le projet de vie

LE PROJET DE VIE
1. GÉNÉRALITÉS
Foyer d’accueil et
de Vie
« Les fougères »
asbl
2, rue Jean Jaurès
B-7390 Quaregnon
Belgique
Situé à Quaregnon (B), le lieu d’implantation du Foyer n’a pas été choisi
au hasard. Il se situe à 10 km de Mons, 20 km de Maubeuge et 240 km de
Paris. Outre sa situation géographique, le bassin de Mons-Borinage
propose de nombreuses infrastructures de tous ordres.
Les fougères est un foyer occupationnel spécialement conçu pour
l’accueil d’adultes autistes et/ou atteints de déficiences du
comportement.
1.1
Foyer de vie
Foyer d’accueil
médicalisé
Maison d’accueil
spécialisé
CATEGORIES DE BENEFICIAIRES
Caractéristiques de la population accueillie
L’autisme est un trouble global et précoce du développement
neuropsychologique pendant la période de maturation du cerveau.
Les premiers signes de ce syndrome qui appartient à la famille des
troubles envahissants du développement (TED) apparaissent avant l’âge
de trois ans ; ils sont caractérisés par un fonctionnement déviant et/ou
retardé dans chacun des domaines suivants : interactions sociales,
communication et comportement.
Le syndrome autistique touche approximativement 1 personne sur 1000
(3 sur 1000 en prenant en compte les troubles associés) dans une
proportion de 4 garçons pour 1 fille.
Contact et
informations :
Outre les adultes souffrant d’autisme, l’établissement est conçu
pour recevoir d’autres personnes adultes handicapées présentant
des troubles associés telles des perturbations de la communication,
des interactions sociales ou de l’imagination, et donc susceptibles
de bénéficier du même type de prise en charge.
M. J-Ch. Borremans,
Directeur pédagogique
Tél. 0032/477.91.89.56
Réponse apportée par la prise en charge proposée
Mme Noria Setila
Directrice RH
Tél. 0032/496.24.68.24
Les fougères proposera une prise en charge adaptée aux difficultés
rencontrées par la personne avec autisme ou déficience du
comportement ; elle s’appuiera largement sur l’individualisation, les
Fax : 0032/65.777.653
[email protected]
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soutiens visuels, la prévisibilité et la continuité, les évaluations, et comportera diverses
composantes, notamment thérapeutiques, pédagogiques, éducative et d’insertion sociale.
D’autre part, cette prise en charge proposée aux adultes souffrant d’autisme ou de troubles
assimilés sera conçue dans le souci de ne pas introduire de rupture avec les familles et
d’assurer la continuité des interventions antérieures.
Les fougères est un foyer occupationnel aménagé pour accueillir de 12 à 15 adultes des deux
sexes, répartis en groupes de vie distincts selon différents critères (autonomie, besoins,
affinités,…). Chacun de ces groupes a une approche éducative adaptée à ses résidents.
1.2 IMPLANTATION
Situation géographique et accessibilité de l’établissement
Notre foyer se situe en Belgique, sur le territoire de l’entité de Quaregnon. La ville de
Quaregnon compte 20.000 habitants et est localisée non loin de la frontière française, à 20km
au nord de Maubeuge, et 25km de Valenciennes, première grande ville française. Lill est à
75km.
Quaregnon est accessible via l’axe autoroutier Paris-Lille-Mons : sortie Jemappes/Quaregnon.
Le bassin Mons-Borinage propose de nombreuses infrastructures. Dans un rayon de moins de
25 km, on y trouve, entre autres de nombreux complexes sportifs, cinématographiques et
commerciaux, plusieurs hôpitaux, une gare TGV, deux parcs animaliers…. L’aéroport de Lille, de
Charleroi (Bruxelles Sud) et de Bruxelles sont à moins d’une demi-heure.
Dans l’entité proprement dite, nos résidents peuvent trouver : une piscine, des salles de sports,
des terrains de pétanque, des circuits vélo, un manège équestre, une bibliothèque-ludothèque,
un centre culturel majeur dans la région…
Quaregnon possède également ses propres potentialités : commerces et marché hebdomadaire
notamment.
Située en centre-ville, notre maison est cependant harmonieuse en zone urbaine calme.
