Danila Bags. Les blousons en cuir se transforment en sacs
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Danila Bags. Les blousons en cuir se transforment en sacs
Lundi 16 décembre 2013 Le Télégramme Danila Bags. Les blousons en cuir se transforment en sacs trouver du matériel professionnel. J’ai acheté ma machine à coudre en Bretagne-Nord, à une ancienne couturière de JeanLouis Scherrer ! Puis, j’ai cherché du cuir, d’abord celui de canapés anciens, mais je ne trouvais pas ça éthique de les dépouiller, parce qu’après tout, ils pouvaient toujours servir à s’asseoir dessus ! Alors je me suis tournée vers les vêtements anciens, déchirés, ou tachés. Les tannages anciens font de bien plus belles peaux. La femme du navigateur Jimmy Pahun est aussi une styliste talentueuse, qui recycle des cuirs vintage pour en faire des sacs élégants, sous la marque « Danila Bags ». Danila Fatovitch exposera ce week-end au Salon des créateurs du Domaine d’Orient. Danila Fatovitch a une dégaine reconnaissable entre mille, avec cette élégance typiquement américaine du porter décontracté. À elle les bottes cavalières, le Stetson et les lunettes aviateur, la couleur camel et les beiges chics à la Ralph Lauren. Cavalière, elle l’est passionnément. Américaine aussi, née à New-York, on l’entend encore aux légers glissés de l’accent, et à ses intonations toniques. Styliste diplômée, promise à un brillant avenir, elle gagne en 1990 l’ultra branché Concours européen des jeunes stylistes de Hyères (Var), sous la présidence de John Galliano - avec, prémonition, une collection récup’ en capsules de bouteille - et entre dans la foulée chez Georges Rech, où elle développera la ligne « Unanyme ». 1992 signe un tournant dans la vie de la jeune femme, avec la rencontre du navigateur et champion Jimmy Pahun, qu’elle épouse en 1992. Le blouson de papa Cap sur la Bretagne, à Port-Louis, où elle travaille, et partage son temps avec « son île », Molat, « timbre poste » sur l’Adriatique, l’autre berceau de sa famille, côté Croatie (22 km² et 96 habitants). Chaque été, Danila part rejoindre sa mini-boutique sur le port de Molat, où elle vend les bijoux qu’elle fabrique. Un univers western chic, plumes d’argent, formes épurées, que l’on retrouve également aux anses de ses sacs, comme des grigris précieux. « Les sacs en recyclage, j’avais ça en tête depuis trois ans. Il m’a fallu le temps de Les sangles du haras Danila Fatovitch récupère pour fabriquer ses sacs, mais transforme aussi sur mesure un blouson de cuir de jeunesse ou le manteau de daim d’une maman : « Je ne veux pas qu’au final, ça ressemble trop à un vêtement. Je veux juste qu’on en trouve la trace. Je pars de ce que je vois ». Les anses, elles, proviennent du haras d’Hennebont « On les a mises au point ensemble. Je ne voulais pas rajouter de boucles, alors j’ai adapté le système trois trous des selles western ». Enfin, on retrouvera Danila Fatovitch au générique du nouveau film de Pascale Breton « Mémoire vive », qui sortira en 2014, avec laquelle, elle collabore pour la troisième fois aux costumes « Une cinquantaine de personnages à habiller, plus les figurants, douze semaines de tournage ». Isabelle Nivet > Corner Danila Bags Chez 727 Sailbags, à Lorient et dans la nouvelle boutique parisienne, au 19, rue du Jour. www.danilabags.com