Les sentiments kendō d`un vétéran
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Les sentiments kendō d`un vétéran
Les sentiments kendō d’un vétéran KAZAMI Satotsu, président de l’Amicale des vétérans de Tōkyō Sur la route de la prime jeunesse à la vieillesse, les kenshi très âgés qui ont vécu les périodes violentes d’avant-guerre, de la guerre et de l’après-guerre, inquiets des actuels difficultés du monde, mettant en pratique le principe « kōkenji.ai », antienne du kendō, et désireux que leur longévité vécue dans la bonne santé soit le plus profitable possible à la « société, ont fondé en 1999 l’association Tōkyō Kōrei Kenyu (abrév. Tōkōken1). Sans adhérent la première année, nous sommes à présents 200 et la première association nationale en nombre de membres vétérans. Peuvent même s’inscrire ceux et celles de 55 ans pour les messieurs, de 50 ans pour les dames, des départements voisins. La tranche d’âge des adhérents de 60 à 70 ans est la plus étoffée, et l’âge moyen se situe à 72~73 ans. Les keiko ont normalement lieu le premier mardi et le troisième samedi du mois de 13 à 15 heures. Le mardi au gymnase X, le samedi au gymnase Y. Autant qu’on puisse voir, on n’imagine guère assister au keiko de personnes âgées tant elles ont de l’allant ; même en plein hiver « la sueur coule »… De plus,, en dehors des deux séance de keiko mensuelles, nous organisons des stages de kata et de pratique de l’arbitrage en conviant des experts ; des matchs amicaux ont lieu entre adhérents, ainsi que des séjours bloqués de deux jours au cours desquels nous jouons entre nous les rôles d’arbitres et de compétiteurs, et en même temps que nous fortifions les échanges mutuels, nous nous astreignons à des stages personnels. Cette année également, le jeudi 7 juillet se tiendra au Tōkyō Budōkan, le 7ème takai amical, pour lequel nous avons déjà retenu la salle. Comme avant que soit créée le Tōkōken divers membres avaient participé au taikai des départements limitrophes (Miyagi, Yamagata, Fukushima), ils obtinrent de bons résultats dès après sa formation nous donnant toute notre crédibilité. Parmi les adhérents, nombreux sont les 6ème et 7ème dan qui, pour la plupart, ont vécu jusqu’ici des carrières actives très diverses dans des domaines différents. Aujourd’hui, y compris ceux qui, tout en vaquant à leurs affaires continuent le kendō, confirment l’adage : « accumuler les ans n’est pas vieillir, c’est dès qu’on perd le sentiment idéal d’être jeune que pour la première fois surgit la vieillesse ». Et comme ils sont assidus au keiko, prônant le kendō comme idéal d’accès à une seconde vie, leurs silhouettes rappellent plus la jeunesse qu’elles ne font penser à des gens âgés. Dans les régions beaucoup de membres d’associations d’anciens se consacrent à l’enseignement des jeunes, et j’ai souvent entendu dire : « la technique de men a assurément progressé dans le kendō de la jeunesse actuelle ; mais ils sont uniquement intéressés par l’idée de victoire du kendō sportif ». Les enseignants doivent renforcer l’aspect mental de leur enseignement. Les étrangers qui poursuivent leur approfondissement2 du kendō au Japon observent très consciencieusement ses règles fondamentales. C’est également l’opinion de nos vieux enseignants, eux-mêmes s’efforçant d’avoir sans cesse cette nécessité en esprit lorsqu’ils montrent le chemin. Leur vitalité est leur point fort ; toutefois, la plupart accusant 70 ans et plus, certains d’entr’eux ne doivent pas se laisser aller à l’empathie. 1 2 Amicale tokyoïte des vétérans amis par le sabre Shūgyō KŌ Ganmei, président de la ligue de kendō de Tōkyō, a traité devant les participants au « stage d’enseignement (destiné) aux vétérans, du « courage pour les anciens à devoir tempérer les keiko ». Il a parlé de l’importance de la gestion de la santé et de la nécessité d’en avoir conscience. Il a aussi évoqué la « cohérence du comportement » parvenu à l’âge où l’on n’a plus la vigueur de la jeunesse, et taché de pointer du doigt le « maintien respectable » en kendō. Dans mes amicales du sabre travaille un ‘bureau’ chargé de leur organisation ; mais tous leurs membres ont la conscience commune d’être concernés, et participent à l’élaboration de chaque évènement. Comme je souhaite que cet esprit perdure par l’avenir, je leur demande de poursuivre leur action dans l’enseignement, et leur collaboration à la conduite de leurs projets. Editorial de la revue de la ZNKR, Kensō, № 309, Mai 2007 Traduction : G. Bresset, 5 mai 2007