4e Colloque international francophone de microbiologie

Transcription

4e Colloque international francophone de microbiologie
Organisé par
4e Colloque international francophone
de microbiologie animale
&
2e Symposium du
Centre de recherche en infectiologie porcine
Saint–Hyacinthe, Québec, Canada
Du 21 au 24 septembre 2008
En collaboration avec
Présentateur officiel
Table des matières
Mot de bienvenue du ministre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Mot du maire de Saint-Hyacinthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Mot de bienvenue du président du comité organisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Remerciements du président du comité organisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Programme complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Biographies des conférenciers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Christine Citti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Florence Dzierszinski . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Joachim Frey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Marie Gramer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Marylène Kobisch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Guy Lemay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Danielle Malo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Jacques Thibodeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Présentations orales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Session A Caractérisation moléculaire de facteurs de virulence bactériens, viraux et parasitaires . . . . . . . 21
Session B Génétique, génomique et régulation de la virulence bactérienne, virale et parasitaire . . . . . . . . 28
Session C Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Session D Épidémiologie, diagnostic, contrôle des infections, salubrité des viandes et santé publique . . . . 45
Session E R
echerche appliquée chez le porc /
2e Symposium du Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP) . . . . . . . . . 56
Présentations par affiche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Session A Caractérisation moléculaire de facteurs de virulence bactériens, viraux et parasitaires . . . . . . . 65
Session B Génétique, génomique et régulation de la virulence bactérienne, virale et parasitaire . . . . . . . . 78
Session C Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Session D Épidémiologie, diagnostic, contrôle des infections, salubrité des viandes et santé publique . . . . 94
Session E R
echerche appliquée chez le porc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Liste des exposants – Plan des salles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Colloque 2008
1
Mot du maire de Saint-Hyacinthe
Bienvenue à Saint-Hyacinthe !
Voilà les premiers mots que je souhaite adresser à toutes les personnes qui participent au 4e Colloque
international francophone de microbiologie animale, organisé par le Centre de recherche en infectiologie
porcine (CRIP) de la Faculté de médecine vétérinaire.
C’est un honneur et un privilège pour toute la communauté maskoutaine d’accueillir ainsi un événement
d’une grande importance. D’autant plus que ce colloque coïncide avec une autre activité, INNOVET 2008, qui réunit des participants
en provenance des quatre coins du monde.
Au cours de ce colloque, ce sera l’occasion de faire le point sur l’avancée des recherches dans le domaine précis de l’infectiologie porcine
et nul doute que l’auditoire élargi dont il pourra bénéficier contribuera à en accroître la portée et l’influence.
Une fois encore, la Faculté de médecine vétérinaire apporte une contribution exceptionnelle à la bonne renommée de la Ville et de
ses institutions.
À titre de maire de la Ville, je désire souligner une fois encore ce partenariat qui a fait ses preuves au fil des années et souhaiter le plus
grand succès aux organisateurs de ce colloque.
Je suis persuadé que tout a été mis en place pour faire de cette rencontre un succès, aussi bien au plan personnel que scientifique.
Je souhaite que tous les participants profitent aussi de leur séjour dans notre belle région.
Claude Bernier
Maire de Saint-Hyacinthe
Colloque 2008
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Mot de bienvenue
Marcelo Gottschalk
Président du Comité organisateur
Durant notre carrière scientifique, nous sommes majoritairement appelés à transmettre nos résultats
de recherche en langue anglaise afin d’en assurer la plus grande diffusion possible. Bien qu’une langue
de communication internationale soit indispensable, nous avons très peu d’occasions d’échanger nos
expériences et nos résultats de travail dans la langue de Molière. Cette réalité a convaincu le Professeur
Serge Larivière de lancer l’idée d’un premier colloque international de bactériologie vétérinaire de
langue française en mai 2000 à Saint-Hyacinthe, Québec. Deux autres colloques ont suivi, qui ont eu lieu en France (organisé par la
docteure Marylène Kobisch) et en Belgique (organisé par le Professeur Jacques Mainil). C’est avec beaucoup de fierté qu’en 2008, nous
vous accueillons à nouveau au Québec pour présenter ce 4e Colloque international francophone de microbiologie animale.
En plus d’avoir en commun la langue française, nous avons aussi un objectif concret : présenter et discuter les résultats de recherche de
nos équipes francophones aussi à la fine pointe de la technologie. Comme son titre l’indique, pour ce quatrième colloque, en plus de la
bactériologie, nous avons ouvert les champs scientifiques à d’autres domaines de la recherche en infectiologie animale. En effet, durant
ces dernières années, les infections virales ont pris de l’ampleur, souvent en affectant le système immunitaire de l’hôte, et ouvrant ainsi
la porte à des infections bactériennes dont la gravité est exacerbée. L’acquisition de données substantielles sur les phénomènes associés
aux interactions complexes de l’hôte avec les divers pathogènes en cause ne peut progresser de façon significative que par des échanges
scientifiques fructueux faisant interagir des experts spécifiques des pathogènes en cause (bactériologistes, virologistes), des biologistes
moléculaires, des immunologistes, des diagnosticiens et des épidémiologistes. Nous avons huit conférenciers invités, 47 présentations
orales et 44 affiches, avec une quantité et une qualité d’informations scientifiques assez uniques. Pour la première fois, nous avons aussi
des participants en provenance d’Afrique, grâce à l’aide financière reçue par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Plusieurs d’entre vous me connaissent et savent que le français n’est pas ma langue maternelle, mais je suis heureux de dire que je l’ai
choisie pour qu’elle devienne ma langue d’adoption. Je suis fier de m’exprimer en français, de vous recevoir dans notre belle région.
Je vous souhaite un excellent et fructueux colloque !
Marcelo Gottschalk
Directeur
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP)
et du Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP)
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Colloque 2008
Remerciements
Marcelo Gottschalk
Président du Comité organisateur
Je voudrais remercier les membres du Comité organisateur : les docteurs Marylène Kobisch (France), Jacques Mainil (Belgique),
Joachim Frey (Suisse) et Serge Larivière (Québec). Merci au Comité scientifique formé par les docteurs Mariela Segura, Michael Mourez
et Carl A. Gagnon (Québec) ainsi que la coordinatrice du colloque Dre Sylvette Laurent–Lewandowski et nos secrétaires, Mesdames
Hélène Boucher-Rhéaume et Manon Coutellier (Québec).
Nul doute que ce colloque n’aurait eu le succès obtenu sans l’étroite collaboration de toute l’équipe d’InnoVet 2008 et tout
spécialement M. Mario de Tilly et Mme Janick Martin (Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale,
Saint-Hyacinthe, Québec).
Finalement, nous tenons à remercier tous nos commanditaires ainsi que la collaboration du Fonds québécois de la recherche sur la nature
et les technologies (FQRNT) pour avoir financé le 2e Symposium du Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP) tenu dans le
cadre du colloque.
Et enfin, un grand MERCI à tous ceux d’entre vous qui ont participé, que ce soit sous forme de conférences, présentations orales ou par
affiches, à ce quatrième colloque. Le succès vous en revient !
Marcelo Gottschalk
Colloque 2008
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4 e Colloque international francophone
de microbiologie animale
Informations générales
Bureau d’inscription
Le bureau d’inscription est situé dans l’entrée principale de l’Hôtel des Seigneurs et les heures d’ouverture sont les suivantes :
Le lundi 22 septembre Le mardi 23 septembre
Le mercredi 24 septembre
7 h 30 à 17 h
7 h 30 à 17 h 30
7 h 30 à 15 h
Rencontre internationale de l’industrie vétérinaire : InnoVet 2008
L’inscription au 4e Colloque international francophone de microbiologie animale vous donnera aussi l’opportunité d’assister à la
« Rencontre internationale de l’industrie vétérinaire (InnoVet 2008 » (www.innovet.ca) organisée parallèlement du 23 au 24 septembre
2008. Les salles de conférence d’InnoVet sont adjacentes à celles du colloque.
Conférences
Les séances avec les conférenciers se dérouleront dans la salle Honoré-Mercier (rez-de-chaussée) de l’Hôtel des Seigneurs.
Pauses-santé
Les pauses-santé auront lieu dans les salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
(rez-de-chaussée, en face de la salle Honoré-Mercier).
Présentation des affiches
Les présentations des affiches (poster sessions) auront lieu au même endroit que les pauses-santé dans les salles Papineau-RamezayBourgchemin-Douville.
Porte-nom
Toutes les personnes qui s’inscrivent doivent arborer leur porte-nom (cocarde) afin de pouvoir participer aux sessions et aux activités sociales.
Repas
Tous les repas du midi seront servis dans la salle Gala 1 (rez-de-chaussée) et le banquet du mardi 23 septembre aura lieu dans la salle
Le Sommet au 14e étage de l’Hôtel des Seigneurs.
Tenue vestimentaire
Tenue de ville
Politique d’antitabagisme
Il est interdit de fumer dans les salles de réunions de l’Hôtel des Seigneurs, y compris dans l’aire d’inscription et dans les corridors.
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Colloque 2008
Programme complet
4e Colloque international francophone de microbiologie animale
Du 21 au 24 septembre 2008
Hôtel des Seigneurs, 1200, rue Johnson, Saint-Hyacinthe, QC J2S 7K7 • www.hoteldesseigneurs.com • 450 774-3810
Dimanche 21 septembre 2008
17 h – 19 h
Inscription
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée de la salle Honoré-Mercier
17 h – 19 h
Coquetel de bienvenue
Salle : Bar Apéro, 2e étage
Mot du doyen (Dr Jean Sirois)
Jour 1 – Lundi 22 septembre 2008
7 h 45 – 8 h 30
Inscription
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée de la salle Honoré-Mercier
8 h 30 – 8 h 45
Mot de bienvenue (Dr Marcelo Gottschalk, président)
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
Session A – Caractérisation moléculaire de facteurs de virulence bactériens,
viraux et parasitaires
Modérateur : Dr Jacques Mainil
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
8 h 45 – 9 h 30Key lecture : Dre Christine Citti, Unité Mixte de Recherche « Interactions hôtes-pathogènes »,
INRA, École Nationale Vétérinaire de Toulouse, FRANCE
« Les mycoplasmes animaux : leçon de survie et d’adaptation par des bactéries minimales »
9 h 30 – 9 h 45C. Forest, CRIP, Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, QUÉBEC
« Étude du fimbria atypique Saf de Salmonella enterica »
9 h 45 – 10 hM. Caza, INRS-Institut Armand-Frappier, QUÉBEC
« Contribution des gènes iroBCDEN pour la production des salmochélines et la virulence de la souche Escherichia
coli pathogène aviaire χ7122 »
10 h – 10 h 15
. Pauchet, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
B
« Propriétés d’adhérence de souches d’Escherichia coli entéropathogènes de sérogroupe O45 d’origine porcine dans
la lignée cellulaire épithéliale intestinale porcine IPEC-J2 »
10 h 15 – 10 h 30 J . Deme, CRIP, Département de microbiologie et immunologie, Université McGill, QUÉBEC
« Interactions entre un dérivé du transducteur énergétique TonB sans région flexible riche en prolines, et FhuD,
une protéine périplasmique qui lie le fer »
Colloque 2008
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10 h 30 – 11 hPause-santé
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée des salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
11 h – 11 h 30Conférencier invité : Dr Joachim Frey, Institut de Bactériologie Vétérinaire, Université de Berne, Suisse
« Sécrétion de Type III (TTSS) un mécanisme de virulence central pour les espèces Aeromonas pathogènes »
11 h 30 – 11 h 45P. Vanden Bergh, Département de morphologie et pathologie, Université de Liège, Belgique
« La bêta2-intégrine LFA-1 est le récepteur de la toxine ApxIIIA d’Actinobacillus pleuropneumoniae sur les
leucocytes porcins »
11 h 45 – 12 h
.V. Le Thanh, Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine, Université de Montréal, QUÉBEC
B
« Association épidémiologique entre des marqueurs de virulence de Staphylococcus aureus et la persistance des
infections intramammaires bovines »
12 h – 13 h 30
unch
L
Salle Gala 1, rez-de-chausée
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
Reconnaissance de carrière à un microbiologiste (Dr Robert Higgins)
Session B – Génétique, génomique et régulation de la virulence bactérienne,
virale et parasitaire
Modérateur : Dr Joachim Frey
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
13 h 30 – 14 hConférencier invité : Dr Guy Lemay, Département de microbiologie et immunologie, Université de Montréal, QUÉBEC
« Facteurs de virulence du réovirus de mammifères : étude de protéines virales impliquées dans les étapes limitantes
d’attachement et d’entrée »
14 h – 14 h 15N. Bertrand, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« PhoBR, le système à deux composantes du régulon Pho : rôle dans la virulence d’Escherichia coli »
14 h 15 – 14 h 30J. Mainil, Département des maladies infectieuses et parasitaires, Université de Liège, Belgique
« Mécanismes de résistance d’origine plasmidique aux fluoroquinolones parmi une collection de souches
pathogènes d’Escherichia coli aviaires isolées en Belgique »
14 h 30 – 14 h 45 M
. Jacques, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Profil de résistance antimicrobienne et analyse plasmidique de souches d’Actinobacillus pleuropneumoniae isolées
au Canada »
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Colloque 2008
14 h 45 – 15 h 15Pause-santé
Hall du rez-de chaussée, près de l’entrée des salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
15 h 15 – 15 h 30V. Deslandes, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Profil transcriptionnel de cellules d’Actinobacillus pleuropneumoniae planctoniques ou adhérentes à des cellules
épithéliales pulmonaires porcines »
15 h 30 – 15 h 45S. Sabbagh, CRIP, Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, QUÉBEC
« Identification de gènes de Salmonella nécessaires à la survie dans les macrophages »
15 h 45 – 16 h
. Lepage, CRIP Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, QUÉBEC
C
« Identification de gènes spécifiques aux souches de Salmonella Typhimurium responsables de septicémies chez le porc »
16 h – 17 h
isites libres des affiches
V
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
Jour 2 – Mardi 23 septembre 2008
7 h 45 – 8 h 30
Inscription
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée de la salle Honoré-Mercier
Session C – Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections
Modératrice : Dre Mariela Segura
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
8 h 30 – 9 hConférencier invité : Dr Jacques Thibodeau, Département de microbiologie et immunologie
Faculté de médecine, Université de Montréal, QUÉBEC
« L’IL-10 diminue l’expression de surface des molécules de classe II du CMH par l’entremise de l’ubiquitine ligase MARCH1 »
9 h – 9 h 15
.C. Domínguez-Punaro, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
M
« Études des interactions entre les cellules de la microglia murine et Streptococcus suis sérotype 2 »
9 h 15 – 9 h 30L. Bonifait, CRIP, GREB, Université Laval, QUÉBEC
« Effets pléiotropes associés à la perte de l’expression de la capsule chez Streptococcus suis »
9 h 30 – 10 h
ause-santé
P
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée des salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
Colloque 2008
9
10 h – 10 h 45Key lecture : Dre Danielle Malo, Département de génétique humaine, Université McGill, Montréal, QUÉBEC
« Diversité génétique de l’hôte et sensibilité à l’infection à Salmonella Typhimurium »
10 h 45 – 11 hM.-P. Lecours, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Streptococcus suis interagit avec les cellules dendritiques »
11 h – 11 h 15
. Zecchinon, Département de morphologie et pathologie, Université de Liège, Belgique
L
« Évaluation de 16 mutants du CD18 bovin en vue d’identifier le motif moléculaire responsable de la spécificité
d’espèces de Mannheimia haemolytica envers les ruminants »
11 h 15 – 11 h 30T. Fett, Département de morphologie et pathologie, Université de Liège, Belgique
« La cytolyse des leucocytes caprins induite par la leucotoxine de Manheimia haemolytica est médiée par la
sous-unité CD18 des bêta2-intégrines »
11 h 30 – 11 h 45 N
. Music, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Identification d’une nouvelle lignée cellulaire permissive pour la réplication du circovirus porcin de type 2 (PCV-2) »
11 h 45 – 13 h 45 L
unch
Salle Gala 1, rez-de-chaussée
Midi-conférence InnoVet
William K. Hallman, Food Policy Institute, New Brunswick, New Jersey, États-Unis
« Les consommateurs achèteront-ils des produits des animaux clonés ? »
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
Session C – Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections
Modératrice : Dre Marylène Kobisch
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
13 h 45 – 14 h 15Conférencière invitée : Dre Florence Dzierszinski, Centre de recherche sur les interactions hôte-parasite,
Université McGill, Ste-Anne-de-Bellevue, QUÉBEC
« De la phase aiguë à la phase chronique : interactions entre le protozaire parasite Toxoplasma gondii et les voies de
présentation d’antigènes dans la cellule hôte »
14 h 15 – 14 h 30M. Bélanger, Chaire de recherche en salubrité des viandes, Université de Montréal, QUÉBEC
« Mise au point d’un modèle d’infection expérimentale d’entérite nécrotique chez le poulet de chair »
14 h 30 – 14 h 45N. Bergeron, Chaire de recherche en salubrité des viandes, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Étude de l’interaction bactérie-hôte et des propriétés de surface d’isolats de Salmonella Typhimurium provenant
de porcs septicémiques »
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Colloque 2008
14 h 45 – 15 h
. Tran, Chaire de recherche en salubrité des viandes, Université de Montréal, QUÉBEC / Université Nong Lam
T
« Étude de la réponse immunitaire de la poule pondeuse suite à la vaccination avec des bactérines de Salmonella Enteridis »
15 h – 15 h 30Pause-santé
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée des salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
isite libre des affiches
V
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
15 h 30 – 17 hPrésentations par affiches et évaluation
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
18 h – 22 hBanquet
Salle Le Sommet, 14e étage
Jour 3 – Mercredi 24 septembre 2008
7 h 45 – 8 h 30Inscription
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée de la salle Honoré-Mercier
Session D – Épidémiologie, diagnostic, contrôle des infections, salubrité de viandes
et santé publique
Modérateur : Dr Sylvain Quessy
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
8 h 30 – 8 h 45R. Bada Alambedji, École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, Sénégal
« Multirésistance aux antibiotiques de Salmonella spp isolées de la viande de poulet crue à Dakar (Sénégal) »
8 h 45 – 9 hO. Fassi Fihri, Unité de Microbiologie, Immunologie, Maladies contagieuses, Département de Pathologie et
Santé Publique Vétérinaires, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Maroc
« Étude sérologique, entomologique et virologique de la maladie West Nile au Nord-Ouest du Maroc »
9 h – 9 h 15
. Girard, CRIP, Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, QUÉBEC
A
« Expression des protéines VP8 ::VP5ΔC-term du rotavirus dans les plantes transgéniques et les adénovecteurs pour le
développement de vaccins mucosaux »
9 h 15 – 9 h 30M. Achacha, Arivac inc., Saint-Hyacinthe, QUÉBEC
« Méthodes rapides de détection et de diagnostic des principaux pathogènes en médecine vétérinaire : actualité
et perspectives »
9 h 30 – 9 h 45L.-A. Jalbert, GREMIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Caractérisation de nouveaux gènes codant pour la résistance acquise à la bacitracine chez Clostridium perfringens »
Colloque 2008
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9 h 45 – 10 hN. Madani, Unité Zoonoses Bactériennes, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, France
« Détection de Francisella tularensis par PCR en temps réel »
10 h – 10 h 30Pause-santé
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée des salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
10 h 30 – 10 h 45F. Poumarat, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, France
« Vigimyc, le réseau d’épidémio-surveillance des mycoplasmoses des ruminants en France. Bilan 2003-2007 »
10 h 45 – 11 hD. Scholl, Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine, Université de Montréal, QUÉBEC
« Une plateforme nationale de recherche sur la surveillance et le contrôle de la mammite bovine au Canada »
11 h – 11 h 15A. Thibodeau, GREMIP, Chaire de recherche en salubrité des viandes, Université de Montréal, QUÉBEC
« Utilisation de bacitracine et de virginiamycine comme promoteurs de croissance chez les poulets de gril : effets
sur la performance et l’antibiorésistance »
11 h 15 – 11 h 30M. Kpodekon, École Polytechnique d’Abomey-Calavi, Unité de Recherche Cunicole et Avicole,
République du Bénin
« Qualité commerciale et microbiologique des carcasses congelées de lapin de chair au Bénin : études préliminaires »
11 h 30 – 13 hLunch
Salle Gala 1, rez-de-chaussée
idi-conférence InnoVet
M
Conférence : Demers Beaulne, services-conseils s.e.n.c.
Salle Gala 1, rez-de-chaussée
Visite libre des affiches
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
Session E – Recherche appliquée chez le porc / 2e Symposium du Centre de
recherche en infectiologie porcine (CRIP)
Modérateur : Dr Marcelo Gottschalk
Salle Honoré-Mercier, rez-de-chaussée
13 h – 13 h 45Key lecture : Dre Marie Gramer, College of Veterinary Medicine, University of Minnesota, St. Paul,
Minnesota, États-Unis
« Swine influenza – approaches to diagnose and control the disease »
13 h 45 – 14 hA. Caron, Centre de développement du porc du Québec, Québec
« Variation temporelle des caractéristiques hématologiques, sérologiques et virémiques des cochettes de « 5kg »
dans une pouponnière contaminée par le virus du SRRP »
12
Colloque 2008
14 h – 14 h 15S. D’Allaire, CRIP, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, QUÉBEC
« Impact du type d’approvisionnement sur les infections au circovirus porcin type 2 (CVP2) et au virus du
syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) »
14 h 15 – 14 h 45Pause-santé
Hall du rez-de-chaussée, près de l’entrée des salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville
isite libre des affiches
V
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
14 h 45 – 15 h 15Conférencière invitée : Dre Marylène Kobisch, Chef d’unité de Mycoplasmologie et Bactériologie, Laboratoire
d’Études et de Recherches Avicoles, Porcines et Piscicoles de Ploufragan, Agence Française de Sécurité Sanitaire
des Aliments, Ploufragan, France
« Étude de la pathologie pulmonaire du porc en croissance, application à l’infection à Mycoplasma hyopneumoniae »
15 h 15 – 15 h 30P.Ward, Centre de recherche et de développement sur les aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada, QUÉBEC
« Détection par réaction de polymérisation en chaîne en temps réel par transcriptase inverse (qRT-PCR) du virus
de l’Hépatite E chez le porc et intégration du calcivirus félin comme contrôle interne »
15 h 30 – 15 h 45L. Delhalle, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, Belgique
« Évaluation quantitative de risque concernant Salmonella dans la filière de production de viande de porc en Belgique »
15 h 45 – 16 h
. Lebeau, Centre Européen d’Expertise et de Recherche sur les Agents Microbiens, France
B
« Mise au point d’un test de détection des espèces de Brachyspira pathogènes du porc par PCR en temps réel »
16 h – 16 h 15J. Brassard, Centre de recherche et de développement sur les aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada, QUÉBEC
« Dissémination naturelle du virus Torque Teno porcin de la ferme à l’abattoir »
16 h 15 – 16 h 30M.-È. Lambert, CRIP, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, QUÉBEC
« La biosécurité en production porcine, une pratique populaire ? »
16 h 30 – 16 h 45C.-L. Tremblay, CRIP, Université de Montréal, QUÉBEC
« Étude de la résistance aux antibiotiques chez le porc à l’aide des bactéries indicatrices Enterococcus faecalis et
Enterococcus faecium »
16 h 45 – 17 h 30 Remerciements du président (Dr Marcelo Gottschalk)
Colloque 2008
Remise de prix et clôture du Colloque
13
Programme complet
Présentation par affiche (poster)
Salles Papineau-Ramezay-Bourgchemin-Douville, rez-de-chaussée
Session A – Caractérisation moléculaire de facteurs de virulence bactériens, viraux et parasitaires
A-01 Bardiau, M.Distribution d’adhésines potentielles au sein de souches d’Escherichia coli entérohémorragiques de
sérogroupe O26
A-02 Côté, J.-P.Fonctionnalité et glycosylation de l’autotransporteur TibA d’Escherichia coli; comparaison avec les
autres autotransporteurs auto-associatifs
A-03 Fittipaldi, N.
Influence des modifications de la paroi cellulaire sur la virulence de Streptococcus suis
A-04 Gonçalves, C.Le potentiel membranaire mitochondrial des cellules NIH-3T3 est perturbé par la toxine STb
d’Escherichia coli
A-05 Kadiri, A.Étude du pouvoir pathogène chez la souris de quatre souches de Corynebacterium pseudotuberculosis
isolées au Maroc
A-06 Labrie, J.Influence des conditions de croissance sur la formation de biofilms chez Actinobacillus pleuropneumoniae
sérotype 1
A-07 Music, N.
Cinétique de la réplication virale des deux génotypes de circovirus porcin de type 2 (PCV-2a et 2b) in vitro
A-08 Ramjeet, M.La mutation au niveau du gène galU, impliquée dans la biosynthèse du noyau oligosaccharidique, affecte
l’interaction entre le LPS et les toxines APX et l’activité cytolytique d’A. pleuropneumoniae sérotype 1
A-09 Séguin, J.Inhibition de l’adhérence des E. coli pathogènes extra intestinaux (EXPEC) grâce à des
glycodendrimères mannosylés
A-10 Taillon, C.
Présences d’un variant de la toxine STb d’Escherichia coli chez certains porcs malades
A-11 Taminiau, B.La mammite bovine provoquée par Staphylococcus aureus : étude du virulotype et analyse génétique de
souches cliniques
A-12 Van Calsteren, M.-R. Détermination de structure du polysaccharide capsulaire produit par Streptococcus suis sérotype 2
Session B – Génétique, génomique et régulation de la virulence bactérienne, virale et parasitaire
B-01 Bruant, G.Étude transcriptomique d’une souche d’Escherichia coli de type « attachant et effaçant » lors d’une
infection dans un modèle animal porcin »
B-02 Crépin, S.Étude transcriptionnelle d’une souche pathogène aviaire d’Escherichia coli (APEC) et son mutant PST
(phosphate specific transport)
14
Colloque 2008
B-03 Garigliany, M.M.
