Comment utiliser le Co2 pour augmenter la

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Comment utiliser le Co2 pour augmenter la
https://www.dinafem.org/fr/blog/co2-culture-cannabis-marijuana-indoor/
Comment utiliser le Co2 pour augmenter la
productivité de votre culture de cannabis
Publié le 01/07/16
Chaque maître a ses astuces. Dans le monde de la culture du cannabis, il existe de nombreuses
légendes, des recettes qui se propagent grâce au bouche à oreille et qui sont présentées comme la
panacée, une solution magique capable de produire d’authentiques merveilles. Souvent ces
incroyables élixirs ne fonctionnent pas comme nous l’espérons et nos plantes, loin de se transformer
en amazones du cannabis comme promis, voient à peine la différence. Néanmoins, de temps en
temps, vous découvrez quelque chose qui marque réellement la différence. Aujourd’hui, nous vous
proposons d’essayer le Co2 pour augmenter la production et la densité de votre récolte, il ne s’agit
pas d’un produit miracle, mais s’il est utilisé dans les conditions adéquates, il peut signifier une
appréciable amélioration de la qualité et de la quantité du résultat final.
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Il se peut que vous ayez déjà entendu parler de l’application du Co2 pour améliorer la culture du
cannabis mais peut-être que cette méthode vous semble compliquée et coûteuse. En réalité, ce n’est
pas le cas, il existe différentes manières d’appliquer ce système et ci-après, nous vous disons tout ce
que vous devez savoir sur cette astuce qui, bien utilisée, remplira votre réserve de succulentes têtes
compactes de cannabis. Allons-y.
Qu’est-ce que le Co2 ?
Le Co2 est un gaz incolore, inodore et non inflammable qui est présent dans l’air, c’est aussi simple
que ça. Pour nous comprendre, durant la photosynthèse, les plantes prennent le Co2 et le
transforment en oxygène. L’être humain réalise le processus inverse, en respirant, nous prenons
l’oxygène de l’air et nous rejetons du Co2, c’est pour cela que notre relation et cohabitation avec le
règne végétal est si important.
Le processus de photosynthèse des plantes se réalise au travers des feuilles, qui reçoivent la lumière
solaire, et avec l’aide de la chlorophylle et du dioxyde de carbone (Co2), elles produisent la sève
élaborée. De plus, la plante durant ce processus, expulse de l’oxygène au travers de ses feuilles. Le
Co2, qui se trouve dans une concentration de 0,03 % à 0,04 % (300 ou 350 parts par million ou
ppm) de manière naturelle dans l’air, est élémentaire pour la photosynthèse et le développement de
la plante. C’est pourquoi, l’abondance de Co2 dans le milieu favorise et accélère le processus de
photosynthèse, stimulant ainsi la croissance et la production.
Comment le Co2 est-il utilisé dans la culture de la plante de cannabis ?
Dans la culture d’intérieur, il est très important de rénover l’air de la pièce ou de l’armoire avec un
système d’entrée et de sortie, afin que les niveaux de Co2 se maintiennent suffisamment élevés pour
que les plantes de cannabis reçoivent l’apport nécessaire pour pouvoir se développer correctement.
Les plantes de cannabis ont un métabolisme assez rapide, c’est pourquoi elles peuvent consommer
tout le Co2 d’une pièce de culture fermée en quelques heures, et si cela se produisait, nous serions
face à un grave problème puisque la photosynthèse et la croissance se développent à peine lorsque
les niveaux de Co2 sont en-dessous de 0,02 %.
Mais... que se passe-t-il si on ne se limite pas à maintenir des niveaux « corrects », et si on
augmente la concentration de Co2 au-delà de la densité naturelle dans l’air ?
Le fait « d’enrichir » le milieu avec du dioxyde de carbone entraîne une augmentation du rendement
des plantes :
• Le métabolisme de la plante s’accélère : augmentation de la croissance et du développement
(jusqu’à 30 % si les autres conditions sont optimales et sans restrictions d’eau, de lumière, ni de
nutriments).
