N° 50 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2008 SOMMAIRE
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N° 50 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2008 SOMMAIRE
N° 50 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2008 Voici le retour de votre revue gratuite préférée, après une longue pause estivale ! Nous aurions aimé vous présenter début septembre un numéro spécial festivals de l’été, malheureusement, nous n’avons pas pu récupérer à temps les chroniques de nos bénévoles qui écrivent les articles, car ne l’oublions pas, le Country Web bulletin ne fonctionne que grâce au bénévolat et nous ne remercierons jamais assez les chroniqueurs ! Ce numéro sera une vitrine de ce qui s’est passé cet été, l’essentiel des festivals vu par des regards différents, quelques chroniques CDs, les rubriques de notre « Rockin’Boy » et un article sublime sur la country music australienne. En décembre, nous reviendrons à un sommaire plus habituel. Prenez du plaisir et donnez vos impressions ! Bonne lecture. Gillou Site : http://countrybulletin.free.fr/ Mail : [email protected] SOMMAIRE Hommage à Eddy Arnold, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Le festival de Cagnes sur Mer, par Dj Denys Cd reviews : Mariotti Brothers, Milwaukee, Jodie Lynn, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Le festival de le Barp, par Rose Alleyson Cd reviews : Tejas Brothers, Steeldrivers, par David Loison Au micro ce soir : Roland Lanzarone, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Festival « Country Rendez-Vous », par Marc Verdier Dam Country Festival, par Rose Alleyson Hommage à Jerry Reed, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour 2ème Festival Country de Chaumont, par Alain Damart 7ème Berck country Rock Festival, par Bruno Gadaut Sur la Route de Tullins, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Dans le texte : Bonnie Bishop « Give it up to me », par Mireille Lafond Cd reviews : Lilly West, Alan Nash, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Le groupe Ranchmen a 15 ans ... Le festival de Prat Bonrepaux, par Rose Alleyson Country Night à Gstaad, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Made in France, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Top 20 Country Countdown ! Les News du Saloon, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour L’agenda, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Radios Country sur le Net Interview exclusive de “Baskery”, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour 02 HOMMAGE A EDDY ARNOLD par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Une légende est partie… Bien que méconnu en Europe Eddy Arnold est le chanteur qui a obtenu le plus grand succès au niveau des charts (Billboard) de toute l’histoire de la country music. 146 chansons classées sur une période allant de 1945 à 1999 avec 28 n°1 à la clef, un record que ni George Jones, ni Garth Brooks ou George Strait n’ont encore approché. A 16 ans Eddy quitte l’école pour travailler à la ferme familiale tout en chantant à la radio locale de Jackson, Tennessee. En 1939 il rentre dans l’orchestre de Pee Wee King. En 1942 il lance sa carrière solo, devient membre de l’Opry et en 1944 réalise ses premiers enregistrements pour RCA Victor. Un an plus tard un certain Tom Parker devient son manager pour 8 huit années. Le premier n°1 arrive dès 1947 et jusqu’à la fin de la décade il ne quitte pratiquement jamais la tête des charts. « Bouquet of roses » réussissant la performance de demeurer n°1 durant 19 semaines !! Arnold fût la plus grande vedette RCA jusqu’à l’arrivée d’Elvis. Dans les années 60 il abandonne la country traditionnelle au profit d’un style « crossover », se spécialisant dans les balades , laissant les tenues western à l’honneur à l’époque pour adopter le smoking et les orchestres à cordes. « Make the world go away » en 1965 est un exemple typique de ce changement de ton. Si les artistes actuels de la new-country cherchent à accrocher, avec succès, le jeune public pop et rock, Arnold visa l’audience des adultes plus friands des chansons moelleuses de Nat King Cole et Bing Crosby. Et avec le succès que l’on sait. Eddy fit ses adieux à la scène en pleine gloire à l’âge de 81 ans en 1999, année où il enregistra « Cattle call » en duo avec une petite débutante nommée Lee Ann Rimes. Cela lui offrit le dernier Top 20 de sa carrière et le record d’être le seul artiste présent dans les charts sur 6 décades… Au moment de sa mort (le 08 mai, une semaine avant son 90ème anniversaire !) Eddy Arnold avait vendu plus de 85 millions de disques. Il ne fut pas un artiste mythique tels Johnny Cash ou Waylon Jennings mais un chanteur qui attira le public des villes vers la country. Saluons cette légende avec un « bouquet de roses ». COMMUNIQUÉ "TWO TONS OF STEEL" sera le samedi 04 Octobre 2008 de 20h00 à 2h00 à NANTES (44), salle festive de Nantes Nord. Ces Texans jouent de la CountryBilly (mélange tonique de Country music/Honky Tonk, Western Swing et de Rock50/Rockabilly) Plus d’infos sur http://www.westerncountryfriends.asso.fr 03 LE FESTIVAL DE CAGNES SUR MER par Dj Denys Le festival de Cagnes (1,2 & 3 août 2008) …un festival haut en couleurs, en émotions et partages. Son organisateur Gérard VANDERBORCK avait annoncé qu’il serait différent des autres années, d’une part parce qu’il fêtait son 10ème anniversaire et d’autre part parce qu’il réservait des surprises. Le pari est réussi et ses objectifs largement atteints. Il faut cependant reconnaître que ce festival bénéficie depuis des années d’un climat privilégié et que sont « team bénévole » est au top. La soirée de vendredi commence timidement puis, juste le temps de se retourner et l’espace dédié au festival est noir de monde, ca y est c’est parti, la fête peut commencer. Elle commence plutôt très bien avec un groupe des plus dynamique Nasly and Chattahoochee. Une voix très agréable, une rythmique et un répertoire choisi avec soin à destination des danseurs de country. Un punch étonnant et très communicatif. Ce groupe a ouvert le bal si on peut dire avec la dose qu’il convenait. La deuxième partie fût magique et pour certains inoubliable, le grand John PERMENTER avec son accent texan. John Permenter a traversé tous les Etats-Unis, durant 5 ans, au sein de la célèbre tournée " Country Hall of Fame Tour " Et il en a fait voler des Stetsons par dizaine. Cette année il a fait une halte sur la côte d’azur et on peut dire que cet artiste est un vrai show man, violoniste chanteur il était accompagné d’artistes de talents le Jackson Band. Certains puristes country ont reconnu et accompagnés John sur les airs d’Adam HARVEY avec des titres comme « Gone, Gone, Gone ». A la perfection il a fait danser les passionnés sur Seminole wind et ravi les spectateurs avec entre autre « Get down the fiddle » ou des reprises de Charlie Daniels Band. Samedi le Parc des Canebiers pouvait se comparer à une marée humaine, ils sont venus de toute la France et même de l’étranger. Il faut dire que l’Italie n’est pas très loin c’était donc l’occasion de faire le déplacement. Un swing comme on les aime, voilà le programme qui était proposé par le premier groupe Ranch House Favorite. Au fil des ans, le groupe a grandi pour devenir un des meilleurs groupes de Western Swing européens. Tous habillés dans le style d’époque, ils nous ont fait revivre les grands moments de la Country Music. Suivi d’un autre genre David Waddell, né en Caroline du Sud, qui a commencé sa carrière professionnelle en 1968 avec The Platters, il nous a fait l’honneur d’être avec nous sur ce festival. Fier de sa basse fabriquée spécialement pour lui en France par un artiste parisien il a su maintenir la folle ambiance qui régnait sous ce ciel largement étoilé. Membre fondateur des Moody Brothers, Carlton Moody a mené ce groupe familial de musique country devant la scène internationale. Durant ces années, le groupe a été nommé deux fois aux ''Grammy Awards'', et a reçu trois ''country music awards'' internationaux. Il a souvent été distingué, notamment en se produisant au Grand Ole Opry, à la Maison-Blanche et à Disneyland Paris, en France (où il s’est produit très régulièrement depuis 1992). Ce soir il était à Cagnes invité par Gérard VANDERBORK et tout le staff de l’association APCM paca. 04 D’une gentillesse et d’une rigueur artistique il a comblé les passionnées et visiteurs qui pour certains le découvrait. Artiste depuis l’âge de 7 ans la scène n’a pratiquement plus de secrets pour lui. Si le banjo, la mandoline, le dobro, le violon et le piano, bref tous les instruments à cordes, lui sont devenus familiers, il ne prétend aucunement être un batteur. Sa voix chaude et puissante nous a accompagné près de 1H30, pour notre plus grand plaisir. Dimanche le festival était dédié et orienté spécialement à destination des danseurs de country qu’ils soient valides ou handicapés. Nous avons eu l’immense joie de partager des moments très forts en danse et en valeur humaine avec nos ami(e)s de l’association Handi Line qui étaient présents pour la première fois dans le sud. Son fondateur Gillou de Country en Alsace avait fait le déplacement et a participé de manière très active aux stages et représentations qu’il proposait durant le week-end aux personnes handicapées. J’ai eu le plaisir et l’immense honneur de présenter tous les groupes présents sur ce festival, ainsi que les artistes et personnalités qui ont été, il faut le souligner, d’une humeur et d’un enthousiasme remarquables. Toute l’équipe de la FFCLD était présente avec Gérard SIMONCELLO son président dynamique qui ne compte pas les kilomètres pour participer au plus grand nombre d’événements. Vous avez été également nombreux à réclamer des autographes aux artistes et au staff du magazine anglais « Line Dancers Magazine ». Mainstreet a clôturé le French Riviera Festival avec un dynamisme qui va faire rougir pas mal de groupes sur la scène nationale. Tous aussi charmeurs les uns que les autres ce Boys Band Country nous a proposé un concept artistique captivant avec sur scène deux chanteurs complémentaires et talentueux. De plus, un surprise de taille… le parrain officiel du festival n’était autre que « Georges CARRIER » le fonda teur du plus grand festival Country d’Europe à Craponne sur Arzon. Sa gentillesse et sa disponibilité ont permis à certains d’entre vous de pouvoir échanger sur la culture country et de trinquer le verre de l’amitié au coin d’une buvette sous ces chaudes nuits du sud. Bravo à toute l’équipe organisatrice de cet événement qui va se préparer pour sa 11 ème édition avec désormais un public convaincu de retrouver une ambiance conviviale, un festival riche en choix artistique. J’en profite pour remercier tous les bénévoles que j’ai eu le plaisir de côtoyer pendant 3 jours avec mon épouse Marie-France, pour leur gentillesse, leur disponibilité et leur accueil. « Les souvenirs restent vaillants, car ils sont l’essence même des projets » COMMUNIQUÉ Madame Pascale Vacher, attachée culturelle au Consulat de France de Wuhan près de Changsha capitale de la province du Hunan en Chine a contacté Georges Carrier, le président du Festival Country Rendez-Vous de Craponne sur Arzon car les autorités Chinoises souhaitent dans le cadre d’un festival de country music inviter un groupe de musique Country Français. Cette province située au centre de la Chine est la province natale de Mao. Changsha est considérée aujourd'hui comme une ville très dynamique dans le domaine de la télévision et du divertissement. De plus le lieu où se déroulera le festival se trouve sur un site assez extraordinaire. Georges Carrier a contacté le groupe Youpi Whaou qui était déjà présent sur la scène du Festival de Craponne et les musiciens ont accepté de ce rendre en Chine pour un concert. La renommée du Festival avait déjà dépassé les frontières européennes et américaines et a désormais atteint celle de l’empire du milieu. 