Les dynamines MX et leur activité anti-influenza
B-04 Graveline, R.
Caractérisation du mécanisme moléculaire impliqué dans la variation de phase de l’adhésine fimbriaire F1651
B-05 Jalbert, L.-A.
Étude in vitro du potentiel lytique de deux nouveaux bactériophages contre Clostridium perfringens
B-06 Labrecque, O.Détection à l’aide d’une biopuce à ADN des gènes de résistance aux agents antimicrobiens présents
chez des isolats de Staphylococcus aureus
Session C – Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections
C-01 Fablet, C.
Évaluation de la réponse inflammatoire chez des porcs expérimentalement infectés par Haemoplilus parasuis
C-02 Jia, J.J.Identification d’une nouvelle lignée cellulaire permissive pour la réplication du virus du syndrome
reproducteur et respiratoire porcine (VSRRP)
C-03 Kpodekon, M.
Quelques aspects anatomopathologiques des mortalités dans des élevages de lapins au Sud-Bénin
C-04 Lemire, P.
Impact de la capsule polysaccharidique sur les interactions bactéries-cellules dendritiques
C-05 Marois, C.Étude du rôle potentialisateur de Mycoplasma hyopneumoniae vis-à-vis de deux souches Européennes du
virus du Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin
C-06 Rivest, M.
Staphylococcus aureus vaccination
C-07 Rodolakis, A.
La souche de Coxiella burnetii et la dose inoculée orientent la réponse immunitaire chez la souris
C-08 Segura, M.
Inflammation plays a major role in Streptococcus suis infections
Session D – Épidémiologie, diagnostic, contrôle des infections, salubrité des viandes et santé publique
D-01 Boko, C.K.Comparaison de souches de Salmonelles isolées de pintades dans les élevages des départements du
Borgou et de l’Alibori au Nord-Est Bénin
D-02 Dufour, S.Améliorer les programmes de contrôle de la mammite subclinique en identifiant les facteurs de risque
reliés à l’incidence d’infections intramammaires
D-03 Fablet, C.Description du statut bactériologique et sérologique de 12 élevages porcins naisseurs-engraisseurs
différemment atteints de troubles respiratoires
D-04 Fablet, C.
Colloque 2008
Lésions pulmonaires et bactéries associées chez des truies de réforme
15
D-05 Favoretto, N.B.
Antibacterial activity of isolated substances from marine microorganism
D-06 Favoretto, N.B.
Bioactivity of substances produced by marine streptomyces
D-07 Gagnon, C.A.Caractérisation antigénique et génomique d’un isolat de la Nouvelle-Écosse du virus influenza H3N2
de vison apparenté au virus influenza porcin apparu au Canada en 2005
D-08 Lacouture, S.
Prévalence des sérotypes de Streptococcus suis isolés au Québec, pour les années 2001 à 2008
D-09 Marois, C.Étude de la diversité génomique de souches humaines et porcines de Pasteurella multocida par électrophorèse en champs pulsés
D-10 Nadeau, M.
Surveillance passive de l’antibiorésistance au Québec : sommaire des résultats obtenus en 2007
D-11 Piza, A.C.M.T.Bioprospection of endophytic microorganisms isolated from Brazalian tropical savannah plants in
Sao Carlos, SP, Brazil
D-12 Serrano, N.F.G.Antagonistic properties of some microorganisms isolated from Brazilian tropical savannah plants
against Staphylococcus coagulase positive strain
D-13 Tremblay, C.-L.Étude de la résistance aux antibiotiques chez la volaille à l’aide des bactéries indicatrices Enterococcus
faecalis et Enterococcus faecium
D-14 Calinescu, C.Polymères biocompatibles pour le transport et la livraison des bactéries lactiques Lactobacillus rhamnosus
au niveau du tractus gastro-intestinal
D-15 De Koninck, P.Formulation de protéines végétales avec matrice de carboxyméthyl-amidon pour le développement de
vaccins par voie orale
Session E – Recherche appliquée chez le porc
E-01 Daudelin, J.-F.Effets de l’administration de probiotiques sur la colonisation d’une souche E. coli entérotoxigénique
F4-positive chez le porc
E-02 Gouré, J.Identification par hybridation génomique comparative de candidats potentiels pour la vaccination,
conservés dans les 15 sérotypes d’Actinobacillus pleuropneumoniae
E-03 Lambert, M.-E.Enquête sur les méthodes d’introduction des animaux de remplacement utilisées pour contrôler le
syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP)
16
Colloque 2008
Christine Citti
Directrice de recherche
École Nationale Vétérinaire
Toulouse, France
La docteure Christine Citti conduit des recherches dans le domaine de la Mycoplasmologie depuis
1988. Elle a soutenu sa thèse de doctorat d’Université (Ph. D.) à Bordeaux (France), avant de rejoindre,
en 1993, le laboratoire du Prof. Kim Wise (Université du Missouri, Colombia, États-Unis). De 1997 à
2003, Christine Citti fut Maître de conférence puis Professeure à la Faculté de Médecine Vétérinaire de
l’Université de Vienne (Autriche), où elle a poursuivi son activité de recherche sur les mycoplasmes au
sein de l’Institut de Bactériologie, Mycologie et Hygiène dirigé par le Prof. R. Rosengarten.
Directrice de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA, France) depuis 2004, Christine Citti a été nommée en
2005 directrice adjointe de l’unité de recherche « Interactions Hôtes-Agents Pathogènes » à Toulouse, France. Son domaine de recherche
englobe la génétique et la génomique des mycoplasmes, les facteurs de virulence de ces pathogènes et leurs mécanismes d’interaction avec
l’hôte ainsi que le contrôle des mycoplasmoses d’importance vétérinaire. Depuis 2004, Christine Citti est éditrice associée de la revue
« Microbiology » (SGM, Royaume-Uni) et membre du comité de direction de l’Organisation Internationale de Mycoplasmologie.
Publication récente
Sirand-Pugnet, P., C. Lartigue, M. Marenda, D. Jacob, A. Barre, V. Barbe, C. Schenowitz, S. Mangenot, A. Couloux, B. Segurens, A. de
Daruvar, A. Blanchard, and C. Citti. 2007. Being pathogenic, plastic, and sexual while living with a nearly minimal bacterial genome.
PLoS Genet 3:e75.
Florence Dzierszinski
Professeure adjointe
Centre de recherche sur les interactions hôte-parasite
Université McGill, Montréal, Québec
Florence Dzierszinski a une maîtrise en microbiologie et biotechnologie de l’Université de Compiègne
en France. En 2000, elle a obtenu son doctorat en biologie cellulaire et moléculaire de l’Université de
Lille I en France.
Elle a fait son postdoctorat en immunologie cellulaire à l’Université de Pennsylvanie aux États-Unis.
En décembre 2006, elle a été recrutée par l’Université McGill à l’Institut de parasitologie. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du
Canada niveau 2 en pathogénèse parasitaire depuis avril 2007. En 2007, elle a reçu le Basil O’Connor Starter Scholar Research Award.
Ses recherches consistent à examiner les interactions hôte-parasite aux niveaux cellulaire et moléculaire pendant les phases aiguës
et chroniques de l’infection par le parasite Toxoplasma gondii, dans le but de comprendre comment des pathogènes intracellulaires
interagissent avec leurs hôtes et comment ils sont contrôlés par la réponse immunitaire.
Colloque 2008
17
Joachim Frey
Directeur, Groupe de recherche sur les bactéries pathogènes
animales et le développement de vaccins
Institut de Bactériologie Vétérinaire
Université de Berne, Suisse
Joachim Frey, né à Zurich en 1951, a étudié la chimie et la biochimie aux Universités de Genève, Suisse,
et Uppsala, Suède, et a accompli son doctorat des sciences (Ph. D.) en biologie moléculaire sur les
mécanismes d’initiation de réplication bactérienne à l’Université de Genève en 1980. De plus, il a été
assistant de recherche à l’Institut Max Planck à Berlin et à l’Université de Genève où il analysait la
réplication et l’incompatibilité des plasmides et développait des systèmes de clonage pour le génie
génétique de bactéries du sol et des eaux. En 1986, il était professeur invité à l’Université du Québec à Montréal, Canada. Depuis
1987, il dirige un groupe de recherche sur les bactéries pathogènes animales et le développement de vaccins à l’Institut de Bactériologie
Vétérinaire de l’Université de Berne, Suisse. En 1996, il a été nommé professeur et en 2000 professeur ordinaire et directeur de
l’Institut. De 2004 à 2007, il a été doyen de la faculté Vétérinaire Vetsuisse de l’Université de Berne.
La recherche du Dr Frey inclut les mécanismes moléculaires d’espèces de Pasteurellaceae où il a découvert les toxines RTX comme facteurs
de virulence primaires d’Actinobacillus pleuropneumoniae, de Mycoplasma où il a aperçu l’impact du métabolisme du glycérol comme un
mécanisme majeur de virulence de M. mycoides subsp. mycoides SC, et de Aeromonas où il a découvert le système de sécrétion Type III
comme facteur central de virulence chez A. salmonicida, l’agent de la furonculose du saumon, de la truite et de l’omble chevalier.
Marie Gramer
Professeure adjointe (clinique)
College of Veterinary Medecine
University of Minnesota, États-Unis
La docteure Marie Gramer, de l’Université du Minnesota – Laboratoire de diagnostic vétérinaire, a
obtenu en 1997 son DMV de l’Université du Minnesota. Par la suite, en 2007, elle a obtenu son Ph. D.
en maladies infectieuses au Collège de médecine vétérinaire de l’Université du Minnesota.
De 1997 à 2000, elle a été vétérinaire en assurance-santé pour PIC USA, Franklin, KY. Par la suite, de
2000 à 2003, elle était à l’Université du Minnesota en tant que résidente en pathologie et étudiante diplômée. Depuis 2003 à aujourd’hui,
Docteure Gramer est professeure adjointe (clinique) au Collège de médecine vétérinaire de l’Université du Minnesota.
Ses champs d’expertise sont : les maladies liées aux aliments de source animale, le diagnostic, la pathologie et le virus influenza.
18
Colloque 2008
Marylène Kobisch
Chef d’Unité de Mycoplasmologie et Bactériologie
Laboratoire d’Études et de Recherches Avicoles,
Porcines et Piscicoles, AFSSA
Ploufragan, France
Depuis 1996, Dre Marylène Kobisch a la responsabilité de l’Unité Mycoplasmologie Bactériologie du
Laboratoire d’Études et de Recherche Avicoles, Porcines et Piscicoles de l’Agence Française de Sécurité
Sanitaire des Aliments du site de Ploufragan, France.
Elle a obtenu son Ph. D. en 1985 à l’Université de Rennes. Le sujet concernait la mise au point d’un
vaccin destiné à prévenir l’infection des jeunes porcelets par Mycoplasma hyopneumoniae en vaccinant la truie gestante.
Les thématiques de recherche développées par Marylène Kobisch concernent essentiellement les maladies respiratoires du porc. Les
travaux ont été tout d’abord focalisés sur les mycoplasmes puis sur les bactéries vraies associées à Mycoplasma hyopneumoniae dans le
Complexe Respiratoire Porcin. Les travaux récents ont, entre autres, permis de détecter ces bactéries chez l’animal vivant et d’étudier
ainsi leur dynamique au sein d’un élevage.
À partir de 1989, une collaboration s’est établie entre l’Unité Mycoplasmologie Bactériologie et les laboratoires des Professeurs Serge Larivière,
Mario Jacques et Marcelo Gottschalk de la Faculté de médecine vétérinaire, Saint-Hyacinthe, Québec. Actinobacillus pleuropneumoniae,
Pasteurella multocida, Haemophilus parasuis, Streptococcus suis et Mycoplasma hyopneumoniae sont les bactéries qui intéressent les deux équipes.
La collaboration a donné lieu à plusieurs publications dans des revues internationales à comité de lecture et à des communications dans
des congrès internationaux.
Guy Lemay
Professeur titulaire
Département de microbiologie et immunologie
Université de Montréal, Montréal, Québec
Diplômé de l’Université de Montréal (Microbiologie et immunologie) et de l’Université McGill (Biochimie),
le docteur Guy Lemay est professeur titulaire au département de microbiologie et immunologie de la
Faculté de médecine de l’Université de Montréal, où il a aussi occupé le poste de directeur de 1999 à 2004.
Il enseigne la virologie à l’Université de Montréal depuis près de 20 ans, tout en poursuivant ses activités
de recherche fondamentale portant sur les réovirus de mammifères. Les résultats obtenus par le Dr Lemay
et ses étudiants ont été publiés dans plus d’une soixantaine d’articles scientifiques, en plus de faire l’objet de présentations dans de multiples
congrès à travers le monde. Ses travaux ont essentiellement pour objectif une meilleure compréhension des facteurs viraux et cellulaires
qui influencent la multiplication virale et la destinée des cellules infectées. Combinant des techniques moléculaires de pointe et la
virologie plus classique, les expériences présentement en cours visent à mieux comprendre les étapes précoces de l’infection virale et à
obtenir de nouvelles souches virales présentant un plus fort tropisme pour les cellules cancéreuses, et ce dans le contexte de l’utilisation
éventuelle de réovirus comme virus « oncolytique ».
Colloque 2008
19
Danielle Malo
Professeure titulaire
Département de la génétique humaine
Université McGill, Montréal, Québec
Docteure Danielle Malo est professeure titulaire de médecine et génétique à l’Université McGill. Elle
obtient son diplôme de médecine vétérinaire en 1980 de l’Université de Montréal et son Ph. D. de la
division de médecine expérimentale de l’Université McGill. Elle a poursuivi des études postdoctorales
sous la direction du Dr Philippe Gros au département de biochimie de l’Université McGill où elle a
participé à l’identification du gène de sensibilité aux infections par différents pathogènes intracellulaires,
Nramp1. Elle devient professeure adjointe au département de médecine de l’Université McGill en 1993. Les travaux de Dre Malo
portent depuis des années sur l’interaction hôte-pathogène et sur l’identification de gènes de résistance de l’hôte aux infections à
salmonelles dont Tlr4, Irf8 et Pklr. Elle a reçu plusieurs bourses de carrière des fonds de la recherche en santé du Québec, FRSQ (junior
1, junior 2 et senior), des instituts de recherche en santé du Canada, IRSC (bourses de recherche et scientifiques) et du Howard Hughes
Medical Institute (bourse internationale). Elle détient présentement une chaire de recherche William Dawson de l’Université McGill.
Elle a siégé sur le premier comité consultatif de l’institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC et continue à être impliquée
activement au sein de la communauté scientifique.
Jacques Thibodeau
Professeur agrégé
Département de microbiologie et immunologie
Université de Montréal, Montréal, Québec
Le docteur Thibodeau a effectué ses études (B.Sc.) en biologie à l’Université Laval à Québec de 1979 à
1982. Il a poursuivi ensuite ses études à la maîtrise (M.Sc.) au CHUS en microbiologie à l’Université de
Sherbrooke de 1982-1985 sous la direction du Dr Jean-Paul Thirion. Après son Ph. D. à Québec sous la
direction du Dr Guy Poirier, il a effectué un stage postdoctoral (1990-1995) en immunologie à l’Institut
de recherches cliniques de Montréal (IRCM) avec le Dr Rafick Sékaly. Ses travaux ont porté sur la
structure des superantigènes bactériens. Par la suite, il a été chercheur invité à l’Institut Pasteur de Paris avec le Dr Pierre-André Cazenave.
Depuis son retour au Canada en 1998, il est professeur au Département de microbiologie et immunologie de l’Université de Montréal.
Il est également membre de l’Unité INSERM U-743 basée à Montréal ainsi que directeur du Service de cytométrie en flux du campus.
Durant l’année 2006-2007, il a travaillé à Marseille au Centre d’immunologie (CIML) avec le Dr Philippe Pierre sur les propriétés
anti-inflammatoires de l’IL-10. Il est membre fondateur et trésorier d’Immunologie Montréal, un organisme sans but lucratif visant à
favoriser l’essor de l’immunologie à Montréal (www.immunologymontreal.ca).
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Colloque 2008
Présentations orales
Session A
Caractérisation moléculaire de facteurs de virulence bactériens,
viraux et parasitaires
Colloque 2008
21
Étude du fimbria atypique saf
de Salmonella enterica
Forest C1, Daigle F1
Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada
1
À chaque année, des milliers de cas d’infections à Salmonella enterica sont répertoriés, que ce soit chez l’animal ou chez l’humain. Nous
avons remarqué que l’opéron fimbriaire Saf (Salmonella atypical fimbriae) était fortement exprimé à l’intérieur des macrophages suite à
une analyse par biopuces. Cet opéron coderait pour une adhésine afimbriaire lipoprotéique. Notre objectif est de caractériser l’opéron
saf en étudiant son rôle lors de l’infection de cellules épithéliales et de macrophages et vérifier ses conditions d’expression. En premier
lieu, un mutant de l’opéron fimbriaire saf a été construit par échange allélique. La délétion de saf provoque une diminution significative
de l’adhérence aux cellules épithéliales. De plus, la survie du mutant saf de Salmonella à 24 heures post-infection est diminuée de façon
significative dans les macrophages humains. L’opéron sera cloné dans une souche d’E. coli afimbriaire pour vérifier les phénotypes
résultants sur les cellules épithéliales et les macrophages. L’ARN a été extrait suite à l’infection de macrophages par Salmonella et
des tests par PCR en temps réel ont été effectués. L’opéron saf est 9 fois plus exprimé 24 heures post-infection lorsque comparé au
surnageant de l’infection. Une fusion chromosomique avec le gène lacZ et le promoteur de l’opéron saf a permis d’évaluer la transcription
in vitro par dosage de la bêta-galactosidase. L’opéron est davantage exprimé sur milieu solide et sa transcription augmente avec la phase
de croissance en milieu LB liquide. D’autres tests sont nécessaires pour déterminer son rôle exact dans la survie de Salmonella enterica
dans les macrophages.
22
Colloque 2008
Contribution des gènes iroBCDEN pour la production des salmochélines
et la virulence de la souche Escherichia coli pathogène aviaire χ7122
Caza M1, Lépine F1, Milot S1, Dozois C1
INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Québec, Canada
1
Les Escherichia coli pathogènes aviaires (APEC) font parties du groupe des E. coli pathogène extra-intestinale (ExPEC) et sont associés
aux infections respiratoires et à la septicémie chez la volaille. Les gènes iroBCDEN codent pour les sidérophores salmochélines présent
chez plusieurs ExPEC. Les rôles des gènes iro pour la virulence de la souche APEC O78 χ7122 dans un modèle d’infection aviaire
et pour la production des salmochélines ont été établis en introduisant des plasmides codant pour différentes combinaisons des gènes
iro dans une souche atténuée par la mutation des systèmes de sidérophores salmochéline et aérobactine. La complémentation avec les
gènes iroBCDEN a permis un regain de virulence, tandis que l’absence d’iroC, iroDE ou iroN empêche sa restauration. Des analyses en
chromatographie liquide couplé au spectromètre de masse des surnageants des souches sauvage et complémentées ont démontré que :
1) Pour χ7122, 14-27 % des sidérophores présents dans un milieu sans fer ou dans les tissus d’animaux infectés sont des salmochélines;
2) La complémentation par iroBCDEN augmentent les niveaux de dimères et monomères glucosylées (S1, S5 et SX) en comparaison avec
la souche χ7122; 3) Les gènes iroDE sont importants pour la génération de S1, S5 et SX; 4) iroC est requis pour l’exportation des trimères
et dimères de salmochélines; 5) iroB est nécessaire à la génération de salmochélines. En somme, la glucolysation (IroB), le transport (IroC
et IroN) et la dégradation (IroD et IroE) des salmochélines sont requis pour la virulence de la souche χ7122, bien qu’IroE joue un rôle
auxiliaire.
Colloque 2008
23
Propriétés d’adhérence de souches d’Escherichia
coli entéropathogènes de sérogroupe O45 d’origine
porcine dans la lignée cellulaire épithéliale
intestinale porcine ipec-j2
Pauchet B1, Fairbrother JM1, Nadeau E1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Les E. coli entéropathogènes d’origine porcine (PEPEC) de sérogroupe O45 causent de la diarrhée chez le porc sevré. L’objectif de
cette étude est de comparer les propriétés d’adhérence des souches PEPEC O45 dans la lignée cellulaire épithéliale intestinale d’origine
porcine IPEC-J2. Nous avons évalué l’adhérence de 27 souches PEPEC O45 après 4 et 8 heures d’incubation avec les cellules IPEC-J2,
par microscopie optique et par microscopie électronique à balayage et à transmission. Le groupe phylogénétique des souches a été
déterminé au moyen d’un PCR sur les gènes chuA, yjaA et Tspe4.C2. Toutes les souches O45 appartenaient aux groupes phylogénétiques
B1 ou B2. Le pourcentage de cellules IPEC-J2 infectées a augmenté significativement au cours du temps pour les souches des 2 groupes
phylogénétiques. Par contre, après 4 heures d’incubation, le pourcentage de cellules infectées et le nombre de bactéries adhérentes par
cellule étaient plus élevés pour les souches du groupe B2 que pour celles du groupe B1. Après 8 heures d’incubation, le nombre de
bactéries par cellule était toujours significativement supérieur pour les souches du groupe B2 que pour celles du groupe B1. Cependant
le pourcentage de cellules infectées était similaire pour les 2 groupes. La présence de lésions de type attachant-effaçant a été confirmée
par microscopie électronique pour les souches des 2 groupes phylogénétiques. Nos données démontrent une corrélation entre le groupe
phylogénétique des souches PEPEC O45 et l’adhérence bactérienne aux cellules IPEC-J2. Ce modèle est donc un outil important pour
l’étude des relations hôte-pathogène dans les infections aux PEPEC.
24
Colloque 2008
Interactions entre un dérivé du transducteur
énergétique TonB sans région flexible riche
en prolines, et FhuD, une protéine périplasmique
qui lie le fer
Deme JC1, Carter DM1, Hancock MA2, Coulton JW1
Département de microbiologie et immunologie, Université McGill, Montréal, Québec, Canada;
Centre de Biotechnologie Sheldon, Université McGill, Montréal, Québec, Canada
1
2
La disponibilité du fer dans le sérum humain est limitée à 10-24 M de Fe3+. Ceci pose un dilemme pour les bactéries, car elles doivent
en maintenir une concentration intracellulaire de 10-6 M pour survivre. Les bactéries Gram-négatives peuvent éviter cette limitation
en produisant des sidérophores, capables de chélater le Fe3+ avec une grande affinité. Le ferrichrome, un sidérophore, est importé dans
Escherichia coli par le système ‘ferric hydroxamate uptake’ (Fhu), qui dépend de la protéine TonB. Le ferrichrome extracellulaire est
transporté à travers la membrane externe par FhuA, un tonneau β. Le complexe TonB–ExbD–ExbB fournit l’énergie nécessaire au
transport via la force protomotrice. Le ferrichrome est capturé dans le périplasme par FhuD, pour être ensuite transposé au complexe
FhuB–FhuC, un transporteur de type ABC localisé dans la membrane interne. Nous avons généré un plasmide contenant TonB avec une
délétion interne (résidus 66-100), qui est identifiée comme non structurée et très entropique par les programmes bioinformatiques
PSIPRED et SERp. Une forme de TonB sans cette région (TonBΔ66-100) a été purifiée à l’homogénéité par chromatographie d’affinité.
Nous avons observé que TonB∆66-100 se lie à FhuD, comme sa contrepartie complète, par ELISA et par résonance plasmonique
de surface (SPR, avec une affinité de liaison de 215 nM). La liaison entre FhuD et TonB n’est pas affectée par l’élimination de la région
flexible riche en prolines de cette dernière. Ces résultats approfondissent la description de cette interaction critique de protéines
impliquées dans l’importation de sidérophores.
Colloque 2008
25
La bêta2-intégrine LFA-1 est le récepteur de la toxine Apxiiia
d’Actinobacillus pleuropneumoniae sur les leucocytes porcins
Vanden Bergh P1, Zecchinon L1, Fett T1, Desmecht D1
Département de Morphologie et Pathologie, Faculté de Médecine vétérinaire, Université de Liège, Liège, Belgique
1
Actinobacillus pleuropneumoniae, l’agent étiologique de la pleuropneumonie porcine, produit des toxines dites « RTX » (ApxIA, -IIA, -IIIA
et -IVA) reconnues comme facteurs de virulence majeurs. Les cibles moléculaires de la liaison de ces toxines sur les cellules porcines
n’ont pas été identifiées. Toutefois, il a été démontré que la virulence d’Aggregatibacter actinomycetemcomitans, de Mannheimia haemolytica et
de souches pathogènes d’Escherichia coli est associée à l’interaction de leur toxine RTX respective (LtxA, LktA et HlyA) avec le récepteur
β2-intégrine CD11a(αL)/CD18(β2) (LFA-1) des leucocytes. Le résultat de cette liaison est une nécrose cellulaire libérant des cytokines
et des agents chimiotactiques qui exacerbent l’inflammation et créent un afflux supplémentaire de leucocytes, ce qui génère un cercle
vicieux dont on pense qu’il constitue le processus central de la pathogenèse. Comme les toxines Apx sont, moléculairement parlant,
très similaires aux toxines précitées, et en raison du fait que les lésions tissulaires qu’elles induisent ressemblent aux lésions causées par
les bactéries précitées, nous avons émis l’hypothèse que la pathogenèse de la pleuropneumonie à A. pleuropneumoniae pourrait également
dépendre de l’interaction des toxines Apx avec le récepteur LFA-1 porcin (PoLFA-1). Dans ce contexte, nous avons transfecté la lignée
lymphoïde humaine K562, réputée ne pas exprimer de β2-intégrines et totalement insensible à la toxine ApxIIIA, avec des plasmides
codant les sous-unités PoCD11a et PoCD18. En procédant de la sorte, nous sommes parvenus à rendre cette lignée dûment sensible à la
toxine ApxIIIA et en avons conclu que le PoLFA-1 est bien le récepteur enrôlé dans l’interaction cytopathogène.
