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Communiqué
SAISON 2009/10 HORS LES MURS DU THÉÂTRE DU CAPITOLE
TRANSITION, ÉCLECTISME, OUVERTURE
Frédéric Chambert : un nouveau directeur artistique
L’arrivée de Frédéric Chambert à la tête du Théâtre du Capitole marque en premier lieu
cette nouvelle saison. Ancien directeur adjoint de l’Opéra national de Paris et conseiller technique
de Renaud Donnedieu de Vabres au Ministère de la Culture et de la Communication, Frédéric
Chambert succède à Nicolas Joel qui a dirigé pendant 19 ans le Théâtre du Capitole reconnu
aujourd’hui comme l’une des scènes lyriques les plus prestigieuses en France et en Europe.
Avec la même exigence artistique, Frédéric Chambert a aussi bâti sa première saison
sous le signe de l’ouverture.
2009/2010 : une saison hors les murs
Le Théâtre du Capitole a vécu plusieurs phases de rénovation, la dernière étant, en 2004, celle
de la cage de scène. En 2009/2010, c’est la rénovation des planchers qui s’impose pour des raisons
de sécurité et de maintien du bâtiment. Pour cela, la fermeture du théâtre au public pendant
une saison est nécessaire.
Profitant de ces circonstances exceptionnelles, le Théâtre du Capitole sort de ses murs afin
de porter l’opéra et la danse auprès de tous les publics et de rayonner dans de nombreux lieux
de la ville. Ce sera l’occasion de tisser de nouveaux liens avec des structures culturelles
telles que le musée des Abattoirs, le Centre de Développement Chorégraphique, le Théâtre
Garonne, Odyssud, le Théâtre National de Toulouse, les centres culturels des quartiers
de Toulouse… et de partager des projets avec des artistes toulousains, tels que Les Sacqueboutiers,
Les Éléments ou le collectif éOle.
Une programmation riche et diversifiée
Opéras de Purcell et Mozart à Schönberg et Poulenc, ballets classiques et contemporains, récitals,
programmation jeune public,exposition, ateliers de pratiques artistiques, rencontres et conférences,
sont autant de propositions destinées à satisfaire aussi bien les passionnés et les mélomanes,
que les novices et les curieux.
Cette saison s’ouvrira à la Halle aux grains avec une nouvelle production de Simon Boccanegra
de Verdi signée par Jorge Lavelli et dirigée par Marco Armiliato. Deux autres nouvelles productions
marqueront cette saison : Iolanta de Tchaïkovski dirigée par Tugan Sokhiev et mise en scène
par un homme de théâtre, Jacques Osinski ; la trilogie, Erwartung, Pierrot lunaire de Schönberg
et La Voix humaine de Poulenc. Le chorégraphe et plasticien Christian Rizzo investira le TNT
avec ces trois ouvrages du XXe siècle, dont la direction musicale sera confiée à Alain Altinoglu.
Seront reprises trois productions mises en scène par Nicolas Joel : Dialogues des Carmélites
de Poulenc, Elektra de Strauss et La Flûte enchantée de Mozart. La trépidante Vie parisienne
d’Offenbach signée Laurent Pelly viendra rythmer la fin de l’année. Le public toulousain pourra
découvrir à son tour Le Voyage à Reims de Rossini, un projet original réunissant seize maisons
d’opéra. Place au répertoire baroque avec Christophe Rousset et les Talens Lyriques dans le King
Arthur de Purcell en version de concert. C’est également en version de concert que sera présenté
Euryanthe de Carl Maria von Weber.
De nombreux chanteurs feront vivre ces opéras : artistes charismatiques (Petra Lang, Anja
Silja…), magnifiques voix jamais entendues à Toulouse (Klaus Florian Vogt, Eric Cutler,
Alexia Voulgaridou, Susan Bullock, Susanne Resmark, Isabelle Kabatu…), artistes réinvités
(Anne-Catherine Gillet, Andrzej Dobber, Stefano Secco…) et des nouveaux talents.
Le Ballet du Capitole et sa directrice de la danse Nanette Glushak présenteront cinq
programmes ; plusieurs pièces entreront dans le répertoire de la compagnie. Ballets
classiques (Giselle, soirée russe), grands chorégraphes du XXe siècle (Balanchine, Forsythe,
Kylián, Limón, Scholz) et pièces contemporaines (création de Kader Belarbi, Davide Bombana)
alterneront, illustrant toute l’étendue du répertoire des danseurs du Capitole.
Les autres forces vives du Capitole, musiciens et choristes, porteront également cette saison
riche et diversifiée. L’Italien Alfonso Caiani, venu de la Scala de Milan, prendra dès septembre
les fonctions de chef de chœur, succédant à Patrick Marie Aubert.
1
RENSEIGNEMENTS
ET RÉSERVATIONS
+33 (0)5 61 63 13 13
www.theatre-du-capitole.org
Opéras
Opéras
Simon Boccanegra Giuseppe Verdi
Dialogues des Carmélites Francis Poulenc
La Vie parisienne Jacques Offenbach
Le Roi Arthur Henry Purcell - version de concert
Euryanthe Carl Maria von Weber - version de concert
Le Voyage à Reims Gioacchino Rossini
Erwartung / Pierrot lunaire Arnold Schönberg
La Voix humaine Francis Poulenc
Iolanta Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Elektra Richard Strauss
La Flûte enchantée Wolfgang Amadeus Mozart
2
Opéras
SIMON BOCCANEGRA
Giuseppe Verdi (1813-1901)
La saison s’ouvrira avec une nouvelle production de Simon Boccanegra qui n’a pas été donné
au Capitole depuis 1983. Cet événement sera marqué par le retour à Toulouse de Jorge Lavelli,
figure emblématique du spectacle vivant. Il avait signé en 1977 la mise en scène du premier
opéra donné à la Halle aux grains, Fidelio de Beethoven. Cette salle toulousaine deviendra
ensuite un haut lieu de la musique classique ; Michel Plasson qui était au pupitre de ce Fidelio,
y dirigera par la suite de nombreux opéras.
À la baguette, nous retrouverons le chef italien Marco Armiliato accueilli la dernière fois
en 2008 pour Les Noces de Figaro, et invité régulièrement au Metropolitan Opera de New
York où il dirige notamment en 2008/2009 La Rondine de Puccini, coproduction du Capitole
et du Covent Garden de Londres. Il sera à la tête d’une distribution internationale. Le rôle-titre
de Simon Boccanegra sera confié au baryton polonais Andrzej Dobber que l’on n’a pas entendu
à Toulouse depuis Capriccio de Strauss en 1995. Depuis, il mène une carrière marquée
par le répertoire verdien ; en 2008/2009, outre Rigoletto, Aïda et Nabucco, il chante Giorgio
Germont dans La Traviata à Hambourg, Amsterdam, Los Angeles et New York. Autour de lui,
la soprano grecque Alexia Voulgaridou dans ses débuts au Capitole avec une prise de rôle,
la basse arménienne Arutjun Kotchinian dernièrement au Capitole dans Œdipe, et le ténor
italien Stefano Secco qui en 2009/2010 est aussi à Paris pour La Bohème et Don Carlo, ainsi
qu’à San Francisco pour Faust de Gounod.
Verdi et son Simon Boccanegra
Plusieurs thèmes s’entrecroisent dans ce superbe opéra de Verdi. Comme si l’envie de mettre en
musique des thèmes politiques qui occupaient alors son esprit et le besoin absolu de blanchir
l’échec de la première version de l’ouvrage (Venise, 1857) se conjuguaient dans une ambition
unique. Sur le plan politique, l’aspiration de contribuer par son apport à l’unité italienne l’anime
et le passionne. Sur le plan artistique, les conflits et les résistances dans Boccanegra offrent
à Verdi les voies d’une expression nouvelle.
Dès le début, et dans un « climat » de conspiration plutôt que de campagne électorale,
la musique installe un souffle mystérieux et le traitement du dialogue, si proche de la conversation,
frappe l’esprit du spectateur. Nous sommes sur les voies d’un voyage où le politique se lie
à des conflits privés, ressurgis du passé, et que les personnages vont devoir affronter de nouveau.
La toile d’araignée se tisse comme dans un rêve éveillé. Et sur le maillage de ses fils, les traits
de l’ambition, du ressentiment et de l’espoir né des compensations de l’amour se dessinent,
subtilement, alors qu’un autre joyau dramaturgique enfle la partition et le livret : un saut dans
le temps, magnifique, étonnant, inattendu, qui permet d’avancer dans l’espace et de donner
un sens au présent.
Le Simon Boccanegra de la version Boito de 1881 permet au compositeur de développer
musicalement des recherches innombrables, qui enrichissent la structure de l’œuvre,
nous fascinent par leur justesse, leur invention et leur immense imagination.
Amour, frustration, désenchantement : la passion est au cœur de la vie. Verdi y puise la force de
son inspiration qui s’exprime en liberté, avec les accents les plus douloureux et les plus profonds.
Dans un charme amer et tonique, Verdi atteint ici le sommet de son talent et de son art.
Direction musicale
Marco Armiliato
Mise en scène
Jorge Lavelli
Décors
Agostino Pace
Costumes
Francesco Zito
Lumières
Roberto Traferri, Jorge Lavelli
Simon Boccanegra
Andrzej Dobber
Maria Boccanegra / Amelia Grimaldi
Alexia Voulgaridou
Jacopo Fiesco
Arutjun Kotchinian
Gabriele Adorno
Stefano Secco
Paolo Albiani
Robert Bork
Pietro
Yuri Kissin
Un Capitaine des arbalétriers
Claude Minich
Une servante d’Amelia
Marie Virot
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Nouvelle production
Jorge Lavelli
HALLE AUX GRAINS
9-13-16-20 OCTOBRE
11-18
3
20H
15H
Opéras
Marco Armiliato
Jorge Lavelli
Depuis ses débuts à l’Opéra de San Francisco avec
La Bohème, Marco Armiliato dirige le répertoire
symphonique et lyrique dans le monde entier. En
1995, il débute à la Fenice de Venise avec Le Barbier
de Séville, puis en 1996 au Wiener Staatsoper avec
Andrea Chenier.
Il dirige régulièrement au Metropolitan Opera de New
York (Le Trouvère, La Bohème, Turandot…), à l’Opéra de
San Francisco (Madame Butterfly, La Traviata, Tosca,
Aïda…) et au Wiener Staatsoper (Fedora, Le Barbier de
Séville, La Favorita, Andrea Chenier, Carmen…).
Au cours de ces dernières saisons, il fait ses débuts
à l’Opéra de Hambourg avec La Traviata, au Teatro
dell’Opera de Rome avec Aïda et Turandot, au Covent
Garden de Londres avec Turandot.
En 2007/2008, il dirige La Bohème et Un bal masqué
au Bayerische Staatsoper, Simon Boccanegra,
Werther, L’Élixir d’amour, Manon, Cavalleria Rusticana,
Paillasse, Falstaff et Don Carlo au Wiener Staatsoper,
La Traviata et La Fille du régiment au Metropolitan
Opera. En 2008/2009, il dirige Lucia di Lammermoor
et La Rondine (coproduction Théâtre du Capitole/
Covent Garden de Londres) au Metropolitan Opera,
Le Barbier de Séville, L’Élixir d’amour, Falstaff et Lucia
di Lamermoor au Wiener Staatsoper.
2009/2010 : Un bal masqué au Deutsche Oper de
Berlin - Le Trouvère à Barcelone - La Fille du régiment
et La Bohème au Metropolitan Opera de New York
Projets : Linda di Chamounix à Barcelone - Otello à
l’Opéra national de Paris
Au Théâtre du Capitole : Le Barbier de Séville (1998) Rigoletto (2001) - Le Comte Ory (2001) - Falstaff (2002)
- La Rondine (2005) - Le Triptyque (2006) - Les Noces
de Figaro (2008)
Né à Buenos Aires, Jorge Lavelli est naturalisé
Français en 1977. Metteur en scène de théâtre et
d’opéra, il travaille en France et à l’étranger (Europe,
États-Unis, Amérique latine).
Ses premières réalisations, plus spécialement
orientées vers un théâtre de recherche et de création,
explorent le répertoire contemporain. Ainsi, il
introduit en France le théâtre de Gombrowicz, monte
Panizza, O’Neill, sans délaisser les classiques tels
que Sénèque (Médée) ou Corneille (Polyeucte).
Directeur fondateur du Théâtre national de la Colline
(1987 à 1996), il se consacre à la découverte et à la
création d’auteurs du XXe siècle. Il y mettra en scène
des créations de Lorca, Noren, Berkoff...
À l’opéra, il met en scène les compositeurs de notre
temps : Ravel, Debussy, Bizet, Stravinsky, Bartok,
Prokofiev, Janacek, Von Einem, Krauze, Ohana,
Nono... ainsi que Haendel (Alcina), Mozart (Les Noces
de Figaro, L’Enlèvement au sérail), Beethoven (Fidelio),
Gounod (Faust), Verdi ou Puccini. Sa mise en scène de
Faust au Palais Garnier en 1975, comme son Fidelio
à la Halle aux grains en 1977 sont salués comme
des spectacles d’anthologie.
Ces dernières années, il crée trois opéras : Cecilia
de Charles Chaynes à Monte-Carlo, Medea de Rolf
Liebermann à l’Opéra Bastille et Babel 46 de Xavier
Montsalvage au Teatro Real de Madrid. Au théâtre, il
met en scène Copi (L’ombre de Venceslao), A. Miller
(création du Désarroi de Mr. Peters), T. Kushner
(création de Homebody/Kabul), Calderon (La hija
del aire), T. Dorst (création de Merlin), J. Mayorga
(création de Chemin du ciel (Himmelweg) - création
française du Garçon du dernier rang, prix de la mise
en scène par la Société des Auteurs et Compositeurs
Dramatiques en 2008), Sophocle (Œdipe roi).
2009/2010 : L’Avare de Molière au Teatro María
Guerrero de Madrid
Projets : Polyeucte de Zygmunt Krauze pour l’Opéra
de chambre de Varsovie
Au Théâtre du Capitole : Fidelio (1977, Halle aux
grains)
4
Opéras
DIALOGUES DES CARMÉLITES
Francis Poulenc (1899-1963)
Le chef-d’œuvre opératique de Francis Poulenc, Dialogues des Carmélites, revient à l’affiche
du Capitole dans la production de Nicolas Joel et Hubert Monloup qui avait remporté un grand
succès lors de sa création en 1995 à la Halle aux grains. Primée « meilleure production lyrique
de l’année » aux Victoires de la Musique en 1996, elle a reçu le Prix Claude Rostand 1995/1996
du Syndicat de la critique.
La direction musicale sera assurée par Patrick Davin qui dirige régulièrement des ouvrages
français. Premier chef invité de l’Opéra royal de Wallonie, il mène une carrière ouverte à toutes
les musiques, de la création contemporaine aux grands classiques du répertoire.
C’est une distribution dominée par des artistes franco-belges qui sera au cœur de ce sujet
à la fois humain et théologique : Nicolas Cavallier dans son premier Marquis de la Force, Sophie
Marin-Degor que l’on entendra aussi dans La Vie parisienne, Sylvie Brunet que l’on retrouve
après sa Jocaste dans Œdipe, Gilles Ragon et Anne-Catherine Gillet, deux artistes familiers
du Capitole, et Isabelle Kabatu pour ses débuts à Toulouse. Nous découvrirons également
la mezzo-soprano Susanne Resmark, qui reprendra le rôle de Mère Marie au Bayerische
Staatsoper de Munich en mars 2010.
Patrick Davin
Nicolas Joel
Ancien élève de Pierre Boulez et de Peter Eötvos,
Patrick Davin est un fervent ambassadeur
de nombreux compositeurs de son temps tels
que Philippe Boesmans, Bruno Mantovani,
Benoît Mernier, Henri Pousseur, Marco Stroppa.
Il se consacre avec un égal enthousiasme au concert
et à l’opéra.
Depuis ses débuts internationaux en 1992, il a dirigé
des orchestres tels que l’Orchestre philharmonique
royal de Flandre, l’Orchestre philharmonique
de Radio-France, l’Orchestre radio-symphonique
du SWR de Stuttgart, l’Orchestre symphonique de la
Radio Bavaroise, la Deutsche Kammerphilharmonie
de Brême…
A l’opéra, il s’est distingué à la Monnaie (Orphée
aux Enfers), à l’Opéra de Paris (La Damnation de
Faust, Louise), au Théâtre du Châtelet (Reigen),
à l’Opéra national de Lyon (Wintermärchen), à l’Opéra
de Marseille où il a été premier chef invité de 2003
à 2007 (L’Aiglon), au Grand-Théâtre de Genève
(La Damnation de Faust, Un Re in Ascolto, Le Cornet),
au Staatsoper de Hambourg (The Rake’s Progress).
En 2008/2009, il est au Grand-Théâtre de Genève
(Les Contes d’Hoffmann), à l’Opéra royal de Wallonie
(Ariane à Naxos), à Bilbao (Carmen), au Nederlandse
Reisopera (Fidelio), à la Monnaie de Bruxelles
(création de House of the sleeping beauties de Kris
Defoort).
2009/2010 : Samson et Dalila à l’Opéra royal de
Wallonie - Les Noces de Figaro à Monte-Carlo Mefistofele à Montpellier
Au Théâtre du Capitole : La Belle Hélène (2007) –
Concours international de Chant (finale, 2008)
Après avoir dirigé le Théâtre du Capitole pendant
19 ans, Nicolas Joel prend la direction de l’Opéra
national de Paris en septembre 2009.
Né à Paris en 1953, il mène depuis 30 ans une
carrière de metteur en scène. Très jeune, il est
l’assistant de Jean-Pierre Ponnelle et de Patrice
Chéreau, et débute en 1979 la mise en scène avec
le Ring de Wagner à Strasbourg. Depuis, il n’est pas
une grande scène internationale qui n’ait accueilli
un spectacle de Nicolas Joel : San Francisco, Milan,
Londres, New York, Los Angeles, Vienne…
Sur les scènes françaises, il réalise, entre autres,
Didon et Enée avec Jessye Norman et Un bal masqué
avec Luciano Pavarotti à Paris, et la création mondiale
de Montségur de Marcel Landowski à Toulouse.
Depuis 1987, il entretient une fidèle collaboration
avec les Chorégies d’Orange ; sa dernière production
étant Faust de Gounod en 2008.
De 1990 à 2009, Nicolas Joel est directeur du
Théâtre du Capitole. Il fait de cette maison l’une
des plus grandes scènes françaises, reconnue
internationalement par la qualité de ses productions
et de ses distributions. Il y signe de nombreux
opéras, dont certains rarement joués : Louise (1996),
Mignon (2001), Jenufa (2004), La Rondine (2005),
Le Roi d’Ys (2007), Œdipe (2008), sans compter le Ring
de Wagner qu’il monte entre 1999 et 2003. Comme
il a débuté à Toulouse en tant que metteur en scène
en 1983, c’est avec Faust de Gounod que Nicolas Joel
termine sa dernière saison « capitolienne ».
Nicolas Joel a reçu à deux reprises le Prix de
la Critique Dramatique et Musicale pour ses
productions lyriques, ainsi qu’une Victoire de la
Musique en 1996, dans la catégorie « meilleure
production lyrique » pour Dialogues des Carmélites.
Il est Chevalier de la Légion d’Honneur.
5
Direction musicale
Patrick Davin
Mise en scène
Nicolas Joel
Décors et costumes
Hubert Monloup
Lumières
Allain Vincent
Le Marquis de la Force
Nicolas Cavallier
Blanche, sa fille
Sophie Marin-Degor
Le Chevalier, son fils
Gilles Ragon
L’aumônier du Carmel
Christian Jean
Le Geôlier
Olivier Grand
Madame de Croissy, prieure du Carmel
Sylvie Brunet
Madame Lidoine, nouvelle prieure
Isabelle Kabatu
Mère Marie de l’Incarnation
Susanne Resmark
Sœur Constance de Saint-Denis
Anne-Catherine Gillet
Mère Jeanne de l’Enfant-Jésus
Qiu Lin Zhang
Sœur Mathilde
Catherine Alcoverro
Un officier
Daniel Djambazian
Premier commissaire
Christophe Mortagne
Deuxième commissaire
Paul Kong
Thierry, laquais
Bruno Vincent
Monsieur Javelinot, médecin
Yves Boudier
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Production du Théâtre du Capitole
HALLE AUX GRAINS
27 NOVEMBRE
29
1-4 DÉCEMBRE
6
20H
15H
20H
15H
Opéras
LA VIE PARISIENNE
Jacques Offenbach (1819-1880)
Le merveilleux chef-d’œuvre d’Offenbach, La Vie parisienne, revient sur la scène du Capitole dans
la production de Laurent Pelly créée à l’Opéra de Lyon en décembre 2007. Laurent Pelly explore
l’univers d’Offenbach depuis ses premiers pas dans l’opéra avec Orphée aux Enfers en 1997.
Il signe ensuite près d’une dizaine de mises en scène « offenbachiennes » dont La Belle Hélène
et La Grande-Duchesse de Gerolstein au Théâtre du Châtelet, Les Contes d’Hoffmann à Lausanne
et La Périchole à Marseille.
Offenbach avait déjà réuni Laurent Pelly et Benjamin Lévy à l’occasion de Monsieur Choufleuri
à Lyon. Primé « révélation musicale de l’année » en 2005 par le Syndicat de la critique
dramatique et musicale, le jeune chef d’orchestre fera ses débuts au Capitole.
Paris for ever
1866 - Paris, un an avant la deuxième exposition universelle... On célèbre la modernité. Paris ne
se reconnaît plus, le Baron Haussmann est passé par là, il exproprie et il construit... Boulevards,
avenues, opéras, grands hôtels !... On se précipite en masse pour admirer. On vient de partout pour
faire la fête. Les nobles désargentés se mêlent aux bourgeois, les demi-mondaines ressemblent
aux femmes du monde qui fantasment. On se fait beau, on sort, on a des loisirs, on soupe, on boit,
on court les théâtres, les expositions et les beuglants, on chante Offenbach. Le Second Empire
n’en a que pour trois ans de cette frénésie et il ne le sait pas.
2007 - Paris rayonne. On l’a redessiné, briqué, nettoyé. Ça brille. 27 millions d’étrangers le visitent
tous les ans. Ils sont chinois, ils sont russes, ils sont riches, ils sont très riches et ils élisent
Paris « première destination touristique du monde ». Palaces, musées, fêtes, dîners, shopping.
Nos amis les touristes sont un peu étonnés, le parisien « de la rue » n’est pas si accueillant et,
visiblement, ne parle que sa langue ! On ne se comprend pas... Mais oublions les taxis, c’est
Paris ! City of love - City of lights !... Le gai Paris. Ça va être chaud. Les folles fêtes oubliées sont
de retour avec encore plus de fastes, de toilettes, de sexe, de champagne, on l’a vu à la télé. Le
luxe est à nouveau extravagant et échevelé. That’s Paris ! « Voulez-vous coucher avec moi, ce
soir ? » Les prostituées de haut vol sont revenues sur le triangle d’or entre les mégastores, les
boutiques des créateurs et les hôtels de luxe... On l’a lu dans Le Parisien. Quand aux Franciliens,
heureusement, ils rentrent tôt – si il y a un train... Saluons le Saint-Lazare – Saint-Germain-enLaye, premier train de banlieue de l’histoire ! Et longue vie à la ligne de l’ouest qui nous amène
toujours à Deauville - Trouville si on est vraiment élégant.
Car les élégants, les dandys de Paris sont de retour. On parle d’eux à la télé, on montre leurs
tailleurs qui se prennent pour des présidents, on dissèque leurs hésitations infinies devant le
tombé d’un pantalon, la couleur d’une cravate, la perle qu’on mettra là, ils ont leurs journaux, leurs
restos, ils se retrouvent dans des spots l’été – entre gens bien !... Ils sont « fils de », vont toujours
au Racing, ont parfois un « butler », comme dans un roman anglais, ont les dents éclatantes
et le teint hâlé, vénèrent leur bottier dont la boutique a TOUJOURS été rue Marbœuf et sont
tellement contents : le gant s’est affranchi du froid pour devenir un produit mode – (sic). D’ailleurs
leur gantière est top de top ! Les dandys d’aujourd’hui cultivent l’exception, travaillent dans la
finance, vont à vélo, prennent le City-Jet qui les dépose au cœur de Londres. Ils fréquentent enfin,
tout autour du monde, exclusivement des hommes ou des femmes de leur monde. Les femmes
ont toutes vingt-sept ans et sont fringuées par Donatella. Soyons heureux ! Gardefeu et Bobinet
repeuplent enfin Paris.
