Web campagne 2012

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Web campagne 2012
Regards sur la Web
campagne 2012
Ce document revient sur la Web campagne de l’élection présidentielle 2012 en France en
croisant les différents articles, données et analyses déjà publiés sur le Web.
Une analyse de la Web campagne est proposée par l’auteur en début du document.
Mis en ligne sur Google Documents, les personnes suivantes ont contribué au document :
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Pierre GUILLOU (@pierre_guillou) Ideose & Elus 2.0 (auteur)
Edouard Mathieu (@edmathieu) Europe Écologie Les Verts
Priscilla Cassez (@prisclio) Europe Écologie Les Verts
Florian Hervéou (@florianherveou) TuttiVox
Clément Farrugia (@c_farrugia) Lko
Valerio Motta (@valeriomotta) PS
Titre : « Regards sur la Web campagne 2012 »
Auteur : Pierre GUILLOU
Email : [email protected] Twitter : @pierre_guillou
Téléchargement :
www.ideose.com/web-campagne-2012/
Regards sur la Web Campagne 2012
Date : 25 juin 2012
Version : 1.0
Licence : CC BY-SA
Edition : Ideose & Elus 2.0
Page Facebook :
www.facebook.com/WebCampagne2012
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Table des matières
Timeline Facebook de la Web campagne 2012 ........................................................................................ 3
Analyse......................................................................................................................................................... 4
2007 - 2012 : d’une Web campagne à une autre .................................................................... 4
Web campagne 2012 commencée en… 2010 ........................................................................ 4
Des budgets et des hommes .................................................................................................. 5
Web campagne pour convaincre ou pour mobiliser ? ............................................................. 6
Les nouveautés 2012 ............................................................................................................. 7
Les valeurs sûres et les déceptions ........................................................................................ 7
Conclusion ............................................................................................................................. 8
Questions ..................................................................................................................................................... 9
Points clés ................................................................................................................................................. 10
Liste des articles en ligne sur la Web campagne publiés... avant l’élection ...................................... 13
Quel poids aura Internet dans la campagne présidentielle ? ..................................................13
2012 : combien ça coûte une campagne web ? .....................................................................13
Présidentielle: «On vit la première campagne vraiment transmédias» ...................................13
Bilan provisoire de la "web campagne" ..................................................................................14
Comment se porte la Web campagne ?.................................................................................15
Liste des articles en ligne sur la Web campagne publiés... après l’élection ...................................... 16
Ce que fut la campagne présidentielle sur le web ..................................................................16
Présidentielle. Internet a atteint les électeurs, sans forcément les convaincre .......................17
Article UMP : "Nous avons gagné la bataille d’Internet !" .......................................................18
Vous avez interviewé N. Princen, responsable de la campagne numérique de N. Sarkozy ...19
Vous avez interviewé Vincent Feltesse, responsable de l’équipe numérique de F. Hollande .19
La campagne web 2012 n'a pas tenu ses promesses ...........................................................20
Vis ma vie de responsable Web ............................................................................................21
Présidentielles 2012 : Etat des lieux des dispositifs de web-campagne .................................22
Petit lexique « free style » d’une web campagne ...................................................................23
Présidentielle : qui du PS ou de l’UMP a gagné la guerre des Tweets ? ................................23
La campagne électorale s'est aussi jouée sur Twitter ............................................................24
La web campagne 2012 a-t-elle été aussi nulle qu’on le dit ? ................................................25
La Web campagne par les données ........................................................................................................ 27
Debout la République ............................................................................................................27
Europe Ecologie Les Verts ....................................................................................................27
Front de Gauche ...................................................................................................................28
Front National ........................................................................................................................28
Lutte Ouvrière........................................................................................................................29
MoDem..................................................................................................................................29
Nouveau Centre ....................................................................................................................30
NPA .......................................................................................................................................30
Parti Chrétien-Démocrate ......................................................................................................30
PS .........................................................................................................................................30
République Solidaire .............................................................................................................32
UMP ......................................................................................................................................32
Regards sur la Web Campagne 2012
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Timeline Facebook de la Web campagne 2012
Figure 1 : ce document est illustré sur la Timeline Facebook
www.facebook.com/WebCampagne2012
Regards sur la Web Campagne 2012
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Analyse
Juin 2012. L’élection présidentielle est terminée depuis plus d’un mois et avec elle la Web
campagne.
Budgets en hausse, équipes très organisées, prestataires spécialisés, meetings en direct sur le
Web et sur les chaines d’information en continue, débats télévisés commentés sur Twitter, sites
de mobilisation des militants sur le terrain, applications Web (Facebook, mobiles…),
multiprésence des candidats sur les réseaux sociaux, conversations sur Facebook…
La Web campagne 2012 a été sans aucun doute menée de manière professionnelle mais a-telle eu un impact sur le vote des français ?
Retour sur une Web campagne à la française…
2007 - 2012 : d’une Web campagne à une autre
Avons-nous assisté à la première Web campagne d’une élection présidentielle en
France ? D’un point de vue factuel, non. En effet, le Web avait déjà été largement occupé
par les différents partis politiques en 2007 avec des initiatives qui sont restées dans les
mémoires comme le Web participatif de Désirs D’avenir, l’utilisation des vidéos par l’UMP et de
manière générale par l’importance des blogueurs.
Cependant, la Web campagne en 2012 a été bien plus professionnelle en terme
d’organisation que celle de 2007, ce qui marque certainement le vrai démarrage du Web
politique en France.
Dans tous les partis politiques, la Web campagne a en effet été considérée comme un projet
transversal à la campagne du candidat avec des moyens humains et financiers sans
précédents.
Web campagne 2012 commencée en… 2010
A quelle date a démarré la Web campagne 2012 ? Pour répondre à cette question, il faut
observer dans les années qui précèdent 2012, les évènements Web des différents partis qui
avec le recul apparaissent comme autant d’étapes de préparation de la Web campagne.
Illustrés dans la Timeline Facebook de la Web campagne 2012, il apparait que le lancement
des réseaux sociaux du PS et de l’UMP en janvier 2010 constitue le 1er acte visible des
stratégies Web de ces partis en prévision de l’élection présidentielle 2012 : Les Créateurs de
Possibles (UMP) et La Coopol (PS).
L’idée partagée par les 2 partis - et issues de la campagne de Barack Obama 2008 - était alors
d’ouvrir leur parti aux sympathisants. Il n’était en effet pas nécessaire d’avoir la carte du parti
pour être membre du site. Le PS y avait ajouté par ailleurs des outils d’aide à l’action de
terrain qui se sont révélés être au cœur de la Web campagne du PS 2 ans plus tard
(exemples : création d’évènements comme des réunions d’appartement, accès à des cartes
enrichies de données telles que les votes par bureau de vote permettant ainsi aux militants de
cibler leurs actions de tractage et de porte-à-porte…).
Si La Coopol n’a pas connu le taux d’utilisation espéré par le PS, il a néanmoins été un champ
d’expérience qui a permis de tester des services et des usages ainsi que l’importance de la
rapidité d’un site et du design pour les internautes. Cette expérimentation s’est alors
poursuivie en 2011 lors de la campagne des Primaires Citoyennes : application mobile pour
trouver son bureau de vote, stylo électronique pour récupérer 700 000 contacts (nom, email,
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mobile…), sites Web et présence sur les réseaux sociaux, mise au point de l’organisation de la
future équipe de la Web campagne…
A l’inverse, le réseau social de l’UMP, fermé en janvier 2011, a retardé d’au moins une année la
mise en place de sa stratégie de Web campagne 2012 et l’a même certainement modifié. Il est
en effet possible que cette expérience malheureuse de réseau social ouvert et de parole laissée
libre soit la raison d’une Web campagne UMP vue comme assez dirigiste avec par exemple
la Timeline Facebook de Nicolas Sarkozy qui racontait sa vie dans un story-telling très contrôlé.
Des budgets et des hommes
Avec des budgets en hausse par rapport à 2007, la majorité des partis a adopté le « 10% du
budget global » comme budget de leur Web campagne.
Les 2 grands partis (PS et UMP) sont ainsi passés de 1,4 millions à 2 millions d’euros. Le 3ème
budget a été celui du MoDem avec 550 000 euros et le 4ème celui du Front de Gauche avec
250 000 euros (budget augmenté de 50 000 euros en fin de campagne). Europe Ecologie Les
Verts a déclaré pour sa part un faible budget à 50 000 euros (note : celui du Front National doit
se situer entre 50 000 et 100 000 euros).
Note : les budgets de campagnes sont limités en France par le code électoral, ce qui n’est pas
le cas aux Etats-Unis. Pour information, près de 11 dollars ont été investis par voix pour la
campagne de Barack Obama en 2008 (780 millions de dollars) contre 0,74 centimes d’euros
pour celle de François Hollande en 2012. Un rapport de 1 à 15…
Ces budgets ont permis pour une part de financer l’organisation des équipes de Web campagne
avec des différences notables entre droite et gauche qui ressemblent d’ailleurs à leurs
différences sociologiques (une droite organisée et une gauche militante) : l’UMP avait opté
pour une externalisation de sa stratégie et de ses développements avec un management par
des professionnels du Web alors que le PS avait privilégié la constitution en interne d’équipes
de militants avec un management par des politiques.