La propriété, complètement clôturée pour protéger ses résidents des risques de la route,
s’ouvrira sur le côté sur un petit jardin.
Les fougères présentent donc de multiples avantages pour mener à bien la prise en charge
éducative et l’insertion dans le tissu social d’adultes souffrant de troubles mentaux.
L’âge minimal d’admission sera de 18 ans : il n’y pas d’âge maximal autre que celui imposé par
la législation en vigueur.
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L’établissement est un foyer de vie et d’activités : ouvert toute l’année, il veillera à une
implication quotidienne de ses résidents dans le tissu social environnant.
2. LES OBJECTIFS
Les trois grands objectifs du foyer « les fougères »



L’épanouissement et le bien-être
Le développement de l’autonomie
L’intégration sociale
Ces objectifs sont bien entendu largement interdépendants (une bonne autonomie contribue au
bien-être et à une meilleur intégration sociale, etc.)
A partir de l’observation et de l’analyse des potentialités et des attentes de chaque résident, ces
objectifs seront affinés (apprendre à se peigner, à fermer la porte des toilettes, etc.) et travaillés
de concert avec les familles.
2.1 L’épanouissement et le bien–être
L’épanouissement et le bien-être sont des objectifs prioritaires car ils constituent des droits
fondamentaux de chaque individu et conditionnent tout le reste.
Nous pourrons espérer atteindre cet objectif avec un environnement favorable (locaux
agréables répondant aux besoins, nourriture suffisante, saine et équilibrée, une ambiance
familiale…)
Une équipe d’accompagnement multidisciplinaire, compétente, bienveillante et toujours à
l’écoute, ainsi que par des interventions sans cesse adaptées aux difficultés que rencontrent les
personnes avec autisme et s’appuyant largement sur de nombreuses activités
Bien évidemment, nous devrons également garantir les soins de santé. Les mesures de
prévention, les médications, les consultations (médecins, dentiste…), les examens
(radiographies, prises de sang…) seront soigneusement étudiés et préparés. Ils offriront une
couverture médicale sécurisante à des personnes connaissant des difficultés à localiser et à
exprimer de manière adaptée une gêne, une douleur. Pour répondre à ces objectifs, nous
travaillerons en direct avec une équipe pharmaceutique et médicale françaises. En outre, nous
avons conclu un partenariat avec une société de soins infirmiers toute proche.
D’autre part, nous accordons une attention toute particulière à l’alimentation. Source de bienêtre, elle influence aussi les capacités physiques et intellectuelles : c’est pourquoi nous
demanderons à un service externe qualifié d’établir, semaine par semaine, un menu équilibré
qui sera ensuite affiché dans chaque lieu de vie. Notre partenariat avec une entreprise
d’insertion à finalité sociale permet d’aborder le goût et la texture de produits de qualité, loin
des plateaux repas traditionnels.
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Ces repas seront préparés par des cuisiniers professionnels qui veilleront à favoriser les
produits frais de saison, à respecter les besoins particuliers de certains régimes alimentaires…
et à présenter de manière appétissante des mets variés. Participer au mieux-être de la
personne, c’est aussi la rendre un peu moins dépendante chaque jour.
2.2 Le développement de l’autonomie
En révélant et en travaillant ses potentialités, nous aiderons chacun à maîtriser de nouveaux
apprentissages et ainsi, participer au développement de son autonomie.
L’acquisition de ces apprentissages passera obligatoirement par de nombreuses observations
et évaluations, par une action concertée et continue de tous les membres de l’équipe
pluridisciplinaire et de la famille, ainsi que par un environnement propice, sollicitant (visuels et
autres, valorisations et encouragements, matériels adaptés, etc....)
Les fougères conservera la méthode qui a permis à chacun d’évoluer, au cours de son enfance
et de son adolescence, socialement, intellectuellement et physiquement : ceci, afin d’assurer la
nécessaire continuité du type de prise en charge.
De manière très progressive, toutes les démarches du quotidien seront une occasion
d’apprentissage ou de perfectionnement, mais en veillant à respecter les rythmes de chacun.