Ils habitent dans des lofts un peu froids ou dans des appartements décorés par Jacques
Garcia tout en or et velours rouge. Des appartements où on s’attendrait à voir arriver Metella...
Une Metella qui parle trois langues, ne s’habille que couture ou créateurs et vous fait l’honneur
de vous accompagner pendant votre séjour à Paris. Dîners d’affaires, vernissages, soirées,
la Metella d’aujourd’hui est à sa place partout.
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Direction musicale
Benjamin Lévy
Mise en scène et costumes
Laurent Pelly
Adaptation des dialogues, dramaturgie
Agathe Mélinand
Décors
Chantal Thomas
Lumières
Joël Adam
Chorégraphie
Laura Scozzi
Raoul de Gardefeu
Alexander Swan
Bobinet
Marc Callahan
Métella
Sophie Fournier
Le Baron de Gondremarck
Laurent Naouri
La Baronne de Gondremarck
Maryline Fallot
Gabrielle
Magali Léger
Frick / Prosper
Christophe Mortagne
Le Brésilien
Florian Laconi
Pauline
Pauline Courtin
Urbain / Joseph
Jean-Louis Meunier
Léonie
Claire Delgado-Boge
Albertine
Zena Baker
Clara
Marie Virot
Louise
Catherine Alcoverro
Charlotte
Isabelle Antoine
Gontran
Jean-Pierre Lautré
Alfonse
Bruno Vincent
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Production de l’Opéra national de Lyon
TNT
22-23-26
29-30-31 DÉCEMBRE
25-27
20H
15H
Opéras
Car les dandys sont presque toujours encore célibataires. Ils vont parfois voir leur tante qui a
un hôtel particulier au bout du monde, porte d’Auteuil, Villa Montmorency, ils y organisent
des partys quand la tante est en thalasso. La tante est follement riche, elle a dix domestiques.
Les domestiques aiment beaucoup jouer à être leurs patrons. Ils ont tous lu Jean Genet.
Et puis, quand la party est over, qu’on s’est amusés trop, on se retrouve pour une after dans le
nouveau restaurant de la sœur de quelqu’un. On est venu avec ses amis étrangers et la femme
« qu’on ne s’est même pas faite ». Certains sont en descente, on joue un peu au poker, on continue
un peu à boire, dehors, il y a ces gens qui nettoient. Les éboueurs font un bruit d’enfer, le camion
de livraison bouche déjà la rue. C’est le début d’une merveilleuse journée sexy à Paris.
Agathe Mélinand
Benjamin Lévy
Laurent Pelly
Primé « talent chef d’orchestre 2008 » par l’ADAMI,
Benjamin Lévy assiste régulièrement Marc
Minkowski avec le Gewandhaus de Leipzig, le Mahler
Chamber Orchestra, à l’Opéra de Paris et au Festival
de Salzbourg.
En 2004/2005, il fonde l’Orchestre de chambre Pelléas
qu’il dirige au Festival de Besançon, au Théâtre du
Châtelet, à l’Opéra-Comique et au Festival de Radio
France et Montpellier (2008). On le retrouve à l’Opéra
de Dijon dans La cambiale di matrimonio de Rossini
et La Vie parisienne. Il collabore à plusieurs reprises
avec la compagnie Les Brigands : Barbe-Bleue,
Geneviève de Brabant et Le Docteur Ox d’Offenbach,
Ta Bouche de Maurice Yvain et Toi c’est Moi de Moïse
Simons. En 2005, il débute à l’Opéra de Lyon avec
Monsieur Choufleuri d’Offenbach mis en scène par
Laurent Pelly. Il est invité au Théâtre Stanislawsky
de Moscou pour Pelléas et Mélisande (2007, mise en
scène d’Olivier Py), ainsi qu’en 2008 à l’Opéra du Rhin
pour L’Étoile de Chabrier et au Théâtre du Châtelet
pour le ballet Mireille.
2009/2010 : concerts avec l’Orchestre symphonique
et lyrique de Nancy, l’Orchestre national de Lorraine,
l’Orchestre des Concerts Lamoureux - concert
Offenbach / Chabrier à l’Opéra de Rouen
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
Né en 1962, Laurent Pelly crée en 1980 la compagnie
Le Pélican qu’il codirige avec Agathe Mélinand à
partir de 1989. Il met également en scène plusieurs
œuvres au Théâtre national de Chaillot.
En 1994, il est nommé metteur en scène associé
au Cargo / Centre Dramatique National des Alpes
(CDNA) de Grenoble, avant de prendre la direction du
CDNA en 1997. Cette même année, il met en scène
Des héros et des dieux-Hymnes homériques au Festival
d’Avignon, où il revient en 1998 avec Vie et mort du roi
Jean de Shakespeare.
Parallèlement, Laurent Pelly aborde l’opéra en 1997
avec Orphée aux Enfers. Il signe ensuite, entre 1999
et 2007 en France et à l’étranger, les mises en scène
d’œuvres de Rameau (Platée), Offenbach (La Belle
Hélène, Les Contes d’Hoffmann, La Grande-Duchesse
de Gerolstein, La Périchole…), Donizetti (La Fille du
régiment, L’Élixir d’amour), Massenet (Cendrillon),
Mozart (La Finta Semplice)…
En janvier 2008, Laurent Pelly est nommé à la tête
du Théâtre national de Toulouse (TNT) qu’il codirige
avec Agathe Mélinand. Il y crée Le Menteur de Goldoni
et Talking Heads de Bennett.
En 2008/2009, il signe la mise en scène de Pelléas
et Mélisande de Debussy avec Natalie Dessay au
Theater an der Wien et du Roi malgré lui de Chabrier
à l’Opéra de Lyon.
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
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Opéras
LE ROI ARTHUR
ou LE VALEUREUX BRITANNIQUE
KING ARTHUR or THE BRITISH WORTHY
Henry Purcell (1659-1695)
Après Claudio Monteverdi et Johann Christian Bach, Christophe Rousset et son ensemble
les Talens Lyriques reviennent avec le compositeur anglais Henry Purcell et son King Arthur,
qu’il composa vers la fin de sa vie, en 1691. Cet ouvrage, présenté en version de concert,
ne pouvait trouver meilleur défenseur que Christophe Rousset qui occupe aujourd’hui une
place incontournable dans l’univers de la musique baroque. Et pour relater la lutte sans merci
entre le Breton Arthur et le Saxon Oswald qui se battent pour le trône d’Angleterre et l’amour
de la belle Emmeline, ont été rassemblés des artistes familiers du répertoire baroque
et du travail de Christophe Rousset.
Cette version de concert du King Arthur produite par le Théâtre du Capitole sera reprise
le 23 janvier 2010 à la Salle Pleyel avec la même distribution.
Christophe Rousset
Les Talens Lyriques
C’est en grandissant à Aix-en-Provence où il
assiste aux répétitions du festival d’art lyrique que
Christophe Rousset développe une passion pour
l’esthétique baroque et pour l’opéra.
Il étudie le clavecin et remporte à 22 ans le premier
prix du concours de clavecin de Bruges.
Remarqué
comme
claveciniste,
il
débute
sa carrière de chef avec Les Arts Florissants
puis Il Seminario Musicale, ce qui l’amène à fonder
son propre ensemble, Les Talens Lyriques, en 1991.
Son projet est d’explorer l’Europe musicale des XVIIe
et XVIIIe siècles et d’éclairer les grands chefs-d’œuvre
du répertoire (Alcina de Haendel ou L’Enlèvement
au sérail de Mozart) par la redécouverte de partitions
et de compositeurs méconnus (La Grotta di Trofonio
de Salieri…).
Il est aujourd’hui invité à diriger dans les festivals,
opéras et salles de concert du monde entier :
Festival de Beaune, Nederlandse Opera, Théâtre des
Champs-Élysées, Teatro Real de Madrid, Barbican
Centre, Carnegie Hall et Festival d’Aix-en-Provence
(2009).
Parallèlement à sa carrière de chef d’orchestre,
il poursuit sa carrière de claveciniste et de
chambriste.
Ses intégrales des œuvres pour clavecin de
F. Couperin, J.P. Rameau, J.H. d’Anglebert,
A. Forqueray et ses régulières incursions dans
J.S. Bach sont des références.
Au Théâtre du Capitole : Cadmus et Hermione (2001) Temistocle (2005) - Le Couronnement de Poppée (2006)
- Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (2007)
L’ensemble de musique instrumentale et vocale
Les Talens Lyriques a été créé en 1991 par Christophe
Rousset, qui choisit ce nom en référence au soustitre d’un opéra de Rameau : Les Fêtes d’Hébé.
Le répertoire des Talens Lyriques s’étend de
Monteverdi (Le Couronnement de Poppée) à Haendel
(Giulio Cesare, Alcina) en passant par Lully (Persée),
Cimarosa (Il mercato di Malmantile), Traetta (Antigona),
Jommelli (Armida abbandonata), Martin y Soler
(La capricciosa corretta), Mozart (L’Enlèvement au
sérail) et Rameau (Zoroastre, Castor et Pollux).
La formation explore d’autres formes musicales
françaises de la même époque : le motet, le madrigal,
la cantate, les airs de cour, ainsi que le répertoire
sacré : oratorio, Stabat Mater, litanies…
Les Talens lyriques se produisent sur les plus
grandes scènes : Opéra de Lausanne (La Grotta di
Trofonio), Nederlandse Opera (Tamerlano), Théâtre
des Champs-Élysées (Ariodante), Monnaie de
Bruxelles (Médée), Barbican Centre, Carnegie Hall,
Philharmonie de Essen, Theater an der Wien.
La discographie des Talens Lyriques comprend
de nombreux succès : bande-son du film Farinelli,
Il Castrato (Auvidis), Mitridate de Mozart (Decca),
Persée et Roland de Lully (Astrée, Ambroisie),
« Tragédiennes » avec Véronique Gens (Virgin
classics).
La formation a reçu une Victoire de la Musique
classique en 2001.
Au Théâtre du Capitole : Temistocle (2005) Le Couronnement de Poppée (2006) - Le Retour d’Ulysse
dans sa patrie (2007)
Direction musicale
Christophe Rousset
Sopranos
Céline Scheen
Judith van Wanroij
Alto
Pascal Bertin
Ténor haute-contre
Emiliano Gonzalez Toro
Ténors
Magnus Staveland
David Lefort
Basse-taille
Christophe Gay
Basse
Douglas Williams
Les Talens Lyriques
Version de concert
Concert produit
par le Théâtre du Capitole
HALLE AUX GRAINS
5-6 JANVIER
8
20H
Opéras
EURYANTHE
Carl Maria von Weber (1786-1826)
Après le succès du Freischütz en 1821 qui impose Carl Maria von Weber comme le chef
de file de l’opéra romantique allemand, le compositeur écrit une œuvre d’une esthétique
différente, laissant libre cours à sa veine fantastique : Euryanthe. C’est une version de concert
de cet ouvrage que dirigera le jeune chef israélien Rani Calderon. Il fera à cette occasion
ses débuts au Capitole, tout comme la soprano allemande Melanie Diener, Petra Lang
que nous retrouverons un peu plus tard dans la saison dans Erwartung de Schönberg, Tommi
Hakala dans son premier Lysiart et le ténor allemand Klaus Florian Vogt qui s’illustre de manière
spectaculaire dans les rôles wagnériens, notamment à Bayreuth.
Rani Calderon
Né en Israël, Rani Calderon est remarqué en 2005
à la Monnaie de Bruxelles lorsqu’il remplace Carlo
Rizzi pour diriger Le Voyage à Reims.
Il dirige ensuite Don Giovanni au Volksoper de Vienne,
La Flûte enchantée, Rigoletto, une nouvelle production
du Triptyque et Turandot au New Israeli Opera,
La Gioconda et La Vie parisienne à l’Opéra royal
de Wallonie, Rigoletto à l’Opéra Paris Sud.
Régulièrement invité au Teatro Municipal de
Santiago du Chili, il y dirige Orphée et Eurydice
de Gluck, Pagliacci, Gianni Schicchi et Don Giovanni.
En 2007/2008, il dirige notamment La Sonnambula
à Anvers et Un bal masqué à Santiago du Chili
et, en 2008/2009, Andrea Chenier à Monte-Carlo
et Tannhäuser à Santiago du Chili.
Il est invité au Festival de Martina Franca pour
Semiramide de Meyerbeer (enregistrement CD chez
Dynamic).
Dans le répertoire symphonique, il a notamment
dirigé l’Orchestre philharmonique de Sofia,
l’Orquesta sinfonica del Principado de Asturias
et l’Orchestre Colonne.
En tant que pianiste, il donne de nombreux récitals
en Israël.
Projets : L’Italienne à Alger à Santiago du Chili Elektra, Ariane à Naxos et Boris Godounov au Teatro
Municipal de Santiago - Faust à Bilbao - Thaïs
à l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne - Aïda à Avignon Simon Boccanegra à l’Opéra national du Rhin
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
Direction musicale
Rani Calderon
Le Roi Louis
Dimitri Ivaschenko
Adolar, Comte de Nevers
Klaus Florian Vogt
Lysiart, Comte de Forest
Tommi Hakala
Euryanthe de Savoie
Melanie Diener
Églantine de Puiset
Petra Lang
Rudolph
Paul Kaufmann
Bertha
Catherine Alcoverro
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Version de concert
HALLE AUX GRAINS
22 JANVIER
24
9
20H
15H
Opéras
Direction musicale
Luciano Acocella
Mise en scène
Nicola Berloffa
Décors et costumes
Guia Buzzi
Lumières
Valerio Tiberi
LE VOYAGE À REIMS
ou L’HÔTEL DU LYS D’OR
IL VIAGGIO A REIMS o sia L’ALBERGO DEL GIGLIO D’ORO
Gioacchino Rossini (1792-1868)
En janvier 2007, le Centre Français de Promotion Lyrique (CFPL) lançait un projet original visant
à faciliter la découverte, l’insertion professionnelle et la promotion des jeunes talents lyriques,
dans la continuité du concours « Voix Nouvelles » qui a notamment contribué à la révélation de
Natalie Dessay, Karine Deshayes, Anne-Catherine Gillet, Stéphane Degout ou encore Nicolas
Testé.
Une coproduction innovante
16 maisons d’opéra françaises et l’Opera Competition and Festival (Szeged) en Hongrie se sont
associés pour coproduire Le Voyage à Reims de Rossini. Chaque maison d’opéra s’est impliquée
directement, au-delà d’une coproduction traditionnelle : en participant au choix de la distribution
et de l’équipe de mise en scène, et en s’engageant à recevoir le spectacle.
Pourquoi Le Voyage à Reims ?
C’est avec le parrainage musical d’Alberto Zedda, directeur de l’Accademia Rossiniana du Festival
de Pesaro, que le CFPL et ses associés ont porté leur choix sur cet ouvrage, composé par Rossini
pour le couronnement du roi de France Charles X et créé à Paris le 19 juin 1825.
Avec 18 rôles, cette œuvre jubilatoire de Rossini, qui réunit toutes les tessitures, est peu jouée
dans les théâtres compte tenu du nombre important de rôles qu’elle requiert et de leur
difficulté.
Le recrutement des protagonistes
La sélection des interprètes : 453 candidats ont répondu à l’appel du CFPL, originaires de
20 pays différents. Les auditions ont eu lieu à Paris, au printemps 2007, devant un jury composé
des directeurs des opéras coproducteurs. 28 ont finalement été retenus, permettant la mise en
place de deux distributions.
L’équipe de réalisation : un appel à projet a été lancé pour recruter metteur en scène, scénographe,
costumier, éclairagiste. 51 projets ont été soumis au jury, composé des directeurs des maisons
d’opéras concernées et placé sous la présidence de Nicolas Joel.
La direction musicale : elle est confiée à deux chefs d’orchestre, l’Italien Luciano Acocella
- qui dirige à Toulouse - et le jeune Espagnol Roberto Fores Veses, choisis par l’ensemble
des coproducteurs en fonction de leur connaissance de la musique rossinienne.
Deux distributions : devant la qualité des interprètes et pour faciliter l’accueil des représentations
dans les maisons d’opéra, le CFPL a décidé de retenir deux distributions pour les onze rôles
principaux. Les six autres rôles, beaucoup moins lourds, seront assurés par le même chanteur.
Les deux chefs d’orchestre se partagent les représentations. À Toulouse, les deux distributions
chanteront sous la direction unique de Luciano Acocella.
Calendrier de la tournée
Les opéras coproducteurs
La tournée a débuté le 3 octobre 2008 à Reims.
Octobre 2009
Opéra national de Lorraine (4, 6, 7, 8, 9, 10)
Novembre 2009
Opéra de Toulon Provence-Méditerranée (6, 8)
Opéra de Nice (27, 29)
Janvier 2010
Opéra-Théâtre de Saint-Étienne (27, 29, 31)
Mars 2010
Opéra de Marseille (11, 12, 13, 14)
Opéra national de Bordeaux (26, 28, 29, 30)
Mars 2011
Opera Competition and Festival (Szeged)
Théâtre du Capitole / Opéra-Théâtre d’Avignon et des
Pays de Vaucluse / Opéra national de Bordeaux /
Centre Lyrique de Clermont-Auvergne / Opéra de
Dijon / Opéra de Marseille / Opéra de Massy / OpéraThéâtre de Metz / Opéra national de Montpellier /
Opéra national de Lorraine / Opéra de Nice / GrandThéâtre de Reims / Opéra-Théâtre de Saint-Étienne /
Opéra de Toulon Provence-Méditerranée / Opéra
de Tours / Opéra de Vichy / Opera Competition and
Festival with Mezzo Television
10
Corinna
Gabrielle Philiponet
Hye Myung Kang*
La Marchesa Melibea
José Maria Lo Monaco
Kleopatra Papatheologou*
La Contessa Di Folleville
Elena Gorshunova
Elizabeth Bailey-Lugg*
Madame Cortese
Yun Jung Choi
Oxana Shilova*
Il Cavaliere Belfiore
Dominique Moralez
James Elliott*
Il Conte Di Libenskof
Jud Perry
Alexey Kudrya*
Lord Sidney
Shadi Torbey
István Kovács*
Don Profondo
Marco Di Sapia
Gerardo Garciacano*
Il Barone Di Trombonok
Marc Labonnette
Vladimir Stojanovic*
Don Alvaro
Dong Il Jang
Armando Noguera*
Don Prudenzio
Chul Jun Kim
Patrick Bolleire*
Don Luigino
Jean-Christophe Born
Delia
Céline Kot
Maddalena
Ekaterina Metlova
Modestina
Rany Boechat
Zefirino
Baltazar Zuniga
Antonio
Yann Toussaint
Gelsomino
Romain Pascal
*Distribution : 20-23 février
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE
19-20-23-24 FÉVRIER
21
20H
15H
Opéra
Note du metteur en scène
Imaginons d’être dans une screwball comedy des années 30 (un film de Cukor, Mamoulian,
Lubitsch), de vivre dans l’hôtel le plus élégant et en vogue dans lequel, suivant le meilleur script
de Ben Hecht, nous trouvons des personnages de tout niveau et richesse en suspens dans
des situations à la fois paradoxales, raffinées, malicieuses, pimentées. Tous jouent avec leur
position, se masquent, aiment, fuient, se cachent.
Dans le Grand Hôtel « Lys d’Or » exclusif, prohibitif, à la page, la propriétaire Madame Cortese
passe en revue le personnel, tout doit être prêt, parfait. Les femmes de chambre sont toutes
dans un état de grande agitation puisque le lendemain aura lieu le couronnement du roi dans
la capitale.
À l’hôtel est attendu un parterre d’exception : le déchu comte de Libenskof directement apparenté
avec la famille impériale russe (un Troheim beau et sadique) ; la marquise polonaise Melibea,
une dame de Varsovie très élégante, célibataire et très riche ; Don Alvaro de Sierra éperdument
amoureux de la marquise polonaise.
Les voilà qui paraissent pour la première fois sur l’air de Madame Cortese, encore dans
leurs compartiments de première classe, comme des personnages de 44 Street.
Tous les hôtes attendent le lendemain pour se rendre au couronnement du nouveau roi.
L’atmosphère est surexcitée. Dans le hall le reste du groupe attend : un lord anglais sportif,
le chevalier Belfior, et la célèbre danseuse Corinna qui paraîtra pour la première fois
avec un costume de scène étoilé, rêveuse et élégante, comme Greta Garbo dans Grand Hôtel.
Comme dans les comédies les meilleures des années 30, tout peut arriver. On joue sur plusieurs
niveaux, réels et irréels, une sorte de « Love me tonight » du point de vue hôtelier. Entre piles
de valises et caisses, nous suivons ainsi les vicissitudes amoureuses et politiques de tous
les personnages parmi une armée de serveuses et concierges, de mannequins, de moniteurs
de gymnastique dans celle qui pourrait être une comédie musicale de succès et, comme
la bonne vieille Hollywood nous apprend : l’imprévu est aux aguets !
Nicola Berloffa
Luciano Acocella
Nicola Berloffa
Luciano Acocella s’affirme au niveau international en
remportant le deuxième prix du concours Prokofiev
de Saint-Pétersbourg. Il fait ses débuts avec
l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome
puis avec l’Orchestre philharmonique de SaintPétersbourg avec lequel il poursuit sa collaboration.
Depuis lors, il dirige des orchestres de renom en
Italie, au Japon, au Danemark, en Russie, en Chine,
aux Pays-Bas…
Il aborde l’opéra en 2000 avec The Rape of Lucretia
à Copenhague. Après une remarquable Madame
Butterfly, Daniele Gatti le choisit comme assistant
pour Manon Lescaut et Le Barbier de Séville. En Italie,
il dirige Adriana Lecouvreur et Le Barbier de Séville,
ainsi que Les Capulet et les Montaigu au Festival de
Martina Franca. Il se rend à Séoul avec le Teatro
comunale de Bologne pour Rigoletto.
En 2007, il dirige Lucia di Lammermoor à Marseille,
La Traviata à Moscou et Séoul, La Bohème à Avignon,
et en 2008, outre la tournée française du Voyage
à Reims, il est à Liège pour Marie Stuart.
2009/2010 : Manon Lescaut à Marseille - Les Capulet
et les Montaigu à Liège
Projets : La Traviata à Liège - concerts avec
l’Orchestre national d’Ile-de-France
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
Nicola Berloffa est né en Italie en 1980. En 2004,
il assiste Daniele Abbado à Florence et à Pesaro
(Elisabetta, regina d’Inghilterra) et Luca Ronconi
à la Scala de Milan (L’Europea riconosciuta). En 2005,
il est aux côtés de Cesare Lievi à Emilie-Romagne
(Peter Grimes). Il retrouve Luca Ronconi pour
Le Barbier de Séville au Festival de Pesaro et pour
Le Voyage à Reims à la Monnaie de Bruxelles.
En 2006, il assiste Davide Livermore pour I Quattro
Rusteghi à la Fenice de Venise et pour l’adaptation
de Bajazet de Vivaldi à Montpellier et Bilbao.
Luca Ronconi fait de nouveau appel à lui pour
The Turn of the Screw à Parme.
En 2007, il est à l’Opéra de Toulon aux côtés
de Davide Livermore pour L’Élixir d’amour. Il signe
la mise en scène, la scénographie et les costumes
de Risveglio di Primavera de Franz Wedekind au Teatro
Toselli de Cuneo, puis met en scène Aspettando
Sam de Marina Bassani au Teatro Selig de Turin.
Il retrouve Davide Livermore pour Daphne de Marco
da Galliano à Florence et Signor Goldoni de Luca
Mosca à Venise. En 2008, il assiste Ugo Tessitore
pour La Bohème à Parme et Daniele Abbado pour
Miracolo a Milano de Giorgio Battistelli et Petrolio
de Boris Stetka à Rome.
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
11
Opéras
ERWARTUNG / PIERROT LUNAIRE
Arnold Schönberg (1874-1951)
LA VOIX HUMAINE
Francis Poulenc (1899-1963)
Trois œuvres, trois femmes et l’univers de Christian Rizzo, artiste aux multiples facettes devenu
l’une des figures incontournables de la scène artistique contemporaine.
