MAGAZINE INNOVATION CANCÉROLOGIE MATERNITÉ L`HAD

Transcription

MAGAZINE INNOVATION CANCÉROLOGIE MATERNITÉ L`HAD
Les établissements du
de Poitiers
MAGAZINE
INNOVATION
Nouvelle technologie laser en ORL
La chirurgie sinusienne sous guidage endoscopique
Traitement de la prostate sous laser avec le « Green Light »
Traitement des varices par radio fréquence
Observatoire national de la vidéo-capsule endoscopique
CANCÉROLOGIE
Le cancer colo-rectal
Institut Privé Poitevin Du Sein
MATERNITÉ
La maternité de la clinique du Fief de Grimoire
L’HAD COMMENT ÇA MARCHE ?
N°1
2
Groupe Polyclinique de Poitiers
Éditorial
L
’équipe de direction, l’ensemble des médecins et des personnels
des quatre établissements du Groupe Polyclinique de Poitiers :
La Polyclinique, la Clinique du Fief de Grimoire, la Clinique Saint Charles
et l’Hospitalisation A Domicile (HAD) sont fiers de vous faire part de la
naissance du magazine des cliniques du Groupe.
Avec près de 23 000 séjours en 2013, les établissements du Groupe
constituent un des principaux acteurs de santé de la région.
Pour ce premier numéro, le comité de rédaction a souhaité partager
et échanger avec vous sur le thème de l’innovation : innovation
technologique mais également prise en charge innovante des patients.
Soutenue par le Groupe VEDICI, auquel les établissements du Groupe
Polyclinique appartiennent, la Polyclinique a acquis en 2013 un laser
pour la chirurgie ORL, un laser pour la chirurgie de la prostate et
développe le traitement des varices sous radiofréquence.
L’innovation se retrouve également dans la prise en charge de nos
patients. Les praticiens de la Polyclinique et du Fief de Grimoire ont
créé fin 2013, l’Institut Privé Poitevin Du Sein ( IPPDS), pôle regroupant
l’ensemble des spécialités autour des pathologies du sein. Nous vous
invitons à vous rendre sur le site dédié a l’IPPDS : www.ippds.fr
C’est également la mise en œuvre dans les prochaines semaines à
la maternité du Fief de Grimoire d’un concept innovant concernant
l’accompagnement des futurs parents.
Vous le constaterez le Groupe Polyclinique bouge, s’adapte à la
demande des patients et des tutelles, avec pour objectif d’avoir
toujours une réponse adaptée et de qualité.
Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à feuilleter ce
magazine que nous avons eu à le réaliser.
Au nom de l’ensemble des médecins et des personnels du Groupe
Polyclinique, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle
année et je vous donne rendez-vous très prochainement dans le
deuxième numéro du magazine.
Très cordialement
Isabelle Gagneux
Directrice Générale
Groupe Polyclinique de Poitiers
DIRECTEUR DU MAGAZINE : du Groupe Polyclinique de Poitiers : Isabelle Gagneux
REDACTION : Stéphanie Josso, Dr Thibaud Ludot, Dr Julien Nivet, Dr Christian Peyret, Dr Christophe Brillu
Dr Mickaël Kassab, Emile Dinet, Dr François Bobin, Dr Jean Christophe Létard, Dr Michel Saiveau, Dr Alice Irani
Dr Florence Ellia Benand, Dr Vincent Renauld, Isabelle Méneteau, Pascale Paître, Dr Eric Lamy, Annick Faivre,
Cyrille Kériquel, Dr Guy Auregan, Dr Patrick Adenis-Lamarre, Monique Audoin, Jean Marc Trichard.
DIRECTION ARTISTIQUE & REGIE PUBLICITAIRE : Artlinéa Communication.
COUVERTURE : © Alila Medical Media - Fotolia.com
La reproduction, même partielle, des créations et illustrations à des fins commerciales est interdite.
Magazine janv. 2014
3
L’HAD, une autre façon de vivre
son hospitalisation
Domicile
Famille
Autonomie
Santé
3, rue de la Providence 86000 Poitiers
Tél. 05 49 42 26 17
4
Groupe Polyclinique de Poitiers
Somma
Sommaire
p. 6
LE GROUPE VEDICI
p. 8 CHIRURGIE UROLOGIQUE
Traitement de la prostate sous laser avec le «Green Light»
p. 10 LES VARICES
Traitement par radio-fréquence
p. 12L’INNOVATION
C’est d’abord un état d’esprit
p. 14 NOUVELLE TECHNOLOGIE EN ORL
La chirurgie sinusienne sous guidage endoscopique
p. 18 LA VIDÉO-CAPSULE
Approche révolutionnaire de l’exploration de l’intestin grêle
p. 22 CLASSEMENT & PALMARÈS
Classement national et régional Sud-Ouest
p. 24 DU RONFLEMENT AUX APNÉES
p. 26 LE CANCER DANS NOS CLINIQUES
Le cancer colo-rectal
p. 30 PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE DU SEIN
La reconstruction du sein, la reconstruction immédiate du sein
p. 34 HUMANITAIRE AU PÉROU
Mission humanitaire novembre 2013
p. 37MATERNITÉ
La maternité du Fief de Grimoire
p. 42 LA CLINIQUE SAINT-CHARLES
Le service de Médecine Physique et de Réadaptation
p. 44 HOSPITALISATION À DOMICILE
Une alternative à l’hospitalisation conventionnelle
p. 46 LES POLISSONS
La crèche associative inter-entreprise
p. 49 OFFRE DE SOINS
p. 50 L’INFORMATIQUE AU BLOC OPÉRATOIRE
Entretien avec M. Trichard Directeur Général OPTIM OPM
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5
www.vedici.com
Le Groupe
32 Établissements de Médecine, Chirurgie et
Obstétrique ainsi que le Groupe Seny spécialisé
dans le diagnostic et le traitement du cancer
(région parisienne).
1 325 Médecins
6100 Salariés
Le Groupe VEDICI, fondé en 2000, est aujourd’hui l’un des
principaux acteurs de l’hospitalisation privée en France,
réunissant 32 établissements de soins distincts.
Il conçoit son métier d’opérateur de santé en étroite
collaboration avec les praticiens et avec l’objectif d’offrir aux
patients l’état de l’art le plus avancé.
6
Groupe Polyclinique de Poitiers
Localisation
de nos établissements
de santé
GROUPE VEDICI
46, rue de la Boétie 75008 Paris
Téléphone 01 53 23 06 70
Mail : [email protected]
Magazine janv. 2014
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Une nouvelle technologie
de laser en chirurgie urologique
à la polyclinique de Poitiers
Traitement de l’hypertrophie
prostatique bénigne par la
technique de photo
vaporisation
8
Groupe Polyclinique de Poitiers
Questions aux urologues de la Polyclinique de Poitiers :
n Dr Thibaud LUDOT n Dr Julien NIVET n Dr Christian PEYRET
Qu’est ce que l’hypertrophie
bénigne de la prostate ?
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP, encore
appelée adénome de la prostate) est une augmentation
de volume du centre de la prostate, dont la fréquence
croît à partir de 50 ans. Lorsque les symptômes sont
modestes, l’HBP est traitée par des médicaments,
mais en cas d’échec ou d’obstruction urétrale
importante, un traitement chirurgical est inévitable,
classiquement appelé résection endoscopique de
la prostate. Plus de 60 000 interventions sont ainsi
réalisées en France chaque année.
Qu’est ce que le laser
« Green Light » XPS ?
La Polyclinique de Poitiers a acquis fin 2013 un Laser
« Green Light » XPS très puissant (180 W) de dernière
génération.
Ce laser utilise une technologie sécurisante et
performante qui permet l’ablation par vaporisation
tissulaire contrôlée de l’adénome prostatique par
faisceau de haute énergie dans le spectre des verts.
Quels sont les principes de
l’intervention par le laser
« Green Light » XPS ?
L’intervention se déroule sous anesthésie, le patient
rentrant la veille ou le matin de l’intervention. Un
endoscope est introduit par l’urètre jusqu’à la portion
entourée par la prostate. Une fibre laser très fine
avec un orifice latéral à l’extrémité va permettre
de vaporiser la paroi de l’urètre, puis l’adénome de
la prostate situé autour de l’urètre en profondeur.
Cette vaporisation est effectuée sous contrôle de la
vue grâce à une caméra endoscopique qui renvoie
l’image sur un écran vidéo. L’avantage du laser est
de détruire le tissu sous forme de particules qui vont
s’éliminer par une irrigation de sérum salé avec un
saignement absent ou minimal. L’adénome de la
prostate qui peut être assimilé à un œuf dans un
coquetier (la prostate périphérique qui reste en place),
est ainsi vaporisé laissant la place à une cavité qui
sera réépithélialisée en quelques semaines. Ainsi, le
canal urétral retrouve un calibre normal permettant
au patient d’uriner normalement. L’opération dure
entre 45 minutes et 1h30 en fonction du volume de
tissu à vaporiser.
Quels sont les avantages de la Photo
Vaporisation sélective de la prostate
sous Laser ?
Le laser « Green Light » XPS vaporise le tissu touché sur
une très faible épaisseur. Cette vaporisation entraine
peu d’inflammation et peu d’œdème immédiat. Elle
coagule instantanément les vaisseaux empêchant
tout saignement.
Cette technique permet donc de traiter les patients
sous anti-coagulant ou sous anti-agrégants
plaquettaires comme les dérivés de l’aspirine ou le
Plavix®.
L’absence de saignement immédiat permet soit de ne
pas mettre de sonde dans l’urètre après l’intervention,
soit de la mettre en place pour une durée très courte
de 12 à 24 h.
La durée d’hospitalisation est donc réduite. Cette
technique peut se faire en ambulatoire et est
particulièrement adaptée pour les patients fragiles.
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Alternative au traitement
chirurgical classique des varices
la RADIOFRÉQUENCE
Docteurs C. BRILLU et M. KASSAB
© Alexander Yakovlev - Fotolia.com
La tendance générale en matière de traitement chirurgical est très nettement
en faveur des techniques mini-invasives. En pathologie vasculaire le traitement
endoluminal a connu un important développement dans le domaine artériel et
représente plus de 80% des procédures actuellement.
La chirurgie endoluminale des varices est une technique ancienne, mais n’a connu
qu’un développement limité notamment en France.