L’apprentissage chez la personne avec autisme est une œuvre commune souvent freinée par
l’incapacité à se concentrer durablement, à communiquer et à comprendre la finalité de nos
demandes. Il faudra donc veiller à donner du sens à nos demandes, être patients et toujours
penser à adapter sans installer la personne dans une position dévalorisante : au contraire, sans
cesse l’encourager en gardant toujours à l’esprit que c’est très souvent une question de
« pouvoir » plutôt que de « vouloir ».
2.3 l’intégration sociale
Pour favoriser l’intégration sociale, nos interventions doivent tendre vers plusieurs axes :
-apprendre et intégrer les rythmes et les codes sociaux.
-respecter les droits et les besoins des autres dans le cadre du foyer, de la famille, de la société.
-favoriser les échanges harmonieux avec l’entourage ainsi qu’avec le monde extérieur pour
progressivement, devenir acteur dans la société.
Notre structure, comme nous l’avons présenté par ailleurs, est volontiers tournée vers
l’extérieur. Dans notre projet d’établissement, nous veillerons à intégrer au maximum nos
résidents dans le tissu social, associatif et participatif de notre commune.
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3. LES MOYENS
3.1 le cadre de vie et les locaux
Les responsables de l’association « les fougères » mettront à la disposition des adultes avec
autisme qui leur seront confiés une structure en bon état, bien chauffée, équipée de tout le
confort moderne, et spécialement aménagée pour répondre à leurs besoins.
Cette maison est une taille suffisante pour loger confortablement des adultes tout en
conservant un caractère familial.
A côté des locaux communs, des espaces est prévus pour permettre à chaque résident de
rencontrer certains désirs.
Afin d’aider nos pensionnaires à se situer dans le temps et l’espace, des locaux seront
exclusivement réservés à la pratique de certaines activités.
D’autre part, les portes des chambres et les meubles individuels (pour les produits de toilette
dans la salle de bain, les armoires à chaussures….) seront garnis d’éléments personnels (photo,
bricolage réalisé par le résident…)
3.2 « l’esprit maison »
L’ambiance familiale
Comme dans une grande famille, les adultes des deux sexes vivront dans les mêmes lieux de vie.
Les résidents seront accompagnés par une équipe éducative qui s’attachera à faire ressentir la
cohésion et l’intérêt affectif qui caractérisent l’esprit chaleureux d’une famille.
Cet état d’esprit sera prolongé le week-end, le nombre restreint de résidents favorisant encore
la relation à autrui (tant avec les condisciples qu’avec le personnel).
Le bâtiment lui-même sera sans cesse là pour rappeler qu’il s’agit d’une grande maison, et non
d’une superstructure sans âme, au personnel nombreux mais changeant souvent, et donc,
finalement, peu impliqué par ce qui est mis en place.
La décoration intérieure sera personnalisée et les productions artistiques de nos résidents et
autres documents rappelant un haut fait sportif (diplôme, photo…) y tiendront une place de
choix.
Les fougères sera donc un espace qui possédera le potentiel de s’adapter aux besoins
d’évolution de ses habitants.
Les droits des résidents
Le respect et la considération dus à toute personne, la reconnaissance des difficultés
rencontrées et des besoins, associés à une bonne connaissance de l’autisme ainsi que de la
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personne en tant que telle (anamnèse, situation familiale, etc. …) y tiennent une place
essentielle.
Mais le droit à la différence, à la propriété, à l’intimité, ainsi que le droit de s’exprimer et de
poser des choix ne seront pas oubliés.
Ainsi, par exemple, les interventions des personnes extérieures seront limitées et
soigneusement préparées pour éviter toute perturbation, tout sentiment d’intrusion ou de
violation de domicile. Nous bannirons donc les visites durant les périodes de repas ou
d’hygiène, nous demanderons l’accord du résident pour pouvoir visiter la chambre, nous
traverserons les lieux de vie lorsque les résidents seront partis en activités…
De la même manière, le personnel éducatif d’un groupe de vie sera invité à ne pas en traverser
un autre et le personnel d’entretien (nettoyage, réparations) à intervenir lorsque les résidents
seront absents et à remettre les locaux dans leur état initial (lumières éteintes, portes fermées).
Ces règles élémentaires garantiront à la personne avec autisme ou déficiences de
comportement une considération bien légitime et un espace de vie qui lui sera propre et qui
sera respecté de chacun.
