Mes premiers pats avec la toute nouvelle Triumph Trophy 1200…
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Mes premiers pats avec la toute nouvelle Triumph Trophy 1200…
Mes premiers pas avec la toute nouvelle Triumph Trophy 1200… Lundi 18:30h. Je suis sur le parking au début du village de Mauborget avec une vue sur les lacs Léman et de Neuchâtel. Le soleil se couche en laissant derrière lui une magnifique trainée de lumière sur les alpes Fribourgeoises et Valaisannes. Je déroule le film des 3 derniers jours passés avec la nouvelle Triumph Trophy SE … Quelques jours auparavant; nous sortons la Trophy SE de sa caisse. Nous l'assemblons et la préparons à rouler. Je m'approche de cette moto. Elle a un look superbe, imposant, une belle finition, un design attirant. Ses 2 valises faciles à enlever, son grand top-case pouvant contenir 2 casques, ses commodos complets et imposants, sa radio intégrée, démontrent une finition de bonne facture. Je l'enfourche pour la première fois. En la relevant de sa béquille latérale je suis confronté à ma 1ère surprise: l'équilibre parfait de cette GT, incroyable! Je mets le contact et teste les commandes. Je fais fonctionner le pare-brise électrique qui monte, monte, et monte encore! Oui, une course vraiment longe. N'importe quel gabarit de pilote trouvera la position adéquate. La selle, réglable en 2 positions, donne d'emblée un sentiment de confort. Notre moto est équipée en option d'un chauffage de selle. Je n'ai donc pas peur d'affronter les différentes facettes de la météo annoncée pour ce week-end. En prenant compte le rodage de la Trophy, je débute mon périple sur les routes du Jorat, en direction de Payerne, pour me rendre en Suisse allemande. Des les 1er mètres je suis à l'aise avec cette moto, dont les masses sont super bien réparties. Limité pendant 160 kilomètres à 3'000 tr/min., j'avance sereinement et fais progressivement connaissance avec ma nouvelle monture. Fier! La protection est digne d'une très bonne GT. Incroyable, la sono de la radio: depuis mon I-Phone (que j'ai branché via son câble sur la prise USB située dans la boîte à gants, en dessus d'une prise 12volts) je me régale sur les jolies routes enrouleuses du Jorat. Je passe Payerne et suis obligé de rouler dans le trafic du samedi après-midi. A plusieurs reprises, je dois m'arrêter, repartir, m'arrêter à nouveau, etc. Je suis bluffé par son équilibre: rouler à la vitesse d'un piéton ne pose aucun problème. Je ne suis même pas à la recherche de l'équilibre, tant elle est facile à basse vitesse. Ce genre d'exercice en devient presque un plaisir, avec son moteur souple et coupleux. Pour contourner Berne je prends l'autoroute à Morat et je suis ébahi par la protection parfaite offerte par le carénage. Pour ainsi dire aucune turbulence derrière le grand pare-brise. En utilisant le régulateur de vitesse (équipement de série) je suis à l'abri des radars. Je rejoins la route cantonale à la sortie de Berne et continue mon périple. Dimanche matin je reprends la route avec mon amie, sous une température agréable. Mon but: faire une dernière virée avant l'hiver, dans les cols de la Suisse centrale. Pour éviter le trafic de Lucerne, toujours en chantier, nous passons par l'Entlebuch en direction de Sörenberg pour rejoindre la route panoramique du Glaubenbühlenpass qui nous amène en Obwald. Cette petite route, tellement serrée que 2 voitures se croisent à peine, confirme l'extrême agilité de cette moto. La précision de la transmission, sans aucun à-coup, nous permet de rester sereins en toutes circonstances. Jürg Ambühl essai Triumph Trophy octobre 2012 En passant par le col du Brünig, nous nous régalons: la souplesse de ce moteur 3 cylindres et son couple nous sidèrent. La légèreté et la précision de la direction, la réactivité du moteur nous enchantent. Nous passons les beaux virages du Brünig avec un plaisir sans mesures en laissant dernière nous un grand sourire. 