Rapport de l`atelier de lancement de - Accueil

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Rapport de l'atelier de lancement de
L'Initiative Régionale Agroécologie-Changement Climatique
IRACC
8 décembre 2010 à Quatre Bornes Maurice
"Initiative régionale pour l’adaptation de la petite agriculture au
changement climatique dans les îles de l’océan Indien par la
diffusion de l’agroécologie"
"Les îles de l'océan Indien développent ensemble l'agroécologie pour lutter contre le changement
climatique et améliorer la production de la petite agriculture familiale."
1
Rapport de l'atelier du réseau Agroécologie
Date: 8 décembre 2010
Endroit: Hôtel Gold Crest, Quatre Bornes
Participants: PFN, responsables de vulgarisation agricole, chefs de projets, ONG, centres de
recherche, centre de formation (voir liste en annexe)
INTRODUCTION
Le projet agroécologie que l'on appellera Initiative Régionale Agroécologie Changement Climatique
(IRACC), est mis en œuvre par la COI à travers un réseau d'opérateurs constitués, en 2010:
- 1) de projets agricoles financés par le FIDA, le SGP/GEF du PNUD et d'autres bailleurs de fonds,
- 2) de service national de vulgarisation (AREU Maurice, SAA Seychelles, MINAGRI Madagascar),
- 3) de centres de recherche (CIRAD Réunion, FOFIFA Madagascar),
- 4) d'ONG (FORENA Maurice, ANAE et GSDM Madagascar),
- 5) d'associations et fédérations de planteurs (Ass Haricot rouge de Rodrigues, AROP-Fl Réunion),
- 6) de centre de formation (TAFA Madagascar, FARRE et FDGDON Réunion),
- 7) du secteur privé (APEXHOM)
La liste des membres du réseau n'est pas exhaustive. Elle est appelée à augmenter en cours de
l'année par l'adhésion d'autres projets et organismes ayant les mêmes objectifs que ceux du
programme régional cités ci-dessous.
Objectif général
L’objectif général de l’initiative est de soutenir l’adaptation des systèmes de production des petits
agriculteurs aux changements climatiques dans les îles de l’Océan Indien, pour améliorer les revenus
et les conditions de vie de l'agriculture familiale.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques du programme sont de partager l’information et de promouvoir la mise en
œuvre des approches et des techniques relevant de l'agroécologie (agriculture de conservation) au
niveau des exploitations agricoles familiales et des terroirs villageois, de façon à assurer de meilleurs
revenus économiques à partir des productions sélectionnées.
Le groupe cible du projet est composé de la population qui dépend de la petite agriculture dans les
États membres de la COI, soit les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles, l’île de La Réunion
(cette dernière n’étant pas admissible aux financements du FIDA) avec une extension à l’île de
Zanzibar (République Unie de Tanzanie, appartenant à l’East African Community, EAC). Le groupe
cible directement visé est celui qui peut être atteint par les projets financés par le FIDA,
actuellement en exécution, et par les programmes et réseaux mis en œuvre par la COI. Plus
généralement, à travers le relais des opérateurs partenaires du Programme, le groupe cible est
l’ensemble des producteurs agricoles familiaux bénéficiant des appuis techniques fournis par les
projets d’aide publique au développement, les dispositifs publics de vulgarisation, les organisations
non gouvernementales (ONG) et les organisations professionnelles.
L'atelier fait suite aux missions effectuées par le CR dans les pays afin de raffermir les relations interîles. Il a été organisé pour permettre aux participants d'avoir:
- une compréhension commune des enjeux, des principes, des techniques de la démarche
agroécologique, connaissance de ses bénéfices en termes de politique agricole, de sécurité
alimentaire, de qualité environnementale.
- une meilleure connaissance et un partage des expériences régionales en matière d’agriculture
durable et de pratiques agroécologiques acquises à travers les différentes initiatives régionales, ainsi
2
que des voies d’adaptation aux différents agro systèmes, en capitalisant sur les réseaux de
coopération régionale existants.
L'AGROÉCOLOGIE
Le coordinateur régional CR avait fait un exposé complet sur l'IRACC bien que des présentations aient
été faites dans chaque île visitée. Une définition unique de l'agroécologie a été donnée pour éviter
les interprétations.
L'agroécologie recouvre un ensemble diversifié de techniques et de pratiques agricoles (…). Selon
toutes les versions, ces méthodes ont pour effet de "préserver à long terme les sols et d'y restaurer
un ensemble de conditions physiques, chimiques et biologiques favorables pour en faire un véritable
outil de production agricole, équilibré et pérenne". Cette définition est complétée par d'autres qui
considèrent également "l'intégration des dimensions économiques, sociales et politiques de la vie
humaine".
C'est une notion qui recouvre des compréhensions et des pratiques surtout soucieuses d’économies
des ressources en eau et en sol par l’activité agricole en général, tout en s’inspirant des systèmes
d’équilibres naturels entre les couverts végétaux, les sols, les facteurs climatiques et les activités
biologiques qui les relient. L’agroécologie n’est pas l’agriculture biologique au sens où elle n’exclut
pas le recours à des intrants chimiques appliqués à des doses contrôlées et où elle suggère
différentes voies pour s’en désengager (Buresi et Jullien, Étude de faisabilité d’un projet de
développement de l’agroécologie à Madagascar, mai 2001).
Les Systèmes sous couvertures végétales permanentes des sols (SCV) font partie des techniques
agroécologiques de gestion de la fertilité et de lutte contre l'érosion. Ces techniques ont été
particulièrement développées à Madagascar dans le cadre des petites exploitations familiales. Il
existe d’autres techniques agroécologiques: la lutte biologique contre les maladies et ravageurs,
l’agriculture raisonnée, l’agriculture biologique, l'agroforesterie, les systèmes de riziculture intensive,
les techniques d'embocagement…. La liste est longue et il appartient à chaque partenaire de partager
ses expériences et en faire profiter les autres. C'est pourquoi c'est une initiative où le réseau coopère
pour un développement harmonieux de la petite agriculture dans la région.
L'approche régionale sur la mise en œuvre de l'agroécologie, la formation, les visites d'échanges et
les stratégies de pérennisation par la création de pôle de compétence et de référentiels techniques
ont été développées. La plateforme nationale tient le rôle principal de coordination des actions dans
chaque pays. Les acteurs se regroupent eu sein de la plateforme où se discuteront les problèmes et
les programmes de diffusion de l'agroécologie avec les ministères chargés de l'agriculture et du
changement climatique, la recherche, les ONG, la recherche, les bailleurs, les paysans, les secteurs