La remise en question (la qualité n’est jamais acquise)
La variété et la complexité des problèmes liés à l’autisme et aux déficiences du comportement
en général nous imposent de nombreux questionnements et doivent nous inciter à la plus
grande modestie.
Les échanges avec les familles, avec les professionnels d’autres institutions, les observations
quotidiennes, les réunions hebdomadaires des équipes pluridisciplinaires, ainsi que les
colloques et autres stages de perfectionnement dans des domaines spécifiques (techniques de
relaxation, aides à la communication, etc..) nous aideront à sans cesse revoir notre action, à
peaufiner nos interventions.
Les fougères refusera donc toute espèce de dogme et restera au contraire ouvert à tous les
courants de pensée, à toutes les techniques, anciennes ou d’avant-garde, qui pourront nous
amener à une meilleure compréhension de l’autisme, et donc nous aider à devenir plus
efficaces. Nous ne perdrons pas de vue, non plus, qu’une approche ou technique efficace pour
l’un ne l’est pas automatiquement pour l’autre.
3.3 L’équipe d’intervenants
Avec un taux d’encadrement élevé, l’association « les fougères » veut se donner les moyens de
ses ambitions.
Pourtant, nul ne l’ignore, le nombre des intervenants n’est rien sans un certain état d’esprit,
certaines qualités (empathie, motivation, patience, disponibilité) indispensables au beau métier
qui est le nôtre.
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La Belgique jouit d’une longue expérience en matière d’accueil et d’éducation.
Les fougères travaillera d’ailleurs en collaboration avec certaines grandes écoles et pourra
régulièrement recevoir en stage des étudiants désirant approfondir leurs connaissances sur
l’autisme et la prise en charge spécifique qu’il requiert.
Nous comptons également participer aux journées (récréatives, sportives….) que certaines de
ces écoles organisent à l’intention des personnes handicapées de la région.
Les intervenants auront pour rôle de subvenir aux besoins de chaque résident dans une
perspective d’accompagnement et de soutien.
Si la mise en place de certains moyens pourra parfois prendre des formes d’approche dans le
domaine psycho-éducatif.
Mais l’équipe éducative sera renforcée par des personnes venant d’autres disciplines :
médecins (généralistes et spécialistes), psychologue, masseur, kinésithérapeute,
orthophonistes, infirmiers…
Un médecin généraliste passera régulièrement au foyer ; il contrôlera constamment la santé de
nos jeunes gens et mettra en œuvre les mesures préventives.
Son expérience et sa bonne connaissance des problèmes inhérents à l’autisme seront des atouts
pour soigner des personnes présentant des troubles de la communication.
Les fougères pourront également compter sur les services d’un médecin psychiatre au sein
même de l’espace de vie, avec un minimum de perturbations pour les résidents (pas de
déplacement ou d’attente parmi d’autres patients...) ; il pourra plus aisément comprendre
certaines difficultés et, en concertation avec l’équipe éducative, tenter d’y remédier en
respectant les principes éducatifs et la philosophie de la maison.
Le psychologue investira les différents axes institutionnels : il recevra les résidents
individuellement, rencontrera les parents, participera aux réunions éducatives….
En concertation avec chacun des acteurs, il aura un rôle de soutien et de conseil clinique.
Le service paramédical sera composé d’infirmiers qui participeront aux toilettes, prépareront
et administreront les médications, prodigueront les soins, gèreront les dossiers médicaux et
accompagneront nos jeunes gens, tant lors des visites de médecins dans notre foyer que lors
des consultations et interventions extérieures.
Ces personnes, médecins et infirmiers, informeront les parents de tout problème ; ils resteront
également à leur écoute et tenteront de répondre à toutes leurs questions.
Les fougères pourra également faire appel aux services d’un kinésithérapeute pour certaines
rééducations et à un orthésiste pour la fabrication de matériels orthopédiques (chaussures et
semelles orthopédiques…)
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Les membres de l’équipe éducative posséderont des notions de secourisme et pourront donc
intervenir efficacement en cas d’urgence.
