VILLEURBANNE D`INNOVATION

Transcription

VILLEURBANNE D`INNOVATION
N° 290
NOVEMBRE 2015
LE MA GAZ INE DE VIL LEU RBA NN E
 L'égalité femmes/hommes
en actions
 Les seniors
font le printemps
VILLEURBANNE
territoire
D’INNOVATION
Toute­l’info­sur­Villeurbanne­sur­www.viva-interactif.com
sommaire
l’essentiel
SENIORS
Tiens,voilà
le printemps !
L’essentiel
Bientôt­de­nouveaux­logements­"bi-home"­..................................4
Les­Arboressences­:­Villeurbanne­fête­les­arbres­...................... 7
ÉGALITÉ FEMMES/HOMMES
Académie­et­Arena­:­Tony­Parker­dévoile­son­jeu­.....................9
Une ambition en action
Interview­de­Vincent­Veschambre,­
nouveau­directeur­du­Rize­.............................................................10
Vu
Beau­comme­un­camion­................................................................. 18
Histoires vécues
Un,­dos,­tres…­Marion­Andraud­entre­en­scène­.................... ­20
Opinions­.........................................................................................­24
S'associer
Les­chorales­:­Pour­ne­pas­déchanter­............................................­26
Bons plans
Yoga­et­petits­plats­................................................................................. ­28
Guide
Amély­:­Des­médiateurs­à­la­rescousse­des­habitants­.........­29
Rendez-vous
Théâtre­:­Par-dessus­Bettencourt­................................................­30
Festival­du­fi­lm­court­au­Zola­.......................................................­30
Agenda
Migrant'­scène­:­Sur­les­pas­des­réfugiés­.................................. ­32
Entre nous
Vous­vous­interrogez­sur…­
L'accès­aux­soins­de­santé­..............................................................­34
Comment­ça­marche­?
L'alternance­pour­les­16-25­ans­............................................­34
2
P.5
P.6
en vue
Villeurbanne,
territoire
d'innovation
P.12
témoignage
Bernard Gaud
«5000 enfants sont
passés par l'orphelinat»
P.21
l’Histoire
Dernières demeures
Par Alain Belmont, historien
P.22
bouger
Body-équilibre
Retour à l'équilibre
P.27
rendez-vous
Le temps des actes…
et des possibles
P.30
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
ouvertures
Jean-Paul Bret lors de l'inauguration du nouveau site d’Alstom Transport, baptisé Epsilon, le 8 octobre.
Jean-Paul Bret,
maire de Villeurbanne
«Auvergne Rhône-Alpes :
nous votons les 6 et 13 décembre»
de son ouverture en 1989, Colin-Maillard a fait figure de
Vers la fin du sexisme : Villeurbanne combative. À l’heure
pilote en France, largement saluée par la presse, la justice
où le buste d’Olympe de Gouges, rédactrice de la Déclaration
et les associations familiales – dans un contexte local de
des droits de la femme et de la citoyenne, guillotinée en 1793,
méfiance qui a heureusement disparu. Sa création anticipait
est sur le point de faire son entrée à l’Assemblée nationale,
de quelques mois l’adoption par l’Organisation des Nations
Villeurbanne s’apprête à signer la Charte européenne en
unies de la Convention internationale des droits de l’enfant
faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans
dont l’article 9 actait celui d’avoir accès à ses deux parents.
la vie locale. Cette charte – qui s’adresse aux collectivités
Quelques années plus tard, en tant que
locales – établit des grands principes comme
député, j’ai défendu son application pleine et
la lutte contre les préjugés et l’égal accès de
entière par la France, soutenant en particulier
tous, sans distinction de sexe, aux services à
Nous serons exemplaires
la création d’un défenseur des enfants. Mais
la population, au droit, à l’espace public et
dans nos
Nicolas Sarkozy, devenu président, a supprimé
à la participation citoyenne. Elle servira de
responsabilités
cette institution – ce je considère, aujourd’hui
référence dans la construction des politiques
d’employeur
encore, comme fort regrettable. Colin-Maillard,
municipales. Si les filles réussissent mieux
et dans nos actions
qui agit dans l’intérêt supérieur de l’enfant,
à l’école, les femmes n’accèdent toujours
au quotidien
demeure un modèle. C’est pourquoi, depuis 25
pas à égalité aux postes à responsabilité.
pour combattre
ans, le soutien des élus villeurbannais est total.
Leurs salaires restent inférieurs de 25 %
le sexisme.
en moyenne à ceux des hommes au même
Élections régionales : la naissance d’Auvergne
poste. Leurs retraites sont moindres. Et les
Rhône-Alpes. Le 1er janvier 2016, nous ferons
villes – de conception masculine – leur sont
quelquefois hostiles. Comme nous l’avons fait pour la lutte
partie de la grande Région Auvergne Rhône-Alpes. Si
contre les discriminations, nous serons exemplaires dans
les compétences régionales demeurent sensiblement
nos responsabilités d’employeur et dans nos actions au
les mêmes, la nouvelle dimension territoriale donnera
quotidien pour combattre le sexisme. Nous donnerons aussi
davantage de puissance au Conseil régional dans un
des noms de femmes aux rues de Villeurbanne valorisant
contexte de forte compétition des régions européennes
les parcours exceptionnels et offrant ainsi des modèles à
entre elles. Quelques semaines plus tôt, les dimanches 6
chacune et chacun.
et 13 décembre prochains, nous sommes appelés à élire
nos représentants au sein de cette instance. Je vous invite
Droits de l’enfant : Colin-Maillard à l’avant-garde.
d’autant plus à vous rendre aux urnes que les décisions
Depuis 25 ans, Colin-Maillard intervient auprès des enfants
prises par la future assemblée auront des conséquences
pris dans la tourmente d’une séparation familiale. Grâce à
dans nos vies quotidiennes – lycées, formation, transports,
l’association, les mineurs trouvent un lieu neutre et apaisé
emploi, environnement, culture ou sport ! À Villeurbanne,
pour rencontrer le parent qui n’habite plus au foyer. Lors
les bureaux de vote seront ouverts de 8 à 20 heures. n
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3
©Icade
l’essentiel
LE POINT INFORMATION
MÉDIATION MULTISERVICES
FÊTE SES 20 ANS !
Le Pimms accompagne les Villeurbannais depuis 20 ans dans leurs démarches administratives. Il joue le rôle de trait d’union entre les services publics et les habitants. Le Pimms propose plusieurs services, comme l’information sur le fonctionnement des transports en commun, la qualité de l’eau ou encore d’autres conseils pratiques pour maîtriser son budget familial ou sa consommation d’énergie.
Maison des services
publics des Buers –
croix-luizet, au 37a,
rue du 8-mai-1945.
www.pimms.org
HABITAT
Bientôt de nouveaux
logements "bi-home"
T
rois immeubles sont
en construction au 99
de la route de Genas,
dans le quartier Ferrandière/
Maisons-Neuves. Réalisée par la
société Icade, la résidence Urban
Side comprendra 62 logements
innovants, dont 15 sociaux, livrés
début 2017. Particularités de cette
construction : sept logements
seront aménagés en "bi-home",
concept qui propose au sein
d’un même appartement deux
espaces de vie indépendants.
Une solution astucieuse pour
de nombreuses cohabitations
possibles : personne âgée et
aidant, famille et étudiant au pair,
ou encore senior et petit-enfant
étudiant…
Autres particularités de cet
ensemble : un véhicule électrique
en autopartage pour les
résidents, rechargeable au soussol, grâce à une borne spécifique ;
une chambre d’hôte mise à
disposition des résidents, ainsi
qu’une conciergerie numérique. n
RÉNOVATION
La Maison Berty-Albrecht en travaux
La Maison Berty-Albrecht, place Grandclément, va connaître un peu plus
d’un an de travaux destinés à améliorer l’accessibilité et la distribution
des espaces. L’équipement accueille une cinquantaine d’associations. Au
terme des travaux, il disposera de dix-sept salles de réunions, de quatre
espaces sanitaires, d’un ascenseur extérieur et de deux accueils. Financé
par la Ville et piloté par l’architecte Pascal Chevalier, ce chantier d’un coût
de 725 000 euros, s’inscrit dans le programme de mise en accessibilité
des équipements recevant du public. Initié au départ sur le seul bâtiment
associatif qui compte trois étages, le chantier s’est étendu aux locaux
voisins, libérés à la suite du déménagement du Relais d’assistants
maternels Jean-Epstein (RAM), désormais installé rue Poizat. n
Vite vu, vite lu
acHetéS. Succès pour la Bourse aux vélos du 26 septembre. Sur les 270 vélos d’occasion mis en vente par l’association Pignon sur rue, avenue AristideBriand, 180 ont trouvé preneurs. n inVitée. claire cantais, illustratrice est l’invitée d’honneur de la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne qui aura lieu les 2 et 3 avril 2016. Elle est en résidence cet automne à l’école Jules-Ferry. Pour les enfants et les enseignants, la Fête n’attend pas le printemps ! n inStallée. l’imprimerie chaumeil a posé ses cartons à Villeurbanne. Fondée en 1960, l’entreprise fait partie du groupe éponyme qui compte une centaine d’employés répartie sur quatre sites de production : deux à Paris, un à Clermont-Ferrand et désormais un à Villeurbanne, 13 rue Emile-Decorps. Vingt personnes travaillent dans cette entreprise outillée pour l’impression traditionnelle et numérique. n annoncé. le défilé villeurbannais change de mains. L’organisation du cortège villeurbannais du défi lé de la Biennale de la danse, qui aura lieu en septembre 2016, a été confi ée aux ateliers Frappaz. Des marionnettes géantes sont invitées… n ForMéS. les
4
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EN BREF
PREMIÈRE PIERRE
POUR LES LOGEMENTS
DU TERRAIN DU
RECTORAT
SENIORS
Tiens, voilà le Printemps !
L’Ovpar (Office villeurbannais des personnes âgées
et des retraités) et les centres sociaux ont mis
sur pied la deuxième édition du Printemps des âges,
les 20 et 21 novembre. Au programme :
information et animations.
L
e printemps en novembre,
pourquoi pas ? C’est en tout
cas le choix que défend
Claire Alisaïd-Guérin, directrice
de l’Ovpar : « C’est un clin d’œil, le
côté décalé qui correspond à l’idée
qu’on a de la vieillesse et qu’on
veut transmettre. Elle n’est pas
synonyme de tristesse mais peut
au contraire porter l’espoir et le
dynamisme. » Au programme de
ce Printemps des âges, deuxième
édition, une journée d’information
et d’animations vendredi
20 novembre intitulée «Vivre vieux,
vivre mieux à Villeurbanne » et un
temps plus festif le lendemain,
auquel participent activement les
centres sociaux (cf. encadré). Le
20 novembre, de 10 h 30 à 18 h, la
grande salle du Centre culturel et
de la vie associative sera aménagée
en différents espaces thématiques :
dispositifs favorisant le maintien
à domicile, aides financières,
déplacements en ville, lien social et
activités, entrée en résidence… « Le
fil rouge est la lutte contre l’isolement
des personnes âgées et des aidants.
Chacun pourra se renseigner,
PRATIQUE
Portage de repas, services
de soins à domicile,
résidences… La Ville vient
d’éditer un guide destiné
aux personnes âgées, qui
passe en revue toutes les
adresses et les services
utiles. Il est disponible à
l’accueil de la mairie, à
l’Espace info et à la Maison
des aînés.
rencontrer des professionnels,
participer à des ateliers proposés par
les jeunes des centres sociaux, voir
des courts-métrages et s’arrêter à la
buvette. Nous souhaitons que cette
journée soit informative mais aussi
intergénérationnelle et festive, »
souligne Claire Alisaïd-Guérin. Le
lendemain, à 16 heures au Centre
culturel, place au cirque avec un
spectacle d’acrobates mis en scène
par la Compagnie 126 kilos, suivi
d’un goûter et d’animations (gratuit
et sur réservation à la Maison des
aînés – tél. : 04 78 68 90 50). n
LE CONSEIL DES AÎNÉS RECRUTE
Les volontaires ont jusqu’au 30 novembre pour rejoindre le Conseil des aînés, en se faisant connaître auprès de l’Ovpar – 56 rue du 1er-mars-1943 – tél. : 04 78 68 90 50.
LES CENTRES SOCIAUX FÊTENT LE PRINTEMPS
Samedi 21 novembre, les centres sociaux apportent leur pierre au Printemps des âges et proposent des temps festifs dans leurs structures, avant d’emmener les participants au spectacle du CCVA. Repas et musique à la Maison sociale de Cyprian les Brosses, repas et ateliers de cirque et de danse au centre social du Tonkin, café, orgue de Barbarie et chansons à celui de la Ferrandière, café, jeux et photos au centre social des Buers… Les sept centres sociaux de la ville font partie, avec l’Ovpar, d’un réseau chargé de développer les initiatives et de renforcer des actions inter-âges et solidaires. Cette journée de fête et de partage en est le refl et.
La première pierre de 101 nouveaux logements construits sur les anciens terrains du Rectorat a été posée le 30 septembre. L’architecte Bruno Dumétier a veillé à la qualité et à la cohérence des deux immeubles – situés rue Valentin-Haüy, à proximité du Rize -, comptant 62 logements en accession à la propriété et 39 en locatif, à loyer modéré. Cet ensemble borde le futur parc public de 6 400 m2, aménagé par la Ville. Livraison des logements et du parc au printemps 2017…
GRANDCLÉMENT : LE
CONSEIL DE QUARTIER
INVITE LES HABITANTS
Le quartier Perralière-Grandclément fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine importante et le Conseil de quartier participe à la mise en œuvre progressive de cette transformation. Il invite les habitants à deux rendezvous : une réunion jeudi 19 novembre à 18 h 30, au local du conseil, 74 rue Léon-Blum. Et une visite en marchant, samedi 5 décembre à 9 h 30, rendez-vous au même local.
RECTIFICATIF
L’adresse mail de l’association Apps’Solu, indiquée dans Viva
d’octobre, était erronée. Voici l’adresse à contacter pour se renseigner sur les logements solidaires pour personnes âgées : appssolugmail.com
membres des conseils de quartier se professionnalisent ! Ces habitants engagés bénéfi cient d’un cycle de formations, organisé par le service de la Démocratie locale et les Maisons des services publics. L’objectif : leur permettre d’être plus à l’aise dans leur mission, de mieux connaître l’environnement de la ville et le fonctionnement des collectivités. n liVrée. les restos du cœur ouvrent une bibliothèque. L’antenne villeurbannaise des Restos du cœur, 25 rue Hippolyte-Kahn, s’est équipée d’une bibliothèque ouverte à tous, bénéfi ciaires de l’association ou pas. n MUtUaliSéS. les achats de produits d’entretien et d’accessoires de nettoyage
entre Villeurbanne, lyon et caluire. Les municipalités entendent réduire leurs factures annuelles de produits d’entretien et d’hygiène en réalisant un groupement de commande. n MUSclé ! À 81 ans, sur son vélo, il épate la galerie… Paul Martinez fait partie du club villeurbannais « Cyclisme Lyon Avec Villeurbanne », appelé le Clav. Le 20 septembre, il a remporté le record du monde de l’heure de cyclisme dans sa catégorie d’âge, avec une vitesse de 36 km/h pendant une heure. n
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l’essentiel
EN BREF
DU BOIS À LA FEYSSINE !
Des travaux sont en cours au parc de la Feyssine afi n de remettre à neuf le platelage bois qui serpente à travers tout le parc. Emprunté par les coureurs, les marcheurs et parfois par les cyclistes, ce cheminement en lattes de bois permet aux usagers de profi ter pleinement de cet espace naturel. Ces travaux conduits par la direction Paysages et nature de la Ville ont débuté en octobre et s’achèveront fi n novembre.
ÉLECTIONS
RÉGIONALES
EN DÉCEMBRE
Sur les cinq entraîneurs
que compte l’Asvel lutte,
deux sont des femmes,
Rafi ka, 23 ans et Magali, 29 ans.
ÉGALITÉ FEMMES/HOMMES
Les élections régionales auront lieu les dimanches 6 et 13 décembre. Les électeurs des douze départements de la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne et de la métropôle de Lyon sont invités à élire 2004 conseillers régionaux. À Villeurbanne, les 79 bureaux de vote seront ouverts de 8 à 20 heures.
Une ambition en actions
En signant une charte et un plan d’actions pour favoriser l’égalité femmeshommes, la Ville s’engage.
L
a Charte européenne pour
l’égalité entre les femmes
et les hommes dans la
vie locale, sera signée, mercredi
25 novembre, à l’hôtel de ville. Le
maire, signataire, sera entouré
de partenaires et de témoins de
son engagement public. Parmi
eux, des représentants de centres
sociaux, de la Mission locale, de
l’École nationale de musique ou
d’associations telles que Ailoj,
spécialisée dans l’insertion par
le logement, le planning familial
ou encore Viff qui agit contre les
violences familiales. « À cette charte,
qui a été établie pour les collectivités
locales afin qu’elles puissent
davantage intégrer l’égalité femmeshommes dans leurs politiques
publiques et leurs fonctionnements,
s’ a j o u t e l e p l a n d ’ a c t i o n s
villeurbannais prévu dès à présent
et pour les quatre années à venir »,
explique Marie-Christine CerratoDebenedetti, chargée de mission
Lutte contre les discriminations.