privés (import-export, intrants, équipements et outillage…).
LES PRÉSENTATIONS
Pour la réussite de cette approche basée sur la communication, le développement d'un site web
régional devient fondamental. Mais il a été rappelé que le site ne fonctionnera sans l'apport de tous
dans la constitution des bases de données, l'alimentation des référentiels techniques, la création des
pôles de compétence, la participation dans le fonctionnement du système de veille, les échanges…
Des présentations portant sur les sujets suivants ont été apportées par les institutions et les
personnes ressources de la région:
- La participation du projet e-PRPV au projet Agroécologie
- Référentiels permanents, sites de référence et approche de formation
- Pôle de compétence et Dispositif de veille
- Suivi du bilan Carbone
- Formation en Systèmes sous Couvertures Végétales (SCV) ou agriculture de conservation (AC)
- Réseau agriculture durable dans l'océan Indien
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I. LA PARTICIPATION DU PROJET E-PRPV AU PROJET AGROÉCOLOGIE
Cette participation a été représentée par l'équipe de e-PRPV dirigée par le PFN Mme LASNE Agnès et
REYNAUD Bernard avec DELLA MUSSA Sophie, MARIE-SICARD Arnaud, SUZANNE Willy, HOAREAU Michelle et
QUILICI Serge.
Une équipe de l'e-PRPV était venue à l'atelier et avait présenté les activités qui seront réalisées dans
le cadre de l'IRACC. Les contributions de e-PRPV sont très importantes et méritent que les pays
réfléchissent sur la façon de les intégrer dans leur plan de travail et leurs activités. Parmi les points
forts figurent la mise à disposition des résultats du PRPV. Les interventions de e-PRPV concernent les
4 composantes du projet Agroécologie et sont présentées ci-dessous de manière complète.
Objectifs globaux 2009-2011: Agroécologie FIDA / e-PRPV:
Promouvoir la mise en œuvre d’approches et techniques agroécologiques dans l’OI:
- Pour soutenir l’adaptation des systèmes de production aux changements climatiques
- Pour améliorer les revenus et les conditions de vie de l’agriculture familiale dans les îles du sudouest de l’océan Indien
Composante1: Information et sensibilisation
11. Objectifs:
- Faire comprendre les enjeux des techniques d’agroécologie, basées sur une restauration de la
biodiversité en agriculture
- Informer des bénéfices de la préservation de la biodiversité en milieu agricole et naturel
- Valoriser l’agriculture et les producteurs de l’OI sous l’angle de la biodiversité et de la durabilité
12. Cibles: Décideurs, grand public,…
13. Messages/slogans:
- Vers une agriculture à la fois écologique et intensive.
- La biodiversité est notre richesse. Cultivons-la.
14. Propositions:
a) Expositions:
- "La nature comme modèle" + module OI - Lieux: De la COI à Rome (en passant par Bruxelles) ?
- Expo photo de rue "Biodiversités et Agricultures du sud-ouest de l’océan Indien"
b) Portail web Agriculture&Biodiversité OI:
- Espaces public et institutionnel du portail web
c) Événement de lancement des expositions et du portail:
- Inauguration conseil des ministres COI ?
- Conférence de presse
- Cycle d’émissions radio associées au sujet : podcast sur le portail web
d) Journal AGROnews : dossier sur l’agroécologie (pdf/papier)
+ spécifiquement pour les producteurs : livret technique sur l’expérience réunionnaise Gamour
+ spécifiquement pour les scolaires : jeu-concours (/classe d’âge)
Composante 2: Connaissance et partage du savoir-faire
21. Portail web Agriculture & Biodiversité OI
a) Espace pro
- Témoignages écrits et vidéo (interview producteurs/reportage) sur expériences réussies + portraits
de producteurs
- Questions/réponses et forum de discussion
- Formation Agroécologie en ligne / Agenda formation
- Documentation technique (ex : livret sur l’expérience Gamour)
4
b) Espace scientifique
- Interviews de scientifiques (résultats scientifiques, recherche en cours)
- Agenda Séminaires régionaux et internationaux
c) Espace institutionnel
- Interviews de décideurs/financeurs (volonté politique, soutien)
d) Accès intranet projet : documents de coordination projet
e) Formations :- utilisation du portail web (Web 2.0)
-recherche documentaire (Réunion)
Composante 3: Amélioration des capacités opérationnelles des parties prenantes
31. Plate-forme Synaptic:
- Outil internet d’aide à:
- la coordination de projet
- la mise en relation d’acteurs
- Visualisation des réseaux d’acteurs (+ des projets):
- Organisations (plateformes) nationales
- Producteurs : OP, fermes pilote AR, AB, expérimentales, FIDA
- Importateurs/exportateurs
- Distributeurs
32. Renforcement des pôles en diagnostic
- Installation du matériel livré (PRPV) dans les laboratoires de diagnostic: Appui d’un ingénieur ePRPV
- Formations et perfectionnement sur place:
- À l’utilisation du matériel
- Aux bonnes pratiques de laboratoire pour préparer la mise en place d’un test interlaboratoire entre les 5 îles de la COI
33. Base de données ON
- Données. Observations de couples: Organisme nuisible (ON)/plante ou ON/auxiliaire
- Référentiel taxonomique: Catalogue of Life + OEPP
- Alimentation et validation/pays
- Ateliers de travail : 1er semestre 11
– Maurice (+ Rodrigues, Seychelles)
– Madagascar (+ Comores)
- Objectifs: - Former à l’utilisation et l’alimentation
- Compléter inventaire/pays
- Comité de validation/pays
34. Séminaire régional en agronomie & écologie
- Objectifs: - Présenter les expériences régionales réussies
- Présenter et échanger sur les expériences nationales réussies en matière d’agroécologie
- Discuter des perspectives régionales
- Lieu: Madagascar (?)
- Date: fin 2011
- Comité: scientifique/organisation ?
- Programme et durée (3 j) ?
- Séminaire GAMOUR à la Réunion: 10-13 octobre 2011
Composante 4: Appui aux petites exploitations agricoles: Microprojets, formations et échanges
41. Mouches des fruits
B. invadens
5
1.
2.
3.
Réseaux d’alerte à renforcer : Madagascar, Seychelles, Maurice, Réunion
ARP et plans d’éradication (par MAT + BAT) dans les îles où elle n’est pas encore installée
(si détection très précoce)
Comores :
• distribution, abondance, gamme de plantes-hôtes, dégâts
• programme de lutte biologique ciblé (Fopius arisanus), tests de méthodes de lutte
(prophylaxie, TTT par taches, TAM)
Ceratitis spp.
1.
Madagascar: - étudier la réponse des mâles de C. malgassa à l’HGE (huile de
gingembre enrichie).
- Essais de TAM en vergers d’agrumes
42. Mouches des légumes
Adaptation des expériences réussies existantes aux différents contextes locaux (tous pays de la zone)
• Prophylaxie
•
Surveillance des populations
•
Traitements localisés sur plantes de bordure
•
Male Annihilation Technique
•
Ennemis naturels
•
Plantes-réservoirs
43. Aleurode à ponte en spirale
- Statut dans les différents pays/ îles (tous pays de la zone): Enquête écologique sur la distribution
géographique, les plantes-hôtes et l’importance des dégâts
