- Conseil Général du Doubs
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CONSEIL DEPARTEMENTAL DU DOUBS ORDRE DU JOUR DE LA REUNION DU 1ER FEVRIER 2016 - RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES DE LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES – EXERCICES 2011 ET SUIVANTS Ce rapport fait l’objet d’un examen par l’ensemble des commissions - ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016 Ce rapport fait l’objet d’un examen par l’ensemble des commissions - RAPPORT PONCTUEL : 6ème COMMISSION - Ressources humaines, Finances, Patrimoine et Administration générale : 601 - Compte rendu de l’exercice des délégations de compétences consenties à la Présidente du Département par le Conseil départemental Conseil départemental du Doubs REUNION DU 1er FEVRIER 2016 DGS RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES DE LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES – EXERCICES 2011 ET SUIVANTS Dans le cadre de ses contrôles réguliers, la Chambre Régionale des Comptes de FrancheComté a procédé à l’examen des comptes et de la gestion du Département du Doubs pour les exercices 2011 et suivants. Le 14 janvier 2016, à l’issue de la procédure contradictoire, M. Roberto SCHMIDT, Président de ladite Chambre, m’a adressé le rapport d’observations définitives de cette dernière. Conformément à l’article R 241-17 du code des juridictions financières, les observations définitives formulées par la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion d’une collectivité locale sont communiquées par l’exécutif de la collectivité à son Assemblée délibérante, lors de sa plus proche réunion. Elles font ainsi l’objet d’une inscription à l’ordre du jour de celleci et sont jointes à la convocation adressée à chacun des membres de l’Assemblée. En conséquence, vous voudrez bien trouver ci-joint le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes de Franche-Comté sur la gestion du Département du Doubs pour les exercices 2011 et suivants, auquel sont annexées la réponse que j’ai adressée le 6 janvier dernier en qualité de Présidente du Conseil Départemental en exercice, ainsi que celle de M. Claude JEANNEROT, ancien Président du Conseil général, en date du 29 décembre 2015. 2/4 Je vous invite à prendre connaissance avec la plus grande attention de ce rapport, qui donnera lieu à débat lors de la présente session. Je vous remercie de bien vouloir prendre acte de cette communication. * *** En conclusion, et sur la base des éléments développés dans ce rapport, je vous demande de bien vouloir vous prononcer sur le projet de délibération figurant sur la page suivante. La Présidente du Département, Christine BOUQUIN 3/4 PROJET DE DELIBERATION RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES DE LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES – EXERCICES 2011 ET SUIVANTS Sur proposition de Mme la Présidente du Département et après en avoir débattu, le Conseil départemental : Vu le code des juridictions financières et notamment les articles R 241-17 et L 243-5, Prend acte du rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes relatif à l’examen des comptes et de la gestion du Département du Doubs pour les exercices 2011 et suivants, transmis le 14 janvier 2016, comprenant notamment les réponses de Mme la Présidente et de M. Claude JEANNEROT, ancien Président du Conseil général (annexes 1 et 2 du rapport définitif). 4/4 ANNEXE Rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes de Franche-Comté sur la gestion du Département du Doubs pour les exercices 2011 et suivants Chambre régionale Franche-Comté Dijon, le 14 JAN. 2016 Le président RSIAD/FB Réf.: 16 ROD2-CB-Ot, Objet: notification du rapport d’observations définitives et de ses réponses P.J. I rapport d’observations définillves Lettre recommandée avec accusé de réception Madame la Présidente, Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la chambre sur la gestion du Département du Doubs (2e~~ cahier) concernant les exercices 2011 et suivants ainsi que les réponses qui y ont été apportées. Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa communication à votre organe délibérant. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre du jour de sa plus proche réunion, au cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport et les réponses seront joints à la convocation adressée à chacun de ses membres. Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la demande, dans les conditions fixées par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal. En application de l’article R. 241-18 du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le greffe de la date de la plus proche réunion de votre organe délibérant et de lui communiquer en temps utile copie de son ordre du jour. Je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 241-23 du code précité, le rapport d’observations et les réponses jointes sont transmis au préfet ainsi qu’au directeur départemental des finances publiques. Enfin, je vous rappelle qu’en application de l’article L.243-7-l du code des juridictions financières, il vous appartiendra, dans un délai d’un an à compter de la présentation du rapport d’observations définitives à l’assemblée dèlibérante de présenter, dans un rapport devant celle même assemblée, les actions que vous aurez entreprises à la suite des observations de la chambre, à laquelle vous devrez communiquer ce rapport. Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma considération la plus distinguée. du Doubs Hôtel du Département 7 avenue de la Gare-d’Eau Roberto SCHMIDT 25031 BESANCON Cedex 28-30, rue Pasteur— cs 71199-21011 DIJON cedex—Téléphone: 03.80.67.41,50— Télécopie 038036.2105 crcObo~onene-tc.~rfls.fr. Site luternet : ~ Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Chambre régionale Franche-Comté RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES - Deuxième cahier - DEPARTEMENT DU DOUBS Exercices 2011 et suivants an 28-30, rue Pasteur • CS 71199 • 21011 DIJON Cedex • P-33 3806741 50 • cro(~bourgopne-fc.ccomntes.fr http://w~w.coomptes.fr/bourgogne-franche-Comte iii 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 t:- ~ SOMMAIRE SYNTHESE S PROCEDURE 2. 9 LE DEPARTEMENT DU DOUBS 10 2.1. Le département du Doubs dans le contexte national 10 2.2. Le projet politique, sa gouvernance et sa mise en oeuvre 2.2.1. La gouvernance politique et administrative 2.2.2. Le projet politique: Doubs 2017 2.2.3. Sa mise en oeuvre 2.2.3.1. La procédure budgétaire 2.2.3.2. L’évolution de l’organigramme 10 10 10 11 11 II 2.3. Le périmètre budgétaire 2.3.1. Le budget principal et les quatre budgets annexes 2.3.2. Le budget consolidé 12 12 13 3. LA FIABILITE DES COMPTES 14 3.1. Le rattrapage de l’amortissement des subventions reçues 3.2. Un « sur rattachement» prudentiel des dépenses d’aide sociale à l’hébergement (ASH). 14 4. LES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT 4.1, 4.2. volume et évolution des dépenses de fonctionnement 4.1.1. Les dépenses de fonctionnement par nature 4.1.1.1. Le poids croissant des amortissements 4.1.1.2. Des charges à caractère général stabilisées 4.1.2. Les dépenses par fonction Les dépenses d’intervention 14 15 16 16 17 17 18 20 4.2.1. Les dépenses sociales 4.2.1.1. Une structure des dépenses sociales bouleversée 4.2.1.2. Le revenu de solidarité active (RSA) 4.2.1.3. L’aide sociale à lenfance 4.2.1.4. L’aide aux personnes âgées 4.2.1.5. Le handicap: première politique sociale du département 4.2.1.6. Lesenjeuxàvenir 4.2.2. Les autres interventions du département 4.2.2.1. Les transports scolaires 4.2.2.2. La contribution au SDIS en hausse 4.2.2.3. Une stabilisation des subventions de fonctionnement 4.2.2.4. Les dotations aux collèges 2/108 20 20 22 25 30 33 38 46 46 48 49 50 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 4.3. 5. Les dépenses de moyens supports des politiques publiques 4.3.1. Les ressources humaines 4.3.1.1. Un suivi chiffré à développer 4.3.1.2. Le projet « Ressources humaines» et ses résultats 4.3.1.3. La maitrise de la dépense 4.3.2. La commande publique: une politique de mutualisation croissante LES EQUILIBRES FINANCIERS 5.1. 51 51 51 51 55 68 69 69 Les recettes de fonctionnement 5.1.1. Une nouvelle structure de recettes fiscales, consécutive à la réforme de la taxe professionnelle 5.1.1.1. La réduction du levierfiscal du département 5.1.1.2. Le passage dune fiscalité de stock à une fiscalité de flux 5.1.2. Le renfort déterminant de la péréquation en 2011 et 2014 5.1.3. Des recettes fiscales supérieures à la moyenne mais plus erratiques 5.1.3.1. Des bases fiscales par habitant supérieures à la moyenne 5.1.3.2. Des ressources majoritairement plus cycliques 5.1.3.3. L’impact de la CVAE 5.1.3.4. L’inertie de la fiscalité sur stock, le foncier bâti 5.1.4. La baisse de la DGF encore peu sensible en 2014 71 72 73 73 74 74 74 75 76 77 5.2. Un autofinancement largement tributaire des recettes 5.2.1. La capacité d’autofinancement brute (CAF brute) 5.2.1.1. L’effet ciseau entre dépenses et recettes de gestion 5.2.1.2. L’évolution des dépenses de gestion en 2014, hors RSA 5.2.1.3. Le redressement des recettes de gestion grâce aux fonds de péréquation 5.2.2. La capacité d’autofinancement nette (CAF nette) 77 77 77 78 79 80 5.3. La rationalisation de l’investissement 5.3.1, Des dépenses concentrées sur le patrimoine départemental 5.3.2. Les recettes d’investissement 5.3.2.1. Les ventes de ses unités de vie 5.3.2.2. Un endettement maîtrisé 80 80 83 84 86 5.4. Les perspectives 5.4.1. La section de fonctionnement sous pression des contraintes extérieures 5.4.1.1. La poursuite des efforts internes 5.4.1.2. L’évolution des compétences par la loi NOTRe 5.4.2. Une capacité d’investissement contrainte par l’évolution de l’autofinancement à terme 87 87 87 88 6. LE TRES-HAUT DEBIT 6.1. 88 88 Le cadre de l’intervention de la collectivité 6.1.1. Les plans nationaux de déploiement du très haut débit 6.1.2. Objectif et cadre juridique 6.1.3. Les études préalables 6.1.3.1. La couverture initiale 6.1.3.2. L’analyse de la demande et le recensement des besoins 6.1.3.3. Les projets de développement du très haut débit 6.1.3.4. Le schéma des infrastructures mobilisables 3/108 88 88 91 91 91 92 93 93 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 6.2. Les orientations stratégiques 6.2.1. Une intervention articulée avec les zones d’appel à manifestation d’intention d’investissement 6.2.2. La maîtrise publique du réseau jusqu’à l’abonné 6.2.3. Un déploiement par étapes en fonction des moyens 6.2.4. Une construction associant les territoires concernés, les EPCI et demain les départements voisins 6.2.5. Une stratégie inscrite dans une cadre extra départemental 6.2.5.1. Un schéma départemental inscrit dans le schéma régional 6.2.5.2. Une perspective de réseau d’initiative publique inter départemental 6.2.6. Des perspectives d’emplois et de formation 93 94 95 95 96 96 96 97 97 6.3. l.a déclinaison opérationnelle 6.3.1. Les caractéristiques du périmètre géographique concerné 6.3.2. Un déploiement en articulation avec les réseaux et technologies existants 6.3.3. Les estimations budgétaires 6.3.4. Le choix de la régie intéressée pour la gestion du réseau 6.3.5. Une information partagée pour la coordination des travaux 97 97 97 97 98 99 100 6.4. La mise en oeuvre 6.4.1. Une absence de coopération avec les grands opérateurs, dont l’historique 6.4.2. Une mise en oeuvre rapide du SDTAN 101 101 102 4/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 SYNTHESE Département industriel et rural de 544 000 habitants en 2014, en croissance démographique régulière, le Doubs subit à partir de 2012 une dégradation de sa situation économique et sociale (avec une hausse du chômage à un rythme cependant inférieur à la moyenne et une hausse sensible du nombre des allocataires du RSA). Avec près de 2 000 agents sur postes permanents et doté d’un budget consolidé en évolution de 634 M€ à plus 700 M€ entre 2010 et 2014, la collectivité départementale a mis en oeuvre son projet politique Doubs 2017 adapté en 2010 au contexte de crise. Elle a par ailleurs conduit plusieurs expérimentations dans le champ social avec notamment la mise en place de contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) avec les services et établissements sociaux et médico-sociaux et la préfiguration du dispositif d’accompagnement global avec Pôle emploi. Le département a dû financer en fonctionnement une part croissante de dotations aux amortissements (+ 15 M€, de 7 à 9 % de sa section de fonctionnement entre 2010 et 2014) liées à ses investissements directs mais également aux subventions d’équipement accordées aux tiers, aux communes et à leurs établissements en particulier. Hors amortissements, les dépenses d’intervention sociale réalisées très majoritairement dans le cadre de ses compétences légales expliquent 80 % (34 M€ sur 42) de la hausse des dépenses de gestion des services. Conséquence de la situation économique et sociale, les dépenses d’allocation du RSA socle, sur lesquelles le département n’intervient pas, constituent le premier facteur de hausse des dépenses sociales, malgré un effort significatif entre 2010 et 2014 en matière de dépenses d’insertion et de recouvrement des indus. Sous l’effet du vieillissement des personnes handicapées hébergées et de la substitution du statut de personne handicapée à celui de personne âgée ouverte par la loi de 2005, les dépenses de handicap sont devenues le premier secteur social de dépense. A l’inverse, les dépenses d’hébergement des personnes âgées ont corrélativement diminué. Le département a par ailleurs maîtrisé le montant d’APA versée à domicile, grâce à la mise ed oeuvre de contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) en 2011 avec chacun des services d’aide à domicile autorisés. Pour mettre fin à la reprise systématique de déficits induits par le système actuel de tarification des établissements sociaux et médico-sociaux, le département a étendu le principe du CPOM à d’importants gestionnaires des services d’accueil des personnes handicapées et de l’aide sociale à l’enfance, ce qui lui a permis de stabiliser à partir de 2014 les frais d’hébergement des personnes handicapées. 5/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Dans un contexte de judiciarisation croissante des mesures d’aide sociale à l’enfance, le département a privilégié les actions de prévention aux mesures de placement, dont le coût a augmenté sous l’effet du recul de l’offre familiale, malgré des mesures de lutte contre la précarisation prises en faveur des assistants familiaux dès 2010. lI a par ailleurs fait face avec succès à la prise en charge des mineurs isolés étrangers et d’enfants issus de familles déboutées du droit d’asile. Inférieures de 5 % à la moyenne nationale par habitant en 2013, les dépenses de personnel hors assistants familiaux augmentent de 6 M€ de 2010 à 2014, imputables aux deux tiers à la hausse des cotisations sociales, notamment de retraite, et aux mesures de revalorisation catégorielles et nationales et, pour un tiers, au glissement-vieillesse technicité et à la variation des effectifs. En contrepartie du gel du point de la fonction publique depuis le 1er juillet 2010, le département maintient l’avancement d’échelon à la durée minimale de ses agents titulaires. - - - Le département diminue légèrement entre 2011 et 2014 ses effectifs sur emplois permanents, autant par le non remplacement d’une partie des départs en retraite que par des mesures de réorganisation interne. Cette baisse nette ne correspond cependant pas aux suppressions des postes intervenues en 2013 et 2014, dans la mesure où d’autres postes permanents ont été créés. Un certain nombre d’entre eux sont cependant gagés par la réduction de concours versés à des tiers, à la suite d’internalisation de prestations et de réintégration d’agents. L’absentéisme, évalué en 2013 à 7,5 % de ses ETP (un agent sur douze) est en hausse, lié à l’augmentation des congés de longue maladie et à l’allongement de la durée moyenne des absences pour cause d’accidents de service. Le département a réagi en mettant en oeuvre un plan de lutte contre l’absentéisme. S’agissant des charges à caractère général, elles sont stables sur la période, malgré une hausse régulière des dépenses des transports scolaires, liée à une hausse de fréquentation elles sont compensées conjoncturellement par une réduction des dépenses de viabilité hivernale. Le département met en oeuvre des achats mutualisés avec d’autres collectivités ou établissements publics départementaux, comme les collèges ou le SDIS. Les efforts entrepris par le département la maîtrise de ses dépenses d’aide sociale à l’hébergement et d’APA à domicile, et la maîtrise des dépenses d’entretien de la voirie conjuguée à la baisse conjoncturelle des dépenses de viabilité hivernale, ont permis de stabiliser ses dépenses de gestion en 2014- hors évolution du RSA. - - Malgré la création des fonds de péréquation, assis sur les droits de mutation à titre onéreux et leur développement, qui ont permis au département de redresser son autofinancement en 2011 et 2014, le département reste tributaire de ressources fiscales majoritairement pro cycliques depuis la réforme de la taxe professionnelle, dans un contexte de baisse 6/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 pluriannuelle de la DGF jusqu’en 2017. Le département a néanmoins conservé un niveau d’autofinancement lui permettant de financer majoritairement ses dépenses d’investissement. Le département a délibérément recentré sa politique d’investissement sur son patrimoine propre au détriment des subventions d’équipement versées rénovation et construction des collèges, et renouvellement du réseau routier. Grâce au développement des CPOM, à la mise en oeuvre d’une politique d’achat plus active et à la baisse de ses effectifs, le département du Doubs peut envisager la poursuite de la stabilisation de ses dépenses, hors RSA. Mais la baisse programmée de la dotation globale de fonctionnement entre 2015 et 2017 nécessitera d’une part une révision de son champ d’interventions extra légales pour préserver sa capacité d’autofinancement et, d’autre part, une révision du rythme annuel de sa dépense d’investissement. Enfin, le département bénéficie d’un encours de dette par habitant dans la moyenne nationale. Dans le cadre du schéma d’aménagement de développement départemental numérique, le département a associé les EPCI au sein du syndicat mixte Doubs Très Haut Débit dans la construction et l’exploitation d’un réseau d’initiative publique (RIP) pour déployer la fibre optique sur le territoire départemental hors les agglomérations de Besançon, Montbéliard et Pontarlier, réservées à l’intervention des grands opérateurs privés. - Inscrit dans l’objectif national de couverture par le très haut débit à 100 % en 2022, ce programme a obtenu dès 2013 le soutien financier du fonds national pour la société numérique, pour 9 M€. Le département du Doubs se situe ainsi parmi les huit premières collectivités sur les 74 ayant présenté un dossier de financement dans le cadre du plan France très haut débit. Attaché à la conservation de la propriété publique du réseau, jusqu’à l’abonné, le département a opté pour un déploiement par étape, en fonction de l’équilibre financier du RIP. Le département maîtrise ainsi le risque financier, limité à un investissement annuel de 3 M€ pendant 10 ans, soit un montant équivalent à sa participation au financement de la ligne à grande vitesse du TGV Rhin-Rhâne. Il s’est écoulé moins de trois ans entre l’adoption du schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN) en février 2012 et les premiers travaux fin 2014. N’ayant pas pu mener à bien la coopération envisagée avec les grand opérateurs, notamment l’opérateur historique pour l’articulation du RIP avec ses infrastructures existantes, le département a engagé une coopération avec les départements voisins, destinée à mutualiser l’ensemble des réseaux d’initiative publique dans le but d’atteindre une taille critique suffisante pour faire venir un opérateur commercial d’envergure nationale. w 7/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS Au terme de ses travaux, la chambre adresse la recommandation suivante La chambre recommande au département de mettre à jour les différentes autorisations de programmes afin de donner une information plus précise sur l’état des engagements pluriannuel en cours de réalisation. 8/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 1. PROCEDURE Inscrit en application de l’article L. 211-8 du code des juridictions financières aux programmes 2014 et 2015 de la chambre, l’examen de la gestion du département du Doubs s’inscrit dans le cadre des travaux de plusieurs formations de délibéré communes à la Cour des comptes et les chambres régionales des comptes, formations dite inter-juridictions (FIJ) - la FIJ <(finances publiques locales », la FIJ « maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie », la FIJ « haut débit ». Le président du conseil général a été informé de l’ouverture du contrôle par lettre du 15 juillet 2014. Un premier cahier dans le cadre des travaux de la formation inter juridictions sur « le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie », a fait l’objet d’un rapport définitif rendu public le 15juin 2015. Le présent rapport porte sur le contrôle organique du département du Doubs dans le cadre des travaux de la FIJ «finances publiques locales » et sur le projet de déploiement du très haut débit dans le cadre de l’enquête de la FIJ «très haut débit ». L’enquête très haut-débit a nécessité l’ouverture de l’examen de la gestion du syndicat mixte Doubs Très haut débit, qui assure la maîtrise d’ouvrage de la réalisation du réseau d’initiative publique hors zones urbaines, prévu par le schéma directeur territorial de l’aménagement numérique du Doubs réalisé par le département. L’entretien préalable de fin contrôle a eu lieu le 20avril2015 avec Mme Christine BOUQUIN, présidente du conseil départemental nouvellement élue et avec l’ancien président du conseil général, M. Claude JEANNEROT, le 14avril 2015. Conformément aux dispositions du code des juridictions financières, notamment de son article R. 241-12, les observations provisoires formulées par la chambre dans sa séance du 2juin 2015 ont été portées à la connaissance de l’ordonnateur et de l’ancien ordonnateur le 28juillet2015. Des extraits des observations le concernant ont été communiqués au président directeur général d’Orange par lettre du 28Juillet2015. Mme Christine BOUQUIN, présidente du conseil départemental du Doubs a répondu aux observations de la chambre par courrier du 24 septembre 2015, enregistré à la chambre le 25septembre2015. M. Claude JEANNEROT, ancien président du conseil général a répondu aux observations de la chambre par courrier du 28 septembre 2015, enregistré à la chambre le 29 septembre 2015. Après avoir examiné les réponses qui lui ont été adressées, la chambre a arrêté dans sa séance du 29 octobre 2015 les observations définitives présentées ci-après. 9/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 2. LE DEPARTEMENT DU DOUBS 2.1. Le département du Doubs dans le contexte national Situé dans la médiane des départements de la métropole avec 543 878 habitants en 2011 (source INSEE au 1~ janvier 2014), le Doubs est un département comprenant deux agglomérations de plus de 100 000 habitants Besançon et Montbéliard. Le département de Doubs connaît entre 2006 et 2011 une croissance démographique dans la moyenne nationale avec 13 000 habitants de plus en cinq ans, grâce à un solde naturel positif1, malgré un solde migratoire négatiP. Avec un taux d’emploi légèrement supérieur à la moyenne (73,5 % contre 72,6 %), les revenus des ménages sont légèrement supérieurs dans le Doubs3. Le Doubs se distingue par la proportion supérieure à la moyenne nationale des emplois dans l’industrie (21,6 % en 2011 contre 13,1 %). Il accueille sur son territoire de grandes entreprises industrielles, notamment autour de la construction automobile (Peugeot automobiles et cycles, l’équipementier Faurecia autour de Montbéliard), électrique (Alstom transports à Ornans) et technique (Parkeon à Besançon). En outre, la population active compte une part importante de travailleurs frontaliers salariés en Suisse. A la suite de la crise de 2009, le Doubs, département industriel, subit à partir de 2012 une dégradation de sa situation économique et sociale avec une hausse du chômage4 à un rythme cependant inférieur à la moyenne et une hausse sensible du nombre des allocataires du RSA. 2.2. Le projet politique, sa gouvernante et sa mise en oeuvre 2.2.]. La gouvernance politique et administrative Le conseil général a été présidé depuis 2004 par M. Claude JEANNEROT, conseiller général de Besançon, qui fut sénateur du Doubs de 2008 à 2014. A la suite des élections départementales de mars 2015, Mme Christine BOUQUIN, élue du canton de Maiche depuis 1994, a été élue présidente du conseil départemental du Doubs. 2.2.2. Le projet politique : Doubs 20]7 En 2004, l’exécutif dirigé par M. JEANNEROT a défini un projet politique pour le département, dénommé Doubs 2010, qu’il a actualisé après la crise financière de 2008 c’est le projet Doubs 2017, approuvé par l’assemblée délibérante, qui a constitué le cadre de référence des politiques publiques mises en oeuvre depuis 2011. Les grandes priorités en étaient les suivantes 1 + 0,6% en moyenne annuelle entre 2006 et 2011 2_0,1 % en moyenne annuelle entre 2006 et 2011 3 Le revenu net déclaré s’élève à 25380 € contre 25 113€ en France en 2011. Au troisième trimestre 2014, le taux s’établissait à 9,3 % de la population active contre 9,9 % en France métropolitaine, avec des grandes différences entre territoires faible dans le Haut-Doubs grâce à la forte proportion de travailleurs frontaliers en Suisse et plus élevé dans l’agglomération de ‘~ Montbéliard. 10/108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 - - - le plan de restructuration des collèges; le programme d’aide à la pierre des EHPAD pour la réhabilitation ou la création de places d’accueil pour personnes âgées la construction d’infrastructures: les vélos routes, voies vertes vallée du Doubs et dans le Haut-Doubs; le plan départemental pour l’insertion la construction du musée Courbet; la couverture en très haut débit du territoire départemental; le soutien au service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Doubs pour la mise en oeuvre du plan de réhabilitation et de construction de casernes. Dans le domaine de l’action sociale, première de ses priorités, le département a défini ses orientations stratégiques dans le cadre du schéma départemental d’organisation médico sociale (SDOSM), document unique pour l’ensemble des politiques à partir de 201 3-201 7, qui succède à des schémas sectoriels distincts et indépendants. Rejetant toute approche quantitative de distribution d’allocation, le département recherche l’autonomie de la personne en organisant davantage la transversalité de ses interventions. C’est dans cette perspective que la collectivité a expérimenté en 2014 avec Pôle emploi le dispositif d’accompagnement global des demandeurs d’emplois et initié le projet d’une maison départementale de l’autonomie en rapprochant les différents services oeuvrant dans les champs médico-sociaux du handicap et de la gérontologie. S’agissant de sa politique d’investissement, le département a concentré à partir de 2011 son effort sur ses compétences propres. En ce qui concerne le réseau routier départemental, il a initié à partir de 2013 le programme « route de demain » donnant la priorité à la maintenance et à la modernisation du réseau départemental. 2.2.3. Sa mise en oeuvre 2.2.3.1. La procédure budgétaire Après la fixation d’objectifs chiffrés plus directifs à partir de 2009, le département a organisé à partir de 2011 sa procédure budgétaire dans le cadre de dialogues annuels de gestion sur la base d’un plan de gestion triennal (PGT) qui porte sur les dépenses de fonctionnement: ils consistent en un suivi par direction et politique publique d’indicateurs d’activités et d’efficience assez développés. S’agissant de l’information de l’assemblée départementale, le département du Doubs produit des rapports complets, actualisés pour le débat d’orientations budgétaires et le compte administratif, et très documentés pour la présentation du budget primitif avec une présentation pour chacune des politiques publiques. 2.2.3.2. L’évolution de l’organigramme Outre un pôle administration et ressources, l’administration départementale est structurée en deux autres pôles, traduisant les grande priorités politiques départementales : solidarité et cohésion sociale, territoire et développement durable. L’organigramme s’est adapté au cours de la période pour répondre à certains objectifs de la politique départementale: 11/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 création d’une direction éducation, patrimoine et transports en 2010 dans une logique de service aux collèges et aux équipes enseignantes sans distinction entre investissement et maintenance création en 2012 d’une délégation aux ressources et moyens généraux au sein du Pôle solidarités pour renforcer la maîtrise des dépenses sociales; création d’une mission Très Haut Débit (THD) au sein de la direction des réseaux et infrastructures chargée de suivre la politique du département en matière de très haut débit. - - - Enfin, à la suite du retrait de l’Etat de lADS (mise à disposition gratuite des services de l’Etat en matière d’application du droit des sols) et de I’ATESAT (l’assistance technique de l’Etat pour des raisons de solidarité et d’aménagement du territoire), le département a développé une offre d’ingénierie territoriale avec la création de la maison départementale du développement territorial, rassemblant les agences et services départementaux au service des communes et de leurs établissements. 2.3. Le périmètre budgétaire 2.3.]. Le budget principal et les quatre budgets annexes Le budget du département s’articule autour d’un budget principal et quatre budgets annexes: - - - le laboratoire vétérinaire départemental le centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF), pour les placements les plus compliqués d’enfants et en renfort des capacités d’accueil des associations le magazine départemental «Vu du Doubs », constitué pour retracer les recettes publicitaires assujetties à la TVA. le «parc routier », transféré de l’Etat, ex-direction départementale de l’équipement (DDE), que le département a choisi de maintenir en 2013 après étude, afin d’individualiser son activité. Le budget principal équilibre chacun des quatre budgets annexes dans une proportion très importante, à l’exception du laboratoire vétérinaire départemental. Tableau 1: participations du budget principal (BP) aux budgets annexes (BA) (en euros) 2010 171 172 Laboratoire vétérinaire Part BP dans recettes RA 2011 198 560 2012 324 519 2013 240 000 13% 16% 26% 21% CDEF 5116989 Part BP dans recettes BA 97% Vu du Doubs 641 277 Part BP dans recettes RA 80 % Parc routier 8 310 074 Part BP dans recettes RA 82% Total 14239511 Evolution Source: comptes administratifs 5166946 97% 657 471 74% 7 696 501 82% 13719478 -4% 5326928 97% 581 055 77% 7 613 396 84% 13845898 1% 5403344 96% 506 348 85% 7 898 787 84% 14048479 1% I 12/108 2014 400 000 32% 5348969 94% 495 618 82% 5 880 354 80% 12124941 -14% Evol. 134% 5% -23% -29% -15% Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 La participation du budget principal dans le parc routier recule en 2014, elle s’accroît en revanche pour le laboratoire vétérinaire (afin de permettre une minoration du coût de certaines analyses facturées aux éleveurs) et dans une moindre mesure pour le centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF). Le budget annexe «Vu Du Doubs » baisse de façon significative entre 2011 et 2014 passant de 962 065 € ~ 664 250 € grâce au fractionnement des prestations de communication à compter de mi-20125. Tableau 2 : poids relatif des dépenses de fonctionnement des budgets principal et annexes (en euros) Budget consolidé Budget principal % total SA Laboratoire vétérinaire départemental %total SA Centre départemental de l’enfance %total SA Parc routier 2010 462 365 845 446 292 588 96,5% %total SA Vu du Doubs %total 2011 463 211 105 2012 2013 483 270 908 506 594 574 2014 516 054 558 446 983 526 96,5% 466 717 041 489 023 754 96,6% 96,5% 500 979 101 97,1 % 1 338 298 1 214 873 1 275 246 1 243 454 1 202 103 0,3% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 5 267 310 5 336 508 5 516 310 5 614 578 5 692 764 1,1% 8 618 157 1,2% 8 790 215 1,1% 9 011 501 1,1% 10 117 639 1,t% 7 573 972 1,9% 849492 0,2% 1,9% 885983 0,2% 1,9% 750811 0,2% 2,0% 595148 0,1% 1,5% 606618 0,1% Source: comptes administratifs 2.3.2. Le budget consolidé Le budget consolidé de fonctionnement passe de 462,4 M€ en 2010 à 516,1 M€ en 2014, soit une progression de 12 % sur la période (réalisée principalement en 2012 et 2013). La part des budgets annexes dans le budget consolidé est de 2,7 % en 2014 contre 3,2 % les quatre années précédentes. Concentré à 99 % sur le budget principal, le budget consacré à l’investissement (remboursement du capital des emprunts compris) passe de 151,9 M€ en 2010 à 174,7 M€ en 2014, soit une progression de 15% sur la période. Après des progressions fortes en 2011 et 2012 (t 12,4 % et + 10 %), l’investissement baisse de 8,5 % en 2013 et retrouve son niveau de 2011. En 2014, le niveau de dépenses d’investissement progresse de 1,7 %. ~ Avant cette date, l’ensemble des prestations nécessaires à la publication du magazine VDD relevait d’un prestataire unique. Le recours à deux prestataires distincts pour la mise en page et l’impression a permis de réaliser des économies et de diminuer le budget à partir de 2012. 13/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 3. LA FIABILITE DES COMPTES6 3.1. Le rattrapage de l’amortissement des subventions reçues En 2013, le payeur départemental a entrepris de procéder au rattrapage de l’amortissement des subventions reçues par le département depuis 2002, ce qui n’avait pas été jusqu’ici réalisé. Consistant à sortir du passif des ressources non permanentes, cette opération conduit à inscrire en recettes de fonctionnement la quote-part annuelle des subventions ainsi amorties, et par conséquent à majorer substantiellement le résultat de fonctionnement de 8 M€ en 2013 etde 16 M€en 2014. Selon les données du payeur départemental, cette majoration devrait se poursuivre au même niveau sur 2015 pour décroître à mesure de l’amortissement sur la prochaine décennie. Ressources d’ordre non économique, ces recettes n’affectent pas l’équilibre financier de la collectivité, notamment la capacité d’autofinancement. L’absence d’amortissement a conduit depuis 2002 à surévaluer le passif départemental de 15 M€ sur un montant consolidé de plus de 2 milliards d’euros (moins de I %). 3,2. Un «sur rattachement» prudentiel des dépenses d’aide sociale à l’hébergement (ASR) Le rattachement des charges et produits est régulièrement opéré sur l’ensemble des dépenses et recettes. Confronté à un décalage entre le fait générateur et la réception des factures de frais d’hébergement des personnes handicapées ou âgées, le département procède chaque année à un rattachement de charges7 sur une base prévisionnelle. Le département s’est efforcé de mandater au maximum sur la période les frais d’hébergement en lien avec les gestionnaires d’établissements, comme le montre la baisse depuis 2011 de la part des dépenses rattachées tant d’hébergement des personnes handicapées (de 7 à 4,5 %) que des personnes âgées8 (de 22 à 14 %). L’effort doit se poursuivre pour les dépenses des établissements d’accueil de personnes âgées. a été procédé à l’analyse des amortissements, des provisions constituées et reprises, à la vérification des écritures de cession des immobilisations et à la correcte utilisation des comptes 238 <(Avances versées sur commandes d’immobilisations corporelles » et 23 « immobilisations en cours». Le rattachement de charges est constitué, à la clôture de l’exercice, par les dépenses de fonctionnement engagées, correspondant à un service fait avant le 31 décembre et non mandatées. 8 En décrue sur la période en raison de l’arrivée de personnes handicapées âgées dans les établissements d’hébergement des personnes âgées (cf. supra / infra). 6 ‘~ 14/108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 S’agissant de l’hébergement des personnes handicapées, le montant des charges rattachées en 2013 a excédé le montant réel des factures reçues après la clôture de l’exercice : 3,1 M€ contre 2,2 M€. C’est le rattachement de l’ensemble des factures de frais d’hébergement des établissements gérés par I’ADAPEI qui explique cet écart ponctuel sur la période. En 2014, le département a corrigé cette situation en ne rattachant que le douzième de la facture de I’ADAPEI au titre de décembre 2014. Tableau 3: rattachements sur les frais de séjour en établissements et services pour adultes handicapés9 (en euros) 2010 2011 2012 Rattachements inscrits au CA 1 885 934 2 751 735 1 484 308 Rattachements réels 1 829 370 2 702 118 1 444 985 % de réalisation 97,0 % 98,2 % 97,4% Différence 56564 49617 39323 Source: comptes administratifs et données du département du Doubs - - - - 2013 2014 3 524 158 2 161 798 61,3 % 1362360 3 315 532 nc nc nc Si ce «sur-rattachement» a répondu à une logique prudentielle, il a en revanche conduit à une surévaluation de 1,3 M€ des frais d’hébergement des personnes handicapées au compte administratif 2013, pénalisant l’appréciation de la dépense réelle au titre de cet exercice. 4. LES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT Bien que la période sous revue commence en 2011, le rapport intègre les éléments chiffrés de l’année 2010, à titre d’information, afin de permettre une analyse des évolutions annuelles dès 2011. Le département a produit les données provisoires du compte administratif 2014 en février 2015; elles sont concordantes avec le compte de gestion provisoire arrêté par le payeur départemental. Pour la situation financière, les comparaisons avec la moyenne des autres départements sont réalisées à partir des études de la direction générale des collectivités locales (DGCL) « les finances des départements» 2010 à 2013 et des fiches financières de la direction générale des finances publiques (DGFIP) pour certains items, notamment fiscaux. Pour les dépenses et recettes sociales la chambre s’est référée aux synthèses annuelles de l’observatoire national de l’action sociale décentralisée (ODAS)1° des dépenses sociales de 2010 à 2013 ainsi qu’aux enquêtes annuelles réalisées parla direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère des affaires sociales (DREES) pour les années 2010 à 2013. ~ cl 652221 Foyers occupationnels, CAT et accueil des handicapés en 2010 et 2011 et cl 65242 Frais de séjour en établissements et services pour adultes handicapés à partir de 2012. 10 Constitué en association, I’ODAS regroupe la quasi-totalité des départements, plusieurs dizaines de grandesvilles et villes moyennes ainsi que la plupart des organismes de protection sociale. 15/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 4.1. Volume et évolution des dépenses de fonctionnement Le département du Doubs se caractérise par un niveau de dépenses réelles par habitant inférieur de 5 % environ à la moyenne nationale (hors Paris), le classant dans le dernier tiers des départements par ordre décroissant de dépenses par habitant. Tableau 4 évolution des dépenses réelles de fonctionnement (en €/habitant) Année 2010 2011 2012 2013 Rang 69 76 75 68 Doubs 774 767 792 819 Moyenne métropole (hors Paris) 808 821 841 859 Différentiel -34 -54 -49 -40 var % -4,2 % -6,6 % -5,8 % -4,7% Source : DGCL lies finances des départements 2010 à 2013 4.1.1. Les dépenses de fonctionnement par nature Entre 2010 et 2014, le département enregistre une hausse de près de 55 M€ de ses dépenses, dont 15 M€ pour les seules dotations aux amortissements. Parmi les charges de gestion, les charges générales sont stables sur la période, tandis que les dépenses de personnel (assistants familiaux compris) croissent de 8 M€ (soit 2,3 % de variation annuelle moyenne). Tableau 5 évolution des dépenses par nature (en M€) 2010 2011 2012 2013 2014 Charges à caractère généraI 49,0 Charges de personnel Atténuations de produitsr) Autres dépenses de gestion Total dépenses de gestion des services Charges financières Charges exceptionnelles Dotations aux provisions Total dépenses réelles Opérations d’ordre 84,9 7,6 260,1 47,4 86,1 0,0 265,7 49,5 89,0 0,0 279,5 49,3 91,1 92,8 0,6 3,5 290,5 293,9 401,6 399,3 418,0 434,3 439,5 9,3 0,2 3,0 414,2 32,1 9,8 0,1 3,2 412,3 34,7 34,2 447,0 9,3 0,2 0,1 427,6 39,1 10,0 9,8 0,3 0,2 0,5 1,5 445,1 450,9 43,9 50,0 43,2 45,5 489,0 500,9 dont dotations amortissements Total dépenses de fonctionnement 29,8 446,3 38,5 466,7 52,0 Evol. 10114 0,3 Var. VMA 1 % 0,1 % 9% 13% 2,3% 17,8% 3,1 % 9% 2,3 % 0,4 5% 0,1 -29 % 1,5 -51 % 36,7 9% 17,9 56% 15,8 53 % 54,7 12 % 1,1 % 8,0 4,1 33,8 37,9 - - 2,1 % 2,9 % Source: comptes administratifs (~: Reversement d’un surplus de taxe professionnelle en 2011 et reversements aux fonds de péréquation horizontaux (DMTO en 2013 et 2014). 16/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 4.1.1.1. Le poids croissant des amortissements Représentant près de 30 % de la hausse des dépenses entre 2010 et 2014, la part des dotations aux amortissements augmente de façon significative, passant de 30 M€ en 2010 à 45 M€ en 2014. Tableau 6 : évolution des dotations annuelles aux amortissements (en M€) 2010 Total amortissements En % des dépenses totales de fonctionnement 29,8 Amortissement d’équipement 2011 2012 2013 2014 Evol. 10114 15,8 Var. 34,2 38,5 43,2 45,5 7,7% 8,3% 8,8% 9,1% 21,4 23,7 25,9 28,2 29,9 8,5 40% dont Etat dont communes et EPCI dont organismes public locaux dont organismes publics divers 1,6 11,9 1,3 0,0 1,9 13,4 1,6 0,3 2,2 14,7 2,3 0,4 2,4 16,5 2,7 0,4 2,5 18,2 2,8 0,9 6,3 1,5 0,5 - 53% 53% 119% O% Autres amortissements (bâtiments, matériels, ...) 8,4 10,5 12,6 15,0 15,6 7,2 86% des subventions 53 % Source: comptes administratifs et département du Doubs Compte tenu du poids des subventions d’équipement versées dans les dépenses d’investissement, subventions qu’il y a lieu d’amortir, près de la moitié de la hausse des dotations aux amortissements concerne les subventions d’équipement versées à des tiers pour leur profre équipement, principalement aux communes et à leurs établissements de coopération intercommunale (t 6,3 M€), devant l’Etat ou les divers organismes publics (RFF) et dans une moindre mesure, le SDIS ou le syndicat mixte Doubs très haut débit (organismes publics divers). L’autre moitié de la hausse des dotations concerne l’amortissement se rattachant au patrimoine départemental, principalement les bâtiments des collèges réhabilités ou construits dans le cadre du plan collège s’y ajoute le bâtiment du nouveau musée Courbet. Le département du Doubs utilise la faculté qui lui est donné par la nomenclature M 52 de neutraliser l’amortissement des bâtiments publics. En 2014, la neutralisation couvre 17 % des dotations aux amortissements de l’année. En 2014, près de 9 % des recettes réelles de fonctionnement (contre 7,7 % en 2011) sont ainsi affectées au financement des dotations nettes aux amortissements. 4.1.1.2, Des charges à caractère général stabilisées Au sein des charges à caractère général, la forte variabilité annuelle des dépenses de viabilité hivernale de 4 à 8 M€ sur la période compense partiellement et conjoncturellement la hausse régulière des dépenses de transports publics (+2,5 M€), principalement les transports scolaires, qui sont gratuits. Les dépenses d’entretien de la voirie restent stables autour de 7 M€. 17/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Les charges générales relatives aux fluides, combustibles et chauffage se distinguent par une hausse sensible en 2013 qui est liée à la reprise en régie des charges afférentes des collèges publics par le département, dans le cadre d’une mutualisation des dépenses de combustibles. Conséquence de la prise en charge directe par le département des dépenses d’énergie, la dotation aux collèges publics baisse de 14% en 2014. A l’inverse, le département a opéré une réduction de 30 % de ses dépenses de communication et de relations publiques, liées en particulier à la baisse du budget dédié à la direction de la communication. Tableau 7 évolution des principaux postes de charges à caractère gènéral (en ME) Evol. 2010 2011 2012 2013 2014 Transports 19,6 19,1 20,4 20,6 22,2 10114 2,5 Viabilité, entretien, routes 14,5 12,5 12,9 15,2 11,1 8,05 5,76 5,23 8,04 3,84 Dont viabilité hivernale (1) Var. VMA -3,4 13% -24 % -6,5% -4,21 -52% 3,1 % - 16,9% Dontentretienetrouteshors 6,45 6,74 7,67 7,16 7,26 0,81 13% 3% 1,0 1,2 1,3 1,9 2,7 1,6 155% 26,3 13,8 14,5 14,9 14,3 13,4 -0,4 -3% -0,8% 2,7 2,5 2,8 2,9 2,8 0,1 5% 1,2% 2,0 2,4 2,7 2,7 2,1 0,1 5% 1,2% 2,0 Z2 1,9 1,9 2,0 0,0 -2% -0,5% 1,4 1,4 1,4 1,4 1,2 -0,2 -17% -4,6% 1,1 0,8 1,1 0,8 1,2 0,8 1,1 1,0 1,0 -0,1 0,2 -5% 0,9 19 % -1,4% 4,6% 0,8 0,8 0,8 0,8 0,9 0,0 5% 1,1% 0,9 1,1 0,9 0,8 0,7 -0,3 -28% -7,8% 49,0 47,4 49,5 52,0 49,3 0,3 1 % 0,1 % viabilité Fluides (eau, électricité, chauffage urbain, combustibles, carburants) Autres charges dont crédit bail, locations, charges locatives dont achats d’études, prestations de services dont rémunérations d’intermédiaires et honoraires dont autres achats (alimentation, fournitures, petit équipement) dont déplacements et missions dont divers (frais de nettoyage, gardiennage, dont affranchissements, téléphone dont publicité, publications, relations publiques % ...) Total source comptes administratifs (1) montants correspondants à la sous-fonction 22 de la fonction 6 de la présentation par fonction du compte administratif. 4.1.2. Les dépenses par fonction Dans les comptes administratifs, les dépenses de fonctionnement sont présentées par grandes fonctions, ce qui permet de mesurer le poids budgétaire annuel des principales politiques publiques départementales. Hors opérations non ventilées (principalement la charge des intérêts des emprunts et les dotations aux amortissements), les dépenses ventilées par fonctions représentent sur la période étudiée 87 % des dépenses de fonctionnement. 18/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le tableau et le graphique ci-dessous détaillent annuellement en va eur a soue es dépenses de fonctionnement par fonction (en M€). Tableau 8 : évolution des dépenses de fonctionnement par fonction (en M€) Part Dép. ventilées Fonctions Dépenses sociales dont RSA + RMI dont personnes handicapées famille et enfance dont services communs action sociale dont APA + personnes égées dont autres interventions sociales dont prévention médico-sociale Sécurité Transports Services généraux Culture, vie sociale, jeunesse, sports et loisirs Enseignement Développement économique Aménagement et environnement Réseaux et infrastructures Total dépenses ventilées Opérations non ventilées (dont amortissements) Total dépenses fonctionnement Source : comptes administratifs Graphique I : évolution annuelle des grands postes de dépenses (en euros) 80000000 70000000 60000000 50000000 40000000 30000000 20000000 2010 2011 10000000 2012 2013 0 2014 O”,~_ ,~ct ~‘•\ <t 4’ cf Source comptes administratifs 19/108 tt • ‘f Annexe à la lettre n°15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 La présentation par fonctions permet de distinguer trais grands groupes de dépenses - - - Les dépenses sociales, composées principalement des dépenses relatives aux personnes âgées, handicapées et à la famille et à l’enfance, réalisées pour l’essentiel dans le cadre de compétences légales Les dépenses relatives aux transports, aux collèges, à la voirie et à la contribution au service départemental d’incendie et de secours (SDIS), compétences certes obligatoires mais pouvant être modulées, auxquelles peuvent être ajoutées celles des services généraux (dépenses d’administration générale de la collectivité et de l’assemblée locale ainsi les dépenses d’information, de communication et de publicité) Les autres dépenses, notamment la culture, la jeunesse et le sport, l’aménagement et l’environnement, le développement économique, correspondent à des compé tences obligatoires mais pouvant être également modulées (lecture publique, archives, conservation du patrimoine, environnement) ainsi qu’à des compétences volontaires ou libres liées à l’exercice de la clause de compétence générale. Les dépenses sociales représentent 80 % de la hausse des dépenses ventilées entre 2010 et 2014 (+ 34 M€ sur un total de 42 M€). Parmi elles, le RMI-RSA en a représenté le tiers (32 %, soit +13,6 M€) et les dépenses en direction des personnes handicapées (PCH-ACTP et frais d’hébergement des personnes) près de 30% (+12,4 M€). La contribution au SDIS augmente dans les mêmes proportions que les dépenses liées à la famille et à l’enfance (respectivement de + 4,3 M€ et + 4,9 M€). La hausse de 2,5 M€ entre 2010 et 2014 des dépenses relatives aux services généraux de la collectivité s’explique principalement par l’augmentation des charges de personnel (personnel non «ventilable ») pour un total de 1,2 M€ et par la hausse des dépenses liées aux moyens généraux au sein de l’administration générale de la collectivité pour 1,15 M€11. Dans ce context~ financier contraint, le département du’ Doubs préserve la progression entre 2010 et 2014 de ses dépenses relatives à la culture, à la jeunesse et aux sports. Seules les dépenses dédiées aux réseaux et infrastructures diminuent de façon significative, de plus de 3,5 M€ dans le cadre de la nouvelle doctrine routière. 