A la découverte des fontaines parisiennes

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Fontaine Trogneux (1710), angle du faubourg-Saint-Antoine et rue de Charonne, Paris (11e arr.), carte postale, vers 1900. © Roger-Viollet
Fontaine Wallace, rue de la Bûcherie, Paris (5e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
Simulation de la fontaine Poing d’eau sur le boulevard Davout © Eva Albarran & Co
Fontaine Verlaine – puits artésien de la Butte-aux-cailles, Paris (13 e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
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Sommaire
Introduction
Carte des fontaines à boire à Paris
Des fontaines au cœur de la cité
Des fontaines en abondance
Des fontaines pour tous les goûts
Fontaine, je boirai de ton eau
Eau de Paris et le Pavillon de l’Eau
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4
6
14
22
30
31
Les fontaines parisiennes : une histoire à redécouvrir
D’hier à aujourd’hui, des fontaines disparues aux nouvelles fontaines
Poings d’eau en passant par les célèbres fontaines Wallace,
l’exposition remonte le temps pour vous faire « voir » la face cachée
des fontaines parisiennes « à boire ».
Avec plus de 1 200 fontaines et points d’eau
potable d’époques et de styles différents,
Paris dispose d’un patrimoine singulier,
mais trop souvent méconnu.
Les fontaines à boire allient ingénierie,
architecture, sculpture et urbanisme,
un art complet et citadin, qui témoigne
de l’histoire de Paris, de sa population,
de la difficulté chronique et historique à
approvisionner la capitale en eau de qualité.
Fontaine Totem, place de l’Hôtel-de-Ville, Paris (4 e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
Albert Maignan (1845-1908). « Fontaine au coin des rues d’Erfurt et Childebert, à Paris, déplacée en 1867 ». Gravure. © Roger-Viollet
Borne-fontaine, place Lépine, Paris (4 e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
Fontaine du Millénaire, place de la Garenne, Paris (14 e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
Au fil des siècles, l’importance donnée aux
premières fontaines s’est signalée par le choix
des lieux dans lesquels elles ont été installées,
dans le développement et la multiplication des
systèmes hydrauliques fiables conçus pour les
alimenter. La fonction utilitaire a longtemps
primé sur l’aspect esthétique et décoratif.
Du simple bassin, adossé discrètement à une
façade, les fontaines se sont progressivement
dotées d’ornements, devenant ainsi des
monuments artistiques à part entière,
reflétant le goût d’une époque.
À partir du XIXe siècle, l’arrivée de l’eau
courante dans les immeubles et dans
chaque habitation a peu à peu fait perdre
aux fontaines leur rôle essentiel dans le
quotidien des Parisiens. Pourtant elles
font toujours partie du paysage urbain
et offrent aujourd’hui encore un accès à
l’eau potable pour tous.
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Pourtant, jusqu’au XVIIIe siècle
et malgré les efforts constants,
leur nombre est insuffisant
pour satisfaire une population
de plus en plus nombreuse.
6
Albert Maignan (1845-1908).
« Fontaine au coin des rues d’Erfurt
et Childebert, à Paris, détruite en 1867 ».
Gravure. © Roger-Viollet
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Les Sources du Nord
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Dès l’Antiquité, les hommes mettent donc en œuvre toute leur ingéniosité
pour trouver et développer des techniques hydrauliques afin d’offrir une
eau potable, abondante et de
qualité. Ainsi, au cours des siècles,
la construction d’aqueducs et
l’édification de systèmes de
pompes à eau ou à vapeur
augmentent le débit et le volume
d’eau disponible. Ces nouvelles
sources d’approvisionnement
s’accompagnent généralement
de la mise en place de fontaines
publiques. Représentant souvent
le seul accès de la population
à l’eau, elles deviennent des
lieux de vie indispensables au
quotidien des Parisiens.
Regard
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À l’époque romaine, les habitants de Lutèce s’installent tout
d’abord à proximité de la Seine qui leur apporte l’eau nécessaire
à la vie quotidienne. La ville s’étend ensuite au-delà des rives
du fleuve. Le besoin d’approvisionnement en eau se fait alors
ressentir dans les nouveaux quartiers, en particulier lorsque les
puits et les citernes recueillant les eaux de pluie fournissent
une eau en quantité insuffisante ou polluée.
Regard de la Prise des Eaux
du Pré-Saint-Gervais
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Des fontaines
au cœur de la cité
LE PRÉ-SAINT-GERVAIS
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Eaux de la Ville
Eaux de Saint-Antoine-des-Champs
et de la Roquette
Les premières
fontaines
publiques
Ces chères disparues
Les premières fontaines publiques attestées
datent du XIIIe siècle. Situées sur la rive droite,
elles sont alimentées par les Sources du Nord,
des eaux provenant des collines de Belleville
et du Pré-Saint-Gervais. Collectées à l’origine
pour les besoins propres de communautés
religieuses, ces eaux alimentent ensuite
les premières fontaines publiques. La plus
ancienne aurait été installée dans le quartier
des Halles. Il pourrait s’agir de l’ancêtre de
la fontaine des Innocents, de la fontaine
Maubuée ou de celle du Pilori.
7
La fontaine Maubuée (1733), à l’angle des rues Saint-Martin
et Simon-le-Franc (décor de galère). Paris (4 e arr.).
© Jacques Boyer/Roger-Viollet
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L’art des
Fontaines
et pouvoir
Les premières fontaines publiques n’ont rien de monumental.
Au contraire, elles sont accolées à un mur de façade, situées
à un angle de rue, ou conçues comme des monuments
indépendants placés dans des lieux de passage : places, marchés,
carrefours.
Bas-reliefs symboliques, sculptures
allégoriques et aquatiques, mascaronsdéversoir ornent sobrement ces premiers
points d’eau à boire publics. Lieux de
rassemblement quotidien, leur fonction
utilitaire prime sur les aspects esthétiques.
elles deviennent ornementales, même si
leur approvisionnement en eau n’est pas
encore à la hauteur des besoins…
Fontaine Trogneux,
Paris (12e arr.), 2012
© Eau de Paris/Émile
Luider/Inner France
Fontaine Trogneux (1710), angle du faubourgSaint-Antoine et rue de Charonne.