- Inventaire des ennemis naturels déjà présents dans les pays de la zone et de leur impact sur les
populations
- Lutte biologique: Si nécessaire, introduction du parasitoïde spécifique Encarsia guadeloupae
(production à La Réunion) et évaluation post-lâchers
44. Fertilisation organique du sol / co-compostage
• Co-compostage & engrais verts:
Mise en place d’essais dont les objectifs sont de réduire les apports d’engrais chimiques, dynamiser
la vie microbienne du sol, limiter les risques érosifs.
•
Actions proposées en 2011:
- Échanges sur les méthodes de protection des sols et évolution de la macrofaune du sol
- Rédaction de notes de synthèse sur les différents essais mis en œuvre
- Approche et intégration du co-compostage dans les systèmes de culture des pays de la zone
•
Interactions techniques avec les encadrants agricoles des pays de la zone
45. Essais homologation/produits respectueux de l’environnement
•
Objectif: Homologation de produits pour des usages « orphelins », meilleur itinéraire
technique, et harmonisation des conditions de production pour une reconnaissance à
l’exportation
Agrumes:
- Mouches des fruits: Coordination essais
- Spinosad, kaolin, "3 lures", thiamethoxam
(Acariens- phytoptes: soufre - spirodiclofène - sels de potassium d’acides gras) / (Thrips:
spirotétramat - kaolin - spinosad - Verticillium lecanii)
•
•
Oignons:
- Thrips : Coordination essais Spinosad, piégeage
6
- Désherbage: Coordination 2 essais RUN - 1 essai MADA, conditions tropicales pour
différents herbicides non importés à la Réunion
•
Échanges de pratiques: biodiversité végétale et couverture de sols
46. Agriculture biologique
Objectifs: - Mise au point ITK en fonction des contextes
- Contribution à la formation d’agriculteurs ou techniciens en AB
•
Actions possibles:
– État des lieux de l’AB dans chaque pays et perspectives; à présenter au séminaire
"Agroécologie"
– Expression d’intérêt QUALIREG : ITK sur maïs bio à Madagascar - site pilote : Ilaka Est?
47. Analyse de résidus de pesticides dans les miels
Abeilles: -Pesticides ? -Modification de l’activité enzymatique de bioindicateurs ?
Miel-pesticides: Expression d’intérêt QUALIREG, Ministère de l’Élevage, Madagascar
Exportation de miel vers l’UE conditionnée à: i) l'absence de pesticides non autorisés; ii) des limites
maximales de résidus de pesticides autorisés. Règlement (CE) N° 396/2005)
Étape 1 : quels pesticides ?
Étape 2 : dosages ciblés par des laboratoires agréés.
48. Formations et échanges entre agriculteurs
•
Formations Agriculture Raisonnée et Bonnes Pratiques Agricoles
– Thématiques potentielles:
• observation et reconnaissance des maladies et des insectes
• traçabilité
• stockage et conditions d’utilisation des phytos
• organisation du travail
– Public: représentants de groupements d’agriculteurs, techniciens de groupements
–
Modalités:
• Dans les pays de la zone
• À La Réunion
• Échanges d’expériences entre agriculteurs AR Réunion et agriculteurs et/ou
techniciens de la zone
II. RÉFÉRENTIELS PERMANENTS, SITES DE RÉFÉRENCE ET APPROCHE DE FORMATION
Thèmes présentés par Mme RAZAKAFONIAINA Minombolanoro, Directeur général de l'Association
nationale d'Actions Environnementales.
L’amélioration de la capacité opérationnelle des parties prenantes sur l’agroécologie, relative à la
composante 3 du projet Agroécologie, est basée sur la création de référentiels techniques dans
chaque pays. Ces référentiels techniques regroupent les compétences dans le domaine que ce soit
dans la recherche ou dans la mise en œuvre de projet. Ils serviront d’appui incontournable à la mise
en place de sites de référence qui constitueront, entre autres, de lieux privilégiés de formation des
futurs acteurs de diffusion de l’agroécologie au niveau de chaque pays.
La création de référentiels techniques passe par une phase de diagnostic consistant à inventorier les
actions menées dans le domaine de l’agroécologie avec les principaux initiateurs et promoteurs. Ce
diagnostic permettra de dresser une liste de compétences en agroécologie que ce soit en matière
d’experts, d’institutions spécialisées ou de projets qui constitueront les référentiels techniques. Une
base de données sur ces référentiels techniques sera alors mises en place au niveau de chaque pays
avec une base de données consolidée au niveau de la Région océan Indien.
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Référentiels Techniques:
• Répertoire d’experts en agroécologie : personnes et institutions qui sont des références en
matière de compétences en agroécologie, que ce soit dans la recherche ou dans la mise en
œuvre de projets
• Ensemble des itinéraires techniques mis au point au niveau des sites de référence pour
chaque contexte agroécologique et servant de base de diffusion de l’agroécologie
Dans ces bases de données seront décrits:
- Pour les experts: le domaine de compétence et l’organisme de rattachement, la zone
d’intervention avec description des conditions agro climatiques et des contextes socio
économiques et environnemental
- Pour les institutions spécialisées: les domaines de recherche (techniques agricoles,
pédologie et hydrologie, veille sanitaire, environnement…)
- Pour les projets: l’approche méthodologique adoptée dans la mise en œuvre (approche
communautaire/ individuelle, approche parcelle/ exploitation/ terroir, système de
subvention / recouvrement, structure d’intervention, système de suivi-évaluation…)
Les bases de données ainsi constituées seront mises en ligne et pourront ainsi être consultées par
tous ceux qui ont besoin d’appui-conseils en matière de mise en œuvre de projets en agroécologie.
La création de ces référentiels techniques facilitera alors les échanges entre les pays en vue de la
promotion de la diffusion de l’agroécologie dans la région océan Indien.
Une fois que les données sur les référentiels techniques seront disponibles, chaque pays pourrait
procéder à la mise en place de sites de référence en agroécologie avec l’appui des ressources
inventoriées dans ces référentiels. Les sites de référence pourront être classés en deux catégories
selon leurs finalités:
-
Des sites en conditions optimales pour la mise au point d’itinéraires techniques adaptés
à chaque condition agroclimatique. Ces sites seront gérés par des organismes
professionnels (généralement les centres de recherche ou de formation agricole)
disposant d’expertise dans le domaine et choisis par chaque pays dans la liste des
référentiels techniques. Les résultats observés au niveau de ces sites permettront
l’élaboration de documents techniques par les référentiels techniques qui serviront de
documents de base pour la conception d’outils simples pour la diffusion (fiches
techniques en langue nationale). Cette catégorie de site peut se trouver dans une île de la
région. Il n'est pas nécessaire d'en créer d'autres pour reproduire les mêmes choses. Les