Voici une présentation simplifiée des équipes de Web campagne des principaux partis :

Europe Ecologie Les Verts
○ Responsable : Frédéric Neau (responsable Internet d’EELV)
○ Equipe : 5 permanents + 200 volontaires (ecologeeks)
○ Prestataires : aucun

Front de Gauche
○ Responsable : Arnauld Champremier-Trigano (directeur d’une agence en
communication et militant)
○ Equipe : 10 personnes en interne (1 personne pour la vidéo, 2 personnes pour le
site Placeopeuple.fr, 1 community manager pour Facebook et Twitter)
○ Prestataire : Les Appiculteurs (appli mobile Place-o-Peuple)
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FN
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Responsable : David Rachline
Equipe : 3 personnes en interne
Prestataire : non communiqué
MoDem
○ Responsable : Matthieu Lamarre (adjoint au Maire à Bures-sur-Yvette et
journaliste)
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PS
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Equipe : 6 personnes dans l’équipe Web (community manager, web journalistes,
développeurs) + 5 personnes au “Pôle image” pour les contenus vidéo, photos et
graphismes
Prestataires : Spyrit pour la technologie et Big Youth pour le webdesign
Responsable : Vincent Feltesse (maire de Blanquefort et président de
la Communauté urbaine de Bordeaux)
Responsable Web du PS : Valerio Motta
Equipe : 10 personnes au PS + 30/40 personnes pour toushollande.fr (cf
structure ci-dessous) + 100 formateurs (former 10 000 mobilisateurs qui vont
trouver à leur tour 150 000 volontaires)
■ Pôle “Création des contenus & argumentaires”
■ Pôle “Influence” ou comment utiliser contenus sur les réseaux sociaux
■ Pôle “Site toushollande.fr”
■ Pôle “Veille sur le Web”
■ Pôle “Mobilisation citoyenne”
Prestataires : Blue State Digital (conseil en stratégie, agence de Barack
Obama), Netscope (veille, analyse de la tonalité des tweets avec le logiciel AMI
Opinion Tracker) et plusieurs supports techniques dont La Netscouade
UMP
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Responsable : Nicolas Princen (conseiller numérique venant de l’Elysée)
Responsable Web de l’UMP : Baptiste Roynette
Equipe : 15 personnes de l’UMP + 20 personnes mis à disposition par l’agence
Emakina
Prestataire : Emakina dirigée par Manuel Diaz (stratégie, sites UMP et candidat,
applis mobiles, community management)
Web campagne pour convaincre ou pour mobiliser ?
A l’image de la composition des équipes de Web campagne, les stratégies des différents partis
ressemblent à leurs usages de fonctionnement.
Les partis de gauche ont davantage utilisé le Web comme un outil de mobilisation des
militants (Web campagne indirecte) alors que l’UMP et le Front National l’ont davantage utilisé
pour parler aux citoyens (Web campagne directe).
Voici une présentation simplifiée des stratégies de Web campagne des principaux partis :

Europe Ecologie Les Verts : l’idée était d’abord de créer un mouvement de sympathie
sur le Web en faveur d’EELV et de sa candidate Eva Joly (logo des lunettes rouges, la
France des accents, LoLCats, CV LinkedIn….), d’informer sur les spécificités du
programme d’EELV (sites, gamification…) puis de donner aux militants des outils
d’actions sur le terrain avec un site de mobilisation.

Front de Gauche : la stratégie « Place-o-Peuple » était de faire connaître Jean-Luc
Mélenchon (son blog, une Web-série), de favoriser les actions sur le terrain et la création
de contenus Web par les « révolunautes » via une appli mobile et un site de curation.

FN : tentative de recréer une blogosphère influente (comme la Ségosphère de 2007) par
la Toile Bleu Marine pour accentuer la « délepénisation des esprits ».
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
MoDem : la stratégie reposait sur 3 piliers : informer sur François Bayrou (site avec un
design média), dialoguer sur les réseaux sociaux pour convaincre (Twinterview),
mobiliser en encourageant les internautes à participer (plateforme Les Volontaires).

PS : il y a eu à la fois une Web campagne directe et indirecte. La Web campagne
directe, menée par l’équipe Internet du PS, s’adressait directement aux citoyens pour les
convaincre du mauvais bilan de Nicolas Sarkozy mais aussi d’aller s’inscrire sur les
listes électorales et de faire une procuration. La Web campagne indirecte, menée par la
l’équipe Web toushollande.fr, était une campagne de mobilisation des militants et
sympathisants sur les réseaux sociaux (en particulier sur Twitter) et pour aller faire du
porte-à-porte en particulier auprès de ceux qui risquaient le plus de s’abstenir de voter
(bilan : 5 millions de porte-à-porte et 160 000 voix gagnées selon le PS)

UMP : la stratégie consistait en une Web campagne de communication auprès du plus
grand nombre en occupant le Web (en particulier Facebook) et en innovant
technologiquement (Timeline de Nicolas Sarkozy). Sur la fin de la campagne :
lancement d’une plateforme via la gamification et une appli Idées pour augmenter la
mobilisation des militants. La possibilité d’obtenir un bilan géolocalisé de l’action de
Nicolas Sarkozy dans chaque département a été la première tentative en France de
« Data Campagne ».
Les nouveautés 2012
Les chaînes d’information en continue, Twitter et le fact-checking ont été les nouveautés
de cette Web campagne.
En effet, tous les déplacements des candidats, les meetings et les débats étaient diffusés en
direct sur les chaînes d’information, à la fois à la télévision et sur leurs sites Web.
Le citoyen pouvait alors assister en continue à la campagne, ce qui obligeait d’ailleurs les
équipes à faire quotidiennement des annonces afin d’aliment ce flux continue d’information
(note : la télévision est ainsi restée – loin devant Internet – la première source d’information des
français sur la campagne électorale).
Il pouvait aussi participer en commentant sur les réseaux sociaux et en particulier sur Twitter ce
qu’il voyait à la télévision.
Ce mécanisme de télévision connectée était naissant en France et a explosé en termes
d’usages lors de cette campagne. Les équipes Web du PS et de l’UMP alimentaient d’ailleurs
de hashtags ces discussions sur Twitter lors de « Riposte Party » qui voyait se rassembler
aux sièges des partis de 100 à 300 militants équipés de leurs ordinateurs (soirée Twitter à
l’UMP et Riposte Party au PS). De part le nombre important de journalistes inscrits sur Twitter,
ces batailles de hashtags ont été largement commentées dans les médias traditionnels
(télévision, radio, presse écrite) et ont ainsi pu avoir une influence indirecte sur les citoyens.
Par ailleurs, soit sur Twitter, soit sur des services développés à cette intention (Véritomètre,
YouTube Elections 2012), le fact-checking – le fait de vérifier des faits et de poster ses
conclusions sur le Web – a constitué une nouvelle approche pour suivre la campagne.
Les valeurs sûres et les déceptions
Malgré l’importance du nombre de français sur les réseaux sociaux (30 millions sur Facebook et
5 millions sur Twitter), l’emailing est resté un outil très utilisé pour communiquer directement
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auprès des citoyens et pour mobiliser les militants/sympathisants (30 millions d’emails envoyés
au PS et à l’UMP).
De même, la capacité du Web à être un outil efficace pour les dons aux partis lors d’une
campagne reste vérifiée (micro-dons de 2 et 5 euros au PS).
Dans les déceptions, il est à noter que les vidéos publiées sur Internet par les différents partis
n’ont pas atteint en général de nombre importants de vidéos vues, que les applications
mobiles ont semblé jouer un faible rôle et que les réseaux sociaux émergents (Foursquare,
Deezer, Instagram…) n’ont intéressé qu’une poignée de geeks.
Enfin, la question est posée du rôle joué par Facebook dans cette campagne. L’analyse
semble montrer qu’il n’a pas eu de rôle mobilisateur : être fan d’une page Facebook n’entraîne
pas un engagement. Si le mode conversationnel a pu jouer pour transformer des sentiments
politiques en opinion (et donc en vote), la quantification de ce phénomène n’a pas été évalué et
semble faible sauf peut-être pour le mouvement anti-sarkozy (exemple : la vraie timeline de
Nicolas Sarkozy).
Conclusion
La Web campagne 2012 a été riche d’innovations technologiques et de nouveaux usages,
d’équipes organisées, de prestataires qualifiés, de militants mobilisés sur les réseaux sociaux et
sur le terrain, de budgets en hausse par rapport à 2007…
Pourtant, nombreux sont ceux qui se disent déçus. Pourquoi ? A partir de quels indicateurs,
pourrions-nous juger de la réussite ou de l’échec de la Web campagne 2012 ?
La Web campagne a-t-elle influencé la campagne ? La présence continue des chaînes
d’information et leur prédominance dans les annonces de la campagne (le fameux agenda
médiatique), a positionné le Web à la seconde place en terme de source d’information. Son rôle
était alors davantage de servir de caisse de résonnance à ce qui se disait à la télévision et de
lieu de débats pour les militants et sympathisants. La Web campagne n’a donc pas influencé la
campagne sauf à lui donner par moment un aspect plus chaleureux (Prendre un café avec
François Hollande, Victoire Passage, fan de Jean-Luc Mélenchon).
La Web campagne a-t-elle influencé les votes ? Seul le PS a répondu oui à cette question en
indiquant que les 5 millions de porte-à-porte effectués grâce à leur site Web toushollande.fr leur
ont permis de lutter contre l’abstentionnisme en amenant à voter pour eux 160 000 électeurs. Il
est bien sûr raisonnable de penser que les nombreuses conversations sur les réseaux sociaux
et les milliers de contenus Web ont pu décider des citoyens à aller voter mais ont-ils fait
changer d’opinion des électeurs ? A ce stade d’information, l’influence de la Web campagne sur
les votes reste donc limitée.
Mais le vrai indicateur qui décide du succès ou non d’une Web campagne n’est-il pas
l’implication des candidats ? Quel aurait été le sentiment général si une majorité de candidats
avaient tweeté eux-mêmes, s’ils avaient faits des annonces importantes sur le Web avant de le
faire à la télévision et s’ils avaient montré une véritable ambition pour le développement du
numérique en France ?
Mesdames et Messieurs les candidats, vous avez donc 3 ans pour vous mettre à niveau dans
l’usage du Web… avant de débuter en 2015 la Web campagne pour l’élection présidentielle
2017 !
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Questions
Ce document relate les faits et les différentes analyses de la Web campagne 2012. Cependant,
au-delà des chiffres et des données, de nombreuses questions (politiques, stratégiques,
sociologiques, technologiques…) se posent.
Nous y avons apporté nos propres réponses dans le paragraphe « Analyse ». Et vous, quelles
sont vos réponses ?
Général
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C’est quoi une Web campagne ? Y a-t-il des fonctionnalités/processus/organisation
obligatoires/minimum ?
Une Web campagne peut-elle s’improviser ou sa réussite se prépare-t-elle longtemps à
l’avance ? Si oui, quand et comment ?
Quelle(s) équipe(s) et avec quelle(s) compétence(s) pour mener une Web campagne ?
Profil(s) politique(s) ou professionnel(s) du Web ?
