Désir d`enfant : mettre toutes les chances de son côté

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Désir d`enfant : mettre toutes les chances de son côté
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Dossier de presse
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Jean-Michel Carepel
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A. La fertilité au quotidien
Un bébé pas toujours quand on veut
Les couples qui consultent pour des problèmes de fertilité sont de plus en plus nombreux. Ils
représentent aujourd’hui environ 15% des couples, soit un couple sur sept.
Cette augmentation s’explique en partie par le fait que les femmes ont des enfants plus tard. Elles
diffèrent leur première grossesse, attendant que les conditions soient réunies pour bien accueillir
l’enfant : avoir fini leurs études, être lancées dans la vie professionnelle, former un couple stable,
avoir des ressources suffisantes... Vers 1970, les Françaises avaient leur premier enfant vers 24 ans
(source : Ined), aujourd’hui (en 2009), elles le conçoivent en moyenne à 29,7 ans1.
Par ailleurs, le développement des deuxièmes unions, lié à l'accroissement du nombre de divorces et
de séparations, contribue au désir d’enfant à des âges plus tardifs.
Mais l’horloge biologique des femmes, elle, n’a pas changé. La fertilité des femmes diminue avec
l’âge. Si la contraception permet d’éviter des grossesses non désirées, comme le revendiquait le
slogan « Un enfant si je veux, quand je veux ! », il ne suffit pas de l’arrêter pour tomber enceinte.
Dans l’espèce humaine, la fécondabilité (probabilité d’obtenir une grossesse) est environ de 20 à
25% par cycle à 25 ans. Elle diminue à partir de 30 ans et cette diminution s’accélère avec le temps.
Elle n’est plus que de 12% à 35 ans, de 6% à 40 ans. Au-delà de 45 ans, les chances de tomber
enceinte sont quasi nulles. (Source : Agence de la biomédecine, 2010)
« Aujourd’hui, à 40 ans, on est dans la première partie de sa vie. On se sent pimpante, on a encore
des règles. Mais la fertilité n’est pas seulement liée au fait d’avoir des règles. Entre 40 et 50 ans, la
probabilité d’avoir des enfants est extrêmement faible », explique le Dr Véronique Isnard, praticien
hospitalier, responsable du Centre de reproduction au CHU de Nice.
A 25 ans, le délai entre le désir de grossesse et l’obtention de celle-ci est de 6 mois à un an pour 9
couples sur 10. On considère volontiers ce délai comme pathologique au-delà de 2 ans. Ce délai
s’allonge avec l’âge. Une femme âgée de plus de 35 ans a 2,2 fois plus de risque de mettre plus de 2
ans pour concevoir par rapport à une femme de 25 ans ou moins (2Hassan et al. 2003, 3Homan et al.
2007).
1
Institut National des études statistiques, 2009
Hassan m.a. et al., Effect of male age on fertility: evidence for the decline in male fertility with increasing age,
Fertil Steril. 2003 Jun;79 Suppl 3:1520-7
3
Homan g.f. et al., The impact of lifestyle factors on reproductive performance in the general population and
those undergoing infertility treatment: a review, Hum Reprod Update. 2007 may-Jun;13(3):209-23. Epub 2007
Jan 5
2
2
Si la prise en charge de la fertilité s’est longtemps focalisée sur la femme, on sait aujourd’hui que
l’horloge biologique tourne aussi pour les hommes. Les études menées sur le sujet de la fécondité
masculine permettent d’affirmer que la concentration en spermatozoïdes dans le sperme diminue au
fur et à mesure des années. 78% des hommes conçoivent dans les 6 mois lorsqu’ils sont âgés de
moins de 25 ans, ils ne sont plus que 58% à concevoir dans les 6 mois lorsqu’ils dépassent les 35
ans (Source : Agence de la biomédecine, 2010).