résultats à ce niveau seront transposés dans les sites en milieu paysan dans les autres
îles.
-
Des sites en milieu réel paysan pour le test des itinéraires techniques mis au point au
niveau des sites en milieu semi-contrôlé (niveau national ou régional) avant leur large
diffusion. Ces sites seront choisis, dans la mesure du possible, de manière à ce qu’ils
soient représentatifs des diverses conditions physiques et agroécologiques. En
conséquence, ils constitueront une vitrine d’offre technologique à l’attention des
agriculteurs où tous les systèmes de cultures possibles sont représentés. Ils deviendront
alors des lieux privilégiés pour la formation des parties prenantes, des lieux de visiteéchanges entre les agriculteurs ainsi qu’un outil de persuasion des décideurs et des
partenaires financiers. Par ailleurs, pour une diffusion large des techniques relatives à
l’agroécologie, la production de matériel végétal spécifique est indispensable et ces sites
de référence seront sur les parcelles des principaux producteurs étant donné qu’un
encadrement renforcé est assuré à leur niveau et la qualité des semences est ainsi
garantie. Les FFS (Zanzibar) et les SDI (aux Comores et à Madagascar), qui sont des sites
de référence, seront améliorés pour renforcer leurs rôles de vitrines d’offres
technologiques à l’attention des agriculteurs, de sites de production de matériel végétal,
d'outils de persuasion des décideurs et partenaires financiers…
8
Une autre finalité et non des moindres, dans la mise en place de ces sites de référence est la collecte
de données sur les techniques agroécologiques en vue de la constitution d’une base de données
agro-économique et environnementale. Ainsi, des indicateurs d’impacts relatifs à ces thèmes seront
identifiés et un système de suivi-évaluation des indicateurs sera conçu de façon à ce que les données
reflètent bien les situations en temps réel. En effet, les impacts sont évolutifs et non figés et une
mise à jour régulière de la base de données est ainsi indispensable. L’exploitation de la base de
données fournira des données chiffrées pertinentes sur les impacts agronomiques (évolution
progressive des rendements agricoles en relation directe avec l’évolution de la fertilité des sols), les
impacts économiques (évolution régressive des charges d’exploitation et amélioration de la marge
nette) et les impacts environnementaux (évolution régressive des phénomènes d’érosion). En outre,
des études spécifiques et approfondies peuvent être menées au niveau de ces sites de référence,
entre autres:
-
L’évolution de la propriété physico-chimique du sol: perméabilité, taux d’humidité, pH,
teneur en matière organique et en éléments minéraux…
-
L’évolution du niveau de la nappe phréatique
-
Le suivi et la quantification de la réduction d’émissions de gaz à effet de serre, résultat de
l’application des techniques agroécologiques et contribuant à l’atténuation des effets
néfastes des changements climatiques, problème crucial auquel l’humanité entière doit
faire face actuellement.
Toutes les données issues de l’exploitation de la base de données et des études spécifiques menées
dans les sites de référence seront consolidées et pourront servir d’outil efficace de diffusion des
techniques agroécologiques étant donné que de nature, l’homme ne croit qu’à ce qu’il voit
(réalisations physiques avec données chiffrées à l’appui).
La diffusion des techniques agroécologiques nécessite la formation des diverses parties prenantes à
différents niveaux. Il s’agit, dans un premier temps, de la formation des structures d’encadrement
(techniciens, ingénieurs, administrateurs de projet) de la mise en œuvre des projets afin de
constituer des pôles de compétence disponibles au niveau de chaque pays. L’encadrement des
agriculteurs sera ainsi assuré et en conséquence, la qualité des réalisations et les impacts attendus
de la diffusion des techniques agroécologiques seront garantis. Les personnes ressources et
institutions inventoriées dans les référentiels techniques assureront ces formations qui se
dérouleront en salle et sur terrain. Ces personnes formées s’occuperont par la suite du renforcement
technique des agriculteurs en fonction de leurs besoins relatifs aux thèmes qu’ils choisissent dans la
panoplie de technologies offertes. Et pour assurer la qualité et la pérennisation des actions
entreprises, des agriculteurs innovateurs seront identifiés, formés davantage et suivi de près dans
l’application des techniques afin d’assurer la relève technique locale pour une diffusion à large
échelle.
III. PÔLE DE COMPÉTENCE ET DISPOSITIF DE VEILLE
Présenté par Mme RAKOTOARISOA Jacqueline, chercheur au centre de recherche agricole FOFIFA
Antananarivo.
Pour mieux illustrer son exposé, Jaqueline avait présenté le cas de Madagascar lors de la mise en
place d'un pôle de compétences et d'un système de veille phytosanitaire.
Créé en fin 2001, le Pôle de compétences en partenariat sur les "Systèmes de Culture et Rizicultures
Durables" (PCP/SCRiD) est née de la volonté du centre de recherche agricole FOFIFA, le Centre
National de Recherche Appliquée au Développement Rural et du CIRAD de renforcer leur
coopération pour assurer l'accompagnement agronomique et économique du développement de la
riziculture pluviale sur les collines. L’Université d'Antananarivo y a été associée pour promouvoir à la
fois une recherche de qualité répondant aux besoins du développement, et la formation sous tous
ses aspects. En effet, à Madagascar la demande croissante en riz et l'augmentation de la pression
foncière sur les terres irrigables liées à la croissance démographique a conduit au développement
rapide d'une riziculture pluviale sur les collines sur les hautes terres centrales et notamment dans les
9
régions à forte densité de population. Mais, du fait de la fragilité de l’écosystème, ces systèmes
pluviaux s’ils sont conduits avec les techniques conventionnelles de travail du sol, ne permettent pas
de concilier les objectifs de durabilité et de production. Pour ce faire, le pôle a considéré 2
innovations majeures : la création et la diffusion des variétés de riz pluvial d’altitude, d’une part et la
création et la diffusion de systèmes de culture à base de systèmes de cultures sous couvertures
végétale (SCV), d’autre part. Les SCV assurant une protection permanente du sol et permettant la
restauration et le maintien de sa fertilité devraient ouvrir de nouvelles perspectives de durabilité à
cette riziculture pluviale en plein essor. Le défi majeur de développement auquel le pôle se propose
de répondre porte sur l’augmentation durable de la production rizicole par l'amélioration de la
productivité et de la durabilité technique et socio-économique des systèmes pluviaux qui contribuent
dans plusieurs régions du pays en complément des rizicultures irriguées à la sécurité alimentaire.
Le pôle est doté de 3 instances de gouvernance :