440 km au compteur: nous nous arrêtons pour faire le 1er plein d'essence. L'ordinateur de bord nous affiche encore une autonomie de 50 km. Nous choisissons ce moment pour faire un petit résumé: moteur super, conduite super, confort super (pilote et passagère) et une consommation très correcte d'environs 5 lt/100km, malgré une conduite soutenue. Même en rodage, nul besoin de monter les tours. Prochaine étape en approche: le Grimsel, encore saupoudré de neige restant du weekend précédent. A la vue de la neige, mon amie enclenche le chauffage de sa selle. Arrivés au sommet du col, un petit arrêt sur le parking s'impose. Persuadés d'être les seuls privilégiés à inaugurer les cols en Triumph Trophy, quelle ne fût pas notre surprise de rencontrer une 2ème Trophy sur le parking! Voilà un bon présage. Apres un petit échange de compliments pour nos choix respectifs nous continuons notre voyage. La descente sur Gletsch ainsi que la montée sur la Furka se déroulent de nouveau à notre plus grand plaisir. Surtout lorsque nous laissons derrière nous 2 ou 3 sportives dont les pilotes sont tout étonnés de constater la facilité et l'aisance de cette GT! C'est que nous pouvons mettre des gaz, nous! En cas de sol instable, l'antipatinage effectuera son travail, en toute discrétion. *************** Lundi après-midi je reprends la Trophy pour rentrer sur Lausanne via les petites routes tortueuses du Jura. Balsthal, Delémont, col de la Scheulte. Routes serrées, routes larges, revêtement parfois propre, parfois défoncé, la Trophy enroule les virages … un vrai régal. Grâce au réglage électronique des suspensions, je peux adapter leur réactivité en fonction de ma manière de rouler et de l'état des routes. La Trophy a ainsi toujours le comportement adéquat. Je file ensuite en direction des Gorges du Pichoux, puis Bellelay, puis Saignelégier. Les virages se suivent, la Triumph et son pilote sont au sommet de leur plaisir. A l'entrée de la Chaux-de-Fonds je prends à droite, direction Besançon. Sur les hauts de la Chaux-de-Fonds, je m'enfile sur une petite route à gauche qui me fait passer par les Planchettes. Ainsi j'évite la longe traversé de Chaux-de-Fonds et du Locle. Même sur cette petite route, parfois très étroite, je me sens parfaitement à l'aise avec la Trophy, son superbe équilibre et son moteur précis et facile à doser, la douceur de sa transmission. Un grand BRAVO aux prouesses des ingénieurs anglais! Je traverse le plateau de la Brévine dont les virages plus larges m'invitent à ouvrir un peu les gaz. Le moteur est bien présent et pousse fort. Le châssis stable est à la hauteur de cette poussée. La précision de la direction me permet de tenir le cap sans aucun effort supplémentaire. Je me trouve dans une dynamique incroyable, enchaînant les virages à rythme soutenu … et tout ça dans une telle décontraction que j'arrive même à admirer le paysage, malgré ma vitesse. La radio diffuse ma musique préférée. Je n'ai Jürg Ambühl essai Triumph Trophy octobre 2012 même pas à m'en occuper, le volume se règle automatiquement. J'en profite vraiment pleinement. Arrivé à Couvet, je prends la petite route étriquée menant à Mauborget. Le soleil se couche rapidement à cette saison. Durant la descente sur Grandson, la nuit se pointe. Idéal pour tester l'éclairage. La Trophy, tous feux allumés, n'est pas en reste. Là aussi c'est une réussite. Je me sens en sécurité grâce à une bonne visibilité de nuit. Un renard traverse la route, freinage d'urgence. Réaction parfaite. La moto garde son cap, le freinage est redoutable d'efficacité, même si le couplage avant / arrière pourrait être un peu plus incisif, il n'en reste pas moins très présent et le freinage est agréablement progressif. Là aussi, je me sens en sécurité. *************** De retour à la maison, il ne me reste déjà plus que les souvenirs. Mais quels souvenirs! Avec un peu de tristesse quand même, je la parque devant chez moi, sachant que le lendemain je serrai obligé de la rendre au garage. Dommage! C'est bien la première fois que je prends un tel plaisir sur une moto GT. Jamais je n'ai ressenti son poids, jamais je n'ai été en recherche d'équilibre. J'ai constamment eu une parfaite sensation de sécurité et d'efficacité. Que du plaisir, à l'état pur. Pour résumer: le parfait équilibre, la souplesse et le couple du moteur, la transmission sans jeux et sans à-coups, l'efficacité et le dosage du freinage, le haut niveau de confort sont tous des éléments qui m'ont bluffé et convaincu. C'est une moto aboutie que j'aurais beaucoup de plaisir à vous présenter. Je pense que c'est actuellement une des meilleures, pour ne pas dire "LA" meilleure GT actuellement sur le marché. Rien que ça. Non pas parce que je dois la vendre, mais parce que j'en suis vraiment convaincu. Ce que j'en pense? A vous de voir! Jürg Ambühl essai Triumph Trophy octobre 2012