3.4 la participation des familles
Les retours en famille
Les liens familiaux sont très importants pour l’épanouissement de chacun d’entre nous ; a
fortiori pour des personnes souffrant d’autisme.
Pour que nos jeunes gens puissent continuer à profiter de moments privilégiés avec leurs
proches, notre association organisera une navette régulière en bus climatisé.
Un cahier de liaison accompagnera chaque résident afin de permettre aux familles et à l’équipe
de s’informer mutuellement.
S’ils sont favorisés, la fréquence de ces retours en famille sera bien entendu laissée à
l’appréciation des familles qui connaissent toutes des situations et des moyens différents afin
de ne pas perturber des personnes rencontrant des difficultés à se repérer dans le temps.
La famille pourra aussi venir au foyer les fougères voir son enfant sans le reprendre,
simplement en lui rendant visite dans son cadre de vie habituel, son « chez lui ».
A cet effet, notre centre mettra à la disposition de la famille et du résident, l’intimité nécessaire
à cette rencontre.
Les échanges entre la famille et l’équipe éducative
Mais pour importants qu’ils soient, la participation des familles ira au-delà de ces contacts
réguliers.
Des réunions seront ainsi programmées et constitueront autant d’occasions de rencontres,
d’échanges entre l’équipe et la famille.
Considérant que ce sont ses parents qui connaissent le mieux une personne, et que souvent, ses
comportements sont différents en milieu familial, les informations fournies par la famille
seront très précieuses pour l’équipe éducative.
Outre qu’ils permettront aux familles de s’exprimer sur leurs attentes et d’être complètement
informées sur le quotidien de leur enfant, ces échanges et l’évaluation qui en découle,
permettront d’établir de concert un projet éducatif personnel qui servira de fil rouge, tant au
foyer qu’en famille (voir ci-dessous ; les évaluations et l’individualisation)
Cette collaboration entre les familles et les fougères s’exprimera aussi par l’aide que nous
pourrons offrir lors de démarches administratives complexes, de certaines difficultés
rencontrées lors des retours en week-end ou lors des vacances (pour les transports, pour des
troubles du comportement…) etc…
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3.5 Les orientations éducatives
Préambule
La personne avec autisme ou autres déficiences du comportement connaît des difficultés à
assimiler la notion du temps qui passe, ce qui est souvent à l’origine d’angoisses très
envahissantes.
Des difficultés analogues sont également rencontrées par rapport aux lieux et nous devrons
donc procurer un maximum de repères visuels pour l’aider à faire face.
Elle développe par ailleurs une aptitude particulière à s’attacher à des détails, à des rituels dont
l’immuabilité, la permanence va la rassurer.
Les imprévus ou les changements posent donc problème puisque la personne avec autisme ne
sait comment y répondre et l’angoisse que cela va provoquer sera bien souvent insupportable.
La réponse à donner pour aider la personne avec autisme à faire face à cette difficulté de
comprendre l’environnement est très complexe car elle perçoit les choses différemment ; en
outre, la mise en place de points de repères devant être porteuses de sens, nous devons réduire
les rituels à leur plus simple expression.
L’équipe éducative du foyer les fougères s’efforcera donc de parler constamment des
événements à venir et les échanges pourront prendre des formes multiples : langage verbal,
gestuel, symbolique…
Nous garantirons ainsi un minimum de « mise en sens » et tenterons aussi de rassurer
(prévisibilité et sentiment de continuité).
Compte tenu des problèmes spécifiques rencontrés par la personne avec autisme, les grands
axes dans notre accompagnement seront donc l’individualisation, les évaluations, les soutiens
(visuels, oraux...), la continuité et la prévisibilité, et la concertation (cohérence des
interventions).
Les évaluations et l’individualisation
Nos résidents possèderont leur propre feuille d’évaluation journalière sur laquelle sera noté
leur comportement à différents moments de la journée (au lever, lors de l’hygiène, lors des
activités).
Lors des réunions de groupe hebdomadaires, ces observations serviront de base aux échanges
et à la réflexion et nous permettront d’affiner notre intervention avec chacun dans telle ou telle
situation.
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En outre, chacun pourra y exposer son point de vue, échanger ses expériences, participer à
l’élaboration des projets et, ainsi, se sentir concerné par toutes les facettes de la vie
communautaire du groupe.
