N° 50 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2008 SOMMAIRE

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N° 50 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2008 SOMMAIRE
N° 50 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2008
Voici le retour de votre revue gratuite préférée, après une longue pause estivale !
Nous aurions aimé vous présenter début septembre un numéro spécial festivals de
l’été, malheureusement, nous n’avons pas pu récupérer à temps les chroniques de
nos bénévoles qui écrivent les articles, car ne l’oublions pas, le Country Web
bulletin ne fonctionne que grâce au bénévolat et nous ne remercierons jamais assez
les chroniqueurs !
Ce numéro sera une vitrine de ce qui s’est passé cet été, l’essentiel des festivals vu
par des regards différents, quelques chroniques CDs, les rubriques de notre
« Rockin’Boy » et un article sublime sur la country music australienne.
En décembre, nous reviendrons à un sommaire plus habituel.
Prenez du plaisir et donnez vos impressions !
Bonne lecture. Gillou
Site : http://countrybulletin.free.fr/ Mail : [email protected]
SOMMAIRE
Hommage à Eddy Arnold, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Le festival de Cagnes sur Mer, par Dj Denys
Cd reviews : Mariotti Brothers, Milwaukee, Jodie Lynn, par Jacques
« Rockin’Boy » Dufour
Le festival de le Barp, par Rose Alleyson
Cd reviews : Tejas Brothers, Steeldrivers, par David Loison
Au micro ce soir : Roland Lanzarone, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Festival « Country Rendez-Vous », par Marc Verdier
Dam Country Festival, par Rose Alleyson
Hommage à Jerry Reed, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
2ème Festival Country de Chaumont, par Alain Damart
7ème Berck country Rock Festival, par Bruno Gadaut
Sur la Route de Tullins, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Dans le texte : Bonnie Bishop « Give it up to me », par Mireille Lafond
Cd reviews : Lilly West, Alan Nash, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Le groupe Ranchmen a 15 ans ...
Le festival de Prat Bonrepaux, par Rose Alleyson
Country Night à Gstaad, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Made in France, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Top 20 Country Countdown !
Les News du Saloon, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
L’agenda, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Radios Country sur le Net
Interview exclusive de “Baskery”, par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
02
HOMMAGE A EDDY ARNOLD par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Une légende est partie…
Bien que méconnu en Europe Eddy Arnold est le chanteur
qui a obtenu le plus grand succès au niveau des charts
(Billboard) de toute l’histoire de la country music. 146
chansons classées sur une période allant de 1945 à 1999
avec 28 n°1 à la clef, un record que ni George Jones, ni
Garth Brooks ou George Strait n’ont encore approché.
A 16 ans Eddy quitte l’école pour travailler à la ferme
familiale tout en chantant à la radio locale de Jackson,
Tennessee. En 1939 il rentre dans l’orchestre de Pee Wee
King. En 1942 il lance sa carrière solo, devient membre de
l’Opry et en 1944 réalise ses premiers enregistrements
pour RCA Victor.
Un an plus tard un certain Tom Parker devient son manager pour 8 huit années. Le premier n°1
arrive dès 1947 et jusqu’à la fin de la décade il ne quitte pratiquement jamais la tête des charts.
« Bouquet of roses » réussissant la performance de demeurer n°1 durant 19 semaines !! Arnold
fût la plus grande vedette RCA jusqu’à l’arrivée d’Elvis. Dans les années 60 il abandonne la
country traditionnelle au profit d’un style « crossover », se spécialisant dans les balades ,
laissant les tenues western à l’honneur à l’époque pour adopter le smoking et les orchestres à
cordes. « Make the world go away » en 1965 est un exemple typique de ce changement de
ton.
Si les artistes actuels de la new-country cherchent à
accrocher, avec succès, le jeune public pop et rock,
Arnold visa l’audience des adultes plus friands des
chansons moelleuses de Nat King Cole et Bing Crosby.
Et avec le succès que l’on sait. Eddy fit ses adieux à la
scène en pleine gloire à l’âge de 81 ans en 1999, année
où il enregistra « Cattle call » en duo avec une petite
débutante nommée Lee Ann Rimes. Cela lui offrit le
dernier Top 20 de sa carrière et le record d’être le seul
artiste présent dans les charts sur 6 décades…
Au moment de sa mort (le 08 mai, une semaine avant son 90ème anniversaire !) Eddy Arnold
avait vendu plus de 85 millions de disques. Il ne fut pas un artiste mythique tels Johnny Cash
ou Waylon Jennings mais un chanteur qui attira le public des villes vers la country. Saluons
cette légende avec un « bouquet de roses ».
COMMUNIQUÉ
"TWO TONS OF STEEL" sera le samedi 04 Octobre 2008 de 20h00 à 2h00 à NANTES (44),
salle festive de Nantes Nord.
Ces Texans jouent de la CountryBilly (mélange tonique de Country music/Honky Tonk, Western
Swing et de Rock50/Rockabilly) Plus d’infos sur http://www.westerncountryfriends.asso.fr
03
LE FESTIVAL DE CAGNES SUR MER
par Dj Denys
Le festival de Cagnes (1,2 & 3 août 2008) …un festival haut en couleurs, en émotions et
partages. Son organisateur Gérard VANDERBORCK avait annoncé qu’il serait différent des
autres années, d’une part parce qu’il fêtait son 10ème anniversaire et d’autre part parce qu’il
réservait des surprises. Le pari est réussi et ses objectifs largement atteints. Il faut cependant
reconnaître que ce festival bénéficie depuis des années d’un climat privilégié et que sont
« team bénévole » est au top. La soirée de vendredi commence timidement puis, juste le temps
de se retourner et l’espace dédié au festival est noir de monde, ca y est c’est parti, la fête peut
commencer.
Elle commence plutôt très bien avec un groupe des plus dynamique Nasly and
Chattahoochee. Une voix très agréable, une rythmique et un répertoire choisi avec soin à
destination des danseurs de country. Un punch étonnant et très communicatif. Ce groupe a
ouvert le bal si on peut dire avec la dose qu’il convenait. La deuxième partie fût magique et pour
certains inoubliable, le grand John PERMENTER avec son accent texan. John Permenter a
traversé tous les Etats-Unis, durant 5 ans, au sein de la célèbre tournée " Country Hall of Fame
Tour " Et il en a fait voler des Stetsons par dizaine. Cette année il a fait une halte sur la côte
d’azur et on peut dire que cet artiste est un vrai show man, violoniste chanteur il était
accompagné d’artistes de talents le Jackson Band. Certains puristes country ont reconnu et
accompagnés John sur les airs d’Adam HARVEY avec des titres comme « Gone, Gone,
Gone ». A la perfection il a fait danser les passionnés sur Seminole wind et ravi les spectateurs
avec entre autre « Get down the fiddle » ou des reprises de Charlie Daniels Band.
Samedi le Parc des Canebiers pouvait se comparer à une marée humaine, ils sont venus de
toute la France et même de l’étranger. Il faut dire que l’Italie n’est pas très loin c’était donc
l’occasion de faire le déplacement. Un swing comme on les aime, voilà le programme qui était
proposé par le premier groupe Ranch House Favorite. Au fil des ans, le groupe a grandi pour
devenir un des meilleurs groupes de Western Swing européens. Tous habillés dans le style
d’époque, ils nous ont fait revivre les grands moments de la Country Music. Suivi d’un autre
genre David Waddell, né en Caroline du Sud, qui a commencé sa carrière professionnelle en
1968 avec The Platters, il nous a fait l’honneur d’être avec nous sur ce festival. Fier de sa
basse fabriquée spécialement pour lui en France par un artiste parisien il a su maintenir la folle
ambiance qui régnait sous ce ciel largement étoilé.
Membre fondateur des Moody Brothers, Carlton Moody a mené ce
groupe familial de musique country devant la scène internationale.
Durant ces années, le groupe a été nommé deux fois aux ''Grammy
Awards'', et a reçu trois ''country music awards'' internationaux. Il a
souvent été distingué, notamment en se produisant au Grand Ole Opry,
à la Maison-Blanche et à Disneyland Paris, en France (où il s’est
produit très régulièrement depuis 1992). Ce soir il était à Cagnes invité
par Gérard VANDERBORK et tout le staff de l’association APCM paca.
04
D’une gentillesse et d’une rigueur artistique il a comblé les passionnées et visiteurs qui pour
certains le découvrait. Artiste depuis l’âge de 7 ans la scène n’a pratiquement plus de secrets
pour lui. Si le banjo, la mandoline, le dobro, le violon et le piano, bref tous les instruments à
cordes, lui sont devenus familiers, il ne prétend aucunement être un batteur. Sa voix chaude et
puissante nous a accompagné près de 1H30, pour notre plus grand plaisir. Dimanche le festival
était dédié et orienté spécialement à destination des danseurs de country qu’ils soient valides
ou handicapés. Nous avons eu l’immense joie de partager des moments très forts en danse et
en valeur humaine avec nos ami(e)s de l’association Handi Line qui étaient présents pour la
première fois dans le sud. Son fondateur Gillou de Country en Alsace avait fait le déplacement
et a participé de manière très active aux stages et représentations qu’il proposait durant le
week-end aux personnes handicapées.
J’ai eu le plaisir et l’immense honneur de présenter tous les groupes présents sur ce festival,
ainsi que les artistes et personnalités qui ont été, il faut le souligner, d’une humeur et d’un
enthousiasme remarquables. Toute l’équipe de la FFCLD était présente avec Gérard
SIMONCELLO son président dynamique qui ne compte pas les kilomètres pour participer au
plus grand nombre d’événements. Vous avez été également nombreux à réclamer des
autographes aux artistes et au staff du magazine anglais « Line Dancers Magazine ».
Mainstreet a clôturé le French Riviera Festival
avec un dynamisme qui va faire rougir pas mal de
groupes sur la scène nationale. Tous aussi
charmeurs les uns que les autres ce Boys Band
Country nous a proposé un concept artistique
captivant avec sur scène deux chanteurs
complémentaires et talentueux. De plus, un
surprise de taille… le parrain officiel du festival
n’était autre que « Georges CARRIER » le fonda teur du plus grand festival Country d’Europe à Craponne sur Arzon. Sa gentillesse et sa
disponibilité ont permis à certains d’entre vous de pouvoir échanger sur la culture country et de
trinquer le verre de l’amitié au coin d’une buvette sous ces chaudes nuits du sud.
Bravo à toute l’équipe organisatrice de cet événement qui va se préparer pour sa 11 ème édition
avec désormais un public convaincu de retrouver une ambiance conviviale, un festival riche en
choix artistique. J’en profite pour remercier tous les bénévoles que j’ai eu le plaisir de côtoyer
pendant 3 jours avec mon épouse Marie-France, pour leur gentillesse, leur disponibilité et leur
accueil.
« Les souvenirs restent vaillants, car ils sont l’essence même des projets »
COMMUNIQUÉ
Madame Pascale Vacher, attachée culturelle au Consulat de France de Wuhan près de
Changsha capitale de la province du Hunan en Chine a contacté Georges Carrier, le président
du Festival Country Rendez-Vous de Craponne sur Arzon car les autorités Chinoises souhaitent
dans le cadre d’un festival de country music inviter un groupe de musique Country Français.
Cette province située au centre de la Chine est la province natale de Mao. Changsha est
considérée aujourd'hui comme une ville très dynamique dans le domaine de la télévision et du
divertissement. De plus le lieu où se déroulera le festival se trouve sur un site assez
extraordinaire. Georges Carrier a contacté le groupe Youpi Whaou qui était déjà présent sur la
scène du Festival de Craponne et les musiciens ont accepté de ce rendre en Chine pour un
concert. La renommée du Festival avait déjà dépassé les frontières européennes et
américaines et a désormais atteint celle de l’empire du milieu.
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CD REVIEWS
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
LES MARIOTTI BROTHERS “Five”
Voici déjà le volume 4 des œuvres des Mariotti Brothers qui
n’ont plus de problème de prudence vis à vis du répertoire
offert à leur public. Leur notoriété est devenue telle qu’ils sont
désormais des références et leur nom sur une affiche suffit à
déplacer les amateurs de bonne musique. Leurs premiers
albums étaient constitués de reprises qu’ils n’ont pas
oubliées sur scène au côté de standards du R’n’R, mais leurs
œuvres récentes sont du 100% Mariotti paroles et musique.
Et 100% qualité oserai-je ajouter pour ce dernier opus. Pour
le niveau de la production, la valeur des titres et des
musiciens qui les exécutent.
Jean-Pierre Mariotti a davantage le look du grand frère que du papa. Il officie toujours à la
pedal-steel guitare. Stephan Carle est à la batterie, Fred Clavel à la basse et Rick Troxel au
piano.
Les frangins se partagent le vocal. Laurent est le violoniste et Philippe le guitariste. Les 13 titres
défilent sans une once de monotonie. Country-rock avec « Miles and miles » et « Never coming
back », tex-mex « Mexican night », up-tempo country « I feel great today » et « Burning
bridges », balades « I have you » et « I catch myself », country « Cowboy John » et « Can’t find
Texas ». Une reprise quand même, bien classique, de « Ghost riders in the sky » et « Guitars
made of heartache » nous assure que l’on peut composer une réelle « honky-tonk song » en
France. Un futur classique ? Nous n’en doutions pas, les Mariotti Brothers roulent dans le
peloton de tête de la country Française. Hautement recommandé.
MILWAUKEE "Live"
Nous avons déjà évoqué dans le Bulletin les albums précédents de Milwaukee. Voici le
quatrième de cette formation Bretonne qui puise son inspiration dans la country traditionnelle
des 50’s, dans le rockabilly et le hillbilly rock. Pas de new-country donc pour ces jeunes
musiciens et donc aucune concession accordée aux line-dancers. Cela ne les empêche pas de
collectionner les dates et de se produire même loin d’Armorique. « Comme une étoile » (2003)
offrait 50% de titres en français. « Voyage d’un soir » (2006) n’en contenait plus que trois. Un
seul a été retenu pour ce « Live », le cajun « Jean, Johnny Jean ».