Quand l’environnement nuit à la fertilité
Chez la femme comme chez l’homme, l’âge n’est pas le seul responsable de la diminution de la
fertilité. « Indépendamment de l’âge, nous sommes de plus en plus confrontés à des femmes dont la
fonction ovarienne est altérée », constate le Dr Isnard. Il en va de même chez l’homme. En 50 ans,
plusieurs études révèlent une réduction de plus de 50% du nombre de spermatozoïdes ainsi que de
leur mobilité dans le fluide séminal de nombreux hommes4. Environ un homme sur vingt présente
des difficultés pour se reproduire. Ce chiffre est très probablement en augmentation compte tenu
de l’impact défavorable de l’environnement (5Bonde, 2010 ; 6Carlsen et al., 1992).
Pour le Dr Mohamed Benahmed, médecin endocrinologue et directeur de recherche à l’Inserm (U
895) :
« L’explication environnementale de l’infertilité devient de plus en plus une
réalité. C’est très probablement ce que nous mangeons, ce que nous buvons, ce
que nous respirons, qui est à l’origine d’un grand nombre d’infertilités. Bientôt,
nous pourrons expliquer comment, ce qui permettra de proposer de nouveaux
marqueurs de l’infertilité et, du moins nous l’espérons, de nouveaux outils
thérapeutiques. »
En effet, un certain nombre de facteurs influent négativement sur la fertilité humaine, comme le
tabac, l’alcool, le surpoids ou au contraire l’insuffisance pondérale, la pollution, le stress. Sources
4
E. Carlsen et al., Evidence for decreasing quality of semen during past 50 years, BMJ sept. 92,
vol.305:609-613
5
Bonde, J. P. (2010). Male reproductive organs are at risk from environmental hazards. Asian journal of
andrology, 12(2), 152-6. doi: 10.1038/aja.2009.83.
6
Carlsen, E., Giwercman, A., Keiding, N., & Skakkebaek, N. E. (1992). Evidence for decreasing quality of
semen during past 50 years, 305(6854), 609-613. Retrieved from
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&dopt=Citation&list_uids=1393072
3
de stress oxydatif, ces différents facteurs génèrent des radicaux libres, qui nuisent au bon
fonctionnement de l’appareil reproducteur.
Dans un corps en bonne santé, les radicaux libres et les antioxydants sont en équilibre. Lorsque
l’équilibre est perturbé, le stress oxydatif apparait. Il survient quand la production des radicaux libres
dépasse la capacité de détoxification de l’organisme, aboutissant à des dommages cellulaires.
- Chez la femme
« L’environnement et l’alimentation occupent certainement une grande place. Mais leur impact
est encore mal connu et vraisemblablement sous-estimé », estime le Dr Véronique Isnard.
Même s’il y a plus d’études sur les animaux ou in vitro que sur l’humain, une littérature de plus
en plus abondante s’accorde à reconnaître une responsabilité importante du stress oxydatif sur
de nombreux processus impliqués dans la reproduction féminine (7Ruder et al. 2008, 8Agarwal et
al. 2005). Le stress oxydatif influencerait toutes les étapes de la chaîne de la reproduction :
maturation ovocytaire, fécondation, développement embryonnaire, implantation de
l’embryon et même au delà (i.e. la ménopause) (Agarwal et al. 2005)
- Chez l’homme
L’impact de l’environnement sur la fertilité masculine prend beaucoup d’importance depuis une
quinzaine d’années.
« On pense qu’il intervient via des mécanismes épigénétique. Les facteurs environnementaux
ne modifient pas la séquence des gènes mais leur mode d’expression. Les protéines
commandées par les gènes sont modifiées, ce qui aboutit à l’infertilité », précise le Dr
Mohamed Benahmed.
En plus du mode de vie (stress, alcool, tabac, obésité) et des infections (en particulier génitourinaires), des causes de type environnementales ont été avancées comme la chaleur, la
pollution, l’exposition aux toxiques comme les métaux lourds et les perturbateurs endocriniens
environnementaux (PEEs) présents dans notre environnement quotidien (pesticides/herbicides,
certains plastifiants et cosmétiques mais aussi des composés « naturels » comme certaines
mycotoxines contaminant les céréales alimentaires (9Ososki & Kennelly, 2003).