C’est dans un espace évolutif que Christian Rizzo placera les personnages de ces trois
monodrames que sont Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine entourés des danseurs de son
association Fragile qu’il a fondée en 1996, et des stagiaires issus du programme de formation
professionnelle du Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées.
C’est la grande artiste wagnérienne Petra Lang (Kundry dans Parsifal, Sieglinde dans Die
Walküre, Brangäne dans Tristan und Isolde, Venus dans Tannhäuser, Ortrud dans Lohengrin…),
qui aura fait quelques mois plus tôt ses débuts à Toulouse dans Euryanthe, qui interprétera
La Femme d’Erwartung. La charismatique Anja Silja sera la récitante du Pierrot lunaire, rôle
qu’elle a interprété sous la direction de Pierre Boulez et James Levine. La mezzo-soprano
française Stéphanie d’Oustrac sera le personnage féminin de La Voix humaine. Fidèle au
répertoire baroque, Stéphanie d’Oustrac s’est aussi distinguée dans les rôles d’Ascagne des
Troyens, Cherubino des Noces de Figaro et incarnera sa première Carmen en 2009/2010 à Lille.
Elle marchera à Toulouse sur les traces de Denise Duval, créatrice de l’œuvre : en fin de saison
1958/1959, Denise Duval et Georges Prêtre reprenaient en effet La Voix humaine au Capitole
après l’avoir créée à l’Opéra-Comique en février 1959.
La direction musicale de ce triptyque sera confiée à Alain Altinoglu, premier chef invité
de l’Orchestre national de Montpellier depuis 2007. Régulièrement invité au Staatsoper
de Berlin, il aura fait quelques semaines plus tôt ses débuts dans Carmen au Metropolitan
Opera de New York.
Direction musicale
Alain Altinoglu
Mise en scène, chorégraphie
et costumes
Christian Rizzo
Scénographie
Frédéric Casanova
Scénographie lumières
Catherine Olive
ERWARTUNG
ATTENTE
La femme
Petra Lang
Orchestre national du Capitole
PIERROT LUNAIRE
Récitante
Anja Silja
Solistes de l’Orchestre national
du Capitole
LA VOIX HUMAINE
Elle
Stéphanie d’Oustrac
Orchestre national du Capitol
Note d’intention de Christian Rizzo
(…) Lorsque j’ai entamé le travail pour la mise en scène de Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix
humaine, je n’ai pas cherché à comprendre la narration ou le sens exact en lisant les livrets ou des
informations préalables. J’ai d’abord simplement écouté les œuvres, en marchant chez moi et en
laissant venir des impressions qui ont donné lieu à des images. J’étais certain de ne pas vouloir
séparer chacune des partitions en les traitant comme des entités bien distinctes. Les trois pièces
au programme ont de nombreux points communs. Malgré la différence de style et d’époque entre
Schönberg et Poulenc, ces monodrames sont comme liés intérieurement. Les trois femmes ne
sont pas des personnages, il s’agit de figures, de porteurs ou passeurs de paroles. D’ailleurs,
Schönberg indique « La femme » pour Erwartung et dans la partition de Poulenc est noté « Elle ».
La particularité de cette mise en scène est de faire intervenir des danseurs, qui seront tous des
hommes. La scénographie doit être en interaction directe avec eux. Je cherche à trouver une
partition visuelle en contrepoint avec la musique et le texte. Créer un espace de vibration entre ces
éléments. Le cadre de scène sera très architectonique et minimaliste, et le décor fait de grands
modules blancs, manipulés par les danseurs. L’ensemble joue sur un contraste entre le noir
et ce blanc, comme une véritable composition spatiale. Les musiciens seront placés au dessus
de ce grand cadre. Dans un jeu d’addition et de soustraction, les éléments rectangulaires
viendront construire et déconstruire le plateau. Les modules permettent d’expérimenter
directement et de chercher avec les interprètes jusqu’aux dernières répétitions. L’important
est de travailler de façon très subtile sur la sensation de mobilité. (…)
Avec la participation des danseurs
de « Extensions », formation
professionnelle du CDC - Centre
de Développement Chorégraphique
Toulouse/Midi-Pyrénées
Avec les danseurs
de l’association Fragile
Nouvelle production
TNT
16-19-23-25 MARS
21
12
20H
15H
Opéras
Le CDC de Toulouse et Christian Rizzo
Depuis son origine en 1995, le CDC (Centre de Développement Chorégraphique) de Toulouse
structure son action au plus près des besoins de la danse contemporaine et de ses artistes.
C’est dans ce cadre qu’a été mise en place une formation adressée à de jeunes interprètes qui
intègrent le CDC pour une année scolaire afin de parfaire leurs connaissances et rencontrer
les différents styles chorégraphiques. Les étudiants de la promotion 2009/2010 participeront
exceptionnellement au projet de Christian Rizzo programmé par le Théâtre du Capitole.
Christian Rizzo est un artiste que le CDC a eu plusieurs fois l’occasion d’accueillir au cours
de ces dernières années. En 2006, il a présenté une pièce avec le contrebassiste Bruno Chevillon
à l’auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines au cours de la première édition du festival CDC.
L’année précédente, il avait exposé pour la première fois son œuvre plastique au cours
d’une résidence d’une année coordonnée par le CDC, en collaboration avec le centre d’art
de Colomiers et la Chapelle Saint Jacques à Saint-Gaudens. À ces expositions s’est ajoutée
une résidence à l’École supérieure des Beaux-Arts de Toulouse et la présentation de la pièce
chorégraphique Avant un mois je serai revenu… au TNT.
Christian Rizzo fait son retour à Toulouse pour cette nouvelle production du Capitole
et il était naturel que le CDC s’associe à ce retour en lui permettant d’enrichir la distribution
de sa proposition par la présence des huit jeunes étudiants qui vont se joindre à son équipe
de cinq danseurs professionnels.
Annie Bozzini, directrice du CDC
Alain Altinoglu
Christian Rizzo
Alain Altinoglu est professeur de la classe d’ensemble
vocal au Conservatoire national de Musique de Paris
pendant près de dix ans. Depuis 2007, il est premier
chef invité de l’Orchestre national de Montpellier.
Il collabore avec des chefs tels que Boulez, Salonen,
Conlon, Russell Davies, avant d’entamer une carrière
où le répertoire lyrique occupe une place importante.
Il dirige à l’Opéra de Paris, au Théâtre des ChampsÉlysées, à l’Opéra de San Francisco, au Teatro Colon
de Buenos Aires, au Staatsoper de Berlin, aux
festivals de Salzbourg et d’Aix-en-Provence (Orphée
aux Enfers en 2009). Dans le répertoire symphonique,
il dirige la Staatskapelle et l’Akademie für alte Musik
de Berlin, le Sinfonia Varsovia, l’Orchestre national
de Radio France, l’Orchestre national du Capitole.
Il enregistre la Symphonie n° 3 de Gorecki avec
le Sinfonia Varsovia, Le Serment de Tansman avec
l’Orchestre philharmonique de Radio France,
les Concertos pour violoncelle d’Eric Tanguy
avec Anne Gastinel, ainsi que Jeanne au bûcher
de Honegger en DVD. Avec la mezzo-soprano Nora
Gubisch qu’il accompagne au piano, il enregistre
l’intégrale des mélodies de Duparc.
2009/2010 : Salomé à l’Opéra Bastille - Carmen au
Metropolitan Opera de New York
Projets : Mireille aux Chorégies d’Orange - Samson
et Dalila au Deutsche Oper de Berlin - Faust au
Staatsoper de Vienne - Carmen à l’Opéra de Chicago
- L’Amour des trois oranges à l’Opéra Bastille
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
Les débuts artistiques de Christian Rizzo se font à
Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une
marque de vêtements, avant de se former aux arts
plastiques à la Villa Arson à Nice, et de bifurquer
vers la danse de façon inattendue.
Dès les années 90, il est interprète auprès de
nombreux chorégraphes contemporains, signant
aussi parfois les bandes sons ou la création
des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde
Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges
Appaix, puis rejoindre d’autres démarches
artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine
Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association Fragile et présente
performances, objets dansants et pièces solos ou
de groupe, en alternance avec d’autres projets ou
commandes pour la mode et les arts plastiques.
Depuis, plus d’une trentaine de propositions ont vu
le jour, sans compter les activités pédagogiques.
Christian Rizzo enseigne régulièrement dans
les écoles d’art en France et à l’étranger,
ainsi que dans les structures consacrées à la danse
contemporaine.
2009/2010 : ballet Ni cap, ni grand canyon à l’Opéra
national de Lyon - création de Toucher du bois
(association Fragile).
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
13
Opéras
IOLANTA
Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)
C’est en version de concert que le public toulousain a découvert Iolanta en 2007, sous la baguette
de Tugan Sokhiev, directeur musical de l’Orchestre national du Capitole. Cette saison, c’est une
version scénique signée Jacques Osinski qui sera proposée de l’ultime opéra de Tchaïkovski.
Rarement donné à la scène, cet opéra en un acte et un seul tableau est pourtant un chef-d’œuvre
de dramaturgie dans lequel chaque note, chaque trait d’orchestre sert le propos du conte
philosophique.
Iolanta marque le retour de Tugan Sokhiev dans la fosse du Théâtre du Capitole. Chef symphonique
désormais reconnu, Tugan Sokhiev est également un chef lyrique qui dirige régulièrement des
opéras au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. C’est avec La Dame de pique de Tchaïkovski
que le public a découvert cette facette de son talent, en janvier 2008 au Théâtre du Capitole.
Homme de théâtre et directeur du Centre Dramatique National des Alpes (CDNA) depuis janvier
2008, Jacques Osinski a déjà un long parcours de création théâtral derrière lui. Il fait ses débuts
à l’opéra en 2004, avec Didon et Enée de Purcell pour l’Académie européenne de musique d’Aixen-Provence. Il sera entouré pour cette nouvelle production par Christophe Ouvrard pour
la réalisation des décors et costumes, et de la créatrice lumière Catherine Verheyde, deux
membres du collectif artistique du CDNA qui partagent l’univers de Jacques Osinski depuis
plusieurs années.
La distribution sera composée en grande partie de solistes du Théâtre Mariinski, dont la soprano
Gelena Gaskarova qui chantera le rôle-titre de Iolanta. Lauréate en 2008 du réputé concours
international de chant Rimski-Korsakov, elle a été découverte à Toulouse en février 2009 avec
son interprétation de Tatiana dans une version de concert d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski.
Note d’intention de Jacques Osinski
Iolanta a la grâce et la légèreté d’un conte de fée. Sa brièveté, sa forme, son dénouement heureux
surtout, lui donnent d’ailleurs une place à part dans l’œuvre du compositeur. Tchaïkovski en
choisit lui-même le sujet d’après la pièce du dramaturge danois Henryk Herz : La Fille du roi René,
qui l’avait fortement marqué. « Pour la musique c’est un sujet d’une richesse exceptionnelle qui
me réchauffe et m’inspire… », notait-il en travaillant à sa composition... Son frère Modest écrivit
le livret : celui-ci est comme un écrin pour la musique, un fil ténu et droit sur lequel la musique
peut s’élancer. Sans subdivision en actes ou en tableaux, la trame se déroule simplement dans
une sorte d’évidence fluide qui a l’élégance des rêves. L’histoire est simple et belle : élevée dans
un jardin clos, à l’abri du monde extérieur, protégée par son père, Iolanta est aveugle mais
elle ne le sait pas. Son père, le roi René, a interdit qu’on le lui dise. Pourtant en s’éveillant
à l’amour, Iolanta guérira et parviendra à la lumière…
Direction musicale
Tugan Sokhiev
Mise en scène
Jacques Osinski
Décors et costumes
Christophe Ouvrard
Lumières
Catherine Verheyde
René, Roi de Provence
Mikhail Kolelishvili
Robert, Duc de Bourgogne
Garry Magee
Le Comte Vaudémont,
Chevalier de Bourgogne
Akhmed Agadi
Ebn Hakia, médecin maure
Edem Umerov
Almeric, écuyer du Roi René
Sergei Semishkur
Bertrand, garde du Palais
Eduard Tsanga
Iolanta, la fille du Roi
Gelena Gaskarova
Marthe, nourrice de Iolanta
Anna Kiknadze
Brigitte, compagne de Iolanta
Eleonora Vindau
Laura, compagne de Iolanta
Anna Markarova
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Nouvelle production
Cette trame offre de multiples interprétations, un symbolisme psychanalytique certain.
Je crois qu’il faut faire ces lectures mais je crois aussi qu’il ne faut rien souligner : la richesse
de l’opéra réside dans sa simplicité. Tout y est dit. Rien n’y est expliqué. Le conte est une
porte ouverte sur l’inconscient : on le frôle, on le côtoie mais on ne l’aborde pas frontalement.
En déroulant le fil de l’histoire dans sa simplicité, on voit Iolanta naître à la vie. Mettre en scène
Iolanta sera, je crois, comme regarder un funambule : Iolanta s’élance des ténèbres à la lumière
sous le regard des jeunes filles qui l’entourent, sous le regard de son père qui aimerait la garder
entièrement sans pouvoir l’empêcher de partir. Il faut doser les effets, ne rien alourdir sous peine
de perdre la grâce.
HALLE AUX GRAINS
26-30 MARS
28
2 AVRIL
4
14
20H
15H
20H
15H
Opéras
Le livret fait une large place à la musique : des musiciens jouent pour Iolanta et les jeunes
filles qui l’accompagnent, celles-ci chantent une berceuse, on entend l’appel du cor et les sons
de la nature… La musique est présente sur scène comme si elle incarnait les sentiments.
Elle dit ce qui ne se dit pas. Dans Iolanta, la délicatesse du livret et la force de la musique s’allient,
comme si les deux frères Modest et Piotr Ilyitch Tchaïkovski s’étaient unis pour dire quelque
chose de profondément intime par le biais d’une histoire universelle. Il s’agit de respecter le
conte et sa légèreté et en même temps d’écouter la musique passionnée, lyrique de Tchaïkovski.
Elle emporte tout. Elle est l’inconscient de Iolanta.
L’espace à la fois abstrait et changeant sera comme l’espace mental de la jeune fille : c’est une
serre. Dans ce jardin clos où la nature est policée, l’exubérance peut poindre, les sentiments
peuvent s’échapper. Entre cette nature sauvage et ce jardin domestiqué, il y a une frontière ténue :
celle qui mène de l’enfance à l’âge adulte.
Tugan Sokhiev
Jacques Osinski
Depuis le 1er septembre 2008, Tugan Sokhiev
est directeur musical de l’Orchestre national
du Capitole, après avoir été pendant 3 ans premier
chef invité et conseiller musical de la formation
toulousaine.
À seulement 31 ans, il a notamment dirigé l’Orchestre
national de France, le Deutsches SymphonieOrchester de Berlin, l’Orchestre symphonique de
la RAI Turin, l’Orchestre royal du Concertgebouw
d’Amsterdam, l’Orchestre philharmonique de
Munich, la Fondazione Arturo Toscanini, l’Orchestre
de la Scala de Milan, l’Orchestre du Bayerische
Staatsoper, et il entretient une collaboration
étroite
avec
le
Philharmonia
Orchestra.
Durant ses trois premières saisons à la tête
de l’Orchestre national du Capitole, il a dirigé
de nombreux concerts à Toulouse ainsi qu’en
tournée en France et à l’étranger, et a enregistré
deux disques chez Naïve. Il a été nommé « Révélation
musicale de l’année » par le Syndicat professionnel
de la Critique en 2006.
Ces dernières saisons, il a également dirigé
des opéras au Festival d’Aix-en-Provence, au Welsh
National Opera, à Madrid, Houston, Luxembourg
et au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg.
La saison 2008/2009 voit les débuts de Tugan
Sokhiev avec l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile
de Rome et l’Orchestre symphonique de la NHK.
On le retrouve au pupitre de l’Orchestre national
de France, du Deutsches Symphonie-Orchester
de Berlin, du Mahler Chamber Orchestra
et du Philharmonia Orchestra, en plus de
ses nombreux engagements au Théâtre Mariinski
et avec l’Orchestre national du Capitole.
Au Théâtre du Capitole : Casse-Noisette (2007)
- La Dame de pique (2008)
Jacques Osinski se forme à la mise en scène grâce
à l’Institut Nomade de la Mise en Scène. En 1991,
il crée la compagnie La Vitrine et, en 1995, reçoit
le Prix du Public de la Jeune Critique pour La Faim
de Knut Hamsun au Festival d’Alès. L’ombre de Mart
de Stig Dagerman, créé au Festival Frictions à Dijon
en 2002 puis au Théâtre de l’Aquarium à Paris et
à la MC2 de Grenoble en 2004, marque un tournant
dans sa carrière. Suivent des spectacles importants :
Richard II de Shakespeare (2003) et Dom Juan
de Molière (2005 - 2006) créés à la Maison de
la Culture d’Amiens puis au Centre Dramatique
National de Montreuil. En 2007, Jacques Osinski
crée pour la première fois en France L’Usine du jeune
auteur suédois Magnus Dahlström. Le spectacle
est unanimement salué.
Jacques Osinski débute à l’opéra en 2004 avec Didon
et Enée dans le cadre de l’Académie européenne
de musique d’Aix-en-Provence (repris lors du
Festival 2006 et à l’Opéra de Lille en 2008). En 2007,
il met en scène un deuxième opéra : Le Carnaval et la
Folie de Destouches. Le spectacle, créé au Festival
d’Ambronay, est repris à la MC2 de Grenoble puis
à l’Opéra-Comique à Paris en 2008.
Depuis janvier 2008, Jacques Osinski dirige le Centre
Dramatique National des Alpes, succédant à Laurent
Pelly. En mars 2009, il y met en scène Woyzeck
de Georg Büchner.
Au Théâtre du Capitole : débuts in loco
15
Opéras
ELEKTRA
Richard Strauss (1864-1949)
La production d’Elektra signée Nicolas Joel et Hubert Monloup, créée en 1992, est de retour
à la Halle aux grains avec la soprano Susan Bullock qui fera ses débuts au Capitole en sauvage
héroïne de Richard Strauss. Applaudie à travers le monde avec ce rôle fétiche, Susan Bullock
l’incarnera, peu de temps avant Toulouse, au Metropolitan Opera de New York. Chrysothémis
sera interprétée par la soprano viennoise Silvana Dussmann, qui en 2009/2010 chante aussi
L’Impératrice dans La Femme sans ombre de Strauss à Francfort et le rôle-titre de Tristan und
Isolde de Wagner à Barcelone. Après Phorbas dans Œdipe en 2008, Harry Peeters incarnera
Oreste. Enfin, le Capitole accueillera la mezzo-soprano Leandra Overmann en Clytemnestre,
et à ses côtés, le ténor Donald Kaasch en Egisthe.
Le chef Jiri Kout sera à la tête d’un orchestre gigantesque, acteur essentiel de la tragédie.
Invité dans le monde entier pour des ouvrages de Strauss, Wagner et Janácek, le chef tchèque
a déjà dirigé au Capitole Jenufa et Le Chevalier à la rose.
Au sujet d’Elektra
Le temps d’un lent crépuscule. Telle est l’indication scénique d’Hofmannsthal pour la représentation
d’Elektra, pièce en un acte unique et furieux, tragédie d’une violence et d’une noirceur inouïes.
Tel est aussi le nom que l’on a coutume de donner aux derniers feux de l’Empire Austro-Hongrois
et de toute une Europe cosmopolite, celle des premières années du XXe siècle. C’est autour
d’Elektra que se rencontrèrent en 1906 Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal, tous deux
célèbres et à mi-parcours de leurs existences, tous deux héritiers reconnus et consacrés de
la grande tradition germanique. Et Elektra scella le pacte d’une collaboration qui donna ensuite
les chefs-d’œuvre que sont Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre, Hélène
d’Égypte jusqu’à l’ultime Arabella, laissée inachevée par le poète, mort en 1929, mais que Strauss
mena à son terme.
Revenant sur le sens profond d’Elektra, Hofmannsthal écrivait à Strauss : « Se retenir à ce qui est
perdu, persister éternellement, jusqu’à la mort – ou bien vivre, continuer à vivre, aller plus loin,
se métamorphoser, renoncer à l’unité de l’âme en restant soi-même dans la métamorphose,
être toujours un homme, sans descendre au rang de l’animal dépourvu de mémoire, tel est
le thème fondamental d’Elektra, la voix d’Electre contre celle de Chrysothémis, la voix héroïque
contre la voix humaine. » Elektra fait s’affronter jusqu’au sang ces deux pôles irréconciliables
sans apporter de réponse. Elektra meurt de sa fidélité, Chrysothémis se renie en oubliant
le passé, se contentant d’une humanité proche de l’animalité.
Direction musicale
Jiri Kout
Mise en scène
Nicolas Joel
Décors et costumes
Hubert Monloup
Lumières
Vinicio Cheli
Clytemnestre
Leandra Overmann
Elektra
Susan Bullock
Chrysothémis
Silvana Dussmann
Egisthe
Donald Kaasch
Oreste
Harry Peeters
Le précepteur d’Oreste
Peter Wimberger
La confidente / deuxième servante
Adrineh Simonian
La porteuse de traîne
Isabelle Antoine
Un jeune serviteur
Paul Kaufmann
Un vieux serviteur
Thierry Vincent
La surveillante
Susan Marie Pierson
Première servante
Nicole Piccolomini
Troisième servante
Margriet van Reisen
Quatrième servante
Marie-Adeline Henry
Cinquième servante
Jennifer Black
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Production du Théâtre du Capitole
HALLE AUX GRAINS
28 AVRIL
5
MAI
2-9
16
20H
20H
15H
Opéras
Jiri Kout
Nicolas Joel
Originaire de Prague, Jiri Kout y étudie la direction
d’orchestre à l’Académie de musique. Après un
premier prix de direction d’orchestre aux concours
de Besançon (1965) et Bruxelles (1969), il est nommé
chef d’orchestre du Théâtre national Tchèque.
Après son émigration à l’Ouest, il rejoint le Deutsche
Oper am Rhein à Düsseldorf et est nommé chef
principal invité du Bayerische Staatsoper de
Munich. En 1985, il est nommé directeur musical
à Sarrebruck, avant de devenir premier chef au
Deutsche Oper de Berlin.
En plus du répertoire slave, il dirige également
des opéras de Wagner (le Ring), Hindemith (Mathis
le peintre), Mozart (La Flûte enchantée), Bartók
(Le Château de Barbe-Bleue) et Poulenc (Dialogues
des Carmélites). Il dirige Lohengrin à l’Opéra de
Leipzig, dont il devient directeur musical en 1993,
tout en conservant sa fonction au Deutsche Oper
de Berlin.
En 1992, la presse de Prague fête « le retour
triomphal au pays » de Jiri Kout au pupitre de
l’Orchestre philharmonique Tchèque pour le Festival
du Printemps de Prague où il est réinvité en 2000.
En 1996/1997, pour son retour au Théâtre national
Tchèque de Prague, il dirige Le Chevalier à la rose
avec beaucoup de succès.
Jiri Kout est actuellement directeur musical de
l’Opéra de Saint-Gall et chef principal de l’Orchestre
Symphonique de Saint-Gall.
Au Théâtre du Capitole : Jenufa (2004) - Le Chevalier
à la rose (2008)
Après avoir dirigé le Théâtre du Capitole pendant
19 ans, Nicolas Joel prend la direction de l’Opéra
national de Paris en septembre 2009.
Né à Paris en 1953, il mène depuis 30 ans une
carrière de metteur en scène. Très jeune, il est
l’assistant de Jean-Pierre Ponnelle et de Patrice
Chéreau, et débute en 1979 la mise en scène avec
le Ring de Wagner à Strasbourg. Depuis, il n’est pas
une grande scène internationale qui n’ait accueilli
un spectacle de Nicolas Joel : San Francisco, Milan,
Londres, New York, Los Angeles, Vienne…
Sur les scènes françaises, il réalise, entre autres,
Didon et Enée avec Jessye Norman et Un bal masqué
avec Luciano Pavarotti à Paris, et la création
mondiale de Montségur de Marcel Landowski
à Toulouse. Depuis 1987, il entretient une fidèle
collaboration avec les Chorégies d’Orange ;
sa dernière production étant Faust de Gounod
en 2008.