Paris (11e arr.). Carte postale, vers 1900.
© Roger-Viollet
8
Fontaine de la place de
l’école vers 1790. Gravure.
© Neurdein/Roger-Viollet
Nicolas de Fer.
« Plan de la conduite des eaux
des fontaines publiques de la ville
de Paris, 1716 ». Estampe.
Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet/Roger-Viollet
Les premières fontaines distribuent aux Parisiens une très
faible quantité d’eau et de manière irrégulière. Le manque
d’entretien des aqueducs et les nombreuses concessions d’eau,
privilège offert aux princes, aux puissants et aux ordres religieux
entraînent l’assèchement des fontaines publiques.
Pourtant, au fil des siècles, les fontaines
participent de plus en plus à la mise en
valeur de l’espace public. Elles évoluent
en même temps que Paris, qui ne cesse
de croître et de s’embellir. Confiées à des
architectes et à des sculpteurs de renom,
Paris 3e arr. La tour (reste
de l’enceinte du prieuré
de Saint-Martin-desChamps, XIIe siècle) et la
fontaine (1712, restaurée
en 1882) du Vertbois, à
l’angle des rues SaintMartin et du Vertbois.
Gravure de E. Deschamps
d’après un dessin
d’Hubert Clerget (1880).
© Roger-Viollet
La promesse
de l’eau
La fontaine
des Innocents
(Pierre Lescot
architecte et Jean
Goujon, sculpteur,
1550) et la halle
aux Draps, au fond
à droite.
Paris (1er arr.).
Gravure de Coincé,
1790. B.N.F. (détail)
© Neurdein/
Roger-Viollet
Dès son installation à Paris en 1594, Henri
IV (1553-1610) se préoccupe du manque
d’eau potable dont souffrent ses 300 000
habitants. Il instaure une taxe sur les nouvelles
concessions et limite celles accordées
gratuitement. Tous les vins entrant dans
la capitale font l’objet d’un impôt pour
financer la réparation des aqueducs des
Sources du Nord et des canalisations. Il
ordonne également la construction d’une
pompe élévatrice des eaux de la Seine, la
Samaritaine, pour alimenter de nouvelles
fontaines. Enfin, il engage la construction
d’un nouvel aqueduc destiné à alimenter la
rive gauche. Reprenant le tracé de l’aqueduc
romain, celui-ci ne sera mis en service qu’en
1623, mais les Parisiens doivent patienter
encore cinq ans pour qu’il alimente de
nouvelles fontaines publiques.
Place de la Mairie au
Pré-Saint-Gervais :
regard du Pré-SaintGervais, Sources
du Nord, bâche de
distribution aux
concessionnaires.
Paris (19e arr.). Paris,
musée Carnavalet.
© Nobecourt/
Musée Carnavalet/
Roger-Viollet
1499
Selon les registres
de la ville il existait
17 fontaines publiques
à cette date
9
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La vente privée de l’eau
Les pompes à eau
Accolée au Pont Neuf, la pompe de la
Samaritaine est édifiée en 1608. Elle élève
l’eau de la Seine pour alimenter le palais
du Louvre, les jardins des Tuileries et
quelques fontaines de la rive droite. Elle
est dotée de deux pompes aspirantes et
refoulantes activées par une roue. 710 m3
d’eau sont pompés quotidiennement dans
un réservoir situé à proximité du cloître
de Saint-Germain-l’Auxerrois.
La construction d’une deuxième pompe
sous les arches du pont Notre-Dame est
décidée en 1669 et achevée en 1673.
Saluées d’abord pour l’innovation de leur
système hydraulique, les pompes à eau
connaissent des dysfonctionnements
répétés et gênent la circulation sur le fleuve.
Elles sont démontées respectivement en
1813 et en 1853.
Une entreprise qui coule !
La création de la Compagnie des Eaux par les frères Périer
marque une nouvelle étape dans la manière de consommer
l’eau. Accéder à l’eau devient un service payant que l’on propose
aux Parisiens les plus fortunés.
La pompe Notre-Dame (façade ouest). 1852.
© Jean-Louis Henri Le Secq des Tournelles/
BHVP/Roger-Viollet
À la date du
2 juin 1673
16 fontaines sur la rive droite
alimentées par les Sources du Nord
14 fontaines sur la rive gauche
alimentées par l’aqueduc d’Arcueil
21 fontaines sur les deux rives
alimentées par les pompes Notre-Dame
*
Paris. La Pompe
de la Samaritaine, construite
sur le Pont Neuf sous Henri
IV (détail)
© Neurdein/Roger-Viollet
À la veille de la Révolution, l’eau ne coule pas
en permanence aux fontaines publiques et
est coupée la nuit. Certains quartiers sont
encore dépourvus d’accès à l’eau potable,
comme les quartiers de Montmartre ou
des Invalides.
Deux ingénieurs-mécaniciens, les frères
Périer, ont alors l’idée de créer un service
payant pour fournir l’eau aux Parisiens.
Ils considèrent l’eau comme « denrée »
produite industriellement, destinée à être
livrée directement au domicile des abonnés.
Soutenue par des financiers puissants, la
Compagnie des Eaux de Paris est constituée
en août 1778. Pour assurer la production
d’eau nécessaire à leur entreprise, les frères
Périer entreprennent la construction d’une
pompe à feu qui fonctionne au charbon.
Située au bas de la « montagne » de Chaillot,
elle entre en activité en juillet 1782. Une
seconde pompe (Gros-Caillou) est mise
en service en 1788 sur le quai d’Orsay.
Inspirés d’un modèle anglais, ces premiers
bâtiments-machines débitent un volume
d’eau jamais atteint jusqu’à lors. Les pompes
alimentent également de nombreuses
fontaines publiques et marchandes, sur
la rive droite et sur la rive gauche. Mais
la Compagnie ne réussit pas à vendre
suffisamment d’abonnements. En 1786,
les actions s’effondrent et la ville de Paris
rachète la Compagnie en 1788.
La pompe à feu
(machines à
vapeur fixes) pour
l’alimentation en
eau du quartier de
Chaillot, à Paris.
Gravure XIXe siècle.