Seuls quelques centres en France pratiquaient jusqu’alors cette technique.
Technique, qui est dorénavant proposée à la Polyclinique de Poitiers.
10
Groupe Polyclinique de Poitiers
Principe :
La chirurgie classique est l’éveinage ou stripping et
consiste à réaliser l’ablation des veines superficielles
pathologiques. La radiofréquence va permettre de
détruire la veine par l’intérieur. L’énergie thermique
qu’elle fournit est délivrée dans la paroi veineuse.
Elle permet d’obtenir une rétraction naturelle de la
veine et son occlusion.
Comment se passe l’intervention ?
Quel est l’intéret de la radiofréquence ?
La prise en charge du patient traité par radiofréquence
doit être la même que lors d’une chirurgie classique.
Le patient est hospitalisé en ambulatoire dans un
établissement certifié et dans l’environnement
sécurisé du bloc opératoire garantissant qualité de
l’ air, asepsie rigoureuse et réponse anesthésiologique
immédiate si nécessaire. La procédure peut être
réalisée sous anesthésie locorégionale, générale voire
parfois locale. Une petite incision est réalisée au
niveau du genou. La sonde de radiofréquence est alors
introduite dans la veine. La sonde est montée jusqu’au
niveau de l’aine sous contrôle échographique.
A son extrémité une électrode va chauffer pour
atteindre 120 degrés. La sonde est progressivement
retirée centimètre par centimètre, sous contrôle
échographique.
Contrairement à l’éveinage, il n’est pas utile
d’inciser au niveau du pli de l’aine et de ligaturer
la veine à sa crosse, gestes parfois douloureux.
La veine étant laissée en place, cette technique
n’entraine que peu ou pas d’hématome.
L’intérêt majeur de la technique est l’absence de
douleur et la possibilité de reprise d’une activité
normale et notamment professionnelle deux jours
après l’intervention
Cette technique peut-elle être
proposée à tous les patients ?
La radiofréquence n’est pas réalisable dans tous les
cas, elle permet d’élargir notre arsenal thérapeutique
et de proposer à nos patients la technique adaptée a
leur cas. Le chirurgien pourra en fonction du patient
proposer la chirurgie classique ou la radiofréquence.
L’intérêt de la réalisation de la procédure par un
chirurgien vasculaire au sein du bloc opératoire est
la possibilité de passer d’une technique à l’autre au
cours de l’intervention si nécessaire.
Une veine très sinueuse, très superficielle ou
thrombosée ne pourra pas être traitée par cette
technique, il en est de même pour une insuffisance
veineuse majeure nécessitant de nombreuses
phlébectomies. D’où l’intérêt d’un bilan angéiologique
préopératoire avec une cartographie précise du
système veineux. La collaboration étroite entre
l’angéiologue et le chirurgien vasculaire est la
condition indispensable à la prise en charge la mieux
adaptée pour les patients.
Magazine janv. 2014
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innova
Le Groupe VEDICI
promet l’innovation
et la recherche clinique
dans ses cliniques du
groupe. Des exemples
et une démarche.
Émile Dinet
Directeur général
du groupe SENY
Coordinateur
Innovation &
Recherche du
groupe VEDICI
L’innovation, c’est
d’abord un état d’esprit
n Magazine de Poitiers : Vous avez été récemment
interviewé par Hospimédia sur la thématique de
la recherche et de l’innovation au sein du groupe
VEDICI, s’agit-il d’une préoccupation récente pour
le groupe ?
Émile Dinet : Non, le groupe VEDICI a, depuis sa
création, une volonté de promouvoir la recherche
clinique et l’innovation au sein de ses établissements.
n M.P. : Pourtant, cela ne faisait pas partie des focus
en termes de communication, pourquoi êtes-vous
désormais plus présent sur ce terrain ?
E.D. : Parce que nous sommes passés d’une
phase au cours de laquelle nous innovions
comme M. Jourdain faisait de la prose à une phase
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Groupe Polyclinique de Poitiers
où nous avons l’ambition de structurer cette
démarche, sans pour cela intervenir sur un mode
« Top-Down » mais dans le respect des initiatives
locales. Par ailleurs, au plan légal, la loi HPST a
ouvert de nouvelles possibilités pour notre secteur
dont on sait ce qu’il pèse en termes de prise en
charge des patients en France.
n M.P. : Qu’entendez-vous par innovation ?
E.D. : L’innovation c’est d’abord un état d’esprit, et
il peut trouver à s’employer dans tous les domaines
de notre pratique professionnelle.
Je peux évidemment vous citer l’installation, parmi
les précurseurs en France, d’un robot chirurgical
au sein de notre pool d’établissement nantais, en
ation
d’animation et de coordination que l’on m’a confiée.
Ce faisant, il y a une meilleure connaissance des
projets, un partage de l’information et des outils.
Nous sommes en voie d’organiser par ailleurs
une veille réglementaire et sur les appels à projet.
Nous tenons à conserver de la souplesse et à ne
pas mettre en place un dispositif centralisé qui
étoufferait le dynamisme des équipes de praticiens
et des managers. Une des clés du succès de cette
action est l’implication complète des praticiens.
Ensuite en créant un fonds de dotation qui est,
d’une part, un outil d’orientation stratégique de
nos actions en matière de recherche clinique et
d’innovation et, d’autre part, un instrument de
collecte de ressources pour alimenter des projets
n M.P. : Donnez- nous quelques exemples.
d’intérêt général et les sélectionner.
E.D. : Et bien. Nous avons créé sur
Il est important de préciser que le
le site du Centre de Cancérologie
fonds de dotation poursuit un but
Hartmann, dans le cadre d’un GCS, la Nous développons et développe des actions d’intérêt
première consultation d’oncogénétique et proposons aux
général.
en secteur libéral en Ile de France. La futures parturientes
n M.P. : VEDICI a-t-il les moyens de
région en a cruellement besoin. Nous
cette politique ?
un
projet
de
prise
avons pu le faire grâce à un partenariat
E.D. : Cette question est importante.
original avec le CHU de Montpellier. en charge globale
VEDICI n’envisage pas de changer de
Désormais, cette consultation va
métier. Nous sommes et resterons un
être financée via le CHU par l’INCa.
opérateur de santé libéral mais cela
Innover, c’est prendre des risques !
Nous développons et proposons aux futures n’interdit pas, voire même oblige, de se questionner
parturientes un projet de prise en charge globale sur l’avenir, d’anticiper les évolutions de nos métiers.
que nous avons baptisé « Materniteam » qui associe, La promotion de la recherche et de l’innovation
le plus en amont possible, toutes les compétences participe évidement à cette philosophie.
qui sont nécessaires à un accompagnement attentif Il faut cependant que cette politique de recherche
et d’innovation parvienne à s’autofinancer. Cela
et chaleureux.
Nous créons des centres de recherche clinique, passe par la démonstration de notre capacité
en partenariat avec notre environnement local à faire les choses bien, à construire sur cette
(cliniques, hôpitaux, praticiens) pour offrir aux base des partenariats avec l’industrie qu’elle soit
cliniciens un vrai support logistique à l’inclusion pharmaceutique ou des dispositifs médicaux.
des patients dans des essais, qu’ils soient industriels Cette crédibilité nous ouvrira aussi la porte des
financements publics.
ou institutionnels.
Nous expérimentons de nouvelles offres de
n M.P. : Comment s’insère le récent Colloque
services hôteliers et, vous me pardonnerez cette
International sur les Cellules Souches dans cette
formule facile : Expérimenter, c’est innover !
stratégie ?
n M.P. : Tout cela est très foisonnant, comment
E.D. : D’abord comme une des façons de
structurez-vous ces actions d’initiatives locales ?
questionner le futur - assez proche - dans un cadre
E.D. : Nous ne voulons pas structurer les actions citoyen. Ensuite comme le versant « communication »
d’initiatives locales, nous voulons les aider à se de notre stratégie dont je rappelle qu’elle a attiré
développer. C’est en ce sens qu’il faut comprendre l’attention de l’Académie de Médecine qui nous
a proposé de devenir membre fondateur de la
le mot « structurer ».
Logiquement nous avons mis en place une fonction Fondation Académie de Médecine.
dépit des coûts très élevés des consommables.
Je peux vous citer l’installation, en première française
d’un IRM 3Tesla, en secteur libéral à Sarcelles ou
celle, très prochaine, du premier « Cyberknife » en
Ile-de-France sur le site du Centre de Radiothérapie
Hartmann.
Ce sont des exemples très parlants mais qui
n’illustrent pas la totalité du champ de l’innovation.
Nous innovons en gestion.
Nous innovons en organisant des partenariats
originaux avec des partenaires publics et privés.
Nous innovons dans le domaine de la création et
de la mise à disposition de services nouveaux aux
patients ou aux praticiens.
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NOUVELLES
TECHN
NOUVELLES
La chirurgie
sinusienne
sous guidage
endoscopique
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Groupe Polyclinique de Poitiers
© Alila Medical Media - Fotolia.com
TECHNOLOGIES EN ORL
NOLOGIES EN ORL
Technique opératoire
La chirurgie sinusienne sous guidage
endoscopique a vu ses indications considérablement
élargies depuis quelques années. Cette chirurgie
demande une extrême prudence, car elle se
développe dans un espace anatomiquement
étroit, aux barrières fragiles et parfois détruites
par les processus pathologiques, au contact de
structures nobles : orbite, étage antérieur de la
base du crâne, nerf optique…
L’ethmoïdectomie est proposée essentiellement
en cas de :
n Polypose naso-sinusienne (PNS) résistante à
un traitement médical bien conduit.
n Sinusite ethmoïdale chronique rebelle aux
traitements médicaux.
n Tumeurs
bénignes
(papillome
inversé,
mucocèle, hamartome, fibrome…).
n Tumeurs
malignes
(adénocarcinome,
esthésioneuroblastome…).
Technique opératoire
La méatotomie moyenne consiste à favoriser
le drainage du sinus maxillaire dans la fosse
nasale. Le principe est d’agrandir son orifice
naturel qui a été bouché par l’inflammation et
l’infection, en enlevant une partie de la mince
cloison osseuse qui sépare le sinus de la fosse
nasale, dans la zone du méat moyen, entre le
cornet moyen en haut et le cornet inférieur en
bas.
