Circuit n°10 corr - Les randonnées Normandes

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Circuit n°10 corr - Les randonnées Normandes
Juno
Circuit n°10 (cyclo)
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Langrune-sur-mer
A voir : Le manoir des Templiers. L’église saint Martin. La voie romaine. La fontaine des trois grâces. A
proximité de la Brèche du Moulin il existe une casemate construite par les Allemands.
L’origine du nom de la commune vient du saxon « Land Groen » signifiant terre verte. Sous les Romains
Langrune s’appelait Linglonia.
Le 6 juin 1944 le village est libéré par l’arrière-pays. Les Allemands se servant de la tour de l’église comme
guet, elle est bombardée.
En juillet 1876 est ouverte une gare desservie par la ligne de chemin de fer de Caen à la mer à destination
de Courseulles-sur-mer. Cette ligne a été fermée en 1950.
Église St Martin MH 1840
Langrune-sur-mer
Saint-Aubin-sur-mer
A voir : La reproduction de la Déesse Mère à l’Office de Tourisme. L’ancienne gare. Le canon allemand,
vestige du mur de l’Atlantique.
C’est en réalisant le terrassement pour la construction d’un bunker en 1942 qu’un officier Allemand découvrit la statue gauloise de la Déesse Mère dans un ancien puits romain.
Pendant l’occupation, les Allemands murent et entourent de barbelés toutes les villas. Lors des bombardements du 6 juin, ce sont 80% des bâtiments de la commune qui seront touchés.
Le régiment canadien Royal North Shore s’emparera des casemates mais renoncera à conquérir le blockhaus. Ce n’est qu’après plusieurs heures de combats et le tir de 700 obus que les 45 soldats Allemands se
rendirent à l’exception de quelques jeunes hitlériens. Ces combats coûtèrent la vie à 19 civils.
Blockhaus allemand à Saint-Aubin-sur-mer
Bernières-sur-mer
A voir : L’Église Notre Dame MH 1840. La Maison Queen’s Own Rifles du Canada. Le monument signal
place du 6 juin. Le cheminement photographique mis en place par « Bernières Optique Nouvelle » (dépliant disponible à l’office de tourisme).
Situé sur le secteur de « Juno Beach », Bernières-sur-mer était le quartier général du Régiment de la chaudière qui a débarqué sur cette plage.
C’est à 8h05 le 6 juin 1944 qu’ont débarqué les régiments Queen’s Own Riffles et North Shore. Les points
fortifiés ayant peu souffert des bombardements alliés, l’infanterie ne pourra les prendre qu’en s’infiltrant
lentement. Dans les ruines, le Winnipeg, le Regina, le Canadian Scottish et le Régiment de la Chaudière
commencent à avancer. La population était restée dans les caves mais des civils furent tués.
Entre Bernières et Courseulles se trouvaient des champs de mines dans lesquels les chars à fléau alliés
durent ouvrir des passages.
La maison Queen’s Own Riffles est la seule demeure du XXème épargnée par les obus alliés. Une plaque
commémorative montre qu’une partie de la villa est dédiée au corps Queen’s Own Rifles of Canada ayant
libéré la ville aux côtés des Anglais du Royal Berkshire Regiment.
Monument signal à Bernières-sur-mer
Courseulles-sur-mer
A voir : Le canon antichars allemand.
A visiter : Le Centre Juno Beach http://www.junobeach.org
La plage de Courseulles-sur-mer avait pour nom de code « Mike » dans le secteur Juno. Un régiment de
chars Centaures du régiment de support des Royal Marines y perdra 34 chars sur 40 dans les vagues et sur
les obstacles maritimes. Deux flottilles de Hedgerows, destinées à ouvrir des passages dans les champs de
mines sur les plages, sont décimées, une seule péniche parviendra à lancer ses bombes.
Le Royal Winnipeg Rifles descendra à l’ouest du port de Courseulles pour s’emparer de Graye-sur-mer.
Le premier assaut sera accompli par les chars et l’infanterie. Malgré les bombardements aériens les ouvrages bétonnés sont demeurés intacts.
Des éléments du Regina Rifles rencontrent des difficultés dans Courseulles-sur-mer. Ce n’est qu’après un
combat acharné que le régiment s’empare d’un emplacement au nord-ouest de la ville.
A 9h 30 le bataillon de réserve, le Canadian Scottish, arrive sur les lieux et permet ainsi aux deux autres
bataillons de poursuivre leur avance.