4.2. Les dépenses d’intervention 4.2.1. Les dépenses sociales 4.2.1.1. Une structure des dépenses sociales bouleversée Selon les dernières comparaisons disponibles, soit les données pour 2013, le département du Doubs dépense en moyenne par habitant 6 % de moins que la moyenne des départements métropolitains, que ce soit en dépenses brutes ou nettes (des recouvrements et des participations). Le département du Doubs se situe ainsi dans le dernier tiers des départements métropolitains les plus dépensiers, hors Paris. ~ Les dépenses diverses sont constitués de locations immobilières, des frais de maintenance, des dépenses de fluides (énergie, combustibles, carburants), des achats de prestations de service. Dans cette fonction, dépenses d’information, de communication et de publicité sont en baisse de 240 K€. 20/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 9 : évolutions des dépenses brutes et nettes d’aide sociale’2 du département du Doubs par habitant comparé à la moyenne des départements métropolitains hors Paris Année 2010 2011 2012 2013 Rang 66 67 67 62 Doubs 464 472 491 512 Moyenne métropole (hors Paris) 503 516 529 544 Source les finances des départements Année 2010 2011 2012 2013 Rang 65 65 61 62 Doubs 454 461 483 424 — var (%) -7,8% -8,5% -7,2 % -5,9% Différentiel -31 -37 -27 -34 var (%) -6,4% -7,4% -5,3% -7,4% DGCL Moyenne métropole (hors Paris) 485 498 510 458 Source : les finances des départements 4.2,1,1.1. — Différentiel -39 -44 -38 -32 DGCL Lcs évolutions par fonctiôns Depuis 2011, le niveau comme la structure des dépenses sociales du département du Doubs ont connu une triple évolution - - - Les dépenses en direction des personnes handicapées sont devenues en 2012 la première catégorie de dépenses sociales, dépassant celles consacrées aux personnes âgées, restées relativement stables sur la période Les dépenses d’insertion, tirées par la forte hausse des allocataires du RSA à partir de 2012, atteignent en 2014 le même niveau que celles en direction des personnes âgées (APA et frais d’hébergement) La croissance moindre des dépenses d’aide sociale à l’enfance et de la protection maternelle et infantile (famille et enfance). Correspondant aux dépenses des fonctions 4 (prévention médico-sociale), 5 (action sociale), 5-4 (RMI), fonction 5-5 (APA), et 5-6 (RSA) (en euroslhab) 12 21/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Graphique 2 évolution annuelle des grands postes de dépenses sociales (en euros) 75000000 70 000 000 65000000 nsertion RMI 60 000 000 + RSA Personnes âgées APA + personnes âgées 55 ooo ooo Personnes handicapées Enfanceetfam e 50000000 45000000 40000000 2010 2011 2014 Source: comptes administratifs du département du Doubs — présentation par fonction En fin de période, le département stabilise à partir de 2013 les dépenses enfance famille et parvient même à diminuer en 2014 les dépenses consacrées aux personnes handicapées. 4.2.1.2. Le revenu de solidarité active (RSA) 4.2.1.2.1. Une hausse régulière du nombre des allocataires avec un niveau de couverture inférieur à la moyenne Entre 2010 et 2013, le nombre total d’allocataires du RSA dans le Doubs a cru de 10 %, notamment à partir de 2012, et ce de façon parallèle, quoiqu’inférieure, à la moyenne métropolitaine (15 %); le nombre des allocataires du RSA-socle (financé par le département) dans le Doubs connaît la même évolution (13% contre 18%). Tableau 10 : évolution du nombre des allocataires RSA socle et RS ______________________ 2010 2011 2012 2013 Allocataires RSA socle 1 477 000 1 590 000 Doubs 9931 10170 10698 Allocataires RSA total France métropolitaine 1 833 900 1 869 700 1 964 300 Doubs 13461 13616 14138 Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et DREES France métropolitaine 1 352 000 1 390 000 11204 22/1 08 2 100 900 14804 EvoI. 10-13 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 La part départementale des allocataires du RSA socle dans la population au 31 décembre 201213, comme la part départementale de population couverte par le RSA (allocataires, conjoints et personnes à charge) au 31 décembre 201314 sont inférieures à la moyenne nationale métropolitaine. 4.2.1.2.2. Une croissance des dépenses brutes inférieure à la moyenne Les allocations au titre du RSA socle constituent le premier facteur de hausse des dépenses totales départementales de fonctionnement entre 2010 et 2014: sur un total de hausse de 55 M€, 12 M€ concernent le RSA (soit 20 %). Tableau 11: évolution des dépenses brutes d’allocations de RSA socle (en M€) 2010 2011 6 650 48,7 6 900 49,6 2012 2013 2014 7 230 7 890 NC Doubs 51,7 55,9 61,4 Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes.administratifs France métropolitaine Evol. 10-13 19 % 15% La progression des dépenses brutes d’allocations entre 2010 et 2013, +15 %, a cependant été légèrement inférieure dans le Doubs à celle constatée au hiveau national (France métropolitaine) de 19%. 4.2.1.2.3. Un effort significatif en recouvrement des indus Depuis 2013, le département a réalisé un important effort en matière de recouvrement des indus (+ 71 %) ; lorsqu’on rapporte le montant des indus recouvrés aux dépenses brutes d’insertion, le département du Doubs se positionne au-dessus de la moyenne à partir de 2013 avec un taux de 0,7 % contre 0,5 % pour la moyenne France métropolitaine. Le taux progresse en 2014 (0,8 %). Tableau 12 évolution du ratio « indus! dépenses brutes » de RSA France métropolitaine Doubs 2010 2011 2012 2013 0,9% 0,5% 0,9% 0,5% 1,1 % 0,5% 0,5% 0,7% 2014 NC 0,8% Evol. 10-13 -0,4 points + 0,2 points % Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs 13 3 % contre 3,5 % selon les chiffres de la DREES. 14 3,9 % contre 4,5 % (50ème rang des départements) selon les chiffres de la DREES. 231108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 13 évolution des indus recouvrés de RMI-RSA (en M€) Doubs 2010 2011 2012 2013 0,228 0,230 0,246 0,390 2014 EvoL 10-13 0,485 71 % Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs Evol, France -33 % C’est le résultat d’un partenariat engagé avec la caisse d’allocations familiales (CAF) du Doubs, renforcé dans le cadre de la commission administrative fraude15, qui a intensifié et amélioré depuis 201116 les contrôles par une vérification en interne des dossiers (notamment par une meilleure sélection des dossiers présentant des risques financiers) et les contrôles réalisés sur place pour des situations individuelles délicates. 4.2.1.2.4. Une politique d’insertion développée en direction des allocataires du RSA Contrairement à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et à la prestation de compensation du handicap (PCH), le département ne gère pas l’admission des allocataires du RSA, confié aux caisses d’allocations familiales. Le département a en revanche développé une politique d’insertion en faveur des allocataires du RSA. Dans le cadre d’un plan départemental d’insertion, il a multiplié les contrats aidés dont le nombre a doublé entre 2010 et 2014 et ila davantage recours aux chantiers d’insertion. Pour financer cette politique, le département a réalisé un effort financier qui a vu ses dépenses nettes d’insertion (nettes de recettes comme les aides de l’État, fonds européens, ou participations de collectivité17) progresser de 30 % entre 2010 et 2013, contre 17 % en moyenne (selon IODAS). Tableau 14 évolution des dépenses d’insertion (en M€) 2010 2011 2012 Doubs 4,3 3,5 4,9 Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales 2013 5,5 Evol. 10-13 30% EvoL France 17% Qui a pour mission d’étudier les dossiers suspectés de fraude afin d’en apprécier collégialement le caractère frauduleux ou non. En cas de fraude, elle propose des sanctions (avertissement, pénalité, dépôt de plainte), décidées par le président du conseil général s’agissant du RSA et du directeur de la CAF pour les autres prestations. 16 Selon le bilan des contrôles RSA de l’année 2013 établi par la CAF du Doubs 15 17 Et bien entendu hors les compensations par l’Etat des dépenses d’allocations 24/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 En complément de son intervention en aval, le département du Doubs a cherché à prévenir en amont l’entrée des allocataires dans le dispositif RSA par une collaboration innovante avec Pôle Emploi intitulée « dispositif d’accompagnement global », dans le cadre d’une expérimentation nationale, étendue depuis à 73 départements. Mis en oeuvre début 2014, ce dispositif d’accompagnement global consiste à accroître la complémentarité et la coordination des actions des conseillers Pôle emploi et des travailleurs sociaux du Conseil départemental, en proposant aux demandeurs d’emploi un suivi individualisé et coordonné. 4.2.1.3. L’aide sociale à l’enfance Hormis l’accueil en soins psychiatriques et de la jeunesse délinquante, l’accueil de l’enfance en danger relève de l’aide sociale à l’enfance (ASE), confiée au département selon l’article L. 221-1 du code de l’action sociale et des familles (CASF). Cette mission de protection, de prévention et d’aide aux familles consiste en la prise en charge matérielle et éducative d’enfants sous protection publique, au domicile ou hors du domicile parental. 4.2.1.3,1. Des contraintes croissantes • Une judiciarisation croissante des mesures d’aide Contrairement au mouvement de déjudiciarisation voulue par le législateur en 200718, la justice est devenue le décisionnaire majeur en matière de protection de l’enfance. La décision judiciaire s’impose souvent sur la décision administrative contractuelle avec les pârents et ceci pour deux raisons, selon le départenient le refus des parents d’acter la séparation avec leurs enfants et la réticence des travailleurs sociaux à faire signer aux parents des contrats sous la pression du placement judiciaire. Tableau 15: part des mesures d’origine judiciaire dans les mesures de placement de protection ou de prévention 2010 2011 2012 2013 Evol. 10-13 Dans l’ensemble des mesures 71,1 % 74,4% 74,2% 74,2% +3,1 points Dans accueil ASE/protection 75,9% 80,2% 79,7% 79,8% +3,9 points 68,7 % 68,6 % 68,3 % + Dans milieu ouvert I prévention 65,9 % Source: CRC à partir des données de la DREES 2,4 points Département et Justice se coordonnent sur la plupart des signalements judiciaires dans le cadre du recueil des informations préoccupantes confié par la loi de 2007 au département. 1~ La loi du 5 mars 2007 renforce la prévention des risques de mise en danger de l’enfant. 25/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 La prise en charge de nouvelles populations Siège de la préfecture de région, compétente pour la gestion des demandes d’asile, le département du Doubs a dû taire face, au titre de sa compétence ASE, à l’afflux de mineurs isolés étrangers (MIE) comme de familles déboutées du droit d’asile qui ne sont plus accueillies en centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) et se retrouvent à la rue. Le nombre de mineurs isolés originaires principalement de l’Afrique sub-saharienne, venant d’italie ou de Paris, a ainsi triplé passant de 27 en décembre 2011 à 79 en décembre 2013. Ces mineurs transitent par les dispositifs d’accueil sans pour autant s’inscrire dans une prise en charge de long terme : la plupart, âgés de 16 à 17 ans au moment de l’admission, fuguent souvent du lieu d’accueil. Pour taire face à cette situation, le département du Doubs a autorisé l’accueil des MIE par le centre d’accueil des demandeurs d’asile hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (CADA-HUDA) de l’association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte (ADDSEA) puis de l’association Hygiène Sociale Franche-Comté (AHSFC) à Besançon, ce qui lui a permis de stabiliser le budget de placement des MIE à partir de 2013’~. - A Besançon, le département s’est également trouvé confronté en 2013 à la hausse du nombre de familles déboutées du droit d’asile, parmi lesquelles des femmes seules avec enfants de moins de trois ans, provoquant une saturation des dispositits d’hébergement dédiés à la demande d’asile et de l’hébergement d’urgence20. Si l’Etat assure l’accueil des personnes isolées et des familles dans le cadre des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), l’hébergement des femmes enceintes et des mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans qui ont besoin d’un soutien matériel et psychologique relève d’une logique d’aide à l’enfance : le département fut par conséquent amené à prendre en charge des nuitées d’hôtel pour des femmes enceintes et malades ainsi que pour des familles avec de très jeunes enfants, dans le cadre d’une étude au cas par cas avec les services de l’Etat21. Le département a entrepris de réguler la prise en charge des femmes enceintes ou avec enfants âgés de moins de trois ans, en exigeant des établissements d’accueil de soumettre à son autorisation préalable tout projet d’accueil, afin de mieux maîtriser les coûts supplémentaires liés à ces prises en charge. 4.2.1.3.2. La priorité donnée à la prévention Conformément aux objectifs de la loi de 2007 et au schéma enfance-famille repris dans le schéma départemental d’organisation médico-sociale (SDOSM), le département du Doubs a privilégié les actions de prévention et développé des mesures alternatives au placement, comme les mesures d’accueil séquentiel pour les enfants ou le soutien à des associations de parrainage d’enfants à la demande des familles. 19 cette mesure a permis d’économiser 400 K€ selon les estimations du département grâce à un prix de journée moyen très inférieur à celui en établissement (de 66€ contre 170 à 180 €). 20 Malgré les réponses institutionnelles concertées entre l’Etat, la Ville, les bailleurs sociaux et le département. 21 comme une trentaine de départements, le Doubs finance historiquement l’accueil des femmes enceintes et des mères isolées et de leurs enfants dans les centres maternels dans le cadre de résidence sociale et en cHERs. 26/1 08 Annexe â la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Le département du Doubs finance également des relais parentaux de soutien aux parents isolés qui ont besoin ponctuellement que leurs enfants soient accueillis pour plusieurs heures ou jours, et l’hébergement en maison maternelle de toute mère ou future mère accompagnée de son ou ses enfants, pour l’acquisition ou la restauration d’une autonomie. Malgré la hausse de 11 % du nombre des « informations préoccupantes22» entre 2011 et 2013, le nombre d’enfants confiés est resté stable autour de 1 100 enfants, alors que le département a financé davantage de mesures de prévention. C’est le résultat de la stratégie départementale de prévention et d’alternative au placement. Tableau 16: Evolution comparée des mesures de placement et de protection entre 2010 et 2013 Nombre d’enfants pris en charge Actions éducatives (AED et AEMO23) I prévention Enfant accueillis ASE I mesures de protection 2010 962 985 2011 1 001 974 2012 1 001 1 025 2013 1 091 1 044 Evol. 13 % 6% Source : données de la DREES Tableau 17 : évolution des dépenses de placement et de prévention (en M€) 2010 33,76 2011 2012 2013 Evol. 10-13 Protection? placements 34,65 35,81 37,15 10% Prévention et autres dépenses 7,76 8,32 8,74 9,06 17% Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs Evol. France 8% 4% Le département a enregistré une baisse de son budget prévention en 2014, grâce à la maîtrise des allocations de financement de l’hébergement d’urgence et des dépenses liées aux interventions des TISF (Techniciens de l’intervention sociale et familiale)24). 4.2.1.3.3. Une hausse globale de la dépense nette par enfant qui rapproche le Doubs de la moyenne nationale • Des structures collectives davantage sollicitées L’accueil familial constitue historiquement un mode d’hébergement des enfants placés, à un coût de placement très inférieur à celui en établissement, de l’ordre de 80 à 90 € pour une journée contre le double en établissement. L’information préoccupante est une information transmise à la cellule départementale pour alerter le président du conseil général sur la situation d’un mineur, bénéficiant ou non d’un accompagnement, pouvant laisser craindre que sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger ou en risquent de l’être. 22 Les actions éducatives à domicile (AED) sont exercées par le département et les actions d’éducation en milieu ouvert (AEMC) sont réalisées par des associations. 23 lIs interviennent auprès de familles pour les aider aux actes de la vie quotidienne avec un accompagnement de la fonction parentale fragilisée. 24 27?108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Malgré les mesures de déprécarisation prises en 2010 (création d’une rémunération plancher en cas de baisse du nombre d’enfants gardés et de l’accueil séquentiel), l’offre d’accueil familial a reculé de 8 % entre 2010 et 2014 (passant de 304 à 279). Cette offre moins couteuse est aussi moins nombreuse. C’est la raison pour laquelle le département a organisé en 2015 une campagne de promotion du métier d’assistants familiaux. Entre 2010 et 2013, le département enregistre une baisse de 6 % et 5 % du nombre des enfants confiés respectivement aux familles d’accueil et aux assistants familiaux départementaux tandis que dans le même temps les placements en établissements sont en hausse de 12 %. Les placements en établissement plus onéreux se substituent aux placements familiaux pourtant moins chers. Parmi les établissements, les maisons d’enfants à caractère social (MECS)25 accueillent 31 % d’enfants en plus, alors que le foyer départemental de l’enfance (CEDF) enregistre une baisse de 8 % en raison d’une spécialisation dans les cas les plus complexes26. Quant à l’accueil en centre de demandeurs d’asile des mineurs isolés étrangers, il double sur la période. Tableau 18 évolution des placements selon les modes d’hébergement Au 31 décembre Total des placements En familles d’accueil 2010 I 100 716 2011 2012 1 051 1 117 706 722 2013 EvoI.1O-13 1 134 3% 672 -6% 704 654 -5 % dont familles d’accueil seules dont salariée du département dont salariée services associatifs placement familial dont familles d’accueil et établissements d ,.education spécialisée 692 567 125 690 576 114 592 112 541 113 -5% -10% 24 16 18 18 -25/o En établissements 306 239 299 344 dont d’éducation spéciale (Institut Médico Educatif) dont maisons d’enfants è caractére social (MECS) dont foyer départemental de l’enfance dont pouponnières è caractère social dont sanitaires dont lieux de vie et assimilés I 212 63 O 4 26 0 169 57 0 3 10 0 237 54 0 0 8 0 278 58 0 0 8 12% -100 % 31 % -8 % Adolescents et jeunes majeurs Autres modes d’hébergement (CADA pour MIE) Source: CRC è partir des données de la DREES 32 46 22 84 20 76 27 91 . 25 ... -100 % -69 % -16% 98% Y compris les MECS situées à l’extérieur du département Foyer historique de l’enfance, qui a vocation à traiter les accueils complexes (lieu de dernier recours), le CDEF s’est réorganisé pour développer l’accueil séquentiel (placements éducatifs à domicile et allongement des durées d’accueil). 26 281108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Par conséquent, entre 2010 et 2013, la croissance des dépenses de placements en établissement, plus rapide que la moyenne (12 % contre 8 %), provoque une hausse des dépenses totales de placement du Doubs, également supérieure à la moyenne (10 % contre 8%). Tableau 19 : évolution des dépenses de placement Enfants accueillis (nombre) Dépense brute totale placement (M€) 2010 2011 2012 2013 1 100 33,76 1 051 34,65 1 117 35,81 1 134 37,15 EvoL 10-13 3% Evol. France 5% 10 % 8% dont placement familial (salaire 17,38 18,08 18,23 18,79 8% ASSFAM inclus) (M€) dont placements en établissement (M€) 16,38 16,57 17,57 18,36 12% Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs 9% 8% En outre, le département doit supporter des dépenses croissantes liées à la prise en charge des mineurs, notamment les dépenses de santé en raison des différentes vagues de déremboursement des médicaments et de l’accueil grandissant d’enfants dont l’état de santé se dégrade, notamment sur le plan psychologique. Malgré sa hausse, un coût net de placement inférieur à la moyenne Globalement, le coût moyen d’un enfant en placement (familial et en établissement) reste inférieur à la moyenne nationale; le placement familial représente la moitié des dépenses brutes de placement contre un peu plus d’un tiers en moyenne. Tableau 20 évolution du coût moyen du placement (en euros) 2010 2011 2012 2013 Doubs 30397 31 511 32585 32459 France métropolitaine 36 300 36 830 37 430 37 570 Source: ODA S synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs Evol. 10-13 7% 3% Tableau 21 : évolution de la part du placement familial dans les dépenses de placement Doubs France métropolitaine 2010 51,5% 36,4 % 2011 52,2% 36,0 % 2012 50,9% 36,3 % Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs 29/1 08 2013 50,6% 36,6 % Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Relativement faible en 2010, le taux de couverture des dépenses brutes de placement par les recettes27 atteint la moyenne nationale en 2013 (1,7 %) grâce aux importants efforts de recouvrement des frais de placement d’enfants extérieurs dans des dispositifs d’accueil du Doubs engagés avec les départements voisins. Tableau 22 : évolution du taux de couverture des dépenses de placement 2010 2011 2012 Doubs 1,0% 2,2% 1,4% France métropolitaine 1,7% 2,2% 2,1 % Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs 2013 1,7% 1,7% 4.2.1.4. L’aide aux personnes âgées Dans le cadre de son programme « Doubs 2017 », le département a soutenu la création et à la réhabilitation de places par l’aide à la pierre aux établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD), même si au 1~janvier 2013, le Doubs reste en moyenne moins équipé en places d’hébergement que la moyenne métropolitaine28. 4.2.1.4.1. La baisse de I’APA à domicile compense la hausse de l’APA en établissement Le Doubs compte davantage d’allocataires de I’APA (allocation personnalisée d’autonomie) à domicile parmi les personnes âgées de plus de 75 ans que la moyenne métropolitaine au 31 décembre 2012(15% contre 12,3 %). Le passage sous contrat pluri annuel d’objectifs et de moyens (CPOM) à partir de 2011, sous enveloppe fermée, a permis de stabiliser globalement I’APA à domicile dont la dépense brute diminue entre 2010 et 2013. Conjuguée à une plus forte hausse du nombre d’allocataires (+7 % contre +4 % en moyenne nationale), la dépense d’APA par allocataire baisse également (- 8 % contre - 3 % en moyenne). L’allocation moyenne d’APA à domicile reste cependant supérieure à la moyenne même si l’écart se réduit de 10% à 5% entre 2010 et 2013. Principalement constitués en début de période des recouvrements auprès des organismes de sécurité sociale des frais médicaux des enfants. S’est ajoutée à partir de 2013 la participation de l’Etst à la prise en charge des mineurs isolés étrangers pendant la phase de « mise à l’abri, évaluation, orientation » d’une durée maxi deS jours pour un montant de 250 €/ jour par mineur. 28 Avec 91,4 places pour 1 000 personnes de 75 ans et plus contre 122,6 places au niveau national, selon les chiffres de la DREES) [places en maisons de retraite, logements-foyers, hébergement temporaire et lits de soins longue durée pour personnes âgées]. 27 30/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Tableau 23 : évolution des dépenses brutes (en M€) et du nombre d’allocataires de 2010 à 2013 . 2010 2011 2012 2013 34,07 6 562 33,78 6 830 32,49 6 833 32,95 7 025 I Dépense brute Allocataires Evol. 1013 -3 % Evol. France I% 7% 4% Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs Tableau 24 évolution de l’allocation moyenne d’APA à domicile par allocataire (en euros) 2010 5192 4 670 2011 5045 4 630 2012 4757 4 610 2013 Doubs 4755 France métropolitaine 4 520 Ecart 40% -8% -3% -5% Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs Evol. 10-13 -8% -3% A l’inverse de I’APA à domicile, le département du Doubs compte moins d’allocataires de I’APA en établissements parmi les personnes âgées de plus de 75 ans que la moyenne métropolitaine au 31 décembr~ 201229 (7,4% contre 8,2 %). La progression de l’APA en établissement repose autant sur le nombre de bénéficiaires que sur le montant moyen d’allocation (alors qu’en moyenne nationale entre 2010 et 2013, le nombre de bénéficiaires constitue le premier facteur de la hausse de la dépense). Tableau 25 évolution des allocations moyennes d’APA 2010 2011 2012 2013 EvoI. 10-13 Dépenses brutes (en M€) 14,01 14,65 15,41 16,11 15% Allocataires (Nombre) 3 180 3 279 3 429 3410 7% Allocation moyenne Doubs (€) 4 405 4 537 4 594 4 712 7% Allocation moyenne France (€) 4210 4290 4370 4350 3% Ecart 4% 5% 5% 8% Source: ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs L’allocation moyenne d’APA en établissement reste supérieure à la moyenne creusant de 4% en 2010 à 8% en 2014. 29 Source : chiffre DREES 31/108 Evol. France 13% 9% 3% l’écart se Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 4.2.1.4.2. La maîtrise de l’aide sociale à l’hébergement (ASH) L’ASH permet de prendre en charge tout ou partie des frais liés à l’hébergement d’une personne âgée chez un accueillant familial ou en établissement: elle est attribuable à toute personne âgée de plus de 65 ans, dont les ressources sont inférieures au montant des frais d’hébergement, résidant en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou en unité de soins de longue durée (USLD) ou en logement-foyer, habilité à recevoir des bénéficiaires de l’ASH. Elle est attribuée sous condition de ressources de la personne âgée, y compris les biens immobiliers, à l’exception de la retraite de combattant et des pensions attachées aux distinctions honorifiques (légion d’honneur), de son conjoint et de ses obligés alimentaires en laissant cependant un montant minimal à vivre à la disposition de la personne âgée. L’ASH doit être remboursée au département soit par la personne âgée si son niveau de vie augmente soit par ses héritiers après son décès. A l’inverse de la moyenne nationale, le département du Doubs bénéficie d’une forte baisse de la dépense nette d’hébergement des personnes âgées : cette baisse résulte d’un léger recul de la dépense brute conjuguée à la forte hausse des recouvrements (14 % contre 6 % en moyenne), mais surtout du recul du nombre des bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement (ASH) (12 % contre 1 % en moyenne). Le coût net moyen est en recul de 11 % (alors que la moyenne est en hausse de 2 %). Ce recul du nombre de bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement trouve son origine dans les nouvelles dispositions introduites par la loi sur le handicap du 11février 2005 pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées qui permet aux personnes handicapées atteignant 60 ans, et sous certaines conditions, de continuer à bénéficier de leur régime d’aide sociale d’hébergement et d’entretien, plus favorable que le régime de l’aide sociale d’hébergement des personnes âgées3° (dans lequel elles ne basculent donc plus automatiquement). Le minimum de ressources garanties (équivalent à 30 % de l’allocation adulte handicapé, soit plus de 200 €) est supérieur à celui de I’ASH aux personnes âgées (96 €), les cas de récupération étant très limités et le recours aux obligés alimentaires n’existant pas. Tableau 26 évolution des dépenses d’ASH et des recouvrements (en M€) Dépenses brutes Recouvrements Dépenses nettes 2010 16,12 2011 15,53 2012 15,73 2013 15,87 Evol. 10-13 Evol. France -2% 3% 9,03 10,46 9,91 10,29 14% 6% 7,09 5,06 5,82 5,58 -21 % Source: ODA S synthèses annuelles des dépenses sociales et comptes administratifs I% Le coût net moyen de I’ASH par personnes âgées (PA) dans le Doubs est inférieure à la moyenne et diminue rapidement. 30 Défini à l’article L. 344-5 du CASF 32/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Tableau 27 évolution des allocations moyennes d’ASH 2010 2011 Dépenses nettes (en M€) 7,09 5,06 Allocataires 755 762 Allocation moyenne Doubs 9 387 6 677 Allocation moyenne France 10 700 10 680 Ecart -14% -60% Source: comptes administratifs, données de la dépenses sociales. 2012 5,82 680 8 070 10 730 -33% DREES 2013 Evol. 10-13 EvoL France 5,58 -21 % I% 662 -12 % -1 % 8 310 -11 % 2% 10 870 2% -31% et de I’ODAS synthèses annuelles des - Bénéficiant d’un taux de recouvrement rapporté aux dépenses brutes supérieur â la moyenne, le département du Doubs a réalisé d’importants efforts en matière de recouvrement. Tableau 28 : évolution comparée du taux de recouvrement sur les dépenses brutes Doubs 2010 2011 2012 2013 2014 Evol. 10-13 56% 67% 63% 65% 65% +9points France métropolitaine 48 % 48 % 50 % 49 % NC Source: comptes administratifs et ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales. + I point Outre les ressources déductibles3’ (stabilisées avec le recul du nombre de personnes âgées percevant I’ASH, les recouvrements ont porté sur les recours sur successions (les recouvrements après décès de tout ou partie de l’aide sociale versée aux résidents) qui sont en hausse de 29 % entre 2010 et 2014, et sur les obligations alimentaires en hausse de 51 % sur la même période. 4.2,1,5. Le handicap première politique sociale du département Département historiquement engagé dans l’accueil des personnes handicapées, le département du Doubs est plus équipé que la moyenne en places d’hébergement, notamment pour l’accueil des jeunes. Tableau 29 : taux d’équipement global en places d’hébergement au 31 décembre 2013 . Pour 1 000 habitants De2OàS9ans De moins de 20 ans Source: DREES France . . metropolitarne 3,9 6,5 Doubs Rang metropolitain 4,6 7,5 55 61 En contrepartie de l’ASH versée pour la prise en charge totale de leurs frais d’hébergement, le département perçoit des ressources déductibles qui correspondent à la participation réglementaire des résidents aux frais de prise en charge, dans la limite d’un montant minimal de 10 % de leurs ressources. 31 33/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 C’est également le résultat d’une politique de création de places engagée (depuis 2005) représentant sur la période 2010-2014, 185 places (54% en foyer et 46 % en services avec efforts particuliers sur l’hébergement et les SAMSAH32). La politique d’aide sociale aux personnes handicapées est devenue le premier poste de dépenses sociales depuis 2013 devant les personnes âgées. Dans le cadre du SDOSM, le département souhaite renforcer la prise en charge du projet de vie des personnes handicapées. Une plus forte proportion de bénéficiaires de la PCH Le département du Doubs compte une des plus fortes proportions de bénéficiaires des allocations compensatrices de handicap : en 2013~~, 6,8 bénéficiaires pour 1 000 habitants contre 4,6 pour 1 000 en moyenne métropolitaine, soit le g2eme rang national (dans l’ordre croissant selon la DREES), en raison de la prestation de compensation du handicap (PCH)34. Tableau 30 : évolution des dépenses de PCH et d’ACTP et part de la PCH Dépenses (en MC) Part PCH Doubs Part PCH France métro 2010 14,33 71,6% 66,5% 2011 15,30 73,7% 70,5% 2012 16,49 76,6% 74,1 % 2013 17,11 78,7% 76,4% Evol. 10-13 Evol. France 19% 26% + 7,1 points 9,9 points Source: comptes administratifs et données de I’ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales. + - Dans le contexte général de vieillissement35 des bénéficiaires des allocations compensatrices de handicap, le département du Doubs enregistre une moindre hausse des dépenses d’allocations que la moyenne (19 % contre 26 %). Les dépenses de PCH et d’ACTP progressent parallèlement â la hausse du nombre de leurs bénéficiaires. Dans le cadre d’un contrôle d’effectivité36 renforcé, le département a réalisé un effort en recouvrement sur la PCH (÷ 64 % sur les bénéficiaires et + 126 % sur les prestataires) comme sur I’ACTP (+ 1197% entre 2010 et 2014). 32 Services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés, les SAMSAH assurent les mêmes missions que les SAVS, Services d’accompagnement à la vie sociale des adultes handicapés, qu’ils complètent par des prestations de soins financés par l’Assurance maladie. 33 Source: DREES 3’I Le taux départemental pour les allocataires de l’allocation de compensation pour tierce personne (ACTP, qui a précédé la PCH) est inférieur à la moyenne. 35 Le nombre des allocataires de plus de 60 ans progressent plus vite que ceux âgés de moins de 60 ans (chiffre DREFS). 36 il permet une évaluation plus jute des prestations rendues et de leur coût, se traduisant le cas échéant par la récupération des sommes excédentaires versées aux prestataires d’aide à domicile ou aux bénéficiaires (quand ils cumulent illégalement cette prestation avec un avantage de la Sécurité sociale ayant le même objet). 34/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date dii 14 janvier 2016 Tableau 31 évolution des recouvrements sur bénéficiaires, tiers payants et successions (PCH et ACTP) (en euros) 2010 2011 2012 2013 2014 EvoL 92 465 140 331 155 300 86 485 151 521 64% 3 472 39 956 8 941 48 943 45 025 1197% 220 142 345 940 355 148 506 216 496 469 126% Recouvrements sur PCH Récupération ACTP Recouvrements sur autres redevables Recouvrements PCH prestataires Source : comptes administratifs • Pour I’ASH, une substitution du statut de personne handicapée au statut de personne âgée dans les EHPAD Entre 2010 et 2013, la dépense nette de l’aide sociale à l’hébergement et à l’entretien, versée aux personnes handicapées progresse plus vite que la moyenne (22 % contre 17 %, malgré la forte hausse des recouvrements des ressources déductibles37), sous l’effet de deux facteurs, la hausse du nombre de bénéficiaires (11 %, dans la moyenne) et la hausse du coût net moyen (11 % supérieure à la moyenne). Tableau 32 : évolution des coûts moyens d’ASH 34,82 37,73 40,18 42,65 22% EvoL Prance 13% 983 1 033 1 072 1 091 11 % 11 % Coût moyen de I’ASH Doubs 35 423 37 430 38 174 39 440 11 % 2% Coût moyen de I’ASH France 33 170 34 080 34 130 33 940 2% 2010 Dépenses nettes (en M€) Nombre de bénéficiaires - - 2011 2012 2013 EvoL 10-13 Ecart 6% 9% 11% 14% Source: comptes administratifs, chiffres DF?EES et données de l’ODA S -synthèses annuelles des dépenses sociales. Outre l’allongement de l’espérance de vie des personnes handicapées, la hausse du nombre de résidents en établissements résulte de l’évolution de la règlementation en faveur des personnes handicapées de 60 ans et plus (cf. supra). Ainsi, les frais d’hébergement des personnes handicapées en EHPAD connaissent une forte hausse depuis 2010 en raison de la substitution du statut de personnes handicapées au statut de personnes âgées rendue possible par la loi de 2005. Dans le Doubs en 2012, les personnes handicapées bénéficiaires de l’ASI-l sont davantage hébergés en foyers d’hébergement et maisons de retraite. ~ De 5,9 M€ à 9 M€ de 2010 à 2013, soit une hausse de 53% 35/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROID2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 33: répartition comparée des bénéficiaires de I’ASH en 2012 par type de structure Doubs 42 % 27 % 26% 7% France 35 % 37 % 10% 18% Foyer d’hébergement Foyer occupationnel en pension complète Maison de retraite, hospice, USLD Foyer d’accueil médicalisé Source: CRC à partir des bilans annuels de la DRESS Cette substitution augmente mécaniquement le coût de I’ASH supporté par le département dans la mesure où les personnes handicapées disposent de moindres revenus que les personnes âgées : en 2013, le coût de l’ASH pour une personne handicapée hébergée est cinq fois supérieur à celui d’une personne âgée. Tableau 34 : évolution de l’ASH brute par personne âgée et par personne handicapée (en euros) ASH brute I personne âgée ASH brute? pers. handicapée 2010 2011 2012 2013 EvoI. 10-13 9 387 35 423 6 677 37 430 8 070 38 174 8 310 39 440 -11 % EvoI. France 2% 11 % 2% Source: comptes administratifs, chiffres de DREES et données de I’ODAS synthèses annuelles des dépenses sociales. - Supérieur à la moyenne nationale, le coût net moyen d’ASH par personne handicapée supporté par le département s’en éloigne entre 2010 et 2013, vraisemblablement sous l’effet de la faiblesse du niveau de vie des personnes handicapées concernées par l’ASH. Tableau 35 : évolution comparée des coûts moyens par bénéficiaire de I’ASH (en euros) Coût moyen de I’ASH Coût moyen de I’ASH France - 2010 2011 2012 2013 Evol. 10-13 35 423 37 430 38 174 39 440 11 % 33 170 34 080 34 130 33 940 2% Ecart 6% 9% 11% Source: comptes administratifs, chiffres de la DREES et de IODAS dépenses sociales. - 14% synthèses annuelles des Le département du Doubs a également réalisé un effort en matière de recouvrement sur les personnes hébergées, tant en foyer qu’en EHPAD. Outre le recouvrement des ressources déductibles38, les recouvrements sur successions et contentieux ont progressé de 36 % entre 2010 et 2014. qui entre 2010 et 2013 progresse plus rapidement que le nombre des bénéficiaires de I’ASH (46 % contre 11 % seulement). 38 361108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Tableau 36 évolution des recouvrements sur bénéficiaires, tiers payants et successions sur I’ASH (en euros) 2010 2011 2012 2013 2014 Evol. Total des recouvrements 6 075 886 6 463 169 8 364 172 9 379 607 8 836 482 45% Sur ressources déductibles 5865164 6299812 8139698 8993478 8550358 46% dont surfoyers 4841154 4899998 5939699 6790936 6600000 36% dont surmaisons de retraite 1024010 1399814 2199999 2202543 1950358 90% 210 722 163 358 224 474 386 129 286 123 36% Sur successions et contentieux Source comptes administratifs • La stabilisation des frais de séjour des personnes handicapées en 2014 Entre 2013 et 2014, les frais de séjour inscrits au comptes administratifs affichent une baisse de presque 2 M€. Toutefois, les frais de séjour 2014 doivent être corrigés des rattachements réels. Ainsi, en prenant en compte le montant réel des charges rattachées de 2010 à 2013 et, par hypothèse en appliquant aux rattachements de 2014 le taux moyen récent de réalisation des rattachements des années 2010 à 2012 (soit 97 %)39, la chambre a estimé le niveau réel attendu par le département en 2014 de dépenses des frais d’hébergement des personnes handicapées. Tableau 37 frais de séjour en établissements et services pour adultes handicapés4° (en euros) 2010 Frais de séjour inscrits au CA variation dont rattachements inscrits au CA 37 810 038 Frais de séjour avec rattachements réels variation dont rattachements réels taux de réalisation des 2011 2012 2013 2014 40 976 402 45 194 752 48 487 950 3166364 4218350 3293197 1885934 2751735 1484308 3524158 3315532 37 753 475 40 926 785 45 155 429 47 125 590 46417 646 3173310 4228645 1970160 -707944 2702118 1444985 2161798 3216066 97,4% 61,3% 97,0% 1829370 rattachements 97,0% 98,2% (réels/inscrits_CA) Source comptes administratifs et département du Doubs 46 517 112 - 1970838 ~ En accord avec le département, qui considère la faiblesse du taux de réalisation des rattachements de 2013 comme tout à fait ponctuelle (cf. supra). 40 Inscrits aux comptes administratifs aux articles c1652221 « Foyers occupationnels, CAT et accueil des handicapés» en 2010 et 2011 et c/65242 ((Frais de séjour en établissements et services pour adultes handicapés » à partir de 2012. 37!108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 La prise en compte des rattachements effectifs en 2013 et estimée en 2014 lisse l’évolution des dépenses sans en infléchir la tendance (à la hausse jusqu’en 2013 puis à la baisse constatée en 2014). Ainsi sur la base de l’estimation des rattachements effectivement réalisés en 2014, le département du Doubs a réussi à diminuer pour la première fois ses frais d’hébergement des personnes handicapées pour un montant d’au moins 700 K€. Conséquence de la baisse observée entre 2013 et 2014 le département stabilise ses dépenses de frais de séjours des personnes handicapées grâce notamment au niveau élevé (78 % en 2014) de couverture de la dépense par des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) avec les gestionnaires des établissements d’hébergement des personnes handicapées ces CPQM déterminent à l’avance une enveloppe annuelle de dépenses pour le département. 4.2.1.6. Les enjeux à venir 4.2.1.6.1. La maîtrise relative des allocations individuelles de solidarité . Un taux de couverture inférieur à la moyenne Entre 2010, date de la réforme de la taxe professionnelle et du transfert d’une nouvelle part de TSCA41 et de TICPE42 aux départements, et 2013, la charge nette pour le département”3 des trois allocations individuelles de solidarité (APA, PCH et RSA) a progressé moins vite que dans la moyenne des départements (19% contre 32%, selon les données de I’ODAS). Tableau 38 : évolution de la charge nette des trois allocations individuelles de solidarité entre 2010 et 2013 (en M€) 2010 2011 2012 2013 EvoL 10-13 2014 Doubs 58,1 68,5 7 350 71,3 5 560 63,4 6 540 19% France métropolitaine 54,5 5 930 Source: comptes administratifs, chiffres de la DREES et de l’ODAS dépenses sociales. - 32% NC synthèses annuelles des Rapportée à la population, la charge nette pour le département du Doubs reste en 2013 cependant supérieure de 7 % à la moyenne nationale. 41 La TSCA est la taxe sur les conventions d’assurance. La TICPE est la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, anciennement « taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers » TIPP). 43 La charge nette représente la différence entre les dépenses d’allocations d’une part et les recettes fiscales transférées (part de TICPE et de TSCA pour le RSA) ajoutées aux les dotations de la caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie (CNSA) au titre de lAPA et la PCR d’autre part. 42 381108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.C8.02 en date du 14janvier2016 Tableau 39: charge nette 2013 rapportée à la population (en euros ihabitant) Charge nette 68,47 7 350 Population 2013 Ecart Doubs 543878 126 7% France métropolitaine 63 069 995 117 Source: comptes administratifs, chiffres de l’INSEE population au 1e~ janvier 2014 et de IODAS synthèses annuelles des dépenses sociales. - - Inférieur à la moyenne nationale44, le taux de couverture des trois allocations du département par les recettes fiscales transférées et les dotations de la CNSA s’est replié un peu moins vite que la moyenne :cette évolution résulte de la hausse de la dotation CNSA, liée à des proportions supérieures d’allocataires de la PCH et de I’APA parmi la population. Tableau 40 : évolution des taux de couverture des trois allocations individuelles de solidarité (APA, PCH et RSA) Doubs 2010 48 % 2011 51 % 2012 45 % France métropolitaine 58% 57% 54% Source: comptes administratifs, chiffres de la DREES et de IODAS dépenses sociales. 2013 44 % 51 % - Evol. 10-13 -4 points -7 points synthèses annuelles des Comme l’ensemble des départements, le Doubs bénéficie de l’introduction du critère de reste à charge des allocations individuelles de solidarité pour la répartition du fonds de solidarité versé en 2014. Le département regrette néanmoins que les critères de répartition des dotations de la CNSA ne tiennent pas compte des efforts de gestion réalisés dans l’octroi des allocations APA et PCH. • L’extension du CPOM mandatement - En 2011 dans le cadre de l’expérimentation lancée par l’association des départements de France (ADF), le département a mis en oeuvre des CPOM-mandatements avec les gestionnaires des services d’aides à domicile pour le versement de I’APA à domicile. En contrepartie d’une souplesse de gestion infra-annuelle accrue, le département a versé l’aide sur une base forfaitaire annuelle d’heures d’intervention dans le cadre de la répartition d’une enveloppe fermée, ce qui lui a permis de réduire sa dépense d’APA à domicile entre 2010 et 2014. Le département du Doubs met en avant par rapport à 2004 -année de transfert des allocations- la dégradation de la situation économique et sociale, notamment s’agissant du RSA, et de la PCH ainsi que le vieillissement de la population, s’agissant de lAPA ‘“ 39/1 08 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le département du Doubs prépare l’extension du CPOM-mandatement au versement de la PCH à partir du 1er janvier 2016, presque exclusivement versée à domicile, pour une enveloppe représentant 14 M€ en 2014. Ainsi, à compter de 2016 avec son extension, le CPOM couvrira à plus des deux tiers les allocations individualisées de solidarité, dont il assure l’accès (APA, PCH et ACTP)45. 4.2.1.6.2. La maîtrise de I’ASH Supérieure à la charge nette des allocations individuelles de solidarité, la dépense nette d’ASH augmente plus vite que la moyenne nationale. En 2013, la dépense sociale nette de l’hébergement en établissements, déduction faite des recouvrements des indus et des recettes déductibles, pèse davantage que la charge nette des allocations individuelles de solidarité. En 2013, elle est supérieure de 16 M€ (85 MC contre 69 M€). En outre, la dépense sociale nette d’hébergement et d’accueil du Doubs croît plus vite que la même dépense au niveau national entre 2010 et 2013. Tableau 41: évolution de la dépense nette d’hébergement et d’accueil de 2010 et 2013 (en ME) Doubs 2010 2013 EvoI, 10-13 76,68 84,76 11 % Rapportée à la population en 2013 156 France métropolitaine 10480 11 440 9% 181 Source: comptes administratifs, chiffres DREES et INSEE population au 1er janvier 2014 et IODAS synthèses annuelles des dépenses sociales Cependant, rapportée à la population, elle est inférieure à la moyenne et elle croît moins vite que la charge nette des allocations individuelles de solidarité entre 2010 et 2013 (11 contre 19%). • Un effort croissant d’encadrement de la tarification Conformément à la loi du 2 janvier 2002 de rénovation et de modernisation de l’action sociale, une fois autorisé et habilité, l’établissement ou service social ou médico-social (ESMS) se voit fixer un tarif des prestations qu’il offre aux usagers dans le cadre du mécanisme de la tarification46. LAPA à domicile et la PCH, représentant plus des deux tiers du montant global de lAPA et la PCH et de I’ACTP réunies (sur la base des montants de 2014, 47 M€ sur 67 M€). 46 C’est le décret du 22 octobre 2003 qui a fixé les principales règles budgétaires et tarifaires du secteur, complèté et modifié depuis par d’autres textes réglementaires. 4~ 40/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 L’établissement ou service est soumis à une procédure budgétaire annuelle47 encadrée il établit et propose un budget prévisionnel chaque année qui donne lieu à une négociation budgétaire avec son autorité de tarification, le département et le cas échéant, l’ARS dans le cas des établissements médicalisés. La décision d’autorisation budgétaire (le tarif) est notifiée par arrêté du Président du conseil départemental et le cas échéant par l’ARS. Chaque année également, les structures rendent compte de l’utilisation des financements, sous forme de « comptes administratifs ~ Les résultats réalisés et constatés sont affectés ou repris par l’autorité de tarification. Le gestionnaire doit donc justifier le résultat de l’exercice et proposer l’affectation de l’excédent ou les modalités de reprise du déficit, arrêté in fine par l’autorité de tarification49. Par construction, le dispositif réglementaire actuel de la tarification des ESMS se révèle inflationniste en raison de la reprise en année N+2 par l’autorité de tarification du résultat de l’année N lorsque l’établissement présente un déficit, ce qui est le cas pour la plupart des établissements sociaux et médico-sociaux. La maîtrise de la dépense d’aide sociale du département est donc subordonnée à la limitation de la dépense des établissements dès la fixation du tarif annuel autorisé. Avec la mise en place de la délégation aux ressources et moyens généraux (DRMG)5° au sein du pôle Solidarités, le département du Doubs a engagé à l’occasion de chaque campagne tarifaire annuelle une démarche de contrôle approfondi des dépenses des ESMS51 qu’il a voulu responsabiliser. Le département du Doubs a davantage encadré l’évolution annuelle des tarifs 52 par la diminution depuis 2012 du taux moyen d’évolution (en fixant notamment un taux d’évolution annuelle pour les charges hôtelières et de structure). En 2014, il a estimé le gain lié au passage du taux de 1,6 à 0,7 % à 810 K€. Les propositions budgétaires doivent être transmises aux autorités de tarification avant le 31 octobre précédant l’année (ou l’exercice) considéré. La négociation budgétaire est basée sur une procédure contradictoire, entraînant, une fois le budget prévisionnel proposé, une obligation pour l’autorité de tarification de faire connaître ses propositions de modifications et de les justifier, et pour le gestionnaire de répondre, sous peine de se voir imposer la position de l’autorité de tarification. 