Des nouveautés mais naturellement beaucoup de
chansons précédemment enregistrées. On aurait aimé une
participation plus active du public assez discret, ou trop
éloigné, à moins que le mixage… La qualité de
l’enregistrement est bonne et chaque morceau séparé
comme pour un album studio. Des classiques : « City of
New Orleans – On the road again – Folsom prison blues –
Cottonfields – Hey good looking – Mansion on the hill ».
Figurent également des chansons méconnues d’artistes
célèbres : « Country boy » (Cash), « Teenage heaven »
(Cochran), « Bury me » (Yoakam). Bonne idée également
de reprendre des chanteurs actuels à l’esprit « fifty »
comme BR549, Wayne Hancock, Yoakam (« Guitars,
cadillacs,… »)
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La guitare de Gaëtan Fily est souvent inventive et le vocal de Ducky Jim colle parfaitement au
son de l’époque évoquée. Un regret cependant , celui qu’aucun standard du R’n’R n’ait été
retenu dans cette collection alors que l’opus précédent en contenait quatre (Elvis, Everly
Brothers, Warren Smith). Et fort réussis. J’aurais nettement préféré un bon vieux rock and roll à
la place de « Burning love » qui referme l’album dans un registre qui n’est pas le leur. Cette
touche rétro de Milwaukee est bien sympa et nous change des sempiternelles reprises de
Brooks et Jackson.
JODIE LYNN "A Million Stars"
Cet album a été enregistré dans le Loiret mais il aurait aussi bien pu l’être à Nashville tant la
qualité de la production est bonne. Il s’agit de la première œuvre de Jodie Lynn qui n’est pas
très bien connue nationalement car elle n’a pas encore affronté les scènes des grands festivals.
Ce qui ne devrait pas tarder vu la qualité de l’objet et le talent de la jeune femme. Son vocal un
tantinet juvénile est fort agréable à l’oreille et sa diction parfaite.
Elle a su s’entourer de musiciens d’un fort bon niveau
dont Stéphane Wasik aux guitares et le très présent
Jérôme Simonnot au piano. Il y cinq compos
Lynn/Simonnot et cinq reprises ce qui constitue un bon
équilibre. Parmi ces dernières Jodie a choisi du classique
mais aussi des chansons plus obscures ce qui est
toujours intéressant. On démarre sur une chanson rapide,
« My last advice », bien country. Une bonne création. Elle
est suivie d’une parfaite reprise du très (trop ?) souvent
repris « I feel lucky ». Ce succès de Mary Chapin
Carpenter remonte quand même à 1992. Le tempo
médium « A million stars » a donné son nom à l’album.
« Feelin’ single, seein’ double » est tiré du « Elite Hotel »
(1976) d’Emmylou Harris.
C’est un bon country classique rapide qui sied bien à Jodie. Un violon très Irlandais (Vincent
Blin) donne une coloration celtique à « Friday night », autre œuvre originale. Suit une version
irréprochable de « Redneck girl ». Gretchen Wilson est devenue la coqueluche des chanteuses
Françaises (voir CWB précédent). « Luckenbach », morceau assez moderne, a été écrit à la
suite d’un voyage au Texas. « The streets of Nashville » composé par Rodney Crowell pour son
épouse Claudia Church figurait sur l’unique album de celle-ci (1999). C’est encore une bonne
country song. « Guardian angel » est peut-être plus folk que country. Autre reprise méconnue,
« God created woman », est un titre new-country extirpé de l’un des trop rares albums d’Anita
Cochran.
Ce premier opus se referme sur un morceau assez pop, « East meets west », qui est un duo
avec Beau Powers, chanteur Américain rencontré à la Fan Fair de Nashville. « A million stars »
est une réalisation prometteuse qui met en lumière le potentiel d’une nouvelle chanteuse de
talent avec qui il faudra désormais compter. www.jodie-lynn.com
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FESTIVAL DE LE BARP par Rose Alleyson
Un festival comme à la maison !
Nous voici le premier week-end d'Août au sud Ouest de la France, pas loin de Bordeaux...Le
temps est couvert et nous roulons vers la petite ville de LE BARP qui organise son 4ème
festival country.
Ce festival est né en fait depuis bien plus longtemps que ces 4 années passées! Au début de
l'histoire, il y avait des gens de la même commune qui voulaient juste organiser une fête pour
partager quelque chose tous ensemble...Alors chacun préparait une surprise pour que les
autres la dégustent: danses, chant, théâtre, musique...tout ce qui pouvait faire que les gens
passent un bon moment entre eux. Et puis certains de ces heureux partageurs avaient déjà le
virus de la country music en eux alors ils ont proposé aux autres de monter un festival country,
en restant sur les bases de convivialité et d'accueil qui étaient là depuis le début.
Ce fut chose faite, et d'année en année, le festival a progressé mais sans jamais perdre de vue
ses vraies valeurs... A notre arrivée, on se serait cru dans un camp de pionniers avec un grand
cercle de chariots (les stands divers) et une scène au fond. Les tentes destinées à accueillir les
repas au centre, et la présence d'acteurs en costumes qui ajoutaient à la crédibilité de cette
atmosphère très « farwest ».
Malgré un temps voilé, le public était au rendez vous et je ne sais pas si c'était la bonne humeur
de l'équipe de LE BARP ou quelque enchantement qui flottait dans l'air, mais tout le monde
souriait ! Vraiment! Et ça faisait du bien au cœur de voir ça !
Les animations ont débuté et tout le monde venait voir et
se régaler des démos de danses, de celles des cavaliers,
des danses en costumes du sud (années 1870 env) ...Puis
ce furent les concerts : RAID WINE, CHARLAZ, TRUCK
STOP RULES, ONE WAY et ROSE ALLEYSON
Et, tout à coup, le samedi soir , il pleut ! La tuile pour un
festival ! Mais chose incroyable, pendant les concerts, tout
le monde est resté!! Le public du Barp est bien à l'image
de ses organisateurs, il est là avec son cœur d'abord et
tant pis si quelques gouttes l'assaille, il reste fidèle au
poste...
Pendant notre concert, nous avons organisé une sorte de petit « duplex » avec le grand frère
festival de Cagnes sur mer qui se déroulait le même week-end. Ce gros festival du sud
accueillait cette année l'équipe de Handi Line, l'association créée pour promouvoir la danse en
ligne en fauteuil roulant. Et comme je suis la marraine de cette association, et que je ne pouvais
pas être à deux endroits en même temps, nous tenions à établir un trait d'union entre les deux
endroits ce soir là. Nous avons demandé au public de se rapprocher de la scène et de crier
Hello Cagnes, Hello Handi line ! La connexion avec nos amis de Cagnes s'est faite avec grand
bonheur. Et les gens étaient heureux de ce pont établi entre deux festivals en France.
Je ne saurais trop conseiller à tous de se rendre dans cette petite bourgade de Gironde pour le
prochain LE BARP festival... Allez y, et vous aussi vous serez pris de sentiments pour cet
évènement, ses organisateurs et l'ambiance chaleureuse qui est gardée comme un trésor là
bas... On a qu'une envie, y revenir ! Site : http://bernardderrien.free.fr/cariboost1/
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BIOGRAPHIES
par David Loison
TEJAS BROTHERS
Pour ceux qui aiment l’accordéon, vous allez être servi !! Non, ce
n’est pas du bal musette, car seulement de petites touches d’accordéon vous rappellent que
c’est bel et bien de la musique texane, influencée par le proche Mexique. Une musique pure
« TEX MEX » !
Les TEJAS BROTHERS se sont officiellement formés en 2006 à Fort Worth Stockyards, un
endroit plein de charme, connu pour ses rodéos et ses boutiques western, mais aussi un
endroit historique. Chris Zalez (guitare et chant) connaissait déjà Dave Perez, l’accordéoniste.
Ensuite John Garza, à la basse et Danny Cochran sont venus les rejoindre. Une formation à
quatre musiciens de différentes influences musicales, repéré par Steve Berg, des Eleven
Hundred Springs .
C’est un album produit par Paul Osborn. TEJAS BROTHERS,
c’est un mélange du genre Texas Blues de T.Bone Walker, de
Buddy Holly (rapporté par John Garza ,car son père écoutait
beaucoup de Rock ‘n Roll ), également de country soul avec
Buck Owens, et de Tex Mex comme les Tornados
.
On retiendra des morceaux comme « Boogie Woogie Mamacita »
et aussi le morceau qui nous ferons penser à la voix de Ritchie
Valens de La Bamba , avec « That’s all i need » ,pourrait très bien
faire le générique d’un film de ce style .
THE STEELDRIVERS
Plongeons -nous dans un album pure bluegrass du Kentucky,
sublimé par la voix de Chris STAPELTON, originaire de Paintsville, KC. Chris a une voix très
soul, certes mais qui se marie merveilleusement bien avec le banjo de Richard Bailey et la voix
de Tammy Rogers, la violoniste. A ces débuts , Chris est à la recherche de son identité et fait
des petits boulots et ce pendant cinq ans ,pour enfin faire découvrir son talent fin 2001 à
Nashville, bien sûr. Il est vite apprécié des grandes scènes « nashvilliennes » avec cette voix
particulière mais il écrit par la suite pour Lee Ann Womack avec « There more where that came
from. » et aussi Josh Turner, avec le n°1 single, « Your man ».
The Steeldrivers,c’est aussi Tammy Rogers, née dans le Tennessee. Elle commence par le
classique et rejoint vite le bluegrass auprès de Patty Loveless, puis joue pour Trisha
Yearwood. Il y a également Richard Bailey, Mike Henderson pour la mando, et à la basse, Mike
Fleming, fondateurs du groupe.
Onze titres , tous aussi bons les uns que les autres ,
The Steeldrivers est un album et un groupe en même
temps ,sorti début 2008, une réunion de styles différents
mais sans aucun doute un prodige. Dans le top des tops
des titres,il y a « If it hadn’t been for love », « East
Kentucky home » mais aussi des titres bien traditionnels
du bluegrass comme « If you can’t be good,be gone ».
Cette belle union de talents, nous promet du plaisir pour
l’avenir. The Steeldrivers est le groupe qu’il faut
connaître, avec un style propre à eux-mêmes,avec des
textes bien différents, un bluegrass sans excès de zèle
mais tellement bon !!!
09
AU MICRO CE SOIR
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Pour cette rubrique qui vous présente les animateurs de radio dont vous pouvez écouter les
émissions sur internet nous sommes allés à la rencontre d'un personnage qui présente la
singularité de s'être spécialisé dans la country music Australienne. Roland Lanzarone nous a
gentiment répondu par un témoignage riche, anecdotique et instructif que nous vous
présentons dans son intégralité, un entretien long et au combien passionnant , car cette country
des antipodes bien que méconnue est loin d'être inintéressante. Tout comme l'Américaine elle
possède son histoire, ses pionniers ses festivals et ses stars actuelles. Mais laissons la parole à
Roland.
Nom : Roland Lanzarone Radio : RCF-Haute Normandie: Rouen 90.6 - Dieppe87.7 - Yvetot
106.5 - Neufchâtel en Bray 103.0
Site Internet : http://82.243.102.50:8000 cliquer sur Listen puis sur Ouvrir Emission : lundi à
11h03
CWB : Comment as-tu découvert la country music et plus particulièrement la country
Australienne ?
Depuis mon enfance j'aime les films de cowboys
avec Tom Mix et Buck Jones que mon père
m'amenait souvent voir dans les années 37 à 40
et puis il y avait les cowboys comme Gene Autry
et Roy Rodger pour qui tout était excuse pour
chanter surtout le soir auprès du feu de camp
après le rassemblement du bétail ou quand ils
déclaraient leur amour à une belle. C'était: "A
Home In The Range ", "Oh Susanna", "Don't
fence me In", "Wild Rover" etc.
En grandissant dans les années 40-50 j'ai beaucoup aimé la variété française surtout Renée
Lebas, Charles Trenet, André Claveau, Tino Rossi etc. mais aussi la variété italienne en
particulier celle de Claudio Villa et Luciano Taioli.
Dans la variété anglaise et US j'étais fou de Nat King Cole en particulier de Mona Lisa et de la
musique de Cole Porter (Night and Day ). Les Opéras italiennes nous les chantions à la
maison ma sour au piano, ma mère en soprano, moi et mon père en ténor et basse (mon frère
ne participait pas, il chantait faux). Puis j'ai eu ma période classique audébut pour faire chic
(Chopin) puis par goût personnel Vivaldi, Bach et Corelli. Vers 17 & 19 ans j'étais plus
intéressé à danser le tango, la valse et la samba avec notre groupe de jeunes dans une vaste
véranda en bord demer où La Mer de Charles Trenet avait beaucoup d'effet sur nous.
A 20 ans bac en poche j'ai décidé de réaliser mon rêve d'enfant, né en classe de 8ème quand
dans mon livre de géographie j'ai découvert l'image d'un cowboy australien sans pistolets à la
ceinture, regroupant des moutons plutôt que des boufs (j'ai encore une image semblable dans
mon bureau). C'était moins dangereux que ce que les cowboys américains faisaient dans les
westerns, de plus les moutons devaient être plus faciles à manier que des boufs. Cependant
comme mon père n'approuvait pas mon désir de devenir vacher, comme il disait (ça faisait
moins bien que cowboy) je suis parti en Australie en 1953 poursuivre mes études de chimie sur
un grand bateau blanc passant en 30 jours par Port Saïd, Aden, Bombay, Colombo et les
capitales australiennes. J'y suis resté neuf ans avec un retour en 1967 sur un navire qui
passant par Madère, La Guadeloupe, Panama, les Marquises, Tahiti, Les Hybrides et la
Nouvelle Calédonie nous a conduit à Sydney en 46 jour avec femme et enfants.