Centre Juno Beach - Courseulles-sur-mer
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Juno
Circuit n°10 (cyclo)
Bény-sur-mer
A voir : Le cimetière canadien.
Dans ce cimetière reposent 2044 Canadiens, 4 Britanniques et un Français.
Parmi les soldats Canadiens certains sont d’origine ukrainienne. Depuis 2006, les autorités ukrainiennes
participent aux cérémonies du souvenir du débarquement le 6 juin à Reviers ou le 8 août à Cintheaux.
Reviers
A voir : Le menhir « pierre debout » MH 1934 - Le confluent de la Thue, la Mue et la Seulles - Le château.
Pendant 4 ans des formations S.S occuperont le village.
C’est le Regina Rifles Regiment qui libèrera Reviers. Dès la première semaine de la bataille les Canadiens
installent une antenne chirurgicale dans la propriété de Mme Bastard qui exploite une laiterie industrielle.
Mme Bastard deviendra maire de Reviers l’année suivante.
M. l’Ambassadeur d’Ukraine lors des
cérémonies du 6 juin 2006 - cimetière
canadien à Bény-sur-mer
Fontaine-Henry
A voir : L’ Église - L’Église. A visiter : Le Château Renaissance http://château-de-fontaine-henry.com
Quatre objectifs sont fixés pour l’armée canadienne :
Le Régiment de la Chaudière avait pour objectifs la batterie de Moulineaux et les champignonnières,
Le First Hussars devait conquérir le chemin Bretonneux,
Le Regina Rifles devait procéder au nettoyage du village.
Un terrain d’aviation est réalisé à La Londe. Le 11 juin la première escadrille de Typhons de la RAF y atterrit. Pendant le mois de juillet elle effectuera 1365 sorties.
Thaon
Château de Fontaine Henry
A voir : L’Église Saint Pierre XI et XIIème de style roman. http://vieilleeglisedethaon.free.fr
Le village est libéré sans livrer de combat, les Allemands l’ayant évacué en toute hâte dans la nuit du 5 au 6
juin.
Le Fresne Camilly
A voir : l’Église Notre Dame - l’Église Saint Martin - Le château - le pont suspendu.
C’est le régiment Regina Rifles qui s’emparera du village.
Bretteville-l’Orgueilleuse
Église St Pierre de Thaon
A voir : l’Église du XII et XIXème - le château de la Motte - Le Cadran solaire.
La commune est libérée le 7 juin 1944 par le Regina Rifles. Le régiment repousse l’attaque de la 12e SS
que dirige Kurt Meyer (voir encadré). 170 Canadiens tombent à Bretteville-l’Orgueilleuse. Une plaque de
marbre à la mémoire de ces Canadiens se trouve à l’intérieur de l’Église.
Kurt Meyer (1910-1961)
Dit Panzermeyer
Le 6 juin il établit son QG à l’Abbaye d’Ardenne. Il commande le 25e régiment de chars de la 12e division Panzer SS (Hitler Jugend).
Dans la journée du 7 juin, sont amenés des prisonniers canadiens. Meyer aurait dit :
« l’armée allemande n’a pas de nourriture à gaspiller pour des prisonniers». Ils seront abattus un à un.
En avril 1945, M. Jean-Marie Vico et son frère, s’aperçoivent que les fleurs blanches d’une plate-bande poussent comme d’habitude à une
extrémité mais à d’autres endroits elles poussent sans ordre. Ils creusent le sol et trouvent les corps de prisonniers canadiens.
Kurt Meyer est arrêté à Spontin par des résistants belges le 6.09.1944 ; il sera jugé devant une cour martiale canadienne et condamné à
mort le 28.12.1945. Sa peine sera commuée en détention à perpétuité car il fut évoqué un « faisceau de soupçons » plutôt que des preuves
tangibles. Il sera libéré pour bonne conduite en septembre 1954 et rentrera en Allemagne. Il décède le 23.12.1961 d’une crise cardiaque.