Les échanges avec les familles (entrevues, notes dans le cahier de liaison, contacts
téléphoniques ou autres) nous seront également d’un grand secours dans notre approche.
Forts de ces nombreux échanges et observations, nous établirons, en concertation avec la
famille, un projet éducatif personnalisé pour chacun.
Ce projet sera en principe établi pour un an, mais après plusieurs mois, nous organiserons une
réunion avec la famille en vue d’une première évaluation et, éventuellement, d’un réajustement.
Les principaux axes de ces projets éducatifs personnalisés seront bien entendu le bien-être, les
apprentissages pour améliorer l’autonomie et l’intégration sociale ; chacun de ces projets étant
conçu afin d’aider nos jeunes gens à franchir les différentes étapes proposées.
Les notions de valorisation et de responsabilisation sont très importantes. Sources de
motivation et d’estime de soi, elles constitueront un facteur primordial dans l’atteinte des
objectifs : c’est la raison pour laquelle, quand cela sera possible, le résident participera à ces
réunions et à l’élaboration de son projet personnel ; dans tous les cas, celui-ci est
soigneusement expliqué.
Afin de l’encourager à y participer, son projet personnel lui sera à tout moment accessible : aux
moments opportuns, les éducateurs seront également présents pour en rappeler certains
points (à table, lors de la toilette).
A l’issue des réunions avec les familles, un rapport de synthèse et le projet éducatif
personnalisé seront présentés à l’ensemble de l’équipe ; chacun en prendra donc connaissance
et interviendra quand il le jugera pertinent.
Outre une meilleure coordination de l’action éducative, cet échange permettra à tous les
éducateurs de s’approprier chaque projet.
Ce n’est donc qu’après une large concertation que les documents seront rédigés et adressés aux
familles, ainsi qu’au conseil général et à la commission de la MDPH (ex-COTOREP).
L’organisation interne (horaire du personnel, utilisation des locaux…) sera également agencée
pour permettre une approche individualisée dans de nombreux moments de la vie quotidienne
comme l’alimentation, l’heure de coucher, etc…
La prévisibilité et la continuité
Nos résidents du foyer les fougères doivent pouvoir compter sur des repères fiables, ce qui
sous-entend -entre autres- une bonne structuration spatio-temporelle et un personnel stable et
bien formé.
LA STRUTURATION DE L’ESPACE
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Afin d’aider nos pensionnaires à se situer dans l’espace et mieux comprendre certains actes de
la vie quotidienne, nous ferons appel à certains aménagements.
Ainsi, chacun possèdera ses propres meubles sur lequel apparaîtront son nom et sa photo.
La couleur des portes symbolisera également la fonction du local.
Par ailleurs, des locaux seront exclusivement réservés à la pratique de certaines activités ; leur
situation, le décor et l’ambiance qui règnera devront favoriser la pratique de ces dernières en
évitant les distractions et les incompréhensions (voir « les activités »).
LA STRUCTURATION DU TEMPS
L’organisation de la journée
Un programme structuré sera établi chaque jour, avec des étapes successives bien déterminées,
agrémenté d’un maximum d’informations (verbales et visuelles), souvent en utilisant des
pictogrammes.
Les résidents seront invités à participer à l’élaboration du programme de la journée.
Les journées de nos résidents connaîtront ainsi un rythme presque immuable et s’articuleront
autour de la toilette, des repas, mais aussi d’activités très variées (pour soutenir l’intérêt) à
vocation ludique, culturelle, sportive, artistique ou encore d’éveil des sens, de bien-être ….
Pour certaines personnes, des soutiens visuels complémentaires pourront être proposés :
agenda personnel, calendrier des retours en famille, horloge personnelle annonçant un départ
en activité, etc…
Les activités
Toutes les activités seront structurées dans le temps et dans l’espace de manière à amener un
maximum de repères.
Elles possèderont leurs propres modalités (trajet, lieu, encadrements, organisation..) ; en
outre, elles débuteront à heures fixes et respecteront certains rituels (éteindre les lumières, la
radio de la pièce de vie, fermer les portes...) afin d’offrir des repères fiables aux participants.