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C'est à Sydney que j'ai vraiment découvert la musique country, une musique très populaire à
l'époque que l'on entendait sur toutes les radios surtout le matin en faisant sa toilette et les
weekends. Les nombreuses radios passaient essentiellement les disques des chanteurs
américains. Une country traditionnelle, des ballades. Les chanteurs australiens étaient très peu
nombreux, et quand ils chantaient on disait qu'ils ne faisaient qu'imiter les Américains. Une
émission de chanteurs australiens avait lieu le samedi après midi et je l'écoutais régulièrement
(comme j'écoutais une superbe émission de musique Polynésienne) c'étaient les Paramatta
Cowboys (Paramatta un faubourg situé au fond de la baie de Sydney à 25 km de l'océan et
donc au bord de la campagne, « the country » comme disent les anglais ou « the bush »
comme préfèrent l'appeler les Australiens (ça n'a rien à voir avec les buissons comme on
pourrait le supposer, ce sont des forêts d'eucalyptus ou des fermes).
Les pionniers de la country australienne, les « Bush
Ballads » (une country traditionnelle sur des thèmes
australiens avec l'accent du terroir) ont été : Tex Morton,
Buddy Williams, Smokey Dawson, Slim Dusty, Gordon
Parsons et Shorty Ranger. Tout a commencé avec Tex
Morton (un Néo Zelandais du nom de Robert Lane qui a
débarqué en Australie à l'âge de 16 ans en 1932). Ce fut
le premier à enregistrer de la country en Australie
(Columbia). Il chantait aussi bien des reprises américaines
que ses compositions ex. The Ned Kelly Song (le bandit
bien aimé des Australiens), Beautiful Queensland, The
Good Old Droving Days, Billy Brink The Shearer etc..
Buddy Williams a composé dans la même veine mais en
ne racontant que des faits situés en Australie. C'était le
début d'un folklore pour un pays qui fondé en 1788 n'en
possédait pas.
Buddy a enregistré quelque 600 chansons dont: Where The White Faced Cattle Roam, The
Shearer's Goodbye, Heading For The Warwick Rodeo etc.. des chants que les paroles situaient
à la campagne. Les gens allaient l'écouter parce qu'ils pouvaient s'identifier à ce qu'il racontait
dans ses chansons. Si Tex et Buddy sont les fondateurs Slim Dusty surnommé le King est celui
qui par ses chansons, son style, son succès, notamment avec The Pub With no Beer en 1959 a
fortement contribué à pérenniser la country en Australie. Dans ses 106 albums il chantait les
chauffeurs des trains de la route, les drovers, les tondeurs de moutons, la sécheresse, les
inondations, l'esprit de camaraderie, la volonté, l'éloge des combattants, le courage, et aimait
plaisanter à propos des grands buveurs de bière la boisson nationale etc. Aujourd'hui la ville de
Tamworth fait fièrement figurer après son nom le qualificatif de Country Music City, c'est là qu'a
lieu chaque année en janvier le plus grand festival country du pays qui dure une dizaine de
jours et au terme duquel sont attribués les plus prestigieux Awards du pays, les Guitares d'O
qui ne sont réservées qu'aux Australiens.
Tout chanteur ou groupe connu ou voulant se faire connaître se doit
d'être présent au festival où affluent chaque année quelque 50 à
60.000 festivaliers. Tamworth est le siège de la CMAA, du Collège de
Country Music, de la revue Country Music Capital News, de
nombreuses autres institutions (le musée de la country Aus., le musée
de cire de la country Aus., Hall of Fame, Hands of Fame, (même
Nose of fame) et associations ayant trait à la country style SAGEM
etc... Aujourd'hui l'Australie regorge de chanteurs, de compositeurs,
de musiciens de qualité.
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La country australienne est bien établie, vivante et florissante, elle a le soutien de l'état qui la
considère comme partie intégrante de la culture australienne, lui verse des subventions et
décore les artistes de l'Order of Australia quand ils contribuent à améliorer les relations entre
les hommes ou soutiennent des bonnes causes.
Slim Dusty est paru deux fois sur des timbres poste.
Plusieurs labels éditent des CDs mais Compass Bros ne
signe que des chanteurs country. Un distributeur comme
One Stop Country se charge des artistes indépendants un
vrai ballon d'oxygène pour eux et le grand festival de
Mildura (fin septembre) qui leur est réservé attribue les
Awards des indépendants.
Au fil des années la musique a certes évolué, la country traditionnelle a perdu du terrain, les
jeunes préfèrent un country plus moderne, ils veulent du country rock, des ballades de style
contemporain, du honky tonk, du rockabilly, du rocky blues, un peu de tex mex et autre tempos
sud américains, mais on entend moins souvent du bluegrass et du western swing. Ils aiment
aussi que la chanson raconte une histoire, un événement, un état d'âme, une philosophie, un
amour heureux ou malheureux, des problèmes de la vie, des situations humoristiques. Les
paroles ont pour eux autant de valeur que la mélodie ça les fait participer à la chanson.
J'essaye de faire connaître cette musique en France parce que je trouve dommage que dans
un pays ouvert comme le notre aux cultures et musiques étrangères on ignore l'existence de
cette country qui cherche à avoir sa spécificité. Et puis peut-on vivre longtemps dans un pays et
l'oublier quand on est parti ? Il y a des liens qui persistent. J'y ai de la famille, des enfants et
petits enfants, des amis, des DJ qui m'accueillent avec gentillesse, m'invitent à participer à
leurs émissions où je programme des chanteurs country de l'Hexagone, quand j'y vais tous les
deux ans environ.
Les auditeurs téléphonent pour dire qu'ils n'imaginaient pas que
la country pouvait plaire en France. Grâce à des gens comme
Barry Williams, Ian Betteridge, j'ai pu assister au lancement du
1er album de Kasey Chambers, The Captain et en parler dans
le Cri du Coyote, rencontrer à 2 reprises Slim Dusty, ( on se
parlait comme si on s'était toujours connus), interviewer Tania
Kernaghan, Troy Cassar Daley, Beccy Cole, John Williamson,
Kasey Chambers .et même des patrons de labels : EMI,
Compass Brothers, ABC Country. C'est des gens qui n'ont pas la
grosse tête, des gens qui ne connaissent pas le mot Monsieur,
seul le prénom est employé.
Je me suis mis à promouvoir bénévolement cette musique après une visite à RCF-Rouen en
1993 où j'avais proposé de prêter mes disques pour des émissions de country. Je n'avais pas
prévu en devenir le DJ mais finalement c'est ce qui s'est passé et j'y suis encore aujourd'hui.
La bibliothèque sonore de l'Ambassade d'Australie m'a beaucoup aidé dans mes débuts. Puis
en 1993 j'ai découvert Le Cri du Coyote où Jacques Bremond a accepté de m'intégrer parmi
ses « Coy-auteurs » et ça fait 15 ans que ça dure. J'ai commencé par raconter les débuts de la
country en Australie, la vie de Tex Morton, de Buddy Williams et de Slim Dusty, dont la photo a
fait la couverture du N°52. Puis les chroniques d'albums ont pris le dessus avec Kanga Routes
la colonne qu'on m'a réservée pour les chanteurs des antipodes. Ceci ne m'empêche pas de
publier des interviews (avec Free le téléphone est gratuit) quand le besoin se fait sentir. Puis en
2001 Christian et Patricia Allais ont décidé de lancer le Festival DAM Country Normandie (qui
se tient tous les ans le 1er week-end de septembre) à Le Neubourg (27).
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Je les ai contactés pour leur proposer de le caractériser en en faisant le 1er festival Français à
inviter des artistes Australiens (les autres groupes étant Français). Apparemment ça plait, les
festivaliers viennent nombreux et les critiques sont bonnes. Même des grandes vedettes
acceptent de venir se produire et faire connaître la country du pays d'Oz, comme ils disent.
Des artistes comme : Greg Champion, Audrey Auld, Melinda Schneider, Wayne Law, et cette
année deux concerts avec Adam Brand et Sam Hawksley. Ils sont sympas et s'arrangent avec
Tony Daley le présentateur pour qu'il traduise leurs propos et ainsi faire participer les
festivaliers non anglophones au contenu de leurs chansons. L'an prochain vous devriez venir
voir et entendre, vous pourriez peut être attraper au vol un des koalas ou des kangourous qu'ils
lancent à la foule. Les fans français de country, ont mis un certain temps à découvrir la country
australienne (ce n'est pas évident de s'y intéresser avec tant d'artistes Américains
mondialement connus). Pourtant l'intérêt va croissant. Je connais de nombreux lecteurs du Cri
du Coyote qui se procurent des CDs en Australie auprès du Country Music Store de Brisbane,
de One Stop Country à Mt Ommaney ou plus simplement à Paris à la Compagnie Western (01
42 94 16 96).
Quelques Français ont été au Festival de Tamworth ils en sont revenus
ravis (à part qu'il fait chaud). Récemment le magazine Dreamwest a
sorti un N° spécial sur la country en Australie. La maison de disque
Koonda Music (68) a sorti une compile de chansons country
australiennes (03 89 75 57 77). Je ne crois pas que les Australiens
auront en France le succès des Américains, mais si en France on sait
qu'ils existent, c'est déjà ça.
Ce qui étonne les chanteurs Australiens quand ils arrivent en France,
c'est la verdure de nos campagnes et la densité de nos forêts. Ils
envient nos paysans qui ne connaissent pas la sécheresse à laquelle
l'Australie est régulièrement soumise et en particulier en 2007 quand
les barrages étaient à ¾ vides et la récolte inférieure de 25%.
D'autre part dans les forêts d'eucalyptus les arbres sont dispersés, on interdit même de cueillir
des fleurs sauvages pour les protéger. Pour certains chanteurs venir en France, voir Paris, c'est
un rêve. Le Festival DAM Country Normandie a la chance d'être situé à proximité de la
capitale, et cela contribue à les attirer.
Dans quelque cas c'est l'occasion d'un voyage en amoureux, pour d'autres la possibilité de
voir nos musées et en premier le Louvre. Je dois dire aussi qu'en Australie les Français ont la
quotte (sauf quand nous faisions exploser nos bombes atomiques dans le Pacifique, qu'ils
considèrent un lac australien) et ils adorent entendre l'anglais parlé avec un accent français. J'ai
connu une Française qui chez son boucher devait répéter deux ou trois fois sa demande. Un
jour elle s'est mise en colère et lui a dit « mais enfin vous ne comprenez pas ce que je dis » ?
et le boucher de lui répondre « si mais j'aime tellement votre accent ».
Evidemment je n'ignore pas les grands artistes américains, je suis au courant de ce qu'ils
sortent et je vais les applaudir à Craponne. Il y a ceux que j'affectionne : Doc Watson, Don
Williams, Merle Haggard, Jerry Lee Lewis, Charlie Mc Coy, Emmylou Harris, Don Edwards, Kris
Kristofferson, George Jones, Alan Jackson, Asleep at the Wheel etc... pour ne parler que des
vivants.
J'aime les écouter sur CD mais je pense qu'il y a suffisamment de chroniqueurs, de DJ et de
journalistes pour promouvoir leur musique. Pour ma part je cherche à promouvoir en France
ceux qui sont bons et moins connus, ceux à qui je peux donner un coup de pouce.
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Ainsi à part les Australiens je diffuse, ou ai diffusé dans mes émissions, la musique de groupes
français dont : Mary Lou, Youpi Whaou, Lionel Wendling, Gasoil, GunShot, Charlie West, Rose
Alleyson, Lonesome Day, Eddy Ray Cooper, Thierry Lecoq, West Coast Band, Mahogany
Spirit, Phenix, Mariotti Brothers, Marie Dazzler, Zip Code 2025 sans oublier cette formidable
compile intitulée France Bluegrass qui a même été chroniquée en Australie dans Capital News.
C'est vrai que je reçois peu d'invités australiens, mais j'en ai eu. Ian Betteridge et Barry Williams
sont venus à mon émission à Rouen où je les ai interviewés. J'ai aussi reçu Mark Tempany, et
quelques chanteurs venus pour le festival comme Greg Champion, Wayne Law. Ian et Mark
étaient passés à Rouen lors de la 1ère Armada (grand rassemblement dans le port de Rouen
de grands voiliers) et ils ont joué et chanté dans un Pub près du port. Grâce aux indications de
George Carrier ils ont pu ensuite se produire au festival off du Country Rendez Vous en 1999 et
connaître beaucoup de succès avec Mark qualifié de John Denver australien.
CWB : As-tu d'autres passions en dehors de la musique ?
J'ai bien sur d'autres passions, bénévole dans deux associations, passionné d'histoire
ancienne, je me suis mis au japonais, au breton et à présent c'est l'arabe qui me passionne. A
l'aide de documents recueillis par ma fille Matilda, les dires que j'avais mis sur papier, des
photos, je me suis lancé à écrire l'histoire de la famille pour satisfaire la demande de cousins
dispersé en Australie et dont les enfants souhaitent connaître leurs origines et enfin je me suis
attelé à la traduction d'un livre américain particulièrement intéressant. A part ça je bricole au
moins en vacances.
CWB : As-tu quelque chose à rajouter ?
Que puis-je rajouter ? Compte tenu de ce que j'ai vu faire les Australiens, j'encouragerais les
artistes, les organisateurs d'évènements country, les éditeurs de fanzines, revues, les maisons
de disques, les distributeurs, etc. de France à se parler, à coopérer pour parvenir à une
organisation, une structure capable de représenter la country de France et favoriser les
succès des artistes français en France et de par le monde avec des Awards
reconnus par tous et attribués par un jury représentatif à des Français uniquement. Les Line
Dancers tant décriés par certains se sont organisés en une fédération. En Alsace un effort est
fait pour la promotion des artistes francophones. A mon avis c'est la voie à suivre pour arriver à
une musique country par des Français, en français pour des Francophones.