26
Colloque 2008
Association épidémiologique entre des marqueurs de virulence de
Staphylococcus aureus et la persistance des infections intramammaires bovines
Le Thanh BV1,3, Lebeau CJ2,3, Messier S1,3, Malouin F2,3, Scholl D1,3
Université de Montréal, Faculté de médecine vétérinaire, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Université de Sherbrooke, Département de Biologie, Sherbrooke, Québec, Canada;
3
Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine
1
2
La mammite causée par Staphylococcus aureus est contagieuse et capable d’infecter au niveau intramammaire (IIM), souvent d’une manière
chronique et persistante, sans que la vache développe des signes cliniques visibles. En médecine humaine, la persistance de certains
isolats de S. aureus est liée aux marqueurs de virulence. Dès lors, il est probable que les IIM qui sont persistantes, comparativement aux
infections plus sévères mais moins persistantes, puissent être liées aux facteurs de virulence de S. aureus. Une étude prospective
cas-témoin chez 91 fermes laitières canadiennes a été entrepris pour évaluer l’association entre des marqueurs potentiels de virulence de
S. aureus et la persistance et la sévérité des IIM. Des profils de gènes cibles sont déterminés par réaction PCR multiplex sur des isolats de
S. aureus provenant d’IIM chroniques à la fin de la lactation (cas) et d’IIM cliniques aiguës (témoin). Les gènes cibles ont été sélectionnés
par le biais d’études génomiques comparatives préalables de prototypes et d’isolats de S. aureus d’IIM provenant de cas chroniques et
aiguë sur le terrain. De ces études préalables, les isolats d’IIM chroniques et cliniques sévères peuvent se distinguer en se basant sur
un petit nombre de gènes incluant : polymorphismes de agr et de trap et des gènes capsulaires cap5 ou cap8, par exemple. L’analyse
descriptive des profils génétiques de la population étudiée et les résultats préliminaires associés seront présentés et apparentés aux
recherches actuelles des facteurs de virulence de S. aureus lors de mammites bovines.
Colloque 2008
27
Présentations orales
Session B
Génétique, génomique et régulation de la virulence bactérienne,
virale et parasitaire
28
Colloque 2008
Phobr, le système à deux composantes du regulon Pho :
rôle dans la virulence d’Escherichia coli
Bertrand N1, Dozois CM2, Harel J1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Québec, Canada
1
Chez les bactéries, le régulon Pho est le circuit majeur impliqué dans l’adaptation aux variations en phosphate. Ce régulon est contrôlé
conjointement par le système à deux composantes PhoBR et par le système de transport spécifique du phosphate (Pst), qui sont
eux-mêmes membres du régulon Pho. Un mutant Pst active constitutivement le régulon Pho et résulte en l’atténuation de la virulence
d’Escherichia coli responsables d’infections extra-intestinales (ExPEC). Nous voulons vérifier que l’activité constitutive du régulon Pho,
et non l’abolition du transport spécifique du phosphate, induit les phénotypes observés chez les mutants Pst. Pour ce faire, nous comparons
la virulence de la souche sauvage ExPEC χ7122 à des mutants phoB et phoR activant ou abolissant l’expression du régulon Pho. Une délétion
ΔphoB::kan, gène codant pour le régulateur transcriptionnel du régulon Pho, ainsi qu’une délétion ΔphoR::kan, gène codant pour la
protéine senseur, ont été générées par échange allélique. Une mutation ponctuelle phoR-T220N a été introduite par mutagénèse dirigée.
Des dosages de l’activité PhoA, une phosphatase alcaline membre du régulon Pho, rapportant l’état d’activation du régulon Pho ont
été effectués en milieu riche et pauvre en phosphate chez la souche sauvage et ses mutants isogéniques. Les résultats montrent que les
mutants ΔphoB::kan et ΔphoR::kan inactivent le régulon Pho tandis que le mutant phoR-T220N l’active constitutivement. Les propriétés
spécifiques au régulon Pho ayant été confirmées chez ces mutants, les caractérisations phénotypiques quant aux traits de virulence et
à l’évaluation de la virulence in vivo de ceux-ci sont en cours.
Colloque 2008
29
Mécanismes de résistance d’origine plasmidique aux fluoroquinolones
parmi une collection de souches pathogènes d’Escherichia coli aviaires
isolées en Belgique
Muylaert A1, Chirila FD1, Duprez JN1, Mainil J1
Bactériologie, Département des maladies infectieuses et parasitaires, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège,
Liège, B4000, Belgique
1
L’usage intensif des fluoroquinolones a provoqué l’émergence de souches présentant des niveaux cliniques de résistance, essentiellement
par modification de la cible, médiée par des gènes chromosomiques. Depuis quelques années, des souches sont apparues, qui présentent
des niveaux sub-cliniques de résistance médiée par des gènes à localisation plasmidique. Ces gènes ont été décrits parmi des souches
d’origine humaine appartenant à la famille Enterobacteriaceae.
Notre objectif est de rechercher la présence des gènes qnrA, qnrB, qnrS agissant par protection de la cible et d’un variant du gène aac(6’)-Ib
agissant par modification enzymatique de la ciprofloxacine (aac(6’)-Ib-cr), au sein d’une collection de 354 souches pathogènes d’Escherichia
coli aviaires. Les méthodes utilisées sont des PCR ou des PCR-RFLP spécifiques, ainsi que le séquençage des amplicons obtenus.
Sept des 108 souches étudiées ont donné un amplicon d’une taille proche de 516pb pour la PCR qnrA ; 12 souches, un amplicon d’une
taille proche de 469pb pour la PCR qnrB ; 15 souches, un amplicon d’une taille supérieure à 417pb pour la PCR qnrS ; et 2 souches un
amplicon d’une taille proche de 482 pb pour la PCR aac(6’)-Ib. Le séquençage a confirmé l’identité des amplicons au gène qnrA, mais
pas aux gènes qnrB ou qnrS. Ni le profil de restriction, ni le séquençage des amplicons pour la PCR aac(6’)-Ib n’ont confirmé la présence
du variant aac(6’)-Ib-cr.
Des études futures rechercheront l’existence de ces gènes parmi des colibacilles d’origine animale et humaine, et compareront les
souches positives, les plasmides porteurs et les gènes de résistance.
30
Colloque 2008
Profil de résistance antimicrobienne et analyse
plasmidique de souches d’Actinobacillus
pleuropneumoniae isolées au Canada
Gouré J1, Archambault M1, Harel J1, Jacques M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Actinobacillus pleuropneumoniae (APP) est l’agent étiologique de la pleuropneumonie porcine. Les souches d’AAP sont classifiées en
2 biotypes et 15 sérotypes. La distribution des sérotypes varie selon les zones géographiques. En Amérique du Nord, les sérotypes 1, 5
et 7 sont prédominants, cependant, plusieurs souches de sérotype 15 ont été récemment isolées. L’utilisation adéquate d’agents
antimicrobiens dans le traitement d’infections à AAP nécessite de connaître la sensibilité des souches infectieuses à ces agents car des
différences dans les profils de résistance ont été observées entre différents pays et différents sérotypes.
L’objectif de ce travail est de déterminer le profil de sensibilité antimicrobienne de 43 souches d’AAP isolées dans 3 provinces du Canada,
soit le Québec, l’Ontario et la Saskatchewan. Nous avons déterminé la sensibilité à 20 antibiotiques par la méthode de dilution en
milieu liquide (microplaque Sensititre). Les résultats montrent que tous les isolats sont sensibles au ceftiofur et au florfénicol. Neuf isolats
présentent une multi-résistance aux bêta-lactamines, aminoglycosides, tétracyclines et sulfamides. En parallèle, pour chaque isolat, nous
avons réalisé une caractérisation génotypique à l’aide d’une puce à ADN portant des gènes de résistance à 6 familles d’antibiotique. La
bêta-lactamase blaROB-1 est systématiquement retrouvée dans les isolats résistants aux bêta-lactamines. Les gènes tetB, tetC, tetO, sul(2), aph3’’
(strA), aph6 (strB) ont également été retrouvés. L’analyse plasmidique des souches possédant au moins une résistance antimicrobienne a
permis d’identifier différents profils plasmidiques. Le séquençage d’un plasmide de 2,6 kb portant plusieurs gènes d’antibiorésistance
est présentement en cours.
Colloque 2008
31
Profil transcriptionnel de cellules d’Actinobacillus
pleuropneumoniae planctoniques ou adhérentes à
des cellules épithéliales pulmonaires porcines
Deslandes V1, Auger É1, Nash JHE2, Harel J1, Jacques M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada ;
2
Institute for Biological Sciences, National Research Council of Canada, Ottawa, Ontario, Canada
1
Actinobacillus pleuropneumoniae (App) est l’agent étiologique de la pleuropneumonie porcine, maladie respiratoire entraînant de grandes
pertes économiques mondialement dans l’industrie porcine. Plusieurs facteurs de virulence sont impliqués dans la pathogénécité d’App,
dont la capsule, les toxines RTX, les lipopolysaccharides et les systèmes d’acquisition du fer. Afin d’identifier de nouvelles cibles pour
l’élaboration de vaccins, nous avons étudié, à l’aide d’une biopuce à ADN (AppChip1), le profil transcriptionnel d’App après croissance en
présence de cellules épithéliales des voies respiratoires du porc. Le profil transcriptionnel d’App après croissance planctonique dans le milieu de culture au-dessus de cellules épithéliales pulmonaires porcines ou suite à leur adhésion directe à ces cellules a permis d’identifier
respectivement 170 et 131 gènes différentiellement exprimés. Plusieurs gènes codant pour des protéines potentiellement impliquées
dans l’adhésion aux cellules de l’hôte ont été identifiés. Parmi ceux-ci, les gènes tadB (tigh adherence protein B) et pgaBC, impliqués
dans l’élaboration du biofilm, montrent une surexpression chez les bactéries adhérentes, alors que le gène codant pour l’adhésine
auto-transporteur Hsf est surexprimé pendant la croissance planctonique. Parallèlement, les gènes de l’opéron cpx, responsable de
l’export des composantes polysaccharidiques de la capsule, sont réprimés en croissance planctonique, indiquant qu’App présente
peut-être une capsule mince dans ces conditions. Dans les deux conditions, plusieurs gènes essentiels à la croissance anaérobie
sont surexprimés. Le profil transcriptionnel d’App dans ces conditions nous permet d’identifier plusieurs gènes potentiellement
impliqués dans les premières étapes de l’infection par App, et qui pourraient donc être ciblés dans l’élaboration de vaccins permettant
de prévenir l’infection.
32
Colloque 2008
Identification de gènes de Salmonella nécessaires
à la survie dans les macrophages
Sabbagh S1, Daigle F1
Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada
1
Salmonella peut causer une infection localisée ou systémique chez l’homme et l’animal. Lors d’une infection systémique, la bactérie
survit dans les macrophages de l’hôte, une étape considérée essentielle pour la pathogénie. Les mécanismes utilisés par la bactérie sont
complexes et peu connus. Notre hypothèse est que Salmonella possèderait plusieurs gènes essentiels à la survie dans les macrophages.
Notre objectif est d’identifier de nouveaux gènes essentiels à la survie de Salmonella dans les macrophages. Nous utiliserons la technique
de Transposon Site Hybridization pour sélectionner négativement les gènes essentiels à la survie chez l’hôte. Cette technique a été employée
pour cibler des gènes qui lorsque mutés, empêchent la survie dans les macrophages. Une banque de mutants du génome de Salmonella
a été produite par l’insertion aléatoire d’un transposon Tn5. Le promoteur T7 a été inséré dans le transposon pour permettre la
transcription du gène situé en aval du site d’insertion. Des macrophages en culture seront infectés avec cette banque de mutants. L’ADN
génomique des mutants ayant survécu, ainsi que celui de l’ensemble des mutants de la banque seront récupérés et fragmentés. Les
fragments seront transcrits in vitro par la T7 polymérase, convertis en ADNc et marqués avec des fluorochromes. Les fragments marqués
seront hybridés à des biopuces de Salmonella. Les biopuces indiqueront les gènes mutés empêchant la persistance dans les macrophages.
Cette étude va permettre d’identifier les gènes de Salmonella essentiels à la survie dans les macrophages pour ainsi mieux comprendre
la pathogénie d’une infection systémique.
Colloque 2008
33
Identification de gènes spécifiques aux souches de
Salmonella Typhimurium responsable de septicémies
chez le porc
Lepage C1, Bergeron N2, Quessy S2, Dozois C3, Daigle F1
Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada;
Département de pathologie et microbiologie, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
3
INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Québec, Canada
1
2
Salmonella enterica serovar Typhimurium (Typhimurium) est une bactérie pathogène possédant un large spectre d’hôtes. Chez l’humain,
Typhimurium est l’une des principales causes de gastroentérite qui est transmise par l’ingestion de nourriture contaminée ou lors de
contact avec des animaux porteurs. Depuis quelques années, il y a émergence de souches septicémiques qui causent la mort chez le porc,
ce qui constitue un problème pour l’industrie porcine et pour la santé publique. Notre hypothèse est que les souches qui causent une
septicémie chez le porc possèdent des gènes qui sont absents chez les souches de la flore commensale. Notre objectif est de caractériser
les deux types de souches, en observant l’interaction avec des cellules épithéliales et d’identifier des gènes exprimés par les souches
responsables de septicémie. Les infections de cellules épithéliales ont permis d’observer une différence au niveau de l’invasion. Pour
identifier les gènes impliqués dans la virulence des bactéries septicémiques lors de l’invasion, nous allons utiliser la technique Selective
Capture Of Transcribed Sequences (SCOTS). Avec l’identification de gènes spécifiques aux souches septicémiques, il sera possible de les
muter et ainsi connaître leurs implications au niveau de la septicémie. De plus, les mécanismes de pathogenèse seront mis en lumière et
permettront de trouver des cibles thérapeutiques afin de mettre au point un antimicrobien ou un vaccin.
34
Colloque 2008
Présentations orales
Session C
Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections
Colloque 2008
35
Études des interactions entre les cellules de la microglia
murine et Streptococcus suis sérotype 2
Domínguez-Punaro MC1, Segura M1, Lecours M-P1, Rivest S2, Fittipaldi N1, Gottschalk M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) et Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP),
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Laboratoire d’endocrinologie moléculaire et oncologique, Centre hospitalier de l’Université Laval, Sainte-Foy, Québec, Canada
1
Streptococcus suis sérotype 2 est un pathogène important du porc responsable de septicémies, de méningites et d’endocardites et il est aussi
un agent de zoonose. Les connaissances sur les facteurs de virulence et la pathogénèse de l’infection par S. suis sont limitées. Précédemment,
en utilisant un modèle d’infection systémique et de méningite chez la souris, il a été mis en évidence la participation de la microglia
dans la réponse inflammatoire au cerveau. Cependant, il reste à étudier plus précisement les mécanismes utilisés par ces cellules pour
déclencher cette réponse inflammatoire. En utilisant la lignée BV-2 de la microglia murine on observe que suite à la stimulation par
S.suis, il y a une sécrétion importante de TNF-α et de MCP-1. Par contre, S. suis ne stimulé pas une grande production d’IL-6, ce qui
est en accord avec les résultats obtenus précédemment chez les cerveaux des souris infectées. S. suis induit des niveaux d’oxyde nitrique
relativement faibles comparativement à ceux rapportés pour d’autres pathogènes du cerveau. Les souches suilysine-positives (Européennes)
sont plus toxiques pour la microglia de façon dépendante du temps et ce, en comparaison avec les souches suilysine-négatives
(Nord-Américaines), ce qui pourrait avoir des implications au niveau des dommages tissulaires. Présentement, on étudie le rôle de
différents facteurs de virulence de S. suis dans la stimulation de ces cellules. Les études des interactions entre S. suis et la microglia pourront
aider à éclaircir la pathogénèse de l’infection dans le système nerveux central causée par ce pathogène.
36
Colloque 2008
Effets pléiotropes associés à la perte de l’expression
de la capsule chez Streptococcus suis
Bonifait L1, Tanabe S-I1, Fittipaldi N2, Grignon L1, Gottschalk M2, Grenier D1
Groupe de recherche en écologie buccale (GREB), Faculté de médecine dentaire, Université Laval, Québec, Québec, Canada;
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Streptococcus suis, un agent pathogène responsable d’infections porcines, est reconnu pour produire une capsule polysaccharidique qui
lui confère une résistance à la phagocytose par les macrophages. Dans cette étude, un mutant non-capsulé de S. suis (BD101) créé par
remplacement allélique a été utilisé pour étudier les effets pléiotropes résultant de la perte de l’expression de la capsule. Le mutant
non-capsulé dérivé de la souche S. suis S735 a acquis un phénotype biofilm positif tout en démontrant une augmentation significative de
son caractère hydrophobe. La perte de l’expression de la capsule à également été associée à une diminution de la capacité de liaison du
fibrinogène, de l’activité pseudo-chymotrypsine et de l’activité hémolytique. Les concentrations minimales inhibitrices à la pénicilline
G, à l’ampicilline et à la tétracycline du mutant non-capsulé et de la souche parentale se sont avérées similaires. Cependant, alors que
la souche capsulée était hautement résistante à l’action bactéricide de la pénicilline G et de l’ampicilline, le mutant non-capsulé s’y est
montré approximativement 60 fois plus sensible. Comparé à sa souche parentale, le mutant non-capsulé a induit une réponse inflammatoire
beaucoup plus importante chez des monocytes différenciés en macrophages. Plus particulièrement, une sécrétion significativement plus
élevée de TNF-α, IL-1β, IL-6 et IL-8 a été observée. En résumé, l’étude a démontré que la perte de l’expression de la capsule chez
S. suis est associée à plusieurs effets pléiotropes. La capsule semble recouvrir des adhésines ou molécules hydrophobes intervenant
dans la formation du biofilm, de même que des composantes de la paroi cellulaire capables d’induire une réponse inflammatoire chez
les macrophages.
Colloque 2008
37
Streptococcus suis interagit avec les cellules
dendritiques
Lecours M-P1, Segura M1, Fittipaldi N1, Gottschalk M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) et Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP),
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Les infections causées par Streptococcus suis représentent un problème majeur dans l’industrie porcine. S. suis est aussi un agent de zoonose.
Chez le porc, S. suis est essentiellement à l’origine de méningites et de septicémies. Des sérotypes décrits, c’est le sérotype 2 qui est
considéré le plus pathogène, autant chez le porc que chez l’homme. À date, il n’existe pas de vaccins efficaces pour contrôler l’infection.
Les cellules dendritiques (DC) sont de puissantes cellules présentatrices d’antigènes et jouent un rôle clé dans la génération de la réponse
des lymphocytes T et B. Elles sont d’importants médiateurs entre les réponses immunitaires innée et adaptative. Comme que les DC
sont connues pour avoir un rôle majeur dans la reconnaissance de plusieurs pathogènes au niveau systémique, notre objectif est d’étudier
l’activation des DC murines par S. suis sérotype 2. En utilisant des DC dérivées de la moelle osseuse, nous avons démontré que ces
cellules produisent, en général, d’importantes quantités de cytokines (IL-1β, IL-6, IL-10, IL-12p70, TNF-α) et chimiokines (CXCL1 et
CCL2) suite à leur activation par S. suis. Ces résultats suggèrent que les DC sont effectivement activées en présence de S. suis et qu’elles
pourraient jouer un rôle dans le développement de l’immunité innée et adaptative de l’hôte lors de l’infection par S. suis sérotype 2.
Présentement, nous sommes en train d’évaluer l’expression de certains marqueurs de surface (CD40, CD54 CD80, CD86, CMH-II)
après l’activation par S. suis. Le rôle de différents facteurs de virulence sera évalué à l’aide de mutants isogéniques.
38
Colloque 2008
Évaluation de 16 mutants du cd18 bovin en vue d’identifier le motif moléculaire
responsable de la spécificité d’espèces de Mannheimia haemolytica envers
les ruminants
Zecchinon L1, Fett T1, Vanden Bergh P1, Desmecht D1
Département de Morphologie et Pathologie, Faculté de Médecine vétérinaire, Université de Liège, Liège, Belgique
1
La mannheimiose est la maladie respiratoire prédominante parmi les ruminants alors qu’elle n’affecte pas les autres mammifères. Elle
trouve son origine dans l’interaction spécifique entre la leucotoxine (LktA) de Mannheimia hæmolytica et la sous-unité CD18 des récepteurs LFA-1 (CD11a/CD18) et Mac-1 (CD11b/CD18) des ruminants. La comparaison des séquences des CD18 de ces derniers et des
non-ruminants nous a préalablement permis de mettre en évidence 16 sites qui pouvaient être tenus pour responsables de la spécificité
d’espèces de M. haemolytica.
Nous avons ainsi utilisé la lignée lymphoblastique humaine K-562, naturellement déficientes en bêta2-intégrines et donc insensibles à
la LktA, pour la transfecter de manière transitoire avec les ADNcs codant pour le CD11a bovin et soit le CD18 bovin original, soit une
version de celui-ci muté à une des positions d’intérêt, pour obtenir 17 lignées cellulaires différentes.
Une analyse par cytométrie en flux a révélé l’expression en surface du LFA-1 bovin natif et de 15 des 16 mutants. Toutes les lignées (sauf
celle n’exprimant pas son LFA-1 muté) ont présenté une sensibilité à la cytolyse induite par la LktA et ce, de manière dose-dépendante.
Pris dans leur ensemble, ces résultats suggèrent que si certains des sites relevés précédemment jouent un rôle-clé dans la susceptibilité à
la LktA de Mannheimia haemolytica, ils ne le font pas à titre individuel.
Colloque 2008
39
La cytolyse des leucocytes caprins induite par la leucotoxine de
Mannheimia haemolytica est mediée par la sous-unité cd18 des bêta2-intégrines
Fett T1, Zecchinon L1, Vanden Bergh P1, Desmecht D1
Département de Morphologie et Pathologie, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège, Liège, Belgique
1
La mannheimiose est la maladie respiratoire prédominante parmi les ruminants alors qu’elle n’affecte pas les autres mammifères. Cette
spécificité d’espèces trouve son origine dans l’interaction tout aussi spécifique entre la leucotoxine (LktA) de Mannheimia haemolytica
et la sous-unité CD18 du récepteur LFA-1 des bêtes bovine et ovine.
Nous avons ainsi postulé que la LktA utilisait également le CD18 comme récepteur sur les leucocytes caprins.
Pour démontrer cette hypothèse, nous avons transfecté la lignée lymphoblastique K-562, naturellement déficiente en bêta2-intégrines,
avec les ADNcs encodant les CD11a et CD18 caprins afin de déterminer la susceptibilité des transfectants à la cytolyse induite par
la LktA.
Une analyse par cytométrie en flux a révélé l’expression en surface du LFA-1 caprin et la lyse par la LktA de manière dose-dépendante
alors que la lignée parentale restait insensible. Par ailleurs, les cellules K-562 exprimant le CD18 caprin et le CD11a humain ou bovin
sont également sensibles à la LktA alors que les K-562 exprimant le CD11a caprin et le CD18 humain ne le sont pas.
Pris dans leur ensemble, ces résultats indiquent que le CD18 des leucocytes caprins sert de récepteur à la LktA de Mannheimia haemolytica.
40
Colloque 2008
Identification d’une nouvelle lignée cellulaire
permissive pour la réplication du circovirus porcin
de type 2 (pcv-2)
Music N1, Jacques M1, Gagnon CA1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Le circovirus porcin de type 2 (PCV-2) est l’agent étiologique du syndrome de dépérissement en post-sevrage (SDPS), maladie qui
a connu une recrudescence importante en 2005 au Québec. La pathogenèse de l’infection virale et les populations cellulaires qui
supportent la réplication de PCV-2 in vivo sont peu connues. De plus, le PCV-2 semble favoriser et exacerber l’établissement d’infections
bactériennes secondaires. À ce jour, la lignée cellulaire porcine de rein (PK-15 et ses dérivés) est connue pour être la seule lignée
cellulaire immortalisée permissive pour la réplication du PCV-2 in vitro. Le but de cette étude est de développer un nouveau modèle
in vitro pouvant permettre l’étude de la pathogenèse virale du PCV-2. Conséquemment, différentes lignées cellulaires ont été évaluées
pour leur capacité à permettre la réplication du PCV-2. Tout d’abord, différentes cellules ont été infectées avec le PCV-2 et l’expression
de la capside virale a été évaluée par immunofluorescence indirecte (IFA). Par la suite, la production de particules virales infectieuses a
été évaluée après plusieurs passages consécutifs. Ainsi, une nouvelle lignée cellulaire a été découverte comme étant permissive pour la
réplication virale du PCV-2. De plus, suite à des expériences de cinétique de production virale, aucune différence n’a été observée entre
la production de particules virales infectieuses dans la nouvelle lignée cellulaire comparativement aux cellules PK-15. La découverte de
cette nouvelle lignée cellulaire va permettre la mise au point d’un nouveau modèle in vitro pour l’étude de la pathogenèse du PCV-2.