Cette intervention, se réalise sous anesthésie
générale, souvent en ambulatoire. Elle est
pratiquée à l’aide d’endoscopes rigides sous
contrôle vidéo et d’instruments spécifiques.
Parfois le cornet moyen doit être partiellement
sectionné pour éviter une mauvaise
cicatrisation, dans quelques cas une déviation
trop importante de la cloison nasale ne permet
pas d’accéder dans de bonnes conditions au
méat moyen, on réalise alors une septoplastie
préalable.
Cette intervention, se réalise sous anesthésie
générale, souvent en hospitalisation de 24 à
48 heures.
Elle est pratiquée à l’aide d’endoscopes
rigides sous contrôle vidéo et d’instruments
spécifiques.
Elle consiste en l’ouverture de l’ensemble des
cellules ethmoïdales dans la cavité nasale.
Dans quelques cas une déviation trop
importante de la cloison nasale ne permet
pas d’accéder dans de bonnes conditions à
l’ethmoïde, on réalise alors une septoplastie
préalable.
La cicatrisation est normalement acquise en
2 à 3 mois, pendant lesquels des croûtes se
forment dans le nez.
Méatotomie moyenne
Les sinus maxillaires sont situés de part et d’autre
des cavités nasales, en regard des pommettes.
Ils ont comme caractéristique principale d’être en
rapport avec les dents, si bien qu’une infection,
même minime, d’une dent ou de l’espace entre
la dent et l’os maxillaire, peut se propager au
sinus, entraînant une infection de ce sinus. C’est
la sinusite dentaire.
Plus souvent l’infection du sinus maxillaire
provient de la fosse nasale, au décours d’un
rhume, d’origine virale au début. Il s’agit d’une
sinusite « rhinogène », parfois favorisée par des
déformations anatomiques.
Lorsqu’un sinus est infecté, la muqueuse qui le
recouvre augmente de volume sous l’action de
l’inflammation, et cela peut aboutir à l’obstruction
de son ostium et le drainage des sécrétions
ne se fait plus correctement. Cette situation
se rencontre plus souvent dans les sinusites
d’origine dentaire ou fongique car l’infection
évolue à bas bruit depuis longtemps.
L’absence d’aération, malgré la disparition de
l’infection initiale, peut aboutir à une inflammation
chronique du sinus qui ne peut plus guérir par
les seuls médicaments. Il faut alors envisager
d’agrandir l’orifice de ce sinus maxillaire.
Magazine janv. 2014
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NOUVELLES
TECHN
NOUVELLES
TECHNOLOGIES EN ORL
L’otospongiose se localise le plus souvent au
niveau de la région de l’étrier de l’oreille moyenne,
entraînant une ankylose stapédo-vestibulaire
progressive avec une surdité de transmission
(les vibrations sonores sont de moins en moins
bien transmises à l’oreille interne en raison du
blocage progressif de l’étrier).
C’est une maladie de l’adulte jeune, à
prédominance féminine.
L’audiométrie montre typiquement une surdité de
transmission ou une surdité mixte. Elle permet
d’apprécier l’importance de la baisse auditive et
de juger des possibilités chirurgicales.
Le scanner des rochers peut montrer des signes
en faveur d’une otospongiose, sous la forme de
petites zones où l’os apparaît moins dense que
l’os normal.
16
Groupe Polyclinique de Poitiers
Le
traitement
de
l’otospongiose
est
essentiellement
chirurgical.
L’intervention
chirurgicale a pour but d’améliorer l’audition et
est indiquée lorsque la surdité devient gênante et
qu’elle est complètement ou essentiellement liée
à l’ankylose de l’étrier.
Le laser CO² évite de retirer l’étrier, comme la
technique classique, en créant dans sa platine un
trou calibré de 0,7 mm de diamètre dans lequel
on introduit un piston de 0,6 mm de diamètre
clippé à la branche descendante de l’enclume,
permettant de restaurer une continuité dans la
transmission des sons jusqu’aux liquides de
l’oreille interne.
Les résultats sont dans l’immense majorité des
cas excellents, mais il existe un risque faible
d’échec ou de surdité de perception postopératoire (pouvant aller jusqu’à la perte totale
de l’audition de l’oreille opérée).
NOLOGIES EN ORL
Le laser
La Polyclinique de Poitiers
a acquis début 2013 un laser
CO2, véritable bistouri lumière
permettant une section précise
des tissus, une hémostase
spontanée des vaisseaux
sanguins et une aseptie
maximale.
Quelques exemples
d’interventions sous laser
par les Drs Aajaji, Bergeras, Bobin,
Duclos, Gohler, Poitout, Raud.
La microchirurgie des cordes vocales se
pratique sous microscope et utilise des microinstruments, pinces et ciseaux, pour retirer les
lésions de la muqueuse des cordes vocales au
prix d’un traumatisme du muscle et du ligament
vocal sous-jacent.
Le laser CO², initialement utilisé pour détruire
les lésions, permet dorénavant de les réséquer
en sectionnant la muqueuse à l’aide d’un micromanipulateur acublade, agissant en surface,
sans léser les tissus profonds, et limitant ainsi les
phénomènes cicatriciels fibreux, péjoratifs pour
la récupération vocale.
L’intervention s’effectue sous anesthésie générale
en ambulatoire, avec des suites rapides dans la
majorité des cas.
Les affections bénignes des cordes vocales
sont ainsi prises en charges, nodules, kératose,
oedème chronique, mais aussi les carcinomes
de petite taille, T1, parfois T2, sous réserve que
l’exposition visuelle du larynx soit satisfaisante,
fonction de la morphologie des patients.
Magazine janv. 2014
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La Vidéo-Capsule
digestive endoscopique
Vidéo-capsule de l’intestin grêle :
Approche révolutionnaire de l’exploration de l’intestin grêle au début des années 2000, la vidéo-capsule
endoscopique du grêle est une petite capsule à usage unique (de la taille d’un gros comprimé) qui contient
une caméra vidéo et qui progresse de façon naturelle dans l’intestin grêle en prenant des images (Given
Imaging, Ltd, Yoqnéam, Israel). La dernière version PillCam SB 3 (Given Imaging) permettant la prise de 2 à
6 images/seconde en fonction de la vitesse de progression de la capsule. Les images sont transmises à un
boitier enregistreur porté en bandoulière pendant environ 8 h. Puis ces images sont téléchargées sur un
ordinateur et lues par le médecin à l’aide du logiciel Rapid 8 et ses fonctionnalités d’aide à la lecture (Quick
View et Complementary QuickView).
Patrick Adenis Lamarre,
Jean Christophe Létard,
centre ONECC,
Polyclinique de Poitiers
1 rue de la providence
86035 Poitiers.
Quelles sont les indications de
l’examen ?
La principale indication de cet examen est la
recherche de la cause d’un saignement chronique
ou aigu lorsque les endoscopies traditionnelles
(coloscopie, fibroscopie gastrique) sont normales.
Une autre indication est la recherche de maladies
inflammatoires de l’intestin grêle (Crohn) mais
l’examen doit être pratiqué avec prudence car
il existe un risque de rétrécissement (sténose) à
évaluer au préalable par la capsule de calibrage
biodégradable (Patency).
Des lésions tumorales du grêle sont également
recherchées par la vidéo-capsule.
18
Groupe Polyclinique de Poitiers
Comment se déroule l’examen ?
Après une préparation (régime sans résidus, et
absorption de 2 verres d’agent purgatif comme pour
la coloscopie) et arrêt de prise de fer 8 jours avant
l’examen, la capsule est avalée à jeun à 8h.
Après confirmation du passage dans le grêle par le
Rapid Access (boitier qui suit l’examen en direct)
vous quittez le cabinet médical après avoir fixé
l’heure du retour (environ 8 h après), et pouvez
vaquer à vos occupations habituelles. Vous pouvez
boire 2 h après l’ingestion de la capsule et manger
4 h après. La capsule s’élimine spontanément par
les voies naturelles en 1 à 5 jours. Il n’y a pas lieu de
la récupérer.
Comment être remboursé ?
Le coût de la capsule et les honoraires du médecin
sont pris en charge par l’assurance maladie mais
cet examen doit être réalisé en dehors d’un séjour
d’hospitalisation.
© fotolia.com
Vidéo-capsule du colon :
La vidéo-capsule Pillcam colon (VCC) permet d’explorer le colon sans anesthésie, elle possède deux
caméras permettant une vue sur près de 360°, prend entre 4 et 35 images par seconde en fonction de
la vitesse de la capsule ; elle va progresser à travers tout l’appareil digestif grâce aux contractions de
l’intestin.
Un algorythme permet de détecter le grêle,
d’activer la capsule et de donner par un signal
sonore les instructions au patient. Le grêle étant
filmé partiellement afin d’économiser la batterie.
La coloscopie peut-elle être remplacée par une
vidéo-capsule avalée comme un médicament ?
Utilisées depuis une dizaine d’années pour l’intestin
grêle, ces capsules sont proposées pour l’examen
du colon.
La VCC peut être pratiquée
dans trois situations :
4coloscopie traditionnelle
incomplète.
4contre indication temporaire ou
définitive à l’anesthésie.
4refus du patient (très argumenté)
de la coloscopie traditionnelle
pour convenance personnelle.
Comme pour l’examen du grêle il faut s’assurer
de l’absence de sténose par un interrogatoire à la
recherche de signes d’occlusion et en cas de doute
faire un test avec une capsule de calibrage (Patency).
La préparation s’effectue comme pour une
coloscopie avec un régime sans résidu plusieurs
jours au préalable et le plus souvent par 2 à 4 litres
de purge en fonction des produits utilisés.
Mais pour la VCC, il faut aussi « booster » sa
propulsion vers, puis dans le colon une fois que
la capsule a franchi le début de l’intestin grêle.
Cela s’effectue dans la plupart des études avec du
Fleet® (phosphate de sodium).
Cette préparation du colon est un élément essentiel
car il n’existe aucune possibilité d’aspiration ou de
lavage lors de la VCC.
Magazine janv. 2014
19
Vidéo-Capsule
Capsule
La fiabilité et les performances de ces capsules
semblent comparables à celles des techniques
de référence pour détecter les polypes (lésions
pré cancéreuses) du colon de plus de 6mm ; bien
entendu lorsque ces polypes sont repérés par la
capsule, ils doivent être retirés par coloscopie.