PS : Vous pouvez retrouver Roland et sa rubrique Kanga Routes dans le CRI du
COYOTE, sur abonnement, BP 48 , 26170 Buis les Baronnies
COMMUNIQUÉ
Jacques MOUCHET vous informe de la création d’un journal mensuel consacré à la Country
Music et plus généralement à toute la culture US : "MADE IN USA" Le numéro 1 de "MADE IN
USA" est disponible uniquement via Internet et vous sera adressé directement dans votre boite
aux lettres contre un chèque de 4,90 €. Rendez-vous sur www.countrymusicfrance.com
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FESTIVAL “COUNTRY RENDEZ-VOUS”
par Marc Verdier
Encore un article sur Craponne, penserez-vous peut-être ? C’est vrai, vous en avez beaucoup
entendu parler, avant, pendant et après, et pour cause, c’est le festival incontournable.
Lorsqu’on y va la première fois, c’est déroutant et enthousiasmant à la fois! Du monde partout,
en ville, sur le site, tout autour dans la région, une foule très disparate, des touristes, des bikers
et beaucoup de passionnés de Country Music, chacun vient y chercher quelque chose, et en
même temps, y apporte des choses.
Bien sur, les gens ont pu en entendre parler par la presse, les affiches, les radios, Internet
maintenant, mais nombreux sont ceux qui ont connu ce festival par le bouche à oreille, c’est
vrai que lorsqu’on y a gouté, on y revient et on en parle : « c’est là bas que j’ai pu voir tel ou tel
chanteur ou chanteuse venus des USA », « c’est là bas que je me suis acheté ce chapeau, ces
bottes, bijoux ou vêtement », « c’est là bas qu’on a passé trois jours super avec les Duponts et
les enfants», « On y va depuis dix ans, on ne s’en lasse pas, venez avec nous l’an prochain ».
J’ai rencontré plein de gens qui en avaient entendu parler, et qui attendaient l’occasion d’y aller,
un peu comme un pèlerinage, vingt et un an, ça frise la légende ça non ? J’en suis encore
malade d’avoir raté le vingtième anniversaire !
On y va parce qu’on a aimé les programmations musicales du « In » et/ou « Off », l’ambiance,
les lieux, les boutiques, le marché, la région, ou pour s’y faire « voir », mais aussi souvent pour
retrouver des amis, des connaissances, que l’on ne voit même qu’à cette occasion, et partager
avec eux ces trois jours magiques.
Tout est bon pour pouvoir y rester plus d’un jour, on rappelle les vieilles connaissances qui ont
un pied à terre dans la région, on retient un an à l’avance le gîte ou l’hôtel, on campe au
camping municipal, ou sur le site, on vient en camping car, ou on essaie de se faire inviter.
L’important, c’est d’y être et d’y rester suffisamment.
Une partie des visiteurs y passent même la semaine précédente ou la suivante. Certain se
regroupent en tribu, il n’y a qu’à voir, sur le camping du site par exemple, la communauté des
« BlueGrasseux », un vrai petit village avec une ambiance de folie. Il y a aussi la partie
réservée aux motards, toute balisée, là encore, on y vient de toute la France, de toute l’Europe.
Coté organisation, tout est fait pour que le public s’y sente bien, gigantesque parking à 50 m,
l’esplanade est très vaste, elle a été agrandie sur le haut cette année, il y a même une rampe
d’accès et des toilettes pour handicapés. L’accès est gratuit en dehors des périodes de concert.
Coté stand, c’est Byzance ! Des boutiques à faire bruler toutes les cartes bleues ! Pour la
nourriture, c’est l’embarras du choix, on peut manger et boire trois jours sans déguster deux fois
la même chose.
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Coté scène, une vaste surface, bien
protégée, avec de superbes éclairages
mettant bien en valeur les artistes (malgré
tout, il faudra qu’un jour quelqu’un invente
des micros et des pieds de micros
transparents pour que les photographes,
soient, enfin, les gens les plus heureux du
monde).
Coté programmation, nous avons été
gâtés pour ce millésime 2008 (comme
chaque année en fait !). Le Vendredi soir,
d’abord les groupes français :
MARY & CO, YOUPI WHAOU, et la « pluie » (on doit être maudits), puis accalmie et les
groupes US : MIKE BLAKELY et CADILLAC SKY, le son avec des basses et des aigus un peu
suralimentés au début des concerts (c’est malheureusement la mode depuis quelque temps
chez les sonorisateurs) est devenu parfait avec la venue des ASLEEP AT THE WHEEL, pas
du tout endormis les AATW, du « western swing » à gogo, un vrai régal !
Le Samedi JIRI & ROWDY RASCALS (venus de l’est), bluegrass, old time, swing intimement
mélangés, puis les suisses HONKY TONK FARMERS, venus remplacer au pied levé
BRANDON RHYDER coincé sur le sol des USA par les éléments. Ils ont mis l’ambiance dans le
public ! Ensuite les américains de DARREN KOZELSKY et surtout DIERKS BENTLEY, à voir
absolument sur scène, qui, bien que sautant un petit peu moins que sur les scènes de son sol
natal, a mis le feu à l’esplanade ! Il faut dire que le garçon a fait plus de trois cents dates cette
année, il y a de quoi être calmé ! Hé bien pas du tout, il a encore passé des heures avec les
fans à signer des autographes, au grand damne de son manager.
Ensuite est venue BONNIE BISHOP, qui malheureusement n’a pas pu chanter avec ses
musiciens coincés eux aussi loin du festival. C’est dommage pour elle, pas confortable de jouer
avec des musiciens inconnus (sauf un), et dommage pour le public qui n’a pas pu apprécier à
fond la capacité vocale de cette dame.
Le Dimanche, dès quinze heures, une foison de groupes américains : 3FOX DRIVE, puis les
TEXAS SAPPHIRES (originaux et sympathiques), ensuite les WHISKEY FALLS avec leurs
belles harmonies de voies, le talentueux et reconnu auteur/compositeur (et chanteur) GEORGE
DUCAS, puis la grande claque avec les BIG SMITH, un groupe de cinq cousins à la fois
traditionnalistes, bluegrass et avant-gardistes. Chacun d’entre eux est multi-instrumentiste, ils
se passent leurs instruments sur scène, l’un d’eux joue de la mandoline comme avec une
guitare électrique saturée, très spectaculaire et envoutant !
Pendant ce temps, en ville (« downtown », comme ils disent), festival « Off » le Samedi et le
Dimanche avec THE HONKY-TONK FARMERS et les français de ARMADILLO.
Cotés présentateurs Johnny Da Piedade (du Big Cactus Country), aidé quelques instants par le
maître des lieux Georges Carrier et par Georges Lang (de RTL) a tenu en haleine le public
durant ces trois jours. On s’y retrouve l’an prochain ?
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DAM COUNTRY FESTIVAL
par Rose Alleyson
Le festival DAM COUNTRY en est à sa septième édition et, ayant déménagé du château des
premières moutures, il est maintenant basé au complexe sportif de LE NEUBOURG... En
arrivant à LE NEUBOURG, nos yeux étaient éblouis par le paysage. Moi qui croyais que la
Normandie était un pays plat et ennuyeux, je découvrais une magnifique campagne et des
villages superbes.
Comme pour beaucoup de festivals cet été, le temps n'était pas au
beau fixe...Et, là, ce n'est pas une petite pluie qui nous attendait, mais
un véritable maelström ! Un vent à 110 km/h et de fortes pluies, de quoi
décourager tous les cowboys aux alentours! Mais cela n'a pas arrêté ni
les gens, ni modéré les organisateurs qui se sont mis en quatre pour
donner au public, ce qu'il était venu chercher : de la country music!
Le vendredi soir, le concert faillit être annulé du fait du vent violent mais
Christian Allais décida que GUNSHOT pouvais jouer et le rock'n roll a
résonné loin dans le Neubourg...
Puis vint le samedi et, là aussi, des conditions météo épouvantables : vent toujours à 110 km/h
et pluie de nouveau, avec le froid en plus ! LONE STAR RADIO SHOW a joué et bien assuré
son concert l'après midi mais pour le soir... Là encore, on se pose la question d'annuler, on
descend le toit de scène, on ôte les cotés de scène (trop de prise au vent), on enlève des
lights... bref on pense tout arrêter. Nous partons prendre possession de nos chambres d'hôtel et
là, coup de téléphone et Christian nous demande de revenir vite : On tente le coup ! On est
arrivés, on s'est installés en quelques minutes et 3,4 c'est parti ! Pas le temps de faire des
balances, on a joué comme ça et je dois saluer l'équipe technique qui s'est débrouillée avec
brio de cette situation pas facile. Nous qui avons un décor sur scène, nous avons du tout fixer
au chatterton car tout s'envolait (même le rocking chair bougeait tout seul!) Le bruit du vent
passait dans les micros, et j'avais la coupe de cheveux d'une Tina Turner très énervée!
Mais...Les gens étaient là et bien là ! Ils se sont groupés tout près de le scène et tout le monde
participait au concert !
Même JOHNNY DA PIEDADE et TONY DALEY sont venus chanter avec nous sur scène ! Puis
PHIL EDWARDS avec FREDCASTER on donné de l'énergie et du punch pour la fin de soirée
et tous on a chanté et dansé.
Comme chaque année, l'Australie était l'invitée d'honneur au DAM COUNTRY FESTIVAL et , le
dimanche, ADAM BRAND et SAM HAWKSLEY ont électrisé le public. Et le soleil est revenu !
Le show a été à la hauteur des kilomètres parcourus depuis l'Australie ! L'élection de miss
country a suscité beaucoup d'applaudissement et la miss élue est vraiment une cowgirl ! Puis
Christian et Patricia Allais ont fait découvrir une jeune artiste de 16 ans, RACHELLE PLAS, qui
a étonné le public par sa voix et sa musicalité...une jeune fille à suivre
Après six ans de temps radieux, toute l'équipe de DAM COUNTRY devait faire face aux
éléments fâchés avec la musique. Mais Christian m'a confié que c'était la vie, et que ces
conditions déplorables leur apprendrait certainement des choses pour le futur et qu'il y avait des
enseignements à tirer de cette situation...Chapeau bas Mr Allais ! Parce que, quand on a
l'habitude d'un festival noir de monde et que d'un coup c'est une catastrophe météo, on pourrait
se plaindre, accuser le ciel, ou intenter un procès à météo France...Mais non, tous les
bénévoles souriaient et essayaient avec succès de remplacer le froid par de la chaleur
humaine. Et ce fut fait ! Et bien fait ! Je ne peux dire que BRAVO à toute l'équipe ! En plus du
meilleur chili de France, DAM COUNTRY est un festival qui mérite le détour!
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HOMMAGE A JERRY REED par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
GOODBYE MR GUITAR MAN
Nous apprenons la disparition d’un géant de la guitare country. Il était l’égal d’un Chet Atkins
bien qu’il fût plus célèbre aux yeux du grand public en tant que chanteur et acteur. Jerry Reed,
de son vrai nom Jerry Hubbard, est né à Atlanta, Georgie en 1937.
Dès 1955 il s’essaie au rockabilly et compose
notamment « Crazy legs » pour Gene Vincent. Ses
premiers petits succès country arrivent en 1962 mais
c’est en 1967 qu’il s’impose avec son fameux « Guitar
man » qu’Elvis devait enregistrer l’année suivante avec
une autre compo de Jerry, « US Male ». Bon coup de
pouce pour Reed qui obtient son premier n°1 en 1971
avec « When you’re hot, you’re hot ». Le second est
gagné avec « Lord Mr Ford » en 1973 et le troisième et
dernier se situe en 1982. Mais il classe également plus
d’une cinquantaine de chansons dans les charts dont
« Amos Moses », « East bound and down » ou encore
« The bird » au cours d’une carrière intégralement
effectuée chez RCA.
Côté cinéma il joua dans plusieurs films dont trois au côté de Burt Reynolds dont le célèbre
« Smokey and the bandit », gentil divertissement paru en France sous le titre « Cours après moi
shérif ». En tant que guitariste il a enregistré plusieurs albums avec Chet Atkins. Jerry nous a
quitté le 31 août dernier.
2ème FESTIVAL COUNTRY DE CHAUMONT
par Alain Damart
Malgré la météo qui ne nous a pas épargnés (tempêtes, pluie continuelle;;;) la
bonne humeur était au rendez-vous de ce 2ème festival. Les concerts étaient
de grande qualité : Janet Martin nous a "scotchés" à la guitare dont elle joue
depuis l'âge de 8 ans.
Quant à sa voix il y a bien un " mélange d'Ella Fitzgerald et de Sheryl Crow
"(cf. son site). C'est une grande musicienne qui a su avec ses musiciens
captiver le public présent qui le lui a bien rendu par ses applaudissements.
Quant à Lucie Diamond dont c'était la seule représentation en France,
elle a eu, elle aussi une superbe ovation pour sa musique et sa voix. Elle
mérite bien les récompenses reçues cette année, comme les 2 "UK
Country radio awards".
Les 2 groupes "RANGE HEROES" et "PHENIX" ne sont pas à présenter;
leur talent, leur musique et leur dynamisme sont bien connus dans le
monde de la country.
Nous avions aussi voulu plonger les spectateurs au cœur du "Negro Spiritual" et du "Gospel"
avec la compagnie "Gospel church" qui a enflammé le site avec leurs voix chaudes et
envoûtantes.
Bref un bon "cru" 2008 malgré l'absence de soleil.
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7ème BERCK COUNTRY ROCK FESTIVAL
par Bruno GADAUT
Chaque 1er week-end de juillet, depuis des années maintenant, un nombre sans cesse croissant
d’amateurs de Country, afflue vers Berck-sur-Mer. Bénéficiant d’un cadre des plus agréables :
Le Bois Magnier, ce festival offre aussi la possibilité d’aller piquer une tête dans la mer ou, tout
au moins, de se prélasser quelques instants à la plage, entre deux concerts. Cette année, le
temps fut splendide … La programmation peut-être un peu moins, accordant une trop grande
place au Rock, au détriment de la Country.