De 1990 à 2009, Nicolas Joel est directeur
du Théâtre du Capitole. Il fait de cette maison l’une
des plus grandes scènes françaises, reconnue
internationalement par la qualité de ses productions
et de ses distributions. Il y signe de nombreuses
productions, dont des ouvrages rarement joués :
Louise (1996), Mignon (2001), Jenufa (2004),
La Rondine (2005), Le Roi d’Ys (2007), Œdipe (2008),
sans compter le Ring de Wagner qu’il monte entre
1999 et 2003. Comme il a débuté à Toulouse en
tant que metteur en scène en 1983, c’est avec Faust
de Gounod que Nicolas Joel termine sa dernière
saison « capitolienne ».
Nicolas Joel a reçu à deux reprises le Prix de
la Critique Dramatique et Musicale ainsi qu’une
Victoire de la Musique en 1996 pour Dialogues des
Carmélites. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur.
17
Opéras
LA FLÛTE ENCHANTÉE
DIE ZAUBERFLÖTE
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Pour clore la saison, le Théâtre du Capitole rouvre le merveilleux livre d’images qu’est
cette production de La Flûte enchantée, ultime chef-d’œuvre de Mozart.
Cette Flûte enchantée de Nicolas Joel avait été spécialement conçue, en 2003, pour le cadre
si particulier de la Halle aux grains, alors que la cage de scène du Théâtre du Capitole était
en travaux. Avec cette production, Nicolas Joel signait sa première Flûte enchantée, et confiait
à Emmanuelle Favre la réalisation d’un décor à la fois inventif, esthétique et fonctionnel,
inspiré de la tour du constructiviste soviétique Vladimir Tatline.
Le chef d’orchestre allemand Claus Peter Flor reprend les rênes de l’Orchestre national
du Capitole pour cette production qu’il dirigeait déjà lors de sa création en 2003 et de sa reprise
en 2007. Toujours dans le répertoire mozartien, il était également invité au Capitole pour
Les Noces de Figaro et Così fan tutte.
Il dirigera une distribution entièrement nouvelle qui fera ses débuts à Toulouse. Citons la soprano
suisse Rachel Harnisch qui a débuté avec le rôle de Pamina à Paris (production de Bob Wilson
en 2004), Berlin et Munich, le ténor américain Eric Cutler qui a incarné Tamino notamment
à New York et Houston, la basse islandaise Kristinn Sigmundsson en Sarastro, la soprano
canadienne Jane Archibald, invitée régulière du Staatsoper de Vienne, dans la Reine de la nuit.
Claus Peter Flor
Nicolas Joel
Né à Leipzig en 1953, Claus Peter Flor devient
directeur musical de l’Orchestre symphonique de
Berlin à 31 ans. En 1988, il débute avec l’Orchestre
philharmonique de Berlin. De 1999 à 2008, il est
chef principal invité de l’Orchestre symphonique de
Dallas et, de 2003 à 2008, chef principal invité de
l’Orchestre symphonique Giuseppe Verdi de Milan.
Depuis septembre 2008, il est directeur musical
de l’Orchestre philharmonique de Malaisie.
Il dirige régulièrement l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam, les orchestres symphoniques de
Vienne, Londres, Boston, Chicago, San Francisco,
New York, Dallas, Houston, de la NHK, l’Orchestre
de Paris, l’Orchestre de la Scala de Milan et
le Philadelphia Orchestra.
En 2007/2008, il dirige le Royal Scottish national
Orchestra, l’Orchestre philharmonique néerlandais,
l’Orchestre de la résidence de la Haye, l’Orchestre du
Mai musical florentin, l’Orchestre national de Lyon
et, en 2008/2009, l’Orquesta sinfónica de Valencia
et l’Orchestra della Svizzera Italiana.
Dans le domaine de l’opéra, il dirige des productions
au Staatsoper et au Deutsche Oper de Berlin,
au Nederlandse Opera, à la Monnaie de Bruxelles,
et dernièrement Siegfried à l’Opéra national du Rhin
(janvier 2009).
Parmi ses enregistrements, citons une série
Mendelssohn avec l’Orchestre symphonique de
Bamberg.
Au Théâtre du Capitole : Les Noces de Figaro (2002)
- La Flûte enchantée (2003 et 2007) - Cosi fan tutte
(2006)
Après avoir dirigé le Théâtre du Capitole pendant
19 ans, Nicolas Joel prend la direction de l’Opéra
national de Paris en septembre 2009.
Né à Paris en 1953, il mène depuis 30 ans une carrière
de metteur en scène. Très jeune, il est l’assistant
de Jean-Pierre Ponnelle et de Patrice Chéreau,
et débute en 1979 la mise en scène avec le Ring de
Wagner à Strasbourg. Depuis, il n’est pas une grande
scène internationale qui n’ait accueilli un spectacle
de Nicolas Joel : San Francisco, Milan, Londres, New
York, Los Angeles, Vienne…
Sur les scènes françaises, il réalise, entre autres,
Didon et Enée avec Jessye Norman et Un bal masqué
avec Luciano Pavarotti à Paris, et la création mondiale
de Montségur de Marcel Landowski à Toulouse.
Depuis 1987, il entretient une fidèle collaboration
avec les Chorégies d’Orange ; sa dernière production
étant Faust de Gounod en 2008.
De 1990 à 2009, Nicolas Joel est directeur du
Théâtre du Capitole. Il fait de cette maison l’une
des plus grandes scènes françaises, reconnue
internationalement par la qualité de ses productions
et de ses distributions. Il y signe de nombreuses
productions, dont des ouvrages rarement joués :
Louise (1996), Mignon (2001), Jenufa (2004),
La Rondine (2005), Le Roi d’Ys (2007), Œdipe (2008),
sans compter le Ring de Wagner qu’il monte entre
1999 et 2003. Comme il a débuté à Toulouse en
tant que metteur en scène en 1983, c’est avec Faust
de Gounod que Nicolas Joel termine sa dernière
saison « capitolienne ».
Nicolas Joel a reçu à deux reprises le Prix de la
Critique Dramatique et Musicale ainsi qu’une Victoire
de la Musique en 1996 pour Dialogues des Carmélites.
Il est Chevalier de la Légion d’Honneur.
18
Direction musicale
Claus Peter Flor
Mise en scène
Nicolas Joel
Décors
Emmanuelle Favre
Costumes
Gérard Audier
Lumières
Vinicio Cheli
Sarastro
Kristinn Sigmundsson
Tamino
Eric Cutler
L’orateur
Arttu Kataja
Premier homme d’armes /
deuxième prêtre
Robert Chafin
Deuxième homme d’armes /
premier prêtre
Jordan Bisch
La Reine de la nuit
Jane Archibald
Pamina, sa fille
Rachel Harnisch
Première dame
Christina Dietzsch
Deuxième dame
Julia Riley
Troisième dame
Ewa Wolak
Papagena
Teresa Grabner
Papageno
Rodion Pogossov
Monostatos, un maure
Doug Jones
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole
Direction
Alfonso Caiani
Solistes de la Maîtrise
des Hauts-de-Seine
Direction
Gaël Darchen
Production du Théâtre du Capitole
HALLE AUX GRAINS
18-22-25-29 JUIN
20-27
20H
15H
Ballets
Ballets
Maîtres du XXe siècle
Saison russe
À nos amours
Giselle
Carmen à Toulouse ? De Bizet à Nougaro
19
Ballets
MAÎTRES DU XXe SIÈCLE
En ouverture de saison, le Ballet du Capitole a choisi de rendre hommage à trois chorégraphes
parmi les plus éminents et les plus novateurs du XXe siècle. Chacun d’eux, à sa façon, dégagera
le ballet académique des carcans désuets qui le brident et le sclérosent afin d’en faire un art
d’aujourd’hui, un art du XXIe siècle.
Des déhanchements et autres asymétries balanchiniens aux images oniriques et surréalistes de
l’univers de Jiri Kylian, en passant par la déstructuration du mouvement entreprise par William
Forsythe, la filiation est évidente pour qui veut bien aller au-delà des apparences.
THÈME ET VARIATIONS
S’ouvrant sur un simple battement tendu, Thème et Variations est un ballet sans argument qui
propose une suite de douze variations conçues comme le développement de pas de base de la
danse classique. Dans un décor représentant une salle de danse s’ouvrant sur un jardin à la
française, il présente une ballerine et un danseur noble entourés de quatre solistes féminines et
de huit danseuses du corps de ballet accompagnées de leur partenaire.
Chorégraphié sur le dernier mouvement (Tema con Variazioni) de la Suite n°3 pour orchestre
en sol majeur op. 55 de Tchaïkovski, ce ballet a pour but, selon Balanchine, d’« évoquer cette
grande période de la danse classique quand le Ballet russe prospéra avec l’aide de la musique
de Tchaïkovski », d’où les « citations » de La Belle au bois dormant de Marius Petipa, aisément
identifiables pour les amateurs éclairés. En 1970, Balanchine intègre Thème et Variations (avec
quelques révisions) comme quatrième mouvement à la Suite n°3 qu’il chorégraphie en totalité
sous le titre Tchaïkovski Suite n°3.
THÈME ET VARIATIONS
Musique
Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Chorégraphie
George Balanchine
Costumes
Joop Stokvis
Lumières
Paul Heitzmann
THE VERTIGINOUS THRILL
OF EXACTITUDE
Entrée au répertoire
Musique
Franz Schubert
Chorégraphie
William Forsythe
Costumes
Stephen Galloway
Scénographie et lumières
William Forsythe
FALLING ANGELS
George Balanchine (1904-1983)
Né à Saint-Pétersbourg, Georgi Melitonovitch
Balanchivadzé suit la formation de l’École de
Danse du Théâtre Marie - devenu le Kirov de SaintPétersbourg - avant d’entrer dans le corps de ballet
de la compagnie. En 1924, Diaghilev l’engage dans
les Ballets Russes dont il devient maître de ballet
en 1925 ; il y affirme sa vocation de chorégraphe et
débute son étroite collaboration avec Igor Stravinsky
avec qui il crée plus de trente ballets.
A la mort de Diaghilev en 1929, Balanchine travaille
alors à Copenhague pour le Ballet Royal Danois
(1930), à Londres pour les Cochran Musical Revues
(1931), à Monte-Carlo (1932) et à Paris pour les
Ballets 1933 au Théâtre des Champs-Élysées.
A Paris, Romola Nijinski présente Balanchine
à Lincoln Kirstein qui souhaite créer une école
de ballet classique en Amérique : il part alors
pour New York en 1933 et devient citoyen américain
en 1939. Tous deux fondent la School of American
Ballet (1934) qui donne successivement naissance
à plusieurs compagnies dont le New York City Ballet
en 1948, à la tête duquel Balanchine mène sa féconde
et prestigieuse carrière. Il réalise par ailleurs des
numéros dansés de comédies musicales et organise
le premier Festival Stravinsky.
A la mort de Balanchine, le catalogue de ses œuvres
dénombre 425 chorégraphies. Il réalise sa dernière
chorégraphie en 1982, Variations for Orchestra.
THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE
Créé sur le dernier mouvement de la Symphonie n°9 de Schubert, The Vertiginous Thrill of Exactitude
de William Forsythe met en scène, de manière distanciée, l’héritage balanchinien du chorégraphe
américain. Deux hommes et trois femmes enchaînent variations solo, pas de deux, pas de trois
et ensembles. Véritable « ballet-fusée » à la fois représentatif du style de Forsythe (rapidité,
virtuosité, profusion de mouvements) et très classique dans sa forme, mouvement perpétuel
et tourbillonnant de douze minutes, il ne laisse pas une seconde de répit aux danseurs.
Entrée au répertoire
Musique
Steve Reich
Chorégraphie
Jiří Kylián
Costumes
Joke Visser
Lumières
Kees Tjebbes
Percussions
Michael de Roo (leader), Arthur Cune,
Jacob Goud, Hans Zonderop
SYMPHONY IN D
Musique
Josef Haydn
Chorégraphie
Jiří Kylián
Costumes
Joke Visser
Lumières
Kees Tjebbes
Ballet du Capitole
HALLE AUX GRAINS
4-5-6-7 NOVEMBRE
7
20
20H
15H
Ballets
William Forsythe
Né en 1949, le chorégraphe américain William
Forsythe est l’un des plus en vue aujourd’hui.
Danseur, il arrive sur la scène européenne à vingt
ans puis devient chorégraphe-résident au Ballet de
Stuttgart. En 1984, il prend la direction artistique du
Ballet de Francfort, poste qu’il occupera durant 20
ans. Chorégraphe prolifique, il impose sa marque
dès sa première création à Francfort (Artifact) :
codes théâtraux détournés, danse survoltée,
lumières affolantes. Pour Loss of Small Detail
(1991), méditation chorégraphique sur l’apparition
des peuplades primitives, la mémoire et le temps,
il collabore avec le compositeur Thom Willems
et le couturier Issey Miyake. D’autres pièces marquantes
jalonnent ses années à Francfort : Gänge (1982),
Impressing the Czar (1988), Limb’s Theorem (1990),
Eidos : Telos (1995), Endless House (1999) et Kammer/
Kammer (2000).
Parallèlement, il répond aux sollicitations de
nombreuses compagnies : La Haye, Londres, Bâle,
Berlin, Paris, New York et San Francisco.
Suite à la fermeture du Ballet de Francfort en
2004, Forsythe crée un nouvel ensemble, plus
indépendant : The Forsythe Company, basé à Dresde
et Francfort. Ses créations les plus récentes sont
représentées exclusivement par cette troupe. Ses
chorégraphies antérieures figurent quant à elles au
répertoire des compagnies les plus prestigieuses :
Ballet du Kirov, New York City Ballet, Ballet de San
Francisco, Royal Ballet of Covent Garden, Ballet
de l’Opéra de Paris…
FALLING ANGELS
Une danse d’insectes affolés, à la fois démembrée et harmonieuse. Huit interprètes en symbiose
sur une musique hypnotique jouée en direct par cinq percussionnistes. C’est Falling Angels, pièce
envoûtante créée en 1989 par Jirí Kylián sur la partition Drumming de Steve Reich. Extrêmement
technique, Falling Angels en appelle à toutes les qualités des danseurs. L’intuition esthétique
de Kylián crée ici des corps agiles et acrobates pris par une transe africaine.
SYMPHONIE IN D
Quand, pendant la tournée 1976 du Nederlands Dans Theater, Jiri Kylián présente Symphony
in D, basée sur deux mouvements de la Symphonie n° 101 de Haydn « L’Horloge », il aurait pu
difficilement prévoir que ce ballet deviendrait un succès sur la scène internationale. Par la
suite, le chorégraphe prolonge la pièce en ajoutant deux mouvements (le dernier mouvement
de la Symphonie n° 73 « La Chasse » et le troisième mouvement de la Symphonie n° 101).
Aujourd’hui, elle est dansée par de nombreuses compagnies en Europe et à travers le monde.
Cette pièce peut être comprise comme un commentaire affectueux, insouciant et ironique
du monde de la danse, de ses ballerines et de sa beauté lointaine. Le moment où les numéros,
soi-disant divins, n’atteignent pas l’accomplissement attendu : voici la source de la comédie
de Jiri Kylián, quoique sa chorégraphie conserve parfaitement la structure traditionnelle
des grandes œuvres de danse auxquelles il se réfère.
Jiří Kylián
Né à Prague en 1947, Jiří Kylián étudie à la Royal
Ballet School de Londres, avant de rejoindre,
en 1968, le Ballet de Stuttgart dirigé par John
Cranko. En 1973, il est invité au Nederlands Dans
Theater (NDT) en tant que chorégraphe ; il débute
avec Viewers, Stoolgame et La Cathédrale engloutie.
En 1975, il quitte le Ballet de Stuttgart pour travailler
exclusivement avec le NDT dont il devient directeur
artistique. En 1978, il obtient une renommée
internationale avec Sinfonietta, sur la musique de son
compatriote Leoš Janácek. Symphonie de Psaumes
(1978), Stamping Ground (1983) et L’Enfant et les
sortilèges (1984) contribuent notamment à renforcer
sa renommée. Avec les années, il vient à des ballets
abstraits et souvent surréalistes : No More Play
(1988), Falling Angels (1989), Sarabande (1990),
Petite Mort (1991)…
Il met en place une structure d’organisation unique
au sein du NDT, ajoutant deux nouvelles dimensions
à la compagnie : le NDT I est rejoint par le NDT II
en 1978 (danseurs âgés de 17 à 22 ans) et le NDT
III en 1991 (danseurs âgés de 40 ans et plus).
En 1995, Jiří Kylián fête ses vingt ans à la tête
du NDT en créant Arcimboldo, qui réunit les danseurs
des NDT I, II et III. Parmi ses dernières créations
pour le NDT, citons Vanishing Twin (NDT I) et Gods
and Dogs (NDT II) en 2008.
Pour l’Opéra de Paris, il crée Doux Mensonges (1999)
et Il faut qu’une porte (2004).
En 1999, Jiří Kylián quitte le poste de directeur
artistique du NDT mais conserve son statut
de chorégraphe résident et de conseiller artistique.
21
Ballets
SAISON RUSSE
Le Ballet du Capitole met la Russie à l’honneur au travers des chorégraphies de Marius
Petipa, Vassili Vaïnonen et Leonid Lavroski. Brillant et spectaculaire Pas de deux de Flammes
de Paris, somptueux et jubilatoire Grand pas classique de Paquita et Pas de deux du Corsaire
rendu célèbre dans le monde entier par Rudolf Noureev, autant d’hommages au grand ballet
pétersbourgeois.
Entretien avec Nanette Glushak
Pourquoi avez-vous décidé de consacrer un programme à l’école russe de ballet ? Par là,
avez-vous voulu rendre hommage au Russe George Balanchine avec qui vous avez travaillé
lorsque vous étiez danseuse au New York City Ballet ?
Tout d’abord, 2009 est l’année de la France en Russie et 2010 sera l’année de la Russie en France.
Donc, à ce double titre, il me paraissait indispensable de rendre hommage à l’une des écoles
de ballet les plus émergentes qui soit.
Il est vrai qu’avec le programme « Saison russe », dont trois pièces sur cinq sont de Marius
Petipa, j’ai voulu rendre hommage au fécond chorégraphe marseillais que George Balanchine
considérait comme son maître et comme l’un des chorégraphes les plus créatifs.
Paquita, Le Corsaire, Raymonda est un répertoire que je connais très bien car je l’ai très souvent
dansé à l’American Ballet Theatre (ABT). Il nous avait été transmis par Ann Marie Holmes
qui l’avait elle-même appris de Constantin Sergueïev et de Natalia Dudinskaya. Par la suite,
Natalia Makarova et Mikhaïl Baryshnikov, qui furent les grandes Étoiles de l’ABT que l’on sait nous
transmirent, lorsqu’ils passèrent à l’ouest, leur propre version de ces ballets. Personnellement,
j’ai souvent dansé Paquita dans les versions de Rudolf Noureev et de Natalia Makarova, ainsi
que Raymonda dans les versions de Noureev et de Balanchine.
Pouvez-vous nous rappeler ce qui caractérise, avant tout, cette école russe ?
Elle se caractérise avant tout par un important travail du haut du corps qui est beaucoup moins
présent dans les écoles française et italienne. L’école russe estime que les bras, les mains sont
aussi importants que les pieds chez les danseurs classiques et qu’il faut donc leur consacrer
une attention et un travail particuliers. Ils doivent être libres, grands, expressifs.
Lorsque j’étais à l’école de Ballet à New York, tous les professeurs qui entouraient Balanchine,
étaient des Russes, anciens danseurs du Kirov. Par conséquent, c’est à cette école russe que
j’ai été formée. C’est d’ailleurs cet enseignement, systématisé plus tard par Agrippina Vaganova,
que Michel Rahn et moi-même transmettons à nos danseurs du Capitole car il nous paraît
excellent.
Marius Petipa est très présent dans le programme « Saison russe ». Que représente-t-il
pour vous au juste ?
Comme Balanchine, je le trouve d’une créativité et d’une inventivité incroyables pour son époque.
En outre, bien que ce fût un homme, il avait une connaissance incroyable de la technique des
pointes et, à ce titre, il a su créer des chorégraphies époustouflantes pour les ballerines.
Propos recueillis par Carole Teulet
RAYMONDA 3e acte
Musique
Alexander Glazounov
Chorégraphie
Marius Petipa
adaptée par Nanette Glushak
Costumes
Joop Stokvis
FLAMMES DE PARIS Pas de deux
Musique
Boris Assafiev
Chorégraphie
Vassili Vaïnonen
adaptée par Nanette Glushak
Costumes Joop Stokvis
ROMÉO ET JULIETTE
Pas de deux : scène du balcon
Musique
Sergeï Prokofiev
Chorégraphie
Leonid Lavrovski
adaptée par Nanette Glushak
Costumes
Joop Stokvis
LE CORSAIRE Pas de deux
Musique
Riccardo Drigo, Yuli Gerber
et Boris Vietinghoff-Schell
Chorégraphie
Marius Petipa
adaptée par Nanette Glushak
Costumes
Joop Stokvis
PAQUITA Grand Pas classique
Musique
Ludwig Minkus
Chorégraphie
Marius Petipa
adaptée par Nanette Glushak
Décors
Farouk Ratib
Costumes
Joop Stokvis
David Coleman
David Coleman dirige les principaux orchestres
anglais ainsi que dans les grands opéras et festivals
internationaux. Invité à rejoindre le Festival de Danse
de Londres, il est ensuite nommé chef principal invité
de l’English National Ballet. Durant des années,
il dirige pour le Ballet de l’Opéra de Paris. Il est invité
par les ballets de la Scala de Milan, du Staatsoper
de Berlin et de Vienne, du Semperoper de Dresde,
de l’Opéra de Leipzig, de Rome (pour lequel il dirige
de nombreux ballets du répertoire russe en 2009)
et par le Royal Ballet de Birmingham.
Durant des années, il est le directeur musical
de la compagnie de Noureev : Rudolf Noureev
and friends.
Il dirige de nombreuses créations des pièces
du chorégraphe ainsi que lors de la plupart des
Festivals Noureev à Londres.
Compositeur, il reçoit un accueil chaleureux pour
sa pièce Evocation of summer, commandée par
l’Orchestre Colonne. L’Opéra de Paris lui demande
d’écrire la partition de Paquita, à partir de l’original
de Deldevez, pour une nouvelle version du ballet
créée en 2001. En 2008, il écrit une nouvelle version
de La Bayadère et réalise une réorchestration
de Giselle pour la création mondiale de la version
de David Dawson au Semperoper de Dresde.
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Ballet du Capitole
Orchestre national du Capitole
Direction musicale
David Coleman
Entrées au répertoire
HALLE AUX GRAINS
23-24-26-27 DÉCEMBRE
26-27
20H
15H
Ballets
Marius Petipa (1818-1910)
Marius Petipa est formé au Conservatoire de danse
de Bruxelles par son père. Il débute à neuf ans à la
Monnaie de Bruxelles.
Engagé comme premier danseur à Saint-Pétersbourg
en 1847, il reste au service du Ballet impérial russe
jusqu’à sa retraite en 1904 : il se produit jusqu’en
1868, devient maître de ballet en titre en 1869,
enseigne à l’école de danse qu’il dirige de 1855 à
1887. Il fait souche en Russie où ses deux épouses et
l’une de ses filles sont danseuses.
S’il est un bon danseur, c’est en tant que chorégraphe
qu’il donne toute sa mesure, signant une soixantaine
de ballets et les danses d’une trentaine d’opéras.
Outre les œuvres originales, il reprend le répertoire
qui à l’époque disparaît de l’affiche du reste
de l’Europe : il adapte au goût pétersbourgeois
et à l’évolution de la technique les ballets de
J. Dauberval, Perrot et Saint-Léon. Surtout, il monte
plusieurs versions de Giselle en lui donnant la structure
qu’on lui connaît aujourd’hui. Il propose une majorité
de ballets à thème fantastique (Casse-Noisette, Le Lac
des cygnes…), s’inspirant notamment des contes de
Charles Perrault (La Belle au bois dormant, Cendrillon,
Barbe-Bleue…). Il établit d’emblée un canevas
précis de l’action et commande à ses compositeurs
(L. Minkus, P. I. Tchaïkovski…) une partition qui doit
répondre à ses exigences stylistiques et musicales.