Le stress oxydatif est observé dans pratiquement la moitié des infertilités masculines (10). Les
radicaux libres sont produits par les spermatozoïdes et les leucocytes dans le sperme. « En excès,
ils aboutissent à la mort des cellules germinales (précurseurs des spermatozoïdes) par apoptose,
sorte de suicide cellulaire. Ils agissent par deux types de mécanismes : d’une part ils altèrent les
membranes des cellules germinales ce qui affecte la mobilité des spermatozoïdes et leur capacité
de fusion avec l’ovocyte, d’autre part ils endommagent directement l’ADN des cellules
germinales et l’intégrité du génome paternel transmis à la descendance.
7
E.H. Ruder et al., Oxidative stress and antioxidants: exposure and impact on female fertility, Human
Reproduction Update, vol.14, no.4 pp. 345–357, 2008
8
A. Agarwal et al., Review Role of oxidative stress in female reproduction, Reprod Biol Endocrinol
2005, 3:28
9
Ososki, A. L., & Kennelly, E. J. (2003). Phytoestrogens: a review of the present state of research.
Phytotherapy research : PTR, 17(8), 845-69. doi: 10.1002/ptr.1364.
10 Human Reproduction Update, Vol.14, No.3 pp. 243–258, 2008
4
Le vécu des couples
Le point de vue du Dr Véronique Isnard, responsable du Centre de reproduction au CHU de
Nice
« La fertilité est une affaire de couple et il est important de prendre en
compte à la fois l’homme et la femme pour éviter de s’engager dans de
mauvaises directions et de perdre du temps.
D’autant que dans 40% des cas, la cause de l’infertilité est imputable aux
deux membres du couple. Dans 30% des cas, l’origine de l’infertilité
concerne la femme et dans 20% des cas, elle concerne l’homme. 10% des
problèmes de fertilité restent inexpliqués.
Les couples aujourd’hui sont mieux informés, mais l’infertilité reste une blessure narcissique énorme.
Il est difficile pour un couple d’accepter que l’un ou l’autre ait quelque chose de déficient.
Une des premières questions qui se pose est pourquoi ? Comment se fait-il que j’aie quelque chose
qui ne fonctionne pas bien ? Les médecins n’ont pas toujours les éléments de réponse.
Les couples veulent également connaître leurs chances d’avoir un enfant. Or, si c’est possible pour
certains, tous les couples ne peuvent être amenés sur le chemin d’un traitement. Le rôle des médecins
est de leur donner tous les éléments pour prendre leur décision en connaissance de cause.
L’une des autres préoccupations des couples est de savoir ce qu’ils pourraient faire pour améliorer
les choses.
Les hommes en particulier, à qui la médecine n’a pas toujours de traitement à proposer, aimeraient
bien pouvoir faire quelque chose. Lorsque leur sperme est déficient et qu’on propose par exemple une
fécondation in vitro, c’est la femme qui fait tout le traitement.
Pour les femmes, le souci de faire le maximum pendant la grossesse existe déjà. Il s’étend maintenant
à la période d’avant la grossesse.
Dans le domaine de la procréation, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre, celui de la
“périconception”. On ne s’intéresse pas à une femme seulement le jour J, où elle est enceinte, mais on
se dit de plus en plus qu’il y a des choses à faire avant pour améliorer son état de santé général, à la
fois pour sa fertilité et pour le futur bébé. Cela peut passer, entre autres, par des compléments
alimentaires. La demande de la part des couples est générale, mais nous n’avions jusqu’ici pas grandchose à leur proposer. »
5
B. L’importance d’une complémentation
« Pour lutter contre les causes environnementales de l’infertilité, on peut avoir une démarche de
prévention, en évitant l’exposition à certaines molécules, en particulier au cours de la vie intra-utérine
et au début de la vie. On peut aussi utiliser des compléments, en plus de l’alimentation. Cette
médecine environnementale constitue une piste très intéressante dans la prise en charge de certaines
pathologies comme l’infertilité », avance le Dr Benahmed.
En effet, puisque le stress oxydatif a un impact négatif sur la fertilité, il paraît logique de vouloir
lutter contre ce stress oxydatif par l’apport d’antioxydants.