Ce plan d’actions concerne avant
tout la Ville qui se positionne
en faveur de l’égalité en tant
6
18 %
des cadres de la
fonction publique
sont des femmes.
92 %
des théâtres sont
dirigés par des
hommes.
121
femmes sont décédées
en 2013, en France,
suite à des violences
conjugales, soit 5 fois
plus que des hommes
(25).
qu’employeur, réinterroge ses
propres pratiques et se mobilise
au niveau de ses divers domaines
d’intervention : culture, sport,
petite enfance, etc. Dans la
culture l’enjeu est, par exemple,
de favoriser l’accès à la discipline
musicale de son choix, sans
préjugés sexistes. Une fille pourra
plus facilement choisir la batterie,
un garçon la harpe. Dans la
pratique sportive, la Ville incitera à
la création d’équipes mixtes. Côté
petite enfance, l’objectif est de
résister aux stéréotypes invisibles
qui s’ajoutent et finissent par
conditionner l’enfant. Dans les
équipements municipaux comme
les crèches, le personnel veillera
à lire des histoires qui s’adressent
à tous, filles ou garçons, sans
distinction. De même pour les
jeux et les activités. Réduire
les inégalités, faire évoluer les
mentalités et mieux vivre les
différences : s’il n’y a pas de
baguette magique en la matière,
il y a au moins une conjugaison
possible d’efforts collectifs et
individuels. n
UNE VILLE
QUI A DU CŒUR
La ville de Villeurbanne a reçu le label Ma commune a du cœur, décerné par un comité d’experts réunis au sein de l’association RMC/BFM. Ce label récompense les communes engagées dans la prévention des maladies cardiaques. Les défi brillateurs installés dans les rues et les espaces publics et les prochaines actions – menées auprès des habitants et des écoliers pendant le temps périscolaire – pour apprendre les gestes qui sauvent ont compté pour l’obtention de cette distinction.
DES SANITAIRES
PLUS ACCESSIBLES
Encore un peu de patience… Des travaux sont en cours au parc des Droits-de-l’Homme, dans le cadre de la mise en conformité des parcs et jardins concernant l’accessibilité. Les travaux nécessitent la fermeture provisoire des deux blocs sanitaires : côté rue du 4-août-1789, et côté rue du 1er-mars-1943.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
Les écoliers participeront aux Arboressences en plantant plus de 20 arbres dans les parcs de la ville, du 23 au 27 novembre.
LES ARBORESSENCES
Villeurbanne fête les arbres
La fraicheur s’installe, l’automne est bien là et, avec sa venue, la fête des Arboressences fait son retour. Plusieurs
événements sont au programme de ce huitième rendez-vous, qui rappelle à chacun l’importance des arbres en ville.
L
a manifestation des Arboressences a
été créée par la Ville pour rappeler aux
habitants l’importance de l’arbre en
milieu urbain. Ses vertus sont nombreuses :
il abrite la faune, protège du bruit, filtre l’air,
purifie le sol et, bien sûr, ses qualités esthétiques
et le bien-être qu’il apporte sont essentiels. Les
Arboressences se déclinent en plusieurs temps.
Comme tous les ans, un concours permet aux
habitants de s’exprimer sur le sujet et, cette
année, ils pourront laisser parler leur plume
en imaginant un poème illustré (cf. encadré).
Pour la première fois, la Frapna (Fédération
Rhône-Alpes de protection de la nature) est
partenaire et propose deux rendez-vous au
public : une balade commentée pour découvrir
la végétation du Tonkin, samedi 14 novembre
à 10 h à partir de l’Esplanade de l’Europe Jean-
CONCOURS DE POÈMES
ILLUSTRÉS
Symbole de la sagesse et du dialogue, l’arbre à palabres incarne un lieu traditionnel de rassemblement, en Afrique, sous lequel on s’exprime sur de nombreux sujets. Sur le thème de l’arbre à palabres, le concours de poème est ouvert à tous les habitants, les associations ou encore élèves des écoles, collèges ou lycées. Individuellement ou en groupe les participants sont invités à écrire et illustrer un poème. Règlement du concours sur www.viva-interactif.com/
arboressences
Monnet, et une rencontre ludique, mercredi
18 novembre à 14 h, dans le parc des Droitsde-l’Homme. Les bénévoles de l’association du
Jardin d’Yvonne, à l’origine du jardin potager
de l’avenue Roger-Salengro, animeront un
atelier pour les enfants, consacré à la place de
l’arbre dans l’écosystème de la forêt, mercredi
25 novembre à 14 h et 15 h 30. Et, clou des
Arboressences, rendez-vous à la belle étoile,
vendredi 27 novembre à partir de 18 h 30 dans
le jardin naturel Alexis-Jordan. Au programme
de la soirée : l’exposition des poèmes illustrés
et un spectacle de contes, L’arbre à Palabre,
proposé par la compagnie Les oreilles à
plumes. La savoureuse soupe mitonnée par la
Maison du citoyen réchauffera les fidèles de ce
rendez-vous automnal et convivial.
www.viva-interactif.com/arboressences
talingrad :
Boulevard de la Bataille-de-S
onome en énergiee un nouvel éclairage éclle : le boulevard Stalingrad possèd
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
de la vi
Il compte parmi les axes majeurs
e confort apté aux besoins de sécurité et d
désormais un éclairage public ad
t été e on
ns. De nouveaux mâts d’éclairag
des automobilistes et des piéto
res. mèt
00 al créé à cet effet, sur environ 7
installés sur un terre-plein centr
de rgie
ermettent une économie d’éne
Dotés de leds, les mâts actuels p
sage à bilier. Enfi n, pour renforcer le pas
66 % par rapport à l’ancien mo
ge est laira
énergie, une diminution de l’éc
une ère moins consommatrice d’
n tatio
uen
cours de la nuit, lorsque la fréq
systématiquement effectuée au r la l’espace public a été conduite pa
diminue. Cette amélioration de la Ville de Villeurbanne.
direction de l’Eclairage urbain de
7
l’essentiel
Adecco : pose de la première pierre
au Carré de Soie
L
e chantier est commencé depuis mars dernier mais la symbolique
pose de la première pierre du futur siège d’Adecco France
a eu lieu le 1er octobre, rue Legay, au cœur du Carré de Soie.
Actuellement implanté boulevard Stalingrad, le leader mondial des
services en ressources humaines confirme son ancrage à Villeurbanne
et le bâtiment Adely, dont la livraison est prévue en août 2016, sera
l’établissement le plus important du groupe dans le monde, accueillant
900 salariés. Dans les trois bâtiments reliés entre eux, construits avec
des techniques respectueuses de l’environnement, une large place sera
faite à la nature et au végétal et l’ensemble occupera 13 000 m2, en face
des nouveaux locaux d’Alstom transport. n
DAMIDOT FAIT PEAU NEUVE
Le terrain de proximité Bonneterre, situé à l’arrière de la MJC Damidot, a retrouvé fi ère allure après plusieurs mois de travaux. Le terrain multisports dispose d’un gazon synthétique neuf pour la pratique de divers jeux de ballon. L’espace sportif a été agrandi et compte deux jeux de boules pour les habitants du quartier et une piste de sprint qui permet aux plus jeunes de battre leurs records ! Un ensemble à ciel ouvert, accueillant, où pourront se croiser jeunes et moins jeunes.
Alstom Transport, rré de Soie
inauguration au Ca
ufs, à la pointe de la technologie, GILLOU
À L'HONNEUR
Lors d’une soirée spéciale organisée le 28 septembre, l’Astroballe a rassemblé un large public autour de jeunes et d’anciens joueurs internationaux, pour rendre hommage à l’immense basketteur Alain Gilles, disparu en novembre 2014. Basket d’hier et basket d’aujourd’hui ont fait bon ménage dans une ambiance chaleureuse. Les deux clubs du joueur légendaire se sont affrontés : Asvel contre Chorale de Roanne. Au menu de cette soirée, il y avait aussi des séances de dédicaces sur affi ches et des échanges de souvenirs devant une exposition de photos nourrie des exploits sportifs de l’Asvel et de son numéro 4.
8
Bureaux lumineux et fl ambant ne
t baptisé Epsilon a été inauguré le nouveau site d’Alstom Transpor
depuis ès deux ans de travaux. Installées
le 8 octobre au Carré de Soie, apr
es tèm
s sys
d d’œuvre pour concevoir le
deux mois, les équipes sont à pie
x.
nau
égio
ins r
V, métros, tramways ou tra
électroniques qui guideront les TG
, ssais
s d’e
toire
2
nis des bureaux, des labora
Sur près de 37 000 m sont réu
t uran
ntrepôt logistique et un resta
un site de production ainsi qu’un e
e 1 200 personnes. Le bâtiment ès d
d’entreprise pouvant accueillir pr
tion gestion des déchets, de récupéra
répond aux dernières normes de t ue e
rmiq
mpérature, d’isolation the
d’eau de pluie, de gestion de la te
de transports doux.
d’aménagement pour les modes DEUX NOUVELLES ACTIVITÉS
À LA RÉSIDENCE CHÂTEAU-GAILLARD
Deux nouveaux équipements complètent le physioparc de la résidence pour personnes âgées Château-Gaillard : un panneau de basket et une cible de tir à l’arc. « On va pouvoir
travailler la coordination des membres, l’équilibre et la précision, » s’est félicitée Blandine Toullier, directrice de la résidence. Autre atout de ces installations : elles vont rapprocher les générations : « Les personnes âgées pourront partager cette activité avec
leurs enfants ou petits-enfants », explique la directrice. Créé en 2011, le physioparc est ouvert à tous les retraités de la ville, qui peuvent y entretenir leur forme en douceur.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
epuis es aux.
ssais, ACADÉMIE ET ARENA
Tony Parker dévoile son jeu
La Tony Parker Academy à Gerland et l’Arena
relancée à Villeurbanne, c’est ce qu’a annoncé
le joueur international de basket le 22 septembre
dernier. L’ouverture est prévue à l’horizon 2018-2019.
P
résident de l’Asvel depuis
juillet 2014, Tony Parker
avait lié son investissement
dans le club à la création d’une
salle multifonction permettant
d’accueillir les matches
d’Euroligue et d’une académie de
basket. Le premier projet, évalué à
130 millions d'euros, qui prévoyait
l’aménagement d’une arena et de
l’académie sur l’ancien site d’ABB
à Villeurbanne, n’avait pu voir le
jour faute de financements. Le
club avait dû revoir ses ambitions
à la baisse. Depuis, le site est en
Villeurbanne
propose un
site en proximité
immédiate de
l'Astroballe.
on construction, mais pour accueillir
cette fois le Médipôle.
L’académie verra le jour à Gerland
sur 14 000 m 2, pour un coût de
30 millions d'euros, et regroupera
le centre d’entraînement de
l’équipe professionnelle, le
centre de formation à destination
de jeunes joueurs et une école
d’arbitrage. Son but est aussi
« de permettre à ceux qui ne
pourront devenir basketteurs
professionnels de trouver un
job, a précisé le meneur de jeu
des Bleus. 95 % des jeunes qui
intègrent un centre de formation
ne deviennent pas professionnels ».
Le club a également réaffirmé sa
volonté de construire la future
Arena, enceinte multifonction
d e 1 0 0 0 0 à 1 2 0 0 0 p l a c e s.
« L’académie Tony Parker à
Lyon, l’Arena à Villeurbanne
participent d’une métropole de
la diversité et contribuent aux
équilibres qui ont pu être trouvés à
l’échelle de l’agglomération, » s’est
félicité Jean-Paul Bret, maire de
Villeurbanne. Deux sites ont été
identifiés pour accueillir la future
salle de l’Asvel, l’un à Villeurbanne
et l’autre dans le secteur du Carré
de Soie, à Vaulx-en-Velin. JeanPaul Bret a rappelé sa préférence
pour le premier, « en proximité
immédiate de l’Astroballe et
présentant beaucoup d’atouts :
situation urbaine privilégiée,
desserte transports en commun,
grands axes de circulation ». n
LIVRE
Villeurbanne à la page
Bernard Jadot, auteur, et Laurence Fischer, passionnée de photographie,
cosignent un nouveau livre de 144 pages, intitulé Villeurbanne à la page.
Textes et photos s’entremêlent dans un format à l’italienne pour offrir
aux lecteurs une mosaïque de la ville. « Laurence a vu des lieux et des
symboles que je ne voyais pas… ou plus ! Et j’ai écrit les textes, avec ma
bonne connaissance de la ville », explique Bernard Jadot.
Les Villeurbannais, comme les personnes de passage, trouveront dans
ce livre le cours Émile-Zola en mutation, le parc de la Feyssine, les
Gratte-Ciel, d’un siècle à l’autre, mais aussi le pôle Pixel, le cimetière de
la Doua, ou encore le festival des Invites. « Ce qui fait la marque de la
ville et généralement la fierté des habitants figure dans notre livre. C’est un
ouvrage qui aime son sujet ! », ajoute l’auteur. Une signature est organisée
chez Fantasio, avenue Henri-Barbusse, samedi 14 novembre, de 14 à
19 heures. n
www.poutan.fr
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
9
l’essentiel
INTERVIEW
Vincent Veschambre,
nouveau directeur du Rize, géographe et chercheur
Vincent Veschambre a pris les commandes du Rize le 1er septembre dernier.
Universitaire spécialisé en géographie urbaine et sociale, la question du lien
entre mémoire et patrimoine a toujours été au cœur de son travail. Entre
continuité et renouvellement, il livre sa vision et ses ambitions pour le Rize.
Quel a été votre parcours avant de
prendre la direction du Rize ?
Vincent Veschambre : Je suis né à Firminy, dans une région elle aussi marquée par une histoire industrielle forte. Après 15 années passées à l’université d’Angers, je suis revenu en Rhône-Alpes pour enseigner à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon. Mes premiers contacts avec le Rize datent de 2008, lorsque j’y ai été s’agisse de traces industrielles, d’habitat ouvrier, de logement social, d’espaces non construits, de végétation, d’art dans l’espace public ou d’infrastructures sportives. La réalisation par des chercheurs d’un inventaire scientifi que exhaustif des patrimoines villeurbannais est donc une priorité. Le Rize poursuivra parallèlement son travail avec le CMTRA (Centre des musiques traditionnelles en Rhône-Alpes) sur les patrimoines immatériels. Le Rize +, «Villeurbanne est un exceptionnel laboratoire
de la ville en transformation»
ZOOM SUR
IL VA Y AVOIR DU SPORT
La compagnie villeurbannaise de théâtre Zéotrope est entrée en résidence au Rize pour la saison 2015/2016. Au programme, en lien avec la thématique 2016 du Rize, le sport. La troupe, basée aux Brosses et connue pour son action de médiation avec les spectateurs, mettra les Villeurbannais au cœur de son travail. Les premiers ateliers proposent aux habitants de participer à la réalisation de courts-métrages à la façon des fi lms muets des années 20-30 sur l’histoire du sport à Villeurbanne. Mais aussi de constituer des chorales supporters afi n de créer des hymnes sportifs. « Pour la première fois la résidence coïncide avec la
thématique annuelle, note Vincent Veschambre. Zéotrope va pouvoir décliner ses propositions
décalées sur ce thème porteur. Car le sport est un
phénomène social total. Il parle aussi bien du besoin
de faire des choses ensemble, que des valeurs
incarnées par le sport ou de la place qu’y occupe le
business ou les médias. »
10
invité en tant qu’auteur de Traces et mémoires urbaines : Enjeux sociaux de la patrimonialisation et de la démolition(1). J’ai ensuite conservé des liens avec les équipes dans le cadre d’actions pédagogiques pour mes étudiants, comme leur participation aux 80 ans des Gratte-Ciel.
Comment abordez-vous ce nouveau
chapitre ?
V. V. : Je compte poursuivre la dynamique impulsée par mon prédécesseur, Xavier de la Selle, en m’appuyant sur les atouts du Rize : sa capacité à faire travailler ensemble tous ses pôles (archives, médiathèque, expositions, recherche), la démarche de co-construction avec les habitants et la culture participative en interne.
Je souhaite aussi renforcer le travail entamé autour du patrimoine. La cristallisation et la transmission des mémoires passent par une connaissance fi ne des lieux. Cela implique une approche élargie du patrimoine, qu’il encyclopédie collaborative de Villeurbanne, devrait être un outil privilégié pour rendre compte de cela.
Quelles nouvelles orientations
souhaitez-vous développer ?
V. V. : Villeurbanne est un exceptionnel laboratoire de la ville en transformation. Elle doit concilier la conservation d’un héritage revendiqué et une nécessaire densifi cation face à l’accroissement de la population. Comment garder la mémoire de la ville sans sacrifi er son évolution et sa qualité de vie ? Je souhaite que le Rize devienne l’observatoire culturel de cette fabrique urbaine. D’autre part, j’ai l’intention de renforcer le pôle recherche pour accueillir plus de chercheurs, y compris étrangers. Le projet de rejoindre le laboratoire d’excellence IMU (Intelligence des mondes urbains), sera à cet égard un appui pour l’ouverture à l’international. n
(1) Traces et mémoires urbaines : Enjeux sociaux
de la patrimonialisation et de la démolition,
de Vincent Veschambre. 2008. Presses
universitaires de Rennes. Collection Géographie
sociale. 318 p.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
RELAIS JEUNE JACQUES-MONOD
LA CAFÉTÉRIA
EST OUVERTE À TOUS!
