Il faut s`ouvrir au monde

« Il faut s'ouvrir au monde »
Lundi, 18 Mai 2015 09:33
Du 15 au 23 mai, le Collectif 12 à Mantes-la-Jolie met en scène la 4e édition du festival Vif.
Dédié aux cultures urbaines, l’événement propose cette fois-ci de dépasser les frontières pour
aller voir ce qui se passe non seulement à Mantes, Limay ou Paris, mais aussi à Casablanca au
Maroc, à Londres en Grande-Bretagne, à Tokyo au Japon, à Rio de Janeiro au Brésil, à
Bamako au Mali, à Nouakchott en Mauritanie…
« Aujourd’hui, nous sommes tous conscients de vivre dans un même monde et pourtant, alors
que certains murs sont tombés, on construit de nouvelles barrières, constate Stéphane
Gombert, à l’origine de la manifestation. Avec Vif cette année, nous avons voulu ouvrir une
fenêtre sur l’extérieur, emmener le spectateur en voyage pour qu’il puisse découvrir ce qui se
fait ailleurs et mieux connaître toutes ces expressions qui émergent un peu partout. On est tous
dans le même bain. Pour vivre ensemble, il faut s’intéresser à l’autre et apprendre à se
connaître. »
INVITATIONS AU VOYAGE
Dès la soirée d’ouverture, le Collectif 12 embarque le public pour un Tour du monde en 80 voix
assuré par Khalid K (vendredi 15 mai à 20h30 - 10 € / 5 € / 3 €). Dans cette performance
originale et familiale, l’artiste, aidé par quelques astuces technologiques, incarne une multitude
de personnages avec sa seule voix. Le spectacle, qui comptabilise plus de 700 représentations,
sera donné à Mantes-la-Jolie dans une forme différente puisque, pour la première fois, Khalid K
sera accompagné par le pianiste Raphaël Bancou.
L’exploration se poursuivra par Le tour du monde des danses urbaines en 10 villes (mardi 19
mai à 20h30 - 10 € / 5 € / 3 €). Dans un documentaire vidéo sur lequel intervient la danseuse
brésilienne Ana Pi, les chorégraphes François Chaignaud et Cécilia Bengolea évoquent le
krump à Los Angeles, le dancehall en Jamaïque, le kuduru en Angola, le voguing à New-York,
la tektonik à Paris, le hip hop au Japon… Ils précisent pour chaque danse le contexte dans
lequel elle a émergé, ses caractéristiques en termes de mouvement, de posture corporelle, ses
modes de pratique, les styles musicaux et les attitudes vestimentaires qui lui sont associés…
« C’est un spectacle très pédagogique que l’on peut découvrir en famille », ajoute Stéphane
Gombert.
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1 SEMAINE DE RENDEZ-VOUS DU 15 AU 23 MAI
Vendredi 15 mai
Inauguration des expositions Tag - Paris, New-York, São Paulo, Le kube et Casamantes à
19h30 (accès libre).
Spectacle Le tour du monde en 80 voix de Khalid K à 21h (10 € / 5 € / 3 €).
Samedi 16 mai
Projection de Quitte le pouvoir d’Aida Grovestins à 20h (entrée libre).
Projection d’Une parole libre : Rap & Rim de Stéphane Le Gall-Villiker à 21h (entrée libre).
Concert du rappeur mauritanien Monza à 22h (entrée libre).
Mardi 19 mai
Création Le tour du monde des danses urbaines en 10 villes avec la danseuse Ana Pi à 20h30
(10 € / 5 €/ 3 €).
Mercredi 20 mai
Projection de Writers, 1983-2003, 20 ans de graffiti à Paris de Marc-Aurèle Vecchione à 20h
(entrée libre).
Samedi 23 mai
Hip hop party avec Da’ron foû, La turbulance, No blaz junior, Medouze & Dee Nasty à 19h
suivie d’une session danse ouverte à tous (5 €).