Un observatoire national (ONECC) a été mis
en place afin de définir au mieux le cadre de la
réalisation de cet examen. Il collecte des données
depuis janvier 2011 dans 120 centres privés ou
publics et à ce jour presque 1200 patients en ont
bénéficié. Cet examen n’est pas remboursé par
l’assurance maladie et le coût de la capsule reste
à la charge du patient. Cependant la participation
du praticien à l’ONECC permet d’avoir accès à cet
examen à un coût réduit.
Références
1
J-C Saurin, B.Filoche,P.Adenis-Lamarre et all.
Can we shorten the small-bowel capsule reading
time with the Quick View image detedtion
system ? Digestive and Liver Disease 44-(2012)
477-481.
2
A. de Leusse, B.Filoche,P.Adenis-Lamarre, J-C
Letard et all. Prospective multicenter evaluation
of the colonic PillCam videocapsule. Boston,
DDW 2010.
3
J-C Letard, P.Adenis-Lamarre, P. Georget, M.
Charbit. Vidéo-capsule colique : peut-on utiliser
le Moviprep comme préparation colique et
comme « Booster ». Etude observationnelle
chez 95 patients. Hegel.
(Vol 3 N°2, 2013 99-101).
4
J-C Letard, P.Adenis-Lamarre, P. Georget,
M. Charbit. Colon capsule endoscopy; can
moviprep be used as as bowel preparation.
Treatment Strategies - Gastroenterology, Cambrige
research center revue 2013.
(Vol. 2 issue 1 page 1 à 5).
20
Groupe Polyclinique de Poitiers
e
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Magazine janv. 2014
21
Classements
CLASSEMENT NATIONAL DU POINT (Août 2013)
La Polyclinique de Poitiers
1ère clinique de France
en vésicules biliaires et
hernies de l’abdomen
Polyclinique
Prothèse de Hanche 10ème
Prothèse de Genou 14ème
Chirurgie du Canal Carpien 55ème
Adénome de la Prostate 27ème
Appendicite 14ème
Amygdales et Végétations 29ème
Chirurgie des Varices de Poitiers
Proctologie 14ème
Incontinence Urinaire 17ème
Cancer ORL 19ème
Cancer Colo Rectal Cancer de la Prostate La Polyclinique de Poitiers
10ème au classement
des meilleures cliniques
de France
En progression de 10 places
par rapport à 2012
22
Groupe Polyclinique de Poitiers
9ème
4ème
26ème
Chirurgie de l’Incontinence Urinaire 59ème
Reconstruction de l’Oreille Moyenne 71ème
s & Palmarès
CLASSEMENT RÉGIONAL SUD-OUEST
NOUVEL OBSERVATEUR (Novembre 2013)
La Clinique du Fief de Grimoire
Chirurgie de l’Incontinence Urinaire 71ème
Chirurgie du Cancer du Sein 71ème
Chirurgie des Varices
2ème
Chirurgie du Cancer Colorectal
1ère
Prothèse de Hanche
1ère
Prothèse en Genou
4ème
Cancer de la Prostate
4ème
Fief de Grimoire
La Polyclinique est classée :
La clinique du
Fief de Grimoire
4ème du classement
régional Sud-Ouest
en chirurgie du
cancer de l’utérus
Magazine janv. 2014
23
RONFLEMENT …
Le ronflement n’est qu’une musique, plus ou moins forte et plaisante, tandis
que les apnées sont des anomalies respiratoires nocturnes potentiellement
graves. Presque tous les sujets faisant des apnées sont des ronfleurs.
Certaines maladies imposent une recherche systématique d’un Syndrome d’Apnées Obstructives
du Sommeil (SAOS) lorsqu’il existe la notion d’un ronflement bruyant : HTA, DNID, Coronaropathie,
Trouble rythmique, Obésité, et bien entendu encore plus si ces pathologies sont associées.
Signes de jour
Réveils très difficiles
Somnolence
Irritabilité
Difficultés d’attention
Troubles de mémoire
Etats dépressifs
Chutes fréquentes pour les sujets âgés
24
Groupe Polyclinique de Poitiers
Signes nocturnes
Endormissement immédiat
Ronflement bruyant
Agitation pauses respiratoires
Éveils soudains
Plus rarement insomnie
Les troubles de la libido et de l’érection
© georgerudy - Fotolia.com
DU
…AUX APNÉES
Normal
Les SAOS sont détectées et prises en charge
de manière pluri disciplinaire à la Polyclinique
de Poitiers. Les ORL et les Pneumologues sont
généralement en première ligne, les premiers par
la nuisance sonore qui est un important signe
d’alerte, les seconds par l’inquiétude engendrée
par les pauses avec reprises bruyantes (que
l’on peut comparer à un grognement de
cochon !). Les cardiologues, les neurologues,
les nutritionnistes et les endocrinologues sont
très souvent des intervenants essentiels. Les
anesthésistes prêtent régulièrement attention à
cette affection source de difficultés d’intubation
et de complication post opératoires.
La détection des apnées se réalise par des
enregistrements nocturnes, qui peuvent se faire
soit à domicile après pose des capteurs dans la
clinique, soit lors d’une nuit d’hospitalisation.
Ronflement
Apnée
Les traitements :
Nous rencontrons encore ici la forte valeur
ajoutée de la complémentarité des spécialistes
de la clinique car peuvent être combinées les
actions médicales et chirugicales :
• Perte de poids accompagnée
• Chirurgie ORL (amygdalectomie, UVPP (UVuloPalato Pharyngo-plastie), septoplastie, etc…))
• Pose d’orthèses d’avancées mandibulaires
• Mise en place de respirateurs nocturnes
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sommeil et ses perturbations
Magazine janv. 2014
25
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La place du
cancer dans
nos Cliniques
26
Groupe Polyclinique de Poitiers
Le cancer
colo-rectal
Sa prévention une volonté européenne entérinée au dernier
congrès européen de Berlin ! Jean Christophe Létard
(Polyclinique de Poitiers), responsable de la journée nationale
de prévention des cancers digestifs et des commissions
prévention des cancers de la société française d’endoscopie
digestive et du club de cabinet de groupe
en gastroentérologie.
« if you love your partner send him/here to get screened »
Le cancer colo-rectal (CCR) est une maladie
qui touche les pays développés en évoluant de façon
« épidémique » et dont l’origine est inconnue. Il
peut être : 1/ dépisté tôt ce qui diminue le coût
de sa prise en charge et en améliore le pronostic
pour les stades précoces (Dépistage) ; 2/ ou au
mieux prévenu en enlevant les polypes coliques ou
« adénomes » (Prévention).
En France, pour la population standard on a choisi
de faire son dépistage avec un test dont le taux de
protection est de 15% sur 10 ans en excluant le
volet de la prévention. On note 40.000 nouveaux
cas de CCR par an : soit , en 2011 une incidence
de: 36,3 pour 100 000 hommes et 24,7 pour les
femmes. La prévalence en 2005 du CCR est estimée
à 224,9 pour 100 000 habitants pour les hommes et
152,6 pour les femmes (8% par période de 5 ans).
Et, si la survie dans l’hexagone à 5 ans est une des
meilleures d’Europe 57% vs 53,5% ! On regrette
17.500 morts par an, soit : Un mort toutes les
30 minutes !
En Allemagne, Angleterre, Pologne, aux USA
et autres pays le choix d’une vraie politique de lutte
contre le CCR s’est installé. Il s’agit d’une approche
Magazine janv. 2014
27
28
Groupe Polyclinique de Poitiers
Deux millions huit cent mille coloscopies ont ainsi
été réalisées dans 2100 centres dont 99% privés de
janvier 2003 à décembre 2008. Le taux d’adhésion
à la coloscopie est de 2,6% par an avec sur 6 ans
15,5% des hommes et 17,2% des femmes conviés.
86,6% des coloscopies étaient réalisées sous
sédation avec un très faible taux de complications
(< 3/000).
Un CCR a été détecté toutes les 100 personnes
(0,9% - 1,2% chez les hommes, 0,7% chez les
femmes).
Un adénome toutes les 5 personnes (19,4% 25,8% chez les hommes,16,7% chez les femmes ).
En 2013 la loi a été modifiée en Allemagne
rendant obligatoire d’augmenter la diffusion de la
prévention du CCR et la prise en charge des frais
de la coloscopie. De l’expérience allemande, des
autres pays européens ou des USA on perçoit que
dans un programme national de lutte contre le
CCR visant à diminuer de moitié son incidence et
sa mortalité avec une approche multimodale dès 50
ans : le taux d’adhésion global sur 10 ans est de 30%
des invités à la coloscopie (2,6% par an).
La prévention doit donc facilement s’intégrer
de façon centralisée au programme de
dépistage français qui ne couvre que 32% des
invités en 2013 et l’offre d’un panel d’examens
permettrait d’atteindre de façon efficace l’objectif
de 70 à 80% de la population conviée.
© hannamonika - Fotolia.com
multimodale comprenant dépistage et prévention
avec l’offre du choix dans un panel d’examens dès
50 ans (dont la coloscopie qui protège à 90% sur
10 ans en enlevant les adénomes).
L’expérience allemande est instructive. Elle
a débuté avant octobre 2002 avec le dépistage
du CCR par une recherche de sang dans les
selles annuelles puis depuis octobre 2002 une
vraie politique de prévention a été mise en place
grâce : aux regroupements des endoscopistes
dans un registre national et autour d’une charte
de qualité (réalisations de 200 coloscopies et 50
polypectomies dans les 2 ans) ; au lobbying de la
presse et associations ; et à la réaction du parlement
allemand face à cette « épidémie ».
Et, si aux USA les médias ont été sensibilisés par
le cas d’une journaliste vedette qui a eu un proche
touché par la maladie, en Allemagne c’est le fils d’un
imprimeur, Félix Burda qui décédé d’un CCR à l’âge
de 33 ans inspira son père Hubert Burda à créer la
puissante association Félix Burda Foundation.