Samedi, les premiers à monter sur scène furent les 6 musiciens lyonnais de TENNESSEE
STUD : Sandrine au chant, Thierry à la guitare et au chant également, Jean-Marc à la guitare et
dobro, Fabien au banjo, Pascal à la basse et Philippe à la batterie.
Sandrine, la chanteuse, fait preuve d’une merveilleuse
virtuosité vocale et complète idéalement le timbre de Thierry
sur plusieurs morceaux chantés à deux voix. Leur musique,
Country-Swing à la base, flirta souvent avec le Jazz ou le
Rythm & Blues. Ils jouèrent même quelques morceaux assez
intimistes, assis sur scène, peut-être plus adaptés pour une
petite salle ou un club de Jazz que pour la scène d’un festival
Country. Mais ils surent aussi embrayer sur des morceaux
pleins d’énergie, comme le très Western « Hello Mary Lou », qui a conclu leur tour de chant.
Puis ce fut, sans conteste, le meilleur moment de tout le week-end, avec l’apparition sur scène
des musiciens de BLUEGRASS STUFF. Ceux qui les ont vus ne sont pas prêts de les oublier.
Ce quintet italien époustouflant est composé d’un chanteur-guitariste, d’un guitariste, d’un
banjo, d’un joueur de mandoline au physique de biker (Massimo Gatti) et d’une contrebasse. Ils
travaillent en acoustique, autour d’un unique micro central et c’est un réel plaisir de les voir se
relayer, chacun leur tour, au centre de la scène, au moment où leur instrument doit être mis en
avant, dans un ballet parfaitement huilé.
Le chanteur (Perry Meroni) est incroyable. Un mélange de
Charles Aznavour (pour le physique), de Roberto Benigui (pour
l’humour, surtout lorsqu’il essaye de parler français) et de
« Mister Magoo » (pour les mimiques). Une chose est sûre, ces
cinq garçons sont heureux d’être ensemble sur scène et de
pouvoir jouer la musique qu’ils aiment, pour le plus grand
bonheur de tous. Ils ont enthousiasmé un public, pourtant majo ritairement composé de danseurs, pas forcément disposés à apprécier un style de musique qui
représente pourtant l’âme même de la Country.
Mais comment ne pas être transporté par la douce folie de ces virtuoses, qui se
sont même permis le luxe de terminer leur prestation par un « Volare » version
Bluegrass … Un pur moment de bonheur !
Passer après ces « Diables d’italiens » ne fut pas chose aisée pour EDDY RAY
COOPER. Mais, avec ses airs de Johnny Cash, il a su distiller du bon
Rock’n’Roll … Ce que l’on attendait de lui.
Déception par contre avec BEVERLY JO SCOTT. Originaire de l’Alabama et
dotée d’une belle carte de visite, après avoir effectué la première partie d’Eddy
Mitchell, lors de son « Jambalaya Tour », elle était attendue avec impatience.
Si sa voix est fort agréable et ses musiciens et choristes très bons … Son répertoire laisse
quelque peu à désirer, avec notamment plusieurs chansons interprétées dans un français guère
compréhensible. Son tour de chant s’éleva lorsqu’elle interpréta quelques titres à consonance
Gospel, dont un très bel « Amazing Grace », avant de sombrer, vers la fin, dans des sonorités à
la limite du Hard-Rock.
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Le dimanche, toujours sous le soleil, débuta avec la prestation d’un duo anglo-irlandais, THE
SHIELS. Là aussi du Bluegrass, à la limite de la musique Folk … mais qui, cette fois, a eu bien
du mal à faire dresser l’oreille des festivaliers, malgré les invitations du chanteur à se
rapprocher de la scène.
Puis débarquèrent, en « régionaux de l’étape » puisque originaires du
Nord, les HOT CHICKENS. Ils ne sont que trois sur scène … mais quand
bien même seraient-ils le double que cela ne déménagerait pas plus ! Ce
sont de vrais fous furieux du Rockabilly. Leur énergie est débordante …
Presque trop parfois … à la limite ! Mais le moins que l’on puisse dire …
C’est qu’ils assurent le spectacle.
En provenance de Montpellier, leur succéda
TRUCK STOP RULES. Un bon groupe mais
beaucoup plus Rock que Country, malgré toutefois
quelques belles balades.
A noter la virtuosité de Sébastien Douzal à la guitare électrique et la
sympathie du leader qui, à l’occasion d’un morceau à légère tendance
bluegrass, en profita pour rendre hommage aux musiciens de
BLUEGRASS STUFF qui avaient obtenu un triomphe la veille et qui,
toujours présents sur le site étaient, dans le public, pour écouter les
autres artistes (et toujours avec le sourire).
Le festival se termina par le passage de RYAN BINGHAM. Un jeune
Texan, présenté comme l’un des nouveaux talents de la musique
texane et ayant une voix proche de celle de Bruce Springsteen. Là
encore, du Rock bien plus que de la Country. Quant à la voix … le
« Boss » n’a pas trop de soucis à se faire … son titre n’est pas prêt de
lui être ravi.
La météo sembla s’être calée sur les horaires du festival, puisque la
pluie se mit à tomber juste après la clôture de celui-ci.
Pour conclure, il me semble nécessaire de couper court à une rumeur
qui voudrait que ce 7ème Berck Country Rock Festival fut le dernier.
Jean-Claude Paulin du Besset, responsable de Mission Country et programmateur du festival
depuis l’an dernier (à la suite du départ de Chris Pavie), m’a assuré formellement que ce
festival avait encore de belles années devant lui. Propos confirmés par le Maire de Berck-surMer, lors de son allocution d’ouverture du festival.
Et c’est tant mieux, car ce festival est vraiment sympathique et, même si, comme partout, on
peut y connaître certaines déceptions, on y retient, au final et ce à chaque fois, surtout du
plaisir.
Alors, l’an prochain, pour le 1er week-end de juillet, n’oubliez pas que vous serez encore …
… « Bienvenus chez les Ch’Tis »
20
SUR LA ROUTE DE TULLINS par Jacques « Rockin’Boy »
Dufour
Cette soirée country d’un festival pluri-styles qui s’étale sur plusieurs jours était pourtant bien
composée avec du classique, du moderne et du traditionnel. Elle aurait pu satisfaire un public
large, mais celui-ci c’est davantage déplacé la veille pour le folk, le blues et le celtique. Est-ce la
frustration engendrée par une trop longue période sans soleil qui a incité Dauphinois et
Lyonnais à préférer prendre la route des alpages plustôt qu’à rester en plaine, entre Vercors et
Chartreuse ? En tout cas le plateau aurait mérité une foule plus compacte. Les gens présents
n’ont en tout cas pas eu à regretter leur choix car l’ambiance était à la fête.
La Canadienne Kristin Sweetland avait la tâche redoutable de proposer ses compositions de
tendance folk en ouverture des deux soirées peu après l’ouverture des portes et pendant que le
public est plus enclin à repérer les places à l’ombre pour installer ses fauteuils. C’est une bonne
guitariste acoustique que François Louwagie, l’organisateur du festival, est venu soutenir à la
mandoline sur deux titres.
Made in Country, les régionnaux de l’étape, présentent
un répertoire constitué de morceaux de
country
rapides et pour la plupart fort connus du public ce qui a
ravi les danseurs qui auraient pu être un peu plus
nombreux sur le plancher toutefois. De solides reprises
donc bien qu’un tout nouvel album de compos vient de
sortir. JB Louwagie au vocal, un bon pianiste, un
bassiste souriant et le plaisir de retrouver Denis
Blanchard (ex-Kate et Vicky Layne) à la pedal steel
guitare.
Diana Chase assurément est une artiste de métier renomée au Canada. Elle est dynamique et
communicative sur scène. Le seul inconvénient est que son répertoire a peu de rapport avec la
country, même moderne. Une Shania Twain version pop la définirait bien. Pas d’instruments
country donc mais en revanche un guitariste au jeu très rock. Elle a cependant été bien
appréciée par le public du front de scène venu faire la fête sans exigence particulière relative au
style.
Elle nous l’ont annoncé : leur style est le « banjobilly » ou le « killbilly »
et rien d’autre. Les trois sœurs Suédoises de Baskery mettent une
partie du public quasiment en transe à chacune de leurs prestations, et
je l’avoue, je suis un baskeryphile ! Comment resister à ce rythme
envoûtant, entêtant, primaire, aux incantations presque amérindiennes
et aux feulements de Sunniva, lione blonde rugissante ?
Un esprit punk, quelques restes d’une
période néo-rockabilly, un zeste de blues, un relant de
bluegrass et une pincée de folk finnois et vous aurez un
léger aperçu du style des sœurs Bondesson.
Aucune reprise, leur musique est 100% Baskery. Stella est à
la contrebasse, Sunniva la benjamine est au chant principal
et au hurlement de troll, Greta est au banjo 6 cordes
électrique, au dobro, à l’harmonica et aux percussions.
21
Ce martèlement lancinant du pied de Greta sur une caisse caractérise ce son presque Bo
Diddleyesque ( !) des Baskery. Face à ces trois filles on se contrefiche de leur coller une
étiquette. On se laisse emporter par la frénésie de leur musique. Et quand elles se mettent à
chanter à l’unisson, c’est absolument divin ! Après cette seconde prestation Française de
l’année qui suivait Heyrieux (69) au printemps, Baskery devait s’envoler pour une tournée au
Canada. Espérons les revoir sur la route de nos festivals en 2009.
Hert Leblanc et ses musiciens ont constitué une fort
bonne surprise en conclusion de cette 12 ème édition de
Sur la Route de Tullins. Personnage jovial et débonnaire,
Hert a mouillé sa chemise au sens propre du terme et à la
manière dont il se démène on se demande comment ce
brave homme réussi à garder sa corpulence !
Cette jeune formation originaire de l’autre province
francophone du Canada, le Nouveau Brunswick, a la
totalité de son répertoire en français. Il est constitué de
chansons dynamiques soit originales soit empruntées à des auteurs Québecois, Cadiens ou
Lousiannais.
Le style est folk mais aussi country et Hert n’hésite pas à adapter dans notre langue le « Long
time gone » des Dixie Chicks. Jean-Luc Bondreau assure à la pedal steel, au banjo et à la
guitare. Le bassiste Gerald chante deux ou trois titres et son frère Scott est à la guitare. La
jeune et souriante Janelle Dupuis est brillante au fiddle (« Orange blossom special ») et Hert,
outre sa guitare, utilise également le frottoir (ou washboard). Un groupe fort sympathique, festif,
dont la bonne humeur et la musique hautement conviviale a rencontré l’adhésion des derniers
noctambules pour un final tardif : deux heures du matin ! Ils mériteraient de clore une des
soirées du Country Rendez-Vous. C’était leur première visite en France en dehors de St Pierre
et Miquelon (dixit !) et ils souhaitent ardemment revenir. Nos organisateurs sont prévenus !
www.tullinsfestival.com
COMMUNIQUÉ
Le showcase des artistes country francophones aura lieu le samedi 11 octobre 2008 à Villette
d’Anthon (38) à 20 kms de Lyon(69), à partir de 14h00 en présence de sa marraine TAHIANA
Vous pourrez entendre ou découvrir : BUDDY HILLS AND BAND - KEVIN BUCKLEY - LINDA
ET LES OUTRIDERS - MATCHRIVER - MIDWAY STATION - ROSE ALLEYSON and THE
GOOD OLE TIGERS … - SHOW BUS BAND - TENNESSEE STUD - THE YANKEES
La soirée sera animée par ROSE ALLEYSON and THE GOOD OLE TIGERS …, TENNESSEE
STUD et PIERRE LORRY , THE FARWEST SINGER
L’intégralité du bénéfice sera reverse aux artistes participant au showcase. Infos,
renseignements et réservations sur http://www.cafe.countryenalsace.com Tarif unique : 10,00 €
en réservation - 12,00 € sur place Buvette et petite restauration
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DANS LE TEXTE par Mireille Lafond
BONNIE BISHOP – Give it up to me (Album : Soft to the Touch) – Laisse
tout tomber pour moi
I saw a break in your armor
Saw you through the open door
Scattered pieces broken on the floor
But I know, I know you're a runaround
Running around with your broken wings
Broken wings and crown but you waste it on
this town
So come on baby, just give it up to me.
J’ai vu une faille dans ton armure
Je t’ai vu par la porte ouverte
Des morceaux brisés éparpillés sur le sol
Mais je sais, je sais que tu te défiles
Tu te défiles avec tes ailes brisées
Des ailes et une couronne brisées mais cette ville s’en
moque
Allez, Baby, laisse tout tomber pour moi.
But you give up for everything
Give it up to me
Don't you give up on anything
C'mon Give It Up to Me
Mais tu laisses tout tomber
Laisse tout tomber pour moi
Ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi
Allez, laisse tout tomber pour moi
I came down from this castle
Just to wait outside your door
Cause I heard you singing
Singing your heart out till your throat was sore
Here I am, I'm the one you're looking for.
Je suis revenue de ce château
Juste pour attendre dehors, à ta porte
Car je t’ai entendu chanter
Chanter de tout ton cœur à t’en faire mal à la gorge
Me voici, je suis celle que tu cherches.
But you see me for everything
So sing out for me
Sing one for me
Don't you give up on anything
C'mon give it up to me
Mais tu me vois pour tout
Donc chante pour moi
Chante une chanson pour moi
Ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi
Allez, laisse tout tomber pour moi
Oh you're wild, wild, wild restless soul
But you ain't no angel, no, no
There's no ruby red as the fire you hold.
And I want you, your fire and your gold.