FORMATIONS
Simplon.co forme
au développement web et mobile
L’école Simplon, qui vient de s’implanter à Villeurbanne,
propose une formation gratuite et intensive pour apprendre
à créer des sites web et des applications mobiles. La toute
première promotion, composée de 24 élèves, a fait sa rentrée
le 12 octobre.
P
«
endant six mois, les
é l è v e s a p p re n d r o n t
les langages de
programmation tels que PHP,
Ruby, JavaScript, HTML et CSS
dans le but de développer des sites
web et des applications mobiles »,
d é t a i l l e Ma t h i l d e A g l i e t t a ,
directrice de l’école Simplon.
Encadrés par un formateur
principal et des intervenants, les
passionnés du numérique seront
formés à deux pas du métro
Cusset, au 352, cours Émile-Zola.
« Né à Montreuil en 2013, le réseau
d’écoles Simplon.co cherche à
s’implanter dans les grandes villes
françaises », souligne la directrice.
Les élèves ont, pour la plupart,
entre 18 et 25 ans. Mais il n’y a pas
de limite d’âge pour intégrer la
formation. Ce qui compte, c’est la
motivation et l’envie de travailler
en équipe. « Dans cette promotion,
nous avons la parité. Beaucoup
sont demandeurs d’emploi ou
décrocheurs scolaires. »
Pour ceux qui ont raté les
inscriptions, il est encore temps
Depuis le 1er septembre, date de son ouverture, tous les Villeurbannais peuvent déjeuner à la cafétéria du relais jeunes Jacques-Monod, du lundi au vendredi, entre 11 h 45 et 14 heures. Le restaurant, aménagé au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment, offre un espace clair et agréable, avec ses grandes baies vitrées donnant sur une terrasse en bois, prévue pour les beaux jours. Le principe est celui d’un self-service et les visiteurs ont accès à un choix varié et équilibré d’entrées, de plats chauds, de desserts et de boissons à des prix accessibles : le plat principal coûte 4,95 euros et un menu complet, 7,45 euros. Pour compléter l’offre, une sandwicherie ouvrira d’ici à la fi n de l’année. La cafétéria est gérée par R2C, fi liale du groupe Casino et la cuisine est faite sur place. Cafétéria du relais jeunes Jacques-Monod –
85 rue docteur-Frappaz – tél. : 04 72 82 33 40.
UN "RELAIS POSTE"
OUVRE À SAINT-JEAN
L’agence postale de Saint-Jean vient de fermer mais, dès le 2 novembre, un "relais Poste" entrera en fonction dans la supérette Viva market, 24 rue Saint-Jean. Les habitants pourront y retrouver l’essentiel des services postaux, excepté les services fi nanciers. Ils pourront y acheter leurs timbres, enveloppes et emballages de colis, les affranchir et les expédier, retirer les lettres et colis recommandés. Ce service postal de proximité sera ouvert tous les jours, y compris le dimanche, de 8 h à 20 h 30 (le vendredi, ouverture de 8 h à 12 h 30).
de se rattraper. Une formation de
développeur web en alternance,
réservée à ceux qui ont un niveau
Bac + 2, devrait ouvrir fin 2015. De
plus, une deuxième promotion
devrait suivre l’année prochaine.
Bon à savoir : « Les personnes
intéressées peuvent commencer
à apprendre gratuitement la
programmation sur la plateforme
en ligne Codecademy (www.
codecademy.com) ».n
simplon.co
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
RÉAMÉNAGEMENT DE LA LIGNE C3 :
LE PROJET CONFIRMÉ
Les feux sont au vert pour les futurs travaux d’aménagement de la ligne C3, parmi les plus importantes du réseau de transports en commun de l’agglomération. L’objectif est de gagner dix minutes sur le trajet, notamment grâce à la réalisation d’un double site propre sur le tronçon Lafayette-Laurent-Bonnevay. L’enquête publique et le Sytral ont donné un avis favorable à ce dossier suivi par des milliers d’usagers qui empruntent quotidiennement ce bus électrique qui relie la gare Saint-Paul à Vaulx-en-Velin, via la Presqu’île, la Part-Dieu et Villeurbanne. 11
en vue
Pour innover, avoir une idée
lumineuse ne suffit pas.
Du moment Euréka à la
commercialisation, le chemin
est long. Écoles, universités,
laboratoires de recherche,
plateformes technologiques,
incubateurs, pôles de
compétitivité, entreprises, sont
autant de relais sur la route.
Villeurbanne les concentre
tous sur son territoire.
P
Villeurbanne,
territoire
d’innovation
12
arler d’innovation, c’est
souvent penser Apple,
Google, robots, smartphones,
tablettes numériques… Ce n’est pas
tout à fait faux, mais loin de refléter
la diversité de l’innovation qui peut
intervenir dans tous les domaines,
de la start-up spécialisée dans
les biotechnologies à l’ouvrier
plaquiste qui fait breveter un
outil deux en un pour couper et
raboter le placo-plâtre en un seul
geste. « Schématiquement, résume
Hugues Benoit-Cattin, directeur
adjoint de l’Insa, l’innovation
c’est une invention qui a trouvé
un marché et qui génère de la
valeur. » C’est précisément cette
valeur économique qui rend
l’innovation si déterminante
dans le développement d’une
entreprise ou d’une ville.
Un véritable écosystème
de l’innovation
Mais comment mesurer la capacité
d’un territoire à innover ? « C’est
une question difficile, reconnaît
Céline Fournier, directrice du
Développement économique de
Villeurbanne. On ne connaît pas
tous les brevets déposés. Certaines
entreprises sont innovantes par
nature et nous les connaissons,
mais d’autres, plus traditionnelles,
innovent aussi et nous ne le savons
pas toujours. » Une chose est sûre
­VIVA MAGAZINE • N°290 • novembre 2015
toutefois : pour innover, il faut
être bien entouré. À cet égard,
Villeurbanne a toutes les cartes
en main. « Un campus de premier
plan, des incubateurs, des réseaux,
des plateformes technologiques,
de grands groupes, un tissu de
PME et de start-ups… tous les
ingrédients propices sont réunis
sur notre territoire. C’est un atout
inestimable », estiment Céline
Fournier et Nathalie Tivan, à la
direction du Développement
économique. Aux avant-postes, la
Doua et le pôle Pixel font figure de
têtes de pont.
Un campus ultra-complet
Le technopôle LyonTech-La Doua
se déploie au nord de Villeurbanne.
Il regroupe 25 000 étudiants, 1 600
chercheurs, 1 200 doctorants
sur 100 hectares. Il s’agit du
premier site d’enseignement et de
recherche en France en termes de
collaboration avec l’industrie. Au
cœur du campus sont abrités une
université (Claude-Bernard Lyon 1),
des grandes écoles (l’Insa – Institut
national de sciences appliquées –,
CPE-Lyon – École supérieure de
chimie, physique et électronique),
la délégation régionale du CNRS,
des organismes de valorisation de la
recherche, la société d’accélération
de transfert technologique Pulsalys,
80 laboratoires de recherche,
les plateformes technologiques
Axel’One et Provademse (voir
page 14) et, enfin, 50 entreprises
de haute technologie. « La force de
la Doua est précisément d’être un
campus scientifique généraliste.
Il développe toute la palette des
compétences et services nécessaires
pour aborder les problématiques
d’innovation du champ " sciences
et technologies pour une société
durable"», souligne Sophie
Courtinat, campus manager.
Dans de
nombreux
domaines,
Villeurbanne
fonctionne comme
un fablab : la Ville
innove depuis
longtemps dans
les domaines de
la vie associative,
de la démocratie
participative,
des manières de
vivre ensemble.
En termes
technologiques,
elle est au cœur
de l’action :
Villeurbanne a
tous les atouts
pour nourrir
l’innovation
et se nourrir
d’innovation."
près de 6 000 élèves au sein de
douze filières, abrite une vingtaine
de laboratoires de recherche.
« Notre modèle de formation vise à
diplômer des ingénieurs citoyens
et innovants, explique Hugues
Benoit-Cattin. Pour valoriser
leurs idées, la filiale INSAvalor
permet de signer des contrats de
collaboration avec l’industrie. Nous
sommes aussi membres de Pulsalys,
incubateur de projets innovants. »
L’Insa développe aussi des cursus
dédiés à l’entrepreunariat innovant.
« Depuis 15 ans, la filière IngénieurEntreprendre a accueilli plus de
350 élèves et permis la création
d’environ 40 start-ups. Cette filière
s’est élargie depuis un an aux
étudiants de Lyon 1. » Enfin, l’Insa
est aujourd’hui leader du projet
Fabrique de l’innovation. « Elle
boostera la capacité d’innovation du
monde académique en renforçant
ses liens avec le monde économique,
explique Hugues Benoit-Cattin,
directeur du projet. La Fabrique de
l’innovation fournira des services
d’événementiel et d’animation
pour faciliter rencontres et projets
communs, des lieux propices à la
créativité et à la formation, des
plateaux de co-working à grande
échelle et enfin, des plateformes pour
tester, expérimenter, prototyper. »
D’ici à cinq ans, la Fabrique de
l’innovation sera présente sur trois
sites, dont un bâtiment de 4 000 m2
à la Doua.
Pixel, fourmilière d’activités
Plus à l’est, le pôle Pixel se concentre
lui sur l’après : accueillir et mettre en
réseau les entreprises innovantes
du son, de l’image et des industries
créatives (voir page 15). « Nous
Laura­Gandolfi­,
conseillère­municipale­
déléguée­aux­Entreprises­
innovantes.
L’Insa, au cœur du sujet
Sur le campus, amener l’innovation
des bancs de l’école aux portes
du marché est au cœur des
préoccupations de l’Université de
Lyon (UDL) et de ses partenaires,
dont l’Insa. L’école, qui accueille
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
NETWORKING/ÉVÉNEMENT
AU RENDEZ-VOUS
DES INNOVACTEURS
Le jeudi 5 novembre 2015, à partir de 17 h 30, le pôle Pixel accueillera Territoires d’innovation. Cette manifestation organisée par la Ville de Villeurbanne vise à mettre en lumière et en réseau les acteurs locaux de l’innovation (entreprises, étudiants, chercheurs, adhérents des pôles de compétitivité locaux) avec les partenaires majeurs que sont Pixel et les opérateurs de l’Université de Lyon à la Doua. « Cette soirée est un premier test, avant d’envisager dans le futur, un rendez-vous récurrent, explique Laura Gandolfi , conseillère municipale déléguée aux Entreprises innovantes. Elle va permettre
de donner de la visibilité au potentiel de Villeurbanne, qui est dans les faits, un territoire d’innovation. » Au programme, partages d’expérience, débats et démonstrations. Une table ronde reviendra à partir de 18 h sur le process d’innovation à Villeurbanne, en balayant la phase ante-création, le lancement de start-up ainsi que le développement de l’innovation dans les entreprises traditionnelles. Chaque débat sera précédé d’un portrait d’entreprise en vidéo. La soirée sera aussi l’occasion de visiter YouFactory, première usine collaborative de Rhône-Alpes de 17 h à 18 h, et de parcourir les stands d’exposants comme le pôle Pixel, Imaginove, Awabot, l’INSA, l’ICAP, CPE Lyon, le laboratoire IMU – Intelligence des mondes urbains, ou encore Pulsalys. Pendant et entre ces temps forts, les participants à la soirée pourront "réseauter" à loisir. n
13
Suite page 14
en vue
Suite de la page 13
travaillons beaucoup avec les
structures d’accompagnement et
d’émergence comme Lyon Start-Up.
Nous avons accueilli 6 start-up
issues de la première édition dont
Ex-Machina, explique Sébastien
Thomas-Chaffange, responsable
du pôle. Le pôle de compétitivité
Imaginove (voir page 15) ou Pulsalys
(ci-contre) sont aussi des partenaires
de premier plan. » Depuis juillet,
le pôle Pixel prépare sa montée
en puissance, avec sa candidature
en tant que PTCE – Pôle territorial
de coopération économique.
« Nous souhaitons faire de Pixel une
plateforme d’expérimentation de
nouveaux contenus, poursuit-il. Le
pôle veut devenir encore plus proactif
pour développer, valoriser et incuber
de nouveaux projets. »
Pleins phares sur l’innovation
Favoriser et soutenir l’innovation
est au cœur des préoccupations
villeurbannaises. « Reste à faire se
rencontrer les acteurs innovants et
ceux désireux de l’être. C’est là que la
Ville peut jouer un rôle d’accélérateur.
Cela sera l’objet de la soirée du
5 novembre (voir page 13) », précisent
Céline Fournier et Nathalie Tivan.
Les entreprises plus traditionnelles
ont particulièrement besoin de cette
mise en réseau. « Les PME artisanales
sont conscientes qu’elles aussi doivent
se jeter dans la course à l’innovation
en s’ouvrant sur leur environnement,
o b s e r v e My r i a m S a n c h e z ,
conseillère Innovation pour la
Chambre de l’artisanat. En moyenne,
elles sont 250 à prendre contact
chaque année avec nos services pour
bénéficier d’un accompagnement. »
Le rendez-vous du 5 novembre
devrait leur donner l’occasion
de nouer des contacts riches de
potentiel. « L’enjeu est de taille,
conclut Laura Gandolfi, conseillère
municipale déléguée aux Entreprises
innovantes. Car en filigrane se
pose la question de comment la
Ville, en favorisant les synergies,
peut offrir aux Villeurbannais de
nouvelles perspectives d’emploi, en
attirant et en conservant de l’activité
économique d’avenir. » €n
14
INCUBATION
Pulsalys,­accélérateur­d’innovation
Pulsalys est la Société d’accélératio
n du transfert de technologie (SAT
T) de LyonSaint-Étienne créée en 2013. Son
but ? Transformer l’invention en inno
vation.
Permettre aux porteurs de projets
innovants de consolider leurs idées,
de trouver un
marché, puis de lever des fonds pour
créer leur start-up : telle est la miss
ion de Pulsalys.
Son rôle consiste à valoriser les résu
ltats de la recherche académique ou
les projets
étudiants. En d’autres termes, faire
en sorte que le prototype devienne
un produit. Issue
de la fusion de Lyon Science Transfert
et de l’incubateur Crealys, Pulsalys
propose un
panel de services complets. Cela va
de l’aide au dépôt de brevets à la réali
sation de
prototypes jusqu’à la vente du proje
t à une entreprise via une licence d’ex
ploitation
ou l’aide à la création de start-up (asp
ects RH, business model, espaces de
travail,
financements). Lotus Synthesis (voir
page 16) a par exemple été incubée
au sein de
Crealys. n
COLLABORATION
Axel’One­et­Provademse,­
gées
plateformes­technos­parta
nnement Axelera,
compétitivité chimie-enviro
Co-financées par le pôle de
pus de la Doua. Objectif ?
sont implantées sur le cam
Axel’one et Provademse
au service de projets
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Mutualiser les outils et les
collaboratifs.
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E.
Fondée en juin 2011, Axe
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ion des entreprises, pou
technologiques à disposit
écotechnologies. n
CONCOURS
Lyon­Start­up,­4­mois­pou
r­créer­sa­boîte­!
Depuis deux ans, Lyon
Start up joue les hybri
des entre concours à idé
et tremplin à la création
es
d’entreprise. À vos ma
rques, prêts ? Innovez
!
Lyon Start Up a été lan
cé par la Fondation pou
r l’Université de Lyon. Le
se déroule de septembre
programme
à mi-décembre et se déc
ompose en deux parties
et le cursus de formation
: le concours
. 100 projets ont été séle
ctionnés dans l’édition 20
Trois « rounds » rythme
15-2016.
nt ensuite les quatre mo
is : un concours de "pitch"
retient 50 projets. 20 fi
en octobre
nalistes sont sélectionné
s en novembre. Et, mi-déc
finale distingue les trois
embre, la
meilleurs. Les projets élim
inés au fil du concours pou
le programme qui propos
rsuivent
e, entre autres, une sem
aine de formation à l’en
innovant, une formation
trepreneuriat
au "pitch", 12 ateliers thé
matiques (stratégie com
business model, levée de
merciale,
fonds), etc. L’entreprise
Ex-Machina (voir page
labellisée Lyon Start up
16) a été
lors de la première édition
.n
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
ENTREPRISES INNOVANTES
Pixel, territoire d’installation
Au cœur de Villeurbanne, le pôle Pixel s’impose comme la tête de pont du travail
en réseau dans les domaines du cinéma, de l’audiovisuel, du jeu vidéo, du web et
du cross média. Il accueille en toute logique de nombreuses entreprises innovantes.