48 Transmis avant le 30 avril de l’année qui suit la clôture de l’exercice. L’autorité peut contester les dépenses manifestement étrangères, par leur nature ou leur importance, à celles qui avaient été prises en compte lors de la fixation du tarif et qui ne sont pas justifiées par la gestion normale de l’établissement ou du service. ~ Conformément à l’article R314-51 du CASF, « l’affectation du résultat du budget général, ou le cas échéant des budgets principal et annexes, ainsi que, pour les établissements mentionnés au I de l’article L. 313-12, de chaque section d’imputation tarifaire, est décidée par l’autorité de tarification». 50 Elle réalise également deux à trois fois par an des inspections d’établissements sur place, prévus par la loi, soit en amont de dysfonctionnement, soit à la suite de plaintes, en lien avec l’ARS dans le cas d’un ESMS médicalisé. ~ La charge nette des ESMS représente environ 110 M€, selon le département du Doubs : c’est la différence entre les charges brutes et les recettes des ESMS. Elle diffère du coût pour le département, représenté par I’ASH et lAPA en établissement pour les EHPAD. 52 Dans le cadre de la prévision budgétaire, le département a l’obligation annuelle de délibérer sur un objectif annuel ou pluriannuel d’évolution des dépenses en faveur des ESMS. “~ 41 /1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Tableau 42 : évolution des dépenses des établissements sociaux et médico-sociaux (en %) 2010 2011 0 1,5 Charges hôtelières (Groupe I) et charges de structure (Groupe III) Charges de personnel (Groupe lI) Taux moyen Moyenne des départements (source ODAS) Source : département du Doubs 1 1,55 2013 1 8 2014 2015 05 2012 2 0 0 1 0,85 1,35 1,5 1,65 1,25 1,5 1 0,7 NC 1 0,7 NC 1,6 NC Considéré comme un taux d’évolution maximum, le taux directeur est appliqué en prenant en compte la situation de I’ESMS : niveaux d’activité, de réserves, de provisions par exemple. Chaque année dans le cadre la campagne tarifaire annuelle, les services départementaux procèdent à un examen approfondi des propositions budgétaires tant en dépenses qu’en recettes de I’ESMS, en les situant notamment par rapport à des moyennes départementales: sont examinés l’évolution et le niveau des dépenses, notamment les dotations aux amortissements53, les équipements automobiles et informatiques, les recettes en atténuation (reprises de provisions, subventions reçues). Cet examen intègre la maîtrise des coûts de fonctionnement à la suite des ouvertures de nouvelles places, en mesurant l’impact ex post des subventions accordées aux ESMS sur le tarif d’hébergement54. Les services départementaux analysent également les bilans des établissements, notamment les réserves. Ce travail est mené conjointement avec l’ARS, également autorité tarifaire pour les ESMS médicalisés, comme les EHPAD, à partir d’une grille d’analyse commune. Conséquence de la baisse du taux directeur comme du resserrement du contrôle budgétaire, le département du Doubs a enregistré une contestation croissante des budgets autorisés par les établissements (près de la moitié des budgets en 2013 selon le département). 4,2,1.6.3. L’extension du contrat pluriannuel d’objectifs et dc moyens (CPOM) L’article L. 313-11 du CASF prévoit que «la ou les autorités chargées de l’autorisation » ont la possibilité de conclure un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens avec les établissements et services sociaux et médico-sociaux «afin notamment de permettre la réalisation des objectifs retenus par le schéma d’organisation sociale et médico-sociale dont ils relèvent, la mise en oeuvre du projet d’établissement ou de seniice ou de la coopération des actions sociales et médico-sociales ». ~ Autorité de tarification, le département valide les plans pluriannuels d’investissement de chaque ESMS. ~ Selon le département, les subventions départementales d’aide à la pierre profitent indirectement aux résidents car elles réduisent de 2 € le forfait journalier à charge de l’usager. 42/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le CASE précise que ((Ces contrats fixent les obligations respectives des parties signataires et prévoient les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs poursuivis, sur une durée maximale de cinq ans notamment dans le cadre de la tarification ». Outre les CPOM conçus et signés dès 2011 avec les services d’aide à domicile pour les personnes âgées dépendantes, le département du Doubs a défini et conclu des CPOM à partir de 2012 avec les gestionnaires d’établissements les plus importants dans les secteurs du handicap et de l’aide sociale à l’enfance: - - I’ADAPEI de Montbéliard à partir du 1er janvier 2012 et l’association Solidarité Doubs Handicap55 (SDH) à partir du r janvier 2013, puis l’ensemble de la structure départementale réunissant toutes les ADAPEI du Doubs (au-delà de Besançon et Montbéliard) à partir du r janvier 201456, I’ADDSEA pour l’aide sociale à l’enfance à partir du 1~ janvier 2013, l’association d’Hygiène sociale de Franche-Comté (AHSFC) à partir du 1~janvier 2012 sur les deux politiques. Concrètement, le CPOM prend le relais du dispositif classique de tarification57. A partir de l’entrée en vigueur du CPOM, le département ne compense plus les déficits, le CPOM58 prévoyant que les services prestataires <(font leur affaire» des résultats d’exploitation, conformément au dispositif réglementaire qui encadre la reprise des résultats. Une enveloppe globale est préalablement arrêtée par le département sur la base des dépenses constatées l’année précédente : c’est un budget élaboré « en base zéro » sur la base du budget primitif de l’année N-1 et les comptes administratifs des trois dernières années. Cette enveloppe évolue au cours des exercices suivants, par application d’un taux directeur d’une part et, d’autre part en raison de l’évolution du périmètre d’intervention des services signataires du CPOM lié à des ouvertures de places ou des charges ou recettes exceptionnelles. Les rapports de l’assemblée délibérante relatifs à l’adoption des CPOM avec I’ADAPEI, l’association SDH et I’AHSFC (respectivement les 14 mai 2012, 12 décembre 2012, le 14mai 2012), indiquent, s’agissant des perspectives et évolutions, que « les mesures nouvelles restantes programmées sur respectivement 2012, 2013, 2014 (ADA PEI et I’AHSFC) et 2013, 2014 et 2015 (SDH) devront être financées par redéploiement des moyens affectés ou dans le cadre des taux d’évolution départementaux ». Cet objectif a pu être respecté dans le cadre des CPOM mis en oeuvre, comme le montre le tableau 43 ci-dessous. ~ Issue à compter du 1er janvier 2013 de la fusion-création des deux établissements publics sociaux et médico-sociaux fermés au 31 décembre 2012, le centre d’accueil et de soins (CAS) d’Etalans et le centre d’éducation et d’accompagnement par le travail (CEAT) de Novillars, et la fusion absorption du centre des handicapés au travail (CHAT) du centre communal d’action sociale de Besançon au janvier 2014. 56 Dans le cadre d’un premier CPOM de transition consécutif à la fusion des sept ADAPEI, renouvelé au 1er janvier 2015 pour 5 ans pour un montant important (28 M€ environ). ~“ L’article 5 des CPOM (sauf celui consolidé conclu pour un an avec I’ADAPEI) prévoit à titre exceptionnel la possibilité de revenir à la procédure budgétaire classique. Cette faculté n’a pas été mise en oeuvre dans le cadre des CPOM en cours. ~ Article 4 des CPOM. 431108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le département conserve, ainsi la maîtrise de la majeure partie de ses dépenses. Les dotations mandatées ont bien correspondu aux dotations inscrites aux budgets et très peu de dotations ont évolué d’une année sur l’autre à l’exception des dotations aux prestataires de lAPA à domicile et celle de I’ADDSEA entre 2013 et 2014. Tableau 43 : évolution annuelle des dotations globales consolidées accordées aux ESMS sous CPOM (au BP et au CA) (en M€) Périmètre CPOM ASE ADDSEA HS F-C APA domicile ASH PH ADAPEI Besançon ADAPEI Montbéliard ADAPEI consolidé HS F-C SDH 2010 BP CA 8,06 8,06 2011 BP CA 29,81 30,78 2012 BP CA 47,14 47,20 - - - - 1,33 1,33 - - - - - - - - - - 8,06 8,06 2013 BP CA 59,34 59,67 2014 BP CA 68,19 68,77 9,02 9,02 ~J.Z 9,06 7,73 1,29 7,84 1,33 7,73 1,33 22,86 27,79 9,04 9,42 1,33 1,33 7,73 1,29 21,50 24,31 9,11 9,23 21,56 24,31 9,11 9,23 22,53 27,79 9,04 9,42 - - 8,06 8,06 21,10 8,71 8,71 22,06 8,71 8,71 - - - - - - - - - - - - - - - - 5,97 5,97 - - - - - - 6,07 3,26 6,07 3,26 ~ 23,32 36,40 36,40 - - - - 27,02 6,12 3,26 27,02 6,12 3,26 Source : données du département du Doubs et comptes administratifs L’article 3 des CPOM59 liste les objectifs généraux fixés au gestionnaire, renvoyant à des fiches actions, dont le contrôle de l’effectivité est réalisé à partir du « reporting » annuel de la réalisation des objectifs, prévu à l’article 9. A la différence des CPOM signés avec les services d’aide à domicile pour les personnes âgées dépendantes, le département du Doubs a mis en oeuvre les dispositions relatives au suivi annuel des objectifs à travers les indicateurs prévus aux contrats. Le suivi de ces objectifs n’a pas joué sur l’évolution de la dotation annuelle accordée dans le cadre de la mise en oeuvre des différents CPOM concernés. En revanche, la chambre observe une lacune importante dans les CPOM conclus en 2012, 2013 et 2014, à l’instar des CPOM conclus en 2011, pour être conforme au régime d’aide fixé par la décision de la commission européenne du 20décembre 201160 les modalités de récupération des éventuelles surcompensations et les moyens de les éviter n’ont pas été prévus. Or, pour échapper au risque de distorsion de concurrence et à la qualification d’aide d’Etat, la commission rappelle dans sa décision que «la compensation [octroyée au service] ne doit pas dépasser ce qui est nécessaire pour couvrir les coûts nets supportés par l’entreprise assurant le seivice, y compris un bénéfice raisonnable. » Sauf celui consolidé conclu pour un an pour 2014 à titre transitoire avec I’ADAPEI, avant la conclusion d’un nouveau CPOM triennal à partir de 2015. 60 Relative à l’application de l’article 106, paragraphe 2 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne relatif aux aides d’Etat sous forme de compensation de services publics octroyées à certaines entreprises chargées de la gestion de services économiques d’intérêt général 59 44/108 Annexe à la lettre n° 15.R002.CB.02 en date du 14 janvier 2016 • Sa déclinaison et son extension rapide, notamment dans le secteur du handicap Le département du Doubs a rapidement étendu entre 2011 et 2013 le principe de la contractualisation aux secteurs de l’aide sociale à l’enfance, du handicap et de I’APA domicile, (plus des deux tiers et des trois quarts des ESMS dans les secteurs de l’ASE et de l’aide sociale à l’hébergement des personnes handicapées). Tableau 44: évolution du périmètre des dépenses d’action sociale couvertes par le CPOM 2010 2011 2012 2013 2014 0% 0% 10% 67% 68% APAàdomicile 0% 65% 66% ASH Personnes handicapées 21 % 21 % 54 % Source: données du département du Doubs et comptes administratifs 69% 57 % 71% 78 % Aide sociale enfance6’ Le département poursuit l’extension du périmètre du CPOM au 1er janvier2016: dans le champ de l’hébergement des personnes âgées avec la Mutualité française du Doubs gérant 13 EHPAD, ouvrant le secteur à ce nouveau mode de tarification - dans le champ de l’aide sociale à l’enfance avec l’association de Sauvegarde de l’enfant à l’adulte Nord Franche-Comté (ASEANF-C). - La principale innovation du CPOM consiste à exclure toute reprise du déficit par le département, ce qui incite les gestionnaires à maîtriser leurs dépenses, selon un principe de responsabilisation accrue. Les bilans annuels de tarification établis par le département pour les années 2013 et 2014 (hors personnes handicapées) ne montrent pas d’effet visible sur les prix de journée des établissements. Alternative à une généralisation de la contractualisation (CPOM), le département du Doubs prévoit en 201562 pour les ESMS soumis à la tarification classique de faire évoluer leurs budgets à un taux maximum de 0,7 % (comme en 2014) mais en déduisant pour l’année 2015 la reprise des éventuels déficits de l’année N-2, au regard de l’analyse de leur situation financière. Une telle disposition revient à faire couvrir à partir de 2015 la reprise des déficits par le budget alloué, quasiment sans financement supplémentaire du département (compte-tenu l’évolution du taux maximum fixé passé de 1,6% en 201 2-2013 à 0,7 % en 2014 et reconduit en 2015). Elle conduit ainsi à appliquer la logique du CPOM à des établissements pourtant encore financés au titre de l’aide sociale par le département dans le cadre de la tarification classique. En prenant comme hypothèse les articles budgétaires des comptes administratifs 2010 à 2014 inclus : 652416 AEMO, 65223 Centres éducatifs, 652412 Frais d’hébergement en MECS et 652413 Lieux de vie. 61 62 comme indiqué dans le rapport de présentation des « analyser et contenir la dépense d’action sociale » pour le budget 2015. 45/1 08 dépenses sociales-hors insertion (p17151) Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 4.2.1.6.4. L’optimisation du recouvrement des créances Le département a créé une « section récupération aide sociale » afin de recouvrer les montants dus au titre de l’aide sociale générale (obligations d’aide alimentaire, ressources déductibles, recouvrements sur successions). Entre 2010 et 2014, le montant des recouvrements sur bénéficiaires, dont les ressources déductibles, a progressé de 33 %, soit le double du rythme d’évolution des frais d’hébergement des personnes âgées et des personnes handicapées (16 %). La progression du taux de rattachement parmi les recettes inscrites au compte administratif confirme l’effort entrepris par le département. Tableau 45: recouvrements sur bénéficiaires, tiers-payants et successionss3 (en euros) 2010 2011 2012 2013 2014 Evol. Total émis 14421597 16017875 16769179 16227726 15506934 8% Rattachements 0 14421597 535 366 16553241 1 361 799 18130978 3 267 474 19495200 3 658 384 19165318 33% O% 50 032 6 171 823 8 199 742 3% 68 249 6 643 455 9 841 536 8% 59 226 8 578 412 9 493 340 20% 63 119 9 560 691 9 871 390 24% 59 504 9 080 026 10 025 788 Total Taux rattachement (%) Famille et enfance Personnes handicapées Personnes âgées 19 % 47% 22 % Source comptes administratifs Afin d’optimiser le processus de traitement et de récupération de la créance d’aide sociale départementale, le département a signé en 2014 une convention partenariale avec la chambre des notaires du Doubs qui vise à optimiser la récupération de la créance d’aide sociale en formalisant une procédure. La convention dispose que dans le cadre de la procédure de déclaration de vacance de la succession, les frais et honoraires des notaires situés sur le territoire du Doubs seront pris en charge par le département dans la limite des sommes recouvrées dans le cadre de la succession64. 4.2.2. Les autres interventions du département 4.2.2.1. Les transports scolaires Dans le cadre du programme Doubs 2010, le département du Doubs a décidé d’assurer la gratuité des transports scolaires, orientation politique maintenue dans le cadre du programme Doubs 2017. Département étendu, le Doubs dépense en moyenne 50% de plus que la moyenne métropolitaine que ce soit par habitant ou par élève du secondaire. 63 compte 7513 du compte administratif <(Sur une base d’un prix forfaitaire de 1000 € TTC, le département du Doubs sera en capacité de prendre en charge ces frais et honoraires dès lors que la paierie départementale aura perçu, au service des domaines, au moins le double, soit 2 000 €. En deçà de ce montant récupéré, 50 % du montant perçu par la pairie départementale du Doubs sera reversé au notaire concerné. Ce montant pourra être revu par avenant par les parties à la présente convention ». 64 46/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 4.2.2.1.1. Les circuits réguliers En application de la loi d’orientation sur les transports intérieurs (LOTI) de 1982, le département a la qualité d’autorité organisatrice des transports (AOT) de 1er rang sur le territoire départemental65. Depuis 2010, le coût global des transports scolaires a principalement été déterminé par le nombre d’élèves transportés. Il a cependant été impacté par l’évolution du coût des carburants, notamment en 2012, par la hausse du taux de la TVA de 7 à 10 %66 en 2014 ainsi que par la réforme des rythmes scolaires (à compter du dernier trimestre67). Le département impute la baisse du coût global observée en 2011 par rapport à 2010 au renouvellement des marchés intervenus au cours de cette année. Outre l’effet de la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, le département du Doubs a prévu au budget 2015 de nouveaux efforts liés à la mise en oeuvre progressive d’une nouvelle sectorisation des collèges, dont les premières mesures interviennent en 2015 dans les collèges du Grand Besançon et du pays de Montbéliard. Tableau 46: évolution du coût du transport scolaire, du nombre de titres de transport et du coût annuel par titre (en euros) Transports scolaires 2010 17591 905 Titres de transport Coût! titre de transport 2011 17153486 -2% 26 669 659,64 28 152 2012 17974881 5% 2013 18017229 2014 19412584 0% 8% 29 152 29 329 29 712 6% 4% 1% 1% 609,32 616,59 614,31 653,36 Evolution 10,3% 11,4% -1,0% -8% 1% 0% 6% Source: département du Doubs (rapports de présentation des budgets primitifs et compTes administratifs) 4.2.2.1.2. Les transports individualisés Conformément au décret du 19juin 1984, le département assure l’organisation du transport des élèves et étudiants handicapés. De plus, le département du Doubs a souhaité aller audelà de ses obligations légales en assurant sous certaines conditions les transports des élèves scolarisés en classes spécialisées telles que les classes d’intégration scolaire (CLIS), les unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS), les sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA). Cette compétence est attribuée sur leurs périmètres de compétences aux EPCI exerçant la compétence transport: les 2 communautés d’agglomération de Besançon et du Pays de Montbéliard organisent le transport scolaire des élèves à l’intérieur de leur périmètre ; le département compense les moyens mis en oeuvre sur la base de la DGD qui n’a pas évolué depuis 2009. 66 Soit 600 K€ supplémentaires estimés par le département. 65 Soit 550 K€ pour 4 derniers mois de l’année scolaire 2014 et 1,2 M€ en année pleine selon le département (rapport budget primitif 2015). Seules 10 collectivités représentant 20 structures parmi les 132 structures publiques du Doubs avaient mise en place les nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013. 67 47/108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 47 évolution du coût du transport scolaire individualisé, du nombre d’élèves transportés et du coût annuel (en euros) 2010 1 515501 Transports individualisés Elèves transportés individuellement Coût /élève transporté individuellement 2011 1 496200 2012 1 853110 2013 2093268 2014 2112343 -i % 24 % 13% 1 % 428 3 541 424 473 446 415 -i ~ 12% -6% -7% 3 529 o% 3 918 EvoI. 39,4% -3,0% 4 693 5 090 43,7% li % 20% 8% Source département du Doubs (rapports de présentations des budgets primitifs et comptes administratifs) Depuis l’année scolaire 201 3-2014, le département du Doubs a stabilisé le coût du transport individualisé grâce à de nouvelles définitions des ayants droits et des bénéficiaires68. Par souci de pragmatisme comme d’intégration des enfants, le département propose également depuis la rentrée 2013 sous réserve d’un avis médical de transporter les élèves sur un circuit scolaire ordinaire. A partir de la rentrée scolaire 2014, le département ne prend plus en charge, à l’exception des enfants appareillés (fauteuil électrique, pliable...), les élèves scolarisés dans les classes spécialisées, domiciliés à moins de trois kilomètres de leur établissement et pouvant emprunter les réseaux de transports urbains existants ou être accompagnés par un parent dans le périmètre de transport urbain (à Besançon, Montbéliard et Pontarlier). - - 4.2.2.2. La contribution au SDIS en hausse Dans le budget de fonctionnement du SDIS, la participation départementale constitue la variable d’ajustement en recettes, absorbant l’intégralité de la hausse supérieure à l’inflation : la contribution des communes et des EPCI est en effet limitée par la loi à l’évolution annuelle de l’indice des prix à la consommation. Depuis 2010, le département a réalisé un effort financier conséquent en hausse de 22 % ; sa contribution passant de 20,3 M€ à 24,8 M€ en 2014. Le département du Doubs s’est également engagé à soutenir le SDIS du Doubs dans la réalisation d’un plan immobilier, issu de la révision du schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR). Le SDACR préconise le renforcement de la présence du SDIS sur le territoire notamment rural ainsi que sur le secteur de Besançon en intégrant onze centres de première intervention communaux et la réalisation d’un plan de réhabilitation et de construction de centres de secours. Les classes fréquentées par les élèves et les degrés d’handicap ont déterminé les besoins de transport: les élèves scolarisés en CLIS 1, SEGPA et ULIS 1 sauf cas exceptionnels avec une notification de la MDPH, empruntent les circuits des transports scolaires ordinaires. 68 48/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Depuis 2010, les dépenses du SDIS ont ainsi augmenté sous l’effet de l’ouverture des deux centres de Besançon (Est et Brûlard), des opérations immobilières récentes (construction de casernes) et du réseau de communication «Antares » d’autres facteurs ont joué notamment les dotations consécutives aux amortissements, et l’application de mesures nationales destinées d’une part à favoriser le volontariat (taux d’indemnités des gardes et astreintes) et d’autre part à revaloriser la filière des sapeurs-pompiers professionnels. Comme indiqué dans les rapports budgétaires du département, le SDIS du Doubs a révisé en 2012 son plan de financement arrêté en 2010 pour la période quinquennale 201 3-201 7, en étalant la réalisation du plan immobilier, en stabilisant les effectifs des sapeurs-pompiers professionnels et en lissant les évolutions des taux d’indemnités des pompiers volontaires. Il en a résulté une moindre hausse de la contribution du département. Le département du Doubs n’en demeure pas moins parmi les départements les plus fortement contributeurs par habitant, avec un niveau supérieur de 17 % à la moyenne nationale en 2013 en termes de hausse annuelle, l’écart avec la hausse moyenne des départements s’accentue également en 2013. Tableau 48 évolution de la contribution départementale au SDIS en euros et comparaison en euros par habitant à la moyenne métropole 2010 Contribution annuelle Doubs 20 294 068 30 Moyenne métropole (hors Paris) 4,7 2011 21 816 123 7,5% 5,3 21 4,8 0,5 10,4% 2012 23234171 6,5% 5,4 19 4,7 0,7 14,9% 2013 24279709 4,5% 5,5 19 4,7 0,8 17,0% 2014 24740000 1,9% NC NC NC Source: DGCL et comptes administratifs du département du Doubs NC NC Année .. Variation annuelle NC Contribution lhabitant Doubs 4,9 Rang Différentiel Var. (Y0) 0,2 4,3% En 2011 et 2012, le département a en outre versé à titre exceptionnel au SDIS deux subventions d’investissement de 5 et 3 M€ pour la construction des deux centres de secours à Besançon. 4.2.2.3. Une stabilisation des subventions de fonctionnement En recul de 7% depuis 2010, les subventions de fonctionnement se concentrent presque exclusivement en 2014 sur les associations et les organismes de droit privé avec 17 M€ sur 19,3 M€ (soit 88,5 %). Le département a globalement réduit les subventions aux organismes publics (organismes divers et établissements publics locaux69). lI s augmenté de 670 à 960 K€ les subventions aux communes et EPCI, principalement dans les domaines des sports et de l’action sociale en direction des personnes âgées. 69 49/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 La baisse des subventions a porté sur les domaines d’interventions les moins encadrés comme le développement économique, l’aménagement et l’environnement, et dans une moindre mesure la culture, la jeunesse et les sports. Seule l’intervention dans le secteur de l’insertion est en hausse, conformément à la priorité fixée en la matière. Graphique 3 : évolution des subventions de fonctionnement par fonction ooo œo s oœ 000 4 oœ ooo 3 oœ 0go 2 oœ 000 1 oœ 000 o 6 2010 2011 2012 ~‘ et / t 2013 2014 ç’ Source comptes administratifs Une quinzaine d’associations et organismes publics percevant plus de 150 K€ reçoivent annuellement plus de la moitié du total des subventions versées70. Le département assure un contrôle de la situation financière des associations dans le cadre d’une cellule dédiée de contrôle de gestion externe: outre les contrôles des documents financiers et comptes d’emploi reçus, celle cellule mène annuellement des audits sur la situation de certains organismes signalés. 4,2,2.4. Les dotations aux collèges Que ce soit par habitant ou par élève scolarisé, le département du Doubs dépense en moyenne 40 à 45 % de moins que la moyenne métropolitaine entre 2010 et 2013, se classant dans le premier quart des départements. Selon le département, c’est le fruit d’un important travail de réduction des fonds de roulement des collèges: de l’ordre de 15 à 40 %. De plus, il a réduit de 14 % en 2014 les dotations en contrepartie de la prise en charge des dépenses de chauffage pour un certain nombre de collèges (dans le cadre d’une politique de mutualisation des achats de gaz, de fioul). 70 Comme le montre le tableau 83 en annexe (page 102). 50/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 4.3. Les dépenses dc moyens supports des politiques publiques 4.3.1. Les ressources humaines Dans le cadre de son programme Doubs 2017, le département du Doubs e adopté un projet en matière de ressources humaines « Nous et Doubs ». Décliné pour 3 ans à partir de 2010, il a été poursuivi à partir de 2013 sous la forme d’un agenda annuel. 4.3.1.1. Un suivi chiffré à développer Les données analysées par la chambre sont issues des bilans sociaux des années 2011 et 2013. En 2013, les comptages ont été réalisés pour la première fois automatiquement par le nouveau logiciel de suivi de gestion des ressources humaines71. Le département du Doubs utilise le bilan social dans le cadre du dialogue social institutionnalisé il présente tous les deux ans aux membres du comité technique paritaire (CTP) les principales données, accompagnées d’une analyse des actions menées par la collectivité par rapport aux objectifs fixés. Le département du Doubs ne dispose pas des données correspondant aux indicateurs des bilans sociaux pour les années paires (2010 et 2012). Son système d’information ne lui permet pas de reconstituer a posteriori les données historiques ; le suivi et l’analyse des principaux agrégats de ressources humaines s’en trouvent par conséquent limité. Le département du Doubs a néanmoins produit à la chambre diverses données pour l’année 2014, issues de son système d’information. En réponse aux observations provisoires, le département a indiqué qu’il suivra chaque année, grâce à un module de suivi automatisé, les principaux indicateurs du bilan social, en complément du suivi de l’absentéisme dans le cadre des tableaux de bord de la direction générale. 4.3.1.2. Le projet « ressources humaines » et ses résultats Dans le cadre de son projet « ressources humaines », le département du Doubs a décidé de maintenir l’avancement d’échelon au rythme minimal, afin de compenser la perte de pouvoir d’achat des agents départementaux liée au gel, depuis 2010, du point d’indice de la fonction publique. Depuis le gel du point d’indice, le nombre des agents bénéficiant de la garantie indiciaire du pouvoir d’achat (GIPA) a été multiplié par plus de cinq entre 2010 et 2014, passant de 54 à 291 agents. Le département observe également une forte progression du nombre des agents demandant une autorisation de cumul d’activités72. Jusqu’en 2011, les données figurant dans le bilan social ont fait l’objet d’un codage manuel par la direction des ressources humaines, opération lourde et chronophage. 72 Selon un décompte manuel, réalisé par le département à la demande de la chambre, leur nombre 71 est passé de 31 à 63 entre 2013 et 2014. 511108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Dans le cadre de son dialogue social avec les organisations représentatives du personnel, le département du Doubs a en outre assorti sa stratégie de quatre contreparties: - une revalorisation très limitée des régimes indemnitaires73; une limitation des avancements de grades, par la fixation de ratios ((agents promus I agents « promouvables », conformément à la délibération du 23 mars2010; - - le gel des dépenses d’action sociale; - le non remplacement d’un certain nombre de départs en retraite. 4.3.1.2.1. Les contreparties . L’avancement de grade Le département a mis en oeuvre ses ratios ((agents promus I agents promouvables » fixés par délibération en application de l’article 49 dela loi n°84-53 du 26 janvier 1984. Globalement, le département promeut chaque année 30 % des agents « promouvables », à l’exception notable de 2013 (20 %), due en particulier au calendrier d’organisation des examens professionnels (une année sur deux)74. Outre la manière de servir de l’agent et l’adéquation entre le poste occupé et le grade de nomination, le département subordonne l’avancement de grade de chaque agent à une mobilité préalable, sachant qu’il ne procède pas obligatoirement à une nomination en cas de réussite à l’examen professionnel. Tableau 49: ratios moyens effectifs d’avancements de grade par catégorie CatégorieA 2011 15,5% Catégorie B Catégorie C Total 32,4% 33,8% 31,0% 2012 2013 2014 13,5% 30,2 % 34,7% 30,3% 6,6% 22,1 % 20,8% 19,0% 13,9% 22,6 % 41,7% 31,8% Source: département du Doubs Le régime indemnitaire et les heures supplémentaires Par délibération du 17juin 2013, le département a révisé les conditions d’attribution de son régime indemnitaire: l’assemblée départementale fixe les principes et les montants par prime et le président arrête de manière individuelle les montants par agent. ~ Sachant que le département a indiqué avoir supprimé en parallèle le régime indemnitaire pour les agents non titulaires nouvellement embauchés sur des fonctions de catégorie C. les années sans examen professionnel ne permettant pour les grades concernés aucune promotion à l’ancienneté. ~ 52/1 08 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le département a procédé à la revalorisation du régime indemnitaire de quelques catégories de personnel : les psychologues territoriaux (catégorie A) et les assistants socio-éducatifs par la délibération du 19 mars 2012, afin d’assurer l’équité avec les autres agents de même catégorie en position d’encadrement; les médecins territoriaux ont également vu leur régime revalorisé, par délibération du 25juin 2012. Entre 2010 et 2014, la dépense totale relative au régime indemnitaire (hors heures supplémentaires) a progressé de 6,2 % ; les indemnités versées par agent ont ainsi évolué de 1,7%, soit une augmentation moyenne annuelle de 0,4% ‘~. Tableau 50 : évolution du régime indemnitaire entre 2010 et 2014 (en euros) Régime indemnitaire (a) Evolution du nombre 2010 2011 2012 2013 2014 9 905 998 10 013 509 10 433 547 10 565 562 10 518 731 Evo!. 6,2% 1805 1810 1817 4,4% 1741 d’agents concernés (b) Evolution montant versé 5690 I agent (aIb) Source: comptes administratifs (a) [les hors dépenses de personne! du chapitre 1794 5582 5780 5837 5789 1,7% montants prennent en comptent seulement le chapitre 012, 017 « RSA »J et département du Doubs(b) Entre 2011 et 2013, le département a réduit de 12 % le nombre de ses heures supplémentaires. Consommées à 90 % par les agents de la filière technique, elles sont principalement liées aux opérations de déneigement. Le département a par ailleurs réduit de 29 % les heures supplémentaires des personnels administratifs. . L’action sociale (cf. tableau 84 (page 103) en annexe) Conformément à une délibération de 2010 définissant sa politique d’action sociale, le département verse une subvention au comité des oeuvres sociales (COS) pour la gestion de l’action sociale en direction de ses agents76 celle-ci est notamment employée à proposer pour le compte du département les chèques vacances et chèques déjeuner, mais aussi d’autres allocations77 et des prêts. Le département sert en outre directement des prestations comme le remboursement des colonies de vacances, l’allocation enfant handicapé, l’allocation garde d’enfant, la participation aux transports publics, des chèques emplois-services universels (CESU) et des secours d’urgence. Selon les chiffres communiqués par le département, qui incluent les heures supplémentaires, le régime indemnitaire versé par agent concerné a reculé de 1,1 % soit une baisse moyenne annuelle de 0,4% par an 76 Le Président du conseil général a également pris la décision de faire bénéficier les ouvriers des parcs et ateliers (OPA) du Parc de la politique d’action sociale de la collectivité, à compter de l’exercice 2013. “~ Chèques évènements familiaux, chèque lire ou forfaits d’activités. ‘~ 53/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Comme le montre le tableau 84 en annexe, le département maîtrise sa dépense d’action sociale la dépense totale nette du département, subvention au COS comprise, a cru de 4 % entre 2010 et 2014 (de 2,1 à 2,3 M€), soit à un rythme inférieur à 1 % par an. Le département a gelé la subvention accordée au COS à partir de 2010, limitant de facto l’évolution de l’action sociale. En contrepartie, il a développé les CESU pour les travailleurs handicapés et la participation de l’employeur aux transports publics (50 % dans la limite d’un plafond). Sur la base du décret du 8 novembre 2011, le département a développé la participation de l’employeur à la protection sociale complémentaire à partir de 2013 (dont 20 % de ses agents bénéficient). Avec l’arrivée des nombreux agents de catégories C dans ses effectifs, il travaille avec le COS à la réorientation de l’action sociale à volume constant vers la protection sociale. Le non remplacement de tous les départs à la retraite Tableau 51 évolution du taux de remplacement des départs en retraite en 2011, 2013 et 2014 Nombre total des entrées (a) 2011 2013 2014 44 48 Nombre de sorties (autres que les départs à la retraite) sauf congé parental (b) 31 41 26 Nombre des départs à la retraite (c) 29 45 44 45% 16% 84% 30 en 2013 et6en2Ol4 28 en 2014 et 7en2015 80 % 79,5 % . . Taux apparent de remplacement des départs à la retraite (a b)/c •. 6.3 — Nombre réel de remplacements des départs à la retraite Taux réel de remplacement des départs à la retraite Source: département du Doubs Conformément à son projet « ressources humaines », le département ne remplace pas tous ses départs en retraite : le taux de remplacement était de 80 % en 2013 et 2014, en prenant en compte les remplacements intervenus l’année suivant le départ. Le département apprécie l’opportunité de remplacer ou non le départ à laretraite en fonction du poste occupé et des missions, selon une logique opérationnelle. 54/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 4.3.1.3. La maitrise de la dépense 4.3.1.3.1. L’évolution des effectifs - Une baisse à partir de 2014, malgré des internalisations La réforme du statut du cadre d’emploi des infirmiers territoriaux explique la progression du nombre d’agents de catégorie A entre 2011 et 2013 : 33 infirmiers (jusqu’alors en catégorie B) sur 42 ont opté pour le passage en catégorie A au 1er janvier 2013. Tableau 52 : répartition des effectifs au 31 décembre sur emplois permanents selon la catégorie entre titulaires et non titulaires 2011 Catégories Titulaires (a) 2013 2014 Evolution 2011 -14 en % A B C T A B C T A B C T A B C T 245 600 870 1 715 278 558 853 I 689 277 585 828 1 690 13 2,5 ~ 15 NC NC NC +1 NC NC NC NC NC NC NC Non titulaires sur emplois permanents 27 56 126 209 38 68 117 223 NC NC NC 227 1 0 0 I 1 0 0 1 NC NC NC NC NC NC NC (b) dont: Eniploisde direciion (I) Nombre total des agents titulaires et non titulaires (a+b) - 0,3 272 656 996 1 924 316 626 970 1 912 1 917 — Source: département du Doubs Entre 2006 et 2011, le département a résorbé l’emploi précaire en titularisant des personnels vacataires depuis plus de 4 ans dans ses services (4 en 2010 et 12 en 2011). En raison du coût plus élevé des cotisations sociales de retraite des agents de l’Etat détachés, le département en a réduit le nombre qui passe de 36 en 2011 à 8 en 201378. En comparaison avec les autres départements, le département du Doubs compte davantage d’agents à temps partiels (27 % en 2011 contre 17 % en moyenne selon la synthèse des bilans sociaux 2011 réalisée par le CNFPT), notamment chez les agents titulaires féminins: c’est le résultat de la politique de temps partiel choisi mise en place. Par des départs en retraite et en maintenant le niveau du régime indemnitaire au niveau de l’employeur d’origine, incitant la plupart des agents à intégrer la fonction publique territoriale. Selon le département, la réduction du nombre de ces détachements s’est traduite par une économie de 108 000 € au titre de la seule année 2013, venant s’ajouter à celle de 24 517 € réalisée au titre de l’année 2012. 78 55/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 53 : évolution des effectifs au 31 décembre sur emplois permanents à périmètre constant 2011 Total 2013 A B C T A B C 272 656 996 1 924 316 626 970 44 44 -30 -30 -26 -26 Va dation N-N-fI Variation par rapporta 2011 Total à périmètre constant (sans 1 924 2014 1 T A B C 912 NC NC NC 1 917 -12 -12 NO NO NO NC NO NO 5 -7 1 879 T 1 875 internalisation) Variation -45 -4 Variation par rapport à 2011 Source: département du Doubs -45 49 A périmètre constant à partir de 2011, les effectifs constatés au 31 décembre baissent de 49 agents entre 2011 et 2014. Cette évolution résulte de réorganisations internes consécutives pour partie à des départs en retraite (9 départs en 2013 réellement non remplacés) mais aussi pour le solde à des départs de la collectivité d’agents sur des postes permanents, comme le montre le tableau 85 relatif à l’évolution des départs et des arrivées (en annexe page 104) constatée pour la seule année 2013~~. Cette baisse des effectifs traduit uhe volonté affirmée du département lors de la présentation du budget de supprimer des postes8° à partir de 2013 22,5 postes supprimés en 2013 pour un objectif fixé de 20 à 30 et 12 postes supprimés en 2014 pour un objectif de 10 à 15 proposé (en raison du nombre moins important de départs en retraite). Parallèlement, le département du Doubs a procédé sur la même période à un élargissement du périmètre de ses effectifs - - l’intégration des 15 agents mis à disposition de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) en 2012, qui rembourse le département; l’internalisation des mesures d’accompagnement social personnalisées (MASP81) a concerné 6 agents en 2013, intégralement financée par la suppression de la subvention antérieurement versée au CCAS de Besançon qui se chargeait précédemment des MASP, ~ Les données pour 2011 ne sont pas considérées comme suffisamment fiables pour être analysées. 80 Les postes supprimés l’ont été dans la plupart des directions et dans les 3 catégories d’emploi. Une MASP apporte à la fois une aide à la gestion des ressources et un accompagnement social individualisé dans les domaines du budget, de l’accès aux droits, de l’insertion, du logement et de la santé. SI 56/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 - - la création de huit postes en 2014 sans incidence financière: o la création d’une cellule de gestion du fonds social européen (FSE) de 3 personnes82 (financée sur les crédits FSE), o l’internalisation de 4 postes de «correspondants insertion » gagés par la dénonciation de la convention avec Pôle emploi et la suppression de la subvention correspondante, dans le cadre du dispositif d’accompagnement global, o la création de postes d’adjoints techniques à la suite du départ d’agents ouvriers des parcs et ateliers (OPA) précédemment détachés par l’Etat que le département remboursait, l’ouverture du musée Courbet en 2011-2012, les 12 postes créés étant globalement compensés, selon le département, par des suppressions de postes par ailleurs. Au total, le département a diminué réellement ses effectifs de 7 agents entre 2011 et 2014. Cette baisse nette des effectifs sur emplois permanents ne correspond pas à celle des postes supprimés, dans la mesure où d’autres postes permanents ont été créés. Les effectifs non titulaires sur emplois non permanents augmentent entre 2011 et 2013 en raison principalement du recrutement des emplois aidés à partir de 2012 et dans une moindre mesure des besoins occasionnels (saisonniers et occasionnels). Tableau 54: répartition des effectifs non titulaires sur emplois non permanents au 31 décembre (en intégrant les agents affectés aux services faisant l’objet de budgets annexes) 2011 6 297 49 34 0 12 22 420 Collaborateurs de cabinet Assistants familiaux Saisonniers ou occasionnels CAl CAF / CUl emplois aidés Emplois avenir Apprentis Autres (2) TOTAL Source: département du Doubs . 2013 6 289 63 26 24 12 19 439 Evolution (%) 0,0 % -2,7 % 28,6 % -23,5% 0,0 % -13,6% 4,5 % Une mobilité essentiellement interne mais encouragée Selon le département l’âge moyen de ses agents progresse chaque année de 6 mois. La part de ses agents âgés de 50 ans et plus est ainsi passée de 36 à 40 % entre 2011 et 2013. Le département envisage la réduction à 2 agents après la reprise par la cellule de l’ensemble des dossiers (en rythme de croisière). 82 57/1 08 Annexe à a lettre n 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le vieillissement des effectifs trouve en partie son origine dans l’absence de mobilité externe des agents pour des raisons objectives liées à la situation professionnelle du conjoint et au niveau de son régime indemnitaire comparé à d’autres collectivités. Aussi, le département recourt-il à la mobilité interne83 dans le cadre d’une bourse générale à la mobilité dont, par exemple, 70 personnes ont bénéficié en 2013 selon la présentation du bilan social en CTP. S’agissant des recrutements, le département du Doubs rencontre des difficultés à recruter de jeunes agents techniques des collèges alors que la pyramide des âges des adjoints techniques des établissements d’enseignement (ATTE), transférés de l’Etat à partir de 2006, nécessiterait leur renouvellement. Contrairement aux postes d’agents d’exploitation des routes considérés comme plus attractifs (notamment pour d’anciens salariés du bâtiment et des travaux publics), ces métiers souffrent d’un déficit d’image et d’une faible évolution salariale en début de carrière. La collectivité a indiqué rencontrer aussi des difficultés pour pourvoir à certains emplois d’encadrement pour des raisons d’attractivité salariale, comme les médecins territoriaux ou les élèves-ingénieurs issus des écoles supérieures de travaux publics. Graphique 4: pyramide des âges des agents départementaux 450 400 350 300 250r 200 2011 150 2013 501~z Otr -r -r moins 25à 30à 35à 40à 45à SOà 55à 60à 65ans de2529ans34ans39ans44ans49anss4ans59ans64ansetplus ans Source : bilans sociaux 2011 et 2013 du département du Doubs Enfin, grâce à son engagement dans une politique volontariste d’intégration d’agents handicapés, le département parvient quasiment à atteindre en 2013 le niveau requis du taux d’emploi des personnes handicapées imposé par la loi (6 %). Le taux est de 5,5 % en 2013 contre 5,35% en 2011. . Une mutualisation réduite Le département a développé une première mutualisation avec le syndicat mixte Doubs très haut débit créé en 2013, qui ne donne pas lieu à des recettes en atténuation tant que le syndicat ne perçoit pas de recettes commerciales liées à l’exploitation du réseau très haut débit. La mobilité interne se heurte néanmoins au défaut de maîtrise des outils informatiques des agents les plus âgés, rendant parfois difficile leur passage de la filière technique à la filière administrative. 83 58/1 08 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Au 31 décembre 2014, le département compte 29 agents mis à disposition84, dont la majorité concerne les mises à disposition de la MDPH d’agents intégrés en 2012. Un objectif de réduction des postes poursuivi en 2015 La collectivité a reconduit au budget primitif 2015 pour la troisième année consécutive son objectif de réduction de 20 à 30 postes. Si le département n’a pas formellement mis en oeuvre de gestion prévisionnelle et chiffrée des emplois et des compétences, il travaille à l’optimisation de ses effectifs dans le cadre de plusieurs évolutions organisationnelles internes à partir de 2015 par: - - - la création de la maison de l’autonomie (associant le Pôle handicap-dépendance et la MDPH) pour mutualiser les moyens et les ressources; la stabilisation des moyens humains des équipes sociales par une meilleure articulation entre les centres médico-sociaux (CMS), porte d’entrée des services sociaux, et la capacité de soutien de la maison de l’autonomie, du CDEF, de la PMI et des pôles d’aide sociale à l’enfance; la réévaluation de la charge de travail de la chaîne de traitement comptable consécutive à la baisse de l’investissement depuis plusieurs années, mais aussi dans le cadre de la dématérialisation programmée des pièces comptables en 2015 et 2016. En outre, le département du Doubs envisage de développer des mutualisations avec des structures de nature départementale, comme le service départemental d’incendie et de secours (SDIS)85, mais aussi avec d’autres départements voisins86. 4.3.1.3.2. Une progression modérée de la dépense Le département du Doubs se distingue entre 2011 et 2013 par des charges de personnel rapportées par habitant inférieures à la moyenne nationale, de l’ordre de 5 % environ, selon les données de la DGCL87. Entre 2010 et 2014, les dépenses de personnel au chapitre 012 (hors VT et FNAL88 progressé de 9,4 %, soit une variation moyenne annuelle de 2,3 %. ) ont Hors assistants familiaux, les dépenses de personnel ont évolué de 8,9 %, soit une variation annuelle moyenne de 2,2 %. 19 agents auprès de la MDPH, 5 agents du COS, un agent auprès de l’association des maires, un agent à 50 % auprès de l’établissement public foncier (EPF) et à 50 % auprès de l’agence foncière, deux agents de menuiserie et du patrimoine auprès de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) des Salines royales d’Arc-et-Senans, un agent à 25 % auprès du syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs et à 25 % auprès du syndicat mixte de la Loue. 85 Avec le SDIS, le projet de mutualisation des ateliers techniques, ou d’acheteurs avec leur spécificité partagés par exemple en fonction de la compétence (par exemple le gaz). 86 Avec les départements voisins de la Haute-Saône et du Territoire-de-Belfort un chargé de mission commun sur l’Europe et avec le Territoire-de-Belfort, deux agents, l’un pour un service d’assistance technique (SATE) et l’autre pour la gestion des circuits courts dans le cadre du projet « Agrilocal ». 