En cas d’environnement délétère, les antioxydants pourraient empêcher la genèse des radicaux
libres ou optimiser les mécanismes de détoxification.
Leur apport permet également de lutter contre d’éventuelles déficiences nutritionnelles.
Chez la femme, une étude randomisée en double aveugle avec population de contrôle a montré,
chez des patientes désirant une grossesse et prenant des compléments multi-vitaminiques, une
augmentation du taux de conception probablement liée à l’amélioration de la régularité des cycles
(11Czeizel et al. 1996, 12 Ruder et al. 2009).
Récemment, une étude conduite sur une population d’infirmières a montré une diminution des
troubles de l’ovulation chez des patientes consommant des compléments alimentaires par rapport à
celles qui n’en consomment pas ( 13 Chavarro et al. 2008).
Chez l’homme, un certain nombre d’études ont montré une corrélation positive entre la prise
alimentaire régulière d’antioxydants et la qualité spermatique (nombre, mobilité, morphologie des
spermatozoïdes). L’amélioration de la qualité spermatique semble plus prononcée chez les hommes
subfertiles ou infertiles que chez les hommes fertiles. L’efficacité sur le taux de grossesse est moins
évidente. Cependant, une étude récente effectuée dans le cadre de l’Aide Médicale à la Procréation
qui permet de mieux maîtriser et évaluer les différentes étapes de la fécondation (qualité
spermatique, qualité et implantation embryonnaire, grossesse) a clairement montré un effet
bénéfique des antioxydants sur la qualité spermatique ainsi que sur les taux de grossesse (14
Tremellen et al., 2007).
11
AE. Czeizel et al., The effect of preconceptional multivitamin supplementation on fertility, Int J Vitam
Nutr Res 1996;66:55–58, 1996
12
E.H. Ruder et al., Impact of oxidative stress on female fertility, Curr Opin Obstet Gynecol. 2009 June
; 21(3): 219–222
13
Chavarro J.E. et al., Use of multivitamins, intake of B vitamins, and risk of ovulatory infertility, Fertil
Steril. 2008 mar; 89(3):668-76. Epub 2007 Jul 10
14
Tremellen, K., Miari, G., Froiland, D., & Thompson, J. (2007). A randomised control trial examining the
effect of an antioxidant (Menevit) on pregnancy out-come during IVF-ICSI treatment. The Australian & New
Zealand journal of obste-trics & gynaecology, 47(3), 216-21. doi: 10.1111/j.1479-828X.2007.00723.x.
6
L’apport de certains éléments semble particulièrement important pour favoriser la
conception :
Pour la femme et pour l’homme :
- Le zinc
Micronutriment présent dans la viande et les fruits de mer, agit comme un cofacteur d’enzymes
impliqués dans la transcription d’ADN et la synthèse des protéines. Vu que la transcription d’ADN
est la partie essentielle du développement des cellules germinales (destinées à devenir les
gamètes), il joue un rôle essentiel dans la reproduction. Le zinc a par ailleurs des propriétés
antioxydantes et antiapoptotiques (15Ebisch et al. 2007, 16Zago et Oteiza 2001, 17Chimienti et al.
2003).
- Le sélénium
C’est un oligoélément et un nutriment essentiel dont l’importance est fondamentale pour la
biologie humaine. Il se comporte à la fois comme un antioxydant et un anti-inflammatoire. On
sait depuis longtemps qu’il est essentiel à la réussite de la reproduction. Une carence modérée
en cet oligoélément pourrait accroitre la sensibilité à diverses maladies et contribuer à
l’aggravation de l’hypothyroïdie et de l’infertilité. Or de nombreuses personnes ne consomment
que rarement des aliments riches en sélénium, dont il existe peu de bonnes sources alimentaires
(noix du Brésil, rognons).
- La vitamine E
Sa principale fonction est sa capacité antioxydante : elle protège les membranes des cellules de
l’organisme en piégeant les radicaux libres et en empêchant leur propagation. De plus, elle agit
en synergie avec les autres systèmes de défense antioxydante de l’organisme (systèmes
enzymatiques notamment). Chez l’homme, une faible concentration en vitamine E a été associée
avec des paramètres spermatiques anormaux.