C
réé en 2009, le pôle
Pixel est l’eldorado des
entreprises innovantes du
son, de l’image et des industries
créatives. Avec plus d’une centaine
de structures hébergées, le site a
aujourd’hui atteint la masse critique
pour mutualiser un maximum de
services, créer des synergies entre
ses différents locataires et impulser
des projets communs. YouFactory,
la première usine collaborative
de Rhône-Alpes, a choisi de s’y
installer l’an dernier. Ce "Fablab"
met à disposition du public des
machines pour concevoir et
matérialiser des prototypes, des
maquettes, des premières séries.
« Youfactory réunit dans un même
lieu machines et savoir-faire pour
que les entrepreneurs de la création
et de l’innovation puissent forger
leurs idées, à moindre coût »,
expliquent Isabelle Laurent et Jean
Nelson, les cofondateurs. Ruche
d’activité et d’initiative, YouFactory
a déjà accueilli un hackathon(1)
autour des objets connectés et se
positionne comme une ressource
pour les entreprises du pôle et
d’ailleurs. De son côté, le LabLab,
fabrique d’expérimentations
numériques partagées, s’est installé
en mai 2014. La structure regroupe
trois entreprises (Theoriz Studio,
Pixel, installé sur le site de l'ancienne minoterie.
AADN et BK) au sein de l’un des
seuls espaces dédiés à la création
numérique de la métropole. « Le
LabLab est une véritable source
d’inspiration sur ce que pourrait
réaliser Pixel en faisant fonction
d’atelier partagé », commente
Sébastien Thomas-Chaffange,
responsable du pôle Pixel. Biin,
quant à elle, a inventé, puis
commercialisé, en partenariat
avec un industriel, la Igirouette, la
première signalétique intelligente.
En se nourrissant des données du
web, elle diffuse des messages à
l’intention des citadins pour les
guider, les orienter, les surprendre.
Forte de ce premier succès, Biin a
développé Mosaïque, table tactile
connectée et évolutive. « Le design
a d’ailleurs été retravaillé chez
YouFactory, preuve des logiques de
fertilisation croisée qui naissent sur
le pôle », conclut Sébastien ThomasChaffange. n
(1)Contraction de hack et de marathon, ce terme désigne à l’origine un événement de programmation informatique collective concentré sur 48 heures Le terme s’est depuis démocratisé et désigne plus généralement des ateliers de créativité et d’innovation collective réunissant des disciplines différentes.
CLUSTERS
Les pôles de compétitivité,
pivots de l’innovation par filière
A
xelera, Imaginove, Tenerrdis, Techtera,
LUTB… Les pôles de compétitivité qui
irriguent le territoire métropolitain,
constituent une pièce maîtresse du puzzle de
l’innovation à Villeurbanne. Créé en 2004, il
s’agit du regroupement sur un même territoire
et sur une thématique donnée d’entreprises,
de labos de recherche et d’établissements de
formation, qui souhaitent travailler ensemble
sur des projets innovants. À Villeurbanne
par exemple, Imaginove fédère la filière des
contenus et usages numériques. « Le pôle
soutient la R&D (recherche et développement)
en accompagnant ses adhérents pour passer du
projet d’innovation technologique au produit.
Le pôle fait également de l’accompagnement
pour permettre aux jeunes pousses de devenir
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
des entreprises locomotives, c’est-à-dire
motrices d’innovation », explique David GalRégniez, responsable Innovation. Les pôles de
compétitivité flèchent de nombreuses sources
de financements nationaux ou internationaux
via leurs appels à projets. Depuis sa création,
Imaginove a labellisé 175 projets de R & D
collaborative pour un montant de 350 M€et
financé 85 projets pour 130 M€. De son côté,
le pôle de compétitivité Axelera s’est monté
autour de la filière chimie-environnement.
Celle-ci représente en Rhône-Alpes 48 000
emplois directs et 3000 chercheurs. Axelera a
depuis ses débuts labellisé près de 180 projets
de R & D pour un montant total de 570 M€ et
porté six projets de plateformes collaboratives
d’innovation, dont Axel’One et Provademse. n
15
en vue
Ex-Machina
Ingénieurs passionnés pour décors ingénieux
Faire rouler une Jaguar sur scène, sans bruit et en toute
sécurité, ExMachina l’a fait pour l’Opéra de Lyon en juin 2015.
Matthieu Guichon, Benoît Rapidel, et Yvan Grumeau, 76 ans
à eux trois, ont lancé leur start-up en décembre 2014. Leur
idée : mettre leurs compétences d’ingénieurs au service
du spectacle et réinventer la création de décors grâce aux
nouvelles technologies. « ExMachina conçoit des décors
et, surtout, développe une gamme de motorisation en kit,
explique Matthieu Guichon. Elle permet de faire bouger sur
scène des masses trop lourdes pour la force humaine. Avant,
il fallait « bricoler ». Là, les scénographes
trouvent une solution sur mesure pour un
coût maîtrisé. » Le potentiel est énorme : la start-up est la
seule sur son marché. « Notre modèle en est à la deuxième
génération de prototypes : nous améliorons la gamme au
fil des retours de nos clients, théâtres et opéras nationaux. »
L’entreprise, installée rue Château-Gaillard, a maintenant
les yeux rivés sur les prochaines étapes : « La troisième
génération de prototypes, le recrutement d’un informaticien
et la consolidation de notre modèle économique. » € n
entreprises innovantes
au rayon X
Awabot
Demain, tous Beamers ?
Vous avez toujours rêvé de vous téléporter ? C’est maintenant
possible grâce à Beam, le robot d’Awabot. Avec lui, la start-up
villeurbannaise bouleverse le marché de la téléprésence
et de l’interaction à distance. Jusqu’ici, il y avait Skype.
Beam révolutionne l’expérience ! Il suffit de télécharger le
logiciel, de se connecter avec un robot situé où que ce soit
dans le monde, d’en prendre les commandes, et c’est parti !
En un clin d’œil, vous vous déplacez dans un showroom
en Californie. « Créée en 2011 au sein de l’entreprise
villeurbannaise Robopolis, Awabot a rejoint le projet "robot
Lycéen" de la région Rhône-Alpes en 2013 – qui permet à un
élève absent de suivre les cours à distance et d’interagir avec les
profs, explique Jérémie Koessler, directeur général d’Awabot.
Ce projet nous a démontré le potentiel de la téléprésence. Nous
avons pu lancer l’activité commerciale avec Beam ». Plusieurs
centaines de Beams circulent en Europe dans les secteurs de
l’éducation, de la culture, de l’entreprise, de l’accueil client…
Alors, prêts à Beamer ? € n
16
Lotus­Synthesis
La nanotechnologie
dans vos lasures
La spécialité de Lotus Synthesis, ce sont les suspensions
nanochargées. Pour faire simple, cette start-up
villeurbannaise fabrique des solutions pleines de
nanoparticules. Mélangées aux produits de ses clients, elles
créent des revêtements intelligents. « Les solvants, vernis,
lasures obtiennent ainsi des propriétés anti salissures, anti
abrasions, anti microbiennes, etc., explique Arnaud Franck,
co-fondateur de Lotus Synthesis. Mais notre innovation
majeure, c’est de ne manipuler les nanoparticules que sous
forme liquide, ce qui annule le risque d’inhalation. » Le siège
se situe à l’IrceLyon (Institut de recherches sur la catalyse
et l’environnement de Lyon), où Stéphane Danielle,
co-fondateur, et Alexandre Franceschini poursuivent
la R&D. Parallèlement, dans des locaux industriels rue
Frédéric-Faÿs, Matthieu Giraud gère depuis l’été 2014
la fabrication du premier produit commercialisé de
l’entreprise, UVAC, une lasure autonettoyante. « D’autres
produits sont en cours de développement, notamment
pour l’optique et les cosmétiques. Nous espérons arriver à
l’équilibre courant 2016 ». n
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
©momius
ENSEIGNEMENT
Gros plan sur
l’innovation pédagogique
Comment mieux adapter les formations aux étudiants? De l’utilisation
de robots à la mise en place de jeux sérieux en passant par les MOOCs
(Massive Open Online Course – Formations en ligne ouvertes à tous),
les initiatives se multiplient pour révolutionner l’apprentissage.
L’innovation pédagogique a le vent en poupe et la Doua en est le labo.
F
MiWaM
Le MiWaM ?
Miam Miam
Délicieusement appétissant, visiblement
croustillant et diablement innovant :
le MiWaM, casse-croûte bio et équilibré,
a mis l’inventivité au cœur de sa recette.
À l’origine de cette drôle de gaufre
fourrée : Sébastien Desbos, Sébastien
Bras et Jérôme Celle, tous issus de
l’Institut Paul Bocuse. « Nous avions envie
de créer quelque chose de sain pour
la restauration rapide, explique Sébastien
Desbos. On avait le cahier des charges –
non gras, croustillant, avec des légumes –
et on a fini par trouver la bonne formule.
Puis, il a fallu inventer le gaufrier, car les
appareils traditionnels ne convenaient
pas. En tout, il a fallu un an pour éliminer
tous les problèmes techniques. » À la clé,
une double innovation avec un produit
inédit, le MiWaM, en-cas bio à base de
céréales complètes garni de légumes
de saison, et un nouveau procédé de
fabrication breveté. MiWaM a reçu le
prix Artinov(1) en 2009. Vous pouvez
déguster un MiWaM, salé ou sucré, à la
bibliothèque de la Part-Dieu et dans le
magasin Botanic du boulevard Stalingrad
à Villeurbanne. n
(1) Décerné par la Chambre de métiers et de l’artisanat du Rhône.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
ini le prof délivrant son
savoir devant un amphi
plein d’étudiants "passifs"!
Aujourd’hui, les cours se doivent
d’être connectés, interactifs… « Le
potentiel des outils numériques
est énorme, estime Jean-Yves
To u s s a i n t , re s p o n s a b l e d u
laboratoire d’excellence IMU
(Intelligence des mondes urbains).
Ils permettent de construire du
sur-mesure pour l’étudiant et
réinventent les notions de recherche
et d’enseignement. » La particularité
d’IMU tient à son approche
pluridisciplinaire : le labo associe
systématiquement sciences dures
et sciences humaines, chercheurs
et praticiens (collectivités,
urbanistes, designers, entreprises)
pour étudier une problématique.
« Nous souhaitons appliquer cette
pluralité à l’enseignement, poursuit
Jean-Yves Toussaint. Sur une
question donnée, nos formations
consisteraient à fédérer l’ensemble
des acteurs concernés pour
partager leur "brique de savoir".
Il s’agirait d’une sorte de MOOC
hybride proposant une expérience
d’apprentissage complète, alliant
co-construction et co-utilisation
des savoirs. »
De son côté, l’Icap (Innovation
conception et accompagnement
pour la pédagogie) développe des
infrastructures informatiques pour
aider les enseignants à mettre leurs
cours en ligne, tout en proposant
la conception sur mesure de
ressources numériques. Vidéos,
infographies, animations flashs ou
jeux en 3D : tout un arsenal original
pour enseigner, de la tectonique
des plaques à l’anatomie. Le service
Icap a ainsi déjà réalisé environ 300
projets multimédias proposés par
des enseignants de l'Université de
Lyon.
CPE-Lyon a, quant à elle, créé le
"Robot Forum", une plateforme
d’innovation et de formation.
Cette salle interactive est utilisée
à des fins pédagogiques pour les
étudiants, qui peuvent notamment
travailler sur et avec les robots NAO
et Baxter. Ce robot collaboratif
aux bras articulés leur permet
de plancher à la fois sur les bras
robotiques et sur les interactions
homme/robot.
Enfin, le Laboratoire
d’informatique en image et
système d’information (Liris),
unité mixte de recherche entre
le CNRS, l’Insa, Lyon 1, Lyon 2 et
Centrale Lyon se spécialise sur
l’apprentissage humain via les
nouvelles technologies. Ses équipes
développent par exemple des EIAH
(Environnements informatiques
pour l’apprentissage humain),
essaient de faciliter l’apprentissage
par les MOOCs ou cherchent
à améliorer l’engagement des
étudiants à travers de nouvelles
formes d’apprentissage (jeu,
interaction). n
17
vu

n
20/09/2015
Beau comme
un camion
« Les pays scandinaves sont
les champions des camions
décorés. Ils organisent même
des rassemblements. Sortes
d’expositions en plein air ! »,
explique Jean-Claude Violy,
peintre aérographiste. Ce
Villeurbannais de 53 ans a déjà
métamorphosé une vingtaine
de camions, et autant de motos
et de voitures. Ses peintures font
écho au cinéma : westerns et
films d’aventures de préférence !
« J’ai toujours dessiné. J’ai suivi les
arts appliqués, mais, surtout, j’ai
mis plus de dix ans à maîtriser
la technique très spéciale de
l’aérographe. À présent, j’obtiens
les effets et la précision que je
veux », raconte ce créatif qui vit
de son art. Plusieurs sociétés
lui confient des véhicules
neufs, à personnaliser. C’est
avec le dirigeant de l’entreprise
Disprodal que le peintre fait
sa plus belle route. Ensemble,
ils choisissent thème et décor.
Une histoire de confiance et
une volonté commune de
faire voyager l’imagination.
Dernière réalisation en date : des
figures fantastiques issues de la
mythologie grecque. Monstres,
sirènes, minotaures et cerbères
sont peints à l’aérographe, à main
levée, à quelques centimètres
du support, avec une maîtrise
impressionnante !
jcvioly.com
18
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
­VIVA MAGAZINE • N°290 • novembre 2015
19
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Comédie musicale
Un, dos, tres… Marion Andraud entre en scène
Le 26 septembre, Marion Andraud a réalisé
son rêve. Elle a ouvert, l’une des rares écoles
de comédie musicale de la région. L’objectif
est de former de vrais professionnels !
A
dolescente, Un dos tres,
Fame ou Glee étaient ses
séries préférées. Adulte,
elle découvre les lieux les plus
mythiques de Broadway. C’est là
qu’elle cristallise définitivement
l’envie qui était la sienne depuis
toute petite : vivre de la comédie
musicale. Marion Andraud qui,
dès ses quatre ans et ses premiers
cours de danse, a su qu’elle était
passionnée par le show, est en
train de concrétiser le rêve de sa
vie. « Je ne pensais pas que ce serait
possible » lâche-t-elle dans un
sourire rêveur. Car ses parents n’y
ont jamais cru. Aussi, après le bac,
c’est en fac d’espagnol qu’elle se
dirige. Pas tout à fait à reculons car
elle aimerait aussi beaucoup être
enseignante. Mais elle échoue au
CAPES et ne sera donc pas prof…
Elle trouve un job de
téléconseillère pour une mutuelle
20
Nous
demandons
une base en chant
ou en danse
et beaucoup
de passion."
et la vie d'adulte commence.
Un logement à Villeurbanne.
Un m a r i a g e. De u x e n f a n t s
qui arrivent. Bien sûr, Marion
Andraud continue à travailler son
modern jazz et "s’éclate" dans
une troupe de cabaret. En 2013,
la famille part se mettre au vert
à Saint-Jean d’Ardières. Marion
devient assistante d’éducation au
lycée de Belleville où elle ouvre un
club de comédie musicale. Un vrai
succès ! Marion commence alors à
envisager d’aller plus loin. « Mon
idée était de créer une formation à
temps plein, sur la semaine, avec
un cursus de trois ans, pour former
de véritables professionnels. »
Ambition un peu trop élevée. Il
s’agira finalement d’une version
allégée avec 6 heures de cours
par semaine, le samedi. Marion
Andraud trouve un local, à
l’école de danse Perga (quartier
Grandclément) et passe de longs
mois à recruter des professeurs.
Le 26 septembre, l’EFACM (École
de formation des artistes de
comédie musicale) ouvre ses
portes, sous forme associative,
avec 17 inscrits, de 16 à 40 ans.
« Nous demandons une base en
chant ou en danse et beaucoup de
passion », précise Marion Andraud
qui joue le rôle de metteur en
scène et assure les cours d’histoire
des comédies musicales. Chaque
samedi, les élèves suivent six
heures de cours, chant, danse et
une matière variable (histoire,
claquettes, expression scénique ou
impro) afin qu’en juin, ils puissent
présenter Mary Poppins dans une
grande salle… « Villeurbanne est
une ville très culturelle, j’espère
trouver un lieu ici ! »
Marion Andraud est pour l’instant
bénévole à l’EFACM. L’enjeu est
de développer l’école avec des
animations pour enfants, des
classes pour adolescents ou encore
des spectacles pour entreprises.
Même si l’objectif premier reste
de former des artistes capables
de se présenter à des castings de
comédies musicales. n
EFACM : 24 rue Léon-Blum – Tél. : 07 82 06 00 34 – www.efacm.fr
­VIVA MAGAZINE • N°290 • novembre 2015
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té
Bernard Gaud
« 5 000 enfants
sont passés par l’orphelinat »
Dans les murs de l’École nationale de musique se trouvait autrefois un orphelinat.
Bernard Gaud, dynamique retraité, s’est immergé dans l’histoire de l’Œuvre
des petits garçons orphelins, qui était située 46, cours de la République.
Un livre est en préparation.
C
«
’
est en voisin et jeune musicien années 1950, l’orphelinat était très marqué par
fasciné par les Beatles que j’ai la vie religieuse prônée par les missionnaires de
d’abord découvert l’orphelinat. la Salette. Les journées étaient rythmées par des
C’était en 1963, j’étais à peine majeur… prières, des déjeuners en silence, des messes, etc.