Quelle articulation parti/candidat/militants et quelle répartition des rôles ?
Nombre de vue pour une vidéo de Web campagne ?
L’emailing : toujours un outil indispensable ?
Quels sont les indicateurs de succès pour un site Web, pour une page Facebook et pour
un compte Twitter ?
Une Web campagne n’est-elle utile que pour les petits candidats et un passage obligé
pour les grands candidats ?
Quels sont les indicateurs pour juger de l’efficacité d’une Web campagne ?
Quelles évolutions entre 2007 et 2012 ?
2012
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Quand a commencé la Web campagne 2012 ? Avec les primaires du PS ou avant avec
les réseaux sociaux du PS et de l’UMP (janvier 2010 : La Coopol et Les Créateurs de
Possibles) ?
Quels ont été les budgets de cette Web campagne ?
Quelles ont été les nouveautés et innovations de cette Web campagne ?
Fréquentation faibles des sites Web des candidats et des partis par rapport aux sites
médias : les sites Web servent-ils encore à quelque chose ?
Quelle a été la place du mobile dans cette Web campagne ?
Y a-t-il une Web campagne de gauche et une Web campagne de droite ?
La Web campagne a-t-elle été participative/interactive, de communication descendante
ou de mobilisation ?
La Web campagne 2012 a-t-elle été décevante/efficace/professionnelle ? La campagne
2012 a-t-elle été une Web campagne ?
Match TV/Twitter avec les chaînes d’information en continue : naissance d’une
complémentarité ?
Influence des réseaux sociaux sur le vote ? (Twitter vers journaliste, Facebook via les
conversations pour transformer un sentiment en opinion).
Les propositions/critiques émises sur les réseaux sociaux ont-elles influencées les
programmes des candidats ?
La Web campagne a-t-elle permis de lutter contre l’abstention ?
Impact de la Web campagne sur les résultats du vote ?
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Points clés
Sources d’information sur la Web campagne
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Télévision
○ Les plus
■Canal le plus efficace pour transmettre un message à des millions de
personnes
■Impose l’agenda de la campagne (chaînes d’information en continue)
○ Les moins
■Ne permet pas de développer un message, d’où le besoin de diriger les
internautes vers ses présences Web (sites, réseaux sociaux).
■Ne permet pas l’interactivité : c’est un média passif, contrairement au Web
2.0
Internet
■4 français sur 10 se sont informés sur la campagne présidentielle sur Internet
(Internet = 2ième média d'information après la télévision).
■Ils consultent en priorité les grands sites d'informations (1 sur 10 seulement
s'est rendu sur les sites des candidats) et seulement 13% sont actifs
(partage sur les réseaux sociaux).
■Sur 58% des français qui voulaient utiliser Internet comme source
d’information, seuls 16% citaient les sites des partis et 13% les blogs des
candidats.
■Le fact-checking amplifié et facilité par Internet a été un outil vraiment utile
pour 48% des français non seulement pour avoir une information validée
mais aussi en amont pour obliger les candidats à être vigilants sur leurs
annonces (ex: véritomètre de owni.fr et iTélé).
Sites des candidats (faible fréquentation par rapport aux sites médias)
■francoishollande.fr : 650 000 visiteurs uniques (vu) par mois en janvier + PS
(300 à 700k VU/mois de janvier à mai). 2,5 M de VU en avril sur le site
francoishollande.fr
■lafranceforte.fr : 330 000 vu par mois
■bayrou.fr : 220 000 vu par mois
■marinelepen2012.fr : 18 000 vu par mois
Emailing : toujours un élément important avec 30 millions d’emails envoyés au PS (côté
campagne FH) et à l’UMP.
Innovations/Nouveautés
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Primaires Citoyennes du PS ont permis de tester des nouveautés technologiques et
de constituer une base de données avec 700 000 contacts. Stylo électronique pour
récolte des données vers une base centrale avec accès décentralisé pour les candidats
aux législatives. Géolocalisation des bureaux de vote. Système de remontée de résultat
par audiotel et sécurisation par stylo électronique.
Timeline de Nicolas Sarkozy sur Facebook :
○ Communication : message politique vers les jeunes (ie, l’UMP maîtrise les outils
modernes)
○ Story-telling : contrôle de la communication politique avec risque de contre storytelling (http://lavraietimeline.fr/)
Web-série de Jean-Luc Mélenchon :
○ Vidéos créées par les militants.
○ Elles montrent les coulisses de la campagne.
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Elles ont été les plus vues (jusqu’à 40 000 vues pour celle de la Bastille) à la
différence de celles des autres candidats.
Web radio de François Hollande permettant de ne pas être soumis aux limites des
temps de paroles.
Un café avec François Hollande : dispositif de tirage au sort générant une base mail
pour rencontre avec le candidat
Infographies et animations graphiques (timeline du changement et bilan de Nicolas
Sarkozy en infographie animée du PS)
Service en ligne avec le site Internet pour trouver une personne près de chez soi pour
voter par procuration (procuration2012.fr)
Culture du LoL : konami code de F. Bayrou a fait le buzz, Vidéo PS procuration, vidéo
LoLCat d’EELV
Fact checking : les données sont vérifiées par les internautes en direct sur le Web (ex. :
véritomètre de Owni/i-télé, YouTube Elections 2012).
Twitter :
○ Live-Tweet
○ Riposte Party : combat de “hashtag” lors des du PS et UMP.
○ Caisse de résonance des débats télévisés
○ Lieu d’influence des journalistes et des militants mais pas des citoyens
○ TV + Twitter : le transmedia en politique (commente sur son smartphone le débat
que l’on regarde à la télévision)
Facebook :
○ Facebook n’a pas prouvé qu’il était un lieu d’influence, ni de mobilisation. Il a été
en partie un lieu de conversations (surtout d’échanges de micro-liens antisarkozy), ce qui a pu aider à transformer des sentiments en opinion et donc en
acte de vote au final.
○ Le flux d’informations, de like, de partage sur les murs finit par submerger les
internautes et crée ainsi le contraire de l’effet attendu : il y a plus de désintérêt
que d’engagement au débat.
○ Lieu d’innovation : appli Idées de l’UMP (plus de 4 000 internautes y ont
participé, dont plus de 2 000 ont proposé leurs idées et Nathalie KosciuskoMorizet (porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy) a reçu les auteurs des 10
idées les plus plébiscitées)
Présences sur d’autres réseaux sociaux (impact inexistant sur la campagne) :
Instagram, Tumblr, Foursquare, Deezer...
Appli mobiles :
○ PS : géolocalisation du bureau de vote pour les Primaires Citoyennes, envoi des
photos et vidéos militantes, géolocalisation des actions terrain
○ Front de Gauche : Place-o-Peuple pour les remontées terrain
○ UMP : appli de lafranceforte
○ De manière générale, le Web mobile a été une déception en tant qu’outil de Web
campagne.
Chaînes d’informations en continu : une grosse différence par rapport à 2007, a été
que les chaînes d'infos ont pu suivre, grâce à des caméras équipés de plusieurs clés
3G, partout les candidats et ce, sans camion satellite.
Amplification massive du direct web (vidéo, et cover-it live, storify, live-tweet) avec
outils de streaming wireless (PS)
Le Web comme :
○ Source d’information (cf complémentarité TV+Twitter, comparateur de
programmes de l’UMP, bilans géolocalisés de l’UMP, infographies du PS sur le
bilan de N. Sarkozy) avec une déception pour le nombre de vidéos vues
○ Jeu pour faire agir des internautes (gamification via NS Connect)
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De conversations politiques (Facebook)
De mobilisation (module « Mobilisation 2012 » de toushollande.fr avec 5 millions
de porte-à-porte au final pour 160 000 voix gagnées)
Sources de dons en ligne (plus de 800 000 euros pour le PS)
Budget d’une Web campagne (“10%”)
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PS et UMP
○ 2007 : 1,4 millions euros
○ 2012 : 1,7 à 2 millions euros (entre 7 à 10% du budget global) pour payer le site,
les agences, les opérations spéciales, les vidéos
○ Note : près de 11 dollars investis par voix pour la campagne de Barack Obama
en 2008 (780 millions de dollars) contre 0,74 centimes pour celle de François
Hollande en 2012.
MoDem
○ 2012 : 550 000 euros
Front de Gauche
○ 2012 : 250 000 euros (200 000 euros de prévisionnel + 50 000 euros
supplémentaires à la fin de la campagne)
Europe Ecologie Les Verts
○ 2012 : 50 000 euros (site principal dédié aux militants pour les aider à
s’organiser)
Regards sur la Web Campagne 2012
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Liste des articles en ligne sur la Web campagne publiés...
avant l’élection
Quel poids aura Internet dans la campagne présidentielle ?
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Site Web : http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/campagne-presidentielle-surinternet/
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Source d’information qui sera la plus fiable (médias traditionnels vs réseaux
sociaux) : 70% TV, 40% presse, 30% radio, 7% site des partis, 2% Facebook,
2% Twitter
○ Sites des partis seront utilisés à 80% pour connaître les programmes politiques.
○ Engagement militant : 85% des sondés n’ont rien fait avant le début de la
campagne (environ 4% ont partagé une information sur les réseaux sociaux).
2012 : combien ça coûte une campagne web ?
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Site Web : http://www.europe1.fr/Politique/2012-combien-coute-une-campagne-web821077/
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ PS et UMP
■2007 : 1,4 millions euros
■2012 : 1,7 à 2 millions euros (entre 7 à 10% du budget global) pour payer le
site, les agences, les opérations spéciales, les vidéos
○ Europe Ecologie Les Verts
■2012 : 200 000 euros (site principale dédié aux militants pour les aider à
s’organiser)
○ FN
■2012 : moins de 200 000 euros
Présidentielle: «On vit la première campagne vraiment transmédias»
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Site Web : http://www.20minutes.fr/presidentielle/907441-presidentielle-on-vit-premierecampagne-vraiment-transmedias
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Selon Benoît Thieulin, on ne sait pas quel est l’impact d’Internet sur la campagne
mais en revanche Internet est devenu l’espace principal du débat public, en
particulier les réseaux sociaux avec 30 millions de français sur Facebook et 5
millions sur Twitter.