Colloque 2008
41
Mise au point d’un modèle d’infection expérimentale d’entérite nécrotique
chez le poulet de chair
Bélanger M1, Fravalo P2, Gauthier R3, Letellier A1, Roch G, Repérant JM2, Thibodeau A1, Boulianne M4
Chaire de recherche en salubrité des viandes, Faculté médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Ploufragan, France;
3
Jefo nutrition inc., Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
4
Chaire de recherche avicole, Faculté médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Un modèle d’infection expérimentale à Clostridium perfringens évaluant divers facteurs prédisposant à l’entérite nécrotique (EN) chez le
poulet de chair a été élaboré. Les 360 poulets ont été répartis en 5 groupes : trois groupes nourris de moulées composées à 45 %, 35
% ou 25 % de blé et 2 groupes nourris d’une moulée à 35 % de blé ont reçu en plus 40 ou 24 fois la dose recommandée d’un vaccin
anticoccidien constitué d’oocystes vivants d’Eimeria. Les poulets ont été inoculés à répétition, per os, avec un mélange de 3 isolats de
Cl. perfringens provenant de cas cliniques. Durant l’infection expérimentale, des scores lésionnels, décomptes de mortalités et observations de signes cliniques ont été effectué. Le contenu du jéjunum, de l’iléon et des ceca ont été récupéré pour évaluer les coliformes
thermorésistants, Lactobacillus spp., Cl. perfringens et les bactéries hétérotrophes aérobiques (BHA). Les analyses des comptes bactériens
au 3e jour de l’infection expérimentale ont montré des différences pour les comptes de BHA dans l’iléon et ceca, les coliformes
dans l’iléon et les Cl. perfringens présents dans le jéjunum et ceca. Seuls les groupes ayant reçu des oocystes vivants ont démontré
des mortalités, signes cliniques et lésions macroscopiques caractéristiques de l’EN. Ceci implique que les coccidies sont des facteurs
prédisposant à l’EN et que des modifications de la flore intestinale sont observées suite à l’infection. Ce modèle servira à évaluer des
stratégies alternatives aux antibiotiques utilisés en continu pour prévenir efficacement l’entérite nécrotique.
42
Colloque 2008
Étude de l’interaction bactérie-hôte et des propriétés
de surface d’isolats de Salmonella Typhimurium
provenant de porcs septicémiques
Bergeron N1, Lessard L2, Letellier A1, Daigle F3, Quessy S1
Chaire de recherche en salubrité des viandes, Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Département
de pathologie et microbiologie, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Laboratoire de Saint-Hyacinthe, Agence canadienne d’inspection des aliments, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
3
Département de microbiologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada
1
Les infections à Salmonella Typhimurium peuvent être associées à de la mortalité chez des porcs en engraissement, amener des pertes
économiques pour l’industrie et causer des infections chez l’homme. L’objectif de cette étude était de caractériser des isolats de S.
Typhimurium provenant de porcs septicémiques et de les comparer avec des isolats provenant de porcs sains. Les pourcentages d’adhésion
et d’invasion sur une lignée cellulaire intestinale ont été déterminés pour tous les isolats (n=33 pour chaque groupe). Les isolats
provenant de porcs septicémiques ont démontré un pouvoir d’invasion plus élevé (p<0.05) comparé aux isolats provenant de porcs
sains. Il n’y avait aucune différence pour ce qui est de l’adhésion (p>0.05). Un choix d’isolats a été fait selon le pourcentage d’invasion
dans les 2 groupes et différentes analyses ont été effectuées sur les isolats choisis. À l’aide de la cytométrie en flux, les pourcentages de
phagocytose, d’apoptose et d’adhésion au mucus intestinal ont été calculés. La survie et les interactions acide-base de Lewis, qui caractérisent
les propriétés de surface impliquées dans l’adhésion bactérienne, ont été évaluées. Aucune différence significative n’a été observée entre
les groupes d’isolats pour la plupart des épreuves. Toutefois, pour la phagocytose, on a remarqué une différence significative entre les
2 groupes pour le taux d’invasion à 15 minutes (p<0.05). Ceci suggère que les isolats pouvant mener à une septicémie chez le porc
utilisent les monocytes et les macrophages pour se disperser dans l’hôte.
Colloque 2008
43
Étude de la réponse immunitaire de la poule pondeuse suite à la vaccination
avec des bactérines de Salmonella Enteritidis
Tran TQL1,2, Boulianne M1, Letellier A1, Desrosiers A1, Thibodeau A1, Quessy S1
Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Université Nong Lam, Thu Duc, Ho Chi Minh ville, VietNam
1
2
Les infections à Salmonella Enteritidis chez la poule pondeuse sont associées à de lourdes pertes pour l’industrie aviaire et les œufs
provenant des oiseaux infectés peuvent causer des infections chez l’homme. Actuellement, des bactérines sont utilisées (une ou deux
injections) pour protéger les oiseaux. L’objectif du projet visait à comparer l’efficacité de deux bactérines et à déterminer si ces
vaccins parviennent à protéger les poules et leurs œufs destinés à la consommation. Nous avons étudié la réponse immunitaire suite à la
vaccination de 5 groupes de 400 oiseaux à une ou deux injections de Layermune® SE (Biomune Co.) et MBL SE4C (Lohmann Animal
Health). Le suivi de la réponse immunitaire a été fait en étudiant les populations lymphocytaires (CD3/ cellule B et CD4/CD8), les taux
de phagocytose, la flambée oxydative en cytométrie de flux et les anticorps par ELISA. Nos résultats indiquent que les oiseaux vaccinés
une seule fois ont une diminution de la flambée oxydative, des taux de phagocytose et des taux d’IgG alors que la survie des bactéries
est augmentée. La réponse immunitaire cellulaire a relevé un résultat attendu lorsque l’on utilise des bactérines : une diminution du
ratio CD3/lymphocyte B (après deux injections).En conclusion, la vaccination a produit non seulement de la réponse médiée par les
lymphocytes mais aussi des réponses innées, par contre l’utilisation d’une seule dose de bactérine ne semble pas en mesure de protéger
les oiseaux pendant toute la période de ponte.
44
Colloque 2008
Présentations orales
Session D
Épidémiologie, diagnostic, contrôle des infections,
salubrité des viandes et santé publique
Colloque 2008
45
Multirésistance aux antibiotiques des souches de Salmonella spp isolées de la
viande de poulet crue à Dakar (Sénégal)
Bada Alambedji R1, Diouf KCN1, Musabyemaria B1, Sylla KSB1, Akakpo AJ1, Seydi Mg1
École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, Sénégal
1
La présente étude a été menée en vue d’évaluer la résistance aux antibiotiques des souches de Salmonelles isolées de la viande de poulet
cru. Au total, 100 carcasses de poulets ont été prélevées dont 50 carcasses dans 20 élevages et les 50 autres dans 19 points de vente dans la
région de Dakar. Les échantillons ont été prélevés de décembre 2004 à juin 2005 (période de forte production) et d’août à octobre 2005
(hivernage). Soixante onze (71) souches de salmonelles ont été isolées à partir de 52 % de carcasses analysées. Vingt sérovars différents
ont été identifiés parmi lesquels les plus prévalents sont Hadar (16 souches), Kentucky (8), Chester (7), Schwarzengrund (7) et Llandoff
(6). L’étude de la sensibilité de ces souches de Salmonelles, à l’aide de la méthode de diffusion en gélose vis-à-vis de 16 antibiotiques
choisis, a montré que 85,91 % sont résistantes à un antibiotique ou plus. La résistance quintuple est la plus fréquente avec 29,75 % des
souches (ampicilline, tétracyclines, triméthoprime, sulfamides, association triméthoprime-sulfaméthoxazole).
Le niveau élevé de la résistance des isolats de Salmonelles portés par la viande de poulet dans la présente étude, est une indication
d’une utilisation aveugle et continue des doses subthérapeutiques d’antibiotiques dans les élevages avicoles à Dakar. Il reste à présent à
déterminer la CMI de certains antibiotiques d’intérêt et caractériser génétiquement les souches multirésistantes.
46
Colloque 2008
Étude sérologique, entomologique et virologique de la maladie
West Nile au Nord-Ouest du Maroc
Fassi Fihri O1
Unité de Microbiologie, Immunologie, Maladies Contagieuses, Département de Pathologie et Santé Publique Vétérinaires,
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Maroc
1
Le Maroc a connu deux épizooties de l’encéphalite West Nile chez les équidés. La première en 1996 avec 42 chevaux morts sur 94 malades,
signalés dans les régions Nord-Ouest du pays, et la seconde en 2003 moins sévère avec seulement 5 chevaux morts sur 9 atteints.
Le présent travail a pour objectif de mettre en évidence la circulation du virus West Nile dans la région de Larache au Nord-Ouest du
pays touchée en 1996. L’étude consiste à explorer l’état sérologique des équidés, à collecter et identifier des espèces de moustiques
présentes dans la région, susceptibles de transmettre le virus et enfin entreprendre sur ces mêmes moustiques une recherche virologique
basée sur la technique PCR en temps réel.
Sur les 251 prélèvements de sérums analysés à l’aide du test ELISA IgG, 57 % se sont révélés séropositifs. Cinq des neuf espèces de
moustiques décrites dans la littérature comme vectrices du virus, ont pu être identifiées dans la région. Toutefois, aucun des lots de
moustiques testés par PCR en temps réel n’a révélé la présence du virus.
Actuellement, plus de la moitié de la population équine est protégée par des anticorps contre la maladie. Le vecteur est présent dans la
région mais ne semble pas présenter de risque vue l’absence du virus chez les moustiques testés. Une éventuelle réapparition de la fièvre
West Nile ne pourrait avoir lieu que par l’intermédiaire du réservoir représenté par les oiseaux porteurs du virus.
Colloque 2008
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Expression des protéines vp8::vp5Δc-term du rotavirus dans
les plantes transgéniques et les adénovecteurs pour le
développement de vaccins mucosaux
Girard A1, Bergeron-Sandoval L-P1, St-Louis M-C1,Massie B2, Sarhan F1, Archambault D1
Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Montréal, Québec, Canada;
Institut de recherche en biotechnologie, Conseil National de Recherche du Canada, Montréal, Québec, Canada
1
2
La majorité des agents pathogènes microbiens ont comme voie d’entrée d’infection les muqueuses, notamment intestinale et respiratoire,
d’où l’intérêt de développer des vaccins mucosaux afin de les contrer. Le rotavirus est un agent majeur de la diarrhée d’individus en bas
âge chez l’homme et les animaux qui est retrouvé partout dans le monde. Le rotavirus fut sélectionné comme modèle d’infection de la
muqueuse intestinale en ayant comme objectif de développer des vaccins sous-unitaires à base de plantes transgéniques et d’adénovecteurs.
Dans cette optique, les immunogènes VP8* et VP5* du rotavirus humain furent retenus pour générer une réponse immunitaire
protectrice. La séquence vp8::vp5Δc-term a été optimisée (usage des codons) et synthétisée pour son expression dans les plantes et dans les
cellules de mammifères. Le système d’expression transitoire a permis la production de la protéine VP8::VP5Δc-term dans les plantes sous
le contrôle du double promoteur constitutif CaMV35S, tel que vérifié par immunoblot en utilisant des anticorps spécifiques anti-VP8.
En parallèle, la protéine VP8::VP5Δc-term a aussi été exprimée dans des cellules de mammifères infectées par des adénovecteurs réplicatifs
mais non disséminatifs tel que confirmé en immunofluorescence indirecte et en immunoblot. Des expériences sont en cours pour induire
une réponse immunitaire spécifique chez un modèle animal avec les deux types de vecteurs. La génération de tels systèmes d’expression
est à la base du développement de nouvelles stratégies vaccinales mucosales contre le rotavirus humain. Des stratégies semblables
pourront aussi être mises à contribution contre d’autres pathogènes humains et animaux, notamment ceux affectant les porcs.
48
Colloque 2008
Méthodes rapides de détection et de diagnostic des principaux pathogènes
en médecine vétérinaire : actualité et perspectives
Achacha M1, Villeneuve A2, Khyar A1, Bensari A1
Arivac Inc, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Université de Montréal, Faculté de médecine vétérinaire, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Ces 15 dernières années, différentes méthodes de détection et de diagnostic rapide des pathogènes animales ont été développées afin de
diminuer les délais de l’identification. En contexte d’immunoépidémiologique, le diagnostic des maladies infectieuses doit être simple,
fiable et rapide. Deux types de tests, fournissant des résultats en quelques minutes à quelques heures, sont actuellement en plein essor:
les tests immunologiques sur bandelette et les tests moléculaires. Ces méthodes sont comparées quant à leur sensibilité, spécificité,
facilité de mise en oeuvre et de réalisation ainsi que leur coût. Les auteurs de cet article ont mis au point et validé une série de tests de
diagnostic rapide basée sur le principe immunochromatographique pour la détection directe de cinq agents tel que le SRRP, Coronavirus,
Rotavirus, Escherichia coli K99 et Cryprosporidium parvum. Ces tests immunologiques sur bandelettes sensibilisées par des protéines
recombinantes ou d’anticorps monoclonaux (TIB), ont été comparés avec les méthodes de diagnostic de référence. La sensibilité et la
spécificité des tests ont été étudiées, d’une part sur des échantillons provenant d’animaux infectés expérimentalement et d’autre part
à partir d’échantillons de terrain. Ces tests, de réalisation rapide et d’interprétation aisée, se sont révélés hautement spécifiques et
sensibles. Des études complémentaires ont par ailleurs montré que les épitopes détectés étaient présents chez un large éventail
de souches isolées chez différentes espèces animales et de provenances géographiques différentes. Ces tests (TIB), rapides à réaliser,
hautement spécifiques et d’interprétation aisée semblent donc adapté à une utilisation par les praticiens sur le terrain ou par les
laboratoires ne nécessitant pas un appareillage sophistiqué.
Colloque 2008
49
Caractérisation de nouveaux gènes codant pour la résistance acquise à la
bacitracine chez Clostridium perfringens
Jalbert L-A1, Tremblay C-L1, Harel J1, Archambault M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Clostridium perfringens est associé à l’entérite nécrotique chez le poulet et à l’entérotoxémie chez plusieurs autres espèces animales; il
est également un habitant de la flore normale intestinale. La résistance phénotypique à la bacitracine chez C. perfringens a été rapportée
dans la littérature; par contre, aucun mécanisme génétique responsable de cette résistance n’a été découvert jusqu’à présent. Un total
de 99 isolats de C. perfringens a été obtenu à partir de matières fécales de poulets et de dindes du Québec. Ces isolats ont été typés par
multiplex PCR et testés pour la résistance à la bacitracine par la méthode Etest. Le toxinotype A a été le plus retrouvé (98 %), alors que
les autres isolats présentaient un toxinotype E. Vingt-six des 99 isolats ont démontré de la résistance à la bacitracine (CMI > 16μg/ml)
et les gènes codant pour cette résistance ont été identifiés et séquencés chez la souche C. perfringens c1261_A. Les profils plasmidiques
et les analyses par hybridation ont révélé que les nouveaux gènes associés à la résistance à la bacitracine, nommés bcrR, bcrA, bcrB et bcrD,
sont situés sur un plasmide d’environ 13 kb. Les analyses d’homologie de séquences suggèrent que les gènes de résistance à la bacitracine
appartiennent à un système ABC transporteur putatif chez la souche C. perfringens c1261_A. Cette étude rapporte la découverte de
gènes codant pour un transporteur ABC putatif associé à de haut niveau de résistance à la bacitracine chez des souches de C. perfringens
de poulets et de dindes.
50
Colloque 2008
Détection de Francisella tularensis par PCR en temps réel
Madani N1, Mendy C1, Garin-Bastuji B1
Unité Zoonoses Bactériennes, Lerpaz, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, 23 avenue du Général de Gaulle,
94706 Maisons-Alfort, France
1
La tularémie, zoonose bactérienne, due à Francisella tularensis subsp. holarctica, est présente en Europe chez les lagomorphes (Lièvre brun
[Lepus europaeus] et Lapin de garenne [Oryctolagus cuniculus]).
Le diagnostic de la tularémie sur organes est difficile du fait de la sensibilité de la bactérie aux variations de température et à l’état de
putréfaction avancé des cadavres.
Dans cette étude, sont comparés les résultas obtenus par culture, par PCR conventionnelle (PCR nichée ciblant le gène tul4 de la lipoprotéine
17 kDa) et par PCR-TR (amorces et sondes TaqManTM ciblant les gènes tul4, fopA et ISFtu2), mises au point dans notre laboratoire pour
la détection de F. tularensis.
La spécificité analytique de la PCR-TR a été validée sur l’ADN de 30 souches de diverses espèces bactériennes et sa sensibilité diagnostique
a été confirmée sur 298 prélèvements d’organes d’animaux trouvés morts ou mourants collectés entre 2004 et 2007.
Les résultats montrent que la PCR-TR est significativement plus sensible que les méthodes conventionnelles pour la détection de F. tularensis (49,9 % vs. 23,8 %), notamment sur des rates putréfiées ou ayant subi de longs délais de conservation.
Tous les prélèvements ayant conduit à un isolement (8,7 %) ou positifs par la PCR conventionnelle (15 %) sont détectés par la PCR-TR
qui détecte plus de 20 % de prélèvements en plus.
Cette PCR-TR, est un outil de détection rapide et fiable, plus adapté que la bactériologie et la PCR conventionnelle aux spécificités de la
faune sauvage (état de conservation des prélèvements). Elle permet une surveillance plus pertinente de l’incidence de la tularémie.
Colloque 2008
51
Vigimyc, le réseau d’épidémio-surveillance des mycoplasmoses
des ruminants en France
Bilan 2003-2007
Poumarat F1, Arcangioli MA2, Chazel M1, Le Grand D2, Gaurivaud P1, Tardy F1, Calavas D1
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), Lyon, France;
École Nationale Vétérinaire, Lyon, France
1
2
Les mycoplasmes sont à l’origine de maladies parmi les plus délétères pour les ruminants au niveau mondial. Le réseau VIGIMYC
coordonné par l’Afssa a été crée dans le but d’identifier et de surveiller ces affections en France. VIGIMYC est un réseau de type
passif fondé sur les demandes d’analyses faites par les vétérinaires auprès des laboratoires vétérinaires départementaux (LVD). Les
mycoplasmes isolés dans ces LVD sont envoyés à l’Afssa de Lyon pour identification réalisée par dot immunobinding, complétée si
nécessaire par une analyse génétique (PCR ou séquençage des gènes ARN 16S).
Au cours de la période 2003-2007, 40 laboratoires ont participé au réseau. Mille six cents isolats issus de 70 départements français,
provenant pour 56 % de bovins, 32 % de caprins et 7 % d’ovins, ont été analysés. Chez les bovins, les mycoplasmes isolés provenaient
essentiellement de pneumopathies de jeunes animaux, rarement de mammites ou d’arthrites. Mycoplasma (M.) bovis (pathogène majeur des
bovins) est le plus isolé (60 %), puis suivent des saprophytes M. bovirhinis (29 %) ou M. arginini (15 %). D’autre mycoplasmes potentiellement
pathogènes, tels que M. canis, M. alkalescens sont sporadiquement identifiés. L’agent de la péripneumonie contagieuse bovine n’a jamais
été mis en évidence. Chez les caprins M. mycoides subsp. mycoides large colony (41 %) et M. capricolum subsp. capricolum (26 %) sont les
plus fréquents et sont isolés dans des syndromes d’« Agalactie contagieuse des petits ruminants » (ACPR). L’autre agent de l’ACPR, M.
agalactiae est peu fréquent (2 %) mais disséminé sur l’ensemble du territoire et touche localement les ovins et les bouquetins.
52
Colloque 2008
Une plateforme nationale de recherche sur la surveillance et le contrôle
de la mammite bovine au Canada
Reyher K1,3, Scholl, D2,3
University of Prince Edward Island, AVC, 550 University Avenue, Charlottetown (PEI), Canada;
Université de Montréal, Faculté de médecine vétérinaire, 3200 rue Sicotte, Saint-Hyacinthe (QC) J2S 2M2, Canada;
3
Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine
1
2
Pour accroître son efficacité, le Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine a créé une plateforme de recherche unique qui
facilite la cueillette des données tout en répondant aux besoins de ses divers projets. Multi-institutionnelle, cette plateforme nationale
supporte la collecte, l’archivage et la distribution des données autant pour ses projets en recherche appliquée que fondamentale. En
2007, 91 fermes laitières réparties dans six provinces ont été enrôlées pour deux ans au sein d’une cohorte pour faciliter la cueillette des
données. Des protocoles uniformes sont utilisés pour les collectes d’échantillons de lait de quartiers pour : les cas de mammite clinique,
les vaches saines, et les vaches au tarissement et après le vêlage. Les résultats de bactériologie du lait sont compilés dans une banque de
données centrale et les isolats bactériens sont archivés dans la Souchothèque. Les pratiques de régie, les données démographiques et
celles sur la santé, les traitements et la production sont colligées pour chaque vache et sa ferme, puis archivées dans cette même banque
et référencées avec les données de la Souchothèque. Les informations sur la résistance de l’hôte et l’ADN d’une sous-population de la
cohorte sont aussi archivés. Cette banque de données nationale favorise l’interrelation entre les recherches appliquées et fondamentales
afin de trouver des solutions pour réduire la mammite au niveau de la vache, du troupeau et de la région. Les chercheurs internationaux
sont invités à tirer profit de ces archives pour bonifier leurs projets de recherche sur la mammite. Ces données et leurs paramètres
descriptifs seront présentés.
Colloque 2008
53
Utilisation de bacitracine et de virginiamycine comme promoteurs de croissance
chez les poulets de gril : effet sur la performance et l’antibiorésistance
Thibodeau A1, Quessy S1, Guévremont E2, Houde A2, Topp E3, Diarra MS4, Letellier A1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Centre de recherche et de développement sur les aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
3
Agriculture et Agroalimentaire Canada, London, Ontario, Canada;
4
Centre de recherche Agroalimentaire du pacifique, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Agassiz, BC, Canada
1
2
Le but de cette recherche était d’évaluer l’utilisation de la bacitracine (ZB) et la virgimianycine (VG) comme promoteurs de croissance
sur la performance des poulets de gril et sur l’antibiorésistance d’Escherichia coli et Enterococcus spp isolés des oiseaux traités. Trois
groupes d’oiseaux d’un élevage commercial ont reçu, en triplicata pendant 34 jours, une moulée additionnée soit de ZB (55 PPM), de
VG (22 PPM) ou une moulée ne contenant aucun additif. Le poids corporel et la mortalité des poulets ont été mesurés pour évaluer
la performance. Les isolats d’E. coli et d’Enterococcus spp ont été obtenus à partir d’échantillons fécaux et des litières. La sensibilité aux
antibiotiques a été évaluée par la technique de diffusion sur disque et la présence de certains gènes de résistance a été mesurée par PCR
quantitatif. Aucun effet de VG ou de ZB n’a été observé sur le gain de poids moyen quotidien ou la mortalité des oiseaux. L’utilisation
de ZB et de VG induisait une diminution du pourcentage d’E. coli résistant à certains antibiotiques. Par contre, chez Enterococcus spp
la ZB ou la VG ne semblaient pas modifier le profil d’antibiorésistance. Dans la litière, l’augmentation de l’incidence du gène vatD a été
associée à l’utilisation de VG. Pour conclure, l’utilisation de ZB et de VG à faible dose ne semble pas influencer la performance des poulets
de gril ni augmenter l’antibiorésistance globale. Toutefois, l’utilisation de la VG semble contribuer à l’augmentation de certains gènes de
résistance à cet antibiotique.
54
Colloque 2008
Qualité commerciale et microbiologique des carcasses congelées
de lapin de chair au Bénin : études préliminaires
Kpodekon TM¹, Wabik A¹., Seydi MG², Alogninouwa T³
¹École Polytechnique d’Abomey-Calavi, Laboratoire de Biologie Appliquée (LARBA), Unité de Recherche Cunicole et Cavicole
(URCC), 01 BP 2009 Cotonou Bénin, téléphone : +229 21360539 ou +229 90042439
(*Correspondance à : [email protected] ou [email protected]);
²École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV), BP 5077 Dakar Fann, Sénégal;
³École Nationale Vétérinaire de Lyon, Service de Pathologie du Bétail et des Animaux de Basse-Cour 1, Avenue Bourgelat,
69280 Marcy-l’Étoile, France
Au Bénin, la demande de la viande de lapin est plus forte que l’offre. Les animaux sont souvent abattus dans les élevages, loin des points
de vente. Les carcasses transportées avec les moyens de bord sont la plupart du temps congelées avant leur commercialisation. Cependant,
la présentation, le stockage et la commercialisation de ces lapins de boucherie ne respectent souvent pas les normes.
L’évaluation de la qualité microbiologique réalisée sur 30 échantillons de carcasses révèle que 100 % sont contaminés par la FMAT ; 93 %
sont contaminés par les coliformes thermo-tolérants; 6 % sont contaminés par les SPP; 3 % sont contaminés par les ARS. Aucun échantillon
n’a révélé la présence de Salmonelles. Globalement, au plan microbiologique, 83 % des échantillons sont conformes aux normes alors
que 17 % sont de qualité non satisfaisante.
Vu la vitesse du développement de la filière cunicole au Bénin, il importe de mieux organiser l’abattage, le conditionnement, le stockage,
la commercialisation et la distribution de cette viande, en respectant la chaîne du froid.
Mots clés : Qualité commerciale – qualité microbiologique – lapin congelé – Bénin
Colloque 2008
55
Présentations orales
Session E
Recherche appliquée chez le porc /
2e Symposium du Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP)
56
Colloque 2008
Variation temporelle des caracteristiques
hématologiques, sérologiques et virémiques des
cochettes de «5 kg» dans une pouponnière
contaminée par le virus du SRRP
Caron A1, Klopfenstein C1, Denicourt M2, Chorfi Y2, D’Allaire S2
Centre de développement du porc du Québec inc, Québec, Québec, Canada;
Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Plusieurs producteurs de porcs du Québec introduisent les jeunes cochettes (7-12 kg) dans leurs troupeaux contaminés par le virus
du Syndrôme respiratoire et reproducteur porcins (SRRP). Les cochettes naïves pour le SRRP sont généralement introduites avec les
porcelets sevrés et issus des truies résidentes dans la pouponnière. Cette stratégie d’acclimatation des cochettes fonctionne assez bien et,
de façon un peu surprenante, les cochettes naïves pour ce qui est du SRRP performent souvent mieux que les cochettes résidentes. Peu
d’information est disponible pour comprendre ce paradoxe.