Le comité de pilotage, instance d’orientation stratégique, d’administration et de concertation
institutionnelle, est composé de deux représentants de chacun de trois membres fondateurs.
Sont désignés observateurs permanents un représentant du Groupement Semis Direct de
Madagascar (regroupement des organismes publics et privés, et personnes dont le but est de
développer l'agroécologie à Madagascar) et des autres Unités de Recherche en Partenariat
(URP) malgaches (actuellement le Coordonnateur de l’URP Forêt & Biodiversité).

Le comité scientifique, composé de personnalités proposées par les trois membres
fondateurs de l’URP, élabore des recommandations sur les orientations et partenariats
scientifiques, les modalités de recherche, la programmation annuelle et la formation de
chercheurs et étudiants.

La cellule d’animation et de coordination est composée de trois chercheurs de l’URP
représentant chacun de ses trois membres, qui désignent parmi eux un coordonnateur. La
cellule élabore et met en œuvre les propositions annuelles de programme scientifique et de
budget, assure le suivi des décisions des comités de pilotage et scientifique, rédige le rapport
annuel d’activités de l’URP et coordonne la préparation de réponses aux appels d’offres.
Il consiste en une équipe pluridisciplinaire. En terme d’effectif, l’équipe opérationnelle du pôle est
constituée de:
- 8 pour le centre de recherche agricole FOFIFA,
- 5 pour l’Université,
- et 6 chercheurs pour le CIRAD.
Ils sont repartis dans différentes disciplines scientifiques.
Lors de sa création, les zones d’intervention du pôle correspondaient à celles où se développe
surtout le riz pluvial et sont constituées par la région des Hauts Plateaux et plus particulièrement
celle du Vakinankaratra où il disposait d’un dispositif central commun et des dispositifs satellites à
environ 15 km de ce dispositif central puis, dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra à 100 km de
celui-ci mais également dans le Moyen Ouest du Bongolava pour des enquêtes sur la filière riz.
Les enjeux scientifiques du pôle sont:
- l’explication des mécanismes biologiques et physico-chimiques sous-tendant les
performances des systèmes SCV à base de riz pluvial,
- l’identification des facteurs socio économiques et institutionnels favorables ou les
contraintes à leur adoption par les producteurs
- et le renforcement des capacités à travers les formations supérieures par
encadrement de thèses et stages développés à partir des thématiques de l’unité
Lors de sa programmation scientifique, ces enjeux ont été traduits en trois principales questions de
recherche :
- la première est de savoir "Comment, pourquoi et dans quelles conditions les systèmes SCV
transforment-ils le milieu pour aboutir de façon durable à des rendements plus élevés du riz pluvial?"
10
- La deuxième question est celle de savoir "Comment optimiser la culture du riz pluvial en SCV en
diversifiant les solutions techniques?"
- et la troisième est celle de savoir "Comment intégrer les innovations riz pluvial/SCV aux systèmes de
production paysans et à la filière riz malgache ?"
En 2004, avec l’avènement du Groupement Direct de Madagascar (GSDM), le pôle est devenu une
unité de Recherche en Partenariat (URP/SCRiD). En plus de la région du Vakinankaratra et du Moyen
Ouest, ses zones d’interventions se sont étendues à celles du Lac Alaotra et de la partie Sud du
versant oriental de l’île.
Ainsi, l’URP accompagne les actions de mise en place et de suivi d'un dispositif d'appui technique et
de formation en agroécologie menées par l'ONG de formation en SCV TAFA ainsi que celles de
diffusion réalisées par les opérateurs de diffusion (ONGs et sociétés privées). C’est ainsi, qu’elle
conduit depuis 2007, des actions de recherche thématique et d’accompagnement sur l’état
phytosanitaire prévalent dans la région du Sud Est malgache pour aider les opérateurs de diffusion
opérant dans la région à résoudre les problèmes de détérioration de la qualité des grains et des
pertes importantes de rendement induites par la prolifération des attaques de diverses maladies et
de ravageurs auxquels ils sont confrontés. Un système de veille phytosanitaire a été ainsi mis en
place dans cette région en collaboration avec ces opérateurs. De même, dans deux autres régions,
l’URP appuie 2 opérateurs de diffusion dans la lutte biologique contre les insectes terricoles.
En conclusion, le regroupement des organismes impliqués dans les SCV au sein du GSDM et la
synergie entre opérateurs de recherche et ceux de la diffusion ont permis de résoudre des problèmes
de maladie telle que la pyriculariose et des insectes ravageurs comme les foreurs de tiges et vers
blancs qui constituaient des freins aux actions de diffusion des techniques agroécologiques à
Madagascar.
Ceci n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. Il faut surtout savoir concilier la recherche et les
actions de terrain dans une vision de pérennisation d'une dynamique recherche/diffusion qui aboutit
à une amélioration constante de la productivité.
IV. SUIVI DU BILAN CARBONE
Agroécologie et changements climatiques: le carbone (Suivi du Bilan Carbone)
(par Alain ALBRECHT, UMR Eco&Sols c/o UR SCC-LRI, IRD, Madagascar et Tantely RAZAFIMBELO, UR
Sols et Changements Climatiques, LRI, Université d'Antananarivo, Madagascar), présenté par Alain
ALBRECHT.
En agriculture (au sens large, incluant agroforesterie & élevage), les pratiques agroécologiques sont
fondées sur l'amélioration du fonctionnement biologique du système sol-plante. Ces principes,
proches de ceux de l'agriculture de conservation, sont la conservation de la ressource sol (par moins
de travail du sol), la restitution des ressources organiques (mulch, fumier, compost,...) et surtout un
fonctionnement biologique du système sol-plante le plus 'efficace' possible en termes de nutrition
minérale et alimentation hydrique de la plante, de lutte contre les ravageurs, d'amélioration des
stocks organiques,... L'application de ces principes aura, in fine, un impact positif sur la quantité de
matière organique stockée dans le sol ; et la résilience du système sol-plante aux chocs (climatiques)
en sera augmentée. Les pratiques agroécologiques permettraient ainsi de répondre tant aux
questions d'atténuation des changements climatiques en permettant la création de puits de carbone,
que d'adaptation à de nouveaux stress climatiques.
Dans la définition d'un puits de carbone, tous les gaz à effet de serre (GES) sont comptabilisés. Sera
considéré comme un puits de carbone (là où la «séquestration du carbone» se réalise) un système
dont le bilan entre GES piégés et GES émis sera positif ou lorsqu'une diminution des GES émis par le
système sera démontrée. Le CO2 atmosphérique peut être piégé dans la biomasse (photosynthèse)
et le sol (après décomposition des intrants organiques, c'est la matière organique du sol).
L'agriculture est émettrice de deux GES à fort pouvoir réchauffant: le protoxyde d'azote, N2O
(produit de nitrification et dénitrification, fertilisants minéraux ou engrais verts) et le méthane, CH4
(produit de la décomposition anaérobie de la MOS dans les rizières et lors de la production de fumier
11
ainsi que dans les processus de fermentation dans le tractus intestinal des ruminants). Il s'agit en
quelque sorte de caractériser l'empreinte carbone des pratiques agroécologiques à l'échelle de la
parcelle et de l'exploitation agricole pour savoir si elles vont permettre la création d'un puits de
carbone.
La monétarisation d'un puits de carbone (émettre des crédits carbone sur les différents marchés du
C) passe par l'évaluation de la taille du puits qui dépend du potentiel de «séquestration» des
pratiques agroécologiques alternatives utilisées, des superficies en cause et de la durée du projet.
Une évaluation rapide peur être faite par un outil simple à mettre en œuvre et proposé par la FAO