87 Avec 169€ par habitant en 2013 contre 178€ pour la moyenne nationale métropolitaine 84 88 Versement transport (VT) et cotisation au Fonds national d’aide au logement (FNAL) 59/1 08 Annexe à la lettre n’ 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Les charges sociales, sous l’effet de la hausse des cotisations aux caisses de retraite, augmentent une fois et demie plus vite que les seules dépenses des personnels titulaires et non titulaires. Le département a en revanche modéré son régime indemnitaire qui évolue moins vite que l’ensemble des dépenses de personnel (de l’ordre de 1,5% en variation moyenne annuelle). Le rythme d’évolution de la rémunération des personnels titulaires reste deux fois supérieur à celui de la rémunération des personnels non titulaires: 2 % en moyenne annuelle contre 1°!o. Tableau 55 : évolution des dépenses de personnel entre 2010 et 2014 (en euros) Dépenses de personnel (chapitre 012) (sans VT ni FNAL) Personnel titulaire 2010 dont rémunération personnel titulaire dont autres indemnités/Rl 2014 46 659 818 35 652 352 50 264 516 38 622 003 Variation 201 0-2014 3 604 699 2 969 652 Evol. 10-14 6,2% 4,0 % 7,7% 8,3 % VMA 1,9% 2,0% 9905998 10518731 612733 Personnel non titulaire Perso, titulaires et non titulaires Charges sociales 5 039 955 51 699 773 18 791 392 5 243 364 55 507 880 21 073 124 203 409 3 808 107 2 281 733 7,4% 1,5% 1,0% 1,8% 12,1 % 2,9 % dont cotisations caisses de retraites 11061697 12851664 1789968 16,5% 3,8% 71310153 77682262 6372110 8,9% 2,2% 9 169 364 6 022 244 10 318 435 6 942 263 1 149 070 3,0 % 3,6 % 3 147 121 3 376 171 920 020 229 050 12,5% 15,3 % 7,3 % 1,8% 2 549 587 2 951 524 401 937 15,8 % 3,7% 236986 307232 70246 29,6% 6,7% 1932418 2220775 288356 14,9% 3,5% 11 718 952 13 269 958 1 551 007 13,2% 3,2% 83 029 104 90 952 221 7 923 117 9,5% 2,3% Dépenses de personnel hors assistants familiaux Assistants familiaux - dont rémunération principale dont indemnités (a) Charges sociales Assistants Familiaux dont cotisations caisses de retraites dont URSAAF Dépenses de personnelAssistants familiaux Charges de personnel totales (a) : indemnités d’attente, de licenciement autres indemnités et indemnités d’entretien Source: comptes administratifs Représentant 15 % de la dépense annuelle de personnel en 2015, la part de la dépense correspondant à la rémunération des assistants familiaux progresse de plus 13 % entre 2010 et 2014, soit une variation annuelle moyenne supérieure à 3 %. • Les déterminants des dépenses de personnel, hors assistants familiaux Le tableau ci-dessus met en évidence les trois facteurs de hausse de la dépense de personnel - hors assistants familiaux - entre 2010 à 2014, représentant chacun un tiers de l’évolution sur la période 60/108 Annexe à la lettre nG 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 - la hausse des charges sociales, notamment des cotisations retraite pour 36 % les mesures générales et catégorielles pour 33 %, parmi lesquelles les réformes de la catégorie B filière administrative, des catégories A et B filière médico-sociale et de la filière technique, la revalorisation des agents de catégorie C et la suppression du jour de carence en 2013; le glissement vieillesse-technicité (GVT) et la variation des effectifs pour le solde, soit 3 1%. - - - Si la collectivité a évalué précisément son GVT négatif89 en 2008 en le chiffrant à 700 K€, elle n’est pas en capacité à moyens raisonnables de chiffrer ni l’effet précis de la variation annuelle de ses effectifs, ni l’effet de son GVT positiP0. Tableau 56: les déterminants de l’évolution des dépenses de personnel hors assistants familiaux entre 2010 et 2014 (en euros) - - Montants (M€) 2010 Masse salariale91 310 2011 2012 2013 2014 72 285 080 74 834 76 439 77 682 095 796 262 GVT et variations des effectifs ( a-b-c) Impact mesures catégorielles (c92) 526 735 1 374 004 361 425 190 000 680 000 dont SMIC et hausse en lien avec SMIC dont réforme de la Cat B filière administrative dont réforme de la Cat A et B filière médico-sociale dont réforme de la filière technique dont revalorisation des agents de cat C dont suppression du jour de carence 100000 Evolution dépenses de rémunération (b) Evolution des charges sociales Evolution de la masse salariale (a) 716 735 2 054 004 258 192 974 927 71 153 - Variation 2010-14 Part 6 37Z110 278 117 1 984 047 31 % 477 330 759 000 2 106 330 33% 180000 180000 100000 560000 500 000 211 000 86 330 - 711 000 100 000 186 330 - 90000 90000 000 459 000 100 000 100 000 838 755 480 883 4 090 377 64% 495 012 766 946 761 584 2 281 733 36% 2 549 016 1 605 701 1 242 466 6372110 100 % Source: CRC avec données du département du Doubs ~9 Résultant de la différence annuelle au niveau de la masse salariale entre les entrées de personnels a priori plus jeunes et les départs a priori de personnels plus âgés. 90 Résultant de la revalorisation salariale annuelle moyenne à effectifs constants. Montants annuels des charges de personnel 012 figurant au compte administratif (hors rémunérations et charges sociales des assistants familiaux) après déduction des montants versés au titre du versement transport et du FNAL 92 Données estimées par le département du Doubs à partir de ses budgets primitifs ou de ses comptes administratifs 91 61/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 La hausse des dépenses de personnel du département hors assistants familiaux est imputable aux deux tiers à des facteurs exogènes, principalement la revalorisation des cotisations de retraite et aux mesures nationales générales et catégorielles. - - La politique de «dé-précarisation » des assistants familiaux n’a pas enrayé la baisse de leur nombre. Le département a entrepris en 2010 de « dé-précariser » le statut des assistants familiaux en prenant d’importantes mesures en leur faveur comme l’introduction d’une rémunération <cplancher »~, une meilleure prise en charge des placements séquentiels. L’accueil familial constitue un mode d’hébergement des enfants placés offrant un coût de placement très inférieur à celui des établissements et offre une activité rémunérée à près de 300 personnes dans le Doubs. Tableau 57 évolution et décomposition de la rémunération totale des assistants familiaux entre 2010 et 2014 (en euros) Coûttotal 2010 9 298 712 2014 10 544 901 Evolution 1 246 189 dont rémunération dont chargessociales dont indemnités versées (b) 6022244 2549587 726881 6942263 3136698 651 113 920019 587111 -75767 15,3% 23,0% -10,4% 307 283 -24 -7,8 % Nombre moyens d’AF Variation 13,4% (b) indemnités d’attente, de licenciement et autres indemnités à l’exception des indemnités d’entretien - prises en compte dans le tableau n~55 - car elles correspondent au défraiement des assistants familiaux pour s’occuper des enfants et non à un complément de rémunération. Source comptes administratifs Les mesures prises en 2010, conjuguées à la hausse des charges sociales ont augmenté de 15 % le coût moyen annuel d’un assistant familial pour le département; elles ont également permis de revaloriser dans les mêmes proportions sa rémunération moyenne. Le département estime à 530 K€ la charge supplémentaire représentée par les revalorisations annuelles du SMIC. Pour autant, cette politique de revalorisation du statut des assistants familiaux n’a pas réussi à infléchir la baisse de 8 % de leur nombre entre 2010 et 2014; plus précisément elle n’a même pas permis d’assurer le remplacement des générations d’assistants familiaux partant actuellement en retraite. Cette tendance n’est pas propre au département du Doubs, comme le montre la pyramide «inversée» des âges des assistants familiaux. Conscient de la baisse de cette offre d’accueil, le département a lancé en 2015 une campagne de communication ciblée pour recruter de nouveaux assistants familiaux. 93 Maintien du salaire à 85 % pendant 4 mois en cas de baisse du nombre d’enfants accueillis par un ASFAM (passage de 2 à 1 ou de 1 à O ou de 2 à 0). 621108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 • Le remboursement des charges de personnel mis à disposition Sur les 29 agents départementaux mis à disposition, la collectivité exige le remboursement des traitements des agents travaillant auprès du COS et de l’agent à disposition de l’association des maires, soit au total six agents pour un montant de 165 K€ en 2014. Une démarche est en cours pour l’agent mis à disposition de l’agence foncière du Doubs et de I’EPF. 4.3.1.3.3. Le temps de travail Le département du Doubs dispose depuis 2002 de trois régimes du temps de travail un premier pour les agents techniques territoriaux des établissements d’enseignement (ATTE), le second pour les agents d’exploitation des routes et le dernier pour l’ensemble des autres agents. Le règlement du temps de travail pour les agents administratifs prévoit une organisation articulée sur 4,5 jours (services fermés le vendredi après-midi), pour une durée hebdomadaire de 36 heures94. Le règlement du temps de travail spécifique aux agents des collèges (environ 360 agents) adopté en 2012 organise un temps de travail annuel de 1 607 heures avec des semaines variant de 39 heures à 43 heures (selon les collèges), majorant à due proportion le volume de jours de RTT. Les agents des collèges ne bénéficient pas de l’ensemble des vacances scolaires (ils sont astreints à des jours de permanence au sein des établissements). Le règlement spécifique adopté en 2007 pour les agents d’exploitation des routes prévoit un temps de travail de 38 h 30 par semaine, avec 19 jours de RTT, soit un total de 1 607 heures par an. Sans prendre en compte le jour “Président”, accordé certaines années de façon ponctuelle et à la faveur d’une opportunité calendaire95, il ressort du calcul de la durée du travail réelle à partir des données fournies par le département, présenté dans le tableau 86 en annexe, que le département, respecte globalement la durée légale du travail pour ses agents. • Un régime d’absence individuelle encadré Dans le cadre de son projet RH, le département a révisé, dans un objectif d’équité entre les agents, le régime des congés autorisés au titre de la reconnaissance des engagements externes. Pour les engagements en faveur du volontariat chez les sapeurs-pompiers, de la réserve militaire, du don du sang, de la formation au centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) (en tant que formateur) ou de l’exercice de mandats locaux, un maximum de 10 jours pour un temps de travail à taux plein est accordé, représentant une contribution de la collectivité à hauteur de 5 % du temps de travail de l’agent. Au-delà, l’agent est tenu de prendre un congé ou peut opter pour un temps partiel. A noter que depuis 2014, un jour d’absence pour fêtes religieuses contre trois auparavant est accordé dans la limite de la liste fixée par la circulaire ministérielle. 944 journées de 8 heures et une demi-journée le vendredi de 4 h. ~ Depuis 2010, un jour fut accordé en 2012 et 2014. 63/108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 • Une charge croissante des comptes épargne temps (CET) Malgré une forte incitation des personnels à prendre l’intégralité de leurs congés au cours de l’année et le nombre annuel de jours au titre de la réduction du temps de travail relativement limité (cinq), une part croissante des agents départementaux, quelle que soit leur catégorie96, a ouvert un CET: supérieure à la moyenne des autres départements en 2011, elle atteint plus de 30% en 2013. Les jours épargnés ne peuvent être utilisés que sous forme de congés97, le niveau moyen de jours versés I stockés au 31 décembre a augmenté entre 2011 et 2013 : le CET constitue un livret de jours disponibles pour des congés à l’occasion d’évènements ponctuels et personnels, ainsi que le constate le département98. Tableau 58: nombre de comptes épargne temps (CET) ouverts (pour nombre moyen de jours épargnés par CET 2011 100 agents) Doubs 16,6 France 12,7 2013 Doubs 30,4 dont catégorie A 40,0 27,2 48,4 21% dont catégorie B 24,3 22,4 44,6 83 % dont cafégorie C 8,6 9,1 15,7 82% Nombre moyen de jours épargnés par CET 8,9 16,7 12,5 Au 31 décembre Nombre de CET ouverts et Evolution Doubs 83 % 41% Source: bilans sociaux des années 2011 et 2013 du département du Doubs et synthèse nationale 2011 des bilans sociaux par le CNFPT DGCL. - Cependant, le nombre de jours moyens utilisés par CET se réduit entre 2011 et 2013 (de 1,8 à 1,3), de sorte qu’avec le doublement du nombre de CET ouverts (de 319 à 584), le nombre total de jours épargnés en fin d’année par CET a plus que doublé en deux ans. Tableau 59 : conversion en ETP du nombre total de jours épargnés Au 31 décembre Nombre de CET Nombre de jours utilisés en congés! CET dans l’année Nombre de jours versés dans l’année! CET dans l’année Nombre total de jours épargnés au 31/12 Nombre total de jours épargnés ramené en ETP (sur base du nombre de jours ouvres) . 2011 319 1,3 0,2 2 832 129 ‘ 2013 584 0,5 0,3 7 329 333 , Evolution 83% -85% -61 % 141 % 141 Y o Source: bilans sociaux des années 2011 et 2013 du département du Doubs Les agents de catégorie B en ont ouvert autant que les agents de catégorie A fin 2013 ~ Ou épargnés au titre de la RAFP (retraite additionnelle de la fonction publique), ce qui n’a pas été le cas en 2009, 2011 et 2013 (sauf indemnisation exceptionnelle d’un agent de catégorie C en 2013). 98 La consommation des CET représente 1,3 ETP annuel en 2013. 96 64/1 08 Annexe à la lettre n° 15.RCD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 En 2013, l’ensemble des jours épargnés représente99 plus de 33 ETP annuels, volume qui pourrait ne pas baisser dans les années à venir compte-tenu du rapprochement en 2013 des nombres de jours utilisés et versés dans l’année par CET. Un absentéisme en forte progression . Entre 2011 et 2013, le département du Doubs enregistre une hausse de 14% du nombre de jours d’absence hors formation de ses agents titulaires et non titulaires occupant un emploi permanent. - - Tableau 60 nombre de journées d’absence et taux global d’absentéisme _______ Maladiedont: Tit, 30237 2011 NT 1 137 Total 31 374 Tit. 32577 2013 Evolution_(°Io) NT 2082 Total 34659 Tit. 8% NT 83% Total 10% 27% I % 28% Maladie ordinaire LM,MLDetgrave maladie 19 561 10676 1 137 0 20 698 10676 19 560 13017 1 447 635 21 007 13652 0% 22% Accidents du travail 2 081 0 2 081 3 244 212 3 456 56% 66% Maladie professionnelle 1 723 0 I 723 2 293 0 2 293 33 % 33 % Maternité, paternité, adoption Exercice du droit syndical conflits sociaux Formation 6 143 533 6 676 6 861 1 024 7 885 12% I 603 I 189 1 189 -26% 5 225 1 090 6 315 6 528 465 6 993 25% -57% 11 % Autres raisons (hors absence syndicale) o o o o o o 12% 37% 13% -1% -1% 7% 7% -1% -1% 10% 99% 14% 1 603 Total jours 47012 2760 49772 52692 3783 56475 d’absence’°0 Total ETP 1 621,8 191,6 1 813,4 I 598,2 205,0 I 803,2 Nombredejours 591957 69934 661891 583343 74825 658168 calendaires (365 jours) Taux global 794% 395% 7,52% 9,03% 5,06% 8,58% d’absentéisme Total jours 41787 1670 43457 46164 3318 49482 d’absence’°1 Taux global 7,06% 2,39% 6,57% 7,91 % 4,43% 7,52% d’absentéisme Source: CRC avec bilans sociaux des années 2011 et 2013 du département du Doubs “ Sur une base calendaire de 220 jours 100 En comptant les jours de formation 101 Sans compter les jours de formation 65/108 92% 18% -26% Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 En 2011, la durée moyenne d’absence des agents titulaires du département du Doubs est inférieure de 8 % à la durée moyenne d’absence calculée pour les départements métropolitains’02. Elle est comparable au titre de la maladie ordinaire, légèrement supérieure pour les congés maternité et adoption et inférieure au titre des accidents du travail et à la longue maladie. En revanche, la durée moyenne d’absence s’est accrue de 14% entre 2011 et 2013, en raison de la hausse de la durée des arrêts pour longue maladie et des accidents de travail imputables au service. En 2011, la durée moyenne d’absence des agents non titulaires du département du Doubs est inférieure de 61 % à la durée moyenne d’absence calculée pour les départements métropolitains. En revanche, la durée moyenne d’absence des agents non titulaires s’est accrue de 86 % entre 2011 et 2013, également à cause des maladies longues, des accidents de travail imputables au service et de la hausse de l’absence pour congés maternité et adoption. S’agissant plus précisément des absences liées aux accidents du travail, si le département du Doubs se situe en deçà de la moyenne nationale en 2011 (la dernière connue), il a connu de 2011 à 2013 une hausse de 59 % du nombre moyen de journées d’absence par agent à ce titre, alors que le nombre des accidents de service pour 100 agents restait stable. Les accidents de services ont généré des arrêts plus longs (passés de 27 à 45 jours de 2011 à 2013). Le département a bien cerné les causes d’absentéisme. Parmi celles-ci, il identifie la hausse moyenne de l’âge des agents et les récents transferts d’agents techniques comme un facteur de longue maladie (liée aux risques de cancers, d’accidents vasculaires cérébraux par exemple). Tableau 61: évolution du nombre d’accidents du travail pour 100 agents sur un emploi permanent 2011 Accidents de trajet Accidents de service 2013 Doubs France Doubs France 0,7 4,0 0,9 4,4 0,5 4,0 NC NC Source: données communiquées par le département du Doubs et synthèse nationale des bilans sociaux 2011 réalisé parle CNFPT à partir des données de la DGCL. Le département fait face à une hausse de l’absentéisme de ses agents, en raison de l’allongement des absences dues aux accidents du travail imputable au service et aux longues maladies, l’allongement des absences pour cause de maladie ordinaire constituant un facteur de second rang. En réaction à la hausse régulière de l’absentéisme, le département a défini en 2012 un plan de lutte contre l’absentéisme qui est mis en oeuvre à partir de 2013. Il repose sur: une action globale en encourageant les visites médicales de reprise et les visites médicales périodiques, - 102 Synthèse nationale 2011 des bilans sociaux 66/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 une action sectorielle, en direction des agents techniques territoriaux des établissements d’enseignement (ATTE) des collèges103 tout en stabilisant les moyens dédiés aux remplacements, par des formations aux gestes et postures ou au travail en hauteur, - une action individuelle par la recherche d’un reclassement adapté104 des agents victimes de restriction ou d’inaptitude physique, de troubles musculo-squelettiques, et l’orientation psychologique des agents victimes de risques psycho-sociaux vers l’assistant social du personnel. - Le département a observé que la médecine préventive générait des restrictions d’aptitude liées notamment à l’âge moyen des ATTE qui pèsent sur le collectif de travail, notamment dans les collèges. Enfin, la prévention de l’absentéisme passe par une politique de sensibilisation des agents et de l’encadrement afin de repérer l’exposition aux risques d’usure physique ou psychologique et d’agir en amont sur les situations critiques. La politique du département du Doubs pour lutter contre l’absentéisme repose également sur un encadrement des conditions de remplacement d’un agent absent: - un délai de carence de 15 jours (sauf pour les chefs cuisiniers dans les collèges); le gel de l’enveloppe de remplacements stable à moins de 3,4 M€ depuis 2013 (après hausse de plus d’un million d’euros de 2010 à 2012). Il a également mis en oeuvre à partir du 1er janvier 2012 le jour de carence’05 dont il estime, à partir du coût annuel moyen d’un ETP, le bénéfice à 96 K€’°6 au titre de l’année 2013. L’effet dissuasif de ce dispositif sur le nombre annuel d’arrêts de courte durée ressenti dès l’année 2012 s’est en contrepartie accompagné, selon le département, d’une présence accrue d’agents malades sur leur poste de travail. • Un coût élevé en ETP et en valeur pour le département Tableau 62 évaluation du nombre de journées d’absence en ETP 2011 Nombre de jours d’absence TraductionenETP 2013 Evolution (%) Tit. NT T. Tit. NT T Tit. NT T 41787 1670 43457 46164 3318 49482 10% 99% 14% 114 5 119 126 9 136 10% 99% 14% 7,5% 12% 86% 15% 7,1% 2,4% 6,6% 7,9% 4,4% Source : données communiquées parle département du Doubs. PartdesETP Une étude a été réalisée sur les conditions de travail, pratiques professionnelles, gestes et postures des agents des collèges pour déterminer les risques. 103 Dans le but d’éviter tout licenciement pour inaptitude, à l’exception des cas de congés de longue maladie conclu par un congé invalidité. 105 Créé dans la fonction publique au 1er janvier 2012 et supprimé au 1er janvier 2014, le jour de carence a consisté à imposer un jour de délai avant de pouvoir percevoir les indemnités compensatrices en cas d’arrêt pour maladie. 106 Correspondant à 1 342 jours pour 809 agents, soit 1,6 jour en moyenne pour un titulaire et 2,1 jours pour un non titulaire 104 67/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 En 2013, l’absentéisme peut être évalué à environ 7,5 % des ETP du département, soit un agent sur douze et à une perte de 5,7 M€, soit 1 M€ de plus qu’en 2011 (pour un taux de 6,6 %), sur la base du coût moyen d’un ETP107. 4.3.1.3.4. L’optimisation de l’effort de formation Entre 2011 et 2013, 37 % des agents titulaires occupant un emploi permanent ont suivi une formation le nombre moyen de jours de formation augmentant de 13 %. Rapporté à la dépense globale de formation, le coût moyen de la journée de formation recule de 7 %. En effet, le département a optimisé sa contribution au CNPFT au-delà de la cotisation obligatoire il a négocié un nombre supérieur de jours par des formateurs internes, en contrepartie de l’inscription desdites formations dans l’offre du CNFPT. 4.3.2. La commande publique: une politique de mutualisation croissante. Avec l’aide d’un guide interne de la commande publique, chaque service départemental procède à ses opérations d’achats, avec l’appui d’un service dédié au sein de la direction des affaires juridiques et des finances. Dès 2011, le département du Doubs a entrepris de mutualiser certains achats avec d’autres structures départementales ou d’autres collectivités locales. Depuis 2013, il propose aux collèges de mutualiser les achats en matière d’énergie (bois, fuel et gaz), par le transfert au département de la compétence achat du collège, en diminuant d’autant les dotations annuelles de fonctionnement versées108. Il souhaite élargir le périmètre des biens et prestations pouvant être achetés en commun109, en proposant aux collèges d’adhérer à des groupements de commandes avec le département110. Il a également signé plusieurs conventions constitutives de groupements commandes avec d’autres collectivités locales et établissements publics locaux.11’ de 107 Estimé par la chambre â 42 391 € en 2013 et â 39 8612 € en 2011, en rapportant la masse salariale hors assistants familiaux, FNAL, versement transports, aux ETP pour chaque année. 108 cette formule présente le double avantage de réaliser des économies tout en laissant la gestion au collège concerné. 109 comme les abonnements internet, la téléphonie fixe et mobile, les contrôles réglementaires des équipements de sports et des installations de gaz et électricité Pour la maintenance des ascenseurs, l’entretien des bacs à graisse, la maintenance des systèmes de sécurité incendie et désenfumage, des portails et des ouvertures automatiques et des extincteurs. le 27septembre2012, une convention constitutive de groupements de commandes et d’utilisation de la station carburant de la ville de Besançon est signée avec le ccAs de Besançon, la communauté d’agglomération du Grand Besançon, l’établissement public de coopération culturelle de l’institut supérieur des Beaux-Arts Besançon/Franche-comté (ISBA), le Syndicat Mixte de Besançon et de sa Région pour le traitement des déchets (5YBERT) et la régie autonome personnalisée (RAP) de la citadelle de Besançon, le 28 décembre 2012, une convention constitutive de groupements de commandes pour la réalisation d’achats de fioul domestique est signée avec l’établissement public de coopération culturelle des Salines royales d’Arc-et-senans, élargie au SOIS du Doubs le 27 mai 2013, - le 19 avril 2013, une convention constitutive de groupements de commandes pour la réalisation d’achats de gaz naturel est signée avec le SDIS du Doubs. le 10 octobre 2013, une convention constitutive de groupements de commandes pour l’acquisition, la mise en oeuvre et la maintenance de solutions logicielles est signée avec la communauté d’agglomération du Grand Besançon, la ville de Besançon et la Région de Franche-comté. 68/1 08 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 5. LES EQUILIBRES FINANCIERS 5.1. Les recettes dc fonctionnement Entre 2010 et 2014 comme le montre le tableau n° 87 en annexe, le département enregistre une hausse de près de 63 M€ de ses recettes, dont 14 M€ en opérations d’ordre (reprise des dotations aux amortissements112, des amortissements de subventions reçues113). Les recettes de gestion progressent sur la période, principalement sous l’effet des impositions et taxes, (représentant près des deux tiers des recettes de gestion et 60 % des recettes totales de fonctionnement): cet agrégat comprend non seulement les ressources fiscales mais aussi les fonds de péréquation et dotations créés et versés dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle ainsi que la création en 2011 et le développement en 2014 de nouveaux fonds de péréquation horizontaux, assis sur les droits de mutation à titre onéreux (DMTQ). Les autres produits de gestion courante progressent de 31 % (5 M€), d’une part en raison de la hausse des ressources déductibles (en contrepartie à la prise en charge par le département de l’ASH) corrélée à la croissance des allocataires et d’autre part grâce à l’important effort constaté dans le recouvrement des recettes d’ASH sur bénéficiaires, tiers payants et recours sur successions et des indus en matière d’aide sociale et d’insertion RSA. Les dotations, subventions et participations sont tirées principalement par le versement de la dotation de compensation de taxe professionnelle à partir de 2011 (à la suite de sa réforme) et, dans une moindre mesure, par l’harmonisation des tarifs de la restauration scolaire dans les collèges. Les produits des services et du domaine croissent de 68 % (+ 400 K€) sous l’effet principalement de l’ouverture du musée Courbet en juillet 2011. Les données des comptes administratifs sont retraitées ci-dessous pour permettre de ventiler les recettes de gestion entre les recettes fiscales, les dotations de l’Etat (DGF et DGD), les fonds de péréquation, les participations des autres collectivités, les produits des services et du domaine. Cette présentation par catégorie de recettes met en évidence que ce sont les fonds de péréquation, notamment horizontaux qui ont constitué le premier facteur de la croissance des recettes entre 2010 et 2014 (+ 34 M€, soit 71 %), loin devant les recettes fiscales (+ 10 M€, soit 21 %) et les recettes recouvrées, principalement sur l’aide sociale (+ 4,5 M€, soit 10 %). Gelées depuis 2010, les dotations versées par l’Etat ont amorcé une première baisse en 2014 (3 M€), dans le cadre de la contribution des collectivités locales au redressement des finances publiques. 112 Neutralisation des amortissements (article 7768) 113 Quote-part des subventions d’investissement transférées au compte de résultat (article 777) 691108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Tableau 63 évolution des recettes de fonctionnement par catégorie de recettes (en M€) 2010 2011 2012 2013 2014 Evol. Recettes fiscales 331,0 330,6 340,3 332,3 340,8 9,8 dontsurflux”4 105,3 208,9 213,0 205,5 211,8 dontsurstock115 dont compensations fiscalité directe”6 216,2 9,5 94,9 26,8 100,3 27,0 103,2 23,6 Dotations nationales”7 100,2 101,2 100,8 100,9 dontDGFetDGD 78,6 78,8 78,6 78,3 Fonds de péréquation”° Var. 3% 67 % 106,5 101% 41% 106,1 22,9 -60,8 13,4 -36% 141 % 21% 4% 98,8 -1,4 1 % 19% 75,0 -3,7 -5% 15% 10,0 29,1 29,0 27,4 43,9 33,9 340% 9% Participations”9 2,5 2,0 2,2 3,4 3,2 0,6 25 % I % Produits des services et de gestion courante12° 3,1 3,2 3,6 4,1 3,5 0,5 16% 1 % Recouvrements’2’ 16,6 19,2 19,7 21,5 21,1 4,5 27% 4% 0,6 0,2 0,2 0,2 0,2 0,4 -68% 0% 464,0 485,5 495,9 489,8 511,5 47,5 10% 100% Autres’22 Total gestion des services - Source : comptes administratifs 114 La CVAE et les recettes fiscales indirectes (DMTO, CVAE, TICPE, taxes). ~ La TFB et en 2010 TH, la TFNB et la compensation relai de TP. 116 Ajout des compensations de fiscalité directe et de DMTQ, ainsi que des rôles supplémentaires classés au CA en «autres impôts locaux et assimilés ». 117 DGF et DGD et dotations de la CNSA versées au titre de la PCH, de la MDPH et de lAPA et FMDI. 118 Fonds de péréquation horizontaux: FPDTMO créé en 2011, fonds de solidarité en 2014 et FNGIR créé en 2011 et fonds de péréquation verticaux avec d’une part la part péréquatrice de la DOF, la dotation de fonctionnement minimale en 2010 et 2011 (en direction des départements considérés comme ruraux) et la dotation de péréquation urbaine en 2012, 2013 et 2014 (en direction des départements considérés comme urbains par rapport aux deux critères suivants densité démographique (au-dessus de 100 habitants! km2 et aux d’urbanisation supérieur à 65%, et d’autre part la dotation de compensation péréquée à partir de 2014 (transfert des frais résiduels de gestion de l’Etat sur le foncier béti). 119 Participations de l’Etat et des autres collectivités (région, département, communes et EPCI), dotations et participations de la sécurité sociale et des organismes mutualistes, Fonds européens (FEDER et FSE) et les participations des autres organismes publics et autres attributions de subventions et de participations. 120 Les produits des services et du domaine (redevances, remboursement de frais, ventes...), la participation des familles au titre de la restauration et de l’hébergement scolaire, et les autres produits de gestion courante (revenus des immeubles, redevances des fermiers et concessionnaires, excédents des budgets annexes à caractère administratif et autres produits de gestion courante). 121 Recouvrements (dans le cadre de l’aide sociale et de l’insertion) sur bénéficiaires, tiers-payant et successions, sur autres collectivités publiques, sur sécurité sociales et organismes mutualistes, sur autres redevables et recouvrements des indus d’insertion sociale et d’aide sociale. 122 Autres recettes RSA (hors fonds européens) et atténuations de charges. 70/108 xe à la lettre n° 15.RQD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Davantage que leur croissance, c’est la structure des recettes fiscales qui évolue entre 2010 et 2014. Elle est bouleversée par la réforme de la taxe professionnelle intervenue en 2010: les recettes assises sur flux (valeur ajoutée, transactions immobilières, contrats d’assurance, consommation de carburants) se substituent aux recettes assises sur stock (valeur foncière). Graphique 5 : Structure des recettes fiscales 250000000 200000000 Fiscalité sur stock 150000000 Fiscalité sur flux DGF et DGD Fonds de péréquation Produits services et domaines 100 000 000 J. J. â. 50000000 j...~ Recouvrements —___________ 2010 2011 I I Source : comptes administratifs 5.1.1. Une nouvelle structure de recettes fiscales, consécutive à la reforme de la taxe professionnelle La réforme fiscale consécutive à la suppression de la taxe professionnelle (TP) par la loi de finances pour 2010 a modifié profondément la structure des ressources fiscales des départements Depuis 2011, les départements bénéficient d’un nouveau « panier » de recettes fiscales. La taxe professionnelle (TP) est remplacée par la contribution économique territoriale (CET) constituée par une part de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (48,5%), une part de l’IFER (Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux) et des ressources budgétaires : le fonds national de garantie individuelle de ressources (FNGIR) et la dotation de compensation et de répartition de la taxe professionnelle (DCRTP). La réforme a été mise en place avec la garantie que les ressources de chaque collectivité locale sont préservées. Ce principe de compensation intégrale, instauré par la loi de finances pour 2010, se traduit par la mise en place â compter de 2011 de deux mécanismes: une dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (DCRTP) permettant le maintien d’un plancher de ressources pour chaque catégorie de collectivités. - 71/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Par la DCRTP, l’État compense la perte globale de recettes dans chacun des trois blocs (bloc communal hors Paris, départements Paris inclus, régions). un fonds national de garantie individuelle des ressources (FNGIR) afin d’assurer une compensation intégrale des pertes répertoriées par chaque collectivité à la suite de la réforme pour l’année 2010. Le FNGIR permet aux collectivités « perdantes » du fait de la réforme d’être compensées (via un reversement) par le biais d’un prélèvement sur les collectivités « gagnantes » au sein du même bloc. - Une fois calculés définitivement, les montants de la DCRTP et de la GIR (garantie individuelle des ressources) ont été figés pour l’avenir. En raison de son caractère industriel, le département fut perdant à la suite de la suppression de la taxe professionnelle. La suppression de la taxe professionnelle, assise sur la valeur locative des immobilisations corporelles a eu pour objectif d’alléger la pression fiscale sur les entreprises industrielles. Le département est donc créditeur d’une part du fonds national de garantie individuelle de ressources (FNGIR) à hauteur de 13,6 M€ en 2011 et 2012 et 13,7 M€ en 2013 et 2014 et d’autre part de la dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (DCRTP) à hauteur de 17,7 M€ à partir de 2011. Enfin, si le département perd la part départementale de taxe d’habitation (TH) et la part départementale de TFNB (transférées au bloc communal), il gagne la part régionale de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFB) et perçoit un supplément de taxe spéciale sur les conventions d’assurance123 (TSCA) (transfert du reliquat de la part Etat), la part additionnelle de l’Etat aux droits de mutation à titre onéreux (DMTO) départementaux124 ainsi que le Fonds de péréquation des DMTO entre départements (FPDMTO) créé en 2011. Le département perd ainsi des ressources fiscales à pouvoir de taux local (TP, part de TH) compensées par des ressources fiscales nationales (TSCA et CVAE) et des dotations « péréquatrices » (FDMTD, FNGIR, DCRTP), par une ressource fiscale directe correspondant à la part régionale de la taxe sur le foncier bâti et par une ressource fiscale indirecte correspondant à la part de l’Etat sur les DMTO. 5.1.1.1. La réduction du levier fiscal du département Résultat du transfert de la part résiduelle de TSCA et de la création de la CVAE, le département dépend depuis 2011 autant de recettes dont il fixe le taux (foncier bâti et DMTO) que de recettes dont le pouvoir de taux lui échappe (CVAE, TSCA et TICPE). En plus de la part de TSCA qui leur était déjà dévolue, les départements reçoivent à compter du 1er janvier 2011 la part Etat de la TSCA correspondant aux contrats d’assurance maladie et à toutes les assurances autres qu’incendie, véhicules, navigation. Cette part de TSCA est répartie sur les seuls départements présentant une perte de produits fiscaux hors TSCA en 2010 après réforme supérieure à 10 % du produit fiscal qu’aurait perçu le département en 2010 avant réforme, principalement les départements industriels. 124 La part additionnelle aux droits de mutation à titre onéreux (DMTO) départementaux perçue par l’Etat jusqu’au 31 décembre 2010 a été transférée au budget du département par une augmentation proportionnelle du taux des DMTO au profit des départements. Ainsi, le taux de droit commun des DMTO départementaux a été fixé à 3,80 % (au lieu de 3,60 %). Ce taux peut être modifié par les conseils généraux sans que ces modifications puissent avoir pour effet de le réduire à moins de 1,20% (au lieu de 1 %) ou de le relever au-delà de 3,80 % (au lieu de 3,60 %). 123 72!108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 5.1.1.2. Le passage d’une fiscalité de stock à une fiscalité de flux A l’exception des IFER, le département ne conserve qu’une seule recette assise sur stock, la taxe sur le foncier bâti. Tableau 64 : évolution de la répartition des recettes fiscales en fonction de la base d’imposition Total ressources fiscales totales (en M€) Ressources fiscales sur stock dontTP, TI-IetTFNB dontF8 dont IFER Ressources fiscales sur flux directes:CVAE indirectes: DMTO, TICPE, TSCA, autres taxes Compensations Source : comptes administratifs 2010 331,0 65% 47% 18% 0% 32 % 0% 32 % 3% 2011 330,6 29 % 2012 340,3 2013 332,3 2014 340,8 29 % 31 % 31 % 29% 0,2% 63 % 15% 48 % 8% 29% 0,2% 63 % 16% 47 % 8% 31% 0,2% 62 % 16% 46 % 7% 31% 0,2% 62 % 15% 47 % 7% La suppression de la taxe professionnelle modifie en profondeur la nature de la base fiscale départementale, substituant à une fiscalité assise sur un stock (la valeur foncière) aux deux tiers une fiscalité assise sur des flux: valeur ajoutée, hausse de la part des contrats d’assurance, des transactions immobilières, qui s’ajoutent à la consommation de carburants et aux diverses transactions (permis de construire, passages aux remontées mécaniques, consommation d’électricité). 5.1.2. Le renfort déterminant de la péréquation en 20]] et 2014 Dès 2011, l’Etat amorce une péréquation horizontale entre les départements à partir des droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Le fonds est alimenté par un double prélèvement (sur stock et sur flux)’25 acquitté par les départements dont les DMTO sont supérieurs à 75 % de la moyenne nationale par habitant. La création du FNGIR complète le dispositif de péréquation horizontale entre départements. Le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité conclu par l’Etat avec I’ADF en 2013 renforce cette péréquation avec le fonds de solidarité créé et perçu en 2014 sur la base du critère du reste à charge des allocations individuelles de solidarité’26 : il repose sur un prélèvement uniforme de 0,35 %127 appliqué à l’assiette des DMTO de chaque département. Un prélèvement sur stock et un prélèvement sur flux (entre les DMTO perçus en année N-1 et la moyenne des DMTO perçus en années N-2 et N-3. 126 30 % sont calculés en fonction rapport au carré entre le reste à charge par habitant du département et le reste à charge par habitant moyen les 70 % restants sont versés aux seuls départements éligibles dont le reste à charge par habitant est supérieur à la médiane, en fonction de l’écart relatif à cette médiane. 127 Egal en fait à 50 % de la hausse du taux plafond des DMTO consenti par l’Etat aux départements (passé de 3,8 à 4,5% au 1er mars 2014). 125 73/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 En 2014, l’Etat a également développé une péréquation verticale avec la « dotation de compensation péréquée» (DCP), correspondant au transfert des frais de gestion résiduels perçus par l’Etat relatifs à la taxe foncière sur les propriétés bâties. Le département du Doubs a perçu ainsi 17,4 M€ en 2014 (9,7 M€ au titre du fonds de solidarité et 7,7 M€ au titre de la DCP). 5.1.3. Des recettes fiscales supérieures à la moyenne mais plus erratiques 5.1.3.1. Des bases fiscales par habitant supérieures à la moyenne Rapporté à la population, le Doubs bénéficie de bases fiscales supérieures à la moyenne, notamment des bases directes de foncier bâti. Tableau 65 bases Foncier bâti et CVAE (en € par habitant) FB CVAE Année 2011 Doubs 180 Moyenne 165 Différence 9% 2012 2013 2011 2012 194 189 97 98 183 175 89 96 6% 8% 9% 2% 2013 104 91 14% Source: DGFIP Le niveau de CVAE par habitant dans le Doubs est supérieur à la moyenne et l’a ainsi rendu contributeur en 2013 au fonds de péréquation de la CVAE, alors qu’il enregistrait, comme cinq autres départements industriels, une baisse du montant de la CVAE entre 2012 et 2013 (- 2,8 M€)128. 5,1,3,2. Des ressources majoritairement plus cycliques La base fiscale majoritairement assise sur les flux de fiscalité de la collectivité départementale l’expose aux évolutions économiques sous-jacentes. Ainsi le Doubs a subi dès 2012 les effets de la crise sur son territoire, comme l’atteste la baisse de la CVAE, mais aussi les aléas du marché immobilier, des assurances et de la consommation de carburant. 125 Dont l’ille-et-Vilaine qui accueille également un site du groupe automobile Peugeot SA 74/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 66 évolution de la fiscalité sur stock et de la fiscalité sur flux (en M€) 201112010 Fiscalité sur stock TFB et IFER - 97,7 - TFB (transfert part régionale en 2011) 2012/2011 - 0,6 201312012 - 2014/2013 0,5 2,2 2,9 3,8 2,0 3,0 Fiscalité sur flux 97,3 10,3 - 7,5 6,3 dontCVAE (créée en 2011) 44,4 10,3 -2,8 -1,0 dont DMTO (part comp/émentaire en 2011) dont TSCA (transfert part en 2011) 10,2 - - 37,4 dont T/PPIT/CPE Source: CRC à partir des comptes administratifs 4,3 - 2,6 - 2,2 4,8 7,8 -2,5 0,3 5,1 0,5 1,1 L’opportunité saisie par le département du Doubs de relever le taux des DMTO de 3,8 à ~ à partir du l& mars 2014 dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité conclu entre l’Etat et I’ADF lui a permis de dégager un important surplus de recettes de 4,8 M€. ~ 5.1.3.3. L’impact dc la CVAE Se substituant à la TP, la CVAE s’applique à toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires (CA) annuel est supérieur à 152 500 €: elle est perçue au niveau national à partir d’un taux unique de 1,5 % de la valeur ajoutée dont le montant retenu est plafonné à 80 % du CA129. La valeur ajoutée a été précisément redéfinie par la réforme, à l’article 1586 ter du code général des impôts. Le calendrier de paiement par les entreprises puis de versement aux collectivités accentue en outre la cyclicité : en année N, les entreprises redevables versent à l’Etat deux acomptes en juin et septembre, de 50 % chacun du montant de la CVAE acquittée l’année N-1 et règlent au mois de mai suivant le solde de la CVAE dû au titre de l’année N. La collectivité reçoit, selon un principe de comptabilité de caisse, l’année suivant l’année de perception l’ensemble du produit, quelle que soit l’année à laquelle l’impôt se rapporte. La collectivité perçoit en année N la CVAE collectée par l’Etat en N-1 sur la valeur ajoutée réalisée par les entreprises en N-2, du fait de l’acquittement de la CVAE d’une année sur deux exercices. Ainsi, le département perçoit une recette fiscale relative à une base plus volatile, deux ans plus tard que l’année de génération de la valeur ajoutée. Enfin, à la différence de la taxe professionnelle établie par « établissement », c’est l’entreprise dans son ensemble qui est assujettie à la CVAE le caractère territorialisé de la CVAE nécessite une répartition entre les différentes collectivités locales en fonction de deux paramètres la valeur locative des locaux imposés à la CFE sur le territoire de la collectivité 129 Le taux réel appliqué à la valeur ajoutée est en réalité progressif, variable en fonction du chiffre d’affaires : O % pour les entreprises dont le CA est inférieur à 500 K€ et en pratique également pour celles dont le CA est inférieur à 2 M€, en raison du dégrèvement de 1000 € jusqu’à ce seuil, nonobstant une cotisation minimale de 250 C. Jusqu’à 50 MC de chiffre d’affaires, la différence entre le produit théorique résultant de l’application du taux de 1,5 % et le produit effectif est prise en charge par l’Etat au bénéfice des départements et des collectivités locales la percevant. 75/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 (pour un tiers) et le nombre de salariés exerçant leur activité plus de trois mois par établissement (pour deux tiers). La loi de finances de 2014 a majoré la part du critère du nombre de salariés, profitant ainsi au Doubs qui accueille des établissements importants de grands groupes industriels. Compte tenu des difficultés économiques rencontrées par l’industrie automobile à partir de 2011 et de ses répercussions sur l’ensemble de la filière, notamment dans le pays de Montbéliard à partir de 2012, conjuguées au mécanisme de calcul de la CVAE, le Doubs enregistre une baisse du produit de la CVAE à partir de 2013 (-2,8 M€), qui s’est poursuivie en 2014 (- 1 M€). 5.1.3.4. L’inertie de la fiscalité sur stock, le foncier bâti Seule la taxe assise sur le foncier bâti a joué un râle contra-cyclique au cours de la période, en raison de l’inertie de la valeur foncière, et ce à taux constant depuis 2012)30. Tableau 67: bases, taux, produits de la taxe sur le foncier bâti en 2013 Doubs Moyenne de la strate Bases (en € par habitant) 1 073 1 044 Taux 18,08% 17,57% Produits (en € par habitant) 194 183 Source DGFIP « les comptes des départements » Départements de 500 000 â 999 999 habitants Tant pour les bases et le produit de foncier bâti rapportés par habitant que pour le taux appliqué, le Doubs se situe à un niveau légèrement supérieur à la moyenne de sa strate. Le produit de la taxe sur le foncier bâti a augmenté de 10,6 M€ entre 2011 et 2014, dont 8,7 M€ avec la croissance des bases, répartie à parts égales entre revalorisation forfaitaire et croissance physique. Graphique 6 : variation annuelle du produit de la taxe sur le foncier bâti (en M€) 6 000 000 •vanation du produit 5 000 000 • Ressource annuelle supplémentaire grâce à la hausse de taux 4 000 000 3 000 000 O 2 000 000 1000cc: 2011 I 2012 2013 2014 Ressource annuelle supplémentaire grâce à la haussa de base forfaitaire O Ressource annuelle supplémentaire grâce à la hausse de base physique Source états fiscaux 1253 de la DDFIP (â pédmétre constant entre 2010 et 2011, c’est-â-dire en comptant la part régionale transférée au département). Le taux du foncier bâti augmente en 2011, passant de 17,47% à 17,73% et en 2012 passant à 18,08%. 130 76/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 5.1.4. La baisse de la DGF encore peu sensible en 2014 Après le gel de la dotation globale de fonctionnement (DGF) depuis 2010, le département du Doubs enregistre en 2014 une première baisse de la DGF de 3,6 M€. Une réduction est programmée à hauteur de 8 M€ par an sur 3 ans (2015-2017) dans le cadre de la contribution des collectivités au redressement des finances publiques. En 2017, la DGF du département sera ainsi minorée de 24 M€ par rapport à son montant de 2014 (soit l’équivalent de 4,5 % de ses recettes réelles en 2014). 5.2. Un autofinancement largement tributaire des recettes liées à la péréquation 5.2.1. La capacité d’autofinancement brute (CAF brute) 5.2.1.1. L’effet ciseau entre dépenses et recettes de gestion Tableau 68 : résultats comptables annuels et capacité d’autofinancement (en euros) 2010 28 314 482 2011 52 893 289 44 445 699 2013 23 236 714 2014 36 429 735 fonctionnement Capacité d’autofinancement 52 905 164 Source comptes administratifs 77 099 687 68 774 614 45 730 615 62 168 442 Résultat comptable de 2012 La CAF brute s’est dégradée de 40 % entre 2011 et 2013, sous l’effet principalement de la hausse des dépenses de gestion, conjugué à une baisse des recettes de gestion en 2013. Elle s’est fortement redressée en 201-4 sous l’effet de la hausse des recettes, grâce essentiellement au nouveau fonds de péréquation horizontale des DMTO, le fonds de solidarité et au transfert des frais de gestion du foncier bâti, la dotation de compensation péréquée. A son plus bas niveau sur la période, soit en 2013, la CAF brute rapportée à la population se situait bien en-dessous de la moyenne des départements métropolitains avec un différentiel négatif de 20 euros par habitant. Le redressement en 2014 est significatif dans la mesure où le département retrouve le niveau moyen métropolitain de 2012. Tableau 69 comparatif CAF brute Doubs et moyenne métropole (en €/habitant) CAF brute Doubs CAF brute moyenne métropole (hors Paris) 2010 98 120 2011 144 139 Source les finances des départements 2010 â 2013 édition DGCL - 77/108 2012 131 120 2013 88 108 2014 117 NC Annexe â la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 5.2.1.2. L’évolution des dépenses de gcstion en 2014, hors RSA Jusqu’en 2013, les dépenses sociales, singulièrement les frais d’hébergement des personnes handicapées, puis le RSA à partir de 2012 tirent à la hausse’3’ les dépenses de gestion (entre 6 et 10 M€ par an). Tableau 70 : évolution annuelle des principales dépenses de gestion (en M€) 201112010 Total dépenses de gestion Dépenses de personnel Allocations individuelles de solidarité 2,4 1,3 24 dont RSA dont PCH etACTP dontAPA â domicile dont APA en établissements 0,9 1,2 Frais hébergement personnes handicapees Frais structures collectives ASE SOIS Transports scolaires Viabilité, entretien et réseau Dont viabilité hivernale Dont entretien et routes hors viabilité Fluides Dotations des collèges publics Subventions organismes privés Subventions organismes publics Contrats aidés Reversement plafonnement TP et CET surVA Prélèvement fonds péréquation CVAE Reversement fonds péréquation DMTO 201212011 - - - 201412013 18,8 2,9 2 ,7 16,3 2,1 5,3 1,7 6,1 5,7 0,6 2,1 1,2 1,3 0,8 4,2 0,8 0,4 0,7 32 4,2 3,3 0,2 1,5 0,5 -2,0 -2,3 0,3 0,2 0,1 0 1,7 0,2 76 1 1,4 1,3 0,4 -0,5 0,9 0,1 0,5 0,3 0,5 1 0,7 1,0 0,2 2,3 2,8 -0,5 0,6 0,3 1,1 0,4 0,6 ‘ - 201312012 0,3 . - 5,4 - 0,2 0,3 0,8 2 - - - 0,1 0,5 1,5 -4,1 -4,2 0,1 0,8 0,8 0,1 0 0,1 - 0,6 - 0,6 3,5 Source : comptes administratifs. Depuis 2010, le département profite de la baisse des dépenses de I’APA à domicile, de la baisse des dotations aux collèges et de la stabilisation des subventions de fonctionnement. En 2014, le département divise par trois la progression des dépenses de gestion (5 M€ contre 16,3 M€ entre 2012 et 2013), sous l’effet de la baisse conjoncturelle des dépenses de viabilité hivernale (4 M€), de la baisse des dépenses de frais d’hébergement des personnes handicapées’32, et de celle des dotations des collèges et de la stabilisation des dépenses d’entretien de la voirie hors viabilité hivernale. En 2011, les dépenses de gestion ont bien progressé, si on neutralise la suppression du reversement au titre du plafonnement de la TP et de la CET sur la valeur ajoutée 132 Même! y compris en déduisant les sur rattachements constatés en 2013 pour 1,3 M€. 