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Juno
Circuit n°10 (cyclo)
Jacques Vico
Né le 16 avril 1923 à Saint Germain la Blanche Herbe, Jacques Vico s’est illustré dans la Résistance. En 1942, il suivra une formation militaire et reviendra à Caen fin novembre. Le Colonel Kaskoreff lui confie alors des missions de liaison et de renseignement sur le trafic de
Carpiquet. A partir de 1943, il constitue, dans la ferme familiale, un important dépôt d’armes parachutées pour les groupes de résistants du
Calvados. Il participera également à l’instruction militaire des responsables départementaux de la Résistance. Son père, Roland Vico était
résitant lui aussi. Il fabriquait des faux papiers pour permettre aux jeunes de fuir le STO. Il fut arrêté le 16 décembre 1943 et déporté à
Mauthausen. Immédiatement, Jacques Vico aidé de son frère Jean-Marie, déménagea le stock d’armes et prit la fuite.
Après le Débarquement, il intégrera la Compagnie FFI Scamaroni et combattra sous les ordres de Léonard Gille. Après la libération de Paris,
il participera également aux campagnes d’Alsace puis d’Allemagne.
Aujourd’hui, Jaques Vico poursuit sa tâche et témoigne dans relâche de son extraordinaire histoire.
Saint-Manvieu-Norrey
A voir :
A l’aube du 26 juin, la 44th Infantry Brigade Lowland de la 15e Division d’infanterie Scottish a pour objectif
Saint-Manvieu. Les Écossais pénètrent dans le bourg, les combats sont très violents entre les jeunes SS de
la Hitlerjugend et le 6th Battalion Royal Scots Fusiliers. Les SS sont persuadés que les Alliés ne font pas de
prisonnier. Le bourg (Marcelet) sera libéré le 27 juin. Il sera la ligne de départ des troupes canadiennes lors
de l'opération Windsor, qui sera lancée le 4 juillet pour capturer l'aérodrome de Carpiquet.
Le Mesnil Patry
Plaque commémorative
Saint-Manvieu-Norrey
A voir : L’Église Saint Julien - La Stèle des Canadiens.
Les Allemands utilisent cette vallée boisée et très encaissée pour harceler les Canadiens. Les fantassins du
Queen's Own Rifles of Canada montés sur les chars du 1st Hussars Regiment démarrent de Norrey; ils
traversent Le Mesnil-Patry, mais une violente contre attaque de chars et de fantassins de la Hitlerjugend
repoussent les Canadiens, les pertes sont sévères. Le Mesnil-Patry est perdu, et ne sera repris qu'avec
l'offensive Epsom du 25 juin. (voir encadré).
Cheux
A voir : l’Église Saint Vigor - La plaque commémorative de l’opération « Epsom ».
Lors du Débarquement, Cheux est situé dans le « couloir écossais ». La commune est écrasée sous la
violence des bombardements. Le 2ème bataillon des Glasgow Highlanders réussira finalement à repousser
la 12ème SS Hitlerjugend.
Monument Queen’s Own Riffles en l’honneur des First Hussars au Mesnil Patry
Opération Epsom
Montgomery lance plusieurs opérations afin de conquérir Caen, et une des plus importantes se nomme Epsom.
Initialement prévue pour le 19 juin 1944, elle débutera le 25 juin, du fait de la tempête qui, du 18 au 20 juin, va sérieusement retarder les débarquements du
ravitaillement et des renforts.
Malgré tout, le 25 juin, Le général Montgomery estime que ses forces (près de 60 000 soldats) sont suffisantes et lance l’offensive visant à percer le front Britannique en contournant la ville de Caen par le sud-est et en capturant des ponts sur la rivière Odon.
Au soir du 27 juin, les Écossais ont percé le front allemand sur près de 10 kilomètres de profondeur, une performance impressionnante mais qui n'atteint pas
les espérances de Montgomery, inquiété par les rapports catastrophiques des pertes Britanniques depuis le début de l'Opération Epsom.
Le général Dollman voit se resserrer l'étau autour de l'importante cote 112. Il lance ses dernières forces dans l'attaque.
Le journal de marche du 8ème corps Britannique indique que les trois divisions engagées comptent plus de 4000 hommes tués, blessés, disparus ou faits prisonniers entre le 25 juin et le 30 juin 1944. Les pertes allemandes sont également importantes. L’Opération Epsom reste un échec sur le plan stratégique, car si
les troupes Canadiennes et Britanniques ont progressé de 10 kilomètres en cinq jours, le front n'est toujours pas véritablement percé.
Tourville-sur-Odon
A voir : Le château (1777) - le monument aux morts à la mémoire du 15th Scottish Division / 43ème
Wessex / 53ème Welsh division - la colonne commémorative dédiée aux soldats tués lors des combats de
l’Odon entre le 26 juin et le 4 août 1944.
La commune est un haut lieu de la bataille de la côte 112.