Oh, tu es une âme rebelle, rebelle et insatiable
Mais tu n’es pas un ange, non, loin de là
Il n’existe pas de rubis aussi rouge que le feu que tu
portes
Et je te veux, toi, ton feu et ton or
Cause you give up on everything
Just give it up for me,
Give it up for me.
And don't you give up for anything
Oh dont' you give up for anything
Oh don't you give up for anything
C'Mon give it up to me
Give it up to me.
Car tu laisses tout tomber
Alors laisse tout tomber pour moi
Laisse tout tomber pour moi
Et ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi
Oh ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi
Oh ne laisse pas tout tomber pour n’importe quoi
Allez, laisse tout tomber pour moi
Laisse tout tomber pour moi.
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CD REVIEWS
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
LILLY WEST " Greetings from Austin Texas"
Il semblerait que le Texas attire davantage les
artistes Français que Nashville actuellement. Alan
Nash aurait pu croiser Lilly West à la sortie d’un
studio ou d’un honky-tonk car tous deux se sont
rendus dans la même région du Lone Star State en
début d’année pour enregistrer avec les musiciens du
cru. Des commentaires sur ce voyage par Lilly ont
déjà été publiés dans le CWB précédent et vous
pouvez vous rendre également sur www.lillywest.fr .
L’album s’ouvre sur un touchant hommage à Eric Reynaud, l’organisateur Lyonnais
prématurément disparu en octobre 2007 (« Une belle journée d’automne »). Une rapide et
bonne reprise de « Route 66 » succède à cette première balade. La troisième chanson est
encore un hommage, « My own sweet mum », sur un rythme plaisant. On reste dans les
tempos mediums avec « Life goes on » qui parle d’espoir après le malheur. La steel et
l’excellente batterie (Don Dulaney) de « Je t’aime comme tu es » auraient peut être méritées
des paroles en anglais. Lilly réussi une très belle version du classique « Ghost riders in the
sky » tant musicale que vocale. Lente au début elle ne tarde pas à s’emballer et cette chanson
pas si facile à chanter convient très bien à notre Auvergnate qui effectue là une performance.
L’enfance perdue est abordée dans « She needs help » au son plus rock. « Mud on the tires »
de Brad Paisley est la seule reprise de country moderne. Bienvenue. Autre titre cool avec
« Stop promising » et toujours la steel de Nathan Delacretaz et la guitare de Keith Davis. Lilly
West n’est pas Tina Turner mais « Holding out for a hero » cadre bien dans l’album avec une
bonne production, un vocal agressif et des musiciens à la compétence évidente. Précisons que
les six chansons originales ont été composées paroles et musique par la chanteuse. Saluons le
joli graphisme de la pochette de cet album dont Lilly peut être fiere.
ALAN NASH "Six-Four’s a little too far from Texas"
Si vous lisez ce bulletin depuis plusieurs années vous prenez certainement plaisir à lire les
récits de voyages au Texas de notre ami Alan pour qui les honky tonks du Lone Star State n’ont
plus de secrets. Chaque année le chanteur/guitariste des Country Riders quitte Six-Fours, Var
pour rejoindre ses amis et confrères musiciens entre Houston et San Antonio.
Depuis longtemps il caressait le rêve d’y retourner non
plus en tant que touriste mais pour y graver SON album
de country authentique. Les contacts et les amitiés étant
déjà assurés, 2008 a donc été l’année de la
concrétisation du projet. 13 compositions originales,
musique d’Alan et textes en anglais de Mart Lyon pour
une œuvre plus country texane que nature ! En effet il est
certainement très difficile de trouver un album plus
définitivement country/honky-tonk que « Six-Fours’s a
little too far from Texas » avec ses cascades de pedal
steel guitar (Tommy Detamore et Ricky Davis), ses
multiples solos de guitares (Tommy et Alan). Avec
également du dobro, de la mandoline (Bobby Flores) et
de l’harmonica.
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La petite couleur française dans le vocal ne gène en rien la réussite de cet album qui privilégie
les tempos rapides : une seule balade avec « No heroes left in town » et son esprit western sur
fond de dobro et d’harmonica. Le CD s’emballe dès le premier titre qui est un duo entre Alan et
la chanteuse Miss Leslie, et il se referme avec un instrumental calme pour digérer les 11
country songs précédentes au tempo enlevé ! A noter que le honky-tonk/swing « Keep country
country » aurait mérité un petit frère. Alan Nash peut être fier de cette première œuvre texane
qui est musicalement très riche. Notre Varois a certainement pris beaucoup de plaisir dans les
studios texans et sans nul doute vous en prendrez également à l’écoute de cette production
100 % country authentique.
Le groupe ''RANCHMEN'' a 15 ans... de concerts…
1993 > 2008 … Cette année le groupe des 'Ranchmen' fêtera ses 15 ans d'existence ! Eh oui, !
le temps a passé depuis les débuts timides du groupe, en octobre 1993. Quinze ans ! C'est une
longévité exceptionnelle pour un groupe musical, (qu'il soit régional ou national d'ailleurs. . .)
De retour en France Dan Dickson, ex chanteur/guitariste de l'orchestre cowboy de 'Marc
Taynor' envisage de former un groupe 'country' … Il recrute alors Roger Lassalle (guitare) et
Gérard Marchetto (basse) pour former avec lui (guitare et chant) la base des 'Ranchmen' nous
sommes en 1993.
Le « trio » ainsi formé, se produira régulièrement dans des
soirées et concerts, surtout dans des restaurants, pubs, ou
soirées privées . Lors d'un concert en 1995, le groupe rencontre
deux sœurs passionnées de country musique, qui cherchent des
musiciens pour les accompagner au festival de Craponne-surArzon, où elles sont engagées. Brendy et Jenny, accompagnées
par les 'Ranchmen' font un bon succès au festival de Craponne .
Il s'en suit une série de demandes pour d'autres concerts, et le
groupe se produit beaucoup cette année là . .(+ de 60 concerts).
L'enregistrement d'un CD est décidé, il sort début 1997 sous le
titre de 'Country hit revival' on y trouve un panachage de 10
succès country divers, interprétés alternativement par Brendy et
Jenny, et Dan, le leader du groupe.
Fin 99, les deux sœurs déménagent sur Paris, et quittent les 'Ranchmen', ainsi que Roger, le
guitariste. Dan Dickson fait appel à de nouveau musiciens, Mirco Mercuri comme guitariste,
puis Sami Hadjadj à la basse et une également une nouvelle chanteuse Annie Murru. Un
'batteur' les rejoint occasionnellement, pour compléter le groupe lors des grands concerts ou
des soirées dansantes.
Depuis, la constitution des 'Ranchmen' n'a plus changé et le groupe semble avoir atteint sa «
vitesse de croisière » ( plus de 500 concerts depuis 1998 ! )
L' expérience de la scène, de la maîtrise, une 'connivence' entre musiciens, de l'humour … et le
plaisir visible de jouer ensemble, sont peut-être les raisons du succès actuel du groupe !
Deux autres CD ont été édités depuis par les 'Ranchmen', et un 4me CD est en préparation
(sortie prévue, fin 2008).
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COUNTRY MUSIC ET MOTOS par Marc Verdier
Associations motos/danse – News
TEAM RUN 17-18 : interview de Serge-Henri Lecot
MV : Alors, Serge, parle-moi un peu de ce club
SHL : L’équipe RUN 17-18 n’est pas un « club de
motos », elle s’est constituée il y a trois ans à partir
d’un petit groupe d’amis pratiquant, avec leurs
épouses, la line-dance au sein du Country Club
d’Heyrieux (38), donc la première passion c’est la
music country.
MV : Comment cela a-t-il démarré ?
SHL : Ces amis étaient motards, ou allaient le devenir et tout naturellement ils se sont mis,
accompagnés leurs épouses, à rouler ensemble. Au fil du temps, et des rencontres, le groupe
s’est élargi à d’autres copains motards/line-dancers.
MV : D’où viennent-ils ?
SHL : Actuellement le « team » réunit des adhérents de 3 clubs de danse :
-Country Club d’ Heyrieux (38)
-Eagles de Saint Bonnet de Mure (69)
-Western Pleasure de Villette d’Anthon (38)
MV : Vous roulez sur quel type de moto ?
SHL : Si aujourd’hui tout le Team roule en
custom ce ne fût pas le cas au début. Le type de
machine n’était pas le seul critère, seules l’amitié
et les passions communes comptaient. Ils
roulent essentiellement en couple avec leurs
épouses et le Team RUN 17-18 à, aujourd’hui,
un effectif de 18 personnes. Leurs bécanes sont
des : H-D Road King et Electra Glide mais aussi
Intruder, Sumo, Royal Star, et un Trike.
MV : Leur tranche d’âge ?
SHL : Tiens ils n’ont pas regardé leurs « papiers » depuis ….
MV : TEAM RUN 17-18 , cela a-t-il une signification ?
SHL : RUN cela peut aussi vouloir dire : Rassembler, Unir, Nouer des liens d’amitiés, et 17-18
c’est un secret que seuls les initiés connaissent.
MV : Quelles sont vos activités ?
SHL : Les sorties du week-end se décident dans la
semaine comme ça sur une proposition. L’été ils partent à
Craponne, Mirande, Lunas, etc … pour rejoindre les
festivals de music country. Il ne faut surtout pas oublier les
soirées country de la région, les petits restos « quand il ne
fait pas chaud » et autres « réunions à la maison » qui
resserrent les liens.
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Enfin il y surtout la grande balade annuelle sur plusieurs jours :
-La première année en mai 2006 elle a eu lieu dans le sud, du côté du Lubéron / Baronnies
avec le Ventoux et les gorges de la Nesque.
-En mai 2007 c’est la Dordogne qui fût visitée « sous la pluie » mais dans une relative bonne
humeur, en passant par Rocamadour, Cahors.
-Et cette année juin 2008, ils montèrent 4 jours à Colmar pour découvrir l’Alsace. Sortie
pleinement réussie avec le soleil bien présent et un peu plus de 1000 km de belles ballades
pour visiter de beaux villages, châteaux, accompagner un veilleur de nuit, danser au bord de
la route !!! et oui !!!….déguster les vins et une bonne choucroute.
MV : Quels sont vos projets ?
SHL : L’avenir proche c’est la continuité, mais en
regardant un peu plus loin devant : si plusieurs
d’entres eux connaissent déjà les USA (en voitures ou
motos), ils se prennent à rêver de rouler tous
ensemble sur l’asphalte américain « get your kicks on
route 66 » mais ce rêve restera-t-il un rêve ou
deviendra-t-il réalité en 2009 ?
En attendant, les « belles » routes de la région font
l’affaire le tout étant d’être bien sur sa bécane et de
rouler, avec ses potes, sous le soleil …quand il est là.
News :
L’artiste aux albums multiplatinés : Dierks Bentley (vedette du
Country Rendez-vous de Craponne cette année), sera partie
prenante pour son troisième “Miles & Music for Kids”, une
randonnée motocycliste et concerts de célébrités, au bénéfice
de l’hospital pour enfant Vanderbilt, le Dimanche 5 Octobre. La
balade traversera le magnifique “County” de Williamson ainsi
que le centre historique de Nashville, pour finir au Riverfront
Park pour un énorme concert avec Bentley et ses amis,
incluant les superstars comme Tim McGraw and John Rich.
Plein d’autres artistes seront annoncés dans les prochaines
semaines. « Cet événement est devenu le phare de mon
année » dit Bentley, « Je ne vois pas de meilleure façon de
passer un jour d'octobre à Nashville, que sur des motos
l'après-midi et qu’avec les guitares et les chants avec des
copains au coucher du soleil. Chacun a été si d'un grand
soutien et je suis vraiment fier de l'argent que nous avons été
capables de récolter pour Vanderbilt ces dernières années . »
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LE FESTIVAL DE PRAT BONREPAUX par Rose Alleyson
PRAT BONREPAUX est situé...au bout du monde; Après être sorti de l'autoroute, vous devez
encore faire pas mal de chemin pour découvrir un charmant petit village caché dans son écrin
de verdure. Ce coin perdu tout près de la frontière Espagnole accueille chaque année un
festival country pas banal. Non seulement vous y découvrirez des artistes de country musique
de qualité, mais la programmation s'ouvre aussi à d'autres musiques américaines et un jour
entier est consacré à la pedal steel guitar, instrument emblématique de la country music.
Le village est adorable et le festival, bien que petit, est vraiment différent de ce que l'on peut
trouver ailleurs...Je ne sais pas, peut être l'atmosphère de la montagne, ou peut être que le
festival est offert au public en plein village et non pas en dehors, mais il y a quelque chose de
spécial là bas. On a l'impression d'arriver chez des amis ou dans de la famille. Tout est simple,
sans chichis, et comme on aime.
Un festival en partie gratuit avec des groupes de qualité
sur une petite place dans le village Le vendredi
:ACOUSTIC ROOT (GB) d'abord puis TENNESSE STUD,
le groupe lyonnais qu'on ne présente plus et qui fit un vrai
tabac! Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé et ils
étaient très nombreux à demander des autographes après
le show!
Et le samedi STEAMBOAT (FR), TRUCK STOP RULES
(FR). Puis ce fut au tour de Bison Fou , un lanceur de
couteaux qui étonne et fait participer le public avec
bonheur.
Dans la partie payante du festival, une grosse scène,
digne d'un gros festival, avec une programmation
internationale:
le vendredi : HOWDY (CH), BURNIN'RUBBER BAND (SP), SCARLETT (GER),STEPHEN
ACKLES (USA) et le samedi : ROCKIN'BONNIE (I) ,BACK TO TEXAS (SP), puis ce fut
ROLLING DOMINOS (FR) avec un spectacle hommage à Fat Domino superbe et enfin
DOUG KERSHAW (USA) Superstar américaine. Un vrai fou sur scène, mais qui maîtrise son
violon avec virtuosité! Et les fous sur scène, j'adore ça !