05 CD REVIEWS par Jacques « Rockin’Boy » Dufour LES MARIOTTI BROTHERS “Five” Voici déjà le volume 4 des œuvres des Mariotti Brothers qui n’ont plus de problème de prudence vis à vis du répertoire offert à leur public. Leur notoriété est devenue telle qu’ils sont désormais des références et leur nom sur une affiche suffit à déplacer les amateurs de bonne musique. Leurs premiers albums étaient constitués de reprises qu’ils n’ont pas oubliées sur scène au côté de standards du R’n’R, mais leurs œuvres récentes sont du 100% Mariotti paroles et musique. Et 100% qualité oserai-je ajouter pour ce dernier opus. Pour le niveau de la production, la valeur des titres et des musiciens qui les exécutent. Jean-Pierre Mariotti a davantage le look du grand frère que du papa. Il officie toujours à la pedal-steel guitare. Stephan Carle est à la batterie, Fred Clavel à la basse et Rick Troxel au piano. Les frangins se partagent le vocal. Laurent est le violoniste et Philippe le guitariste. Les 13 titres défilent sans une once de monotonie. Country-rock avec « Miles and miles » et « Never coming back », tex-mex « Mexican night », up-tempo country « I feel great today » et « Burning bridges », balades « I have you » et « I catch myself », country « Cowboy John » et « Can’t find Texas ». Une reprise quand même, bien classique, de « Ghost riders in the sky » et « Guitars made of heartache » nous assure que l’on peut composer une réelle « honky-tonk song » en France. Un futur classique ? Nous n’en doutions pas, les Mariotti Brothers roulent dans le peloton de tête de la country Française. Hautement recommandé. MILWAUKEE "Live" Nous avons déjà évoqué dans le Bulletin les albums précédents de Milwaukee. Voici le quatrième de cette formation Bretonne qui puise son inspiration dans la country traditionnelle des 50’s, dans le rockabilly et le hillbilly rock. Pas de new-country donc pour ces jeunes musiciens et donc aucune concession accordée aux line-dancers. Cela ne les empêche pas de collectionner les dates et de se produire même loin d’Armorique. « Comme une étoile » (2003) offrait 50% de titres en français. « Voyage d’un soir » (2006) n’en contenait plus que trois. Un seul a été retenu pour ce « Live », le cajun « Jean, Johnny Jean ». Des nouveautés mais naturellement beaucoup de chansons précédemment enregistrées. On aurait aimé une participation plus active du public assez discret, ou trop éloigné, à moins que le mixage… La qualité de l’enregistrement est bonne et chaque morceau séparé comme pour un album studio. Des classiques : « City of New Orleans – On the road again – Folsom prison blues – Cottonfields – Hey good looking – Mansion on the hill ». Figurent également des chansons méconnues d’artistes célèbres : « Country boy » (Cash), « Teenage heaven » (Cochran), « Bury me » (Yoakam). Bonne idée également de reprendre des chanteurs actuels à l’esprit « fifty » comme BR549, Wayne Hancock, Yoakam (« Guitars, cadillacs,… ») 06 La guitare de Gaëtan Fily est souvent inventive et le vocal de Ducky Jim colle parfaitement au son de l’époque évoquée. Un regret cependant , celui qu’aucun standard du R’n’R n’ait été retenu dans cette collection alors que l’opus précédent en contenait quatre (Elvis, Everly Brothers, Warren Smith). Et fort réussis. J’aurais nettement préféré un bon vieux rock and roll à la place de « Burning love » qui referme l’album dans un registre qui n’est pas le leur. Cette touche rétro de Milwaukee est bien sympa et nous change des sempiternelles reprises de Brooks et Jackson. JODIE LYNN "A Million Stars" Cet album a été enregistré dans le Loiret mais il aurait aussi bien pu l’être à Nashville tant la qualité de la production est bonne. Il s’agit de la première œuvre de Jodie Lynn qui n’est pas très bien connue nationalement car elle n’a pas encore affronté les scènes des grands festivals. Ce qui ne devrait pas tarder vu la qualité de l’objet et le talent de la jeune femme. Son vocal un tantinet juvénile est fort agréable à l’oreille et sa diction parfaite. Elle a su s’entourer de musiciens d’un fort bon niveau dont Stéphane Wasik aux guitares et le très présent Jérôme Simonnot au piano. Il y cinq compos Lynn/Simonnot et cinq reprises ce qui constitue un bon équilibre. Parmi ces dernières Jodie a choisi du classique mais aussi des chansons plus obscures ce qui est toujours intéressant. On démarre sur une chanson rapide, « My last advice », bien country. Une bonne création. Elle est suivie d’une parfaite reprise du très (trop ?) souvent repris « I feel lucky ». Ce succès de Mary Chapin Carpenter remonte quand même à 1992. Le tempo médium « A million stars » a donné son nom à l’album. « Feelin’ single, seein’ double » est tiré du « Elite Hotel » (1976) d’Emmylou Harris. C’est un bon country classique rapide qui sied bien à Jodie. Un violon très Irlandais (Vincent Blin) donne une coloration celtique à « Friday night », autre œuvre originale. Suit une version irréprochable de « Redneck girl ». Gretchen Wilson est devenue la coqueluche des chanteuses Françaises (voir CWB précédent). « Luckenbach », morceau assez moderne, a été écrit à la suite d’un voyage au Texas. « The streets of Nashville » composé par Rodney Crowell pour son épouse Claudia Church figurait sur l’unique album de celle-ci (1999). C’est encore une bonne country song. « Guardian angel » est peut-être plus folk que country. Autre reprise méconnue, « God created woman », est un titre new-country extirpé de l’un des trop rares albums d’Anita Cochran. Ce premier opus se referme sur un morceau assez pop, « East meets west », qui est un duo avec Beau Powers, chanteur Américain rencontré à la Fan Fair de Nashville. « A million stars » est une réalisation prometteuse qui met en lumière le potentiel d’une nouvelle chanteuse de talent avec qui il faudra désormais compter. www.jodie-lynn.com 07 FESTIVAL DE LE BARP par Rose Alleyson Un festival comme à la maison ! Nous voici le premier week-end d'Août au sud Ouest de la France, pas loin de Bordeaux...Le temps est couvert et nous roulons vers la petite ville de LE BARP qui organise son 4ème festival country. Ce festival est né en fait depuis bien plus longtemps que ces 4 années passées! Au début de l'histoire, il y avait des gens de la même commune qui voulaient juste organiser une fête pour partager quelque chose tous ensemble...Alors chacun préparait une surprise pour que les autres la dégustent: danses, chant, théâtre, musique...tout ce qui pouvait faire que les gens passent un bon moment entre eux. Et puis certains de ces heureux partageurs avaient déjà le virus de la country music en eux alors ils ont proposé aux autres de monter un festival country, en restant sur les bases de convivialité et d'accueil qui étaient là depuis le début. Ce fut chose faite, et d'année en année, le festival a progressé mais sans jamais perdre de vue ses vraies valeurs... A notre arrivée, on se serait cru dans un camp de pionniers avec un grand cercle de chariots (les stands divers) et une scène au fond. Les tentes destinées à accueillir les repas au centre, et la présence d'acteurs en costumes qui ajoutaient à la crédibilité de cette atmosphère très « farwest ». Malgré un temps voilé, le public était au rendez vous et je ne sais pas si c'était la bonne humeur de l'équipe de LE BARP ou quelque enchantement qui flottait dans l'air, mais tout le monde souriait ! Vraiment! Et ça faisait du bien au cœur de voir ça ! Les animations ont débuté et tout le monde venait voir et se régaler des démos de danses, de celles des cavaliers, des danses en costumes du sud (années 1870 env) ...Puis ce furent les concerts : RAID WINE, CHARLAZ, TRUCK STOP RULES, ONE WAY et ROSE ALLEYSON Et, tout à coup, le samedi soir , il pleut ! La tuile pour un festival ! Mais chose incroyable, pendant les concerts, tout le monde est resté!! Le public du Barp est bien à l'image de ses organisateurs, il est là avec son cœur d'abord et tant pis si quelques gouttes l'assaille, il reste fidèle au poste... Pendant notre concert, nous avons organisé une sorte de petit « duplex » avec le grand frère festival de Cagnes sur mer qui se déroulait le même week-end. Ce gros festival du sud accueillait cette année l'équipe de Handi Line, l'association créée pour promouvoir la danse en ligne en fauteuil roulant. Et comme je suis la marraine de cette association, et que je ne pouvais pas être à deux endroits en même temps, nous tenions à établir un trait d'union entre les deux endroits ce soir là. Nous avons demandé au public de se rapprocher de la scène et de crier Hello Cagnes, Hello Handi line ! La connexion avec nos amis de Cagnes s'est faite avec grand bonheur. Et les gens étaient heureux de ce pont établi entre deux festivals en France. Je ne saurais trop conseiller à tous de se rendre dans cette petite bourgade de Gironde pour le prochain LE BARP festival... Allez y, et vous aussi vous serez pris de sentiments pour cet évènement, ses organisateurs et l'ambiance chaleureuse qui est gardée comme un trésor là bas... On a qu'une envie, y revenir ! Site : http://bernardderrien.free.fr/cariboost1/ 08 BIOGRAPHIES par David Loison TEJAS BROTHERS Pour ceux qui aiment l’accordéon, vous allez être servi !! Non, ce n’est pas du bal musette, car seulement de petites touches d’accordéon vous rappellent que c’est bel et bien de la musique texane, influencée par le proche Mexique. Une musique pure « TEX MEX » ! Les TEJAS BROTHERS se sont officiellement formés en 2006 à Fort Worth Stockyards, un endroit plein de charme, connu pour ses rodéos et ses boutiques western, mais aussi un endroit historique. Chris Zalez (guitare et chant) connaissait déjà Dave Perez, l’accordéoniste. Ensuite John Garza, à la basse et Danny Cochran sont venus les rejoindre. Une formation à quatre musiciens de différentes influences musicales, repéré par Steve Berg, des Eleven Hundred Springs . C’est un album produit par Paul Osborn. TEJAS BROTHERS, c’est un mélange du genre Texas Blues de T.Bone Walker, de Buddy Holly (rapporté par John Garza ,car son père écoutait beaucoup de Rock ‘n Roll ), également de country soul avec Buck Owens, et de Tex Mex comme les Tornados . On retiendra des morceaux comme « Boogie Woogie Mamacita » et aussi le morceau qui nous ferons penser à la voix de Ritchie Valens de La Bamba , avec « That’s all i need » ,pourrait très bien faire le générique d’un film de ce style . THE STEELDRIVERS Plongeons -nous dans un album pure bluegrass du Kentucky, sublimé par la voix de Chris STAPELTON, originaire de Paintsville, KC. Chris a une voix très soul, certes mais qui se marie merveilleusement bien avec le banjo de Richard Bailey et la voix de Tammy Rogers, la violoniste. A ces débuts , Chris est à la recherche de son identité et fait des petits boulots et ce pendant cinq ans ,pour enfin faire découvrir son talent fin 2001 à Nashville, bien sûr. Il est vite apprécié des grandes scènes « nashvilliennes » avec cette voix particulière mais il écrit par la suite pour Lee Ann Womack avec « There more where that came from. » et aussi Josh Turner, avec le n°1 single, « Your man ». The Steeldrivers,c’est aussi Tammy Rogers, née dans le Tennessee. Elle commence par le classique et rejoint vite le bluegrass auprès de Patty Loveless, puis joue pour Trisha Yearwood. Il y a également Richard Bailey, Mike Henderson pour la mando, et à la basse, Mike Fleming, fondateurs du groupe. Onze titres , tous aussi bons les uns que les autres , The Steeldrivers est un album et un groupe en même temps ,sorti début 2008, une réunion de styles différents mais sans aucun doute un prodige. Dans le top des tops des titres,il y a « If it hadn’t been for love », « East Kentucky home » mais aussi des titres bien traditionnels du bluegrass comme « If you can’t be good,be gone ». Cette belle union de talents, nous promet du plaisir pour l’avenir. The Steeldrivers est le groupe qu’il faut connaître, avec un style propre à eux-mêmes,avec des textes bien différents, un bluegrass sans excès de zèle mais tellement bon !!! 09 AU MICRO CE SOIR par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Pour cette rubrique qui vous présente les animateurs de radio dont vous pouvez écouter les émissions sur internet nous sommes allés à la rencontre d'un personnage qui présente la singularité de s'être spécialisé dans la country music Australienne. Roland Lanzarone nous a gentiment répondu par un témoignage riche, anecdotique et instructif que nous vous présentons dans son intégralité, un entretien long et au combien passionnant , car cette country des antipodes bien que méconnue est loin d'être inintéressante. Tout comme l'Américaine elle possède son histoire, ses pionniers ses festivals et ses stars actuelles. Mais laissons la parole à Roland. Nom : Roland Lanzarone Radio : RCF-Haute Normandie: Rouen 90.6 - Dieppe87.7 - Yvetot 106.5 - Neufchâtel en Bray 103.0 Site Internet : http://82.243.102.50:8000 cliquer sur Listen puis sur Ouvrir Emission : lundi à 11h03 CWB : Comment as-tu découvert la country music et plus particulièrement la country Australienne ? Depuis mon enfance j'aime les films de cowboys avec Tom Mix et Buck Jones que mon père m'amenait souvent voir dans les années 37 à 40 et puis il y avait les cowboys comme Gene Autry et Roy Rodger pour qui tout était excuse pour chanter surtout le soir auprès du feu de camp après le rassemblement du bétail ou quand ils déclaraient leur amour à une belle. C'était: "A Home In The Range ", "Oh Susanna", "Don't fence me In", "Wild Rover" etc. En grandissant dans les années 40-50 j'ai beaucoup aimé la variété française surtout Renée Lebas, Charles Trenet, André Claveau, Tino Rossi etc. mais aussi la variété italienne en particulier celle de Claudio Villa et Luciano Taioli. Dans la variété anglaise et US j'étais fou de Nat King Cole en particulier de Mona Lisa et de la musique de Cole Porter (Night and Day ). Les Opéras italiennes nous les chantions à la maison ma sour au piano, ma mère en soprano, moi et mon père en ténor et basse (mon frère ne participait pas, il chantait faux). Puis j'ai eu ma période classique audébut pour faire chic (Chopin) puis par goût personnel Vivaldi, Bach et Corelli. Vers 17 & 19 ans j'étais plus intéressé à danser le tango, la valse et la samba avec notre groupe de jeunes dans une vaste véranda en bord demer où La Mer de Charles Trenet avait beaucoup d'effet sur nous. A 20 ans bac en poche j'ai décidé de réaliser mon rêve d'enfant, né en classe de 8ème quand dans mon livre de géographie j'ai découvert l'image d'un cowboy australien sans pistolets à la ceinture, regroupant des moutons plutôt que des boufs (j'ai encore une image semblable dans mon bureau). C'était moins dangereux que ce que les cowboys américains faisaient dans les westerns, de plus les moutons devaient être plus faciles à manier que des boufs. Cependant comme mon père n'approuvait pas mon désir de devenir vacher, comme il disait (ça faisait moins bien que cowboy) je suis parti en Australie en 1953 poursuivre mes études de chimie sur un grand bateau blanc passant en 30 jours par Port Saïd, Aden, Bombay, Colombo et les capitales australiennes. J'y suis resté neuf ans avec un retour en 1967 sur un navire qui passant par Madère, La Guadeloupe, Panama, les Marquises, Tahiti, Les Hybrides et la Nouvelle Calédonie nous a conduit à Sydney en 46 jour avec femme et enfants. 