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Circuit n°10 (cyclo)
Evrecy
A voir : Le Moulin Neuf : minoterie de 1765 à 1840, fromagerie de 1934 aux années 1970, aujourd’hui
« Moulin du bien être ». La Vierge Noire située sur la D41 (XIXème).
Le 15 juin 1944, la commune est bombardée par la RAF. Elle est détruite en 15mn. Ce bombardement fera
130 victimes civiles. Les survivants seront chassés le 6 juillet par les Allemands. L’assaut sera donné par les
4ème, 6ème et 7ème bataillons du Royal Welsh Fusiller. Après d’âpres batailles, le secteur d’Évrecy sera
libéré le 4 août 1944.
Amaye-sur-Orne
Hommage aux victimes civiles du bombardement du 15 juin 1944 d’Évrecy (2004)
A voir : Les ifs du cimetière, le château de Vaux, le Pont du Coudray.
En partie détruit en juin 1944, le Pont du Coudray est à l’origine un pont romain qui permettait d’arriver à
« Viducasses » (Vieux). Bac à péages pendant une longue période, c’est en 1847 que l’autorisation de construire un pont sera donnée.
Laize-la-ville
A voir : L’Église Notre Dame , la grange aux dîmes, le château d’eau, le monument aux morts.
C’est au cours de l’opération « Totalize » que la commune sera libérée le 8 août 1944.
Fontenay-le-Marmion
Plaque Fusiliers Mont Royal
Laize-la-ville
A voir : L’Église, le tumulus.
Objectif des bombardements alliés dans le cadre de l’opération « Totalize », le village est en ruine lorsque
la 6ème brigade d’infanterie de la 2ème division d’infanterie des Fusiliers du Mont Royal y pénètre.
Bretteville-sur-Laize
A voir : L’Église de 1950, le grand moulin (à blé, à huile, puis tannerie vers 1912), le château de Bretteville,
Le château de la Bijude.
La commune sera occupée par les Allemands entre 1940 et 1944. Plusieurs bombardements alliés successifs détruiront la commune aux trois quarts, elle recevra la croix de guerre.
Le 14 août, les Canadiens passent à l’attaque soutenus par des sections de soldats Britanniques.
Le 20 août, la ville sera totalement libérée. Les quelques Brettevillais restant découvrent avec tristesse les
ravages de la guerre et leurs maisons en ruines.
Tumulus
Fontenay-le-Marmion
Gérard Doré (1927-1944)
Né à Val-Jalbert le 29 août 1927 au Québec, en trichant sur son âge, il s’engage à 15 ans dans l’artillerie royale Canadienne. Le 1er mai 1944,
il est incorporé aux Fusiliers Mont-Royal. Le 8 juillet, son régiment débarque en Normandie et est affecté au front. Gérard Doré sera tué au
combat près de la cote de Verrières, le 23 juillet 1944, un mois avant son 17ème anniversaire.
Il est considéré comme le plus jeune soldat allié décédé sur le front de l’Ouest pendant la seconde guerre mondiale. Il sera enterré dans le cimetière militaire Canadien de Cintheaux avec 2793 autres soldats Canadiens tués lors des dernières semaines de la Bataille de Normandie.
Cintheaux
A voir : L’Église du XXIIème - Le cimetière Canadien.
Début août la 3ème armée du Général Patton exploite la percée d’Avranches. Le 7 août, Hitler ordonne
l’attaque sur Mortain. A la fin de la même journée débutera l’opération «Totalize » au Sud de Caen. La 8th
Air Force bombarde plusieurs villages fortifiés par les Allemands dont Bretteville-sur-Laize et Cintheaux.
Une erreur de largage cause des pertes dans les rangs canadiens et polonais. Les blindés de la 12ème SS
Panzer Division qui étaient au Nord de Cintheaux échappent aux bombes et se replient dans le village face
à la masse des chars de la 4ème Division blindée canadienne. Vers 18h, les blindés du 29ème Régiment de
reconnaissance South Alberta et les fantassins du 2nd Battalion The Argyll and Sutherland Highlanders
repoussent les Allemands, Cintheaux est libérée.
Cimetière Canadien de Cintheaux
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Opération « Totalize »
Action militaire de la fin de la bataille de Normandie. Elle débute le matin du 8 août 1944. Y participent: les Britanniques, les Canadiens et des Polonais. Le
2ème corps canadien obtient la rupture du front et prend des positions. Les troupes qui suivent ne parviennent pas à exploiter cette percée et une contre attaque des blindés allemands stoppe l’offensive. La bataille dégénère en guerre de position jusqu’au 19 juin.