Outre les démarches liées à la vie quotidienne, les ateliers proposés aborderont divers aspects
(sportif, créatif, etc. …) et favoriseront surtout le bien–être et certains apprentissages liés à
l’autonomie et à l’intégration.
Chaque éducateur abordera un domaine en particulier, mais chacun sera aussi concerné par
toutes les autres options, d’autant que pour donner du sens, de nombreuses interactions
existeront entre les différents ateliers.
Trois séances seront proposées tous les jours de la semaine, souvent avec une possibilité de
choix pour le résident.
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La dernière période d’activité – en fin d’après-midi – sera beaucoup plus libre, moins
rigoureuse : moment de la journée où le pensionnaire éprouve souvent le besoin de se
détendre, c’est un contexte plus favorable pour partir à sa rencontre, écouter ses désirs et
échanger.
C’est aussi un moment propice à l’imprévu, au non rituel et, pourquoi pas, à l’émerveillement.
Les activités proposées seront très variés et adaptés à chacun, leur choix étant fonction de
l’intérêt du résident et de ce qu’elle peut lui amener ; étant entendu qu’une activité librement
choisie possèdera toutes les chances de rencontrer la motivation et la participation du résident.
Ces activités seront organisées pour des groupes restreints encadrés par un personnel formé
(pour certaines activités nécessitant une formation toutes particulières, nous faisons appel à
des personnes extérieures) et dans des infrastructures adéquates.
Un grand nombre de ces activités se dérouleront à l’extérieur du foyer les fougères,
permettant ainsi de renforcer l’action de socialisation et d’intégration de l’adulte avec autisme
dans les infrastructures sociales, culturelles et sportives.
Afin de se rendre que les différents lieux d’activités, les fougères mettra à disposition des
éducateurs, les véhicules nécessaires.
Parmi les nombreuses activités qui seront régulièrement proposées, épinglons la natation,
l’équitation adaptés, le bowling, l’athlétisme, la relaxation, le jardinage, le petit élevage, les
ateliers culinaires, informatique et créatif (mosaïque, peinture…).
Les sorties culturelles, la ludothèque, la petite école…
*l’organisation de la semaine, de l’année
Assimiler la notion du temps à plus long terme est extrêmement ardu pour une personne
souffrant d’autisme ; pour l’y aider, la semaine, le mois et l’année seront jalonnés de repères
constitués d’évènement manquants.
Nous accorderons ainsi une importante particulière aux anniversaires – tous fêtés
individuellement –, aux fêtes (halloween, Saint-Nicolas, Noël, Nouvel an, carnaval…) et à
certaines organisations particulières (les excursions de socialisation, les camps de vacances…)
qui seront donc préparés et annoncés avec toute l’attention nécessaire.
A l’attention des établissements hébergeant des personnes handicapées, la FEMA organise de
nombreuses activités sportives adaptées ponctuelles.
Dans chaque groupe de vie, un éducateur centralisera les informations et, après concertation
avec ses collègues, choisira les activités qui correspondent le mieux aux besoins et aux
aspirations de nos résidents.
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Certains de nos jeunes gens pourront ainsi participer au championnat de bowling, de pétanque,
à des randonnées à vélo, à des initiations à divers sports ou à des compétitions adaptées
(natation, athlétisme…)
Les fougères pourra ainsi participer à des journées à thèmes, des relations avec des écoles pas
juste à accueillir et à initier quelques étudiants stagiaires, puisque certaines d’entre elles
organisent régulièrement des journées (récréatives, d’initiation…) adaptées aux personnes
handicapées de la région et auxquelles nos résidents pourront participer avec beaucoup de
plaisir.
Si ces rencontres offriront à nos jeunes de bien bons moments, elles permettront également des
échanges très constructifs entre les étudiants et notre personnel éducatif.
Les camps de vacances et les excursions de socialisation.
Annuellement, chacun de nos résidents participera à un minimum deux camps de vacances.
Afin d’offrir des moments privilégiés à nos résidents, la plupart des camps de vacances se
feront en nombre très restreint (4 résidents accompagnés de 2 éducateurs) ; et en plus des
projets éducatifs de chacun (par exemple insister sur la propreté à table), un objectif général
sera défini et le site retenu en conséquence.