10 C'est à Sydney que j'ai vraiment découvert la musique country, une musique très populaire à l'époque que l'on entendait sur toutes les radios surtout le matin en faisant sa toilette et les weekends. Les nombreuses radios passaient essentiellement les disques des chanteurs américains. Une country traditionnelle, des ballades. Les chanteurs australiens étaient très peu nombreux, et quand ils chantaient on disait qu'ils ne faisaient qu'imiter les Américains. Une émission de chanteurs australiens avait lieu le samedi après midi et je l'écoutais régulièrement (comme j'écoutais une superbe émission de musique Polynésienne) c'étaient les Paramatta Cowboys (Paramatta un faubourg situé au fond de la baie de Sydney à 25 km de l'océan et donc au bord de la campagne, « the country » comme disent les anglais ou « the bush » comme préfèrent l'appeler les Australiens (ça n'a rien à voir avec les buissons comme on pourrait le supposer, ce sont des forêts d'eucalyptus ou des fermes). Les pionniers de la country australienne, les « Bush Ballads » (une country traditionnelle sur des thèmes australiens avec l'accent du terroir) ont été : Tex Morton, Buddy Williams, Smokey Dawson, Slim Dusty, Gordon Parsons et Shorty Ranger. Tout a commencé avec Tex Morton (un Néo Zelandais du nom de Robert Lane qui a débarqué en Australie à l'âge de 16 ans en 1932). Ce fut le premier à enregistrer de la country en Australie (Columbia). Il chantait aussi bien des reprises américaines que ses compositions ex. The Ned Kelly Song (le bandit bien aimé des Australiens), Beautiful Queensland, The Good Old Droving Days, Billy Brink The Shearer etc.. Buddy Williams a composé dans la même veine mais en ne racontant que des faits situés en Australie. C'était le début d'un folklore pour un pays qui fondé en 1788 n'en possédait pas. Buddy a enregistré quelque 600 chansons dont: Where The White Faced Cattle Roam, The Shearer's Goodbye, Heading For The Warwick Rodeo etc.. des chants que les paroles situaient à la campagne. Les gens allaient l'écouter parce qu'ils pouvaient s'identifier à ce qu'il racontait dans ses chansons. Si Tex et Buddy sont les fondateurs Slim Dusty surnommé le King est celui qui par ses chansons, son style, son succès, notamment avec The Pub With no Beer en 1959 a fortement contribué à pérenniser la country en Australie. Dans ses 106 albums il chantait les chauffeurs des trains de la route, les drovers, les tondeurs de moutons, la sécheresse, les inondations, l'esprit de camaraderie, la volonté, l'éloge des combattants, le courage, et aimait plaisanter à propos des grands buveurs de bière la boisson nationale etc. Aujourd'hui la ville de Tamworth fait fièrement figurer après son nom le qualificatif de Country Music City, c'est là qu'a lieu chaque année en janvier le plus grand festival country du pays qui dure une dizaine de jours et au terme duquel sont attribués les plus prestigieux Awards du pays, les Guitares d'O qui ne sont réservées qu'aux Australiens. Tout chanteur ou groupe connu ou voulant se faire connaître se doit d'être présent au festival où affluent chaque année quelque 50 à 60.000 festivaliers. Tamworth est le siège de la CMAA, du Collège de Country Music, de la revue Country Music Capital News, de nombreuses autres institutions (le musée de la country Aus., le musée de cire de la country Aus., Hall of Fame, Hands of Fame, (même Nose of fame) et associations ayant trait à la country style SAGEM etc... Aujourd'hui l'Australie regorge de chanteurs, de compositeurs, de musiciens de qualité. 11 La country australienne est bien établie, vivante et florissante, elle a le soutien de l'état qui la considère comme partie intégrante de la culture australienne, lui verse des subventions et décore les artistes de l'Order of Australia quand ils contribuent à améliorer les relations entre les hommes ou soutiennent des bonnes causes. Slim Dusty est paru deux fois sur des timbres poste. Plusieurs labels éditent des CDs mais Compass Bros ne signe que des chanteurs country. Un distributeur comme One Stop Country se charge des artistes indépendants un vrai ballon d'oxygène pour eux et le grand festival de Mildura (fin septembre) qui leur est réservé attribue les Awards des indépendants. Au fil des années la musique a certes évolué, la country traditionnelle a perdu du terrain, les jeunes préfèrent un country plus moderne, ils veulent du country rock, des ballades de style contemporain, du honky tonk, du rockabilly, du rocky blues, un peu de tex mex et autre tempos sud américains, mais on entend moins souvent du bluegrass et du western swing. Ils aiment aussi que la chanson raconte une histoire, un événement, un état d'âme, une philosophie, un amour heureux ou malheureux, des problèmes de la vie, des situations humoristiques. Les paroles ont pour eux autant de valeur que la mélodie ça les fait participer à la chanson. J'essaye de faire connaître cette musique en France parce que je trouve dommage que dans un pays ouvert comme le notre aux cultures et musiques étrangères on ignore l'existence de cette country qui cherche à avoir sa spécificité. Et puis peut-on vivre longtemps dans un pays et l'oublier quand on est parti ? Il y a des liens qui persistent. J'y ai de la famille, des enfants et petits enfants, des amis, des DJ qui m'accueillent avec gentillesse, m'invitent à participer à leurs émissions où je programme des chanteurs country de l'Hexagone, quand j'y vais tous les deux ans environ. Les auditeurs téléphonent pour dire qu'ils n'imaginaient pas que la country pouvait plaire en France. Grâce à des gens comme Barry Williams, Ian Betteridge, j'ai pu assister au lancement du 1er album de Kasey Chambers, The Captain et en parler dans le Cri du Coyote, rencontrer à 2 reprises Slim Dusty, ( on se parlait comme si on s'était toujours connus), interviewer Tania Kernaghan, Troy Cassar Daley, Beccy Cole, John Williamson, Kasey Chambers .et même des patrons de labels : EMI, Compass Brothers, ABC Country. C'est des gens qui n'ont pas la grosse tête, des gens qui ne connaissent pas le mot Monsieur, seul le prénom est employé. Je me suis mis à promouvoir bénévolement cette musique après une visite à RCF-Rouen en 1993 où j'avais proposé de prêter mes disques pour des émissions de country. Je n'avais pas prévu en devenir le DJ mais finalement c'est ce qui s'est passé et j'y suis encore aujourd'hui. La bibliothèque sonore de l'Ambassade d'Australie m'a beaucoup aidé dans mes débuts. Puis en 1993 j'ai découvert Le Cri du Coyote où Jacques Bremond a accepté de m'intégrer parmi ses « Coy-auteurs » et ça fait 15 ans que ça dure. J'ai commencé par raconter les débuts de la country en Australie, la vie de Tex Morton, de Buddy Williams et de Slim Dusty, dont la photo a fait la couverture du N°52. Puis les chroniques d'albums ont pris le dessus avec Kanga Routes la colonne qu'on m'a réservée pour les chanteurs des antipodes. Ceci ne m'empêche pas de publier des interviews (avec Free le téléphone est gratuit) quand le besoin se fait sentir. Puis en 2001 Christian et Patricia Allais ont décidé de lancer le Festival DAM Country Normandie (qui se tient tous les ans le 1er week-end de septembre) à Le Neubourg (27). 12 Je les ai contactés pour leur proposer de le caractériser en en faisant le 1er festival Français à inviter des artistes Australiens (les autres groupes étant Français). Apparemment ça plait, les festivaliers viennent nombreux et les critiques sont bonnes. Même des grandes vedettes acceptent de venir se produire et faire connaître la country du pays d'Oz, comme ils disent. Des artistes comme : Greg Champion, Audrey Auld, Melinda Schneider, Wayne Law, et cette année deux concerts avec Adam Brand et Sam Hawksley. Ils sont sympas et s'arrangent avec Tony Daley le présentateur pour qu'il traduise leurs propos et ainsi faire participer les festivaliers non anglophones au contenu de leurs chansons. L'an prochain vous devriez venir voir et entendre, vous pourriez peut être attraper au vol un des koalas ou des kangourous qu'ils lancent à la foule. Les fans français de country, ont mis un certain temps à découvrir la country australienne (ce n'est pas évident de s'y intéresser avec tant d'artistes Américains mondialement connus). Pourtant l'intérêt va croissant. Je connais de nombreux lecteurs du Cri du Coyote qui se procurent des CDs en Australie auprès du Country Music Store de Brisbane, de One Stop Country à Mt Ommaney ou plus simplement à Paris à la Compagnie Western (01 42 94 16 96). Quelques Français ont été au Festival de Tamworth ils en sont revenus ravis (à part qu'il fait chaud). Récemment le magazine Dreamwest a sorti un N° spécial sur la country en Australie. La maison de disque Koonda Music (68) a sorti une compile de chansons country australiennes (03 89 75 57 77). Je ne crois pas que les Australiens auront en France le succès des Américains, mais si en France on sait qu'ils existent, c'est déjà ça. Ce qui étonne les chanteurs Australiens quand ils arrivent en France, c'est la verdure de nos campagnes et la densité de nos forêts. Ils envient nos paysans qui ne connaissent pas la sécheresse à laquelle l'Australie est régulièrement soumise et en particulier en 2007 quand les barrages étaient à ¾ vides et la récolte inférieure de 25%. D'autre part dans les forêts d'eucalyptus les arbres sont dispersés, on interdit même de cueillir des fleurs sauvages pour les protéger. Pour certains chanteurs venir en France, voir Paris, c'est un rêve. Le Festival DAM Country Normandie a la chance d'être situé à proximité de la capitale, et cela contribue à les attirer. Dans quelque cas c'est l'occasion d'un voyage en amoureux, pour d'autres la possibilité de voir nos musées et en premier le Louvre. Je dois dire aussi qu'en Australie les Français ont la quotte (sauf quand nous faisions exploser nos bombes atomiques dans le Pacifique, qu'ils considèrent un lac australien) et ils adorent entendre l'anglais parlé avec un accent français. J'ai connu une Française qui chez son boucher devait répéter deux ou trois fois sa demande. Un jour elle s'est mise en colère et lui a dit « mais enfin vous ne comprenez pas ce que je dis » ? et le boucher de lui répondre « si mais j'aime tellement votre accent ». Evidemment je n'ignore pas les grands artistes américains, je suis au courant de ce qu'ils sortent et je vais les applaudir à Craponne. Il y a ceux que j'affectionne : Doc Watson, Don Williams, Merle Haggard, Jerry Lee Lewis, Charlie Mc Coy, Emmylou Harris, Don Edwards, Kris Kristofferson, George Jones, Alan Jackson, Asleep at the Wheel etc... pour ne parler que des vivants. J'aime les écouter sur CD mais je pense qu'il y a suffisamment de chroniqueurs, de DJ et de journalistes pour promouvoir leur musique. Pour ma part je cherche à promouvoir en France ceux qui sont bons et moins connus, ceux à qui je peux donner un coup de pouce. 