• Réduction des dommages liés aux contaminants de l’air.
• Réduction des temps de culture de la plante de cannabis et augmentation de la production.
• Augmentation de la résistance des plantes aux facteurs environnementaux ou aux chocs liés au
stress.
Ce système s’appelle la fertilisation au Co2 ou fertilisation carbonique, et il consiste à ajouter plus
de dioxyde de carbone au milieu dans lequel est réalisé l’indoor, atteignant des niveaux optimums
entre 0,12 % et 0,15 % (de 1200 ppm à 1500 ppm). Ce processus est à réaliser dans l’idéal lorsque
les lampes sont allumées, c’est-à-dire qu’il faut tenter d’éviter l’introduction de Co2 lorsque les
plantes « dorment » (la nuit, les racines ont besoin d’oxygène pour grandir). Il est également
conseillé de cesser d’ajouter du Co2 lors des deux dernières semaines de culture.
Lorsque l’on utilise ce système, il faut tenir compte du fait que les plantes de cannabis, en se
développant plus rapidement, vont également demander plus d’eau et de nutriments, c’est pourquoi,
si vous décidez d’introduire la fertilisation au Co2 à votre culture de cannabis, vous devez être très
attentif aux besoins de vos plantes et vous aurez probablement besoin d’augmenter la fréquence
d’arrosage et d’engrais. De toute manière, ne vous précipitez pas, la qualité la plus importante d’un
bon cultivateur est d’observer et d’interpréter les signaux et les symptômes.
Il est également important de contrôler le système d’entrée et de sortie d’air, en effet, ça ne sert à
rien d’ajouter du Co2 à la pièce de culture si le système de rénovation de l’air est trop puissant, il
s’agirait d’une perte de temps et d’argent. Il faut contrôler combien de Co2 nous ajoutons, quand, et
jouer avec le système d’extraction de l’air pour que les niveaux soient optimums.
Il existe différents systèmes pour augmenter le Co2 dans le milieu et il est très important de
contrôler les niveaux à tout moment, car en quantités trop élevées (concentrations supérieures à 2
%), il peut être toxique pour l’être humain. Il est important de faire très attention à cet aspect,
puisque dans des concentrations trop élevées, le Co2 peut être mortel pour les personnes. Les
dommages sur la santé dépendront du niveau de concentration de ce gaz dans le milieu et du temps
d’exposition. C’est pourquoi, si vous utilisez cette méthode dans votre culture de cannabis, vous
devez contrôler à tout moment que le niveau de dioxyde de carbone ne dépasse pas les 0,15 %.
Quels systèmes de fertilisation carbonique existe-t-il ?
1- Systèmes complexes ou avancés :
• Générateurs de Co2 : Ce sont des appareils très similaires à un poêle qui génèrent du dioxyde de
carbone grâce à la combustion.
Avantages : Ils sont efficaces et faciles à utiliser.
Inconvénients : Ils sont chers et souvent ils ne peuvent pas être utilisés en été parce qu’ils font
augmenter la température. La chaleur et l’eau sont des sous-produits de la combustion et cela peut
augmenter significativement l’humidité du milieu et favoriser l’apparition de champignons. Il est
très recommandé de posséder un système de contrôle et de réduction de l’humidité si vous utilisez
un générateur de Co2. De plus, si le combustible ne brûle pas complétement ou de manière adaptée,
les générateurs de Co2 peuvent libérer d’autres gaz toxiques.
• Systèmes d’injection de Co2 : Il consiste à installer des bonbonnes qui contiennent du dioxyde
de carbone et qui le libèrent dans le milieu de manière contrôlée au travers d’un débitmètre, d’une
vanne solénoïde et d’un temporisateur de période.
Avantages : Ils sont faciles et simples à installer et sont pratiquement sans risque car ils ne
produisent pas de gaz toxiques, chaleur, ni eau.