En Allemagne, le CCR est la seconde cause de décès
avec 70.000 cas incidents annuels et pour réagir à
cela depuis octobre 2002 est proposé à 90% des
assurés sociaux : de 50 à 54 ans une recherche de
sang dans les selles tous les ans ; puis à partir de 55 ans
une coloscopie à renouveler tous les 10 ans si négative
ou une recherche de sang dans les selles tous les 2 ans.
Les résultats de la coloscopie sont centralisés dans
un registre national et chaque endoscopiste reçoit
annuellement un rapport d’activité.
Population à risque moyen de CCR (80%)
Dès l’âge de 50 ans, peuvent être réalisés en
l’absence de risque élevé ou très élevé du CCR :
n Un dépistage du CCR par recherche de sang dans
les selles (Hémoccult ou tests immunologiques
faecaux tous les 2 ans - taux de protection sur 10
ans 15%), dans le cadre de la campagne nationale
de dépistage du CCR.
Sur l’avis du médecin traitant ou d’un gastro-entérologue :
n
Une prévention par coloscopie pour enlever
les adénomes sur l’avis du gastroentérologue et
si négative contrôle à 10 ans, dans le cadre d’un
registre national (taux de protection sur 10 ans
90%). Et/ou
n Une vidéo-capsule colique ou colo-scanner en cas
de coloscopie incomplète ou contre-indication
provisoire à l’anesthésie.
n
Une recto-sigmoidoscopie en cas de contreindication provisoire à l’anesthésie et d’inaccessibilité
aux autres techniques ou en complément.
Avant 50 ans une coloscopie est préconisée :
En cas de : douleurs abdominales et/ou constipation
et/ou diarrhée en l’absence de réponse au
traitement symptomatique ; présence de sang
dans les selles ; d’endocardite à Streptococcus
bovis ou D ; transplantation d’organe.
n
Population à risque élevé et très élevé
de CCR (20%)
Il est primordial de bien cibler les populations à
risques élevé et très élevé de CCR (20% des français)
d’autant que l’âge du début de la surveillance
endoscopie peut varier selon les pathologies.
• Risque élevé
Antécédent familial :
n De CCR, d’adénomes coliques
Antécédent personnel :
n De CCR après chirurgie ; d’Acromégalie ; de
polypes hyperplasiques ; d’adénomes de bas
grade (V3), ou d’adénomes avancés (V4.1, V4.2) ;
d’adénomes transformés (V4.3,V4.4,V5)
• Risque très élevé
Polypose adénomateuse familiale (PAF), Syndrôme
du CCR héréditaire sans polypose (HNPCC),
Polypose juvénile (PJ), Syndrôme de Peutz-Jeghers
(SPJ), Maladies inflammatoires digestives (MICI).
Conclusion
Le cancer colo-rectal peut être prévenu par la
réalisation d’une coloscopie à l’âge de 50 ans dans
une approche multimodale visant à détecter et
prévenir le CCR.
Par ailleurs, il est important de connaître son
niveau de risque face à la maladie afin de bien
cibler les populations à risques élevés et très
élevés de CCR (20% des français), car l’âge du
début de la surveillance endoscopie peut varier
selon les pathologies.
La sixième journée de prévention des cancers
digestifs aura lieu le mardi 25 mars 2014.
Cette journée nationale de prévention a pour but
de clore mars bleu et la campagne nationale de
dépistage du CCR en favorisant l’information à
la population quant à son niveau de risque face à
cette maladie afin d’inciter :
les patients à risque moyen de CCR dès 50 ans
(80% de la population) de réaliser le dépistage
par Hémocult et très prochainement les tests
immunologiques faecaux dans le cadre de la
campagne nationale de dépistage du CCR
n les patients à risque élevé et très élevé de CCR
de réaliser une prévention par coloscopie.
n
Les établissements du Groupe Védici participent
activement le mardi 25 mars 2014 à la journée
nationale de prévention des cancers digestifs
en donnant gracieusement un peu de temps à
l’information (consultations privées, collectives
ou autres moyens de communication).
La Polyclinique de Poitiers
classée 1ère en chirurgie du cancer
colorectal grande région Sud-Ouest
et 4ème meilleure Clinique de France
au palmarès national du Point.
Magazine janv. 2014
29
CHIRUR
La prise en charge
chirurgicale du sein
L’Institut Privé Poitevin Du Sein (IPPDS) à POITIERS
© photoCD - Fotolia.com
Plusieurs techniques
chirurgicales peuvent être
envisagées pour traiter un
cancer du sein.
Le choix de la technique
chirurgicale dépend avant
tout de la taille de la tumeur
par rapport au volume
du sein. Il dépend ainsi
du caractère unique ou
multiple de la lésion (uni ou
multifocal).
30
Groupe Polyclinique de Poitiers
© detailblick - Fotolia.com
URGIE
Les médecins libéraux spécialisés dans la prise
en charge des pathologies du sein exerçant à la
Polyclinique de Poitiers et à la Clinique du Fief
de Grimoire ont souhaité en mai 2013 réunir
toutes les compétences humaines et techniques,
afin d’assurer une meilleure prise en charge des
patientes.
L’IPPDS se veut être un pôle d’excellence
déclinant une offre de soins complète : diagnostic,
chirurgie, chirurgie esthétique et réparatrice,
oncoplastie, reconstruction, suivi, soins de
support….
L’IPPDS est innovant et unique en région
Poitou Charentes.
Les praticiens de l’Institut du Sein
L’Institut Privé Poitevin Du Sein (IPPDS) réunit les
médecins libéraux spécialisés dans le traitement
des maladies du sein exerçant à la Polyclinique
de Poitiers et à la Clinique du Fief de Grimoire.
• Gynécologie médicale
• Gynécologie chirurgicale
• Chirurgie plastique, esthétique et réparatrice
• Radiologie
• Médecine nucléaire
• Biologie et anatomopathologie
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Nos engagements
Une prise en charge dédiée et personnalisée autour de votre pathologie.
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Une équipe privilégiant le travail en réseau pluridisciplinaire.
Magazine janv. 2014
31
ESTHE
La reconstruction du sein
Les docteurs Vincent RENAULD et Michel
SAIVEAU pratiquent à Poitiers la chirurgie du sein
(chirurgie plastique, réparatrice et esthétique).
Les choix de techniques sont décidés en
concertation entre la patiente et le chirurgien. Ils
sont expliqués au cours de plusieurs consultations
pré opératoires.
Reconstruction immédiate
du sein (RMI)
La chirurgie oncoplastique et la Reconstruction
Mammaire Immédiate (RMI) ne sont possibles
que dans certains rares cas et ne représentent
aujourd’hui qu’un faible pourcentage des
traitements chirurgicaux conservateurs pour
cancer du sein ou de reconstruction du sein. Ils
sont réalisés par les Chirurgiens Gynécologues
au cours de la première opération de retrait de
la tumeur. Les indications précises pour la RMI
doivent être posées en réunion pluridisciplinaire
après une évaluation initiale radio clinique et
histologique de la lésion qui est indispensable
pour éviter des erreurs d’indications ou de
techniques, sources de complications. Une
connaissance de la plastie, mais aussi de la
chirurgie cancérologique est nécessaire.
Indications de la reconstruction
immédiate du sein
Les indications de la RM immédiate sont :
• les récidives après traitement conservateur,
• les carcinomes in situ diffus,
• certaines formes de tumeurs du sein appelées
phyllodes,
• et la chirurgie de prévention de l’apparition des
cancers, dite prophylactique, chez des porteuses
de prédispositions génétiques (mutations
géniques).
La seule limitation reste la taille de la tumeur
ou plutôt le rapport volume tumoral / volume
mammaire existant ou sa localisation. Le doute
sur les limites d’exérèse nous pousse vers la
mammectomie totale de « sécurité ».
32
Groupe Polyclinique de Poitiers
Reconstruction différée du sein
La reconstruction mammaire différée (RMD)
fait partie intégrante du traitement du cancer
du sein et elle est réalisée par les chirurgiens
plasticiens.
Contrairement à la mastectomie, c’est une
étape volontaire et non subie, volontiers vécue
comme une phase positive de réhabilitation de
bien-être et de qualité de vie et non comme
une amputation. Elle est sous la seule volonté
et à la seule initiative de la patiente : « je décide
d’estomper les traces de mon cancer ».
Il n’y a pas de limite d’âge pour la réaliser mais
les techniques proposées sont adaptées à
l’état clinique de la patiente, au moment de la
demande.
La reconstruction mammaire différée ne gène
pas la surveillance ultérieure du cancer du sein,
au contraire elle l’améliore : la surveillance du
chirurgien plasticien s’additionne en effet à
celle du cancérologue.
Elle doit être réalisée secondairement (8 à 12
mois) à distance du geste chirurgical et des
traitements complémentaires (chimiothérapie,
radiothérapie).
La reconstruction mammaire doit donc être
considérée plus comme une possibilité et un
choix positif, que comme une obligation. Il est
donc nécessaire de prendre son temps pour
faire le meilleur choix. Les consultations avec
le chirurgien plasticien sont l’étape primordiale
pour avoir toutes les informations avant de se
décider.
ETIQUE
L’Esthétique
du sein
Palmarès national :
La clinique du Fief de Grimoire
a été classée en 2013 à la 71ème*
place des meilleures cliniques
pour la prise en
charge du Cancer du Sein.
Un acte de chirurgie
esthétique correspond
à la demande d’une
personne qui souhaite y
avoir recours. La chirurgie
esthétique est motivée
par les conséquences
du vieillissement, de la
grossesse ou de disgrâces
non pathologiques.
*Sur 1100 établissements privés
Magazine janv. 2014
33
© shutterstock.com
Lors de la consultation, un examen clinique précis
avec une prise de mesures et des photographies
est indispensable. Le volume et la forme à obtenir,
ainsi que la position des incisions sont discutés
avec la patiente.
Les docteurs Michel SAIVEAU et Vincent
RENAULD qualifiés par l’Ordre des Médecins en
Chirurgie Plastique, Réparatrice et Esthétique.
interviennent dans les domaines suivants :
• Anomalie de volume mammaire (hypotrophie,
hypertrophie ou asymétrie).
• Anomalie de forme mammaire (malformations,
syndrome des seins tubéreux, syndrome de
Poland troubles du développement mammaire,
asymétries de formes).
•
Vieillissement mammaire (lifting mammaire et
cure de ptose).
• Anomalie de l’aréole et du mamelon (asymétrie,
diamètre, mamelons ombiliqués ou non
extériorisés).