131 781108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Ces inflexions compensent les hausses persistantes des dépenses de fluides (+ 0,8 M€), de personnel (+ 1,7 M€), des transports scolaires (+1,5 M€) et de ‘APA en établissement (t 0,8 M€), de la contribution au SDIS (+0,5 M€). Hors l’évolution des dépenses liées au RSA, le département stabilise en 2014 ses dépenses de gestion. Les efforts entrepris par le département dans le cadre du plan de gestion triennal et le moindre coût de la viabilité hivernale en 2014 permettent hors RSA de stabiliser les dépenses de gestion en 2014. - - 5.2.1.3. Le redressement des recettes de gestion grâce aux fonds de péréquation Tableau 71 évolution annuelle des principales recettes de gestion (en M€) 201112010 Recettes de gestion Fiscalité sur stock TFB et IFER TFB Fiscalité surfiux - 21,6 97,7 2 97,3 - 44,4 10,2 37,4 4,3 Fonds de péréquation horizontale 18,8 dont FPDMTO dont Fonds so/idarité (part DMTO) dont FNG/R 2013/2012 10,4 0,6 3,0 10,3 - 10,3 -Z6 7,8 5,1 - 0,1 21,7 2,2 3,8 6,3 -2,8 0,5 -1 4,8 0,3 1,1 1,6 8,8 -0,9 ~7 - - - 201412013 6,1 0,5 2,9 7,5 - - - dontCVAE dont DMTO dont TSCA dont T/PP/T/CPE Dotation compensation péréquée Recouvrements DGF Participations Produits du domaine 2012/2011 -2,2 2,5 - 5,1 -0,1 -1,7 13,6 0 0,1 77 - 2,6 0,2 0,6 0,2 0,5 -0,2 0,3 0,4 1,8 -0,3 1,1 0,5 - - 0.4 -3,4 0,2 0,6 Source: comptes administratifs. Sans les fonds de péréquation, les recettes départementales sont tributaires de la fiscalité sur flux (deux tiers des recettes fiscales), malgré d’incontestables efforts en matière de recouvrement et la contribution régulière de la taxe sur le foncier bâti. En 2011, les recettes départementales progressent principalement sous l’effet du FNGIR et du FPDMTO (à 87 %). Le fonds de solidarité et la dotation de compensation péréquée assurent en 2014 80 % de la hausse des recettes. La hausse du taux des DMTO de 3,8 à 4,5 % en assure le solde. 79/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 5.2.2. La capacité d’autofinancement nette (CA F nette) Si la CAF nette suit la même évolution que la CAF brute, elle est cependant légèrement affectée par la hausse du remboursement du capital de la dette, lié au caractère récent des emprunts contractés par le département. Tableau 72 : CAF nette (en euros) En€ Capacité d’autofinancement brute Remboursement des emprunts en capital 2010 52905 164 10889 124 2011 77099687 11 070 716 2012 68774614 11 550 710 2013 2014 45730615 62 168 442 13219855 14451 514 Capacité d’autofinancement nette 42 016 040 66 028 970 57 223 903 32 510 760 47 716 928 Source : comptes administratifs. En 2013, soit â son plus bas niveau sur la période, la CAF nette du département du Doubs rapportée à la population se situe dans la moyenne des départements métropolitains. Tableau 73 comparaison CAF nette Doubs et métropole (en €/habitant) 2010 2011 2012 2013 CAF nette Doubs CAF nette moyenne métropole (hors Paris) Source les finances des départements 2010 à 2013 édition DGCL 5.3. La rationalisation de l’investissement 5.3.1. Des dépenses concentrées sur le patrimoine départemental Revendiquant le décroisement de ses interventions avec l’Etat, le département du Doubs a rationalisé ses dépenses d’investissement grâce â une réduction de près d’un tiers de ses subventions d’équipement depuis 2010. Graphique 7: Evolution des investissements directs (immobilisations) et des subventions d’équipement versées (en euros) 60 000 000 55000 000 50 000 000 45000 000 —.—ImmcW sa ans 40 000 000 ——Subvenlions déquipement veisées 35 0CC 000 30 0CC 000 25 000 000 20000000 2011 2012 2013 2014 Source comptes administratifs 80/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 L’achèvement des deux dernières opérations sous maîtrise d’ouvrage extra départementale qu’ont été la construction de la LGV et de la voie de contournement sud de l’agglomération de Besançon (voie des Mercureaux), ainsi que l’achèvement du programme d’aide à la pierre des EHPAD pour la réhabilitation ou la création de places expliquent la réduction des subventions d’équipement versées. Le département a également versé en 2011 et 2012 une subvention d’équipement au SDIS pour la réalisation de son plan immobilier (respectivement 5et3 M€). En réponse aux observations provisoires, l’ancien ordonnateur a précisé que l’achèvement de la mandature municipale (ou du cycle électoral), a contribué à la réduction du nombre de projets d’investissement à financer des communes et de leurs établissements en 2014. Il a également indiqué que la baisse ressentie en 2014 des demandes de subventions des communes et le faible nombre de dossiers déposés fin 2014 pour l’année 2015 ont abouti au lancement, en septembre 2014 d’un « plan de soutien exceptionnel » conjoint de la Région Franche-Comté et du Département auprès des communes. Tableau 74 : Subventions d’équipement versées par catégories de bénéficiaires (en M€) 2010 2011 2012 2013 2014 201012014 Communes et EPCI 22,5 18,6 17,6 21 ,5 16,9 -25 % Autres établissements publics locaux133 0,7 5,5 3,7 3,0 4,1 513 % Personnes de droit privé 4,2 3,1 3,3 3,5 3,5 -17% Etat + projets d’intérêt national 3,6 5,7 4,6 1,3 1,1 -68% Organismes publics divers / RFF 5,2 7,2 1,1 1 ,2 0,9 -82 % Région+ département 0,0 0,3 1,0 0,6 0,8 EHPAD 3,9 4,8 3,0 1,0 0,0 Etablissements scolaires 0,4 0,4 0,4 0,0 0,0 TOTAL 40,4 45,6 34,7 32,0 27,4 -100% -32 % Source : comptes administratifs. Le département a décidé de verser pendant dix ans à partir de 2013 une subvention annuelle d’équipement de 3 M€ au syndicat mixte Doubs très haut débit pour la réalisation du réseau d’initiative publique dans le Cadre du schéma départemental d’aménagement numérique. Il a en revanche maintenu son investissement direct sur son propre patrimoine, en particulier ses collèges. ~ SDIS du Doubs en 2011 et 2012 et Syndicat Mixte Doubs Très haut débit en 2013 et 2014 81/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 75 évolution des dépenses d’immobilisations directesn~ par fonction (en M€) 2010 21,0 24,4 2,4 4,7 0,1 0,4 52,9 Enseignement Réseaux et infrastructures Services généraux Culture jeunesse sport loisirs Aménagement environnement Action sociale (hors RMI APA) Total 2011 20,4 24,8 2,6 3,9 0,1 0,1 51,9 2012 25,7 21,7 4,0 2,6 2013 23,7 20,8 4,3 0,4 2014 25,6 21,9 5,5 0,5 Evolution 22% -10 % 132% -90 % 1,4 0,9 0,4 287% 0,2 55,5 0,2 50,2 0,2 54,1 -40 % 2% Source : comptes administratifs. Le département a poursuivi la réalisation de son programme pluriannuel d’investissement pour moderniser les collèges du Doubs, concernant une quarantaine de sites. Tant par habitant que par élève135, il a davantage investi sur la période que la moyenne des départements métropolitains. A la suite de la mise en oeuvre de sa nouvelle doctrine routière, il a poursuivi l’investissement prioritaire dans la maintenance des infrastructures routières, qui intègre les investissements de mise à niveau. Que ce soit par habitant ou par kilomètre, la collectivité départementale a beaucoup moins investi que la moyenne des départements métropolitains dans la voirie au cours des quatre dernières années136, le plaçant dans le dernier tiers des départements, et ce malgré une longueur de voirie pour 1 000 habitants supérieure à la moyenne métropolitaine137. Il a enfin réalisé le Musée Gustave Courbet à Ornans, ouvert en juillet 2011. Le département du Doubs dépense en investissement 12 % de moins par habitant que les autres départements depuis 2011. Tableau 76 : évolution annuelle des dépenses d’investissement (en euros/habitant) Année Rang Doubs Moyenne (hors métropole Paris) Différentiel moyenne En % 2010 2011 2012 2013 74 65 77 77 203 209 199 188 242 235 226 215 -39 -26 -27 -27 -16,1 % -11,1 % -11,9% -12,6% Source Les finances des départements 2010 à 2013 édition DGCL Investissements directs par fonction (Immobilisations incorporelles, corporelles et en cours) (Comptes 20, 21, 23 sauf 204) 135 Selon « les finances des départements 2010 à 2013 » édition DCCL 134 136 Ibidem 137 Ibidem 82/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 A l’issue de la période 2011-2014, le département du Doubs a réalisé d’importantes opérations de renouvellement de son patrimoine (soutien au SDIS, aux pôles de compétitivité, plan collèges, équipements culturels, réhabilitation et création de places en établissements sociaux et médico-sociaux), comme le montre l’état récapitulatif du stock de ses autorisations de programmes (AP). Tableau 77 : stock des autorisations de programmes au 31 décembre 2014 (en euros) ________ Total voté Développpement territorial Economie AP ________ votés en 2014 Total cumulé ___________ Cumuls anterieurs cp ________ . Réalisé en 2014 Total cumule 19498 97 304623 12~ 448220’ 39 176 87~ % CP réalis& cumuiAP 313 156 18 38 702 83~ 2243965 3471 89: 33559584t 4217473~ 285 124 15 3469467: ~ 92,9% Informatique 34 830 39 374 001 35 204 39~ 5 257 151 3 627 99~ 888514’ 25,2% Routes et infrasiTuctures Batirnents 74 397 80~ 29 964 83 -11618 12: -283 05’ 6277967 29681 78( 37 040 16 10 953 58: 6 476 56 252617: 43 516 73 13 479 761 69,34 45,4% 14074131 2030889W 13673035 2101005’ 15774040’ 77,7% 28530~ 20907 971 72,1% 57 907 27~ 588 330 02~ 79,8% o Colleges 18901477 Culture 29016621 Total 709 083 45 0 28 458 511 29 01662( 20622661 737 541 96’ 53042275: Source : comptes administratifs 2014 et département du Doubs Un certain nombre d’opérations étant en 2014 très largement réalisées, la chambre recommande au département de mettre à jour les différentes autorisations de programmes afin de donner une information plus précise sur l’état des engagements pluriannuels en cours de réalisation, En réponse aux observations provisoires, le département a indiqué qu’il prendrait en compte dans le cadre du BP 2016 cette recommandation notamment en affectant un millésime aux AP pour les collèges et les bâtiments de sorte de ne pas venir systématiquement en ajout d’AP antérieurement votées, contrairement aux AP concernant la voirie et les subventions d’équipement. 5.3.2. Les recettes d’investissement Malgré la baisse de 45 % constatée entre 2011 et 2013, l’autofinancement est resté le principal mode de financement des investissements au cours de la période. L’investissement sur la période 201 0-2014 est autofinancé â hauteur de 54% (â 37 % en 2013, â son niveau le plus faible). Le département a par ailleurs fortement mobilisé son fonds de roulement en 2013 (12,9 M€) puis 2014 (3,5 M€). Au 31 décembre 2013, le fonds de roulement du Doubs par habitant est ainsi inférieur de moitié â la moyenne des départements (20 € contre 47 selon la DGFIP). Le département a également profité de recettes exceptionnelles liées à sa politique patrimoniale. 83/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB,02 en date du 14 janvier 2016 Graphique 8 financement de l’investissement entre 2010 et 2014 (en euros) 70 000 000 60 000 000 50000000 CAF nette Subventions reçues 40 000 000 FCTVA 30 000 000 20000000 Autres recettes et produits de cession Emprunts 10000000 Mobilisation ou reconstitution du fonds de roulement o 2010 2011 2012 2013 2014 -10 000 000 Source comptes administratifs. 5.3.2.1. Les ventes de ses unités de vie Dans le cadre d’une politique active de gestion de son patrimoine’38, le département a procédé â des cessions régulières au cours de la période. Outre des terrains constructibles, il a procédé â la vente â partir de 2013 d’unités de vie’39 au bailleur social départemental « Habitat 25 » que le département souhaite par ailleurs impliquer dans la réponse alternative à apporter aux personnes âgées entre maintien au domicile classique et accueil en structure collective de type EHPA ou EHPAD. Le département a considéré que le maintien d’équipements accueillant des personnes âgées dans son patrimoine ne relevait plus de sa compétence mais de celle de son bailleur social. La vente de l’unité de vie de Gilley est réalisée en 2013 et la vente des 9 unités de vie restantes en 2014. Leur produit sera constaté sur les exercices 2014 et 2015. 138 Le département a entrepris, dans le cadre d’une stratégie pluriannuelle adoptée en 2013, de mettre en oeuvre un schéma directeur du patrimoine, destiné à optimiser et rationaliser son patrimoine (estimé à 550 000 m2 dont 330 000 m2 pour les collèges). 139 construites dans les années 90, ces unités de vie accueillent des personnes âgées dépendantes et non dépendantes elles constituent néanmoins des établissements sociaux et médico-sociaux faisant l’objet d’une tarification arrêtée par le président du conseil général. Elles sont gérées par la Mutualité française du Doubs dans le cadre d’une délégation de service public, sous forme d’affermage, renouvelé en 2011 pour cinq ans. En raison du refus de la MFD d’acter par un avenant à la convention d’affermage le changement de délégant consécutif à la vente, le département a accordé à Habitat 25 un différé de jouissance des biens immobiliers, en contrepartie duquel il lui alloue une somme correspondant au montant de la redevance que la MFD lui verse jusqu’au terme de la convention de DSP. 84/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Habitat 25 s’est engagé à maintenir pour une durée minimale de dix ans l’activité d’hébergement pour personnes âgées sauf en l’absence d’agrément du département du Doubs’40. Ce dernier a apporté sa garantie à Habitat 25 pour les emprunts souscrits auprès de la Caisse des dépôts et consignations pour cette acquisition, la garantie restant liée sur la période des emprunts au maintien de la destination des équipements. Tableau 78: produit des cessions (en euros) Produits des cessions d’immobilisations (c1775) Valeurs comptables des immobilisations cédées (c1675) Plus ou moins-value 2011 2012 2013 2014 Total 352 749 590 828 527 750 3 609 482 5 080 809 286 056 540 098 739 523 4 474 228 6 039 904 66 693 50 730 -211 773 -864 746 -959 095 Source comptes administratifs. Si globalement le département e réalisé des plus-values sur les opérations de cessions réalisées en 2011 et 2012, la cession de ses unités de vie génère des moins-values en 2013 et 2014. L’absence d’amortissement sur ce patrimoine acquis ou réalisé avant l’entrée en vigueur en 2004 de la nouvelle nomenclature comptable M 52 explique que la valeur nette comptable du patrimoine cédé excède le prix de vente, établi par le service des domaines. Les travaux de réhabilitation et ou d’extension réalisés sur les unités de vie à compter de 2004 ont par contre bien fait l’objet d’un amortissement régulier. Tableau 79 : plus-value ou moins-value de cession par unité de vie (en euros) . Annee Gilley Auxon-Dessous Saint-Vit Frasne Sochaux Vercel Villedieu le camp Sancey le Grand Etupes Seloncourt Bavans Total 2013 2014 Prix de vente 474000 879 000 910 000 800000 827000 VNC 668558 958 041 1 136 252 1 131 781 994174 Plusimoinsvalue 4220248 VNC 760 000 690 000 870 000 870 000 872000 4062000 975 542 1 059 943 991 253 1 061 500 849930 4938168 -804248 Source paierie départementale du Doubs 140 Selon la délibération de l’assemblée délibérante du 17novembre2014. 85/1 08 Pluslmoins value -194558 -79 041 -226 252 -331 781 -167174 Prévu en 2015 3416000 Prix de vente -215 542 -369 943 -121 253 -191 500 22070 -876168 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 5.3.2.2. Un endettement maîtrisé Stable sur la période (progressant à un rythme inférieur de moitié à l’inflation), la dette du département se situe dans la moyenne des départements métropolitains en 2013 avec 508 euros par habitant contre 504. Tableau 80: évolution de l’endettement du département (stock et annuité) (en euros) Capital Intérêts Annuité 2010 10889124 9373193 20262317 2011 11 070 716 9 711 017 20 781 734 2,6% 260 584 355 -2,3% 2012 11 550 710 9 289 451 20 840 161 0,3% 269 033 645 3,2% 2013 13219855 9990302 23210157 11,4% 275813790 2,5% 2014 14 451 514 9 825 635 24 277 149 4,6 % 274 362 276 -0,5% 2011-2014 50292795 38816406 89109201 +33% +5% +20% ~‘ Var. (%) Stock de dette Var. (%) 266655071 +3% Source: CRC d’après les comptes administratifs du département Comme le décrit le rapport annuel sur la dette et la trésorerie”, au 31 décembre 2014, l’encours de la dette départementale se compose à 81 % d’emprunts à taux fixe et le solde à taux variable. Parmi ces derniers, le département compte deux emprunts structurés, dits à barrière. Indexé sur le taux interbancaire de la zone euro, le premier conclu en 2012 présente un faible risque et est classé lB, selon la classification en vigueur142. Indexé sur le taux interbancaire du Royaume-Uni, le second est classé 4B, selon la charte et présente également un faible risque, compte-tenu de son arrivée à échéance fin 2015 et de la faible différence entre les taux d’intérêt payés, selon le franchissement ou non de la barrière fixée par le contrat”‘3. Au total, le département du Doubs a amélioré sa capacité de désendettement144 qui s’est réduite en 2014, s’établissant à 4,4 années. A l’exception de 2013, année de dégradation de la capacité d’autofinancement brute du département, elle se situe plutôt dans la moyenne des départements métropolitains-hors Paris. 141 conformément aux dispositions de la circulaire du 25 juin 2010 traitant des produits financiers offerts aux collectivités territoriales, le Président du Conseil général présente chaque année à l’assemblée départementale un rapport sur la dette et la trésorerie. 142 classé par la charte de bonne conduite passée entre les établissements bancaires et les collectivités locales, reprise dans la circulaire interministérielle du 25juin 2010 relative aux produits financiers offerts aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics. Sa typologie comporte des indices de risques allant de A à E pour la nature de la structuration (complexité de la formule) de calcul des intérêts et de 1 à S pour les indices sous jacents, servant au calcul des intérêts de l’emprunt, du plus faible au plus fort risque. 143 Conclu en 2003 pour un montant de 5 M€ auprès de Dexia, il prévoit le paiement d’un taux d’intérêt égal au taux Euribor 12 mois minoré d’une marge de 0,08% si Libor USD 12 mois est inférieur ou égal à 7 % et dans le cas contraire d’un taux égal au taux Euribor 12 mois (taux interbancaire zone euro) 144 Etablissant le nombre d’années pour rembourser la dette à partir de la seule CAF brute annuelle. 86/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 81: capacité de désendettement (=dettelépargne brute) (en années) Département du Doubs Moyenne métropole (hors Paris) 2010 5,0 3,9 2011 3,4 3,4 2012 3,9 4,1 2013 6,0 4,7 2014 4,4 NC Source : les finances des départements 2010 à 2013 édition DGCL 5.4. Les perspectives Les réductions accrues affectant la dotation globale de fonctionnement à partir de 2015 et ce jusqu’en 2017, évaluée à 24 M€ la dernière année par le département, ouvre une nouvelle phase budgétaire pour la collectivité départementale et une nécessaire adaptation du projet départemental, Doubs 2017, comme ce fut déjà le cas en 2010 à la suite de la crise financière. Adopté en décembre 2014, le budget 2015 n’a pas eu à prévoir de baisse directe des dépenses à la même hauteur pour amortir la première des trois baisses de DGF de 8 M€, dans la mesure où le budget primitif 2014 avait été équilibré sans prendre en compte le fonds de solidarité pérennisé à l’article L. 3335-3 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) par la loi de finances pour 2015’~~, Cette baisse de la DGF le 24 M€ en 2017 représente l’équivalent de 4,5 % des recettes réelles de fonctionnement de 2014 et 40 % de la capacité d’autofinancement brute de la même année. 5.4.]. La section de fonctionnement sous pression des contraintes extérieures 5.4.1.1. La poursuite des efforts internes Hors RSA, la stabilisation des dépenses de gestion en 2014 constitue un objectif à poursuivre à court terme. Le département peut espérer une stabilisation des dépenses des frais d’hébergement des personnes âgées (notamment handicapées), grâce à l’extension des CPOM notamment pour l’ASH des personnes âgées en établissements. Il peut également poursuivre la stabilisation à la baisse de ses effectifs dans le cadre de la rationalisation continue de son fonctionnement (réorganisation interne, dématérialisation de la chaîne comptable, mutualisation...). Son montant à 9,7 M€ n’était pas encore connu au moment du vote du budget fin 2013, antérieure au vote de la loi de finances 2014. Ainsi comme le budget 2014 a été équilibré sans inscrire le fonds de solidarité pour 9,7 M€ pérennisé en 2015, le budget 2015 enregistrant la baisse de DGF pour 8 M€ a pu compter sur cette nouvelle recette pour l’absorber. 145 87/1 08 I Annexe à la lettre n° 15.RCD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 5.4.1.2. L’évolution des compétences par la loi NOTRe La loi ((Nouvelle organisation territoriale de la République» (NOTRe) du 7 août 2015 supprime la clause de compétence générale pour le département. Le département demeure responsable des compétences de solidarité notamment en faveur des personnes âgées, des familles et des personnes handicapées, de la gestion des collèges et des routes. La loi NOTRe rationalise les compétences départementales avec le transfert aux régions, chargées des mobilités, des compétences en matière de transports interurbains et de transports scolaires. Aussi, s’il veut préserver son autofinancement, le département ne fera pas l’économie d’une révision de ses interventions facultatives, hors évolutions de ses compétences légales obligatoires. 5.4.2. Une capacité d’investissement l’autofinancement à terme contrainte par l’évolution de La baisse mécanique de l’autofinancement sous l’effet de la réduction de la DGF, conjuguée à l’objectif vertueux de stabilisation de l’endettement va obligatoirement contraindre la capacité d’investissement du département dans les années à venir. Le département peut ponctuellement compter sur des recettes de cession d’une partie de son patrimoine dans le cadre du schéma pluri annuel de rationalisation adopté en 2013. Eu égard à la baisse de son autofinancement, le département ne peut que réviser à la baisse sa capacité annuelle d’investissement en révisant ses projets et/ou en adaptant le rythme de sa mise en oeuvre. 6. LE TRES-HAUT DEBIT 6.1. Le cadre de l’intervention de la collectivité 6.1.1. Les plans nationaux de déploiement du très haut débit L’architecture physique d’internet s’articule aujourd’hui autour de trois types de réseaux: les « autoroutes optiques » qui ont d’abord structuré le territoire national, les réseaux intermédiaires dits « de collecte », notamment par les collectivités territoriales et les réseaux de desserte, également appelés « boucle locale ». Ce sont ces derniers qui assurent le raccordement des logements éligibles jusqu’à l’abonné, dénommé utilisateur final, via un opérateur commercial, le fournisseur d’accès à Internet ou FAI lui-même usager du réseau. Dans les années 2000, la France a fait le choix du développement des technologies dites de (<haut débit », en réutilisant le réseau cuivre déployé dans les années soixante-dix pour le téléphone, par la mise en place à grande échelle des technologies DSL, dont I’ADSL’46 qui constitue l’offre internet dominante aujourd’hui. L’ADSL ou Asymmetric Digital Subscriber Line (ADSL) est une technique de communication numérique qui permet d’utiliser une ligne téléphonique, une ligne spécialisée pour transmettre et recevoir des données numériques de manière indépendante du service téléphonique conventionnel (c’est-à-dire analogique) via un filtre ADSL branché à la prise. Elle se distingue de l’exploitation de 146 88/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 L’ADSL présente cependant une limite le débit fourni décroît avec l’éloignement du client final du central téléphonique, commutateur ou répartiteur téléphonique appelé noeud raccordement d’abonné (NRA) dont il dépend. Des technologies complémentaires doivent donc être utilisées pour raccorder à l’internet des clients finaux situés dans des zones non desservies (notamment par recours aux réseaux hertziens terrestres). Le débit moyen mesure la performance des réseaux de communications électroniques, la vitesse à laquelle les données peuvent être envoyées et reçues depuis/sur un équipement terminal connecté à internet. Exprimé en « bit» échangés par seconde (bps), il se décompose en trois seuils fixés par la Commission Européenne et repris en France par I’ARCEP Le bas ou moyen débit, correspondant à un débit descendant compris entre 128 Kbps et 2 Mbps; Le Haut débit, compris entre 2 Mbps et 50 Mbps; Le Très haut débit (THD), supérieur à 50 Mbps. - - Dans le cadre de sa « Stratégie Europe 2020 » proposé en 2010, la Commission européenne a défini une « stratégie numérique pour l’Europe » consistant en un rattrapage du retard dans l’équipement de l’Union européenne en technologies de l’information. Cette stratégie a été déclinée en France en 2010 par le Programme national Très haut débit (THD), suivi du Plan France Très haut débit lancé en février 2013. Ce dernier pose comme objectif final le déploiement de la fibre sur l’ensemble du territoire en procédant par étapes 50% des foyers français connectés en THD en 2017 et 100% en 2022. Il accorde la priorité à la fibre optique et mobilise les autres technologies capables d’apporter le THD pour la réalisation de son objectif intermédiaire en 2017. Trois types de technologies sont aujourd’hui disponibles pour proposer un accès internet à très haut débit en France : le câble (environ 70 % de l’offre), la fibre optique (22 %) et le VDSL2’47 (8 %) qui s’appuie sur le réseau cuivre téléphonique. Par rapport aux technologies « cuivre », la fibre optique augmente la quantité de données pouvant transiter par le réseau. Comme pour le câble, le déploiement du THD par la fibre optique implique la construction ou la modernisation d’un réseau spécifique distinct du réseau cuivre, propriété exclusive de l’entreprise Orange. Le plan France Très haut débit recense des sites prioritaires pour son déploiement : les zones d’activités économiques et les services publics (établissements d’enseignement, hôpitaux, maisons de santé). Enfin, ce plan confirme la responsabilité des collectivités dans la mutation vers le THD. modems dits « analogiques », dont les signaux sont échangés dans le cadre d’une communication téléphonique (similaire au fax, c’est-à-dire sur des fréquences vocales). 147 Avec une bande de fréquence encore plus large et un encodage plus efficace, le VDSL (very high bitrate DSL) et le VDSL2 (portée et débit largement supérieurs) offrent des débits plus élevés. 89/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Les plans nationaux successifs pour le développement de l’accès au THD en France ont établi un zonage du territoire, selon la densité de population, distinguant les zones de concurrence : les zones dites « très denses » (106 communes très urbaines dans les grandes agglomérations), les zones conventionnées (dites « moins denses », de l’ordre de 3 500 communes) et les zones d’initiative publique où sont déployés les réseaux d’initiative publique (RIP). En matière d’intervention, l’article L. 1425-2 du CGCT définit un document de planification territoriale de l’aménagement numérique, le schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN148) élaboré à l’échelle du département ou de la région. Un schéma de cohérence régionale d’aménagement numérique (SCORAN149) prévoit, quant à lui, la définition d’une stratégie conjointe d’aménagement numérique du territoire régional. L’article L. 1425-1 du CGCT donne aux collectivités territoriales la capacité d’intervenir dans l’aménagement numérique de leur territoire, Il dispose que : « les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent [.. j établir et exploiter sur leur territoire des infrastructures et des réseaux de communications électroniques eu sens du 30150 et du 15015ç~ de l’article L. 32 du code des postes et communications électroniques, acquérir des droits d’usage à cette fin ou acheter des infrastructures ou réseaux existants. Ils peuvent mettre de telles infrastructures ou réseaux à disposition d’opérateurs ou d’utilisateurs de réseaux indépendants. L’intervention des collectivités territoriales et de leurs groupements se fait en cohérence avec les réseaux d’initiative publique (RIP) ». L’article L. 1425-1 du CGCT crée un service public local relatif aux réseaux et aux services locaux de communications électroniques. Il permet, en outre, aux collectivités territoriales de devenir des opérateurs dotés, sous certaines conditions, des mêmes droits et obligations que tout opérateur de réseaux de communications électroniques. La stratégie nationale de THD prépare le remplacement du réseau téléphonique par la fibre optique. Elle s’appuie prioritairement sur l’initiative privée dans une logique de concurrence par les infrastructures mais aussi sur l’initiative publique dans les territoires délaissés par les opérateurs privés. L’article L. 1425-2 du CGCT dispose que <(les schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique recensent les infrastructures et réseaux de communications électroniques existants, identifient les zones qu’ils desservent et présentent une stratégie de développement de ces réseaux, concernant prioritairement les réseaux à très haut débit fixe et mobile, y compris satellitaire, permettant d’assurer la couverture du territoire concerné. Ces schémas, qui ont une valeur indicative, visent à favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec l’investissement privé. » 149 L’article L.1425-2 du CGCT dispose que « lorsque le territoire de la région est couvert par plusieurs schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique, les personnes publiques les ayant élaborés et la région définissent conjointement une stratégie d’aménagement numérique du territoire régional dans les conditions prévues au troisième alinéa. » 150 Article 32, 3° Réseau ouvert au public: « On entend par réseau ouvert au public, tout réseau de communications électroniques établi ou utilisé pour la fourniture au public de services de communications électroniques ou de services de communication au public par voie électronique. » 151 Article 32, 15° Opérateur: « On entend par opérateur, toute personne physique ou morale exploitant un réseau de communications électroniques ouvert au public ou fournissant au public un service de communications électroniques. » 148 90/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 6.1.2. Objecflfet cadre juridique S’inscrivant dans le plan Programme national Très haut débit en 2010, le département du Doubs s’est fixé pour objectif de « renforcer les conditions de développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur le territoire ». Avec l’appui d’un cabinet de conseil, il a engagé dès décembre 2010 la préparation du SDTAN qui sera adopté en février 2012 par l’assemblée délibérante. Le département a souhaité répondre à un besoin de la population relevé par les communes et leurs EPCI. L’accès au très haut débit est aujourd’hui une question posée par les nouveaux habitants d’une commune (avec la croissance des besoins des utilisateurs résidentiels notamment en matière de vidéos haute définition). Le département a également voulu créer un avantage compétitif à plus long terme pour le développement économique de son territoire il considère l’accès au très haut débit décisif pour à la fois permettre le développement des entreprises déjà implantées et l’implantation de nouvelles activités152 (par exemple la délocalisation d’activités à l’étroit dans les zones urbaines denses). Les entreprises manifestent un besoin croissant d’accéder à un débit élevé, que ce soit dans leur fonctionnement interne (intranet, applicatifs métier, échange de données sécurisées) ou dans leur activité en amont avec leurs fournisseurs comme en aval avec leurs clients (extranet, transferts de données). Enfin, le département considère le très haut débit comme le premier facteur de développement de nouveaux services sur le territoire (services de « cloud computing153 » et du télétravail), de la modernisation des services publics existants comme le maintien à domicile des personnes âgées, l’hospitalisation à domicile, l’enseignement à distance et l’optimisation du fonctionnement des services publics en réduisant les déplacements. 6.1.3. Les études préalables Le département a réalisé des études préalables dans le cadre de la préparation du SDTAN. 6.1.3.1. La couverture initiale Comme indiqué dans le SDTAN, en 2011, 86 % de la population du Doubs est desservie en 2Mbs, mais seulement 76,6 % hors agglomération; 52 % des foyers ont même accès à un débit de 6 à 8 Mbits/s (50 % en France). La couverture est particulièrement défaillante sur le territoire d’une douzaine d’EPCI. En dehors des agglomérations, seulement 55 % des lignes en moyenne sont éligibles aux offres de plusieurs opérateurs. L’accès au très haut débit constitue, comme le note le SDTAN, « un critère majeur de l’attractivité du département par rapport aux territoires avec lesquels ils sont en concurrence ». 153 Le cloud computing ou l’informatique en nuage est l’exploitation de la puissance de calcul ou de stockage de serveurs informatiques distants par l’intermédiaire d’un réseau, généralement Internet. 152 91/108 Annexe à la lettre n° I 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le SDTAN relève qu’aucun investissement significatif d’accès au haut débit n’est prévu par Orange154. S’agissant du câble, 29 communes disposent d’un réseau câblé et parmi elles 7 disposent d’un service haut débit et 3 d’un service très haut débit. Avec ‘aide financière du département, des communes et des EPCI ont mis en oeuvre des solutions de dessertes complémentaires au réseau téléphonique existant, basées sur des réseaux radio (Wifl ou Wifimax) pour 119 communes et sur la technologie (noeuds de raccordement à l’abonné pour les zones d’ombre) pour 17 communes. S’agissant de l’offre de téléphonie mobile de haut débit, la couverture atteignait 75 % de la population en 2009, 20 % par un seul opérateur155: proche des 100 % sur les deux agglomérations, elle est légèrement supérieure à la moitié de la population hors agglomération. Le SDTAN relève l’intention des opérateurs de poursuivre leur plan de couverture en services 3G. L’offre très haut débit à destination des professionnels est principalement portée par l’infrastructure de France télécom et dans une moindre mesure par des réseaux d’initiative publique sur ‘Aire urbaine (Alliance Connextic156) et par le syndicat mixte Lumière157 pour les grands utilisateurs de l’agglomération de Besançon (réseau Lumière). Le département a apporté son soutien financier à la mise en place de plaques locales haut et très haut débit structurantes pour le département en finançant les syndicats mixtes Lumière sur la communauté d’agglomération du Grand Besançon et le syndicat mixte de l’Aire urbaine (SMAU) pour son réseau de l’Aire urbaine. S’agissant des particuliers, en 2011, Numéricâble a déployé des réseaux câblés dans le nord de l’agglomération de Montbéliard et Free a engagé des travaux pour développer un réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné à Besançon en ciblant le quartier de Planoise. 6.1.3.2. L’analyse de la demande et le recensement des besoins L’enquête menée en 2011 par le département du Doubs sur les besoins et attentes des communes et des EPCI a révélé le souhait d’une couverture en très haut débit à horizon 201 6-2020. Elle a mis en évidence la nette inégalité d’accès au très haut débit et/ou la fibre optique entre zones d’activités, et de surcroit à des coûts différents. En outre, les collectivités infra départementales consultées se sont déclarées prêtes à investir 5 € par an et par habitant. Le SDTAN procède à une analyse géomarketing des attentes et des besoins des territoires. Le département a identifié des attentes dans les domaines de la santé, de l’activité économique, de l’accès à l’emploi, de l’éducation, du tourisme, des activités culturelles et de l’accès aux capacités de calcul intensif et d’hébergement des données (le « cloud »). 154 A l’exception de résorption de problèmes de multiplexage de lignes téléphoniques. Selon les données du rapport de I’ARCEP de 2009 sur la couverture en services mobiles haut débit, cité par le SDTAN. 156 Le SMAU exploite par une délégation de service public attribuée à Alliance Connectic pour une durée de 20 ans, un réseau de 320 km desservant Te un territoire qui permet, grâce à la technologie Wimax, d’assurer aux foyers de l’Aire urbaine 2Mbits. 157 La CAGB dispose d’un réseau de 80 km (le réseau Lumière) dont l’objectif principal est le raccordement des principaux établissements publics bisontins. 155 92/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Le schéma recense les projets publics parmi lesquels l’environnement numérique de travail mis en place dans les collèges et lycées depuis 2011, la politique de télémédecine sur le dossier médical partagé, la numérisation de l’imagerie médicale, la politique d’hospitalisation à domicile, et une plateforme par le pôle de compétitivité «Véhicules du Futur» à destination de la filière automobile. L’ensemble de ces nouveaux projets va développer les besoins en bande passante évalué en 2011 à 1 térabit I seconde, avec une perspective de croissance attendue de 4 térabits / seconde d’ici 2025. Le tableau n° 88 en annexe recense les usages possibles sur le futur RIP. 6.1.3.3. Les projets de développement du très haut débit Un appel à manifestation d’intentions d’investissements (AMII), a été lancé par l’Etat en 2010 afin de déterminer les zones d’intentions d’investissement privé. Dans ce cadre, les opérateurs privés ont déclaré leur intention de couvrir dans le Doubs le territoire de la communauté d’agglomération du grand Besançon (CAGB), de Pays de Montbéliard agglomération (PMA) et de la commune de Pontarlier en fibre optique jusqu’à l’abonné à l’horizon 2020158, soit 89 communes représentant 62 % de la population. 6.1.3.4. Le schéma des infrastructures mobilisables Le SDTAN recense les infrastructures mobilisables pour la mise en oeuvre du réseau très haut débit par la fibre optique. Outre les fourreaux existants du réseau téléphonique, dont la tarification est encadrée par I’ARCEP, les études préalables ont identifié potentiellement les routes départementales ou à défaut d’anciennes vois ferrées réaffectées en sentiers de randonnées ou voies cyclables, les lignes ferroviaires gérées par RFF, le réseau électrique haute tension et le réseau électrique basse tension, que ce soit en appuis aériens ou par travaux d’enfouissement. S’agissant des réseaux de collecte, le SDTAN prévoit l’utilisation des réseaux d’Orange avant toute réalisation de nouvelle infrastructure de collecte. Enfin, le SDTAN recense près de 329 points hauts de téléphonie mobile, dont il anticipe le raccordement au futur réseau de fibre optique. 6.2. Les orientations stratégiques Le département s’est fixé un objectif de couverture très haut débit du territoire départemental par un « développement progressif de la fourniture d’un accès très haut débit â l’ensemble des populations selon des technologies adaptées aux diverses situations et dans des conditions financièrement acceptables » (rapport 206 du 20 juin 2011 relatif à la préparation du SDTAN), « la couverture totale du territoire constituant l’objectif final ». 158 Précisément, France télécom a prévu de déployer un réseau de fibre optique jusqu’à la maison (FFTH) sur les trois agglomérations 5FR sur les communes de Besançon, Montbéliard et Audincourt, Free a fait part d’un projet de couverture de la ville de Besançon, 5FR et Numéricâble n’ont pas de projet de déploiement. En novembre 2011, Orange et 5FR et Free ont signé des accords de co-investissement concernant la cAGB et PMA. 93/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Malgré l’absence de garantie sur la réalisation des intentions des opérateurs en zone AMII, le département à travers le SDTAN n’a pas décidé d’intervenir en zone AMII. Néanmoins, le SDTAN prévoit en cas de non réalisation, la mise en oeuvre d’un RIP pour un coût estimé à 80 M€ et un coût net (recettes déduites) à 32,5 M€. Excluant tout investissement non porteur d’avenir, qui consisterait en un remplacement progressif du réseau de cuivre par une montée en débit généralisée, le département fait le choix de la fibre optique jusqu’à l’abonné (FtthP~9) et d’actions de montée en débit préparatoires à l’installation postérieure de la fibre à l’abonné. Il privilégie une approche pragmatique160. L’ambition technologique du département consiste par conséquent à déployer un nouveau réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné qui a vocation à remplacer à terme le réseau téléphonique existant en cuivre. En outre, le département a souhaité que le projet réponde à une logique d’équité territoriale entre zones urbaines et zones rurales, dans le respect des principes européens (déclinés en droit national à l’article L.1425-1 du CGCT161 ) que sont la liberté d’établissement des réseaux filaires et la concurrence par les infrastructures. Enfin, le SDTAN prévoit la connexion aux réseaux longue distance pour favoriser l’implantation de centres de données ou « data centers ». 6.2.1. Une intervention articulée avec les zones d’intention d’investissement d’appel à manifestation Constatant l’absence d’initiative privée à l’issue de l’AMII hors des deux communautés d’agglomération (CAGB et PMA) et de la commune de Pontarlier (soit 89 communes représentant 62 % de la population départementale), le département du Doubs a décidé, en accord avec les communes et EPCI consultés, de construire un réseau d’initiative publique (RIP), à l’exclusion des zones concernées par l’AMII, sur un périmètre de 505 communes, représentant 38 % de la population départementale. Le département du Doubs veut ainsi dans un souci d’équité couvrir les zones rurales et rurbaines concomitamment aux grands opérateurs qui ont manifesté leur intention de le faire pour les zones urbaines. Dans le cadre de sa compétence prévue à l’article L.1425-2 du CGCT, le département veut s’assurer du respect des intentions des opérateurs privés à déployer le FttH sur les territoires concernés. Devant le refus des opérateurs privés de signer une convention sur ces projets de déploiement, le département incite les deux communautés d’agglomération (CAGB et PMA) et la ville de Pontarlier à signer des conventions spécifiques avec les opérateurs privés, pour transformer leurs intentions en engagements précis et définir les modalités de déploiement et de communication des informations par les opérateurs aux collectivités. 159 Fiber to the Home déploiement du réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné dans sa résidence. 160 La montée en débit généralisée était budgétairement inopportune alors que la stratégie d’une couverture FTTH complète sans montée en débit, possible, aurait restreint pour des raisons de coût le périmètre d’intervention en première phase et laissé de côté des secteurs déjà en forte demande d’accès au haut débit dans l’attente de la mise en oeuvre du Fil H. 161 «L’intervention des collectivités territoriales et de leurs groupements se fait en cohérence avec les réseaux d’initiative publique, garantît l’utilisation partagée des infrastructures établies ou acquises en application du présent article et respecte le principe d’égalité et de libre concurrence sur les marchés des communications électroniques ». 94/108 Annexe à la lettre n° 15.R002.CB.02 en date du 14janvier 2016 Selon le département, à l’occasion de la pré-CCRANT (commission régionale d’aménagement numérique du territoire) réunie le 26février2015, Orangea indiqué disposer d’environ 10 000 prises raccordables (réparties sur la ville de Besançon, Montbéliard et Audincourt) et a reconnu un retard de près de deux ans dans son calendrier initial, tout en maintenant l’année 2020 comme horizon d’achèvement de ses intentions. En mars 2015, aucune des 89 autres communes du Doubs relevant de l’AMII n’avait fait l’objet de travaux de fibrage. 6.2.2. La maîtrise publique du réseau jusqu ‘à l’abonné Le SDTAN a considéré que l’investissement public dans le réseau d’initiative publique (RIP) conduisait à sa propriété publique. C’est la réponse à l’usager qui a déterminé l’étendue du RIP le SDTAN fixe pour objectif de mettre en oeuvre une boucle locale optique, le réseau de desserte, <(jusqu’au dernier mètre », c’est-à-dire que le RIP soit incontournable jusqu’à l’usager final. Ce réseau de desserte doit s’appuyer dans la mesure du possible sur les infrastructures de collecte existantes. Le SDTAN n’envisage la construction de segments de collecte que dans des cas de stricte nécessité, lorsqu’ils n’existent pas ou lorsque les réseaux existants d’Orange (seul opérateur à en disposer sur le territoire d’initiative publique) sont inaccessibles ou déjà saturés. Enfin, le département a également souhaité déployer rapidement le réseau, par phase pour ne pas être tributaire des opérateurs privés. Il escompte du déploiement rapide en zone d’initiative publique un effet sur la réalisation des intentions des opérateurs privés dans les zones «AMII ». 6.2.3. Un déploiement par étapes en fonction des moyens Le SDTAN définit un déploiement du futur réseau par phase en fonction des contraintes économiques, des conditions techniques et des objectifs de développement poursuivis. Selon le rapport du 20juin 2011 relatif au SDTAN, ((l’enjeu majeur du projet consiste bien à en fixer et à en assurer les étapes, dans un contexte d’argent public rare, et d’une situation financière des collectivités (de la commune à l’Etat) peu lisible et peu assurée à moyen terme ». Le département engage le processus par étape en fonction des moyens financiers rassemblés. Il rappelle sa volonté de «pouvoir, à tout moment, intégrer des engagements nouveaux, ou la concrétisation d’engagements de chaque acteur, privé ou public » car d’une part «il apparaît irréaliste d’envisager des outils opérationnels bouclés pour la durée du schéma, type délégation de seivice public ou PPP » alors que d’autre part « se profile la construction de partenariats opérationnels phasés et adaptés, dans le cadre général fixé par le schéma ». Le département s’est engagé «à hauteur d’une enveloppe de 30 M€ sur la base d’un effort annuel moyen de 3 M€» (effort comparable à celui effectué par le Département pour la réalisation de la ligne grande vitesse Rhin-Rhône). 95/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 La construction du RIP fait l’objet d’une première phase opérationnelle entre 2014 et 2018 pour un montant d’environ 46 M€, qui a été approuvée par l’Etat en septembre 2013 et fait l’objet d’un engagement financier du Fonds national pour la société numérique à hauteur de 9M€ 6.2.4. Une construction associant les territoires concernés, les EFCJ et demain les départements voisins Le département du Doubs a proposé aux collectivités infra départementales, hors zone AMII, la mise en place d’une gouvernance adaptée avec une structure pour la maîtrise d’ouvrage du RIP, réunissant les compétences et les moyens financiers des EPCI et du département. La création d’un syndicat mixte ouvert réunissant le département et les communautés de communes a été décidée, en conditionnant l’adhésion de ces dernières à la prise de la compétence relative à la gestion des réseaux de communication électronique. Cette construction repose sur un principe d’une double solidarité territoriale : d’une part, entre le département et les collectivités infra-départementales et d’autre part entre les collectivités infra-départementales concernées, dans la mesure où les statuts du syndicat prévoit une contribution minimale par habitant des EPCI adhérents qui ne seraient pas concernés immédiatement par le déploiement du très haut débit. A l’issue d’une phase de concertation, dix-huit EPCI ont exprimé leur intention d’adhérer au syndicat mixte. En mars 2015, seuls quatre EPCI du département n’ont pas souhaité adhérer. Le département conserve sa compétence de pilotage et de mise à jour du SDTAN au titre de l’article L.1425-2 du CGCT, afin de pouvoir réaliser les actualisations nécessaires du schéma, 6.2.5. Une stratégie inscrite dans une cadre extra départemental 6.2.5.1. Un schéma départemental inscit dans le schéma régional Le SDTAN du département du Doubs s’inscrit dans le schéma de cohérence régionale pour l’aménagement numérique (SCORAN) de la région Franche-Comté162 qui fixe l’objectif d’assurer une cohérence des investissements à l’échelle régionale. En outre, il respecte la préconisation du SCORAN, relative aux réseaux de desserte, « d’une étude approfondie â l’échelle des départements de scénarios mixant la technologie FTTH avec le recours â d’autres technologies damélioration des réseaux existantes (monté en débit et radio) avec comme couverture cible 80 à 90 % en FTTH en combinant initiative publique et privée à l’horizon 2030 ». L’engagement financier de la région (à hauteur de 10 % de la desserte et 15 % de la collecte) témoigne de l’articulation du SDTAN du Doubs et du SCORAN de Franche-Comté. 