13 Ainsi à part les Australiens je diffuse, ou ai diffusé dans mes émissions, la musique de groupes français dont : Mary Lou, Youpi Whaou, Lionel Wendling, Gasoil, GunShot, Charlie West, Rose Alleyson, Lonesome Day, Eddy Ray Cooper, Thierry Lecoq, West Coast Band, Mahogany Spirit, Phenix, Mariotti Brothers, Marie Dazzler, Zip Code 2025 sans oublier cette formidable compile intitulée France Bluegrass qui a même été chroniquée en Australie dans Capital News. C'est vrai que je reçois peu d'invités australiens, mais j'en ai eu. Ian Betteridge et Barry Williams sont venus à mon émission à Rouen où je les ai interviewés. J'ai aussi reçu Mark Tempany, et quelques chanteurs venus pour le festival comme Greg Champion, Wayne Law. Ian et Mark étaient passés à Rouen lors de la 1ère Armada (grand rassemblement dans le port de Rouen de grands voiliers) et ils ont joué et chanté dans un Pub près du port. Grâce aux indications de George Carrier ils ont pu ensuite se produire au festival off du Country Rendez Vous en 1999 et connaître beaucoup de succès avec Mark qualifié de John Denver australien. CWB : As-tu d'autres passions en dehors de la musique ? J'ai bien sur d'autres passions, bénévole dans deux associations, passionné d'histoire ancienne, je me suis mis au japonais, au breton et à présent c'est l'arabe qui me passionne. A l'aide de documents recueillis par ma fille Matilda, les dires que j'avais mis sur papier, des photos, je me suis lancé à écrire l'histoire de la famille pour satisfaire la demande de cousins dispersé en Australie et dont les enfants souhaitent connaître leurs origines et enfin je me suis attelé à la traduction d'un livre américain particulièrement intéressant. A part ça je bricole au moins en vacances. CWB : As-tu quelque chose à rajouter ? Que puis-je rajouter ? Compte tenu de ce que j'ai vu faire les Australiens, j'encouragerais les artistes, les organisateurs d'évènements country, les éditeurs de fanzines, revues, les maisons de disques, les distributeurs, etc. de France à se parler, à coopérer pour parvenir à une organisation, une structure capable de représenter la country de France et favoriser les succès des artistes français en France et de par le monde avec des Awards reconnus par tous et attribués par un jury représentatif à des Français uniquement. Les Line Dancers tant décriés par certains se sont organisés en une fédération. En Alsace un effort est fait pour la promotion des artistes francophones. A mon avis c'est la voie à suivre pour arriver à une musique country par des Français, en français pour des Francophones. PS : Vous pouvez retrouver Roland et sa rubrique Kanga Routes dans le CRI du COYOTE, sur abonnement, BP 48 , 26170 Buis les Baronnies COMMUNIQUÉ Jacques MOUCHET vous informe de la création d’un journal mensuel consacré à la Country Music et plus généralement à toute la culture US : "MADE IN USA" Le numéro 1 de "MADE IN USA" est disponible uniquement via Internet et vous sera adressé directement dans votre boite aux lettres contre un chèque de 4,90 €. Rendez-vous sur www.countrymusicfrance.com 14 FESTIVAL “COUNTRY RENDEZ-VOUS” par Marc Verdier Encore un article sur Craponne, penserez-vous peut-être ? C’est vrai, vous en avez beaucoup entendu parler, avant, pendant et après, et pour cause, c’est le festival incontournable. Lorsqu’on y va la première fois, c’est déroutant et enthousiasmant à la fois! Du monde partout, en ville, sur le site, tout autour dans la région, une foule très disparate, des touristes, des bikers et beaucoup de passionnés de Country Music, chacun vient y chercher quelque chose, et en même temps, y apporte des choses. Bien sur, les gens ont pu en entendre parler par la presse, les affiches, les radios, Internet maintenant, mais nombreux sont ceux qui ont connu ce festival par le bouche à oreille, c’est vrai que lorsqu’on y a gouté, on y revient et on en parle : « c’est là bas que j’ai pu voir tel ou tel chanteur ou chanteuse venus des USA », « c’est là bas que je me suis acheté ce chapeau, ces bottes, bijoux ou vêtement », « c’est là bas qu’on a passé trois jours super avec les Duponts et les enfants», « On y va depuis dix ans, on ne s’en lasse pas, venez avec nous l’an prochain ». J’ai rencontré plein de gens qui en avaient entendu parler, et qui attendaient l’occasion d’y aller, un peu comme un pèlerinage, vingt et un an, ça frise la légende ça non ? J’en suis encore malade d’avoir raté le vingtième anniversaire ! On y va parce qu’on a aimé les programmations musicales du « In » et/ou « Off », l’ambiance, les lieux, les boutiques, le marché, la région, ou pour s’y faire « voir », mais aussi souvent pour retrouver des amis, des connaissances, que l’on ne voit même qu’à cette occasion, et partager avec eux ces trois jours magiques. Tout est bon pour pouvoir y rester plus d’un jour, on rappelle les vieilles connaissances qui ont un pied à terre dans la région, on retient un an à l’avance le gîte ou l’hôtel, on campe au camping municipal, ou sur le site, on vient en camping car, ou on essaie de se faire inviter. L’important, c’est d’y être et d’y rester suffisamment. Une partie des visiteurs y passent même la semaine précédente ou la suivante. Certain se regroupent en tribu, il n’y a qu’à voir, sur le camping du site par exemple, la communauté des « BlueGrasseux », un vrai petit village avec une ambiance de folie. Il y a aussi la partie réservée aux motards, toute balisée, là encore, on y vient de toute la France, de toute l’Europe. Coté organisation, tout est fait pour que le public s’y sente bien, gigantesque parking à 50 m, l’esplanade est très vaste, elle a été agrandie sur le haut cette année, il y a même une rampe d’accès et des toilettes pour handicapés. L’accès est gratuit en dehors des périodes de concert. Coté stand, c’est Byzance ! Des boutiques à faire bruler toutes les cartes bleues ! Pour la nourriture, c’est l’embarras du choix, on peut manger et boire trois jours sans déguster deux fois la même chose. 15 Coté scène, une vaste surface, bien protégée, avec de superbes éclairages mettant bien en valeur les artistes (malgré tout, il faudra qu’un jour quelqu’un invente des micros et des pieds de micros transparents pour que les photographes, soient, enfin, les gens les plus heureux du monde). Coté programmation, nous avons été gâtés pour ce millésime 2008 (comme chaque année en fait !). Le Vendredi soir, d’abord les groupes français : MARY & CO, YOUPI WHAOU, et la « pluie » (on doit être maudits), puis accalmie et les groupes US : MIKE BLAKELY et CADILLAC SKY, le son avec des basses et des aigus un peu suralimentés au début des concerts (c’est malheureusement la mode depuis quelque temps chez les sonorisateurs) est devenu parfait avec la venue des ASLEEP AT THE WHEEL, pas du tout endormis les AATW, du « western swing » à gogo, un vrai régal ! Le Samedi JIRI & ROWDY RASCALS (venus de l’est), bluegrass, old time, swing intimement mélangés, puis les suisses HONKY TONK FARMERS, venus remplacer au pied levé BRANDON RHYDER coincé sur le sol des USA par les éléments. Ils ont mis l’ambiance dans le public ! Ensuite les américains de DARREN KOZELSKY et surtout DIERKS BENTLEY, à voir absolument sur scène, qui, bien que sautant un petit peu moins que sur les scènes de son sol natal, a mis le feu à l’esplanade ! Il faut dire que le garçon a fait plus de trois cents dates cette année, il y a de quoi être calmé ! Hé bien pas du tout, il a encore passé des heures avec les fans à signer des autographes, au grand damne de son manager. Ensuite est venue BONNIE BISHOP, qui malheureusement n’a pas pu chanter avec ses musiciens coincés eux aussi loin du festival. C’est dommage pour elle, pas confortable de jouer avec des musiciens inconnus (sauf un), et dommage pour le public qui n’a pas pu apprécier à fond la capacité vocale de cette dame. Le Dimanche, dès quinze heures, une foison de groupes américains : 3FOX DRIVE, puis les TEXAS SAPPHIRES (originaux et sympathiques), ensuite les WHISKEY FALLS avec leurs belles harmonies de voies, le talentueux et reconnu auteur/compositeur (et chanteur) GEORGE DUCAS, puis la grande claque avec les BIG SMITH, un groupe de cinq cousins à la fois traditionnalistes, bluegrass et avant-gardistes. Chacun d’entre eux est multi-instrumentiste, ils se passent leurs instruments sur scène, l’un d’eux joue de la mandoline comme avec une guitare électrique saturée, très spectaculaire et envoutant ! Pendant ce temps, en ville (« downtown », comme ils disent), festival « Off » le Samedi et le Dimanche avec THE HONKY-TONK FARMERS et les français de ARMADILLO. Cotés présentateurs Johnny Da Piedade (du Big Cactus Country), aidé quelques instants par le maître des lieux Georges Carrier et par Georges Lang (de RTL) a tenu en haleine le public durant ces trois jours. On s’y retrouve l’an prochain ? 16 DAM COUNTRY FESTIVAL par Rose Alleyson Le festival DAM COUNTRY en est à sa septième édition et, ayant déménagé du château des premières moutures, il est maintenant basé au complexe sportif de LE NEUBOURG... En arrivant à LE NEUBOURG, nos yeux étaient éblouis par le paysage. Moi qui croyais que la Normandie était un pays plat et ennuyeux, je découvrais une magnifique campagne et des villages superbes. Comme pour beaucoup de festivals cet été, le temps n'était pas au beau fixe...Et, là, ce n'est pas une petite pluie qui nous attendait, mais un véritable maelström ! Un vent à 110 km/h et de fortes pluies, de quoi décourager tous les cowboys aux alentours! Mais cela n'a pas arrêté ni les gens, ni modéré les organisateurs qui se sont mis en quatre pour donner au public, ce qu'il était venu chercher : de la country music! Le vendredi soir, le concert faillit être annulé du fait du vent violent mais Christian Allais décida que GUNSHOT pouvais jouer et le rock'n roll a résonné loin dans le Neubourg... Puis vint le samedi et, là aussi, des conditions météo épouvantables : vent toujours à 110 km/h et pluie de nouveau, avec le froid en plus ! LONE STAR RADIO SHOW a joué et bien assuré son concert l'après midi mais pour le soir... Là encore, on se pose la question d'annuler, on descend le toit de scène, on ôte les cotés de scène (trop de prise au vent), on enlève des lights... bref on pense tout arrêter. Nous partons prendre possession de nos chambres d'hôtel et là, coup de téléphone et Christian nous demande de revenir vite : On tente le coup ! On est arrivés, on s'est installés en quelques minutes et 3,4 c'est parti ! Pas le temps de faire des balances, on a joué comme ça et je dois saluer l'équipe technique qui s'est débrouillée avec brio de cette situation pas facile. Nous qui avons un décor sur scène, nous avons du tout fixer au chatterton car tout s'envolait (même le rocking chair bougeait tout seul!) Le bruit du vent passait dans les micros, et j'avais la coupe de cheveux d'une Tina Turner très énervée! Mais...Les gens étaient là et bien là ! Ils se sont groupés tout près de le scène et tout le monde participait au concert ! Même JOHNNY DA PIEDADE et TONY DALEY sont venus chanter avec nous sur scène ! Puis PHIL EDWARDS avec FREDCASTER on donné de l'énergie et du punch pour la fin de soirée et tous on a chanté et dansé. Comme chaque année, l'Australie était l'invitée d'honneur au DAM COUNTRY FESTIVAL et , le dimanche, ADAM BRAND et SAM HAWKSLEY ont électrisé le public. Et le soleil est revenu ! Le show a été à la hauteur des kilomètres parcourus depuis l'Australie ! L'élection de miss country a suscité beaucoup d'applaudissement et la miss élue est vraiment une cowgirl ! Puis Christian et Patricia Allais ont fait découvrir une jeune artiste de 16 ans, RACHELLE PLAS, qui a étonné le public par sa voix et sa musicalité...une jeune fille à suivre Après six ans de temps radieux, toute l'équipe de DAM COUNTRY devait faire face aux éléments fâchés avec la musique. Mais Christian m'a confié que c'était la vie, et que ces conditions déplorables leur apprendrait certainement des choses pour le futur et qu'il y avait des enseignements à tirer de cette situation...Chapeau bas Mr Allais ! Parce que, quand on a l'habitude d'un festival noir de monde et que d'un coup c'est une catastrophe météo, on pourrait se plaindre, accuser le ciel, ou intenter un procès à météo France...Mais non, tous les bénévoles souriaient et essayaient avec succès de remplacer le froid par de la chaleur humaine. Et ce fut fait ! Et bien fait ! Je ne peux dire que BRAVO à toute l'équipe ! En plus du meilleur chili de France, DAM COUNTRY est un festival qui mérite le détour! 17 HOMMAGE A JERRY REED par Jacques « Rockin’Boy » Dufour GOODBYE MR GUITAR MAN Nous apprenons la disparition d’un géant de la guitare country. Il était l’égal d’un Chet Atkins bien qu’il fût plus célèbre aux yeux du grand public en tant que chanteur et acteur. Jerry Reed, de son vrai nom Jerry Hubbard, est né à Atlanta, Georgie en 1937. Dès 1955 il s’essaie au rockabilly et compose notamment « Crazy legs » pour Gene Vincent. Ses premiers petits succès country arrivent en 1962 mais c’est en 1967 qu’il s’impose avec son fameux « Guitar man » qu’Elvis devait enregistrer l’année suivante avec une autre compo de Jerry, « US Male ». Bon coup de pouce pour Reed qui obtient son premier n°1 en 1971 avec « When you’re hot, you’re hot ». Le second est gagné avec « Lord Mr Ford » en 1973 et le troisième et dernier se situe en 1982. Mais il classe également plus d’une cinquantaine de chansons dans les charts dont « Amos Moses », « East bound and down » ou encore « The bird » au cours d’une carrière intégralement effectuée chez RCA. Côté cinéma il joua dans plusieurs films dont trois au côté de Burt Reynolds dont le célèbre « Smokey and the bandit », gentil divertissement paru en France sous le titre « Cours après moi shérif ». En tant que guitariste il a enregistré plusieurs albums avec Chet Atkins. Jerry nous a quitté le 31 août dernier. 