© Roger-Viollet
La Samaritaine :
Le nom de la pompe vient du bas-relief
représentant Jésus et la Samaritaine au
puits de Jacob ornant le fronton de l’édifice.
Une fontaine installée sur la façade du
bâtiment distribue directement de l’eau
aux passants.
10
La Samaritaine, profil du côté du Louvre, XVIIIe siècle.
Dessin anonyme. Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet/Roger-Viollet
* Selon Philippe Cebron de Lisle, Des origines à 1800 : Paris
en quête d’eau dans Paris et ses fontaines. De la Renaissance
à nos jours, sous la direction de Béatrice de Andia, 1995 ;
D’après Eugène Belgrand, Les travaux souterrains de Paris,
1873-1887, Tome III, Les Eaux anciennes ».
Paris, ancien marché
Saint-Martin, rue
Saint-Martin. Fontaine
marchande filtrant
l’eau de la Seine.
Gravure de Navellier
(fin du XIXe siècle)
d’après Broux.
© Roger-Viollet
Bizard (début XIXe siècle). « La pompe marchande du Cours-laReine. Paris, 1802 ». Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet/Roger-Viollet
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Durant plusieurs siècles, les porteurs d’eau jouent un rôle
important dans la vie quotidienne des Parisiens.
S’approvisionnant soit dans la Seine, soit aux fontaines publiques
et marchandes, ils sont les « maîtres » de l’eau et des fontaines.
Les porteurs d’eau obligent les bourgeois à
utiliser leurs services en malmenant leurs
domestiques, brisant parfois leurs seaux
et cruches. Des ordonnances de police
mentionnent diverses brutalités, punies
par des sanctions allant de l’amende à
la prison. Une anecdote raconte que ces
violences s’expliquaient par le fait que, s’ils
gagnaient leur vie grâce à l’eau, ils n’en
faisaient guère usage pour se désaltérer…
An
Anonyme.
« Insigne de
fonction des porteurs d’eau
fo
de la Convention nationale,
2 septembre 1792 ».
21
Bronze,
1792.
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Paris,
musée Carnavalet.
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© Carole Rabourdin/
Musée Carnavalet/
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Roger-Viollet
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Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que le
métier de porteur d’eau, est soumis à un
contrôle officiel. Celui-ci ne concerne que
les porteurs d’eau à tonneau, Pour des
raisons d’ordre et de santé publics leurs
tonneaux doivent être propres. Il leur est
également interdit de s’approvisionner
aux fontaines publiques.
Les porteurs d’eau
interpellaient
les passants en
criant de manière
lancinante
« A l’eau,
à l’eau ! »
Cet appel
a résonné
longtemps dans
les rues de Paris.
Jean-Baptiste Bonnart (1678-1726)
« Le porteur d’eau » (détail)
Burin aquarellé. Paris,
musée Carnavalet
© Musée Carnavalet/Roger-Viollet
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Pendant longtemps il n’existe
urs
qu’une catégorie de porteurs
d’eau : ceux dits « à bretelless ».
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Ils tirent leur dénomination
d’une sorte de courroie de cuir
passant derrière leur cou, aux
ont
extrémités de laquelle sont
aux
suspendus deux seaux.
Les querelles sont fréquentes entre
porteurs d’eau. Ils se disputent
également régulièrement avec
les autres usagers des fontaines,
s’estimant
prioritaires
en vertu d’un
prétendu
service public.
Denis-Auguste-Marie
Raffet (1804-1860)
« Porteurs d’eau se
disputant » (détail)
Estampe. Paris,
musée Carnavalet
© Musée Carnavalet/
Roger-Viollet
Durant la seconde moitié
du XIXe siècle 1 000 litres d’eau
vendus par le porteur d’eau
coûtaient 5 francs. La même
quantité d’eau coûtait 1 franc à la
fontaine marchande.
À partir de 1880, et avec l’arrivée de l’eau
courante dans les immeubles, le nombre
de porteurs d’eau diminue. La plupart se
reconvertissent en marchands de vin ou
en charbonniers ou encore rentrent dans
leur province d’origine. Ils disparaissent
tout à fait au début du XXe siècle.
Visite annuelle des tonneaux des porteurs d’eau de Paris,
en 1877 (détail) Gravure de V. Stablo d’après un dessin
de A. Denis © Roger-Viollet
12
« Les Porteurs d’eau ». Lithographie de Godefroy
Engelmann (1788-1839) d’après Baptiste.
Paris, musée Carnavalet. © Musée Carnavalet/Roger-Viollet
Ducarme/Charles Joseph Traviès de Villers (1804-1859).
« Porteurs d’eau : On peut bien se passer de bottes ».
Estampe. Paris, musée Carnavalet. © Musée Carnavalet/
Roger-Viollet
À la fin du XVIIIe siècle apparaît le porteur
« à tonneau ». Les tonneaux sont montés
sur deux roues et tirés par le porteur
d’eau ou un cheval. Les seaux sont remplis
directement devant le domicile du client.
Avec cette évolution, la profession devient
très lucrative et organisée mais fait
également l’objet de contrôles accrus.
13
Montmartre. Porteur d’eau devant le Lapin Agile,
Paris, vers 1910
© Albert Harlingue/Roger-Viollet
Des fontaines
en abondance
Le double rôle des fontaines
De l’utile à l’agréable
Au XIXe siècle, la ville de Paris connaît une période de grands
travaux d’urbanisme. Le préfet Rambuteau, puis le baron
Haussmann vont profondément changer le visage de la capitale
pour répondre à ses nouvelles ambitions esthétiques et sanitaires.
Pour satisfaire les besoins croissants des
Parisiens, les eaux de l’Ourcq sont captées
et acheminées par le canal de la Villette
en 1821, puis par le canal Saint-Martin en
1825. Les forages de puits artésiens sont
rendus possibles grâce à une meilleure
maîtrise des systèmes hydrauliques et de
nouveaux aqueducs, plus performants,
sont construits.
Ces quantités d’eau supplémentaires
permettent la multiplication rapide du
nombre de fontaines. La conception de
ces nouvelles fontaines répond aux mêmes
grands principes qui guident la métamorphose
de la capitale.
et participent ainsi à l’embellissement de
Paris. De l’autre, les fontaines utilitaires
sont des tinées à donner un accès
à l’eau potable pour tous.