Le 9 août au matin les Canadiens sont encerclés par les chars Panther et Tiger de la Hitlerjugend sous les ordres de Kurt Meyer puis bombardés par erreur par
leur aviation. C’est grâce au 1er régiment blindé polonais que les survivants peuvent regagner leurs lignes.
Le 10 août, le lieutenant général Guy Simonds suspend l’opération Totalize à moins de 12 km de Falaise.
C’est au cours de cette opération que le célèbre tankiste allemand Michaël Wittmann fut tué ainsi que son équipage.
Saint-Aignan-de-Crasmesnil
A voir : l’Église Saint Aignan XII, XIII, XIV et XXème siècles, le manoir de Crasmenil, le château.
Le village est libéré le 8 août par la 51ème division écossaise après avoir subi de nombreux dommages.
Garcelles-Secqueville
A voir : Les vestiges de l’église Saint Gerbold, le château de Garcelles.
Lors des combats de 1944, la commune est particulièrement touchée. Elle sera libérée par les Canadiens le
8 août .
Stèle commémorant la libération du bourg
par les troupes Canadiennes le 8 août.
Rocquancourt
Rocquancourt
A voir : l’Église Saint Martin XII et XXème siècles.
Le sous-sol de la commune est très riche en minerai de fer. En 1923, un puits est ouvert par la mine de
May-sur-Orne. Il sera fermé en 1962
Lors de l’opération « Spring », les Allemands utilisent toutes les possibilités du terrain, et opposent une
solide résistance. Les fantassins de la 272e Division d’infanterie de la Wehrmacht et les SS de la 9e SSPanzer-Division infligent de lourdes pertes aux Britanniques et aux Canadiens, à May-sur-Orne et Rocquancourt. L’attaque est stoppée, elle reprend le 7 août avec Totalize. A minuit, les South Saskatchewan
arrachent Rocquancourt aux Allemands, May-sur-Orne tombe le 8 août à 5 heures du matin, sous les assauts des chars Churchill lance-flammes. Au soir, Fontenay-le-Marmion et Laize-la-Ville sont libérées.
Saint-Martin-de-Fontenay
Monument commémorant les régiments
Maisonneuve, Black Watch et Toronto
Scottish à St Martin de Fontenay.
A voir : l’ancienne cantine des mineurs célibataires - l’Église Saint Martin 1962 de style contemporain.
Sur le territoire de la commune, dans un enclos utilisé de la fin de l’âge de bronze au VIIème siècle ont été
dénombrée 896 sépultures. Il existe également les traces d’une ferme et d’une maison de l’époque romaine.
C’est grâce à l’extraction du minerai de fer à la fin du XIXème siècle que la commune se développe. La
mine fermera en 1968.
Lors de la seconde guerre mondiale la commune est libérée le 8 août 1944. Il y a 23 victimes civiles et la
commune est détruite à 90%.
Saint-André-sur-Orne
A voir : La chapelle Saint Orthaire XIIème - L’Église Saint André XII, XIII et XIVème, l’ancienne Abbaye de
Fontenay - Le Grand Moulin.
Monument Maisonneuve et Black Watch
St André sur Orne
Les habitants se réfugient dans les galeries de la mine lors des bombardements. Les Allemands sont dans le
village et ce n’est que le 9 août que les Canadiens le libèrent.
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Maltot
A voir :
Le 10 juillet 1944, Caen est presque entièrement libérée, mais l’Orne n’est pas franchie à l’ouest de la ville.
C’est l’objectif de l’opération Jupiter. L'attaque débute à 5 heures du matin le 10 juillet, la 43e Division
d'infanterie Wessex et deux brigades blindées s'emparent de Baron. Mais sur la cote 112, les Tigre et les
grenadiers de la SS-Panzer-Abteilung 102 déciment le 5th Battalion Duke of Cornwall’s Light Infantry. A
Maltot, les Britanniques des 4th et 5th Battalion Dorsetshire Regiment, et du 7th Battalion Hampshire
Regiment, sont tenus en échec. Le 18 juillet, la grande offensive Goodwood débute à l'est de Caen. Le 22,
la 43e Division d'infanterie repart à l’assaut de ses objectifs du 10 : la cote 112 et Maltot. Le 5th Battalion
Wiltshire Regiment combat au corps-à-corps pour arracher Maltot qui sera libérée le 23 juillet.