Collectif 12, 174 boulevard du maréchal Juin à Mantes-la-Jolie
Infos et réservations : 01 30 33 22 65 ou collectif12.org
ZOOM SUR LE RAP AFRICAIN
Samedi 16 mai, le festival Vif programme 3 rendez-vous axés sur la culture urbaine
en Afrique à partir de 20h.
Le Collectif 12 accueille la projection du film d’Aida Grovestins Quitte le pouvoir (2014 - 36
min.). La réalisatrice a suivi pendant 1 an un groupe de jeunes rappeurs à l’origine de la
contestation face au président Wade qui tente de se cramponner au pouvoir au Sénégal. À
l’issue de la diffusion, la danseuse de krump Nach, également membre du Sunu street project
autour des cultures et danses urbaines au Sénégal, engagera la discussion avec le public.
Un deuxième documentaire suivra : Une parole libre : Rap & Rim de Stéphane Le Gall-Villiker
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(2014 - 53 min.). On y découvre le rap mauritanien, moyen d’expression de centaines de
jeunes qui dénoncent la lenteur du processus démocratique dans leur pays, parmi lesquels
Tonia Fiya et Monza, organisateur du festival Assalamalekoum à Nouakchott.
En fin de soirée, ce dernier offrira un concert d’une vingtaine de minutes.
HIP HOP PARTY
Pour clôturer l’édition 2015, le festival Vif accueille rappeurs et danseurs du
Mantois pour une grande soirée de découverte de la scène locale samedi 23 mai à partir de
19h. Da’ron foû, Mighty Mill, La Turbulance, Seven crew et No blaz junior sont annoncés. Le
show se terminera par une avant-première : Medouze et Dee Nasty présenteront l’album
Changer la donne qui doit sortir à la rentrée prochaine.
« Dee Nasty, c’est le dj qui a fait connaître le hip hop en France, notamment sur Radio Nova,
recadre le rappeur limayen, 20 ans de carrière et 6 albums autoproduits. On s’est rencontré
lors d’une soirée à Mantes-la-Jolie il y a 3 ans. On travaille ensemble depuis 1 an sur un projet
différent de ce qu’on peut entendre aujourd’hui. Dee Nasty a créé la musique, un mélange de
rap et de funk ; j’ai écrit les textes sur des thèmes de la vie courante, des sujets d’actualité
comme dans le titre Stop la violence. »
Les 2 artistes dévoileront leurs 16 titres au cours d’un set de ¾ d’heure.
QUAND LA VILLE DEVIENT ŒUVRE D’ART
Le festival Vif présente 3 expositions au Collectif 12 qui mettent en rapport l’art et la ville.
Tag - Paris, New-York, São Paulo est tirée d’un ouvrage de Clément Criseo et Malou
Verlonne (éd. Alternatives - 320 p.). À travers une centaine de photographies, les 2
auteurs offrent un panorama du tag, ces signatures écrites furtivement dans des lieux
parfois difficilement accessibles, souvent assimilées à de la dégradation ou du
vandalisme. Des commentaires permettent de déchiffrer et de mieux comprendre ces
signes souvent obscurs.
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Le kube émane d’un atelier mené avec 8 jeunes encadrés par la structure d’insertion
l’Escale. « En une dizaine de jours, le groupe a créé une installation à partir de
matériaux de récupération, expliquent Stéphane Gombert du Collectif 12 et Franck
Dufresne de l’Escale. Les visiteurs pourront y écouter des sons et des paroles que ces
mêmes jeunes sont allés recueillir auprès des habitants de Mantes-la-Jolie. »
Casamantes extrait des photos et des textes que des enfants de Mantes-la-Jolie et de
Casablanca au Maroc se sont envoyés dans le cadre d’un projet initié en 2013 par
l’auteure française Karima El Kharraze et le photographe marocain Fayssal Zaoui.
Cette correspondance artistique a permis à chacun de montrer sa perception de son
quartier et de sa ville.
Du 15 au 23 mai, vernissage vendredi 15 mai à 19h30 en présence de Clément Criseo et
Malou Verlonne
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