À la fin du siècle, ces deux démarches
trouvent leur synthèse dans la conception
de la fontaine Wallace avant que l’arrivée
de l’eau courante à domicile ne modifie
profondément le statut des fontaines dans
la ville.
D’un côté certaines fontaines, souvent
monumentales, sont confiées à des artistes
1854
1 938 bornes-fontaines
29 fontaines monumentales
69 fontaines de puisage
13 fontaines marchandes
*
Entre 1800 et 1900, la conception des nouvelles
fontaines répond aux mêmes grands principes
qui guident la métamorphose de la capitale. D’un
côté, celles qui participent à l’embellissement de Paris,
souvent monumentales, et de l’autre, les fontaines
utilitaires, destinées à donner un
accès à l’eau potable pour tous.
En arrivant au pouvoir, Napoléon 1er (17691821) souhaite « faire quelque chose de
grand et d’utile pour Paris ». Pour améliorer
l’alimentation en eau dans la capitale, il
lance le projet du creusement du canal de
l’Ourcq (affluent de la Marne). Il ordonne
également la remise en état des fontaines
anciennes, des machines hydrauliques,
des pompes à vapeur existantes et la
création de 15 nouvelles fontaines. Certaines
deviennent des supports d’expression
artistique, politique et historique à part
entière. Les autres, de facture plus modeste,
doivent avant tout servir de… fontaines
publiques et donner à boire aux Parisiens.
Les fontaines sont destinées à embellir
Paris et à rendre hommage à d’illustres
personnages ou à commémorer des
événements. Elles reflètent le goût esthétique
d’une époque, d’un roi, d’un empereur.
Tandis que dans le même temps, la fontaine
utilitaire connaît son âge d’or avec le préfet
Rambuteau.
Fontaine Molière,
Paris (1er arr.), 2012
© Eau de Paris/
Émile Luider/
Inner France
14
Fontaine Cuvier et détail, Paris (5 e arr.), 2012 © Eau de Paris/
Émile Luider/Inner France
* Eugène Belgrand,
Les travaux souterrains
de Paris, 1873-1887,
Tome IV,
Les Eaux nouvelles.
Ludovico Visconti
(1791-1853). Fontaine
Molière.
Paris (1er arr.).
© Roger-Viollet
Fontaine Rambuteau
Martial Adolphe
Théodore Jules
Potemont
(1828-1883).
« Saint-Séverin,
rue Saint-Jacques,
1862 - fontaine
Rambuteau ».
Estampe. Paris,
musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet/
Roger-Viollet
15
ZOOM SUR
ie
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a
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n
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f
la
Rambuteau et
Administrateur sous
Napoléon 1er en 1810, puis
préfet de la Seine à partir de
1833, Rambuteau (1781-1869)
est à l’origine des premiers
grands travaux parisiens.
Sous les pavés… de l’eau
Une demi-douzaine de puits artésiens ont été creusés au XIXe
et au début du XXe siècles. Aujourd’hui, cinq d’entre eux ont été
rénovés et trois sont équipés de fontaines à boire, ceux de la
place Verlaine (13e arr.), du square Lamartine (16e arr.) et du
square de la Madone (18e arr.).
Sensible aux théories hygiénistes, il applique
sa devise « de l’eau, de l’air, de l’ombre »
et modernise ainsi le réseau des égouts,
fait construire de nombreuses fontaines et
développe les espaces verts. Il est à l’initiative
de la conception et de la généralisation des
bornes-fontaines, situées principalement
dans les parcs et jardins de la capitale.
Paris en compte 146 en 1830 et près de
2000 en 1848 !
Par la suite les modèles se diversifient
mais leur conception reste guidée par la
simplicité.
Les fontaines à l’Albien
L’eau qui coule aux fontaines à l’Albien
est faiblement minéralisée. Elle contient
moins de calcium et de magnésium que
l’eau du réseau, mais elle est très chargée
en fer. Les fontaines sont donc équipées
d’un système de déferrisation afin de
Bornes fontaines
Extraits du Supplément à l’album Gibault,
Charles Gibault & Cie, IngénieursConstructeurs, Paris, 1895
Fontaine
Verlaine – puits
artésien de
la Butte-auxCailles, Paris
(13e arr.), 2012
© Eau de Paris/
Émile Luider/
Inner France
réduire la quantité de fer, naturellement
supérieure à la norme de santé publique.
Ce traitement permet également de faire
baisser la température de l’eau qui sort du
puits à 28 °C.
Plaque apposée sur la fontaine
Lamartine – puits artésien de
Passy, Paris 16e arr., 2012
© Eau de Paris/Émile Luider/
Inner France
16
17
Enfants buvant à une fontaine
publique. Paris, vers 1925.
© Albert Harlingue/Roger-Viollet
Borne-fontaine
© Eau de Paris/
Émile Luider/
Inner France
Fontaine Lamartine – puits artésien
de Passy, Paris (16 e arr.), 2012
© Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
ZOOM SUR
Les puits artésiens
N-NO Vernon
Précipitations
Paris
Auxerre
Puits artésien
S-SE
0
mètres
500
Le bassin géologique
parisien renferme une
vaste nappe d’eau
souterraine, dite de
l’Albien. D’une profondeur
maximale de 900 mètres,
elle représente environ
700 milliards de mètres cubes
d’eau et constitue une réserve
d’eau considérable.
1 000
1 500
0
100 km
2 000
Ces réserves d’eau potable ont incité
le forage de puits, dits artésiens, sous
l’administration de Rambuteau (18331848). Le terme artésien vient des premiers
puits qui furent forés en Artois (province
française) au XIIe siècle.
Le puits de Grenelle est le premier puits foré
à Paris en vue d’alimenter les quartiers de
la rive gauche. Le forage est effectué dans
l’enceinte des abattoirs de Grenelle. Les
outils de forage atteignent en février 1841
la nappe à la profondeur de 547 mètres,
déversant 40 litres par seconde en inondant
ainsi les hommes et le chantier ! Car à
cette époque, le puits était complètement
artésien, c’est-à-dire que l’eau en jaillissait
naturellement, sans pompage. Aujourd’hui,
à Paris, du fait de la baisse du niveau de
la nappe, l’eau ne remonte plus jusqu’au
niveau du sol et doit être pompée.