Stèle Dorset Regiment
Maltot
Louvigny
A voir : Le Mégalithe - La Ferme d’Athis - Le Château, l’orangerie et le colombier - le planitre.
En 1944 les SS occupent le village après avoir fait évacuer les habitants. Dans la nuit du 18 au 19 juillet le
village est libéré par le Royal Regiment of Canada qui se bat contre de jeunes soldats de Hitlerjügend qui
préfèrent la mort plutôt que de se rendre.
Un monument (avenue des Canadiens) rappelle cette page de l’histoire du village.
Bretteville-sur-Odon
A voir : Le moulin de l’arbre - Les vestiges de l’Église St Pierre - L’Église Notre Dame de Bon Secours.
Monument VIIIth RECCE
Louvigny sortie Sud du bourg
Le 4 juillet, le général Dempsey lance l’opération Windsor. L’aérodrome de Carpiquet, qui devait être pris,
comme Caen, le premier jour du Débarquement, et qui résiste depuis près d’un mois, en est le premier
objectif. Après de violents combats, le village de Carpiquet est libéré. Le 9 juillet les soldats du Queen’s
Own Rifles of Canada et du North Shore Regiment, appuyés par les blindés du Fort Garry Horse, libèrent
Bretteville-sur-Odon.
Carpiquet
A voir : L’Eglise Saint Martin du XI eu XIV siècles - Le château - Le terrain d’aviation de 1936.
Lors de la seconde guerre mondiale les Allemands occupent la commune ainsi que l’aérodrome. L’organisation Todt avait fait de Carpiquet une véritable forteresse.
C’est à la 87ème brigade canadienne à laquelle est adjoint le régiment Royal Winnipeg Rifles qu’il appartient de s’emparer du village. Il faudra 5 jours de durs combats avant que les Alliés ne délivrent Carpiquet.
Durant ces cinq jours des civils se réfugient dans les carrières où une bombe tomba, tuant une quinzaine
de personnes et faisant beaucoup de blessés.
Monument commémorant les régiments du
Nouveau Brunswick
Carpiquet D9
Authie
A voir : L’Eglise Saint Vigor (XIIème), la « Malardière » (XVIIème) : cette demeure tient probablement son
nom d’une ancienne mare aux malards (canard mâle). Le monument aux canadiens.
Le 7 juin 1944, le North Nova Scotia Highlanders tente de s’emparer du village. C’est un échec et 84 soldats seront tués.
Le même jour, 29 soldats canadiens seront faits prisonniers à Buron. Les Allemands les ramènent à Authie
où ils seront exécutés.
Monument North Nova Scotia Higlanders
à Authie
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Juno
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L’Abbaye d’Ardenne
A voir : Dans l'enceinte de cette abbaye, dans un petit jardin, un monument a été édifié avec des pierres
tombées de l'église lors des combats de l'été 1944; il est dédié aux 27 soldats canadiens, prisonniers de
guerre, qui ont été exécutés par l'ennemi en juin 1944. Une plaque sur le mur d'entrée rappelle l'exécution
des soldats canadiens dans les murs de l'abbaye d'Ardenne en juin 1944.
Le 7 juin 1944, le poste de commandement du régiment 25 de la division SS Hitlerjugend s'installe à l'abbaye d'Ardenne, un observatoire idéal. Le SS Standartenführer Kurt Meyer prépare une contre-attaque,
face aux Canadiens qui progressent dans Buron et Authie. L'effet de surprise est total, Sherman du Sherbrooke Fusiliers, fantassins des Camerons et du North Nova Scotia Regiment sont bousculés et se retranchent dans Buron. Les SS font de nombreux prisonniers, qui sont fouillés, interrogés puis évacués. Mais du
8 au 17 juin, vingt-sept soldats canadiens sont exécutés à l'abbaye d’Ardenne. Le front se stabilise jusqu'au
8 juillet lorsque le général Montgomery lance l'offensive Charnwood. L'abbaye est bombardée, les combats
sont féroces et les SS sont décidés à tenir jusqu'au dernier homme. Mais Kurt Meyer donne l'ordre du
repli. Les Allemands évacuent dans la nuit du 8 au 9 juillet, et les Canadiens du Regina Rifles Regiment
entrent dans l'abbaye d'Ardenne déserte et silencieuse.