qu'est l'outil EX-ACT (http://www.fao.org/tc/ex-act/fr/).
Toutefois, pour la définition de la taille du puits à fins d'émissions de crédits carbone, une étude plus
précise sera nécessaire. Les outils, rapides et peu chers, pour la définition des compartiments
carbone-séquestrant sont à la disposition des projets utilisant des pratiques agroécologiques comme
la télédétection à haute résolution pour la biomasse pérenne et le mode d'utilisation des terres et la
spectroscopie dans l'infrarouge pour le compartiment sol.
Il faut retenir que le principe de l'agroécologie est de conserver l'eau et le sol, restitue ce qu'on
exporte (MO, racines…), et améliore l'activité biologique du sol (augmente l'efficacité de tous les
cycles de nutriments). Bilan carbone signifie prise en compte de tous les GES. Dans ce sens, toutes les
pratiques agricoles qui gèrent de manière positive les GES doivent être développées telles que
l'agroforesterie, SCV, compostage, systèmes de riziculture intensive…
V. FORMATION EN SYSTÈMES SOUS COUVERTURES VÉGÉTALES (SCV) OU AGRICULTURE DE
CONSERVATION (AC)
Le Directeur Exécutif de l'ONG TAFA (TANY sy FAMPANDROSOANA qui signifie Terre et
Développement), Madame RAZAFINDRAMANGA MINONIAINA Luce avait fait une présentation des
formations dispensées dans son centre de formation. TAFA, avec une expérience de 15 ans dans la
formation, a été invité car il est, à notre connaissance, le seul centre spécialisé en gestion
agroécologique de la fertilité ou systèmes de cultures sous couverture permanente des sols (SCV)
dans la région. Appuyé par CIRAD Madagascar depuis sa création, il a pour vocation de répondre aux
besoins en formation de toutes les parties prenantes à Madagascar composées de paysans, d'ONG
nationales et internationales, de sociétés privées de production agricole, des ingénieurs et
techniciens du Ministère de l'Agriculture.
Objectifs: Doter les pays de personnel technique de différentes catégories (des cadres, des
techniciens, …) compétents pour diffuser les SCV, et assurer les recyclages des bénéficiaires de
terrain (paysans, OP, ONG) pour développer leurs capacités en SCV.
Le centre offre des modules proposés basés sur la Sensibilisation/Initiation, sur des sessions de
formation de longue durée et des sessions de formation de courte durée.
a) Module de Sensibilisation/Initiation en SCV
Cibles
Durée (jours)
Contenu
Cadres d’institution
3
- Les grands principes de l’agroécologie et des SCV.
- Leurs avantages et contraintes
- Les divers systèmes proposés en réponse aux enjeux
majeurs du développement et de la gestion des
ressources naturelles à Madagascar.
- La diffusion des SCV à Madagascar
b) Modules de Formation de longue durée pour ingénieurs et techniciens
Cibles
Durée (mois)
Contenu
Ingénieurs agronomes ou
12
- Les bases théoriques et pratiques en SCV
équivalents
- Les différents systèmes en SCV
Techniciens agricoles
- L’approche pour la diffusion des SCV
12
Il est à noter que la formation pour les ingénieurs est beaucoup plus approfondie par rapport à celle
des techniciens.
c) Modules de Formation de courte durée
Modules techniques
Durée (jours)
1 Formation séquentielle
4 sessions de 4
à 10 jours
2 Formation pratique pour
2j
les agriculteurs
3 Écobuage
2j
4 Lutte contre les pestes
végétales
5 Protection des cultures et
SCV
6 Alternative au tavy
(culture sur brûlis)
7 Récupération des sols
dégradés
8 SCV et élevage
9 Riziculture
10 Production de semences
en SCV
11 Culture maraîchère en
SCV
12 Arboriculture fruitière
4 j (oct-avr)
Cibles
Ingénieurs et techniciens agricoles
paysans formateurs, paysans animateurs, paysans
pilotes, …
Ingénieurs, techniciens, conseillers agricoles,
animateurs ruraux, formateurs et agriculteurs
4 jours
4 j (jan-avr)
4 j (jan-avr)
Ingénieurs, techniciens agricoles et formateurs, ayant
déjà pratiqué les SCV
4 j(jan-avr)
5j (nov-avr)
4 jours
5 jours
3 jours
Ingénieurs, techniciens agricoles et formateurs
En bref, TAFA offre:
- des formations pour les ingénieurs,
- des formations beaucoup plus pratiques pour les techniciens, et basées sur leurs zones
d’intervention avec possibilités de suivi/accompagnement post formation,
- un encadrement technique des étudiants universitaires,
- des formations continues des paysans dans les terroirs,
- des formations à la carte selon les besoins des clients,
- des expertises en diagnostic de sites,
- des appui-conseils: établissement d’itinéraires techniques, aménagement terroirs….
Ces offres de formation seront bientôt disponibles sur le site web de TAFA, actuellement en cours de
création.
Les collègues du CIRAD Réunion avaient informé les membres que dans le nouveau site web
Agroécologie-e-PRPV en cours de création, des offres de formation seront diffusées. Lors de sa mise
en œuvre, le projet PRPV clos en 2008 avait formé 3000 paysans, venant de toutes les îles membres
de la COI, parmi lesquels des paysans-formateurs. Le réseau doit réfléchir sur les moyens de valoriser
la connaissance de ces paysans.
Dans les réunions des plateformes nationales, les membres doivent trouver les moyens de valoriser la
capacité de ces personnes formées.
La Fondation Ressources et Nature (FORENA) avait souligné l'importance de la formation mais se
posait des questions sur le moyen pour convaincre les décideurs. Dans sa réponse, TAFA disait qu'il
est possible d’organiser un atelier de sensibilisation à leur endroit. L'adaptation des modules de
formation pour Maurice est également faisable. Mais il faut, au préalable, procéder à un diagnostic
du milieu avec les parties prenantes.
13
VI RÉSEAU AGRICULTURE DURABLE DANS L'OCÉAN INDIEN
La réalisation des actions dans le projet Agroécologie est basée sur un travail d'équipe mis en réseau
à travers les îles l'océan Indien. La mise en place d'un réseau est précisée par l'activité 22 de la
composante 2 "connaissance et partage du savoir-faire" du dossier de projet: "Revitalisation,
fonctionnement, animation d'un réseau Agriculture durable dans l’OI". Initialement, il s'agit de
reprendre et de revitaliser l'ancien réseau créé en 1999 portant le nom de Agriculture Durable de
l'Océan Indien (RADOI) mais le contexte étant différent, il serait mieux d'en créer un nouveau à partir
des expériences de RADOI et du travail en réseau des parties prenantes dans l'IRACC de la COI. Un
atelier de réflexion sur la création du nouveau réseau est prévu en juillet 2011. Les éléments de base
ont été présentés par le CR lors de l'atelier à Maurice. Un réseau désigne à la fois les acteurs réunis
autour de la problématique (adaptation de l'agriculture au changement climatique) et l'outil de
communication (web et internet) les réunissant. Il doit être conçu à partir de l'expression des
attentes des membres. Il peut être constitué de scientifiques, d'agronomes, de techniciens,
d'agriculteurs, d'opérateurs privés… réunis autour d'un même objectif.
Objet:
Faciliter, entre ses membres, l'échange et le partage d'informations, expériences, compétences et
moyens en vue d'améliorer la promotion des méthodes techniques et organisationnelles devant
assurer une gestion durable des sols et des systèmes de cultures.
Activités:
 échanges de documentation et d'informations
 échanges d'expériences entre praticiens
 formations adaptées
 production et commercialisation de matériel végétal
 communication et valorisation des actions menées au sein du réseau
 programme coordonné de recherche
Dans les réseaux agricoles, les attentes les plus fortes portent généralement sur les domaines
suivants:
1. Échanges d'informations: documentation (rapport, fiches techniques, publications, ouvrages,
supports audio-visuels…
2. Échanges d'expériences: des visites de planteurs, de techniciens et de scientifiques d'un pays à
l'autre et organisations d'échanges plus formels: séminaires, ateliers avec visites de terrain…
3. Formations
4. Production et diffusion de matériel végétal par la constitution d'un réseau de centres