18
L. Guiguet, Hochereau et Fath. « Les Promenades de Paris
par A. Alphand, J. Rothschild, éditeur, 1868 Puits artésien de Passy ». Livre. Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet/Roger-Viollet
La nappe de l’Albien
Tertiaire
Craie/Crétacé supérieur
Albien
Crétacé inférieur
Jurassique
Puits artésien de
Grenelle. Paris (7e arr.).
Carte postale, vers
1900. © Roger-Viollet
Détail de fontaine Wallace, Paris, 2012 © Eau de Paris/
Émile Luider/Inner France
La fontaine Wallace
Un don historique
Souvent méconnues par
les Parisiens, les fontaines
Wallace sont l’un des symboles
de notre patrimoine historique
et urbain.
Les fontaines Wallace portent le nom de leur
donateur, Sir Richard Wallace (1818-1890).
Né à Londres, il passe une grande partie
de sa vie à Paris. Héritier d’une grande
fortune, il fait don à la ville de 50 fontaines
à boire après avoir vu les Parisiens subir une
pénurie d’eau durant le siège de Paris et la
Commune en 1871. La première fontaine
Wallace est posée en 1872 sur le boulevard
de la Villette. Équipées de gobelets en étain,
ces fontaines rencontrent un vif succès
auprès des Parisiens, qui veulent goûter à
l’eau de « la brasserie des quatre femmes ».
L’engouement est tel que Paris décide d’en
commander une trentaine de plus.
Fontaine Wallace, Paris, 1938. © Roger-Viollet
Fontaine Wallace, rue de la Bûcherie, Paris (5e arr.), 2012 ©
Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
19
ZOOM SUR
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La Wallac
LE SAVIEZ-VOUS
?
Fabriquées encore aujourd’hui de manière artisanale par la
société GHM, les fontaines Wallace à cariatides sont composées
ées en ateliers.
s
de près de 80 pièces assemblées
La fontaine Wallace s’inspire des « Drinking
king
art,
fountain » de Londres. Amateur d’art,
Richard Wallace esquisse lui-même son
modèle et choisit la fonte de fer, matériau
riau
résistant et facile à produire. Réalisées par
le sculpteur Charles-Auguste Lebourg,, les
pièces sont coulées par la Société anonyme
yme
des hauts-fourneaux du Val d’Osne, en
Haute-Marne, qui deviendra ensuite
e la
société GHM.
Une fontaine,
e,,
4 vertus
de
e
Chaque cariatide
a
:
représente une allégorie
la Simplicité, la
a Bonté,
B
a Charité.
C
la Sobriété et la
À l’origine, tous les modèles sont équipés
pés
de gobelets en étain retenus par une
chaînette. Ils ont été supprimés en 1952
952
pour des raisons d’hygiène.
Le grand modèle à cariatides est le plus
répandu, mais il existe également un modèle
dèle
en applique et un modèle à colonnettes.
tes.
20
Fontaine
Wallace –
modèle à
colonnettes,
place de
Barcelone,
Paris (16 e arr.),
2012
© Eau de Paris/
Émile Luider/
Inner France
Du vert
v
en ville !
Le cho
choix
oi de la couleur
Napoléon III et
revient à N
sa volonté
é d’introduire la
dans
nature dan
n la ville. Cette
couleurr a été imposée
par la ville
villle de Paris dans
un souci de
de cohérence du
paysage urbain
urb
ba (kiosques à
colonnes
Morris).
journaux et co
ol
Des détails
ntt
qui comptent
Détail d’une fontaine
Wallace, 2012
© Eau de Paris/
Émile Luider/
Inner France
Fontaine Wallace,
modèle en applique
et détail, rue GeoffroySaint-Hilaire, Paris
(5e arr.), 2012
© Eau de Paris/
Émile Luider/
Inner France
Les motifs de la
a fontaine
f
n’ont pas été choisis
ho
oisis
au hasard. Ils s’inspirent
’in
nspirent
de la nature et du
u
monde aquatique
ue
e:
dauphins, roseaux,
au
ux,
vagues, triton, poisson
po
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décorent la Wallace.
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U
Un
n verre pour
tous !
À l’origin
l’origine,
ne des gobelets
en étain
étaiin étaient reliés
à la fo
fontaine
par une
o
chaîne et
e permettaient
de boire.
Ils ont été
bo
b
supprimés
suppriim en 1952, à
la demande
du Conseil
dema
a
d’Hygiène
d’Hygiè
èn publique du
Département
de la
Dép
pa
Seine.
Passants se
désaltérant
à une fontaine
Wallace lors
d’une vague
de chaleur.
Paris, juin 1941.
(détail)
© LAPI/
Roger-Viollet
© Daniel Osso
21
Des fontaines
pour tous les goûts
Paris compte actuellement plus de 1 200 fontaines et points
d’eau. Outre les fameuses Wallace, de nouvelles fontaines
continuent d’être conçues et installées dans la capitale,
participant à la fois à l’embellissement des quartiers et à la
mission d’accessibilité à l’eau potable de la ville de Paris.
Fontaine du Millénaire, 2012
© Eau de Paris/Émile Luider/
Inner France
Les fontaines à boire font parfois l’objet de
concours. Designers et artistes sont alors
sollicités pour proposer un concept inédit,
qui s’intégrera dans un environnement urbain
déjà dense et un patrimoine historique
riche. Les projets retenus allient innovation
hydraulique, fonctionnalité et esthétisme
afin d’être en adéquation avec les modes
de vie des Parisiens d’aujourd’hui.
Les typologies des nouvelles fontaines
publiques se diversifient. Elles proposent
des formes ludiques, liées à un usage de
l’eau tourné vers le plaisir et l’agrément,
mais avec une attention particulière portée
au moyen de distribution, plus respectueux
de la ressource et de sa préservation.