○ 2012 est la première campagne transmédias : vous regardez la télévision et
vous twittez en même temps. Il y a une complémentarité.
○ La télévision reste le canal le plus efficace pour communiquer un message à
plusieurs millions de personnes. Mais en revanche vous disposez de peu de
temps pour développer votre message. Il faut alors amener les gens sur vos
sites où vos contenus et vidéos vont vous permettre de le faire.
Regards sur la Web Campagne 2012
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Bilan provisoire de la "web campagne"
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Site Web : http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-bilan-provisoire-de-laweb-campagne-2012-04-07
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ On est passé de “ce sera la 1ère Web campagne” à “la campagne ne s’est pas
passée sur le Web”.
○ Uniformité entre les Web campagnes :
■jusqu’à la forme des sites Web (à part celui de François Bayrou) : bandeau
horizontal, structure en 2 colonnes, mêmes catégories, boutons de
partage vers les réseaux sociaux.
■plusieurs sites : site officiel + site de mobilisation.
○ Différences dans les profils des équipes :
■UMP : conseillers techniques non élus
■PS : élus
■Verts : militants passionnés
○ Stratégie de mobilisation des militants sur le terrain :
■chiffres pas très bon
○ Web mailing : très efficace (celui de F. Hollande en particulier)
○ Innovations :
■Timeline de N. Sarkozy sur Facebook : signe envoyé aux internautes (et
jeunes) que l’UMP maîtrise les nouveaux outils, donc l’UMP est moderne.
Elle permet aussi de faire du story-telling (en contre :
facebook.com/lavraietimeline). C’est de la communication politique
verticale très classique, donc facile à détourner.
■Web-série de Jean-Luc Mélenchon : vidéos créées par les militants. Elles
montrent les coulisses de la campagne. Elles ont été les plus vues
(jusqu’à 40 000 vues pour celle de la Bastille) à la différence de celles
des autres candidats.
■Fact checking : les données sont vérifiées par les internautes en direct sur
le Web (ex. : véritomètre de Owni/i-télé, YouTube Elections 2012).
○ Craintes des politiques : les internautes sont très réactifs à détecter les
erreurs/exagérations et à le dire sur le Web.
○ Absence de participatif : conséquences des échecs des réseaux sociaux des
partis ? Seule (petite) tentative : application Idées de N. Sarkozy qui menait à
une rencontre avec NKM.
○ Fréquentation décevante des sites : le plus fort francoishollande.fr (680 000 vu
par mois).
○ Twitter/Facebook :
■Le PS a décidé de plus occuper Twitter que N. Sarkozy (en particulier par les
hashtag lors des Riposte Party) lors de live-tweets.
■L’UMP a privilégié Facebook mais faible engagement de ses fans à la
différence des fans de Jean-Luc Mélenchon.
○ Télévision/Twitter : Twitter est très actif comme caisse de résonance de
programmes de la télévision mais c’est aussi la faute des candidats qui ont fait
Regards sur la Web Campagne 2012
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○
peu d’annonces directement sur le Web. Les chaînes d’informations en
continue ont occupé l’espace.
Impact de l’espace critique utilisé par les internautes sur le Web sur la
campagne ? Faible. La critique occupe son espace. Une des raisons : les
réseaux sociaux ont été peu pris en compte dans les émissions TV et donc les
remontées des critiques exprimées sur le Web.
Comment se porte la Web campagne ?
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Site Web : http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/webcampagne-ce-quimarche-ce-qui-ne-marche-pas-7044218.html
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ 2007 : campagne des influences, celles des blogueurs que les candidats
essayaient d’attirer à eux.
○ 2012 : masse d’information plus large car les citoyens ont de nombreuses
possibilités de produire des contenus, en particulier sur les médias sociaux
comme Facebook et Twitter.’est une campagne transmédia (je tweete ce que je
vois à la télévision).
○ 2012 : plus de budgets alloués aux Web campagnes, sites plus pro,
multiprésence Web, innovations comme la Timeline de Nicolas Sarkozy et les
infographies de l’équipe de François Hollande.
○ 2012 : les militants PS se mobilisent plus sur le Web que ceux de l’UMP. L’UMP
a une démarche marketing descendante alors que le PS a une stratégie plus
décentralisée via toushollande.fr qui permet aux citoyens de s’organiser pour
faire du porte-à-porte (comme pour la campagne de Barack Obama en 2008).
Enfin, les Primaires Citoyennes ont servi de répétition générale au PS.
○ 2012 : la Web campagne ne peut pas faire basculer l’élection car elle ne touche
et mobilise finalement que ceux qui sont déjà engagés. De plus la campagne
intéresse moins qu’en 2007 et la Web campagne ne peut pas changer cela.
Regards sur la Web Campagne 2012
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Liste des articles en ligne sur la Web campagne publiés...
après l’élection
Ce que fut la campagne présidentielle sur le web
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Site Web : http://www.terrafemina.com/culture/culture-web/articles/12599-presidentielle2012-la-web-campagne-tient-ses-promesses.html
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Article sur les résultats de l’étude de l'Observatoire Orange-Terrafemina
■4 français sur 10 se sont informés sur la campagne présidentielle sur Internet
(Internet = 2ième média d'information après la télévision).
■Le Non-Débat Mélenchon/Le Pen à "Des Paroles et des actes" : 42800
tweets avec hashtag #dpda (une des plus grosses audiences sur les
réseaux sociaux).
■Budget Internet des grands partis : 6 à 7% du budget total (environ 2M euros
pour PS et UMP).
■Tous les candidats étaient sur Internet : 1 ou 2 sites avec un design
moderne, présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter mais
aussi Flickr, Foursquare...) avec des community managers dans leurs
équipes
○ Cybercitoyens
■Ils consultent en priorité les grands sites d'informations (1 sur 10 seulement
s'est rendu sur les sites des candidats) et seulement 13% sont actifs
(partage sur les réseaux sociaux)
○ Réseaux sociaux
■Par le partage, le like, etc. de leurs "amis" il y a un sentiment de
surinformation par les internautes moins politisés
■15% des internautes utilisant Internet comme source d'information pour la
présidentielle, font des recherches sur les réseaux sociaux
■Question de l'influence ? Pas sûr. Ils servent davantage à protéger son camp
et à mobiliser pour des actions précises les e-militants.
○ Twitter
■5 millions de comptes en France
■Ce n'est pas un outil de mobilisation mais d'influence indirecte grâce aux
journalistes qui reprennent ensuite les informations dans les médias
offline (télévision, radio, presse écrite).
○ Facebook
■28 millions de profil
■Le partage de news politiques sur les profils Facebook renforcent les
messages car ils deviennent alors des messages recommandés
■La viralisation se traduit-elle en vote ? "peu de commentateurs y croient"
■En revanche les conversations sur les réseaux sociaux (donc au-delà du
partage de messages) peuvent permettre de convertir un sentiment
politique en opinion et donc en vote au final
○ Fact-checking
■Plus de la moitié des internautes ne se considèrent pas plus proches des
candidats simplement par le fait qu'ils sont abonnés à leurs comptes
"personnels"
Regards sur la Web Campagne 2012
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○
■Le fact-checking amplifié et facilité par Internet a été un outil vraiment utile
pour 48% des français non seulement pour avoir une information validée
mais aussi en amont pour obliger les candidats à être vigilants sur leurs
annonces
■ex: véritomètre de owni.fr et iTélé
TV + Internet
■La télévision est restée le média n°1 d'information
■Internet a été son prolongement naturel : caisse de résonance (ex: les
meetings diffusés sur YouTube et DailyMotion), agora participative (ex:
Twitter)
■Nouveauté : le live (chaînes d'info en direct et en continue + Twitter) qui a
obligé les équipes des candidats à faire attention en permanence à
garder la maîtrise du story telling
Présidentielle. Internet a atteint les électeurs, sans forcément les
convaincre
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Site Web : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Presidentielle.-Internet-a-atteint-leselecteurs-sans-forcement-les-convaincre_39382-2075809_actu.Htm
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Web campagne : outil de mobilisation des militants et des électeurs, sans
toutefois parvenir à séduire ces derniers.
○ Nouveautés 2012 : infographies, « mèmes » (un élément décliné et détourné à
l'infini, par exemple l'affiche de campagne de Nicolas Sarkozy avec un nouveau
slogan à la place de «La France forte») par centaines et des tweets par millions,
réalisés par des équipes de campagne professionnelles et dédiées.
○ Budget PS et UMP : 10% du budget global de la campagne (2 millions d’euros).
○ FN (David Rachline) : Internet est utile pour atteindre directement les français.
○ MoDem (Matthieu Lamarre) : pas de forte mobilisation (outils beaucoup plus
perfectionnés qu'en 2007 mais qui n'ont pas rencontré leur public autant qu'on
aurait voulu).
○ Internet a-t-il permis d'engranger des voix ?
■Très dur à quantifier.
■Augmentation très forte du nombre de “conversations politiques” sur les
réseaux sociaux, ce qui a permis d’amener les gens aux bureaux de vote.
■En revanche, aucune corrélation sur la nature du vote (aucun impact direct
sur les résultats).
○ Peu d’interactivité
■Les candidats ont apporté plus d’importance à la télévision qu’à Internet.
■Si les candidats avaient tous la panoplie Web, c’était pour l’image moderne
mais souvent il s’agissait de coquilles vides.
○ Live-tweet et fact-checking
■Vraie innovation : les nouveaux usages journalistiques des
internautes/journalistes depuis chez eux pendant le direct d’une émission
(live-tweet et fact-checking) ont empêché les partis d’imposer leur vérité.
○ Information politique : la fin des sites de partis ?
■Sur 58% des français qui voulaient utiliser Internet comme source
d’information, seuls 16% citaient les sites des partis et 13% les blogs des
candidats.
Regards sur la Web Campagne 2012
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Article UMP : "Nous avons gagné la bataille d’Internet !"
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Site Web : http://webcampagne.tumblr.com/post/22513131439/article-ump-nous-avonsgagne-la-bataille-dinternet
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Facebook (informations de l’UMP)
■Mobilisation sans précédent sur Internet en faveur de Nicolas Sarkozy
■4 mai 2012 : 631 495 fans sur sa page de campagne et 136 706 abonnés sur
son profil personnel avec un gain de 262 000 pendant la campagne
(record en France + 7 fois plus que pour François Hollande).