L’Abbaye d’Ardenne
Saint Germain la Blanche Herbe
Caen
A voir :
Début juillet 1944, Caen, la grande cité normande et l’un des objectifs du jour J, n’est toujours pas libérée.
Le 7 juillet, les alliés lancent l’opération Charnwood qui doit délivrer la ville. L’offensive débute par un
bombardement massif des faubourgs nord de Caen. Le 9 juillet, tôt le matin, des éléments du 2nd Battalion
The Royal Ulster Rifles entrent dans Caen par le nord. Avec l’aide de la Résistance, ils atteignent l’Orne en
début d’après-midi. À l’ouest, ce sont les Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders de la 3e Division
d’infanterie qui entrent dans la ville, harcelés par des groupes isolés de SS. Mais les Alliés ne peuvent franchir l’Orne. C’est l’opération Goodwood, à l’est de Caen, qui libérera entièrement la ville. Deux jours de
durs combats, du 18 au 19 juillet, seront nécessaires pour mettre fin aux souffrances de la population
caennaise.
Mémorial de Caen
Saint-Contest / Buron
A voir : L’Eglise Saint Contest du XI au XIVème - Le lavoir - La tour hertzienne
Le 7 juin des combats ont lieu entre les troupes Alliées et celles de Kurt Meyer ; il y a de nombreux
morts des deux côtés. Les combats durèrent plusieurs semaines et ce n’est que le 8 juillet que la 3eme
division canadienne s’attaque à Buron.
Cairon
A voir :
Monument Sherbrooke Fusilier Regiment
Buron
Au début du mois de juin 1944, les combats sont très durs pendant plusieurs jours, à l’ouest de Caen. Les
Canadiens de la 3e Division d’infanterie y affrontent les grenadiers de la 12e Division blindée SS Hitlerjugend, arrivée depuis quelques jours en Normandie. Les Alliés ne réussissent pas à prendre Caen de front,
et mènent des attaques sur les flancs. Le 11 juin, les Anglo-canadiens lancent une offensive visant à occuper
la vallée de la Mue, une petite vallée boisée où coule une rivière, que les Allemands empruntent pour infiltrer les lignes canadiennes. Toute la journée le 46th Royal Marine Commando, appuyé par les blindés du
Fort Garry Horse, combat les chars et les grenadiers SS. Au soir les Commandos occupent solidement
Rots, libérant au passage Cairon, Lasson et Rosel.
Villons-les-Buissons
A voir : L’Église XIV et XVème siècles - Le cadran solaire - Le château des Buissons.
Monument aux combattants norvégiens
Villons-les-buissons
Le North Nova Scotia Highlanders pénètre dans Villons le 6 juin. Il y restera…32 jours. Les troupes seront
bloquées jusqu’au 7 juillet date de la prise de l’Abbaye d’Ardenne. Peu de temps après, les Norvégiens y
installeront un aérodrome.
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Juno
Circuit n°10 (cyclo)
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Anisy
A voir : L’Église Saint Pierre XI, XII et XIVème siècles - le Manoir d’Anisy - le puits.
Le régiment du Queen’s Own Rifles of Canada débarqué le matin du 6 juin à Bernières-sur-mer (Juno)
subit de lourdes pertes. Les Alliés Canadiens atteignent pourtant Anguerny dès la fin de l’après-midi. Anisy
sera libérée le soir même par la 8e Brigade du Brigadier Blackader, et des éléments de la 9e Brigade du
Brigadier Cunningham.
Stèle Dorset Regiment
Anisy
Mathieu
A voir :
Le 6 juin, le régiment du Queen Own Rifles of Canada rejoint par les Canadiens Français du Régiment de
la Chaudière et renforcé par les chars du Fort Garry Horse luttent âprement contre l’ennemi et permettent au 1st Battalion King’s Own Scottish Borderers de libérer Mathieu le 7 juin.
Anguerny
A voir : l’Église Saint Martin - La Grange aux Dîmes.
Stèle en l’honneur de Harold Pickersgill
Mathieu
Le 6 juin 1944, la 8e Brigade de la 3e Division d’infanterie canadienne débarque sur Juno Beach. À 9 heures, les « Queen’s » sont rejoints dans Bernières-sur-Mer par les Canadiens Français du Régiment de la
Chaudière. Renforcés par les chars du Fort Garry Horse, les « Queen’s » atteignent Anguerny vers 17 h
30 et s’y installent en défensive. Au soir du 6 juin, la 8e Brigade du Brigadier Blackader, et des éléments de
la 9e Brigade du Brigadier Cunningham, tiennent Anguerny. le quartier général du Régiment de la Chaudière s’installe dans un enclos à La Mare, hameau d’Anguerny. Le village est occupé par des «canardeurs »
que nous connaissons mieux aujourd’hui sous le nom de «snipers ».