Les fontaines du Millénaire
Les porteuses d’eau
Fontaine Millénaire, place de la Garenne, Paris (14 e arr.),
2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
Fontaine Totem, place de l’Hôtelde-Ville, Paris (4 e arr.), 2012
© Eau de Paris/
Émile Luider/Inner France
22
Fontaine « Poing d’eau »
© Modélisation
d’Antoine Phélouzat
pour Eva Albarran & Co
Les robinets de la Pétillante,
fontaine du square de Reuilly,
Paris (12e arr.), 2012 © Eau de
Paris/Émile Luider/Inner France
Fontaine Arceau 2012
© Eau de Paris/Émile
Luider/Inner France
Fontaine du Millénaire, place de la Garenne, Paris (14 e arr.), 2012
© Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
Surnommées les « porteuses d’eau », les fontaines du Millénaire
représentent deux silhouettes accolées dos à dos. Jouant sur un
effet de métamorphose, la fontaine donne l’impression qu’un
bras se détache du corps pour offrir l’eau. Ce geste d’offrande
se traduit par une main tendue vers le passant…
À l’occasion du passage à l’an 2000, un
concours d’idées a été lancé pour la création
d’une nouvelle fontaine à boire. Sans se
substituer à celles, typiquement parisiennes,
offertes par Sir Wallace, elle devait proposer
un point d’eau fonctionnel et esthétique,
s’intégrant dans le paysage historique et
urbain de Paris. L’agence RADI DESIGNERS a
été retenue pour ce projet. Quatre fontaines
du Millénaire ont été installées dans la
capitale : sur le parvis de la cathédrale
Notre-Dame (4e arr.), place Saint-Michel (6e
arr.) sur le quai François-Mauriac au pied
de la Bibliothèque François Mitterrand (13e
arr.) et sur la place de la Garenne (14e arr.).
« Par sa forme, la
fontaine mêle figuration et
abstraction. Figuration dans la
tradition des cariatides participant à
l’ornement et trouvant prétexte dans un
jeu de fonctionnement et d’imbrication dans
l’architecture. Abstraction parce que le geste
est générateur du corps de la fontaine, d’un
geste et d’une transformation géométrique.
Le tout est à resituer dans le paysage urbain,
lieu où se côtoient humains et véhicules
où alternent mouvements et pauses. »
(Agence RADI DESIGNERS)
23
Les fontaines Totem
Les fontaines Arceau
La fontaine éphémère qui reste !
Boire dans l’O
Créées dans les ateliers d’Eau de Paris, ces fontaines mobiles,
au design sobre, sont surtout fonctionnelles et légères.
Réalisées avec des matériaux durables (inox et acier inoxydable),
elles sont faciles à entretenir ou à réparer.
La hauteur de cette nouvelle fontaine a été étudiée
e
pour permettre à un buveur, installé debout, de boire
à la volée, dans une position confortable et ouverte au
uré
paysage. Le symbole de l’eau et de l’offrande est figuré
par un « o » qui se courbe vers le buveur.
Les fontaines Totem ont été initialement
conçues pour répondre aux besoins en
eau lors de manifestations culturelles et
événementielles organisées dans Paris. Les
robinets ont été conçus pour des usages
fréquents. Depuis le printemps 2012, deux
Totem sont installées de façon permanente
sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Deux autres
seront prochainement implantées le long
de la Seine, sur le quai de Sully et le square
de l’Hôtel-de-Ville.
Suite aux bornes-marchés qui répondent
aux besoins sanitaires des commerçants
des marchés parisiens, ces fontaines à boire
seront installées prochainement sur tous
types d’aménagements pour encourager
la pratique de boire aux fontaines en ville.
Les deux modèles ont été conçus par Cécile
Planchais, designer. Sa forme oriente l’eau
vers l’intérieur de la fontaine et évite
l’éclaboussure. Ses matériaux - aluminium et
inox - sont nettoyés par le jet. Le corps en
fonte grise scintillante évoque la fraîcheur
et le mobilier parisien. Une deuxième sortie
d’eau à l’arrière est destinée aux enfants,
aux personnes à mobilité réduite. Elle
permet aussi de remplir un petit récipient
ou de se laver les mains.
« L’idée
initiale était de
créer un bac avec bouton
pressoir. Mais pour diminuer
son emprise au sol, nous avons
décidé de la verticaliser, d’où son
nom. Finalement, on a réussi à faire une
fontaine mobile facilement maniable,
esthétique et utile »
(Fabrice Boréa, Responsable
du service Maintenance
hydraulique et mécanique,
Eau de Paris)
Fontaine Arceau © Design Cécile Planchais
« Pour
redonner goût et
confiance à la pratique de
boire en ville à la fontaine, Il m’a
semblé nécessaire d’inventer un objet
et un signe fort qui valorise l’eau et son
accessibilité. La fontaine s’adapte aux
pratiques actuelles de déplacement en vélo
ou de déjeuner dans la rue afin de retrouver
cet usage généreux et réjouissant d’espace
public : boire debout, dans une position
ouverte sur le paysage dans la tradition
des fontaines Wallace. »
Fontaine
Totem,
place
T
de l’Hôtel-deVille, Paris
(4 e arr.), 2012
Eau de Paris/
©E
Émile Luider/
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France
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Croquis préparatoires de la
l fontaine
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i Totem
© Farid Belabed/MHM/Eau de Paris
2
Fontaine Arceau 2012
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© Eau de Paris/Émile Luider/
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Inner France
Borne-marché © Croquis Cécile Planchais
(Cécile Planchais,
designer)
25
« Le concept des
fontaines Poings d’eau est
un projet vital et urbain pour
rafraîchir tous flâneurs assoiffés
sur le sentier battu ! Il doit stimuler le
relationnel humain, le bienvenu chez
moi. Je souhaite que ce projet puisse
contribuer à nouer des liens entre
nos différents points de vue face à
notre histoire en construction »
(P.M Tayou, artiste)
Simulation de la fontaine
sur le boulevard Davout
© Eva Albarran & Co
Les Poings d’eau
Des bulles au robinet
Issue du concept italien des
« Casa dell’Acqua » (Maison
de l’eau), la première fontaine
« pétillante » de France a été
inaugurée en 2010 dans le
jardin de Reuilly à Paris (12e
arr.). Elle délivre gratuitement
de l’eau gazeuse, de l’eau plate
et de l’eau rafraîchie.