multiplicateurs de semences (espèces agroforestières, espèces pour couvertures végétales, espèces
vivrières) appuyée par une Harmonisation des règlements phytosanitaires
5. Intrants, matériels et équipements divers: facilités de circulation
6. Recherche coordonnée: le réseau devrait pouvoir coordonner les travaux de recherche (dépendant
des moyens, priorités, compétences)
7. Animation du réseau
Les attentes des membres du réseau Agroécologie sont complémentaires de celles précédentes et
sont présentées en annexe. Il y aura des attentes que le réseau ne pouvait satisfaire. La solution est
de se mettre en réseau avec d'autres initiatives pour renforcer les capacités.
Lors des échanges, il a été décidé que l’animateur principal du réseau sera, pour l'instant, l'UCR mais
il serait mieux que l’animateur soit, plus tard, et dans une vision de pérennisation, un des membres
du réseau régional.
Pour le cas d'un projet cité par un collègue des Comores, un consultant avait assuré l’animation d'un
réseau et le suivi des activités et il est obligé, à la fin de son mandat, d’établir un rapport consolidé
14
servant de repère pour les activités futures. Il n'y avait pas eu de stratégie de pérennisation des
activités du réseau lors de sa mise en œuvre.
VII. FEUILLES DE ROUTE
Dans le but d'organiser les appuis et le programme d'intervention de l'Unité de Coordination
Régionale (UCR), chaque pays établira une feuille de route ou un plan de travail qui va permettre
d'évaluer l'approche et l'avancement des travaux. Elle a été présentée de la manière la plus simple
mais chacun peut l'améliorer pour son usage.
Feuille de route par pays
Deadline
Responsable
Comité de pilotage restitué
18/12/10
PFN
Communiqué de presse au sujet du
lancement du projet FIDA
13/12/10
CIRAD
Comité de pilotage complété
15/01/11
PFN
UCR définit les TDR-31/1/11
Plate-forme définie
+ 1 mois
après TDR
PFN
UCR définit les TDR-31/1/11
Plate-forme réunie
31/3/11
PFN
Liste et fiche synthétique des
cas/microprojets susceptibles d'être
promus par le réseau Agroécologie
+ 1,5 mois
après TDR
Plateforme
UCR définit les TDR:31/1/11
Rapport de synthèse UCR
Liste et fiche synthétique des
cas/microprojets sur lequel vous
souhaitez un appui du projet
+ 1,5 mois
après TDR
Plateforme
UCR définit les TDR:31/1/11
Rapport de synthèse UCR
Action
Remarques/
hypothèses
CIRAD conçoit
UCR diffuse
Pôles de compétence créés
Référentiels techniques créés
15
VIII. LES ÉTUDES DE CAS
Le but des études de cas est de partager les connaissances. Les études de cas permettent aussi de
couvrir le domaine des référentiels techniques. Elles présentent des exemples d'itinéraires
techniques ayant eu des échos favorables auprès des paysans par un rendement intéressant et par
un impact positif sur l'environnement. Chaque étude de cas est un cas unique de réussite. Classés par
catégorie, ils seront les bases d'un centre de documentation régional aidant tous les projets agricoles
à trouver des itinéraires correspondant à chaque situation. Pendant l'atelier, certains pays ont pu
identifier les premières études de cas qui alimenteront la base de données régionales. Il est noté que
les études de cas possèdent un bilan positif en séquestration de carbone (présence de matière
organique sue et dans le sol) et qu'elles sont rentables pour les paysans. Le tableau suivant résume
l'état de ces études.
Pays
Comores
Seychelles
Études de cas
1. Embocagement
2. Vache au piquet
3. L'aleurode du cocotier
1. Every home a garden
2. Cucumber on trollis (support)
3. Bio-pesticides
Réunion
1. Lutte agroécologique contre les mouches de
légumes
Maurice
Attente des propositions
Madagascar
Attente des propositions (il existe 7 thématiques)
Zanzibar
Attente des propositions
Responsables
PFN, PNDHD
Seychelles Agricultural Agency
PFN, CIRAD Réunion
PFN, AREU, FORENA,
Associations de Rodrigues
PFN, GSDM, Task Force CA
PFN
Il est de la responsabilité du CR d'établir une première version de TDR des études de cas et les
envoyer aux responsables des pays. Pour Maurice (et Rodrigues), Madagascar et Zanzibar, les PFN
vont organiser des séances de travail, avec les responsables des organismes ayant participé à l'atelier
appuyées par les parties prenantes nationales et identifier les études de cas. Le CR peut appuyer ces
réunions à la demande. Les Comores avaient déjà soumis l'étude de cas sur les techniques
d'embocagement diffusées dans le Programme National de Développement Humain Durable
(PNDHD) qui sera diffusé sur le réseau afin de recueillir les avis des membres.
IX. CONCLUSION
Cet atelier avait permis aux participants de se connaître, de se mettre au même niveau
d'information, et d'avoir la même vision de travailler en réseau pour réaliser le projet. Le projet
Agroécologie en lui-même ne dispose pas de financement pour faire les travaux de terrain. Il s'appuie
sur les projets en cours pour développer l'approche agroécologie, ce qui représente une bonne
stratégie d'intégration pour éviter un démarrage à zéro des activités. L'UCR sollicite également la
participation et l'engagement d'autres projets agricoles en cours et des bailleurs de fonds pour le
développement de l'agroécologie.
16
La mise en place du dispositif de travail du groupe d'intervenants en réseau régional et la création de
toutes les structures d'appui dans chaque pays (référentiels, pôles de compétence, plateformes)
reposent sur un seul principe: la pérennisation de la pratique de l'agroécologie dans les îles.
Le projet s'appuie sur la création et l'opérationnalisation d'outils de travail:
- ceux à durée limitée: le projet Agroécologie, les PFN, le comité de pilotage, les Plans de travail
annuel, les ateliers de suivi/évaluation du projet,
- et ceux à vocation pérenne: la plateforme nationale, les référentiels techniques, les pôles de
compétence, le travail en réseau, les mises à jours de ces outils.
La pérennisation du site web (forum et échanges) et l'animation du réseau restent les grandes
questions sans réponse auxquelles tous les membres doivent réfléchir dès maintenant.
17
ANNEXE 1
Atelier de lancement du projet "Initiative régionale pour l’adaptation de la petite agriculture au
changement climatique dans les îles de l’océan indien par la diffusion de l'agroécologie"
et réunion du Comité de Pilotage
8 et 9 décembre 2010
HÔTEL GOLD CREST
Quatre Bornes, Maurice
mardi 7 décembre 2010
19:00-21:30 • Cocktail de bienvenue à l'hôtel GOLD CREST
mercredi 8 décembre 2010
8:30
• Accueil et enregistrement des participants
9:30
• Introduction par le Chargé de Mission chargé de l'agriculture, la pêche et l'énergie
• Discours du Secrétaire Général de la Commission de l'Océan Indien
• Discours du Représentant du FIDA
• Discours du Représentant de la Présidence Mauricienne de la Commission de
l’océan Indien et Lancement officiel du projet
10:15
PAUSE-CAFE
• Présentation du projet par le Coordinateur Régional
• Présentation des projets-partenaires par chaque chef de projet des pays
Présentation des thèmes du projet
11:00
• Site Web, BD, formations, capitalisation PRPV, microprojets, par Cirad Réunion
10:00
DEJEUNER
12:30
14:00
• Référentiels permanents, sites de référence et approche de formation
14:45
15:30
16:00
16:30
• Pôle de compétence et Dispositif de veille
• Suivi du bilan Carbone
PAUSE-CAFE
• La formation en Systèmes sous Couvertures Végétales
16:50
• Réseau Agriculture Durable de l'Océan Indien
17:45
• Clôture de la première journée
jeudi 9 décembre 2010
1ère Réunion du Comité de pilotage, introduction par le Chargé de Mission
8:30
• Accueil et enregistrement des participants
9:00
• Présentation du rapport 2010
10:30
10:30
12:30
• Présentation du PTBA 2011
14:00
• Élaboration des feuilles de route 2011 par chaque pays
17:30
• Clôture du comité de pilotage
PAUSE-CAFE
DEJEUNER
18
ANNEXE 2
INITIATIVE REGIONNALE AGROECOLOGIE - CC
ATELIER DE DEMARRAGE
Quatre-Bornes, Maurice – 8/9 décembre 2010
ATTENTES DES PARTICIPANTS
SEYCHELLES