Et le dimanche, comme chaque année, la journée était consacrée à la steel. Le matin JAMES
CROWBEAR a animé une master class de steel guitar accompagné de yoyo d'Appaloosa.
L'après midi, des concerts assez spéciaux ont été offert au public (programmation : JAMES
CROWBEAR): Sur la place, des musiciens qui jouent ensemble, certains ne se connaissaient
pas ½ h avant et...la magie qui opère! Ainsi, JESSE REECE (USA) a ouvert le bal avec talent et
guitare électro acoustique et puis j'ai eu la chance de jouer avec des musiciens totalement
inconnus (en dehors de Christian Neugue, guitariste du band qui m'avait suivi dans cette
aventure). Nous avons été brillamment accompagnés, portés, boostés, par des musiciens de
grand talent. Il y avait quelque chose de palpable dans l'air, les gens étaient électrisés et c'était
magnifique! Passant par là, DOUG KERSHAW est venu faire le bœuf avec nous et on a fait un
peu les fous tant et si bien que lui et moi somme tombés par terre! Qu'à cela ne tienne! Nous
sommes restés par terre et avons fini la chanson. Puis, EDDY RAY COOPER a prêché la
country et le rock'n roll et le public a été convaincu.
C'était un grand moment de partage. Et c'est ça PRAT BONREPAUX : le partage, la simplicité
et la magie qui s'invite sans qu'on la voit venir... Un petit festival, mais un cœur GROS comme
ça ! Si vous avez un peu de temps l'année prochaine, à la mi-août, aller faire un tour du coté de
Prat, vous ne serez pas déçus...
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COUNTRY NIGHT GSTAAD par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
20 Years 12 – 13 septembre
L’édition 2008 de la désormais mythique Country Night de Gstaad (Suisse) fêtait ses 20 ans. 20
années au cours desquelles les stars de la country music se sont succédées sans interruption,
assurant à cette manifestation un aura qui lui a permis d’obtenir à Nashville la plus haute
distinction dont un organisateur puisse rêver.
Les journalistes se déplacent régulièrement des pays voisins, Allemagne, Italie, France et
même d’Angleterre car certains artistes ne se produisent qu’en ce lieu et s’en retournent à
Nashville aussitôt. Ce qui est le cas cette année de Clint Black qui offrait à Gstaad l’exclusivité
du première concert Européen de sa carrière débutée il y a 20 ans, d’où le choix de son
invitation cette année.
A l’exception des géants pour l’heure inabordables que sont les Brooks, Strait ou Jackson, tous
les grands noms de la génération de Black avaient été accueillis : Yoakam (1992), Travis Tritt
(1993), Collin Raye (1993,2001), Ricky Van Shelton (1994), Billy Ray Cyrus (1997), Mark
Chestnutt (1999, 2003), Gary Allan (2001), Clay Walker (2002, 2006), Joe Diffie (2003), Tracy
Lawrence (2003), John Michael Montgomery (2005), Randy Travis (2007) et Ricky Skaggs
(1999,2008). Certaines années fastes ce sont quatre stars US qui se succédèrent sur scène
comme en 1999 avec Lorry Morgan, Mark Chetnutt, Ricky Skaggs et Alison Moorer ou en 2000
avec Wynonna, Joe Dee Messina, Asleep at the Wheel et Chad Brock. En 1994 il y en ru cinq
avec Tanya Tucker, Ricky Van Shelton, Little Texas, Joe El Sonnier et Rhonda Vincent !!
Mais les temps sont devenus durs,
même en Suisse, et c’est un artiste local
local qui a été pressenti pour ouvrir
cette vingtième édition, Marco Gottardi
& the Silver Dollar Band. Un vocal
solide, de bons musiciens, pour une
prestation très professionnelle bien que
le répertoire soit un peu trop axé sur les
balades et les tempos légers. La
révélation de cette édition fût sans
conteste un nouveau duo lancé par le
label Curb, Bomshell. Carrément
inconnues, leurs premiers singles
n’ayant pas fracassé les charts et le
premier album n’étant encore qu’à l’état
de projet, ces deux jeunes femmes
blondes ont un potentiel énorme. Bien
sûr leur country n’a plus rien à voir avec
celle de Loretta Lynn et il faut accepter
une approche très proche du rock pour
se laisser aller à l’appréciation de leur
style. La musique est forte et les tempos
en majorité rapides.
Kristy Osmunson, la violoniste et fondatrice du duo en 2004, semble très inspirée par Charlie
Daniels car un titre en début de set nous rappelait fortement le célèbre fiddler barbu. Cette
impression devait se confirmer sur la fin avec une reprise frénétique du « Devil went down to
Georgia ». Kelley Shepard, la chanteuse soliste, n’a rejoint Bomshell qu’au début de l’année, la
soliste précédente s’étant retirée. L’association de ces deux talents fait merveille.
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Leur complicité sur scène et semble t-il au dehors (conférence de presse) devrait leur assurer
un avenir prometteur. Leur dynamisme et leur enthousiasme ont peu d’égal à l’heure actuelle
dans le paysage country. Les deux belles ont réussi à faire lever la foule gagnée par leur
énergie. Une reprise du « Lovesick blues » d’Hank Williams fût un message pour nous faire
comprendre que Bomshell appartenait au monde de la country.
Que réécrire sur Ricky Skaggs ? L’ancien élève de Bill
Monroe dont il parle toujours avec le même respect est
entouré de quelques uns des meilleurs musiciens
bluegrass de la planète. Les cheveux blanchissent mais
la dextérité est toujours là et le répertoire toujours aussi
classique. « Why did you wander », « Darling your cold,
cold heart », « Sally Jo »...
Un clin d’œil à son ancien répertoire country nous a
permis de réécouter « Cajun moon » et « Highway 40
blues ». Son épouse Sharon , du trio des Whites, la
rejoint sur scène pour « I wouldn’t change you if I could »
et « Home is where you are ». Sympathique. Les
Kentucky Thunder nopus ont servi une prestation
classique mais de qualité. Résumer 20 ans d’une
carrière jalonnée de succès (13 n°1 !) n’est pas chose
facile en moins d’une heure.
Clint Black nous a offert un bon show varié dans les
styles avec notamment deux western swing et une
séquence acoustique où il fût brillant à la guitare, et au
cours de laquelle il interpréta une amusante version de
« Red headed stranger » de Willie Nelson avec imitation
en prime.
Clint nous a livré quelques chansons récentes mais il n’a
bien sûr pas oublié ses titres phares tels que « Summer’s
coming », « No time to kill », « Nothing but the taillight »
et en rappel « Killing time ».
Clint Black semblait ravi d’être là, plaisantant entre les
chansons eet ne ménageant pas son temps pour les
photos et les autographes. Un artiste charmant et de
talent qui honore la country music.
Aucun écho n’a pas filtré sur ce que nous réservera l’édition 2009 de la Country Night Gstaad,
mais une chose est sûre, nous seront présents !
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MADE IN FRANCE
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
L’actualité de la scène country Française et frontalière. Envoyez vos infos à
[email protected]
•Mainstreet est le vainqueur de l’édition 2008 du concours de groupes de Mirande.
•Union Spirit recherche un batteur pour concerts et enregistrement d’un album. 06 16 28
01 89
•Phenix se réduit à 4 membres pour 2009 : exit le pianiste.
•Le premier album solo de Pierre Lorry (live et studio) sort cet automne.
•Texas Side Step sortira simultanément 2 CD’s et un DVD vers octobre/novembre.
Christelle, la violoniste, abandonnera momentanément son archet au profit d’un biberon…
naissance imminente !
•Le prochain album de Mary-Lou est prévu pour l’été 2009.
•Jackson Mc Kay effectuera une tournée en Australie du 15 janvier au 08 février.
•Canyon travaille sur de nouveaux morceaux à rajouter au répertoire 2009. Le groupe
conserve un excellent souvenir de son passage à Mirande.
•Hat Trick a été appelé pour l’enregistrement du nouvel album de Big Rock sur lequel leur
guitariste Mr Jay joue de la plupart des instruments. Ce dernier a accompagné le groupe
Suisse Honky Tonk Farmers sur la scène du Country Rendez-Vous.
•A l’occasion du festival de Chartres le groupe the Partners a fêté son 1er anniversaire le 06
septembre. Carole Franck est au chant, JJ Bohnert à la guitare et au chant, Joel Bernard à
la pedal steel, Patrick Lourdel à la guitare, Philippe Cleron à la basse et Fred Kolinsky à la
batterie. Répertoire line-dancers. www.thepartners.fr
•MC&M de Liège présente son nouvel album (anglais et français) sur myspace.com/mymcm
•Destination a un livre d’or : http://destination.site.free.fr/livre dor/livre lire.php ou
http://destination.site.free.fr/press.html
•Découvrez des extraits du prochain album de Big Rock sur
www.myspace.com/bigrockcountry ou www.bigrockcountry.com
•Lilly West en vidéo sur www.info-groupe.fr/lillywest
•Greenbow’s Shadow envisage la réalisation d’une maquette pour cet automne en vue
d’une saison 2009 riche en perspective de concerts. www.myspace.com/greenbowshadow
•Les Yankees vous attendent sur www.myspace.com/yankeescountry
•Pour les amateurs de R’n’R/rockabilly et le son des 50’s voici un site pour l’actu (Tony
Marlow) et l’histoire (Gene Vincent, Eddie Cochran). http://rockindjholly.centerblog.net/
•Linda & the Outriders est le seul groupe Anglais de country établi en France. La
chanteuse Linda est originaire de Manchester et fixée à Paimpol (22). A 9 ans elle chantait
déjà de la country. Elle a formé son groupe actuel il y a 3 ans après son arrivée sur le
continent. Elle s’est entourée de 3 compatriotes exilés en Bretagne : Ray à la batterie, Andy
à la basse et Peter au piano. C’est un Français, Gilles, qui est à la guitare. Le répertoire est
à la fois new (Shania Twain) et traditionnel (« Country roads ») selon les demandes et Linda
a commencé à composer ses propres chansons. Le groupe est prêt à conquérir la France.
www.country-musique.moonfruit.com
31
Pour nos amis étrangers ou simplement nos lecteurs qui maîtrisent la langue de Goethe ou
celle de Dante nous vous recommandons deux revues en couleur et sur papier glacé : No
Fences en allemand. Le passé et le présent de la country music et du bluegrass. Nombreuses
chroniques de disques et les concerts en Allemagne. 4 n° par an. www.nofences.de Encore
plus luxueuse American West est la revue Italienne de l’art de vivre western. 100 pages sur
l’équitation, le rodéo, le tourisme dans l’Ouest Américain. Egalement de la country, du cinéma
western et l’art. Bien sûr il faut lire l’italien ! www.americanwest.it
En France nous avons Dreamwest en kiosque et par abonnement Le CRI du Coyote et Sur la
Route de Memphis. D’autres ? Nous attendons vos infos…
TOP 20 COUNTRY COUNTDOWN
Carrie Underwood
Just A Dream
Darius Rucker
Don't Think I Don't Think About
It
Kellie Pickler
Don't You Know You're
Beautiful
Brad Paisley
Waitin' On A Woman
Carrie Underwood
Last Name
Jimmy Wayne
Do You Believe Me Now
Keith Anderson
I Still Miss You
Sugarland
Already Gone
Blake Shelton
Home
Sugarland
All I Want To Do
Keni Thomas
Shreveport 2 LA
Kenny Chesney
Everybody Wants To Go To
Heaven
George Strait
Troubadour
Little Big Town
Fine Line
Keith Urban
You Look Good In My Shirt
Chuck Wicks
All I Ever Wanted
Reba McEntire
Every Other Weekend
Whitney Duncan
When I Said I Would
Luke Bryan
Country Man
Lee Ann Womack
Last Call
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LES NEWS DU SALOON
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
•« Je veux entendre des chansons sur la boisson, l’infidélité et les chiens qui meurent. C’est
ça la country music pour moi » Miranda Lambert
•Pour son 4ème film, « Get low », prévu en 2009 Tim Mc Graw aura Robert Duvall comme
partenaire.
•Pour les besoins de tournage de la dernière vidéo d’Alan Jackson 200 line-dancers ont
été recrutés par la chorégraphe du Wildhorse Saloon à Nashville. Le chanteur a tenu à les
rencontrer tous individuellement.
•Après Myla (15 ans) c’est au tour de Noah (8 ans) d’effectuer ses débuts à l’écran au côté
de son papa Billy Ray Cyrus.
•Keith Anderson est un adepte du VTT qu’il pratique en montagne. C’est Jeffrey Steele
(auteur/compositeur ex-Boy Howdy) qui lui a inculqué le virus.
•Brad Paisley a fêté ses 10 millions d’albums vendus.
•« I don’t need your rocking chair » fût un bon succès pour George Jones en 1993. Pour
apporter des fonds à une association qui aide les petits orphelins d’Ukraine à trouver un
foyer (Hope House) une série de plusieurs centaines de rocking chairs miniatures ont été
fabriqués. Ils sont vendus 10 $ pièce et chacune est signée par le chanteur.
www.georgejones.com
•Kix Brooks a participé à la course de taureau annuelle dans les rues de Pampelune en
Espagne.
•Grande tournée pour le lancement du nouvel album d’Hal Ketchum « Father time ». Du
Wyoming à l’Alabama elle passera par le Texas et se terminera en Irlande.
•Le 1er album de Carrie Underwood a dépassé les 7 millions d’exemplaires vendus.
•Willie Nelson travaille avec Asleep at the Wheel sur un album de standards du swing des
années 30.
•Charlie Daniels a fêté ses 50 années de carrière à l’occasion du CD Volunteer Jam Tour
au côté de Shooter Jennings et 38 Special.