- Le DHA (acide docosahéxaénoïque)
Cet acide gras de la famille des omégas 3 est notamment présent dans les poissons gras. « De
plus en plus d’études montrent qu’il jouerait un rôle majeur dans la gamétogenèse aussi bien
chez l’homme que chez la femme », insiste le Dr Benahmed. On remarque une altération des
profils lipidiques et plus spécifiquement ceux du DHA chez plusieurs profils d’hommes infertiles.
Par ailleurs, différentes études montrent que les populations des pays développés ont un régime
globalement carencé en DHA. Récemment (Mars 2010), l’AFSSA (Agence Française de Sécurité
Sanitaire des Aliments) a émis un rapport18 revoyant à la hausse l’apport nutritionnel conseillé
pour le DHA. Il est établi à 250 mg/jour pour un adulte, valeur 2 fois plus élevée que celle
suggérée en 2001.
15
I.M.W. Ebisch et al., The importance of folate, zinc and antioxidants in the pathogenesis and prevention of subfertility, Hum Reprod update, vol.13, no.2 pp. 163–174, 2007
16
Zago M.P. et Oteiza P.I., The antioxidant properties of zinc: interactions with iron and antioxidants,
Free Radic Biol Med. 2001 Jul 15;31(2):266-74
17
24. Chimienti et al., Zinc homeostasisregulating proteins: new drug targets for triggering cell fate, Curr
Drug Targets 4,323–338, 2003
18
AFSSA – Saisine no 2006-Sa-0359 du 1er mars 2010 – Avis de l’agence française de sécurité
sanitaire des aliments relatif à l’actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras.
7
Pour la femme :
- L’acide folique
Son apport pour toute femme ayant un désir d’enfant fait l’objet d’une
recommandation de la part des autorités de santé, afin de prévenir les anomalies
de fermeture du tube neural (spina bifida). Le traitement, à raison de 400
g/jour, doit être commencé au moins un mois avant la conception et se
prolonger le premier mois de grossesse. Par ailleurs, certaines études évoquent
un rôle préventif pour d’autres malformations ainsi que pour les accouchements prématurés.
Enfin, un faisceau d’arguments forts suggère que l’acide folique puisse avoir un impact important
sur la fertilité (19Forges et al. 2007).
- L’iode
Dans notre pays, environ 12 à 25% des femmes ont des apports en iode en dessous des
recommandations faites par l’organisation mondiale de la santé. Un déficit en iode maternel
peut avoir des conséquences sur l’enfant : baisse du QI, hypothyroïdie modérée transitoire chez
le nouveau-né. Les données de la littérature semblent permettre de recommander une
supplémentation par des doses modérées (100-150 μg par jour) en iode au cours de la grossesse
et en particulier au 3ème trimestre (20De Caffarelli 1997, 21Hetzel 1994, 22Utiger 1999,
23
Papiernick 2003). Il y a encore plus de bénéfices à donner de l’iode avant la grossesse ou très
tôt dans la grossesse (24Zeisel2009).
- Le magnésium
En France, 23% des femmes consomment moins de 2/3 des apports nutritionnels conseillés en
magnésium (étude SU VI MAX). Or, la déficience magnésique chronique primaire chez la femme
est facteur de dysménorrhée (règles douloureuses), d’oligospanioménorrhée (règles espacées et
peu abondantes) et de moindre fécondité (25Durlach 2000). Par ailleurs, le magnésium joue un
rôle dans le bon déroulement de la grossesse. C’est pourquoi il paraît intéressant de
supplémenter la femme enceinte systématiquement dès le début de la grossesse et même si
possible dès l’arrêt de la méthode de contraception, afin d’avoir le maximum de chance d’être
efficace tant pour la mère que pour son futur enfant (Durlach 2000).