• Anomalie mammaire chez l’homme (gynécomastie).
Humanitaire au
Dr Michel SAIVEAU.
Chirurgie Plastique et Esthétique.
Chirurgie de la main.
[email protected]
Clinique du Fief de Grimoire.
86000/POITIERS
Mission humanitaire Pérou
Novembre 2013
L’histoire débute lorsque je me suis vu proposer
par mon confrère d’origine allemande le Dr Kaye,
fondateur de la Ocean Clinic à Marbella,
d’organiser de toutes pièces une mission
humanitaire sans passer par un organisme
officiel, notre volonté étant que l’intégralité des
investissements humains et financiers puissent
aller directement à la population, et ne se perde
pas en frais de fonctionnement inutiles.
La mission devait se dérouler en novembre 2013
dans la KAUSAY WASI CLINIC, propriété d’un
américain natif du petit village de COYA, à deux
heures de route de CUZCO, afin d’y traiter la
population Quéchua, habitant les hauts plateaux
andins, jusqu’à parfois plus de 6 heures de
marche de la clinique. Cet établissement hébergé
dans un ancien abattoir, met à disposition deux
sièges dentaires, deux salles d’opérations avec
respirateurs, l’électricité soit en 220 V soit en 110 V,
quatre lits de réveil, au besoin transformés en lits
d’hospitalisation, et quelques infirmière et aides
soignantes très précieuses pour la traduction du
quechua vers l’espagnol, puis de l’espagnol vers
34
Groupe Polyclinique de Poitiers
l’anglais. Mais les infirmières ne sont pas prévues
pour intervenir au bloc, et les salles sont vides
de tous produits et dispositifs médicaux. A nous
d’organiser afin de rendre cet environnement
nu, compatible avec une activité chirurgicale de
notre spécialité.
Ces postulats de départs établis il a donc fallu
organiser quelques mois avant à Marbella une
« Charity Event », qui a permis de récolter des
fonds pour acheter la totalité des consommables
pour 6 jours opératoires, puis constituer une
équipe complète et autonome composée de trois
chirurgiens (deux allemands , et un français), deux
instrumentistes (une anglaise, une française),
deux dentistes iraniens, deux assistantes, et un
anesthésiste d’origine colombienne exerçant en
privé en Espagne.
Mon souhait ancien d’apporter un soulagement
à une population éloignée de toute modernité
prendra donc corps ; plus que quelques mois
d’attente.
Pérou
Après 20 heures de voyage, Paris Lima, Lima
Cuzco au sommet de la Cordillière des Andes et
enfin Cuzco Lima en bus, nous sommes accueillis
par la guest house.
Après un court briefing et une présentation
mutuelle avec le personnel de la clinique, nous
installons dès notre arrivée le vendredi soir,
la totalité de notre matériel au bloc afin d’être
opérationnels. Les patients étant convoqués
par campagne de presse le dimanche matin en
consultation dès 8 heures, nous avons donc la
journée de samedi pour voir du Pérou seulement
une de ses merveilles : le Machu Picchu.
Dimanche matin , dès 8 heures une population
à la peau cuivrée et aux châles en patchwork
colorés est massée en rang devant la porte de
la clinique et s’étend jusqu’à 50 mètres après
l’angle de la rue. Les larges chapeaux de feutre la
protègent déjà du soleil et de ses rayons UV déjà
violents. Une vie s’organise dans la rue autour
de quelques camelots qui vendent des soupes
claires de maïs (chocla) et des empanadas,
sur des triporteurs de fortune. A l’intérieur,
les consultations s’organisent sans délais,
« en team » avec l’indispensable et rassurante
traduction d’une infirmière péruvienne. Le
large éventail des pathologies autochtones se
déploie alors sous nos yeux : les malformations
congénitales dominent avec fentes faciales
en tous genres, notamment des becs de lièvre
requérant des soins bucco-dentaires intriqués,
malformations auriculaires complexes, microties,
colobomes,
malformations
cranio-faciales
diverses, syndactylies congénitales, tous types
d’angiomes. On observe également des brûlures
thermiques étendues récentes ou anciennes, (par
chute dans le foyer central à la pièce principale),
avec des brides cervicales et des plis de flexion
des membres, des mains et du cou historiques !
Les contraintes de temps et de priorité au
cours de cette courte mission nous obligent
à hiérarchiser en une nécessaire drastique
sélection entre anesthésies locales ou générales
(l’un des respirateurs s’avérant défectueux), entre
ce qui relève de l’urgent ou du confort, entre les
très jeunes patients et les plus âgés, entre des
objectifs médicaux à la portée de nos humbles
moyens et ceux qui ne sont pas réalisables lors
de cette semaine ou le seront ultérieurement ? …
Magazine janv. 2014
35
Humanitaire au Pérou
L’organisation des interventions/consultations se fait
lors de staffs qui se déroulent sur la nappe orangée
du réfectoire, directement sous le toit en tôle ondulée
transparente recuite par le soleil. La complexe
planification d’un programme hebdomadaire est
établie selon une importance décroissante des cas
médicaux, en tenant compte des distances que les
gens auront à parcourir avant leur arrivée (certains
habitent à plusieurs heures de marche de nuit et
doivent porter leur enfants dans les bras), mais aussi
en optimisant le temps ouvré de l’unique anesthésiste
et du 3eme chirurgien sans salle opératoire, enfin des
temps de stérilisation des boites dans un Poupinel
hors d’âge.
Les interventions s’échelonnent alors pendant cinq
jours, dans un joyeux kaléidoscope d’équipes qui se
composent et se recomposent à chacune d’entres
elles, et dont la langue n’est jamais la même, les rôles
s’inversant et se complétant toujours.
Les patients ignorent la douche préopératoire parce
qu’elle n’existe pas (et quand bien même en auraient
ils pris une, la marche en sandale salit les pieds),
l’unique couverture de bloc crochetée à la main par
les mamas indiennes lors de leurs longues attentes
silencieuses a été offertes en don à la clinique,
les mouches volent et le bio-nettoyage entre chaque
patient se résume à un serpillage quotidien. De
nombreux points qui feraient convulser Monsieur
CLIN…
36
Groupe Polyclinique de Poitiers
Nous avions été informés de l’écologie microbienne
et avions prévus des gisements d’antibiotiques
larges spectres qui, assortis à la robustesse des
Quéchuas, éviterons bien des infections. En toutes
circonstances, ces populations andines font preuve
d’un courage sans faille, d’une tolérance à la douleur
au delà de nos seuils, et d’un profond respect envers
leurs soignants.
Au cours de ces journées de consultation nous avons
vu pas moins de 240 consultations chirurgicales,
incluant les patients de chirurgie dentaire, réalisés
56 interventions de chirurgie plastique générale, de
chirurgie faciale et de la main à trois opérateurs, battant
de la sorte des équipes américaines précédentes
dont l’efficience fût moindre.
Un seul bémol cependant, découvert à la faveur
d’une insistance inexpliquée du directeur de la
clinique à vouloir nous faire opérer des interventions
de rhinoplastie esthétique que nous avions
spontanément écartés lors de notre recrutement car
hors propos. Nous avons découvert que les patients
avaient à payer à la clinique, des lourds frais nous
semblant disproportionnés avec la contribution de
l’établissement et avec leur pouvoir financier très
modeste. Une interruption de programme opératoire
suivie d’une grande réflexion de tous les intervenants
sur la poursuite ou non de la mission nous amènera
à décider de poursuivre celle-ci, pour le bénéfice
premier des populations que nous avions choisi
d’aider et qui s’étaient déplacées. C’est probablement
une des nombreuses différences entre la Chirurgie
Humanitaire au sens européen, et la Charity Business
au sens américain.
Donner, sans y être contraint, ni rien attendre en
retour…
D’autres missions suivront, permises par d’autres
levées de fonds, pour d’autres aventures lointaines
avec en commun la même volonté d’apporter à autrui
un peu de secours et de réconfort.
Votre
Maternité
Fief de Grimoire
1400
accouchements
par an.
En 2014, l’équipe regroupant
les professionnels
de la naissance propose
un accompagnement
personnalisé
aux futurs parents.
· Maternité niveau 2A
· Unité Kangourou.
38, rue du Fief de Grimoire - 86000 POITIERS
Tél. 05 49 42 29 29 - Fax 05 49 01 77 98
E-mail : [email protected] - www.fiefdegrimoire.com
Magazine janv. 2014
37
© Maksim Šmeljov - Fotolia.com
ma
38
Groupe Polyclinique de Poitiers
© fotolia.com
aternité
du Fief de Grimoire
A
vec près de 1400 accouchements par an, la maternité
du Fief de Grimoire constitue l’une des plus importantes maternités
privées de la région.
Maternité de niveau 2A, elle offre aux futurs parents la possibilité
d’une prise en charge des grossesses à risque modéré et
des nouveau-nés nécessitant une surveillance particulière
ou pouvant présenter des pathologies d’intensité modérée
sous la surveillance des pédiatres et puéricultrices.
Magazine janv. 2014
39
© Alexander Raths - Fotolia.com
Le bloc obstétrical comprend
4 salles de pré-travail et 4 salles
de naissance. Cette unité est
contigüe au bloc opératoire
dans lequel une salle est en
permanence réservée à la
réalisation des césariennes.
L’unité de néonatalogie peut
accueillir les nouveau-nés à partir
de 34 semaines d’aménorrhée.
Cette unité est dotée d’une salle
de réanimation lorsque des soins
spécifiques sont nécessaires.
La maternité du Fief de Grimoire
dispose également d’une
unité kangourou permettant
l’hospitalisation des enfants
nécessitant une surveillance
particulière avec leur maman.
© fotolia.com
Le service d’hospitalisation
offre des chambres doubles ou
particulières selon les demandes
des futurs parents.
La nurserie du service constitue
un point de rencontre et
d’échange entre parents et
professionnels du service.
mat
© fotolia.com
La maternité
regroupe
trois unités
En 2014, l’équipe
regroupant les
professionnels
de la naissance
propose un
accompagnement
personnalisé aux
futurs parents.