L’orphelinat avait déjà soixante ans d’existence Il a fallu attendre les années 1960 pour qu’une
et les habitations avaient
vie plus libre s’y développe.
progressivement fait leur
Documents internes,
apparition, remplaçant les
témoignages d’anciens,
Il a fallu attendre
champs et les moutons du début
bulletins d’informations
les années 1960
du siècle ! Un jour, j’ai joué de la
pour qu'une vie plus libre de l’orphelinat et appels
musique pour eux et ça a été un
réguliers aux dons
s'y développe.
choc émotionnel de les voir, tous,
témoignent de la vie de
uniquement des garçons, en
cet établissement qui a
blouse grise, écoutant dans une
long temps res s emblé à
certaine discipline. Ce choc n’est d’ailleurs peut- l’antichambre du petit séminaire. Au fil de mes
être pas étranger au choix de ma profession. Je recherches, j’ai constaté que le froid et la faim
me destinais à l’enseignement du sport, mais je faisaient partie du quotidien des garçons. Mais
suis devenu éducateur pour venir en aide aux pour eux, il y avait aussi le grand air, tout l’été,
enfants en difficulté. J’ai exercé mon métier dans avec l’acquisition d’une colonie à Frontonas,
le sud de la France, puis de nombreuses années dès 1928. Cette escapade devait vraiment être
dans le Beaujolais, mais je suis toujours resté bienvenue ! Nous avons la chance de disposer
en contact avec des éducateurs de l’orphelinat. de nombreuses sources qui nous permettent
5 000 enfants y ont vécu ou fait un passage, d’avoir une idée de ce que recouvrait le terme
plus ou moins long et plus ou moins religieux, éducation entre 1901 et 1974… C’est une belle
selon les époques. De 1901, date de création, aux traversée ! » n
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
Le Bulletin de l'Œuvre des petits
garçons orphelins, paru régulièrement, est une source d'information pour Bernard Gaud.
Vous, ou l’un de
vos proches, avez
connu l’imprimerie
Arnaud ?
ÉCRIVEZ-NOUS !
viva.magazine@
mairie-villeurbanne. fr
ou Viva Magazine,
Hôtel de ville,
place Lazare-Goujon,
bp 69601 Villeurbanne cedex
21
l’Histoire
Par Alain Belmont, historien
Plan du nouveau cimetière de Cusset en 1862, montrant aussi l’emplacement de l’ancien.
Tombe de la famille Saunier, à l’intérieur de Saint-Athanase
©DR
Dernières demeures
À Cusset, l’église Saint-Athanase et ses abords renferment une partie méconnue
du patrimoine ancien de Villeurbanne : des tombeaux et un cimetière,
vieux de plusieurs siècles.
L
e 27 janvier 1772 est un
jour de fête pour la famille
Saulnier, des bourgeois
de Villeurbanne : un enfant leur
est né, le premier d’une longue
lignée. Il s’appellera François et est
aussitôt baptisé. Hélas, huit jours
plus tard, le 3 février 1772, le petit
François passe de vie à trépas.
Antoine Saulnier et dame Claudine
Columb doivent enterrer le bébé.
À cette époque, il n’existe qu’un
seul cimetière à Villeurbanne,
celui de l’église de Cusset. Une
partie jouxte le sanctuaire, au nord
et au sud du bâtiment, sur environ
600 mètres carrés. Le reste se situe
à l’intérieur même de l’église,
sous son dallage. Un bien curieux
endroit pour enfouir des morts,
penserez-vous, mais qui était la
règle sous l’Ancien Régime. Le
cimetière extérieur servait aux
défunts du commun peuple,
tandis que les aristocrates, les
gens cossus et les ecclésiastiques
élisaient leur dernière demeure à
l’intérieur de l’église, pour reposer
au plus près des prières du curé et
aussi des reliques des saints. Ainsi,
pensaient-ils, ce voisinage les
emmènerait plus vite au paradis.
Et puis, choisir l’église était une
22
manière pour ceux qui tenaient
le haut du pavé, d’afficher leur
pouvoir et leur rang par rapport
aux personnes modestes. Antoine
Saulnier, le père du bébé, ne
dispose pas encore d’un tombeau
familial. Préférera-t-il pour
enterrer son fils, le cimetière aux
herbes folles, ou l’intérieur de
l’église ? Sa décision est vite prise.
Après avoir payé au curé la taxe
prévue en pareil cas, il fait creuser
un caveau au centre de la nef, et
le recouvre d’une grande dalle de
pierre sur laquelle il fait graver en
lettres capitales : « Tombeau de la
famille Saunier qui a fait poser
cette pierre en l’anné 1772 »(voir
photo page de droite).
Deux siècles et demi plus tard,
l’inscription est toujours là.
Il suffit pour la trouver, de
s’improviser archéologue, en
soulevant les tapis qui recouvrent
le sol de l’église Saint-Athanase.
Elle apparaît alors, et tout un
ensemble d’autres tombes aussi.
En fait, l’église en est semée.
Un peu plus loin, sous l’abside,
voici celle d’un notable dont
l’inscription ne se lit qu’à grandpeine. S’agit-il de Claude Buer,
décédé en 1666, alors qu’il louait
le grand domaine des moines
de Saint-Antoine, sur la rue du
4-août-1789 ? Ou bien d’autres
personnalités du village, comme
Jean-Baptiste Cléry, capitainechâtelain de Villeurbanne en
1679, ou noble François-Louis
Ducerf d’Hautefeuille, mort
en 1769, dont les registres
paroissiaux témoignent qu’ils
furent effectivement enterrés dans
l’église ? Ailleurs, près du bas-côté
nord, notre quête archéologique
révèle une dalle tellement usée
par les pieds des fidèles que son
texte en est devenu illisible. Ces
vieux tombeaux vont jusqu’au
seuil de l’église, où s’élevait un
porche autrefois : « Ici repose…
D… décédé le… âgé de… », dit une
pierre grise. Ici aussi, le temps
a effacé les mots du passé. Il y a
un siècle, sa date se lisait encore :
1825. Peut-être un prêtre aura-t-il
choisi d’être inhumé à cet endroit
par signe de modestie, pour
que chaque paroissien foule en
entrant sa dépouille mortelle. Avec
cette tombe, on quitte le domaine
des notables villeurbannais
pour pénétrer dans le cimetière
proprement dit, le "coemeterium"
en latin, le « lieu où l’on dort ».
 Repères
Époque romaine :
l’interdiction d’inhumer les défunts dans les villes entraîne la création de nécropoles le long des voies, comme sur la via Appia à Rome.
Moyen Âge :
avec la christianisation des villes et des campagnes, les cimetières se multiplient autour et à l’intérieur des églises.
1785 : Louis XVI interdit les cimetières dans Paris intra-muros. Les corps des défunts sont exhumés et entassés dans d’anciennes carrières de pierres, les catacombes.
1804 : un décret de Napoléon Ier interdit les cimetières à l’intérieur des agglomérations.
1804 : ouverture du cimetière parisien du père Lachaise, dessiné par l’architecte Brongniart.
1807 : ouverture du cimetière de Loyasse, à Lyon.
1822 : ouverture du cimetière de La Guillotière.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
/ Gérard Blo
(musée de P
ort-Royal des Champs)
©RMN-Gra
nd Palais
Après une tentative par le maire Monavon d’ouvrir en 1827 un nouveau cimetière dans le quartier Cyprian, vite annulée par son successeur Jean-Baptiste Gorgeret, le conseil municipal décida d’abord en 1831 d’agrandir le cimetière de Cusset en lui ajoutant une parcelle à l’est de l’église. Mais cette extension s’avéra vite insuffi sante pour faire face à l’accroissement démographique de Villeurbanne. Aussi en 1860, la municipalité se résigne à déplacer le cimetière sur « un terrain propice de deux à trois
hectares, au levant du cimetière actuel et sur les Balmes ». La direction du chantier est confi ée à un architecte, M. Berger, et les travaux exécutés par un entrepreneur, M. Marchand. Terminé en 1864, le nouveau cimetière se veut résolument moderne, avec un plan à quadrillage régulier, des tombes soigneusement alignées et un décor arboré, comme on en trouve désormais à Paris et à Lyon. Un an après son ouverture, il accueille déjà 170 concessions. La Première Guerre mondiale et la croissance effrénée de Villeurbanne nécessitèrent en 1929 l’ouverture d’un second cimetière de 9 hectares, à l’angle de la rue Léon-Blum et du périphérique actuel. Pour une fois, la ville des morts suivait le rythme de la ville des vivants. n
t
La création du nouveau cimetière
Enterrement des religieuses à l'abbaye de Port-Royal-des-Champs
Horthemels Louise-Magdeleine (1686-1767) (d'après)Magny-les-Hameaux, musée de Port-Royal des Champs.
Plan du cimetière de l’église en 1828
disparus. Une nouvelle tentative
en 1788 aboutit au même résultat,
malgré l’intervention appuyée de
l’évêque. « Tout cela n’est pas encor
exécuté ni près de l’être », conclut
messire Dechastelus. Il ne croit
pas si bien dire. Il faut attendre 80
ans pour que la municipalité se
décide enfin à prendre le taureau
par les cornes. Il était temps. A
force de tergiverser, « à raison de
cette exiguité les fosses n’étaient
faites qu’à faible profondeur,
ce qui occasionnait des odeurs
infectes et amènerait par suite une
maladie épidémique ». En 1864,
un nouveau « lieu où l’on dort » est
enfin ouvert à Cusset, dans la bien
nommée rue du Cimetière. n
Réagissez et partagez :
viva-interactif.com/histoire
Sources : Archives municipales de Villeurbanne (Le Rize), 1 D 260 à 265, 266 GG 6 à 8, 1 N 24. Remerciements au père Igor Ivantsiv pour nous avoir permis de visiter l’église, et à Dominique Grard et Jean-Paul Masson pour leur aide.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
©DR
Là, on ne trouve plus de dalles
monumentales mais de simples
trous en terre munis de croix en
bois. Ce lieu du repos éternel
existe depuis le Moyen Âge au
moins. Depuis si longtemps que
les corps ont fini par s’y entasser
par milliers.
La promiscuité dans la mort
devient telle qu’à la veille de la
Révolution, le petit cimetière
de Cusset déborde. En 1786 le
curé de Villeurbanne, messire
De c h a s t e l u s, p ro f i t e d’ u n e
visite de l’évêque de Lyon pour
conseiller à ses paroissiens
d’agrandir le cimetière ou de le
déplacer dans un autre lieu. Il y
a urgence car, depuis le début
du XVIIIe siècle, la paroisse s’est
agrandie des nouveaux quartiers
des Maisons-Neuves et des
Charpennes, et a vu sa population
fortement augmenter. Mais les
Villeurbannais restent sourds à
l’appel de leur curé. Ils ne veulent
pas ouvrir les cordons de la bourse
pour donner plus de place aux
23
Opinions
Le futur Médipôle :
des soins de pointe
pour un territoire en renouveau
Le 12 novembre prochain, Jean-Paul Bret
participera au lancement du chantier du
Médipôle Lyon-Villeurbanne. Cette pose de
la première pierre marque le signal concret
d’une profonde transformation à la fois dans
l’offre de soins hospitaliers et de la partie est
de la ville. Né de la fusion entre la clinique du
Tonkin et la Mutualité Française, ce projet
constitue un marqueur du dynamisme urbain
et économique de Villeurbanne et de ce secteur
de la métropole. Fort de sa capacité d’accueil
de 708 lits, de sa maternité, de son service
d’urgences et d’un plateau chirurgical de
pointe, le futur hôpital constitue une avancée
déterminante dans l’amélioration de l’offre
de soins pour l’ensemble de l’Est lyonnais.
Cette plateforme de soins, exceptionnelle
dans son ampleur comme dans les solutions
médicales innovantes, offre un potentiel de
développement et d’attractivité ouvert sur
son environnement, à l’image de ses liens
avec les laboratoires d’imagerie médicale de
la Doua. L’amélioration de l’offre de soins
passera aussi par une politique volontariste
en matière d’accessibilité financière pour
les patients avec une offre diversifiée et une
volonté de régulation des dépassements
d’honoraires. Afin de garantir l’équilibre
territorial, la Ville a travaillé parallèlement à
assurer une présence effective des médecins
généralistes comme en témoigne la création
de la future maison de santé pluridisciplinaire
aux Buers. Au-delà de la politique de santé,
cet hôpital, qui emploiera 1 500 salariés,
illustre bien l’attractivité économique de cette
partie est de Villeurbanne comme l’illustre la
transformation des quartiers de Grandclément
et de la Soie. Inauguration du nouveau
bâtiment Silky d’Alstom, construction du
futur siège d’Adecco, arrivée de nouveaux
logements, ces quartiers connaissent une
véritable métamorphose avec le levier que
constitue la ligne de tramway T3. Avec le
futur Médipôle, c’est donc à une mutation
diversifiée et vertueuse de son tissu industriel
et urbain à laquelle Villeurbanne s’attache.
Loïc Chabrier,
Groupe socialistes et apparentés
La sécurité sociale fête ses 70 ans,
et c’est toujours une idée neuve
Au sortir de la guerre, dans un pays ravagé,
il a fallu quelques audacieux pour imaginer
que par delà les ténèbres, des jours nouveaux
émergeront. Ce fut le cas des membres du CNR,
24
portés par un peuple qui réclamait les jours
heureux. Le ministre du travail Ambroise Croizat,
surnommé le ministre des travailleurs, a mis en
place l’une des plus belles conquêtes sociales
que notre pays connait : la sécurité sociale. Si on
oublie parfois le ministre communiste au profit
d’un Pierre Laroque, haut fonctionnaire qui
rédigea le texte, l’inspiration de la Sécu, puise
sa source dans les luttes sociales qui ont marqué
notre pays.
Parfois, on oublie la bataille rude qui a permis
la naissance de ce qui est toujours la colonne
vertébrale de notre système de protection
sociale. Oui, une bataille, et Ambroise Croizat
le disait fort justement « on ne peut pas parler
d’acquis, mais de conquêtes sociales, car le
patronat ne désarme jamais ».
Alors que Le patronat a repris les armes, et
la casse sociale est à l’œuvre : code du travail
dans le collimateur du gouvernement, austérité
généralisée qui bloque le développement
du service public, augmentation du temps
de travail, réorganisation de l’inspection du
travail… Ce qu’il faut retenir, c’est cette volonté
farouche qui anima les fondateurs de la sécurité
sociale de faire sortir la question de la santé de
la logique marchande, de mettre en avant une
logique de solidarité, face au chacun pour soi.
La loi, faite au nom du peuple, contre le contrat
conclu individuellement. En somme c’est un
enjeu de civilisation qui est posé ici, où placer
la question humaine, avant ou après la question
économique ?
L’heure est aux nouvelles conquêtes : étendre la
sécurité sociale, pourquoi pas vers une sécurité
sociale professionnelle comme le préconise la
CGT, ou une Sécurité d’Emploi ou de Formation
comme le propose le PCF.
Mathieu Soares,
Groupe communistes et républicains
COP21 : de nombreux enjeux en
perspective
Ça y est, nous y sommes presque, dans un peu
plus d’un mois à Paris, la COP 21 réunira plus
de 40 000 personnes dans un but ambitieux :
trouver un accord universel et contraignant afin
de lutter contre le réchauffement climatique.
Pour y parvenir, l’ensemble des gouvernements
et des acteurs supranationaux devront montrer
l’exemple. Il faudra également s’appuyer
sur les territoires dont les actions mises en
œuvre déploient déjà des solutions sur ces
problématiques.
Nous ne devons pas craindre d’ajuster nos
objectifs en fonction de l’actualité ni de remettre
en cause nos standards économiques pour
atteindre notre but. La mise en place d’une
expérimentation, visant à créer des délégués
« de la nature » en plus des représentants
gouvernementaux et non gouvernementaux,
représente une vraie innovation : ces derniers se
verront attribuer une zone géographique précise
dont ils auront la responsabilité loin, espérons
le, de l’influence et de la pression des lobbies. La
nécessaire prise de conscience des citoyens, et
leur participation doivent être également actées :
nous sommes ici pour donner les moyens d’agir,
et pour informer les populations.
L’enjeu de la COP21, sera donc de trouver
l’accord universel qui fera la synthèse des
besoins de l’ensemble des populations et des
territoires. La synthèse des enjeux et des objectifs
à venir pour éviter l’éparpillement des initiatives
et le saupoudrage, facteur d’inefficacité dans ce
combat.
Le groupe Radical, écologie et citoyen a à cœur la
préservation de l’environnement, l’entrée dans
une logique de développement durable, mais
surtout un attachement profond aux valeurs
de solidarité et d’entraide pour les populations
les plus démunies. La COP 21 devra être relayée
par des actions, au niveau local. À Villeurbanne,
nous soutiendrons toutes les initiatives qui iront
dans ce sens.