162 Délibérée en juin 2011, le SCORAN définit 3 interventions publiques principales: Une dorsale d’interconnexion régionale et interrégionale pour désenclaver la Franche-Comté, Des réseaux de collecte départementaux pour connecter les principaux sites de desserte et collecter le trafic vers la dorsale (autoroute numérique), Des réseaux de desserte de THD offrant l’accès internet. - - 96/108 Annexe à la lettre n° 15.RDD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 6.2.5.2. Une perspective de réseau d’initiative publique Les quatre départements francs-comtois collaborent pour exploiter et commercialiser à moyen terme leurs réseaux d’initiative publique. En avril 2013, ils ont adopté une charte interdépartementale relative aux projets de réseaux d’initiative publique à très haut débit. Le département du Doubs envisage un élargissement de cette coopération avec deux autres départements voisins de la Franche-Comté. 6.2.6. Des perspectives d’emplois et de formation Le SDTAN relève en conclusion l’enjeu de la formation et de l’emploi induit par la construction et l’exploitation du réseau de fibre optique sur le département, que ce soit dans la zone d’initiative publique ou dans la zone d’intentions manifestées par les opérateurs privés. Extrapolant le nombre d’emplois à l’échelle nationale générés par le déploiement de la fibre optique, le SDTAN estime à 200 à 300 emplois créés dans le Doubs (ingénieurs, techniciens, conducteurs de travaux, monteurs, dessinateurs), dont une partie pourrait âtre pérennisée pour assurer la maintenance du futur réseau. 6.3. La déclinaison opérationnelle 6.3.]. Les caractéristiques du périmètre géographique concerné La zone d’initiative publique regroupe des espaces ruraux et rurbains autour des agglomérations, se caractérisant par un habitat largement constitué de petits bourgs et hameaux, plus dense à proximité de la frontière avec la Suisse et l’Aire urbaine dè Montbéliard. Les tableaux 89 et 90 présentent en annexe les principaux chiffres et indicateurs relatifs à la zone d’initiative publique. 6.3.2. Un déploiement en articulation avec les réseaux et technologies existants S’agissant du territoire relevant de l’initiative publique, le SDTAN prévoit la mise en oeuvre d’un réseau de desserte avec la construction de boucles optiques locales en s’appuyant au maximum sur les infrastructures existantes de collecte, celles d’Orange sur la zone concernée. Le SDTAN prévoit ainsi la desserte en très haut débit progressive de l’ensemble du territoire en fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH) par la mise en place d’une boucle locale de bout en bout, qui remplacera à terme la boucle locale en cuivre. Cet investissement représente 5 000 km de linéaire dans un délai de quinze ans pour un coQt net de 121 M€. L’objectif consiste à déployer jusqu’au palier des appartements pour les immeubles collectifs, jusqu’à la limite du domaine privé des habitations ou aux boîtiers regroupant au moins une demi-douzaine d’habitations collectives ou individuelles. 97/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Le schéma organise la montée en débit sur cuivre (MED163) sur les secteurs mal desservis en ADSL, tout en veillant à la faisabilité du fibrage ultérieur avec une réutilisabilité maximale des investissements pour le FttH, ce qui représente un linéaire de fibre optique de 220 km pour un coût de 8 M€. Le schéma inscrit également la mise en place d’un réseau de collecte en cohérence et complémentarité avec les réseaux existants et accessibles à divers opérateurs, sur une distance estimée à 440 Km, pour 24 M€. Consulté par le département sur leurs besoins dans la zone hors AMII, les grands opérateurs, dits opérateurs commerciaux à envergure nationale (OCEN), ont indiqué que les principes retenus satisfaisaient les caractéristiques attendues. Par conséquent, le SDTAN a prévu une desserte passive, c’est-à-dire la possibilité d’activer les réseaux de desserte directement à partir des réseaux de collecte des OCEN et notamment d’Orange. Le schéma conserve l’option d’une activation, c’est-à-dire la nécessité de relier les boucles optiques locales jusqu’au point de présence des opérateurs par des réseaux de collecte réalisés en propre par la puissance publique. L’objectif du réseau de collecte consiste à relier les sites d’intérêt économique et social (17 zones d’activités économiques d’intérêt départemental et 54 sites publics comprenant entre autre les établissements scolaires, les centres médico-sociaux (CMS), les sites de santé), les points de mutualisation servant de desserte réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH), le sous-répartiteur ciblés par la montée en débit et les RIP existants (Lumière et SAMU) et les territoires voisins (Jura et Suisse). Enfin, le schéma entend favoriser le développement du haut et très haut débit mobile par le raccordement des derniers foyers à desservir (pour un coût de 1 M€) à des technologies satellitaires ou hertziennes, avec l’aide de subventions à l’équipement satellitaire des locaux mal desservis et en proposant aux opérateurs le raccordement en fibre de leurs points hauts (329 recensés) de déploiement des réseaux mobiles à haut et très haut débit. 6.3.3. Les estimations budgétaires Le SDTAN estime à 266 M€ le coût total de la desserte en fibre optique jusqu’à l’habitant dans le Doubs: — 82 M€ sur les zones d’initiative privée, 184 M€ sur les zones ne faisant pas l’objet d’initiative privée. Il envisage une première phase de 5 ans de desserte en EUH de l’ordre de 36 000 prises pour un coût global de 46 M€ et de montée en débit (sur le cinquième des sous-répartiteurs recensés), une seconde phase intervenant à Pissue de la réalisation de la première 163 La montée en débit consiste à réduire la longueur de distribution ((cuivre » et à préparer l’arrivée de la fibre optique jusqu’à l’abonné : Le principe est de remplacer le câble en cuivre par un câble optique pour raccourcir les lignes des abonnés à I’ADSL -1 km de cuivre au lieu de 5 c’est un débit qui passe du minimum (512 kbit/s) au maximum (20 Mbitis)- et injecter les signaux au sous-répartiteur et non plus au NRA. 98/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 Le SDTAN recense quatre sources des financements: - — - - le département du Doubs à hauteur de 3 M€ /an; les EPCI par des contributions annuelles par habitant indépendamment de leur taille et du déploiement ou non du réseau sur leur territoire : 0,5 € / an sans aucune action, 1 € / an à partir de la première année bénéficiant de la montée en débit et 10 € / an à partir de la première année bénéficiant de la desserte en EUH la Région à hauteur de 15 % pour la collecte et de 10 % pour la desserte; le Eonds national pour la société numérique (ESN) de l’Etat dans le cadre du plan France Très Haut-Débit, à hauteur de 9 M€ sur la première phase. La première phase représente un coût prévisionnel de 46 M€ HT. Les dépenses d’investissement de la collecte ont été affinées depuis le dépôt du dossier de demande de fonds national pour la société numérique en avril 2013 ; une réévaluation est en cours. Tableau 82: plan de financement de la première phase 2013—2018 (en K€) Dépenses Desserte Montée en débit Frais d’études Investissement de collecte Investissement de raccordement Investissement d’activation Total Source: département du Doubs mission très haut-débit. Recettes 28 000 Département 4 400 Région F-C 3 240 E5N164 5 995 Emfrrunt 2 354 1 888 45 877 17 500 6 736 8213 13 427 45 876 — 6.3.4. Le choix de la régie intéressée pour la gestion du réseau Le SDTAN dissocie d’une part l’établissement des réseaux relevant de la puissance publique et d’autre part leur exploitation et leur commercialisation. Pour rester maître de ses investissements, le département ne confie à un prestataire privé que l’exploitation technique et commerciale du réseau. Reprise du dossier de subvention Etat-ESN (Fonds national pour la société numérique) en mai 2013 pour prendre en compte les règles « Erance Très Haut Débit)> parues le 2 mai 2013 164 99/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Excluant la concession de service public’65, le SDTAN prévoit le recours à une régie intéressée pour l’exploitation du réseau, qui offre au délégant une souplesse dans le cadencement des déploiements: il peut les suspendre en cas de difficultés d’exploitation ou d’absence d’opérateurs ou à l’inverse, les accélérer en cas de demande plus rapide des opérateurs et des utilisateurs finaux. Enfin, un montage sur une durée relativement courte offre la possibilité de basculer vers un montage à une échelle plus large, dans l’hypothèse d’un regroupement avec d’autres départements voisins pour une exploitation commune. 6.3.5. Une information partagée pour la coordination des travaux Le SDTAN pose le principe de la mise en oeuvre d’un système d’information géographique (SIG) sur l’ensemble du territoire départemental afin de disposer d’une information partagée sur les réseaux et de repérer les opportunités de pose de nouveaux fourreaux à l’occasion de travaux divers. Comme le coût du génie civil peut atteindre jusqu’à 80 % de l’investissement, le SDTAN fixe l’objectif de profiter de tous les travaux engagés sur le territoire pour mutualiser les dépenses. Le département a souhaité intégrer le réflexe numérique dans la politique d’aménagement’66 et de travaux, en étroite liaison avec les acteurs concernés comme le syndicat départemental d’électricité, ErDF et les aménageurs de zones d’activités. Enfin, le département prend en charge la coordination des travaux au titre de l’article L. 49 du code des communications électroniques167 avec la création d’une plateforme internet. Soucieux de renforcer les mutualisations des travaux sur le réseau routier départemental et dans les communes avec les futurs travaux de construction du RIP, le département a créé depuis le 1er octobre 2013 une structure dédiée au projet de RIP au sein de la direction des routes et infrastructures. Ses agents sont mis à disposition du syndicat mixte, dans le cadre d’une convention conformément à l’article L. 5721-9 du CGCT’68. Pour deux raisons liées à l’exigence d’un seuil minimal de rentabilité des investissements et le refus de s’engager dans un programme arrêté dès le départ. 166 « Dés lors que le risques de conception et construction serait porté par la puissance publique, le département a souhaité s’assurer que le réseau conçu soit conforme aux objectifs d’aménagement des territoires du Doubs et à leurs perspectives d’évolution (PLU, SOC T) mais aussi répondre aux attentes et besoins tant des futurs exploitants que des opérateurs susceptibles de fournir leurs seniices directement aux habitants et entreprises du Doubs (Orange, Free, 5FR, Bouygues). » selon le SDTAN 167 L’article L. 49 du code des Postes et télécommunications (CPE) dispose que ((le maître d’ouvrage d’une opération d’installation ou de renforcement d’infrastructures de réseaux d’une longueur significative (150 mètres en agglomération, 1 000 mètres hors agglomération, selon un décret] est tenu d’informer la collectivité ou le groupement de collectivités désigné par le SDTAN dès la programmation des travaux ». 168 Qui dispose que ((dans les mêmes conditions, par dérogation à l’article L. 572 1-6-1, les services d’une collectivité territoriale ou d’un établissement public de coopération intercommunale membre peuvent être en tout ou partie mis à disposition du syndicat mixte pour l’exercice de ses compétences ». 165 100/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 6.4. La mise en oeuvre 6.4.1. Une absence de coopération avec les grands opérateurs, dont l’historique Le département a relevé les obstacles rencontrés depuis deux ans dans la préparation du futur réseau d’initiative publique, obstacles de nature à en retarder la réalisation et à en renchérir le coût. Il pointe le déploiement de ‘offre commerciale de service et de qualité complémentaire sur l’ADSL, à travers le VDSL2’69, auprès de collectivités infra départementales sur la zone d’initiative publique 21 % des lignes en distribution directe rendues éligibles au FttH sont, selon le département, concernés. Le département note d’ailleurs que cette initiative commerciale renforce la fracture numérique entre les territoires dans la mesure où cette technologie ne peut être proposée qu’à des secteurs éligibles à un bon niveau d’ADSL. Malgré sa volonté de ne pas s’engager dans la construction d’un réseau de collecte en propre, d’abord le département, puis ensuite le syndicat mixte se sont vus opposer des limitations et des contraintes d’accès à l’offre de location des fibres optiques d’Orange, par le biais de son offre commerciale (dite Lien fibre optique ou LFO). Cet accès limité a conduit le syndicat et ses collectivités membres (Département du Doubs et EPCI) à recourir aux infrastructures de fibre noire d’opérateurs électriques comme RTE, par des droits d’usage de long terme (dits 1RU170) et à envisager de construire en propre des segments de collecte. Outre la dépense publique supplémentaire, estimée à 6 M€ sur la première phase entre 2014 et 2018, le département redoute que les infrastructures de collecte construites se révèlent à terme inutiles lorsque les opérateurs commerciaux d’envergure nationale utiliseront le RIP à partir de leurs propres infrastructures de collecte. En outre, dans le cadre de la recherche d’optimisation des réseaux existants, que ce soit en collecte ou en desserte, l’accès aux infrastructures d’accueil pour la fibre optique est très complexe et assez long le département évoque des incertitudes sur la disponibilité et la présence des infrastructures, des demandes très détaillées, voire pointilleuses à produire, l’absence de garantie de délais de réponse d’Orange suite à une demande déposée. Enfin, le département regrette la stratégie de contournement des RIP par les grands opérateurs malgré le souci qui fut celui du département, dans le cadre de la concertation préalable au SDTAN, de favoriser la venue des opérateurs sur le RIP. Ces difficultés renforcent l’intérêt et la nécessité de la coopération interdépartementale initiée pour mener une exploitation commune des RIP FttH à une échelle régionale, susceptible de représenter une taille suffisamment critique pour susciter l’utilisation sinon l’exploitation du nouveau réseau par un OCEN. 169 Le VDSL 2 consiste à améliorer le débit du haut débit actuel. 170Un IRU ou Indefeasible Right of Use en anglais constitue un droit permanent, irrévocable et exclusif d’usager de longue durée d’infrastructures de réseau (issus de la pratique puis du droit américain). 101/1 08 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 6.4.2. Une mise en oeuvre rapide du SDTAN Le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit a entrepris les travaux de construction du RIP à partir de l’automne 2014171. Ayant obtenu l’accord de principe du Premier ministre, le dossier de financement est en cours d’instruction s’agissant de l’accord de financement. Le département du Doubs se situe ainsi parmi les premières collectivités ayant présenté un dossier de financement dans le cadre du Plan France très haut débit172. La chambre relève que le début des travaux est intervenu cinq années après l’engagement du département dans la préparation de sa stratégie d’aménagement numérique et que moins de trois ans se sont écoulés entre l’adoption du SDTAN et les premiers travaux. Lancement des travaux de chacune des trois plaques de déploiement à Vaux-et-Chantegrue le 9 octobre 2014, à Séchin le 14novembre2014 et aux Fins le 21 novembre 2014. 172 Présentées lors d’un colloque de l’observatoire de la fédération des industriels des réseaux d’initiative publique en avril 2015 et communiquées par le département du Doubs. 171 102/1 08 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14janvier 2016 ANNEXES Tableau 83 évolution des subventions supérieures à 150 K€ versées de 2010 à 2014 (en euros) Bénéficiaires 2010 Comité des oeuvres sociales du Doubs (COS) Comité départemental du tourisme Développement 25 Agence foncière du Doubs Conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement du Doubs (CAUF) Association soins et service à domicile (ASSAD) Chantiers départementaux pour l’emploi d’insertion (CDEI) Habitat et développement locatif du Doubs Association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant â l’adulte (ADDSEA) atelier Maryse Bastié ADIL Association chemins de fer touristique Pontarlier Vallorbe Amicale des conseillers généraux Centre omnisport Pierre Croppet Festival international de musique Besançon tout travaux (Gare BTT) Profession sport 25 Association traitement recyclage insertion (TRI) Agence d’urbanisme de l’agglomération bisontine (AUDAB) Association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte (ADDSEA) dispositif logement bisontin Entente sportive bisontine féminine FDAADMR Alternatives chantier en FrancheComté 2011 2012 2013 2014 2126900 2126900 2126900 2146071 2126900 1 626 000 1 357 500 650 000 1 706 000 1 345 000 650 000 1 600 000 1 151 872 670 000 1 690 000 1 334 251 670 000 1 610 000 1 335 000 670 000 682 914 547 836 942 048 368 190 591 943 705130 399179 324674 309167 373771 335 700 335 700 357 200 346 450 346 450 150 131 230 000 230 000 232 300 273 664 236 017 258 963 - 191 500 249000 225 977 226 000 212 000 220 000 201 000 191 000 157 300 191 000 169 700 166766 191 000 169 780 183797 191 000 206 720 185695 205 000 196 750 191 000 179 620 168290 226163 159010 155 000 150 000 75 000 150 000 151 387 - 154 000 150 215 208 980 Source: comptes administratifs du département du Doubs 1031108 154 500 152 700 Annexe è la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 84: Evolution des dépenses d’action sociale 2010 Montant OEuvres sociales à destination du personnel par le GOS Chèques vacances CG (*) Subvention COS Subvention versées au GOS Dépenses réalisées parle GOS sur sa subvention Chèques vacances COS (*) sur base du quotient familial Chèques-déjeuner Autres allocations servies par le COS Allocations diverses (***) Prêt (sans intérêt) Sous-total chèques vacances (PM) Action sociale directe du département Prestations servies directement par la collectivité -Remb.Coloniesvacances -Alloc.EnfantHandicapé -Alloc. Garde Enfant -Part. Transports publics -CESU -Secoursd’urgence Total Protection sociale complémentaire Total Effort net du Département 2011 Nombre d’agents 866997€ I 259903€ 2126900€ 2 014 435616€ 2012 Nombre d’agents Montant 854812€ 1 272088€ 2126900€ 1 985 435594€ 2013 Nombre d’agents Montant 872 169€ 1 254 731 € 2126900€ 2 023 465411€ Montant 902816€ I 243255€ 2 146 071 € 2014 Nombre d’agents 2 093 452 087€ Montant 895822€ 1 231 078€ 2126900€ 1 080 80 950 € 1 003 97900€ 1 025 98 100 € 1 042 91 800€ 247356€ 825 248754€ 829 253111€ 844 244787€ 807 236530€ 66310€ 41 000€ 947 947 € 105890€ 1278 75 87137€ 74800€ 31 090 € 935 762 € 114400€ 1439 53 78726€ 76800€ 37 600 € 970 069 € 109200€ 1474 61 113004€ 77550€ 31 650€ 1 000 916 € 0% 13% 790 117930€ 1573 58 154954€ 76680€ 41 250 € 987 622 € 1451 60 4% 167862€ 93% 123 8 6 186 14621€ 12394€ 1 875€ 35036€ 116 8 6 217 15548€ 25553€ 1 555€ 40 667€ 121 13 5 231 13135€ 19269€ 3425€ 41 554€ 109 11 10 227 14372€ 19706€ 2687€ 41 861 € 123 10 7 251 18169€ 9910€ 87137€ 40 36 14800€ 33 17266€ 14510€ 58 12415€ 38 49 20178€ 12415€ 109976€ 46 48 25400€ 12656€ 116682€ 59 49 0€ O 0€ 2 214037€ 113004€ 4% 10% 16295€ 15792€ 1 386€ 25585€ 78726€ 20102014 446260€ 80950€ 107310€ Evolution Nombre d’agents 34% 0€ O 0€ O 44978€ 374 51180€ 422 0€ 2205626€ -0,4% 0€ 2 239 904€ 1,6% 44978€ 2 301 025€ 2,7% 51180€ 2 294762€ -0,27% 100% 4% Source: département du Doubs (*) Il s’agit de chèques vacances attribués parle COS pour le compte du Conseil général, avec en critère principal le revenu fiscal de référence de l’agent et le nombre de parts dont bénéficie le foyer fiscal; en critére secondaire, la catégorie à laquelle appartient l’agent (A) 8 ou C). (‘W) Il s’agit de chèques vacances servis parle COS sur la base du quotient familial, en ciblant les revenus fiscaux de référence les plus bas. (*)~~) Les allocations diverses comprennent les chèques évènements de naissance, mariage, retraite et décès, les chèques lire de rentrée scolaire et les forfaits des activités, 104/108 Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Tableau 85 flux des entrées et des sorties en 2013 Flux de sortie Flux d’entrée Départ à la retraite Mutation Disponibilité, congé parental173 Départ en détachement Démission Décès Sous-total sans les remplaçants Solde entrées — 45 11 17 6 5 2 86 sorties sans les remplaçants . Fin de contrat Total sorties avec les remplaçants Solde entrées — sorties avec les remplaçants = Concours Recrutement direct Recrutement de contractuels Mutation et intégration directe Réintégration Détachement Sous-total sans les remplaçants évolution des effectifs au 31 décembre Autres cas (non titulaires sur emplois 78 permanents,_y_compris_remplaçants) 164 Total entrées avec les remplaçants = évolution effectifs au 31/12 13 16 5 6 8 0 48 -38 144 192 28 Source: département du Doubs Tableau 86 : Temps de travail effectif en 2014 des agents départementaux hors agents technique des établissements d’enseignement et d’exploitations des routes. — 1607 365 104 8 Régime légal Nombre d’heures obligatoires par an Jours calendaires Samedis et dimanches Jours fériés légaux ne tombant ni un samedi ni un dimanche (moyenne) Jours de congés légaux Régime adopté par la collectivité 365 104 8 Jours calendaires Samedis et dimanches Jours fériés (moyenne) 25 Jours de RTT 5 Jours travaillés z = 365-104-8-25-5 223 a = z / 5 = 44,6 Nbre de jours de congé annuel adopté par la Collectivité Nbre lié à l’organisation hebdomadaire Nombre de jours travaillés au sein de la collectivité Soit, nombre de semaines travaillés Soit, nombre de semaines travaillées Détermination du respect du contingent légal de 1607 heures Contingent atteint Contingent non atteint 36 b = a X 36 = 1605,6 c = 1607- 1605,6 = 1,4 c /8 = 1,4/8 = 0,1755 = Nombre d’heures par semaine adopté par la collectivité Nombre d’heures travaillées sur l’année Nombre d’heures1607 Soit 0,1755 jour de travail perdu Source : département du Doubs Le département du Doubs préfère ne pas remplacer par un personnel titulaire (sauf cas particuliers) les agents en disponibilité et congé parental, afin de leur permettre en cas de retour de retrouver leur poste. 173 105/108 Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 87 : évolution des recettes de fonctionnement par nature (en M€) 2010 2011 2012 2013 2014 Evol. Var. Part 0,5 0,8 0,8 0,9 0,9 0,4 68% 0% 75,3 128,9 134,3 127,6 142,3 67,0 89% 26% Impositions directes 219,5 161,5 171,2 168,9 178,4 -41,1 -19% 33% Total impositions et taxes Dotations, subventions et participations Autres produits de gestion courante 294,8 290,4 305,5 296,5 320,8 25,9 9% 60% 108,0 126,6 126,1 121,8 117,6 9,6 9% 22% 16,1 18,4 20,1 22,1 21,1 5,0 31% 4% 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 -26% 0% Revenu minimum d’insertion RSA 25,4 25,2 25,3 0,1 0,0 -25,3 1o~% 0% APA 13,4 14,3 13,5 13,9 15,3 1,9 14% 3% 5,6 9,6 4,4 34,3 35,7 30,1 537% 7% 464,0 485,5 495,9 489,8 511,5 47,5 10% 95% 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 62% 0% 2,4 1,0 0,9 1,0 3,7 1,3 55% 1% 0,3 3,2 1,7 2,2 0,7 0,4 117% 0% 466,7 489,7 498,5 492,9 515,9 49,2 11% 96% 7,9 10,2 12,6 19,3 21,5 13,6 172% 4% 474,6 499,9 511,2 612,3 537,4 62,8 13% 100% Produits des services, du domaine et ventes diverses Impôts ettaxes Atténuations de charges - RSA Total dépenses de gestion des services Produits financiers Produits exceptionnels Reprise sur amortissements et provisions Total recettes réelles Opérations d’ordre Recettes de fonctionnement Source : comptes administratifs 106/1 08 - Annexe à la lettre n° 15.ROD2.CB.02 en date du 14 janvier 2016 Tableau 88 Usages nécessitant une largeur de bande procurant confort et sécurité Différentes catégories d’usages I Visioconférence usage privé professionnel secteur public commercial 2 Télévision, VOD usage privé professionnel secteur public commercial 3 Transfert d’images, CAO, plans, photos) usage privé professionnel secteur public commercial 4 Jeuxvidéo usage privé professionnel secteur public commercial 5 Video surveillance usage privé professionnel secteur public commercial Usages identifiés par la collectivité (0/1*) avec exemples I 1 skype, google hangout, etc... 1 1 visioconf dans la colloc, télétravail I télétravail I I nb d’abonnements triple play O O I I I 1 I 1 1 1 I I I O O O ~ Stockage, sauvegarde, archivage de abonnement école à discovery channel chaîne audiovisuelle de l’entreprise Album photo Consultation médicale à distance CAO, plans architecte, guides touristiques Laura Croft, Assassin’s creed Serious games, space public numérique serious games, cybercafé domotique sécurité de la voie publique sécurité des locaux d’activité, d’habitation I données usage privé professionnel secteur public commercial I 1 1 1 T Enseignement Recherche Formation OVH, etc... Cloudwatt, Numergy, I professionnelle 8 secteur public commercial Services informatiques mutualisés secteur public commercial 1 1 I Total 7 usage privé professionnel secteur public commercial 6 12 6 6 I 1 Source Département du Doubs (*) Réponse négative Ipositive = “0”! “1” dans la cellule 107/108 Renater, Mooc Cours de soutien en ligne Mutualisation de plateforme entre colloc Offres de services privés Annexe à la lettre n° 1 5.ROD2.CB.02 en date du 14janvier2016 Tableau 89: Données relatives au département et au territoire de déploiement du futur réseau d’initiative publique ï~ 3 Données démographiques et économiques de la zone de déploiement Population totale INSEF Nombre de communes de la zone Nombre de logements et de locaux à usage professionnels Nombre de bâtiments (sites) de service public Nombre d’entreprises Nombre de salariés Taux de chômage Données relatives au département dans lequel se situe le RIP Population totale INSEE Nombre de communes Nombre de logements et de locaux à usage professionnels Nombre de bâtiments (site) de service public Nombre d’entreprises Nombre de salariés Taux de chômage Au début du projet RIP 207 154 505 120 607 54 7311 NA NA En avril 2015 Idem Idem Idem Idem Idem Idem Idem 529 103 593 NA NA 20 000 194 000 9,3 Idem Idem Idem Idem Idem Idem Idem E~ource: département du Doubs Tableau 90: indicateurs relatifs à la zone d’initiative publique Items Indicateur de ruralité Indicateur de dispersion Nombre d’entreprises installées dans la zone Données 33,10% 44,6 10 397 Source : département du Doubs 108/108 ~panøI~gî~rfrs4csecO~nE )oubs _______ COUABIERAPIRIVÉE le Département Besançon, le 29 décembre 2015 Claude JEANNEROT Conseiller départemental Ancien Sénateur et ancien Président du Département Monsieur Roberto SCHMIDT Président de la Chambre Régionale des Comptes Bourgogne-Franche-Comté 28-30 rue Pasteur CS 71199 21011 DIJON Cedex Vos réf ]5.RODI.cJ.4] en date du 4 décembre 2015 - Monsieur le Président, 4 JAN. 2016 ARRIVÉE GREFF r, - Par courrier du 4 décembre dernier, vous avez bien voulu me communiquer le rapport d’observations définitives réalisé par la Chambre sur la gestion du département du Doubs concernant les exercices 2011 et suivants. Je tiens à vous remercier très sincèrement, ainsi que vos collaborateurs, pour la qualité de l’analyse et pour le travail réalisé au titre du contrôle. Ce rapport livre ainsi une vision exhaustive et complète de la gestion départementale, dont la synthèse (pages 5 à 7) me semble bien exposer les exigences qui ont été miennes dans un contexte fortement contraint. Ainsi, face à la crise économique et sociale et à son impact sur les finances départementales, en particulier la hausse du nombre d’allocataires du RSA, le département s’est engagé dans une maîtrise des dépenses de fonctionnement. Vous citez à cet égard la mise en place des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM), les efforts de recouvrement des indus au titre du RSA, la diminution du nombre d’agents de la collectivité, la mutualisation des achats, ou encore la maîtrise des dépenses d’entretien de la voirie. Vous soulignez ainsi que «les efforts entrepris par le département (...) ont permis de stabiliser ses dépenses de gestion en 2014— hors évolution du RSA ». Hôtel du Département 7 avenue de la Gare d’Eau 25000 Besançon 2 Cette maîtrise des dépenses a en effet garanti les équilibres financiers de la collectivité, alors même que «le département reste tributaire de ressources fiscales majoritairement pro-cycliques depuis la réforme de la taxe professionnelle », tandis que «la baisse programmée de la dotation globale de fonctionnement» constitue un point de vigilance pour l’avenir. Ainsi, vous relevez que «le département bénéficie d’un encours de dette par habitant dans la moyenne nationale » et qu’en dépit de la baisse de la DGF, il «a néanmoins conservé un niveau d’autofinancement lui permettant de financer majoritairement ses dépenses d’investissement ». La mise en oeuvre rapide du schéma d’aménagement numérique que vous évoquez, et qui permettra d’irriguer tout le territoire en très haut débit, me parait témoigner de cet engagement en faveur de l’investissement afin de continuer à doter le Doubs des équipements nécessaires à son développement. Mais, préalablement à l’analyse des comptes de la collectivité, vous soulignez deux dimensions importantes que je souhaite tout particulièrement reprendre à mon compte: > Ce département était engagé dans une logique de projet: ce choix de méthode enirepris dès le début de mon mandat en 2004, témoigne d’une collectivité active et entreprenante et constitue surtout la meilleure garantie contre les promesses non tenues. A «Doubs 2010 », adopté le 23 novembre 2004, avait succédé «Doubs 2017 », voté le 19 octobre 2009. Ainsi, la démarche de projet, conçue comme choix de méthode, n’a connu aucune rupture tout au long de ces années de responsabilité. > «Le Doubs se distingué par la proportion supérieure à la moyenne nationale des emplois dans l’industrie », ce qui, en période de crise économique, accentue les contraintes financières induites pour une collectivité qui porte la responsabilité, de par la loi, des solidarités sociales. C’est autour de ces enjeux majeurs que je souhaite, comme vous m’y invitez, apporter quelques éléments d’éclairage complémentaire et succinct. Ils porteront toutefois plus particulièrement sur les 2 piliers de ma politique, tels que vous les avez vous-même identifiés 1. La recherche de l’efficience et la maîtrise des dépenses de fonctionnement 2. Le maintien de l’investissement à bon niveau 3 T La recherche de l’efficience par l’innovation et l’expérimentation : maîtriser ainsi les dépenses de fonctionnement tout en garantissant le service rendu à la population Vous insistez tout particulièrement sur les dépenses de solidarités sociales, domaine d’intervention le plus important du département, lequel «dépense en moyenne par habitant 6 % de moins que la moyenne des départements métropolitains » (page 20). «Rejetant toute approche quantitative de distribution d’allocation, le département recherche l’autonomie de la personne en organisant davantage la transversalité de ses interventions » (page il). C’est, à mes yeux, le sens même de la politique sociale qui est exprimé ici. C’est ce qui en fait sa noblesse en la distinguant de «l’assistanat ». Ce fut notre «ligne >~ constante. Cette définition trouve du même coup toute sa justification et son sens dans les politiques d’évaluation, d’innovation et d’expérimentation que nous avons conduites, à la recherche permanente de l’efficience de l’action publique. Ainsi, le partenariat construit avec Pôle Emploi sur l’accompagnement global, des demandeurs d’emplois, une politique dynamique d’insertion, un meilleur recouvrement des indus, l’appel mis en place à partir de 2012 au Fonds Social Européen, ont permis d’avoir une évolution du nombre~ d’allocataires RSA et des dépenses brutes d’allocations inférieures à la moyenne nationale. Cela me parait fondamental étant rappelé que «les allocations au titre du RSA socle constituent le premier facteur de hausse des dépenses totales départementales de fonctionnement entre 2010 et 2014 » (page 23). Cet «accompagnement global» inventé ici dans le Doubs, a fait l’objet, et c’est ma fierté, d’une quasi généralisation sur le territoire national. Sur l’Aide Sociale à l’Enfance ensuite, vous notez en même temps la réduction du placement familial au -sein de la protection de l’enfance et, corrélativement, l’accroissement de l’accueil en institution, en notant toutefois que globalement, et grâce à une politique active de prévention, le nombre total des enfants accueillis reste stable (page 27). Constat est également fait que «le coût moyen d’un enfant en placement reste inférieur à la moyenne nationale » (page 29). Dans ces conditions, la prévention et le recrutement de nouveaux assistants familiaux méritent d’être poursuivis. Enfin, «les dépenses en direction des personnes handicapées sont devenues en 2012 la première catégorie de dépenses sociales, dépassant celles consacrées aux personnes âgées, restées relativement stables sur la période » (page 21). A l’évidence, la mise en place des CPOM en faveur du maintien à domicile des personnes âgées et les créations de places en établissements ont contribué à contenir la dépense, tout en garantissant l’amélioration du service rendu aux usagers. Son extension aux personnes handicapées est pertinente, de même que le renforcement des récupérations de l’aide sociale, facilitée par la convention signée avec la Chambre des Notaires. Vous soulignez également «l’effort croissant 4 d’encadrement de la tarification » (page 40) des pi-ix de journées en établissement, nécessaire pour contenir les dépenses d’aide sociale à l’hébergement. Vous observez que <(le département stabilise à partir de 2013 les dépenses enfance famille et parvient même à diminuer en 2014 Jes dépenses consacrées aux personnes handicapées >~ (page 22). Evidemment, seuls des efforts de gestion significatifs ont pu aboutir à ce résultat et tout en maintenant le haut niveau de service. S’agissant des ressources humaines, deuxième poste de dépenses de la collectivité, vous relevez que le département a diminué ses effectifs en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite. Le chiffre de 7 postes supprimés entre 2011 et 2014 (page 57) mérite à mon sens d’être éclairé car le solde global des créations et des disparitions de postes relève de réalités organisationnelles et financières très différentes. Deux périodes doivent en effet &re distinguées qui ont fait l’objet d’orientations spécifiques et complémentaires ~ La première, de 2010 à 2012, où le choix a été fait d’une stabilité des postes malgré l’élargissement du périmètre de l’action départementale, et notamment l’ouverture au public du Musée Courbet. Cet objectif a été tenu, assurant donc la création de 12 postes par la disparition de ceux-ci en nombre équivalent dans les autres services départementaux. > La deuxième à partir de 2013, marquée par une réduction directe des effectifs, parallèle mais distincte des processus d’internalisation opérés. Ainsi, ce sont bien 35 postes qui ont été réduits par décision de l’Assemblée départementale en 2013 et 2014. Ces suppressions de postes représentent une économie en année pleine de l’ordre de 1,2 M€. Cette orientation devait se poursuivre au sein du budget primitif 2015, avec un objectif fixé de 20 à 30 suppressions de postes sur l’année en cours. Ces suppressions ne peuvent pas être mises en solde avec les internalisations de services réalisées pendant cette même période. En effet ces internalisations n’ont été mises en oeuvre qu’à partir d’une assurance de neutralité totale financière au sein du budget départemental, ne mettant donc nullement en cause l’économie de 1,2 M€ précisée plus haut. R s’agit sur la période de 9 postes liés à l’accueil de services externes, économisant donc strictement les frais jusque-là exposés auprès de tiers, qui plus est, avec un objectif qualitatif en terme de service rendu (6 postes au titre des MASP et 4 postes de correspondants ksertion, financés par l’arrêt de participations versées à Pôle Emploi), et de 3 postes liés à la gestion des crédits FSE totalement pris en charge par ces crédits européens et permettant parallèlement le renforcement du soutien apporté aux associations porteuses de projets d’insertion. 5 Sur les taux d’absence présentés page 65, vous insistez sur sa croissance au long de la période, tout en rappelant d’une part que «la durée moyenne d’absence des agents titulaires est inférieure de 8 % à la durée moyenne » des départements et d’autre part que le Doubs a mis en oeuvre un plan d’action en 2013. Ainsi, un début de correction de tendance a été enregistré depuis la fin 2014 : le taux d’absence des 9 premiers mois de l’année 2015 est en effet de 6,67 %, contre 7,71 % sur les mêmes mois de l’année 2014, et touche tous les domaines d’absence. Enfin, un point mérite d’être relevé, car il atténue le constat effectué sont intégrés, dans le taux d’absence, les congés de maternité, qui en effet, -et on peut s’en féliciter-, se sont accrus de près de 20 % entre 2011 et 2013. Je note que «le département du Doubs se distingue entre 2011 et 2013 par des charges de personnel rapportées par habitant inférieures à la moyenne nationale, de l’ordre de 5% environ » (page 59), ce qui tend à démontrer que les efforts, partagés par le personnel départemental, ont porté leurs fruits. Au-delà des solidarités sociales et des ressources humaines, la maîtrise des dépenses de fonctionnement, traduite de manière opérationnelle par le plan de gestion triennal, a été appliquée à tous les domaines d’intervention de la collectivité, à l’instar de la «réduction de 30 % de ses dépenses de communication et de relations publiques >~ (page 18) et de la rationalisation entreprise sur les fonds de roulement et les charges de viabilisation des collèges. Ces choix de gestion rigoureux que nous avons engagés sur le fonctionnement me semblent confirmés par le constat que «le département du Doubs se caractérise par un niveau de dépenses réelles par habitant inférieur de 5% environ à la moyenne nationale» (page 16). ils étaient indispensables pour limiter les conséquences de la crise économique et son effet ciseau sur notre structure budgétaire. II Un impératif: maintenir un niveau d’investissement le plus élevé possible malgré des ressources mouvantes impactant les indicateurs financiers Parallèlement à la réduction du levier fiscal, vous démontrez qu’ «en raison de son caractère industriel, le département fut perdant à la suppression de la taxe professionnelle » (page 72), laquelle a en outre modifié considérablement la structure des recettes, avec «le passage d’une fiscalité de stock à une fiscalité de flux » (page 73). Cette situation conduit à un paradoxe: parallèlement à la haussb des dépenses incompressibles en période de crise économique, à l’exemple du RSA, nous subissons une baisse des recettes, devenues elles-mêmes extrêmement sensibles à la conjoncture. 6 Cette situation a engendré une baisse de la capacité d’autofinancement brute entre 2011 et 2013, redressée, comme vous l’écrivez, de manière significative en 2014 grâce à l’aide exceptionnelle accordée par 1’Etat et aux fonds de péréquation. Vous soulignez également la stabilité de la dette sur la période, de même que sa capacité de désendettement qui, à l’exception de 2013, se situe dans la moyenne des départements et s’est améliorée pour se situer à 4,4 années en 2014. En effet, plutôt que de recourir massivement à l’emprunt, nous avons choisi d’adapter nos dépenses à notre capacité d’autofinancement, qui, bien qu’en baisse pour les raisons évoquées ci-dessus, est «restée le principal mode de financement des investissements à hauteur de 54 Ta » (page 83). ~ Cette saine gestion respectant les limites de nos capacités financières nous a permis de doter notre département des équipements que vous décrivez > La concrétisation en matière de places d’accueil de personnes handicapées, dont vous soulignez le caractère exceptionnel en observant que le Doubs «est plus équipé que la moyenne », et les rénovations des structures d’accueil de personnes âgées, le Doubs restant, malgré le rattrapage, encore «moins équipé en places d’hébergement que la moyenne» (page 30). Qu’en serait-il si nous n’avions pas décidé d’engager un effort exceptionnel 7 >~ La modernisation délibérée et maintenue au long de la période des services du SDIS, inscrivant ce service public de la sécurité civile dans l’avenir sur l’ensemble du territoire, urbain comme rural. Faut-il le rappeler, cette modemisation sans précédent s’inscrivait surtout dans le cadre d’une réorganisation profonde des implantations permettant une efficience accrue des secours notamment en zone rurale, accompagnée d’une rationalisation et d’une optimisation des moyens? > La rénovation de tous les collèges et la construction de nouveaux établissements, ce qui fait que le Doubs «a davantage investi que la moyenne des départements » (page 82). ~ L’engagement du département du Doubs dans une excellence d’avenir, avec l’ouverture du chantier de l’aménagement numérique, dans les conditions opérationnelles, stratégiques et financières maîtrisées que vous soulignez. > Le soutien aux dynamiques de développement territorial, avec la relance de la station de Métabief ou encore l’ouverture du Musée Gustave Courbet à Ornans, qui se confirme année après année comme le premier Musée de Franche-Comté en terme de visiteurs, grâce aux partenariats construits avec des institutions prestigieuses comme le Musée d’ Orsay notamment. 7 Concernant le réseau routier départemental, nous avons donné la «priorité à la maintenance et à la modernisation du réseau départemental » (page 11). Le moindre investissement que la moyenne nationale s’explique ainsi par le décroisement revendiqué, -le département n’intervenant plus sur les routes nationales-, et par le choix assumé de porter l’effort sur l’entretien et la sécurisation des routes départementales et non plus sur les grands travaux de mise en deux fois deux voies ou de déviations et de contournements systématiques, coffleuses tant en terme de crédits que de développement durable. Or, sauf erreur de ma part, une grande majorité des départements français n’a pas repris à son compte le principe du «décroisement ». C’est pourquoi, il faut tenir compte de ce constat dans la comparaison établie avec les autres départements. En effet, les financements apportés à l’Etat sont intégrés dans les investissements routiers départementaux et ne sont donc pas sans conséquence sur la moyenne départementale. Par ailleurs, pour apprécier de notre effort d’entretien, il convient d’isoler la viabilité hivernale, variable par définition selon les saisons. Le tableau ci-dessous démontre aisément que l’effort d’entretien et de maintenance du patrimoine départemental est demeuré constant sur la période en M€ 2010 2011 2012 2013 2014 Dépenses totales viabilité, entretien, routes 14,50 12,50 12,90 15,20 11,10 ~ bVV ii e hivernale 8,05 5,76 5,23 8,04 3,84 Dépenses totales viabilité, entretien, routes hors viabilité 6,45 6,74 7,67 7,16 7,26 Je souscris à vos remarques sur les perspectives à venir. La réduction des dotations de l’Etat et la volatilité de ressources soumises aux aléas conjoncturels, adossées à l’enjeu du financement des allocations individuelles de solidarité, nécessitent de poursuivre les efforts de gestion engagées et de saisir les opportunités offertes par la loi NOTRe, au titre des clarifications qu’elle apporte, pa~~ exemple dans le domaine économique, pour définir les priorités et redéployer des recettes existantes à l’instar des prêts d’honneur. 8 Le contrôle que vous avez bien voulu engagé~ constitue, en quelque sorte, le dernier acte de ma période de responsabilité à la tête du département. Permettez-moi donc, Monsieur le Président, en forme de conclusion, de vous faire partager une satisfaction je suis fier que dans cette période de crise qui se prolonge, le Doubs ait réussi à tenir son cap au bénéfice des habitants et au service de son avenir. Mais rien n’aurait été possible sans l’engagement constant et sans faille d’un exécutif et d’une majorité. Au delà, je veux remercier tous les élus qui par-delà leur sensibilité politique se sont mobilisés au service du territoire. J’associe à ces remerciements, les 2400 agents de la collectivité qui se sont acquittés de leur mission de service public avec le souci premier de respecter la feuille de route assignée. Vous renouvelant ma gratitude pour la qualité du travail réalisé par la Chambre, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguéeS/— tic,) /-~-1 qJ-,JAC~ZZ4ts~4-t CIa ude JEANNER T CI-IAMSBE BÉC-IOMALE DES COMPTES DE BOURGOGNE, FRANcHE-coMTE )oubs —7 JAN, 2016 _____ le Département — COURRIER-ARRIVÉE Besançon, le 6 janvier 2016 Christine Bouquin Présidente du Département f AMBRE ~jy~.oosN~, FRANCHE.C~~7~ 7 JAN. 2016 ~ Monsieur Roberto SCHMIDT Président de la Chambre regionale des comptes 28-30, rue Pasteur CS 71199 21011 DIJON Cedex Monsieur le Président, Permettez-moi tout d’abord de vous remercier très sincèrement, ainsi que vos collaborateurs, pour la très grande qualité du rapport d’observations définitives, que vous avez bien voulu me transmettre par courrier en date du 4 décembre 2015 et réceptionné à mon niveau le 7 décembre dernier. Coïncidant avec la première année d’arrivée aux responsabilités de la nouvelle majorité départementale, ce travail approfondi de la Chambre régionale des comptes Bourgogne Franche-Comté constitue assurément un outil précieux. Il apporte en effet de nombreux éléments d’analyse de nature à enrichir, d’une part, le débat d’orientations budgétaires pour 2016 qui interviendra lors de la session du 1er février prochain, et d’autre part, la réflexion de la Collectivité dans sa phàse finale d’élaboration du projet départemental pour les années à venir. Ce rapport d’observations définitives vient dresser un état des lieux précis et détaillé prenant appui sur l’ensemble de la période de gestion contrôlée (2011-2014). Il met ainsi en évidence les principales forces et faiblesses de la situation financière du département du Doubs. Il perniet également de situer les grands enjeux à venir auxquels nous aurons à faire face dans un contexte de contraintes budgétaires d’un niveau jusqu’alors jamais connu et d’évolutions institutionnelles liées à la loi NOTRe. La loi NOTRe qui vient clarifier la répartition des compétences entre les différentes collectivités dans le prolongement de la loi du 27 janvier 2014, dite loi MAPTAM ~modemisation de l’action publique territoriale et affirmation des métropoles), et de la loi du 16 janvier 2015, à l’origine notamment de la fusion des régions, organise en effet un nouvel agencement des responsabilités locales dont il importe aujourd’hui de tenir compte, avec un recentrage des actions du département sur son champ de compétence tel que défini par la loi. Je reprendrai donc ici, de façon synthétique, quelques éléments du rapport d’observations définitives qui me paraissent essentiels, en y apportant si vous le permettez un éclairage complémentaire, au travers des tendances constatées de l’année 2015 et des actions que j’ai souhaité mettre en oeuvre sans délai. - Hôtel du Département 7 avenue de la Gare d’Eau 25031 Besancon Cedex Tél~ :0381258) 25 Télécopie :03 81 25 SO 01 Courriel christine bouquin @douhstr - 2~ il apparaît au travers du présent rapport que celles-ci se situent à un niveau par habitant inférieur de 5 % environ à la moyenne nationale (hors Paris) en 2013, dernière année possible pour les comparaisons entre départements au moment de ce contrôle. S’AGISSANT DES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT, Les dépenses sociales qu représentent le principal poste de dépenses en fonctionnement, sont, pour leur part, inférieures à la moyenne de 6 % par rapport aux départements métropolitains. Si globalement leur niveau est ainsi proche de la moyenne, je retiens de votre analyse deux points de vigilance particuliers. D’une part, la croissance des dépenses d’allocations individuelles de solidarité dont la charge nette reste en 2013 supérieure de 7 % à la moyenne nationale. Cela vaut en particulier pour les dépenses brutes d’allocations RSA qui ont évolué fortement sur la période (+ 15 % entre 2010 et 2013), constituant ainsi le premier facteur de hausse des dépenses totales de fonctionnement entre 2010 et 2014. Cette hausse s’est depuis encore accélérée, avec un rytlrn~e de 9 à 10 % par an, tant en 2014 qu’en 2015, soit une augmentation de la dépense de plus de 11 M€ sur ces deux derniers exercices budgétaires. Cette situation générale, qui place les départements en situation d’asphyxie financière, fait l’objet aujourd’hui d’une réflexion globale à l’échelon national, avec un projet en cours de discussion avec l’Etat de recentralisation du RSA. Dans l’attente, cette situation doit conduire le département du Doubs, parallèlement à la poursuite de sa politique d’insertion, à veiller aux conditions d’un renforcement des contrôles d’ouverture de droit dans le cadre d’un partenariat étroit avec les caisses d’allocations familiales et la Mutualité sociale agricole. Une étude en la matière a été lancée, à ma demande, dès cette aimée. D’autre part, et c’est le second point de vigilance que vous soulevez, l’évolution des dépenses d’aide sociale à l’enfance qui aura été plus forte dans le Doubs qu’en moyenne nationale, tant sur le volet de la protection / placements (+ 10 %. entre 2010 et 2013 contre une moyenne nationale de 8 %) que sur celui de la prévention et des autres dépenses (+ 17 % entre 2010 et 2013 contre une moyenne nationale de 4 %). Vous mettez en relation cette évolution, avec notamment la baisse de 8 % du nombre des assistants familiaux entre 2010 et 2014 (page 62). J’ai identifié, je dois le dire, comme vous, cette problématique, et c’est pourquoi j’ai tenu à lancer avant même l’été dernier une vaste campagne de promotion du métier d’assistant familial, ce mode de placement étant particulièrement intéressant dans la prise en charge de l’enfant sur le plan qualitatif, tout en se situant à un niveau de coût inférieur à celui de l’accueil en établissement. 