40
Groupe Polyclinique de Poitiers
ternité
La maternité du Fief de Grimoire s’articule autour d’une
équipe pluridisciplinaire comptant dix gynécologuesobstétriciens, trois pédiatres, quatre anesthésistes, les
sages-femmes, les puéricultrices, les auxiliaires de puériculture
et les aides-soignantes.
En 2014, la maternité du Fief de Grimoire souhaite aller
encore plus en avant dans l’accompagnement personnalisé
des futurs parents en leur offrant la possibilité d’avoir une
interlocutrice unique dans la Clinique qui répondra à toutes
leurs interrogations et les orientera vers le(s) professionnel(s)
concerné(s) dès que nécessaire.
Ainsi, dès la première échographie, la rencontre avec cette
référente est proposée permettant notamment l’inscription à
la maternité. L’établissement propose une visite personnalisée
de la maternité dès le début de la grossesse mais elle peut
être réitérée plus tard, selon les souhaits des futurs parents.
L’équipe de la maternité organise des réunions d’échange
avec les professionnels de la Clinique autour de thèmes tels
que l’allaitement, les soins donnés aux nouveau-nés…
Le programme sera présenté par la référente aux futurs
parents. Et si toutes les thématiques ne sont pas traitées et
qu’un sujet intéresse les futurs parents, la référente se fera une
joie d’organiser un temps de rencontre avec les personnels
concernés.
La Clinique du Fief de Grimoire a souhaité promouvoir la
formation des professionnels de la maternité en organisant
notamment une formation autour de l’accouchement
physiologique et des différentes positions d’accouchement.
Les équipes sont également formées sur l’allaitement et sur
l’acupuncture.
© Anyka - Fotolia.com
Et pour finir, l’année 2014 est également une année de
rénovation des locaux.
En effet, l’établissement accueillera les futurs parents dans des
chambres rénovées avec la création d’un salon convivial pour
les familles et l’installation d’une baignoire de relaxation dans
le bloc obstétrical.
Magazine janv. 2014
41
Le service de Médecine
Physique et de Réadaptation
de la Clinique Saint Charles
Le Service de Médecine
Physique et de Réadaptation
de la Clinique Saint Charles
reçoit des patients adultes
présentant une ou plusieurs
déficiences et nécessitant un
programme de prise en charge
de rééducation réadaptation.
Depuis 2011, ce service a
développé la prise en charge
des personnes amputées de
membre inférieur.
42
Groupe Polyclinique de Poitiers
© belahoche - Fotolia.com
Une équipe pluridisciplinaire autour du patient
FOCUS sur le service d’Appareillage
de la Clinique Saint Charles
Concevoir la prothèse...
L’orthoprothésiste collabore avec l’équipe de soins
et de rééducation en particulier avec les médecins
MPR. Pour concevoir une prothèse, il s’entretient
longuement avec le patient sur son handicap et sur
ses besoins. Il prend les mesures et les empreintes.
Ainsi, chaque prothèse est unique puisque réalisée
selon la morphologie du patient.
... la fabriquer
Il prépare ensuite les moulages, les matériaux et met
Dans le service MPR de la clinique Saint Charles, en forme la pièce préconisée. La prothèse est réalisée
nous prenons en charge des patients dans le avec des alliages de métaux légers et des matériaux
domaine neurologique (post-AVC, paraplégie…), tels que résines, fibres de verre, thermoplastiques ou
orthopédique, (après chirurgie de l’épaule ou du composites..., matériaux de haute technologie ayant
genou, ou après un polytraumatisme…) et des des propriétés mécaniques particulières.
patients amputés.
... la placer et la faire accepter
La prothèse réalisée, c’est le moment des essais,
des retouches et des ajustements. Cette étape est
Les caractéristiques de la prise
primordiale dans le cadre de patients amputés car plus
en charge du patient amputé
délicat à s’adapter. Les rendez-vous avec le patient sont
La rééducation et la réadaptation du patient amputé l’occasion de s’assurer que la prothèse lui convient
a pour but de coordonner des moyens médicaux, d’un point de vue technique mais aussi psychologique.
paramédicaux, techniques et sociaux. Sur la Clinique Quelques chiffres (Année 2012) :
Saint Charles, les Docteurs Alice Irani et Lucie
• Nombre de prothèses fabriquées : 56
Lanotte sont aux commandes de cette coordination.
• 35 emboitures fémorales
Un projet thérapeutique individualisé, proposé
• 21 emboitures tibiales
au patient est mis en œuvre par une équipe
pluridisciplinaire composée du Médecin en Commission d’appareillage :
MPR, d’orthoprothésistes, de kinésithérapeutes, Une commission d’appareillage se réunit une fois
d’ergothérapeutes, de psychologues, d’assistante par mois à la Clinique Saint Charles réunissant un
sociale.., La caractéristique principale de cette médecin MPR, un orthoprothésiste de la Clinique
équipe est la synthèse collégiale qu’elle effectue ainsi que les orthoprothésistes libéraux. Cette
régulièrement avec un réajustement du projet commission permet de prendre en charge des
thérapeutique du patient qui participe activement, patients arrivant de leur domicile et de voir s’il est
possible d’appareiller le patient et de valider avec lui
ainsi que son entourage dans l’avancée du projet.
un projet thérapeutique soit en hospitalisation dans
le service de rééducation fonctionnelle de la Clinique
L’objectif de l’équipe
Saint Charles soit en maintien à domicile.
L’objectif de la prise en charge vise le
recouvrement complet ou partiel de l’autonomie Pour tous renseignements
de la personne amputée, en lui donnant
Clinique Saint Charles
une autonomie maximale tout en favorisant
3, rue de la Providence - 86000 POITIERS
sa réinsertion sociale et éventuellement
Tél : 05 49 42 26 26 - Fax 05 49 42 26 05
professionnelle :
www.polycliniquepoitiers.fr
Magazine janv. 2014
43
L’Hospitalisation
A Domicile (H.A.D.)
© belahoche - Fotolia.com
une alternative à l’hospitalisation conventionnelle
4Permet d’assurer directement au domicile du malade des soins médicaux et paramédicaux
continus et coordonnés.
4Tout assuré social peut bénéficier d’une prise en charge par l’Hospitalisation A Domicile.
4L’admission est faite sur prescription médicale, soit à la demande du médecin traitant
depuis le domicile, soit auprès d’un médecin d’un établissement hospitalier (hôpital ou
clinique).
44
Groupe Polyclinique de Poitiers
Le point de vue du Dr Eric Lamy,
médecin coordonnateur de l’HAD Privée
PDP Magazine : Quelle est la caractéristique
essentielle de l’HAD que vous coordonnez ?
Dr Eric LAMY : La caractéristique essentielle et
l’originalité de l’HAD consiste à instituer une
coopération étroite entre professionnels de santé,
salariés ou libéraux, fondée sur la complémentarité
et la pluridisciplinarité. Cette coordination est
illustrée par l’importance des acteurs pouvant
intervenir auprès du patient.
PDP Magazine : Quels sont ces acteurs de l’HAD ?
Dr Eric LAMY : Outre le médecin coordonnateur
qui est responsable de l’organisation globale de la
prise en charge du patient, vous retrouvez toute
une équipe de professionnels entourant le patient :
l’infirmière coordinatrice qui est l’interlocutrice
privilégiée du patient, de son entourage et
du médecin traitant. Elle est responsable de
l’organisation à mettre en place pour assurer la
sécurité des soins à domicile. Elle est aidée dans sa
tache par une assistante sociale, une psychologue,
un ergothérapeute et par une équipe soignante
(Infirmiers, aide soignantes, kinésithérapeutes).
L’HAD, une autre façon de
vivre son hospitalisation.
• L’HAD s’occupe de mettre à disposition au domicile du
patient, les éléments d’ordre clinique, psychologique,
social et logistique (lit médicalisé, fauteuil de repos…)
• L’HAD de Poitiers assure une permanence des soins
24/24 et 7/7
• L’HAD de Poitiers a été certifiée par la Haute Autorité
de Santé en décembre 2011.
• L’HAD est accessible en tout point du département
de la Vienne.
•L’HAD est autorisée à prendre en charge des patients
résidants en structures médico-sociales (EHPAD, MAS,
foyer de vie occupationnel…).
Avec l’HAD de Poitiers, tout patient bénéficie
d’un accès facilité aux lits d’hospitalisation de
médecine polyvalente et de soins palliatifs de la
POLYCLINIQUE DE POITIERS ainsi qu’à l’offre de
soins de la CLINIQUE SAINT CHARLES.
Pour contacter l’HAD : 05 49 42 26 17.
PDP Magazine : Quels sont les patients qui peuvent
bénéficier de la structure HAD ?
Dr Eric LAMY : L’HAD peut être prescrite en cas
de pathologie aigüe ou de maladie chronique,
nécessitant des soins complexes ou une technicité
spécifique, obligatoirement formalisés dans un
protocole de soins. Il peut s’agir aussi de soins de
réhabilitation, voire d’accompagnement dans la fin
de vie.
Magazine janv. 2014
45
La crèche associative
Inter-entreprise
Les Polissons
La crèche « Les Polissons » a ouvert ses portes sur la commune de Saint-Benoît en
Septembre 2005. Née de la volonté de la Polyclinique de Poitiers, de la commune
de Saint-Benoît et de l’association des commerçants du Grand Large, elle offre
une capacité de 40 places et reçoit des enfants âgés de 10 semaines à 4 ans.
© fotolia.com
La crèche « Les Polissons »
fut la première de ce type
en Poitou-Charentes.
46
Groupe Polyclinique de Poitiers
Un lieu d’accueil
collectif
Petite-Enfance
Et les bambins ?
Ils sont au paradis !
C’est un lieu d’accueil collectif Petite-Enfance qui
a les mêmes caractéristiques et obligations que
n’importe quelle autre crèche agréée par le Conseil
Général.
Pourtant, ce n’est pas une crèche tout à fait comme
les autres.
Elle est ouverte sur une plage horaire
particulièrement étendue (entre 6h30 et 20h30 du
lundi au vendredi). Cela permet aux parents ayant
des horaires de travail atypiques (secteur médical,
commerçants…) de trouver un mode de garde
adapté sur le territoire du sud de Poitiers.
C’est une crèche associative inter-entreprise. Elle a
été créée pour offrir aux personnels des entreprises
un mode de garde de qualité proche de leur lieu de
travail. La crèche « Les Polissons » fut la première
de ce type en Poitou-Charentes.