Réaffirmons ici notre engagement et notre
volonté d’agir sur les inégalités sociales
et économiques ainsi que la menace que
représente le changement climatique
Pascal Merlin,
Groupe radicaux, génération écologie et citoyens
Budget 2016 : quels seront
les impacts du désengagement
de l’État ?
Novembre pointe son nez et avec les feuilles
mortes de l’automne arrive la séquence
budgétaire de 2016.
Lors du conseil du mois de novembre aura lieu le
débat d’orientation budgétaire, obligatoire pour
toutes les communes de plus de 3 500 habitants.
Au mois de décembre, nous aurons une idée plus
précise des affectations budgétaires décidées
par la majorité socialiste lors du vote du budget
primitif de 2016.
Ces longs conseils municipaux sont le moment
où tous les groupes politiques ont la possibilité
de débattre et essayer de modifier l’action
municipale pour le bien être de tous les
villeurbannais.
Nous verrons alors plus clair sur le désengagement
de l’Etat et les impacts locaux de la politique
éhontée de François Hollande : 3,67 milliards en
moins au projet de loi de finance 2016.
Soyez assurés que notre groupe, fidèle à l’esprit
démocratique et républicain qui nous anime,
­VIVA MAGAZINE • N°290 • novembre 2015
portera les idéaux de sécurité, de reconnaissance
du travail, de développement économique,
d’assistance au plus faibles sans tomber dans
l’assistanat, d’éducation de nos enfants, de
développement des services et équipements
publics comme les écoles dont Villeurbanne
manque.
Alors que le gouvernement socialiste tente tant
bien que mal de cacher ses échecs répétés sur
l’emploi, l’action politique locale doit permettre
aux entrepreneurs de développer leur activité.
Alors que la ministre de l’Education, par pur
dogmatisme, tente de mettre fin à cette école
de l’excellence qui a fait de la France cette terre
d’excellence, d’ouverture et d’humanisme qu’elle
est aux yeux du monde, nous nous battrons
pour que nos enfants puissent débuter leur
apprentissage dans de bonnes conditions.
Nous nous battrons pour que chaque euro
d’argent public dépensé soit un euro utile à toutes
et à tous.
Nous nous battrons pour que quotidiennement
l’action municipale soit utile aux Villeurbannais.
Nous nous battrons enfin pour qu’en cette
période de raz le bol fiscal, le désengagement
de l’Etat ne soit pas synonyme d’augmentation
des impôts pour des villeurbannais déjà trop
pressurés par un pouvoir socialiste aux abois.
Groupe des élus Les Républicains
Les Français, la France, les impôts
et… les socialistes
Les socialistes ont toujours l’esprit égalitariste.
Mais selon eux l’égalité n’est pas pensée pour
tirer tout le monde vers le haut, vers un monde
plus performant et ambitieux mais aussi plus
juste quand le respect est plébiscité et l’effort
reconnu. Selon les socialistes tirer tout le
monde vers le haut est bien trop compliqué !
il est tellement plus facile de niveler par le bas,
de jouer avec l’argent public, d’être généreux
avec l’argent des contribuables, d’entretenir
l’assistanat (et son électorat au passage), de
laminer la classe moyenne et les retraités.
Les impôts augmentent et vont encore
augmenter. Les socialistes savent-ils faire autre
chose quand on voit la farce que nous joue
le gouvernement socialiste et son président
dont l’incompétence et la tenue font rire la
terre entière et font grimacer de plus en plus
sévèrement les Français.
A Villeurbanne, la Mairie socialiste fait du
cours Emile Zola un grand projet qui n’était
pas prioritaire quant en parallèle on bricole
des écoles « provisoires » où les enfants vont
s’entasser dans des « algecos » par exemple
dans la cour du collège Môrice Leroux.
A Villeurbanne, on prévoit des quartiers à 40 %
­VIVA MAGAZINE • N°290 • novembre 2015
de logements sociaux comme à la Soie, quand
on sait, études socio-urbanistiques à la clé,
qu’à un tel niveau on fabrique à coup sûr des
« ghettos » ingérables.
A Villeurbanne, la Mairie accueille à bras
ouverts des migrants alors que nos socialistes
n’arrivent même pas à gérer les Roms, dont le
« village » entre le cimetière militaire de la Doua
et le périphérique est une profonde honte pour
notre République et notre ville. A Villeurbanne
on refuse de mettre en place les moyens de
mises en sécurité pour nos concitoyens quand
notre ville est de plus en plus citée dans les faits
divers et que même le Maire est pris à partie par
de sinistres individus.
Nous vivons, ensemble dans une République
magnifique et enviée. Sachons la préserver.
Les Français doivent arrêter le massacre et
choisir des femmes et des hommes compétents
qui rendent des comptes, qui font respecter
notre République et sont, eux aussi, pour
l’égalité, mais celle de l’ambitieuse égalité
des chances, de la reconnaissance des efforts
du travail et de l’engagement d’entreprendre.
Courage ! Plus que 17 mois…
Richard Morales,
Groupe des élus centristes UDI
Laxisme de la justice, malaise
dans la police
Un policier qui exerçait ses fonctions dans
notre commune s’est donné la mort. Nous
tenions donc à rendre hommage à ce
fonctionnaire de police et à rappeler que cette
profession connait depuis des années un
fort taux de suicide (1 suicide par semaine !)
révélateur du malaise profond du métier. Cette
situation émane des conditions de travail et de
la dévalorisation de la profession. Les policiers
manquent d’effectifs, de moyens, de soutien et
de reconnaissance alors que la dangerosité du
métier s’est accrue. Ces derniers doivent faire
face à des violences verbales allant jusqu’aux
menaces de mort et à une banalisation des
violences physiques. Dans certains quartiers
insulter ou agresser un policier est devenu un
acte valorisant ! L’identité même du policier
est bafouée. Il n’est plus une figure d’autorité
obligeant au respect de la loi mais une cible
pour des délinquants souvent mineurs et
récidivistes. Le pire est à présent la fracture
entre la politique angélique de Mme Taubira
et la réalité que subissent les policiers. Où
est la justice quand les outrages et rebellions
sont sanctionnés par de simples rappels à la
loi et quand les violences sur les policiers ne
sont pas sanctionnées rigoureusement ? A
Villeurbanne le déficit de policiers ne semble
pas préoccuper la majorité municipale
(en police secours il manque 15 policiers !)
alors que même la mosquée des Buers a été
victime d’un cambriolage ! Au dernier conseil
municipal les priorités des socialistes étaient
la lutte contre le racisme et la politique de
la ville ! Résultat : 30 000 € pour un espace
« intergénérationnel » dans le quartier
jacques Monod et une subvention pour une
association faisant la promotion de la culture
sénégalaise. Nous aurions préféré consacrer
ces crédits à la police municipale mais Il faut
avouer que nos objectifs sont différents : nous
souhaitons rétablir l’ordre, les socialistes
cherchent eux des futurs électeurs !
Villeurbanne Bleu Marine
Dessin refusé : où est la liberté
d’expression ?
Dans cette tribune, nous voulions publier un
dessin.
Coco, la dessinatrice de Charlie hebdo, nous a
amicalement offert, avec son crayon, une note
d’humour sur le projet d’école provisoire que
souhaite installer la ville dans le collège Môrice
Leroux.
La publication de ce dessin nous a été refusée,
au nom d’arguments juridiques sibyllins.
Pourtant, au cours des années passées, le groupe
écologiste s’était plusieurs fois exprimé par un
dessin. Aujourd’hui, quelle régression de la
liberté d’expression !
Cette décision de la mairie est déplorable et
indigne d’une ville respectueuse de l’expression
de tous. Mais si vous êtes curieux et attaché à la
pluralité, allez voir le superbe dessin de Coco
sur notre site internet : http://www.elus-rcvilleurbanne.fr/
Zémorda KHELIFI
Groupe Rassemblement citoyen, EELV-FDG
note de la rédaction
Il n'appartient pas à la rédaction de Viva d'autoriser
la publication d'un dessin. L'expression des groupes
politiques est régie par l'article 19 du règlement
intérieur du conseil municipal adopté en 2014. Ce
règlement fait référence à des textes uniquement.
C'est le conseil municipal qui peut autoriser l'insertion
d'illustrations dans le journal, après modification du
règlement intérieur et vote.
note de la rédaction Ces textes sont des tribunes libres, ­émanant
des groupes politiques et ­publiées sous leur
­responsabilité. Nous les publions dans Viva,
in extenso, sous ­réserve de propos
­diffamatoires, ­discriminatoires ou insultants
qu’ils ­pourraient contenir.
25
s’associer
Plusieurs chorales se sont
solidement implantées
à Villeurbanne. Au point
que certaines ne recrutent
plus. Pour les écouter
en concert ou pratiquer
le chant dans leurs rangs,
en voici cinq.
i PRATIQUE
LES CHORALES
Pour ne pas déchanter!
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les professeurs de chant ainsi que les personnes faisant partie d’une chorale s’accordent à le dire : chanter fait du bien ! Tout d’abord en raison de l’oxygénation profonde produite par une ou deux heures de chant. Le souffl e s’en trouve développé. La détente du corps et du visage est, quant à elle, liée à la sollicitation du diaphragme et des muscles faciaux, où s'accumulent parfois des tensions. Pour chanter, un bon placement du corps est nécessaire, les épaules sont dénouées, ainsi que la nuque… Une posture propice à l’évacuation des tensions. Enfi n, chanter collectivement permet de réduire la solitude et d’intégrer un groupe… en douceur.
L
e chœur mixte Sing Song
Energie a déjà plus de
quinze ans d’existence.
Une longévité et un succès dus
à une ouverture d’esprit et à une
régularité métronomique des
répétitions. Le chœur rassemble
une centaine de participants les
lundis soir, 33 rue Pétrequin à
la frontière de Villeurbanne et
de Lyon. « Il s’agit d’un chœur
populaire avant tout. On chante
de la variété, pour se faire
plaisir », explique Jean-Louis
Jacson. Rattaché à l’entreprise
EDF, ce chœur est ouvert à tous.
Avec son chef de chœur, JeanPierre Prajoux, Sing Song Energie
produit des spectacles au Centre
culturel et de la vie associative et
à la MJC.
Dans un autre registre, Les
Inchœurigibles interprètent du
classique, de la chanson française
et du Gospel. Avec soixante
participants, ce chœur se dit
« pratiquement au complet », mais
aime se faire écouter. Présidé par
Muriel Roy-Robert, ce chœur
amateur chante bénévolement
pour le Téléthon, à Cusset, et
au Centre culturel et de la vie
associative. Retenons aussi le
chœur A voix et à vapeur, créé
il y a vingt ans. Les répétitions
sont organisées sur le campus
de la Doua, les mardis soir, avec
une moyenne de 80 participants.
Cet ensemble de bon niveau se
veut « performant et convivial »
et recrute régulièrement de
nouveaux talents. Enfin, le chœur
Vox Urbana recrute également
des chanteurs pour interpréter
un répertoire allant de Poulenc à
Cosma ou Trenet… Sans oublier
la chorale senior du centre social
et culturel Charpennes-Tonkin,
aussi chaleureuse que sérieuse,
qui recrute également ! n
Sing Song Energie :
répétitions les lundis de 19 à 21 heures.
Tél. : 06 88 37 96 64.
Les Inchœurigibles :
recrute très peu en dehors de quelques ténors. Donne des concerts bénévolement au profi t du Téléthon et de la recherche ophtalmologique.
Tél. : 06 28 23 20 22.
Chœur A voix et à
vapeur : ouvert à tous. Répétitions les mardis soir sur le campus de la Doua. communication
avoixetavapeur.org
Vox Urbana : répétitions les lundis soir au centre social de Cusset.
Tél. : 04 78 89 43 89.
Chorale senior du
centre social et culturel
Charpennes-Tonkin :
répétitions les mardis de 13 h 30 à 15 h 30.
Tél. : 04 78 89 05 01.
Réagissez et partagez
sur viva-interactif.com
Toutes les chorales sont dans Mini Viva spécial associations ou sur www.villeurbanne.fr/asso
26
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
bouger
EN PRATIQUE
BODY-ÉQUILIBRE
Retour à l’équilibre
Qu’il s’agisse de renforcer
votre corps en douceur
et en profondeur,
ou de profiter des ateliers
Équilibre conçus pour la
prévention des chutes, Valérie
Walter, du Judo club Lyon
Villeurbanne, est à votre
écoute.
N
e pas se fier aux seules
définitions. Comme
celle-ci sur internet (1) .
« Inspiré du yoga, du taï-chi et
de la méthode Pilates, le bodyéquilibre s’appuie sur des exercices
de respiration, de concentration,
de postures pour trouver un
équilibre parfait. » « Certes, chacun
travaille à son rythme, dans une
succession de mouvements lents
sur des exercices sans danger, mais
les séances exigent concentration
maximale, vrai effort physique
avec un travail précis sur la
respiration, note Valérie Walter,
du Judo club Lyon Villeurbanne.
Ici, tout le monde transpire.
Essayez de tenir une position plus
d’une minute et vous verrez si vos
muscles ne vont pas chauffer. On
fait un travail de renforcement des
muscles profonds tout en relâchant
les tensions nerveuses. Une autre
manière de prendre conscience de
son corps. »
Concer nant les ateliers de
prévention des chutes, autre
spécialité du club, on passe à tout
autre chose. « L’objectif est d’offrir
aux plus de 55 ans un meilleur
confort de vie, en développant
des automatismes pour éviter les
chutes. » Enseignant agréé, Didier
Clerc anime également des cours.
En ce mercredi de rentrée, une
quinzaine de seniors est en tenue.
L’enchaînement d’exercices nous
ramène à notre enfance : marcher
sur la pointe des pieds, pivoter
QUEL TARIF ?
un quart de tour, faire un cercle
et se passer un ballon, tenir en
équilibre sur un pied… « Sans trop
s'en apercevoir, les participants
travaillent la mobilité articulaire,
améliorent leurs perceptions fines
(toucher, vision…), la qualité de
la respiration et la représentation
dans l’espace de la position de leur
corps. » Ce que Valérie développe
en expliquant que « la prévention
des chutes passe par un travail de
la vue, de l’oreille interne et de la
proprioception (perception de la
position des différentes parties du
corps). »
Également diplômée en
nutrithérapie, la jeune femme
apporte conseils et suivis
nutritionnels. Une autre manière
d e p o u r s u i v re s e s s é a n c e s
d’équilibre en s’appuyant sur des
menus… équilibrés. n
(1) www.emanisens.be/
body-equilibre.html
Pour le body-équilibre, compter quelque 220 euros l’année, prix de la licence FEPMM et assurance comprise.
Ateliers Équilibre : une série de 10 séances pour 53 euros.
QUEL MATÉRIEL ?
Vêtements amples, short, bas de survêtement et T-shirt suffi sent.
Pas de baskets, entraînements pieds nus.
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« Il faut se débarrasser de nos mauvais automatismes corporels.
Cette activité est une véritable renaissance du corps. »
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­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
27
bons plans
Un CV motivé
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Lucie Ragonneau est couturière et retoucheuse et, en plus de tous les travaux de couture traditionnels que lui confi ent ses clients, son activité concerne des vêtements en cuir ou en daim, ce qui est plus rare. Un ourlet à faire sur une jupe en cuir, une fermeture éclair à remplacer ou des manches à raccourcir sur une veste en daim ? Les machines spéciales à coudre ou à piquer permettent à Lucie de s’attaquer aux peaux épaisses et de cintrer, tailler, couper ces matières.
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28
ÉNERGÉTIQUE
Yoga et petits plats
C’est un centre de yoga où l’on
ne se contente pas de suivre un cours.
Il est même tentant de prendre le temps
de boire une tasse de thé ou grignoter
un plat végétarien…
Y
oga en version douce ou plus énergique,
yoga du réveil pour bien commencer
sa journée, hathayoga pour la
tradition… Dans l’ancien garage qu’elles ont
métamorphosé en vaste espace lumineux et
baptisé Voilà yoga, Lilitha Brotons et Sylwia
Nowakowska enseignent plusieurs types de
yoga, adaptés à tous les âges, les attentes et les
niveaux. La première est brésilienne, la seconde
polonaise, toutes deux Villeurbannaises
d’adoption et réunies autour de leur passion
commune. Elles ont souhaité faire de leur
centre, ouvert en septembre, « une salle pas
comme les autres ». « On avait envie de créer un
lieu de pratique mais pas seulement, un lieu
hospitalier et apaisant où l’on ait envie de rester
pour prolonger les effets des séances ». Dans le
coin cuisine qu’elles ont aménagé avec goût,
les deux jeunes femmes préparent elles-mêmes
des petits-déjeuners ou des repas végétariens.
Au fond de la salle, près des larges baies vitrées,
des coussins posés sur le sol invitent à s’installer
et à savourer une infusion bio. Un instant
de pause en accord avec les bienfaits de leur
enseignement. « Avec le yoga, nous donnons
des outils pour se relaxer, gagner en sérénité et
évacuer son stress. Prendre conscience de sa
respiration est très important. C’est la base que
chacun peut appliquer dans sa vie quotidienne ! »
Bien-être, concentration, souplesse, détente…
Les vertus du yoga font que cette discipline a le
vent en poupe. Voilà yoga est une bonne adresse
pour le comprendre. n
Voilà yoga – 9 rue Mansard
Tél. : 06 15 29 83 54 – 06 31 07 03 49
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Mlis de la rines les vit
dans image. Les créations seront exposées de adre s le c
t dan
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e dér
jusqu’au 11 janvier. Les trois ateliers s
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­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
guide
Les médiateurs d'Amély, une aide précieuse en cas de confl it.