3 Les premiers résultats de cette action sont aujourd’hui perceptibles, avec une augmentation des agréments qui atteindront un total de 26 en 2015, chiffre qui devrait encore progresser dans les semaines à venir, plusieurs dossiers déposés à la suite de cette campagne de sensibilisation demeurant en cours d’instruction. S’agissant de la prévention, celle-ci me paraît essentielle et sera donc poursùivie comme un axe prioritaire, tout en veillant nécessairement à son niveau d’efficacité au regard d’une évolution des effectifs suivis par l’ASE en forte hausse sur 2015, le nombre d’enfants pris en charge ayant globalement augmenté d’une centaine sur les douze derniers mois. Cette augmentation s’explique pour partie par la prise en charge de 48 mineurs isolés étrangers, représentant à eux-seuls la moitié à peu près de l’augmentation des situations d’enfants bénéficiant d’une mesure de protection au titre de l’aide sociale à l’enfance. L’arrivée dc ces mineurs isolés étrangers représente une nouvelle responsabilité pour notre collectivité qui doit pouvoir assumer sa part, mais rien que sa part. C’est pourquoi, par un courrier en date du 27 octobre 2015, j’ai adressé officiellement à Madame la Ministre de la Justice une demande gracieuse de prise en charge de la dépense concernant ces jeunes, au titre du «défaut de maîtrise des frontières par l’Etat ». Parallèlement, il est constaté une augmentation de l’ordre de 50 du nombre d’enfants «hors mineurs isolés étrangers », confiés à 1’ASE, signe d’une hausse de la précarité dans les familles en lien direct avec la crise économique et sociale que nous traversons. Face à ces évolutions, le département du Doubs s’attache et continuera dans les aimées à venir à s’attacher à apporter des solutions adaptées tant sur le plan de la prise en charge par une diversification de l’offre, que du point de vue financier pour maîtriser au mieux la dépense. - - Pour ce qui concerne le secteur des personnes âaées et handicapées, la mise en oeuvre de services d’intérêt économique général, via des Contrats d’objectifs et de moyens (CPOM), sera poursuivie et étendue, cette démarche présentant un intérêt sur le plan qualitatif et en termes de maîtrise de la dépense. L’Assemblée départementale a ainsi été amenée à délibérer en décembre dernier sur la mise en place de CPOM de 2du1~e génération, qui visent, dans la continuité du dispositif précédent, à renforcer encore la qualité du service, d’une part, en l’élargissant aux personnes handicapées, et d’autre part, en y apportant quelques modifications nécessaires pour une plus grande équité entre les personnes âgées recourant à un prestataire. De même, l’encadrement des tarifs pratiqués par les Etablissements médico-sociaux (mentionné en page 40 du rapport) est renforcé avec un taux directeur de 0,5 % pour 2016 (taux directeur arrêté par l’Assemblée départementale en octobre dernier) contre 0,7 % en 2014 et 2015. S’agissant des dépenses de personnel, deuxième poste de dépense en fonctionnement, celles-ci sont également inférieures dc l’ordre de 5 % à la moyenne nationale selon les données DGCL (page 59). 4 Le processus de suppression de postes engagé en 2013 (avec 35 gains de postes en 2013 2014) est poursuivi, contribuant à l’effort global de maîtrise de la dépense à l’échelle de la Collectivité, dans le cadre d’un effort équilibré et partagé entre les efforts faits en interne et ceux demandés à nos partenaires. - C’est ainsi qu’en 2015, 21 équivalents temps plein ont pu être économisés en tentes de masse salariale, ce processus étant appelé à se poursuivre en 2016 et les années suivantes, via notamment des efforts d’optimisation de l’organisation du service rendu. J’ai pris bonne note, sur le secteur des ressources humaines, des deux points de vigilance mis en avant dans votre rapport, à savoir: l’augmentation des jours inscrits en compte épargne temps (le «stock» de jours épargnés, en très forte augmentation depuis 2011, atteignant 7 329 jours à la fin 2013, soit l’équivalent de 33,3 ETP sur une aimée) et la montée du taux d’absentéisme avec une hausse de 14 % du nombre de jours d’absence entre 2011 et 2013 hors fonnation (page 65). — Ceux-ci nécessiteront la mise en oeuvre dans les mois et années à venir d’actions spécifiques à développer dans le cadre d’un projet d’administration qui sera élaboré logiquement à la suite de l’adoption du projet départemental en mars prochain. D’autres secteurs, enfin, en dehors de celui des Solidarités et des ressources humaines, font l’objet de points de vigilance partagés entre la Chambre régionale des comptes et le Département. J’ en citerai deux en particulier. Les transports scolaires, tout d’abord, qui seront transférés à la nouvelle Région Bourgogne Franche-Comté au 1~ septembre 2017, conformément à la loi NOTRe, et dont le niveau de dépense est dans le Doubs supérieur de 50 % à la moyenne métropolitaine que ce soit par habitant ou par élève du secondaire, cette situation s’expliquant par le maintien du principe de gratuité du service. Le Service départemental d’incendie et de secours, ensuite, le département du Doubs se situant parmi les départements les plus fortement contributeurs par habitant, avec un niveau supérieur de 17 % à la moyenne nationale en 2013. L’évolution de sa participation, forte entre 2011 et 2013 (près de 20% sur 3 ans) en lien avec les efforts de modernisation des centres d’incendie et de secours, a ralenti ensuite, avec un taux d’évolution de 1,9 % en 2014 et 3,1 %en2015. L’évolution de la participation départementale, tout comme celle des communes, devrait se limiter à + 0,05 % pour 2016, témoignant de la poursuite, voire de l’intensification, des efforts de maîtrise de la dépense au niveau du SDIS. S’AGISSANT DE L’INVESTISSEMENT, la période 2011-2014 a été marquée par une rationalisation de l’investissement, pour reprendre les termes mêmes du rapport, avec des dépenses concentrées sur le patrimoine départemental (page 80). 5 Les subventions d’équipement ont, pour leur part, baissé d’un tiers par rapport à 2010 du fait à la fois de l’achèvement des cieux dernières opérations sous maîtrise d’ouvrage extra départementale qu’ont été la construction de la ligne à grande vitesse et la voie de contournement sud de l’agglomération de Besançon (voie des Mercureaux), et de la fin du programne d’aide à la pierre des Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. L’investissement direct sur le patrimoine départemental a en revanche été maintenu, en particulier sur les collèges, avec un niveau de dépense supérieur à la moyenne des autres départements en ce domaine. Deux points de vigilance me semblent ressortir de votre analyse, auxquels font d’ailleurs écho deux engagements très précis pris par la nouvelle majorité départementale. D’une part, un niveau d’investissement globalement inférieur à la moyenne. Vous indiquez ainsi que sur la base des chiffres de la Direction générale des collectivités locales, le département du Doubs aura dépensé en investissement 12 % de moins par habitant que les autres départements depuis 2011 (page 82). C’est sur la base de ce même constat que le projet politique de la nouvelle majorité départementale a intégré parmi ses trois grandes priorités le maintien de l’investissement au plus haut niveau possible, au regard des enjeux de soutien de l’activité économique et de défense de l’emploi. D’autre part, un investissement sur la voirie en particulier, en décalage relatif avec la moyenne. Que ce soit par habitant ou par kilomètre, la collectivité départementale n beaucoup moins investi que la moyenne des départements métropolitains dans la voirie au cours des quatre denilêres années, le plaçant précisez-vous dans le dernier tiers des départements, et ce malgré une longueur de voirie pour 1 000 habitants supérieure à la moyenne métropolitaine. - - Ce constat partagé a ainsi conduit la nouvelle majorité à faire des travaux d’infrastmctures routières une priorité de la Collectivité. Cela s’est traduit, dès le mois d’avril dernier, par la création d’une Commission organique ad’hoc consacrée aux infrastructures routières. Cette priorité donnée aux infrastructures se traduira par ailleurs concrètement au projet de budget 2016 par l’accélération notamment des travaux de la Côte de Fuans qui représentent un investissement total de 4,5 M€. le présent rapport met en évidence une situation du Doubs qui le place globalement, à l’issue de l’exercice budgétaire 2014, dans la moyenne des départements. S’AGISSANT DES EQUILIBRES FINANCIERS, En ce qui concerne l’endettement, le Département présente un encours de dette par habitant dans la moyenne nationale en 2013, avec 508 € par habitant contre 504 € en moyenne dans les départements métropolitains. Cette situation que vous décrivez dans le rapport reste ainsi convenable au regard à la fois de la moyenne et des ratios financiers en termes de capacité de désendettement. 6 Je ne peux, pour ma part, cependant, m’empêcher de déplorer que le stock de dette soit passé, en clix ans seulement, de 20,2 MC en 2004 (ce qui plaçait à l’époque le Doubs parmi les départements les moins endettés de France) à 274,4 MC à la fin 2014. Ce niveau d’encours de dette limitera assurément la capacité du département dans ses marges de manoeuvre à venir pour soutenir l’investissement. S’agissant de J’épargne brute, par ailleurs, il me semble important de souligner que son niveau au compte administratif 2014 s’est vu ponctuellement amélioré par un certain nombre de facteurs conjoncturels que vous mentionnez d’ailleurs, à savoir - une viabilité hivernale exceptionnellement basse en 2014 (avec une dépense inférieure de plus de 4 M€ à celle de 2013 page 78), - - l’existence de sur-rattachements prudentiels sur le secteur de l’hébergement des personnes handicapées (qui sont venus diminuer de 1,3 M€ la dépense sur 2014 page 15), - - l’impact des mesures exceptionnelles prises par l’Etat en 2014 pour le financement des 3 allocations individuelles de solidarité au travers de dispositifs de péréquation complexes ne garantissant pas forcément dans la durée un niveau d’aide constant. Ces facteurs conjoncturels dont le Doubs a pu bénéficier en 2014 ont permis à notre Collectivité de reconstituer une partie de sa capacité d’autofinancement. Cela ne doit cependant pas masquer la baisse inquiétante de 40 Vo de l’épargne brute entre 2011 et 2013, cette dernière présentant sur la dernière année de comparaison possible (en 2013) un différentiel négatif par habitant de 20 euros par rapport à la moyenne. Cette érosion structurelle de l’épargne brute, plus marquée que dans la moyenne des départements, révèle un véritable point de fragilité sur lequel une vigilance toute particulière devra être portée dans la définition de la stratégie financière à venir de la Collectivité. Ce point de fragilité est d’autant plus prégnant que le département du Doubs doit faire face à un triple enjeu, à savoir la hausse très rapide des dépenses de RSA mentionnée précédenmient, la poursuite de la baisse en 2016 et 2017 de la Dotation globale de fonctionnement, et l’évolution des autres recettes en grande partie procycliques ou issues de mécanismes complexes de péréquation qui n’apportent pas de garantie sur les montants à attendre. S’agissant de la baisse de la Dotation 2lobale de fonctionnement, je partage avec vous l’analyse consistant à considérer que celle-ci constitue, dans un contexte par ailleurs de forte hausse des allocations individuelles de solidarité, un enjeu majeur pour le Département, après une diminution sur 2015 qui s’est trouvée en grande partie compensée par les aides exceptionnelles apportées par l’Etat en 2014 et dont une part n’avait pas été incluse dans le budget primitif 2014. (page 87) .1 — 7 En ce qui concerne les recettes fiscales, et comme vous le soulignez, leur caractère en majorité procyclique représente aujourd’hui un point faible commun à l’ensemble des départements. Compte tenu de leur nature, les droits de mutation tout comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises demeurent difficilement prévisibles dans l’évolution de leur montant, constituant assurément des facteurs importants d’incertitude pour l’avenir. Enfin, les faits vous donnent raison, et ce, dès 2015 malheureusement, en ce qui concerne les risques de baisse des aides exceptionnelles apportées par l’Etat en 2014 au titre des 3 allocations individuelles de solidarité. Après des montants plutôt favorables au Doubs en 2014, force est en effet de constaterune baisse importante de ces aides dès 2015, avec des perspectives pour 2016 encore davantage dégradées selon les estimations qui peuvent être faites aujourd’hui. En ce qui concerne les fonds de péréquation (solidarité et DMTO), le soutien perçu en net par le Doubs qui se situait à 8,7 M€ en 2014 a été ramené depuis à 5,7 M€ en 2015 et pourrait se limiter à environ I M€ en 2016 selon certaines simulations. Dès lors, et comme vous l’expliquez, pour le département, ce contexte général et notamment ((la baisse programmée de la Dotation globale de fonctionnement entre 2015 et 2017 nécessitera d’une part une révision de son champ d’interventions extra légales pour préserver sa capacité d’autofinancement et, d’autre part, une révision du rythme annuel de sa dépense d ‘investissement » (page 7,). Je partage entièrement cette analyse fondée sur la réalité d’une situation de contraintes budgétaires extrêmement fortes auxquelles le département doit faire face. La nouvelle majorité a pleinement conscience du caractère critique de la situation et notre action dès le 1et avril a consisté à renforcer les efforts de maîtrise de l’évolution des dépenses de fonctirnrnement. Cet effort sera intensifié dans la construction du budget primitif 2016. Dans ce contexte financier très contraint, le volontarisme politique n’est que plus indispensable. Ma volonté, et celle de la nouvelle majorité est, en la matière, d’inscrire résolument le département dans l’avenir. Le développement du très haut débit qui est passé en phase opérationnelle, témoigne de cette volonté de poursuivre le développement d’équipements porteurs d’avenir pour nos territoires. Vous l’avez souligné dans votre rapport, le Département s’est emparé de l’enjeu du numérique avec une mise en oeuvre rapide de son schéma d’aménagement et un engagement volontariste et précurseur pour doter l’ensemble du territoire du Très Haut Débit sur fibre optique le plus vite possible. Ce plan de déploiement du Très Haut Débit a été initié par mon prédécesseur mais a toujours été soutenu sans équivoque par-delà les sensibilités politiques. Je compte bien l’amplifier et l’accélérer, car il s’agit d’un facteur clé de la compétitivité de nos entreprises et de l’attractivité de nos espaces ruraux. -v 8 L’engagement massif des intercommunalités et de leurs élus dans ce projet, ainsi que l’unanimité des décisions prises dans le Syndicat mixte Doubs Très haut débit illustrent parfaitement la capacité fédératrice du Département autour d’enj eux d’aménagement aussi cruciaux. Je suis également fem~ernent convaincue que ce projet doit reposer sur une démarche collective intégrant pleinement lEtat, la Région et les autres Départements. C’est dans ce sens que j’ai souhaité que le Département du Doubs prenne toute sa place au sein de la Société Publique Locale «Bourgogne Franche-Comté Numérique » dont j’ai été élue le 21 décembre dernier 1~ Vice-Présidente, et qui sera, demain, l’outil de portage mutualisé de la commercialisation de la fibre optique publique. Tels sont les quelques éléments de réponse que je souhaitais vous apporter sur la base du présent rapport dont je tiens à nouveau à souligner la très grande qualité, et qui me conduit à vous renouveler mes remerciements les plus sincères au nom du Département. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée. Réunion du lundi 1er février Sommaire INTRODUCTION 2 I UN CONTEXTE ECONOMIQUE, INSTITUTIONNEL ET FINANCIER QUI IMPACTERA PROFONDEMENT LE BUDGET 2016 ET LES SUIVANTS 4 - A Un contexte économique particulièrement dégradé - 4 B Une réforme institutionnelle profonde, au travers de la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la république 6 - C L’ensemble des Départements placé en situation d’asphyxie financière - 8 II LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES POUR 2016 ET LES ANNEES AVENIR 10 — A Un risque d’impasse budgétaire dès 2017, nécessitant la prise de mesures particulièrement fortes sur les 2 à 3 prochaines années (201 6-201 8) 10 - B Une proposition de stratégie pour la durée du mandat, conjuguant réalisme financier et volontarisme politique 13 - C Une première traduction au travers du budget primitif 2016 19 PROJET DE DELIBERATION 25 TABLE DES ANNEXES 26 - 2/30 INTRODUCTION L’article L 3312-1 du code général des collectivités territoriales stipule que dans un délai de deux mois précédant l’examen du budget, un débat a lieu au Conseil départemental sur les orientations budgétaires. Les dispositions de l’article 107 de la loi 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) imposent à cet égard de nouvelles obligations aux collectivités locales. Ainsi le débat d’orientations budgétaires devra-t-il donner lieu à une délibération spécifique relative au rapport présenté par l’Exécutif sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés, ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. Ce rapport doit par ailleurs exposer la structure et l’évolution des dépenses et des effectifs impliquant une présentation de l’évolution prévisionnelle et l’exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des avantages en nature et du temps de travail. Dans ce cadre, le rapport sur les orientations budgétaires 2016 propose, en première partie, une présentation du contexte économique, institutionnel et financier dans lequel doit s’inscrire la préparation du budget 2016. Particulièrement complexe pour l’ensemble des Départements, ce contexte se caractérise par : - la crise économique qui entraîne une augmentation des situations de précarité auxquelles le Département doit apporter des réponses dans le cadre de l’exercice de ses missions de solidarité humaine, - des évolutions législatives majeures avec la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, la loi relative à la délimitation des Régions, la loi NOTRe, ou encore la réforme de l’administration de l’Etat qui constituent autant de perspectives d’évolution des modalités d’intervention du Département que nous devons, dès ces orientations budgétaires, réinterroger, - un contexte financier extrêmement contraint, fixé en grande partie par les orientations nationales et la participation importante des collectivités à l’effort de redressement des comptes publics, mais également par une hausse continue et rapide des dépenses liées aux allocations individuelles de solidarité, et notamment du revenu de solidarité active (RSA). Ce débat d’orientations budgétaires doit surtout nous permettre de définir ensemble la stratégie budgétaire pour l’année 2016 et les années suivantes. La définition de cette stratégie budgétaire est en effet indispensable à la finalisation du processus d’élaboration du projet départemental sur lequel l’Assemblée aura à se prononcer en mars prochain, et dont le budget 2016 constituera une première étape de concrétisation. 3/30 La deuxième partie portant sur les orientations budgétaires se compose, tout d’abord, d’éléments de projection financière pluriannuelle. Vous connaissez déjà en grande partie ces derniers correspondant à l’étude du Cabinet Klopfer présentée à l’issue de la Commission permanente le 26 octobre dernier, et actualisée sur la base du compte administratif provisoire de 2015. Ils comprennent par ailleurs une présentation de la stratégie pluriannuelle à l’échelle des 5 prochaines années que je vous propose, avec sa déclinaison pour le budget 2016. Enfin, et pour se conformer pleinement aux nouvelles obligations de la loi NOTRe, vous trouverez une présentation des engagements pluriannuels, de la structure et l'évolution des dépenses et des effectifs, ainsi que de la structure et la gestion de la dette. L’ensemble de ces éléments témoignent, comme vous pourrez le constater, d’un niveau de tension financière jamais connu jusqu’alors, du fait de la conjonction de trois éléments : - la baisse de la dotation globale de fonctionnement (estimée à - 8,5 M€) qui pour la première année en 2016 se traduira par une diminution nette des recettes de fonctionnement de la Collectivité ; rappelons que la diminution de DGF sur 2015 s’est en effet trouvée en grande partie compensée par les aides exceptionnelles apportées par l’Etat en 2014 et dont une part n’avait pas été incluse dans le budget primitif (cf. rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes), - la hausse des allocations RSA qui a atteint 9,2 % pour la seule année 2015 (+ 5,6 M€) et près de 30 % sur 3 ans (2013-2015), - et de façon un peu plus spécifique au Doubs, une baisse des recettes à attendre au titre des fonds de péréquation dont les dernières simulations laissent apparaître un niveau de ressources de 1,3 M€ au titre de l’année 2016, contre 5,8 M€ en 2015 et 8,7 M€ en 2014. Pour faire face à cette situation exceptionnelle et qui entrainerait le Doubs dans une impasse budgétaire dès 2017 si rien ne changeait, il s’avère indispensable de s’inscrire en rupture avec les tendances passées, en prenant des mesures très fortes entre 2016 et 2018. Cela passera ainsi, dès 2016, par un indispensable recentrage du Département sur ses priorités dont notre ambition doit être de les exercer le mieux possible. A ce titre, nos interventions au titre des compétences partagées devront être au service de nos compétences obligatoires. Cela impliquera également un nécessaire réajustement du niveau d’investissement, rejoignant en cela les constats faits par la Chambre régionale des comptes qui dans son rapport d’observations définitives indique que pour le Département, ce contexte général et notamment « la baisse programmée de la Dotation globale de fonctionnement entre 2015 et 2017 nécessitera d’une part une révision de son champ d’interventions extra légales pour préserver sa capacité d’autofinancement et, d’autre part, une révision du rythme annuel de sa dépense d’investissement ». Dans ce contexte où le réalisme financier doit conduire à des réformes profondes, il importe de conserver le sens de notre action, entièrement orientée en faveur de la réponse aux besoins de nos concitoyens et de nos territoires. Tel sera l’objet du projet départemental qui devra prendre en compte les éléments de stratégie budgétaire arrêtés au cours de cette session. 4/30 I – UN CONTEXTE ECONOMIQUE, INSTITUTIONNEL ET FINANCIER QUI IMPACTERA PROFONDEMENT LE BUDGET 2016 ET LES SUIVANTS A - Un contexte économique particulièrement dégradé S’agissant de la croissance, elle devrait se situer selon l’INSEE (note de conjoncture décembre 2015) à 1,1 % en 2015, ce qui constitue une amélioration par rapport aux quatre années précédentes. Ce taux se situe en-deçà de la croissance de la zone euro estimée pour sa part à 1,6 %, le différentiel s’expliquant par un recul en France, contrairement à la zone euro, de l’investissement dans la construction et le bâtiment. Après une croissance du Produit intérieur brut (PIB) au 3ème trimestre de 0,3 %, la prévision de croissance du PIB pour le 4ème trimestre a ainsi été ramenée à 0,2 % (contre 0,4 % dans les prévisions initiales), compte tenu d’une demande intérieure en baisse et de l’impact des craintes engendrées par les attentats du 13 novembre sur la consommation de certains services. Ces évènements dramatiques qui ont touché la France ont en effet eu une incidence notamment sur la consommation des ménages, les dépenses des touristes, et les services d’hébergement-restauration, de loisirs et de transports. De plus, l’exceptionnelle douceur des températures a conduit à une baisse de la production énergétique (-0,7 %). Au plan régional, sur le secteur du bâtiment, le nombre d’autorisations de construire est toujours en forte baisse. En cumul annuel, entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015, le nombre de permis de construire délivrés a été de 4 500 et marque une baisse de -7,2 % sur un an (- 5,6 % en France métropolitaine). De même, 4 300 mises en chantier de logements ont été enregistrées sur la région, soit une baisse de - 4,6 % sur un an (- 4,5 % en France métropolitaine). Pour 2016, la prévision de croissance par l’INSEE est de 1,3 %, tandis que la loi de finances pour 2016 retient un taux de 1,5 %. S’agissant du marché de l’emploi, le taux de chômage en France atteint 10,2 % 1 de la population active en métropole à la fin du 3ème trimestre, soit un niveau record de 2,9 millions de chômeurs. Le Gouvernement prévoit une amorce de baisse à la mi-2016, avec un taux qui pourrait se situer fin 2016 à 10 % en métropole. 1 Données INSEE informations rapides n°298 du 3 décembre 2015 5/30 Au plan régional, au deuxième trimestre 2015, le taux de chômage s’établissait à 9,4 % contre 10 % en France métropolitaine, avec une baisse du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans (- 0,9 %) et une forte progression des demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus et des demandeurs d’emploi de longue durée (respectivement + 2,6 % et + 3,8 %). Le taux de chômage était de 7,7 % pour le Jura, 9,5 % pour le Doubs, 9,8 % pour la HauteSaône et 11,6 % pour le Territoire de Belfort. Fin juin, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B et C) s’élevait à 90 760 en Franche-Comté. De même, 1 500 entreprises ont été créées en région Franche-Comté au cours du deuxième trimestre 2015, en baisse de - 9,6 % par rapport au premier trimestre. La chute la plus marquée concerne les créations sous le régime de la microentreprise qui représentent 40 % des créations d’entreprises et qui marquent une baisse de - 20,7 % contre - 14,8 % au niveau national, suite à l’entrée en vigueur de la loi Pinel. 6/30 L’indice des prix à la consommation s’établit pour sa part en décembre 2015 à 0,2 % 2 sur un an (12 mois glissants), sous l’effet notamment du coût de l’énergie qui a baissé de - 4,7 % sur un an suite à la chute des prix des produits pétroliers (- 9,7 %). Les prix d’autres produits restent faibles, avec des évolutions sur l’alimentation (+ 0,6 %), les services (+ 1,1 %), les produits manufacturés (- 0,3 %), ou les loyers, l’eau et l’enlèvement des ordures ménagères (0,7 %). B - Une réforme institutionnelle profonde, au travers de la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la république Troisième volet du nouvel acte de la décentralisation, la loi NOTRe a pour ambition de clarifier la répartition des compétences entre les différentes collectivités et s’inscrit dans le prolongement de la loi du 27 janvier 2014, dite loi MAPTAM (modernisation de l'action publique territoriale et affirmation des métropoles), et de la loi du 16 janvier 2015, à l’origine notamment de la fusion des Régions. Elle redéfinit ainsi les domaines d’intervention des collectivités (Régions, Métropoles, intercommunalités, communes…), organisant un nouvel agencement des responsabilités locales autour de quatre grandes orientations : - une clarification des compétences par la suppression de la clause de compétence générale des Régions et des Départements, tempérée par la préservation de compétences partagées dans le domaine du sport, de la culture, du tourisme et de l’éducation populaire ; - un accroissement des compétences des Régions (économie, transports…) ; - une redéfinition de l’intercommunalité, les EPCI héritant de nouvelles compétences (eau et assainissement, tourisme…). Dans un objectif de rationalisation, le seuil démographique des EPCI est fixé à 15 000 habitants. Sans jamais pouvoir être inférieur à 5 000 habitants, ce seuil peut toutefois être adapté en raison de considérations liées notamment à la densité de population, ou aux zones de montagne ; - un recentrage des compétences départementales sur les champs suivants : la solidarité territoriale et sociale, le schéma départemental d’amélioration d’accessibilité des services au public, les collèges, la voirie, le transport des élèves handicapés, l’aménagement numérique du territoire, le laboratoire vétérinaire départemental, les espaces naturels sensibles et autres thèmes environnementaux, et enfin le tourisme, la culture et le sport au titre des compétences partagées. Confortant ainsi le Département dans ses missions de cohésion sociale et territoriale, tout en supprimant sa clause de compétence générale, la loi NOTRe aura bien sûr un impact important sur la construction du budget 2016. 2 INSEE – informations rapides n°5 du 13 janvier 2016 7/30 Le Département est confirmé dans ses missions de solidarités sociales auprès : - des personnes âgées et des personnes handicapées : allocation personnalisée d’autonomie (APA), prestation de compensation du handicap (PCH), aides à l’hébergement en établissement, au maintien à domicile… - des personnes en difficulté d’insertion sociale et/ou professionnelle : revenu de solidarité active (RSA), accompagnement… - des familles : protection maternelle et infantile (PMI), réseaux des assistants maternels et des assistants familiaux (agrément, suivi…). Le Département est confirmé par ailleurs dans ses missions de solidarités territoriales, avec un soutien technique et financier aux projets des communes et des intercommunalités. Sous certaines conditions, le Département pourra en effet leur apporter une assistance technique en matière d’assainissement, de protection de la ressource en eau, de restauration et d’entretien des milieux aquatiques, de voirie, d’aménagement et d’habitat. Au titre des solidarités territoriales, le Département se voit confirmé dans les missions suivantes : - collèges (gestion et entretien) / actions en faveur de la jeunesse - transports des élèves handicapés (organisation) - habitat/ logement (conseil, accompagnement, financement) - routes/ aménagement numérique (entretien, financement) - environnement : espaces naturels sensibles, chemins de randonnée (aménagement, entretien, financement) - financement du service départemental d’incendie et de secours - gestion du laboratoire vétérinaire. Le Département peut également exercer des missions partagées avec les autres collectivités : culture, sport, tourisme et éducation populaire. L’exercice de ces compétences devra être coordonné avec les autres niveaux de collectivités locales. Un nouvel échelon de gouvernance, la Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP), institué par la loi du 27 janvier 2014 (loi MAPTAM), est ainsi chargé de définir le rôle de chacun et les conditions de son intervention. Dans chaque domaine, une convention territoriale d’exercice des compétences (CTEC) devra être établie. Le Département ne peut plus, en revanche, intervenir dans certains domaines : Tout d’abord, la suppression de la clause générale de compétence rend impossible les interventions au-delà des compétences obligatoires et partagées, à l’exception des financements prévus au titre du Contrat de Plan Etat Région (CPER). S’agissant du développement économique, le Département a perdu cette compétence au 1er janvier 2016, à l’exception des domaines de l’agriculture, la pêche et la forêt. 8/30 Dans le cadre d’une période transitoire (jusqu’au 1er janvier 2017), le Département peut accorder des financements aux structures à vocation économique comme l’agence Développement 25. Enfin, la fonction d’autorité organisatrice des transports est transférée à la Région en 2017. Toutefois, celle-ci pourra confier la gestion de ces services de transports scolaires par voie de convention au Département. A noter que ce transfert sera financé en 2017 par un transfert de la moitié du produit de la CVAE au profit de la Région, avec des ajustements en fonction du niveau exact de la dépense nette transférée. C - L’ensemble des Départements placé en situation d’asphyxie financière Les Collectivités sont toutes concernées aujourd’hui par la baisse des dotations de l’Etat et doivent y faire face. A cela, vient cependant s’ajouter pour les Départements, de façon spécifique, la hausse des dépenses liées aux 3 allocations individuelles de solidarité, et en particulier du RSA. Le cumul de ces deux contraintes conduit à très court terme les Départements dans une impasse budgétaire, à l’exemple d’une dizaine de Départements qui n’ont pas été en capacité à la fin 2015 d’honorer le remboursement aux Caisses d’allocations familiales des allocations RSA versées. Signe des tensions financières auxquelles ils sont aujourd’hui confrontés, les Départements ont enregistré en 2015 une forte baisse de l’épargne brute (-13,3 %) 3, une tendance qui se confirmera en 2016. La poursuite du prélèvement des concours de l’Etat pour l’ensemble des collectivités à travers la Dotation globale de fonctionnement (D.G.F.) La loi de finances pour 2016 confirme la troisième année de réduction successive des concours financiers de l’Etat aux collectivités. Comme en 2015, ces dotations diminueront de 3,67 milliards d’euros sur la base d’une clé de répartition identique aux années antérieures, avec un prélèvement de 1,148 milliard d’euros sur la DGF dévolue aux Départements (soit 31,3 % du prélèvement total). En 2016, le prélèvement cumulé pour le Doubs au titre du redressement des comptes des finances publiques s’élèvera à 20,5 M€ (3,5 M€ en 2014, 8,5 M€ en 2015 et 8,5 M€ en 2016), soit 38 € par habitant. Il atteindra 29 M€ en fin de processus en 2017. L’impact est bien sûr considérable : en cumulé sur 6 ans (période 2014-2019), le Doubs aura perdu 123 M€ de DGF au titre de la participation des collectivités au redressement des comptes publics, soit l’équivalent d’une année et demi d’investissement. 3 La Banque postale : note de conjoncture sur les finances locales – tendances 2015 et perspectives – Novembre 2015 9/30 Une augmentation des allocations RSA, conduisant à un effort financier sans précédent pour les Départements Dans un contexte de taux de chômage élevé, les dépenses d’allocations RSA continuent à progresser fortement. Pour ce qui concerne le Doubs, les dépenses de RSA sont ainsi passées de 55,9 M€ au compte administratif 2013 (+ 8,2 %) à 61,4 M€ au compte administratif 2014 (+ 9,7 %) et 67 M€ au compte administratif 2015 prévisionnel (+9,2 %). Cette situation a conduit certains Départements à être dans l’incapacité de faire face à l’ensemble des dépenses de l’année 2015 en la matière. Dès lors, un fonds d’urgence de 50 M€ a été inscrit à la loi de finances rectificative (LFR) de 2015 au profit des 10 Départements enregistrant les plus fortes difficultés financières 4. Cependant, ces mesures d’urgence demeurent extrêmement limitées, et ne répondent pas au problème de fond du financement des allocations individuelles de solidarité (AIS) et en particulier du revenu de solidarité active (RSA). 4 Aisne, Cher, Gard, Nord, Pas-de-Calais, Seine-Saint-Denis, Val d’Oise, Guyane, Martinique, Réunion 10/30 II – LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES POUR 2016 ET LES ANNEES A VENIR A - Un risque d’impasse budgétaire dès 2017, nécessitant la prise de mesures particulièrement fortes sur les 2 à 3 prochaines années (2016-2018) Le prolongement des tendances actuelles, dans un contexte de baisse de la Dotation globale de fonctionnement et de forte augmentation du RSA, modifie considérablement les conditions de l’équilibre budgétaire du Département. Rappelons que la diminution de la DGF sur 2015 s’est trouvée en grande partie compensée sur le plan budgétaire par les aides exceptionnelles apportées par l’Etat en 2014 au titre du financement des aides individuelles de solidarité (près de 18 M€ en net) et dont une part n’avait pas été incluse dans le budget primitif 2014. L’année 2016 sera ainsi la première année où le Département devra faire face à une baisse - non compensée par ailleurs - de la dotation globale de fonctionnement (- 8,5 M€) tandis que les dépenses de RSA continuent à être en forte hausse (+ 5,6 M€ en réalisé en 2015 comparativement au compte administratif 2014 et à nouveau + 5,6 M€ en prévision pour 2016 par rapport au budget primitif 2015, soit une évolution prévisionnelle de + 8,4 % de BP à BP). Toutefois, s’agissant du RSA, compte tenu des démarches engagées par tous les Départements français avec le Gouvernement, à ce stade, le budget 2016 sera construit sur la base des dépenses constatées au titre du compte administratif 2015, moyennant un ajustement à la hausse des crédits à inscrire en dépenses imprévues. Par ailleurs, le Doubs devra, selon les projections effectuées, faire face à une baisse considérable de ses recettes de péréquation, pourtant affectées en partie (pour ce qui concerne le Fonds de solidarité mis en place en 2014) au financement des 3 allocations individuelles de solidarité, et notamment du RSA. Les fonds de péréquation apporteraient ainsi au Doubs, en net, 1,3 M€ en 2016, contre 5,8 M€ en 2015 et 8,7 M€ en 2014, s’expliquant par : - une évolution plus forte que dans la moyenne des autres Départements des droits de mutation en 2015 (résultant pour partie d’opérations exceptionnelles sur le secteur de Besançon), ce qui viendra majorer le montant des prélèvements en dépenses, notamment sur le fonds de péréquation des DMTO, - et l’atteinte d’ores et déjà du plafond de l’écrêtement, fixé à 12 % des recettes de DMTO sur l’ensemble des deux fonds, pour de nombreux Départements, ce qui viendra limiter l’évolution du montant à répartir, notamment sur le Fonds de solidarité. 11/30 Alors que les dépenses liées aux AIS continuent à augmenter, notamment sous l’effet du RSA, le Doubs devrait ainsi enregistrer en 2016, selon les dernières simulations réalisées, une baisse de 4,7 M€ des aides attribuées au titre de leur financement. Cette forte baisse des aides liées aux AIS s’explique par une évolution très défavorable du fonds de solidarité qui se limiterait en net à 500 000 € en 2016 (montant restant à confirmer, la notification étant attendue courant de l’été), contre 4,5 M€ en 2015 et 6,2 M€ en 2014. Cette baisse s’explique, d’une part, par une enveloppe globale à répartir en forte réduction au plan national (du fait du dispositif de plafonnement à 12 % des recettes de DMTO) et d’autre part, par un écart du reste à charge sur les AIS qui tend à diminuer entre le Doubs et la moyenne nationale. Evolution des aides exceptionnelles apportées au financement des 3 AIS 2015 2016 Fonds de solidarité (en net) 4 558 451 € 500 000 € Dispositif de compensation péréquée (*) 7 544 497 € 7 736 000 € Majoration du taux de droit de mutation 8 615 042 € 7 777 777 € (**) Total 20 717 990 € 16 013 777 € (*) reversement des frais de recouvrement de la taxe sur le foncier bâti (**) calcul effectué sur la base d’un produit attendu de 50 M€ Cette situation contraste avec l’évolution rapide de la charge des 3 AIS dont le graphique cidessous retrace de façon synthétique l’historique de ces dernières années, avec un reste à charge qui a diminué en 2014 à la suite des aides exceptionnelles, mais qui depuis repart à la hausse. Evolution des dépenses d’AIS (2010-2015) 12/30 Dans ce contexte général, le scénario dit « de base » élaboré par le Cabinet KLOPFER, présenté le 26 octobre dernier à l’issue de la Commission permanente et actualisé depuis sur la base du compte administratif prévisionnel 2015, atteste de l’impasse budgétaire dans laquelle se trouverait le Doubs dès 2017, si nous continuions sur la base du rythme des dépenses des années passées, tant en investissement qu’en fonctionnement. Scénario de base de la projection pluriannuelle établi à partir de l’évolution moyenne des dépenses et recettes enregistrées entre 2010 et 2014 (base CA) Epargne brute (en M€) 13/30 Ce scénario atteste d’une impasse budgétaire qui intervient dès 2017, sachant que l’épargne brute ne couvrirait plus la dotation aux amortissements, ce qui ne permettrait plus de respecter les règles d’équilibre budgétaire. A noter toutefois que deux décrets, en date du 29 décembre 2015, permettront, à compter de 2016, d’augmenter la durée d’amortissement des subventions d’équipement versées et de neutraliser à compter de 2017 tout ou partie de la charge de ces amortissements. Le recours à l’emprunt deviendrait par ailleurs le premier mode de financement des investissements, l’augmentation de l’encours de dette (entre + 35 M€ et + 65 M€ par an sur la période 2016-2020) conduisant à un stock de dette de 497 M€ en 2020 et une capacité de désendettement franchissant le seuil d’insolvabilité en 2017. Cette étude met ainsi en évidence la nécessité de s’inscrire en rupture avec les évolutions passées, compte tenu du changement de contexte financier des Départements. Concrètement, et afin d’assurer la pérennité financière du Département, il importe de dégager l’équivalent de 30 M€ supplémentaires d’épargne brute par rapport aux évolutions tendancielles, de telle sorte qu’en fin de période (à savoir en 2020), l’épargne brute soit a minima de 35 M€. L’effort doit porter prioritairement sur les 2 à 3 prochaines années (2016-2017, voire 2018), avec la prise de mesures d’économies particulièrement significatives. Ce constat renvoie d’ailleurs à celui fait par la Chambre régionale des comptes, dans le cadre de son rapport d’observations définitives, précisant que pour le Département, ce contexte général et notamment « la baisse programmée de la Dotation globale de fonctionnement entre 2015 et 2017 nécessitera d’une part, une révision de son champ d’interventions extra légales pour préserver sa capacité d’autofinancement et, d’autre part, une révision du rythme annuel de sa dépense d’investissement » (page 7 du rapport d’observations définitives). B - Une proposition de stratégie pour la durée du mandat, conjuguant réalisme financier et volontarisme politique Il importe de définir pour les années à venir une stratégie globale qui prenne en compte cette situation de contrainte financière sans précédent, tout en conservant, au cœur même de notre action, le volontarisme politique qui nous anime, et avec une action toute entière orientée en faveur de la réponse aux besoins de nos concitoyens et de nos territoires. Les 3 engagements pris auprès des habitants et entreprises de notre Département, lors de la campagne électorale et que j’ai réaffirmés dans mon discours d’investiture à la présidence du Département, doivent constituer des éléments fondateurs de notre stratégie financière sur la durée du mandat, à savoir : La stabilité du taux de fiscalité sur le foncier bâti, en tout premier lieu C’est un engagement exigeant, voire très exigeant, au regard du contexte financier dans lequel les Départements sont aujourd’hui placés. Je vous propose néanmoins d’inscrire cette stabilité de la fiscalité comme un élément intangible de la stratégie budgétaire pluriannuelle du Département. 14/30 Cela devra nous conduire, j’insiste tout particulièrement sur ce point, à ajuster dorénavant le niveau des dépenses à celui des recettes, et non l’inverse, dans l’élaboration des budgets à venir. La priorité forte donnée à l’investissement, un engagement qui sera de la même façon tenu Cet engagement se concrétisera par un niveau d’investissement le plus haut possible, en fonction des capacités financières de la Collectivité, et dans le respect d’un engagement de maîtrise de la dette départementale. Cet investissement sera, en premier lieu, au service de nos compétences propres. Je pense, en particulier, aux infrastructures routières et au Très Haut Débit qui constituent nos priorités fortes. Je n’oublie pas les enjeux de solidarité territoriale. Ils doivent nous permettre de prendre en compte la pertinence de l’ingénierie territoriale et des subventions d’équipement aux communes et aux EPCI, et contribuent en effet fortement au soutien de l’activité économique et de l’emploi en raison de leur effet levier, un euro de subvention d’équipement se traduisant en moyenne par 4 euros investis sur le terrain. Une vigilance à maîtriser la dette, dans un souci de maintien des grands équilibres financiers dans la durée Rappelons simplement que la dette départementale est passée en 10 ans de 20,2 M€ en 2004 à 274,4 M€ à la fin 2014. Ce niveau d’encours place aujourd’hui le Doubs légèrement au-dessus de la moyenne des Départements et limitera forcément sa capacité à investir à l’avenir. Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, et au regard de la priorité que nous entendons donner à l’investissement, il est proposé de recourir à l’emprunt de façon raisonnable et raisonnée, en conservant comme point de vigilance l’existence d’un seuil de capacité de désendettement à ne pas dépasser de 10 à 12 ans, conformément aux règles de bonne gestion. Dans le respect de ces trois engagements, et dans un contexte de niveau de contraintes financières jamais connu, il s’avère nécessaire de prendre des mesures d’économie particulièrement fortes, au travers des orientations suivantes : Mettre en œuvre un dispositif efficace de contrôle de l’attribution et du versement des allocations individuelles de solidarité, en particulier du RSA Tout en respectant les enjeux de solidarité et de dignité des personnes, il nous appartient de vérifier la bonne utilisation de l’argent public. A ce titre, notre attention doit être particulièrement portée en direction du RSA, avec une logique de partenariat pour exercer ce contrôle. 