Pour tous
renseignements :
Pris en charge par un personnel investi, énergique et
diplômé Petite Enfance, ils sont regroupés en trois
unités autonomes. Chaque unité accueille les enfants
depuis leur entrée dans la crèche jusqu’à leur départ à
l’école et regroupe tous les âges. Ce choix de mixité des
âges favorise remarquablement la socialisation.
Tout en respectant le rythme et les besoins de chaque
enfant, des projets d’activités attrayants développés
tout au long de l’année sont animés par trois éducatrices
secondées par les auxiliaires ou aides-auxiliaires.
Ces activités sont articulées autour du « jeu » ce
qui permet à l’enfant de s’exprimer, de développer
sa créativité ou son imaginaire. Notre dynamique
d’établissement « jouer pour grandir » favorise la
construction de leur identité.
La crèche offre un environnement structurant et éducatif à
« tous nos Polissons et toutes nos Polissonnes » et prépare
au mieux l’entrée dans l’école des « grands »….
Crèche Les Polissons
14 Allées des Anciennes Serres - 86280 Saint- Benoit
Tél. : 05 49 62 52 35 - Fax : 05 49 88 24 07
Messagerie : [email protected]
Magazine janv. 2014
47
Offre de Soins
de nos établissements
Polyclinique de Poitiers
1, rue de la Providence
86035 POITIERS Cedex
Tél. 05 49 61 70 00
Chirurgie générale, viscérale et digestive
Clinique du Fief de Grimoire
38, rue du Fief de Grimoire
86000 POITIERS
Tél. 05 49 42 29 29
Stomatologie, chirurgie maxillo-faciale
Gastro-entérologie et hépatologie
Chirurgie urologique
Oto-rhino-laryngologie, chirurgie
de la face et du cou
Gynécologie
Gynécologie chirurgicale
Obstétrique
Chirurgie plastique reconstructrice esthétique
Ophtalmologie
Chirurgie de la main
Chirurgie vasculaire et thoracique
Gastro-entérologie
Chirurgie orthopédique et traumatologique de
l’adulte
Stomatologie
Chirurgie plastique et esthétique
Anesthésie et réanimation chirurgicale
Angéiologie
Neurologie
Stomatologie implantologie
Ophtalmologie
Anesthésie réanimation
Pédiatrie
Pneumologie allergologie
Radiologie, échographie,
mammographie et ostéodensitométrie
Traitement des plaies et cicatrisation
Laboratoire d’analyses de biologie médicale
Cardiologie interventionnelle
et pathologies cardio-vasculaires
Anatomie et cytologie pathologique
Pathologies cardio-vasculaires
Médecine Polyvalente, Secteur Soins Palliatifs
Radiologie, échographie,
doppler, scanner, IRM, mammographie
et ostéodensitométrie
Médecine nucléaire, scintigraphie,
TEP SCAN
Laboratoire d’analyses de biologie médicale
Anatomie et cytologie pathologique
48
Groupe Polyclinique de Poitiers
Le Groupe Polyclinique de Poitiers
choisi OPTIM OPM
pour ses blocs opératoires
Directeur des plateaux techniques, Cyrille KERIQUEL assure la gestion des blocs
opératoires des deux cliniques, la Polyclinique et le Fief de Grimoire.
Magazine de Poitiers : QUELLES SONT LES
CONDITIONS D’EFFICACITE D’UN SYSTEME
INFORMATIQUE AU BLOC OPERATOIRE ?
Cyrille Kériquel : L’implantation de l’informatique
au bloc opératoire nous permet de répondre aux
besoins suivants :
n
La pertinence de l’information permettant une
meilleure prise en charge des patients.
n
La fiabilité de l’information avec une saisie à la
source depuis les cabinets des praticiens.
n La réactivité face à l’information, notamment lors
de la prise en charge des urgences.
n La sécurité de l’information, entre autres avec un
double contrôle de l’identité des patients associé à
la protection et la capitalisation des données.
n
L’intégration de l’information au regard de la
compatibilité métiers, des pratiques et de la culture
de l’entreprise.
n
Le rafraichissement de l’information tout en
donnant du sens et du lien.
La forte implication des équipes ainsi que l’ergonomie
du produit nous ont permis une implantation rapide
et efficace.
M .P. : QUELS SONT LES AVANTAGES DE CE SYSTEME ?
CK : OPTIM OPM est un système ouvert.
D’une part, il est interfacé avec le dossier patient et
permet un partage de l’information avec les services
de soins pour un meilleur service à nos patients.
D’autre part, il permet de favoriser l’efficience
médico-économique du bloc opératoire au regard
d’une meilleure lisibilité de l’activité.
Enfin, OPTIM OPM facilite l’administration des
données à travers la définition des cohérences et des
règles de gestion des données communes, faisant de
ces informations des données stratégiques pour les
cliniques de Poitiers.
M .P. : QUELLES SONT LES APPLICATIONS
CONCRETES DE CETTE SOLUTION ?
CK : Les applications sont multiples.
OPTIM nous permet de gérer la planification
opératoire, la gestion des vacations, la traçabilité en
salle d’opération des évènements opératoires et des
dispositifs médicaux implantables.
La Check-list de sécurité du patient est un élément
central du système.
OPTIM est également en lien avec la stérilisation.
Magazine janv. 2014
49
OPT
Entretien avec M. TRICHARD
Directeur Général Société Nexus Optim
INFORMATISATION D’UN BLOC OPÉRATOIRE
1/ Vous venez de déployer votre logiciel à la
Polyclinique de Poitiers, pouvez vous présenter la
société NEXUS / OPTIM ?
NEXUS / OPTIM, créée en 1993, est depuis 20 ans
le leader français de la traçabilité et la gestion en
établissements de soins aussi bien privés que publics.
Nous développons principalement 3 logiciels :
n
ptim CEM (Clinical Equipment Management) : qui
O
fut la première solution de GMAO (Gestion de la
Maintenance Assistée par Ordinateur) hospitalière
développée en France et qui a été diffusée à près
de 550 exemplaires.
n
ptim OPM (Operating Process Management) :
O
solution de gestion et traçabilité au bloc opératoire
diffusée à 90 exemplaires.
n
ptim SPM (Sterilization Process Management) :
O
solution de gestion et traçabilité des stérilisations
diffusée à près de 400 exemplaires. Ce logiciel a
été grandement optimisé et a ainsi abouti, il y a
quelques années, à une nouvelle génération full
web et tactile.
Depuis l’été 2011 nous faisons partie du groupe
NEXUS, parmi les 3 plus grands acteurs européens
de l’informatique médicale. Avec un chiffre
d’affaires en 2012 de 62 Millions d’euros et fort
de ses 600 collaborateurs, NEXUS accompagne les
professionnels de santé à travers le monde (plus de
100 000 utilisateurs répartis dans 23 pays) avec des
produits modernes et innovants.
50
Groupe Polyclinique de Poitiers
TIM
2/ Vous collaborez depuis de nombreuses années
avec les cliniques du Groupe Vedici, en quoi cette
collaboration est importante pour votre société ?
3/ Qu’est-ce qui confère à votre solution Optim
OPM une place de choix parmi les éditeurs de
solutions de bloc opératoire ?
Pour nos 3 produits « historiques » nous collaborons
depuis de nombreuses années maintenant de façon
assez étroite avec le Groupe Vedici, groupe avec lequel
nous partageons une valeur clé : le respect, celui du
patient bien sur mais aussi des professionnels des
établissements.
Plusieurs raisons contribuent au fort succès de notre
solution Optim OPM dont notamment :
Le Groupe vedici est un Groupe très professionnel
et exigeant quant à ses partenaires, et ceci dans
l’optique de fournir à ses équipes les meilleures
solutions possibles pour les accompagner dans la
pratique de leur métier et garantir la qualité et la
sécurité des soins des patients.
Cette collaboration entre pleinement dans notre
double objectif d’excellence et d’amélioration
continue.
Nous entretenons de très bonnes relations avec
le groupe qui ne cesse de nous confier et nous a
confié, encore récemment, de nouvelles installations
notamment en bloc opératoire : Clinique Saint
Augustin (Nantes), Polyclinique de l’Atlantique
(Nantes), Centre Clinical (Soyaux - Angoulême) et
Polyclinique de Poitiers.
Il est indéniable que le fait d’équiper des
établissements Vedici, classés parmi les meilleurs
au palmarès des magazines Le Point et Le nouvel
Observateur de 2013, nous permet de disposer
d’excellentes vitrines pour nos prospects et clients
mais nous permet également de bénéficier de
remontées terrain pointues et pertinentes qui nous
aident à améliorer encore davantage nos solutions.
En bref, un partenariat gagnant-gagnant que nous
prenons très à cœur !
Son interface utilisateurs tactile et très conviviale.
Sa complétude puisqu’elle permet de couvrir
l’ensemble du processus du bloc opératoire :
n Le pré-opératoire : planification opératoire, gestion
des ressources et vacations, validation et suivi
temps réel du programme opératoire, etc.
n
Le per-opératoire : saisie et traçabilité du
personnel (identités et heures d’entrée/sortie),
des protocoles, des évènements (entrée/sortie,
incision/fermeture…), des produits (DMS, DMI…) ,
check lists HAS, cotation CCAM , etc.
n Le post-opératoire : comptes rendus d’intervention,
statistiques et analyses multiples, indicateurs
ANAP
n
Sa modularité pour un déploiement progressif,
souple et adapté aux divers besoins des
établissements : modules Planning et Planning.Net,
module Traçabilité en salles, module DMI, module
CCAM, module ANAP.
n Son expérience : 90 références qui parlent d’ellesmêmes.
n
n
4/ Quels sont vos projets de développement pour
les mois à venir ?
Nos principaux projets sont les suivants : le
renforcement de nos équipes pour faire face au fort
accroissement de notre activité ; l’ajout de briques
manquantes dans le processus patient à travers
notre positionnement sur le marché de la Gestion
Administrative du Patient (GAP) ; l’intégration dans
notre offre de produits phares du groupe qui ont fait
leur preuve en Europe en commençant par la suite
OBSTETRIQUE permettant le suivi complet de la
grossesse et l’accouchement.
Magazine janv. 2014
51
52
Groupe Polyclinique de Poitiers