■Plusieurs centaines de milliers à suivre la campagne en images, près de 250
000 à partager les photos des meetings et plusieurs dizaines de milliers à
publier les 2 photos panoramiques des grands meetings de la Concorde
et du Trocadéro.
■Débat avec F. Hollande : 150 000 « like » qui ont accompagné les messages
publiés au cours de la soirée.
■3 dernières semaines de la campagne : la portée totale de fan page de
Nicolas Sarkozy (nombre de personnes uniques qui ont vu du contenu
associé à la page sur les 7 derniers jours) était supérieure à 2,5M.
■Sur chaque contenu publié, cet indicateur s’est élevé à plus de 150 000 en
moyenne sur l’ensemble de la campagne.
■Sur les 7 derniers jours de campagne, le nouvel indicateur « phare » de
Facebook, les personnes qui en parlent (nombre de personnes uniques
qui ont créé une actualité concernant la page), s’est élevé à un record de
122 474.
○ Application Facebook : Idées
■Plus de 4 000 à y participer, plus de 2 000 à proposer vos idées et Nathalie
Kosciusko-Morizet a reçu les auteurs des 10 idées les plus plébiscitées.
○ Twitter (informations de l’UMP)
■204 200 followers en seulement 3 mois.
■Portée par un taux d’engagement très fort, le compte @nicolassarkozy a
réussi à de très nombreuses reprises à promouvoir ses hashtags en tête
des trending topics, France et plusieurs fois Monde, laissant les places
d’honneurs aux hashtags portés par le camp adverse (ex. avec
#Concorde par rapport à #Vincennes).
■@nicolassarkozy a choisi d’associer les Français à sa timeline, en retweetant
régulièrement les tweets de ses followers et en suivant plus de 10 150
comptes. @fhollande a suivi 1685 comptes en un an.
○ Plateforme “NS Connect”
■Plus de 25 000 inscrits.
■La plateforme a permis aux e-militants d’agir sur le terrain (tracter, porte à
porte, réunions).
■Plus de 70 000 badges ont été décrochés.
■Plusieurs centaines de milliers à utiliser notre interface Comparateur de
programme, qui permet de mettre les projets de Nicolas Sarkozy et de
François Hollande face à face
■Plusieurs dizaines de milliers à partager nos infographies pour présenter le
bilan de Nicolas Sarkozy.
■Nombreux à relayer nos informations sur le bilan local des réformes.
Regards sur la Web Campagne 2012
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■Vous nous avez envoyé des centaines de témoignages, de photos, de
vidéos, mais aussi quelques chansons.
■Vous avez été des milliers à regarder les discours de Nicolas Sarkozy
diffusés en direct sur Internet.
■Vous avez été des centaines de milliers à lire la Lettre au Peuple français
sur Internet, dans le format innovant et riche que nous vous avons
proposé.
■Vous êtes des millions de visiteurs sur notre site de campagne, qui au
terme du mois d’avril a dépassé l’audience de tous les autres sites de
campagne (audience de notre site de campagne a explosé, pour
atteindre plus de 1 185 000 visiteurs uniques, et plus de 6,2 millions de
pages vues).
Vous avez interviewé N. Princen, responsable de la campagne
numérique de N. Sarkozy
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Site Web : http://www.20minutes.fr/presidentielle/928511-interviewe-nicolas-princenresponsable-campagne-internet-agenda-numerique-nicolas-sarkozy
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ L’UMP a voulu innover par rapport à la Web campagne 2008 de Barack Obama.
○ Nicolas Princen n’a pas voulu travailler avec des consultants américains ou des
technologies développées aux Etats-Unis comme l’a fait l’équipe de François
Hollande.
○ Innovations UMP : plateforme “NS Connect” (20 000 inscrits) + utilisation des
données publiques (les bilans géolocalisés de N. Sarkozy).
○ En utilisant l’open data, l’UMP a été en mesure de répondre à la question
“qu’est-ce qui a changé près de chez moi depuis 2007” (résultats par
département).
○ Web campagne du PS : seul point intéressant c’est la mobilisation pour le porte à
porte.
○ Twitter est un outil formidable mais qui une minorité de français à la
différence de Facebook qui a été le cœur de l’activité de l’UMP. Twitter
c’est bien pour parler aux journalistes (élite) et Facebook pour parler aux
français (majorité silencieuse).
○ Nicolas Sarkozy a dominé sur Facebook (page et profil) et l’UMP y a développé
des applis comme “Idées” (plusieurs milliers d’inscrits).
○ Influence du Web ?
■Outil de communication : emails envoyés à 1,4 millions de contacts, 700 000
contacts (fans + abonnés) sur facebook et donc plusieurs millions via les
“amis”
■Outil d’organisation de campagne : meetings, mobilisation citoyenne, action
des militants dans le porte à porte, réunions publiques...
Vous avez interviewé Vincent Feltesse, responsable de l’équipe
numérique de F. Hollande
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Site Web : http://www.20minutes.fr/elections/927215-interviewe-vincent-feltesseresponsable-lequipe-numerique-francois-hollande
Regards sur la Web Campagne 2012
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Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ UMP
■Campagne numérique de Nicolas Sarkozy en 2007 avait été assez intense
avec notamment quelques innovations autour de la vidéo.
■En comparaison, 2012 est terne. L’UMP met principalement en avant le
nombre d’amis sur Facebook (600 000) mais ce chiffre est une illusion :
avoir des “contacts” sur Facebook ne veut pas dire avec des personnes
convaincues.
■Le bon indicateur sur Facebook c’est le taux d’engagement (le nombre de
Like, de partage, de commentaires) et il était faible pour N. Sarkozy (celui
de Jean-Luc Mélenchon était plus important).
○ PS
■Plus de 4 millions de consultations de vidéos.
■Près de 300 000 followers sur Twitter.
■Gestion d’une base email de plus de 1 million de contacts (avec
personnalisation des emails) récupérés en particulier lors des primaires.
■Organisation d’une vingtaine de “Riposte Party”
■Veille sur les médias en temps réel et 24/24h.
■Animation de la Web radio : Radio Hollande (1ère radio numérique pour une
campagne présidentielle).
■Formation de plus de 80 000 volontaires.
■Près de 5 millions de porte à porte (recul de 2% de l’abstention dans les
quartiers ciblés).
■Cette mobilisation a été possible grâce à la plateforme toushollande.fr.
■Le web a été utilisé comme un outil de mobilisation.
■Budget : 2 millions euros et 50 membres dans l’équipe.
■Plus importante campagne en ligne en Europe : plus de 2,5 millions de
visiteurs uniques en avril (entre le 15ème et 20ème site média en ligne).
■Innovation avec les appels aux dons en ligne : 800 000 euros récoltés.
La campagne web 2012 n'a pas tenu ses promesses
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Site Web : http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-la-bataille-duweb/20120504.OBS4713/la-campagne-web-2012-n-a-pas-tenu-ses-promesses.html
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Le Web était très attendu pour la campagne 2012 mais il n’a été qu’un “à
côté”.
○ La multitude des supports (site, facebook, twitter, appli mobile...) n’a pas permis
de rattraper la télévision (74% des français ont utilisé la TV comme source
d’information contre 40% Internet).
○ Sites des candidats ont eu une fréquentation médiocre :
■francoishollande.fr : 650 000 visiteurs uniques (vu) par mois
■lafranceforte.fr : 330 000 vu par mois
■bayrou.fr : 220 000 vu par mois
■marinelepen2012.fr : 18 000 vu par mois
○ Internet : espace d’affiche de ses opinions et non de débat.
○ Impact nul du Web (en tant qu’outil d’influence mais impact en tant qu’outil
de mobilisation)
■UMP : budget de 2 millions euros, multitude de présence Web, beaucoup de
tweets mais quel internaute a modifié son intention de vote de ce fait ?
Regards sur la Web Campagne 2012
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■PS : outil de mobilisation des militants (5 millions de porte à porte grâce à
150 000 volontaires coordonnés sur toushollande.fr).
Nouveauté : Riposte Party
■Cela permet d’assurer l’après-vente les soirs d’émission politique à la
télévision et les jours de meeting (guerre de hashtag).
L’impact de cette campagne Web sur le vote des français reste à démontrer.