15/30 Contenir au maximum les dépenses d’administration (ressources humaines, dépenses d’entretien de notre patrimoine, moyens de fonctionnement des services et de l’Assemblée, communication, intérêts de la dette …) Cela doit se traduire par : - une recherche constante de la performance dans la gestion des moyens, avec une simplification des procédures et des changements de cultures et de pratiques pour une plus grande efficacité encore dans les fonctions « supports », - le maintien d’un objectif de réduction des effectifs sur les années à venir. Contenir aussi l’évolution des dépenses d’intervention Au-delà des dépenses d’administration à proprement parler, les dépenses de fonctionnement se composent essentiellement de dépenses d’intervention, c’est-à-dire de dépenses renvoyant aux services directement rendus à l’usager : allocations de solidarité, transports scolaires et interurbains, fonctionnement des collèges, entretien des routes, subvention au monde associatif, financement du SDIS … Parce que la proximité sur laquelle nous nous sommes engagés, et qui consiste à faciliter l’accès au service rendu à chaque usager, constitue notre priorité, les moyens disponibles seront prioritairement affectés aux dépenses d’intervention. Au regard des contraintes financières auxquelles le Département doit faire face, et compte tenu de la hausse du RSA, des efforts particulièrement importants seront néanmoins nécessaires sur l’ensemble de nos champs d’intervention. Pour ce faire, plusieurs axes de travail devront être combinés, à savoir : - une nécessaire prise en compte de la loi NOTRe et de la suppression de la clause de compétence générale, - une réduction du champ des interventions extralégales et des dépenses sur les champs de compétences non obligatoires, - le renforcement des efforts de gestion et de contrôle dans l’exercice de nos missions, quels que soient les secteurs d’intervention, avec une demande d’effort équilibré et partagé avec nos partenaires. S’engager sur un niveau d’investissement de 325 à 350 M€ sur la période 2016-2020 A noter que le maintien de l’investissement à ce niveau correspond à un effort particulièrement important dans l’environnement actuel, car il conduira à une augmentation de l’encours de dette et donc à une dégradation de la capacité de désendettement de la Collectivité. Toute chose égale par ailleurs, cette capacité de désendettement pourrait se situer à 8 années en 2020, et ne saurait - quelles que soient les évolutions de ces prochaines années non anticipables à ce jour - dépasser le seuil d’alerte de 10 à 12 ans, afin de s’assurer du respect des grands équilibres financiers. 16/30 Travailler, dans le cadre du respect de l’engagement de stabilité du taux de foncier bâti, à la mobilisation de recettes de fonctionnement pérennes qui viendront autant que possible limiter la baisse globale des recettes de fonctionnement. Cela passe par différents axes de travail tels que : - la mobilisation des fonds européens au-delà des actions engagées sur le FSE inclusion, - un nécessaire arbitrage entre la part à prendre en charge par le contribuable et la part à faire supporter à l’usager, au travers de la tarification, - les participations sur le secteur des solidarités (obligés alimentaires, récupérations sur successions, etc.). Continuer à mobiliser des recettes d’investissement liées à la vente de patrimoine et des actifs, pour soutenir l’investissement et limiter l’endettement de la Collectivité. Le volume d’emprunts sera dans ces conditions augmenté, de façon raisonnée et raisonnable, pour maintenir au plus haut l’investissement dans un contexte de contraction de l’épargne brute. Cette stratégie que je vous propose pour les 5 prochaines années, conjuguant réalisme financier et volontarisme politique, se traduit au travers de la projection financière pluriannuelle qui suit. Cette projection établie avec le concours du Cabinet Klopfer nous servira de fil conducteur pour la durée de notre mandat. Elle est réalisée toutes choses égales par ailleurs, et nécessitera un ajustement annuel compte tenu d’un contexte dont chacun s’accorde à souligner le caractère particulièrement mouvant. DEPENSES ET RECETTES DE FONCTIONNEMENT (projection au compte administratif) Evolution prévisionnelle des recettes de fonctionnement et dépenses de gestion (en M€) élaborées sur la base des comptes administratifs prévisionnels incluant des taux de réalisation comparables à ceux enregistrés en 2014 et 2015 540,0 520,0 508,2 511,1 496,1 500,0 472,0 480,0 460,0 440,0 446,5 479,8 486,7 450,1 436,3 427,7 432,8 438,1 494,4 443,4 420,0 400,0 2014 2015 2016 2017 Recettes de fonctionnement 2018 2019 5épenses de gestion 2020 17/30 S’agissant des recettes de fonctionnement, l’évolution projetée met en évidence une baisse très significative entre 2015 et 2017 (- 39 M€ après transfert de la moitié de la CVAE en 2017 en lien avec le transfert de la compétence Transports à la Région) liée en particulier à la réduction du montant de la DGF et des fonds de péréquation, avant de marquer par la suite une légère progression, dans un cadre toutefois de maintien de la stabilité du taux de foncier bâti. Remarque méthodologique : il importe de préciser que le Cabinet Klopfer intègre en recettes de fonctionnement le montant net des fonds de péréquation (recettes de péréquation, déduction faite des prélèvements). En corollaire, les dépenses de gestion ne comprennent donc pas les prélèvements au titre des différents fonds de péréquation. En ce qui concerne les dépenses de gestion (à savoir les dépenses de fonctionnement hors intérêts de la dette et prélèvement au titre des fonds de péréquation), elles comprennent à la fois les dépenses d’administration qui seront pour leur part contenues au maximum dans leur évolution, pour prioriser les dépenses d’intervention qu’il faudra néanmoins nécessairement mettre également sous contrainte. L’évolution annuelle projetée des dépenses de gestion est de 0,8 % au maximum en 2016 et 2017, puis de 1,2 % pour les années suivantes. Cela représente un effort de maîtrise budgétaire particulièrement important puisque cela nécessitera une baisse globale des dépenses, hors allocations RSA. DEPENSES ET RECETTES D’INVESTISSEMENT (projection au compte administratif) Concernant les dépenses d’investissement hors dette, la projection est établie sur une base de 325 à 350 M€ sur 5 années, sachant que des ajustements annuels seront nécessaires en fonction de la programmation des différentes opérations d’investissement. Leur financement est obtenu par l’autofinancement (épargne nette), les recettes définitives (DGE, FCTVA, DDEC …) et, pour le solde, par l’emprunt. S’agissant des recettes définitives d’investissement, celles-ci sont pour leur part estimées à 24 M€ en 2016, avant de se situer sur les années suivantes entre 16,5 et 18 M€ par an, compte tenu de la baisse des recettes sur le secteur Economie (Prêts d’honneur et Portail régional) et des possibilités moindres de vente de patrimoine. 18/30 EVOLUTION PREVISIONNELLE DES PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS : EPARGNE BRUTE ET CAPACITE DE DESENDETTEMENT 9pargne brute (en M€) 70,0 62,1 55,4 60,0 50,0 40,0 36,1 37,3 38,7 41,0 34,7 2016 2017 2018 2019 2020 30,0 20,0 10,0 0,0 2014 2015 La projection marque, comme en témoigne l’histogramme ci-avant, un net décrochage en 2016 compte tenu de la conjonction de la baisse de la DGF, la chute des recettes de péréquation et l’augmentation du RSA, et ce, en dépit d’un effort très important de maîtrise des dépenses de fonctionnement. 9ncours de dette au 31/12 (en M€) 340,0 320,0 309,2 298,1 300,0 280,0 318,8 284,4 274,4 273,4 269,5 2014 2015 2016 260,0 240,0 2017 2018 2019 2020 Le maintien d’une ambition forte en matière d’investissement, au regard d’un contexte financier particulièrement tendu, conduira à un recours supplémentaire, mais raisonnable et raisonné, à l’emprunt. Cela se traduira par un encours de dette en augmentation, passant de 273,4 M€ au 31 décembre 2015 à une estimation de près de 320 M€ en 2020. Ainsi, la capacité de désendettement de la collectivité se situerait à environ 8 ans en fin de période, ce qui permet de conserver une marge de sécurité (au regard d’un seuil d’alerte qui se situe entre 10 et 12 ans). 19/30 C - Une première traduction au travers du budget primitif 2016 Le budget primitif 2016 constituera la première traduction de cette stratégie financière alliant réalisme économique et volontarisme politique. Il constituera également la première traduction du projet départemental, un projet qui reposera, comme je l’ai déjà indiqué, sur le principe fondamental de la proximité, laquelle guidera l’action départementale tant vis-à-vis des habitants du Doubs, des élus locaux, que de l’ensemble de nos partenaires, sur la base de quatre grandes priorités : des solidarités actives, un aménagement territorial optimisé, la mobilité des hommes et des idées, et le bien-vivre et la citoyenneté. La maîtrise fiscale : un engagement qui sera tenu, malgré la baisse globale des recettes de fonctionnement Au regard des efforts importants demandés ces dernières années aux contribuables, tant au niveau national que local, le projet de budget 2016 sera construit sur la base d’une stabilité du taux de la taxe foncière (maintien de celui-ci à 18,08 %), alors même que les recettes de fonctionnement baisseront sous l’effet de : - la diminution de la DGF (évaluée à 8,5 M€ en 2016) au titre de la participation des collectivités au redressement des comptes nationaux, - la réduction forte des recettes nettes attendues au titre des fonds de péréquation, de grandes incertitudes demeurant sur les prévisions de reversement net de ces fonds : fonds de péréquation des DMTO, fonds de solidarité départementale, dispositif de compensation péréqué ou fonds de péréquation de la CVAE, - la stabilité de l’ensemble des autres dotations de l’Etat dont le montant est figé (dotation générale de décentralisation, Fonds national de garantie individuelle de ressources, dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle…), - le manque de dynamisme des ressources qui prennent appui sur la croissance économique (CVAE, droits de mutation…). Une priorité donnée à l’investissement qui se concrétisera par un maintien du budget d’investissement le plus haut possible, en fonction des capacités financières de la Collectivité Malgré les contraintes qui pèsent sur le budget départemental présentées ci-avant, et qui conduisent à une contraction forte des marges de manœuvre financières de la collectivité, il est proposé de fixer pour 2016 le volume d’investissement au niveau le plus élevé possible, soit entre 65 et 70 M€. 20/30 Cela permettra ainsi de soutenir l’activité des entreprises par des investissements directs sur les infrastructures départementales sur les routes, sur le THD et sur le patrimoine départemental, avec la poursuite du programme de modernisation des collèges, et par des investissements indirects au travers des subventions d’équipement délivrées aux communes et à leurs groupements. Les 4 principales priorités portées en investissement seront les suivantes : - Le programme Très Haut Débit Le déploiement de la fibre optique dans le cadre du programme Très Haut Débit, lancé en 2013, avec la création du Syndicat mixte Doubs THD, constitue un enjeu départemental prioritaire en matière d’infrastructures et d’aménagement du territoire. L’effort sera ainsi poursuivi en 2016 et les années à venir. - Les routes départementales La modernisation et la maintenance des routes départementales constituent une priorité forte de la nouvelle majorité, conformément aux engagements pris et au regard d’un niveau d’investissement sur les dernières années en décalage avec la moyenne des autres Départements (cf. rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes). Concrètement, cela se traduira dans le budget 2016 par le démarrage du chantier de la Côte de Fuans (RD 461), pour un montant global de 4,5 M€. Sa réalisation sera accélérée par rapport au planning initial, avec un calendrier resserré sur deux ans (2016-2017). De plus, il sera proposé de préserver le programme de maintenance au niveau de 2015. - Les actions de solidarité territoriale, avec un accompagnement des opérations portées par le secteur communal Aucun dossier de subventions aux communes n’est aujourd’hui en attente, tous les projets déposés jusqu’en 2015 étant traités. Le soutien aux projets communaux et intercommunaux, via des subventions d’équipement dont l’effet levier sur le plan économique est important, continuera en 2016 à constituer une priorité forte. - La poursuite des opérations de restructuration, sécurisation et modernisation des collèges avec un enjeu majeur porté sur l’usage numérique (loi PEILLON) Le programme pluriannuel de restructuration et de modernisation des collèges sera poursuivi avec notamment les opérations de restructuration des collèges de Mouthe et de Montbéliard au-delà même du solde des travaux des collèges Diderot à Besançon et de Voujeaucourt. De plus, le Département entend s’engager dans une démarche raisonnée du développement de l’usage du numérique à l’école. La loi PEILLON qui prévoit le développement de l’enseignement numérique, vise à mettre à disposition des établissements d’enseignement et des collèges en particulier, « des services numériques permettant de prolonger l’offre des enseignements qui y sont dispensés et faciliter la mise en œuvre d’une aide personnalisée aux élèves » et à contribuer au développement de projets innovants et à des expérimentations pédagogiques favorisant les usages du numérique à l'école. Le budget 2016 intégrera des avancées en la matière. 21/30 Dans le cadre de la programmation pluriannuelle, le montant des AP résiduelles au 31/12/2015 s’élève à 127,2 M€ (124 M€ d'AP et 3,2 M€ d'AE). A celui-ci, viendra s’ajouter le montant des AP et AE au BP 2016 (soit environ 40 M€). Vous voudrez bien trouver en annexe 1 la programmation pluriannuelle actualisée, étant précisé que celle-ci correspond aux engagements en cours et ceux qui seront intégrés au projet de budget 2016, sans préjuger des AP nouvelles qui seront votées les années suivantes. Une maîtrise de la dette qui se traduira par un recours raisonnable et raisonné à l’emprunt pour mieux soutenir l’investissement Avec la prise en compte de la réalisation d’un volume d’emprunts de 14 M€ en 2015 et, en parallèle, le remboursement en capital de la dette existante (15 M€) sur l’exercice, l’encours de la dette du Département s’établit à 273,4 M€ au 31 décembre 2015, soit un niveau inférieur à celui du 1er janvier 2015 (274,4 M€). A noter cependant que le flux net de dette sur 2015 est minoré de 4 M€, correspondant aux avances sur le FCTVA versées par la Caisse des dépôts et consignations (avances qui devront être remboursées en 2017 et 2018). Les inscriptions d’emprunts seront calibrées en 2016 pour maintenir un niveau d’investissement compris entre 65 et 70 M€. Vous trouverez ci-après, conformément aux nouvelles dispositions de la loi NOTRe, les caractéristiques de l’encours de dette du Département ainsi que l’ensemble des données financières relatives à l’endettement de la collectivité. L’encours de dette totale, tous budgets confondus et avec les subventions en annuités, s’établit à 273,7 M€ (contre 274,7 M€ au 1er janvier 2015) selon le détail ci-dessous : Dette propre Dette Laboratoire vétérinaire Subventions en annuité Encours au 1er janvier 2015 274 362 276,07 288 146,51 116 965,22 Encours au 1er janvier 2016 273 401 188,34 260 542,29 87 274,73 274 767 387,80 273 749 005,36 DETTE TOTALE Caractéristiques de l’encours de dette du budget principal • Nombre de contrats : 49 dont 37 à taux fixes et 12 à taux variables. • Durée résiduelle : 14 ans et 10 mois. • Maturité de la dette : o 2 à 5 ans pour 1 contrat, o 10 à 15 ans pour 32 contrats, o supérieure à 15 ans pour 16 contrats. 22/30 • Taux moyen de la dette globale : 3,49 % o 4,04 % sur les taux fixes, o 1,48 % sur les taux indexés, o 3,80 % sur les taux structurés. • Nombre de prêteurs : 8. Répartition de l’encours par prêteur (en euros) : DEXIA 43 991 174,18 16% CAISSE D'EPARGNE/CFF 54 776 189,20 20% CREDIT FONCIER 38 549 810,69 14% CREDIT AGRICOLE CIB 31 998 273,55 12% SOCIETE GENERALE 43 600 982,99 16% C.D.C. 44 352 339,39 16% CREDIT MUTUEL 8 132 418,34 3% LA BANQUE POSTALE 8 000 000,00 3% LA .ANQU9 POSTAL9 3% /R95LT MUTU9L 3% 59XLA 16% /.5./. 16% SO/L9T9 D9N9RAL9 16% /ALSS9 5'9PARDN9/ /CC 20% /R95LT ADRL/OL9 /L. 12% /R95LT CON/L9R 14% 273 401 188,34 Profil d’extinction de la dette sur l’encours (en K€) : 2015 273 461 2016 273 401 2017 258 308 2018 242 521 2019 226 491 Encours de la dette (en euros) 2020 209 977 2021 192 839 23/30 Annuité de la dette : 2014 2015 2016 Remboursement de capital 14 451 514 € 14 961 088 € 15 093 547 € Intérêts Annuité 9 825 635 € 9 135 382 € 9 414 280 € 24 277 149 € 24 096 470 € 24 507 827 € Annuité de la dette (en euros) Les enjeux de performance Le niveau d’effort imposé aux collectivités territoriales pour réduire le déficit et la dette publics et mettre en œuvre leurs compétences obligatoires constitue un véritable changement de paradigme pour tous les acteurs. Désormais, la gestion, telle que pratiquée jusqu’alors par notre collectivité, ne peut plus seule permettre de répondre à ces contraintes. Aussi le Département du Doubs doit-il s’engager dans une démarche collective permettant de conjuguer la sobriété budgétaire et l’efficacité de nos interventions. L’adéquation à rechercher entre les objectifs définis par l’Assemblée délibérante et les moyens affectés passe par un engagement fort de chacun, élus et administration, à optimiser l’organisation et rechercher les marges de manœuvre pour réduire nos dépenses de fonctionnement, afin d’assurer nos missions et pouvoir continuer à investir au profit des territoires. Dans ce cadre, la recherche de mutualisation de moyens, tant en interne qu’en externe, et notamment avec les Départements limitrophes, ainsi que le partage de bonnes pratiques peuvent permettre d’atteindre un niveau de service suffisamment efficient pour répondre aux enjeux de demain. Cette culture de la performance dans l’action publique s’impose à tous comme une nécessité absolue. A cet égard, le projet départemental en cours d’élaboration imposera pour sa mise en œuvre efficiente un projet d’administration, refondé et intégrant des modalités de pilotage, d’évaluation et de contrôle des politiques déployées. 24/30 Les évolutions des ressources humaines Le Département est une collectivité productrice de services publics de proximité, celle-ci. se mesurant aujourd’hui à la qualité du service rendu. A ce titre, il convient de rechercher l’efficience de notre organisation tout en intégrant la nécessité de poursuivre la réduction des effectifs entreprise depuis 2013. Pour ce faire, il importe de : - moderniser notre administration et nos outils de gestion grâce à un mouvement de numérisation d’ampleur, - accompagner nos personnels à ce changement par la formation, la qualification, le développement des parcours professionnels, - prioriser le service rendu à l’usager. Compte tenu de la nécessité de maîtriser l’évolution du budget RH, la poursuite du processus des gains de postes présente à nouveau un caractère incontournable. En 2016, il est ainsi proposé de s’interroger de façon systématique sur la possibilité de gain de poste à chaque départ de la Collectivité (départ à la retraite ou mobilité externe) et de travailler sur les reclassements nécessaires, dans l’attente d’un plan d’organisation globale des Services qui interviendra dans le cadre du projet d’administration. Concrètement, plusieurs axes de travail seront explorés, avec notamment la nécessité de tirer toutes les conséquences de la loi NOTRe et des réajustements de politiques publiques dans le cadre du projet départemental. A titre d’information complémentaire, vous trouverez en annexe 2 l’évolution des dépenses de personnel, ainsi que le détail des avantages en nature et les modalités du temps de travail. ----------------------------------- En conclusion, et sur la base des éléments développés dans ce rapport, je vous demande de bien vouloir vous prononcer sur le projet de délibération figurant sur la page suivante. La Présidente du Département, Christine BOUQUIN 25/30 PROJET DE DELIBERATION ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016 Sur proposition de Madame la Présidente et après en avoir délibéré, le Conseil départemental : Vu l’article L 3312-1 du code général des collectivités territoriales, modifié par les dispositions de l’article 107 de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe), Prend acte : de la présentation par Mme la Présidente du Département, du rapport portant sur : - les Orientations budgétaires pour l’exercice 2016, les engagements pluriannuels envisagés, ainsi que sur la structure et la gestion de la dette de la collectivité, - la structure et l’évolution des dépenses et des effectifs (évolution prévisionnelle et exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des avantages en nature et du temps de travail) ; de la tenue du débat d’Orientations budgétaires pour l’exercice 2016, étant précisé qu’il fera l’objet d’un compte-rendu intégral. Se prononce sur ledit rapport. 26/30 TABLE DES ANNEXES Annexe 1 : Programmation pluriannuelle – Orientations budgétaires 2016 Annexe 2 : Eléments complémentaires sur les ressources humaines 27/30 ANNEXE 1 PROGRAMMATION PLURIANNUELLE ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016 Autorisations de programme AUT ORISAT IONS DE PROGRAMME DEVELO PPEMENT TERRITO RIAL ECO NO MIE AP résiduelles AP 2015 31/12/2014 (BP+DM) T OT AL Projet BP 2016 AP 30 972 717 12 939 225 17 690 000 61 601 942 2 997 854 2 344 967 1 100 000 6 442 821 INFRASTRUCTURES 19 262 941 6 179 094 4 600 000 30 042 035 Aménagement infra structurantes 13 262 479 3 356 732 0 16 619 211 Maintenance et services 3 476 108 200 000 2 000 000 5 676 108 Plan de soutien et Interventions partenariales 2 524 353 2 622 362 2 600 000 7 746 715 24 865 523 0 0 24 865 523 CO LLEGES 45 348 498 -1 193 815 15 650 000 59 804 683 MO YENS LO GISTIQ UES ET INFO RMATIQ UES 17 655 756 421 328 250 000 18 327 084 8 108 650 188 415 0 8 297 065 149 211 940 20 879 214 39 290 000 209 381 154 T.I.C. -AMENAGEMENT NUMERIQ UE PATRIMO INE CULTUREL ET MEDIATHEQ UE TOTAL Crédits de paiement relatifs aux autorisations de programme CREDIT S DE PAIEMENT (en euros) DEVELO PPEMENT TERRITO RIAL BP+DM 2015 22 256 095 BP 2016 BP 2017 BP 2018 Exercices suivants 64 057 18 093 000 14 992 689 6 196 101 ECO NO MIE 3 836 740 1 962 885 188 191 455 005 0 INFRASTRUCTURES 6 151 610 4 465 000 1 875 000 600 000 16 950 425 Aménagement infra structurantes 1 666 471 1 575 000 575 000 0 12 802 740 725 000 0 600 000 600 000 3 751 108 Plan de soutien et Interventions partenariales 3 760 139 2 890 000 700 000 0 396 576 T.I.C. 3 318 000 2 805 000 2 805 000 2 700 000 13 237 523 Maintenance et services CO LLEGES 13 676 600 9 790 000 2 635 000 1 915 000 31 788 083 MO YENS LO GISTIQ UES ET INFO RMATIQ UES 2 095 948 3 811 600 5 516 800 4 040 000 2 862 736 PATRIMO INE CULTUREL ET MEDIATHEQ UE 1 109 053 1 360 000 1 260 000 1 260 000 3 308 012 52 444 046 42 287 485 29 272 680 17 166 106 68 210 837 AUT ORISAT IONS DE PROGRAMME AP 2015 Projet BP 2016 (BP+DM) 384 364 93 000 T OT AL AP 1 343 856 TOTAL Autorisations d'engagement DEVELO PPEMENT TERRITO RIAL ECO NO MIE T.I.C. CO LLEGES CULTURE MO YEN DES SERVICES TOTAL AP résiduelles 31/12/2014 866 492 1 808 0 0 1 808 72 918 0 0 72 918 1 606 789 -55 000 0 1 551 789 666 207 222 304 200 000 1 088 511 0 0 0 0 3 214 215 551 668 293 000 4 058 883 Crédits de paiement relatifs aux autorisations d'engagement CREDIT S DE PAIEMENT DEVELO PPEMENT TERRITO RIAL BP+DM 2015 345 000 BP 2016 BP 2017 BP 2018 Exercices suivants 20 392 373 000 394 868 210 596 ECO NO MIE 0 0 0 0 1 808 T.I.C. 0 0 0 0 72 918 CO LLEGES 143 100 169 200 300 000 300 000 639 489 CULTURE 345 091 273 000 281 000 0 189 420 0 0 0 0 0 833 191 815 200 975 868 510 596 924 028 MO YEN DES SERVICES TOTAL 28/30 ANNEXE 2 ELEMENTS COMPLEMENTAIRES SUR LES RESSOURCES HUMAINES Evolution des dépenses de personnel NATURE DES DEPENSES CA 2013 CA 2014 % CA2014/ CA2013 CA 2015 anticipé % CA2015 anticipé/ CA2014 REMUNERATIONS ET CHARGES SOCIALES Rémunération et indemnités du personnel titulaire Rémunération du personnel non titulaire Autres emplois (CAE, EA, Apprentis, Intervenants) Charges sociales sur rémunérations 49 958 069 € 50 476 147 € 1,04 51 206 820 € 1,45 5 553 470 € 5 473 960 € -1,43 5 319 912 € -2,81 783 977 € 21 841 740 € 843 740 € 22 630 927 € 7,62 3,61 871 986 € 23 140 347 € 3,35 2,25 Sous-total 78 137 256 € 79 424 774 € 1,65 80 539 065 € 1,40 AUTRES CHARGES Assurances Médecine du Travail FNC au Supplément Familial de Traitement 199 137 € 87 613 € 227 271 € 140 475 € 14,13 60,34 156 727 € 130 767 € -31,04 -6,91 43 946 € 24 150 € -45,05 24 668 € 2,14 Sous-total 330 696 € 391 896 € 18,51 312 162 € -20,35 FORMATION 368 683 € 344 949 € -6,44 323 912 € -6,10 FRAIS DE DEPLACEMENT 376 975 € 385 791 € 2,34 348 558 € -9,65 Comité des œuvres sociales Prestations diverses (colonies vacances, garde enfants…) Complémentaire santé 2 146 071 € 2 126 900 € -0,89 2 126 900 € 0,00 73 485 € 45 246 € 75 418 € 49 776 € 2,63 80 599 € 6,87 10,01 52 760 € 5,99 Sous-total 2 264 802 € 2 252 094 € -0,56 2 260 259 € 0,36 DEPENSES DIVERSES (frais d'annonces, études, prévention…) 138 828 € 217 741 € 56,84 268 458 € 23,29 44 904 € 48 749 € 8,56 47 488 € -2,59 CONSEILLERS DEPARTEMENTAUX et Amicale des conseillers généraux 1 568 823 € 1 754 547 € 11,84 1 770 240 € 0,89 TOTAUX 83 230 967 € 84 820 541 € 1,91 85 870 142 € 1,24 ACTION SOCIALE PERSONNEL (GDS+ GUSO) EXTERIEUR 29/30 Evolution des effectifs En 2015, l’équivalent de 21 ETP a pu être gagné venant s’ajouter aux 35 suppressions de poste intervenues en 2013 et 2014. Ainsi, au total, ce sont 56 postes qui ont été supprimés depuis 2013 (20 en catégorie A, 11 en catégorie B et 25 en catégorie C). Ce bilan intervient dans le contexte d’un nombre limité d’opportunités de suppressions de postes, avec : - 49 départs à la retraite en 2015 (les postes libérés sont conformes à la répartition globale des effectifs de la Collectivité, et correspondent donc en majeure partie à des postes de terrain, moins exposés au processus des suppressions) ; - 23 mobilités externes (en tenant aussi compte des détachements, disponibilités et fins de contrats) ; - en parallèle, des situations individuelles à prendre en compte : 7 demandes de réintégration d’agents en 2015 (fins de détachement ou de disponibilité) auxquelles la Collectivité a dû réglementairement donner suite et une augmentation du nombre d’agents qui ont été réaffectés en 2015, essentiellement en raison de problématiques de santé (pour une quinzaine d’entre eux), mais également à la suite de la suppression de leur poste (3 agents). Avantages en nature Les avantages en nature, en application de la réglementation en vigueur, sont les suivants : - véhicules de fonction, pour les emplois fonctionnels - véhicules de service avec droit de remisage - logement par nécessité absolue de service, concierges et agents de collège - restauration avec repas en collège pour les cuisiniers. AVANTAGE EN NATURE PAR TYPE véhicule de fonction (emplois fonctionnels et Directeur de Cabinet) Intégré Nbre dans la d'agents paie total 5 oui véhicule de logement par service avec droit nécessité absolue de de remisage service Nbre d'agents 72 Intégré dans la paie oui Nbre d'agents 43 Intégré dans la paie Oui repas (uniquement pour les cuisiniers des collèges) Nbre Intégré d'agents dans la paie 53 oui La déclaration d’avantage en nature est automatique et fait l’objet d’une intégration dans la paie. 30/30 Temps de travail La base de temps de travail des agents du Département est de 1 607 h annuelles, réparties différemment selon les services. La majorité des agents travaillent en horaires variables, sur une base hebdomadaire de 36 heures, générant 5 jours RTT qui viennent s’ajouter aux 25 jours de congés annuels pour un agent à temps plein. A noter l'existence d'autres cycles de travail parmi lesquels 2 concernent un nombre conséquent d'agents : - pour les agents des collèges (environ 360), avec un règlement du temps de travail spécifique adopté en 2012 : organisation qui repose sur des semaines variant de 39 à 43 heures (selon les collèges), ce qui majore le volume de jours de RTT ; ce sont bien 1 607 heures qui sont réalisées par an, sachant que les agents des collèges ne bénéficient pas de l'ensemble des vacances scolaires (existence de jours de permanence), - pour les agents des routes (214 agents d’exploitation), avec un règlement spécifique adopté en 2007 pour une organisation à 38 heures 30 par semaine avec 19 jours RTT, soit un total de 1 607 heures par an. Conseil départemental du Doubs REUNION DU 1ER FEVRIER 2016 N° 601 DGS/DFAJ COMPTE RENDU DE L’EXERCICE DES DELEGATIONS DE COMPETENCES CONSENTIES A LA PRESIDENTE DU DEPARTEMENT PAR LE CONSEIL DEPARTEMENTAL Conformément aux dispositions issues des articles L 3211-2, L 3221-10-1 et L 3221-11 du code général des collectivités territoriales, le Conseil départemental peut consentir certaines délégations à son Président. En application de ces dispositions, par délibération en date du 2 avril 2015, le Conseil départemental a consenti à la Présidente du Département une délégation de compétence pour : - prendre toute décision concernant la préparation, la passation, l'exécution et le règlement des marchés et des accords-cadres, ainsi que toute décision concernant leurs avenants, lorsque les crédits sont inscrits au budget ; réaliser des lignes de trésorerie sur la base d'un montant maximum de 30 M€ et assurer la gestion des lignes (tirage/remboursement). Par délibération en date du 27 avril 2015, le Conseil Départemental a consenti à la Présidente du Département une délégation de compétence pour intenter au nom du Département les actions en justice ou pour défendre le Département dans les actions intentées contre lui. Le présent rapport a pour objet de rendre compte de l’utilisation de ces délégations depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015. Vous trouverez en annexes au rapport : - l’ensemble des affaires pour lesquelles une action en justice a été engagée ou clôturée ; les états des marchés et avenants réalisés ; les opérations financières relatives aux emprunts et à la ligne de trésorerie réalisées ; En conclusion, et sur la base des éléments développés dans ce rapport, je vous demande de bien vouloir vous prononcer sur le projet de délibération figurant sur la page suivante. La Présidente du Département, Christine BOUQUIN 3/13 PROJET DE DELIBERATION COMPTE RENDU DE L’EXERCICE DES DELEGATIONS DE COMPETENCES CONSENTIES A LA PRESIDENTE DU DEPARTEMENT PAR LE CONSEIL DEPARTEMENTAL Sur proposition de Madame la Présidente et après en avoir délibéré, le Conseil départemental : Vu le Code général des collectivités territoriales, notamment les articles L. 3211-2, L. 3221-10-1 et L. 3221-11, Vu les délibérations du Conseil départemental en date des 2 et 27 avril 2015 donnant délégation à Madame la Présidente du Département, Prend acte des informations ci-annexées relatives : - à l’ensemble des affaires pour lesquelles une action en justice a été engagée ou clôturée depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015, aux marchés et avenants réalisés depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015, aux opérations financières relatives aux emprunts et à la ligne de trésorerie réalisées depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015. 4/13 TABLE DES ANNEXES Annexe 1 : Affaires pour lesquelles une action en justice a été engagée ou clôturée depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015 Annexe 2 : Marchés et avenants réalisés depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015 Annexe 3 : Opérations financières relatives aux emprunts et à la ligne de trésorerie réalisées depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015 ANNEXE 1 Affaires pour lesquelles une action en justice a été engagée ou clôturée depuis la séance du Conseil départemental du 14 décembre 2015 AFFAIRE QUALITE DU CD JURIDICTION DATE D’ENGAGEMENT DE LA PROCEDURE Liliane H défendeur TA de Besançon 04/06/2014 Contestation refus de FSL Clôturé Brigitte V défendeur TA de Besançon 17/11/2014 RSA (Indu). Contestation refus de remise de dette. Clôturé Ervin K requérant TGI de Montbéliard (TC) 11/12/2014 Fraude RSA Clôturé Michel C / Catherine B défendeur Cour d'Appel de Besançon 16/03/2015 Dette alimentaire. Contestation jugement du 9 novembre 2014. Clôturé Eric G défendeur TA de Besançon 04/03/2015 Contestation refus de prise en charge des frais de portage des repas à domicile Clôturé Jugement rendu le 21 décembre. Rejet de la requête. Monsieur G ne remplissait pas les conditions pour bénéficier de la prise en charge. Ginette D requérant JAF de Besançon 13/03/2015 Clôturé Jugement rendu le 24 novembre 2015. Fixation de la dette alimentaire des obligés. Pierrette B requérant JAF de Besançon 16/03/2015 Clôturé Jugement rendu le 27 novembre 2015. Fixation de la dette alimentaire des obligés. Jacqueline B requérant JAF de Besançon 16/03/2015 Clôturé Jugement rendu le 27 novembre 2015. Fixation de la dette alimentaire des obligés. Kubar et Usup K défendeur TA de Besançon 14/04/2015 Contestation refus de droits RSA. Clôturé Claude Y défendeur TA de Besançon 21/04/2015 Contestation refus de versement FSL Clôturé Lucie L défendeur TA de Besançon 30/04/2015 RSA (Indu). Contestation refus de remise de dette. Clôturé Ludivic D requérant TA de Besançon 29/09/2015 Requête indemnitaire du Département suite à dégradation du domaine public Clôturé Valérie G défendeur TA de Besançon 02/12/2015 RSA. Contestation refus de remise de dette RSA. En cours Céline C défendeur TA de Besançon 11/12/2015 RSA. Contestation indu RSA En cours OBJET Dette alimentaire suite au placement en EHPAD de Madame D. Dette alimentaire suite au placement en EHPAD de Madame B. Dette alimentaire suite au placement en EHPAD de Madame B. ETAT D’AVANCEMENT SENS DE LA DECISION Jugement du 19 novembre 2015 rejetant la requête. Le Département n'a pas commis d'erreur manifeste d'appréciation en refusant le versement du FSL. Jugement rendu le 8 décembre 2015. La dette est ramenée de 6 833 à 6 000 euros eu égard notamment à la faiblesse des ressources de l'intéressée. Jugement rendu par le Tribunal correctionnel le 8 octobre 2015. Reconnu coupable de fausse déclaration. Condamné à 3 mois d'emprisonnement avec sursis, avec mise à l'épreuve de 18 mois, et à verser au Département le somme de 4 555,33 euros au titre du préjudice subi et de 500 euros au titre de l'article L 475-1 du CPP. Arrêt rendu le 4 décembre 2015. Le jugement de première instance est infirmé. L'obligation alimentaire n'est due qu'à compter de la date d'introduction de la requête par le Département, et non à compter du placement en EHPAD. Jugement rendu le 21 décembre. Rejet de la requête. Les requérants ne remplissaient pas les conditions de séjour pour bénéficier du RSA. Jugement rendu le 21 décembre 2015. Requête rejetée. Monsieur Y ne remplissait pas les conditions pour bénéficier d'une aide au titre du FSL. Ordonnance de désistement rendue le 17 novembre 2015. L'ex conjoint de l'intéressée s'est engagé à régler les indus. Jugement rendu le 17 décembre 2015. Condamnation de Monsieur D. à payer au Département la somme de 810 euros en réparation du préjudice. Annexe 2 MARCHES REALISES DEPUIS LA SEANCE DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DU 14 DECEMBRE 2015 N° Date d'ouverture Objet HOTEL DU DEPARTEMENT FOURNITURE EMETTEURS ACHAT PLACES & PRESTATIONS COM 2015 2016 1601 MATCHS DU FOOTBALL CLUB SOCHAUX 1600 Montant HT 12/11/2015 500,00 13/11/2015 70 675,36 18/11/2015 550,00 04/11/2015 130 000,00 19/11/2015 60 000,00 1605 INVENTAIRE MILIEUX HUMIDES PHASE 2 09/11/2015 15 000,00 1606 CDJ 04/11/2015 LOT 1 - MARCHE SUBSEQUENT 04/11/2015 68,18 1607 CDJ 14/10/2015 LOT 2 - MARCHE SUBSEQUENT 14/10/2015 310,73 23/11/2015 24 611,00 23/11/2015 77 190,00 24/11/2015 5 057,00 24/11/2015 2 217,00 24/11/2015 7 510,00 24/11/2015 9 150,00 24/11/2015 16 638,00 24/11/2015 12 109,00 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1602 ORNANS RECHERCHE FUITE DIVERS BATIMENTS MAINTENANCE ASCENSEUR LOT 01 - MBC 2 ANS DIVERS BATIMENTS MAINTENANCE PORTES LOT 02 1604 - MBC 2 ANS 1603 1608 CAMPAGNE DIAGNOSTIC AMIANTE - MARCHE SUBSEQUENT 1609 D14 BLARIANS CONFORTEMENT DE LA PILE ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS ARTISTIQUE ET CULTUREL ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS 1611 ARTISTIQUE ET CULTUREL ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS 1612 ARTISTIQUE ET CULTUREL CAHIERS DE L'ETHNOPOLE OUVRAGE "L'AUTRE 1613 PERGAUD" 1610 1614 TRANSPORT EXPOSITION HIVER COLLEGE CLAIRS SOLEILS ZONE PLONGE MARCHE SUBSEQUENT TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 1.2 GROS ŒUVRE 1616 TERRASSEMENT SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 1615 1617 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 2.2 ETANCHEITE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1618 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 3.2 COUVERTURE ZINGUERIE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1619 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 4.2 CARRELAGE FAIENCE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 1 TERRASSEMENT GROS ŒUVRE SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 5.2 PARQUET 1621 QUINCAILLERIE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 1620 1622 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 2 ETANCHEITE SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 3 CHARPENTE 1623 COUVERTURE BARDAGE SECTEUR PONTARLIER MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 4 CARRELAGE 1624 FAIENCE SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 5 MENUISERIE 1625 QUINCAILLERIE PARQUET SECTEUR PONTARLIER MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 6 METALLERIE 1626 SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 7 CLOISONS 1627 PLATRERIE PEINTURE SECTEUR PONTARLIER MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 8 PLAFONDS 1628 SUSPENDUS SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1629 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 9 PLOMBERIE SANITAIRES SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1630 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 10 SOLS SOUPLES SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1631 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 12 ELECTRICITE SECTEUR PONTARLIER - MBC 4 ANS 24/11/2015 SANS MINI MAXI 1632 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 7.2 PLATRERIE PEINTURE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 25/11/2015 SANS MINI MAXI 1633 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 8.2 FAUX PLAFOND SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 25/11/2015 SANS MINI MAXI 1634 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 9.2 PLOMBERIE SANITAIRE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 25/11/2015 SANS MINI MAXI 1635 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 10.2 SOLS SOUPLES SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 25/11/2015 SANS MINI MAXI 1636 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 12.2 ELECTRICITE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 25/11/2015 SANS MINI MAXI 1637 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 06.2 SERRURERIE METALLERIE SECTEUR MONTBELIARD - MBC 4 ANS 25/11/2015 SANS MINI MAXI 25/11/2015 5 697,00 1638 CATALOGUE RETOUR DE CONFERENCE 1639 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 8.1 FAUX PLAFONDS SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS 26/11/2015 SANS MINI MAXI 1640 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 11.1 STORES SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS 26/11/2015 SANS MINI MAXI 1641 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 9.1 PLOMBERIE SANITAIRE SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS 26/11/2015 SANS MINI MAXI 1642 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 12.1 ELECTRICITE SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS 26/11/2015 SANS MINI MAXI TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 7.1 CLOISONS 1643 PLATRERIE PEINTURE SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 10.1 SOLS SOUPLES 1644 SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI 26/11/2015 SANS MINI MAXI MAINTENANCE PROGICIEL MNESYS GESTION 1651 ARCHIVES ET PRESTATIONS ASSOCIEES - MBC 4 ANS 27/11/2015 120 000,00 1652 DIVERS COLLEGES VERIFICATEUR RJ 45 30/11/2015 740,00 01/12/2015 1 801,00 01/12/2015 785,00 03/12/2015 36 588,03 06/10/2015 190,91 03/12/2015 64 480,80 1659 RD 126 COLOMBIER FONTAINE VELOROUTE 30/11/2015 8 033,00 1660 COLLEGE DE SAONE AUTOCOMMUTATEUR 07/12/2015 5 488,00 04/12/2015 2 989,50 1663 CDJ 04/11/2015 LOT 1 MARCHE SUBSEQUENT 04/11/2015 79,82 1664 CDJ 04/11/2015 LOT 1 MARCHE SUBSEQUENT 04/11/2015 80,91 1665 CDJ 04/11/2015 LOT 3 MARCHE SUBSEQUENT 04/11/2015 88,82 1666 CDJ 18/11/2015 LOT 2 MARCHE SUBSEQUENT 18/11/2015 310,73 1667 CDJ 18/11/2015 LOT 3 MARCHE SUBSEQUENT 18/11/2015 289,55 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 2.1 ETANCHEITE SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 3.1 CHARPENTE 1646 COUVERTURE BARDAGE SECTEUR BESANCON MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 4.1 CARRELAGE 1647 FAIENCE SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS 1645 1648 TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 1.1 TERRASSEMENT GROS ŒUVRE SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 5.1 MENUISERIE 1649 QUINCAILLERIE PARQUET SECTEUR BESANCON MBC 4 ANS TRAVAUX D'ENTRETIEN LOT 6.1 METALLERIE 1650 SECTEUR BESANCON - MBC 4 ANS ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS ARTISTIQUE ET CULTUREL ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS 1654 ARTISTIQUE ET CULTUREL 1653 1655 ACQUISITION D'UNE CAROTTEUSE ROUTIERE EVACAR COLLEGE MORTEAU MARCHE SUBSEQUENT VERSION VEHICULE UTILITAIRE FOURGON DIESEL 1658 70 CV DIN LOT 4 SEGMENT UTILITAIRE FOURGON MARCHE SUBSEQUENT 1656 1662 MATERIEL ESPACE VERT COLLEGES SOCHAUX ORNANS VALENTIGNEY MARCHE SUBSEQUENT TRAVAUX RESTRUCTURATION COLLEGE QUINGEY MAITRISE D'OEUVRE COLLEGE BETHONCOURT FOURNITURE ET 1669 INSTALLATION AUTOCOMMUTATEUR DIVERS COLLEGES CARTE RESEAU IMPRIMANTE 1670 BROTHER 605 1668 07/12/2015 1 251 000,00 02/12/2015 3 930,00 08/12/2015 122,70 1671 CDJ 02/12/2015 LOT 1 MARCHE SUBSEQUENT 02/12/2015 108,18 1672 CDJ 02/12/2015 LOT 3 MARCHE SUBSEQUENT 02/12/2015 144,55 09/12/2015 10 416,00 03/12/2015 650,00 14/12/2015 2 191,00 06/11/2015 163,63 25/09/2015 75,00 15/12/2015 4 850,00 15/12/2015 3 255,00 15/12/2015 2 415,00 16/12/2015 112,70 16/12/2015 48 000,00 02/12/2015 159,09 01/01/2015 845,80 01/01/2015 4 256,00 01/01/2015 11 520,00 17/12/2015 27 500,00 21/12/2015 18 000,00 22/12/2015 6 912,00 22/12/2015 30 000,00 ACQUISITION TELEPHONES MOBILES NOKIA MARCHE SUBSEQUENT COLLEGE DIDEROT CONTRAT ENTRETIEN 1675 INSTALLATION VIDEO PROJECTEUR IMPRESSION ET FACONNAGE LIASSE MÉMOIRE 1676 CARNETS ACCUEIL ASSISTANTS MATERNELS MARCHE SUBSEQUENT 1673 1677 EVACAR COLLEGE SAONE MARCHE SUBSEQUENT EVACAR COLLEGE CARTANNAZ PIREY MARCHE SUBSEQUENT ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS 1679 ARTISTIQUE ET CULTUREL CAMPAGNE 10 DIAGNOSTIC AMIANTE MARCHE 1680 SUBSEQUENT ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS 1681 ARTISTIQUE ET CULTUREL 1678 1683 DIVERS COLLEGES BATTERIE POUR APC 750 1684 PRESTATIONS DE LA SOCIETE GFI PROGICIELS MBC 2 ANS 1685 CDJ 02/12/2015 LOT 1 MARCHE SUBSEQUENT 1686 1687 1688 1689 1690 1691 1692 REALISATION ET POSE D'UNE MAIN COURANTE N°1 SUR SENTIER COURBET REALISATION ET POSE D'UNE PASSERELLE N°2 SUR SENTIER COURBET REALISATION ET POSE D'UN GARDE CORPS N°2 SUR SENTIER COURBET ACHAT DE 2 SALEUSES A BOUILLIE DE SEL MARCHE SUBSEQUENT ACQUISITION D'UNE MACHINE DE TRACAGE ROUTIER AUTOPORTEE CITADINE ACHAT PLACES COLLEGIENS PARCOURS ARTISTIQUE ET CULTUREL ACQUISITION ET INSTALLATION DU MODULE IODAS APA ET PRESTATIONS ASSOCIEES - MBC 2 ANS 10/13 AVENANTS REALISES DEPUIS LA SEANCE DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DU 14 DECEMBRE 2015 N° marché Objet du marché Montant initial du marché € HT Montant avenants précédents Montant avenant € HT 12/007 Prestations de nettoyage dans les bâtiments départementaux B/C sans mini maxi sans incidence sans incidence financière financière 13/002 MO pour la retructuration du collège la Source à Mouthe 1 108 050,00 sans incidence financière Montant marché après avenant(s) € HT Augmentation Date de du marché notification initial en % - - 30/12/2015 9 600,00 1 117 650,00 0,87 13/11/2015 13/45 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 5 : couverture, étanchéité 415 484,66 -6 982,96 sans incidence financière 408 501,70 -1,68 05/01/2016 13/46 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 7 : menuiserie, aluminium 659 618,40 7 088,86 sans incidence financière 666 707,26 1,07 05/01/2016 13/47 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 8 : doublage, cloison, peinture 523 174,50 - sans incidence financière 523 174,50 - 05/01/2016 13/48 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 9 : menuiserie bois 389 371,19 sans incidence sans incidence financière financière 389 371,19 - 05/01/2016 13/49 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 10 : plafonds suspendus 109 671,68 20 497,44 sans incidence financière 130 169,12 18,69 06/01/2016 13/50 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 12 : sols collés, chape 233 057,52 - sans incidence financière 233 057,52 - 05/01/2016 13/51 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 14 : signalétique 16 065,46 - sans incidence financière 16 065,46 - 05/01/2016 13/52 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 15 : chauffage, vmc 870 209,60 38 606,40 € sans incidence financière 908 816,00 4,44 06/01/2016 13/53 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 16 : électricité 888 691,00 66 166,02 sans incidence financière 954 857,02 7,45 07/01/2016 13/54 Collège JJ Rousseau à Voujeaucourt lot 17 : équipements de cuisine 133 821,08 sans incidence financière 4 063,27 137 884,35 3,04 06/01/2016 13/56 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 19 : sanitaire plomberie 163 408,73 25 714,49 sans incidence financière 189 123,22 15,74 06/01/2016 13/57 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 20 : équipements salles de sciences 27 017,33 - sans incidence financière 27 017,33 - 06/01/2016 13/58 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 21 : démolition, désamiantage 359 967,25 91 640,50 sans incidence financière 451 607,75 25,46 08/01/2016 13/82 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 3 : serrurerie 218 810,70 - sans incidence financière 218 810,70 - 05/01/2016 13/86 Etudes topographiques et opérations foncières lot 1 : Etudes topographiques B/C sans mini maxi - avenant de transfert - - 10/12/2015 13/87 Etudes topographiques et opérations foncières lot 2 : opérations foncières B/C sans mini maxi - avenant de transfert - - 10/12/2015 13/88 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 11 : carrelage, faience 256 954,42 -4 119,59 sans incidence financière 252 834,83 -1,60 05/01/2016 15/28 Fourniture, livraison et mise en place d'équipement mobilier dans les collèges du Doubs et bâtiments administratifs lot 10 : Equipements pédagogiques spécifiques B/C sans mini maxi - sans incidence financière - - 10/12/2015 15/32 RD 278 Commune de Brognard reconstruction du pont sur le canal de la Haute-Saone 440 000,00 - 16 488,42 456 488,42 3,75 04/01/2016 15/48 RD 9 LABERGEMENT SAINTE MARIE. Sécurisation du carrefour 192 663,70 - 214 329,10 11,24 08/12/2015 21 665,40 1638 Conception, édition, diffusion et livraison de l’ouvrage « Le retour de la conférence, un tableau d’opposition». 5 000,00 - 1573 RD 330 Commune de Dampjoux confortement par palplanches 65 160,50 - 1408 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 4 : charpente métallique 52 600,00 - 810 Collège JJ rousseau à Voujeaucourt lot 22 : désamiantage toiture terrasse 78 974,00 - 400,00 5 400,00 8,00 23/11/2015 80 435,50 23,44 31/12/2015 sans incidence financière 52 600,00 - 05/01/2016 sans incidence financière 78 974,00 - 06/01/2016 15 275,00 13/13 Annexe 3 : opérations financières relatives aux emprunts et à la ligne de trésorerie réalisées depuis la séance du Conseil départemental du 26 octobre 2015. Ligne de trésorerie Référence du contrat Rappel : montant tiré au 31/12/14 Période de référence Nombre de jours d’utilisation des fonds Nombre de tirages Montant moyen du tirage Nombre de remboursements Montant moyen du remboursement Contrat de 10 M€ du 17/02/15 25-25281069CT1CG2 Non concerné Septembre 2015 0 0 0 M€ 0 0 M€ Emprunts revolving Référence du contrat Rappel : montant tiré au 31/12/14 Période de référence Nombre de jours d’utilisation des fonds Nombre de tirages Montant moyen du tirage Nombre de remboursements Montant moyen du remboursement Prêt croissance verte 0€ Septembre 2015 0 0 0€ 0 0€ XU00276333 8 775 000,00 € Septembre 2015 30 0 0€ 0 0€ XU00296443 6 533 696,28 € Septembre 2015 30 0 0€ 0 0€ XU00297553 2 210 526,32 € Septembre 2015 30 0 0€ 0 0€ XU00297553 2 736 842,11 € Septembre 2015 30 0 0€ 0 0€ XU00276323 9 034 264,32 € Septembre 2015 30 0 0€ 0 0€