Il développe le grand ballet, en trois ou quatre
actes.
Diffusée hors de Russie après sa mort,
son œuvre constitue à la fin du XXe siècle l’essentiel
du répertoire de toute compagnie classique.
Vassili Vaïnonen (1901-1964)
Élève de V. Ponomariov à l’école de danse de
Petrograd, il est danseur de 1919 à 1938 au Théâtre
d’opéra et de ballet de Leningrad. Il est chorégraphe
dans ce même théâtre à partir de 1935 puis au
Bolchoï (1946-1950 et 1954-1958). Il commence à
chorégraphier dès les années 1920 et crée en 1930
L’Age d’or avec L. Yakobson et Vladimir Tchesnakov.
Son grand succès reste Flammes de Paris (1932)
avec des danses d’ensemble (l’insurrection
populaire) et celles de diverses provinces françaises.
Sa version de Casse-Noisette (1934) est très connue
en Russie ainsi que quelques comédies dont
Mirandolina (d’après La Locandiera de C. Goldoni,
1949, au Bolchoï). Parmi ses autres chorégraphies
figurent Les Jours des partisans (1937), Militsa (1947)
et Gayaneh (1957).
Leonid Lavroski (1905-1967)
Élève de V. Ponomariov à l’école de danse de
Petrograd, Leonid Lavroski est engagé dès 1922
au Théâtre d’opéra et de ballet (Mariinski) et
danse aussi de 1922 à 1924 dans le Jeune Ballet de
Balanchivadze (G. Balanchine). Il signe ses premières
chorégraphies pour l’école de danse dès 1928.
Directeur du Ballet du Maly (1935-1938), du Kirov
(1938-1944), du Bolchoï (1944-1956 et 1960-1964),
chorégraphe le plus célèbre du style drambalet
(terme employé en Russie pour désigner un type de
ballet narratif), il crée de grands ballets chargés de
passion, où la danse est entremêlée de pantomime
et dont le meilleur exemple est son Roméo et Juliette
sur la musique de Serge Prokoviev (1940).
Il est aussi auteur de Fadette (1934), d’après La petite
Fadette de George Sand et sur la musique de Sylvia
de L. Delibes, et du Prisonnier du Caucase (1938).
Il se distingue toutefois des autres chorégraphes
du drambalet par son goût pour la musique,
ce qui le pousse dans les années 1960 à se tourner
vers S. Rachmaninov (Paganini, 1960) et B. Bartók
(La Ville nocturne, 1961).
Leonid Lavroski se conforme au style officiellement
consacré par obligation plutôt que par prédilection.
Il fait cependant revivre au Kirov et au Bolchoï
les grands ballets du répertoire classique : Giselle,
Raymonda. Après avoir quitté le Bolchoï en 1964,
il dirige la compagnie Ballet sur glace.
23
Ballets
À NOS AMOURS
Interprète de personnages ténébreux et romantiques, touchants, cyniques ou charmeurs,
Kader Belarbi, Étoile de l’Opéra de Paris, sera au cœur de ce troisième programme. Le Ballet du
Capitole accueillera le danseur exceptionnel pour La Pavane du Maure de José Limón, mais aussi
le chorégraphe talentueux déjà auteurs de nombreuses pièces. Pour la compagnie toulousaine,
Kader Belarbi créera À nos amours où il retracera, à travers un couple, les différents âges
d’une vie. La compagnie interprètera également une nouvelle version des Liens de table, créé
initialement par le chorégraphe pour le Ballet du Rhin en 2001. Pour clôturer ce programme,
le Ballet du Capitole reprendra la merveilleuse pièce de Uwe Scholz : Beethoven 7.
Entretien avec Kader Belarbi
À quel(s) style(s) chorégraphique(s) vous rattachez-vous ?
J’ai mêlé, tout au long de ma carrière de danseur et de chorégraphe, des écoles, des styles
et des inspirations. De par mon expérience, avec toutes ces potentialités acquises, je recherche
l’union d’une technique classique de base et d’une sensibilité contemporaine. L’axe de mon travail
chorégraphique est l’utilisation du vocabulaire classique, colonne vertébrale et véhicule d’une
technique certaine qui peut ensuite s’ouvrir à d’autres aventures. Je conçois l’héritage historique
en explorant la danse passée dans le désir de se réapproprier une danse d’aujourd’hui. (…)
Vous avez créé Liens de table en 2001 pour le Ballet du Rhin. Dans quelle mesure cette pièce
est-elle une re-création ?
Cette reprise est la possibilité de revenir sur mon propos chorégraphique, de resserrer sa
dynamique en intensifiant les échanges entre les personnages et en accentuant la densité de la
danse. Mais les pas ne sont pas le plus important, comment les éprouver et les dévoiler est au
cœur de ma démarche.
Les trois pièces qui vont composer la soirée qui vous est consacrée - que ce soit, aussi bien,
en tant que chorégraphe qu’en tant qu’interprète - parlent des liens, des relations - de quelque
ordre qu’ils soient - qui se tissent, se nouent entre les êtres. Pourquoi ce fil conducteur ?
Je me suis aperçu que le thème du lien se trouve finalement récurrent sur un certain nombre de
mes ballets. J’ai donc voulu réunir certaines reprises comme plusieurs créations sur ce thème,
aussi bien pour le Ballet du Capitole comme pour la Comète à Châlons-en-Champagne à qui je
propose aussi un programme avec une autre vision et qui sera dansé, cette fois, par des danseurs
contemporains. Aussi, l’une des raisons est que je travaille souvent la danse comme un outil de
relation à l’autre, une reconnaissance, un échange, une révélation et une présence. Finalement, je
suis un amoureux de la rencontre, de l’artisanat, de la puissance poétique et émotive qui révèlent
le geste dansé.
Certaines personnes estiment que La Pavane du Maure de José Limón est un ballet un peu désuet
aujourd’hui : que diriez-vous pour les convaincre du contraire ?
Il me semble que La Pavane du Maure de José Limón fait partie de ces ballets où quand vous
enfilez l’un des costumes, la magie s’opère pour investir et animer une histoire éternelle. Malgré
certaines altérations, il faut regarder les interprétations passées qui se nourrissent entre elles et
agir pour donner une autre intentionnalité et tonalité dans l’acte dansé de ce ballet.
LIENS DE TABLE
Re-création
pour le Ballet du Capitole
Musique
Dmitri Chostakovitch
Chorégraphie et scénographie
Kader Belarbi
Costumes
Michaela Buerger
Lumières
Sylvain Chevallot
À NOS AMOURS
Création
Musique
Gabriel Fauré, Reynaldo Hahn,
Zoltán Kodály, Arvo Pärt,
Maurice Ravel
Chorégraphie et scénographie
Kader Belarbi
Costumes
Michaela Buerger
Lumières
Sylvain Chevallot
LA PAVANE DU MAURE
Entrée au répertoire
Musique
Henry Purcell
arrangée par Simon Sadoff
Chorégraphie
José Limón
Costumes
Pauline Lawrence
BEETHOVEN 7
Musique
Ludwig van Beethoven
Chorégraphie, costumes
et lumières
Uwe Scholz
Décors
Uwe Scholz, d’après la toile
de Morris Louis Beta Kappa
Propos recueillis par Carole Teulet
Ballet du Capitole
Kader Belarbi
Né en 1962, Kader Belarbi entre à l’École de danse
de l’Opéra en 1975 puis est engagé dans le corps de
ballet en 1980. En 1989, à l’issue de la La Belle au
bois dormant (Rudolf Noureev), il est nommé Étoile.
La même année, il reçoit le Prix Nijinski.
Son registre est vaste et comprend notamment des
pièces de G. Balanchine, J. Robbins, K. MacMillan,
R. Petit, M. Ek, M. Béjart, A. de Mille, J. Kylián, A.
Preljocaj, P. Bausch. Il crée notamment Magnificat de
John Neumeier en 1987, Sélim de Michel Kelemenis
en 1995 et Signes de Carolyn Carlson en 1997.
Il commence à chorégraphier dès 1985: Salve regina
puis Le bol est rond (pas de deux pour Marie-Claude
Pietragalla et lui-même) et Premier envol (1994) pour
Jérémie Bélingard. Parmi ses créations figurent
Liens de table pour le Ballet du Rhin (2001), Les
Hauts de Hurlevent (2002) pour le Ballet de l’Opéra
de Paris, Les Epousés (2004) pour Nicolas Leriche,
Wilfried Romoli et la comédienne Norah Krieff, Bach
Suite 2 (2004), La Bête et la Belle (2005) pour
les Grands Ballets Canadiensde Montréal et Entrelacs
pour le Ballet national de Chine (2007).
Durant la saison 2009/2010, il est artiste associé
à la scène nationale La Comète de Châlons-enChampagne. Kader Belarbi est Chevalier de la
Légion d’Honneur (2008).
24
HALLE AUX GRAINS
12-13-16-17 FÉVRIER
13-14
20H
15H
Ballets
José Limón
Né de parents mexicains émigrés aux États-Unis
en 1915, José Limón découvre la danse à l’âge de
vingt ans. Il intègre la compagnie Doris Humphrey Charles Weidman (1930-1940) où il deviendra
danseur principal (1942-1943). Ses premiers
essais chorégraphiques sont récompensés par le
Bennington College (1937). Démobilisé pendant
la Seconde Guerre mondiale, il fonde en 1946
sa propre compagnie, sous la direction artistique
de D. Humphrey (1946-1958) qui y crée notamment
Lament for Ignacio Sánchez Mejías, Day on Earth,
Ruins and Visions, en lui offrant les rôles les plus
marquants de sa carrière. Il se produit et enseigne
à l’American Dance Festival (1948-1968). Il est invité
à joindre le nouveau département danse de la
Juilliard School (1951). La compagnie Limón tourne
dans le monde entier (1954-1973) et poursuit après
sa mort une double activité artistique et pédagogique
sous la direction artistique de C. Maxwell à partir de
1978.
L’œuvre du chorégraphe décrit l’éloignement
de l’homme d’un état d’équilibre originel pour
en exalter l’espoir de rétablissement. La force
motrice de son projet créatif réside dans cette
oscillation fondamentale de l’être humain.
Elle trouve sa meilleure expression dans les pièces
d’inspiration religieuse dont Missa Brevis (1958)
est la clef de voûte. Nourrie des références à
ses modestes origines mexicaines, sa démarche
implique aussi une forte dimension sociale qui
dénonce la violence et l’injustice (La Malinche,
1949). Il met en scène des personnages empruntés
à l’histoire et à la littérature (La Pavane du Maure,
1949).
BEETHOVEN 7
Parmi les plus belles œuvres de Uwe Scholz, surdoué de la danse et chorégraphe néoclassique
incontournable, Beethoven 7 est une transposition chorégraphique remarquable de la partition de
Beethoven.
« J’ai déjà travaillé sur la Septième Symphonie de Beethoven en 1991 avec le Ballet de Stuttgart
et, en 1993, avec le Ballet de Leipzig. Et pourtant, l’approche de cette œuvre est toujours
différente et nouvelle pour la simple et bonne raison que le temps ne peut passer sans laisser
son empreinte.
Je m’intéresse surtout aux « programmes intérieurs » des compositions, aux « biographies
intérieures » des compositeurs. J’essaie de les ressentir et de les traduire dans une autre langue :
celle du mouvement, de la scène, de la lumière. (…) »
Uwe Scholz
Uwe Scholz (1958-2004)
Né en Allemagne en 1958, Uwe Scholz étudie la
danse au Landestheater de Darmstadt et entre, en
1973, à l’école du Ballet de Stuttgart dirigée par John
Cranko. En 1979, il intègre le Ballet de Stuttgart,
où Marcia Haydée lui demande de chorégraphier
plusieurs pièces, avant de l’engager en 1980 comme
chorégraphe permanent.
En 1985, il est nommé directeur artistique du Ballet
de Zurich, où il reçoit un accueil triomphal pour
La Création (Haydn). A Leipzig, où il crée des chefsd’œuvre comme Amerika et Le Lac des cygnes,
il est nommé directeur-chorégraphe du Ballet
en 1991, professeur de chorégraphie au conservatoire
de musique et d’art dramatique en 1993,
puis il devient directeur artistique de l’École
de l’Opéra en 1997. Uwe Scholz fut également
chorégraphe pour l’opéra et assistant-metteur
en scène pour le cinéma et le théâtre.
Il a créé un répertoire de plus de 100 ballets,
notamment pour le Ballet de l’Opéra de Vienne,
le Ballet de la Scala de Milan, le Ballet de Stuttgart,
les Ballets de Monte-Carlo, le Nederlands
Dans Theater. Son œuvre chorégraphique,
dite néoclassique, à la fois classique et théâtrale,
s’inspire des partitions de Mozart, Wagner,
Stravinsky,
de
la
musique
Renaissance
et contemporaine, comme celle de Pierre Boulez.
Il a reçu notamment le prix « Ommagio alla Danza »
à Venise en 1987 pour l’ensemble de sa carrière
et le « Grand Prix allemand de la danse » à Essen
en 1999.
25
Ballet
Ballets
GISELLE
Nanette Glushak, directrice de la danse du Ballet du Capitole, a souvent interprété le rôle
de Myrtha à l’American Ballet Theatre de New York. Tout en étant très personnelle, sa vision
de Giselle renoue avec les légendes et les récits originels.
Note de Nanette Glushak
Giselle est l’incarnation de la fragilité. Cependant, son désir de danser triomphe sans
cesse de cette fragilité. À la fin du premier acte, elle semble même faire peur aux paysans.
Elle est possédée par la danse comme on pourrait l’être par le diable. Et c’est justement
pour cela que dans ma version, j’ai voulu qu’à ce moment-là, toute l’assistance, y compris
sa propre mère, se tienne loin d’elle. À cette époque-là, dans les campagnes, on croyait
très fermement à cette idée de possession diabolique qui pouvait se transmettre au contact
des « possédés ». On faisait donc attention de se tenir bien loin de ceux qu’on croyait sous
l’emprise du diable ou d’une quelconque malédiction.
L’amour de Giselle, la jeune paysanne, et d’Albrecht, jeune aristocrate, est par nature un amour
impossible. A la fin du premier acte, il aura raison de la vie même de Giselle, désastre absolu.
De nombreuses versions de Giselle expliquent que lorsqu’elle tente de se suicider, elle se blesse
avec l’épée d’Albrecht. Je trouve plus convaincant de lui faire perdre exclusivement la raison.
Giselle, alors, devient l’égale des grandes héroïnes de la tragédie et de l’opéra.
Malgré leur apparence si gracieuse, il ne faut pas oublier que les Wilis sont des sortes de vampires
qui cherchent à se venger des hommes qui ont causé leur perte et à s’emparer de leur vie.
Au lieu de sucer le sang de leurs victimes, c’est de leur énergie qu’elles les dépossèdent.
D’ailleurs comme les vampires, la lumière du jour les fait s’enfuir.
Au deuxième acte, Giselle danse avec Albrecht, ultime preuve de son amour et de son pardon.
En le sauvant, elle résiste à tout désir de vengeance, qui est la seule raison d’être des Wilis,
et sauve alors sa propre âme. Voilà qui est sans doute une fin heureuse…
Musique
Adolphe Adam
et Johann-Friedrich Burgmüller
Chorégraphie
Nanette Glushak,
d’après Jules Perrot
et Jean Coralli (1841)
et la version de Marius Petipa (1887)
Décors
Farouk Ratib
Costumes
Joop Stokvis
Lumières
Allain Vincent
Ballet du Capitole
Orchestre national du Capitole
Direction musicale
Philippe Béran
Philippe Béran
Né à Genève en 1962, Philippe Béran mène
parallèlement des études musicales et scientifiques
avant de se consacrer à la direction d’orchestre.
En 1990, il obtient un prix de direction d’orchestre
au conservatoire de Genève. Il partage alors ses
activités entre la direction d’orchestre (Camerata
de Genève - Orchestre de chambre de l’Université
de Genève, Orchestre du Collège de Genève - dont
il assure la direction depuis 1990) et l’enseignement
au niveau supérieur (mathématiques, physique
et musique). Avec ces formations, il réalise de
nombreux enregistrements d’opéras pour enfants,
de musique symphonique et de chambre.
De 1997 à 2000, il est chef d’orchestre associé
de l’Opéra de Bordeaux.
D e p u i s 2 0 0 2 , i l e st re s p o n s a b le d e l’ a c t i o n
pédagogique de l’Orchestre de la Suisse Romande
et de l’Orchestre de chambre de Lausanne. Il dirige
des productions pour le jeune public au Festival
de Lucerne et à celui de Montreux. Lors de cinéconcerts, il accompagne la projection de films
en direct.
Il dirige de nombreux ballets, en Suisse
et à l’étranger, pour le ballet du Grand Théâtre
de Genève, de l’Opéra de Paris, le New York City
Ballet et le Ballet royal de Suède.
En 2008, il inaugure le nouvel opéra de Pékin
avec l’Orchestre national de Chine et le Ballet
de l’Opéra de Paris.
Nanette Glushak
Née à New York, Nanette Glushak reçoit la totalité
de sa formation à l’École de l’American Ballet avant
de rejoindre la troupe du New York City Ballet à l’âge
de 16 ans, sur l’invitation de George Balanchine.
En 1970, elle devient membre de l’American Ballet
Theatre et, deux ans plus tard, y est promue soliste.
En 1983, sur la recommandation de Peter Martins,
directeur du New York City Ballet, elle devient
codirectrice du Fort Worth Ballet (Texas) avec Michel
Rahn et pendant quatre ans, remonte le répertoire
de Balanchine et celui du Kirov. Elle est également
directrice de l’Ecole du Fort Worth Ballet.
Depuis 1987, Nanette Glushak remonte le répertoire
de Balanchine, ainsi que le répertoire classique,
et est invitée en tant que professeur dans de
nombreuses compagnies européennes.
En 1989, elle est engagée comme directrice artistique
du Scottish Ballet à Glasgow.
Nanette Glushak est directrice de la danse au Ballet
du Capitole depuis 1994 et, depuis lors, remonte pour
la compagnie toulousaine de nombreuses œuvres
de Balanchine. Elle a également obtenu un vif succès
avec son adaptation du grand ballet romantique
Giselle, ainsi qu’avec Don Quichotte et Coppélia.
26
CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE
2-3 AVRIL
3-4
20H
15H
Ballets
CARMEN À TOULOUSE ?
DE BIZET À NOUGARO
Après Roland Petit ou Mats Ek, Davide Bombana affronte le mythe de Carmen et offre
aux danseurs du Capitole une pièce à la mesure de leur talent dramatique. Si le chorégraphe
italien ne souhaite pas donner d’ancrage de temps ni de lieu à l’action de sa pièce, il accorde
à l’instar des librettistes de l’opéra de Bizet, une place importante au personnage de Micaëla,
contrepoint symbolique à Carmen. Centré sur les thèmes de la fatalité, de la passion
et du désir de liberté, il met en scène toute la fureur de cette tragédie dans une succession
de onze tableaux.
Premier soliste et aujourd’hui maître de ballet au Capitole, Luca Masala se consacre également
à la chorégraphie depuis quelques années. De sa rencontre avec la musique et les mots
de Claude Nougaro est né un hommage sensible au chanteur.
CARMEN
Musique
Georges Bizet,
Rodion Shchedrin,
les Tambours du Bronx
et Meredith Monk
Chorégraphie
Davide Bombana
Montage sonore
Silvio Brambilla
Décors, costumes et lumières
Dorin Gal
CARMEN
CHIMÈRE
« Pour Carmen, je me suis à la fois inspiré de la nouvelle de Mérimée et de l’opéra de Bizet.
Cependant, je n’ai pas cherché à illustrer l’histoire de Mérimée mais plutôt à isoler les thèmes
qui me paraissent les plus puissants, comme le destin, le sens de la fatalité, la violence des
rapports humains, l’amour qui dévore et détruit…
Dans la nouvelle de Mérimée, Don José tue Carmen, non pas car elle est amoureuse du torero
(…) mais parce qu’il sent qu’il ne pourra jamais « domestiquer » son caractère, l’apprivoiser,
pas plus qu’il ne parviendra à s’emparer de sa liberté qui l’effraie et qu’il ne comprend pas.
Cela fait de Don José, tout comme Carmen, une instance dominatrice. (…) Leur amour devient
une confrontation de pouvoir qu’aucun des deux ne veut perdre.
De l’opéra de Bizet, j’ai repris l’idée du rôle de Micaëla vu comme un complément dramatique
à celui de Carmen. (…) J’ai aussi repris l’aspect de la nature libre de Carmen en présentant
Escamillo non pas comme une personne mais comme une représentation surréelle
de la sexualité, ce que Don José craint le plus. En effet, ce n’est pas un autre homme, un rival
potentiel qu’il craint mais plutôt un côté de Carmen dont il ne peut s’emparer. L’obsession
de Carmen pourrait presque être un souhait de Don José, être pris dans une passion
puissante et écrasante de façon à échapper à la routine quotidienne, calme et silencieuse
de l’existence, même si à la fin tout prend plus d’importance qu’il ne l’aurait pensé. »
Re-création
pour le Ballet du Capitole
Davide Bombana
Davide Bombana
Davide Bombana étudie à l’école de danse de la
Scala de Milan où il est promu soliste. Il se produit
comme danseur principal dans les ballets de Béjart,
Tetley, Noureev, Robbins, Balanchine… Il poursuit
sa carrière au Ballet de Pennsylvanie, au Scottish
Ballet de Glasgow, au London Festival Ballet,
et revient comme invité à la Scala de Milan dans
Roméo et Juliette de J. Cranko et Proust de R. Petit.
De 1986 à 1991, il est danseur principal au
Bayerische Staatsballet de Munich où il interprète
les rôles principaux des ballets de Neumeier, Ashton,
Cranko, Bintley et Wright. De 1991 à 1998, il y occupe
la fonction de maître de ballet et collabore alors
avec Kilián, Van Manen, Preljocaj, Martins et Tharp.
Chorégraphe, il crée notamment pour la compagnie
Sonata, Schönberg op. 4, Luigi Nono Project…
En 1998, il prend la direction de la compagnie Maggio
Danza de Florence, où il crée Teorema.
Davide Bombana chorégraphie des pièces pour
de nombreuses compagnies internationales : Kunst
der Fugue (Ballet du Rhin), Lolita (Grand Ballet
de Genève), La Septième Lune (Ballet de l’Opéra
de Paris), Cinderella (Aalto Ballett Theater
d’Essen), Carmen (Ballet du Capitole), Harpsichord
Concerto (New York Choreographic Institute,
avec des danseurs du New York City Ballet).
En 1998, il reçoit le Benois de la Danse à Moscou
pour Le Songe, puis, en 2004, le prix Danza & Danza
du « meilleur chorégraphe italien à l’étranger » pour
Lolita, La Septième Lune et L’Art de la Fugue.
2009/2010 : création pour le Thüringen Ballett
de Gera
Musique
Dmitri Chostakovitch
et Tommaso Antonio Vitali
Chorégraphie
Michel Rahn
Lumières
Paul Heitzmann
Costumes
Nanette Glushak
NOUGARO
Musique
Claude Nougaro
et Arvo Pärt
Chorégraphie
Luca Masala
Décors
Farouk Ratib
Costumes
Marianne Rigal
Lumières
Paul Heitzmann
Vidéo
Rodolphe Lucas
et David Herrero
Ballet du Capitole
CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE
14-15 MAI
15-16
27
20H
15H
Ballets
CHIMÈRE
Michel Rahn
Pendant vingt-cinq ans d’une carrière internationale,
Michel Rahn a été premier danseur pour le Ballet
royal de Flandre, le Nederlands Dans Theater,
le Grand Ballet de Genève, le North Carolina Dance
Theater, l’Alberta Ballet, où il fut l’interprète de
chorégraphes tels que Balanchine, Kylián, Van
Manen, Cullberg, Van Dantzig, Robbins, Tudor,
Czarny, Dollar et De Mille. Il danse aussi de
nombreux rôles du répertoire classique, de Petipa
à Bournonville.