L’objectif de ce projet était de décrire et de comparer la variation temporelle des caractéristiques hématologiques, sérologiques et
virémiques des cochettes de 5 kg assainies et résidentes d’une pouponnière contaminée par le virus du SRRP.
Les porcelets résidents et assainis sont arrivés dans la pouponnière (J0) à un âge approximatif et respectif de 20 j et 35 j. Du sang et du
sérum ont été prélevés sur 12 cochettes assainies et 12 porcelets résidents aux J0, J6, J13, J20, J27, J42 et J55.
A chaque jour de prélèvement, on a évalué la présence du virus du SRRP dans le sérum (PCR quantitatif), la présence des anticorps pour le
SRRP, un profil hématologique complet et une électrophorèse des protéines sériques pour caractériser les différentes immunoglobulines.
Les résultats seront présentés au congrès.
Colloque 2008
57
Impact du type d’approvisionnement sur les infections
au circovirus porcin type 2 (CVP2) et au virus du
syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP)
D’Allaire S1, Beauchamp G1, Bélanger D1
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Les objectifs de l’étude étaient d’évaluer l’influence du nombre de sources de porcs et du type de renouvellement des truies sur la
mortalité des porcs en engraissement et la prévalence d’infections au CVP2 et au virus du SRRP. Un échantillon au hasard de sites de
production a été obtenu et deux questionnaires ont été développés et administrés au vétérinaire traitant, un en 2006 et un en 2007.
La mortalité était plus élevée dans les troupeaux au prise avec les deux syndromes que dans ceux affectés uniquement par une des
deux conditions. Les résultats des analyses uni variées ont révélé des différences de prévalence de CVP2 et de SRRP pour le type de
production, le nombre de porcs mis en marché par année, le nombre de site de production, le nombre de source d’approvisionnement,
le type de remplacement des cochettes pour les maternités qui approvisionnaient les engraissements et l’utilisation des injections de
sérum aux cochettes comme méthode d’acclimatation. Toutefois dans un modèle global, seul le type de production naisseur-finisseur et
l’auto-renouvellement des cochettes étaient associés à une prévalence moindre de CVP2. Quant au SRRP, la prévalence était plus
élevée dans les troupeaux où il y avait plus d’un site de production, plus de deux sources d’approvisionnement de porcs, l’achat de
cochettes non matures et l’injection de sérum aux cochettes de remplacement. En 2007, 60 % des troupeaux échantillonnés avaient
rapporté une amélioration par rapport à 2005 et 77 % utilisaient la vaccination soit pour les truies, pour les porcelets ou pour les deux
types d’animaux.
58
Colloque 2008
Détection par réaction de polymérisation en chaine en
temps réel par transciptase inverse (qRT-PCR) du virus
de l’Hépatite E chez le porc et intégration du calicivirus
félin comme contrôle interne
Ward P1, Poitras E1, Leblanc D1, Letellier A2, Quessy S2, Brassard J1, Houde A1
Centre de recherche et de développement sur les aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Quatre systèmes de qRT-PCR avec sondes TaqMan et 1 de RT-PCR niché (nRT-PCR) conventionnel disponibles dans la littérature ont
été évalués pour la détection du virus de l’Hépatite E (HEV) chez le porc. Un contrôle interne d’extraction et d’amplification, utilisant
le calicivirus félin (FCV), a été intégré au système de qRT-PCR le plus performant. L’ARN total extrait de 87 échantillons de matières
fécales et 103 de plasma de porcs commerciaux a été soumis aux différents systèmes de détection. Ensuite, 3.2X103 PFU de FCV ont été
ajoutés à des échantillons contaminés ou non avec HEV et les ARN totaux extraits ont été testés avec le système multiplexe développé.
Les résultats de détection obtenus avec le nRT-PCR sont de 35.6 et 4.9 % pour les matières fécales et les plasma respectivement, 36.8 et
3.9 % avec le système qRT-PCR A, 13.8 et 0 % avec le système B, 8.0 et 0 % avec le système C et 0 et 0 % avec le système D. Le système
de qRT-PCR multiplexe a présenté des Ct moyens de 30.11 et 30.42 pour les 3.2X103 PFU de FCV en présence et en absence
de HEV. Les résultats démontrent que le système qRT-PCR A est plus performant que les trois autres et comparable au nRT-PCR.
L’intégration de FCV comme contrôle interne est efficace et reproductible d’une extraction à l’autre. Le système multiplexe HEV/FCV
développé permettra de limiter les erreurs de détection en identifiant les échantillons présentant des problèmes d’extraction ou la
présence d’inhibiteurs de réactions de qRT-PCR.
Colloque 2008
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Évaluation quantitative de risque concernant Salmonella dans la filière
de production de viande de porc en Belgique
Delhalle L1, Saegerman C1, Farnir F1, Daube G1
Université de Liège, Faculté de médecine vétérinaire, Sart Tilman B43a, 4000 Liège, Belgique
1
Un modèle complet d’évaluation quantitative de risque a été développé dans le but de déterminer le risque pour la santé humaine de
consommer de la viande hachée de porc contaminée par Salmonella en Belgique. Le modèle est composé de 7 modules : production
primaire, transport et stabulation, abattage, découpe et hachage, distribution et stockage, préparation à domicile et une relation dose
réponse.
Le point de départ concernait les porcs à l’engrais en production primaire. Les données de séroprévalence provenant de surveillance
officielle ont été utilisées pour estimer les niveaux de contamination. L’augmentation de porcs infectés (porteurs et excréteurs) lors du
transport et de l’attente a été modélisée. A l’abattoir, les niveaux de contamination des carcasses ont été suivis tout au long du processus
d’abattage. Le modèle simulait la transformation des carcasses de porcs en morceaux et en portions individuelles de viande hachée.
Les étapes de stockage, de vente au détail, de transport et de conservation à domicile ont été modélisées à l’aide de microbiologie
prédictive. Le module concernant la préparation tenait compte d’une cuisson insuffisante de la viande et des contaminations croisées avec
d’autres aliments consommés crus. La relation dose réponse a été créée sur base des données d’épidémies de salmonelloses collectées
par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le modèle a été validé et plusieurs scénarios y ont été incorporés afin d’évaluer des stratégies potentielles d’atténuation du risque.
Plusieurs solutions concrètes ont déjà été proposées en vue d’améliorer la qualité microbiologique de la filière.
60
Colloque 2008
Mise au point d’un test de détection des espèces de Brachyspira pathogènes du
porc par PCR temps réel
Fourrier A1, Loisy-Hammon F1, Guillaume JM2, Lebeau B1
CEERAM, 1 allée de la Filée, BP 54424, 44244 La Chapelle sur Erdre, France;
ANILAB, Réseau Cristal, ZI de Tirpen, 56140 Malestroit, France
1
2
Les pathologies digestives porcines sont une des principales préoccupations en élevage. Les diarrhées à spirochètes, responsables du syndrome diarrhée grise, sont induites par une infection massive de Brachyspira pilosicoli, intermedia et hyodysenteriae. Aujourd’hui 70 % des
élevages sont touchés par ce syndrome impactant économiquement la production porcine. Les techniques d’identifications actuelles sont
longues et fastidieuses soulignant le besoin d’un nouvel outil de détection.
Le test développé au sein du CEERAM comprend une extraction couplée à une amplification par PCR en temps réel quantitative
permettant d’identifier la souche à partir de fèces sans recourir à la culture. Le gène cible NADH oxidase (nox) permet d’amplifier
spécifiquement les différentes espèces. Le bon déroulement de l’analyse est validé grâce à l’utilisationd’un contrôle interne d’amplification.
L’outil de diagnostic développé est sensible (seuil de détection < 5 copies de génome par analyse, intervalle de confiance et efficacité
d’amplification supérieurs à 95 %) et spécifique (aucune détection des autres micro-organismes pouvant être présent dans les échantillons à analyser). Sur les 17 échantillons collectés en France et en Europe, 12 sont positifs à Brachyspira intermedia, 2 à Brachyspira hyodysenteriae et 1 à Brachyspira pilosicoli. Afin de confirmer nos résultats et la faible prévalence de ces bactéries, une étude de prévalence à
plus grande échelle est en cours. Le test de détection développé est robuste, rapide (4 heures d’analyse après réception) et répond aux
exigences des clients.
Colloque 2008
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Dissémination naturelle du virus Torque Teno porcin de la ferme à l’abattoir
Gagné MJ1, Leblanc D1, Houde A1, Brassard J1
Centre de recherche et de développement sur les aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
La présence du virus Torque Teno (VTT) a été rapportée chez les humains et les animaux dans différentes régions à travers le monde.
Bien qu’aucune donnée scientifique ne soit encore disponible, la voie fécale-orale est suspectée comme premier mode de transmission.
Comme les souches humaines et porcines partagent la même organisation génomique, le VTT porcin peut être utilisé comme modèle.
L’objectif de cette étude est d’évaluer la dissémination naturelle du VTT dans un troupeau de porcs de la pouponnière à l’abattoir. Des
échantillons de sang, de fèces et de tissus (foie, muscle, ganglions hépatiques, amygdales, vésicule biliaire et bile) ont été prélevés chez
40 animaux et la présence de VTT a été déterminée par PCR. Dans la population initiale, VTT n’était présent que chez 3 animaux (7,5
%) mais le nombre d’animaux positifs à TTV dans les échantillons de plasma (97,5 %) et de fèces (65 %) a augmenté significativement
dans le temps. Par contre, certains animaux semblent avoir cessé d’excréter le virus malgré sa présence dans les échantillons de plasma.
Lors de l’éviscération à l’abattoir,VTT a également été détecté dans les tissus de ces animaux. Les résultats obtenus dans cette étude supportent la voie fécale-orale comme mode de transmission de VTT pour la dissémination du virus à travers le troupeau et que ce virus est
présent dans les matières fécales des porcs et les carcasses à l’abattoir. Des études supplémentaires seront nécessaires en vue d’élucider
les mécanismes de réplication, de persistance et de pathogénèse de VTT chez le porc.
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Colloque 2008
La biosécurité en production porcine,
une pratique populaire ?
Lambert M-È1, D’Allaire S1
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
La présence de nombreux agents infectieux ayant leur(s) mode(s) de transmission respectif(s) complexifie les stratégies de contrôle et
rend la biosécurité essentielle pour contrer la propagation régionale des maladies. Cette étude visait à évaluer les mesures de biosécurité
actuellement utilisées par les naisseurs, incluant les naisseurs-finisseurs, et par les finisseurs de la Montérégie. Suite à une sélection de
municipalités adjacentes, un recensement des naisseurs (72 sites) et des finisseurs (129 sites) a été effectué. Les finisseurs étaient intégrés
à 69 % dans un des 7 réseaux présents versus 11 % pour les naisseurs. Des panneaux d’interdiction étaient visibles chez 39 % des
naisseurs et 23 % des finisseurs. Seul le quart des naisseurs et la moitié des finisseurs cadenassaient leurs bâtiments. Le stationnement des
véhicules à plus de 30 mètres des bâtiments n’était exigé que chez 4 % des naisseurs. Le lavage des mains et l’entrée danoise n’étaient
obligatoires que chez respectivement 8 % et 17 % des finisseurs et 10 % et 13 % des naisseurs. Une douche était présente chez seulement
6 % des naisseurs. Plus de la moitié des sites utilisaient le bac de récupération comme principal moyen de gestion des carcasses alors que
le quart utilisait l’enfouissement ou le compostage. Lorsque les carcasses devaient être récupérées, le camion avait accès au site sur 46
% des productions. De plus, les carcasses à être récupérées étaient localisées à moins de 5 mètres d’un bâtiment porcin pour 15 % des
sites. Finalement, l’épandage du lisier était géré par une compagnie à forfait sur 63 % des exploitations.
Colloque 2008
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Étude de la résistance aux antibiotiques chez le porc à
l’aide des bactéries indicatrices Enterococcus faecalis
et Enterococcus faecium
Tremblay C-L1, Letellier A1, Quessy S1, Daignault D2, Archambault M1
Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Laboratoire de lutte contre les zoonoses d’origine alimentaire, Agence de la santé publique du Canada, Saint-Hyacinthe,
Québec, Canada
1
Enterococcus faecium et Enterococcus faecalis font parti de la flore normale intestinale des animaux et des humains; ils sont également des
pathogènes opportunistes. Au Québec, les gènes de résistance aux antibiotiques des entérocoques du porc demeurent encore inconnus.
L’objectif de cette étude était de déterminer l’antibiorésistance de ces entérocoques. Un total de 173 isolats d’E. faecalis et E. faecium ont
été obtenus à partir d’intestins de porcs puis testés pour leur antibiorésistance par microdilution et PCR. Tous les isolats se sont avérés
sensibles à la vancomycine, à la nitrofurantoine, au linézolid, à la kanamycine, et à la daptomycine; cependant, tous ont démontré de
la multi-résistance à trois antibiotiques ou plus. La majorité des isolats ont été résistants à l’érythromycine, à la lincomycine, à la
quinupristine/dalfopristine, à la tétracycline et à la tylosine. Plusieurs profils phénotypiques de multi-résistance ont été observés dont
deux prédominants chez E. faecalis. Différentes combinaisons de gènes de résistance (ermB, msrC, linB, ant6’, tetM, et tetO) ont été identifiés
dans un même profil de multi-résistance phénotypique. Aucun gène de résistance à la vancomycine n’a été détecté. Cette étude démontre
que ces entérocoques ne représentent pas un réservoir de gène de résistance à la vancomycine pour la communauté humaine du Québec.
Nos données suggèrent également qu’un seul phénotype de multi-résistance peut être représenté par plusieurs combinaisons différentes
de gènes de résistance chez les E. faecalis et E. faecium du porc du Québec.
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Colloque 2008
Présentations par affiche (poster)
Session A
Caractérisation moléculaire de facteurs de virulence bactériens,
viraux et parasitaires
Colloque 2008
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A-01
Distribution d’adhésines potentielles au sein de souches d’Escherichia coli
entérohémorragiques de sérogroupes O26
Bardiau M1, Labrozzo S1, Mainil J1
Laboratoire de bactériologie, Département des maladies infectieuses et parasitaires, Faculté de médecine vétérinaire,
Université de Liège, Liège, Belgique
1
Les souches entérohémorragiques d’Escherichia coli (EHEC) représentent un problème important en santé publique car elles provoquent
des intoxications avec diarrhées chez l’homme. Celles-ci sont souvent accompagnées de colites hémorragiques avec, dans 10 % des
cas, apparition de séquelles rénales pouvant conduire à la mort. Les sérogroupes les plus graves cliniquement et les plus fréquents
actuellement sont O157, O26, O103, O111 et O145. Dans le domaine vétérinaire, quelques sérogroupes des souches EHEC (O26,
O111, O118 par exemple) sont directement associés à des troubles digestifs chez les veaux âgés de deux semaines à deux mois.
La recherche de gènes codant pour 30 adhésines reconnues ou potentielles décrites dans la littérature pour les souches EHEC et EPEC
a été effectuée par PCR sur notre collection de souches EHEC, EPEC et non pathogènes de sérogroupe O26. Le but de ce travail est
de déterminer si les souches bovines présentent des différences par rapport aux souches humaines au niveau de ces adhésines. De telles
différences pourraient être la base d’une spécificité d’hôte.
Aucune différence n’a été observée entre souches bovines et humaines : dix-huit PCR donnent des résultats similaires de ceux de la
littérature ; six PCR, qui dans la littérature donnent des résultats négatifs pour les souches 026, donnent un faible pourcentage de souches
positives ; finalement, six PCR demandent confirmation. Différentes analyses de séquençage et statistiques sont en cours sur les résultats
ainsi confirmés.
66
Colloque 2008
A-02
Fonctionnalité et glycosylation de l’autotransporteur
TibA d’Escherichia coli; comparaison avec les autres
autotransporteurs auto-associatifs
Côté J-P1, Bertiaume F1, Mourez M1
Chaire de recherche du Canada sur les maladies animales d’origine bactérienne, Groupe de recherche sur les maladies infectieuses
du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Certaines souches d’Escherichia coli entérotoxigénique sont capables d’envahir les cellules épithéliales. Ce phénotype est dû, entre
autres, à l’autotransporteur TibA. Les autotransporteurs sont une famille de protéines de la membrane externe qui se caractérise par
un domaine C-terminal membranaire impliqué dans la translocation d’un domaine N-terminal extracellulaire. Les autotransporteurs
sont généralement associés à la virulence de bactéries Gram-négatives et peuvent être, par exemple, des lipases, des protéases ou des
adhésines. TibA fait partie du groupe des autotransporteurs auto-associatifs (SAATs) qui sont des protéines d’Escherichia coli ayant une
séquence répétée de 19 acides aminés dans le domaine extracellulaire et provoquant l’auto-aggrégation, la formation de biofilm ainsi
que l’adhésion et l’invasion de cellules épithéliales. De plus, les SAATs font partie des quelques protéines d’E coli qui peuvent être
glycosylées. Bien que certaines SAATs (AIDA-I et Ag43) aient été étudiées plus en détail, la biogenèse et le mécanisme d’action de TibA
ne sont pas bien connus.
Nous avons caractérisé la glycosylation de TibA en identifiant les sites de glycosylation et en comparant les propriétés biologiques et
biochimiques de la protéine purifiée sous la forme glycosylée et non glycosylée. Nous avons aussi fait une mutagénèse aléatoire par
insertion de transposon dans le domaine extracellulaire pour identifier les régions fonctionnelles. Nous comparons nos résultats aux
études faites avec AIDA-I et Ag43 et vérifions la conservation et l’organisation de la séquence de ces SAATs ainsi que d’autres SAATs
putatifs. Nos résultats montrent les traits communs de cet important groupe de facteurs de virulence.
Colloque 2008
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A-03
Influence des modifications de la paroi cellullaire sur
la virulence de Streptococcus suis
Fittipaldi N1, Sekizaki T2, Takamatsu D2, Harel J1, Dominguez-Punaro MC1, Draing C3, Von Aulock S3,
Bui N4, Wollmer W4, Marois C5, Kobisch M5, Gottschalk M1
GREMIP et CRIP, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Institut National de la Santé des Animaux, Tsukuba, Ibaraki, Japon;
3
University of Konstanz, Konstanz, Allemagne;
4
University of Newcastle upon Tyne, Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni; 5Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments,
Unité de Mycoplasmologie-Bactériologie, Ploufragan, France
1
2
Streptococcus suis est un pathogène du porc et un agent de zoonose dont les manifestions cliniques majeures sont une méningite et une
septicémie. Plusieurs facteurs de virulence ont été proposés pour S. suis, dont la capsule, la paroi cellulaire, ainsi que différents facteurs
protéiques. Tandis qu’un rôle critique a été montré pour la capsule, la plupart des facteurs protéiques se sont avérés non-essentiels
pour la virulence de S. suis. Les études sur le rôle de la paroi cellulaire de S. suis se sont concentrées sur sa capacité à induire la réponse
inflammatoire de l’hôte. Cependant, la capacité de S. suis à modifier la composition de sa paroi de façon à échapper aux défenses de
l’hôte n’a jamais été évaluée. Pour mieux comprendre le lien entre ces modifications et la virulence de S. suis nous avons construit deux
mutants chez une souche issue du terrain et hautement virulente: ΔdltA, déficient pour la D-alanylation des acides lipoteichoïques (LTA)
et ΔpgdA, déficient pour la N-deacétylation du peptidoglycane (PG). Des études chez la souris et le porc ont montré une réduction
importante dans la virulence des mutants, plus ou moins accentuée selon l’espèce animale. De plus, des études in vitro ont montré
que cette diminution de la virulence est la conséquence d’une capacité réduite à résister à l’effet bactéricide des neutrophiles ainsi qu’à
différents effecteurs de la réponse immunitaire innée de l’hôte. Ces résultats suggèrent que les modifications du PG et des LTA sont des
facteurs importants pour la virulence de S. suis.
68
Colloque 2008
A-04
Le potentiel membranaire mitochondrial
des cellules nih-3t3 est perturbé par la toxine STb
d’Escherichia coli
Gonçalves C1, Dubreuil, JD1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) et Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP),
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
La toxine STb d’Escherichia coli est responsable d’une accumulation de fluide dans le petit intestin des animaux (diarrhée), principalement
le porc. STb cause des altérations histologiques microscopiques de l’épithélium intestinal lorsque testé dans les modèles animaux. Les
dommages au niveau des villi pourraient être le résultat d’une mort cellulaire. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons eu recours
aux cellules NIH-3T3, une lignée de fibroblastes murins. A l’aide de diverses sondes spécifiques d’organelles cellulaires et de l’état
physiologique de la cellule, nous avons tenté de disséquer l’activité toxique de STb en ayant recours à la cytométrie en flux et la microscopie
confocale. Les cellules NIH-3T3 traitées avec STb laissaient pénétrer l’iodure de propidium et le diacétate de carboxyfluorescéine
indiquant que la toxine perméabilise la membrane plasmique mais que les estérases cellulaires demeurent actives. La sonde JC-1, un senseur
fluorescent de potentiel mitochondrial, a permis d’observer une hyperpolarisation des mitochondries. Les cellules montraient aussi des
changements comme la présence d’excroissances membranaires (blebs), un cytoplasme granulaire et un noyau élargi. Donc, une certaine
sous-population démontrait un état soit apoptotique ou nécrotique. L’apoptose observée était dose-dépendante de la quantité de STb. La
microscopie confocale a montré que la toxine STb marquée avec le fluoroisothiocyanate était internalisée et on le retrouvait à l’intérieur
de vésicules mais après six heures d’incubation celui-ci était sous forme d’amas associés aux mitochondries. Cette co-localisation
pourrait expliquer l’hyperpolarisation mitochondriale, les altérations histologiques ainsi que la perte de viabilité observées. Ces résultats
apportent une explication au niveau cellulaire du rôle de STb dans le développement de la diarrhée.
Colloque 2008
69
A-05
Étude du pouvoir pathogène chez la souris de quatre souches de Corynebacterium
pseudotuberculosis isolées au Maroc
Kadiri A1, Kichou F2, Berrada J1, Bouslikhane M1
Unité de Microbiologie, Immunologie et Maladies Contagieuses, Département de Pathologie et de Santé Publique Vétérinaires,
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II. Rabat - Maroc;
2
Unité d’Histologie et Anatomie Pathologique, Département de Pathologie et de Santé Publique Vétérinaires,
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II. Rabat – Maroc
1
Corynebacterium pseudotuberculosis est responsable, chez les ovins de la lymphadénite caséeuse qui est une forme de la maladie des abcès.
Elle se caractérise par la formation de pyogranulomes localisés principalement dans les nœuds lymphatiques et les poumons.
Le présent travail avait pour objectif de caractériser le pouvoir pathogène de quatre souches isolées de Corynebacterium pseudotuberculosis
(B, C, D) et la souche de référence (A) de l’unité de Microbiologie, Immunologie et Maladies Contagieuses et ceci par l’étude de leur
virulence sur des souris blanches. Pour cela, deux concentrations (105 UFC et 107 UFC) de chaque souche de C.pseudotuberculosis, ont été
inoculées par voie intrapéritonéale à des lots de 10 souris blanches réparties en deux groupes.
Les résultats de cette étude ont révélé que : durant l’observation, trois types de symptômes ont été observés à une fréquence
variable: les symptômes nerveux (67 %); l’anorexie (22 %); l’abcès au site d’inoculation (11 %). Le pourcentage de mortalité est plus
élevé pour la souche B, puis la souche A puis la souche D et C à des pourcentages respectifs de 100 %, 30 %, 30 % et 10 %. À l’autopsie, les
lésions d’abcès et de congestions ont été observées à des pourcentages respectifs de 62,5 % et 30 % chez l’ensemble des souris inoculées.
L’induction d’abcès est plus élevée pour la souche A (100 %) puis la souche D (90 %) et la souche B (60 %). Corynebacterium pseudotuberculosis
a été réisolé à partir de toutes les souris qui ont présenté des abcès à l’autopsie. Les souches étudiées sont ainsi classées par ordre décroissant de virulence: Souche B, Souche A, Souche D et souche C. L’analyse histopathologique des prélèvements issus des deux souches les
plus virulentes a révélé un nombre de micro-abcès supérieur pour la souche B.
Mots clés : Corynebacterium pseudotuberculosis, lymphadénite caséeuse, ovins, souris.
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Colloque 2008
A-06
Influence des conditions de croissance sur la
formation de biofilms chez Actinobacillus
pleuropneumoniae sérotype 1
Labrie J1, Pelletier-Jacques G1, Grasteau A2, Ramjeet M1, Auger E1, Jacques M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Faculté des sciences, Université Paris-Sud 11, Orsay, France
1
Actinobacillus pleuropneumoniae (App) est l’agent étiologique de la pleuropneumonie porcine, une affection pulmonaire très contagieuse
chez les porcs. Parmi les nombreux mécanismes de virulence utilisés par les bactéries, la formation de biofilms joue souvent un rôle
important dans la pathogenèse. Ainsi, il a été récemment démontré par Kaplan and Mulks (2005) qu’App avait la capacité de former
des biofilms in vitro. Cependant, cette propriété n’a été rapportée que pour les souches de référence d’App sérotype 5b et 11. Dans
la présente étude, nous évaluons l’effet de deux milieux de culture sur la formation de biofilm par App en microplaques de 96 puits.
Nous démontrons pour la première fois que la souche de référence de sérotype 1 (S4074) est capable de former des biofilms lorsque
cultivée dans l’un des deux milieux testés. La formation de biofilm a également été confirmée en microscopie confocale à l’aide de
différents colorants. L’étude des souches de référence représentant les sérotypes 2 à 15 d’App ainsi que des souches de champ fraîchement
isolées de différentes régions du Canada a également montré des différences importantes selon le milieu de culture utilisé. Dans le but
d’identifier des gènes impliqués dans la formation de biofilm, une banque de mutants d’App sérotype 1 générée à l’aide du transposon
mini-Tn10 a été criblée selon notre modèle.