19
T. Forges et al., Impact of folate and homocysteine metabolism on human reproductive health, Hum
Reprod Update, vol.13, no.3 pp. 225–238, 2007
20
E. De Caffarelli, Iode : conséquences d’une carence, d’un excès en iode et intérêt d’une supplémentation
systématique, J Gynecol Obstet Biol Reprod 1997 ; 26 : 90-4
21
B.S. Hetzel, Iodine deficiency and fetal brain damage, N Engl J Med 1994 ; 331 : 601-2
22
R.D. Utiger, Maternal hypothyroidism and fetal development, N Engl J Med 1999 ; 341 : 601-2
23
E. Papiernik, Quand la femme enceinte risque d’être en manque d’iode, J Gynecol Obstet Reprod
2003 ; 32 : 356-362
24
S.H. Zeisel, Is maternal diet supplementation beneficial? Optimal development of infant depends on
mother’s diet, Am J Clin nutr 2009;89(suppl):685S–7S
25
Durlach J., Magnésium et grossesse : fréquence et importance de la déficience magnésique gravidique, CholeDoc 60, juillet-août 2000
8
Pour l’homme :
- La L-carnitine
Elle est présente dans la viande et le poisson, est très concentrée au
niveau de l’épididyme. Elle joue un rôle antioxydant et procure de
l’énergie aux spermatozoïdes. « Or, on constate une baisse de L-carnitine
chez les hommes infertiles », rapporte le Dr Benahmed. A l’inverse,
l’administration de L-carnitine (3g/j) permet d’améliorer la qualité et la mobilité spermatique
ainsi que le nombre de spermatozoïdes (26Balercia et al., 2005 ; 27Bartellini et al., 1987 ;
28
Moncada et al., 1992 ; 29Vitali et al., 1995). Les doses habituellement recommandées sont de 1
à 3g/ jour, doses considérées comme sans risque, même sur le long terme (plus d’un an).
- Le coenzyme Q 10 (CoQ10)
C’est un composé ubiquitaire : on le trouve dans toutes les cellules de l’organisme, d’où son
nom, ubiquinone. Il fonctionne comme un antioxydant cellulaire, en agissant de façon directe ou
via la régénération de la vitamine E. Une diminution du taux de CoQ10 est observée dans de
nombreuses pathologies, en particulier dans l’infertilité masculine. Chez des patients atteints
d’asthénospermie, à qui on a administré du CoQ10 pendant 6 mois, on a observé une
augmentation de CoQ10 dans le plasma séminal et une amélioration de la mobilité spermatique
(30Balercia et al., 2009). A l’étude dans d’autres pathologies (cancer du sein, maladie de
Parkinson), le CoQ10 semble sans danger même aux plus hautes doses.
26
Balercia, G., Regoli, F., Armeni, T., Koverech, A., Mantero, F., Boscaro, M., et al. (2005). Placebo-controlled
double-blind randomized trial on the use of L-carnitine, L-acetylcarnitine, or combined L-carnitine and Lacetylcarnitine in men with idiopathic asthenozoospermia. Fertility and sterility, 84(3), 662-71.
doi: 10.1016/j.fertnstert.2005.03.064.
27
Bartellini, M., Canale, D., Izzo, P. L., Giorgi, P. M., Meschini, P., Mechini-Fabris, G. F., et al. (1987). Lcarnitine and acetylcarnitine in human sperm with normal and reduced motility. Acta Europaea fertilitatis, 18(1),
29-31. Retrieved from http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3630566.
28
Moncada, M. L., Vicari, E., Cimino, C., Calogero, A. E., Mongioì, A., D’Aga-ta, R., et al. (1992). Effect of
acetylcarnitine treatment in oligoasthenospermic patients. Acta Europaea fertilitatis, 23(5), 221-4. Retrieved
from http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1343182.
29
Vitali, G., Parente, R., & Melotti, C. (1995). Carnitine supplementation in human idiopathic asthenospermia:
clinical results. Drugs under experimental and clinical research, 21(4), 157-9. Retrieved from
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8529529.
30
Balercia, G., Mancini, A., Paggi, F., Tiano, L., Pontecorvi, A., Boscaro, M., et al. (2009). Coenzyme Q10 and
male infertility. Journal of endocrinological investigation, 32(7), 626-32. doi: 10.3275/6301.