AMÉLY
Conflits du quotidien: des médiateurs
à la rescousse des habitants
MÉDIATION SCOLAIRE
ENTRE ÉLÈVES
Résoudre les confl its s’apprend dès le plus jeune âge. C’est pourquoi l’association Amély forme des médiateurs scolaires dans les écoles primaires et les collèges. Depuis l’année scolaire 2012-2013, l’école Jean-Jaurès pratique la médiation scolaire par les pairs. « L’association
Amély propose des outils pour les
élèves afin de les aider à résoudre les
conflits qui surgissent entre eux. Les
élèves médiateurs, qui fonctionnent
en binôme, aident leurs camarades
en conflit à trouver des solutions.
Ce processus éducatif repose sur
l’apprentissage par les élèves de
techniques de communication et de
résolution des conflits. » La résolution se fait en trois étapes. Le médiateur rencontre dans un premier temps l’élève qui a un confl it puis l’enfant avec qui il est en confl it et enfi n les deux parties en même temps. Les médiations sont le plus souvent liées à un manque de respect, des insultes, violences et bagarres. n
Renseignements auprès
de l’association Amély :
amely.mediation¹free.fr
ou au 04 78 37 90 71.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
Face aux querelles de voisinage,
conflits locatifs, relationnels
ou de consommation, des médiateurs
bénévoles se mobilisent pour vous aider
à résoudre vos problèmes de façon
autonome.
A
r l e t t e, Jo ë l , Jo s e t t e,
Va n e s s a e t C é c i l e
sont bénévoles pour
l’association médiation Lyon
(Amély) qui possède une antenne
à Villeurbanne depuis 2012.
Formés à la médiation, ces
bénévoles peuvent intervenir sur
demande des habitants ou bien
sur orientation des parties en
conflit vers les médiateurs par la
Maison de justice et du droit, les
services de la mairie et de la police
principalement. « L’association,
créée en 1989, compte près de
70 médiateurs. À Villeurbanne,
nous sommes cinq. En binôme,
nous assurons des permanences
hebdomadaires à l’Espace santé
environnement et à la Maison des
services publics du Tonkin. L’accès
est libre et gratuit », précise Joël,
médiateur et coordinateur des
sites de Villeurbanne.
Le but ? Trouver une alternative
a u re c o u r s à l a j u s t i c e e t
responsabiliser les personnes face
à leurs conflits en permettant à
chacun de connaître ses droits.
Le médiateur tente, à travers
l’organisation d’échanges entre
les parties, de leur permettre
de confronter leurs points de
vue et rechercher une solution
amiable au conflit qui les oppose.
La confidentialité, la neutralité
et l’impartialité sont les trois
maîtres-mots des médiateurs.
« La plupart des conflits sont
liés au voisinage, notamment
aux nuisances sonores et aux
problèmes de copropriété, à la
famille avec la garde des enfants
après une séparation par exemple
ou à des tensions ou dissensions
sur le lieu de travail», détaillent les
bénévoles, qui répondent à toutes
les demandes, sur rendez-vous. La
résolution amiable du conflit avec
la participation des médiateurs
peut se faire de manière directe
grâce à la rencontre des parties
ou indirecte via un échange de
propositions. n
Permanences sur rendez-vous :
mardi de 9 h à 12 h, à l’Espace santé environnement, 52 rue Racine – Tél. : 04 78 03 67 73 ; jeudi de 13 h 30
à 16 h 30 à la Maison des services publics du Tonkin, 4 allée HenriGeorges-Clouzot – tél. : 04 78 17 20 45.
29
rendez-vous
AGENDA
MUSIQUE
Diffusion du programme de saison
de l’École nationale de musique.
Devant l’Espace info de 16 h à 18 h.
Mercredi 4 novembre.
Concert d’inauguration
du nouveau piano à queue.
Par la section musique-études de l’Insa.
Rotonde de l’Insa.
Michel Vinaver
THÉÂTRE
Vendredi 20 novembre à 20 h 30.
Entrée libre et solidaire.
Par-dessus Bettencourt
Vinaver-Schiaretti : le duo avait emballé le public et la critique avec la pièce
Par-dessus bord, épopée du capitalisme contemporain. Cette fois, c’est avec les fils
de l’affaire Bettencourt que l’auteur Michel Vinaver tricote sa tragédie, mise en scène
avec délectation par le directeur du TNP.
L
es faits d’une affaire familiale et financière
médiatisée, l’ironie d’une histoire qui ne
finit pas, le sarcasme nécessaire pour
prendre de la hauteur, le questionnement sur ce
qui relève de l’acceptable ou de l’insupportable :
Michel Vinaver, auteur, nous entraîne dans son
univers et dans ses préoccupations. On retrouve
dans Bettencourt Boulevard ou une histoire de
France, la lucidité et le détachement présents
dans son œuvre composée d’une quinzaine
d’ouvrages et d’autant de pièces de théâtre. Sur
scène : des situations que nous reconnaissons
et des personnages dont les prénoms sonnent
familièrement à nos oreilles : Liliane, FrançoisMarie, Nicolas, Eric… Puis, des renvois de cette
histoire à l’Histoire. Très documenté sur l’affaire,
Vinaver ne retrace cependant pas les faits, étape
par étape, mais s’en inspire pour décortiquer les
composants universels et intemporels : argent,
trahison, rejet de l’autre, vérité, mensonge et
respectabilité confrontée au réel. L’éditeur de la
pièce, parue chez Arche, évoque des légendes et
des mythes et Christian Schiaretti, ici metteur en
scène, voit en Liliane Bettencourt, une ogresse,
déesse de l’Olympe, et, dans sa fille, Françoise,
une possible Electre... Loin du quotidien et de
la télévision, il s’agit là d’une œuvre théâtrale
contemporaine qui, à coup sûr, conduira le
public à regarder autrement cette histoire et à
réfléchir. n
Au TNP, du jeudi 19 novembre
au samedi 19 décembre.
INVITATION
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Le TNP offre 20 places aux lect
du
de Viva pour la représentation
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heu
20
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emb
déc
18
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Inscription à partir du mardi
17 novembre dans la limite des
par
places disponibles (une place
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Aristide-Briand, face à la mai
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Ouvert
de 9 h 45 à 13 heures et de 14
à 18 heures.
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FESTIVAL DU FILM COURT
Chercher les pépites, voir les films
C
Gagnez
10 pass sur
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if.com/court
’
est reparti : place aux courts métrages sélectionnés par l’équipe du cinéma Le
Zola ! Près de 1500 courts ont été vus dans le cadre de la sélection du Festival
villeurbannais organisé du 13 au 22 novembre. Cette année, l’accent est notamment
mis sur l’Allemagne. À voir au Zola, samedi 14 et mardi 17 novembre : les coups de cœur
du Goethe Institut, un programme spécial Berlin et aussi une séance qui reconstitue
l’ambiance de l’underground berlinois des années 1970. Dans les propositions de cette
trente-sixième édition, on retient aussi la participation des collégiens et des lycéens de la
région qui pourront élire leurs films préférés parmi une quinzaine de courts proposés. Le
public scolaire se verra également proposer, pour la première fois, La leçon de cinéma, un
décryptage de l’expression cinématographique par un professionnel. À ne pas manquer : la
projection des films primés dimanche 22 novembre à 14 h 30. n
Tarif : 5,70 euros la place, ou 46 euros le p ass pour le festival complet.
www.festcourt-villeurbanne.com
30
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
POÉSIE
Sauterelle, truite, corbeau, blaireau…
s
Les habitants des bois, des champs et des rivière
Streby
es
ont inspiré le Villeurbannais Jacqu
qui les a finement observés et leur a consacré
un recueil de poèmes. Bestes, publié aux éditions
Jets d’encre, invite à une balade animalière
qui séduira les amis des animaux à plumes, poils
ou écailles. Le livre est en vente à 13,50 euros
dans les librairies ou sur www.jetsdencre.fr
ÉVÉNEMENT
Le temps des actes…
et des possibles
Quelles réponses apporter à la montée du racisme et de l’antisémitisme ?
Comment déconstruire les préjugés et voir la diversité comme une
chance ? La compagnie Acte public a élaboré tout un programme pour
avancer dans le bon sens. Rendez-vous avec Des actes et des possibles,
jusqu’au 27 novembre.
C
e ne sont pas les attentats contre Charlie Hebdo et contre l’Hyper-casher,
en janvier 2015, qui ont amené la compagnie Acte public, créée en 1992, à
se pencher sur les questions de racisme, d’antisémitisme et d’extrémisme.
Mais, le choc et la mobilisation qui ont suivi ont conduit Yves Benitah et Patrice
Pegeault, metteurs en scène et réalisateurs, à initier un événement autour de
ces sujets : « Nous travaillons depuis des années à déconstruire les représentations
négatives, les idées reçues et à démontrer que la diversité est une richesse pour notre
société. Nous avons décidé de poser un acte citoyen, un temps de réflexion collective
pour lutter contre la fatalité ». Depuis le 22 octobre et jusqu’au 27 novembre, la
manifestation Des actes et des possibles se déroule à Lyon, Vaulx-en-Velin et
Villeurbanne, conciliant l’audiovisuel, sous forme de documentaires, et le spectacle
vivant, en partenariat avec de nombreuses structures culturelles. Le théâtre de
l’Astrée accueillera un spectacle théâtral I.K. chronique d’une métamorphose,
mardi 10 novembre à 19 h 30. « Il s’agit de l’adaptation d’un texte de l’écrivain
hongrois Imre Kertesz, considéré par certains comme le premier philosophe de la
Shoah, un auteur essentiel et une conscience qui donne à réfléchir, » souligne Yves
Benitah, qui en signe la mise en scène. Mercredi 25 novembre, à partir de 18 h 30,
une soirée de films et de débats aura lieu au CCO, autour du thème "Les enfants de
l’Algérie". Et c’est au TNP que se déroulera la dernière rencontre, l’un des temps
forts du programme : Théâtre-transmission, éducation populaire et engagement,
en partenariat avec l’Ensatt, vendredi 27 novembre à partir de 14 h. Cinq films
seront diffusés, trois d’entre eux montrent le travail créatif et engagé de grands
metteurs en scène du théâtre contemporain : Armand Gatti, Jean-Pierre Vincent et
Alain Françon, qui rencontreront le public à l’issue des projections (entrée libre).
« La culture est un vecteur pour comprendre le monde, nous invitons le public,
notamment les jeunes, à dialoguer et à participer à ce que nous souhaitons être un
acte militant », conclut Yves Benitah. n
FESTIVAL
Les guitares
entrent en scène
Le festival Guitares revient dans plusieurs lieux de la région, dont Villeurbanne, du 6 novembre au 11 décembre. Les musiciens invités feront entendre toutes sortes de musiques, nouvelles, réinventées, créées… Blues, classique, fl amenco, jazz, la palette est large et une dizaine de concerts sont prévus à Villeurbanne, principalement à la médiathèque et à l’Espace Tonkin. Parmi eux, une soirée dédiée aux musiques du Vénézuela, le 26 novembre à l’Astrée et au folk québécois, le 2 décembre à l’Espace Tonkin. n
Réservations et tarifs : Espace Tonkin
Tél. : 04 78 93 11 38 – www.lesguitares.org
Jusqu’au 27 novembre – programme complet : www.desactesetdespossibles.wordpress.com
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
31
agenda
AGENDA
du 17 au 29 novembre
8e salon de l’atelier des peintres réunis.
ccVa, 234 cours émile-Zola.
Mardi 17 novembre
Visite en marchant du Conseil de quartier Maisons-Neuves/
Ferrandière, à 9 h 30.
MIGRANT’SCÈNE
Sur les pas des réfugiés
Le festival Migrant’Scène invite à réfléchir
à la question des réfugiés, grâce à des rencontres,
des expositions et des débats organisés à Lyon,
Vaulx-en-Velin et Villeurbanne.
2011
création
de Migrant’Scène
3
rendez-vous
à Villeurbanne
3
partenaires
le CCO, le cinéma le
Zola, Toï Toï le zinc
L
orsque la Cimade, qui organise
le festival Migrant’Scène, a
choisi le thème de l’année,
en décembre 2014, la question
des réfugiés n’était pas encore
omniprésente dans l’actualité.
Mais pour l’association, le sujet
est de tous les combats quotidiens
depuis sa création, en 1939 au
sein des mouvements de jeunesse
protestants. Depuis, les militants
de la Cimade œuvrent sans relâche
pour « manifester une solidarité
active avec les personnes opprimées
et défendre les droits des réfugiés ».
« L’information et la sensibilisation
sont très importantes pour nous,
d’où la création de Migrant’Scène en
2011 », explique Marina Picciotto,
bénévole, membre de l’équipe
de coordination. Le festival aura
donc pour thème "Réfugié-e-s"
et se déroulera à Lyon, Vaulx-enVelin et Villeurbanne du 17 au
30 novembre. À Villeurbanne, trois
événements invitent le grand public
à comprendre, échanger et faire la
fête aussi, car la programmation
n’exclut pas les moments festifs.
Mardi 17 novembre à 19 heures,
l’ouverture du festival se fera
par un débat au CCO, « fidèle
pa r tena ire », s ur le thè me
"Protection des réfugiés : l’Europe
en mal de solidarité ? " L’association
villeurbannaise Alwane présentera
pendant la soirée une exposition
de dessins d’enfants syriens, Au
cœur des blessures cachées. Le
cinéma le Zola sera également
partie prenante avec la diffusion
d’un documentaire Les Chebabs
de Yarmouk du réalisateur Axel
Salvatori-Sinz, mardi 24 novembre
à 20 h 30, suivie d’un débat. Enfin,
dernier rendez-vous villeurbannais,
celui-là festif : samedi 28 novembre
à Toï Toï le zinc « parce que les
sujets graves n’empêchent pas la
créativité ». Au programme de
la soirée : la chorale Chant’Sans
Pap’yé de RESF (Réseau éducation
sans frontière) qui rassemble des
chanteurs de tout âge et toute
origine, suivi d’un bal animé par
le danseur et chorégraphe Denis
Plassard. n
Mlis : mois du film documentaire
L
QUAND ?
21 et 28 novembre
OÙ ?
Mlis 247,
cours Émile-Zola
CONTACT
mediatheques.
villeurbanne.fr
32
local du conseil de quartier,
21 place des Maisons-neuves.
es documentaires peuvent à la fois être des pépites de cinéma
et des révélateurs de la société qui échappent aux codes de la
télévision et de la publicité. La Maison du livre de l’image et du son
propose une belle sélection de documentaires, certains courts, d’autres
longs, samedi 21 et samedi 28 novembre. Le 21 novembre, dès 14 h 30,
le public pourra découvrir quatre films courts rendant hommage à
Johan Van Der Keuken, d’Amsterdam à Un petit village de l’Aude. Quatre
autres documentaires, en lice pour le "Meilleur court du réel", seront
ensuite projetés : La bouquinerie, Le guet, Extérieur rue et Où est passé le
14 juillet ? Il ne faudra pas manquer non plus le savoureux Toute ma vie
j’ai rêvé, écrit et réalisé par Christophe Otzenberger, samedi 28 novembre
à 16 heures, suivi de Le bonheur… terre promise, de Laurent Hasse. n
Maison du livre de l’image et du son – 247 cours Émile-Zola – entrée libre
Samedi 21 novembre
Permanence du Conseil de quartier Cusset/Bonnevay, de 9 h à 11 h 30.
Maison Jean-Pierre-audouard,
256 rue du 4-août-1789.
dimanche 22 novembre
Match d’improvisation théâtrale Lyon versus France, à 17 h.
transbordeur, 3 boulevard
de la Bataille-de-Stalingrad.
LES ACTUALITÉS DE LA VILLE WWW.VIVA-INTERACTIF.COM
VACCINATIONS CONTRE
LA GRIPPE SAISONNIÈRE
Le Centre de santé et de prévention
de Villeurbanne, 19 rue Jean-Bourgey,
procède gratuitement aux vaccinations
anti grippales, les lundis 9 novembre
et 23 novembre, de 14 à 17 heures
et mardi 10 novembre, de 9 h 30 à
12 h 30. Si vous en bénéficiez, retirez
gratuitement le vaccin à la pharmacie
avec l’attestation de la CPAM et venez à
la séance avec le vaccin et l’attestation.
Tél. : 04 78 68 39 60.
ENVOLÉES THÉÂTRALES
Les élèves de la classe d’art dramatique
de l’Ecole nationale de musique
présentent un projet personnel, mercredi
25 et jeudi 26 novembre, à 20 heures,
dans la salle Duhamel de l’ENM, 46,
cours de la République. Entrée libre.
Réservation à partir du 4 novembre.
Tél. : 04 78 68 98 27.