En résumé nous avons mis au point un modèle in vitro permettant la détection de biofilm chez la majorité des souches d’App et qui peut
être utilisé comme méthode de criblage pour l’identification de nouveaux gènes liés à la formation de biofilm.
Colloque 2008
71
A-07
Cinétique de la réplication virale des deux génotypes de
circovirus porcin de type 2 (PCV-2a et 2b) in vitro
Music N1, Gagnon CA1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Depuis la fin de l’année 2004, une recrudescence du syndrome de dépérissement en post-sevrage (SDPS) a été observée dans les élevages
porcins du Québec. L’apparition du circovirus porcin de type 2 du génotype 2b (PCV-2b) au Canada en concordance avec la recrudescence
du SDPS pourrait expliquer l’augmentation du taux de mortalité associée à celui-ci. Le but de cette étude est de caractériser la réplication
virale in vitro des deux génotypes de PCV-2 (PCV-2b versus ancien génotype: PCV-2a) pour déterminer si le PCV-2b est potentiellement
plus pathogène que le PCV-2a. Tout d’abord, les cellules PK-15 (cellules épithéliales porcines de rein) ont été transfectées avec les
clones infectieux pPCV-2a et pPCV-2b (principe de la génétique inverse). Par la suite, l’efficacité de production de virus infectieux a été
observée pendant 8 passages consécutifs dans la même lignée cellulaire. De plus, les cellules ont été infectées par les virus PCV-2a et 2b
en utilisant la même MOI pour observer et comparer la cinétique de la réplication virale. À partir du 6e passage suivant la transfection
des cellules, une augmentation importante de la production de particules virales infectieuses du PCV2b a été observée comparativement
au PCV-2a. Également, les expériences de cinétique de la réplication virale indiquent que le PCV2b est plus efficace pour la production
de particules virales infectieuses in vitro que le PCV-2a. En conclusion, le PCV2b est dix fois plus efficace que le PCV-2a pour la synthèse
de particules virales infectieuses ce qui pourrait expliquer la recrudescence du SDPS associée avec l’apparition du PCV-2b au Québec
et en Amérique du Nord.
72
Colloque 2008
A-08
La mutation au niveau du gène galU, impliqué dans la
biosynthèse du noyau oligosaccharidique, affecte l’interaction
entre le lps et les toxines apx et l’activité cytolytique
d’A. pleuropneumoniae sérotype 1
Ramjeet M1, Cox AD2, Hancock MA3, Mourez M1, Gottschalk M1, Jacques M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) et Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP),
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Institute for Biological Sciences, National Research Council (NRC), Ottawa, Ontario, Canada;
3
Sheldon Biotechnology Centre, McGill University, Montréal, Québec, Canada
1
Les lipopolysaccharides (LPS) et les toxines Apx sont des facteurs de virulence majeurs d’Actinobacillus pleuropneumoniae, un pathogène
des voies respiratoires porcines. Dans cette étude, nous avons utilisé un mutant atténué galU d’A. pleuropneumoniae sérotype 1 (le mutant
5.1) possédant un noyau oligosaccharidique tronqué, pour montrer le rôle de cette région du LPS dans l’activité hémolytique et
cytotoxique de la bactérie. Alors que le mutant 5.1 possède une activité hémolytique normale, son activité cytotoxique pour les
macrophages alvéolaires porcins est significativement diminuée. Cependant, aucune diminution n’a été observée dans l’expression et la
sécrétion des toxines hémolytiques et cytolytiques ApxI et ApxII chez ce mutant. Ainsi, nous en avons déduit que l’absence des résidus
GalNAc-Gal II-Gal I du noyau oligosaccharidique chez le mutant 5.1, affecterait les toxines Apx au niveau de leur activité. Grâce à des
tests ELISA et des expériences de résonance plasmonique de surface (SPR), nous démontrons pour la première fois une interaction
entre le LPS et les toxines ApxI et ApxII via le noyau oligosaccharidique. Nos résultats indiquent également que la région GalNAc-Gal
II-Gal I du noyau externe est essentielle dans l’interaction entre le noyau oligosaccharidique et les toxines Apx. Cette étude suggère que
l’interaction entre le LPS et les toxines ApxI et ApxII augmenterait l’activité cytotoxique et la virulence d’A. pleuropneumoniae sérotype 1.
Colloque 2008
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A-09
Inhibition de l’adhérence des E. coli pathogènes extra intestinaux (ExPEC)
grâce à des glycodendrimères mannosylés
Séguin J1, Touaibia M2, Houle S1, Roy R2, Dozois CM1
INRS - Institut Armand-Frappier, Laval, Québec, Canada;
Université du Québec à Montréal, Montréal, Québec, Canada
1
2
Les ExPEC causent des infections systémiques chez l’humain, la volaille et autres espèces. Les fimbriae de type 1 reconnaissent les
récepteurs mannosylés et contribuent à l’adhérence aux cellules épithéliales des hôtes, étape critique de l’infection.
Objectifs : Évaluer la capacité de différents composés mannosylés multimériques (glycodendrimères) à inhiber l’adhérence par le
fimbriae de type 1.
Méthodologie : Des mutants de trois souches ExPEC (CFT073, ECOR72, UCB34) type 1 négatifs (fim-) ont été générés à fin de
servir de contrôles dans différents tests. La capacité d’inhibition de l’adhérence de 16 glycodendrimères a été évaluée par des tests
d’agglutination de levures et des testes d’adhérence sur des coupes congelées de tissus aviaire et murin. Les trois mutants ont aussi été
testés en co-infections contre les souches sauvages dans le modèle d’ITU murin.
Résultats : Plusieurs glycodendrimères étaient de 500- à 2000- fois plus efficaces que le mannopyranose pour inhiber l’agglutination
de levures par les ExPEC. L’absence d’agglutination par les mutants fim- confirmait le rôle du fimbriae de type 1 dans l’agglutination
des levures. Les glycodendrimères permettaient aussi une forte inhibition d’adhérence des ExPEC sur les coupes congelées de tissus.
Les trois mutants fim- ont moins colonisé les vessies murines que les souches sauvages et deux des trois mutants ont démontré une
colonisation réduite des reins.
Discussion : Plusieurs glycodendrimères démontrent une forte capacité d’inhibition de l’adhérence par le fimbriae type 1 in vivo et
ex vivo. Les infections confirment l’importance du fimbriae de type 1 pour trois souches ExPEC phylogénétiquement distinctes.
74
Colloque 2008
A-10
Présences d’un variant de la toxine STb
d’Escherichia coli chez certains porcs malades
Taillon C1, Nadeau E1, Mourez M1, Dubreuil JD1
Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
L’industrie porcine subit de nombreuses pertes financières dues à la mortalité et la morbidité très élevées associées aux infections à
Escherichia coli entérotoxinogènes (ETEC). STb est une des deux toxines stables à la chaleur produites par les ETEC et est souvent associé
avec des isolats d’origine porcine. Afin d’étudier et de cribler pour des altérations au niveau du gène estB, une collection de 100 souches
d’ETEC isolés de 1980 à 2007 de porcs malades au Québec, exprimant la toxine STb, a été choisie aléatoirement et analysée. Le gène
estB a été amplifié par réaction en chaîne par polymérase (PCR), à partir de l’extrait d’ADN des souches. Ensuite, le fragment amplifié a
été séquencé avec l’amorce en amont. La traduction des gènes de 23 des 100 isolats analysés indiquait un changement de l’acide aminé
His12 en Asn. Aucun autre variant de STb n’a été décelé dans cette étude. Des 23 isolats possédant cette variation, tous étaient positifs
pour l’entérotoxine STa et résistants à la tétracycline. Près de 75 % (17/23) des souches produisant un STb variant étaient associés à
des souches positives pour la toxine ‘shiga-like’ 2 (Stx2) (5/6) et des souches STa:STb (12/17). Les autres souches étaient associés aux
fimbriae F4 (1/40), F5 (1/6), F6 (1/1) et F18 (2/7; excluant les souches F18:Stx2). Finalement, les souches où le variant était observé
étaient présentes durant toute la période d’échantillonnage. Comme il pourrait représenter un agent possédant une toxicité accrue chez
le porc, il serait important de déterminer la toxicité de ce variant dans un modèle animal.
Colloque 2008
75
A-11
La mammite bovine provoquée par Staphylococcus aureus : étude du virulotype
et analyse génétique de souches cliniques
Taminiau B1, Dizier I1, Jasick A1, Mainil JG1
Laboratoire de Bactériologie, Faculté de Médecine vétérinaire, Université de Liège, Liège, Belgique
1
Une des causes majeures de la réduction de la production laitière, la mammite bovine est la maladie infectieuse la plus fréquente et la plus
préjudiciable pour l’industrie du lait. Parmi les bactéries responsables de cette pathologie, Staphylococcus aureus a à son actif un taux
élevé de mammites cliniques et sub-cliniques. 300 souches de terrains, issues de cas de mammites cliniques ont été collectées en Belgique
ces trois dernières années. La présence de 25 facteurs de virulence a été déterminée par l’amplification PCR du gène cible. Ceux-ci
sont divisés en 4 catégories : facteurs d’adhérence (ClfA/B, IcaA, FnbA, SdrC et EbpS), toxines (Entérotoxines, TssT-1, Leucotoxines
et toxines exfoliatives), exo-enzymes (diverse sérines protéases, aureolysine, hémolysines) et autres types (résistance à la méthiciline,
protéine A, la beta-lactamase et les antigènes capsulaires). Après concaténation, plus de 50 virulotypes ont été identifiés. Les deux plus
fréquents (9 et 4 %) possèdent l’antigène capsulaire 8 et ne diffèrent que la présence des gènes codant pour la beta-lactamase, Cna (collagen adherence factor) et IcaA (intercellular adherence factor). Ces résultats ont été comparés à l’analyse MLST de souches appartenant
à ces virulotypes. Sur base de 25 souches analysées, 12 appartiennent aux complexes clonaux (CC) 97 et 133, le reste étant plus variable.
CC133 est lié à un des virulotype les plus fréquents. Au contraire, CC 97 montre une relative hétérogénéité quant au virulotype. Ceci
montre que la parenté clonale basée sur la MLST ne peut être transposée au virulotype chez S. aureus.
76
Colloque 2008
A-12
Détermination de structure du polysaccharide
capsulaire produit par Streptococcus suis sérotype 2
Van Calsteren M-R1,2, Gagnon F1, Guertin N1, Sabik H1, Lacouture S2,3, Fittipaldi N2,3, Gottschalk M2,3
Centre de recherche et de développement sur les aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint Hyacinthe, Québec, Canada;
Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint Hyacinthe,
Québec, Canada;
3
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Les polysaccharides présents à la surface des cellules sont des facteurs de virulence qui possèdent des propriétés antigéniques. Streptococcus
suis, et plus particulièrement le sérotype 2, est responsable d’une foule d’infections porcines et humaines. Le polysaccharide capsulaire
(CPS), avec son résidu d’acide sialique, constitue un facteur de virulence majeur.
On a cultivé la souche de référence R 735 de S. suis sérotype 2 en milieu Todd-Hewitt, récolté les cellules, et libéré la capsule à l’autoclave.
On a obtenu le CPS purifié après extraction, précipitation et filtration sur gel.
On a ensuite utilisé des méthodes chimiques (solvolyse, dérivation, hydrolyse, modification chimique), physiques (GC, filtration sur gel) et
spectroscopiques (RMN du 1H et du 13C, MS) pour caractériser la structure de l’unité répétitive du polysaccharide, un heptasaccharide
de composition : 3 D Gal, 1 D Glc, 1 D GlcNAc, 1 D NeuNAc, 1 L Rha. L’analyse des positions de substitution des sucres donne : Gal
terminal, Gal lié en 6, Gal lié en 3 et 4, Glc lié en 4, GlcNAc lié en 4, Rha lié en 3 et 4. L’acide sialique est terminal, et on a pu désialyler
quantitativement le CPS par hydrolyse acide douce; ce faisant, le signal du Gal terminal augmente alors que celui du Gal lié en 6 diminue,
ce qui démontre la présence d’une branche se terminant en NeuNAc (2→6) Gal.
On a tenté d’établir une corrélation entre la structure du CPS et les gènes encodant les glycosyltransférases responsables de sa biosynthèse.
Finalement, on a comparé la structure avec celle des antigènes d’autres streptocoques pathogènes.
Colloque 2008
77
Présentations par affiche (poster)
Session B
Génétique, génomique et régulation de la virulence bactérienne,
virale et parasitaire
78
Colloque 2008
B-01
Étude transcriptomique d’une souche d’Escherichia coli
de type « attachant et effaçant » lors d’une infection
dans un modèle animal porcin
Bruant G1, Garneau P1, Girard F1,2, Fairbrother J1, Daigle F3, Gannon V4, Elias M5, Masson L5,
Brousseau R5, Harel J1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Imperial College London, Londres, UK;
3
Département de microbiologie et immunologie, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada;
4
Laboratory of Foodborne Zoonoses, Lethbridge, Alberta, Canada; 5Institut de recherche en biotechnologie (IRB), Montréal,
Québec, Canada
1
2
Nous proposons d’utiliser une biopuce génomique spécifique d’E. coli afin d’identifier les gènes différentiellement exprimés pendant la
progression d’une infection à E. coli de type « attachant et effaçant » (AEEC) dans un modèle animal homologue (IVOC).
Des explants intestinaux de porcelets nouveau-nés privés de colostrum ont été infectés avec une souche entéropathogénique (EPEC)
porcine. La progression des lésions a été étudiée par microscopie électronique à balayage (MEB). À différents temps post-infection, nous
avons procédé à l’extraction de l’ARN des tissus infectés puis à la synthèse de l’ADNc. La technique SCOTS a permis d’enrichir les ADNc
correspondant aux ARNm bactériens et d’éliminer tout matériel eucaryotique et ribosomal. Une biopuce constituée d’oligonucléotides
spécifiques des génomes de deux souches d’E. coli O157:H7 et d’une souche K12 a été utilisée.
Les études transcriptomiques ont été réalisées sur des tissus prélevés aux temps 0h, 2h, et 6h post-infection, et ce pour quatre infections
indépendantes. Des lésions ont été observées par MEB dès 1h après l’infection. La technique SCOTS et les hybridations sur biopuce
génomique ont été réalisées en utilisant l’ADN génomique de la souche EPEC porcine en référence. Après avoir soustrait le bruit de
fond local, les données de biopuces ont été normalisées par intensité totale. Des analyses statistiques utilisant la fonction ANOVA ont été
réalisées dans la plateforme TIGR. Nous avons identifié 201 gènes communs à trois ou quatre des infections, pour lesquels l’expression
variait significativement.
Nos résultats faciliteront l’identification de gènes bactériens comme candidats potentiels dans une stratégie de prévention et de traitement.
Colloque 2008
79
B-02
Étude transcriptionnelle d’une souche pathogène aviaire d’Escherichia coli (apec)
et son mutant Pst (phosphate specific transport)
Crépin S1,2, Lamarche MG1, Garneau P1, Séguin J2, Proulx J2, Dozois CM2, Harel J1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Institut National de la Recherche Scientifique, INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Québec, Canada
1
Les souches pathogènes aviaires (APEC) sont associées aux infections extraintestinales aviaires. L’opéron pstSCAB-phoU code pour le
système de transport spécifique du phosphate (Pst) et fait partie du régulon Pho. Un système Pst fonctionnel est requis pour la virulence,
la résistance au sérum et à l’acidité. Afin de comprendre les mécanismes moléculaires reliant le régulon Pho et la virulence, nous avons
entrepris une étude transcriptomique comparative entre la souche aviaire χ7122 et son mutant isogénique Pst (K3). Globalement,
dans les conditions testées, 471 gènes sont différentiellement exprimés chez la souche K3 par un facteur d’au moins 1,5. En plus de
l’induction des gènes impliqués dans le transport et le métabolisme de diverses sources de phosphate, l’induction de la réponse aux
différents stress est observée chez la souche K3. Ainsi, les gènes de la réponse générale au stress ainsi que la réponse stringente sont
différentiellement exprimées. L’expression différentielle de gènes impliqués dans la biosynthèse de l’enveloppe cellulaire suggère une
modification membranaire. De plus, une proportion similaire des gènes induits et réprimés est impliquée dans la réponse au stress
oxydatif et la souche K3 montre une sensibilité accrue aux espèces réactives oxygénées. En accord avec les résultats de biopuces, la
souche K3 présente peu de fimbriae à sa surface, agglutine 10-fois moins les levures et ne produit pas FimA. En conclusion, le régulon
Pho n’est pas seulement un système régulationnel impliqué dans l’homéostasie du phosphate, mais fait partie d’un réseau complexe
impliquant la réponse à différents stress ainsi que la virulence bactérienne.
80
Colloque 2008
B-03
Les dynamines mx et leur activité anti-influenza
Garigliany MM1, Zecchinon L1, Cloquette K1, Decreux A, Palm M1, Leroy M1, Desmecht D1
Service de Pathologie, Faculté de Médecine Vétérinaire, Boulevard de Colonster, 20 (B43), B-4000 Liège, Belgique
1
En 1962, un trait de résistance à l’infection par le virus influenza est mis en évidence chez des souris de souche A2G. Il est alors appelé
« MX » (pour myxovirus resistance). Il coségrégue avec l’expression IFN-dépendante d’une protéine de la famille des dynamines, baptisée
protéine MX. Des protéines MX ont été identifiées chez toutes les espèces de vertébrés testées. Leur spectre antiviral, différent pour
chaque protéine MX, s’étend aux virus à ARN en général. Outre la protéine MX1 de la souris, d’autres protéines MX se sont avérées
capables d’inhiber la réplication du virus influenza. Parmi ces dernières figurent la protéine MX1 porcine, la protéine MX de certaines
races de poulet et, récemment décrite, la protéine MX1 bovine. Nous envisagerons le polymorphisme associé à chacun de ces gènes et
son effet sur l’activité antivirale des protéines correspondantes. Les implications en matière de sélection, de transgénèse et de priorités
en matière de recherche seront discutées.
Colloque 2008
81
B-04
Caractérisation du mécanisme moléculaire impliqué
dans la variation de phase de l’adhésine fimbriaire F1651
Graveline R1, Hancock M2, Mourez M1, Martin C3, Harel J1
Université de Montreal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Sheldon Biotechnology Centre, McGill University, Montreal, Quebec, Canada; 3Institut National de la Recherche Agronomique
(INRA), Saint-Genès-Champanelle, France
1
2
L’adhésine fimbriaire F1651 présente chez certaines souches d’Escherichia coli pathogènes est impliquée dans des cas de septicémies chez
le porc. Sa synthèse est sous le contrôle de l’opéron foo, homologue à pap. Tout comme pap, foo est soumis à une régulation complexe par
variation de phase qui détermine le nombre de bactéries produisant cette adhésine au sein d’une population clonale. Dans le cas de pap,
la variation de phase correspond à une compétition entre la méthylation par la Dam méthylase et la fixation de Lrp sur les sites distal et
proximal de la région régulatrice. Bien que fortement similaire à Pap, les souches F1651 se distinguent néanmoins par une plus grande
proportion de cellules produisant cette adhésine. Afin de comprendre le rôle physiologique de F1651 et de trouver de nouvelles stratégies
de lutte, nous avons analysé les mécanismes moléculaires impliquant Lrp et la région régulatrice des opérons pap et foo. En combinant
les résultats de retard de migration sur gel et résonance plasmonique de surface, nous avons montré que Lrp interagit avec même affinité
pour chacun des sites distal et proximal de l’opéron foo. Par comparaison, l’affinité de Lrp pour la région proximale est supérieure chez
l’opéron pap. Par ailleurs, nous avons observé par empreinte de protection à la DNase I que cette différence d’affinité s’accompagne aussi
d’une zone d’interaction plus étendue de Lrp au site proximal de foo. Par conséquent, ces résultats suggèrent une influence de la séquence
nucléotidique dans les différences de variation de phase observée entre les systèmes F1651 et Pap.
82
Colloque 2008
B-05
Étude in vitro du potentiel lytique de deux nouveaux bactériophages
contre Clostridium perfringens
Jalbert L-A1, Letellier A1, Quessy S1, Boulianne M1, Harel J1, Archambault M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Clostridium perfringens est associé à l’entérite nécrotique chez le poulet et à l’entérotoxémie chez les autres espèces animales; il est
également un résident de la flore normale intestinale. Les bactériophages sont des virus capables d’infecter une bactérie, de s’y multiplier
et de la lyser en libérant des virions. Les bactériophages de C. perfringens représentent un domaine encore peu connu. Les objectifs
de cette étude étaient d’isoler des bactériophages capables d’infecter des souches de C. perfringens d’origine aviaire et d’évaluer leur
potentiel lytique in vitro, autant individuellement qu’en cocktail. Un total de 156 isolats de C. perfringens a été obtenu à partir de matières
fécales de poulets et de dindes du Québec. Le typage par PCR a identifié une majorité d’isolats de type A (96 %), et des isolats de type
C (0,6 %) et de type E (3,2 %). Deux phages, F2084 et F2450, montrant une activité lytique in vitro contre des souches de C. perfringens, ont été isolés de copeaux de litière et du tractus intestinal de poulets. Le phage F2084 a lysé 25 isolats (16 %) des 156 souches de
C. perfringens alors que le phage F2450 en a lysé 33 (21 %). Un cocktail composé de ces deux phages et du phage F3626, caractérisé
précédemment, a lysé 55 isolats (35 %). Des études de microscopie électronique à transmission ont démontré que le phage F2084 est
un membre de la famille Siphoviridae de l’ordre Caudovirales. Ces travaux représentent, à notre connaissance, les premières études in vitro
sur un cocktail de phages contre C. perfringens.
Colloque 2008
83
B-06
Détection à l’aide d’une biopuce à adn des gènes de
résistance aux agents antimicrobiens présents chez des
isolats de Staphylococcus aureus
Labrecque O1, Garneau P1, Maynard C2, Messier S1, Brousseau R2, Archambault M1, Harel J1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Institut de Recherche en Biotechnologie (IRB), Montréal, Québec, Canada
1
Staphylococcus aureus est un organisme pathogène ubiquitaire qui peut coloniser et infecter les humains tout comme les animaux
domestiques, incluant les porcs. De plus, S. aureus est un des principaux agents responsable de la mammite bovine. La caractérisation
de la résistance aux agents antimicrobiens chez S. aureus est accomplie par culture traditionnelle ainsi que par dosage de la sensibilité.
Ces techniques sont lentes et n’offrent que des informations limitées sur le microorganisme. Pour pallier à ces problèmes, nous avons
développé et validé une biopuce à ADN pour la caractérisation des facteurs de résistance chez les espèces bactériennes. Dans le cadre
de cette étude, cette biopuce de 182 oligonucléotides ciblant 166 gènes de résistance aux agents antimicrobiens a été utilisée pour la
détection de ces derniers chez des isolats de S. aureus provenant de vaches laitières de la province de Québec. Trente-huit isolats présentant
des résistances à des agents antimicrobiens ont été testés par cette technique. La plupart des isolats présentaient les gènes norA et blaZ,
mais certains étaient porteurs des gènes tetK, tetM, linA, ermA, ermC, ant(9)-Ia(aadA9) et spc. La caractérisation d’isolats et de souches
contrôles de S. aureus ont démontré la capacité de la biopuce à différentier des isolats de types variés, tels que le S. aureus sensible à la
méthicilline et le S. aureus résistant à la méthicilline. En conclusion, notre biopuce fournit des informations détaillées et pertinentes sur
les isolats de S. aureus en détectant simultanément, lors d’une seule expérience, la présence ou l’absence d’un nombre considérable de
gènes de résistance aux agents antimicrobiens.
84
Colloque 2008
Présentations par affiche (poster)
Session C
Immunité, réponses de l’hôte et modèles d’infections
Colloque 2008
85
C-01
Évaluation de la réponse inflammatoire chez des porcs expérimentalement
infectés par Haemophilus parasuis
Fablet C1, Marois C2, Eono F1, Kobisch M2, Madec F1
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité d’Epidémiologie, Ploufragan, France ;
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité de Mycoplasmologie Bactériologie, Ploufragan, France
1
2
L’essai a pour objectif de suivre l’évolution des concentrations sériques en Protéine C-Réactive (CRP), Haptoglobine (Hp) et Sérum
Amyloide A (SAA) lors de l’infection de porcs EOPS par une souche d’Haemophilus parasuis. L’expérimentation comprend 16 porcs
répartis en 4 groupes selon l’âge et la voie d’inoculation (Groupe 1 : 2 porcs, 10 semaines d’âge, non inoculés ; Groupe 2 : 6 porcs, 10
semaines, inoculés par voie nasale ; Groupe 3 : 4 porcs, 7 semaines, inoculés par voie nasale ; Groupe 4 : 4 porcs, 7 semaines, inoculés par
voie trachéale). Les porcs sont soumis à un examen clinique quotidien. Des prélèvements sanguins sont effectués à J0, J7 et J14 pi pour
déterminer les concentrations en Hp, CRP et SAA. A l’autopsie, les lésions macroscopiques sont enregistrées. Des écouvillons nasaux et
d’amygdales, des prélèvements pulmonaires et de liquide synovial sont réalisés selon lésions et analysés par PCR pour détecter Hps. Sur
14 porcs infectés, 7 ont présenté des signes cliniques et des lésions macroscopiques typiques de la maladie de Glässer. Cinq porcs sont
morts avant J7. Bien qu’Hps soit détecté dans les cavités nasales et/ou les amygdales de tous les porcs infectés, une augmentation de la
concentration en protéines de l’inflammation est uniquement notée chez les porcs exprimant des signes cliniques. Les résultats indiquent
que la réponse de phase aiguë de l’inflammation suit l’expression des signes cliniques de la maladie. Hp, CRP et SAA semblent être des
bio-marqueurs sensibles et non spécifiques de l’infection de porcs par Hps.