9
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démontrent qu’en période de péri-conception, il est nécessaire de supplémenter l’organisme de la
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10
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 3g de L-Carnitine
La L-Carnitine est une substance naturellement présente dans le sperme.
Des études cliniques ont prouvé que l’administration de 3g de L-Carnitine par jour pendant une
durée de trois mois influence positivement la concentration des spermatozoïdes, leur morphologie
ainsi que leur mobilité.
 800 mg de DHA – acide docosahexaenoïque
Plusieurs études observationnelles ont montré que des taux de DHA inférieurs à la moyenne
entraînent une baisse de la mobilité des spermatozoïdes, qui ont par conséquent plus de difficultés à
féconder l’ovule.
 100% AJR en Zinc et 91% AJR en Sélénium
Le Sélénium et le Zinc sont deux oligo-éléments qui interviennent dans les mécanismes de
reproduction masculine. Une supplémentation en Sélénium permet de retrouver une
spermatogenèse normale31.
Concernant le Zinc, plusieurs études31 ont montré l’efficacité d’une supplémentation dans
l’amélioration de la fertilité.
Conseils d’utilisation :
1 sachet le matin avant le petit-déjeuner à diluer dans un grand verre d’eau et 3 capsules le soir
avant le dîner.
Recommandé en programme de 6 mois.
Prix conseillé :
34 euros la boîte de 30 sachets et 90 capsules soit 1 mois de cure.
31
Marmar et al. (1975), Caldamone et al. (1979)
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D. Conseils pratiques pour optimiser ses chances
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Avoir une alimentation variée et équilibrée, en veillant en particulier à l’apport
d’antioxydants par les fruits et légumes et de minéraux comme le zinc.
Surveiller son poids. Chez la femme comme chez l’homme, un sous poids ou au contraire un
surpoids affectent la fertilité.
Arrêter de fumer. Par les éléments toxiques qu’il contient, le tabac altère les fonctions de
reproduction. Le tabagisme avance l’âge de la ménopause. Selon une récente étude, la
fécondabilité d’une fumeuse est de 30% moins élevée que celle d’une non fumeuse32. Ce
résultat est plus élevé si le conjoint est également fumeur.
Diminuer sa consommation d’alcool. Une consommation excessive d’alcool nuit à la fertilité
et peut avoir des effets graves sur le fœtus. Lorsque la grossesse est confirmée et pendant
toute sa durée, l’alcool doit être totalement évité.
Diminuer sa consommation de café. La caféine peut altérer l’ovulation et réduire le nombre
de spermatozoïdes présents dans le sperme.
Gérer son stress. Le stress peut altérer les organes sexuels, entraînant des troubles de
l’ovulation et une diminution de la production de sperme.
Spécial hommes
Attention à la chaleur
Les spermatozoïdes détestent la chaleur. La température optimale des
testicules est de 32°C. C’est pourquoi les testicules sont à l’extérieur du
corps dans le scrotum. L’augmentation de la température des testicules,
ne serait-ce que d’1°C, peut éliminer des spermatozoïdes. Il est donc
conseillé d’éviter tout ce qui peut chauffer les testicules à savoir : sousvêtements serrés, bains chauds, saunas...
Attention à certains produits et à la pollution
Chaque année, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)
répertorie comme toxiques pour la reproduction, certains produits chimiques utilisés dans
l’industrie, l’agriculture. Il est conseillé d’éviter le contact avec les substances telles que l’éther
de glycol, les composés organiques volatils, les phtalates présentes dans les pesticides et
fongicides, les peintures, les détergents. Par ailleurs, la pollution automobile affecte la fertilité
des hommes. La qualité du sperme diminue lorsque l’homme est exposé longtemps et
quotidiennement aux gaz d’échappement des voitures.
32
« Cigarette smoking and fertility in women end men » de Sepaniak S, Forges t et Monnier
Barbarino P publiée en octobre 2006.
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Avoir un bébé, une affaire de couple
Comment optimiser les chances de grossesse ?