Colomby-sur-Thaon
A voir :
La 7e Brigade canadienne débarque le 6 juin 1944 à Courseulles-sur-Mer et Graye-sur-Mer. A 11 heures
deux compagnies du Regina Rifles Regiment occupent Reviers. Pendant ce temps les Canadiens combattent
durement pour contrôler Courseulles-sur-Mer. En milieu d'après-midi, les hommes du Régiment de La
Chaudière obtiennent la reddition d'une centaine de soldats allemands à Colomby-sur-Thaon, la libération
du village se fait pacifiquement le 7 juin.
Monument Fort Garry Horse
Anguerny
Basly
A voir : L’Église Saint Georges - Le Château de Basly - La ferme manoir.
Les Canadiens français du régiment de La Chaudière libèrent Bény-sur-Mer. Ils poursuivent leur avance et
s’emparent du point fort des Moulineaux : une batterie de quatre canons de 105 mm avant d’entrer dans
Basly. Ils renforcent leurs positions au soir du 6 juin avec l’arrivée des chars du Sherbrooke Fusiliers, qui se
sont extraits avec difficulté d’un embouteillage sur la plage de Bernières-sur-Mer.
Le clocher de l’église est complètement détruit par les bombardements du 6 juin 1944. Il sera reconstruit
mais raccourci de 2 mètres.
Stèle de la Chaudière
Colomby-sur-Thaon
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Juno
Circuit n°10 (cyclo)
9
Douvres-la-Délivrande / Musée Radar
A voir : L’Église Saint Rémi (1150), le grand séminaire, la Baronnie, la Basilique Notre Dame de la Délivrande, la Vierge Noire, la pharmacie Lesage, le cimetière militaire Britannique.
Au soir du 6 juin 1944 les points fortifiés allemands résistent encore. Entre Juno Beach et Sword Beach, la
base de Douvres-la-Délivrande repousse tous les assauts des Canadiens. Douvres-la-Délivrande est une
importante base de détection aérienne ; elle est défendue par de nombreux ouvrages bétonnés, armés de
canons, de mitrailleuses, et ceinturée de champs de mines. La position tient jusqu’au 17 juin, lorsqu’une
attaque massive est lancée ; le 41st Royal Marine Commando, appuyé par des chars spéciaux, obtient la
reddition des 230 hommes de la garnison.
Un cimetière militaire britannique se situe route de Caen. Reposent en ce lieu 923 Britanniques, 11 Canadiens, 3 Australiennes et 1 polonaise. Il existe un carré de tombes de soldats allemands.
Radar Allemand - Musée Radar
Douvres-la-Délivrande
Tailleville
A voir : Le Château.
Le hameau de Tailleville est rattaché à la commune de Douvres la Délivrande depuis 1973.
Lors de la seconde guerre mondiale les Allemands installés dans la commune ont fortifié le village et le
château en aménageant le long des murs de ce dernier des lieux de tirs et des abris ; aujourd’hui, il reste
quelques ruines.
Le hameau est libéré par les Canadiens du North Shore Regiment au soir du 6 juin 1944 et compte 34 tués
et 90 blessés dans ses rangs.
Plaque en l’honneur d’Alphonse Noël
Tailleville
Bibliographie :
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Sur les Traces de la Bataille de Normandie, Philippe Corvé, Heimdal, 2005.
www.normandie44lamemoire.com
Le Patrimoine des communes du Calvados, Flohic.
Six armées en Normandie, John Keegan, Albin Michel.
La Normandie en Flammes, Jacques Henry, Charles Corlet.
Ils arrivent! Paul Carell, Robert Laffont.
Les promenades du Patrimoine, Côte de Nacre Tourisme, 2003.
www.cheminsdememoire.gouv.fr
Évrecy, mutations d’un bourg rural, collège P. Verlaine d’Évrecy, Les cahiers du
Temps.
Wikipédia.
Crédits photos
Philippe Corvé, Nicole Bouet, Gregory Wait pour Côte de Nacre
Tourisme, Florence Le Falher, wikipedia.
Mise en page
Côte de Nacre Tourisme
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