La fontaine « pétillante » s’intègre au mobilier
urbain des parcs et jardins publics parisiens
en prenant la forme d’un kiosque en bois
clair. Son eau est gratuite et disponible
aux heures d’ouverture du parc.
L’œuvre de Pascale Marthine Tayou
Disséminées sur les boulevards des Maréchaux et au niveau
de la porte de Montreuil, les nouvelles fontaines « Poings
d’eau » seront installées dès octobre 2012.
L’artiste Pascale Marthine Tayou a imaginé
et conçu cinq modèles de fontaines d’eau
potable en fonte, chacune différente,
constituant ainsi une œuvre contextuelle
et relationnelle.
« La pétillante »
la Chapelle : 19 projets se matérialisent sur
les 14,5 kilomètres du nouveau tronçon. Les
projets sélectionnés invitent les riverains
à s’approprier les œuvres implantées dans
l’espace public.
Cette œuvre s’inscrit dans le cadre des
interventions artistiques sur le parcours du
tramway T3 de la porte d’Ivry à la porte
e de
L’eau fraîche est obtenue grâce à un système
de refroidissement : l’eau arrivant du réseau
est refroidie pour atteindre 7 °C. L’eau
pétillante est obtenue par adjonction de
CO2 dans l’eau rafraîchie. L’eau tempérée
arrive directement du réseau de distribution.
Deux nouvelles fontaines pétillantes seront
installées entre le printemps 2013 et le
début de l’année 2014.
Implantation
des fontaines
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Modèle B
Modèle D
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Fontaines « Poing d’eau » © Modélisations d’Antoine Phélouzat pour Eva Albarran & Co
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Tuyau de refroidissement
Glaçon
Conduite d’eau potable
Arrivée
de l’eau
potable
Eau
tempérée
Eau
fraiche
Réserve de CO2
« Pour
la première fois
en France, une fontaine
publique distribue de l’eau
pétillante pour tout le monde et
gratuitement. Cette nouvelle fontaine
s’inscrit pleinement dans la volonté de
la Ville de Paris de multiplier les points
d’eau dans la capitale. »
L’œuvre de Pascale
ale
Marthine Tayou
Rue de
La Pétillante, fontaine du square de Reuilly, Paris (12e arr.),
2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
La Pétillante, fontaine du square de Reuilly,
Paris (12e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/
Inner France
(Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris
chargée de l’eau, de l’assainissement
et de la gestion des canaux et
Présidente d’Eau de Paris)
Eau
Gazeuse
Schéma du système
de refroidissement
et de gazéification
de la Pétillante
© Eau de Paris
27
Provenance de l’eau
L’eau de Paris provient à parts égales d’eaux souterraines
et d’eaux de rivières. Les sources les plus lointaines se
trouvent en Normandie et en Bourgogne. La plus éloignée
se trouve à environ 156 km de Paris, vers Sens. Les eaux de
rivières proviennent de la Marne et de la Seine.
L’eau de Paris est
équilibrée et bonne pour tous
Minéralisation moyenne
Calcium :
Sulfates :
Chlorures :
Magnésium :
90 mg/l
30 mg/l
20 mg/l
6 mg/l
Bicarbonates :
Sodium :
Potassium :
Fluor :
250 mg/l
10 mg/l
0,2 mg/l
0,7 mg/l
Composition minéralogique moyenne
de l’eau (2012) © Eau de Paris
À Paris, l’eau des fontaines, comme
celle du robinet, contient tous les
minéraux nécessaires, sans excès.
Riche en calcium et en magnésium,
elle est « l’aliment » le plus contrôlé et
surveillé par les pouvoirs publics.
Tout savoir sur l’eau des fontaines
Prochainement, toutes les fontaines à boire de Paris
seront marquées par trois plaques indiquant que l’eau est
potable, mais précisant aussi son origine et sa composition
moyenne.
q
Cette fontaine
est approvisionnée
par les eaux traitées
de la Seine et de la Marne.
Cette fontaine
est approvisionnée
par les eaux traitées
des sources de l’Avre.
Plaque destinée aux fontaines
à boire indiquant la provenance
de l’eau © Eau de Paris
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13
© Pixelis
Les fontaines à boire sont alimentées par le même réseau
que celui qui dessert l’ensemble des immeubles parisiens.
L’eau qui coule est la même que celle du robinet !
Comme les habitations, les fontaines sont alimentées en eaux souterraines ou en eaux
de rivières en fonction des quartiers dans lesquels elles se situent. Quelle que soit
son origine, l’eau des fontaines est de bonne qualité. Pour la préserver, l’eau coule en
continu à certaines fontaines comme les Wallace. Cet écoulement évite la stagnation
de l’eau et le développement des bactéries. Pour les autres fontaines, il faut toujours
laisser couler l’eau quelques instants avant de la boire.
Cette fontaine
est approvisionnée par
les eaux traitées de la Seine
et des sources de la Vanne.
q
Eau de la Seine et des
sources de la Vanne
Eau des sources
de l’Avre
Eau de la Seine et
de la Marne
Eau des sources
du Loing et de
la Voulzie
Cette fontaine
est approvisionnée
par les eaux traitées
des sources du Loing et de la Voulzie.
Plan des différentes origines de l’eau potable à Paris
© Eau de Paris
La température de l’eau varie en fonction de sa provenance.
L’eau souterraine a une température constante toute l’année
d’environ 12 °C. L’eau de rivière varie entre 4 °C et 25 °C
selon les saisons. Selon la température de l’eau du robinet de
votre habitation, vous pouvez connaître son origine !
29
Fontaines Wallace peintes : en rose, rue Jean-Anouilh, Paris (13e arr.), en jaune, esplanade Vidal-Nacquet, Paris (13e arr.),
en rouge, avenue d’Ivry, Paris (13e arr.), 2012 © Eau de Paris/Émile Luider/Inner France
L’exposition À boire, à voir.
À la découverte des fontaines
parisiennes
a été conçue et produite
par Eau de Paris
Amandine Mathis et Julie Pierrat
PROGRAMMATION/MUSÉOGRAPHIE
La Boîte à outils : Virginie Pivard
Fontaine, je boirai de ton eau !