Vis ma vie de responsable Web
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Site Web : http://www.publicsenat.fr/vod/la-politique-c-est-net/vis-ma-vie-deresponsable-web/matthieu-lamarre,stanislas-magniant,arnaud-champremiertrigano,aude/115007
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Matthieu Lamarre : responsable Web de François Bayrou
■Choix, dès le début de la campagne, de répondre à tout le monde sur le
Web, même aux messages lol
■Budget de Web campagne : 550 000 euros
■Site Web se distinguait des autres partis (design et fonctionnalités)
■Liberté de réponse de l'équipe Web accordée dès le départ par F. Bayrou
■konami code : buzz international
○ Arnaud Champremier-Trigano : directeur de communication de Jean-Luc
Mélenchon
■La Web campagne s'est faite par l'agence Mediascope créée à l'occasion
avec les acteurs Web du Front de Gauche
■Le pari : réactiver la communauté du non au référendum grâce à des outils à
la disposition des militants pour valoriser leurs contenus
■A. Champremier-Trigano revendique le fait qu'il ne contrôlait pas ce qui était
publié puisque cela venait des militants (et considère alors qu'ils n'ont pas
fait une campagne Obama)
■Web série de JL Mélenchon
■L’appli Place-o-Peuple a permis à quelques milliers de militants d'agir
■Combat hashtag lors du débat JL Mélenchon /Marine Le Pen qui a obligé les
militants du parti adverse à réagir
○ Benoît Thieulin : responsable Web en 2007 (Ségolène Royal)
■Web Campagne 2012 marquée par la culture du lol
■Un des phénomènes transmédia de cette campagne : live-tweet (près de
50% des tweets étaient du type lol)
○ Budget Web Campagne : 10% du budget global pour PS et UMP (2 millions),
250 000 euros pour le Front de Gauche
○ PS
■Bonne entente entre cellule Internet, militants et équipe politique qui a permis
la conversation horizontale
■francoishollande.fr : équipe de 43 personnes, plus de 27 millions de emails
envoyés
■Le PS reconnaît s'être inspiré de la campagne d'Obama de 2008 (permettre
l'action des militants)
Regards sur la Web Campagne 2012
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■Riposte Party
UMP
■Seul candidat avec à la fois un profil et aussi une page facebook (a terminé à
plus de 600 000 fans)
■4000 tweets, 30 millions de emails envoyés
■Développement de nouveaux outils sur Facebook (NS Connect)
Présidentielles 2012 : Etat des lieux des dispositifs de web-campagne
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Site Web : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-presidentielle-2012-le-web20-est-devenu-une-arme-de-seduction-massive-48848-page-1.html
http://blog.lecko.fr/2012/04/presidentielles-2012-etat-des-lieux-des-dispositifs-de-webcampagne/
Contributeur : @florianherveou
Points clés :
○ Un petit panorama non exhaustif des dispositifs web
1. Le site web: la tête de proue des dispositifs web
- Des audiences modestes en comparaison à d’autres médias
- 650 000 visiteurs uniques/mois pour François Hollande vs 330 000 pour Nicolas
Sarkozy
2. Le emailling: une place toujours prépondérante
- Le mail est toujours l’outil de base de la mobilisation et le moyen principal de
communication envers les militants/sympathisants
- Un des arguments utilisés pour qualifier de réussite les primaires au PS a été le
recueil d’une base mail significative
- L’équipe de Nicolas Sarkozy a envoyé plus de 5 mails par jour dans les
dernières semaines
--- > Reproduction classique de la communication Top/Down
3. Les vidéos: une recette qui avait bien marchée en 2007 mais moins bien
en 2012
- Pas de vidéos à plus de 100 000 vues vs certaines à 800 000 vues en 2007
- à noter la réussite de la websérie de Jean-Luc Mélenchon
Facebook et Twitter, les deux petits nouveaux par rapport à 2007, ont été le plus
souvent inféodés aux autres médias comme outils de rediffusion. En général,
peu de contenus stratégiques y ont été postés.
4. Facebook: présent dans la stratégie de 8 candidats sur 10 lors de la
campagne officielle
- La Timeline de Nicolas Sarkozy a fait l’actualité
- Quelques applications Facebook (20 000 utilisateurs mensuels au mieux)
- Beaucoup de partage de photos
- Le must des statuts “Je serai l’invité de Laurence Ferrari sur TF1”
Facebook a surtout été un outil de diffusion d’autres médias (émissions TV ou
Radio...) ou de mise en valeur des grands meetings.
5. Twitter: à la recherche des leaders d’opinions
- En 2007, beaucoup de leaders d’opinion avaient joué un rôle significatif avec
des blogs
- En 2012, le jeu d’influence s’est déplacé sur Twitter avec au final une audience
moindre
- à noter les “soirées riposte” en réaction à des émissions TV: la “social TV” avec
par exemple 400 000 tweets lors du débat le 2 mai entre François Hollande et
Nicolas Sarkozy
Regards sur la Web Campagne 2012
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- Live Tweet lors des meetings
Twitter a eu un impact limité aux militants et n’a pas fait bouger les lignes.
Au final, l’actualité ou le cœur de la communication des candidats ne s’est pas
faite sur ces deux petits nouveaux. Seul Twitter, lors du 22 avril et le 6 mai, a pris
le lead sur le média toujours roi, la télévision.
6. Tentatives innovation
- Gamification pour inciter à la mobilisation (application Facebook Ambassadeurs
de Nicolas Sarkozy, les Décibels de François Bayrou)
- Présence de certains sur Foursquare, Instagram...
Conclusion : la vraie innovation numérique a été la TNT avec l’importance
significative des chaînes d’informations continues.
Petit lexique « free style » d’une web campagne
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Site Web : http://semiologietelevision.com/?p=4468&goback=.gde_3146551_member_119717043
http://www.citoyennumerique.fr/?p=392
Contributeur : @c_farrugia
Points clés :
○ Curation : la curation est l’analyse d’une grande quantité d’informations pour
n’en diffuser que les plus pertinentes. Scoop.it est un outil web permettant aux
internautes de devenir “curateur” sur leurs sujets de prédilection.
○ E-réputation : l’identité numérique des personnes sur le web génère une
réputation en ligne, nommée e-réputation. Suivre l’e-réputation de son candidat
ou de son adversaire politique permet d’orienter sa stratégie de communication
numérique pour mieux atteindre ses objectifs de communication.
○ Fact-checking : le fact-checking en période de campagne est le procédé de
vérification des chiffres et arguments avancés par les candidats.
○ Gamification : la gamification est l’introduction du jeu dans un domaine tierce.
En campagne, cela peut se traduire par l’obtention de points ou badges lors
d’actions réalisées par les militants.
○ Riposte party : la riposte party est la réunion physique de militants, blogueurs et
twittos (= personne présente sur Twitter) en parallèle des apparitions de leur
candidat. Cette réunion vise à relayer les propos du candidat pour mieux les
répandre. Elle permet également de surveiller les arguments des adversaires
politiques tout en les contrecarrant dès leur naissance.
○ Timeline : mot anglais pour indiquer le terme “ligne de temps”. Cette mise en
forme permet de représenter graphiquement dans le temps les réformes
promises par son candidat.
○ Twittinterview : contraction des mots “Twitter” et “Interview”. Il s’agit de
proposer une interview de son candidat via l’outil de microblogging Twitter.
Présidentielle : qui du PS ou de l’UMP a gagné la guerre des Tweets ?
●
●
●
Site Web : http://www.atlantico.fr/decryptage/presidentielle-qui-ps-ou-ump-gagneguerre-tweets-349329.html
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Cela a été à la fois une campagne des meetings (en direct sur les chaînes d’info
ou sur YouTube/DailyMotion) et une campagne Twitter mais pas une campagne
Facebook (on gardera en mémoire uniquement la timeline de N. Sarkozy).
○ Facebook n’a pas été un outil de sensibilisation majeur en France.
Regards sur la Web Campagne 2012
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Twitter a été un vrai outil de combat politique en particulier lors des émissions et
débats politiques à la télévision.
Aux Etas-Unis, Facebook est un outil de recrutement et de ciblage grâce au
croisement des données des profils de vos amis. Ce n’est pas le cas en France.
Twitter a été un lieu ouvert de discussion à la différence de Facebook où on
discute avec ses 150 amis. Avec les hashtags sur Twitter, on dépasse sa
communauté.
Le PS a misé sur Twitter dès le départ en particulier à cause du retard initial non
rattrapable de F. Hollande par rapport à N. Sarkozy.
Twitter est un lieu où se forme beaucoup l’opinion, non pas le grand public,
mais des relais d’opinion. Et en particulier des journalistes.
F. Hollande a gagné la bataille sur Twitter (plus de followers, plus d’opinions
favorables, plus de messages relayés auprès des militants).
Infographie : http://www.lanetscouade.com/article/presidentielle-2012-debatstelevises-twitter-tv-augmentee
La campagne électorale s'est aussi jouée sur Twitter
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Site Web : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-campagne-electorale-s-est-aussijouee-sur-twitter_1111520.html
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Analyse de l'institut Netscope sur l'utilisation des réseaux sociaux dans la
campagne présidentielle 2012 (analyse depuis les primaires PS de 2011)
○ 1. Un nombre croissant de citoyens publient des messages politiques sur
les réseaux sociaux
■2007 : Twitter et Facebook peu utilisés
■2012 : près de 3 millions de tweets politiques envoyés par les français entre
les 2 tours de la présidentielle
○ 2. La télévision continue à faire l'agenda politique
■Les réseaux sociaux n'ont pas été à l'origine de buzz important
■Ils se sont comportés en caisse amplificatrice de messages issus des médias
traditionnels
○ 3. Le Web participe avec les chaînes d'infos à rythmer la campagne qui
devient une "live campagne"
■Le direct permanent a obligé les équipes de campagne à alimenter de
manière quasi permanente le Web
■Conséquence : surabondance de propositions venant brouiller le message
principal de campagne
○ 4. Personnalisation sur le Web
■Nicolas Sarkozy a été cité sur près de la moitié des tweets politiques mais
souvent négativement (3 fois plus de tweets négatifs que pour François
Hollande)
■Autre "vainqueur" : Jean-Luc Mélenchon à partir de la mi-mars a été le 3ième
candidat le plus cité sur Twitter
■Le débat : N. Sarkozy est le plus cité (environ 2000 tweets/minute) mais c'est
le hashtag #voteHollande qui apparaît le plus
○ Bilan : au-delà de faire le buzz, il faut emporter l'adhésion. Or, si le rapport
tonalité positive/tonalité négative n'a cessé de se dégrader pour Nicolas Sarkozy,
il s'est au contraire amélioré pour François Hollande".
Regards sur la Web Campagne 2012
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La web campagne 2012 a-t-elle été aussi nulle qu’on le dit ?
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Site Web : http://blogs.lexpress.fr/regard-dassier/2012/05/19/la-web-campagne-2012-at-elle-ete-aussi-nulle-quon-le-dit/
Contributeur : @pierre_guillou
Points clés :
○ Pour certains, la Web campagne a été décevante. Ils attendaient qu’elle domine
l’agenda médiatique et même qu’elle décide du vainqueur (Ségolène Royal dans
les primaires PS de 2007, Barack Obama 2008).
○ De fait, cette Web campagne en France n’a pas eu l’impact espéré.
○ Les médias TV et radio sont restés les sources d’information principales.
○ Internet a même été un peu décevante car convenue. Par exemple, aucune
vidéo n’a dépassé les 100 000 vues (sauf le vrai faux clip sur JL Mélenchon).
Rien d’équivalent à la vidéo sur les profs et les 35 heures de Ségolène Royal, ou
aux 800.000 vues de « Sarkozy Human Bomb » entre les deux tours de l’élection
de 2007.
○ La faute à la campagne si la Web campagne a été ennuyeuse ? Alors qu’on
espérait de la Data Visualisation, seules quelques infographies sont apparues.