86
Colloque 2008
C-02
Identification d’une nouvelle lignée cellulaire
permissive pour la réplication du virus du syndrome
reproducteur et respiratoire porcin (VSRRP)
Jia JJ1, Music N1, Jacques M1, Gagnon CA1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Le VSRRP est l’agent étiologique du syndrome reproducteur et respiratoire porcin, maladie virale la plus importante en terme des pertes
économiques. La pathogenèse de l’infection virale et les populations cellulaires qui supportent la réplication du VSRRP in vivo ne sont que
partiellement élucidées. À ce jour, une lignée cellulaire de singe (MARC-145 et ses dérivés) et une lignée de macrophage sont connues
pour être les seules lignées cellulaires immortalisées permissives (et relativement peu efficaces) pour la réplication du VSRRP. Ainsi, il
serait avantageux de développer un nouveau modèle in vitro pouvant permettre l’étude de la pathogenèse virale du VSRRP. Conséquemment,
différentes lignées cellulaires ont été évaluées pour leur capacité à permettre la réplication de la souche Nord Américaine (NA) de
référence IAF-Klop du VSRRP. Tout d’abord, différentes cellules ont été infectées avec le VSRRP et l’expression de la capside virale a
été évaluée par immunofluorescence indirecte. Par la suite, la production de particules virales infectieuses a été évaluée après plusieurs
passages consécutifs. Ainsi, une nouvelle lignée cellulaire a été découverte comme étant permissive pour la réplication virale du VSRRP.
Les résultats préliminaires suggèrent que la production de particules virales infectieuses serait supérieure dans la nouvelle lignée
cellulaire comparativement au MARC-145. De plus, elle est permissive pour les deux génogroupes de VSRRP soit les génogroupes NA
et Européen (EU). La découverte de cette nouvelle lignée cellulaire va contribuer à la mise sur pied de nouveaux projets de recherche
pour l’étude in vitro de la pathogenèse du VSRRP.
Colloque 2008
87
C-03
Quelques aspects anatomopathologiques des mortalités dans des élevages
de lapins au Sud-Bénin
Kpodekon TM¹, Farougou S¹, Salifou R¹, Boko C¹, Dossa F¹, Alogninouwa T²
¹École Polytechnique d’Abomey-Calavi, Laboratoire de Biologie Appliquée(LARBA), Unité de Recherche Cunicole
et Cavicole (URCC), 01 BP 2009 Cotonou Bénin, téléphone : + 229 21360539 ou + 229 90042439
(*Correspondance à : [email protected] ou [email protected]);
²École Nationale Vétérinaire de Lyon, Service de Pathologie du Bétail et des Animaux de Basse-Cour 1, Avenue Bourgelat,
69280 Marcy-l’Etoile, France
En vue d’identifier les causes fréquentes des mortalités chez des lapins au sud du Bénin, une étude anatomopathologique a été conduite
sur 73 lapins provenant de dix élevages cunicoles situés dans un rayon de vingt kilomètres environ autour de Cotonou.
L’examen externe des cadavres ou des lapins agonisants a révélé fréquemment le ballonnement de l’abdomen et les signes de diarrhée. A
l’autopsie, les lésions macroscopiques sont dominées par la pneumonie, l’hépatite, l’entérite, la trachéite, la dégénérescence et la nécrose
du foie. Ces lésions sont plus fréquentes chez les lapins en engraissement que chez les lapereaux sous mères.
Les analyses de laboratoire sont en cours afin d’identifier les bactéries responsables des lésions observées.
Mots clés : mortalité, lapin, lésions, diarrhée
88
Colloque 2008
C-04
Impact de la capsule polysaccharidique sur les
interactions bactéries-cellules dendritiques
Lemire P1, Vargas Abrego R1, Lecours M-P1, Fittipaldi N1, Van Calsteren M-R2, Segura M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) et Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP),
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
Les cellules dendritiques (DCs) jouent un rôle important dans l’immunité innée et adaptative. Peu de données sont accessibles quant à leur
implication dans la réponse immunitaire contre les agents pathogènes extracellulaires, dont la présence d’une capsule polysaccharidique
(CPS) à leur surface confère une certaine virulence. Le Streptocoque du Groupe B (GBS) en est un exemple. Reconnu comme pathogène
provoquant la mammite bovine, il cause principalement la septicémie néonatale et la méningite chez l’humain. Sa CPS, comprenant
l’acide sialique, est liée à son habileté à produire une infection invasive chez l’hôte. L’hypothèse est que la présence de la CPS de type
III comprenant l’acide sialique chez le GBS modulent les fonctions des DCs, et par conséquent, le développement de l’immunité innée
et adaptative. L’objectif est de caractériser les répercussions de l’interaction entre les DCs et la CPS du GBS. Pour se faire, nous avons
comparé une souche capsulée et ses deux mutants isogéniques, un déficient dans la CPS, et l’autre avec une CPS démunie de l’acide
sialique. Tout d’abord, nous avons observé qu’à des concentrations élevées, toutes les souches de GBS sont toxiques pour les DCs.
Cependant, à faibles doses (non-toxiques), une forte production de cytokines (IL-1β, IL-6, IL-10, KC et TNF-α) est produite par les DCs
infectées. Cette production l’est davantage en absence de CPS ou acide sialique. De plus, ces deux souches sont davantage éliminées par
les DCs. Les recherches actuelles se poursuivent au niveau de la reconnaissance de marqueurs de surface suite à une activation au GBS.
Colloque 2008
89
C-05
Étude du rôle potentialisateur de Mycoplasma hyopneumoniae vis-à-vis
de deux souches Européennes du virus du Syndrome Dysgénésique
et Respiratoire Porcin
Marois C1, Fablet C2, Kuntz-Simon G3, Cariolet R4, Madec F2, Kobisch M1
Unité de Mycoplasmologie-Bactériologie;
Unité d’Epidémiologie et Bien-Être du Porc;
3
Unité de Virologie Immunologie Porcine;
4
Service de Production de porcs assainis et d’Expérimentation, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments,
LERAPP Ploufragan, France
1
2
Mycoplasma hyopneumoniae est l’agent étiologique primaire de la pneumonie enzootique du porc et considéré comme l’agent initiateur du
Complexe Respiratoire Porcin. M. hyopneumoniae est alors associé à des bactéries vraies (Pasteurella multocida, Actinobacillus pleuropneumoniae,
etc) ou à des virus (virus influenza, virus du Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin (SDRP), etc). Il a été montré aux USA que
M. hyopneumoniae est capable d’exacerber le pouvoir pathogène du virus du SDRP (génotype américain).
L’objectif de la présente étude était d’estimer l’effet potentialisateur d’une souche de M. hyopneumoniae isolée en France chez des porcs
exempts d’organismes pathogènes spécifiés (EOPS) infectés par des virus du SDRP de génotype européen.
Des porcs EOPS ont été infectés à 6 semaines d’âge : i) par voie trachéale, par la souche de M. hyopneumoniae et ii) par voie nasale, par le
virus du SDRP, soit par une souche représentative des génotypes européens (Europe de l’Ouest), soit par une souche isolée en France
mais génétiquement différente de la première au niveau de l’ORF7. Deux doses infectantes de M. hyopneumoniae ont été étudiées (105 vs
109 UCC/porc). Des porcs témoins ont été infectés par les virus du SDRP seuls ou par M. hyopneumoniae seul. Un lot de porcs témoins
négatifs a été constitué.
Quelle que soit la dose de M. hyopneumoniae et la souche virale utilisée, une exacerbation du pouvoir pathogène des virus du SDRP par
M. hyopneumoniae a été observée. Les résultats obtenus dans cette étude ont permis d’établir un modèle expérimental afin de pouvoir
évaluer les différents protocoles vaccinaux utilisés en élevage de porcs.
Les auteurs remercient Intervet SA, Schering Plough Vétérinaire, le Conseil Régional de Bretagne et le Comité Régional Porcin pour
leur soutien financier.
90
Colloque 2008
C-06
Staphylococcus aureus vaccination
Rivest M1, Lacasse P2, Talbot BG1
Département de biologie, Faculté des sciences, Université de Sherbrooke. Sherbrooke, Québec;
Centre de recherche et de développement sur le bovin laitier et le porc. Agriculture et Agroalimentaire Canada, Sherbrooke, Québec
1
2
Mastitis is expressed as an inflammation of the mammary gland and is often caused by an infection with Staphylococcus aureus. Vaccines
against S. aureus have been a subject of interest for several years yet the early strategies have not met with much success. Our previous
work with vaccines consisting of combinations of a genetic vaccine and proteins have produced some promising results.
The objective of this study was to investigate strategies that combine DNA and protein vaccination in order to induce protective
immunization against Staphylococcus aureus. We have produced nine recombinant proteins as vaccine candidates representing a series of
antigens that are important for infection and growth of the bacteria. Preliminary experiments in cattle and/or mice determined that the
most promising choice of antigens of these 9 would be clfA, HarA, IsdB and GapC/B. In addition we have demonstrated in mice that a
pre-injection with a GMCSF-expressing plasmid reduced the inter animal variability of the response. The proposed vaccine would use a
new polyphosphazine adjuvant available from our collaborators at VIDO. The antigenicity of this combination of proteins as a vaccine was
determined by preliminary experiments in mice. All the proteins generated an immune response and when the mice were infected I.P.
with S. aureus, 8 of 10 immunized mice were completely protected whereas 7 out of 8 of the non-immunized mice were strongly infected
(two of the non immunized mice died). This vaccine is now under investigation as a protection for cattle against mastitis.
Colloque 2008
91
C-07
La souche de Coxiella burnetii et la dose inoculée orientent la réponse
immunitaire chez la souris
Rodolakis A1, Cochonneau D1
INRA, UR 1282 Infectiologie Animale et Santé Publique, F-37380 Nouzilly, France
1
Les ruminants sont le principal réservoir de la fièvre Q, une zoonose due à Coxiella burnetii. Les chèvres et les vaches excrètent C burnetii
dans le lait pendant des mois, contrairement aux brebis. Les facteurs déterminant la persistance de l’infection chez les ruminants ne sont
pas connus, alors que chez l’homme, l’infection chronique, forme grave de la fièvre Q est associée à une immunité cellulaire déficiente
et une surproduction d’interleukine 10 (IL-10).
Pour étudier le rôle éventuel des souches de C burnetii dans l’évolution de l’infection vers une forme chronique, nous avons inoculé
par voie intrapéritonéale des souris avec 105 ou 107 C burnetii, CbO1 ou CbC1 isolées respectivement d’avortement ovin ou caprin.
Chaque semaine pendant 8 semaines 6 souris par groupe et 4 souris témoins sont euthanasiées pour déterminer leur réponse anticorps, le
nombre de bactéries dans la rate et la concentration d’interféron-γ (IFN-γ) et d’ IL-10 produits par les splénocytes stimulés.
Quelque soit la dose et la souche, les souris sont toujours infectées à la fin de l’expérience. Les souris inoculées avec 105 coxiella développent
une réponse immunitaire efficace avec un faible niveau d’IL-10 et une forte production d’IFN-γ. En revanche les souris inoculées avec
107 coxiella produisent peu d’IFN-γ et une grande quantité d’IL-10, significativement plus élevée après l’inoculation de CbC1.
Les souches de C burnetii isolées de ruminants pourraient avoir des aptitudes différentes à provoquer des infections chroniques, mais la
dose infectante joue également un rôle important. Ces résultats devront être confirmés sur d’autres souches.
92
Colloque 2008
C-08
Inflammation plays a major role in Streptococcus suis
infections
Segura M1, Dominguez M-C1, Radzioch D2, Rivest S3, Gottschalk M1
GREMIP and Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Canada.
2
Centre for the Study of Host Resistance, McGill University, Montreal, Canada.
3
Laboratory of Molecular Endocrinology, Centre Hospitalier de l’Université Laval, Québec, Canada.
1
Streptococcus suis serotype 2 is an important swine and human pathogen responsible for severe infections, mainly meningitis and septic
shock syndrome. We conducted in vitro and in vivo studies of host mediators involved in the inflammatory response induced by S. suis.
Human monocytes exposed to S. suis showed increased TLR2 and CD14, but not TLR4 mRNA levels, followed by the release of
pro-inflammatory cytokines, which were significantly reduced by antibody-mediated blocking of TLR2/CD14 but not TLR4. This
cytokine response was reduced in TLR2-/- macrophages and completely abrogated in MyD88-/- macrophages suggesting involvement of
other TLRs. In a CD1 mouse infection model S. suis induced a septic-shock syndrome with sudden death during the first 48h. This septic
phase, characterized by secretion of several pro-inflammatory cytokines, was confirmed using C57BL/6 (B6) and A/J inbred mice.
In fact, the latter strain clearly showed a higher susceptibility to septic-shock death (100 % mortality within 24h) with overwhelming
pro-inflammatory cytokine production. Although bacteremia was similar in all mouse strains, B6 and CD1 mice showed reduced systemic cytokines and higher survival rates (>80 %). We also demonstrated that IL-10 plays an important role in the increased survival of
B6 mice. Surviving CD1 (and to a lesser extent, B6) mice developed clinical signs of meningitis/encephalitis at later post-infection times.
Using in situ hybridization and immunocytochemistry, an increase of TLR2 transcription at the brain cortex, followed by expression of
CD14, IL-1β, MCP-1 and TNF-α genes, mainly by microglial cells, was observed. These signals reached the choroid plexus, corpus callosum, hippocampus, thalamus and hypothalamus. Our data suggest an important role of the inflammatory response induced by S. suis
infection, at systemic as well as at the central nervous system, that would be responsible for many aspects of S. suis pathogenesis of the
infection.
Colloque 2008
93
Présentations par affiche (poster)
Session D
Épidémiologie, diagnostic, contrôle des infections, salubrité
des viandes et santé publique
94
Colloque 2008
D-01
Comparaison de souches de salmonelles isolées de pintades dans les élevages
des départements du Borgou et de l’Alibori au Nord-Est Bénin
Boko CK1, Kpodekon MT1, Duprez J-N2, Imberechts H3, Taminiau B2, Bertrand S4, Mainil JG2
École Polytechnique d’Abomey Calavi, Université d’Abomey-Calavi, Bénin;
Université de Liège, Faculté de Médecine Vétérinaire, Département des Maladies Infectieuses, Bactériologie, Liège, B4000, Belgique;
3
CERVA, Département de Bactériologie et Immunologie, Bruxelles, B1180, Belgique ;
4
Institut de Santé Publique, Bruxelles, B1050, Belgique
1
2
Afin d’augmenter la production de protéines animales, le Bénin encourage l’élevage de la pintade locale (Numida meleagris) dans les
départements du Nord-Est. Il s’agit d’élevages traditionnels extensifs sur sols, avec des poules couveuses. Le principal problème
rencontré est la mortalité anormalement élevée (jusque 70 %) des embryons et des pintadeaux (0-3 mois). Le but de ce travail est
d’évaluer l’importance de Salmonella enterica dans ces mortalités et de comparer et typer les souches isolées. Au cours de deux années de
prélèvements, Salmonella enterica fut isolée de 15 % des foies et/ou contenus coecaux (18 souches) de pintadeaux morts, de 4 % des œufs
non éclos (3 souches), de 6 % des matières fécales de pintades adultes (5 souches) et de 11 % de celles des poules couveuses (9 souches).
Ces souches appartenaient à cinq sérotypes : 19 souches Oakland (O6,7:z:1,7), 7 souches Farakan (O28:z10:1,5), 4 souches Legon
(O4,12:c:1,5), 4 souches Kingston (O4,[5],12,[27]:g,s,t:[1,2]), 1 souche Teshie (O47:l,z13,z28:e,n,z15). Il n’y a pas de relation entre
l’origine de la souche, le biotype et le sérotype, mais certaines souches appartenant au même sérotype ont été isolées des pintadeaux
morts et des poules couveuses. La comparaison des souches va se poursuivre par PFGE et leur typage, par PCR afin de vérifier la présence
d’îlots de pathogénicité. Bien que Salmonella enterica ne paraisse pas représenter une cause très fréquente de mortalité, l’identification
de la source de contamination (pintades adultes porteuses poules couveuses, autres espèces animales, homme, environnement) est
primordiale dans l’optique de l’amélioration des performances de l’élevage en générale.
Colloque 2008
95
D-02
Améliorer les programmes de contrôle de la mammite subclinique en identifiant
les facteurs de risque reliés à l’incidence d’infections intramammaires
Dufour S¹,³, Scholl D¹,³, Dohoo I²,³
¹Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe;
²Atlantic Veterinary College, University of Prince Edward Island;
³Réseau Canadien de Recherche sur la Mammite Bovine
Pratiquement toute la recherche ayant trait à la mammite subclinique à été faite à l’aide de mesures de prévalence d’IIM (% de quartiers
infectés à un moment précis) plutôt que d’incidence d’IIM (nombre de nouvelles IIM par période de temps). L’objectif de cette étude
est d’estimer l’effet de facteurs de risque connus sur l’incidence d’IIM subcliniques par pathogène durant la période lactée. Un objectif
important est d’identifier les facteurs pouvant confondre ou modifier l’effet de mesures connues de prévention des IIM et qui peuvent
donc limiter leur efficacité. Une cohorte de 90 fermes laitières canadiennes à été recrutée pour cette étude prospective. Les taux
d’incidence d’IIM par pathogène ont été estimés à l’aide d’échantillons répétés des quartiers de vaches en lactation d’apparence saine. Les
pratiques de régie, les caractéristiques sociales des producteurs laitiers, les données de démographie ainsi que les données de production
ont été évaluées à l’aide de questionnaires, d’observation sur la ferme et des dossiers de suivi de production. Les estimés préliminaires de
l’incidence d’IIM subcliniques en nombre de nouvelle infection/quartier-année à risque étaient (médiane, Q25-Q75) 3.04, 1.34-4.62
pour Staphylococcus coagulase négatif, 0.37, 0-0.61 pour Staphylococcus aureus et 0.61, 0.37-1.34 pour Streptococcus spp. Les facteurs de
risque d’intérêt liés à l’incidence d’IIM et leur disparité avec ceux liés à la prévalence d’IIM seront discutés. Les conditions pouvant
potentiellement limiter le succès de mesures préventives communément utilisées seront soulignés. La meilleure compréhension des IIM
subcliniques générée devrait faciliter l’implantation de programmes de contrôle de la mammite plus efficaces.
96
Colloque 2008
D-03
Description du statut bactériologique et sérologique de 12 élevages porcins
naisseurs-engraisseurs différemment atteints de troubles respiratoires
Fablet C1, Marois C2, Rose N1, Kuntz-Simon G3, Dorenlor V1, Eono F1, Eveno E1, Jolly JP1, Le Devendec
L2, Kobisch M2, Madec F1
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité d’Epidémiologie Porcine, Ploufragan, France;
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité de Mycoplasmologie Bactériologie, Ploufragan, France;
3
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité de Virologie Immunologie Porcines, Ploufragan, France
1
2
L’objectif est d’étudier le statut bactériologique et sérologique de 12 élevages différemment affectés par des troubles respiratoires. Dans
chaque élevage, des écouvillonnages (nasaux, amygdales et oro-pharyngés) et des ponctions sanguines sont réalisés sur 30 porcs:10 en
post-sevrage,10 en début et 10 en fin d’engraissement. Pour le lot prélevé en fin d’engraissement, 30 poumons sont collectés à l’abattoir.
La pneumonie est évaluée. Des prélèvements de tissus lésés sont réalisés. Les écouvillons et les prélèvements pulmonaires sont analysés
par PCR pour détecter Mycoplasma hyopneumoniae, Pasteurella multocida, Actinobacillus pleuropneumoniae, Haemophilus parasuis et Streptococcus
suis. Les anticorps à l’égard des virus du SDRP, du CVRP et de la grippe porcine (H1N1, H3N2, H1N2) sont recherchés. Hps, Ssuis et
Pm sont fréquemment détectés sur les porcs vivants. Mhp et App sont rarement identifiés à partir des écouvillonnages. Tous les élevages
sont infectés par le CVRP. 3 élevages sont indemnes des virus du SDRP et de la grippe, 4 élevages sont co-infectés par ces 2 pathogènes.
Mhp et Pm sont fréquemment identifiés à l’abattoir quelle que soit la sévérité de la pneumonie. App, Hps et Ssuis sont rarement détectés
à ce stade. Au sein des 3 élevages les plus sévèrement affectés par de la pneumonie, 2 sont co-infectés par le SDRP et la grippe. Bien que
les contaminants bactériens soient identifiés dans tous les élevages, le profil viral et l’intensité des lésions diffèrent selon les élevages. Des
facteurs non infectieux sont à considérer pour appréhender les troubles respiratoires.
Colloque 2008
97
D-04
Lésions pulmonaires et bactéries associées chez des truies de réforme
Fablet C1, Marois C2, Jolly JP1, Le Devendec L2, Kobisch M2, Madec F1
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité d’Epidémiologie Porcine, Ploufragan, France;
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Unité de Mycoplasmologie Bactériologie, Ploufragan, France
1
2
L’objectif est d’évaluer, chez des truies de réforme, le type et l’étendue des lésions pulmonaires et d’identifier les agents bactériens
impliqués afin de préparer des travaux relatifs aux maladies respiratoires dans des élevages naisseurs-engraisseurs. L’étude est menée en
France dans un abattoir breton. Les poumons de 60 truies appartenant à 36 élevages sont sélectionnés au hasard. Chaque poumon est
soumis à un examen macroscopique. La pneumonie et la pleurésie sont notées. Les lésions cicatricielles de pneumonie sont enregistrées.
Lors de pneumonie, un prélèvement de tissu lésé est réalisé et analysé par 5 tests PCR spécifiques de Mycoplasma hyopneumoniae,
Pasteurella multocida, Actinobacillus pleuropneumoniae, Haemophilus parasuis et Streptococcus suis. De la pneumonie est observée pour 10 % des
truies (6/60). Les notes de pneumonie varient entre 0 et 8 avec une note moyenne de 0,5/28. Seule Pasteurella multocida est détectée à
partir des lésions de 3 des 6 truies atteintes de pneumonie. Pour 3 truies des sillons cicatriciels ont été notés. La pleurésie concernait 18,3
% des truies. Ces résultats indiquent que les lésions pulmonaires de truies de réforme sont relativement peu étendues et concernent une
faible proportion d’animaux. Ceci contraste avec la situation des porcs en croissance chez lesquels une forte prévalence de pneumonie
est enregistrée à l’abattoir. Toutefois, la présence de lésions étendues chez quelques truies peut être en faveur d’un rôle de « réservoir »
joué par ces animaux. En conséquence, une contamination du porcelet par la truie ne peut être écartée.
98
Colloque 2008
D-05
Antibacterial activity of isolated substances from marine microorganism
Favoretto NB1, Piza ACMT1, Serrano NFG1, Hokka CO2, Sousa CP2
Post graduate Students (M.SC) Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil;
Professors - Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil
1
2
The incorrect use of antibiotics is a serious public health problem, and can contribute to selective pressure and the increased and
dissemination of resistance mechanisms in bacteria. Research conducted for discovery of novel antibiotics aim to obtain new molecules
with curative potential. The search for new bioactive substances was highlighted in terrestrial microorganisms and nowadays the research
is beginning with marine bacteria. Streptomyces are recognized because they produce secondary metabolites with antimicrobial activity.
The aim of this work was to verify the potential of antibacterial substances produced by marine Streptomyces. The microorganism was
cultivated in modified GYM (plus marine salt 33.33 g/L) in rotative incubator table (200rpm, 28ºC, 87h). After this, the media was
filtered in 0,22 µm membrane. Using the crude extract, we made the bioprospection of bioactive substances. Bioactivity was determined
using the agar disc diffusion and the agar diffusion (hole plate) methods. Liu et al. (2007), working with Streptomyces GB2 observed
its inhibitory potential against Gram + e Gram - microorganisms, data similar to saw in this present work. The test microorganisms
used were Staphylococcus aureus coagulase positive (ATCC 29213), Escherichia coli (ATCC 25922) and Pseudomonas spp. (ATCC 27853).
The crude extract presented bioactivity against S. aureus with 0,9 cm inhibition halos in the hole plate technique and 1,3 cm in the disc
diffusion method. In conclusion it can be said that the marine Streptomyces produces at least one bioactive substance with capacity to
inhibit S. aureus (ATCC 29213) strain.
Colloque 2008
99
D-06
Bioactivity of substances produced by marine streptomyces
Favoretto NB1, Piza ACMT1, Serrano NFG1, Hokka CO2, Sousa CP2
Post graduate Students (M.SC) Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil;
Professors - Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil
1
2
Streptomyces produces various secondary metabolites presenting biological activity and inhabits terrestrial as well as marine habitats.
Marine microorganisms present potential as bioactive producer microorganisms. The aim of this work was to verify the bioactive
substances produced by a marine Streptomyces. The microorganism was cultivated in modified GYM (plus marine salt 33.33 g/L) in
rotative incubator table (200rpm, 28ºC, 84h). After this, the media was filtered utilizing 0,22 µm membrane. Using this crude extract,
we realize bioprospection of antibacterial substances. The biological detection was done using the agar disc diffusion technique and
agar diffusion (hole plate). The indicator microorganisms utilized were Staphylococcus aureus (ATCC 29213), S. aureus Oxacilin resistant
(ORSA), Escherichia coli (ATCC 25922), Pseudomonas aeruginosa (ATCC 27853) and Enterococcus faecalis (ATCC 29212). Hugh et al.
(2008), studied the antibiotic potential of marine Streptomyces against S. aureus. The authors verified similar results as those showed here.