En 1981, il fait ses débuts de chorégraphe et a
créé depuis une trentaine d’œuvres classiques
et contemporaines dont La Belle au bois dormant
pour le Ballet du San Carlo de Naples ; Casse-Noisette
pour le Fort Worth Ballet, qu’il dirige avec Nanette
Glushak de 1982 à 1986 ; Aquarelle pour le Scottish
Ballet, Ganesh pour le Ballet national de Norvège,
Casse-Noisette pour l’Opéra de Nice en 2008, ainsi
que plusieurs ouvrages pour le Ballet du Capitole
dont il est, aujourd’hui, professeur et assistantdirecteur : L’Oiseau de feu en 1996, Casse-Noisette en
1997, Espèces en voie de disparition et La Belle au bois
dormant en 1999, Chimère en 2007.
Professeur depuis 1976, Michel Rahn est
régulièrement invité dans de nombreuses
compagnies comme le Ballet royal de Flandre,
le Scottish Ballet, le Ballet national de Hollande,
le Ballet de la Scala de Milan, le Bayerisches
Staatsballett, le Ballet du Rhin, le Stuttgarter Ballett,
le Royal Ballet d’Angleterre…
NOUGARO
Entretien avec Luca Masala
Vous avez créé Nougaro en 2006, l’avez-vous remis sur le métier pour cette nouvelle
programmation ?
Oui, bien entendu. D’ores et déjà, je l’ai traité moins comme un hommage et plus comme
un ballet. Je veux dire par là qu’il y a moins de textes et plus de danse. Il y a trois ans, j’étais
encore danseur et je n’avais pas l’expérience « distanciée » de maître de ballet, de répétiteur
que j’ai aujourd’hui. J’ai voulu dépouiller mon ballet. Je trouve qu’il contenait trop de pas.
Avec Nougaro, j’aimerais que tout un chacun y trouve son compte ; le néophyte aussi bien
que l’amateur éclairé. Là, j’estime que j’aurai rempli ma tâche.
Je suppose que le choix des chansons ne s’est pas fait au hasard. Par quoi a-t-il été motivé ?
En tant que chorégraphe, je me suis avant tout intéressé aux chansons qui me parlaient
musicalement. Le hasard d’une rencontre m’ayant fait découvrir Nougaro à Toulouse ; ma culture
italienne et mes années de danseur passées en Allemagne ont fait que je ne le connaissais pas
avant. Je ne vous cacherai pas que j’ai été un peu déçu lorsque mes amis français m’ont dit
que j’avais choisi parmi les plus connues des chansons du poète toulousain car j’aurais bien
aimé faire découvrir au public des pièces un peu plus confidentielles. Mais musicalement,
elles me convenaient parfaitement et c’est pour cela que je n’ai rien changé à mon choix initial.
Aujourd’hui, je me dis que la grande popularité de ces chansons a permis de toucher un large
public et c’est sûrement là l’essentiel.
Propos recueillis par Carole Teulet
Luca Masala
Luca Masala débute sa carrière à 17 ans au Ballet
royal de Flandre, puis on le retrouve soliste au Ballet
national de Nancy et au Ballet du Staatstheater de
Wiesbaden. En 1995, il est nommé premier soliste
au Ballet national de Bavière et en 2000, au Ballet
du Capitole.
Son répertoire se compose de nombreux ballets de
F. Ashton, G. Balanchine, P. Bart, M. Béjart, J.-C.
Blavier, J. Cranko, N. Christe, M. Ek, W. Forsythe, J.
Kylián, P. Martins, J. Neumeier, R. Noureev…
Ces dernières années, il remporte un grand succès
dans des rôles de premier plan : Armand dans La
Dame aux camélias et le Prince dans Cendrillon de
John Neumeier, Solor dans La Bayadère de Patrice
Bart, Hilarion dans Giselle de Mats Ek, Roméo dans
Roméo et Juliette de John Cranko.
C’est en 2004 qu’il commence à se consacrer
à la chorégraphie avec Sang mêlé et Sept en 2005
pour quelques danseurs du Capitole ; suivra
Nougaro en 2006 pour la compagnie. En 2005, il crée
Il Lamento di Cristo pour le Ballet de Stuttgart.
En 2007, il est chorégraphe et assistant-metteur
en scène sur la création du Faust de Philippe
Fénelon (mise en scène de Pet Halmen) au Théâtre
du Capitole.
Depuis septembre 2007, il est maître de ballet
au Capitole.
28
Récitals / Concerts
Récitals / Concerts
Les Demoiselles de…
Nicolas Rivenq
Stéphanie d’Oustrac
Hélène Guilmette
Chœur du Capitole
Présences vocales
29
Récitals / Concerts
Ces récitals et concerts font la part belle aussi bien aux artistes et festivals toulousains reconnus
internationalement, tels que l’ensemble de musique ancienne Les Sacqueboutiers, le chœur
de chambre Les Éléments, les compositeurs Pierre Jodlowski et Bertrand Dubedout
et le Festival international Toulouse les Orgues, qu’aux chanteurs français. Le Chœur
du Capitole, dirigé par Alfonso Caiani, participera largement à cette programmation. Nombre
de ces artistes se produiront également dans le cadre de la programmation « Entrez
sans frapper » dans des centres culturels de Toulouse.
RÉCITALS
LES DEMOISELLES DE…
La soprano Sophie Marin-Degor et la mezzo-soprano Claire Brua aiment mêler leurs voix, exalter
le bonheur de la mélodie française. Leur répertoire vient du temps des salons romantiques.
Elles le ressuscitent avec charme et fantaisie aux côtés de leur complice pianiste Serge Cyferstein.
Chaleureusement salués dès leurs premiers concerts à la Villa Médicis en 1997, les trois musiciens
ne cessent d’approfondir leur travail d’interprétation dans le domaine de la mélodie à deux voix.
Pour ce récital, Les Demoiselles de… mettront à l’honneur Massenet.
NICOLAS RIVENQ
Éclectisme et curiosité artistique caractérisent la carrière du baryton français Nicolas Rivenq
qui interprète tous les répertoires dans l’esprit le plus authentique, du baroque à Verdi (Falstaff),
Mozart et Debussy (Pelléas et Mélisande), en passant par des ouvrages contemporains (The Wound
dresser de John Adams). Récitaliste à Toulouse, où le pianiste Robert Gonnella l’accompagnera,
il interprètera des mélodies et lieder de Johannes Brahms, Gustave Mahler, Charles Gounod,
Gabriel Fauré, Francis Poulenc et Albert Roussel.
STÉPHANIE D’OUSTRAC
Révélation de l’année aux Victoires de la Musique en 2002, Stéphanie d’Oustrac se spécialise dans
le baroque (Lully, Rameau, Purcell) sans délaisser les autres répertoires (Ascagne des Troyens,
Cherubino des Noces de Figaro, Pénélope de Fauré…). Merveilleuses Belle Hélène et Périchole,
elle est aussi l’invitée du Festival de Glyndebourne en 2009 pour interpréter Sextus dans Giulio
Cesare de Haendel. Accompagnée au piano par Pascal Jourdan, elle interprètera les œuvres
élégantes et raffinées de Jacques de La Presle et de Maurice Ravel qui a mis en musique
l’un de ses poètes favoris, Stéphane Mallarmé.
LES DEMOISELLES DE...
AUDITORIUM
SAINT-PIERRE-DES-CUISINES
6 OCTOBRE 20H
NICOLAS RIVENQ
HÉLÈNE GUILMETTE
L’une des étoiles montantes du chant québécois, la jeune soprano Hélène Guilmette, deuxième
prix du fameux Concours Reine Elizabeth de Bruxelles en 2004, se produit aujourd’hui sur
les plus grandes scènes : elle est Pamina dans La Flûte enchantée à la Monnaie de Bruxelles
en 2006 et Susanna dans Les Noces de Figaro au Théâtre des Champs-Élysées de Paris en 2008.
Au côté du pianiste Martin Dubé, elle interprètera notamment des mélodies de compositeurs
français (Hahn, Debussy, Poulenc, Satie) et québécois comme Lionel Daunais, dont
elle a enregistré des pièces sur le disque « Airs chantés » chez Ambroisie.
AUDITORIUM
SAINT-PIERRE-DES-CUISINES
30 NOVEMBRE 20H
STÉPHANIE D’OUSTRAC
LES ABATTOIRS, AUDITORIUM
17 MARS 20H
HÉLÈNE GUILMETTE
AUDITORIUM
SAINT-PIERRE-DES-CUISINES
17 MAI
30
20H
Récitals / Concerts
CONCERTS
DU CHŒUR DU CAPITOLE
CHŒUR DU CAPITOLE
FESTIVAL INTERNATIONAL TOULOUSE LES ORGUES
Pour la première fois, le Chœur du Capitole participera au Festival international Toulouse
les Orgues qui confirme chaque année son exigence d’excellence en proposant des rendezvous musicaux qui placent l’orgue aux côtés de chœurs, d’orchestres, de solistes vocaux
ou instrumentaux.
Un concert autour de Johann Sebastian Bach et des compositeurs du XIXe siècle réunira, sous
la direction musicale du nouveau chef de chœur Alfonso Caiani, les choristes du Capitole,
la soprano Rié Hamada et l’organiste Yves Rechsteiner qui jouera sur les deux instruments
de la basilique Notre-Dame de la Daurade.
Sur le grand orgue, classé monument historique, résonneront des pages de Franz Liszt
et l’orgue de chœur accompagnera les voix dans les partitions de César Franck et de Felix
Mendelssohn-Bartholdy.
CHŒUR DU CAPITOLE
Depuis plusieurs saisons, le public toulousain peut apprécier l’excellence du Chœur du
Capitole lors de nombreux concerts où il occupe le devant de la scène : la Messe n°2 en mi
mineur de Bruckner (2005), Le Roi David d’Honegger et Le Miroir de Jésus de Caplet (2006),
la Messe de Stravinsky, le Berliner Requiem de Weill et « Ich lasse dich nicht » d’après Faust de
Philippe Fénelon (2007) ainsi que dans des œuvres de Leonard Bernstein, Arvo Pärt et John
Rutter en 2009.
Cette saison, il présente un programme riche regroupant notamment plusieurs pièces
de musique sacrée : le Magnificat de Vaughan Williams, le Cantique de Jean Racine de Fauré
et le Requiem in memoria di Giuseppe Verdi de Puccini.
VESPRO DELLA BEATA VERGINE - CLAUDIO MONTEVERDI
Le Chœur du Capitole et l’ensemble de musique ancienne Les Sacqueboutiers s’associeront,
sous la direction musicale de Jean-Pierre Canihac, pour présenter le chef-d’œuvre
de Monteverdi : Les Vêpres de la Vierge.
L’originalité de ce recueil regroupant une messe à six voix et quatorze pièces, vient d’une fusion
toute naturelle des figures du plain-chant grégorien avec une écriture plus hardiment tonale,
mais aussi d’un raffinement rythmique qui semble pressentir par instants les compositions
du XXe siècle. La maîtrise des ressources musicales est constamment au service d’une
expression incandescente, rejoignant souvent une atmosphère de contemplation mystique.
L’ensemble toulousain Les Sacqueboutiers, considéré aujourd’hui comme l’une des
meilleures formations de musique ancienne sur la scène internationale et souvent partenaire
d’ensembles prestigieux (Les Arts Florissants, La Chapelle Royale, La Grande Écurie
et la Chambre du Roy), mettra tout son talent au service de cette œuvre immense.
CHŒUR DU CAPITOLE
FESTIVAL INTERNATIONAL
TOULOUSE LES ORGUES
BASILIQUE
NOTRE-DAME DE LA DAURADE
17 OCTOBRE 20H30
CHŒUR DU CAPITOLE
AUDITORIUM
SAINT-PIERRE-DES-CUISINES
2 FÉVRIER 20H
VESPRO DELLA BEATA VERGINE
CLAUDIO MONTEVERDI
CATHÉDRALE SAINT-ÉTIENNE
24 JUIN 20H
31
Récitals / Concerts
PRÉSENCES VOCALES
Ce cycle de 5 concerts gravite autour de la voix, la voix sous toutes ses formes : parlée,
chantée, « haut-parlante », électronique. De Webern à George Crumb, de Stockhausen et Berio
aux transformations électroacoustiques, ces concerts signent la présence de la voix dans
la musique de notre temps. Présences vocales est coproduit avec le collectif éOle, Odyssud
et le Théâtre Garonne.
PRÉSENCES VOCALES #1
Un concert-conversation « Vous avez la parole, vous avez ma parole ! » conçu par Jacques
Rebotier, compositeur mais aussi poète, écrivain, comédien et metteur en scène, ouvrira
ce cycle. Les instrumentistes de l’Ensemble Court-Circuit parcourront avec lui l’œuvre du poète
allemand Ernst Herbeck.
Traversant les époques musicales, la soprano Donatienne Michel-Dansac interprète tout autant
la musique contemporaine (Berio, Dusapin), romantique (Schubert, Debussy) que classique
(Mozart, Haydn). Celle qui créa l’intégrale des 14 Récitations pour voix seule de Georges Aperghis
au Konzerthaus de Vienne en 2001, réunira à Toulouse les mélodies et lieder de Debussy, Webern,
Berio et Crumb aux côtés du pianiste Vincent Leterme.
L’ensemble vocal américain, Theatre of Voices, dédié à l’interprétation de la musique ancienne
et contemporaine et dirigé par Paul Hillier, et le pianiste François-Michel Rignol rendront
hommage à l’un des plus grands compositeurs allemands du XXe siècle : Karlheinz Stockhausen.
Cette soirée évènement sera l’occasion d’écouter notamment des Klavierstücke (pièces pour
piano) mais aussi une œuvre méditative et sensuelle, composée par Stockhausen après un voyage
au Mexique : Stimmung.
Deux ensembles vocaux, le chœur de chambre Les Éléments et le chœur mixte l’Ensemble
Pythagore collaboreront pour un concert consacré à Zad Moultaka. Concertiste sur les scènes
internationales mais aussi peintre et compositeur, cet artiste d’origine libanaise qui a signé
une vingtaine d’œuvres pour le cinéma et le théâtre depuis le début des années 90, navigue entre
musiques occidentale et arabe, entre Beyrouth et Paris. À travers trois œuvres programmées
à Toulouse, sa musique nous plongera dans les mots de Etel Adnan et de Martin Luther King.
Pour clôturer ce cycle de concerts, une programmation en deux parties sera consacrée aux
voix électroniques. Le collectif éOle, qui développe ses activités dans le champ des musiques
d’aujourd’hui, du multimédia et des domaines pluridisciplinaires, proposera tout d’abord des
œuvres de compositeurs de musique électroacoustique, parmi lesquels figurent quelques
« pères » de ce genre musical : Pierre Schaeffer, Pierre Henry, Luciano Berio. Les solistes
du Sond’Ar-te Electric Ensemble, reconnus pour leur interprétation de pièces combinant
instruments traditionnels et technologies électroniques, et le collectif éOle entoureront
Frances Lynch pour la seconde partie de ce concert qui présentera entre autres des œuvres
de Bertrand Dubedout et Pierre Jodlowski, membres du collectif éOle.
Vous avez la parole, vous avez
ma parole ! Un concert-conversation
Jacques Rebotier / Ensemble
Court-Circuit (technique Césaré)
AUDITORIUM
SAINT-PIERRE-DES-CUISINES
4 NOVEMBRE 20H30
PRÉSENCES VOCALES #2
Récital Donatienne Michel-Dansac
De Claude Debussy à George Crumb
AUDITORIUM
SAINT-PIERRE-DES-CUISINES
7 DÉCEMBRE 20H30
PRÉSENCES VOCALES #3
Karlheinz Stockhausen – Stimmung
Theatre of Voices, Paul Hillier
Collectif éOle
THÉÂTRE GARONNE
30 JANVIER
20H30
PRÉSENCES VOCALES #4
Zad Moultaka – I Had a Dream
Chœur de chambre Les Éléments,
Joël Suhubiette
Ensemble Pythagore
ODYSSUD
9 AVRIL
21H
PRÉSENCES VOCALES #5
Voix électroniques
- Concert-lecture par le collectif éOle
- Concert de Frances Lynch
Sond’Ar-te Electric Ensemble
Collectif éOle
THÉÂTRE GARONNE
20 MAI 18H30
20H30
20H30
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Exposition
Exposition
« C’est soi-même que l’on doit exprimer »
Les autoportraits d’Arnold Schönberg
33
Exposition
« C’EST SOI-MÊME
QUE L’ON DOIT EXPRIMER »
LES AUTOPORTRAITS D’ARNOLD SCHÖNBERG
en lien avec la nouvelle production de Erwartung,
Pierrot lunaire et La Voix humaine
« Pour moi, la peinture a toujours été comme la composition. Elle m’a
donné la possibilité de m’exprimer, de partager mes émotions, mes idées
et mes sentiments. »
Arnold Schönberg
Au tournant du XXe siècle, en rupture avec l’académisme, de nombreux créateurs s’engagent
dans de nouvelles voies artistiques. En tête de ces chefs de file, le compositeur viennois
Arnold Schönberg écrit ses premières œuvres atonales et bouleverse l’histoire de la musique
en dépassant les règles établies de la composition classique et de l’harmonie traditionnelle.
Durant ces mêmes années où il compose son Deuxième quatuor, ses opéras Erwartung
et La Main heureuse, il entame une intense activité de peintre. Cette nouvelle vocation qui
a souvent été interprétée comme une façon de se rattacher à l’univers concret de l’image
face à l’aspect immatériel de la musique, donne lieu à de très nombreuses toiles. Réparties
en différents genres, elles évoluent en impressions, portraits, natures mortes, esquisses de
scénographies et même en caricatures ou représentations de cartes à jouer. Bien loin d’une
simple peinture d’amateur, cet ensemble visuel catalyse à lui seul, du symbolisme le plus tardif
à l’abstraction pure, de l’expressionnisme à un figuralisme lyrique, les principaux courants
picturaux de cette époque. Au centre de ce corpus, une très longue série d’autoportraits, où
la figure semble tantôt disparaître ou au contraire, s’affirmer dans des couleurs violentes
et contrastées. Ces Visions ou Regards comme le compositeur les appelle, révèlent toutes,
telles des projections d’états d’âme, le miroir psychique, tourmenté et sensible de l’artiste.
Reconnue aujourd’hui comme une œuvre majeure, ces huiles, gouaches ou pastels font
partie des joyaux de la peinture expressionniste. Ce phénomène rare, d’un créateur
à la fois compositeur de génie et peintre, est d’autant plus singulier, qu’à la même époque,
Arnold Schönberg fait la connaissance du peintre russe Vassily Kandinsky, l’un des pères de
l’abstraction picturale, avec lequel il se lie d’amitié et entretient une longue correspondance
épistolaire.
Organisée en étroite collaboration avec Les Abattoirs et grâce à un prêt exceptionnel du
Arnold Schönberg Center de Vienne, cette exposition événement montre pour la première
fois à Toulouse une très grande sélection de ces peintures. Centrée sur l’autoportrait mais
ouvrant sur toutes les sources d’inspiration du compositeur, elle présente également, en
résonance directe avec la nouvelle production d’Erwartung et Pierrot lunaire au TNT mise
en scène par Christian Rizzo, les esquisses de scénographies, de même que la partition
autographe d’Erwartung et le livret annoté des poèmes du Pierrot lunaire. En contrepoint,
tel le symbole de l’amitié qui liait Schönberg à de nombreux artistes de l’avant-garde,
sera également exposée une esquisse de Kandinsky, peinte par l’artiste russe à la sortie
d’un concert de Schönberg en 1911.
Depuis la dernière grande exposition consacrée à Arnold Schönberg en 1995 au Musée
d’art moderne de la Ville de Paris, c’est la plus grande exposition consacrée aux peintures
du compositeur en France. Un catalogue accompagnera cette manifestation exceptionnelle.
Commissariat
Alain Mousseigne, directeur des Abattoirs - Stéphane Roussel, dramaturge du Théâtre du Capitole
LES ABATTOIRS
DU 16 MARS
AU 9
MAI
34
Entrez sans frapper
Entrez sans frapper
Rencontres-débats
Les spectacles à tout âge, à toute heure
Les ateliers créatifs
Les actions éducatives
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Entrez sans frapper
Durant cette saison hors les murs, le Théâtre du Capitole invite le public à découvrir
les multiples facettes de sa programmation et à pénétrer, peut-être pour la première
fois, dans le monde de l’opéra et de la danse par de nombreuses portes d’entrée.
Poursuivant les initiatives menées depuis de nombreuses années et dans le souci
de s’ouvrir au plus grand nombre, le service culturel et éducatif propose cette saison
de nouvelles activités à partager en famille, avec l’école, dans le cadre d’une association
de quartier…
En famille, petits et grands peuvent s’essayer au chant ou à la danse par le biais
d’ateliers, découvrir l’envers du décor lors des « Ficelles du spectacle », ou apprécier
la programmation du Capitole destinée à un public de tout âge dans des structures
toulousaines partenaires.
Pour les écoles, collèges et lycées, sont organisées des visites, des rencontres
avec les techniciens et artistes du Théâtre, et sont prévus des accès aux répétitions.
L’ensemble de ces actions éducatives est placé au cœur d’un projet pédagogique mené
de concert avec les équipes enseignantes.
Les étudiants sont invités à des rencontres-débats autour d’opéras à l’affiche dans
le cadre d’un partenariat avec le Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université
de Toulouse Le Mirail (CIAM), ainsi qu’à une journée d’études consacrée à Arnold
Schönberg au musée des Abattoirs.
Et toujours, La Clé Capitole Jeune qui permet de bénéficier de 3 places pour 18 €.
Entrez sans frapper, la porte est ouverte !
36
Entrez sans frapper
RENCONTRES-DÉBATS
Entourant les spectacles, de nombreuses rencontres seront organisées tout au long
de l’année. S’adressant à un public varié, du spectateur néophyte à l’étudiant averti,
ces conférences, rendez-vous d’avant spectacles et forums d’échanges, donneront différents
coups de projecteurs sur les œuvres. En contrepoint de cette vaste programmation,
un colloque organisé en partenariat avec l’Université de Toulouse II - Le Mirail, viendra
interroger les rapports entre le compositeur Arnold Schönberg et les autres arts, au prisme
de la création contemporaine.
CONFÉRENCES
Présentées par un spécialiste de l’œuvre, du compositeur ou de son époque, invité
spécialement à cette occasion, ces conférences données le lundi qui précède la première
de chaque spectacle, permettent de découvrir en détails l’opéra ou le ballet au programme.
PARLONS-EN
Tous les soirs de représentation, rendez-vous une demi-heure avec un des artistes
de la production ou l’un des membres de l’équipe artistique du théâtre, pour une brève
présentation et une discussion à bâtons rompus autour de l’œuvre, de sa mise en scène ou
de son interprétation musicale.
FORUM OPÉRA
Animés par le dramaturge du théâtre, ces ateliers d’écoute et de parole, spécialement dédiés
aux étudiants, permettent d’entrer dans l’univers du compositeur et de son œuvre, en offrant
des clés de lecture et de compréhension.
FICELLES DU SPECTACLE
À PARTIR DE 7 ANS
Ces rendez-vous dominicaux à la Halle aux grains permettent d’aborder les aspects
scénographiques, techniques et historiques de l’opéra à l’affiche.
JOURNÉE D’ÉTUDES
« Le désir de l’œuvre d’art totale ? Mettre en scène Schönberg aujourd’hui »
en lien avec Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine
En présence de Christian Rizzo,
sous la direction de Michel Lehmann, Jésus Aguila et Stéphane Roussel
24 MARS I LES ABATTOIRS, AUDITORIUM I 10H À 18H
37
Entrez sans frapper
LES SPECTACLES
À TOUT AGE, À TOUTE HEURE
La rencontre avec l’opéra peut commencer par la découverte d’une voix, d’une mélodie
ou d’un artiste. À travers des RÉCITALS interprétés notamment par Sophie Marin-Degor,
Stéphanie d’Oustrac et le Chœur du Capitole et des LECTURES-DÉMONSTRATIONS
DU BALLET DU CAPITOLE, le Théâtre du Capitole propose à tous ceux qui souhaitent faire
cette première expérience, une série de représentations dans différents lieux de la ville.
WEST SIDE STORY
Leonard Bernstein (1918-1990)
West Side Story de Leonard Bernstein, la célèbre comédie musicale, demeure aujourd’hui
encore, plus de trente ans après sa création, une œuvre fondamentale sur un thème d’actualité :
une intrigue orchestrée sur un fond d’hostilité ethnique dans les bas-fonds new-yorkais, deux
bandes rivales et un amour impossible.