○ Pourtant, la Web campagne a été menée par des gens sérieux disposant de
budget conséquent pour le PS et UMP (10% en 2012 contre 3% en 2007) :
Vincent Feltesse (PS) et Nicolas Princen (UMP). Mais une Web campagne
demande une prise de risque : seules les innovations et les contenus
radicaux/décalés fonctionnent sur le Web et attirent l’attention des médias.
○ Conséquence : une campagne Web pro mais sans âme.
○ Beaucoup de « Slacktivism » sur Facebook et Twitter (illusion agréable de
militer utilement en cliquant sur un bouton).
○ Les équipes web ont embauché des dizaines de « Community managers » pour
encourager des milliers de sympathisants à publier, « Liker » et « retwitter » des
contenus officiels. Conséquence : sentiment de propagande, de pilonnage, de
lassitude, de créativité étouffée.
○ Peut être aurait-il mieux valu laisser plus d’espace aux sympathisants pour
mener leur propre campagne personnelle, utiliser leurs propres arguments… ?
○ Si les réseaux sociaux ne servent qu’à amplifier jusqu’à saturation une stratégie
de diffusion de propagande, et l’affrontement public de militant surexcités, on
risque d’aboutir à l’inverse du résultat recherché.
○ Pourtant, à l’exception du PS, la plupart des candidats se sont contentés
de concentrer leurs moyens sur cette campagne facile et superficielle sur
les réseaux sociaux.
○ Si l’on cherche l’efficacité, il faut donc (cf études du Parti Démocrate sur
l’impact des techniques conversationnelles) se préoccuper de l’impact de
la campagne Internet sur le terrain, là ou l’on peut réellement aller chercher
des voix supplémentaires.
○ Dans cette campagne, on est obligé de reconnaître que seul le PS l’a fait de
manière volontaire et performante.
○ L’intégration entre on line et off line, entre l’Internet et le terrain, demande un
gros travail d’organisation et de préparation en amont de la campagne.
○ Comment réussir sa mobilisation terrain (cf PS) :
■anticipation : commencer 2 ans à l’avance
Regards sur la Web Campagne 2012
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○
■phase préparatoire de recrutement et de rodage : les primaires (avec en
particulier la constitution d’une base emails de plusieurs centaines de
milliers de contacts)
■encadrement humain “militaire” : consultants américains, équipe formée aux
Etats-Unis chargée de l’opération de porte-à-porte, organisation d’ateliers
de formation partout en France, recommandations précises, ciblage des
opérations sur les bureaux de vote ayant le plus gros potentiel (faible
participation électorale + ancrage à gauche)…
Résultats : plus de 4 millions de porte à porte, taux de participation en
augmentation de 2,2% dans les bureaux de vote des quartiers ciblés, 160 000
électeurs supplémentaires au 1er tour pour F. Hollande. Infographie :
http://blogs.lexpress.fr/regard-dassier/wpcontent/blogs.dir/859/files/2012/05/porte-a-porte1.jpg
Regards sur la Web Campagne 2012
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La Web campagne par les données
Les partis politiques ayant eu un candidat à la présidentielle 2012 sont classés ci-dessous par
ordre alphabétique. Pour chaque parti, des données ont été collectées sur les moyens humains,
matériels et stratégiques mis en oeuvre pour la Web campagne.
Notes :
● ces données ont été collectées sur le tumblr de la Web campagne 2012 :
http://webcampagne.tumblr.com/france2012
● si des informations sont absentes ou doivent être corrigées, merci de le faire :-)
Liste des partis : Debout la République, Europe Ecologie les Verts, Front de Gauche, Front
National, Lutte Ouvrière, MoDem, Nouveau Centre, NPA, Parti Chrétien-Démocrate, PS,
République Solidaire, UMP
Debout la République
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Candidat : Nicolas Dupont-Aignan
Budget : 25 000 euros
Stratégie :
○ établir un lien le plus direct possible entre les internautes et Nicolas DupontAignan, se projeter sur les réseaux sociaux auxquels sont habitués les Français
plutôt que de créer des outils ex-nihilo difficile à maintenir
○ gérer au mieux la progression de sa notoriété pour déjouer les préjugés
classiques
○ être à l’image du candidat, direct et franc
Responsables : Jean-Paul BAGOT (Délégué national à la communication Internet),
Damien Lempereur (Directeur Stratégique), Jean-Baptiste Raphanaud (Délégué pour les
Libertés Numériques)
Equipe : 1 webdesigner, 1 preneur d’images, 1 bénévole gestionnaire des serveurs, 3
rédacteurs bénévoles
Prestataires : aucun
Présence Web : nda2012.fr, debout-la-republique.fr, blog.nicolasdupontaignan.fr,
@dupontaignan, Nicolas Dupont-Aignan sur Facebook, App Iphone
Audience (site Web) : 38 000 visiteurs uniques par mois pour debout-la-republique.fr
(janvier 2012) - 220 000 visiteurs uniques par mois pour debout-la-republique.fr (mars
2012 - +155% / février)
Sources : La présidentielle se joue aussi sur le Web
Mots clés : #debout-la-république
Europe Ecologie Les Verts
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Candidat : Eva Joly
Budget : 200 000 euros prévus au départ, 50 000 euros dépensés au final
Stratégie : très majoritairement en interne + volontaires, raconter l’histoire d’Eva Joly
(site d’Eva Joly, les coulisses de campagne, etc.), le Web comme alternative aux
médias traditionnels, coconstruction d’argumentaires et partage de contenus
(infographies, vidéos humoristiques), riposte (factchecking, Twitter de Cécile Duflot),
dialoguer sur les réseaux sociaux, donner des outils d’action aux militants (affichage
d’objectifs et outils de reporting), CV d’Eva Joly sur LinkedIn, plateforme de dons en
ligne
Regards sur la Web Campagne 2012
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Responsables : Frédéric Neau (responsable web EELV), Julien Bayou (mobilisation),
Elliot Lepers (responsable web Eva Joly), Elise Aubry (réseaux sociaux), Edouard
Mathieu (animation web)
Equipe : 5 permanents + 200 volontaires (ecologeeks)
Prestataires : aucun (développements en interne uniquement)
Présence Web : EvaJoy2012.fr, CV d’Eva Joly sur LinkedIn, Avec Eva, Service AvantVote, BingoMox, Twitter (Eva Joly, Cécile Duflot, EELV, SAV), Facebook (page Eva
Joly, page EELV, page SAV)
Audience (site Web) : dans le dernier mois avant le premier tour : 230 000 visites, 180
visiteurs uniques
Sources : ”Le point sur la campagne web d’Eva Joly (Europe Ecologie Les Verts)”,
Campagne web 2012 : Europe Ecologie veut co-construire ses argumentaires en ligne
Mots clés : #europe-ecologie-les-verts #contenus #dons #fact-checking #humour
#mobilisation #militants #reporting #stratégie #storytelling
Front de Gauche
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Candidat : Jean-Luc Mélenchon
Budget : 250 000 euros (10% du budget total)
Stratégie : majoritairement en interne, raconter l’histoire de Jean-Luc Mélenchon (web
série), le Web comme alternative aux médias traditionnels, reprise et contextualisation
de contenus envoyés par les sympathisants/militants, ne pas s’attacher à faire des
coups mais diffuser des idées (démarche pédagogique), outils en ligne d’action pour les
militants, appli mobile (pour les révolunautes) avec des outils de gamification et
géolocalisation, plateforme de dons en ligne
Responsables : Alban Fischer (campagne web), Clément Sénéchal (réseaux sociaux),
Frank Mouly (Internet PCF), Arnauld Champremier-Trigano (communication)
Equipe : 10 personnes (1 personne pour la vidéo, 2 personnes pour le site
Placeopeuple.fr, 1 community manager pour Facebook et Twitter)
Prestataires : Les Appiculteurs
Présence Web : Blog de Jean-Luc Mélenchon, Place o Peuple, Web série, Appli mobile
Place au Peuple (les militants peuvent choisir des slogans, en proposer, réaliser les
différents défis proposés par l’équipe de campagne, se géolocaliser lors de meeting, de
manifestations), page Facebook de Jean-Luc Mélenchon, compte Twitter de Jean-Luc
Mélenchon
Audience (site Web) : 300 000 visiteurs uniques par mois pour placeaupeuple2012.fr
(janvier 2012), 150 000 visiteurs uniques par mois pour le pcf.fr
Sources : Le Front de gauche en campagne web “autogérée et collective”, Alban
Fischer (Front de gauche) “Sarkozy ne gagnera pas sa campagne grâce au Web”
Mots clés : #front-de-gauche #appli #blogs #contenus #dons #mobilisation #militants
#stratégie #storytelling
Front National
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○
Candidat : Marine Le Pen
Budget : 200 000 euros (à vérifier)
Stratégie : majoritairement en interne, raconter l’histoire de Marine Le Pen (photos,
vidéos, etc.) et dé lepéniser son image, le Web comme alternative aux médias
traditionnels, montrer la blogosphère du Front National (influence), partage de contenus
et outils en ligne pour en proposer (militants), discussion dans les forums, créer le buzz
(ex. : affiches de N. Sarkozy ou Choisis ta France) , plateforme de dons en ligne
Regards sur la Web Campagne 2012
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Responsables : David Rachline (responsable de la campagne web), Gauthier Bouchet
(responsable adjoint des réseaux sociaux au Front National), Willy Boyé (animateur
Web campagne et du site marinelepen2012.fr)
Equipe : 3 personnes
Prestataires : ?
Présence Web : marinelepen2012.fr en storytelling, Toile Bleu Marine (un réseau de
blogs et de sites qui soutiennent la candidature à l’élection présidentielle de marine Le
Pen), Facebook FN Officiel, Fdesouche, Nations Presse, Jeunes avec Marine
Audience (site Web) : 20 000 visiteurs uniques par jour pour marinelepen2012.fr
(janvier 2012)
Sources : ”La webcampagne 2012 en chiffres”, Marine le Pen tisse sa toile pour la
campagne présidentielle, Web campagne : Marine Le Pen libérale-libertaire,
Présidentielle. Dans les coulisses des équipes web des candidats [vidéos]
Mots clés : #front-national #blogs #blogosphère #contenus #dons #jeunes #mobilisation
#militants #stratégie #storytelling
Lutte Ouvrière
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Candidat : Nathalie Arthaud
Budget : pas de budget spécifique
Stratégie : ?