The crude extract presented bioactivity against S. aureus, E. faecales, P. aeruginosa, S. aureus (ORSA), using the disc diffusion with halos of
0,9 cm, 2,3 cm, 0,6 cm, and 1,7 cm, respectively. The same extract presented halos of 2,3 cm in hole plate against S. aureus (ORSA)
and 1,3 cm against E. faecales. E. coli presented negative results using both methodogy. S. aureus (ATCC) presented negative results in hole
plate and P. aeruginosa was not tested. Data of the present work indicates that the marine Streptomyces spp. showed important antibacterial
properties against some microorganisms tested and could be used in human and animal treatment.
100
Colloque 2008
D-07
Caractérisation antigénique et génomique d’un isolat de la
Nouvelle-Écosse du virus influenza h3n2 de vison apparenté
au virus influenza porcin apparu au Canada en 2005
Gagnon CA1,2, Spearman JG3, Hamel A4, Godson D5, Fontaine G2, Tremblay D2
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP);
Service de diagnostic, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
3
Nova Scotia Department of Agriculture and Fisheries, Veterinary Services Section, Truro, Nova Scotia, Canada;
4
Veterinary Diagnostic Services Manitoba Agriculture, Food and Rural Initiatives, Winnipeg, Manitoba, Canada;
5
Prairie Diagnostic Services, Western College of Veterinary Medicine, Saskatoon, Saskatchewan, Canada
1
2
À l’automne 2006, une nouvelle épidémie associée à des problèmes respiratoires est apparue dans plusieurs fermes de vison de la
Nouvelle-Écosse. La présence d’un influenza virus de type A du sérotype H3 a été détectée par PCR dans les poumons suggérant la
possibilité que le virus soit d’origine porcine. Le seul lien connu entre les visons malades et le porc était au niveau alimentaire car tous les
animaux des fermes ayant des signes cliniques ont été alimentés avec le même lot d’aliments composé entre autres de déchets d’abattoir
de porc. Pour confirmer l’origine du virus, des tentatives 1) d’isolement viral dans les cellules MDCK et œufs embryonnés et par la
suite 2) de séquençage du génome viral, ont été réalisées. Ainsi, un virus influenza de type A (Mk5488/07) a été isolé dans les cellules
MDCK. Les analyses nucléotidiques ont révélées que le virus est génétiquement apparenté au virus influenza porcin H3N2 apparue au
Québec en 2005 (Sw4001/05) étant donné que les gènes présentement séquencés possèdent une homologie supérieure à 98.5 %. Lors
des essais de comparaison antigénique d’IHA, la souche Mk5488/07 s’est révélée être différente de la souche Sw4001/05. De plus, une
étude rétrospective a été réalisée avec 100 sérums de porc prélevés en 2007. Cette étude nous indique que le virus Mk5488/07 n’est
pas présent dans la population porcine du Québec, les titres IHA contre Mk5488/07 étant en moyenne 4 fois inférieurs à ceux dirigés
contre la souche Sw4001/05, (titre IHA moyen de 80 versus 320, respectivement).
Colloque 2008
101
D-08
Prévalence des sérotypes de Streptococcus suis isolés
au Québec, pour les années 2001 à 2008
Lacouture S1,2, Messier S1, Grand’Maison M1,2, Fittipaldi N1,2, Gottschalk M1,2
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Centre de recherche en infectiologie porcine (CRIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe,
Québec, Canada
1
Streptococcus suis est un important pathogène porcin, causant des méningites, des morts subites, des septicémies, des endocardites et des
pneumonies. Il est aussi considéré comme un agent de zoonose, affectant, principalement, les personnes ayant un contact étroit avec les
porcs (éleveurs, travailleurs d’abattoir, bouchers, etc.).Trente-cinq sérotypes ont pu être identifiés jusqu’à maintenant et leur prévalence
dépend de l’origine géographique de la souche. En tant que laboratoire de référence, nous effectuons la sérotypie des souches de S. suis
isolées par les laboratoires vétérinaires du Québec, provenant de porcs malades. Cette communication présente la prévalence des
différents sérotypes de S. suis entre les années 2001 et 2008, tout en s’attardant plus particulièrement sur l’année 2007 et les 6 premiers
mois de 2008.
La sérotypie a été effectuée par coagglutination avec des antisérums de référence, sur en moyenne 525 isolats, annuellement. Pour les
années 2001 à 2008, comme pour les années précédentes, les sérotypes 2, 3 et 1/2 sont demeurés les trois sérotypes les plus prévalents,
représentant, en moyenne, 40 % des isolats. Ils étaient suivis par un groupe, composé des sérotypes 4, 7 et 8, ayant des prévalences similaires entre eux. La prévalence des autres sérotypes était négligeable, étant de 5 % ou moins. Concernant les souches non-typables, leur
prévalence a variée entre 12 et 26 %, durant cette période de huit ans. Des études sont présentement en cours, sur certaines souches
non-typables isolées durant les années 2007 et 2008, pour confirmer leur appartenance à l’espèce Streptococcus suis.
102
Colloque 2008
D-09
Étude de la diversité génomique de souches humaines et porcines de Pasteurella
multocida par électrophorèse en champs pulsés
Marois C1, Gaillot O2, Fablet C3, Morvan H4, Madec F3, Kobisch M1
Unité de Mycoplasmologie-Bactériologie, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, LERAPP, Ploufragan, France;
Faculté de Médecine de Rennes, Laboratoire de Bactériologie-Virologie, Rennes, France;
3
Unité d’Épidémiologie et Bien-Être du Porc, AFSSA, LERAPP, Ploufragan, France;
4
Laboratoire de Développement et d’Analyses des Côtes d’Armor, Ploufragan, France
1
2
Pasteurella multocida est l’un des agents étiologiques de la rhinite atrophique et l’agent secondaire de la pneumonie enzootique du porc.
P. multocida est également un agent zoonotique, responsable chez l’Homme de pasteurelloses d’inoculation (inflammations locales
secondaires à des morsures ou griffures animales pouvant se compliquer d’abcès ou d’arthrites) et plus rarement de pasteurelloses
respiratoires ou systémiques (pneumonies, méningites, septicémies).
La diversité génomique de 120 souches de P. multocida, isolées en France chez le porc (n=104) ou chez l’Homme (n=16), a été estimée
par électrophorèse en champs pulsés, après macrorestriction enzymatique par l’enzyme ApaI.
Parmi ces souches, 64 profils ont été mis en évidence. L’analyse de ces profils en terme de relation génétique (méthode UPGMA, logiciel
Biogene, Vilber-Lourmat) a révélé cinq groupes phylogénétiques distincts (Aa1, Aa2, Aa3, Ab et B). Le groupe Aa3 est significativement
associé aux souches d’origine humaine. Ainsi, une souche d’origine porcine appartenant à ce sous-groupe peut être considérée comme
potentiellement à risque pour l’Homme. Par opposition, chez les porcs, les souches isolées de pneumonie ou d’écouvillonnage nasal sont
regroupées, respectivement, dans les groupes Ab et Aa1 (p<0,05). Les souches de P. multocida productrices de toxine dermonécrotique
sont présentes uniquement dans le groupe Aa1. Cette étude a également permis de montrer que plusieurs profils moléculaires peuvent
être présents dans un même élevage.
Cette méthode de typage moléculaire s’étant révélée hautement discriminante (D=0,978), elle peut être utilisée avec confiance lors
d’études épidémiologiques dont les objectifs seraient de mieux comprendre et donc de mieux contrôler la transmission intra- et
inter-spécifique de P. multocida.
Les auteurs remercient Boehringer Ingelheim, Fort Dodge Animal Health, Intervet S. A., Pfizer S. A., Schering-Plough Vétérinaire, le
Conseil Régional de Bretagne et le Comité Régional Porcin, pour leur soutien financier.
Colloque 2008
103
D-10
Surveillance passive de l’antibiorésistance au Québec :
sommaire des résultats obtenus en 2007
Nadeau M1,2, Mckenzie I1, Messier S3
Institut national de santé animale, Québec, Québec, Canada;
Laboratoire d’expertise en pathologie animale du Québec, Québec, Québec, Canada;
3
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Le volet surveillance passive du programme québécois de surveillance de la résistance aux agents antimicrobiens des bactéries d’origine
animale et alimentaire est réalisé depuis 1993, grâce aux activités de diagnostic des laboratoires de bactériologie de l’Institut national de
santé animale et de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Les données traitées et présentées permettent de mieux
connaître l’état de la situation au Québec au regard de la résistance de certaines bactéries pathogènes d’origine avicole, bovine et porcine
envers des antibiotiques d’importance en médecine vétérinaire et en santé publique. Les isolats proviennent d’animaux généralement
malades qui peuvent avoir été traités aux antibiotiques. Un antibiogramme est effectué sur les isolats associés à une infection. Le test de
diffusion en gélose de Kirby-Bauer, standardisé par le «Clinical and Laboratory Standards Institute» est utilisé. Pour déterminer si les
changements de valeurs observés d’une année à l’autre correspondent à une réalité ou s’ils sont l’effet du hasard, un test statistique sur
la pente de la droite de régression linéaire pondérée tirée des valeurs obtenues est exécuté. Les résultats des compilations des données
traitées annuellement jusqu’en 2007 démontrent que la résistance aux antibiotiques de plusieurs des bactéries surveillées varient dans le
temps. L’antibiorésistance est une préoccupation pour le médecin vétérinaire praticien qui doit demeurer vigilant vis-à-vis ces variations
temporelles. Celui-ci est, dans certains cas, confronté à des choix limités d’antibiotiques à utiliser pour le traitement des infections
bactériennes chez les animaux dont il doit considérer le risque de l’impact sur la santé publique.
104
Colloque 2008
D-11
Bioprospection of endophytic microorganisms isolated from Brazilian tropical
savannah plants in Sao Carlos, SP, Brazil
Piza ACMT1, Favoretto NB1, Serrano NFG1, Ratti RP2, Hokka CO3, Sousa CP3
Post graduate Students (M.SC) Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil;
Post graduate Student (PhD) Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil;
3
Professors - Biotechnology Post Graduate Programm Federal University of Sao Carlos- UFSCar/Sao Paulo/Brazil
1
2
Endophytic microorganisms live in association with plants, without causing damage and produces bioactive metabolites. The aim of this
work was to investigate some Brazilian tropical savannah trees Prunus spp. (peach) and Solanum lycocarpum St. Hill (wolf tree) in order to
isolate the endophytic microorganisms associated with these plants. Samples of roots, caulis and leaves were collected and disinfected
to eliminate the epiphytic microorganisms. Following, the samples were homogenated (0,85 % saline solution), filtered and transferred
(triplicate) to media ISP2A (malt-yeast extract plus starch), YE (yeast extract) and AP (peptone agar) and incubated (10 d, 28 ºC). The
bioactivity tests were done and colony were diluted (peptone water 0,1 %). Drops (20µL) were deposited in Petri dishes in mediaYE and
AP to peach and ISP2A to wolf tree and after growing were inactivated with chloroform. For the antibiosis test, we use S. aureus (ATCC
29213) and E. coli (ATCC 25922) as indicator microorganisms against the isolates from the wolf tree, and S. aureus against the isolated
from peach. Gu et al., (2007) observed the capability of Streptomyces roseosporus in the inhibition of S. aureus, and verified similar results as
presented in this work. The isolated microorganisms from peach (white colony) presented inhibition halos (1,6 cm and 2,1 cm) and the
yellow colony (1,4 cm and 2,0 cm) in AP and YE media, respectively. The wolf tree isolates presented halos with 2,9 cm against E. coli
and of 3,6 cm against S. aureus in ISP2A media.
Colloque 2008
105
D-12
Antagonistic properties of some microorganisms isolated from Brazilian tropical
savannah plants against Staphylococcus coagulase positive strain
Serrano NFG1, Ratti RP1, Hokka CO1,2, Sousa CP1,3
Post-Graduation Program in Biotechnology (PPG-Biotec), Federal University of São Carlos (UFSCar), São Carlos,
São Paulo State, Brazil;
2
Department of Chemical Engeneering, UFSCar, São Carlos, São Paulo State, Brazil;
3
Department of Morphology and Pathology, UFSCar, São Carlos, São Paulo State, Brazil
1
Endophytic microorganisms are relatively unstudied as potential sources of novel natural products for medical and commercial exploitation.
The aim of this work was to investigate some Brazilian Tropical Savannah Trees Cassia leptophylla and Prunus spp. in order to isolate the
endophytic microorganisms associated with these plants. The samples were disinfected to eliminate the epiphytic population. Colonies
were diluted and displayed as drops in media and growing colonies were inactivated. Staphylococcus coagulase positive strain was used as
indicator microorganism and submitted to the antibioses test. Data showed that the microorganism isolated from Cassia leptophylla had
no inhibition against Staphylococcus. On the other hand, the microorganism isolated from Prunus spp. leaves showed antibacterial activity
and inhibited Staphylococcus when cultivated in peptone agar as well as in yeast extract agar. Investigation proceeds in order to classify the
microorganism isolated presenting antibacterial activity and exploit the potential of the compounds produced to inhibit the indicator
bacteria. The purification and biochemical characterization of the bioactive substance will be next stages in this research.
106
Colloque 2008
D-13
Étude de la résistance aux antibiotiques chez la volaille à l’aide des bactéries
indicatrices Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium
Tremblay C-L1, Letellier A1, Quessy S1, Daignault D2, Boulianne M1, Archambault M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Laboratoire de lutte contre les zoonoses d’origine alimentaire, Agence de la santé publique du Canada, Saint-Hyacinthe,
Québec, Canada
1
Enterococcus faecium et Enterococcus faecalis sont des pathogènes opportunistes faisant parti de la flore normale intestinale des animaux
et des humains. Au Québec, les gènes de résistance aux antibiotiques des entérocoques d’origine aviaire demeurent encore inconnus.
L’objectif de cette étude était de déterminer l’antibiorésistance de ces entérocoques. Un total de 389 isolats d’E. faecalis et E. faecium
ont été obtenus à partir de caecum de dindes et de poulets. L’antibiorésistance a été déterminée par la méthode de microdilution et
par PCR. Tous les isolats se sont avérés sensibles à la vancomycine, la kanamycine et au linézolid; cependant tous ont démontré de la
multi-résistance à trois antibiotiques ou plus. La majorité des isolats ont été résistants à la bacitracine, érythromycine, lincomycine,
quinupristine/dalfopristine, tétracycline et tylosine, mais sensibles au chloramphénicol et à la salinomycine. De nombreux profils
phénotypiques de multi-résistance ont été observés dont cinq prédominants chez E. faecalis et trois chez E. faecium. De multiples
combinaisons de gènes de résistance (vatD, vatE, bcrR, bcrA, bcrB, bcrD, ermB, msrC, linB, ant6’, ant3’9’, tetM, tetO) ont été identifiés dans
un même profil de multi-résistance phénotypique. Aucun gène de résistance à la vancomycine n’a été détecté. Nos données suggèrent
qu’un seul phénotype de multi-résistance peut être représenté par plusieurs combinaisons différentes de gènes de résistance. Cette
étude démontre également que ces entérocoques ne représentent pas un réservoir de gène de résistance à la vancomycine; cependant, ils
pourraient être un réservoir potentiel de gènes de résistance aux streptogramines pour la communauté humaine du Québec.
Colloque 2008
107
D-14
Polymères biocompatibles pour le transport et la
livraison des bactéries lactiques Lactobacillus rhamnosus
au niveau du tractus gastro-intestinal
Calinescu C1, Mateescu M-A1
Département de chimie et Centre BioMed, Université du Québec à Montréal, Québec, Canada
1
Parmi les macromolécules d’origine biologique, le chitosane d’origine marine, obtenu par la désacétylation partielle de la chitine,
présente un intérêt majeur dû à son caractère cationique. Il a récemment été associé avec les polyanions naturels comme le carboxyméthyl
cellulose, l’alginate, le dextrane sulfaté, le sulfate de chondroitine, le hyaluronate, etc. Dans cette étude, nous proposons une nouvelle
matrice polymérique obtenue par l’association du chitosane avec le carboxyméthyl amidon non-réticulé (CMA) pour le transport et
la livraison d’un probiotique bactérien Lactobacillus rhamnosus (L. rhamnosus). Ainsi, l’association du CMA (qui assure une certaine
protection des agents bioactifs dans le milieu gastrique, acide) avec le chitosane (insoluble dans le milieu intestinal) permet l’amélioration
des propriétés du CMA comme transporteur des agents bioactifs, en retardant leur livraison dans les conditions intestinales. Plusieurs
formulations de CMA : Chitosane (différentes masses moléculaires) ont été réalisées en utilisant les bactéries lactiques L. rhamnosus. L’ajout
du chitosane dans ces formulations monolithiques a augmenté la stabilité des comprimés pour des durées de plus de 12 heures dans les
milieux qui simulent les conditions gastro-entériques. Le chitosane a assuré un retard variable du processus de libération des bactéries
lactiques en fonction du pourcentage et de la masse moléculaire du chitosane utilisés. Plus le pourcentage et la masse moléculaire du
chitosane ont diminué dans les formulations monolithiques, plus il y a eu une libération des bactéries lactiques viables. La présence du
double-noyau de CMA a modifié l’effet de la masse moléculaire du chitosane dans le processus de libération des bactéries.
108
Colloque 2008
D-15
Formulation de protéines végétales avec matrice
de carboxymethyl-amidon pour le développement
de vaccins par voie orale
De Koninck P1,3, Archambault D2,3, Sarhan F2, Hamel F1,2,3, Mateescu MA1,3
Université du Québec à Montréal, Département de Chimie, Montréal, Québec, Canada;
Université du Québec à Montréal, Département des Sciences Biologiques, Montréal, Québec, Canada;
3
Centre de Recherche en Infectiologie Porcine (CRIP), Université de Montréal, Faculté de médecine vétérinaire,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
2
Plusieurs organismes pathogènes entrent dans l’organisme par les muqueuses, principalement intestinale et respiratoire, d’où l’intérêt de
développer des vaccins mucosaux comme par exemple des vaccins sous-unitaires à base de plantes transgéniques. Dans cette optique, les
protéines végétales, incluant les immunogènes, pourraient être utilisées à des fins d’immunisation par voie orale. Une limite inhérente
à cette approche est la barrière stomacale en égard du pH acide et de l’activité protéolytique pouvant dégrader les immunogènes.
Des comprimés monolithiques contenant l’extrait de protéines végétales ont été obtenus par compression directe. Après un traitement
simulant le passage gastrique, les profils électrophorétiques des protéines végétales ont montré l’importance de la dégradation protéique,
d’où la nécessité de protéger les protéines immunogènes en incorporant l’extrait végétal dans une matrice polymérique, le carboxyméthyl
amidon (CMA), chargée de libérer les protéines au site d’action. La libération subséquente des protéines sous des conditions
expérimentales simulant le milieu intestinal a démontré la dissolution complète du comprimé dans les six premières heures, accompagnée
de la dégradation des protéines végétales, d’où la nécessité d’ajouter des inhibiteurs de protéases. Une libération optimale en utilisant de
tels inhibiteurs fut donc observée pour une charge de 30 % en extrait végétal. Des essais sont actuellement planifiés en vue de tester la
validité de la technologie développée in vivo. Cette technologie pourra être appliquée à de nombreux pathogènes humains et animaux,
notamment ceux affectant les porcs.
Colloque 2008
109
Présentations par affiche (poster)
Session E
Recherche appliquée chez le porc
110
Colloque 2008
E-01
Effets de l’administration de probiotiques sur la
colonisation d’une souche d’E. coli entérotoxigénique
F4-positive chez le porc
Daudelin J-F1,2, Lessard M2, Beaudoin F2, Nadeau E1, Fairbrother JM1
Laboratoire Ecl, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
Agriculture et Agroalimentaire Canada, Sherbrooke, Québec, Canada
1
2
Déterminer l’efficacité de Pediococcus acidilactici (Pa) et de Sacharomyces cerevisiae boulardii (Scb) à prévenir la colonisation et la translocation
de E. coli entérotoxigénique (ETEC) au niveau de l’intestin et des ganglions mésentériques.
Dès la mise bas, des portées de porcelets ont été affectées aux traitements Pa, Scb et Pa + Scb. Durant la lactation et après le sevrage
(jour 21), une dose quotidienne de probiotiques a été donnée aux porcelets. D’autres portées n’ayant pas reçu de probiotiques durant
la lactation ont été utilisées pour former les groupes témoin et témoin plus antibiotiques dans l’aliment de sevrage (ABT). Sept jours
après le sevrage (jour 28), des porcelets positifs pour le récepteur spécifique aux fimbriae F4 ont été inoculés avec une souche ETEC.
Des prélèvements de contenus intestinaux (iléon et côlon), de muqueuse iléale ainsi que de ganglions mésentériques ont été effectués 24
heures après l’infection pour effectuer des dénombrements de la souche ETEC infectante.
Chez les porcs du groupe Scb, les décomptes de ETEC au niveau de la muqueuse intestinale et des contenus du côlon tendaient à être
moins élevés que ceux du groupe ABT (P = 0,10 et 0,12 respectivement). De plus, le nombre de ETEC dans les contenus iléaux des
porcs Pa tendait à être également diminué comparativement aux porcs ABT (P = 0,10). Enfin, la combinaison des deux probiotique
s semblait favoriser la translocation bactérienne des ETEC dans les ganglions mésentériques en comparaison avec le groupe témoin
(P = 0,12). Ces résultats suggèrent que les décomptes de ETEC dans l’intestin et les ganglions mésentériques peuvent être affectés par
l’administration de Pa, Scb ou d’antibiotiques.
Colloque 2008
111
E-02
Identification par hybridation génomique comparative de
candidats potentiels pour la vaccination, conservés dans
les 15 sérotypes d’Actinobacillus pleuropneumoniae
Gouré J1, Findlay WA2, Deslandes V1, Nash JHE2, Coulton JW3, Jacques M1
Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP), Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal,
Saint-Hyacinthe, Québec, Canada;
2
Institute for Biological Sciences, National Research Council of Canada, Ottawa, Ontario, Canada;
3
Department of Microbiology and Immunology, McGill University, Montréal, Québec, Canada
1
Actinobacillus pleuropneumoniae (APP) est l’agent étiologique de la pleuropneumonie porcine, maladie hautement contagieuse responsable
de pertes économiques importantes dans tous les pays où l’élevage porcin est développé. Face à l’émergence de souches résistantes aux
antibiotiques et à l’efficacité limitée des vaccins actuellement disponibles sur le marché au sérotype utilisé pour la vaccination, la mise au
point d’un vaccin efficace, conférant une protection croisée contre tous les sérotypes d’APP s’avère donc une nécessité.
L’objectif de cette étude est d’identifier de nouveaux candidats pour la vaccination contre l’APP qui sont conservés dans les 15 sérotypes
d’APP ainsi que dans des souches de champ. Basé sur le concept que les antigènes exposés à la surface bactérienne sont plus susceptibles
d’être reconnus par les anticorps et par conséquent sont de meilleurs candidats à la vaccination, le génome de la souche L20 d’APP
sérotype 5b a été analysé in silico et une liste 48 lipoprotéines et 45 protéines de la membrane externe bactérienne (OMP) a été générée.
Par la suite, la disponibilité de biopuces du génome d’APP 5b L20, nous a permis de caractériser par hybridation génomique comparative
(CGH) 36 souches regroupant les souches de référence des 15 sérotypes d’APP et des souches de champs isolées dans trois provinces du
Canada. L’analyse des données de CGH a permis de lister les gènes hautement conservés dans les 36 souches analysées. La comparaison
de ces deux listes nous a permis d’identifier 59 candidats potentiels pour la vaccination conservés dans tous les sérotypes d’APP.
112
Colloque 2008
E-03
Enquête sur les méthodes d’introduction des animaux
de remplacement utilisées pour contrôler le syndrome
reproducteur et respiratoire porcin (SRRP)
Lambert M-È1, D’Allaire S1
Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
1
L’acclimatation des animaux de remplacement est un outil indispensable pour stabiliser un troupeau infecté par le virus du SRRP, mais
une application adéquate demeure essentielle. L’objectif de cette étude était de décrire les méthodes d’introduction des cochettes
actuellement utilisées par les producteurs de la Montérégie et de l’Estrie, des régions à haute et faible densités d’élevages. Pour chacune
d’elles, des municipalités adjacentes ont été sélectionnées et un recensement des naisseurs et des naisseurs-finisseurs a été effectué. Un
questionnaire a été développé, validé et administré au producteur. La majorité des 114 sites participants était gérée par des producteurs
indépendants. Les naisseurs-finisseurs représentaient les deux tiers des opérations. L’auto-renouvellement était utilisé sur 38 sites. Lors
d’approvisionnements par une source externe (76 sites), 51 sites possédaient une acclimatation, 16 avaient une période d’isolement
sans acclimatation alors que 9 introduisaient directement leurs cochettes en gestation. Les différentes méthodes d’acclimatation utilisées
étaient : la mise en contact des cochettes dès un poids de 5 kilos pour les porcs commerciaux (29 sites), le contact avec des animaux
infectieux (12 sites) ou des organes de porcs (1 site), l’inoculation de sérum infecté (3 sites) ou une combinaison de ces méthodes
(6 sites). Seulement 39 % des sites pratiquant l’acclimatation étaient munis d’une période de récupération. L’entrée directe en gestation
et l’absence de récupération pourraient donc contribuer à la circulation du virus dans certains troupeaux.
Colloque 2008
113
Liste des exposants – Plan de salles
Cité de la biotechnologie
Faculté de médecine vétérinaire
de l’Université de Montréal (colloque)
Laboratoire M2
Demers Beaulne, services-conseils s.e.n.c.
BioAlliance Prince Edward Island
Bureau de tourisme et des congrès
de Saint-Hyacinthe
Prathista Industries Limited
100 %
114
papier fabriqué avec de
l’énergie éolienne
Colloque 2008