Des rapports sexuels fréquents optimisent les chances de faire un
bébé. Une fois expulsés dans les cavités génitales, les spermatozoïdes
ont une durée de vie de 72 heures en moyenne tandis que l’ovule a
une durée de vie de 24 heures environ. Il est conseillé d’avoir des
rapports sexuels tous les 2 jours en commençant 5 jours avant la date
de l’ovulation et jusqu’à 2 jours après celle-ci. La mobilité des
spermatozoïdes augmente avec le rythme des éjaculations et décroît
suite à une abstinence supérieure à 5 jours.
Quelle est la bonne période pour concevoir un bébé ?
Certains couples éprouvent des difficultés à concevoir un bébé car ils connaissent mal les bonnes
périodes pour avoir des rapports sexuels féconds. Le 14e jour du cycle, sur un cycle régulier de 28
jours, demeure la période la plus fertile. La meilleure période se situe environ entre le 9e et le
16e jour du cycle. Aujourd’hui, des kits d’ovulation existent et peuvent vous aider à déterminer la
période propice.
Quand consulter ?
Avant 35 ans, une femme devrait consulter son gynécologue après dix ou douze mois de rapports
sexuels non protégés n’ayant pas abouti à une grossesse (hors anomalies décelables, infections,
problèmes au niveau des trompes).
Après 35 ans, il est conseillé de consulter plus précocement, en général au bout de 6 à 8 mois.
E - Le laboratoire des Granions® : Une expertise depuis plus de 60
ans
Acteur principal de l’oligothérapie depuis 60 ans, le laboratoire des Granions® conçoit, développe,
produit et commercialise des préparations pharmaceutiques à base d’oligoéléments.
Créé en 1948, le Laboratoire des Granions® n’a eu de cesse de développer son savoir faire dans le
domaine de l’oligothérapie, pour proposer une alternative naturelle à la médecine traditionnelle,
tout en respectant les besoins de chacun. Leur spécificité est de mettre à la disposition de tous, des
formules, fabriquées selon les normes les plus strictes, faciles à utiliser et associables entre elles, sur
les conseils de votre médecin ou pharmacien.
Très vite, le laboratoire des Granions® se distingue par une démarche différente où l’oligo-élément
est utilisé comme médicament dans une conception allopathique classique ou comme adjuvant pour
renforcer un traitement. Tout repose sur un secret de fabrication qui permet à l’oligo-élément de
devenir aisément assimilable par l’organisme. En effet l’efficacité d’un oligo-élément dépend de son
assimilation. Or, le temps passé dans l’estomac, ainsi que l’alimentation limitent l’absorption des
oligo-éléments.
Dans l’utilisation thérapeutique des oligo-éléments, la forme pharmaceutique sous laquelle ils sont
présentés est un point essentiel de leur efficacité. Thérapeutes et laboratoires pharmaceutiques se
doivent d’avoir une grande vigilance sur la quantité, la qualité et la biodisponibilité des oligoéléments.
Le laboratoire des Granions® propose depuis de longues années des minéraux sous une forme
colloïdale, préparations dont le confort d’utilisation (voie buvable, absence de goût) et l’efficacité
sont largement reconnus.
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Lexique
Fertilité : Représente la capacité d’un couple à concevoir et donner naissance à un ou
plusieurs enfants vivants (capacité à procréer).
Fécondabilité : C’est le degré de fertilité, c’est-à-dire le pourcentage de chances de
procréer par cycle. Le taux de fécondité est représenté par le nombre d’enfants nés au
cours d’une année par rapport au nombre de femmes en âge de procréer (15-49 ans).
Hypofertilité : Elle se caractérise par une réduction de la fertilité, le couple ayant un peu
plus de difficultés pour procréer que la moyenne de la population générale.
Infertilité ou stérilité : Incapacité à procréer après 2 ans d’essais de conception, malgré
des rapports sexuels fréquents. Cette infertilité peut être :
- Primaire : absence de grossesse observée après 2 ans d’essais non protégés chez une
femme qui n’a jamais été enceinte.
- Secondaire : absence de grossesse observée après 2 ans d’essais non protégés chez
une femme qui a déjà eu un ou plusieurs enfants.
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