Les représentations, programmées au Nouveau Théâtre Jules-Julien en juin 2010, seront
l’aboutissement d’une année d’ateliers chant/danse/théâtre pour 50 jeunes de 14 à 18 ans.
Leur parcours d’apprentissage sera encadré par une équipe de professionnels qui ont monté
West Side Story en 2004 dans le cadre de l’école d’art lyrique junior de l’Ensemble Justiniana,
et dont les chemins se sont croisés aussi sur d’autres spectacles avec des jeunes, notamment
à l’Opéra de Paris. Infatigable créatrice, Charlotte Nessi construit, invente et imagine des projets
de toutes sortes. A la tête de l’Ensemble Justiniana, elle tente de renouveler l’approche
du répertoire lyrique et de produire des œuvres ouvertes à différentes formes d’expression
musicale. A la recherche d’un nouveau public, elle va à sa rencontre, le forme et l’intègre
dans ses productions, comme ici à Toulouse. La Brésilienne Evandra Martins apportera
son regard chorégraphique. La partie chorale et musicale sera dirigée par Scott Alan Prouty
connu en France surtout pour son travail sur les voix d’enfants.
À PARTIR DE 8 ANS
Musique
Leonard Bernstein
Livret
Arthur Laurents
Paroles
Stephen Sondheim
Basé sur une conception de
Jerome Robbins
Direction musicale
Scott Alan Prouty
Mise en scène
Charlotte Nessi
Chorégraphie
Evandra Martins
Scénographie et lumière
Gérard Champlon
Adaptation des dialogues
Claude Tabet
NOUVEAU THÉÂTRE
JULES-JULIEN
Représentations en famille
18-19-25-26
19-23-26
JUIN
20H
14H30
Représentations scolaires
17-21-24
38
14H30
Entrez sans frapper
LES ATELIERS CRÉATIFS
Parce que la façon la plus sûre de comprendre une discipline artistique est de la pratiquer,
le Théâtre du Capitole invite son public à participer à une série d’ateliers créatifs autour de l’opéra
et de la danse.
Les ateliers FAISONS UN OPÉRA ! proposeront de revisiter une œuvre. Sarah Goldfarb,
directrice artistique du ReMuA (Réseau de Musiciens intervenants en Ateliers), animera
trois ateliers basés sur l’un des thèmes forts d’une œuvre qui constituera le point de départ pour
une relecture et la création collective d’un livret.
Nous proposerons également à des jeunes de partir en « vacances opéra », une semaine pendant
les vacances scolaires de février ou d’avril, avec Sarah Goldfarb qui les guidera dans la création
d’un mini opéra.
Christian Camerlynck et Isabelle Gordien animeront des ateliers À CORPS VOIX qui
se dérouleront dans les centres culturels de la ville, au cœur d’un dispositif qui associera
des rencontres découvertes d’un opéra, un accès privilégié à une représentation
et un débat pour échanger ses impressions.
Le Capitole proposera à des familles de se retrouver pour faire cette expérience du partage,
de l‘écoute et de l’expression chorale. Ces ateliers CHANTER EN CHŒUR ET EN FAMILLE
seront animés par David Godfroid, artiste du Chœur du Capitole.
En partenariat avec l’ensemble éOle et le compositeur Pierre Jodlowski, une classe
d’école primaire suivra des ATELIERS DE CRÉATION MUSICALE durant toute l’année.
Après la découverte de l’opéra et de la voix durant un trimestre, ces jeunes compositeurs
en herbe auront la mission de mettre des textes en musique et d’écrire une partie de la pièce
pour voix et vidéo qui sera créée au Théâtre du Capitole la saison suivante.
Kader Belarbi, chorégraphe et danseur Étoile de l’Opéra de Paris, animera les ateliers
OSONS DANSER ! pour tous ceux qui souhaitent découvrir le plaisir de l’expression corporelle
allant jusqu’à la création chorégraphique.
Nombre de ces activités sont menées en partenariat avec les centres culturels de la Ville de Toulouse.
LES ACTIONS ÉDUCATIVES
Au cours de cette saison, le Théâtre du Capitole poursuivra son programme d’actions éducatives
mené en étroit partenariat avec le Rectorat de l’Académie de Toulouse. Il a pour objectif de fournir
aux jeunes des bases de connaissances et de références musicales, esthétiques et techniques.
Basé sur le projet pédagogique de l’enseignant, le Théâtre du Capitole propose une palette
d’outils adaptés aux différents niveaux scolaires : visites des ateliers, des coulisses et de la salle,
accès aux répétitions et rendez-vous avec des techniciens et des artistes.
Les étudiants en faculté ou grandes écoles bénéficient également d’introductions à l’opéra
et de rencontres dans le cadre de leurs études.
Les enseignants ont également accès à des stages de formation initiale ou continue.
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Le Théâtre du Capitole
Le Théâtre du Capitole
Frédéric Chambert, nouveau directeur artistique
Le rayonnement du Théâtre du Capitole
Pourquoi une saison hors les murs ?
L’historique en quelques dates
Les lieux d’activité et les métiers techniques
Les forces artistiques
Quelques chiffres
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Le Théâtre du Capitole
FRÉDÉRIC CHAMBERT,
NOUVEAU DIRECTEUR ARTISTIQUE
S’il s’initie à la musique et à la pratique de la clarinette dans les classes du conservatoire
Darius Milhaud d’Aix-en-Provence, sa ville natale, c’est dans la cour du Festival d’Aix
et ses coulisses, que Frédéric Chambert découvre l’opéra dès l’enfance. A Paris, ses études
de lettres, de philosophie et de sciences politiques sont ponctuées par la fréquentation
des théâtres et de l’Opéra, où Gabriel Dussurget, fondateur du Festival d’Aix, l’invite pour
la première fois en 1979.
En 1987, il fonde une société de production et de conseil spécialisée dans la création
et le développement de projets musicaux et chorégraphiques, « A comme Art Management »,
qu’il dirige jusqu’en 1998, date de son engagement à l’Opéra national de Paris. De 1998
à 2004, il assure auprès du directeur de l’institution, Hugues Gall, la coordination de l’activité
artistique et la direction de production de l’Opéra national de Paris, en qualité d’adjoint
au directeur. En mai 2004, Frédéric Chambert est nommé conseiller technique en charge
de la musique et de la danse au cabinet de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre
de la Culture et de la Communication, fonction qu’il exerce jusqu’en mai 2007.
Dans la perspective de l’ouverture en 2012 à Paris d’une grande salle de concert dans
le Parc de La Villette, la Philharmonie de Paris, il a été chargé, en 2007/2008 d’une mission
d’expertise et de coordination du projet auprès des dirigeants des principales institutions
musicales parisiennes : Radio France, la Salle Pleyel, la Cité de la musique, l’établissement
de préfiguration de la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de Paris et le Théâtre des ChampsÉlysées.
Nommé en septembre 2007 directeur artistique désigné du Théâtre du Capitole, il en devient
directeur artistique le 1er août 2009.
Frédéric Chambert a traduit de l’espagnol plusieurs ouvrages de l’écrivain uruguayen Horacio
Quiroga, notamment Contes d’amour, de folie et de mort et Anaconda (Editions Métaillié).
Il est officier des Arts et Lettres.
41
Le Théâtre du Capitole
LE RAYONNEMENT
DU THÉÂTRE DU CAPITOLE
UNE DIMENSION NATIONALE ET INTERNATIONALE
Régulièrement salué par le public et la critique, le Théâtre du Capitole a acquis
une renommée nationale et internationale par ses productions présentées à Toulouse
et qui s’exportent également en partie vers d’autres grandes maisons d’opéra.
Saison 2008/2009
Festival de San Sebastian (août 2008) : Carmen de Bizet
Teatro dell’Opera di Roma (nov. 2008) : Le Chevalier à la rose de R. Strauss (coproduction)
Metropolitan Opera de New York (déc. 2008) : La Rondine de Puccini
Opéra de Massy (déc. 2008) : La Vie parisienne d’Offenbach
Opéra royal de Wallonie (déc. 2008) : La Chauve-Souris de J. Strauss (coproduction)
Opéra national de Bordeaux (fév. 2009) : La Périchole d’Offenbach (coproduction)
Opéra de Lausanne (fév. 2009) : Madame Butterfly de Puccini
Saison 2009/2010
Opéra national de Bucarest (août 2009) : Œdipe de Enescu
Opéra national de Lorraine (nov. 2009) : Medea de Cherubini
Opéra de Bilbao (nov. 2009) : Faust de Gounod
Liceu de Barcelone (nov. 2009) : Le Trouvère de Verdi (coproduction)
Opéra de Lausanne (déc. 2009) : La Périchole d’Offenbach (coproduction)
Opéra national de Paris (mars 2010) : Faust de Philippe Fénelon
LE THÉÂTRE DU CAPITOLE
AU CŒUR DE LA VIE CULTURELLE TOULOUSAINE
Le Théâtre du Capitole ne doit pas être seulement un lieu de spectacle, mais aussi un lieu
de culture où peuvent se multiplier les propositions artistiques. C’est cette voie d’ouverture
vers les Toulousains que souhaite également développer Frédéric Chambert en multipliant
les partenariats avec les acteurs culturels, les associations, les universités, les écoles…
et ouvrir ainsi les portes du Théâtre du Capitole à un public plus large et plus diversifié.
La saison 2009/2010 hors les murs se déploiera ainsi dans de nombreux lieux du Grand
Toulouse.
Casino Théâtre Barrière de Toulouse
Deux programmes chorégraphiques, Giselle et Carmen à Toulouse ? De Bizet à Nougaro
et une production lyrique Le Voyage à Reims seront présentés au Casino Théâtre Barrière.
Centres culturels et d’animation de Toulouse
En collaboration avec les centres culturels de Toulouse et les associations de quartiers, divers
ateliers de découverte et de sensibilisation à l’opéra, ainsi que des récitals seront organisés
à destination de tous les publics.
Centre de Développement Chorégraphique (CDC)
La production Erwartung / Pierrot lunaire / La Voix humaine du Théâtre du Capitole s’inscrit
dans la formation professionnelle des danseurs du CDC (promotion 2009/2010).
Collectif éOle
Le collectif de musique active éOle mènera un parcours de cinq concerts autour de la voix
intitulé Présences vocales, avec le Théâtre du Capitole, Odyssud et le Théâtre Garonne.
42
Le Théâtre du Capitole
Les Abattoirs
En écho à la nouvelle production Erwartung / Pierrot lunaire / La Voix humaine, une exposition
d’autoportraits d’Arnold Schönberg « C’est soi-même que l’on doit exprimer » sera programmée
au musée d’art moderne et contemporain Les Abattoirs.
Les Sacqueboutiers
L’ensemble de cuivres anciens Les Sacqueboutiers et le Chœur du Capitole se réuniront
pour interpréter Les Vêpres de la Vierge de Monterverdi.
Médiathèque José Cabanis
Des ateliers de découverte et de sensibilisation à l’opéra seront proposés avec le relais
des associations de quartiers.
Nouveau Théâtre Jules-Julien
Ce sera autour du projet de comédie musicale West Side Story, qui s’adresse particulièrement
aux jeunes, qu’une nouvelle collaboration sera menée avec le Nouveau Théâtre JulesJulien.
Odyssud
Coproducteur du travail mené par le collectif éOle, Présences vocales.
Théâtre Garonne
Coproducteur du travail mené par le collectif éOle, Présences vocales.
Théâtre National de Toulouse (TNT)
Deux productions lyriques du Théâtre du Capitole seront présentées au TNT : La Vie parisienne
(mise en scène par Laurent Pelly, co-directeur du TNT avec Agathe Mélinand) et Erwartung /
Pierrot lunaire / La Voix humaine.
Toulouse les Orgues
Le Chœur du Capitole et l’organiste Yves Rechsteiner se retrouveront pour un concert
qui s’inscrira dans la programmation du Festival international Toulouse les Orgues.
Rectorat de l’Académie de Toulouse
Le programme éducatif du Théâtre du Capitole qui s’articule autour de la saison du Théâtre,
ainsi que le projet de West Side Story, seront menés en lien étroit avec les établissements
et les équipes enseignantes de l’Académie de Toulouse.
Université de Toulouse II - Le Mirail
CIAM (Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université de Toulouse le Mirail)
Divers ateliers créatifs sont proposés aux étudiants et enseignants. La salle de spectacle
la Fabrique accueille en outre les répétitions de Simon Boccanegra.
IRPALL (Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues)
Dans le cadre d’une convention de partenariat, le Théâtre propose aux étudiants une
sensibilisation à l’opéra par le biais d’ateliers-conférences et d’invitations aux répétitions
générales des spectacles.
43
Le Théâtre du Capitole
POURQUOI UNE SAISON
HORS LES MURS ?
Installé depuis plusieurs siècles dans le Capitole, élément majeur du patrimoine architectural
de la ville, le Théâtre du Capitole a vécu plusieurs phases de rénovation, les dernières étant :
- en 1996, la restauration de la salle, de ses espaces publics et administratifs
- en 2004, la rénovation de la cage de scène et de ses équipements techniques.
En 2009/2010, c’est une nouvelle tranche de travaux qui s’impose pour des raisons de sécurité
et de maintien du bâtiment. Pour cela, la fermeture du théâtre au public et la délocalisation
du personnel pendant une saison complète sont nécessaires.
La maîtrise d’ouvrage
Mairie de Toulouse
Durée des travaux
12 mois (à compter de mi-juillet 2009)
Espaces de rénovation concernés
2e étage : loges d’artistes et bureaux de la direction artistique et administrative
3e étage : bureaux des services techniques
4e étage : atelier perruques-maquillage
5e étage : service habillement
État des lieux avant les travaux
Le dispositif des poutres en bois est sous-dimensionné compte tenu de la portée
et de l’espacement entre les poutres. Il en résulte un fléchissement des poutres soutenant
les planchers en bois aux 2e, 3e, 4e et 5e étages.
Après une période de consignes d’allègement de ces surcharges, les 3e et 4e étages
ont été évacués, et les activités correspondantes ont été relogées au cours de l’été 2007
dans des modules préfabriqués à l’arrière du théâtre. Des travaux préparatoires au chantier
ont pu ainsi être réalisés.
Les grandes lignes de l’opération
- reconstruction du plancher du 5e étage et consolidation des planchers par des tirants
dans les étages inférieurs
- démolition des cloisons des 3e et 4e étages et réorganisation des espaces de travail
Délocalisation de l’activité du théâtre
La programmation de la saison 2009/2010 hors les murs du Théâtre du Capitole se déroulera
principalement à la Halle aux grains, mais aussi au Théâtre National de Toulouse, au Casino
Théâtre Barrière… et le personnel sera relogé dans des locaux à proximité du théâtre.
Date de réouverture au public
Septembre 2010
44
Le Théâtre du Capitole
L’HISTORIQUE
EN QUELQUES DATES
Institution chère au cœur des Toulousains, le Théâtre du Capitole siège depuis trois siècles
dans les murs de l’Hôtel de Ville. Derrière cette immuabilité se cache une réalité changeante.
L’ancêtre du Théâtre du Capitole était une modeste salle qui dépendait de l’Auberge du Logis
de l’Écu, tout près de la Maison de Ville. L’endroit, nommé Comédie, n’était pas aménagé
et, pour chaque représentation, on montait des tréteaux. C’est seulement en 1671 que la scène
fut installée de façon permanente et que furent construites des loges pour les Capitouls.
1736 Les Capitouls décident de construire un théâtre digne de la ville, suivant les plans
de Guillaume Cammas, peintre et architecte de l’Hôtel de Ville. La salle du jeu de spectacle,
d’inspiration italienne, est livrée en mai 1737. Six cent soixante-sept personnes peuvent
y prendre place et l’on joue tous les soirs. Si l’opéra comique remporte tous les suffrages,
le grand opéra et la tragédie lyrique n’ont pas encore trouvé leur public. Quatorze ans
plus tard, Cammas devait parachever son chef-d’œuvre en élevant sur la place la façade
du bâtiment complet. Rebaptisée Théâtre de la République après la Révolution, la salle
est fermée en 1800 pour des raisons de sécurité.
1818 L’ancien bâtiment restauré ouvre le 1er octobre. La salle contient mille neuf cent cinquante
places. Mais, malgré un coût élevé, elle ne donne pas satisfaction et, à peine achevée, elle est
l’objet de travaux incessants. C’est cette salle qui pourtant abrita l’un des âges d’or du Capitole.
En ces grandes années du Romantisme, Toulouse s’attira vite une réputation de capitale du bel
canto. Les chanteurs, engagés pour la saison, devaient réussir la difficile mise à l’épreuve des
fameux « Trois débuts » : ils devaient faire leurs preuves dans trois rôles différents en début de
saison. Dans bien des cas, ils n’arrivaient pas au bout de leur première représentation.
1878 L’état déplorable de la salle contraint la municipalité à effectuer une rénovation
de grande ampleur. Le théâtre ferme le 1er juin. La nouvelle salle à la décoration néobaroque est inaugurée le 1er octobre 1880. En cette période si faste de l’opéra, chaque année
apporte son lot de nouveautés : les ouvrages de Verdi, Delibes, Bizet, Massenet, Gounod…
La dernière décennie du siècle voit la fièvre wagnérienne s’emparer du Capitole.
1917 L’incendie tant redouté pendant tout le XIXe siècle survînt le 10 août. L’incendie du théâtre
et la guerre changent définitivement les mentalités : l’esprit de troupe décline et la tradition
des « Trois débuts » se perd.
1923 Un nouveau théâtre est reconstruit sur les ruines de l’ancien. Tenant compte des évolutions
techniques, il s’inspire néanmoins d’un projet conçu trente ans auparavant. Le résultat s’avère
un peu désuet.
1950 Tout un âge de l’opéra, à Toulouse comme dans l’Europe entière, a sombré avec la guerre.
On se débarrasse de l’ancienne salle et on en bâtit une nouvelle, sobre et élégante.
La modernisation du jeu d’orgue et des tableaux électriques qui donnent vie au plateau est à
l’origine de l’ensemble de la réhabilitation.
1974 Vingt années ont suffit pour rendre la salle de 1950 obsolète. Les architectes Chiron
et Rieu souhaitent faire du Capitole « un véritable lieu de l’art lyrique adapté à tous les répertoires
et à tous les genres » mais, en raison de contraintes budgétaires, ils doivent revoir leurs ambitions
à la baisse.
1996 C’est le retour d’un théâtre à l’italienne, alliant modernité et tradition : une véritable
« maison de l’opéra ». L’opération est conduite par les architectes toulousains Yvonnick Corlouër
et François Linarès, sous la direction de l’architecte des bâtiments civils et palais nationaux
Jean-Loup Robert, et en équipe avec Richard Peduzzi, décorateur scénographe, alors directeur
de la Villa Médicis. Le programme de rénovation intéresse principalement la salle et ses pourtours,
la fosse d’orchestre et les espaces publics. Ce projet a demandé 16 mois de travaux.
2004 La dernière réfection de la cage de scène datant de 1974, ses équipements techniques
ont subi une usure généralisée. Ils sont donc totalement modernisés afin de répondre aux normes
de sécurité. Une machinerie motorisée remplace l’ancienne machinerie manuelle.
FICHE TECHNIQUE
La salle
Jauge : 1150 places
Hauteur : 17 m
Profondeur : 23 m
Distance entre le Paradis
et la face du plateau : 24 m
La scène
Profondeur : 14,80 m
Largeur : 21 m
Hauteur sous gril : 19,7 m
Surface scénique : 295 m2
Cadre de scène :
- Ouverture : 10,9 m
- Hauteur : 8,57 m
Nombre de dessous de scène : 2
Profondeur des dessous : 4,83 m
Plateau : pente 0%
La fosse d’orchestre
Superficie : 116 m2
Profondeur : 10,34 m
Largeur : de 10 m à 14 m
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Le Théâtre du Capitole
LES LIEUX D’ACTIVITÉ
ET LES MÉTIERS TECHNIQUES
LES LIEUX D’ACTIVITÉ
L’activité du Théâtre du Capitole est répartie sur quatre sites toulousains.
Le Théâtre est situé place du Capitole, dans l’enceinte même de l’Hôtel de Ville. C’est dans
la salle du Capitole dite « à l’italienne » qu’est représentée la plupart des spectacles
de la saison. Le bâtiment du théâtre comprend également un studio de danse et abrite
la direction du théâtre, les services administratifs et artistiques, et certains services techniques
(perruques-maquillage, habillement, électrique, accessoires, son-vidéo, machinerie).
Le site de Montaudran est divisé en trois espaces : des studios de répétition pour les opéras
et les ballets, une zone de stockage des décors et accessoires principalement et de costumes,
et les services artistiques et administratifs du Ballet du Capitole.
Le site d’Amouroux centralise l’atelier de fabrication des décors et de certains accessoires.
On y trouve également des stockages de costumes, de perruques et de matériel électrique.
Le site de la Daurade est entièrement occupé par l’atelier de fabrication des costumes.
La programmation du Théâtre du Capitole peut aussi investir d’autres salles toulousaines
telles que la Halle aux grains, le Théâtre des Mazades, l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines…
LES MÉTIERS TECHNIQUES
Le Théâtre du Capitole est l’un des rares théâtres français à pouvoir produire des spectacles
dans leur intégralité. Il possède des ateliers de fabrication où sont réalisées toutes les nouvelles
productions qui sont données à Toulouse, et reprises sur de grandes scènes françaises
ou internationales.
Les décors
L’atelier des décors comprend deux secteurs : la construction et la décoration.
Le serrurier réalise les parties métalliques des décors souvent invisibles pour le spectateur,
le menuisier, le charpentier et l’ébéniste travaillent le bois, le staffeur et le sculpteur manipulent
le plâtre et la résine. Enfin, le peintre décorateur réalise des toiles peintes et finalise les décors.
Les accessoires
Les accessoires font partie intégrante du décor. Les accessoiristes rassemblent
tous les accessoires (meubles, vaisselle, armes…) souhaités par le metteur en scène.
Ils réalisent également les effets spéciaux (fumée, vent…).
La machinerie
Pour chaque spectacle, les machinistes gèrent l’assemblage des différents éléments
du décor, le montage de ce décor dans la cage de scène, et les changements de décors
lors des répétitions et représentations. Le système de machinerie du Capitole a été
entièrement rénové en 2004 au cours d’une grande restauration de la cage de scène :
la machinerie manuelle a été remplacée par une machinerie motorisée.
Les costumes et l’habillement
L’atelier de couture est divisé en deux pôles de fabrication : l’atelier de « flou » pour les costumes
féminins et l’atelier de « tailleur » pour les costumes masculins. Plusieurs stagiaires en formation
professionnelle sont accueillis chaque saison dans cet atelier. 700 à 1000 nouveaux modèles sont
confectionnés chaque année et viennent s’ajouter au 16000 déjà en stock. Une fois les costumes
confectionnés, ils sont acheminés vers le service de l’habillement pour la première répétition
en costumes dite « costumière ». Les habilleuses prennent le relais pour les retouches, gèrent
les costumes pendant les représentations (mise en loge, entretien…) et aident les artistes
à se vêtir. Les chaussures et les chapeaux sont achetés ou loués.
Les perruques et le maquillage
L’activité de cet atelier est rythmée par la fabrication de perruques, de prothèses, de masques,
de bijoux pour les coiffures… et, en période de spectacle, par le maquillage et le coiffage
des artistes. Ces perruquiers-maquilleurs assurent également la formation d’élèves
en partenariat avec l’École des Beaux-Arts de Toulouse. Chaque saison, 300 à 400 perruques
ainsi que 100 à 200 postiches sont fabriqués ; le stock comprend déjà plus de 3700 perruques.
L’éclairage, le son, la vidéo
En collaboration avec le chef éclairagiste du théâtre, le créateur lumière va élaborer un plan de
lumière, puis s’en suivra une implantation, le choix des projecteurs, des gélatines et des effets.
Ces derniers seront mémorisés par le « jeu d’orgue ».
Le service son-vidéo assure la sonorisation des spectacles, les effets sonores et vidéo,
les enregistrements des productions pour l’archivage, les surtitrages…
46
Le Théâtre du Capitole
LES FORCES ARTISTIQUES
Orchestre national du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, directeur musical
Depuis le 1er septembre 2008, le chef russe Tugan Sokhiev est directeur musical
de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, après avoir été pendant 3 ans premier
chef invité et conseiller musical de la formation toulousaine.