Nous pourrons ainsi mettre sur pied des camps de vacances axés sur le bien-être et la
relaxation, sur des initiations sportives, sur la détente et le défoulement dans la nature, etc.
Outre les camps de vacances, chaque groupe de vie organisera mensuellement une excursion
d’une journée entière.
Comme leur nom l’indique ces journées de « socialisation » viseront l’intégration de nos
résidents dans des lieux différents que des parcs d’attractions, des musées, des sites ludiques,
culturels et pédagogiques, mais aussi des magasins, des cafétérias, des restaurants.
Et quand cela sera possible, les transports en commun seront utilisés.
Les soutiens visuels.
Dans un environnement structuré (voir plus haut), certaines tâches ou activités seront
fractionnées en séquences afin de simplifier au maximum de ce que l’on attend de la personne
avec autisme.
Outre une meilleure compréhension, ce fractionnement permettra d’objectiver certains progrès
(« pédagogie des petits pas ») et donc, de motiver davantage le résident et l’éducateur à
poursuivre leurs efforts.
Bien entendu, les différentes étapes proposées devront être dans les cordes du résident pour ne
pas obtenir un effet inverse (« pédagogie de la réussite »).
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Ces différentes étapes seront définies lors de l’élaboration des projets éducatifs personnalisés
et lors de la mise sur pied des activités (création de séquentiels) ; elles découleront d’un
objectif plus global dont le sens devra compris par le résident.
Ces soutiens visuels pourront prendre des formes multiples, comme par exemples, dans la salle
de bain où une représentation grand format du corps, humain ou des pictogrammes illustrant
les différentes étapes de certaines soins (se coiffer, se brosser les dents...) pourront être
installés pour servir de support à l’action de l’éducateur.
4 les groupes de vies
En fonction de leur niveau d’autonomie, des affinités, de leurs besoins et de leurs attentes, nos
résidents sont invités à intégrer l’un des groupes de vie.
Si le projet de vie les fougères sera partout en application, la mise en œuvre de certaines
interventions éducatives pourra bien évidemment varier au sein de chaque groupe en fonction
de ses résidents.
L’équipe éducative mettra donc en œuvre sa propre approche éducative et s’appuiera sur les
moyens déjà cités.
Avec l’accord des familles, elle pourra faire appel à des intervenants extérieurs susceptibles
d’aider nos résidents.
5. CONCLUSION
Le projet de vie et le projet éducatif conditionneront le projet architectural suivant un plan bien
précis.
Notre souci premier sera d’organiser la journée suivant un mode ressemblant le plus possible à la
vie de tous les jours.
Dans un but de valorisation et de responsabilisation, le choix des principales activités journalières
et leur pratique se feront avec le concours des pensionnaires (toilettes, rangement de la chambre,
mise du linge dans la machine, etc.)
Le projet architectural et les aménagements apportés au bâtiment existant permettront de
disposer de lieux d’activités (manuelles, de détente, cognitives, …) distincts des pièces
d’hébergement.
Et afin d’apporter des soutiens supplémentaires, les différents locaux du bâtiment seront spécifiés,
ce qui permettra aux résidents de faire le rapport de causes à effets et de localiser les tâches.
Les résidents disposeront donc d’un lieu d’hébergement avec repas pris en commun et chambres
personnalisées en fonction de leurs souhaits et de leurs besoins.
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Nous espérons ainsi apporter un maximum d’aide à des jeunes gens présentant de l’autisme, tout
en favorisant un mode de vie proche de la vie en famille ordinaire.
Le bâtiment sera ouvert par sa façade latérale sur un jardin symbolisant le retour au calme et à la
nature, et par sa façade principale, au monde extérieur, à la ville et à ses activités, son travail, ses
loisirs.
Les fougères sera donc branché sur deux mondes : celui de la sérénité et celui de la réalité.
La Résidence
Foyer d’accueil et de vie « Les fougères » asbL
2 rue Jean Jaurès
7390 Quaregnon
Tél: (0032) 65/ 777.653
Fax: (0032) 65/ 777.653
Gsm : +32/477.91.89.56 (M. Borremans)
Gsm : +32/496.24.68.24 (Mme Setila)
N° entreprise 839.441.463
Autorisation de prise en charge AWIPH 186
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