Chacun peut-il penser ce qu`il veut
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Chacun peut-il penser ce qu`il veut
Chacun peut-il penser ce qu’il veut ? - Chacun : concerne l’individu, pas la collectivité - Peut-il : a) a-t-il la capacité ? b) a-t-il le droit ? - Penser : a) avoir des idées, des opinions b) raisonner, juger c) avoir des sentiments o On distingue avoir une opinion et penser par soi-même : avoir une opinion ce n’est pas toujours penser par soi-même car l’opinion est une pensée commune, un préjugé o On distinguera également penser er parler/s’exprimer - Ce qu’il veut : renvoie à la notion de liberté ; on distingue cependant la volonté et le désir : ce que l’on veut vraiment et ce qui nous plaît Questions à se poser : Sommes-nous à l’origine de nos pensées ? ou bien viennent-elles d’ailleurs (du monde extérieur, de la société, d’un malin génie) ? Bref : sommes-nous maîtres de ce que nous pensons ? La question peut se poser dans le domaine de la vie de tous les jours, ou bien, dans le domaine juridique. La question devient ici celle de savoir si j’ai le droit de penser ce que je veux. La pensée est-elle individuelle ou collective ? - Vient-elle de moi ou des autres - Peut-elle avoir des conséquences sur la vie en collectivité et dès lors faut-elle parfois la limiter ? I- Chacun a-t-il la capacité de penser ce qu’il veut ? Et par conséquent le droit ? A- La capacité de penser, propre à l’homme - Le cogito cartésien : les pensées sont propres à l’homme et inatteignables - Les pensées sont un phénomène d’ordre psychique, qui échappe aux lois de la matière : je décide de penser et je pense donc ce que je veux - Notons enfin que la pensée c’est aussi une idée en général, un sentiment (ce qui est dans notre tête) : elle désigne notre rapport au monde en général B- Si on peut penser ce qu’on veut, c’est qu’il n’ya pas de vérité - Cf. le scepticisme C- La pensée est inaliénable - Nul ne peut me faire penser ce que je ne veux pas penser, ce à quoi je n’adhère pas o Le cogito et le malin génie o Même le totalitarisme ne peut rien de véritable en ce domaine Je peux penser à « n’importe quoi », même à quelque chose d’absurde, de faux Je ne peux m’empêcher de ne pas penser D- J’ai ainsi le droit de penser ce que je veux - C’est un droit de l’homme fondamental, un « droit naturel » o Cf. Spinoza o Déclaration des droits de l’homme et du citoyen - Cf. la démocratie - Faire une identification penser/ opinion (politique, morale, etc.) II- La pensée aliénée : le problème de l’opinion commune (non, je ne pense pas ce que je veux) A- Je ne peux réellement penser tout et n’importe quoi, ce qui est absurde - Ce n’est plus, sinon, une pensée mais quelque chose de très vague o Pour penser réellement je dois suivre des règles logiques, des règles grammaticales o Je dois aussi utiliser les mots de ma langue Je ne pense donc pas ce que je veux mais ce que ma langue et ma culture me permettent de penser C’est d’ailleurs positif car cela donne forme à ce que je pense (ainsi on peut se demander si l’enfant pense avant de parler !) B- Le rôle de l’éducation, de la famille et de la société - Je pense souvent ce que j’ai appris, à travers les autres, à penser o Dans le domaine religieux o Dans le domaine politique… C- L’opinion commune - Nous subissons l’influence de l’opinion commune - Définition de l’opinion - Socrate et la philosophie = qu’est-ce que penser vraiment par soi-même III- Il y a des limites morales juridiques à la pensée A- Liberté de penser et liberté d’expression sont très souvent liées : puis-je dire ce que je veux ? - Certaines opinions sont diffamatoires et punies par la loi o Exemple : le racisme, l’antisémitisme : bafouent la dignité humaine o Toutes les opinions ne sont donc pas tolérables B- La vraie liberté ne réside pas dans le fait de penser ou dire n’importe quoi -il faut suivre la raison, à la fois dans le domaine de la logique (déjà stipulé cidessus), mais aussi, dans le domaine de la morale et du droit C- Il y a une vérité, on ne peut donc pas penser ce qu’on veut - Platon, l’allégorie de la caverne - la science - penser vraiment c’est aller au-delà de l’opinion commune - cf. distinction désir et volonté Autre possibilité de III : la pensée est-elle vraiment le propre de l’homme ? fait-elle la dignité de l’homme ?