LE CLIMAT EN QUESTIONS
ET EN RÉPONSES
Dans le cadre de la semaine de la
solidarité internationale, le festival
Sol’en films propose de nombreuses
projections publiques sur le thème du
climat. À voir : le documentaire intitulé
Libres ! de Jean-Paul Jaud, au cinéma Le
Zola, jeudi 3 décembre à 20 h 30,
en présence du réalisateur.
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L’atelier-théâtre de la Maison
du citoyen joue la comédie
QUAND ?
samedi 28 novembre à 20h30 et
dimanche 29 novembre à 15h
OÙ ?
CCO, 39, rue Georges-Courteline
TARIF
5 euros
RÉSERVATION
04 78 68 98 27
L’atelier-théâtre de la Maison du citoyen se produira samedi
28 et dimanche 29 novembre au CCO et présentera sa
pièce Improvisons un pique-nique en campagne, mise en
scène à partir d’une courte pièce du poète et dramaturge
espagnol Fernando Arrabal, écrite en 1952. Conçue comme
un divertissement grinçant, flirtant avec l’absurde et le
surréalisme, elle dénonce l’absurdité de la guerre, après
un début festif et musical… Sept comédiens amateurs font
partie de la troupe menée par François Najar, animateur
et metteur en scène bénévole. Ce dernier encourage les
volontaires, débutants ou non, à les rejoindre, avec une
seule exigence, celle de s’investir sérieusement dans la
préparation d’un spectacle. L’atelier-théâtre n’en est pas à
son coup d’essai et c’est la quatrième fois que ses membres
montent sur scène et présentent au public un travail de
qualité. Les répétitions ont lieu le jeudi de 19 h 15 à 21 h 30,
à la Maison du citoyen, 67 rue Octavie et reprendront le 10
décembre.n
RENCONTRE AVEC
L’HISTORIEN ALAIN
BELMONT
Alain Belmont, auteur du livre Villeurbanne,
2000 ans d’esprit d’indépendance, rencontrera le public samedi 5 décembre à 15 h 30, au Rize, dans le cadre d’un atelier Les archives racontent. L’historien fera revivre des personnages-clés des siècles passés : le baron de Saint-Clair, un couple de migrants italiens… Une façon vivante et humaine de mieux connaître l’histoire de la ville. le rize – 23 rue Valentin-Haüy
sur réservation : 04 37 57 17 17.
Spectacle : Pourvu qu’il pleuve !
Les familles et les enfants, dès six ans, sont attendus mercredi
25 novembre, à 15 heures, pour découvrir le spectacle Pourvu
qu’il pleuve !, de Gilles Pauget, enseignant à l’École nationale
de musique et auteur-interpète de chansons pour jeune
public. Chant et guitares accompagnent ce voyage tendre et
humoristique où la pluie fait chanter les toits de Rio, inspire un
blues ou occasionne une histoire d’amour entre le crapaud et
la grenouille. La petite Lucille reste à la maison pour faire des
origamis et les légumes du jardin retrouvent bonne mine… Ce
spectacle qui swingue tout en douceur est organisé à l’Espace
Tonkin et fait partie du festival Guitares. Trois représentations
réservées aux scolaires sont également prévues à l’Espace
Tonkin, pour des élèves de CP au CE2 qui effectueront un
travail sur les chansons de Gilles Pauget, jusqu’au mois de mai,
avec la complicité de Sylvie Cointet, musicienne intervenante
à l’École nationale de musique. n
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
QUAND ?
Mercredi 25 novembre à 15 h
OÙ ?
Espace Tonkin, 1 avenue
Salvador-Allende. Transports
en commun conseillés.
TARIF
10 euros et 6,50 euros pour
les enfants
CONTACT
04 78 93 11 38.
PANIERS BIO
ET SOLIDAIRES
La MJC propose désormais des paniers
bio et solidaires en partenariat avec
l’association Les jardins de Valériane.
Les acheteurs peuvent récupérer
leur panier le jeudi entre 14 et 20 h
(sauf pendant les vacances scolaires).
L’engagement est annuel (pour 28
paniers) et il existe deux formats
(7,50 euros ou 13 euros par semaine).
MJC – 46 cours Damidot –
tél. 04 78 84 84 83.
COURIR
DANS LE GRAND PARC
Jogg’îles est le plus important rendezvous régional pour les coureurs, après le
marathon de Lyon. Cette année encore,
ils auront le choix entre plusieurs
parcours, entre 5 et 30 km. La course
aura lieu dimanche 15 novembre, dans
le Grand parc de Miribel Jonage.
http://joggiles.free.fr
L’AMAP
CHERCHE DES POTES
l’amap aux potes est à la recherche
de nouveaux adhérents intéressés
par des produits frais et bio ou
issus de l’agriculture raisonnée. les
producteurs sont locaux et proposent
un panier d’essai à ceux qui souhaitent
tester la formule. l’amap aux potes
leur donne rendez-vous autour d’un
verre tous les jeudis de 18 h 30 à 20 h
au centre social de cusset, 87 rue
Pierre-Voyant, jour de retrait de son
panier. l’amap aux potes fait partie du
réseau des amap (associations pour le
maintien d’une agriculture paysanne).
07 83 53 23 71 ou
amapauxpotesfree.fr –
amapauxpotes.free.fr
JOUETS ET SAPINS
À L’ÉCOLE CROIX-LUIZET
L’Association des parents d’élèves de
l’école Croix-Luizet organise une bourse
aux jouets, samedi 21 novembre,
de 9 h 30 à 15 h et une vente de sapins
de Noël, vendredi 4 décembre,
de 17 h à 19 h 30, dans les locaux de
l’école, 14-16 rue Louis-Armand.
Les bénéfices de ces ventes aideront à
financer les activités de l’école.
www.apecroix-luizet.net
33
entre nous
VOUS VOUS INTERROGEZ SUR…
Vous vous interrogez, vous souhaitez savoir comment ça marche ? Écrivez-nous !
Viva Magazine, Hôtel de ville,
place Lazare-Goujon,
69100 Villeurbanne
ou par courriel :
[email protected]
L’accès aux soins
de santé
permanences
 Un médiateur santé assure des
arches.
pour aider les Villeurbannais dans leurs dém
L
e rôle du médiateur
santé consiste à
« faciliter l’accès aux
droits et aux soins » des
habitants. Kévin Hamou-Marchal,
recruté par la Ville de Villeurbanne,
est formé à ces fonctions
d’information, d’orientation et
d’accompagnement du public.
Sa mission : créer du lien entre le
système de santé et une population
qui éprouve des difficultés à y
accéder. « Certaines personnes, qui
rencontrent des problèmes pour
remplir des dossiers administratifs
ou effectuer des démarches en
ligne, ont parfois peur de se rendre
dans les administrations. La
médiation santé est un service de
proximité qui permet de prendre
le temps nécessaire pour régler
chaque situation. »
Kévin Hamou-Marchal est à
l’écoute des habitants. Il répond
à chaque demande, de manière
individuelle et confidentielle. Son
champ de compétences est large.
Il peut, notamment, expliquer
aux habitants comment remplir
34
les dossiers administratifs pour
la couverture maladie universelle
(CMU), l’aide au paiement d’une
complémentaire santé (ACS) et
l’aide médicale d’État (AME). Il
accompagne les personnes lors
des permanences et renseigne par
téléphone celles qui ne peuvent
pas se déplacer. Le médiateur
santé joue aussi le rôle d’interface
avec les professionnels de santé
en orientant les habitants vers des
médecins traitants et spécialistes.
Kévin Hamou-Marchal, qui
occupe ce poste dans le cadre
du dispositif Emplois d’avenir,
accueille les Villeurbannais
pendant ses permanences à
l’Espace santé environnement et
à la Maison des services publics de
Saint-Jean. n
Permanences sans rendez-vous :
jeudi, de 14 h à 17 h à l’Espace
santé environnement,
52 rue Racine ; vendredi,
de 9 h à 12 h à la Maison des
services publics, 30 rue Saint-Jean.
Renseignements au
04 78 80 29 82.
COMMENT ÇA MARCHE ?
L’alternance,
pour les 16 - 25 ans
Une formation et un travail en même temps ? C’est possible, avec l’alternance, dispositif accessible aux jeunes de 16 à 25 ans. « La moyenne nationale
montre que 70 % des alternants sont
embauchés en CDI, six mois après la fin
de leur formation. C’est donc une très
bonne formule pour trouver un travail,
d’autant plus que l’on peut obtenir un
BTS ou une licence avec ce système. Il
y a encore des idées reçues qui freinent
l’accès des jeunes à l’alternance, mais
on mise sur une meilleure connaissance
de l’alternance et on accompagne
plus de150 jeunes chaque année », explique Thibaut Guyotot, conseiller emploi-alternance à la Mission locale de Villeurbanne, 50 rue Racine. Pour bénéfi cier du soutien de cette structure, il suffi t de s’inscrire gratuitement à la Mission locale. Les rendez-vous permettent d’étudier les différentes possibilités, tant au niveau des centres d’apprentissage que des entreprises qui font appel à des alternants. « Nous
travaillons avec les entrepreneurs, avec
les jeunes, avec les centres de formation
de l’agglomération. Villeurbanne est
à présent une locomotive dans ce
domaine », précise le président de la Mission locale. n
Mission locale de Villeurbanne –
tél. : 04 72 65 70 50.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
ÇA SE PASSE À L’ESPACE INFO
INFORMATIONS PRATIQUES
LE PLEIN D’INFOS !
L’Espace Info est ouvert 3, avenue Aristide-Briand
du lundi au vendredi de 9 h 45 à 13 h et de 14 à 18 h.
Bibliobus
Pharmacies
LES BROSSES
Pour connaître la pharmacie de garde, composez le 3237 sur votre téléphone (0,34 cts la minute depuis un poste fi xe) ou consultez www.3237.fr. Le pharmacien de garde est également indiqué sur la porte des pharmacies.
école Jules-Guesde :
bibliobus jeunesse tous les jeudis, de 16h15 à 17h.
Place de la Paix :
bibliobus jeunesse tous les mercredis de 15 h à 16 h15, sauf le 4 et 11 novembre ; bibliodiscobus adultes vendredis 13 et 27 novembre de 17h30 à 18h30.
du 9 novembre au 4 décembre :
Création du TNP autour de l’affaire Bettencourt, Bettencourt Boulevard
ou une histoire de France.
Du 9 au 20 novembre :
Dans le cadre du festival guitares exposition "Les guitares" en collaboration avec le théâtre de l’Astrée.
Du 16 novembre au 4 décembre :
Exposition photographique Le monde et
le climat durable au 21e siècle en collaboration avec l'association France Ethiopie corne de l'Afrique.
la Poudrette
(square Germaine-tillion)
bibliodiscobus adultes et bibliobus jeunesse samedis 7 et 21 novembre, de 10h à 11h.
résidence Saint-andré
(allée des cèdres)
bibliodiscobus adultes et bibliobus jeunesse, tous les samedis de 11h15 à 12h15.
LES BUERS
rue du 8-mai-1945
(au niveau du n°37)
bibliodiscobus adultes, tous les mardis de 17h30 à 18h30, sauf le 3 novembre et bibliobus jeunesse tous les mercredis de 16h30 à 17h45, sauf le 4 et 11 novembre.
CROIX-LUIZET
Place croix-luizet,
bibliodiscobus adultes, tous les mardis de 16 h à 17h15, sauf le 3 novembre.
©DR
CUSSET
RENSEIGNEMENTS AU 04 72 65 80 90
la prochaine séance publique
du conseil municipal aura lieu
lundi 16 novembre 2015 à 16 heures
dans les salons de l’hôtel de ville,
2e étage.
Horaires de l’hôtel de ville :
Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.
Accueil : 04 78 03 67 67
Horaires de l’état civil :
(élections, CNI, passeports, attestations d’accueil et état civil) : • Lundi, mardi jeudi et vendredi de 9 h à 17 h.
• mercredi de 10 h 30 à 19 h.
Le service est fermé le samedi matin.
Viva Magazine
place Lazare-Goujon,
69 100 Villeurbanne
Tél. : 04 78 03 67 33
viva.magazine¹mairievilleurbanne.fr
www.viva-interactif.com
Ont collaboré à ce numéro :
Djamel Brooks, Delphine Barbot, Alban Razia, Marie-Hélène Towhill.
Photographies : Gilles Michallet (sauf mention).
Dessin : Franz Gauvinière. Montage : Marjolaine Parize. Conception graphique :
miz’enpage.www.miz’enpage.com.
Impression : FOT.
Imprimé sur papier 100 % recyclé. Tirage : 73 000 exemplaires.
Directeur de la publication :
Jean-Paul Bret. Rédactrice en chef : Marie Caballero.
Rédactrice en chef adjointe :
Toute reproduction interdite. Marianne Gastaldi.
N° ISSN : 0994-7124
Rédaction :
Marianne Gastaldi, Laurence Salignat, Bastien Sirou.
­VIVA­MAGAZINE­•­N°290­•­novembre­2015
cité Jacques-Monod
(22 rue Victor-Basch)
bibliobus jeunesse, mercredis 25 novembre, de 14h à 15h ; bibliodiscobus adultes, vendredi 6 et 20 novembre de 17h30 à 18h30.
Médecins de garde :
Pour connaître le médecin de garde proche de votre domicile, le centre de réception et de régulation des appels du SAMU est à votre service, en composant le 15 sur votre téléphone.
déchèteries
Horaires du 1er novembre au 31 mars :
Du lundi au vendredi : 9h-12h et 14h-17h. Le samedi : 9h-17h. Le dimanche : 9h-12h. Fermeture jours fériés. La déchèterie de Villeurbanne Nord et les 4 recycleries sont fermées le dimanche matin.
POUR VILLEURBANNE NORD
50 rue Alfred-Brinon
Tél. : 04 78 84 56 09
Fermée le dimanche
100/110 avenue Paul-Krüger
Tél. 04 78 54 78 59
Marchés
COP-SARL, 1 rue du Canal
Tél. : 04 72 04 65 65.
Square Pellet
mercredi après-midi.
SAINT-JEAN
centre commercial
(rue Saint-Jean)
bibliobus jeunesse tous les jeudis de 17h30 à 18h30 et bibliodiscobus adultes et bibliobus jeunesse, samedis 14 et 28 novembre de 10h à 11h.
Marché aux puces
Tou
s les
deux
retrouv
mois
ez le m
agazin
Point d’accès au droit : tous les jours sur rendez-vous
Permanence d’avocat, notaire, huissier, défenseur des droits, conciliateur…
Permanences décentralisées
Les Maisons des services publics de Saint-Jean et de Cyprian/les-Brosses accueillent des permanences de la Maison de justice et du droit pour faciliter l’accès au droit pour tous, écouter, informer, orienter et régler à l’amiable les petits litiges dans tous les domaines.
Espace 30 – 30 rue Saint Jean
Les 2e et 4e jeudis de chaque mois (14h-17h)
Sur rendez-vous : 04 78 80 29 82.
Angle 9 – 9 place de la Paix
Les 1er et 3e jeudis de chaque mois (9h-12h)
Sur rendez-vous : 04 78 26 66 87.
Police municipale
40 rue Michel-Servet
04 78 03 68 68
Boulangerie Pacard
263 cours Émile-Zola
Jeudi, samedi et dimanche matin
avenue aristide-Briand
(devant la mairie)
bibliodiscobus adultes, tous les vendredis de 15h à 17h.
52 rue Racine, Tél. : 04 78 85 42 40
LES BOULANGERIES
OÙ TROUVER VIVA
POUR VILLEURBANNE SUD
Place de croix-luizet
jeudi, samedi matin.
Place Victor-Balland
mercredi, samedi matin.
Place Grandclément
mardi, jeudi et dimanche matin.
avenue Saint-exupéry
mercredi, samedi matin.
Place Wilson
mercredi, vendredi et dimanche matin de 8 heures à 13 heures.
avenue rossellini
lundi de 15 heures à 19 h 30 Place chanoine-Boursier
mardi, jeudi et samedi matin.
rue Pierre-Joseph-Proudhon
vendredi matin.
Place de la Paix
vendredi matin.
GRATTE-CIEL/CHARMETTES
Permanences
Maison de justice et du droit
Boulangerie liaudet
25 rue Pierre-Baratin
Maison Bettant
2 avenue Salvador-Allende
Boulangerie Plantier
la maison de la Bugne
40 rue Michel-Servet
Boulangerie Perrin
62 cours Émile-Zola
Boulangerie Bedhiafi
47 rue Fontanières
Boulangerie dias
55 cours Émile-Zola
Boulangerie Foray
39 rue Octavie
Boulangerie Barbier-dubois
99 rue Léon-Blum
TNT 30 ble 96
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Numeri 70
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Neufbo
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Freebo
box 220
et Alice
x
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Darty
ge 254
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12 minutes
de reportages,
portraits et actualités
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PROCHAINE ÉMISSION,
LUNDI 16 NOVEMBRE À 17 H 15,
20 H 15 ET 23 H 15
PUIS :
MARDI 17 – 18 H 45 ET 21 H 15
MERCREDI 18 – 11 H 45 ET 13 H 45
JEUDI 19 – 15 H35
30 ET 21 H
VENDREDI 20 – 11 H 45 ET3516 H 15
SAMEDI 21 – 11 H 30