2ème FESTIVAL COUNTRY DE CHAUMONT par Alain Damart Malgré la météo qui ne nous a pas épargnés (tempêtes, pluie continuelle;;;) la bonne humeur était au rendez-vous de ce 2ème festival. Les concerts étaient de grande qualité : Janet Martin nous a "scotchés" à la guitare dont elle joue depuis l'âge de 8 ans. Quant à sa voix il y a bien un " mélange d'Ella Fitzgerald et de Sheryl Crow "(cf. son site). C'est une grande musicienne qui a su avec ses musiciens captiver le public présent qui le lui a bien rendu par ses applaudissements. Quant à Lucie Diamond dont c'était la seule représentation en France, elle a eu, elle aussi une superbe ovation pour sa musique et sa voix. Elle mérite bien les récompenses reçues cette année, comme les 2 "UK Country radio awards". Les 2 groupes "RANGE HEROES" et "PHENIX" ne sont pas à présenter; leur talent, leur musique et leur dynamisme sont bien connus dans le monde de la country. Nous avions aussi voulu plonger les spectateurs au cœur du "Negro Spiritual" et du "Gospel" avec la compagnie "Gospel church" qui a enflammé le site avec leurs voix chaudes et envoûtantes. Bref un bon "cru" 2008 malgré l'absence de soleil. 18 7ème BERCK COUNTRY ROCK FESTIVAL par Bruno GADAUT Chaque 1er week-end de juillet, depuis des années maintenant, un nombre sans cesse croissant d’amateurs de Country, afflue vers Berck-sur-Mer. Bénéficiant d’un cadre des plus agréables : Le Bois Magnier, ce festival offre aussi la possibilité d’aller piquer une tête dans la mer ou, tout au moins, de se prélasser quelques instants à la plage, entre deux concerts. Cette année, le temps fut splendide … La programmation peut-être un peu moins, accordant une trop grande place au Rock, au détriment de la Country. Samedi, les premiers à monter sur scène furent les 6 musiciens lyonnais de TENNESSEE STUD : Sandrine au chant, Thierry à la guitare et au chant également, Jean-Marc à la guitare et dobro, Fabien au banjo, Pascal à la basse et Philippe à la batterie. Sandrine, la chanteuse, fait preuve d’une merveilleuse virtuosité vocale et complète idéalement le timbre de Thierry sur plusieurs morceaux chantés à deux voix. Leur musique, Country-Swing à la base, flirta souvent avec le Jazz ou le Rythm & Blues. Ils jouèrent même quelques morceaux assez intimistes, assis sur scène, peut-être plus adaptés pour une petite salle ou un club de Jazz que pour la scène d’un festival Country. Mais ils surent aussi embrayer sur des morceaux pleins d’énergie, comme le très Western « Hello Mary Lou », qui a conclu leur tour de chant. Puis ce fut, sans conteste, le meilleur moment de tout le week-end, avec l’apparition sur scène des musiciens de BLUEGRASS STUFF. Ceux qui les ont vus ne sont pas prêts de les oublier. Ce quintet italien époustouflant est composé d’un chanteur-guitariste, d’un guitariste, d’un banjo, d’un joueur de mandoline au physique de biker (Massimo Gatti) et d’une contrebasse. Ils travaillent en acoustique, autour d’un unique micro central et c’est un réel plaisir de les voir se relayer, chacun leur tour, au centre de la scène, au moment où leur instrument doit être mis en avant, dans un ballet parfaitement huilé. Le chanteur (Perry Meroni) est incroyable. Un mélange de Charles Aznavour (pour le physique), de Roberto Benigui (pour l’humour, surtout lorsqu’il essaye de parler français) et de « Mister Magoo » (pour les mimiques). Une chose est sûre, ces cinq garçons sont heureux d’être ensemble sur scène et de pouvoir jouer la musique qu’ils aiment, pour le plus grand bonheur de tous. Ils ont enthousiasmé un public, pourtant majo ritairement composé de danseurs, pas forcément disposés à apprécier un style de musique qui représente pourtant l’âme même de la Country. Mais comment ne pas être transporté par la douce folie de ces virtuoses, qui se sont même permis le luxe de terminer leur prestation par un « Volare » version Bluegrass … Un pur moment de bonheur ! Passer après ces « Diables d’italiens » ne fut pas chose aisée pour EDDY RAY COOPER. Mais, avec ses airs de Johnny Cash, il a su distiller du bon Rock’n’Roll … Ce que l’on attendait de lui. Déception par contre avec BEVERLY JO SCOTT. Originaire de l’Alabama et dotée d’une belle carte de visite, après avoir effectué la première partie d’Eddy Mitchell, lors de son « Jambalaya Tour », elle était attendue avec impatience. Si sa voix est fort agréable et ses musiciens et choristes très bons … Son répertoire laisse quelque peu à désirer, avec notamment plusieurs chansons interprétées dans un français guère compréhensible. Son tour de chant s’éleva lorsqu’elle interpréta quelques titres à consonance Gospel, dont un très bel « Amazing Grace », avant de sombrer, vers la fin, dans des sonorités à la limite du Hard-Rock. 19 Le dimanche, toujours sous le soleil, débuta avec la prestation d’un duo anglo-irlandais, THE SHIELS. Là aussi du Bluegrass, à la limite de la musique Folk … mais qui, cette fois, a eu bien du mal à faire dresser l’oreille des festivaliers, malgré les invitations du chanteur à se rapprocher de la scène. Puis débarquèrent, en « régionaux de l’étape » puisque originaires du Nord, les HOT CHICKENS. Ils ne sont que trois sur scène … mais quand bien même seraient-ils le double que cela ne déménagerait pas plus ! Ce sont de vrais fous furieux du Rockabilly. Leur énergie est débordante … Presque trop parfois … à la limite ! Mais le moins que l’on puisse dire … C’est qu’ils assurent le spectacle. En provenance de Montpellier, leur succéda TRUCK STOP RULES. Un bon groupe mais beaucoup plus Rock que Country, malgré toutefois quelques belles balades. A noter la virtuosité de Sébastien Douzal à la guitare électrique et la sympathie du leader qui, à l’occasion d’un morceau à légère tendance bluegrass, en profita pour rendre hommage aux musiciens de BLUEGRASS STUFF qui avaient obtenu un triomphe la veille et qui, toujours présents sur le site étaient, dans le public, pour écouter les autres artistes (et toujours avec le sourire). Le festival se termina par le passage de RYAN BINGHAM. Un jeune Texan, présenté comme l’un des nouveaux talents de la musique texane et ayant une voix proche de celle de Bruce Springsteen. Là encore, du Rock bien plus que de la Country. Quant à la voix … le « Boss » n’a pas trop de soucis à se faire … son titre n’est pas prêt de lui être ravi. La météo sembla s’être calée sur les horaires du festival, puisque la pluie se mit à tomber juste après la clôture de celui-ci. Pour conclure, il me semble nécessaire de couper court à une rumeur qui voudrait que ce 7ème Berck Country Rock Festival fut le dernier. Jean-Claude Paulin du Besset, responsable de Mission Country et programmateur du festival depuis l’an dernier (à la suite du départ de Chris Pavie), m’a assuré formellement que ce festival avait encore de belles années devant lui. Propos confirmés par le Maire de Berck-surMer, lors de son allocution d’ouverture du festival. Et c’est tant mieux, car ce festival est vraiment sympathique et, même si, comme partout, on peut y connaître certaines déceptions, on y retient, au final et ce à chaque fois, surtout du plaisir. Alors, l’an prochain, pour le 1er week-end de juillet, n’oubliez pas que vous serez encore … … « Bienvenus chez les Ch’Tis » 20 SUR LA ROUTE DE TULLINS par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Cette soirée country d’un festival pluri-styles qui s’étale sur plusieurs jours était pourtant bien composée avec du classique, du moderne et du traditionnel. Elle aurait pu satisfaire un public large, mais celui-ci c’est davantage déplacé la veille pour le folk, le blues et le celtique. Est-ce la frustration engendrée par une trop longue période sans soleil qui a incité Dauphinois et Lyonnais à préférer prendre la route des alpages plustôt qu’à rester en plaine, entre Vercors et Chartreuse ? En tout cas le plateau aurait mérité une foule plus compacte. Les gens présents n’ont en tout cas pas eu à regretter leur choix car l’ambiance était à la fête. La Canadienne Kristin Sweetland avait la tâche redoutable de proposer ses compositions de tendance folk en ouverture des deux soirées peu après l’ouverture des portes et pendant que le public est plus enclin à repérer les places à l’ombre pour installer ses fauteuils. C’est une bonne guitariste acoustique que François Louwagie, l’organisateur du festival, est venu soutenir à la mandoline sur deux titres. Made in Country, les régionnaux de l’étape, présentent un répertoire constitué de morceaux de country rapides et pour la plupart fort connus du public ce qui a ravi les danseurs qui auraient pu être un peu plus nombreux sur le plancher toutefois. De solides reprises donc bien qu’un tout nouvel album de compos vient de sortir. JB Louwagie au vocal, un bon pianiste, un bassiste souriant et le plaisir de retrouver Denis Blanchard (ex-Kate et Vicky Layne) à la pedal steel guitare. Diana Chase assurément est une artiste de métier renomée au Canada. Elle est dynamique et communicative sur scène. Le seul inconvénient est que son répertoire a peu de rapport avec la country, même moderne. Une Shania Twain version pop la définirait bien. Pas d’instruments country donc mais en revanche un guitariste au jeu très rock. Elle a cependant été bien appréciée par le public du front de scène venu faire la fête sans exigence particulière relative au style. Elle nous l’ont annoncé : leur style est le « banjobilly » ou le « killbilly » et rien d’autre. Les trois sœurs Suédoises de Baskery mettent une partie du public quasiment en transe à chacune de leurs prestations, et je l’avoue, je suis un baskeryphile ! Comment resister à ce rythme envoûtant, entêtant, primaire, aux incantations presque amérindiennes et aux feulements de Sunniva, lione blonde rugissante ? Un esprit punk, quelques restes d’une période néo-rockabilly, un zeste de blues, un relant de bluegrass et une pincée de folk finnois et vous aurez un léger aperçu du style des sœurs Bondesson. Aucune reprise, leur musique est 100% Baskery. Stella est à la contrebasse, Sunniva la benjamine est au chant principal et au hurlement de troll, Greta est au banjo 6 cordes électrique, au dobro, à l’harmonica et aux percussions. 21 Ce martèlement lancinant du pied de Greta sur une caisse caractérise ce son presque Bo Diddleyesque ( !) des Baskery. Face à ces trois filles on se contrefiche de leur coller une étiquette. On se laisse emporter par la frénésie de leur musique. Et quand elles se mettent à chanter à l’unisson, c’est absolument divin ! Après cette seconde prestation Française de l’année qui suivait Heyrieux (69) au printemps, Baskery devait s’envoler pour une tournée au Canada. Espérons les revoir sur la route de nos festivals en 2009. Hert Leblanc et ses musiciens ont constitué une fort bonne surprise en conclusion de cette 12 ème édition de Sur la Route de Tullins. Personnage jovial et débonnaire, Hert a mouillé sa chemise au sens propre du terme et à la manière dont il se démène on se demande comment ce brave homme réussi à garder sa corpulence ! Cette jeune formation originaire de l’autre province francophone du Canada, le Nouveau Brunswick, a la totalité de son répertoire en français. Il est constitué de chansons dynamiques soit originales soit empruntées à des auteurs Québecois, Cadiens ou Lousiannais. Le style est folk mais aussi country et Hert n’hésite pas à adapter dans notre langue le « Long time gone » des Dixie Chicks. Jean-Luc Bondreau assure à la pedal steel, au banjo et à la guitare. Le bassiste Gerald chante deux ou trois titres et son frère Scott est à la guitare. La jeune et souriante Janelle Dupuis est brillante au fiddle (« Orange blossom special ») et Hert, outre sa guitare, utilise également le frottoir (ou washboard). Un groupe fort sympathique, festif, dont la bonne humeur et la musique hautement conviviale a rencontré l’adhésion des derniers noctambules pour un final tardif : deux heures du matin ! Ils mériteraient de clore une des soirées du Country Rendez-Vous. C’était leur première visite en France en dehors de St Pierre et Miquelon (dixit !) et ils souhaitent ardemment revenir. Nos organisateurs sont prévenus ! www.tullinsfestival.com COMMUNIQUÉ Le showcase des artistes country francophones aura lieu le samedi 11 octobre 2008 à Villette d’Anthon (38) à 20 kms de Lyon(69), à partir de 14h00 en présence de sa marraine TAHIANA Vous pourrez entendre ou découvrir : BUDDY HILLS AND BAND - KEVIN BUCKLEY - LINDA ET LES OUTRIDERS - MATCHRIVER - MIDWAY STATION - ROSE ALLEYSON and THE GOOD OLE TIGERS … - SHOW BUS BAND - TENNESSEE STUD - THE YANKEES La soirée sera animée par ROSE ALLEYSON and THE GOOD OLE TIGERS …, TENNESSEE STUD et PIERRE LORRY , THE FARWEST SINGER L’intégralité du bénéfice sera reverse aux artistes participant au showcase. Infos, renseignements et