Si les fontaines ont pendant des siècles eu une place centrale
dans la vie des Parisiens, elles ont en partie perdu leur rôle
essentiel dans la ville avec l’arrivée de l’eau courante à domicile
à partir de la fin du XIXe siècle.
Pourtant, elles continuent à faire partie intégrante de la ville d’aujourd’hui et remplissent
toujours leurs deux fonctions historiques.
D’un côté, les fontaines anciennes représentent un patrimoine riche et original pour
Paris que les nouvelles fontaines viennent enrichir. D’un autre côté, en accroissant
sans cesse leur nombre, la ville de Paris renforce leur vocation à donner accès à tous
à une eau de qualité. Présentes sur tout le territoire urbain, elles accompagnent les
Parisiens dans leur nomadisme quotidien.
Les fontaines gardent donc leurs fonctions anciennes, mais elles se réinventent aussi.
La conception des nouvelles fontaines tient compte des contraintes actuelles. Elles se
font ainsi plus faciles à utiliser et à entretenir. Par leurs formes, leurs couleurs et les
nouveaux services proposés par certaines, elles apportent enfin une petite touche de
ludisme et d’originalité au cœur de la ville.
D’hier et d’aujourd’hui, les fontaines à boire s’inscrivent dans notre histoire collective.
Toujours plus nombreuses et toujours accessibles, elles continueront longtemps à
couler pour le plaisir de tous.
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SCÉNOGRAPHIE/GRAPHISME
La Fabrique Créative, Paris
Scénographie : Henri Joaquim, Anaïs Flanquart
Graphisme : Isabelle Abiven,
Bruno Praudel, Régis Lindeperg
Jeu multimédia : Thomas Brosset
Éclairages et audiovisuels : François Julien
Stagiaires : Marine Astic, Karine Boutroy,
Margaux Dagiral, Anaïs Roumier,
Joseph Rozier, Chloé Sutter
MISE EN ŒUVRE, FABRICATION, RÉALISATION
Impression numérique :
Vision Décor, Ivry-sur-Seine
Menuiserie : Panel, Créancey
Éclairages et audiovisuels :
Texel, Longjumeau
PRODUCTION AUDIOVISUELLE
Sim & Sam, Paris
Marc Mamane et Ronan Posnic
EXPERTS SCIENTIFIQUES
Florian Meunier, Conservateur en chef
au musée Carnavalet – Histoire de Paris,
Département Archéologie et Moyen Âge
Rose-Marie Mousseaux, Conservateur du
patrimoine au musée Carnavalet – Histoire de
Paris, Crypte archéologique du parvis de NotreDame et Catacombes
Sylvie Robin, Conservateur du patrimoine au
musée Carnavalet – Histoire de Paris, Crypte
archéologique du parvis de Notre-Dame
Sylvie Salles, Professeur d’architecture et
d’urbanisme, ENSA Paris Val de Seine
REMERCIEMENTS
Eau de Paris remercie l’ensemble des personnes
ayant apporté leur concours à cette exposition
et en particulier :
Fabrice Boréa et Farid Bélabed
(Service Maintenance hydraulique et mécanique,
Eau de Paris)
Nathalie Viot et Eléa Petitcolas (Direction des
Affaires culturelles de la Ville de Paris)
Tatiana Titli (Agence Eva Albarran and co)
Philippe Novac et Gilbert Bouvret (GHM)
Delphine Desveaux, Marion Perceval
et Pauline Chapelain (La Parisienne
de photographie)
Cécile Planchais (designer)
Pascale Marthine Tayou (artiste)
Jean-Luc Largier (Association des Sources du
Nord Études et Préservation)
Dominique Perchet (base Monumen)
Laurent Massaloux (designer)
Christiane Dôle (Musée Carnavalet)
Régis Lepany (Centre des Monuments
Nationaux)
Eau de Paris,
au service de l’eau
des Parisiens
Eau de Paris, l’entreprise municipale en
charge du service public de l’eau à Paris,
est responsable de l’ensemble du circuit de
l’eau potable, depuis le captage jusqu’au
robinet des consommateurs. Garante
de la qualité de l’eau distribuée dans la
capitale, elle porte également pour mission
d’informer et de sensibiliser le public à
l’environnement et aux enjeux de l’eau.
Le Pavillon de l’eau, qu’elle gère pour
le compte de la ville de Paris, constitue
le principal lieu d’information et de
documentation sur l’eau à Paris. Cette
ancienne halle de relevage des eaux de
Seine présente aujourd’hui une exposition
permanente sur l’alimentation en eau de
Paris et son histoire. Eau de paris y organise
également des expositions temporaires et
de nombreuses animations destinées à
favoriser la diffusion des connaissances
sur l’eau auprès de tous.
Exposition du 14 septembre 2012
au 2 mars 2013
Pavillon de l’eau
77 avenue de Versailles
75 016 PARIS
Du lundi au vendredi
de 10 h à 18 h
et le samedi de 11 h à 19 h
Entrée libre
Programme complet du Pavillon
sur le site Internet : www.eaudeparis.fr
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Londres
Lisburn
(Royaume-Uni)
(Irlande)
Bordeaux (France)
Nancy (France)
San Sébastian
(Espagne)
Granby
(Canada)
Tbilissi
(Géorgie)
Macao
(Chine)
Nouvelle-Orléans
Haïfa
(USA)
(Israël)
Saint-Denis de la Réunion
(France)
Rio de Janeiro
(Brésil)
7pO
Appel non surtaxé
Eau de Paris est cerée ISO 9001/2008, ISO 14001/
2004 et OHSAS 18001/2007 pour l’ensemble de ses
acvités liées à la producon et au transport de l’eau
potable. Eau de Paris a reçu le label égalité au tre
de son engagement en faveur de l’égalité femmeshommes ainsi que le label diversité.
Image recto : Passants s’abreuvant à une fontaine Wallace, à Paris, lors d’une vague de chaleur, en juin 1914 (détail). © Maurice-Louis Branger/Roger-Viollet
Images verso : remerciements au projet Monumen. Conception graphique : La-fabrique-créative
Quelques Wallace en France
et dans le monde

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