Jardin potager par ménage
Renforcer les activités en cours concernant les jardins potagers ménagers par:
La promotion du co-compostage suivant les conditions locales et les attentes des
ménages

Promotion et utilisation de Bio pesticides
Le gouvernement des Seychelles est déjà en train de faire des essais sur terrain
pour tester quelques bio-pesticides offerts par des investisseurs étrangers
Les attentes seraient de voir comment ces différents tests pourraient être intégrés
dans ce projet sur l’agroécologie
La promotion et l’utilisation de produits locaux bio-pesticide sont souhaitées afin
qu’ils puissent servir d’intrants aux jardins potagers ménagers

Compostage
Promotion, mise en œuvre d’un compostage aérobic à grande échelle et son
utilisation dans le but de réduire la dépendance aux les engrais synthétique
MADAGASCAR
COMORES

Formation et visites d’échange concernant la conservation des Ressources
génétiques végétale pour l’Alimentation et l’Agriculture (PGRFA)

Formation sur la fertilité/fertilisation du sol par l’usage des techniques de
gestion durable de la terre, y compris le compostage, paillage,
terrassement, etc...

Contrôle Biologique des ravageurs et maladies, en continuation du projet
PRPV dans le domaine de la formation et des visites scientifiques

Formation sur l’utilisation d’un laboratoire, les équipements reçus à travers
l’ancien projet PRPV. Ex : le PCR pour l’identification moléculaire
identification

Valorisation expertise en formation et expériences malgaches en SCV

Appui à l’organisation des visites-échanges inter-îles - Période optimum
mars à mai sur Madagascar

Appui à la production des outils de diffusion et de sensibilisation

Collaboration concrète et adaptée au contexte malgache

Promouvoir l’appui-conseil aux petits producteurs sur des thèmes
techniques de production respectueuse de l’environnement

Mise en place dans les différentes îles des parcelles de démonstration
d’agroforesterie

Développer le réseau informatique à partir du site web PRPV, en
introduisant les différentes actions en matière de gestion des terres et
d’agroécologie

Disposer de nouvelles variétés de plante à cycle court et/ou beaucoup plus
adaptées (résistantes) à la sécheresse

Restauration des sols pour une augmentation de la productivité

Faciliter les visites/contacts/échanges/encadrements et formations pour les
19
bénéficiaires du projet

Mettre en place un réseau actif concret et réel

Lever les barrières administratives (visa de la Réunion par exemple)

Introduction de l’agroécologie à Rodrigues : culture de maïs sur terrain en
pente (problème d’érosion du sol)

Collaboration du CIRAD sur les différentes initiatives présentées (mesuresuivi de résidu des pesticides dans le miel etc)

Faciliter les visites/contacts/échanges/encadrements et formations pour les
bénéficiaires du projet

Promouvoir l’appui-conseil aux petits producteurs sur des thèmes
techniques de production respectueuse de l’environnement

Améliorer la productivité
MAURICE
RODRIGUES
Des visites sur les sites pour conseiller aux agriculteurs des techniques
afin d’améliorer la qualité de la production
ZANZIBAR

Résoudre le problème d’infertilité du sol à Zanzibar, par la conduite de
recherché dans différent domaines de l’Agriculture, y compris les tapis de
corail et l’adoption de la technologie recommandée en matière de
conservation du sol et de l’eau, dont le SCV et le compostage

Amélioration de la technologie de protection des plantes par le
renforcement des efforts en matière de lutte contre les insectes ravageurs
et les maladies au Zanzibar, notamment celle contre les mouches de fruits,
dont le Bactocera spp et le Ceratitis spp.

Renforcement de capacité au niveau des laboratoires pour la protection
des plantes (laboratoire d’entomologie et pathologie) en vue d’une gestion
effective de la recherche et des mesures de contrôle

Formation des agriculteurs et des visites d’étude pour acquérir les
avancées technologiques en matière d’agroécologie afin d’atteindre le
niveau de succès des autres pays membres du réseau

Renforcement de capacité pour les chercheurs, agents vulgarisateurs et
ONG œuvrant pour les petits agriculteurs en vue d’améliorer les
technologies en agroécologie au niveau de la COI

Amélioration de la qualité des produits pour la sécurité alimentaire et
amélioration de l’accès au marché

Supporter les petits agriculteurs par la fourniture de facilités leur permettant
de pratiquer les techniques améliorées en agroécologie, telles que les
semences améliorées et les systèmes d’irrigation.

Exploration des technologies indigènes employées par les petits
agriculteurs et partage de technologie au niveau de la communauté
comme au niveau de la région.

Partage d’informations avec les pays membres de la COI à travers le
réseau
REUNION
FIDA
Faire profiter les petits producteurs des ressources et connaissances du Réseau
Agroécologie:

Adapter les messages
20

Améliorer les fonctions d’échange
21
ANNEXE 3
Liste des participants
INITIATIVE REGIONALE AGROECOLOGIE-CHANGEMENT CLIMATIQUE-OCEAN INDIEN
Atelier de lancement et réunion du Comité de Pilotage, 8 et 9 décembre 2010, Maurice
Noms
Adresse
e-mail
MAURICE
1 HEERASING J.
2
BAPOO-DUNDOO
Pamela
3 BUNDHUN Raïfa
4 CHEN-YEN-SU Agnès
PFN-Acting Principal Agricultural OfficerMinistry of Agro-Industry and Food
Security
National Coordinator, Small Grants
Programme/GEF, UNDP
Secrétaire Générale, APEXHOM, B.P.
1197, Port Louis, Maurice
FORENA
5 RAGOONADEN Sachooda Consultant
Assistant Director, Agricultural Research
6 RAJCUMAR R.
and Extension Unit (AREU), Quatre
Bornes
Secrétaire Trésorière de la Mauritius
7 SAUZIER Jaqueline
Meat Producers Association
Président FORENA, Vaghjee Lane, 5th,
8 VAGHJEE Manoj
Beau Bassin
TAPESHWAR
Maison Familiale Rurale du
9
GHURBURRUN
Nord/Calebasses
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
RODRIGUES
PIERRE LOUIS Jean
Claude
CHEDUMBRUN Marie
11
Anabelle
10
Chief Officer for Agriculture, Citronnelle,
[email protected]
Rodrigues
Présidente Association des Planteurs de
[email protected]
haricot Rodrigues
COMORES
12
YOUSSOUFA Mohamed
Ali
NOBATAINE Ali
13
Mohamed
14 ANLLAOUDINE Abou
PFN1
[email protected]
Coordinateur National du Programme
National de Développement Humain
[email protected]
Durable (PNDHD), M’dé, Ex-CEFADR,
B.P. 966 – Moroni, Union des Comores
Responsable de la composante FEM.
HH/PNDHD M’dé, Ex-CEFADR, B.P. 966 – [email protected]
Moroni, Union des Comores
ZANZIBAR
15 THANI ASIA Filfil
PFN
[email protected]
22
SEYCHELLES
16 NANCY Keven
17 NOURICE Barry
PFN1, Principal Officer, Research and
Development, Seychelles Agricultural
Agency, P.O.Box 166, Victoria, Mahe
PFN2, Senior Laboratory Technician,
Seychelles Agricultural Agency, P.O.Box
166, Victoria, Mahe
[email protected]
[email protected]
LA REUNION
23 HOAREAU Michelle
PFN, Chef du Service de Protection des
Végétaux, Direction de l'Agriculture et
de la Forêt, La Réunion
Directeur UMR PVBMT
Chargée de Communication, CIRAD
Réunion
Directeur de la FDGDON
Conseiller en Agriculture Raisonnée,
FARRE
Producteur, Réunion
24 QUILICI Serge
CIRAD Réunion
18 LASNE Agnès
19 REYNAUD Bernard
20 DELLA MUSSA Sophie
21 MARIE-SICARD Arnaud
22 SUZANNE Willy
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
MADAGASCAR
25
RALANTONARIVO
Razafinoro Jacob
26 RAKOTONDRAMANANA
RAKOTONDRATSIMA
Andrianiainasoa
RAZAFINDRAMANGA
28
MINONIAINA Luce
27
PFN, Directeur de la Production Agricole,
Ministère de l'Agriculture
Directeur Exécutif, Groupement Semis
Direct de Madagascar GSDM, lot VA 26Y,
Ambatoroka, B.P.6039 Ambanidia,
Antananarivo
Coordinateur National du projet AD2M,
Morondava
Directeur Exécutif de lONG -TAFA, Tany
sy Fampandrosoana Antsirabe
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
CIRAD, Département Persyst
CIRAD, Niger
[email protected]
30 THIERRY Benoît
CPM, Rome
[email protected]
31 GALET LALANDE Noël
Consultant FIDA
[email protected]
32 BENHAMMOUCHE Abla
CPM, Rome
[email protected]
Chargé de mission, COI
Responsable Coopération Universitaire
et de Recherche, COI
[email protected]
29 RATNADASS Alain
FIDA
COI
33 RAZAKA Harijhons
34 DUTAUR Laure
[email protected]
TAYFFA HASSANALI
Aboubacar
36 PICCIOLI Sarah
PROGECO
[email protected]
Communication COI
[email protected]
37 LEBRETON Isabelle
AAF des projets CC-COI
[email protected]
35
23
INVITÉS
RAKOTOARISOA
Jacqueline
RAZAKAFONIAINA
39
Minombolanoro
40 ALBRECHT Alain
38
Coordinateur de l'URP/SCRID FOFIFA,
B.P. 1690, Antananarivo 101
[email protected]
DG-ANAE, B.P. 5092, Antananarivo 101
[email protected]
Directeur de Recherche IRD Madagascar
[email protected]
Interprète
[email protected]
Autres
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RAJOHARISON
Hantanirina Oliva
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