réservations sur http://www.cafe.countryenalsace.com Tarif unique : 10,00 € en réservation - 12,00 € sur place Buvette et petite restauration 22 DANS LE TEXTE par Mireille Lafond BONNIE BISHOP – Give it up to me (Album : Soft to the Touch) – Laisse tout tomber pour moi I saw a break in your armor Saw you through the open door Scattered pieces broken on the floor But I know, I know you're a runaround Running around with your broken wings Broken wings and crown but you waste it on this town So come on baby, just give it up to me. J’ai vu une faille dans ton armure Je t’ai vu par la porte ouverte Des morceaux brisés éparpillés sur le sol Mais je sais, je sais que tu te défiles Tu te défiles avec tes ailes brisées Des ailes et une couronne brisées mais cette ville s’en moque Allez, Baby, laisse tout tomber pour moi. But you give up for everything Give it up to me Don't you give up on anything C'mon Give It Up to Me Mais tu laisses tout tomber Laisse tout tomber pour moi Ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi Allez, laisse tout tomber pour moi I came down from this castle Just to wait outside your door Cause I heard you singing Singing your heart out till your throat was sore Here I am, I'm the one you're looking for. Je suis revenue de ce château Juste pour attendre dehors, à ta porte Car je t’ai entendu chanter Chanter de tout ton cœur à t’en faire mal à la gorge Me voici, je suis celle que tu cherches. But you see me for everything So sing out for me Sing one for me Don't you give up on anything C'mon give it up to me Mais tu me vois pour tout Donc chante pour moi Chante une chanson pour moi Ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi Allez, laisse tout tomber pour moi Oh you're wild, wild, wild restless soul But you ain't no angel, no, no There's no ruby red as the fire you hold. And I want you, your fire and your gold. Oh, tu es une âme rebelle, rebelle et insatiable Mais tu n’es pas un ange, non, loin de là Il n’existe pas de rubis aussi rouge que le feu que tu portes Et je te veux, toi, ton feu et ton or Cause you give up on everything Just give it up for me, Give it up for me. And don't you give up for anything Oh dont' you give up for anything Oh don't you give up for anything C'Mon give it up to me Give it up to me. Car tu laisses tout tomber Alors laisse tout tomber pour moi Laisse tout tomber pour moi Et ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi Oh ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi Oh ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi Allez, laisse tout tomber pour moi Laisse tout tomber pour moi. 23 CD REVIEWS par Jacques « Rockin’Boy » Dufour LILLY WEST " Greetings from Austin Texas" Il semblerait que le Texas attire davantage les artistes Français que Nashville actuellement. Alan Nash aurait pu croiser Lilly West à la sortie d’un studio ou d’un honky-tonk car tous deux se sont rendus dans la même région du Lone Star State en début d’année pour enregistrer avec les musiciens du cru. Des commentaires sur ce voyage par Lilly ont déjà été publiés dans le CWB précédent et vous pouvez vous rendre également sur www.lillywest.fr . L’album s’ouvre sur un touchant hommage à Eric Reynaud, l’organisateur Lyonnais prématurément disparu en octobre 2007 (« Une belle journée d’automne »). Une rapide et bonne reprise de « Route 66 » succède à cette première balade. La troisième chanson est encore un hommage, « My own sweet mum », sur un rythme plaisant. On reste dans les tempos mediums avec « Life goes on » qui parle d’espoir après le malheur. La steel et l’excellente batterie (Don Dulaney) de « Je t’aime comme tu es » auraient peut être méritées des paroles en anglais. Lilly réussi une très belle version du classique « Ghost riders in the sky » tant musicale que vocale. Lente au début elle ne tarde pas à s’emballer et cette chanson pas si facile à chanter convient très bien à notre Auvergnate qui effectue là une performance. L’enfance perdue est abordée dans « She needs help » au son plus rock. « Mud on the tires » de Brad Paisley est la seule reprise de country moderne. Bienvenue. Autre titre cool avec « Stop promising » et toujours la steel de Nathan Delacretaz et la guitare de Keith Davis. Lilly West n’est pas Tina Turner mais « Holding out for a hero » cadre bien dans l’album avec une bonne production, un vocal agressif et des musiciens à la compétence évidente. Précisons que les six chansons originales ont été composées paroles et musique par la chanteuse. Saluons le joli graphisme de la pochette de cet album dont Lilly peut être fiere. ALAN NASH "Six-Four’s a little too far from Texas" Si vous lisez ce bulletin depuis plusieurs années vous prenez certainement plaisir à lire les récits de voyages au Texas de notre ami Alan pour qui les honky tonks du Lone Star State n’ont plus de secrets. Chaque année le chanteur/guitariste des Country Riders quitte Six-Fours, Var pour rejoindre ses amis et confrères musiciens entre Houston et San Antonio. Depuis longtemps il caressait le rêve d’y retourner non plus en tant que touriste mais pour y graver SON album de country authentique. Les contacts et les amitiés étant déjà assurés, 2008 a donc été l’année de la concrétisation du projet. 13 compositions originales, musique d’Alan et textes en anglais de Mart Lyon pour une œuvre plus country texane que nature ! En effet il est certainement très difficile de trouver un album plus définitivement country/honky-tonk que « Six-Fours’s a little too far from Texas » avec ses cascades de pedal steel guitar (Tommy Detamore et Ricky Davis), ses multiples solos de guitares (Tommy et Alan). Avec également du dobro, de la mandoline (Bobby Flores) et de l’harmonica. 24 La petite couleur française dans le vocal ne gène en rien la réussite de cet album qui privilégie les tempos rapides : une seule balade avec « No heroes left in town » et son esprit western sur fond de dobro et d’harmonica. Le CD s’emballe dès le premier titre qui est un duo entre Alan et la chanteuse Miss Leslie, et il se referme avec un instrumental calme pour digérer les 11 country songs précédentes au tempo enlevé ! A noter que le honky-tonk/swing « Keep country country » aurait mérité un petit frère. Alan Nash peut être fier de cette première œuvre texane qui est musicalement très riche. Notre Varois a certainement pris beaucoup de plaisir dans les studios texans et sans nul doute vous en prendrez également à l’écoute de cette production 100 % country authentique. Le groupe ''RANCHMEN'' a 15 ans... de concerts… 1993 > 2008 … Cette année le groupe des 'Ranchmen' fêtera ses 15 ans d'existence ! Eh oui, ! le temps a passé depuis les débuts timides du groupe, en octobre 1993. Quinze ans ! C'est une longévité exceptionnelle pour un groupe musical, (qu'il soit régional ou national d'ailleurs. . .) De retour en France Dan Dickson, ex chanteur/guitariste de l'orchestre cowboy de 'Marc Taynor' envisage de former un groupe 'country' … Il recrute alors Roger Lassalle (guitare) et Gérard Marchetto (basse) pour former avec lui (guitare et chant) la base des 'Ranchmen' nous sommes en 1993. Le « trio » ainsi formé, se produira régulièrement dans des soirées et concerts, surtout dans des restaurants, pubs, ou soirées privées . Lors d'un concert en 1995, le groupe rencontre deux sœurs passionnées de country musique, qui cherchent des musiciens pour les accompagner au festival de Craponne-surArzon, où elles sont engagées. Brendy et Jenny, accompagnées par les 'Ranchmen' font un bon succès au festival de Craponne . Il s'en suit une série de demandes pour d'autres concerts, et le groupe se produit beaucoup cette année là . .(+ de 60 concerts). L'enregistrement d'un CD est décidé, il sort début 1997 sous le titre de 'Country hit revival' on y trouve un panachage de 10 succès country divers, interprétés alternativement par Brendy et Jenny, et Dan, le leader du groupe. Fin 99, les deux sœurs déménagent sur Paris, et quittent les 'Ranchmen', ainsi que Roger, le guitariste. Dan Dickson fait appel à de nouveau musiciens, Mirco Mercuri comme guitariste, puis Sami Hadjadj à la basse et une également une nouvelle chanteuse Annie Murru. Un 'batteur' les rejoint occasionnellement, pour compléter le groupe lors des grands concerts ou des soirées dansantes. Depuis, la constitution des 'Ranchmen' n'a plus changé et le groupe semble avoir atteint sa « vitesse de croisière » ( plus de 500 concerts depuis 1998 ! ) L' expérience de la scène, de la maîtrise, une 'connivence' entre musiciens, de l'humour … et le plaisir visible de jouer ensemble, sont peut-être les raisons du succès actuel du groupe ! Deux autres CD ont été édités depuis par les 'Ranchmen', et un 4me CD est en préparation (sortie prévue, fin 2008). 25 COUNTRY MUSIC ET MOTOS par Marc Verdier Associations motos/danse – News TEAM RUN 17-18 : interview de Serge-Henri Lecot MV : Alors, Serge, parle-moi un peu de ce club SHL : L’équipe RUN 17-18 n’est pas un « club de motos », elle s’est constituée il y a trois ans à partir d’un petit groupe d’amis pratiquant, avec leurs épouses, la line-dance au sein du Country Club d’Heyrieux (38), donc la première passion c’est la music country. MV : Comment cela a-t-il démarré ? SHL : Ces amis étaient motards, ou allaient le devenir et tout naturellement ils se sont mis, accompagnés leurs épouses, à rouler ensemble. Au fil du temps, et des rencontres, le groupe s’est élargi à d’autres copains motards/line-dancers. MV : D’où viennent-ils ? SHL : Actuellement le « team » réunit des adhérents de 3 clubs de danse : -Country Club d’ Heyrieux (38) -Eagles de Saint Bonnet de Mure (69) -Western Pleasure de Villette d’Anthon (38) MV : Vous roulez sur quel type de moto ? SHL : Si aujourd’hui tout le Team roule en custom ce ne fût pas le cas au début. Le type de machine n’était pas le seul critère, seules l’amitié et les passions communes comptaient. Ils roulent essentiellement en couple avec leurs épouses et le Team RUN 17-18 à, aujourd’hui, un effectif de 18 personnes. Leurs bécanes sont des : H-D Road King et Electra Glide mais aussi Intruder, Sumo, Royal Star, et un Trike. MV : Leur tranche d’âge ? SHL : Tiens ils n’ont pas regardé leurs « papiers » depuis …. MV : TEAM RUN 17-18 , cela a-t-il une signification ? SHL : RUN cela peut aussi vouloir dire : Rassembler, Unir, Nouer des liens d’amitiés, et 17-18 c’est un secret que seuls les initiés connaissent. MV : Quelles sont vos activités ? SHL : Les sorties du week-end se décident dans la semaine comme ça sur une proposition. L’été ils partent à Craponne, Mirande, Lunas, etc … pour rejoindre les festivals de music country. Il ne faut surtout pas oublier les soirées country de la région, les petits restos « quand il ne fait pas chaud » et autres « réunions à la maison » qui resserrent les liens. 26 Enfin il y surtout la grande balade annuelle sur plusieurs jours : -La première année en mai 2006 elle a eu lieu dans le sud, du côté du Lubéron / Baronnies avec le Ventoux et les gorges de la Nesque. -En mai 2007 c’est la Dordogne qui fût visitée « sous la pluie » mais dans une relative bonne humeur, en passant par Rocamadour, Cahors. -Et cette année juin 2008, ils montèrent 4 jours à Colmar pour découvrir l’Alsace. Sortie pleinement réussie avec le soleil bien présent et un peu plus de 1000 km de belles ballades pour visiter de beaux villages, châteaux, accompagner un veilleur de nuit, danser au bord de la route !!! et oui !!!….déguster les vins et une bonne choucroute. MV : Quels sont vos projets ? SHL : L’avenir proche c’est la continuité, mais en regardant un peu plus loin devant : si plusieurs d’entres eux connaissent déjà les USA (en voitures ou motos), ils se prennent à rêver de rouler tous ensemble sur l’asphalte américain « get your kicks on route 66 » mais ce rêve restera-t-il un rêve ou deviendra-t-il réalité en 2009 ? En attendant, les « belles » routes de la région font l’affaire le tout étant d’être bien sur sa bécane et de rouler, avec ses potes, sous le soleil …quand il est là. News : L’artiste aux albums multiplatinés : Dierks Bentley (vedette du Country Rendez-vous de Craponne cette année), sera partie prenante pour son troisième “Miles & Music for Kids”, une randonnée motocycliste et concerts de célébrités, au bénéfice de l’hospital pour enfant Vanderbilt, le Dimanche 5 Octobre. La balade traversera le magnifique “County” de Williamson ainsi que le centre historique de Nashville, pour finir au Riverfront Park pour un énorme concert avec Bentley et ses amis, incluant les superstars comme Tim McGraw and John Rich. Plein d’autres artistes seront annoncés dans les prochaines semaines. « Cet événement est devenu le phare de mon année » dit Bentley, « Je ne vois pas de meilleure façon de passer un jour d'octobre à Nashville, que sur des motos l'après-midi et qu’avec les guitares et les chants avec des copains au coucher du soleil. Chacun a été si d'un grand soutien et je suis vraiment fier de l'argent que nous avons été capables de récolter pour Vanderbilt ces dernières années . » 27 LE FESTIVAL DE PRAT BONREPAUX par Rose Alleyson PRAT BONREPAUX est situé...au bout du monde; Après être sorti de l'autoroute, vous devez encore faire pas mal de chemin pour découvrir un charmant petit village caché dans son écrin de verdure. Ce coin perdu tout près de la frontière Espagnole accueille chaque année un festival country pas banal. Non seulement vous y découvrirez des artistes de country musique de qualité, mais la programmation s'ouvre aussi à d'autres musiques américaines et un jour entier est consacré à la pedal steel guitar, instrument emblématique de la country music. Le village est adorable et le festival, bien que petit, est vraiment différent de ce que l'on peut trouver ailleurs...Je ne sais pas, peut être l'atmosphère de la montagne, ou peut être que le festival est offert au public en plein village et non pas en dehors, mais il y a quelque chose de spécial là bas. On a l'impression d'arriver chez des amis ou dans de la famille. Tout est simple, sans chichis, et comme on aime. Un festival en partie gratuit avec des groupes de qualité sur une petite place dans le village Le vendredi :ACOUSTIC ROOT (GB) d'abord puis TENNESSE STUD, le groupe lyonnais qu'on ne présente plus et qui fit un vrai tabac! Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé et ils étaient très nombreux à demander des autographes après le show! Et le samedi STEAMBOAT (FR), TRUCK STOP RULES (FR). Puis ce fut au tour de Bison Fou , un lanceur de couteaux qui étonne et fait participer le public avec bonheur. Dans la partie payante du festival, une grosse scène, digne d'un gros festival, avec une programmation internationale: le vendredi : HOWDY (CH), BURNIN'RUBBER BAND (SP), SCARLETT (GER),STEPHEN ACKLES (USA) et le samedi : ROCKIN'BONNIE (I) ,BACK TO TEXAS (SP), puis ce fut ROLLING DOMINOS (FR) avec un spectacle hommage à Fat Domino superbe et enfin DOUG KERSHAW (USA) Superstar américaine. Un vrai fou sur scène, mais qui maîtrise son violon avec virtuosité! Et les fous sur scène, j'adore ça ! Et le dimanche, comme chaque année, la journée était consacrée à la steel. Le matin JAMES CROWBEAR a animé une master class de steel guitar accompagné de yoyo d'Appaloosa. L'après midi, des concerts assez spéciaux ont été offert au public (programmation : JAMES CROWBEAR): Sur la place, des musiciens qui jouent ensemble, certains ne se connaissaient pas ½ h avant et...la magie qui opère! Ainsi, JESSE REECE (USA) a ouvert le bal avec talent et guitare électro acoustique et puis j'ai eu la chance de jouer avec des musiciens totalement inconnus (en dehors de Christian Neugue, guitariste du band qui m'avait suivi dans cette aventure). Nous avons été brillamment accompagnés, portés, boostés, par des musiciens de grand talent. Il y avait quelque chose de palpable dans l'air, les gens étaient électrisés et c'était magnifique! Passant par là, DOUG KERSHAW est venu faire le bœuf avec nous et on a fait un peu les fous tant et si bien que lui et moi somme tombés par terre! Qu'à cela ne tienne! Nous sommes restés par terre et avons fini la chanson. Puis, EDDY RAY COOPER a prêché la country et le rock'n roll et le public a été convaincu. C'était un grand moment de partage. Et c'est ça PRAT BONREPAUX : le partage, la simplicité et la magie qui s'invite sans qu'on la voit venir... Un petit festival, mais un cœur GROS comme ça ! Si vous avez un peu de temps l'année prochaine, à la mi-août, aller faire un tour du coté de Prat, vous ne serez pas déçus... 28 COUNTRY NIGHT GSTAAD par Jacques « Rockin’Boy » Dufour 20 Years 12 – 13 septembre L’édition 2008 de la désormais mythique Country Night de Gstaad (Suisse) fêtait ses 20 ans. 20 années au cours desquelles les stars de la country music se sont succédées sans interruption, assurant à cette manifestation un aura qui lui a permis d’obtenir à Nashville la plus haute distinction dont un organisateur puisse rêver. Les journalistes se déplacent régulièrement des pays voisins, Allemagne, Italie, France et même d’Angleterre car certains artistes ne se produisent qu’en ce lieu et s’en retournent à Nashville aussitôt. Ce qui est le cas cette année de Clint Black qui offrait à Gstaad l’exclusivité du première concert Européen de sa carrière débutée il y a 20 ans, d’où le choix de son invitation cette année. A l’exception des géants pour l’heure inabordables que sont les Brooks, Strait ou Jackson, tous les grands noms de la génération de Black avaient été accueillis : Yoakam (1992), Travis Tritt (1993), Collin Raye (1993,2001), Ricky Van Shelton (1994), Billy Ray Cyrus (1997), Mark Chestnutt (1999, 2003), Gary Allan (2001), Clay Walker (2002, 2006), Joe Diffie (2003), Tracy Lawrence (2003), John Michael Montgomery (2005), Randy Travis (2007) et Ricky Skaggs (1999,2008). Certaines années fastes ce sont quatre stars US qui se succédèrent sur scène comme en 1999 avec Lorry Morgan, Mark Chetnutt, Ricky Skaggs et Alison Moorer ou en 2000 avec Wynonna, Joe Dee Messina, Asleep at the Wheel et Chad Brock. En 1994 il y en ru cinq avec Tanya Tucker, Ricky Van Shelton, Little Texas, Joe El Sonnier et Rhonda Vincent !! Mais les temps sont devenus durs, même en Suisse, et c’est un artiste local local qui a été pressenti pour ouvrir cette vingtième édition, Marco Gottardi & the Silver Dollar Band. Un vocal solide, de bons musiciens, pour une prestation très professionnelle bien que le répertoire soit un peu trop axé sur les balades et les tempos légers. La révélation de cette édition fût sans conteste un nouveau duo lancé par le label Curb, Bomshell. Carrément inconnues, leurs premiers singles n’ayant pas fracassé les charts et le premier album n’étant encore qu’à l’état de projet, ces deux jeunes femmes blondes ont un potentiel énorme. Bien sûr leur country n’a plus rien à voir avec celle de Loretta Lynn et il faut accepter une approche très proche du rock pour se laisser aller à l’appréciation de leur style. La musique est forte et les tempos en majorité rapides. Kristy Osmunson, la violoniste et fondatrice du duo en 2004, semble très inspirée par Charlie Daniels car un titre en début de set nous rappelait fortement le célèbre fiddler barbu. Cette impression devait se confirmer sur la fin avec une reprise frénétique du « Devil went down to Georgia ». Kelley Shepard, la chanteuse soliste, n’a rejoint Bomshell qu’au début de l’année, la soliste précédente s’étant retirée. L’association de ces deux talents fait merveille. 29 Leur complicité sur scène et semble t-il au dehors (conférence de presse) devrait leur assurer un avenir prometteur. Leur dynamisme et leur enthousiasme ont peu d’égal à l’heure actuelle dans le paysage country. Les deux belles ont réussi à faire lever la foule gagnée par leur énergie. Une reprise du « Lovesick blues » d’Hank Williams fût un message pour nous faire comprendre que Bomshell appartenait au monde de la country. Que réécrire sur Ricky Skaggs ? L’ancien élève de Bill Monroe dont il parle toujours avec le même respect est entouré de quelques uns des meilleurs musiciens bluegrass de la planète. Les cheveux blanchissent mais la dextérité est toujours là et le répertoire toujours aussi classique. « Why did you wander », « Darling your cold, cold heart », « Sally Jo »... Un clin d’œil à son ancien répertoire country nous a permis de réécouter « Cajun moon » et « Highway 40 blues ». Son épouse Sharon , du trio des Whites, la rejoint sur scène pour « I wouldn’t change you if I could » et « Home is where you are ». Sympathique. Les Kentucky Thunder nopus ont servi une prestation classique mais de qualité. Résumer 20 ans d’une carrière jalonnée de succès (13 n°1 !) n’est pas chose facile en moins d’une heure. Clint Black nous a offert un bon show varié dans les styles avec notamment deux western swing et une séquence acoustique où il fût brillant à la guitare, et au cours de laquelle il interpréta une amusante version de « Red headed stranger » de Willie Nelson avec imitation en prime. Clint nous a livré quelques chansons récentes mais il n’a bien sûr pas oublié ses titres phares tels que « Summer’s coming », « No time to kill », « Nothing but the taillight » et en rappel « Killing time ». Clint Black semblait ravi d’être là, plaisantant entre les chansons eet ne ménageant pas son temps pour les photos et les autographes. Un artiste charmant et de talent qui honore la country music. Aucun écho n’a pas filtré sur ce que nous réservera l’édition 2009 de la Country Night Gstaad, mais une chose est sûre, nous seront présents ! 30 MADE IN FRANCE par Jacques « Rockin’Boy » Dufour L’actualité de la scène country Française et frontalière. Envoyez vos infos à [email protected] •Mainstreet est le vainqueur de l’édition 2008 du concours de groupes de Mirande. •Union Spirit recherche un batteur pour concerts et enregistrement d’un album. 06 16 28 01 89 •Phenix se réduit à 4 membres pour 2009 : exit le pianiste. •Le premier album solo de Pierre Lorry (live et studio) sort cet automne. •Texas Side Step sortira simultanément 2 CD’s et un DVD vers octobre/novembre. Christelle, la violoniste, abandonnera momentanément son archet au profit d’un biberon… naissance imminente ! •Le prochain album de Mary-Lou est prévu pour l’été 2009. •Jackson Mc Kay effectuera une tournée en Australie du 15 janvier au 08 février. •Canyon travaille sur de nouveaux morceaux à rajouter au répertoire 2009. Le groupe conserve un excellent souvenir de son passage à Mirande. •Hat Trick a été appelé pour l’enregistrement du nouvel album de Big Rock sur lequel leur guitariste Mr Jay joue de la plupart des instruments. Ce dernier a accompagné le groupe Suisse Honky Tonk Farmers sur la scène du Country Rendez-Vous. •A l’occasion du festival de Chartres le groupe the Partners a fêté son 1er anniversaire le 06 septembre. Carole Franck est au chant, JJ Bohnert à la guitare et au chant, Joel Bernard à la pedal steel, Patrick Lourdel à la guitare, Philippe Cleron à la basse et Fred Kolinsky à la batterie. Répertoire line-dancers. www.thepartners.fr •MC&M de Liège présente son nouvel album (anglais et français) sur myspace.com/mymcm •Destination a un livre d’or : http://destination.site.free.fr/livre dor/livre lire.php ou http://destination.site.free.fr/press.html •Découvrez des extraits du prochain album de Big Rock sur www.myspace.com/bigrockcountry ou www.bigrockcountry.com •Lilly West en vidéo sur www.info-groupe.fr/lillywest •Greenbow’s Shadow envisage la réalisation d’une maquette pour cet automne en vue d’une saison 2009 riche en perspective de concerts. www.myspace.com/greenbowshadow •Les Yankees vous attendent sur www.myspace.com/yankeescountry •Pour les amateurs de R’n’R/rockabilly et le son des 50’s voici un site pour l’actu (Tony Marlow) et l’histoire (Gene Vincent, Eddie Cochran). http://rockindjholly.centerblog.net/ •Linda & the Outriders est le seul groupe Anglais de country établi en France. La chanteuse Linda est originaire de Manchester et fixée à Paimpol (22). A 9 ans elle chantait déjà de la country. Elle a formé son groupe actuel il y a 3 ans après son arrivée sur le continent. Elle s’est entourée de 3 compatriotes exilés en Bretagne : Ray à la batterie, Andy à la basse et Peter au piano. C’est un Français, Gilles, qui est à la guitare. Le répertoire est à la fois new (Shania Twain) et traditionnel (« Country roads ») selon les demandes et Linda a commencé à composer ses propres chansons. Le groupe est prêt à conquérir la France. www.country-musique.moonfruit.com 31 Pour nos amis étrangers ou simplement nos lecteurs qui maîtrisent la langue de Goethe ou celle de Dante nous vous recommandons deux revues en couleur et sur papier glacé : No Fences en allemand. Le passé et le présent de la country music et du bluegrass. Nombreuses chroniques de disques et les concerts en Allemagne. 4 n° par an. www.nofences.de Encore plus luxueuse American West est la revue Italienne de l’art de vivre western. 