Il ne restera que cinq agences MSA sur l`Hérault, le Gard et la Lozère

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Il ne restera que cinq agences MSA
sur l'Hérault, le Gard et la Lozère
partout
dans l'Hérault, comme ici à Montpellier, le Gard et la Lozère, la CGT appelait à dévrayer. Photo Redouane Anfoussi
Le Conseil d'administration de la MSA du Languedoc a voté mardi 10 décembre la fermeture définitive de 33 agences, permanences
ou lieux de rendez-vous.
310 000 dossiers traités en prestations et 22 000 dossiers gérés en cotisations, la Mutualité sociale agricole du Languedoc est la 2e
caisse du réseau En France par son activité. La MSA, c'est un peu la Sécu des agriculteurs et des salariés agricoles, mais c'est
beaucoup plus que cela puisque, résume Philippe Rambert (CGT du Gard), « nous sommes guichet unique. Nous faisons fonction
d'Ursaaf, de CPAM, de CAF, nous versons le RSA, nous nous occupons d'action sociale... » Et cette gestion de la précarité implique
de la proximité.
C'est en cela que la décision votée mardi 10 décembre par le Conseil d'administration de la MSA du Languedoc qui comprend les
assurés du Gard, de l'Hérault et de la Lozère, inquiète la CGT dont les deux représentants sont d'ailleurs les seuls à avoir émis un vote
défavorable. Au moment de la décision du CA, la CGT appelait à un débrayage contre ce « remaillage du territoire qui fait perdre de
la proximité aux assurés ».
Selon le syndicat, 33 agences, permanences ou lieux de rendez-vous seront définitivement fermés : 15 dans l'Hérault (Lodève,
Olargues, La Salvetat, St Chinian, Saint-Pons, La Livinière, Murviel-les-Béziers, Agde, Lunel (malgré une moyenne de 7 000 visites
par an), Pézenas, Mauguio, Mèze, Agde, Saint-Martin de Londres et Saint-Mathieu de Tréviers) ; 14 dans le Gard (Aigues-Mortes, Le
Vigan, Sommières, Saint-Gilles, uzès, Lédignan, Pont-Saint-Esprit, Remoulins, Roquemaure, Saint-Ambroix, Saint- Hyppolyte-du-
Fort, Saint-Jean du Gard, Alès et Vauvert) ; 4 en Lozère (Marvejols, Langogne, St Chély d'Apcher et Florac). Ce qui représente selon
Philippe Rambert, environ 20 000 visites supprimées par an ou réorientées vers d'autres lieux.
En Languedoc, il ne restera plus que cinq agences : Montpellier, Nîmes, Béziers, Bagnols-sur-Cèze et Mende. « Il restera des points
relais sur rendez-vous. Deux permanences sont cependant maintenues dans le Gard à Beaucaire et Alès ».
Cela signifie que les assurés devront se déplacer et que les agents devront se former car il est question que les agences qui restent
soient spécialisées, certaines dans les prestations familiales, d'autres dans la maladie... Les 630 salariés du Languedoc sont donc
inquiets. « Les dossiers en souffrance vont augmenter », prédit Philippe Rambert qui estime que ces fermetures sont imposées par la
détérioration de la situation de la MSA. « En 5 ans nous sommes passés de la 5e place en terme de coût à la 33e sur 35 MSA en
France », analyse le syndicaliste qui pense que le problème vient de la politique d'investissement et de réorganisation menée par
l'ancienne direction.
Annie Menras