•Pour le mariage de Sara Evans en juin les invités ont dansé sur de la musique pop et
R’n’B diffusée par un DJ. Ca vous donne envie d’écouter ses disques ?…
•Rogers, Arkansas a la particularité d’avoir donné naissance au premier magasin de la
chaîne Wal-Mart en 1962 et à Joe Nichols en 1976. Ce dernier gagna ses premiers dollars
n’ont pas en travaillant au supermarché mais en vendant des mûres !!…
•Avant sa première visite Européenne à Gstaad Clint Black était à l’affiche en aôut du
Country Jamboree de Havelock au Canada. Ce festival grandiose présentait également
Travis Tritt, Aaron Tippin, Kris Kristofferson, Mickey Gilley, Glen Campbell, Juice Newton,
Jason D Williams, Crystal Shawanda, Carlene Carter, Connie Smith, Tracy Byrd,…
•Kenney Chesney et le groupe Police sont les seuls artistes à avoir vendu plus de 1 million
de billets de concerts aux USA sur 2007.
•Si votre situation familiale est un peu compliquée sachez que Doug Stone a eu 5 enfants
avec 3 épouses différentes, que Carlene Carter à 53 ans a connu 4 maris et que Jeff Bates
s’est marié 4 fois et divorcé autant de fois !! Enfin Jerry Lee Lewis et sa sœur peuvent
monter une équipe de foot mixte avec leurs ex épouses et maris communs…
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L’AGENDA
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
•Merci d’adresser vos dates pour la période décembre/janvier à [email protected]
•CACTUS PICKERS-04/10 Cellule (63), 10/10 St Paulien (43), 18/10 Villeneuve sur Allier (03),
21/11 Yssingeaux (43), 05/12 St Julien Chapteuil (43)
•CATTLE CALL-05/10 « St Sauveur » Paris-Ménilmontant, 25/10 « Cantine de Belleville »
Paris-Belleville, 07/11 « Quiet Man » Paris-Rambuteau, 15/11 « Carillon Café » Paris 18ème
•CC RIDER-01/11 Parc des Expos Tours (37)
•COUNTRY COOKING-22/11 Hasnon près St Amand les Eaux (59)
•DESTINATION-08/11 Dieue sur Meuse (55)
•GREENBOW’S SHADOW-06/12 Marché de Noël d’Eu (Normandie)
•HAT TRICK-15/11 Le Loroux Bottereau (44)
•HOBOES-31/10 « O Quebec » St Sébastien sur Loire (44)
•MAINSTREET-04/10 Peyrolles, 11/10 « Les Soleiades » Signes, 12/10 Puget Argens, 16/10
Base Aéro Navale Hyères, 25/10 « Red Peppers » Aix en Provence
•MARY-LOU-18/10 « La Ferme d’Eugénie » Ecommoy (72)
•MATCHRIVER-11/10 Showcase Vilette d’Anthon (38), 18/10 « Jardins de l’Etang » Noidans le
Ferroux (70)
•MAT VALLENS-11/10 Brétigny (91)
•PHENIX-18/10 Vauréal
•PIERRE LORRY-11/10 Showcase Vilette d’Anthon, 05/11 « Pub l’Anecdote » Albertville (73),
23/11 Vitrolles
•PRAIRIE DOGS-11/10 Mortagne (59), 18/10 Le Plessis Pate (93), 01/11 Aubigny au Bac (59),
15/11 Loos (59), 16/11 Bohain (02)
•RANCHMEN-04/10 Vitrolles, 10/10 Savigneux (01), 24/10 « Casino » Charbonnières (69),
31/10 Ambérieu (01),08/11 Nouant (41), 21/11 Savigneux (01)
•ROCKINCHER-11/10 Vitrolles (13)
•RUSTY LEGS-04/10 Montauban (82), 11/10 St Vallier (26), 25/10 Gragnague (31), 23/11
Vitrolles (13), 29/11 St James (50)
•STATION-18/10 Toulouse
•TEXAS SIDE STEP-11/10 St Mihiel, 12/10 Menchoffen (67), 18/10 Rhinau (67), 25/10 Fismes
(51), 10/11 Bain de Bretagne, 15/11 Bartenheim (68), 22/11 Morville Château Salins, 29/11
Pont St Pierre
•THIERRY LECOCQ-05/10 Lille, 10/10 Aubonne (95), 16/10 Conflans (95), 21/10 St Brice (95),
22/10 Nogent sur Marne
•WEST HILLBILLIES-04/10 Pluméliau (56)
Divers :
•GILLES REZARD- Stages de banjo à Mercurey (71) 11 et 12/10, 18 et 19/10
•2 TONS OF STEEL (USA)- Salle Festive Nantes Nord (44) – West Country Friends 06 88 20
29 36
•FESTIVAL DE LAVARDAC (47)-Routes du Rock- 03/10 au 05/10 avec Carolyne Jomphe
(Can), Matis, Kimmie Rhodes (Usa), George Hamilton V (Usa), Jetty Road (Aus), Rosie Flores
Trio (Usa), Red Hot (Fin), Robert Gordon (Usa), Route 66, Dan Dickson
•ROCKIN’GONE PARTY 5-St Rambert d’Albon (26) avec Frank Demon & the Little Bastard
(off) le 28/11 au « Biker Road Café » Corbas (69) et 29/11 « Bar Croix d’Or » St Rambert. 29/11
Barrence Whitfield (Usa), Lynette Morgan & the Blackwater Valley Boys (Uk), the Seatsniffers
(B), the Wild Goners – www.rockarocky.com
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RADIOS COUNTRY SUR LE NET
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour et Gilles Bataille
Une réactualisation des émissions country que nous pouvons écouter sur internet s’avérait
nécessaire pour y voir plus clair. Aidez-nous à corriger et à compléter ce tableau, que vous
soyez DJ’s ou auditeurs. Merci. Mail : [email protected]
Tous les
Jours
24h00 / 24h00
Radio Country Club
24h00 / 24h00
Big Cactus Country
10h30 - 11h30 et
Country Music
15h30 - 16h00
Jean-Yves
Johnny D
www.radiocountryclub.com
www.bigcactuscountry.com/
Max
www.rvmfm.net/
Lundi
13h30 – 14h30
17h30
19h30 - 22h00
20h00 - 21h30
20h00 - 23h00
20h00 – 21h00
21h00 - 22h00
22h00 - 00h00
Country Music
Kanga routes
Country club
W country
Pure Country
Boss & Slide
Planète country
Rolland
Michel
Jean-Michel
Mickael
Helen
Jean-Pierre
www.radiocraponne.com/
www.rcf.fr (Rouen)
www.virefm.com
www.radioplus.fr
www.bergerac95.fr
www.gapeaufm.com/
www.collinesfm.net
www.country.fr.tc
Mardi
13h30 – 14h30
17h30 - 18h30
19h00 - 20h00
Country Music
On the Road Country
Music
Coun’trip
www.radiocraponne.com/
Philippe
http://www.aligrefm.org/
http://perso.wanadoo.fr/primitive
Mercredi
13h30 – 14h30
18h00 - 20h00
19h00 - 21h00
Country Music
Sur la route de Nashville
Crossroads
20h00 – 21h00
Honkytonk Radio
20h00 - 22h30
Country souvenir
Christian
Bernard
David et
Jean-Luc
Patrick
www.radiocraponne.com/
www.rpl-radio.com
www.radioarverne.com
www.rvrradio.fr/
www.idfm.fr.fm
Jeudi
13h30 – 14h30
18h00 - 20h00
20h30 - 22h00
Country Music
W country
Jean-Michel
Destination country music Fredéric
Jean-Luc et
FACM Country Show
David
CM radio magazine
Patrice
www.radiocraponne.com/
www.radioplus.fr
www.plurielfm.org
13h30 – 14h30
Country Music
19h00 - 21h00
Country show
Patrice
20h00 - 22h00
21h00 - 22h30
22h00 - 24h00
City of Lights
Rockin’ chair
Country music
Christophe
Dominique
www.radiocraponne.com/
http://countrymusic.free.fr/countryshow
www.beaubfm.com
www.rcf.fr (Rivages)
www.agorafm.fr
21h00 – 22h00
21h00 - 22h00
www.rvrradio.fr/
www.terremarinefm.com
Vendredi
35
Samedi
10h00 - 12h00
13h00 - 15h00
17h00
17h00 - 18h00
17h00 - 18h00
18h00 - 19h00
18h00 - 19h00
Country roots
Crossroads (Redif)
Fred’s country
Only country
Country circus
Big boss country
Country Music
Marion
Bernard
Fred
Philippe
Michel
1 sdi sur 2
www.radioarcenciel.com
www.radioarverne.com
www.rcf.fr (Vivarais)
www.rcf.fr (Aude)
www.radio-galaxie.com
www.radioperigueux103.org
www.radiocraponne.com/
Fred
Mathias
Michel
Caroline
www.rcf.fr (Vivarais)
www.keepitcountryfrance.com
www.radiocraponne.com/
www.radio-galaxie.com
www.radio666.com
Frank-D
www.florival-fm.com/
20h00 - 22h00
Fred’s country (Redif)
Keep it country
Country Music
Country circus (Redif)
Country land
CQFM / American’s Best
Country
Rockin’Boy Saloon
www.lyonpremiere.com
21h00 - 22h00
FACM Country Show
Jacques
Jean-Luc et
David
Dimanche
11h00
16h00 - 17h30
17h30 - 18h30
18h00 - 19h00
19h00 - 20h00
19h00 - 20h00
www.rvrradio.fr/
DERNIERE MINUTE !!!
INTERVIEW EXCLUSIVE DE « BASKERY »
par Jacques « Rockin’Boy » Dufour
Après leur brillant passage au festival de Tullins nous avons rencontré ce fabuleux trio
Suédois BASKERY constitué des trois ravissantes sœurs Greta, Stella et Sunniva. Elles
ont bien voulu répondre à nos questions.
CWB - Etes-vous nées dans une famille de musiciens ?
Baskery - Plus ou moins. Notre père a été toute sa vie dans le business. Il a arrêté il y a deux. A
présent il joue de la musique seulement quand il a bu.
CWB - Pratiquiez-vous un instrument quand vous étiez enfant ?
Baskery - Ouais, on jouait toutes de la guitare et on a pris des leçons de piano, violon et
violoncelle.
CWB - A quel moment avez-vous décidé de faire de la musique ensemble ?
Baskery - Et bien, ça n'a jamais été une décision, en fait. On s'est retrouvé finalement à jouer
ensemble. On s'est dit, pourquoi rechercher des musiciens pour faire un groupe alors qu'on les
a dans la pièce à côté? Vous pouvez dire qu'on a choisi la manière la plus simple...
CWB - Votre musique est très personnelle mais vous avez certainement eu des influences ?
Baskery - Sûrement. Il y a plusieurs groupes ici qui nous ont inspirées d'une façon ou d'une
autre. Beaucoup n'existent plus. Aussi des formations actuelles qui ont foi en leur travail et
s'autorisent à changer le style de leur musique sans se compromettre. Radiohead est un
exemple de groupe à faire ça et à délivrer un grand travail musical.
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CWB - Vous pouvez jouer pour des publics très différents. Dans quels contextes vous
produisez-vous habituellement ?
Baskery - On n'aime pas être classées dans un genre, un coin, parce qu'après vous êtes
automatiquement tenu de jouer dans les clubs ou festivals liés à ce style.On a joué dans des
bars à blues enfumés, des festivals folk en plein air et des clubs de rock.On aime la variété et
notre musique s'adapte à des scènes très différentes.
CWB - Je connais beaucoup d'artistes Suédois notamment dans la country. est-il facile pour un
musicien de travailler en Suède ?
Baskery - On ne sait pas si la Suède est différente des autres pays, mais on ne se focalise pas
sur le fait de devenir des vedettes dans notre pays. Il y a bien des endroits plus excitants à
explorer pour nous. Mais en général, oui, c'est assez dur de survivre en jouant en Suède dont
le marché est limité vue la taille du pays. Nous sommes à peine 9 millions d'habitants... et nous
sommes très éloignés les uns des autres aussi!
CWB - Votre musique peut elle être comparée à celle des Cookies & Beans (autre groupe
féminin Suédois)?
Baskery - Non.Mais on peut se ressembler vu de loin !
CWB - Aimez-vous les Dixie Chicks?
Baskery - On n'est pas des fans, mais on respecte ce qu'elles font. Comparées à une grande
partie de la country produite à Nashville, elles rock dur!
CWB- Vous avez joué en Angleterre, en France et dans d'autres pays. Le public est-il le même
partout ?
Baskery - On a eu de la chance d'avoir un très bon public de partout jusque là, mais on ne peut
jamais savoir comment les gens vont réagir à votre musique. Les gens reconnaissent la bonne
musique quand ils l'entendent, qu'importe d'où ils sont.
CWB - Baskery est-il une étape, avez-vous d'autres projets ou souhaitez-vous rester Baskery le
plus longtemps possible?
Baskery - Baskery est quelque chose de défini, mais le groupe est encore jeune et il y aura du
changement. On ne veut pas changer les membres, mais les membres changeront
certainement.
CWB - Quels styles de musique écoutez-vous habituellement durant vos loisirs ?
Baskery - Actuellement on est dingue de cette chanson "Hard living" par Justin Townes Earle
(NB : Le fils de Steve Earle). On la joue tout le temps dans le bus. Bien que notre stéréo ne soit
pas des meilleures. Elle va lâcher d'un jour à l'autre, mais la bonne musique sonne bien quel
que soit l'état des haut parleurs.
CWB - Avez-vous du temps libre ?
Baskery - On a été bien occupées ces derniers 6 mois, mais on ne se plaint pas. Avoir trop de
temps libre nous rend oisives et paresseuses. En ce moment on est rentré en Suède et ce n'est
pas évident de se réadapter à la routine, être à la maison après deux mois de
tournées. Franchement, on a hâte de reprendre à nouveau la route...
PS: Interview (et traduction) réalisée après leur retour du Canada, été 2008.
RENDEZ-VOUS POUR LE PROCHAIN NUMERO !