Créé au début du XIXe siècle pour les saisons d’opéras du Théâtre du Capitole, l’Orchestre
du Capitole de Toulouse s’est affirmé comme orchestre symphonique après 1945.
André Cluytens et Georges Prêtre l’ont dirigé. L’arrivée de Michel Plasson en 1968 a été
une étape décisive dans la vie de l’orchestre. Sous sa direction, sa vocation symphonique
s’est développée considérablement. Il a entrepris de nombreuses tournées hors de France
et a enregistré avec Emi France plus d’une soixantaine de disques.
L’effectif de l’orchestre est passé à 104 musiciens dans le cadre du plan du renouveau
musical lancé par Marcel Landowski, et en 1980, le Ministre de la Culture lui a décerné
le titre d’ « orchestre national ».
Michel Plasson a quitté la tête de l’Orchestre national du Capitole en août 2003, et en
est chef d’orchestre honoraire.
L’orchestre présente sa saison symphonique à la Halle aux grains de Toulouse, donne
des concerts de décentralisation régionale et assure la saison lyrique et chorégraphique
du Théâtre du Capitole. Il est l’invité régulier de nombreux festivals (Piano aux Jacobins,
Toulouse les Orgues, Présences de Radio France, Nuits de Fourvière, Chorégies d’Orange…)
et salles de concert. En 2009/2010, il est programmé pour deux concerts à la Salle Pleyel
à Paris. De nombreuses tournées à l’étranger lui permettent également de se faire
connaître par un public international, comme la tournée européenne de 11 villes
qu’il a réalisée en 2008/2009.
Tugan Sokhiev et l’Orchestre national du Capitole ont déjà enregistré deux disques
chez Naïve : Tableaux d’une exposition de Moussorgski / Symphonie n°4 de Tchaïkovski
(2006) et Pierre et le Loup de Prokofiev, avec la participation de Valérie Lemercier (2007).
En 2008, l’orchestre a reçu une « Victoire d’honneur » à l’occasion de la 15e édition
des Victoires de la Musique Classique qui s’est déroulée à la Halle aux grains
de Toulouse.
Karol Beffa est compositeur en résidence à l’orchestre depuis septembre 2006,
et ce jusqu’à la fin de la saison 2008/2009. Dans le cadre de cette résidence, il compose
un Concerto pour violon pour Renaud Capuçon (2008) et un Concerto pour piano avec
Boris Berezovsky (mai 2009), deux œuvres créées sous la baguette de Tugan Sokhiev.
Chœur du Capitole
Le Théâtre du Capitole possède un chœur depuis sa fondation à la fin du XVIIe siècle.
Le Chœur du Capitole est placé sous la direction de Alfonso Caiani à partir de septembre
2009, après avoir été dirigé par Pierre Iodice de 1991 à 2003 et par Patrick Marie Aubert
de 2003 à 2009.
Le chœur est formé de 45 artistes permanents auxquels se joignent des choristes
supplémentaires selon les besoins des productions. Il existe également un chœur d’enfants
dirigé par David Godfroid.
Le chœur assure principalement la saison lyrique du théâtre et se produit également lors
de concerts dans les saisons du Théâtre et de l’Orchestre du Capitole.
En concert, il a interprété la Messe n°2 en mi mineur de Bruckner (2005), Le Roi David
d’Honegger et Le Miroir de Jésus de Caplet (2006), la Messe de Stravinsky, le Berliner
Requiem de Weill et « Ich lasse dich nicht » d’après Faust de Philippe Fénelon (2007)
et des œuvres de Bernstein, Pärt et Rutter aux côtés de l’Orchestre du Capitole (2009).
Il est aussi aux côtés de l’Orchestre de Chambre de Toulouse en 2007/2008, pour un cinéconcert présentant L’Arlésienne (film d’André Antoine et musique de Georges Bizet).
Invité privilégié des Chorégies d’Orange, le Chœur du Capitole participe à de nombreuses
productions : Faust de Gounod (1990 et 2008), Aïda (1991 et 2001), La Traviata (1993),
La Force du destin (1996), Carmen (1998), Les Contes d’Hoffmann (2000), Roméo et Juliette
(2002), Otello (2003), Nabucco (2004), Aïda (2006), Pagliacci et Cavalleria Rusticana (2009).
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Alfonso Caiani,
un nouveau chef de chœur
Né en 1963, Alfonso Caiani étudie au
conservatoire Giuseppe Verdi de Milan.
Il participe à des master-classes de
direction avec Acel Erwin et est diplômé
en direction d’orchestre avec Umberto
Cattini.
Depuis 1994, il est Maestro alle Voci
Bianche (chœur d’enfants) à la Scala de
Milan et, depuis 2003, chef de ce chœur
pour les productions d’opéra.
De 1998 à 2006, il dirige le chœur de
l’Associazione Lirica e Concertistica
Italiana (AS.LI.CO.). En 2000, il est chef
de chœur pour Così fan tutte mis en scène
par Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de
Milan.
Il enseigne le chant choral à l’Académie
de la Scala de Milan dont il dirige
le chœur. Il est chef de chœur à la Fenice
de Venise durant la saison 2008.
Depuis décembre 2005, il collabore
avec le Chœur de Radio France en tant
que chef de chœur invité. Il a préparé
cet ensemble pour des chefs tels que
Myung-Whun Chung, Riccardo Muti,
Enrique Mazzola et, en 2008, pour
la création d’un ouvrage de François
Bernard Mache. Il a également dirigé luimême le chœur lors de concerts diffusés
sur Radio France.
Compositeur, il a travaillé avec des
institutions telles que I Pomeriggi
Musicali à Milan et le Teatro Valli à Reggio
Emilia, ainsi qu’avec le compositeur de
musique de film italien Franco Piersanti.
En 1995, il remporte le premier prix pour
la composition d’une musique de film à
l’Académie musicale Chigiana de Sienne
avec Ennio Moricone. Sa transcription
de L’Amour des trois oranges de Prokofiev
a été acquise par les éditions Boosey &
Hawkes.
Le Théâtre du Capitole
Ballet du Capitole
La tradition de la danse au Théâtre du Capitole remonte à la création même de la salle,
voilà près de trois siècles. Au XIXe siècle, la troupe donne les grands ballets romantiques
et participe à la plupart des représentations d’opéras comme il était alors d’usage.
Le répertoire du Ballet du Capitole a longtemps été classique, de Coppélia au Lac
des cygnes, de Giselle à Petrouchka.
A son arrivée à la tête du Théâtre du Capitole, Nicolas Joel a voulu ouvrir le répertoire
chorégraphique aux grands auteurs de notre siècle. Aussi, en 1994, il décide de nommer
Nanette Glushak à la direction de la compagnie.
Depuis lors, cette ancienne danseuse du New York City Ballet et soliste de l’American
Ballet Theatre a fait du Ballet du Capitole une des meilleures compagnies classique
et néoclassique de France. Réputée pour son répertoire balanchinien, elle interprète
également les grands chorégraphes néoclassiques tels que Frederick Ashton, Agnes de
Mille, Antony Tudor et John Cranko, ainsi que des pièces issues du répertoire classique :
Casse-Noisette, Cendrillon, Coppélia, Giselle, La Belle au bois dormant.
Nanette Glushak fait aussi appel à des chorégraphes de style plus contemporain afin
d’étendre le répertoire de la compagnie. C’est ainsi qu’au cours des dernières saisons,
le Ballet du Capitole a travaillé avec Mauro Bigonzetti, Nacho Duato, William Forsythe,
Jirí Kylián, Angelin Preljocaj… et a créé des pièces de Davide Bombana (Carmen), Jacopo
Godani (Scènes de force) et Patrick Delcroix (Caprices du destin).
Répertoire du Ballet du Capitole
Françoise Adret
Symphonie de Psaumes 1994
William Forsythe
Hermann Schmermann 1997
Frederick Ashton
Illuminations 1997
Nanette Glushak
Giselle 1995 - Don Quichotte 2006 Coppélia 2008 - La Belle au bois dormant 2000
George Balanchine
Allegro brillante 1993 - Symphonie écossaise
1994 - Le Fils prodigue 1994 - Who cares ? 1994 Tarantella pas de deux 1996 - Rubis 1996 Liebeslieder Walzer 1996 - Square Dance 1997 Raymonda Variations 1997 - Stars and Stripes Pas
de deux 2000 - Thème et Variations 2004 - Apollon
musagète 2004 - Slaughter on 10th Avenue 2004 Tchaïkovski Pas de deux 2007 - Concerto Barocco
2008 - Brahms-Schönberg Quartet 2008
Mauro Bigonzetti
Interférence 1996 - Orma 2006
Jean-Christophe Blavier
Le Songe d’une nuit d’été 2003
Davide Bombana
Carmen 2006
Auguste Bournonville
La Sylphide 1995
Nils Christe
Before Nightfall 2002 - Sync 2005 Symphonie en trois mouvements 2008
John Cranko
Roméo et Juliette 1998 La Mégère apprivoisée 2005
Jacopo Godani
Scènes de force 2007
Lionel Hoche
Le Bœuf sur le Toit 1997
Née à New York, Nanette Glushak reçoit
la totalité de sa formation à l’École
de l’American Ballet avant de rejoindre
la troupe du New York City Ballet à l’âge
de 16 ans, sur l’invitation de George
Balanchine.
En 1970, elle devient membre de
l’American Ballet Theatre et, deux ans
plus tard, y est promue soliste.
En 1983, sur la recommandation
de Peter Martins, directeur du New York
City Ballet, elle devient codirectrice
du Fort Worth Ballet (Texas) avec Michel
Rahn et pendant quatre ans, remonte
le répertoire de Balanchine et celui
du Kirov. Elle est également directrice de
l’École du Fort Worth Ballet.
Depuis 1987, Nanette Glushak remonte
le répertoire de Balanchine, ainsi que
le répertoire classique, et est invitée en
tant que professeur dans de nombreuses
compagnies européennes.
En 1989, elle est engagée comme
directrice artistique du Scottish Ballet à
Glasgow.
Nanette Glushak est directrice de la
danse au Ballet du Capitole depuis
1994 et, depuis lors, remonte pour la
compagnie toulousaine de nombreuses
œuvres de Balanchine. Elle a également
obtenu un vif succès avec son adaptation
du grand ballet romantique Giselle,
ainsi qu’avec Don Quichotte et Coppélia.
Bruno Jacquin
Alla valse 1997 - Cordées 2003
Jirí Kylián
Symphony in D 2000 - Sinfonietta 2005 Petite Mort 2008 - Sechs Tänze 2008
Thierry Malandain
Danses qu’on croise 1994 Elégie 1994 - Pulcinella 1994
Enrique Martinez
Coppélia 1997
Peter Martins
Fearful Symmetries 2002
Luca Masala
Nougaro 2006
Margo Sappington
Rodin mis en vie 1996 Toulouse-Lautrec 2000
Uwe Scholz
Beethoven 7 2003
Richard Tanner
Ancient Airs 1999
Glen Tetley
Voluntaries 1995
Twyla Tharp
Nine Sinatra Songs 2009
Benjamin Millepied
Paganini ! 2007
Myriam Naisy
Une Dernière Mesure 1997
Derek Deane
Cendrillon 1999
Robert North
Troy Game 1995 - Cité dansante 1997
Patrick Delcroix
Caprices du destin 2009
Angelin Preljocaj
Larmes blanches 1994
Agnes de Mille
Rodéo 1997
Michel Rahn
L’Oiseau de Feu 1996 - Casse-Noisette 1997 Espèces en voie de disparition 1999 Chimère 2007
Nacho Duato
Na Floresta 1999
Nanette Glushak,
directrice de la danse
48
Antony Tudor
Dark Elegies 1996 - Jardin aux Lilas 1999
Ben van Cauwenbergh
Brel 2002
Hans van Manen
Cinq Tangos 1993 - Visions fugitives 1995 Sarcasmes 1995 - In and Out 1995
Black Cake 2002 - Bits and Pieces 2009
Mauricio Wainrot
Le Sacre du printemps 2003 Saisons de Buenos Aires 2007
Le Théâtre du Capitole
QUELQUES CHIFFRES
FRÉQUENTATION ET ACTIVITÉ 2008/2009
Chiffres arrêtés au 2 avril 2009
Nombre
de spectacles /
visites
Nombre
de représentations
Entrées
des spectacles /
visites
Entrées
des répétitions
générales
(places déjà vendues)
OPÉRA
7
39
23 642
6 000
16 081
OPÉRETTE
1
7
7 472
1 000
BALLET
4
17
8 123
2 000
RÉCITAL
CONCERT
9
9
JEUNE PUBLIC
12
15
VISITES
DU THÉÂTRE
33
TOTAL
Entrées des
spectacles à venir
87
6 612
16 735
3 724
521
4 254
4 768
964
5 732
462
48 191
9 000
24 178
Nombre d’abonnés : 4 290
Nombre de Clés Capitole Jeune vendues : 2 246
Nombre
d’actions éducatives /
représentations
Nombre
d’entrées
149
5 215
70
2 450
Théâtre du Capitole
258 personnes
dont
Ballet du Capitole : 35 danseurs
Chœur du Capitole : 45 choristes
35
1 225
Orchestre national du Capitole
131 personnes
dont 112 musiciens
7
280
ACTIONS
AVEC LES SERVICES
SOCIAUX CULTURELS
DE LA VILLE
4
150
RÉPÉTITIONS
GÉNÉRALES
11
3 722
PROGRAMMATION
15
5 732
291
18 774
Jeune public
VISITES
DU THÉÂTRE
RENCONTRES
AUX ATELIERS
LES EFFECTIFS
(décors et costumes)
CONFÉRENCES
(scolaires
et universitaires)
FORMATIONS
(enseignants)
TOTAL
45 723
8 472
462
66
TOTAL
49
81 369
Index des artistes
Index des artistes
50
Index des artistes
INDEX DES ARTISTES
(en référence à la brochure de saison 2009/2010)
Direction (orchestres, ensembles, chœurs)
Interprétation vocale
Acocella Luciano p. 29
Altinoglu Alain p. 31
Amaral Pedro p. 77
Armiliato Marco p. 13
Béran Philippe p. 35
Caiani Alfonso p. 13, 17, 19, 25, 33, 37, 41, 65, 67, 70, 91
Calderon Rani p. 25
Canihac Jean-Pierre p. 70
Coleman David p. 21
Darchen Gaël p. 41
Davin Patrick p. 17
Flor Claus Peter p. 41
Godfroid David p. 91
Hillier Paul p. 74
Kout Jiri p. 37
Lévy Benjamin p. 19
Prouty Scott Alan p. 43
Rousset Christophe p. 23
Sokhiev Tugan p. 33
Suhubiette Joël p. 75
Agadi Akhmed p. 33
Archibald Jane p. 41
Bailey-Lugg Elizabeth p. 29
Bertin Pascal p. 23
Bisch Jordan p. 41
Black Jennifer p. 37
Boechat Rany p. 29
Bolleire Patrick p. 29
Bork Robert p. 13
Born Jean-Christophe p. 29
Bouchot Vincent p. 70
Brua Claire p. 64, 90
Brunet Sylvie p. 17
Bullock Susan p. 37
Callahan Marc p. 19
Cavallier Nicolas p. 17
Chafin Robert p. 41
Choi Yun Jung p. 29
Courtin Pauline p. 19
Cutler Eric p. 41
D’Oustrac Stéphanie p. 31, 68, 90
Delaigue Renaud p. 70
Delgado-Boge Claire p. 19
Di Sapia Marco p. 29
Diener Melanie p. 25
Dietzsch Christina p. 41
Djambazian Daniel p. 17
Dobber Andrzej p. 13
Dussmann Silvana p. 37
Elliott James p. 29
Fallot Maryline p. 19
Fauché François p. 70
Fernandez Adriana p. 70
Fournier Sophie p. 19
Garciacano Gerardo p. 29
Gaskarova Gelena p. 33
Gay Christophe p. 23
Gillet Anne-Catherine p. 17
Gonzalez Toro Emiliano p. 23
Gorshunova Elena p. 29
Grabner Teresa p. 41
Grand Olivier p. 17
Guilmette Hélène p. 69, 91
Hakala Tommi p. 25
Hamada Rié p. 65
Harnisch Rachel p. 41
Hasan Omar p. 90
Henry Marie-Adeline p. 37
Jang Dong Il p. 29
Ivaschenko Dimitri p. 25
Jean Christian p. 17
Jones Doug p. 41
Mise en scène
Berloffa Nicola p. 29
Joel Nicolas p. 17, 37, 41
Lavelli Jorge p. 13
Nessi Charlotte p. 43
Osinski Jacques p. 33
Pelly Laurent p. 19
Rizzo Christian p. 31
Chorégraphie
Balanchine George p. 15
Belarbi Kader p. 27
Bombana Davide p. 39
Forsythe William p. 15
Glushak Nanette p. 21, 35
Kylián Jirí p. 15
Lavrovski Leonid p. 21
Limón José p. 27
Martins Evandra p. 43
Masala Luca p. 39
Petipa Marius p. 21
Rahn Michel p. 39
Rizzo Christian p. 31, 89
Scholz Uwe p. 27
Scozzi Laura p. 19
Vaïnonen Vassili p. 21
51
Index des artistes
Staveland Magnus p. 23
Stojanovic Vladimir p. 29
Swan Alexander p. 19
Torbey Shadi p. 29
Toussaint Yann p. 29
Tsanga Eduard p. 33
Umerov Edem p. 33
Van Dyck Stephan p. 70
Van Reisen Margriet p. 37
Van Wanroij Judith p. 23
Vindau Eleonora p. 33
Vogt Klaus Florian p. 25
Voulgaridou Alexia p. 13
Williams Douglas p. 23
Wimberger Peter p. 37
Wolak Ewa p. 41
Zanasi Furio p. 70
Zhang Qiu Lin p. 17
Zuniga Baltazar p. 29
Kaasch Donald p. 37
Kabatu Isabelle p. 17
Kang Hye Myung p. 29
Kataja Arttu p. 41
Kaufmann Paul p. 25, 37
Kiknadze Anna p. 33
Kim Chul Jun p. 29
Kissin Yuri p. 13
Kolelishvili Mikhail p. 33
Kong Paul p. 17
Kot Céline p. 29
Kotchinian Arutjun p. 13
Kovács István p. 29
Kudrya Alexey p. 29
Labonnette Marc p. 29
Laconi Florian p. 19
Lang Petra p. 25, 31
Lefort David p. 23
Léger Magali p. 19
Lo Monaco José Maria p. 29
Lynch Frances p. 77
Magee Garry p. 33
Magouët Anne p. 70
Marin-Degor Sophie p. 17, 64, 90
Markarova Anna p. 33
Metlova Ekaterina p. 29
Meunier Jean-Louis p. 19
Michel-Dansac Donatienne p. 73
Moralez Dominique p. 29
Mortagne Christophe p. 17, 19
Naouri Laurent p. 19
Noguera Armando p. 29
Overmann Leandra p. 37
Papatheologou Kleopatra p. 29
Pascal Romain p. 29
Peeters Harry p. 37
Perry Jud p. 29
Philiponet Gabrielle p. 29
Piccolomini Nicole p. 37
Pierson Susan Marie p. 37
Pogossov Rodion p. 41
Pontus Marc p. 70
Ragon Gilles p. 17
Resmark Susanne p. 17
Riley Julia p. 41
Rivenq Nicolas p. 66
Scheen Céline p. 23
Secco Stefano p. 13
Semishkur Sergei p. 33
Shilova Oxana p. 29
Sigmundsson Kristinn p. 41
Silja Anja p. 31
Simonian Adrineh p. 37
Interprétation instrumentale
Cune Arthur p. 15
Cyferstein Serge p. 64, 90
De Roo Michael p. 15
Dubé Martin p. 69, 91
Gonnella Robert p. 66
Goud Jacob p. 15
Jourdan Pascal p. 68
Larrieu Christophe p. 90
Leterme Vincent p. 73
Rechsteiner Yves p. 65
Rignol François-Michel p. 74
Zonderop Hans p. 15
Ensembles (musicaux, vocaux, chorégraphiques)
Association Fragile p. 31
Collectif éOle p. 74, 75, 76, 77
Éléments (Les) p. 75
Ensemble Court-Circuit p. 72
Ensemble Pythagore p. 75
Extensions p. 31
Maîtrise des Hauts-de-Seine p. 41
Sacqueboutiers (Les) p. 70
Sond’Ar-te Electric Ensemble p. 77
Talens Lyriques (Les) p. 23
Theatre of Voices p. 74
52
Informations pratiques
Informations pratiques
53
Informations pratiques
MODALITÉS
D’ABONNEMENT
Internet
TARIF DERNIÈRE MINUTE
pour les jeunes jusqu’à 26 ans révolus
ne souscrivant pas à la Clé Capitole Jeune
pour les demandeurs d’emploi
15 minutes avant le lever de rideau, dans toutes les catégories
de prix, dans la limite des places disponibles.
10€
NOUVEAU
www.theatre-du-capitole.org
À partir du lundi 1er juin 2009.
De nouvelles formules d’abonnement sont proposées
à la vente par correspondance et sur Internet.
Certaines nouvelles formules ne sont proposées
que sur Internet.
CLÉ CAPITOLE JEUNE
Par correspondance
La Clé Capitole Jeune permet aux jeunes
jusqu’à 26 ans révolus de bénéficier
de 3 titres d’entrée pour 18€.
En vente dès le jeudi 1er octobre 2009
Renseignements et réservations
Théâtre du Capitole / Halle aux grains
Tél. 05 61 63 13 13
Réabonnements et nouveaux abonnements
(dans la limite des places disponibles) :
du samedi 2 mai au dimanche 28 juin 2009.
Théâtre du Capitole - Service Location
BP 41408 - 31014 Toulouse Cedex 6
LOCATIONS
DE PLACES À L’UNITÉ
Par correspondance
SPECTATEURS MALVOYANTS
Audiodescription pour les personnes déficientes visuelles
Pour certains spectacles, un système d’audiodescription
permet de transmettre aux spectateurs malvoyants, pendant
les récitatifs ou les airs chantés, des informations sur la mise
en scène, les décors, les costumes et le livret via un récepteur
audio sans fil.
NOUVEAU
Afin de simplifier les locations de billets par correspondance,
un formulaire de réservation est joint à la brochure ou
disponible sur Internet et au guichet du Théâtre du Capitole
et de la Halle aux grains.
Sur Internet
Renseignements et réservations : 05 67 73 84 50
[email protected]
NOUVEAU
Les places de spectacle à l’unité peuvent désormais être
louées sur Internet à partir du jeudi 1er octobre
sur www.theatre-du-capitole.org
ASSOCIATIONS
Par téléphone
er
À partir du mardi 1 septembre au 05 61 63 13 13
Du lundi au samedi de 10h à 18h
Les associations à vocation pédagogique, sociale et
médico-sociale peuvent bénéficier, pour certains spectacles,
de conditions particulières et adaptées pour la location
des places.
Aux guichets
À partir du samedi 29 août
- au Théâtre du Capitole
Le lundi et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h
Du mardi au vendredi de 10h à 18h
- à la Halle aux grains
Du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h
- sur le lieu de la représentation 45 minutes
avant le lever de rideau
Renseignements
Associations à vocation pédagogique
Valérie Mazarguil
Tél. 05 61 22 31 32
[email protected]
Associations à vocation sociale et médico-sociale
Dominique Terrier
Tél. 05 67 73 84 50
[email protected]
54
Informations pratiques
CONTACTS
Accueil général
Tél. 05 61 22 31 31
Billetterie et informations
Serveur vocal 05 61 63 13 13
Fax 05 62 27 49 38
Relations avec le public et collectivités
Dominique Terrier
Tél. 05 61 22 31 53 - Fax 05 61 62 96 90
[email protected]
Service culturel - Service éducatif
Valérie Mazarguil
Tél. 05 61 22 31 32 - Fax 05 61 62 96 90
[email protected]
Associations
Dominique Terrier
Tél. 05 67 73 84 50
[email protected]
Presse
Vanessa Chuimer / Katy Cazalot
Tél. 05 61 22 24 30 - 05 62 27 62 08 - Fax 05 61 22 31 52
[email protected]
Site internet
www.theatre-du-capitole.org
55

Documents pareils