100 pages sur l’équitation, le rodéo, le tourisme dans l’Ouest Américain. Egalement de la country, du cinéma western et l’art. Bien sûr il faut lire l’italien ! www.americanwest.it En France nous avons Dreamwest en kiosque et par abonnement Le CRI du Coyote et Sur la Route de Memphis. D’autres ? Nous attendons vos infos… TOP 20 COUNTRY COUNTDOWN Carrie Underwood Just A Dream Darius Rucker Don't Think I Don't Think About It Kellie Pickler Don't You Know You're Beautiful Brad Paisley Waitin' On A Woman Carrie Underwood Last Name Jimmy Wayne Do You Believe Me Now Keith Anderson I Still Miss You Sugarland Already Gone Blake Shelton Home Sugarland All I Want To Do Keni Thomas Shreveport 2 LA Kenny Chesney Everybody Wants To Go To Heaven George Strait Troubadour Little Big Town Fine Line Keith Urban You Look Good In My Shirt Chuck Wicks All I Ever Wanted Reba McEntire Every Other Weekend Whitney Duncan When I Said I Would Luke Bryan Country Man Lee Ann Womack Last Call 32 LES NEWS DU SALOON par Jacques « Rockin’Boy » Dufour •« Je veux entendre des chansons sur la boisson, l’infidélité et les chiens qui meurent. C’est ça la country music pour moi » Miranda Lambert •Pour son 4ème film, « Get low », prévu en 2009 Tim Mc Graw aura Robert Duvall comme partenaire. •Pour les besoins de tournage de la dernière vidéo d’Alan Jackson 200 line-dancers ont été recrutés par la chorégraphe du Wildhorse Saloon à Nashville. Le chanteur a tenu à les rencontrer tous individuellement. •Après Myla (15 ans) c’est au tour de Noah (8 ans) d’effectuer ses débuts à l’écran au côté de son papa Billy Ray Cyrus. •Keith Anderson est un adepte du VTT qu’il pratique en montagne. C’est Jeffrey Steele (auteur/compositeur ex-Boy Howdy) qui lui a inculqué le virus. •Brad Paisley a fêté ses 10 millions d’albums vendus. •« I don’t need your rocking chair » fût un bon succès pour George Jones en 1993. Pour apporter des fonds à une association qui aide les petits orphelins d’Ukraine à trouver un foyer (Hope House) une série de plusieurs centaines de rocking chairs miniatures ont été fabriqués. Ils sont vendus 10 $ pièce et chacune est signée par le chanteur. www.georgejones.com •Kix Brooks a participé à la course de taureau annuelle dans les rues de Pampelune en Espagne. •Grande tournée pour le lancement du nouvel album d’Hal Ketchum « Father time ». Du Wyoming à l’Alabama elle passera par le Texas et se terminera en Irlande. •Le 1er album de Carrie Underwood a dépassé les 7 millions d’exemplaires vendus. •Willie Nelson travaille avec Asleep at the Wheel sur un album de standards du swing des années 30. •Charlie Daniels a fêté ses 50 années de carrière à l’occasion du CD Volunteer Jam Tour au côté de Shooter Jennings et 38 Special. •Pour le mariage de Sara Evans en juin les invités ont dansé sur de la musique pop et R’n’B diffusée par un DJ. Ca vous donne envie d’écouter ses disques ?… •Rogers, Arkansas a la particularité d’avoir donné naissance au premier magasin de la chaîne Wal-Mart en 1962 et à Joe Nichols en 1976. Ce dernier gagna ses premiers dollars n’ont pas en travaillant au supermarché mais en vendant des mûres !!… •Avant sa première visite Européenne à Gstaad Clint Black était à l’affiche en aôut du Country Jamboree de Havelock au Canada. Ce festival grandiose présentait également Travis Tritt, Aaron Tippin, Kris Kristofferson, Mickey Gilley, Glen Campbell, Juice Newton, Jason D Williams, Crystal Shawanda, Carlene Carter, Connie Smith, Tracy Byrd,… •Kenney Chesney et le groupe Police sont les seuls artistes à avoir vendu plus de 1 million de billets de concerts aux USA sur 2007. •Si votre situation familiale est un peu compliquée sachez que Doug Stone a eu 5 enfants avec 3 épouses différentes, que Carlene Carter à 53 ans a connu 4 maris et que Jeff Bates s’est marié 4 fois et divorcé autant de fois !! Enfin Jerry Lee Lewis et sa sœur peuvent monter une équipe de foot mixte avec leurs ex épouses et maris communs… 33 L’AGENDA par Jacques « Rockin’Boy » Dufour •Merci d’adresser vos dates pour la période décembre/janvier à [email protected] •CACTUS PICKERS-04/10 Cellule (63), 10/10 St Paulien (43), 18/10 Villeneuve sur Allier (03), 21/11 Yssingeaux (43), 05/12 St Julien Chapteuil (43) •CATTLE CALL-05/10 « St Sauveur » Paris-Ménilmontant, 25/10 « Cantine de Belleville » Paris-Belleville, 07/11 « Quiet Man » Paris-Rambuteau, 15/11 « Carillon Café » Paris 18ème •CC RIDER-01/11 Parc des Expos Tours (37) •COUNTRY COOKING-22/11 Hasnon près St Amand les Eaux (59) •DESTINATION-08/11 Dieue sur Meuse (55) •GREENBOW’S SHADOW-06/12 Marché de Noël d’Eu (Normandie) •HAT TRICK-15/11 Le Loroux Bottereau (44) •HOBOES-31/10 « O Quebec » St Sébastien sur Loire (44) •MAINSTREET-04/10 Peyrolles, 11/10 « Les Soleiades » Signes, 12/10 Puget Argens, 16/10 Base Aéro Navale Hyères, 25/10 « Red Peppers » Aix en Provence •MARY-LOU-18/10 « La Ferme d’Eugénie » Ecommoy (72) •MATCHRIVER-11/10 Showcase Vilette d’Anthon (38), 18/10 « Jardins de l’Etang » Noidans le Ferroux (70) •MAT VALLENS-11/10 Brétigny (91) •PHENIX-18/10 Vauréal •PIERRE LORRY-11/10 Showcase Vilette d’Anthon, 05/11 « Pub l’Anecdote » Albertville (73), 23/11 Vitrolles •PRAIRIE DOGS-11/10 Mortagne (59), 18/10 Le Plessis Pate (93), 01/11 Aubigny au Bac (59), 15/11 Loos (59), 16/11 Bohain (02) •RANCHMEN-04/10 Vitrolles, 10/10 Savigneux (01), 24/10 « Casino » Charbonnières (69), 31/10 Ambérieu (01),08/11 Nouant (41), 21/11 Savigneux (01) •ROCKINCHER-11/10 Vitrolles (13) •RUSTY LEGS-04/10 Montauban (82), 11/10 St Vallier (26), 25/10 Gragnague (31), 23/11 Vitrolles (13), 29/11 St James (50) •STATION-18/10 Toulouse •TEXAS SIDE STEP-11/10 St Mihiel, 12/10 Menchoffen (67), 18/10 Rhinau (67), 25/10 Fismes (51), 10/11 Bain de Bretagne, 15/11 Bartenheim (68), 22/11 Morville Château Salins, 29/11 Pont St Pierre •THIERRY LECOCQ-05/10 Lille, 10/10 Aubonne (95), 16/10 Conflans (95), 21/10 St Brice (95), 22/10 Nogent sur Marne •WEST HILLBILLIES-04/10 Pluméliau (56) Divers : •GILLES REZARD- Stages de banjo à Mercurey (71) 11 et 12/10, 18 et 19/10 •2 TONS OF STEEL (USA)- Salle Festive Nantes Nord (44) – West Country Friends 06 88 20 29 36 •FESTIVAL DE LAVARDAC (47)-Routes du Rock- 03/10 au 05/10 avec Carolyne Jomphe (Can), Matis, Kimmie Rhodes (Usa), George Hamilton V (Usa), Jetty Road (Aus), Rosie Flores Trio (Usa), Red Hot (Fin), Robert Gordon (Usa), Route 66, Dan Dickson •ROCKIN’GONE PARTY 5-St Rambert d’Albon (26) avec Frank Demon & the Little Bastard (off) le 28/11 au « Biker Road Café » Corbas (69) et 29/11 « Bar Croix d’Or » St Rambert. 29/11 Barrence Whitfield (Usa), Lynette Morgan & the Blackwater Valley Boys (Uk), the Seatsniffers (B), the Wild Goners – www.rockarocky.com 34 RADIOS COUNTRY SUR LE NET par Jacques « Rockin’Boy » Dufour et Gilles Bataille Une réactualisation des émissions country que nous pouvons écouter sur internet s’avérait nécessaire pour y voir plus clair. Aidez-nous à corriger et à compléter ce tableau, que vous soyez DJ’s ou auditeurs. Merci. Mail : [email protected] Tous les Jours 24h00 / 24h00 Radio Country Club 24h00 / 24h00 Big Cactus Country 10h30 - 11h30 et Country Music 15h30 - 16h00 Jean-Yves Johnny D www.radiocountryclub.com www.bigcactuscountry.com/ Max www.rvmfm.net/ Lundi 13h30 – 14h30 17h30 19h30 - 22h00 20h00 - 21h30 20h00 - 23h00 20h00 – 21h00 21h00 - 22h00 22h00 - 00h00 Country Music Kanga routes Country club W country Pure Country Boss & Slide Planète country Rolland Michel Jean-Michel Mickael Helen Jean-Pierre www.radiocraponne.com/ www.rcf.fr (Rouen) www.virefm.com www.radioplus.fr www.bergerac95.fr www.gapeaufm.com/ www.collinesfm.net www.country.fr.tc Mardi 13h30 – 14h30 17h30 - 18h30 19h00 - 20h00 Country Music On the Road Country Music Coun’trip www.radiocraponne.com/ Philippe http://www.aligrefm.org/ http://perso.wanadoo.fr/primitive Mercredi 13h30 – 14h30 18h00 - 20h00 19h00 - 21h00 Country Music Sur la route de Nashville Crossroads 20h00 – 21h00 Honkytonk Radio 20h00 - 22h30 Country souvenir Christian Bernard David et Jean-Luc Patrick www.radiocraponne.com/ www.rpl-radio.com www.radioarverne.com www.rvrradio.fr/ www.idfm.fr.fm Jeudi 13h30 – 14h30 18h00 - 20h00 20h30 - 22h00 Country Music W country Jean-Michel Destination country music Fredéric Jean-Luc et FACM Country Show David CM radio magazine Patrice www.radiocraponne.com/ www.radioplus.fr www.plurielfm.org 13h30 – 14h30 Country Music 19h00 - 21h00 Country show Patrice 20h00 - 22h00 21h00 - 22h30 22h00 - 24h00 City of Lights Rockin’ chair Country music Christophe Dominique www.radiocraponne.com/ http://countrymusic.free.fr/countryshow www.beaubfm.com www.rcf.fr (Rivages) www.agorafm.fr 21h00 – 22h00 21h00 - 22h00 www.rvrradio.fr/ www.terremarinefm.com Vendredi 35 Samedi 10h00 - 12h00 13h00 - 15h00 17h00 17h00 - 18h00 17h00 - 18h00 18h00 - 19h00 18h00 - 19h00 Country roots Crossroads (Redif) Fred’s country Only country Country circus Big boss country Country Music Marion Bernard Fred Philippe Michel 1 sdi sur 2 www.radioarcenciel.com www.radioarverne.com www.rcf.fr (Vivarais) www.rcf.fr (Aude) www.radio-galaxie.com www.radioperigueux103.org www.radiocraponne.com/ Fred Mathias Michel Caroline www.rcf.fr (Vivarais) www.keepitcountryfrance.com www.radiocraponne.com/ www.radio-galaxie.com www.radio666.com Frank-D www.florival-fm.com/ 20h00 - 22h00 Fred’s country (Redif) Keep it country Country Music Country circus (Redif) Country land CQFM / American’s Best Country Rockin’Boy Saloon www.lyonpremiere.com 21h00 - 22h00 FACM Country Show Jacques Jean-Luc et David Dimanche 11h00 16h00 - 17h30 17h30 - 18h30 18h00 - 19h00 19h00 - 20h00 19h00 - 20h00 www.rvrradio.fr/ DERNIERE MINUTE !!! INTERVIEW EXCLUSIVE DE « BASKERY » par Jacques « Rockin’Boy » Dufour Après leur brillant passage au festival de Tullins nous avons rencontré ce fabuleux trio Suédois BASKERY constitué des trois ravissantes sœurs Greta, Stella et Sunniva. Elles ont bien voulu répondre à nos questions. CWB - Etes-vous nées dans une famille de musiciens ? Baskery - Plus ou moins. Notre père a été toute sa vie dans le business. Il a arrêté il y a deux. A présent il joue de la musique seulement quand il a bu. CWB - Pratiquiez-vous un instrument quand vous étiez enfant ? Baskery - Ouais, on jouait toutes de la guitare et on a pris des leçons de piano, violon et violoncelle. CWB - A quel moment avez-vous décidé de faire de la musique ensemble ? Baskery - Et bien, ça n'a jamais été une décision, en fait. On s'est retrouvé finalement à jouer ensemble. On s'est dit, pourquoi rechercher des musiciens pour faire un groupe alors qu'on les a dans la pièce à côté? Vous pouvez dire qu'on a choisi la manière la plus simple... CWB - Votre musique est très personnelle mais vous avez certainement eu des influences ? Baskery - Sûrement. Il y a plusieurs groupes ici qui nous ont inspirées d'une façon ou d'une autre. Beaucoup n'existent plus. Aussi des formations actuelles qui ont foi en leur travail et s'autorisent à changer le style de leur musique sans se compromettre. Radiohead est un exemple de groupe à faire ça et à délivrer un grand travail musical. 36 CWB - Vous pouvez jouer pour des publics très différents. Dans quels contextes vous produisez-vous habituellement ? Baskery - On n'aime pas être classées dans un genre, un coin, parce qu'après vous êtes automatiquement tenu de jouer dans les clubs ou festivals liés à ce style.On a joué dans des bars à blues enfumés, des festivals folk en plein air et des clubs de rock.On aime la variété et notre musique s'adapte à des scènes très différentes. CWB - Je connais beaucoup d'artistes Suédois notamment dans la country. est-il facile pour un musicien de travailler en Suède ? Baskery - On ne sait pas si la Suède est différente des autres pays, mais on ne se focalise pas sur le fait de devenir des vedettes dans notre pays. Il y a bien des endroits plus excitants à explorer pour nous. Mais en général, oui, c'est assez dur de survivre en jouant en Suède dont le marché est limité vue la taille du pays. Nous sommes à peine 9 millions d'habitants... et nous sommes très éloignés les uns des autres aussi! CWB - Votre musique peut elle être comparée à celle des Cookies & Beans (autre groupe féminin Suédois)? Baskery - Non.Mais on peut se ressembler vu de loin ! CWB - Aimez-vous les Dixie Chicks? Baskery - On n'est pas des fans, mais on respecte ce qu'elles font. Comparées à une grande partie de la country produite à Nashville, elles rock dur! CWB- Vous avez joué en Angleterre, en France et dans d'autres pays. Le public est-il le même partout ? Baskery - On a eu de la chance d'avoir un très bon public de partout jusque là, mais on ne peut jamais savoir comment les gens vont réagir à votre musique. Les gens reconnaissent la bonne musique quand ils l'entendent, qu'importe d'où ils sont. CWB - Baskery est-il une étape, avez-vous d'autres projets ou souhaitez-vous rester Baskery le plus longtemps possible? Baskery - Baskery est quelque chose de défini, mais le groupe est encore jeune et il y aura du changement. On ne veut pas changer les membres, mais les membres changeront certainement. CWB - Quels styles de musique écoutez-vous habituellement durant vos loisirs ? Baskery - Actuellement on est dingue de cette chanson "Hard living" par Justin Townes Earle (NB : Le fils de Steve Earle). On la joue tout le temps dans le bus. Bien que notre stéréo ne soit pas des meilleures. Elle va lâcher d'un jour à l'autre, mais la bonne musique sonne bien quel que soit l'état des haut parleurs. CWB - Avez-vous du temps libre ? Baskery - On a été bien occupées ces derniers 6 mois, mais on ne se plaint pas. Avoir trop de temps libre nous rend oisives et paresseuses. En ce moment on est rentré en Suède et ce n'est pas évident de se réadapter à la routine, être à la maison après deux mois de tournées. Franchement, on a hâte de reprendre à nouveau la route... PS: Interview (et traduction) réalisée après leur retour du Canada, été 2008. RENDEZ-VOUS POUR LE PROCHAIN NUMERO !