtout des SI stables et larges en termes de couverture fonctionnelle. Certains éditeurs proposent aujourd’hui des solutions pour le réassort des magasins, combinant optimisation des stocks et gestion de l’assortiment. Chez Brico Dépôt, nos équipes ont installé en 2007-2008 l’ERP SAP pour gérer l’approvisionnement ; et à partir de ce socle, nous avons connecté en 2009-2010 les modules de gestion des linéaires de JDA. Grâce à ces systèmes, les équipes merchandising et Supply Chain collaborent et dialoguent beaucoup plus qu’avant. Par exemple, en sourcing, lorsqu’un fournisseur nous garantit un conteneur de 10.000 pièces d’une référence X, le Merchandiser indique alors au Pilote de flux le nombre de mettre certains produits dans le plan de stocks magasin, tout en les soumettant à un Scoring et un Ranking une fois par an : tel produit tourne-t-il bien ? Quelle est sa valeur unitaire ? Génère-t-il du trafic en magasin ? Est-ce une nouveauté ? Appartient-il à l’offre stockée ? Cet exercice doit tenir compte en amont de la taille de nos magasins, de la charte exposition et de l’offre stockée. Nous clas- magasins susceptibles d’accueillir cette référence, les Facings disponibles, les stocks de sécurité… etc. Sur la base du planogramme (représentation visuelle de l’implantation d’un rayon ou gondole dans un point de vente) du merchandising, les Pilotes Supply Chain calculent alors de telle sorte qu’à partir des contraintes exprimées, la quantité est redéfinie à 12.000 pièces pour éviter toute rupture. Cela aurait été difficile à imaginer il y a quatre ans : le merchandising était indépendant, dédié à l’exploitation tandis que la Supply Chain était très orientée logistique et gestion d’entrepôt. Bref, ils ne se parlaient guère ! L’arrivée de ces SI s’est accompagnée pendant deux ans d’une véritable politique de formation aux outils pour nos Merchandisers, venant en grande partie de l’univers de l’agencement. La prise en main de ces logiciels a nécessité l’intervention d’informaticiens spécialisés pour les aider à générer les analyses des linéaires dont a besoin la Supply Chain par la suite. Avec, comme toujours, l’objectif de la rentabilité au m2 à atteindre. Au final, l’implémentation de ces SI a été vécue par nos équipes comme une révolution en termes métier. J-M.A. : Comment voyez-vous évoluer ce dialogue ? M.P. : Notre intérêt est de renforcer l’intégration entre ces deux services, notamment grâce à la place croissante que prendra l’utilisation récurrente du planogramme. Connaître la disposition, l’agencement et l’approvisionnement du produit, du fournisseur au linéaire, et avoir un retour d’informations en temps réel par magasin sur la fiabilité de l’analyse, s’inscrit complètement dans l’objectif de rentabilité recherché. Nous passons d’un merchandising empirique à un merchandising industriel et méthodique. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-MARC ABELOUS sons en effet nos ambiances selon trois niveaux de priorité : les incontournables, les secondaires et les facultatives. Le Merchandising et le Département Travaux s’inscrivent également dans le cadre d’une rentabilité de l’espace occupé. Chaque magasin a un compte d’exploitation propre avec comme indicateur important le coût d’occupation, c'est-à-dire du loyer de la surface. Ainsi, chaque année, nous passons en revue la rentabilité des magasins. Nous constatons ainsi l’effet Boost sur le CA de chacun de nos remodelages/rénovations de salles d’exposition. J-M.A : Quels organisation et moyens instaurer pour créer un dialogue efficace entre Merchandising et Supply Chain ? B.L. : En termes d’organisation, les services Marketing et Supply Chain, d’une trentaine de personnes chacun, sont centra- JUILLET-AOÛT 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°66 65 MANAGEMENT ©LAPEYRE lisés à notre siège d’Aubervilliers. Le Marketing est segmenté par famille de produits (ou Category Management) alors que la Direction Supply Chain l’est par métier (prévisions, approvisionnement, gestion de base articles, offre stockée, transport…). Nous ne sommes pas encore organisés transversalement en Categor y Management mais c’est prévu. Les interactions sont naturellement quotidiennes pour le management des opérations (promotionnelles notamment) et sur certains sujets comme les nouveautés produits ou l’offre stockée. Les échanges sur le fond entre les équipes peuvent s’étaler sur plusieurs mois. En termes de moyens, pour la partie SI, la conception amont (charte exposition et offre stockée) est faite à partir d’Excel, dont les extractions sont intégrées dans notre système de gestion commerciale. Nous sommes inscrits aujourd’hui dans un projet de changement d’ERP et à terme de recherche d’un nouvel outil couvrant toutes les composantes de notre problématique Merchandising et Supply Chain, intégrant la préconisation de stocks et la gestion de l’assortiment. Je crois au rôle de plus en plus structurant des SI qui vont donner une vision transversale à nos équipes. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-MARC ABELOUS Mes news Ressources Humaines Soyez DIFférents, utilisez votre DIF ! e Droit Individuel à la Formation (DIF) permet à tout salarié de se constituer un crédit de 20 heures de formation par an, cumulable sur six ans dans la limite de 120 heures. En 2012, le niveau d’utilisation est stable par rapport à 2011. Mais seul un tiers des entreprises privées ont plus de 20 % d’utilisateurs, selon une enquête de l’organisme de formation professionnelle Demos. 49 % des salariés ont utilisé au moins une fois des heures de formation acquises au titre du DIF. Le profil type de l’utilisateur est une femme cadre dans une grande entreprise d’Ile-deFrance, pour améliorer ses compétences à son poste, en privilégiant les compétences transverses (développement personnel, langues, management), ce qui fait du DIF un outil de développement de l’employabilité. Les entreprises choisissent deux fois plus que l’année dernière une réalisation du DIF durant le temps de travail, soit 58 % (hors temps de L travail : 15 %, les deux options possibles : 27 %). Seules 30 % ont mis en place un catalogue de formations pouvant être suivies en DIF et 9 % envisagent de le faire cette année. 53 % anticipent un développement du DIF dans l’entreprise en 2012. Selon l’enquête, l’impact financier est important sur le budget de formation des entreprises où le DIF est plus utilisé. « Une solution est sans doute le passage d’une gestion individuelle du DIF à une gestion plus collective pour réaliser des économies d’échelle, analyse Jean-Pierre Willems, Expert en droit de la formation. Les entreprises gagneraient à cadrer le dispositif en amont en clarifiant leur politique et l’articulation DIF/plan. Le DIF n’est pas encore devenu un véritable outil de management de la formation. » Et de conclure que le DIF connaît une appropriation et une croissance lentes mais régulières. ■ CC Crise et intérim ne font pas bon ménage ’évolution de l’intérim reflète la conjoncture économique. La crise impacte fortement le niveau de l’emploi intérimaire, selon le baromètre Prisme Emploi de mai 2012. Pendant ce mois, les effectifs intérimaires ont diminué de 10,3 % par rapport à mai 2011. Si le commerce et les transports baissent de 4,2 % et 5,7 %, les services et l’industrie enregistrent des replis de 10,8 % et 11,5 %. L’Est est la région la plus touchée avec des baisses de 15 à 21 %. Le Prisme est l’organisation des professionnels de l’intérim et de l’emploi. ■ CC L 66 N°66 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 2012