Responsables : Pierre Royan
Equipe : pas d’équipe spécifique
Prestataires : ?
Présence Web : nathalie-arthaud.info
Audience (site Web) : ?
Sources : La webcampagne 2012 en chiffres
Mots clés : #lo
MoDem
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Candidat : François Bayrou
Budget : 550 000 euros
Stratégie : majoritairement en interne, raconter l’histoire de François Bayrou (une du
site Bayrou.fr, les coulisses de campagne, etc.), le Web comme alternative aux médias
traditionnels et à l’image que veut donner le candidat (pas de cellule riposte, comme
chez les autres, pas de tweet-clash, pas de guéguerres, pas de clips dénigrants),
dialoguer sur les réseaux sociaux, donner des outils d’action aux militants (affichage
d’objectifs et outils de reporting) et gamification, leader utilisant Internet, plateforme de
dons en ligne
○
Informer sur François Bayrou et sa campagne (avec équipes Web
embarquées)
○
Dialoguer sur les réseaux sociaux (discussion en direct)
○
Mobiliser en encourageant les internautes à participer (plateforme Les
Volontaires)
Responsables : Matthieu Lamarre (Web campagne), Jean-François Martin
(communication), Eva Calbrix (community manager), Yan le Du (Espaces volontaires)
Equipe : 6 personnes dans l’équipe Web (community manager, web journalistes,
développeurs) + 5 personnes au “Pôle image”, qui fournissent les contenus vidéo,
photos et graphismes
Prestataires : Spyrit pour la technologie et Big Youth pour le webdesign
Regards sur la Web Campagne 2012
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Présence Web : Bayrou.fr en storytelling, community management sur les réseaux
sociaux (@bayrou, @nousbayrou, NousBayrou sur Tumblr), e-mailing, applications
mobiles (François Bayrou sur Instagram) et outil de task management Les volontaires
Audience (site Web) : 100 000 visiteurs uniques par mois pour bayrou.fr (janvier 2012)
Sources : La webcampagne 2012 en chiffres, Le Modem a investi 500 000 euros dans
la webcampagne de François Bayrou, Soutenir Bayrou en ligne, un jeu pour militants,
Présidentielle. Dans les coulisses des équipes web des candidats [vidéos]
Mots clés : #modem #contenus #dons #gamification #mobilisation #militants #reporting
#stratégie #storytelling
Nouveau Centre
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Candidat : Hervé Morin
Budget : ?
Stratégie : ?
Responsables : Karine Tourmente (campagne Web)
Equipe : ?
Prestataires : ?
Présence Web : hervemorin2012.fr
Audience (site Web) : ?
Sources : Sur le Web, les « petits » candidats entre nécessité et économies
Mots clés : #nouveau-centre
NPA
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Candidat : Philippe Poutou
Budget : ?
Stratégie : ?
Responsables : Frédéric Borras (communication)
Equipe : ?
Prestataires : ?
Présence Web : poutou2012.org
Audience (site Web) : ?
Sources : La webcampagne 2012 en chiffres
Mots clés : #npa
Parti Chrétien-Démocrate
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Candidat : Christine Boutin
Budget : moins de 80 000 euros
Stratégie : ?
Responsables : Rémi Lefèbvre (communication du PCD et communication Web)
Equipe : ?
Prestataires : ?
Présence Web : boutin2012.fr
Audience (site Web) : ?
Sources : La webcampagne 2012 en chiffres
Mots clés : #parti-chrétien-démocrate
PS
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Candidat : François Hollande
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Budget : 2 000 000 euros
Stratégie : presque exclusivement en interne + équipe de 150 volontaires, riposte party
autour des évènements médiatiques, occuper la toile avec le partage de contenus
(infographies), e-mailing (700 000 emails géolocalisés), e-mobilisation où chaque
militant/sympathisant peut devenir son propre directeur de campagne (faire en sorte que
150 000 militants fassent au moins 5 millions de porte-à-porte d’ici à l’élection
présidentielle), affichage d’objectifs et outils de reporting pour les volontaires, viser les
abstentionnistes (cartographie des bureaux de vote à forte abstention), appli mobiles,
plateforme de dons en ligne, ateliers type “bar camp” pour développer en interne de
nouvelles applications. Le PS positionné davantage sur la campagne riposte/critique du
candidat sortant avec rubriques et formats récurrents (désintox, riposte, mot-à-mot
hebdomadaire, infographies...), le dispositif de procuration (environ 30 000 gérées par le
système).
Responsables :
■Côté Campagne FH : Vincent Feltesse (équipe du candidat et
toushollande.fr), Marie Vorgan Le Barzic (direction opérationnelle,
ancienne directrice de “La Cantine”) avec Antonin Torikian (ancien de
Microsoft), Claire Heuzé Schiller (Mobilisation), David Clavereau
(directeur financier, ancien de “La Netscouade”), Lionel Bordeaux
(rédacteur en chef + Radio Hollande), Romain Pigenel (animation
réseaux sociaux), Robin King (directeur artistique), Ariane Vincent
(compte Twitter du candidat), Gaël Musquet (représentant français
d’OpenStreetMap), Stéphane Distinguin (FaberNovel et cofondateur de la
Cantine), Fleur Pellerin (pôle “Société et économie numérique”), Frédéric
Giudicelli (directeur technique du site de campagne), Jules Boyadjian
(pôle francoishollande.fr), Luc Lavaut (vidéo), Ambre Cerny (riposte
toushollande.fr), Arthur Miller (Mobilisation Citoyenne)
■Côté PS : David Assouline (communication), Valerio Motta (équipe PS),
Emile Josselin (coordinateur Web), Charles Dufresne (contenus et
communautés)
Equipe : 10 personnes au PS + 30/40 personnes pour toushollande.fr (cf structure cidessous) + 100 formateurs (former 10 000 mobilisateurs qui vont trouver à leur tour 150
000 volontaires)
○
Pôle “Création des contenus & argumentaires”
○
Pôle “Influence” ou comment utiliser contenus sur les réseaux sociaux
○
Pôle “Site toushollande.fr”
○
Pôle “Veille sur le Web”
○
Pôle “Mobilisation citoyenne”
Prestataires : Blue State Digital (conseil en stratégie, agence de Barack Obama),
Netscope (veille, analyse de la tonalité des tweets avec le logiciel AMI Opinion Tracker)
et plusieurs supports techniques dont La Netscouade
Présence Web : francoishollande.fr (riposte), toushollande.fr (contenus et emobilisation), parti-socialiste.fr procuration2012.fr La Coopol
Audience (site Web) : 630 000 visiteurs uniques par mois pour francoishollande.fr
(janvier 2012)
Sources : La webcampagne 2012 en chiffres, L’équipe Web de François Hollande
domine le Web, L’équipe web de François Hollande en mode riposte, Hollande veut emobiliser, Hollande lance une campagne de mobilisation en ligne et de porte-à-porte,
toushollande.fr : Hollande plus fort qu’Obama ?, François Hollande en haut débit,
François Hollande est le candidat… le plus geek, Présidentielle. Dans les coulisses des
équipes web des candidats [vidéos]
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Mots clés : #ps #contenus #dons #formation #influence #infographie #militants
#mobilisation #reporting #riposte #riposte-party #stratégie #vidéo
République Solidaire
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Candidat : Dominique de Villepin
Budget : ?
Stratégie : Presque exclusivement web
Responsables :Christophe Carignano (jusqu’à décembre 2011) puis Anthony Hamelle
(campagne Web)
Equipe : 5 personnes + 2 personnes pour lesjeunesavecvillepin.fr +1 pour twitter
Prestataires : ?
Présence Web : dominiquedevillepin.fr http://www.republiquesolidaire.fr/
http://www.villepincom.net/ www.lesjeunesavecvillepin.fr/ villepinnet.fr
Audience (site Web) : ?
Sources : Sur le Web, les « petits » candidats entre nécessité et économies,
2Villepin2012.fr vs Conseil-funeraire.fr, le deuil du tigre, Anthony Hamelle, chargé de la
web-campagne de Villepin
Mots clés : #république-solidaire #Villepin
UMP
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Candidat : Nicolas Sarkozy
Budget : 2 000 000 euros
Stratégie : moitié en interne/moitié en externe, cellule riposte (les ministres tweetent
aussi), occuper la toile avec le partage de contenus (infographies, vidéos parodiques,
caricatures, détournement des noms de domaines), e-mailing, aller à la rencontres des
internautes sur les réseaux sociaux, outils d’aide à l’action des e-militants (tweet prêt à
l’emploi, NS Connect), appli mobiles, plateforme de dons en ligne, Timeline Facebook
de Nicolas Sarkozy
Responsables : Baptiste Roynette (équipe UMP), Nicolas Princen (Elysée), Franck
Riester (communication), Benjamin Lancar (Jeunes Pop), Stéphanie Pinot (rédactrice en
chef lafranceforte.fr), Manuel Diaz (Emakina)
Equipe : 15 personnes à l’UMP + 20 personnes chez Emakina + iRiposte (Jeunes Pop)
○
lafranceforte.fr (Stéphanie Pinot, rédactrice en chef)
○
Coulisses vidéo (Amandine)
Prestataires : Emakina (stratégie, sites UMP et candidat, applis mobiles, community
management)
Présence Web : lafranceforte.fr, u-m-p.org, Page Facebook de Nicolas Sarkozy,
Timeline Facebook de Nicolas Sarkozy, @NicolasSarkozy, Foursquare de Nicolas
Sarkozy, Instagram de Nicolas Sarkozy, Deezer de Nicolas Sarkozy, kikadikoi , Le
changement c’est maintenant, L’observatoire des mensonges de la gauche
Audience (site Web) : 500 000 visiteurs uniques par mois pour u-m-p.org (janvier 2012)
Sources : La webcampagne 2012 en chiffres, Sur le Web, l’UMP tente de “rattraper son
retard” par rapport au PS, Présidentielle. Dans les coulisses des équipes web des
candidats [vidéos]
Mots clés : #ump #caricature #contenus #dons #fact-checking #influence #infographie
#militants #nom-de-domaine #parodie #riposte #stratégie #vidéo
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