Inconvénients : Les bonbonnes doivent être accompagnées d’un débitmètre qui contrôle la quantité
de Co2 libérée dans le milieu, et en général, ces mesureurs ne sont pas bon marché. De plus, il faut
contrôler éventuellement que le système de dosage fonctionne correctement. En général, il s’agit
d’un système assez cher qui nécessite des connaissances préalables de la part du cultivateur de
cannabis.
2- Systèmes simples
• Levures : Il s'agit d’utiliser les mêmes champignons qui participent au processus de fermentation
du pain. Ces levures agissent sur les sucres et les glucides en générant de l’alcool et du Co2 et
atteignent leur maximum rendement à une température de 26 degrés.
Faites-le à la maison de manière simple : mélangez une tasse de sucre, un paquet de levure (comme
celle utilisée en boulangerie) et trois litres d’eau à température ambiante (ni trop chaude, ni trop
froide, la température est importante pour que la levure s’active). Mettez ce mélange dans une
bouteille, d’eau par exemple, et percez le bouchon afin que le Co2 que le champignon va produire
se libère dans le milieu. Voilà ! Facile, simple et économique.
Avantages : il est très facile à réaliser et économique. Il ne génère pas de chaleur, de gaz toxiques
ni d’eau, et ne nécessite pas d’électricité.
Inconvénients : Il faut changer le mélange jusqu’à trois fois par jour et il est difficile de mesurer la
production de Co2, ce qui rend difficile le maintien des niveaux stables. L’odeur que produit la
fermentation est très forte et désagréable. Nous déconseillons ce système pour les cultures de
cannabis de grande envergure.
• Glace carbonique : Ce système consiste à utiliser des blocs de Co2 congelé et comprimé qui, une
fois installés dans la pièce de culture à une température ambiante, se décongèleront et passeront
d’un état solide à gazeux. Ils libèrent donc du Co2 de manière constante dans le milieu, qui peut être
réparti dans toute la pièce grâce à des ventilateurs.
Avantages : Il s'agit d’un système propre et discret qui ne produit pas d’autres gaz toxiques, de
chaleur, ni d’eau. Il est simple et facile à installer.
Inconvénients : Il est difficile à stocker et une fois que les blocs commencent à fondre, le processus
ne peut être interrompu, il peut uniquement être ralenti en isolant les blocs dans des glacières (en
laissant toujours une sortie pour le Co2). Il peut revenir très cher si l’utilisation est continue. Il est
difficile à contrôler, car souvent, en raison de la température des pièces de culture, la glace
carbonique fond plus rapidement que nécessaire, ce qui en fait un système peu stable.
• Bicarbonate et vinaigre : Ce système est adapté aux espaces de culture pas trop grands et pour le
réaliser, vous devez concevoir un système qui fait tomber des gouttes de vinaigre (acide acétique)
sur une base de bicarbonate. La réaction entre les deux substances produira de petites quantités de
Co2 qui se libéreront dans le milieu.
Avantages : il s’agit d’un système domestique, économique et facile à construire qui ne produit ni
de chaleur, ni de vapeur d’eau.
Inconvénients : Le principal problème que présente ce système est qu’il est difficile de contrôler la
quantité optimale de Co2 dans le milieu. Il faut beaucoup de temps pour atteindre le niveau
nécessaire, mais ensuite celui-ci peut continuer d’augmenter jusqu’à atteindre une concentration
trop élevée qui peut être néfaste pour les plantes.
• Seaux ou poches de compost : une option intermédiaire entre les systèmes les plus chers et
complexes et les systèmes totalement maison. Il s'agit de poches ou de seaux contenant du compost
de matière organique qui produisent du Co2 de manière naturelle.
Avantages : Il s’agit d’un système simple, facile à installer et chaque seau dure environ 90 jours
(temps suffisant pour couvrir toute une culture). Il ne produit pas de chaleur, d’eau, ni de gaz
toxiques résiduels.
Inconvénients : une fois le processus initie, il ne peut pas être interrompu, il ne s’agit pas d’un
système que le cultivateur peut activer et désactiver.
Catégorie: Culture, techniques et conseils
Tags: co2 culture cannabis marijuana indoor